Egypte : probable découverte de mystérieuses pyramides perdues
L'égyptologue Sarah Parcak, de l'université d'Alabama à Birmingham (UAB), mène une course contre la montre afin de retrouver, en Egypte, des milliers d'emplacements archéologiques en danger de destruction; que ce soit pour des raisons d'urbanisation, de développement, de pillage...
Dans la seule région de l'Est du delta du Nil, ce sont 23% des sites antiques qui ont disparu durant les 30 dernières années. Si le même taux de destruction de ces emplacements continue et augmente, d'ici 2050, alors pratiquement tous les sites archéologiques à découvrir pourraient disparaitre de la région.
D'après Sarah Parcak, tout l'établissement de l'histoire égyptienne repose sur quelques découvertes: « Ce que nous avons découvert jusqu'ici est juste le bout de l'iceberg. »
Sarah Parcak utilise ainsi la technologie satellitaire afin de localiser et identifier de nouveaux sites; au lieu de quelques années, cette méthode prend quelques semaines.
Elle est ainsi devenue la première égyptologue à employer cette technique.
Sur la période 2003-2004, elle a pu localiser 132 emplacements, certains datant de 3.000 ans avant JC; on peut citer :
- Une ville importante dans le delta Est datant de la période des pyramides.
- Un grand temple de 400ans après JC en Egypte moyenne .
- Une ville massive et en grande partie enterrée sur le delta Est datée de 600 avant JC.
C'est ainsi aujourd'hui, dix-sept pyramides oubliées qui font partie des bâtiments qu'elle et son équipe ont pu identifier. Plus de 1.000 tombes et 3.000 villages ont également été révélés par l'étude des images infrarouges qui mettent en évidence les bâtiments enfouis sous la surface.
Parcak a été étonnée de voir le nombre de sites que son équipe a pu trouver: "Nous avons mené cette recherche de manière intensive depuis plus d'un an. Bien que je suivais les découvertes au fur et à mesure, ce n'est que lorsque j'ai pris du recul pour avoir une vision d'ensemble que j'ai pris conscience de la quantité de lieux que nous avons pu localiser; j'ai eu du mal à croire que nous pourrions trouver tant de sites dans toute l'Egypte."
L'équipe a analysé des images de satellites en orbite à 700 km au-dessus de la terre, équipés de caméras si puissantes qu'elles peuvent localiser des objets de moins de 1m de diamètre sur la surface de la terre.
L'imagerie infrarouge a été utilisée pour mettre en évidence les différents matériaux présents sous la surface.
Les anciens Egyptiens ont construit leurs maisons et bâtiments en briques de terre, qui sont beaucoup plus denses que le sol qui l'entoure; c'est ainsi que les formes des maisons, des temples et des tombes peuvent être vues.
Cependant, ce sont seulement les sites près de la surface qui ont été répertoriés. Or, il y a des milliers de sites supplémentaires que le Nil a recouvert de limon. Ce n'est que le début de ce genre de travail pour Parcak.
Le moment le plus excitant de Sarah Parcak a été la visite des fouilles de Tanis: "Ils ont fouillé une maison vieille de 3000 ans que les images satellites ont révélé et le contour de la structure de l'imagerie satellitaire correspond presque parfaitement. Cela a été une réelle validation de cette technologie."
Les autorités égyptiennes ont l'intention d'utiliser cette technologie pour aider à l'avenir, entre autres, à protéger les antiquités du pays.
Au cours de la récente révolution, les pillards ont eu accès à sites archéologiques bien connus. Avec l'imagerie satellite, il est possible de dire si une tombe a été pillée et sur qu'elle période; Interpol est alors alerté et lance une surveillance sur les objets de cette époque qui peuvent être proposés à la vente.
Parcak espère également que cette nouvelle technologie sera d'une aide importante pour les archéologues du monde entier: "Cela nous permet de mieux cibler et d'être plus sélectif dans le travail que nous faisons. Face à un énorme site, vous ne savez pas par où commencer... C'est un outil important qui nous permet de nous concentrer sur le lieu où nous faisons des fouilles. Et il nous donne une perspective beaucoup plus vaste sur les sites archéologiques. Nous devons penser plus grand et c'est ce que les satellites nous permettent de faire."Sous des monticules de sable dans le désert égyptien pourrait se cacher un site recélant de mystérieuses pyramides perdues.
Vue du site depuis la rive. L'année dernière, l'archéologue américaine Angela Micola identifiait, en utilisant Google Earth, deux zones le long du bassin du Nil. Elles contenaient des monticules de formes inhabituelles.
Au moment de sa découverte, de nombreux chercheurs avaient des doutes quant à savoir si c'était réellement des pyramides perdues.
Micol a fait la découverte à son domicile en Caroline du Nord après avoir étudié les images sur Google Earth depuis une décennie.
Cependant elle affirme que des caractéristiques énigmatiques ont été découvertes lors d'une expédition préliminaire, révélant des cavités et des puits.
Le site est situé à environ 20 kilomètres de la ville d'Abu Sidhum le long du Nil. Il comprend un grand plateau triangulaire de 189 mètres, soit près de trois fois la taille de la Grande Pyramide de Gizeh.
Si cela est vrai, ce pourrait être la plus grande pyramide jamais découverte.
Le plateau triangulaire de 189m. Ces formations sont désignées comme des pyramides également sur un certain nombre d'anciennes cartes rares. Les déclarations de Micol ont attiré les critiques d'un certain nombre de services archéologiques et géologiques, sceptique qu'un outil comme Google Earth puisse conduire à une vraie trouvaille. Selon eux, les monticules sont des anomalies inhabituelles ou des formations rocheuses battues par les vents qui sont communs dans le désert.
Les autres monticules plus petits.(254 pieds = 77 mètres, 330 pieds = 100 mètres et 100 pieds = 30 mètres)
Des temples ou tombeaux près du site. L'archéologue a également identifié un deuxième groupe de possibles pyramides près de Fayoum Oasis, et trois cartes suggérent que les quatre monticules cachent des temples ou des tombeaux recélant d'anciens trésors. Une de ces cartes a été préparé par un ingénieur de Napoléon Bonaparte.
Le deuxième site découvert par l'archéologue. Des collectionneurs passionnés de cartes anciennes, Kamal Medhat El-Kady, ancien ambassadeur du Sultanat d'Oman et son épouse Haidy Farouk Abdel-Hamid, ancienne conseillère à la présidence égyptienne, ont déclaré que les formations identifiées par Micol étaient marquées comme étant des pyramides dans nombre de leurs anciens documents.
Afin de financer l'exploration des deux sites, Micol a créé la Satellite Archaeology Foundation.
Même si de nombreux archéologues sont sceptiques à ce sujet, ce n'est pas la première fois qu'une découvertes archéologique est faite gràce à Google Earth: il, y a deux ans, l'égyptologue américaine Sarah Parcak avait identifié 17 pyramides perdues.
Source:
- Dire Giovani: "Egitto: scoperte le misteriose piramidi perdute con Google Earth"
http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2011/05/egypte-17-pyramides-decouvertent-grace.html
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