Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rusty james news
rusty james news
  • Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. » Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste assassiné dans un avion coréen
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

 

90243223_3015402811831487_8561877086778687488_o (1)

3323033

coronavirus-patentes

images (19)

219-2199429_love-heart-beautiful-wallpapers-happy-valentines-day-nature

1025600_652515874786871_1894874949_o


nVskOPKB

téléchargement (100)

universal-biometric-identity-1024x576

91848411

téléchargement (11)

tree_horizon_sunset_128367_5000x2830

f04543b60ef77267e2b31c5f3920fbb0

photo-1542805700-2fadb851b97a

qxJUj0O

 

pIHMc8u

7kKizZj

ZcuYl3V


sea-beach-sunset-boats-red-sky-1080P-wallpaper-middle-size

night-sky-background-7047

sky-wallpaper-38

18557077_1435376306500820_5842715664996553589_n

 

 

798041343248-national-geographic-wallpaper-zealand-photo-waikawau-desktop-bigest-images

Firefox_Screenshot_2017-02-18T13-56-14

16195622_1077703329024709_5740688279216232976_n

sf

 

Pyramides-Gizeh

atlantide-compressor

Ancien-arbre-1

Ancien-arbre-2 - Copie

Ancien-arbre-3 - Copie

h21

h25

h25

h26

h27

SDSDS

SZSDFZFS

ZDZD

931270ecd7_50010171_bohr-heisenberg-aip-niels-bohr-library

don

 

1a686c3b37ddba12f5e282679288047b

62e74d09a526f5250c3c16f5bbb7d342

3a2057e1930aac61c9451db179973253

5aa85f74b15975d75e8a6d4e547b40b0

5c3e0b7842f37a0d63504d0a032ca422

5f6fce1a34d9027bdedb78ef0658a5af

9dbf5fc4a80275b619f44e3e7a8314d2

a37cf9c85664975cf3660c8f21f70899

a96a954487d536bd6f75942a6d02f5b9

a977356a4e04ae0cdaf4c67ca90d1939

ad9ee9f2e4a1d0e83945b78313c60f27

b7e27913185d0679a669ce0f634d95f0

Archives
23 janvier 2012

Les Nouveaux Chiens de garde un film tranchant sur la presse


les-nouveaux-chiens-de-garde-22821-2027096479


Voici un film qui tranche décidément avec le conformisme ambiant et qui a pourtant accès à la plupart des bonnes salles en France. Les Nouveaux Chiens de garde, "un film qui pose surtout la question fondamentale : quand l’information est produite par les grands groupes industriels, les médias peuvent-ils encore jouer un rôle de contre-pouvoir démocratique ?

 

 

ainsi que la fiche du film (format PDF)

 


Les Nouveaux Chiens de garde : un film désopilant à ne pas manquer

par Rosa Llorens, sur Le Grand Soir, le 16 janvier 2012

Selon certains, la dénonciation de la pensée unique des médias et de leur collusion avec les intérêts économiques dominants serait un sujet usé. Pourtant, le but d’une dénonciation est de provoquer la prise de conscience d’un problème et un changement de situation ; or, on a beau entendre dire et lire que les journalistes n’ont plus aucune compétence professionnelle ni déontologie (les plus célèbres d’entre eux , Elkabbach, Poivre d’Arvor, Pujadas, Okhrent … ont été mis en cause pour des fautes caractérisées), rien ne bouge (rien n’a bougé même sous les gouvernements socialistes). J. P. Elkabbach, symbole vivant de ces nouveaux chiens de garde, n’a cessé d’être actif depuis sa première apparition comme présentateur de JT en 1970 : ce sont 40 ans de pouvoir médiatique ! à titre de comparaison, H. Moubarak n’ a exercé le pouvoir que pendant 30 ans.

Non seulement les journalistes vedettes sont indéboulonnables (même si la vieillesse et la décrépitude finissent par avoir raison d’eux !), mais le pouvoir médiatique pèse de plus en plus lourdement sur nous : on n’entend plus sur toutes les ondes qu’un même ron-ron qui forme une barrière, ou un écran, entre la réalité et nous ; Peter Handke l’appelle le "télé-savoir", c’est à dire, étymologiquement, un savoir lointain, dont le spectateur n’a aucune expérience, qu’il se contente d’avaler, jour après jour, comme, jadis, on avalait l’hostie et les sermons du curé.

 

Le site de Télérama propose 6 extraits du film

C’est pourquoi Les Nouveaux Chiens de garde est un film nécessaire (combien en faudrait-il de semblables pour se faire entendre au milieu du bruit abrutissant des medias ?). Mais c’est aussi un film qui fait du bien parce qu’il est drôle et stimulant. En France, depuis les années 70, chaque tentative de cinéma réaliste est aussitôt contestée : le réalisme est lourd, ennuyeux, misérabiliste, plein de bons sentiments (ces bons sentiments qui ne font pas de bons livres ou films). Il est vrai que le cinéma français n’a pas encore trouvé son Ken Loach (mais on devrait se montrer d’autant plus enthousiaste quand sort un film social réussi comme, récemment, Ma Part du gâteau, de C. Klapisch). En tout cas, avec Les Nouveaux Chiens…, nous avons notre Michael Moore. Le film est conçu comme une série de gags, utilisant le dessin animé et le montage burlesques (ainsi dans la séquence où une dizaine d’experts et débatteurs médiatiques viennent continuer et finir les phrases les uns des autres).

Il est vrai que le matériau était porteur : tous ces membres du "beautiful people", si bouffis d’auto-satisfaction, sont en fait d’une bêtise réjouissante : certains critiques ont reproché au livre de S. Halimi, point de départ du film, d’être "caricatural" ; en fait, ce sont les journalistes eux-mêmes qui le sont : c’est Ubu au pays des médias. Ils sont si faciles à piéger, avec leurs déclarations aussi arrogantes qu’imbéciles ! Ainsi du grand expert omniprésent A. Minc, qui, trois mois avant la crise des sub-primes, en juin 2008, se félicite que la finance mondiale fonctionne de façon si harmonieuse…

Mais s’agit-il vraiment d’un piège ? Ces experts et journalistes médiatiques ne sont pas payés pour être compétents et lucides : ils sont payés d’autant plus cher qu’on leur demande, au contraire, de ressasser des âneries ; ils ne font jamais la moindre analyse, aussi leur métier ne peut-il leur apporter la moindre satisfaction intellectuelle (de même, Hollywood ne distribue des cachets aussi astronomiques que parce qu’il ne peut proposer aux acteurs que des navets, et exige donc de renoncer à toute carrière artistique). C’est ainsi que les titulaires des rubriques de la Bourse se contentent de répéter, quand elle baisse, qu’elle s’est "mal conduite", et, lorsqu’elle monte, qu’elle retrouve sa bonne humeur. Dans la Rome antique, on disait que deux augures ne pouvaient se regarder sans éclater de rire : la plaisanterie semble faite pour les "experts" médiatiques d’aujourd’hui.

A Minc peut donc continuer à sourire de toutes ses dents : plus ses commentaires s’avèrent imbéciles, plus cela prouve qu’il fait bien "le job" pour lequel il est payé.

Mais le film fait aussi du bien parce qu’il exerce le seul type de vengeance possible contre ce pouvoir étouffant : rire de sa suffisance, sa bêtise, sa laideur. Il constitue une galerie de monstres : c’est, non pas Affreux, sales et méchants, mais : Affreux, clean et méchants. On se croirait dans une séquence de comédie italienne, lorsqu’on voit, réunies sur un plateau de télé-salon, les 3 Grâces des médias : la Momie (Laure Adler), Piggy (A. Sinclair) et Miss Lifting (Ch. Ockrent, celle qu’on appelait, du temps de sa splendeur, la Reine Christine), riant, épanouies, à l’évocation de la censure de la Ve République, si "antique" et "soviétique" (adjectifs qui les font se pâmer) ; aujourd’hui, en effet, les médias, devenus modernes, sont parfaitement indépendants, ce dont témoigne l’atmosphère de tranquille complicité de la scène : ces dames ne dépendent plus du jugement des téléspectateurs, mais seulement de patrons de chaîne, Bouygues ou Lagardère, qui fréquentent les mêmes salons et cercles qu’elles. Ou bien, on pense au cinéma de F. Rosi, lorsque la caméra filme l’entrée, dans un restaurant de la Concorde, des membres du Cercle du Siècle et qu’on voit arriver un petit bonhomme à la magnifique permanente argentée, Elie Cohen (qu’à peine rentrée chez moi après avoir vu le film j’entends expliquer, sur France Info, que la perte par la France du triple A est tout à fait logique, qu’il faut faire confiance aux agences de notation, que, certes, elles se sont trompées dans leur évaluation des banques, très complexes à noter, mais qu’elles sont infaillibles lorsqu’il s’agit de noter des Etats, organismes beaucoup plus simples !).

Cependant, les auteurs du film auraient été excusables de se montrer graves et moralisateurs, comme dans un film réaliste des années 70 : le travail réel de ces "journalistes" (faire accepter aux téléspectateurs une vision du monde favorable aux intérêts des grands patrons, par exemple le marchand d’armes Lagardère) les rend co-responsables de ces massacres qu’ils présentent imperturbablement comme des opérations humanitaires faisant avancer la démocratie ; car c’est seulement quand on juge l’opinion suffisamment anesthésiée que l’OTAN lâche ses bombes sur les pays tour à tour présentés comme "voyous", depuis la Yougoslavie jusqu’à la Libye.

Pour le CNR, au sortir de l’Occupation, éviter la constitution de puissances médiatiques était un objectif essentiel : il a totalement échoué. Mais on pourrait rappeler qu’à la Libération les intellectuels collaborateurs, les chiens de garde d’alors, ont été mis en cause au même titre que les hommes politiques ; c’est ainsi qu’en février 1945 on a fusillé R. Brasillach, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire fasciste Je suis partout.

Rosa Llorens

(*) Rosa Llorens est normalienne, agrégée de lettres classiques et professeur de lettres en classe préparatoire. Elle a la double nationalité française et espagnole.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité