Des bombes à l’uranium appauvri pleuvent sur la population libyenne
Falco Accame (président de l’Anavafaf [i])
Il sera opportun qu’en Libye dans les zones touchées par plus de cent missiles de croisière Tomahawk, on adopte des mesures de protection de l’uranium appauvri.
De fait, dans les empennages des missiles Tomahawk, se trouvent des barres d’uranium appauvri de 300 kilos. Si l’on pense qu’un projectile anti-char construit avec du métal d’uranium appauvri en contient environ 30 gr. seulement, on peut imaginer la quantité de poussières d’uranium qui se répand dans l’atmosphère dans les zones d’impact…
Là-dessus le silence est total.
Dans l’attaque de missiles contre la Yougoslavie on n’utilisa que 15 missiles de croisière qui firent des cratères de 6 m2.
Les Libyens ne possèdent pas de mesures de protection appropriées. C’est donc un geste humanitaire que l’on doit à la population libyenne qui est à proximité des zones frappées d’envoyer du matériel de protection. L’Italie connaît les graves conséquences produites sur les personnes des zones exposées sans mesure de protection. A présent, les cas de malades (des autres campagnes, NdT) sont plus de 1000.
L’Italie a encore à solder une dette morale envers les populations libyennes : nous ne devons pas oublier qu’en 1930 les avions d’Italo Balbo détruisirent, en employant de l’ypérite, d’entières tribus libyennes sans armes. La page peut-être la plus noire de notre colonialisme.
Quand le remède est pire que le mal on peut que douter des intentions pacifiques ,l'uranium provoquera cancer malformation durant des decennies .
Quand un obus en uranium touche un char d’assaut, il explose seulement après l’avoir pénétré, et, dans le char, tout ce qui peut brûler brûle et tout ce qui peut exploser explose. Et la poussière radioactive provenant des obus en uranium se répand un peu partout. Ainsi, de vastes zones sont contaminées. »
RESOLUTION 1996/ 16 SUR L’ARRET DE L’UTILISATION DE L’URANIUM APPAUVRI – UA
L’utilisation militaire de l’UA viole la législation internationale humanitaire actuelle, incluant le principe qu’il n’y a pas de droit illimité au choix des moyens et méthodes de guerre (Art. 22 Convention VI de La Haye (HCIV) ; Art. 35 du Protocole Additionnel de Genève (GP1) ; l’interdiction de causer d’inutiles souffrances et des blessures superflues (Art. 23 §le HCIV ; Art. 35 §2 GP1), la guerre aveugle (Art. 51 §4c et 5b GP1) aussi bien que l’utilisation de poison ou d’armes empoisonnées.
Le déploiement et l’utilisation de l’UA violent les principes de protection des droits internationaux humains et environnementaux. Ils contredisent le droit à la vie établi par la résolution 1996/16 du sous-comité à l’ONU des Droits Humains.
Edition de mercredi 23 mars 2011 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/il-manife…
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio