Découvrez les plantes qui peuvent accompagner le sevrage de somnifères, d’anxiolytiques (benzodiazépines), de tabac et d’alcool. Et apprenez à les utiliser au mieux (protocoles, contre indications, posologie…)..

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comment vous sevrer d’un anxiolytique ou d’un antidépresseur… sans avoir à craindre la réapparition de symptômes…identiques ou nouveaux (syndrome de sevrage, rebond ou récurrence…qui sont 3 différents phénomènes possibles si le sevrage est trop rapide)..

Précisions : Le sevrage des médicaments psychotropes se fait idéalement dans la cadre d’une cure de revitalisation ou d’une détox souple, où l’alimentation est revisitée, la micronutrition psychique privilégiée, tout comme le sommeil, la pratique d’une activité physique régulière, l’exposition à la lumière, des contacts avec la nature, l’ostéopathie si besoin, sans oublier (en fonction des besoins), une psychothérapie adaptée, une aide au changement via la PNL, mais aussi TIPI, l’EFT, la méditation, la relaxation, l’hypnose, la sophrologie, le yoga…Bref, tous les outils qui permettent une meilleure gestion du psychisme et de l‘émotionnel ),

Et bien-sûr, ce sevrage anxiolytique ou antidépresseur se met en place avec l’accord et l’aide du médecin prescripteur..

 

Rappel : Les anxiolytiques (ou tranquillisants) sont des médicaments psychotropes, ainsi nommés car ils agissent sur la chimie cérébrale(sérotonine, noradrénaline, dopamine…).

La plupart des anxiolytiques appartiennent à la catégorie des benzodiazépines (derniers qui diminuent la communication entre certaines cellules nerveuses, ce qui diminue l’anxiété, améliore le sommeil et détend les muscles). Cette catégorie d’anxiolytique est très utilisée car leur action est presque immédiate.

Parmi les benzodiapines les plus prescrits dans l’anxiété, on trouve : le bromazépam (Lexomil®), le prazépam (Lysanxia®), le lorazépam (Temesta®), le clorazépate (Tranxene®), le diazépam (Valium®)….

Parmi les anxiolytiques non-benzodiazépines, on trouve : l’hydroxyzine (Atarax®), qui est à l’origine une molécule antihistaminique..

Certains antidépresseurs sont aussi prescrits comme anxiolytiques, en cas de troubles obsessionnels compulsifs ou de phobies.

Comme pour les somnifères et certains antidépresseurs, un usage prolongé des anxiolytiques mène déjà à l’accoutumance, c’est-à-dire que l’efficacité s’amoindrit et il faut augmenter la dose pour obtenir l’effet thérapeutique souhaité. Puis à la dépendance (pas pour tous les antidépresseurs), c’est-à-dire que l’arrêt du médicament provoque un syndrome de sevrage, voire un rebond ou une rechute, pénibles, incitant à reprendre la consommation.

(Syndrome de sevrage des anxiolytiques : troubles majeurs du sommeil avec agitation et cauchemars, céphalées, douleurs et faiblesse musculaires, rebond d’anxiété prononcé, irritabilité, agitation, tremblements, anorexie, nausées, sueurs, diarrhée…A noter que ces symptômes sont différents de ceux pour lesquels on s’est trouvé à prendre ce genre de médicaments. Alors que lors d’un rebond ou d’une rechute (récidive), les symptômes sont les mêmes que ceux initiaux)

Quant aux antidépresseurs, ils appartiennent essentiellement à 3 familles : les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS tel le Prozac®, et IRSNA, ces derniers bloquant également la recapture de la noradrénaline), les antidépresseurs de première génération (imipraminiques, IMAO) et les autres antidépresseurs.

 

Quelques conseils avant de commencer son sevrage anxiolytique ou antidépresseur..

On ne peut pas arrêter brusquement ces médicaments psychotropes sans, effectivement, craindre un retour des symptômes de dépression, d’anxiété, d’agitation, d’’insomnie, etc (= syndrome de sevrage, rebond, recidive)…

Le 1er conseil est donc d’y aller doucement.

Ainsi, si une réduction trop rapide du dosage cause des effets négatifs(physiques ou psychiques), il faut remonter à la dose antérieure et attendre 1 semaine de plus.

 

À retenir : En cas de baisse trop rapide du dosage, c’est-à-dire en cas d’apparition d’effets négatifs, il faut remonter à la dose antérieure et attendre 1 semaine de plus.

 

On pense aussi à entamer ce sevrage anxiolytique ou antidépresseur avec l’accord et l’aide de son médecin.

On pense aussi à en parler à son pharmacien (celui qui délivre habituellement le médicament), qui peut guider durant les étapes de transition.

Renforcer le système nerveux avant le début d’un sevrage anxiolytique ou antidépresseur..

Avant de commencer le sevrage, c’est-à-dire avant de commencer à réduire la dose de médicament, il faut déjà renforcer le système nerveux.

Pour cela, on commence par prendre, 2 semaines avant le début du sevrage(et à poursuivre durant quelques mois), certains suppléments alliés du système nerveux…

 

À retenir : 2 semaines avant de commencer son sevrage, on démarre une complémentation qui va permettre de renforcer le système nerveux

 

Pour commencer, les omégas 3 (huile de poissons), à un dosage de 1000 mg d’EPA et peu (50 à 150mg) de DHA par jour.

 

Les omégas 3 ont prouvé leur effet contre la dépression et les symptômes anxieux…

 

Du magnésium…incontournable…(pour pallier aux stress organique et psychique engendrés par le sevrage du médicament)

 

Lors de stress, au moins 300 mg/j de magnésium est utilisé par le corps..

Posologie indiquée en prévision d’une période de stress : 300 à 400 mg (en 2 prises)/jour

 

Puis une multivitamine ou un complexe de vitamines B,  toujours pour pallier au stress (physique et psychique) engendré par le sevrage du médicament

Un supplément de vitamine D (essentielle au bon fonctionnement du cerveau), qui peut aussi aider à éviter de retomber dans la dépression et l’anxiété.

 

L’ensemble de ces produits devront donc être commencé 2 semaines avant le début du sevrage, et cette complémentation devra se poursuivre durant quelques mois…

On pourra aussi ajouter quelques plantes à ce sevrage, ou en relais, comme vous allez découvrir dans le prochain article…dont le lien se trouve en bas

 

Combien de temps va durer ce sevrage anxiolytique et/ou antidépresseur ?

Pour chaque année de maladie (ou d’usage d’un médicament), on peut compter en moyenne 1 mois de sevrage…

La réduction de la dose

Pour chaque médicament, on s’assure que la forme est sécable, c’est-à-dire qu’on peut fractionner la dose (couper la pilule, diminuer le nombre de gouttes…).

S’il s’agit de capsules, on doit se procurer des dosages plus faibles (par ex, au lieu de capsules de 100mg, on se procure des capsules de 50mg et/ou de 25mg pour pouvoir ajuster le dosage).

Si des capsules plus faiblement dosées ne sont pas disponibles, on réduit la quantité de poudre par capsule (certains pharmaciens ont l’équipement pour effectuer cette opération).

On diminue la dose étape par étape

1ère étape: on diminue d’1/4 la dose du médicament.
Si le dosage est très élevé, on commence par une réduction d’1/8ème…
Il faut conserver cette dose jusqu’au moment où l’on se sent bien à ce dosage.
Cela peut prendre 1 semaine, plus probablement 2 semaines, ou même plus…
Il ne faut donc pas se précipiter.

2ème étape: on diminue d’un autre quart (ou 1/8) de dose et on conserve cette dose le temps nécessaire pour s’y habituer…

Ne pas oublier : Si on ne sent pas bien lors d’une diminution de dosage, ou si l’on perçoit que la diminution a été trop rapide, on revient à la dose antérieure et on y reste jusqu’à ce qu’on se sente mieux. Quand le mieux-être est installé, on réduit à nouveau, en y allant peut-être plus graduellement (par exemple, on réduit d’1/8 au lieu d’1/4).

On continue ainsi jusqu’au sevrage complet (ou, pour certains, jusqu’au dosage minimum pour qu’ils se sentent bien).

Nombre de prises par jour

Si on prend un même médicament plusieurs fois par jour, on ne diminue qu’1 prise à la fois.

Si ce médicament est plus calmant que stimulant, on commence par réduire la 1ère dose de la journée.

Si ce médicament est plus stimulant que calmant, comme c’est le cas pour certains antidépresseurs, on réduit en premier la dose du soir.

Plantes et sevrage des benzodiazépines, du tabac et de l’alcool…

 

Précision : Le GABA (acide γ-aminobutyrique) est le neurotransmetteur inhibiteur le plus représenté au sein du système nerveux central (SNC). Presque toutes les structures centrales contiennent effectivement des neurones GABAergiques.

Une classe importante de médicaments, celle des benzodiazépines, agit par interaction avec le récepteur de type A au GABA. De là des effets de type hypnotique, amnésiant et myorelaxant…

 

2 plantes a associer au sevrage des benzodiazépines: la valériane et la passiflore

La valériane pour son action GABAergique (voir encart ci-dessous) et anxiolytique.. (Revoir les précautions d’emploi indiquées plus haut)

La passiflore pour ses actions anxiolytique et sédative

 

Passiflore, précautions d’emploi :

  • Par manque de données scientifiques, pas chez les enfants de moins de 12 ans
  • Dosage à adapter si prise parallèle de sédatifs de synthèse

     

En pratique lors d’un sevrage de benzodiazépines : une préparation EPS (= extraits de plantes fraîches standardisées) associant ½ valériane et ½ passiflore, 5ml du mélange 1 à 4 fois par jour…

Sur une conduite addictive (tabac et/ou alcool…mais aussi nourriture), ajouter à cet EPS (valériane/passiflore) un EPS associant ½ griffonia et ½ mucuma, 5 à 10 ml du mélange le soir au coucher (1 mois renouvelable, en fonction des besoins)

La griffonia optimise le statut de sérotonine

 

Griffonia, précautions d’emploi :

  • Pas chez la femme enceinte et allaitante
  • Pas chez les enfants trisomiques
  • Possibilité de légers et temporaires troubles gastro-intestinaux
  • Contre-indications : tumeur maligne de l’intestin grêle
  • Précaution d’emploi si prise d’antidépresseurs (voir avec le médecin phytothérapeute pour adapter les dosages)

     

Quant au mucuma, il optimise le statut de la dopamine

 

Mucuma, précautions d’emploi :

  • Pas chez la femme enceinte et allaitante
  • Avis médical nécessaire en cas de diabète insulino-dépendant
  • Rares troubles gastro-intestinaux et nausées
  • Contre-indications : lors de cancers évolutifs et de schizophrénie
  •  Interaction médicamenteuse possible avec antidépresseurs (= rester vigilant)
  • http://objectifdetox.fr/plantes-et-sevrage-psychotropes/