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  • Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. » Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste assassiné dans un avion coréen
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24 avril 2014

Les tensions religieuses au sein de l’hérésie chrétienne de John Dee.

 

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« Pour dominer la mort il faut vaincre la vie,
Il faut savoir mourir pour revivre immortel.
Il faut fouler aux pieds la nature asservie,
Pour changer l’homme en sage et la tombe en autel. »
Eliphas Levi

 

John Dee vit le jour pour la première fois le 13 juillet 1527 dans une demeure de Mortlake, bercé par le bruit de la rivière toute proche. On s’aperçut très vite, de la nature surdouée de cet enfant. Il commença par étudier l’astrologie, cette science suprême, magie astrale, qui met les êtres à leur vraie place dans l’univers. Dès l’âge de quinze ans, grâce à sa nature exceptionnellement studieuse, il suivit les cours du collège St John à Cambridge, il dévora le traité d’astrologie de Robert Fludd, le résultat ne se fit pas attendre, il devint malgré son jeune âge un très bon astrologue. Il continua avec brio ses études dans ce collège jusqu’en 1545, période à laquelle il remporta toutes les palmes décernées. On retrouvera d’ailleurs dans son journal ses quelques notes qui résument bien l’état d’esprit dans lequel il vivait : « j’étais tellement attaché à mes études que je respectais invariablement l’horaire suivant : seulement quatre heures de sommeil par nuit ; deux heures par jour pour manger et boire ; et des dix huit heures restantes (excepté le temps consacré au service divin), tout était dévolu à mes études. ».

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John Dee

Il étudia la kabbale, en particulier « De arte cabalistica » de John Reuchlin, mais c’est avec la découverte de l’ouvrage magistral de Cornélius Agrippa de Nettesheim « De Occulta Philosophia », publié à Anvers en 1530, que Dee devint le maître de la magie.

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Grâce à l’enseignement d’Agrippa, Dee apprit que les liens étroits qui unissent les différentes sciences hermétiques sont les mathématiques, voici d’ailleurs ce qu’Agrippa affirme dans sa préface : « les doctrines mathématiques sont telles qu’elles présentent une nécessaire affinité avec la magie, et ceux qui enseignent cette dernière sans elles sont hors de la voie, oeuvrent en vain et n’obtiendront en rien l’effet désiré ». L’archi magicien, ancien enseignant de l’université de Louvain exposait une théorie des nombres opérant dans les trois mondes, « le naturel ou l’élémental, où le magicien opère par la magie naturelle, le monde célestiel ou moyen, où le mage opère par la magie mathématique, et le monde super célestiel, où il opère par des configurations numériques ». Il existe cependant un quatrième volume apocryphe où le magicien opère par la magie noire. Ces exposés dévoilèrent à Dee ce qu’il concevait depuis quelques temps, la concentration sur l’étude des mathématiques, clefs de toutes les sciences, incluait nécessairement l’opération grâce aux nombres dans la configuration des anges et des démons. Ce fut sans aucun problème que John poursuivit son enseignement, en 1546, il fut nommé l’un des premiers élèves au Trinity Collège. Ses lectures quotidiennes se composent de nombreuses références, dont Raymond Lullé, Paracelse, Homère, on ne saurait tous les citer. Désormais, John accumula le savoir, il constata que l’enseignement officiel ne lui apportait plus rien,  Dee échappa de justesse à une accusation de sorcellerie, il en profita pour répondre à une invitation faites par le célèbre astronome et géographe Mercator, qui le conviait à l’université de Louvain, « fontaine inépuisable de savoir ». Arrivé à Louvain en 1548, il rencontra immédiatement de nombreux acolytes du célèbre Cornélius Agrippa, mage, qui toute sa vie a travaillé au Grand Œuvre Alchimique, et qui affirma avoir réussi à matérialiser des apparitions de démons, déclarations qui encouragèrent un peu plus Dee dans ses études sur les sciences hermétiques et les rituels magiques.

Dee vécut au sein de changements religieux et scientifiques extrêmes, et il fut à l’avant-poste du mouvement qui repoussait les limites de la science et de la magie. Et ce, avec la grande difficulté de ne pas être pris par la loi, ce qu’il prouva au sein même de la Cour Royale. Des sorciers, des astrologues, des sorcières et des prophètes étaient tous dans le danger de se retrouver sujet à des poursuites judiciaires à cette époque. Dee fut sans conteste un de leurs membres, et plus encore ; il vécut au-delà des 80 ans, vit cinq monarques et il vécut trois changements de religion d’État.

Cette survie peut être particulièrement due au fait que les élites furent plus à l’abri que les pauvres sorcières de village. Dee naquit dans une petite famille à Court, et il eut une excellente éducation ; ce qui l’a aidé à le protéger ; bien que d’autres occultistes de renommée furent moins chanceux : John Lambe, par exemple, fut lapidé à mort par une foule en colère.

Cependant, Dee eut, durant son existence, la particularité de se mettre à dos à la fois les autorités protestantes et catholiques et il est probable qu’il survécut, en Angleterre du moins, du fait de des services spéciaux qu’il rendit à la Couronne ; y compris le fait d’avoir été un espion sur le continent.

Pour Dee, tout était une recherche de la connaissance, et il fut largement responsable de la qualité scientifique en Angleterre tant les études semblent avoir été rares en dehors de son propre cercle. Il utilisa la magie comme simple moyen de s’efforcer d’atteindre :

« Une connaissance plus approfondie de toutes les sciences, celles passées, présentes ou futures ».

Et sa conception de l’illumination considérait la science et la magie comme étant une. Ceci était difficile à rationaliser, et Dee fut critiqué par des historiens modernes pour son inconsistance, « une pensée éclectique et fluctuante ». Ceci semblerait difficilement incontournable dans une carrière entière dans au moins sept disciplines différentes pratiquées en quelque 60 ans, une période de changements intellectuels incalculables.

Dee obtint ses degrés à Cambridge et à Louvain où il fut un étudiant du géographe Mercator. Cette relation de toute une vie permit d’ailleurs l’accomplissement d’explorateurs britanniques tels que Raleigh et Frobisher. Dee prit aussi les ordres au sein de l’Église d’Angleterre, en dépit de ses racines catholiques. Il voyagea et étudia beaucoup dans sa jeunesse et, à 23 ans, il était déjà célèbre en Europe comme philosophe, recevant de nombreuses offres de monarques étrangers. Il les refuse toutefois restant loyal à l’Angleterre et il y retourna en 1550 afin de conseiller le gouvernement sur la navigation ; une position qu’il garda pendant 30 ans, aidé en cela par son cousin, William Aubrey.Durant le règne d’Édouard VI, il avait déjà une haute position à la Cour en tant que mathématicien. Lorsque Marie accéda au trône, il lui fut demandé par la curieuse Élisabeth de dresser un horoscope pour elle et pour sa sœur, la reine Marie. C’était une trahison potentielle, car appliquer des moyens magiques pour prédire des événements comme la mort d’un souverain pouvait se révéler politiquement très dangereux ; les prédictions magiques pouvaient mener à des événements magiquement provoqués. Il fut donc emprisonné pendant trois mois ; il fut ensuite acquitté après avoir tenu lui-même sa défense.

C’est une bien malaisée voie théologique que Dee dut emprunter. Il écrivit à Marie en 1556, implorant que les anciens écrits et monuments soient préservés ; mais il dut écrire sa lettre de telle façon qu’il ne pouvait être vu comme promouvant la survivance des écrits hérétiques protestants.

 

Bien qu’élevé en tant que catholique, les croyances de Dee pourraient aujourd’hui être appelées Scientisme Chrétien, mais avec une très large part réservée à la magie cérémonielle. Il se peut qu’il n’y ait aucun conflit entre le fait d’être un chrétien dévot et de converser avec les anges ; en réalité, c’est peut-être pour cela que l’on peut converser avec les anges, car la croyance en eux est si forte. Cependant, un christianisme pur semble faux quand on utilise des moyens magiques non chrétiens afin d’appeler les anges, surtout à une époque où il n’existait aucun moyen de différencier les anges des démons.

Dee était un bibliophile et un antiquaire, agrandissant sa maison plusieurs fois afin de l’adapter à une collection qui s’étendait sans cesse (et afin d’accueillir plusieurs étudiants en sciences et en magie) et il eut la plus grande bibliothèque d’Angleterre avec quelques 4000 ouvrages. Ce sont eux que l’on confisquait aux sorciers présumés. De tels livres, les « livres des cercles », peuvent avoir été des ouvrages de géométrie, mais examinez l’Heptarchia (la référence online est donnée à la fin de cet article) et tout particulièrement la page 32, pour plus d’exemples occultes ; et considérez qu’un homme de police moyen puisse se concentrer sur des images alors qu’il enquête sur eux.

Dans tous les cas, mathématiques, astrologie et sorcellerie étaient très fortement associées aux sujets magiques, et la science était de la fumisterie.

Dans un renversement d’attitude, sous la reine Élisabeth, Dee fut appointé afin de sélectionner la date la plus favorable pour le couronnement, via précisément la même astrologie que pour le monarque à cause de laquelle il fut emprisonné auparavant. Imaginez son embarras. Un changement aussi brusque d’attitude souligne d’une certaine façon la manière dont la société définit les criminels.

 

Élisabeth employa également Dee pour contrer la sorcellerie utilisée contre elle, et il eut des édits spéciaux d’Élisabeth qui le protégeaient de :

 « Quiconque de son royaume chercherait, en raison de ses précieuses études et exercices philosophiques, à le renverser de manière injustifiée ».

 Ceci dut se révéler nécessaire, car, en dépit d’une très haute réputation à la cour, beaucoup de nobles et une partie de la population le voyait comme un dangereux sorcier. Ceci fait un parallèle avec le théâtre contemporain et la magicien de Marlowe dans le Docteur Faust, à qui l’Empereur promet que : « quoique vous fassiez, vous ne serez en aucune façon préjudicié ou malmené. » La protection se révélerait tout aussi vitale dans l’espionnage ; où Dee aurait été souvent incapable d’expliquer des comportements suspects, par peur de s’exposer. Je ne peux malheureusement pas ici discuter les liens possibles avec Marlowe, qui était aussi un espion.

 Dee voyagea énormément et en son absence Élisabeth fut un ardent défenseur ; comme ses livres publiés sur le continent arrivaient souvent en Angleterre avant lui, afin de retenir les religieux et les universitaires qui n’y comprenaient rien.

 Inhabituel pour l’époque, Dee écrivit principalement en anglais, touchant ainsi plus la classe éduquée que ne l’aurait fait le latin.

 Mis à part ses œuvres scientifiques, Dee continua ses expérimentations occultes, utilisant des boules de cristal, mais les trouvant difficiles d’utilisation. Il employa un médium du Lancashire, Édouard Kelly. Kelly fut déjà convaincu de fraude, perdant une oreille pour un tel crime.

 Lors des séances médiums, Kelly communiqua avec des nombreux anges qui lui donnèrent des prophéties et lui dictèrent un nouveau langage que Dee appela « Enochien ». Il a été suggéré que Kelly fabriqua lui-même l‘Enochien, mais un jeune homme, à demi illettré n’aurait jamais été capable de construire un langage cohérent et consistent qui n’avait aucune connexion avec les langues existantes. Il est plus probable que ce soit le polymathématicien Dee qui le fit.

 En 1583 des rumeurs circulaient qu’ils faisaient de l’or par la voie de l’alchimie. Cela généra un grand intérêt parmi les royautés européennes et un noble polonais, Laski, leur fit une invitation afin qu’ils travaillent chez lui. Dee et Kelly quittèrent l’Angleterre et firent de coûteuses expériences alchimiques et médiumniques qui mirent en péril les finances de Laski. En dépit de prophéties politiques angéliques, qui prédisaient la royauté à Laski, il décida de les envoyer eux et leurs coûts à l’empereur Rodolphe II qui était fasciné par l’alchimie.

 

Rudolphe fut très impressionné, cependant, leur alchimie mena très vite à des plaintes pour sorcellerie et hérésie, avec le Pape demandant leur arrestation. Rodolphe leur permit de s’enfuir. Dee et Kelly devinrent alors des astrologues indépendants se déplaçant en Europe, travaillant pour le roi de Pologne et la noblesse bavaroise, tout en espionnant les intérêts espagnols.

 Les séances médiumniques continuèrent, mais Kelly qui devint soudain très agité fut convaincu que le cristal ne montrait pas des anges, mais des démons. Kelly essaya de partir mais fut obligé par Dee à rester et à s’expliquer. Kelly confessa alors à contrecœur que les anges avaient commandé qu’ils partagent leurs femmes, sexuellement.

 Ils étaient tellement impliqués dans l’œuvre angélique, et puisque leur santé financière dépendait largement des communications angéliques pour de riches patrons, qu’ils échangèrent leur femme. Ceci, en dépit des femmes elles-mêmes, de la grande différence d’âge entre les quatre individus et de l’immoralité de la situation. Cela serait psychologiquement très difficile pour des chrétiens dévots contemporains, alors que dire de cela au XVIe siècle…

 Le ménage à quatre ne dura pas longtemps. Dee retourna en Angleterre en 1589. Kelly continua comme occultiste itinérant. Il fut emprisonné à diverses reprises pour diverses activités occultes et frauduleuses et mourut des blessures reçues lors d’une tentative d’évasion en 1595.

 

Revenu chez lui, presque ruiné après six années de périples, Dee trouva sa maison pillée et nombre de ses ouvrages détruits ou volés. L’absence de la court avait aussi réduit sa popularité. Ayant eu les faveurs de la reine il ne l’avait à présent plus, Élisabeth était distante, et le gratifia d’un poste d’enseignant loin de Londres, une insulte pour une personnalité académique comme Dee. Pour survivre il dû vendre les livres qui lui restaient et ils continua ses expériences occultes jusqu’à sa mort en 1608.

 

Mon premier papier, Heptarchia (références en ligne à la fin de l’article) est un fascinant micmac de magie cérémonielle et de panthéisme avec une tentative de christianisation. Il ne fut pas publié du vivant de Dee, mais fut utilisé comme matériel d’enseignement par copies manuscrites, et comme tel a très bien pu tomber entre les mains des autorités. Tout au long du texte, il y a des références à la puissance de Dieu, des prières à Dieu, etc. que l’on peut lire comme chrétiennes, mais il y a de nombreux passages, dont un seul serait suffisant à faire accuser Dee de sorcellerie, d’hérésie ou de trahison :

 

« Car nous sommes des dieux. Des créatures qui ont régné, qui règnent et qui régneront sur vous », Heptarchia page 1.

 

Une pluralité de dieux éternels ce n’est pas une singularité chrétienne, et comme telle est une grave hérésie.

 

« Ces (anges) vous seront assujettis », Heptarchia page 3.

 

Dee se voit donner le pouvoir sur des anges – un blasphème, car seul Dieu devrait en être capable. De la même manière :

 

« … le Prince Général, Gouverneur ou Ange qui est le Principal en ce monde », Heptarchia page 7.

 

Ce n’est pas le Dieu chrétien, et il se pourrait que ce soit le Démon. Si ce ne sont des anges, alors il pourraient être des démons ou des esprits familiers, avoir des rapports avec eux est un crime.

 

« Par eux, vous opérerez des merveilles », Heptarchia page 3.

 

« L’altération de la Corruption de la Nature, en Perfection », Heptarchia page 28, « opère des merveilles », Heptarchia page 29.

 

Ce sont des miracles, que seul Dieu peut faire, et dans la doctrine protestante, ils n’existent tout simplement plus.

 

« Ce sont des rois déchus et injustes dont la puissance a été brisée par Moi, ainsi feras-tu », Heptarchia page 3.

 

Dee se voit donner le pouvoir d’opérer des changements politiques ; une matière immensément dangereuse à écrire. Bien qu’il soit averti :

 

« Grande prudence il doit y avoir pour celui qui se mêle des affaires des princes », Heptarchia page 4.

 

Et il lui est dit plus loin :

 

« Vous entrez dans de nouveaux mondes, de nouvelles personnes, de nouveaux rois, et de nouvelles connaissances d’un nouveau gouvernement », Heptarchia page 30.

 

Dynamite politique et trahison.

 

« ... des esprits… qui gardent la terre et ses trésors », Heptarchia page 22.

 

La magie pour découvrir des trésors enfouis était un crime et il semble que Dee devina ou chercha à deviner le lieu de trésors enfouis par différents moyens.

 

« Ton pouvoir est sur les eaux », Heptarchia page 30.

 

Cela se rapporte au contrôle magique des céans. Une tempête soudaine qui détruisit l’Armada a toutes les marques du supranaturel, et Dee a utilisé à la fois ses aptitudes d’espion, de navigation et occultes contre les navires espagnols. Son aptitude à modifier le temps se serait révélée dangereuse pour Dee dans la suite de son existence, lorsque James devint roi, puisque les sorcières de Bernwick furent exécutées en 1591 pour avoir fait s’élever une tempête contre les navires de James.

 

L’ange principal de l’Heptarchia (et d’autres manuscrits de Dee) est Uriel. Dans la Tempête de Shakespeare, le chef angélique est Ariel. La scène d’ouverture implique une tempête magique qui mène un navire sur l’île de Prospéro et lui aussi a une fantastique bibliothèque. Il y a de nombreux autres parallèles entre Prospéro et Dee, que Shakespeare a pu rencontrer puisque Dee avait réalisé plusieurs effets spéciaux pour le Globe Theater. La Tempête fut jouée trois ans après la mort de Dee.

 

Comme nous l’avons vu, en Europe Dee pouvait entrer dans toutes les écoles prestigieuses, comme pair intellectuel. En Angleterre il fut considéré avec peur et suspicion. Cependant, ce n’est peut-être qu’avec sa mort et des portraits sympathiques dressés par après ainsi qu’avec une libéralisation religieuse et une compréhension grandissante de la valeur de son œuvre dans les mathématiques, la navigation, la philosophie et la science générale que la société anglaise de cette époque a pu l’accepter comme quelque chose de plus qu’un objet de superstition, et son image fut alors réhabilitée.

Dave Evans. Traduction française par Spartakus FreeMann, Zénith de Libertalia, février 2004 e.v.

 

Notes

NB/ mon titre : « Anges pour certains, démons pour d’autres » est une ligne empruntée d’une fiction d’horreur, « The Hellbound Heart » de Clive Barker, qui est le scénario du film « Hellraiser », où cette ligne est une des parties centrales du dialogue.

 

Il y a au moins quatre biographies de Dee en impression et aucune n’est véritablement complète.

 

Références online : John Dee, De Heptarchia Mystica, (Diuinis, ipsius Creationis, stabilis legibus) Collectaneorum 1582. (On-Line) Peterson. J.H. (ed) version, 1997, British Library Ms. Sloane 3191.

 http://www.heresie.com/dee.htm

Et son Mysteriorum Libri Quinque ou, Cinq Livres d’Exercices Mystiques de John Dee.

 

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