Cette première scientifique est l’oeuvre du professeur américain en ingénierie électrique Craig Grimes et de son équipe de l’Université de Pennsylvanie. Leur procédé inédit utilise comme catalysateurs des nanotubes creux en dioxyde de titane incluant de l’azote et recouverts à leur surface de cuivre et de platine. Les nanotubes de titane, déjà bons catalysateurs sous l’action de la lumière ultraviolette, deviennent ainsi réactifs à la lumière visible grâce à l’azote et au cuivre. L’association cuivre-platine permet pour sa part d’accélérer la réaction.
Pour son expérience, l’équipe de Craig Grimes a rempli des tubes en acier d’air et de vapeur d’eau, dont les extrémités étaient recouvertes d’un film constitué des fameux nanotubes. Les chambres ont alors été exposée pendant 3 mois, à l’été 2008, au-dessus d’un hublot de quartz laissant passer la lumière du soleil. Cette dernière, en frappant les nanotubes, a provoquée une réaction productrice de méthane (CH4).
Première du genre, l’expérimentation de Craig Grimes devrait être améliorée dans les prochaines semaines notamment pour améliorer la rapidité de la catalyse. Selon le chercheur américain, avec ce procédé, un mètre carré de film constitué des nanotubes actuels pourrait fournir 500 litres de méthane en huit heures. Une trouvaille qui, à terme, permettrait de limiter la consommation de gaz naturel.