Religion et spiritualité à l’ère de l’ego
Dans un monde chaotique et stressé, la vogue du New Age ne s’est jamais aussi bien portée. Est-il en train de supplanter les églises traditionnelles ou s’agit-il d’un phénomène éphémère ?
Le New Age n’est rien d’autre qu’un retour aux anciennes idées gnostiques. A proprement parlé, le Gnosticisme a d’abord été un mouvement religieux ésotérique dans les premiers siècles de notre ère qui a rivalisé avec le Christianisme. Il propose une initiation à des vérités secrètes. Seuls certains « élus » peuvent recevoir ces connaissances.
Le gnostique est celui qui possède la gnosis (« connaissance » en grec) - une connaissance secrète mystique capable de faire se rejoindre le mystère humain avec le mystère divin. Les gnostiques, comme le dit Jean-Paul II (Cf « Entrez dans l’Espérance »), détournent la parole de Dieu « au nom d’une connaissance profonde de Dieu ».
Le New Age, comme jadis le gnosticisme, propose une spiritualité alternative en marge du Christianisme.
Le regard du gnostique sur le monde est dualiste : La réalité se divise en deux éléments irréductibles :
> Le bien, d’un côté, qui s’associe fondamentalement au monde spirituel (le royaume de la lumière).
> Le mal, de l’autre, qui s’attache au monde matériel (le royaume des ténèbres).
Deux pouvoirs suprêmes (ou dieux) s’opposent l’un à l’autre - le dieu indicible et inconnaissable, duquel émane une série de divinités de deuxième rang, et le dieu du mal, ou démiurge, qui a produit l’univers de matière brute et le dirige avec l’aide de ses mauvais démons.
L’homme est composé de corps, d’âme et d’esprit. L’esprit est la vérité même de l’homme, une « étincelle divine », une portion de la tête de dieu. Lors d’un chute tragique, l’esprit de l’homme a été jeté dans un monde obscure et emprisonné dans un corps et une âme individuelle. Le démiurge et les démons garde l’esprit de l’homme emprisonné dans la matière. D’où le besoin d’un sauveur spirituel, un messie ou « Christ » pour apporter la gnose rédemptrice. Ce sauveur est un guide, un maître qui révèle à une certaine « élite » (les Gnostiques) leur vraie nature spirituelle et les aide à sortir du rêve dans lequel ils sont enfermés.
Les Gnostiques seront ainsi libérés du monde matériel... et le non-gnostiques, condamnés à la réincarnation.
Avec l’essor du christianisme, les anciennes idées ésotériques de l’Antiquité se sont développées vers un nouveau type de syncrétisme gnostique. Au cours des premiers siècles après J.C., les apôtres et les pères de l’Eglise eurent à combattre plusieurs systèmes « chrétiens » gnostiques, comme ceux de Cerinthus, Manander, Saturninus, Valentinus, Basilides, Ptolemaeus, ainsi que ceux contenus dans certains évangiles apocryphes (de la vérité et de la perfection, de Judas (Iscariote), Philippe et Thomas).
Au troisième siècle, l’église manichéenne, se répand depuis la Perse à travers le Moyen-Orient, la Chine, l’Europe méridionale et l’Afrique du Nord, où le jeune Augustin devint temporairement adepte.
Des enseignements semblables au Manichéisme ont refait surface en Europe au cours du Moyen Age dans des groupes comme les Pauliciens (Arménie, 7ème siècle), les Bogomilistes (Bulgarie, 10ème siècle), les Cathares ou Albigeois (Sud de la France, 12ème siècle), les Cabales juives et les spéculations métaphysiques relatives à l’alchimie.
Les temps modernes ont assistés à la résurgence du gnosticisme dans la pensée philosophique : les lumières, l’idéalisme hégélien, certains courants existentialistes, le nazisme, la psychologie de Jung, la société théosophique et la franc-maçonnerie.
Plus récemment, le gnosticisme (rebaptisé « New Age ») est revenu à la mode grâce notamment au succès immense de quelques « films-cultes » comme « la Guerre des Etoile », « Harry Potter » et « Matrix ».
Non, le New Age, à l’aube du Troisième Millénaire, est en passe de devenir le plus dangereux ennemi de notre foi chrétienne. Il est d’autant plus dangereux qu’il « ressemble » sous certains aspects à notre foi chrétienne.
Pourquoi est-il incompatible ?
- parce que le New Age considère le monde comme un univers clos, sans véritable transcendance. Le Créateur chrétien est amour - une trinité de personnes qui veulent établir avec nous une relation personnelle d’amour - bien différent de ce dieu inconnaissable, comme la « force » de la Guerre des Etoiles, qui est une énergie que l’on peut manipuler à plaisir. Le Dieu de la Révélation a fait toute chose « bonne » : le mal n’est pas une force égale à Dieu. Au contraire : il jaillit du libre choix des hommes et des anges, qui ne seront jamais plus que des simples créatures limités.
- Parce que le New Age propose une conception de l’homme dualiste. Il prétend d’une certaine façon que l’homme est prisonnier dans son corps. Les chrétiens pensent au contraire que, malgré le péché originel, il n’y a rien de « mauvais » en soi dans l’homme. Le corps aussi est bon : il permet de s’aimer, de parler, d’agir pour les autres. Tellement bon d’ailleurs que nous croyons à la « résurrection » des corps.
- Parce que le New Age attribue seulement à certains la chance d’être sauvé. Il ne s’agit pas d’une libération qui découle d’une réponse personnelle à l’amour de Dieu, mais d’un privilège offert à une poignée d’élus. Derrière cette arrogante idéologie se trouve une bien triste image de Dieu (qui n’aime donc pas tous ses enfants et ne désire par que tous soient sauvés) et une image flatteuse des « élus ».
En formant un « terreau idéologique » sous-jacent dans des grandes œuvres littéraires, cinématographiques et artistique.
Prenons quelques exemples dans le cinéma :
- la Guerre des Etoiles : voilà une excellente épopée, riche en valeur humaine (l’esprit de chevalerie, le contrôle de ses sentiments, le sens de l’honneur...) mais dont l’arrière-plan métaphysique est truffé d’idéologie gnostique. Le danger de ce film réside dans le fait qu’il semble être tout à fait compatible avec nos valeurs chrétiennes alors qu’en fait, il ne l’est pas du tout. La Guerre des Etoiles est le choc entre les deux pouvoirs suprêmes de l’univers : la « force » et le « côté obscur de la force », exploité par « l’empereur » (le démiurge) et ses démons (Darth Vader et les autres). Les héros gnostiques sont les « Jedis » qui possèdent la « connaissance secrète » de leurs propre pouvoirs spirituels : ils savent utiliser la « force » présente dans le cosmos. Chaque Jedi reçoit un maître qui lui apprend à acquérir la « force rédemptrice ». Ben Kenobi, par exemple, a été le maître de d’Anakin, puis de son fils Luke Skywalker. Le plus grand guide spirituel dans la saga est Yoda, un membre aîné et respecté dans le conseil des Jedis et un général dans la guerre des clones. C’est un univers clos (immanent) qui réduit le divin à une « force », laquelle se trouve en opposition avec son côté obscur.
- Matrix : Le monde de Matrix est un univers divisé en deux : le « pays des rêves » (matérialiste) et le « pays de la vraie réalité » (gnosticiste). Un jour, Morpheus révèle à Neo que les êtres humains sont les prisonniers d’une fausse réalité. Pourquoi ? Quelques temps auparavant, des hommes avaient créé Matrix, un être intelligent artificiel. Ayant besoin de l’énergie des hommes pour survivre, Matrix était devenue une machine à générer des rêves dans la tête des gens. Plusieurs millions d’hommes et de femmes prisonniers dans un gigantesque laboratoire étaient entretenus depuis la naissance jusque la mort dans une monde de fausse réalité : pensant qu’ils vivaient, mangaient, travaillaient... ils n’étaient en fait que les victimes d’une gigantesque illusion orchestrée d’un bout à l’autre par Matrix afin de sucer leur énergie avec l’aide de ses « agents ». Cependant, un homme parvint à libérer les premiers êtres humains et à leur enseigner la vérité avant de mourir. L’Oracle (un prophète) avait prédit que cet homme allait revenir pour libérer tous les peuples et les conduire vers Zion, la dernière cité humaine. Cependant, une poignée d’hommes et de femmes libres s’étaient mis à la recherche de cet homme. Morpheus pense que Neo est cet Homme en question et essaye de libérer son esprit de façon à lui permettre d’agir comme le sauveur qu’il est.
- Harry Potter : Harry Potter suit le meme schema. Il décrit le choc entre la magie “blanche” pratiquée par les sorcières et les magiciens (les gnostiques) et les arts “obscurs” exploités par le Seigneur obscur Voldemort (le démiurge) et ses disciples dans la « Slytherin House » (les démons). Chaque professeur de Hogwarts est bien sûr un maître, avec Albus Dumbledore à la tête de l’école. Les non-gnostiques sont appelés « Muggles », des êtres humains ignorants, comme la famille Dursley, qui sont sujets aux lois du monde matériel. On attend d’Harry Potter qu’il devienne finalement le « Christ », le sauveur. Notez que le garçon ne DEVIENT jamais un magicien : il n’ACQUIERT pas ses pouvoirs magiques. Il découvre seulement, à travers un long entraînement, qu’il EST un magicien et qu’il POSSEDE ces pouvoirs depuis la naissance. C’est cela le gnosticisme.
Selon une étude publiée sous le nom de Religion et spiritualité à l’ère de l’ego, un tiers des Suisses vivraient sous l’influence de « spiritualités alternatives » qui s’affichent aujourd’hui sans tabou. Dans tous les milieux, on peut entendre des notions telles que « Dieu est énergie », « matière et esprit ne font qu’un », « la méditation guérit ».
Dans les années 2000, on identifiait ce courant sous la dénomination New Age. Les adeptes d’aujourd’hui préfèrent les termes de « quête spirituelle » ou de « nouveau paradigme ». Ingrid Meyer dirigeant la Librairie du bien-être à Fribourg, se satisfait de cette vulgarisation : « Avant, on nous regardait un peu de travers, on parlait de sectes. Aujourd’hui, c’est devenu tout à fait normal ».
Cette mouvance surfe sur les maux du siècle où perte de sens, burn-out ou allergies peuvent trouver leur solution dans les ondes positives, le véganisme ou la quête de soi. Elle se veut sans dieu unique ni hiérarchie.
Elle mélange allègrement méditation orientale, chamanisme et physique quantique. Des auteurs en vogue dans ce milieu comme Gregg Braden ou Nassim Haramein, affichent d’imposants cursus scientifiques pour diffuser leurs théories sur le « code divin » ou « l’univers connecté ».
Le consommateur de nouvelles spiritualités peut avoir tâté différentes drogues, avoir recours à des thérapies néo-new age. Il est critique envers le rationalisme dominant et fréquente des conférences sur le thème « Science et spiritualité ». Il peut soutenir que des « êtres astraux venus de Vega influencent sa vie ».
L’adepte type est une femme ayant atteint la quarantaine, ayant un haut niveau de formation, vivant dans une ville moyenne, avec une proportion non négligeable de divorcés (19%).
L’une de ces adeptes, en quête de sens à donner à sa vie, s’est rendue chez une chamane pratiquant la « récupération d’âme ». Elle a également fait une « régénération de mémoire ancestrale », de la « biodécodification » et des retraites au rythme de tambours chamaniques. En quelques mois, elle a absorbé toutes les croyances néo-new age.
De ces femmes, Samiel en a fait son fonds de commerce. Devenue conseillère et guide pour des professionnelles en plein doute existentiel, elle veut donner du sens à leurs vies parce qu’elle-même a été en proie au doute. Après avoir quitté son mari et son emploi, elle se met au yoga puis décide d’ouvrir un cabinet de coaching. En 2010, lors d’une conférence sur les prophéties mayas, elle est frappée par l’annonce du « changement de paradigme » et par le pouvoir du « féminin sacré ».
Cette notion de « féminin sacré » ainsi que celle du « changement d’ère » ou du « changement de paradigme » sont les leitmotive de ce courant. Adepte convaincue, Nicole Schwab, biologiste moléculaire de formation estime que « la force de ce mouvement, ce qui fait que cette quête spirituelle est encore plus grande aujourd’hui, c’est qu’on ressent une sorte d’urgence (…) Le monde est en déséquilibre. On a donné trop d’importance à une façon masculine de voir les choses. Au détriment d’une autre partie de l’être humain : l’intuition, l’empathie, la capacité de ressentir et d’être connecté à l’environnement ». En effet, cette mouvance a aussi un côté terroir et nature.
Joëlle Chautems est connue pour ses ouvrages sur les « hauts lieux vibratoires », les « lieux enchantés » qui se sont écoulés à plus de 10000 exemplaires. Dans sa boutique, des cristaux censés protéger des mauvaises ondes et des personnages tirés de jeux vidéo tels que le Seigneur des Anneaux ou Game of Thrones reflètent son inspiration écologique et païenne. Son commerce et son activité d’écrivain ont profité de la banalisation du mouvement new age. Elle admet que dans les grandes librairies, l’espace consacré à ce genre de littérature a triplé ces dernières années.
La mouvance possède également ses lieux de vacances et perce dans des secteurs inattendus comme chez ces vignerons séduits par le biodynamisme ou chez les sportifs de haut niveau.
Les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique restent le principal vecteur de la pénétration du new age. La Suisse compte pas moins de 17000 thérapeutes agréés, agrément leur permettant de voir leurs prestations remboursées par les assurances maladie complémentaires. L’offre de soins est devenue pléthorique voire déroutante par sa diversité : respiration alchimique, méthode de libération des cuirasses, lecture de « recueils akashiques », chromothérapie, détoxification, sans oublier le reiki qui fait fureur en ce moment. Certains n’hésitent pas à se faire rembourser une séance de chamanisme en l’estampillant « réflexologie ». Le Centre d’information sur les croyances (CIC) de Genève rappelle qu’il s’agit avant tout d’activités lucratives. Brigitte Knobel estime que la formation à ces « thérapies » est très rapide et permet d’acquérir un statut d’indépendant avec un faible contrôle de l’État.
Selon Irene Becci, professeure à l’Université de Lausanne, « il y a un regain de légitimité de cette mouvance ». Les religions traditionnelles se mettent même à utiliser son vocabulaire, « on ne parle plus de lecture de psaumes, mais de méditation sur les psaumes ». Si d’aucuns affirment que la religiosité new age est en train de supplanter les églises traditionnelles, d’autres sont plus sceptiques : à mesure qu’elle devient plus visible, elle risquerait de se heurter aux sarcasmes et aux critiques du matérialisme dominant.
Les méthodes « psychologisantes »
Les thèses développées par ces pseudo-thérapeutes s’appuient sur une approche «psychologisante» reposant sur trois postulats :
- la culpabilité du patient dans le développement de sa maladie ou de son mal être,
- l’angoisse de la maladie,
- la revendication d’un mieux être dans une société individualiste et matérialiste.
C’est aujourd’hui un domaine d’offres pléthoriques attachées à des labels en renouvellement constant où se côtoient professionnels de santé, médecins et paramédicaux, ainsi que thérapeutes individuels auto proclamés à l’issue de formations non homologuées aux contenus, durée et coûts divers.
Les différentes méthodes classées dans cette catégorie, sont résolument excluantes de la médecine traditionnelle. Ce parti non négociable et non contestable soumet à l’emprise mentale celui qui y adhère,et le met en danger dès lors qu’il est atteint d’une pathologie grave ou qu’il développe des dysfonctionnements mentaux induits par son thérapeute.
Outre la victime directe, ces situations sont à l’origine de ruptures familiales douloureuses, notamment pour les enfants.
La Miviludes a eu à de nombreuses reprises à traiter des théories de Ryke Geerd Hamer condamné en 2004 à trois ans de prison ferme pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine, suite à la plainte déposée par un homme dont l’épouse atteinte d’un cancer du sein était décédée du fait du refus de traitements éprouvés. La méthode préconisée par cet ancien médecin allemand exclut tout simplement le recours aux traitements conventionnels pour soigner le malade.
Cette prétendue « nouvelle médecine » repose sur le postulat selon lequel toute maladie est la résultante d’un choc psychologique intense et d’un conflit intérieur non résolu. La théorie de R.G. Hamer est partie du rapprochement qu’il a fait entre la mort de son fils en 1978 et l’apparition chez lui d’un cancer au cours de l’année suivante.
Ainsi naîtra la « médecine nouvelle germanique » qui s’appuie sur cinq lois biologiques dites lois d’airain. La méthode Hamer, à l’image d’autres méthodes, théorise le charlatanisme.
Il s’agit d’une « méthode naturelle de soins » largement fondée sur les "capacités libérées d’auto-guérison du malade, à condition que n’interfèrent pas dans ce processus, les traitements conventionnels". Tout le monde peut guérir soit spontanément, soit dans de rares cas avec le soutien d’un thérapeute. Cette théorie est pour R.G. Hamer universelle, qu’il s’agisse de pathologies bénignes ou graves. Le cancer par exemple s’expliquerait par un stress important qui affaiblirait les défenses immunitaires, voire provoquerait une réaction somatique de grande ampleur.
La condamnation de R.G. Hamer ne semble pas avoir mis un terme à ses activités. Réfugié en Norvège, il continue via son site Internet à diffuser sa méthode et à recruter de nouveaux « patients ». Les témoignages reçus à la Miviludes tendent à démontrer que R.G. Hamer cible depuis peu les enfants. Les tenants de la méthode Hamer ont été jusqu’à créer un site Internet appelé « le cancer » ce qui a pu créer une confusion avec le site officiel e-cancer développé par l’Institut national du cancer (INCA) qui a été alerté par la Miviludes.
R.G. Hamer a pu former de nombreux élèves à sa méthode. Le plus connu de ses disciples français est Claude Sabbah qui, avec sa méthode dite de « biologie totale des êtres vivants » affirme identifier l’événement déclencheur des maladies comme le cancer. Pour cela, il dit s’aider des théories du psychanalyste Carl Jung sur l’inconscient, de la programmation neurolinguistique (PNL), de la psychogénéalogie et de la théorie des cycles biologiques du cerveau, développée par le psychologue Marc Fréchet.
Avec le temps, d’autres "sous-écoles" sont apparues. On citera entre autres Christian Flèche, à l’origine infirmier de formation, qui fait l’apologie et la publicité de la PNCAVT qu’il a créée, « la psycho-bio-thérapie par le décodage biologique », en décriant celles, cependant proches, de R.G. Hamer d’une part et de C. Sabbah, d’autre part. Tout en déclarant vouer estime et reconnaissance à R.G. Hamer pour « ses apports fabuleux », il affirme que celui-ci « est tout sauf scientifique ». C. Flèche critique sévèrement la manière d’enseigner et de soigner de R.G. Hamer ; il écrit à son sujet : « Hamer s’est trompé » et il lui reproche son « absence de conscience thérapeutique », son incapacité à se remettre en question, sa « psychorigidité », sa certitude de détenir la vérité, laissant évidemment entendre que lui, C. Flèche, en est plus proche grâce au « travail sur lui-même » qu’il a réalisé.
Tout cela a conduit R.G. Hamer à rebaptiser sa méthode « médecine nouvelle germanique » pour se démarquer de ce qu’il estime être des contrefaçons de sa méthode originelle…
La Miviludes a recensé des dizaines d’annuaires de thérapeutes. À titre d’exemple, le site annuaire-thérapeute.com présente un glossaire de 64 méthodes pratiquées par 10 000 thérapeutes. Parmi ces méthodes figure la biologie totale présentée ainsi : « Le décodage biologique permet de traduire ce que le mal physique nous dit de nos maux psychologiques ». Ce site recense 130 thérapeutes « spécialisés » dans le décodage biologique. Le prix moyen d’une consultation est de 60 euros. Quelques exemples des liens établis entre une pathologie et une situation précise de la vie courante sont donnés sur le site Passeportsanté.net : ainsi la sclérose en plaques aurait pour origine une perte d’emploi après une chute au travail. Le cancer des os serait dû à un patron constamment méprisant …
Tout aussi inquiétante est la multiplication des structures qui n’hésitent pas à utiliser la dénomination de "centre de santé en décodage biologique" alors que la création des centres de santé obéit à des dispositions très strictes du Code de la santé publique. Ce type de dénomination reprise par des pseudo-thérapeutes pour des pratiques potentiellement dangereuses peut induire en erreur bon nombre de nos concitoyens en quête de soins. On ne peut donc qu’appeler l’attention des collectivités territoriales comme des chambres de commerce et d’industrie sur la nécessité, avant de s’associer ou d’accompagner la création de ce type de structure, de vérifier que le projet est conforme à la législation relative aux centres de santés qui soumet leur ouverture à une autorisation du directeur général de l’agence régionale de santé territorialement compétente.
Le caractère préoccupant de toutes ces théories et des enseignements qui les accompagnent – notamment en matière de cancer – apparaît enfin à la consultation de forums de discussion sur la santé, à l’intérieur desquels les concepteurs de méthodes non éprouvées font insérer des mots clés qui renvoient vers leurs propres sites. Il s’agit là d’un moyen d’approcher les malades.
Ces techniques parmi lesquelles le rebirth ou les thérapies du rêve éveillé sont mises en œuvre dans le secret de cabinets de consultation. Quand elles sont utilisées par des thérapeutes dépourvus d’acquis validés et usant de leur pouvoir de suggestion, elles sont redoutables dans le processus de mise sous emprise des patients au moyen de faux souvenirs d’inceste ou de viol commis par des ascendants "révélés" par le thérapeute, ce qui conduit inévitablement à des ruptures familiales voire à des procédures judiciaires intra-familiales dans lesquelles la parole des victimes peut apparaître crédible pour les experts alors que les faits ont été totalement inventés par le thérapeute qui est parvenu à en persuader son "patient". Ces méthodes sont particulièrement pernicieuses.
En vogue Outre Atlantique, elles compteraient déjà 800 victimes principalement dans les pays anglo-saxons (Voir p. 41 à 42 du rapport d’activités 2005 MIVILUDES et pages 39 à 50 puis 159 à 169 du rapport annuel 2007 de la Miviludes).
En France, un pseudo-thérapeute de faux souvenirs induits a été condamné le 12 juin 2012 pour abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Paris.
Elle a été créée par le docteur Carl Simonton, cancérologue, directeur médical du Simonton Cancer Center, en Californie qui prétend « prendre en charge psychologiquement les malades du cancer. L’objectif est "d’apprendre à maîtriser la dimension psychologique et émotionnelle, (...et) favoriser ainsi des transformations en profondeur, notamment face aux difficultés, aux situations de crises, aux maladies ".
Créée par Eric Berne dans les années 1960, elle peut être définie comme « une théorie de la personnalité et une psychothérapie systématique en vue d'une croissance personnelle et d'un changement personnel. ». « Toute personne a une valeur positive en tant qu’être humain ». Il en découle une psychologie de la croissance humaine fondée sur l’hypothèse que chacun peut apprendre à avoir confiance en soi et devenir autonome.
Elle est définie par ses concepteurs comme « l’étude de la réalité subjective de l'individu ». Elle consiste en quelque sorte à reprogrammer le cerveau afin d'y ajouter de nouveaux potentiels. Développer la confiance en soi, mieux gérer ses émotions, ou encore apprendre à résoudre les conflits constituent quelques domaines que la PNL est censée améliorer.
Cette méthode vise à dresser une cartographie de l’esprit humain en classant les individus en 9 types de personnalités. L’ennéagramme, qui utilise une figure géométrique constituée par un polygone et un triangle inscrits dans un cercle, est présenté comme un instrument d’analyse psychologique des individus et des groupes. L’ennéagramme est présent dans différentes méthodes apparentées au coaching et est souvent associé à d’autres techniques psychologiques telle que la Programmation Neurolinguistique (PNL).
Il s’agit d’une méthode thérapeutique censée permettre par les mouvements oculaires la remise en route d’un traitement adaptatif naturel d’informations douloureuses bloquées (par exemple après un choc traumatique), la mobilisation de ressources psychiques et la restauration d’une estime de soi déficiente. Mise en oeuvre par des non-médecins hors de tout protocole de soins scientifiquement validé, cette méthode peut conduire à un risque d'emprise mentale.
Les méthodes par massage ou apposition des mains
La fasciathérapie est une thérapie manuelle fondée dans les années 80.
Ses promoteurs la résument ainsi :
- Thérapie globale, la fasciathérapie prend en compte le patient dans sa totalité physique, psychique, sociale et culturelle.
- Thérapie qui sollicite les forces d'auto-régulation somatique et psychique, la fasciathérapie crée les conditions pour que le corps du patient trouve la réponse à sa problématique.
- Thérapie centrée sur la personne, la fasciathérapie s'inscrit dans un modèle global de santé qui ne s'adresse pas seulement à la maladie mais qui rend le patient acteur et auteur de sa santé.
Fondée dans les années 1960 par un chiropracteur américain, la kinésiologie est une méthode de thérapie holistique inspirée par la médecine Chinoise.
Cette technique psycho corporelle recourt à un test musculaire de communication au plan physique et émotionnel. Proposée à tous les âges de la vie et à tous publics, elle permettrait aux usagers de la méthode d’optimiser le capital « ressources personnelles » avec l’accompagnement d’un thérapeute, et de parvenir à l’auto-guérison des difficultés existentielles et des maladies.
Mouvance née dans le sillage du New Age, ses adeptes et sympathisants prônent de manière plus ou moins radicale la rupture avec des habitudes de vie jugées néfastes, au profit de choix naturels et authentiques comme l’alimentation biologique, les médecines douces, les thérapies non médicamenteuses ou encore l’écologie.
La radicalisation de certains adeptes de cette mouvance a conduit à des dérives à caractère sectaire dans laquelle la dimension hygiéniste portée au rang de dogme a constitué un facteur déterminant.
Une affaire jugée en juin 2005 par la Cour d’assises de Quimper, illustre ce constat. Des parents, au nom de conceptions idéologiques inhérentes à la pratique de la kinésiologie et des "lois biologique"s de Ryke Geerd Hamer, avaient adopté pour eux-mêmes et leurs enfants le régime végétalien dans leur quête d’une alimentation purifiée. Cette alimentation carencée en protéines animales et en vitamines et leur extrême défiance à l’égard d’un monde médical jugé a priori dangereux causaient la mort de leur bébé, qui allaité par la mère depuis sa naissance, s'était retrouvé en état de malnutrition majeure.
Cette technique d’origine japonaise consiste à poser doucement les paumes des mains sur différents points du corps. La méditation fait le reste... Le praticien initié à la technique est présenté comme un canal de l’énergie universelle qui sera transmise au patient pour rétablir la force vitale.
Le Reiki est également préconisé par ses défenseurs dans la prise en charge des troubles psychologiques liés à l’enfance. Si elle ne met pas toujours directement en danger l’enfant, cette méthode induit néanmoins une perte de chance vis-à-vis de l’amélioration de son état de santé et des possibilités réelles et durables de guérison.
Des témoignages accablants ont été recueilis par les associations de vicitmes.
Il s’agit d’une branche de la médecine chinoise qui est présentée par ses adeptes comme un moyen d'entretenir la santé et de prévenir les maladies. Elle permettrait aussi de soigner la plupart des problèmes de santé (ponctuels ou chroniques), dont les troubles cutanés, musculo-squelettiques, neurologiques, digestifs, respiratoires, génitaux, hormonaux, de même que certaines infections et certains problèmes émotifs.
Ces éléments de description interpellent d’eux-mêmes.
En tant que telle, cette pseudo médecine peut conduire des malades à des comportements d'adhésion irréductible impliquant une interruption de leur traitement ou celui de leur enfant, ce qui entraîne une perte de chance juridiquement répréhensible. Le risque peut se caractériser notamment par une déstabilisation mentale, des coûts de prestation démesurés, des ruptures familiales et des atteintes à l’intégrité physique des patients.
La pratique de ces "massages", au-delà du risque de mise en danger de certains malades, apparaît comme susceptible de donner lieu à la commission de nombreuses infractions, tel que l’exercice illégal de la kinésithérapie.
Les méthodes par ingestion de substances diverses
Johanna Budwig prétend s’attaquer au cancer ou à d’autres maladies en faisant ingérer au malade de l’huile essentielle de lin non chauffée et non traitée et du lait caillé, appelé la crème Budwig, connue en France par l’intermédiaire de Catherine Kousmine, aujourd'hui décédée. Pour les adeptes de Johanna Budwig « cette méthode est prouvée mais elle serait étouffée par l’industrie du cancer ». Elle aurait été nominée à sept reprises pour le prix Nobel de médecine, mais l’industrie pharmaceutique s’y serait opposée... La théorie du complot expliquerait tout.
Rudolf Breuss propose, quant à lui, une cure de jus de légumes de 42 jours comme cure anti-cancer.
Alain Scohy propose de soigner le cancer par un traitement à base de jus de citron. En 2002, après un redressement fiscal, il s’installe en Espagne où il continue de diffuser sa théorie et à organiser des sessions de formation. Son traitement par la vitamine C « apporterait aux Microzymas le terrain indispensable (acide et réduit) pour bâtir ou rebâtir les organes déficients, les tissus endommagés, les cellules, et même les cellules nerveuses tuées par l’aluminium des vaccins par exemple qui ne seraient pas renouvelables d’après la médecine conventionnelle ». A. Scohy prétend avoir la certitude que: « la vitamine C à haute dose est vraiment efficace sur les cancers et peut bloquer leur croissance et les faire fondre sans le moindre inconvénient ou risque vital même s'il nous faut rester vigilants sur d'éventuelles difficultés d'administration ; la prise peut se faire très facilement par voie orale ou par lavements si l'on utilise du L-ascorbate de sodium pur »...
Médecin italien radié de l’ordre italien, le "docteur" Simoncini professe une théorie sur la nature mycosique du cancer et son traitement par le bicarbonate de soude. Selon lui, « la raison d’être des mouvements alternatifs est l’incapacité de la médecine conventionnelle à résoudre les problèmes des patients qui semblaient obtenir de plus grands bénéfices de ces thérapies qui les évaluaient et les traitaient comme des êtres complets ». Cependant, il admet lui-même que sa théorie est fondée sur une idée qu’il aurait eu en tant que naturopathe : le cancer serait dû à « un champignon que l’on peut traiter en administrant du bicarbonate de soude en injection locale ou parentérale, ce qui permettrait d’éliminer la maladie en trois ou quatre jours » . Cette théorie, comme toutes les pratiques non conventionnelles, n’est fondée sur aucun critère scientifique. M. Simoncini organise régulièrement des conférences pour vanter sa méthode. La dernière en date organisée par « Le cercle de Jade » devait se tenir en juillet 2010 dans une commune des Alpes-Maritimes. Dans le cadre de sa mission de vigilance, la Miviludes est intervenue afin d’alerter le maire sur les risques liés à de tels discours. Cette intervention a permis d’obtenir la déprogrammation de la conférence.
Jean Lefoll, chirurgien-dentiste, propose quant à lui trois acides pour traiter le cancer : l’acide trichloracétique, l’acide trifluoroacétique, l’acide tribromoacétique.
Enfin, l’urinothérapie consiste en l’application ou en l’absorption d’urine. Amaroli est le nom « poétique » d’une technique de santé qui consiste à recycler son urine en la buvant.
Les méthodes aux fins de prévention et de développement personnel
Elles répondent à l’attente d’une approche globale de la personne, dite "holistique", et aux promesses de « naître sans tare, de vivre plus vieux et de mourir mieux ».Dans ce courant, le jeûne est prôné comme facteur de prévention des maladies et comme thérapie efficace. On y trouve aussi des régimes comme le végétalisme.
Ces approches, portées par la vague écologiste et la mouvance New Age, ont connu un réel succès ces dernières années, attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes. Cette catégorie de pratiques compte un nombre significatif d'affaires judiciaires.
L’instinctothérapie, c'est-à-dire la seule consommation d’aliments crus sélectionnés sur leur odeur, est pratiquée au sein de petits groupes épars. L’un d’entre eux, installé à Montramé en Seine et Marne, a dérapé sous l’influence de son gourou Guy Claude Burger reconnu coupable de viols sur mineurs et condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
L’association Joie et Loisirs dans le Morvan dont l’objet était le partage de loisirs en commun, pratiquait une hygiène alimentaire déséquilibrée et l’imposait aux enfants. Six de leurs membres ont été condamnés en mars 2006 par la cour d’appel de Paris pour des pratiques relevant de l’exercice illégal de la médecine ayant entraîné la mort de trois enfants dont un bébé. (Voir p. 227 à 228 du rapport d’activités 2006 de la MIVILUDES)
Des parents adeptes du groupe Tabitah’s Place ont également été condamnés à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir volontairement privé de soins leur fils de moins de 15 mois.
Dans cette catégorie, sont également pointés les groupes qui allient pratique sportive intense et jeûne parfois poussé à l’extrême. L’inquiétude grandit quand ces stages sont destinés aux adolescents qui sont exposés dans ces conditions à des déséquilibres physiques et psychiques.
Le respirianisme promu en France par la prêtresse australienne Jashmuheen (Ellen Greve) repose sur la pratique du jeûne total acquis à l’issue d’un processus sacré de 21 jours au delà duquel il est envisageable de se nourrir uniquement d’air et de lumière... Cette pratique est responsable de décès à l’étranger. En France, elle est l’objet d’une surveillance étroite des colloques et stages de « sa prêtresse ».
Le mythe de l’enfant parfait est au centre de pratiques à risques rejetant les approches conventionnelles de la grossesse,de la naissance et de la petite enfance. Critiquant la surmédicalisation, cette mouvance soutient notamment la thèse des naissances naturelles loin des plateaux techniques des maternités et l’entourage de la mère par des accompagnatrices, sans connaissances médicales spécifiques, appelées doulas (Voir rapport MIVILUDES 2006 p.67 à 69).
Cette tendance a des liens avec des groupes pointés par les rapports parlementaires, comme Spirituel Human Yoga (SHI), de tradition" guérisseuse", qui proposent des séances d’harmonisation du fœtus pour prévenir le handicap.
Kryeon
Ce concept apparu Outre Atlantique, protégé sous la marque EMF Balancing déposée par la société Energy Extension, concerne les activités de la thérapeute Peggy Dubro.
Selon cette mouvance, « l’harmonisation EMF ouvre la voie à notre évolution. Elle nettoie, fortifie et équilibre notre propre structure électromagnétique afin que nous puissions nous brancher complètement à l’énergie universelle, la recevoir et l’utiliser. Cette harmonie permet d’améliorer notre état de santé ».
Objet d’une littérature abondante et de la vente de nombreux produits spécifiques, cette "théorie" concerne tout particulièrement les enfants signalés pour leur hyper activité ou tout simplement pour des comportements différents. Appelés enfants "indigo", en raison d'une "aura" bleutée les entourant, ou encore « cristal », ils seraient promis à un destin exceptionnel. Des formations de praticiens en énergie sont proposées tout particulièrement aux professionnels de santé et aux parents d’enfants réputés "indigos" afin de déprogrammer et de transformer les mémoires restrictives cellulaires. Quelques 40 agents recruteurs agiraient en France.
Le néo chamanisme
Selon Pierre Couliano et Mircea Eliade, « le chamanisme est un ensemble de méthodes extatiques et thérapeutiques dont le but est d’obtenir le contact avec l’univers parallèle mais invisible des esprits et l’appui de ces derniers dans la gestion des affaires humaines ».
Ces techniques sont mises en œuvre principalement autour de la consommation de deux substances hallucinogènes, l’ayahuasca et l’iboga, pour des expériences extrêmes dans le cadre de stages sur le territoire national, au cours de voyages en Amérique du Sud (Pérou) ou en Afrique (Gabon), ou pour le sevrage de toxicomanes.
L’ingestion de ces substances présente des risques vitaux. Des décès en particulier des toxicomanes ont abouti au classement dans la catégorie des stupéfiants de l’ayahuasca (mars 2005) et de l’iboga (mars 2007).(Voir les rapports de la MIVILUDES 2005 et 2009).
Les méthodes par le « rééquilibrage de l’énergie »
Par exemple, la médecine énergétique et le biomagnétisme disent permettre de nettoyer l’organisme de déchets énergétiques et favoriser une libre circulation des énergies dans l’organisme.
L’ Energiologie prétend quant à elle à l’étude et à la connaissance de l’énergie vitale du monde. Par sa vision intérieure, l’énergiologue verrait à l’intérieur du corps des dérives énergétiques et les causes de leur dissociation. Le regard du praticien permettrait de recréer l’unité du terrain et de restaurer la santé…
La guérison est considérée comme un choix du patient, comme le suggèrent les extraits suivants empruntés à un texte de Serge Fitz consultable sur le site « Alternatives Médecines Evolutives Santé et Sciences Innovantes » :
« La guérison véritable (à ne pas confondre avec les rémissions) se produit lorsque le malade réalise ce qui se passe et coopère. Le choix de la thérapie devient alors en quelque sorte secondaire (médecine officielle ou médecines alternatives) puisque la personne sait ce qu’elle doit dépasser. En revanche, lorsque le malade subit une pression sans comprendre ce qui lui arrive et cède à celle-ci, il perd le contrôle de sa vie. (…). L’essence de la maladie se situe au niveau de l’être et de la manière dont il aborde la vie. Il y a donc à expliquer au malade que son corps réagit aux difficultés qu’il traverse, et que seul le changement de son regard, de son mode de vie, de son monde d’alimentation lui permettront de se tirer d’affaire. (…) Pour cela, il importe d’abandonner tous les masques et les compromissions car dans toute maladie, il y a un mensonge à soi-même… à débusquer. Se sortir du cancer, ce n’est pas chercher à gommer les symptômes en procédant de l’extérieur, c’est s’interroger sur le pourquoi de son apparition et résoudre le conflit énergétique de l’intérieur. »
La « libération des cuirasses » (MLC) vise par des mouvements à instaurer un dialogue avec son propre corps afin de le libérer des tensions qui s’y sont accumulées. Cette méthode peut être recommandée par des pseudothérapeutes aux personnes handicapées moteur.
http://www.derives-sectes.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/les-d%C3%A9rives-sectaires-dans-le-domaine-de-la-sant%C3%A9/quell
photos laura marie https://lauramarietv.com/les-dangers-du-new-age/
https://qe.catholique.org/sectes-et-spiritualites-diverses/3991-qu-est-ce-que-le-new-age
(Source : L’Hebdo.ch, 24.12.2015)