HENDERSHOT LESTER le secret de l'inventeur qui permis à Lindbergh de traverser l'atlantique sans carburant
HENDERSHOT LESTER
" Regarde, papa, ça ne marche pas ! " avait dit un jour un petit garçon de quatre ans, en mettant sur les genoux de son père un avion jouet. " Ne t’inquiète pas, nous en ferons un qui marche ! " Et c’est ce que L. Hendershot, alors jeune père a vraiment fait. Pourtant, son nom est tombé dans l’oubli. C’est un des mystères les plus déconcertants dans le domaine de l’invention : l’avion jouet n’avait ni propulseur, ni carburant, ni élastique, mais un moteur (le premier de l’inventeur) des plus stupéfiants sans aucune énergie d’entrée apparente. |
Le premier moteur
En quelques semaines, il avait terminé le moteur de l’avion de son fils. Il l’avait fait avec des pièces venant d’une vieille radio donnée par son oncle. Mais, pour lui, il y avait un sérieux défaut, l'appareil fonctionnait toujours quand on l’orientait Nord - Sud mais pas Est-Ouest, problème surmonté après deux ans d’expérimentations.
Pendant des semaines ce petit moteur dans l’avion, est resté sur la table du salon chez les Hendershot. Un jour, D. Barr Peat de l’aérodrome postal de Bettisfield, près de McKeesport en entendit parler. Il rendit visite à l'inventeur et fut tout de suite enthousiasmé. Quelques jours après, ils étaient sur le terrain de Selfridge où ils avaient obtenu l’autorisation de construire un modèle suffisamment gros pour faire voler un avion. Les pilotes et mécaniciens qui ont participé à la construction du moteur ont déclaré qu’il s’agissait de la plus grande invention de l’époque. Pour eux, c'était une authentique démonstration d’énergie sans carburant. Ils étaient tous certains de son succès futur en tant que moteur d’avion et pensaient être au seuil d’une ère nouvelle.
L’affaire fit la Une des journaux, L. Hendershot, qui avait le soutien de Lindbergh, fut assailli de questions. Son invention aurait pu révolutionner tout le domaine de l’énergie motrice, pas seulement dans l’aviation, mais dans les transports et l’industrie. Et puis, curieusement, soudainement : plus aucun article.
Charles A. Lindbergh a confirmé les essais positifs d’un moteur L. Hendershot sans carburant (qu’il avait d’abord vu à Bettis Field) à l’aérodrome militaire Selfridge près de Détroit. Il avait le même avis favorable que le major Thomas Lanphier, commandant l’aérodrome qui disait :
" Je suis convaincu que cette invention est bien davantage qu’une fiction comme je l’ai tout d’abord supposé. Il n’y a aucune batterie cachée, ni rien de semblable. On peut vérifier l’authenticité de l’appareil en tournant seulement un bouton. "
Le 25/02/1928, le Free Press de Detroit publia, dans un article à copyright que les puissants intérêts Guggenheim avaient tout de suite organisé une rencontre entre C. Lindbergh, le major Lanphier et L. Hendershot. D’autres grands groupes financiers auraient aussi été intéressés.
Des réactions de scientifiques et de journalistes face au moteur de L. Hendershot
Les scientifiques orthodoxes se sont moqués de l’idée au début. Ils disaient : " Si c’est vrai, c'est intéressant '' et " C’est pratiquement impossible ". Par la suite, ils ont violemment attaqué L. Hendershot.
Le Dr Michael Pupin, Pr d’Electro-mécanique à Columbia University a dit dans l’Associated Press du 26/02/1928 :
" Selon mes connaissances scientifiques, je ne peux comprendre comment on peut produire suffisamment d’énergie de cette manière pour faire fonctionner un objet pesant. Je ne le comprends pas et je ne réussis pas à y accorder une quelconque importance. "
William S. Knudsen, président de la Compagnie General Motors, dit de l'invention de L. Hendershot que " c'était une imposture peu réaliste et que l’on se servirait encore longtemps de l’essence dans les moteurs. "
Le Dr Frederick Hoffstetter, chef du laboratoire du même nom à Pittsburgh a été beaucoup plus loin en allant à New York et en louant une salle dans un grand hôtel. Il y était venu pour dénoncer l'imposture de Hendershot , apportant avec lui des modèles de moteur. Il démontra qu’ils ne pouvaient pas marcher, ajoutant qu’il avait découvert dans l’un d’eux une petite pile bâton. Sur Internet, le critique Eric Krieg dit qu'il y avait un aimant caché dans le générateur…(les résultats sont alors formidables pour un simple aimant NDLR)
Cette déclaration induisait en erreur. Il est vrai que, des années auparavant, L. Hendershot, qui n’avait aucune preuve de la bonne foi de ses visiteurs, avait placé dans son moteur des choses destinées à les éloigner de l'idée véritable sur laquelle il travaillait. Mais dans les essais de Selfridge, il n’y avait aucun moyen de cacher quoi que ce soit dans les moteurs construits par les mécanos du Major Lanphier.
C’est tout de suite après le retour de Hoffstetter à Pittsburgh que le nom de L. Hendershot disparut des journaux. Cela aurait pu être terminé, pour le grand public, bien sûr, mais pour des gens qui réfléchissaient plusieurs questions restaient sans réponses. Charles Fort qui ne faisait pas de réclame pour l’inventeur en avance certaines, des plus pertinentes, qui seraient restées négligées, dans son livre "Wild talents ". Il rappelle le soutien de Lindbergh et de Lanphier. Il rapporte que, lors des essais, un modèle avait produit suffisamment de courant pour allumer deux lampes de 110 watts et qu’un autre avait fait marcher une machine à coudre.
C. Fort dit encore :
" S’il y avait eu fraude, il semble qu’elle aurait du être évidente. N’était-il pas extraordinaire que Hoffstetter ait été si loin pour clamer la fraude et dire que cela pourrait démolir la foi dans la science pour des milliers d’années ? Une foi détruite par qui ? Un jeune type sans instruction dont personne n’avait entendu parler auparavant ? " C. Fort fait remarquer la peur, peu ordinaire, dans cette affaire.
Gaston Burridgs, correspondant de Fate dit que le major, devenu colonel et en retraite, lui a affirmé qu’il n’y avait pas eu de moteur construit sur le terrain qu’il commandait à ce moment-là. Le seul qui y ait jamais été avait été apporté par L. Hendershot. Il aurait ajouté que le laboratoire de l’Université de l’est a prouvé qu’il s’agissait d’un trucage. Pourtant, C. Fort affirme que le major Lanphier n’a jamais parlé de supercherie, répondant même à la suggestion que le moteur volait du courant à un gros émetteur de radio : ‘’Nous y avons pensé, mais sur les trente six heures où le moteur a fonctionné, les résultats ont été les mêmes que la station fonctionne ou pas.’’
L. Hendershot a affirmé à Burridgs ne pas comprendre les propos du colonel et dit que le moteur a bien été fait au terrain de Selfridge et y a fonctionné, lui-même n’ayant seulement fait qu’un bobinage. Voici comment naissent les mystères…Burridgs pense qu’il n’est pas correct de dire que c’est L. Hendershot lui-même qui a créé l’énigme, mais il pense qu'il n’a pas fait beaucoup pour l’éclaircir. D’après lui, ce mystère lui convenait car il ne savait pas vraiment comment marchait le moteur (pas davantage que les scientifiques qui l’avaient observé) ni comment le reproduire à plus grande échelle.
L. Hendershot a manifesté une certaine impatience face aux questions posées par Burridgs, sur les textes de Fort, sur ceux de Fleming parus dans Fate en 1950. Il paraissait mécontent à ce sujet. L’article l’avait plutôt désolé et il était harcelé par toutes sortes de gens, des hommes d’affaire aux fanatiques religieux qui l’accusaient de provoquer tremblements de terre, inondations et famines. Selon Skilling, vers la fin de sa vie, L. Hendershot a d’ailleurs subi plus de stress qu’il n’était capable d’en endurer.
Un inventeur oublié , bref aperçu de la vie de Lester Hendershot
A l'époque de son invention, Lester L. Hendershot avait 29 ans et demeurait dans une petite maison proche de la voie ferrée à Elizabeth, en Pennsylvanie. Il n’avait pas fait beaucoup d’études, mais il avait pris des cours de mécanique à l’Université Cornell. D’un naturel indépendant, il avait eu plusieurs emplois, pompier, chauffeur au service postal, ingénieur sur les voies ferrées, contrôleur dans les ciments. Il avait aussi travaillé dans l’électricité et dans les minoteries près de Pittsburgh. Lors de la première guerre mondiale, il était clairon dans une compagnie de canonniers, mais il n’est pas parti d’Amérique.
C’est vers l’âge de vingt ans que lui vint, en rêve, l’idée d’une machine qui fonctionnerait avec des courants terrestres. Mais ce n’est qu’en novembre 1927 qu’il put travailler pour que ce rêve devienne réalité.
Du petit matin à tard le soir, on pouvait le trouver dans son laboratoire et atelier : un établi sommaire dans la cave près de la chaudière. Ed. Skilling dit qu’en 1928, il avait construit 5 prototypes de générateurs (dont l’un pesait 10 kg). Mais du fait qu'il ne disposait d’aucune expérience technique, ni de diplôme, comme déjà indiqué précédemment, il fut violemment critiqué.
Le 09/03/1928, L. Hendershot fut victime d’un grave choc électrique (2000 volts ou 220 selon son fils) en faisant une démonstration de son appareil dans le bureau de son avocat Washington Loan & trust Building. Oublié des journalistes, il resta plusieurs semaines à l’hôpital de Washington dans un état critique, bras, jambes, palais et cordes vocales paralysées.
Burridgs affirme détenir une lettre d’un journaliste déclarant que L. Hendershot avait été conduit à l’hôpital pour un vérifier un état d’aliénation mentale, et libéré car on ne l’avait pas trouvé " coupable ".
Sa convalescence passée, nul n’entendit parler de lui pendant plus de trente ans
Le mystère L. Hendershot
N’est-il pas curieux, au regard des charges que les scientifiques ont fait peser sur lui qu’un éclair estimé être de 2000 volts pouvait avoir jailli du moteur et paralysé temporairement son inventeur ? De nos jours encore, il plane une question sur ce moteur, et ceux qui connaissent la vérité sur cette affaire ne sont pas susceptibles de parler.
En étudiant consciencieusement le sujet, on arrive à un certain nombre de conclusions dont n’importe laquelle peut être vraie.
- Les fabricants de moteurs, voyant poindre leur ruine ont pu s’entendre et " acheter " L. Hendershot . D'ailleurs, lors de son séjour à l’hôpital, il avait reçu la visite d’un représentant d’une grande firme, dont il taira le nom, et qui l’avait amené à accepter de ne plus travailler sur son invention pendant vingt ans en échange de 25000 dollars. C'est aussi pendant cette hospitalisation que L. Hendershot reçut la visite de C. Lindbergh qui lui a offert une veste de soie de grande valeur.
- Les scientifiques voyant certaines de leurs théories favorites prêtes à tomber en cendres peuvent avoir trouvé des moyens de le faire tenir tranquille.