"Quel temps fera-t-il demain ?"
Voilà
une question bien familière au Québec. En effet, nous avons cette
particulière obsession quotidienne de la météo. C'est le sujet le plus
manifeste de nos conversations de tous les jours. Je ne sais pas s'il
en est ainsi dans d'autres pays, mais pour les Québécois le temps qu'il
fera (ou fait ou a fait) est un sujet tout à fait courant, voire
inévitable, et pour peu on le croirait génétique ! Fera-t-il beau ou
mauvais, froid ou chaud, soleil ou pluie ? Voilà le tracas principal
des Québécois. C'est un peu comme si notre qualité de vie en dépendait
directement et pourtant nous ne sommes ni ces agriculteurs d'autrefois
ni ces natifs en symbiose avec la nature. C'est tout simplement typique
de notre culture locale, nous voulons savoir, nous devons en parler.
Mais
si la météo est au cœur de nos préoccupations quotidiennes, celles-ci
ne dépassent pas le cadre de notre petit confort immédiat :
apportons-nous un parapluie ? Devrions-nous enfiler nos bottes ou nos
souliers ? http://zone-7.net/ Peut-être y a-t-il dans nos gènes une faible trace
d'ancêtres Gaulois et qu'inconsciemment nous entretenons l'atavique
peur que "le ciel nous tombe sur la tête". Ou peut-être est-ce
simplement le canal météo qui prend trop de place dans nos vies. "Parce
que ça ne durera pas" indique un énorme panneau publicitaire, en
bordure de l'autoroute, signé Météomédia, sur lequel figure une flèche
pointant vers le haut qui insiste sur l'incertitude que nous devrions
entretenir face au temps qu'il fera ! Joli marketing, admettons-le.
Mais
cette fascination pour "le temps qu'il fera" est insidieusement
limitative. En effet, la météorologie contemporaine joue aujourd'hui un
double rôle car, au même titre qu'elle nous incite à nous enquérir de
l'état du ciel, elle n'en limite notre perception qu'à quelques
kilomètres, c'est-à-dire jusqu'à la couche nuageuse, sans plus.
Pourtant, si nous considérons l'étymologie du mot météorologie,
nous nous apercevons qu'au départ cette science prenait en compte des
phénomènes d'un tout autre ordre que ceux qui "font la pluie et le beau
temps". En effet, la météorologie est carrément la science des météores.
Au sens large, les météores sont "tout phénomène qui se produit dans
l'atmosphère". Ils incluent donc, par définition, les "phénomènes
lumineux qui résultent de la chute dans l'atmosphère terrestre d'un
corps solide venant de l'espace". Mais à quand remonte la dernière fois
où nous avons entendu parler de prévisions météorologiques concernant
ces derniers ? Pas de ce millénaire. Certes, la météorologie
contemporaine est quasi indispensable (lorsqu'elle ne se trompe pas) à
la prévision des transports, notamment aériens et navals. Mais n'est-il
pas intéressant de constater que cette science n'inclut pas, dans ses
observations et prédictions, des éléments aussi importants que les
chutes de corps solides dont les conséquences pourraient être
importantes, voire dévastatrices ?
Malheureusement, comme tant
d'autres domaines, cette science a été pervertie au cours du temps pour
devenir la banale et insipide prédiction de la goutte de pluie et des
20 degrés ensoleillés que nous connaissons aujourd'hui. Elle a subi,
pour ainsi dire, le même sort que l'astrologie qui, de véritable
science de l'influence des corps célestes, est devenue la ridicule
prédiction amour/travail/santé/chance pour tous les Gémeaux du globe
via le journal local et qui se contredit d'un journal local à un autre.
Ces deux sciences, comme bien d'autres, ont été réduites à
l'insignifiance et leurs prédictions ne valent guère plus qu'un certain
amusement.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Il fut une
époque où le ciel tapissé d'étoiles et rempli de phénomènes de toutes
sortes était considéré avec autant d'admiration que d'appréhension, et
chacun de ses soubresauts comme important et annonciateur d'événements
particuliers pour les hommes.
Dans leur livre Hiver cosmique,
Victor Clube et Bill Napier dédient plus d'une centaine de pages à
l'étude de la perception que les hommes avaient du ciel et de ses
acteurs. En remontant aussi loin que possible dans l'Histoire, ils
passent en revue la compréhension des cieux qu'en avaient les
différentes civilisations, et ce, à travers leurs légendes et écrits,
et les conclusions qu'ils en tirent sont des plus intéressantes.
Analysant ainsi - d'un point de vue d'astrophysiciens - de nombreux
mythes, ils ont su exposer le caractère clairement cosmique attribué à
la majorité des dieux, révélant ainsi que ces "dieux du ciel" étaient,
il y a à peine quelques millénaires, littéralement des comètes. Ce ne
sont certes pas les seuls auteurs à avoir fait ce rapprochement (voir,
entre autres, Michel-Alain Combes, La Terre Bombardée), mais
leur cheminement dans le "labyrinthe de l'Histoire" et les nombreux
exemples qu'ils mettent en évidence ne laissent aucune place au doute :
la majorité des dieux célestes étaient, en réalité, des comètes.
Après
plus de 30 ans de recherches et de recoupements soigneusement étudiés,
ces deux astrophysiciens mondialement reconnus - qui ont passé la
majeure partie de leur vie à scruter les cieux afin de repérer les
astéroïdes et comètes dont la trajectoire pourrait croiser celle de la
Terre - ont analysé et fait des rapprochements entre de nombreux
domaines scientifiques (mythologie, témoignages antiques, carottages
polaires, paléoastronomie, observations satellites, etc.) afin de
dresser un tableau clair de l'histoire des comètes et des météorites,
et d'en arriver à une compréhension juste de leur influence dans
l'Histoire.
Après avoir expliqué de quelle façon, au cours des
millénaires, l'importance des bolides cosmiques fut pratiquement
réduite à néant - entre autres par l'attribution du nom des "dieux" aux
planètes plutôt qu'aux comètes (qui subirent éventuellement une période
de déclin, comme tout corps céleste) -, ils nous expliquent en détail
le fonctionnement de la vie des comètes et leurs possibles impacts sur
la vie terrestre. Pour faire une synthèse rapide, disons simplement que
l'orbite d'une comète autour de notre soleil ne contient pas seulement
ladite comète, mais une multitude de "morceaux de roche" allant de la
simple poussière à des cailloux de tailles diverses , car elle se
fragmente plusieurs fois au cours de sa vie et que ses fragments aussi
se sectionnent en parcelles encore plus petites et ainsi de suite.
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Cette
orbite, lorsqu'elle croise le plan de l'écliptique, devient donc une
zone hasardeuse où les collisions - d'intensité variable - sont
possibles. Ce sont d'ailleurs ces zones orbitales qui sont responsables
de spectacles cycliques tels que les perséides du mois d'août, car la
Terre traverse un champ de débris laissé par une comète qui fut, à une
certaine époque, visible à l'œil nu et qui avait, on le comprendra, le
statut de dieu pour les anciens.
Ce qu'il faut saisir ici, c'est
que la météorologie actuelle nous inculque la fausse conception -
sous-entendue - que la Terre est un environnement clos, un système
fermé, et que le reste des corps solides sont "là-bas", très loin de
nous et donc pratiquement sans influence ni conséquence. Cet état de
choses naît de la simple omission dans l'éducation populaire du fait
que notre système solaire en entier, suivant son tuteur le soleil,
voyage à la tumultueuse vitesse de 217 kilomètres par seconde
dans une danse circulaire autour du centre galactique. Bien qu'on
insiste régulièrement sur le fait que l'Univers est composé, en grande
partie, de vide et donc qu'il ne représente aucun danger, celui-ci est
pourtant rempli d'un nombre incalculable (voire infini) de corps en
mouvement de toutes sortes : soleils, planètes, comètes, astéroïdes,
nébuleuses (amas de gaz et de poussière de dimensions à couper le
souffle), etc. Tous ces corps sont appelés, un jour où l'autre, à
interagir les uns avec les autres, gravitation oblige. Croire que notre
croisière intergalactique est ce qu'il y a de plus sécuritaire revient
à penser qu'une balade à toute vitesse en voiture n'a rien de dangereux
puisque la route est à 90% "vide". Pourtant, ces 90% sont remplis
d'endroits comportant des voitures allant à sens inverse, des trous
dans la chaussée, des enfants traversant aveuglément en quête de leur
ballon et même des oiseaux de passage qui, malgré leur faible poids,
réduisent en miettes le pare-brise, risquant ainsi de provoquer une
perte de contrôle et un accident fatal.
Poussant plus loin leurs
explications sur la nature de la danse mouvementée de l'Univers, Clube
et Napier insistent sur le fait que notre système solaire, au cours de
sa longue révolution autour du centre de la galaxie, coupe à deux
reprises le plan galactique et subit donc des périodes où les
rencontres célestes sont à leur maximum et d'autres où elles sont à
leur minimum. Ceci s'explique par le fait qu'au plan galactique, la
densité d'amas de matière est beaucoup plus grande que lorsque nous
nous éloignons de ce plan.
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(Image
à titre d'exemple uniquement : la ligne blanche représentant le plan
galactique et la ligne rouge le plan incliné de l'orbite du soleil)
Bien
que la durée de ce cycle orbital soit approximativement de 230 millions
d'années - ce qui suggère inconsciemment que nous ne courons aucun
danger -, il serait d'une importance capitale de savoir où nous nous
situons dans le moment présent. Qui plus est, d'autres facteurs, tout
aussi importants, tels que le passage dans les bras spiraux de la
galaxie, la traversée de nébuleuses, etc. jouent un rôle prépondérant
dans l'activité cyclique des comètes dont la proximité est hasardeuse
et possiblement désastreuse. (Notons ici, encore une fois, que
l'étymologie nous renseigne amicalement sur certaines réalités tapies
sous les mots. Désastre : disastro, de disastrato, astrol. "né sous une
mauvaise étoile" ---> astre.)
Sans entrer plus en profondeur
dans les détails de cette mécanique, je laisserai Victor Clube et Bill
Napier nous résumer la situation actuelle : |
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"La
position actuelle du soleil dans la galaxie créé les conditions d'un
taux d'impact exceptionnellement élevé. Si le caractère épisodique de
l'histoire de la Terre reflète le passage dans les bras spiraux, alors
la position présente du soleil sur le bord interne du bras d'Orion nous
assure d'être actuellement dans une phase active. En outre, le soleil
vient tout juste de traverser le plan galactique, où les forces de
marée agissant sur le nuage de comètes sont maximales ; l'intensité du
flux cométaire passe donc en ce moment par les valeurs fortes de son
cycle galactique. Le soleil vient également de traverser la Ceinture de
Gould et subit de ce fait une force de marée exceptionnelle créée par
un ancien nuage moléculaire en cours de désintégration. Enfin, il
semble - on n'a pas encore de modèles précis à ce sujet - que le soleil
ait traversé il y a quelques millions d'années seulement l'association
Scorpion-Centaure, groupe de jeunes étoiles bleues et chaudes et de
nébuleuses massives appartenant à la Ceinture de Gould. Cette rencontre
a dû déclencher un épisode d'impact brutal qui n'est pas encore terminé, le déversement des comètes dans le système solaire se produisant dans les quelques millions d'années suivant encore.
En
résumé, nous nous trouvons actuellement dans un environnement
galactique fort agité puisque nous traversons un épisode d'impact et
sommes tout près du point maximum d'un cycle galactique dont
l'intensité est encore accrue par une nébuleuse massive. Il est
donc probable que le taux d'impact des deux ou trois derniers millions
d'années a été plusieurs fois supérieur - encore n'est-ce qu'une
estimation prudente - à celui que révèle l'examen des cratères
lunaires. Cette conclusion cadre à la fois avec les données terrestres
(cratères et perturbations géologiques récents) et avec le nombre
actuel d'astéroïdes géocroiseurs, trop important par rapport aux
cratères lunaires observés." [1] |
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Bien
entendu, lorsqu'il est question d' "actuellement", il est question ici
d'une période de temps relativement grande (tel que mentionné) d'une
durée de plusieurs milliers d'années, voire de millions d'années.
Alors, en quoi devrions-nous nous inquiéter de ces découvertes ? Pour y
répondre, nous devons nous pencher sur les données historiques qui nous
sont accessibles ainsi que sur une minutieuse observation des temps
présents.
Serait-il possible de valider la véracité de ces
informations par un simple examen des cicatrices d'impact de la Terre ?
Une rapide requête sur n'importe quel moteur de recherche sur le Web
nous rapporte quelques images qui laissent songeur quant au nombre
d'impacts et à leur ampleur.
(Cliquer pour agrandir) |
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Manicouagan, Québec, 70 Km de diamètre |
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Clearwater Lakes, Québec, 26 et 36 km de diamètre |
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Lake Bosumtwi, Ghana, 10.5 km de diamètre
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Cratère d'impact Kaali, possiblement du 8e siècle. 100 mètres de diamètre et 20 de profond |
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Lonar
crater, cratère d'impact situé dans le Buldhana, districte de l'État
Indien du Maharashtra. 1.83 km de diamètre et 170 mètres de profondeur |
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Le grand cratère de Barringer, en Arizona
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Cratère d'impact Pretoria Saltpan, 1.13 km de diamètre
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Amguid, Algérie |
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En
fait, il existe plus de 170 cratères d'impact dûment investigués et
répertoriés. Le Earth Impact Database de l'Université du Nouveau
Brunswick en publie une liste ici.
Le
gros bon sens nous indique spontanément que notre chère Terre a été
bombardée à plusieurs reprises, et ce, probablement beaucoup plus
récemment qu'à l'époque où les dinosaures auraient supposément disparu,
soit il y a "quelques millions d'années".
Mais plus que des
spéculations, aurions-nous, de mémoire écrite dans l'Histoire, des
impacts notoires que l'éducation populaire aurait omis de nous
enseigner ? Malheureusement, la réponse est affirmative. En voici
quelques exemples : |
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En 1833,
la pluie de léonides fut des plus spectaculaires. Plus de 200 000
météorites tombèrent en l'espace de quelque 7 à 9 heures ! D'après
Sanderson (The night it rained fire) : "Le plus terrifiant dans cette
averse, ce fut les nombreuses et étincelantes boules de feu". En effet,
certaines étaient aussi brillantes que la pleine lune, et bien des gens
furent réveillés par les nombreux éclairs illuminant leur chambre. Des
dizaines des traînées de fumée furent parfois visibles simultanément.
Essentiellement, il s'agissait de météores de type "étoiles filantes",
venant par vagues et trop nombreux pour être comptés ! Le sentiment
général était : "si les étoiles tombent, c'est que la fin du monde
arrive". |
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Au 19e siècle, d'autres pluies météoritiques furent spectaculaires. Notons, entre autres, celles des Andromédides de 1872 et 1885.
D'après le nombre de météores enregistrés, environ deux météores par
seconde laissaient leur trace dans le ciel au plus fort de l'activité.
Quelques années auparavant, en 1842/1843, la comète 3D/Biela s'était
fragmentée et a continué à se désagréger lors des retours de 1846 et
1852. Lorsque l'essaim météoritique a été observé en novembre de 1872
et 1885, on a supposé que ces essaims étaient les débris de cette
cassure. |
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Plus récemment, dans la matinée du 30 juin 1908, en Russie, un météorite a explosé en altitude à environ 5 km du sol au-dessus
de la Toungouska. "L'explosion détruisit intégralement la forêt dans un
rayon de plus de 20 km ; le souffle fit des dégâts sur plus de 100 km
et la déflagration fut audible dans un rayon de 1 500 km. De nombreux
incendies se déclenchèrent, brûlant des zones forestières pendant
plusieurs semaines. Un vortex de poussière et de cendres se forma et
fut entraîné jusqu'en Espagne par la circulation atmosphérique, créant
des halos dans la haute atmosphère, qui s'étendirent sur tout le
continent. Une luminosité exceptionnelle en pleine nuit fut constatée
pendant plusieurs jours en Europe occidentale, à tel point qu'on
pouvait lire un journal de nuit. Cette explosion libéra une énergie de
15 mégatonnes, soit mille fois la bombe d'Hiroshima. Si elle était
tombée trois heures plus tard, la rotation de la Terre aurait amené
Moscou juste en dessous du point d'impact." [2] |
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Encore plus près de nous dans le temps, quoique plus loin en distance, entre le 16 et le 22 juillet 1994
les collisions des différents fragments de la comète Shoemaker-Levy
avec Jupiter ne laissèrent personne indifférent. Hautement médiatisés,
ces impacts n'ont malheureusement pas su éveiller suffisamment les
consciences sur le fait que ce type de collision n'arrive sûrement pas
uniquement "là-bas", mais que la possibilité d'un tel cataclysme ici
sur Terre est bien réelle. |
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Plus récemment encore, au Pérou, dans la région de Caranca, en septembre 2007,
un météorite a frappé le sol et causé d'étranges désagréments aux
résidents. Cet incident est passé pratiquement inaperçu - puisque non
médiatisé -, mais on peut le retrouver ici et ici. |
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Si
nous extrapolons quelque peu et revenons dans le passé, serait-il
possible que la chute d'un grand nombre de civilisations et d'empires,
si on y regarde de plus près, ait été causée par des impacts
météoriques ? À la lumière des recherches du Dr. Clube et du Dr.
Napier, il devient évident qu'il en fut ainsi. Divers textes anciens,
relatant la destruction de villes entières aux mains d'un "ennemi"
céleste ou tout simplement d'un ennemi si puissant et si dévastateur
qu'il était impossible de l'identifier clairement autrement qu'en le
nommant "colère des dieux", nous permettent de mettre en doute les
interprétations habituelles des disparitions de certaines
civilisations. Villages entiers, récoltes et boisés complètement
incendiés pullulent entre les lignes de l'Histoire officielle.
Destructions totales, famines et exodes sont bien plus près de la règle
que de l'exception. |
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"Car
on vit partout dans le monde les étoiles du ciel tomber vers la terre,
serrées ensemble et denses comme grêle et flocons de neige. Peu après,
une voie de feu parut dans les cieux ; et après un court laps de temps,
le ciel prit la couleur du sang." -Recueil des historiens des croisades
"Dynastie
Han, règne de Yuan-yan, jour Ding-you du 4e mois de l'an I [22 mai de
l'an -12]. À l'heure rifu [entre 15 et 17h], le ciel était sans nuage.
Il y eut un grondement pareil à celui du tonnerre. Venu de dessous le
soleil, un météore aussi gros qu'un fou [pot en terre] et long de dix
zhang [120 degrés] au moins, d'un rouge et d'un blanc vifs, se dirigea
vers le sud-est. De brillants météores, dont certains étaient gros
comme des bols et d'autres comme des œufs de poule, se mirent à
pleuvoir dans toutes les directions. Cela ne cessa qu'à la nuit
tombante " -Tian-Shan, Ancient Chinese Observations |
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L'astronome Michel-Alain Combes résume le phénomène de cette façon : |
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"L'universalité
de cette notion de cycles cosmiques est la preuve que des catastrophes
importantes, pouvant causer la mort d'une partie appréciable des
populations humaines et animales, ont été le lot de toutes les parties
du monde. Étonnamment, le langage est le même dans le Bassin
méditerranéen, qu'en Amérique centrale, en Extrême-Orient ou en
Polynésie.
Cependant, il faut bien insister sur le fait que,
dans la plupart des cas, il s'agissait d'événements régionaux qui n'ont
pu semble-t-il concerner l'ensemble de la planète. Les effondrements
périodiques du firmament ou les pluies de feu souvent citées dans les
textes et traditions orales des Anciens se rapportent à des cataclysmes
cosmiques (certainement la collision de petits astéroïdes ou de comètes
ou de leur explosion dans l'atmosphère) plus ou moins importants, mais surtout beaucoup plus fréquents que ce que l'on croyait jadis."[3] |
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Effectuer
une telle revue historique, même partielle, dépasse largement la portée
de cet article, mais le lecteur intéressé pourra se procurer
l'excellent ouvrage Hiver Cosmique pour des exemples concrets ou encore
lire l'ouvrage - tout aussi intéressant - de Michel-Alain Combes, La Terre Bombardée (disponible sur le site officiel et dans la Bibliothèque électronique).
À
la lumière de tout ceci, il devient évident que l'impactisme et le
catastrophisme, largement ridiculisés et niés (notons d'ailleurs que le
mot impactisme, quoique "couramment" utilisé, ne figure dans aucun
dictionnaire), sont des concepts que nous devrions prendre très au
sérieux, car comme le dit si bien Michel-Alain Combes : "Le cataclysme
est la règle, PARTOUT, TOUJOURS.", "[…] nous vivons dans un Univers
violent en permanence, dans lequel le cataclysme est la règle et non
l'exception."
Plusieurs sites Web tirent d'ailleurs la sonnette
d'alarme à ce niveau en recueillant les fréquentes observations de
météorites (plus fréquentes que nous le croirions à priori) et en
insistant sur l'importance de cette réalité non médiatisée. Le lecteur
intéressé à se faire une meilleure idée de la fréquence à laquelle nous
sommes littéralement bombardés pourra visiter le blog du Quantum Future Group dédié au phénomène. NewsOfTomorrow
fait aussi un bon travail en recueillant ces observations (qui
nécessitent, dans la majorité des cas, une traduction puisque ces
articles se rendent rarement jusqu'à la presse française).
En
somme, il est de plus en plus clair qu'il pleut, littéralement, des
roches - et de grosses roches de surcroît - avec une régularité et une
fréquence qu'il nous faut absolument cesser d'ignorer. Cet état des
choses est d'une importance capitale puisqu'il a, depuis trop
longtemps, été ignoré et qu'à cet égard notre civilisation est bâtie
sur un château de cartes très fragile. En effet, minimisant les
possibilités d'impact au point de les ignorer totalement, il en résulte
que l'infrastructure de nos sociétés n'est pas conçue pour répondre
adéquatement à de tels cataclysmes, même régionaux. Notre dépendance à
l'électricité pour les tâches aussi vitales que la préparation de la
nourriture en témoigne allègrement. Jusqu'à nos soins de santé qui ne
peuvent opérer (jeu de mots non intentionnel) sans cette infrastructure
précaire dont le moindre séisme rend inopérante. Il devient donc
impératif d'ajuster nos pratiques de vie en conséquence. Combien de
nous ont assez d'eau et de nourriture pour subsister une, deux ou trois
semaines sans recourir au pillage, au vol ou autres agissements de la
sorte en temps de crise ? Combien de nous ont une trousse de premiers
soins à portée de la main et combien de nous savent réellement s'en
servir ? Nous sommes très peu à avoir une base en premiers soins.
Comment traiter une entorse, une brûlure sérieuse, une cassure ou un
arrêt cardiaque ?
Sans nécessairement vouloir être alarmiste,
notre dépendance généralisée aux soins de santé institutionnalisés nous
laisse totalement démunis en cas de sinistre, quel qu'il soit. Notre
dépendance à l'énergie aussi doit être revue. Sans électricité, point
de pompes fonctionnelles dans les stations-services, donc essence
indisponible, donc transport impossible. Et que dire de l'argent ? Sans
électricité, aucun guichet pour nous servir, aucun système informatique
bancaire pour répondre à la demande. Nous ne sommes pas préparés à de
telles éventualités et le chaos social qui en résulterait ne ferait
qu'augmenter le problème. Nous avons été habitués à attendre patiemment
que les secours arrivent, mais s'il n'y avait pas de secours ?
Savons-nous simplement comment rendre l'eau souillée potable à nouveau
? Encore une fois, le but ici n'est pas d'être alarmiste, mais
simplement de prendre conscience que nous ne sommes pas équipés en
termes de préparation psychologique, ni en termes de logistique,
d'équipements et de vivres à faire face à quoi que ce soit qui dépasse
la simple panne d'essence. Même les téléphones cellulaires "sauveurs de
vie" risquent fortement de n'être d'aucune utilité dans pareils cas.
Seuls un courage bien placé, des connaissances adéquates et un minimum
de préparation seront salvateurs. |
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Prenons
exemple sur les grands et les richissimes de ce monde qui, eux, se
préparent visiblement à quelque chose d'importance en multipliant les
bases souterraines et les télescopes observateurs de météores. Ne nous
sommes-nous pas posé des questions en apprenant la construction d'une
"Arche de Noé verte" financée par nul autre que Bill Gates appuyé de
ses amis Rockfeller, Monsanto et compagnie ? Bien sûr, le vert est à la
mode, mais encore. "Cela sonne comme une prise de conscience des
dangers qui guettent notre monde" commente techno-science.net avec raison. "Que craignent-ils ? Que savent-ils ? Que préparent-ils ?" se demande (à juste titre) Roberto sur son blog.
Craignent-ils que la présente pluie météorique ne touche le sol ?
Savent-ils qu'une comète à orbite millénaire nous rendra visite sous
peu ? Une chose est certaine, ils se préparent à quelque chose d'ordre
cataclysmique. |
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Plus nous nous renseignons sur la réelle nature des bouleversements climatiques, plus nous observons notre ciel et y constatons une géoingénierie déformant le visage habituel des nuages,
plus nous nous rendons compte qu'on nous ment et nous détourne de ce
qui est important à l'aide des médias de masse, plus il devient clair
que nous sommes laissés à nous-mêmes tant pour trouver la vérité que
pour s'y préparer. Notre seule planche de salut à cet égard est une
prise en charge de notre responsabilité personnelle face à nos
dépendances au système présent, car personne ne le fera pour nous. Nous
sommes littéralement laissés à nous-mêmes.
En guise de
conclusion, peut-être que la fascination de la race humaine pour le
ciel, évidente à travers toutes les civilisations et toutes les
époques, vient directement du fait que celui-ci est très imprévisible
et qu'il est cycliquement dévastateur. Il se devait donc d'être étudié
très sérieusement afin de possiblement pouvoir prévenir le moment des
catastrophes et de s'y préparer en creusant des tunnels ou en se
réfugiant dans des grottes le temps que le calme revienne. Peut-être
que les Gaulois avaient toutes les raisons du monde de craindre que "le
ciel leur tombe sur la tête" puisque, après tout, celui-ci ne cesse de
le faire à intervalles réguliers.
"Chéri, quel temps fera-t-il demain ?" me demande ma douce, en bonne Québécoise.
"Mon amour, je crains bien que demain… il pleuvra."
- Webmestre Zone-7 |
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