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Montréal) Un homme armé jusqu'aux dents, cagoulé et vêtu d'une robe de chambre a tué une personne et en a blessé une autre grièvement lors du discours de victoire de la nouvelle première ministre du Québec, Pauline Marois, au Métropolis.

Au moment de mettre cet article à jour (3h15 mercredi), un large périmètre de sécurité était toujours érigé près du Métropolis.

À minuit, l'homme a réussi à entrer par la porte des artistes de la salle de spectacle, se retrouvant à environ 20 ou 25 pieds de la scène où Mme Marois livrait son discours, selon un témoin.

Il n'aurait fait que quelques pas dans l'immeuble et aurait tiré deux coups de feu, a confirmé le commandant Ian Lafrenière du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). L'un atteignant mortellement un technicien de scène du Metropolis. Un autre, blessé par une balle reçue au niveau de la ceinture, a été transporté en ambulance vers un hôpital et repose dans un état critique.

Une troisième personne a été hospitalisée pour un choc nerveux.

Le tireur, âgé dans la cinquantaine, a été arrêté par le SPVM derrière la salle où se rassemblaient les militants péquistes, a confirmé le porte-parole du SPVM Dany Richer. Il avait sur lui une arme longue et une arme de poing. La première d'entre elles avait un chargeur incurvé à l'instar des fusils d'assaut militaires. Le suspect n'était pas connu des services de police, a confirmé le commandant Lafrenière.

En ressortant du Métropolis, il aurait également mis le feu près d'une des portes à l'arrière de la scène, sur laquelle se tenait Mme Marois. Cette porte serait l'entrée des artistes située sur la rue Boisbriand.

Il semblerait qu'au cours des longues minutes au cours desquelles les policiers du SPVM l'ont maintenu au sol, l'homme criait «les anglais se réveillent, its gonna fucking payback».

Les policiers s'adressaient à lui en le nommant Richard.

Lorsque les gardes du corps ont été mis au fait de ce qui se passait, ils ont immédiatement interrompu le discours de la chef du PQ pour s'assurer que Mme Marois quitte les lieux. Lorsqu'ils sont arrivés à la sortie de secours, celle-ci ressemblait «à une boule de feu», selon un témoin qui a assisté à la scène.

Cette même personne a affirmé à La Presse avoir vu une quinzaine de jeunes partir à la course sur la rue Ste-Catherine, en direction est. Il n'est pas possible pour l'instant de déterminer si ces personnes seraient liées à l'homme arrêté.

Le groupe d'intervention du SPVM a évacué la rue Ste-Catherine.

La SQ, responsable de la protection des trois chefs de parti, a tenu à se faire rassurante. «Jamais la sécurité de madame Marois n'a été compromise, les policiers ont agi rapidement pour la sécuriser», assure le capitaine Jean Finet.

Pauline Marois a indiqué qu'elle ne commentera pas l'événement, dans la nuit de mardi à mercredi.

Le Métropolis a dû être évacué, dans une scène chaotique.

Un camion a été identifié sur la rue Boisbriand comme pouvant appartenir au tireur. Les policiers l'ont inspecté dans le but d'y trouver des indices qui pourraient les aider à mener leur enquête.

Les policiers ont demandé aux résidents des immeubles HLM situés tout près de ne pas se tenir aux fenêtres, au cas où le camion contiendrait des explosifs, ce qui ne semble pas être le cas pour l'instant.