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  • Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. » Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste assassiné dans un avion coréen
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11 septembre 2012

Lucifer, Ahriman et Sorat ou la trinité du mal dans l’anthroposophie de Rudolf Steiner

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Considéré par plusieurs comme le plus grand initié du XXe siècle, Rudolf Steiner (1861-1925) est le fondateur l’anthroposophie, ou Science Spirituelle, qui se veut une Science du Graal, un renouveau des courants rosicrucien-alchimique, manichéen, platonicien et aristotélicien, une connaissance spirituelle de l’évolution cosmique et humaine qui passe par une compréhension nouvelle de la réincarnation et du karma. Clairvoyant et rigoureusement scientifique, Rudolf Steiner a décrit les rapports entre les réalités spirituelles et le visible. Il a compris que le bien n’est pas simplement l’opposé du mal mais qu’il naît plutôt d’une tension créatrice entre deux extrêmes. Selon lui, nous sommes présentement, et plus que jamais, impliqués dans une lutte de dimension cosmique menée par l’inspirateur de la Science Spirituelle et serviteur du Christ, Michaël, pour préserver l’équilibre entre les deux pôles du mal : l’Ange Lucifer (la fausse Lumière) et l’Archange Ahriman-Satan (dieu de la Mort). Mais au-delà de cette opposition factice se dresse un troisième adversaire encore plus élevé : la Puissance Sorat, l’Anti-Christ, ou la Bête, le chef des hordes de sauterelles apocalyptiques que constituent les Archées déchus, les Asuras des hindous.  Michaël est un ardent défenseur de la liberté humaine et ne peut donc intervenir à notre place ; il attend notre action.

Cet article, qui ne prétend pas être représentatif de l’ensemble de l’œuvre de Steiner, constitue la première partie d’un triptyque portant sur l’activité des êtres spirituels déchus, Lucifer, Ahriman, Sorat et les Asuras, dans l’évolution humaine jusqu’à nos jours. Je crois qu’une telle symptomatologie des Signes des Temps permet d’accroître notre conscience du spirituel et de développer les forces nécessaires pour tirer un bien de tout ce mal car, après tout, il n’est aucun bien dont ne puisse sortir un mal ni aucun mal dont ne puisse sortir un bien.

Lucifer et Ahriman
Ce n’est pas à l’homme que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux Puissances, aux Dominations de ce monde de ténèbres, aux esprits du mal qui sont dans les cieux.
(Épîtres de Paul aux Éphésiens, 5 : 12)
Lucifer et Ahriman sont des êtres spirituels appartenant à des hiérarchies très élevées qui rejettent le fondement même de l’évolution cosmique. Ils ont en fait été commandés dans la nuit de temps par les hiérarchies supérieures afin d’initier le germe de la fermeture sur soi , de l’égoïsme, du mensonge et de la révolte contre le cours de l’évolution voulu par les dieux. Ces êtres des ténèbres ne sont pas plus là pour faire le mal qu’un train est fait pour user les rails : le mal est un effet secondaire de leur activité. Ils servent à ce qu’on se réveille, à ce qu’on redouble d’efforts spirituels, de même que les symptômes d’une maladie servent à alerter qu’il est urgent de mieux comprendre le corps et l’être humain total via la compréhension de ses pathologies.
Lucifer a son domaine dans l’Astral, le monde des désirs et des émotions que l’on partage avec les animaux mais aussi avec les Anges du Ciel, les Anges de la Terre (Deva) et les Élémentaux. L’Archange Ahriman a pour domaine l’Éthérique, le monde des forces formatrices de la nature et des forces vitales des vivants, dont est fait le corps physique des Anges, des Dévas et des Élémentaux. Lucifer est le mal qu'on retrouve à l’intérieur de soi ; Ahriman est le mal qu’on trouve à l’extérieur de soi, derrière les apparences. Lucifer, c’est la totalité des êtres spirituels qui l’ont suivi dans son infatuation égoïste. Certains d’entre eux favorisent notre spiritualisation, d’autres ne font que nous induire en erreur, flatter notre vanité et notre orgueil égoïste et nous inciter à délaisser nos responsabilités terrestres en nous faisant croire qu’on est déjà parfait, suscitant des débordements mystiques, des fièvres délirantes, des hallucinations, une régression dans les visions de l’ancienne clairvoyance atavique, instinctive, lunaire . Ahriman, c’est la totalité des êtres méphistophéliques ayant choisi la rébellion satanique contre le cours normal de l’évolution cosmique. Ce sont des forces de destruction qui agissent normalement dans les phénomènes de mort et de décomposition, de naissance même, mais dès qu’ils sortent de leurs limites naturelles, ils détruisent la vie du corps, de l’âme et de l’esprit en suscitant la soif de pouvoir, de plaisir et de confort, l’intellectualisme, la science matérialiste et la peur (du spirituel).

Steiner n’a pas inventé cette polarité des forces du mal : en fait, le mazdéisme persan (-4000) conçoit deux représentants du mal, Az (Lucifer) et Ahriman (Satan), tout comme Mani (216-272) le fit beaucoup plus tard dans son christianisme manichéen .  Le Serpent dans le Jardin, le Séducteur, le Tentateur, c’est Lucifer. Ahriman est le Dieu de la Mort, Mammon, dieu du monde matériel, inférieur, souterrain (Hadès-Pluton). L’Apocalypse de Jean raconte qu’après avoir été terrassé dans l’Abîme, le Dragon revient sous la forme de deux Bêtes : la Bête de la Mer (à sept têtes et dix cornes) et la Bête de la Terre (à deux cornes, dures comme l’acier), cette dernière annonçant l’Antéchrist, le Démon solaire du nom de Sorat, l’antithèse absolue du Christ. Dans la mythologie égyptienne, Lucifer correspond à Set, qui tua son frère Osiris , alors qu’Ahriman emprunte les traits du Typhon. Dans la mythologie grecque, Lucifer et Ahriman correspondent respectivement aux deux périls qui menacent Ulysse dans son périple initiatique à bord du Calypso : Charybde, le tourbillon des passions, et Scylla, les écueils du matérialisme. 

Première partie : Lucifer
Lucifer est un être extrêmement ambigu : parmi les Anges déchus lucifériens, il y a des êtres démoniaques mais aussi les êtres exaltés de sagesse, mi-hommes mi-dieux, extraterrestres, qui furent de grands enseignants pour l’humanité alors qu’elle était encore à un stade infantile. La perle de leur enseignement est la sagesse des douze boddhisattvas, qui tel un calice zodiacal porte l’Ego solaire du Christ. Comme Prométhée apportant le feu des dieux aux hommes, Lucifer est un « Porteur de Lumière » (Phosphoros); or il n’est pas la Lumière elle-même car, comme Jean l’indique au début de son Évangile, cette Lumière n’est autre que le Christ. Lucifer et le Christ sont en fait des frères jumeaux ; or on sait combien deux frères peuvent être différents. Dans un passé très lointain, au cours de la période cosmique que Steiner nomme l’ancien Soleil , le Christ s’est uni au Logos (le principe créateur du Cosmos) dans un élan de sacrifice de soi pour la Création. Lucifer voulut quant à lui tout illuminer de la lumière de son intelligence, de son indépendance et de son égoïsme sans borne. Il chuta ainsi de sa planète Vénus et tomba sur Terre. Ayant suivi Lucifer dans son esprit de mensonge et sa révolte, une part des hiérarchies commença dès l’ancien Soleil à prendre du retard par rapport à l’autre part qui poursuivit son développement.

Dans l’ancien Soleil, Christ était un dieu intérieur/'inférieur', lié à l’âme humaine. Il est devenu un dieu supérieur en s’unissant au Cosmos en devenant le Verbe créateur, la Parole, le Logos. Les voies de Lucifer et du Christ se sont croisées au moment du mystère du Golgotha. Christ est redevenu un dieu intérieur/'inférieur' en s’unissant à l’âme humaine. Lucifer, de dieu du monde inférieur, est devenu cosmique depuis le Mystère du Golgotha. Christ au commencement était un Dieu intérieur, inférieur, mais en s’unissant au cosmos il est devenu un Dieu cosmique, supérieur. Lucifer dispense désormais la connaissance du Christ. Cet éclairage du Christ par la connaissance du monde donnée par Lucifer (dieu supérieur, solaire, extérieur cosmique).

Au cours de la période cosmique suivante, l’ancienne Lune, une grande guerre éclata au Paradis entre ces deux factions des Anges : la légion retardataire menée par Lucifer, et la seconde menée par Michaël (qui n’était alors qu’un Ange). Cette guerre se solda par la victoire des Anges michaëliques, qui s’étaient séparés de la Terre afin d’agir sur elle à distance, sur les Anges rebelles qui entraînèrent dans leur chute le tiers des Anges. Les êtres retardés de l’ancien Saturne sont les Archées déchus, les Asuras ; ceux de l’ancien Soleil  sont ahrimaniens, les Archanges déchus ; et de l’ancienne Lune sont les Anges déchus, lucifériens .

Après les périodes cosmiques de l’ancien Saturne, l’ancien Soleil et l’ancienne Lune, vient la Terre. Son développement se divise en sept Grandes Époques : Polaire (-68 707), Hyperboréenne (-53 687), Lémurienne (-38 467), Atlantéenne (-22 347), Post-Atlantéenne (de -10 000 à 8000 de notreère), plus deux autres Grandes Époques qui restent à venir. Durant l’époque Polaire, Adam était uni à Ève, la Vierge Terre Mère, comme par un cordon ombilical ; c’est pourquoi on dit d’Adam qu’il était Fils de la Vierge et du Christ qu’il est le second Adam. En Hyperborée, Adam était mâle-femelle, à l’image de l’Eloha lunaire Yahvé. C’est à cette époque que le soleil d’aujourd’hui se sépara de la masse terre-lune. Durant l’époque Lémurienne, Ève fut « extraite d’une côte d’Adam », ce qui signifie qu’elle est issue de la même « substance d’Ego », c’est-à-dire du sang rouge, capable de supporter un Ego. C’est à ce moment que la lune actuelle fut éjectée de la Terre en train de se minéraliser. Une part de l’humanité commença à se réincarner en Lémurie, mais une autre part resta en retrait, en attendant les conditions plus denses de l’Atlantide, qui permettront d’acquérir la conscience de veille, l’intellect individuel, gage de liberté. Ces retardataires sont les Veilleurs de la Bible , les fils de Seth (fils de Dieu) qui s’unirent sexuellement aux filles de Caïn (filles des hommes). Ils se mêlèrent au reste de l’humanité et, comme Prométhée offrant aux hommes le feu des dieux, ils lui permirent de se diviniser en empruntant la voie de la liberté, pour enfin dépasser l’humanité bon enfant de Yahvé (Zeus).

Un récit kabbaliste raconte qu’avant Ève, Adam eu une première femme : Lilith. Lasse d’être attachée aux côtés d’Adam, elle se déchira de lui, se fit pousser des ailes et s’envola, le laissant seul et bien triste. Elle forniqua jour et nuit avec Lucifer, égorgeant à mesure ses rejetons . Pour apaiser Adam, Yahvé créa Ève, mais Lilith se mit en colère et s’unit à la forme du Serpent pour aller dans le Jardin tenter Ève, lui promettant que s’ils prenaient du fruit défendu, ils en obtiendraient la sagesse et deviendraient comme des dieux. L’Archée Lilith joue sur l’ambiguïté sophia/sapiens/serpens ; elle se prend pour la divine Sophia , qui est en fait d’une hiérarchie céleste supérieure, celle des Kyriotetes (Esprits de Sagesse), trois degrés au-dessus des Archées.

La tentation par le Serpent Lucifer et la Chute de l’Homme remontent au milieu de la Lémurie. La Bible dit que c’est Ève qui tenta Adam, or cela signifie que l’âme humaine – qui est toujours représentée par une femme - comprit son pouvoir de séduction et en usa pour se satisfaire. C’est ainsi que Lucifer a injecté les passions égoïstes dans le désir : le désir de nourriture, de plaisirs, de possession, la jalousie, l’obsession, etc. L’intelligence, la pensée individuelle qui initie l’expérience personnelle, commença alors à se développer unilatéralement, tel un cancer, étouffant l’intuition profonde. La Chute au sens large signifie donc la vulnérabilité de l’homme à tous les niveaux : dans la volonté, la Chute a entraîné le déclin moral et le péché en général ; dans la pensée, c’est l’erreur et le mensonge ; dans le sentiment, c’est le manque d’amour et le cynisme ; dans la perception, c’est l’émoussement des sens et la surestimation du matériel ; dans les processus vitaux, c’est la maladie ; dans le corps physique, c’est la mort (la fin de l’immortalité) ; enfin, dans la personnalité humaine, c’est l’obsession.   

Le fait d’avoir choisi de prendre le fruit de l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal, l’Arbre de la Dualité, l’Arbre de Mort, nous bloqua l’accès à l’Arbre de Vie, qui représente l’immortalité ainsi que le pouvoir sur les forces éthériques supérieures. Depuis, les processus éthériques et métaboliques sont gardées par des entités spirituelles ; l’homme n’y a plus accès. Sans ce blocage, nos corps éthérique et physique auraient vite fait de dégénérer sous l’effet chaotique des passions et des pensées. Yahvé voulait nous protéger du piège de la Chute dans l’expérience sensible en nous offrant non pas le Fruit de la Connaissance (l’Expérience) mais la Connaissance elle-même. Cette Connaissance, contrairement à l’Expérience, nous aurait permis d’entrer directement dans l’Éden . Parce qu’on a confondu le Fruit de l’Arbre de la Connaissance avec la Connaissance elle-même et qu’on a séparé le Fruit de l’Arbre, on s’est soi-même exclu du Jardin.  L’Arbre de Vie était agréable à l’œil (unité) ; l’Arbre de Mort était un délice pour les deux yeux (dualité). Lucifer, qui agit au niveau de la tête, nous ouvrit les yeux, y laissant entrer la lumière, ce qui révéla notre « nudité » (qui signifie en fait que l’Ego est à découvert, révélé). Ayant séparé ce qui était uni, on se trouva jeté dans la dualité de la matière (vies et morts, homme et femme, jour et nuit, temps et éternité, Ciel et Terre, Esprit et Matière). C’est cette même dualité qui est la condition première de l’Expérience de la Liberté individuelle. 

    Lucifer tenta Adam et Ève en leur offrant la lumière de l’intelligence, qui initie l’expérience individuelle. C’est en effet par la tête qu’on s’affranchit du corps et qu’on se dit un « Je ». Or l’effet excitant de Lucifer sur l’intellect menaçait de durcir l’individualité humaine trop tôt. Pour faire contrepoids à l’activité de Lucifer (l’un des six Élohim solaire) sur l’activité cérébrale, l’Eloha lunaire et Créateur de l’homme, Yahvé, créa la lune. La lune est liée à la formation du corps, la reproduction, la génération et l’hérédité. Lucifer n’a de pouvoir que sur la tête ; il n’a aucun pouvoir sur les forces lunaires et yahviques de l’hérédité physique et de la corporéité. C’est pour contrer l’activité de Lucifer divisant les sexes et les races que Yahvé créa la lune, établissant ainsi les liens de sang. En divisant les sexes, un sexe introverti féminin et un sexe extroverti masculin , Lucifer espérait déclencher une guerre des sexes, semer le désordre, le diabole. Par l’union charnelle des opposés sexuels complémentaires, symbole de l’amour infini qui est à l’œuvre dans la création, Yahvé a réuni ce qui a été séparé par Adam sous l’influence de Lucifer. On peut constater par soi-même que les premières bases de l'amour sont liées à la famille, au sang, à l'hérédité, donc à la lune. Le seul moyen de transformer l’égoïsme en altruisme était de faire de l’amour, qui porte vers l’union des opposés, le moteur de la vie, faisant en sorte que les sexes doivent obligatoirement s’unir pour se reproduire. L’amour s’est d’abord manifesté à travers l’instinct naturel de la sexualité physique. Il devint ensuite Éros - l'aspect de l’amour plus lié à l'âme et à l’astral – pour enfin se réaliser dans l’Agape : l'amour le plus pur fondé sur la loyauté entre deux Ego voulant se connecter à la destinée de l’autre. Par la seule influence de Lucifer, la liberté et l’individualité auraient fait de nous des égoïstes prématurément. Yahvé fit en sorte que l’autre sexe devint l’être aimé, étendant l’amour de soi aux liens amoureux, puis à la famille, à la tribu, à l’ethnie, à la race . C’est seulement beaucoup plus tard que Jésus-Christ put libérer l’amour de l’emprise des liens de sang pour le fonder désormais sur une base individuelle  et ainsi le rendre à l’universel humain, renouvelant enfin l’Ancienne Loi de Yahvé.

Lucifer se serait incarné dans un corps humain en Chine vers l’an 2000 avant notreère. Il aurait été le premier homme à comprendre les lois cosmiques par ses propres facultés logiques et à pouvoir les formuler. Il posa ainsi les bases d’une doctrine qui se répandit dans tout le monde oriental : le paganisme. Ce paganisme, dans lequel l’homme se sentait comme un membre du cosmos , fut le terreau dans lequel se développa le judéo-christianisme, qui, tel un oasis dans le désert, amena la première véritable impulsion morale. Toute l’époque Égypto-Chaldéenne-Babylonienne (-2907 à -747), placée sous le signe du Taureau, est le témoin de la grande tradition de sagesse luciférienne . Par exemple, Mithra, sacrifiant le Taureau correspond à Michaël terrassant Lucifer. Les cultes d’une divinité solaire, fils d’une déesse mère lunaire , étaient en fait lucifériens, car le Christ et Lucifer ont la même Vierge-Mère. Le catholicisme, avec sa Madone qui porte l’Enfant, est une reviviscence du culte mithriaque, comme en témoigne le port de la coiffe mithriaque par les Papes et les évêques.  Mais c’est aussi cette grande sagesse païenne « porteuse de lumière », mère des grands mythes et philosophies grecques, qui permit aux premiers chrétiens gnostiques de comprendre le Christ. En effet, sans la connaissance du Christ cosmique et sans l’aspiration luciférienne à vouloir remonter vers les cieux, la fonction du Rédempteur ne va pas de soi. Or la fuite du monde vers le spirituel, que valorisent Platon et les gnostiques (tous platoniciens), de même que le désir de mettre un terme aux réincarnations pour atteindre le nirvâna, témoignent d’un rejet de l’incarnation typiquement luciférien. Certains gnostiques affirment même que le Christ ne s’est jamais incarné et d’autres qu’il n’a jamais été crucifié! La Théosophie  de Helena Petrovna Blavatsky, qui présente Lucifer comme le Maître spirituel et Illuminateur ultime, a pris un tournant redoutablement luciférien avec Annie Besant et Alice Bailey. Imitant les gnostiques, la Théosophie attribue les traits lucifériens négatifs au Créateur du monde matériel (le Démiurge de Platon), elle identifie la matière et son créateur au mal et la lumière spirituelle à Lucifer. L’ancienne Gnose préchrétienne est le Graal de la Théosophie : c’est un Graal luciférien puisqu’il ne porte pas en lui le sang du Christ, parce que sa Sagesse luciférienne, tournée vers le passé, n’a pas été transformée par l’Amour du Christ. Pourquoi la Théosophie rejette-t-elle Yahvé et le Christ? Parce qu’ils sont à l’origine de la douleur, la maladie, la mort et le karma. En Lémurie, Yahvé a compensé l’introduction de l’égoïsme dans le désir en imposant la mort, la maladie et la douleur comme symptômes indiquant que les passions ont causé du tort au corps. Les injonctions de Yahvé « Si vous en mangez, vous mourrez », « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » et « Tu enfanteras dans la douleur » ne signifient rien d’autre que cela. En Atlantide, le Christ a implanté la loi morale du karma en opposition au mal conscient rendu possible la première fois au milieu de l’époque atlantéenne via l’influence durcissante d’Ahriman sur l’ego et l’intellect humain. Le karma, la rétroaction des actes, paroles et pensées sur leur émetteur, nous apprend la loi morale cosmique selon laquelle on récolte ce que l’on a semé. Rejeter Yahvé et le Christ est donc puéril car les maux douloureux qu’ils nous imposent demeurent les seuls moyens pour l’Homme de prendre conscience des conséquences de ses passions, d’apprendre de ses erreurs pour se parfaire.

Dans la légende du Graal, Lucifer prend les traits de Klingsor, le mage noir armé de la Lance du Destin , s’en servant comme d’un bâton phallique dans ses rites de magie sexuelle.  Dans son jardin des plaisirs, Klingsor appâte les chevaliers du Graal avec des femmes sublimes, les entraînant sur la voie de la magie sexuelle/noire. Amfortas, Roi du Graal, tentera de libérer les chevaliers prisonniers ayant succombé à la tentation mais se laissera envoûter par les charmes sensuels des femmes du Jardin de Klingsor. Furieux d’avoir été séduit, Amfortas lance ses chevaliers contre les troupes de Klingsor, mais, dans un moment d’inattention, il perd la Lance aux mains de Klingsor qui le blesse au testicule avec la Lance empoisonnée. Puisque « le roi et son royaume ne font qu’un », le royaume du Graal devint une terre gaste (gâtée, pourrie), malade, en attente de guérison, comme son roi.  Seul Perceval saura vaincre Klingsor, récupérer la Lance et guérir le roi. La morale de cette histoire est qu’Amfortas n’aurait pas dû se lancer dans une chasse aux sorcières mais aurait plutôt dû regarder en lui-même, être attentif à sa propre vulnérabilité liée au penchant humain très fort pour la quête de plaisirs et, à plus forte raison, la quête de satisfaction sexuelle, représentée ici par la blessure au testicule. C’est cette même blessure, comme une épine enfoncée profondément dans la chair, qui causa la division intérieure et la répression d’une part de la conscience dans l’inconscient. Amfortas n’aurait pas dû non plus utiliser la Lance (les forces spirituelles) pour se venger . Perceval ne s’en servit que pour guérir le roi, après quoi il la rangea aussitôt. Encore aujourd’hui, les influences magiques de Klingsor rayonnent de par le monde, à partir de Chastel Merveil, le château de Kalot Bobot à Terra de Labur en Sicile . Par l’union de Klingsor avec Iblis, épouse d’Eblis le Lucifer islamique, des influences durcissantes (lunaires) irradient la planète à partir de nombreux centres de magie noire, causant la formation de fibres mortes et inconscientes dans l’âme (astral), échappant au pouvoir de l’Ego, nous ouvrant à l’influence de démons, de fantômes et de spectres . La tâche qui nous incombe est de les revivifier, les éclairer en s’ouvrant à la lumière du Christ.

Si Lucifer n’avait pas injecté l’égoïsme dans le corps astral humain, on n’aurait jamais connu les bassesses dont l’humain est aujourd’hui capable. On serait en accord parfait avec la volonté des hiérarchies célestes, mais on serait resté des êtres sans autonomie, de belles effigies sans liberté, des automates de bonté. Sans l’indépendance et l’autonomie individuelle, qui impliquent une césure avec la volonté des hiérarchies supérieures, on n’aurait jamais pu développer le libre-arbitre. Un amour vrai doit venir librement, sans contrainte. Or la liberté, comme Lucifer, doit être sauvée de l’égoïsme, transmutée par l’amour. Lucifer est représenté par le bon larron crucifié à la droite du Christ à qui il demanda : « souviens-toi de moi lorsque tu entreras au Ciel » , ce à quoi le Christ répondit qu’ils y entreraient tous les deux en même temps. C’est donc dire que Lucifer est racheté lorsque le corps astral et l’âme humaine qu’il a corrompus regagnent la pureté (catharsis) de la Vierge Sophia, lorsque l’âme humaine (Isis-Sophia-Perséphone), tombée aux mains de Lucifer, renaît de sa mort tragique. Réaliser le Graal implique de transformer le cosmos passé de Sagesse luciférienne en un cosmos futur d’Amour christique. On atteint le Graal en ravivant sa conscience d’être, comme Lucifer, un être spirituel déchu, en vainquant les forces diviseuses du Serpent, en laissant le Christ vivre en soi , bref en devenant graduellement un Graal (gradalis signifie « graduel »). Le salut de Lucifer est le secret de l’Esprit Saint : une fois la Liberté transmutée par l’Amour, l’individualité héritée de la force diviseuse du Serpent deviendra pure comme la Colombe, un véritable Esprit Sain, à la fois saint (holy) et guérisseur (healing).

PS.Les propos de steiner ne représentent aucunement les miens pour connaitre la vérité  il faut connaitre  et reconnaitre le mensonge de l'adversaire steiner nous apprend comment tous les initiés du monde sont trompés à travers les loges par l'inversement des valeurs en leur faisant croire que le mal est nécessaire pour l'avancé des connaissances de l'homme et que lui seul est le bienfaiteur . il faut osé plus c gros plus sa passe .......


STEINER, Rudolf (écrits et recueils de conférences)
2001    The Holy Grail: selections from the works of Rudolf Steiner
2001    The Goddess: selections from the works of Rudolf Steiner
1919    Lucifer et Ahriman
1910    La Science de l’Occulte
1909    The Deed of Christ and the Opposing Spiritual Powers: Lucifer, Ahriman,
Mephistopheles, Asuras
1906    The Temple Legend: Freemasonry and related occult movements
1905    The Occult Movement of the Nineteenth Century
1904    Mythes et légendes et leurs vérités occultes
1904    Cosmic Memory

NESFIELD-COOKSON, Bernard
1998    Michael and the Two-Horned Beast: the challenge of evil today in the light on Rudolf Steiner’s science of the spirit.

PROKOFIEFF, Sergei O.
1993    The East in the Light of the West. Two Eastern Streams of the Twentieth Century in the Light of Christian Esotericism. Part 1: Agni Yoga.

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