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Selon deux scientifiques russes, le nouvel accélérateur de particules
du CERN pourrait nous permettre de voyager dans le temps. Une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer, examiner ». Dans le langage...) qui fait rêver certains mais qui n'est pas sans susciter les sarcasmes des autres.
Le lancement du Grand Collisionneur hadronique (Large Hadron Collider,
LHC), le plus grand accélérateur de particules jamais construit, est
censé éclairer d'un jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la période entre deux...) nouveau la physique (La physique (du grec φυσικη) est étymologiquement la science de la nature. Son champ...) des atomes (Un atome (du grec ατομος, atomos, « que l'on ne peut diviser ») est la...) et du cosmos, et sera capable de reproduire des conditions proches de celles du Big Bang (Le Big Bang[1] désigne l’époque dense et chaude qu’a connue l’univers il y a environ 13,7 milliards...). Le professeur Irina Arefeva et le docteur Igor Volovitch, spécialistes de physique mathématique (Les mathématiques désignent la science du vrai et du faux en général. C'est-à-dire qu'elle ne s'attache pas à dire ce...) à l'Institut Steklov de mathématiques, à Moscou (),
vont encore plus loin. La gigantesque expérience du CERN, le centre
européen de physique des particules situé près de Genève, pourrait
devenir en fait la première machine à voyager dans le temps,
expliquent-ils dans l'hebdomadaire New Scientist. Toujours selon leur théorie, si le voyage (Un voyage est un déplacement effectué vers un point plus ou moins éloigné dans un but personnel (tourisme) ou...)
dans le passé est possible, on ne pourra cependant pas aller au-delà de
la date de création du LHC. Cela signifierait donc que l'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié à la révolution de la...) 2008 pourrait bien devenir l'"année zéro (L'année zéro n'existe pas dans l'ère chrétienne (Anno Domini) , ni dans le calendrier grégorien ni dans le calendrier...)" du voyage temporel.
Lorsque l'énergie du LHC est concentrée sur une seule particule subatomique, elle peut avoir d'étranges effets sur l'espace-temps (La notion d'espace-temps a été introduite par Minkowski en 1908 dans un exposé mathématique sur la géométrie de...), le tissu qui régit l'univers (On nomme univers l'ensemble de tout ce qui existe, comprenant la totalité des êtres et des choses (celle-ci comprenant...),
affirment les chercheurs russes. L'énergie du LHC pourrait ainsi tordre
le temps à tel point que celui-ci finisse par se recourber sur
lui-même. Ces boucles temporelles devraient permettre en théorie de
revivre des événements du passé. Cette idée en rappelle une autre,
énoncée en 1988 par le professeur Kip Thorne et ses collègues du
California Institute of Technology, à Pasadena. Ils avaient montré que
des "trous de ver" (wormholes, en anglais), sortes de tunnels creusés
dans l'espace-temps, pourraient permettre de voyager dans le temps. Le
professeur Arefeva et le docteur Volovitch pensent que le LHC serait
capable de créer de tels trous de ver et des courbes temporelles, comme
résultat de collisions.
Il reste cependant bien des obstacles sur sa mise en place: la taille
des particules pouvant se déplacer dans les trous et la difficulté de
maintenir ouverte l'entrée du trou de ver pour y voyager dans le temps.
Les chercheurs pensent que la solution réside dans l'énergie sombre,
une mystérieuse force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un pouvoir de la volonté ou...)
'antigravité' qui serait omniprésente dans l'univers. Certaines
théories définissent cette énergie sombre comme une énergie fantôme.
Selon le professeur David Deutsch, spécialiste réputé à l'université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la production du savoir (recherche),...)
d'Oxford, le voyage dans le temps est une possibilité. Mais il reste
sceptique sur fonctionnement du mécanisme proposé par les chercheurs
russes. M. Deutsch affirme que l'énergie des milliards de rayons
cosmiques qui bombardent l'atmosphère (Le mot atmosphère peut avoir plusieurs significations :) de la Terre (La Terre, foyer de l'humanité, est surnommée la planète bleue. C'est la troisième planète du système solaire en partant...)
depuis 5 milliards d'années dépasse de loin celle à produire avec le
LHC. Suivant cette logique, des voyageurs temporels devraient déjà nous
avoir rendu visite.
Source: BE Russie numéro 16 (1/04/2008) - Ambassade de France en Russie