Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rusty james news
rusty james news
  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

 

90243223_3015402811831487_8561877086778687488_o (1)

3323033

coronavirus-patentes

images (19)

219-2199429_love-heart-beautiful-wallpapers-happy-valentines-day-nature

1025600_652515874786871_1894874949_o


nVskOPKB

téléchargement (100)

universal-biometric-identity-1024x576

91848411

téléchargement (11)

tree_horizon_sunset_128367_5000x2830

f04543b60ef77267e2b31c5f3920fbb0

photo-1542805700-2fadb851b97a

qxJUj0O

 

pIHMc8u

7kKizZj

ZcuYl3V


sea-beach-sunset-boats-red-sky-1080P-wallpaper-middle-size

night-sky-background-7047

sky-wallpaper-38

18557077_1435376306500820_5842715664996553589_n

 

 

798041343248-national-geographic-wallpaper-zealand-photo-waikawau-desktop-bigest-images

Firefox_Screenshot_2017-02-18T13-56-14

16195622_1077703329024709_5740688279216232976_n

sf

 

Pyramides-Gizeh

atlantide-compressor

Ancien-arbre-1

Ancien-arbre-2 - Copie

Ancien-arbre-3 - Copie

h21

h25

h25

h26

h27

SDSDS

SZSDFZFS

ZDZD

931270ecd7_50010171_bohr-heisenberg-aip-niels-bohr-library

don

 

1a686c3b37ddba12f5e282679288047b

62e74d09a526f5250c3c16f5bbb7d342

3a2057e1930aac61c9451db179973253

5aa85f74b15975d75e8a6d4e547b40b0

5c3e0b7842f37a0d63504d0a032ca422

5f6fce1a34d9027bdedb78ef0658a5af

9dbf5fc4a80275b619f44e3e7a8314d2

a37cf9c85664975cf3660c8f21f70899

a96a954487d536bd6f75942a6d02f5b9

a977356a4e04ae0cdaf4c67ca90d1939

ad9ee9f2e4a1d0e83945b78313c60f27

b7e27913185d0679a669ce0f634d95f0

Archives
economie
24 juillet 2018

Les signes précurseurs de la Fin des Temps dans l'islam

apocal

Les signes précurseurs de la Fin des Temps

Anas a dit : « Je vous raconte un hadith que personne après moi ne vous racontera; j’ai entendu le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) dire : « Parmi les signes de l’Heure figurera la rareté de la science, la propagation de l’ignorance, la banalisation de la fornication, l’importance numérique des femmes, la diminution des hommes au point qu’il y aura 50 femmes POUR un seul homme » ». (Al-Boukhari  et at-Tirmidhi n°2131)

 

Les gens n’occuperont plus la place qui leur revient

Le Prophète, répondant à une question de Jibrîl au sujet des Signes de l’Heure, dit : « Quand tu verras la servante engendrer sa maîtresse, et les va-nu-pieds, les gueux, les miséreux et les bergers rivaliser dans la construction de maisons de plus en plus hautes. » (Al-Boukhâri et Mouslim)

 

dusit-thani-dubai_exterior

Les pervers seront honorés, et les pieux méprisés

Le Prophète dit encore : « Parmi les signes de l’Heure:… on accusera l’honnête de trahison et on fera confiance aux traîtres. » (Ahmad, Bazzâr, At-Tabarâni)

« Parmi les Signes annonciateurs de l’Heure: les mauvaises personnes seront honorées, les bonnes rabaissées, les actes et pratiques se feront rares tandis que l’on parlera beaucoup… » (Al-Hâkim)

 

Obama-wins-nobel-peace-prize

Les gouverneurs seront les pires gens

« Quand le commandement sera confié à ceux qui n’en sont pas dignes… » (Al-Boukhâri)

 

netanyahu-sarkozy-obama

Les déserts seront construits

« L’Heure ne viendra pas avant que la terre des arabes ne soit couverte de ruisseaux… » (Ahmad, Mouslim, Al-Hâkim)

inondation_arabie_saoudite

« Quand les déserts seront construits et les villes détruites… » (At-Tabarâni)

 

sirte-apocalypse-500x320ville de sirte

L’impudeur et le vice se répandront.

Le Prophète disait à ce sujet : « La Fin du Monde n’aura pas lieu tant que les gens ne s’accoupleront pas en public dans la rue comme le font les ânes. » (Ibn Hibbân, Bazzâr)

 

« Parmi les Signes de l’Heure: l’apparition de la grossièreté et de l’indécence… » (At-Tabarâni)

miley-cyrus-vulgaire-langue-twerk

« Quand les hommes se satisferont des hommes et les femmes des femmes. » (At-Tabarâni)

canalblog gay blog infos

« Les femmes seront dévêtues tout en étant habillées ». (Ahmad et Al-Hâkim)

 

divorce_separation_enfants_

Les liens familiaux seront rompus

« Quand les liens de sang seront rompus… » (Ibn Abi Chayba)http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=599939

« … (quand) l’homme obéira à sa femme et se montrera irrespectueux à l’égard de sa mère, quand il favorisera son ami et éloignera son père… » (At-Tirmidhi)

 

canalblog infos politique

Les forces de police et de sécurité seront nombreuses

« Quand les forces de police se seront multipliées… » (At-Tabarâni).

 

bourse

Le commerce se généralisera, mais les marchés connaîtront dans leur ensemble la récession

« Avant la venue de l’Heure, il y aura (..) l’extension du commerce » (Ahmad)

« … (quand) la femme épaulera son époux dans son commerce, et le marché connaîtra la récession. » (Ibn Mardawayh)

 

Yusuf-AL-QARADAWIagent mossad

Les savants seront corrompus

« A la Fin des Temps, il y aura des dévots ignorants et des connaisseurs pervers. » (Abou Nou’aym)

« Quand vos savants apprendront en vue de gagner Dinârs et Dihrams… » (Daylami)

 

Instrumental_Temperature_Record-500x369

Les saisons seront trompeuses

« Viendront pour les gens des saisons trompeuses… » (Ahmad, Ibn Mâdja et Al-Hâkim)

 

Le temps se contractera (accélération du temps)


« L’Heure n’aura pas lieu tant que le temps ne se sera pas contracté, au point que l’année passera comme un mois, le mois comme une semaine, la semaine comme un jour, le jour comme une heure; et l’heure s’écoulera aussi vite qu’un tison enflammé. » (At-Tirmidhi)

 

maxresdefault358

 

 L’apparition du Messie égareur (Antechrist)

Djabir ibn Abd Allah (رضي الله عنه) rapporte que le Messager d’Allah (صلى الله عليه و سلم) a dit : « L’Antéchrist fera son apparition à une époque de régression de la religion et de la science ».

 

Lever-du-Soleil-depuis-l-Ouest-par-rotation-magnetique-ter-500x300

Le levé du soleil en Occident

Selon Abdallah Ibn ‘Amr : J’ai appris du prophète (صلى الله عليه و سلم) un hadith que je n’oublierai pas; je l’ai entendu dire : « Les premiers signes à apparaître seront: Le lever du soleil de l’occident et la sortie de la Bête au grand jour; peu importe laquelle des deux précède l’autre, de toute façon lorsque l’une à lieu, l’autre suivra de peu ».

 

japon-tremblement-de-terre

L’augmentation des tremblements de terre

D’après Abou Houréïrah (qu’Allah soit satisfait de lui) le messager d’Allah (qu’Allah prie sur lui et le salue) a dit : « La fin du monde n’arrivera pas avant que les tremblements de terre n’augmentent ».

max Seismic-Shielding-6

Publicité
Publicité
24 septembre 2016

LE DEFICIT de l'ASSURANCE MALADIE N’EXISTE PAS !

1695-assurance-maladie-1,bWF4LTY1NXgw

« LE DEFICIT de l'ASSURANCE MALADIE N’EXISTE PAS ! »

La destruction du pacte social républicain français passe par une immense entreprise de désinformation ! Vous croyez que vous consommez trop et mal des soins de santé ?

Que vous ne payez pas assez ?

Voici la réalité des comptes de la Sécurité sociale ( Branche Maladie) grâce à un cri du cœur courageux d’une responsable nationale de l’ INDL !

L'ASSURANCE MALADIE

50 secondes de lecture à couper le souffle.

Pour combler le déficit de la sécu, nos chers gouvernants ont trouvé que le mieux, c'était encore de nous faire payer...
a Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 euro,
b Nous sommes restreints lors de nos arrêts maladie ...
c Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste ...
d Pour tout traitement de plus de 91 euro, nous en sommes de 18 euro de notre poche,
e Taxe de 0,50c sur les boites
f etc.......

Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards.

Or, savez-vous que :

a Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu, n'est pas reversée. 7.8 milliards
b Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu, n'est pas reversée. 3.5 milliards
c Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu, n'est pas reversée 1. 6 milliards
d La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu, n'est pas reversée 1,2 milliards
e La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée. 2.0 milliards
f Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés 2.1 milliards
g Retard de paiement par les entreprises 1.9 milliards

En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'euros.

Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent.

Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu.

Faites circuler ce message.

A force de tourner, il arrivera peut-être un jour sur le bureau d'une tête pensante censée passer son temps à gérer l'argent des contribuables.
Si les pouvoirs publics étaient vraiment convaincus qu'il nous faut consommer 5 fruits et légumes par jour pour sauver notre santé et donc l'assurance maladie, ils supprimeraient la TVA sur ces produits !
Cordialement.

Evelyne DUBIN - Secrétaire Générale
Adjointe au Directeur Général
INDL (Institut National du Développement Local)
Avenue Michel Serres BP 32
47901 AGEN Cedex 9
tél : 05.53.48.06.74
fax : 05.53.48.06.71
mob: 06.72.19.53.50
mail: e.dubin@indl.fr

17 juillet 2016

L’Inde prévoit de planter 2 milliards d’arbres, l’effet que cela aura est incroyable

INDE

En Inde, ils ont identifié deux problèmes majeurs :le chômage des jeunes et la mauvaise qualité de l’air. Heureusement, ils ont trouvé une solution innovatrice qui résout les deux problèmes en même temps.

Le pays de l’Asie du sud a fait l’ébauche d’un plan où 300.000 jeunes seront recrutés pour planter 2 milliards d’arbres sur les bords des autoroutes.

« La longueur des autoroutes nationales du pays est de 100 000 kilomètres environ . J’ai demandé aux responsables de trouver un moyen de planter 2 milliards d’arbres sur toute cette longueur, qui, en retour, créera un emploi pour les chômeurs d’une part et d’autre part protégera l’environnement » a déclaré le ministre du transport maritime et développement rural en Inde, Nitin Jairam Gadkari.

Une étude récente, publié dans Chemical & Engineering News, a trouvé que les feuilles des arbres peuvent attraper une quantité considérable de particules polluantes sur la routes, une amélioration de 50%.

 

La recherche, menée au Royaume-Uni, a mesuré le niveau de la pollution de l’air qui se retrouvait dans les maisons à Lancaster utilisant des appareils qui mesurent la poussière et analysent le résidu de surface en séparant les particules de fer grâce à des techniques magnétiques.

Après que les premières données ont été récupérées, les scientifiques ont installé une ligne d’arbres de 30 bouleaux verruqueux immatures devant chaque maison pendant deux semaines.

Les maisons avec cette barrière avaient jusqu’à 65% de concentration en particules de métal en moins, et une réduction de 50% de toute la poussière, comparés au groupe témoin.

 

Ils ont confirmé que la surface poilue des feuilles piégeait les particules métalliques après une étude au microscope électronique.

Il semblerait que l’Inde est en train de tracer une route que le reste du monde pourrait suivre afin d’aider à réduire la pollution dans les grandes agglomérations du monde.

http://sain-et-naturel.com/

26 août 2015

La prophétie du Pr. Henry Kissinger sur la 3e guerre mondiale

henry-kissinger-control-oil-and-you

« Les Etats-Unis sont en train de donner des coups à la Chine et à la Russie, mais le « dernier coup d’ongle » sera pour l’Iran qui est le principal objectif d’Israël, dit-il. D’ailleurs l’Europe a compris que l’épreuve de force arrive et se dépêche de se constituer en un seul Etat cohérent. Oh, combien j’ai rêvé de ce délicieux moment ! Et d’ajouter plus loin : « la prochaine guerre sera si sévère que seule une superpuissance peut gagner et ce sera nous. Et si vous êtes un homme ordinaire, il faut vous préparer à cela en vous repliant dans une ferme à l’intérieur des terres, mais n’oubliez pas d’emporter des armes avec vous pour vous défendre des hordes affamées. Quant aux élites, elles seront à l’abri dans des paradis protégés » (sic).

« Quant à nos militaires, poursuit M. Kissinger, nous leur avons demandé de mettre la main sur sept pays du Moyen-Orient pour leurs ressources naturelles et ils ont accompli le travail. Reste cependant l’Iran. Mais c’est quand l’Ours russe et la Faucille chinoise se réveilleront, qu’Israël doit se battre avec toutes ses armes et tuer autant d’arabes qu’il pourra. Si tout se passe bien, la moitié du Moyen-Orient sera israélien ».
M. Kissinger conclut cette interview sinistre en prédisant : « De ces cendres nous construirons une nouvelle société et il ne restera qu’une seule superpuissance et ce sera l’avènement du gouvernement mondial. N’oubliez pas, les Etats-Unis ont les meilleurs armes et du matériel qu’aucune autre nation n’a et nous montrerons ces armes au monde quand le moment sera venu ».
Même si ces « prophéties » peuvent prêter à sourire vu l’état actuel de la puissance américaine, elles sont à méditer car à 89 ans Henry Kissinger reste, à l’instar de son  collègue Zbigniew K. Brzezinski, un inspirateur actif de toutes les stratégies de domination mondiale développées depuis la Seconde guerre, par les Etats-Unis et par les centres de pouvoirs occultes qui écument la géopolitique mondiale. D’ailleurs, l’évolution de la situation géopolitique du Moyen-Orient et autour de l’Iran, commencent à corroborer les prédictions de M. Kissinger. La désarticulation de l’Irak, la mise sous contrôle militaire des pays du Golfe et de leurs réserves de pétrole, la mainmise sur la Libye et son pétrole, la tentative d’iraquisation de la Syrie et de récupération des « printemps arabes », sont autant de coups sur l’échiquier qui s’inscrivent parfaitement dans cette vision kissingérienne. Cependant le grand jeu ne fait que commencer par petits pas et la 3ème Guerre mondiale aussi.

Les ingrédients de la conflagration 

Le facteur iranien

Avec l’arrivée au pouvoir de la révolution islamique en 1979, l’Iran et son pétrole ont échappé à la sphère d’influence anglo-saxonne. Mais, originalité de la révolution iranienne, ce pays, au lieu de tomber sous la coupe d’une autre sphère de puissance, a préféré s’ériger lui-même en puissance régionale. Alors que le nouveau régime n’avait qu’un an d’existence, l’Iraq fut encouragé à lui déclarer une guerre atroce qui dura huit ans et au cours de laquelle toutes les armes disponibles à l’époque chez les deux belligérants, furent utilisées, y compris l’arme chimique. La paix revenue,  le pouvoir à Téhéran s’est attelé pendant plus de trois décennies à se doter d’une recherche scientifique et d’une industrie militaire puissantes et d’une économie boostée par l’instinct de survie car ayant pu tenir tête à un dur embargo imposé par le monde occidental. Sur le front des idées, le régime iranien s’est servi avec virtuosité et conviction du ciment religieux et du sentiment nationaliste comme idéologie unificatrice et mobilisatrice, pour maintenir la cohésion nationale face aux attaques psychopolitiques et asymétriques externes.
Plus que cela, le régime iranien s’est mis dans l’idée de se lancer à la conquête de l’énergie nucléaire, pour des besoins civils, ne cesse-t-il d’assurer, mais sans réussir à convaincre Israël et ses alliés occidentaux, les Etats-Unis en tête. Le plus curieux dans cette affaire, c’est que de l’avis de tous les spécialistes militaires de l’armement nucléaire, une éventuelle maîtrise par l’Iran du nucléaire militaire (la production d’une ou de plusieurs bombes atomiques) ne peut en aucun cas représenter une menace réelle pour Israël qui possède déjà et depuis longtemps, entre 200 et 300 ogives nucléaires avec des vecteurs de toutes sortes pour les délivrer sur site. D’un autre côté, en admettant qu’un jour l’Iran arrive à se doter d’une puissance nucléaire militaire significative et opérationnelle, il n’aura aucun intérêt à  l’utiliser car ce serait d’une part suicidaire et contre-productif sur le plan stratégique ; et d’autre part inutile puisque tout le monde sait que les salves de missiles à charges conventionnelles, peuvent suffire pour porter des coups décisifs au cœur de la puissance israélienne. En conséquence, le leitmotiv  qui dit que l’Iran cherche à se doter de l’arme nucléaire et présentera un danger « existentiel » pour Israël, est pour le moins exagéré pour ne pas dire désinformant. Il est vrai qu’il y a danger mais il est ailleurs, à savoir qu’un Iran devenu puissance nucléaire va nécessairement acquérir une stature géopolitique telle qu’il deviendra un acteur régional et international incontournable ; confisquant du même coup le leadership acquis par Israël après sa victoire de 1967. Les enjeux sont donc moins cruciaux que ne les laissent percevoir les guerres psychologiques que se livrent mutuellement les différents acteurs de ce conflit, qui menace de se transformer en conflit armé de dimension universelle. Au stade actuel des choses, seules les opinions publiques qu’elles soient nationales ou internationales, sont les victimes de cette guerre psychologique croisée et tous azimuts.

                                                 300_iran_cible_dr_edito040212.jpg                                                                                  Photo: Guysen International News

Le facteur israélien

De tous les adversaires actuels de l’Iran (et ils sont nombreux dans le camp occidental), Israël est le plus acharné. Les leaders israéliens, toutes couleurs politiques confondues, sont unanimes pour estimer qu’un Iran nucléaire représenterait un danger « existentiel » pour leur pays. Les déclarations outrancières et maladroites du président de la république iranienne Ahmadi Najad concernant      « l’inéluctabilité de la disparition de l’Etat juif », ont pour effet de crédibiliser ce crédo. Néanmoins, tous les experts savent que vu le rapport des forces conventionnelles et de destruction massive (nucléaires notamment) ne permettent pas à l’Iran de détruire Israël, même s’il le voulait. Par contre, Israël peut faire un mal terrible à l’Iran lors d’une première frappe, surtout si les armes atomiques ou à neutrinos sont utilisées.
Vu l’état d’esprit des dirigeants israéliens actuels, le recours aux armes de destruction massive à un stade ou à un autre contre l’Iran est envisageable, pourvu  que les dirigeants de ce pays commettent l’erreur fatale d’être les premiers à commencer les hostilités ou que, à un stade ou à un autre des opérations militaires, les salves de missiles iraniens infligent des dégâts insupportables aux zones industrielles stratégiques de l’axe Tel-Aviv / Haïfa.

Le facteur américain  

Israël n’ayant pas les moyens de terrasser tout seul la puissance militaire iranienne dès la première frappe, celle-ci ne peut se réaliser que si les Etats-Unis et derrière eux les pays de l’OTAN, sont impliqués. Or, de fortes résistances se manifestent aussi bien au niveau de la haute hiérarchie militaire, que dans les milieux politiques américains qui échappent à l’influence de l’AIPAC pour que leur pays ne soit pas entrainé dans un conflit pouvant avoir des conséquences incalculables sur le futur des Etats-Unis en tant que puissance mondiale. En réalité, psychologiquement, économiquement et militairement, les dirigeants américains ne peuvent se lancer de leur propre chef dans une guerre  contre l’Iran, sauf s’ils y sont entraînés par une provocation sous faux drapeau, genre dans lequel  les services secrets israéliens excellent. A ce propos, Marc Femsohn écrit pour le site israélien Guysen International News: « même s'il ne faut pas leur faire confiance aveuglément, on sent actuellement la pleine détermination des Américains et des Européens à faire plier l'Iran.  En cas de frappe israélienne, ils interviendront contre Téhéran bon gré mal gré, parce qu'ils n'ont pas le choix ». Une désinformation de ce genre sera d’ailleurs  difficile à monter, d’une part parce que le précédent iraquien avec l’histoire des « armes de destruction massive » qu’aurait possédées Saddam Hussein rend désormais difficile de faire avaler des couleuvres du même genre à l’opinion publique américaine et internationale. D’autre part, à chaque fois que la guerre psychologique israélienne, relayée par les caisses de résonance occidentales, atteint son paroxysme et menace de provoquer le point de rupture psychodynamique, les dirigeants iraniens communiquent et jettent du lest. Et, de nouveau on est reparti un autre round de négociations sur le programme nucléaire; ce qui a pour effet de dégonfler momentanément la crise. Avec le temps qui passe, la « menace » iranienne se banalise et les cris « au loup !» israéliens ont tendance à perdre de leur crédibilité. 

Le facteur européen  

La crise économique et systémique profonde a enlevé à l’Europe l’envie de jouer aux « va-t-en-guerre ». Néanmoins, le Président français M. Sarkozy et la Chancelière allemande Mme Merkel veulent bien participer à l’action psychologique générale contre l’Iran, tant que cela n’implique pas d’engagement militaire ou financier. L’Union européenne étant au bord de l’éclatement et la monnaie européenne étant menacée de disparition, ne peut courir le risque de se laisser entraîner dans une guerre contre l’Iran qui verrait se tarir le pétrole en provenance de ce pays et de la région du Golfe de façon générale. Certes les ministres des affaires étrangères européens se sont réunis et ont déclaré qu’ils allaient arrêter leurs importations de brut iranien, mais que ce boycott ne commencerait cependant qu’en juin prochain. Les Iraniens, en bon psychopoliticiens, ont rétorqué par la voix de quelques uns de leurs parlementaires que l’Iran allait prendre les devants et arrêter d’elle-même toute exportation de pétrole vers l’Europe et qu’une décision dans ce sens allait être prise par le Majliss (Parlement) iranien. Depuis,  on n’entend plus parler des menaces européennes et des contre-menaces iraniennes. Pourquoi ? Vous l’avez deviné : tout simplement parce que des pays européens se sont dépêchés de faire savoir secrètement au gouvernement iranien, qu’ils souhaitaient continuer d’acheter son pétrole. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Salehi, dans une interview diffusée le samedi 4 février 2012 par la chaîne de télévision du Hizballah « Al Manar ». 

 MAE iranien Ali Akbar Salehi dans son interview à Al Manar

Le facteur russe et chinois

Le rôle de la Russie et de la Chine sur la scène internationale est en train de muter de façon accélérée et les occidentaux n’ont pas l’air de s’en apercevoir, ce qui risque de leur réserver des surprises désagréables dans un proche avenir. En effet, ces deux puissances montantes viennent d’affirmer leur volonté d’endiguer l’expansion impériale occidentale, en opposant d’un seul élan leur ferme véto à une résolution contre la Syrie concoctée par les occidentaux, lors d’une séance du Conseil de sécurité de l’ONU tenue le samedi 4 février 2012.

UN.jpg                                 Les délégués chinois et russe levant la main pour voter contre la résolution (Photo:Donia Alwatan)

Cette séance du Conseil de sécurité et ce vote solidaire des Russes et des Chinois, entrera dans l’Histoire car il aura inauguré une nouvelle ère dans les relations internationales, à savoir leur multipolarisation après une phase de monopolarisation sous leadership américain, qui aura duré de l’invasion de l’Iraq en 2003 au retrait des troupes occidentales de ce pays en décembre 2011. Ce déclin de la puissance occidentale va être consolidé par le prochain retrait d’Afghanistan, l’échec de la tentative de désarticulation de la Syrie, la renaissance de l’Iraq qui deviendra une puissance régionale militaire et économique dans les dix ans à venir grâce à ses propres potentialités et à l’aide multiforme généreusement accordée par l’Iran. Il est à prévoir que dès que l’actuel premier ministre iraquien M. Malki aura consolidé son pouvoir et éliminé les hommes des Etats-Unis et de la Grande Bretagne (le leader sunnite M. Hachemi est déjà sur la touche et M. Allaoui et sur le même chemin), les Etats-Unis vont être invités à faire un second retrait, cette fois-ci d’une grosse partie de leur 15.000 « agents » diplomatiques. Le récent appel du leader shiite Moktada Sadr, contre la présence des drones de la CIA dans le ciel iraquien, est le signe avant-coureur de cette évolution.
Entre-temps, les Russes et les Chinois qui comptent bien faire payer aux occidentaux le tour qui leur a été joué en Libye, peuvent se payer le luxe de voir tout un édifice géopolitique s’effriter petit-à-petit.

Le facteur « Pays du Golfe »

Pour la première fois de leur histoire, ces pays d’habitude prudents et frileux politiquement, ont accepté le rôle que leur ont demandé de jouer les Etats-Unis dans la recomposition géopolitique du nouveau Moyen-Orient cher à Israël et aux néoconservateurs américains. Ce rôle consiste essentiellement à financer et à procurer une couverture diplomatique aux projets occidentaux dans la région. C’est ce qui fut fait en Libye, au Soudan et c’est ce qui est en train de se faire contre le régime syrien. Néanmoins, la terre est en train de bouger sérieusement sous les pieds des deux principaux béliers de tête engagés dans cette aventure, à savoir l’Arabie saoudite et le Qatar. Outre les problèmes que posent les processus de succession politique et de passation des pouvoirs entre les générations de dirigeants, ce qui entraine ipso facto une fragilité politique des régimes en place, ces deux pays risquent gros en se hasardant sans stratégie de recul dans une mêlée de titans. Les dirigeants iraniens ont été clairs : au cas où leur territoire et leurs intérêts vitaux comme la capacité d’exporter leur pétrole, seraient attaqués  par Israël ou par une coalition comme celle qui a envahi l’Iraq, les pays riverains du Golfe arabo-persique ne seront pas épargnés. Le fait est que tous les centres névralgiques (centrales de désalinisation d’eau, centrales électriques, raffineries de pétrole et autres infrastructures pétrolières ou gazières, etc.) sont à portée de missiles iraniens. Selon ce scénario apocalyptique, seule la Mecque restera intact, sauf si les Israéliens la bombarde par un faux avion ou missile iranien, ce qui serait une opération sous faux drapeau qui viserait à monter l’opinion arabe et musulmane contre l’Iran.

http://ledessousdescartes.info/index.php/post/2012/02/05/Vent-de-guerre-sur-le-Moyen-Orient-%3A-La-3%C3%A8me-guerre-mondiale-serait-elle-d%C3%A9j%C3%A0-en-marche

5 mai 2015

Des économistes du FMI analysent les faits: les pays qui ont fait défaut sur leur dette ont vu leur situation s’améliorer

Dans leur rapport « A distant mirror of Debt, Default and Relief », Carmen M. Reinhart et Christoph Trebesch analysent une cinquantaine de cas de crises de la dette dans des économies dites « émergentes » et « avancées ». Leurs conclusions sont éloquentes : les pays qui ont procédé à une réduction de leur dette (via un défaut et/ou une restructuration) ont vu leurs revenus nationaux et leur croissance |1| augmenter, la charge de leur dette diminuer et leur accès aux marchés financiers s’améliorer.

Reinhart et Trebesch, qui ont tous deux travaillé dans les services d’études du Fonds monétaire international (FMI), ont publié ce rapport en octobre 2014 pour l’Université de Munich. Il se penche sur les conséquences pour de nombreux pays d’une réduction de leur dette souveraine. Nous en résumons ici les éléments principaux.

Deux périodes sont étudiées : celle allant de 1920 à 1939, qui concerne les défauts de paiement dans l’entre-deux-guerres, et celle allant de 1978 à 2010 qui concerne la crise de la dette dans plusieurs pays dits émergents. Comme souligné par les auteur.e.s, de nombreux parallèles entre ces deux périodes, mais également avec la crise de la dette actuelle en Europe, peuvent être faits |2|.

Les réductions de dette étudiées pour les pays de l’entre-deux-guerres concernent des créanciers publics (Angleterre et États-Unis) |3|, ont été négociées ou unilatérales selon les cas et ont culminé dans un « défaut généralisé » en 1934 (la chronologie de ces événements est disponible dans le tableau 1 en annexe de l’article).

Les réductions de dette étudiées pour la période 1978-2010 concernent principalement des créanciers privés et se sont faites en plusieurs étapes (le détail de celles-ci est disponible dans le tableau 2 en annexe de l’article).

Le rapport retient certains indicateurs à observer après une réduction de la dette : le PIB par habitant.e ; la notation des dettes souveraines sur les marchés internationaux ; la charge du service de la dette (intérêts + capital arrivant à échéance) et le stock de cette dette.

Les résultats se résument comme suit :

- L’importance de la réduction de dette s’élève en moyenne à 21 % du PIB pour les économies « avancées » et à 16 % du PIB pour les économies « émergentes » |4| (voir le graphique ci-dessous). Les auteur.e.s expliquent cependant que pour plusieurs raisons – dont le fait que les calculs se basent le plus souvent sur des dettes préalablement renégociées – ces chiffres sous-estiment l’envergure réelle des réductions.

Amplitude-0f9e4

- L’augmentation du PIB par habitant.e dans les années qui suivent la réduction est en moyenne de 16 % pour les économies « avancées » (après une chute prolongée d’en moyenne 7% les années précédant la réduction) et de 9 % pour les économies « émergentes ». Sur 47 cas étudiés, seuls 6 pays n’ont pas vu de changement significatif et 2 ont vu une diminution de leur PIB par habitant.e |5|. Il y a des preuves évidentes de reprise économique marquée suivant les épisodes d’effacement ou d’échelonnement de dette |6|.

- L’amélioration du « rating » sur les marchés (la note accordée à la dette souveraine du pays par les agences de notation) est en moyenne de 38 % à la quatrième année qui suit la réduction de dette dans les pays « émergents » |7|. Les auteur.e.s ne donnent pas de données concernant les économies « avancées » mais montrent que leurs notes n’ont pas été dévaluées malgré les défauts à répétition de cette période |8|. Comme les auteur.e.s le soulignent, ces résultats dénotent face aux nombreux commentateurs influents sur la question qui prétendent qu’un défaut amène forcément à compromettre sa « réputation » et à se couper des marchés internationaux. On sait, au contraire, que les gouvernements qui ont fait défaut ont récupéré leur capacité d’emprunter encore et encore |9|.

- La diminution du service de la dette en rapport aux revenus nationaux est en moyenne de 34 % pour les années 1920 et de 24 % pour les années 1930. Pour les épisodes concernant les pays « émergents », on observe une diminution du service de la dette en rapport aux exportations d’en moyenne 37 % dans les trois années précédant le défaut et de 19 % dans les trois années suivant le défaut |10|. Comme le rappellent les auteur.e.s, plusieurs tentatives de réductions préalables (jusqu’à 18 pour le Pérou) et des suspensions de paiement précédent souvent une restructuration ou un défaut « final », ce qui explique que le service de la dette diminue avant celui-ci. Pour le CADTM, il s’agit bien sûr ici d’un des objectifs majeurs d’une réduction de dette : diminuer la part des richesses allouées au paiement de la dette.

- La diminution du stock de la dette (externe) en rapport au PIB est en moyenne de 19 % sur les 9 ans entourant le défaut de paiement de 35 pays « émergents » et « avancés » étudiés. Cette moyenne cache des extrêmes allant d’une réduction cumulée de 125 % à une augmentation de 37 % (voir le graphique ci-dessous). En fait, on observe une réduction pour 27 cas et une augmentation pour 8 cas |11|.

Diminution_stock-2caff

Enfin, notons que d’autres mesures complémentaires à la réduction de dette ont été prises par certains pays, comme la dévaluation de la monnaie, le contrôle des changes ou la lutte contre la fuite de capitaux.

CONCLUSION

Comme les auteur.e.s l’expliquent, elle et il avaient montré dans d’autres travaux que les importantes crises financières des économies « avancées » ou « émergentes » partagent de nombreux points communs. Ils ont montré dans ce rapport-ci qu’il en est de même pour les résolutions de crise de la dette et leurs conséquences – même lorsque celles-ci sont séparées de cent ans |12|.

cette étude montre clairement que la catastrophe tant décriée par les tenant.e.s du discours dominant en cas de défaut ou de restructuration ne se base pas sur les faits

Si les différentes conséquences décrites plus haut peuvent bien entendu être corrélées à d’autres facteurs que la réduction de la dette seule, cette étude montre clairement que la catastrophe tant décriée par les tenant.e.s du discours dominant en cas de défaut ou de restructuration ne se base pas sur les faits.

L’étude ne se penche malheureusement pas sur les différences à observer entre les cas où la réduction fut le résultat d’un acte unilatéral ou d’une négociation avec les créanciers. Elle ne spécifie pas non plus si ces réductions ont eu lieu dans le seul but de rendre la dette économiquement « soutenable », c’est-à-dire payable, ou pour d’autres raisons. Les auteur.e.s passent par ailleurs sous silence le fait que nombre de ces réductions de dette ont été accordées pour des raisons géo-stratégiques. Pensons à la Serbie des années 2000, au Chili de Pinochet ou l’Argentine des années 1980 : tous ont été remerciés pour services rendus aux intérêts des grandes puissances et des multinationales (le « consensus de Washington »)…

Pour le CADTM, les pays – tant du « Sud » que du « Nord » – devraient auditer leurs dettes souveraines pour en définir les origines et en identifier les caractères illégaux, odieux et/ou illégitimes en vue d’annulations unilatérales. Ces annulations doivent bien entendu servir à améliorer les conditions de vie de la population et devraient être accompagnées de mesures anticapitalistes complémentaires.

Jérémie Cravatte

Notes

|1| Si besoin est, précisons que le CADTM ne prône pas la « croissance », mais nous retenons ici les indicateurs utilisés et analysés par les économistes dans leur rapport.

|2| Nous ne les développerons pas ici, voir : Reinhart & Trebesch, A distant Mirror of Debt, Default and Relief, octobre 2014, pp. 3-5

|3| Notons que ce défaut ne concernaient pas exclusivement les alliés anglo-saxons, mais également les dettes de réparation de l’Allemagne envers la France, l’Italie, la Belgique, etc. Ces dettes, instituées par le Traité de Versailles, avaient déjà été restructurées en 1924 (Dawes Plan) et en 1929 (Young Plan).

|4ibid., pp. 27-31

|5ibid., pp. 31-35

|6ibid., p.34

|7| Le seul cas où cette évolution a été négative est l’Équateur post-allégement de 1995 (-10%). Mais, comme le spécifient les auteur.e.s, cela ne reflète pas un accès tari aux marchés financiers sinon le fait qu’une nouvelle crise de la dette était déjà sur les rails. Voir : ibid., p.7

|8ibid., pp. 35-39

|9ibid., p.35

|10ibid., pp. 39-42

|11ibid., pp. 43-48

|12ibid., p.49

Publicité
Publicité
17 mars 2015

Alerte : première application de la directive permettant la ponction des comptes bancaires

ob_4e64d1_compte-en-banque-europe

Nous avions alerté ici en décembre 2013 à propos de la Directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires (BRRD pour Bank Recovery and Resolution Directive). Ce texte européen inscrit dans la loi ce qui s’est produit à Chypre en avril 2013, on s’en rappelle : le système bancaire en faillite s’était renfloué en sollicitant les actionnaires et les détenteurs d’obligations – rien de plus normal – mais aussi en ponctionnant les déposants avec la confiscation des comptes de plus de 100.000 euros. Il s'agit là d'un vol pur et simple, une remise en cause du droit de propriété. Et si le plancher de 100.000 euros peut rassurer la plupart des épargnants, il s’agit pourtant d’une illusion qui pourrait s’évanouir devant l’ampleur des pertes : Chypre à l’époque avait bénéficié de 10 milliards d’euros d’aide de l’UE et du FMI (soit les deux tiers de son PIB), mais qui pourrait verser une somme équivalente à un grand pays comme l’Espagne, l’Italie ou la France s’il connaissait une crise comparable ?

L’épisode chypriote a servi de répétition générale et désormais tous les pays européens peuvent recourir à cette méthode. La transposition de la directive dans les droits nationaux doit intervenir au 1er janvier 2016 au plus tard, mais l’Autriche a devancé cette date car, justement, une de ses banques connait de graves difficultés. Hypo Alpe Adria a été nationalisée en 2009 suite à des investissements hasardeux, notamment dans les Balkans (son chiffre d'affaires est passé de 1,87 milliard d'euros en 1992 à 43,3 milliards d'euros en 2008 !). Après plusieurs renflouements pour un total de 5,5 milliards d’euros, le gouvernement autrichien a annoncé dimanche dernier qu’il ne verserait plus un euro et que la banque était placée "en résolution". Celle-ci a immédiatement annoncé qu'il pourrait lui manquer jusqu'à 7,6 milliards d’euros de fonds propres…

Ce ne sont pas les actionnaires qui assumeront la perte (l’Etat détient la banque en totalité) mais ceux qui ont souscrit les obligations émises par la banque, et pour eux le préjudice sera de l’ordre de 50 à 70%. C’est bien joué : sans cette directive, l’Etat aurait du payer ! A priori les déposants ne seraient pas concernés cette fois, mais l’avertissement doit porter : la directive "BRRD" a été appliquée en Europe pour la première fois, sans prévenir, sans concertation, en l’espace d’un week end. Pour un Etat la tentation s’avère très forte, il peut arrêter les frais et faire reposer la perte sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations et, éventuellement, les déposants. On ne prendra pas un grand risque en pariant que cette directive sera à nouveau utilisée en Europe.

La décision du gouvernement autrichien ce 1er mars se révèle, à proprement parler, historique mais, comme c’est bizarre, les grands médias n’en disent pas un mot… Désormais nul épargnant européen ne doit ignorer que sa banque peut être mise "en résolution" et ses comptes possiblement ponctionnés, le temps d’une annonce au journal télévisé un dimanche soir. Non la crise n’est pas terminée, mais désormais les Etats reportent le renflouement des banques sur les actionnaires, les détenteurs d’obligations bancaires, et les épargnants, le plus légalement du monde, chacun est prévenu.

https://www.goldbroker.fr/actualites/alerte-premiere-application-directive-permettant-ponction-comptes-bancaires-734

14 janvier 2015

Censure Occidentale sur la reprise fulgurante du rouble

rouble putin crise canalblog

Pendant des jours et des jours, les analystes mainstream nous ont dit et répété, du haut de leur pupitre télévisuel ou journalistique, que la fin du « régime » russe était proche. D’après eux, les fameux « marchés financiers » avaient décidé du haut de leur grandeur que cette nation était destinée à revivre les jours de pénurie de l’époque Boris Eltsine. Les marchés – nous expliquaient-ils – avaient émis leur sentence, et même la Russie devait, comme toutes les autres nations, s’incliner devant leur divine volonté.

Laissons de côté les doutes et les questionnements sur une telle stratégie ; le plus stupéfiant est de voir que cette affaire auparavant hypermédiatisée est aujourd’hui désertée par les grands médias italiens [et français – NdT] : c’est même le blackout total. Pourquoi donc ? Nous devrions poser la question aux journalistes qui en parlaient autant voilà quelques jours pourquoi soudain ils n’en parlent plus : d’après eux, le destin est-il déjà tout tracé, ou bien s’est-il passé quelque chose qu’il vaut mieux taire ? Une chose qui met à mal aussi bien la narration immédiate ("la Russie est en crise"), que la narration permanente, celle qui doit montrer l’aigle impérial américain toujours triomphant dans le monde entier ?

 

Penchons-nous un instant sur le graphique ci-dessous qui va nous aider à savoir s’il s’est produit quelque chose digne d’intérêt depuis qu’est tombé le blackout total sur la « crise du rouble ».

Comme on peut le voir, le rouble a récupéré 30% de sa valeur par rapport à l’Euro (et sa remontée a été pratiquement identique vis-à-vis du dollar).

Que s’est-il passé de si important pour permettre une récupération aussi spectaculaire que l’attaque spéculative qui avait poussé le rouble dans l’abysse ? A lire les journaux occidentaux, absolument rien.  Répétons-le, cette affaire est tombée aux oubliettes, au point qu’on peut parler ici de censure.

Mais en allant vérifier sur les sites en langue russe, il s’avère qu’en réalité un événement crucial s’est produit (lien).

Comme on le sait, les banques centrales de la Russie et de la Chine ont signé un contrat (swap) pour s’échanger directement leurs valeurs sans recourir à l’intermédiaire du dollar. Le taux de change prévu dans ce contrat est de 5,67 roubles pour 1 yuan renminbi. Étant donné que le Yuan s’échange avec d’autres valeurs (y compris le dollar) oscillant de +/- 2 % par rapport à la parité moyenne établie par la Banque centrale chinoise, il se crée ainsi une situation particulière où quelqu’un (disons, la Russie) peut vendre des yuans (obtenus au taux de change établi par contrat swap) en échange de dollars, et avec ces derniers, acquérir des roubles.

Le fait d’acheter des roubles fait immédiatement augmenter sa valeur par rapport au dollar, et cela expose à d’énormes pertes ceux qui auraient vendu des roubles « à découvert » (sans les posséder) dans l’espoir de les acquérir plus tard, certains qu’ils étaient de le voir baisser et de pouvoir alors empocher la différence.

En somme, la Banque centrale russe a ainsi, grâce à l’assistance de la Banque centrale chinoise, la possibilité d’effectuer une énorme opération « d’arbitrage » (lien) à même d’exposer  à de grosses pertes ceux qui spéculent contre le rouble. En confirmant le taux de change sur le swap, les Chinois ont offert un arbitrage de 100% aux Russes. Un levier capable de faire sauter n’importe quel spéculateur en l’espace de quelques jours.

Ce n’est qu’une hypothèse sur la façon dont les choses se sont passées, mais je pense qu’elle est extrêmement plausible, et cette thèse est renforcée, voire confirmée par le silence assourdissant dans lequel est tombée cette « crise du rouble » dans les médias mainstream. Un silence tellement impénétrable que même les lecteurs les plus fidèles ne savent probablement rien de la remontée du rouble par rapport au dollar et à l’Euro, et sont sans doute toujours convaincus que les Russes sont au bord de la crise de nerfs de ne plus pouvoir acheter le dernier iPad et que les classes les plus démunies pâtissent déjà de la faim du fait de l’augmentation des denrées alimentaires.

Il vaut sans doute mieux jeter un voile pudique sur cette chape de plomb qui s’est abattue sur les médias occidentaux et qui ressemble de plus en plus à une forme avérée de censure, et se concentrer un instant sur l’aspect véritablement important de cette situation : les marchés financiers occidentaux, qui ont si souvent attaqué les pays considérés comme "non alignés" sur les positions de l’Empire, ont non seulement, et pour la première fois échoué à détruire la monnaie, et par conséquent l’économie du pays attaqué, mais ils ont en l’occurrence subi un revers véritablement historique. Désormais, ceux qui commandent – et même le FMI le reconnait -, ce sont les Chinois.

Entretemps, l’aigle impérial américain s’est retiré dans son antre, un peu sonné, et réfléchit sans doute à une revanche.

Il faut cependant observer que cet aigle un peu déplumé, pour ne pas voir démentie la narration permanente qui le voit toujours triomphant, a donné l’ordre à ses vassaux de propager le tout dernier canular : la croissance de son PIB de 5%. Un PIB en papier kraft, un peu comme les chars du carnaval de Viareggio.

Giuseppe Masala
Megachip

http://truthfromgod.canalblog.com/archives/2015/01/05/31260449.html

Traduction Christophe pour ilfattoquotidiano.fr

13 janvier 2015

Doc : Le choix de la défaite française de 1940 et l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration

annie_lacroixriz_conference_03

Quelles sont les causes de la défaite française de 1940 ? Comment comprendre l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration économique " avec les Allemands entre la défaite et la libération de Paris sans s’interroger sur la phase précédente ? Les classes dirigeantes françaises ont-elles planifié dans la décennie 1930, comme leurs homologues belges guidées par la Banque nationale de Belgique, l’occupation prochaine de leur pays par l’Allemagne de Hitler ?
À la lumière d’archives françaises et étrangères, pour la plupart jamais encore dépouillées, Annie Lacroix-Riz revient sur les origines de Vichy. Un essai très engagé, qui bouleverse notre connaissance de cette période de l’histoire de France et au-delà, des relations internationales. Cet ouvrage défend la thèse que les hommes de Vichy ont préparé leur arrivée au pouvoir et que la transformation des institutions, rendue nécessaire par la crise, passait par la défaite française. L’ouvrage montre ainsi, dans une approche nouvelle, que les causes de l’Occupation sont avant tout intérieures. Il aborde la question de la nature des actions menées de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin. Surtout, il met en exergue le caractère déterminant de l’économie dans le fonctionnement de la société française des années 30.

DVD original disponible sur : www.historiographie.info


Le choix de la défaite. par worldhistoria

4 janvier 2015

États-Unis. Le drame des enfants sans domicile fixe

SDF-americain-usa

Aux États-Unis, un enfant sur trente est sans-abri. Ce sont les données qui ressortent du récent rapport publié mi-novembre par le National Center of Family Homelessness (centre national de la famille sans-abri). On apprendra en le lisant que la pauvreté y a fait un bond de 8 % entre 2012 et 2013 et que plus de 2,5 millions d’enfants sont aujourd’hui sans domicile fixe. La rue, les voitures, les campings, les espaces confinés où règne la promiscuité font partie pour eux d’un quotidien qui les oblige à jongler avec les situations précaires.

Le rapport met en avant les effets potentiellement dévastateurs à long terme de la pauvreté et de l’itinérance des enfants. Près de 25 % d’entre eux souffrent ainsi à l’âge préscolaire de troubles de santé mentale… un pourcentage qui atteint jusqu’à 40 % chez les enfants scolarisés. La compilation des données rassemblées sur le terrain montre que ces enfants sans-abri sont plus exposés à la maladie et beaucoup plus susceptibles de rencontrer des problèmes émotionnels ou cognitifs.

« Dans une Nation qui ne manque ni de richesse, ni d’opportunités, cette situation est intolérable ».  Carmela J. DeCandia, directrice du centre, n’y va pas par quatre chemins. « Nous n’avons pas été assez attentifs, et il faut impérativement mettre un frein à cette situation avant qu’elle ne nous échappe ». Des raisons multiples et complexes expliquent une précarisation accrue de ces enfants. En effet, les situations de détresse augmentent de façon générale et notamment chez les personnes connaissant des ruptures dans leurs trajectoires, parmi lesquelles on trouve de nombreuses femmes élevant seules leurs enfants. Ce sont avant tout des événements liés à la vie familiale ou à l’emploi qui influent sur l’entrée dans la pauvreté. Les foyers monoparentaux sont ainsi plus fréquemment concernés par la pauvreté persistante. 39,9 % des familles monoparentales formées par la mère étaient en 2013 sous le seuil de pauvreté, contre 7,6 % des ménages composés d’un couple marié.

On remarquera aussi qu’aux États-Unis, l’origine raciale influence grandement les destins : le taux de chômage des Noirs est systématiquement au moins deux fois supérieur à celui des Blancs, indique l’Economic Policy Institute. En 2013, près d’un travailleur noir sur cinq s’est ainsi retrouvé au chômage. Et les Hispaniques ne sont guère mieux lotis. Des difficultés qui se répercutent concomitamment sur les jeunes générations. Quelque 50 % des enfants blancs nés aux États-Unis depuis 1980 passeront une partie de leur enfance dans une famille monoparentale ; la proportion s’élève aux alentours de 80 % pour les enfants noirs… une différence due surtout au nombre croissant des enfants noirs nés hors mariage. Cela s’explique par le fait que les pressions économiques ont pesé plus durement sur les Noirs. En 1955, la différence des taux de chômage chez les hommes jeunes noirs et blancs était à peu près négligeable.

Le United States Department of Housing and Urban Development (département du logement et du développement urbain des États-Unis) avait estimé en janvier 2013 à 610.042 le nombre de sans-abris. La plupart d’entre eux (65 %) vivaient dans des logements d’urgence, le reste (35 %) étant voué aux quatre vents. Près d’un quart de ces sans domicile fixe (23 %, soit 138.149) sont des enfants âgés de moins de dix-huit ans et 10 % (soit 61.141) avaient entre 18 et 24 ans. Des chiffres bien inférieurs à ceux du United States Department of Education (département de l’éducation) qui englobe les familles sans-abri séjournant épisodiquement dans des motels, en famille ou chez des amis.

Quel que soit le chiffre exact de ces jeunes livrés à eux-mêmes, il est clair, pour les associations d’éducation et d’aide aux démunis, que les jeunes les plus touchés durant la crise sont loin de sortir la tête de l’eau. Le mode de vie à l’américaine constituait jusqu’ici une promesse d’abondance, celle d’une consommation de masse marquée par la profusion et le renouvellement permanent des marchandises… jusqu’à l’overdose. Le moins que l’on puisse dire est que le mythe est désormais sérieusement écorné.

Capitaine Martin

Source : resistance-politique.fr

25 novembre 2014

Les gouvernements, les multinationales et les organisations criminelles ont un point commun : l'argent.

nomdomaineURSS

Les hommes et les partis politiques, dont l'objectif premier est la conquête du pouvoir, se doivent d'avoir un soutien financier qui leur permette d'y accéder. Ce soutien, provenant soit de grandes entreprises soit de personnes possédants les dîtes entreprises, leur permettra de faire campagne. Ce sera aussi une garantie pour le donateur d'une fidélité du bénéficiaire aux engagements qu'il aura pris. L'homme politique qui sait que la victoire passe par une communication efficace, et donc onéreuse, dépend entièrement des milieux financiers qui peuvent faire ou défaire sa carrière à volonté.

 

La présidentielle à la corbeille

On peut encore en faire le constat cette année aux États-Unis, où John Mc Cain et Bill Bradley, pour des raisons qui doivent autant à la tactique qu'à leurs convictions, se sont engagés à réformer le système de financement des campagnes électorales, présidentielles et législatives. Mal leur en a pris dans un pays où même les parlementaires du congrès profitent de financements intéressés. Il nous est tout de même permis de douter de la sincérité des candidats susnommés quand on sait que le démocrate Bill Bradley a bénéficié de la manne de compagnies telle que Citigroup, Merrill Lynch, Goldman Sachs, et Morgan Stanley, et que le républicain JohnMc Cain, président du Senate Commerce Committee, a été commandité par US West, AT&T, Viacom, Boeing et Bank of America, des groupes en lien étroit avec le comité qu'il préside.
Al GoreGeorge W BushLes deux candidats restant en lice pour les présidentielles 2000 américaines étaient le vice-président Al Gore et le gouverneur du Texas, George W. Bush.

En 1999, George W Bush a soulevé 37 millions de dollars en quatre mois - avant une primaire simple - plus que l'ensemble de ce que Bill Clinton et Bob Dole ont levé pour leurs campagnes respectives de 1995 et de 1996.
Le démocrate Al Gore bénéficie principalement des largesses de la National Education Association, de la Walt Disney Company et de Loral Space and Communications. Cette dernière compagnie a tiré bénéfice du desserrement de l'administration de Clinton vis-à-vis des restrictions qui concernaient la vente d'équipement de haute technologie en Chine. On peut noter à ce sujet que dès 1996, Henry Kissingera été engagé auprès de la société Walt Disney comme consultant sur les activités liées à la Chine. Al Gore obtient également l'argent de Goldman Sachs et Citigroup, aussi bien que d'Ernst and Young et Bell South.
Le républicain Bush est soutenu par Philip Morris, AT&T, Atlantic Richfield, et Archer Daniels Midland pour ne citer que celle-là. Il n'est pas surprenant que les plus grands donateurs professionnels de G. W. Bush soient des compagnies de l'état du Texas, comprenant Enron Corporation et la famille Bass.

 

Finance, sociétés secrètes et terrorisme

On a la surprise de constater que des entreprises qui, à priori, ont des objectifs différents, puisqu'elles soutiennent des candidats de partis opposés, se retrouvent main dans la main à d'autres niveaux.

En 1996, les membres de l'organisation Bilderberg se réunissaient à Toronto. Andreas Dwayne (USA), président de Archer Daniels Midland, soutien des républicain, côtoiera Peter D.Sutherland, président de Goldman Sachs International, soutien desdémocrates. Henry Wendt, quand à lui, est un des directeurs de Atlantic Richfield, et il est membre du groupe frère des Bilderberg, la Commission trilatérale.
Le vice-président Al Gore est la marionnette obligeante de son patron, le Président Clinton. Ce dernier est un Trilateraliste à long terme quia été promu au groupe Bilderberg en 1991, à Baden Baden, en Allemagne.
George W. Bush a pour conseillers en politique étrangère Richard Pearle et Richard Armitage, tous deux membres de longue date des Bilderberg. Son père, l'ancien Président George Bush, avait une place de choix auprès de ces organismes plus ou moins secrets, secret garanti par la complicité des médias. Cette complicité n'est pas une faveur mais bien une mesure de précaution. Le journaliste américain Allan Francovich n'est plus là pour en témoigner. Il enquêtait sur l'assassinat du premier ministre suédois Olof Palme. Il est officiellement décédé le18 avril 1997 alors qu'il passait la douane de l'aéroport de Houston, en vue de rencontrer l'assassin du premier ministre qu'il avait réussi à retrouver. Olof Palme avait pour intention de poursuivre la démilitarisation de la Finlande et, entre autres choses, de fermer deux stations d'écoute électronique stratégiques pour l'OTAN. Le 25 février 1986, trois jours avant l'assassinat de Palme, le Grand maître de la Loge P2 Licio Gelli adresse un télégramme au Republican National Committee et au membre de la P2 Philip Guarino, indiquant : "L'arbre suédois va tomber. Dites-le à notre bon ami Bush. "
Mais le fils Bush a aussi ses amis. Le banquier saoudien Khaled Bin Mahfouz a effectué des versements au profit d'associations caritatives proches du "terroriste" Ussama Bin Laden. Il est aussi centre du scandale de la BCCI (Bank of Credit and Commerce International) qui a été mise en liquidation en 1991. Cette banque est accusée de corruption, de financements occultes et de blanchiment d'argent. Khaled BinMahfouz a détenu 20% des parts de cette banque où il occupait un rôle central entre 1986 et 1990. Son représentant aux Etats-Unis, Abdullah Taha Bakhsh, possédait 11,5% de la société dont George W Bush était directeur et conseiller : Harken Energy. Cette entreprise a bénéficié d'investissement provenant de la BCCI avec la bénédiction, et surtout la signature de Abdullah Taha Bakhsh.
George W Bush (le fils) a détenu, entre1990 et 1994, des parts de la société Caterair, une filiale du groupe Carlyle où siège George Bush (le père), et qui est l'une des principale sociétés contributrice à la campagne de George W Bush (le fils). Khaled Bin Mahfouz a une influence dans Carlyle puisqu'il y a des intérêts. En effet, il possède la Prime Commercial Bank, un établissement financier pakistanais implanté à Lahore, dont le directeur Sami Baarma figure au conseil de Carlyle.
Est-il besoin de poursuivre la démonstration sur l'interconnexion entre les différents milieux cités plus haut ?

 

L'éthique au panier

Mais la prise de pouvoir n'est pas le seul objectif du politicien. Le bon déroulement de sa carrière est une préoccupation bien plus essentielle. Dans ce métier, les hommes passent, mais doivent assurer leurs arrières quand ils ne sont plus sur le devant de la scène. Cela n'est possible que si leur action politique ne va pas à l'encontre de ceux qui sont à même de les embaucher par la suite. Mais comment peut-on rendre compatible l'action d'un mouvement politique sensé agir pour le bien du peuple qui élit ses représentants, et être en accord avec la logique libérale qui est loin d'être satisfaisante en ce qui concerne le bien-être de l'ensemble des habitants de la planète ? Comment un technocrate, employé dans le service publique le temps d'une majorité politique, peut avoir une action visant à améliorer ce dit service, ce qui, de toute évidence, est contraire à l'intérêt des compagnies privés ?
C'est la pirouette audacieuse que l'ancienne secrétaire générale adjointe de l'Elysée, Anne Lauvergeon , réussie en devenant associée gérante de Lazard Frères, membre du conseil de Pechiney, pour finir directrice générale adjointe d'Alcatel Télécom. Jean-Charles Naouri, ancien directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy, ministre des finances, devient, quant à lui, associé gérant de la banque Rothschild, un poste qu'occupe également  Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur.
ASPEN INSTITUTEEn ce qui concerne Françoise de Panafieu, Ambassadeur Délégué Permanent de la France auprès de l'UNESCO, Adjointe au Maire de Paris), ancienne candidate àl'élection pour la mairie de Paris, ces appuis pour la campagne autant que ses arrières en cas d'échec étaient assurés.
En effet, elle a le privilège de côtoyer de nombreuses personnalités du milieu économique français en tant que membre de l'ASPEN France.
Cette organisation est présidée par le membre créateur d'ASPEN France également membre d'ASPEN Institute aux États-Unis Olivier MELLERIO, et le poste de Vice-Président est occupé par Patrice VIAL, le Président Directeur Général de la banque Morgan Stanley SA dépendant de la famille Rothschild. D'autre part, existe au sein de l'ASPEN France, un conseil d'orientation rassemblant des Bilderbergers dont le bien connu moteur de l'Union Européenne Jacques Delors et le Président de Lafarge, Bertrand Collomb.
Les compagnies privées ne sont ni bienfaitrice, ni masochistes. Celui qui a perdu dans cette histoire ne peut être que le service public,et par delà la cohésion de la nation, la cohésion des peuples qui composent toutes les nations.
Mais tout cela serait compréhensible si les grandes associations criminelles n'assuraient pas le recyclage des fabuleux profits tirés de leurs activités avec la complicité des milieux d'affaires et l'opposition apparente de politiciens fantoches qui profitent de façon induite ou directe du système.
Les profits engendrés par les affaires du crime organisé, hors frais de blanchiment, sont estimés à 350 milliards de dollars par an. Cet argent est investit en bourse, là où les bénéfices seront rapides et élevés, contribuant à grossir une bulle financière déséquilibrant les unes après les autres les places financières de la planète.
Les activités de ces organisations sont hors la loi et leur action sur les milieux financiers est dangereuse pour la stabilité économique du monde. Mais on se doit de rajouter que l'action qu'elles ont sur l'argent qu'elles manipulent n'est même pas profitable au développement économique puisque les investissements qu'elles effectuent n'ont qu'un but : le profit maximum en un minimum de temps.

 

Offshore, of course !

La classe politique coupable de faire semblant d'agir contre ces pratiques nuisibles, a tout intérêt à laisser le système en l'état. Les pots-de-vin sont monnaie courante dans le milieu des grandes compagnies, comme nous l'a encore montré récemment l'affaire ELF, mais qu'en est-il des commissions occultes dans le milieu criminel ? Ces deux milieux sous les dorures des établissements qu'hébergent les paradis fiscaux. Les déclarations de principe pullulent sur la conduite à adopter devant les receleurs de l'argent du crime, de l'argent noir du sport, de l'industrie du spectacle ou de la mode, les complices de la fraude fiscale des particuliers ou des multinationales. Mais comme ce sont ces mêmes paradis qui servent d'intermédiaires au financement de certains partis politiques, ou qui profitent à des sociétés qui font travailler le peuple, garantissant ainsi la paix sociale, le statu quo est de rigueur.
Le FMI n'a de cesse d'intervenir pour contraindre certains pays à adopter les "bonnes" règles de conduites économiques,encourageant untel par un prêt conséquent, punissant tel autre par un embargo, et ce au mépris des populations. L'OMC ne se gêne pas pour contraindre l'Union Européenne à calquer sa réglementation sur la libérale Amérique. Les États-Unis, entre autres, ne se privent pas d'en référer au droit d'ingérence quand le comportement d'un pays n'est pas en accord avec l'idée qu'ils se font du nouvel ordre mondial.  
Il m'est difficile de croire que la mise au pas des paradis fiscaux dont 95 %sont d'anciens comptoirs ou colonies qui sont restés sous la protection des britanniques,des français, des espagnols, des néerlandais ou des américains est impossible. Tout comme il m'est difficile de croire que l'instauration de la taxe Tobin sur les échanges boursiers purement spéculatifs qui aurait pour effet de limiter ces derniers soit inefficace ou inapplicable. 

 

Conclusion

Notre société moderne court après cet argent qui nous donne l'illusion du pouvoir et de la liberté. Mais la vérité est que la majorité des gens, des nations, des compagnies sont prisonnières de leurs dettes et que nombre de médias, de politiciens ou de chercheurs sont redevables ou dépendant de ceux qui les soutiennent financièrement. C'est pour ces raisons qu'il me paraît évident que l'argent n'est en fait qu'un instrument de contrôle.
Le 21 novembre 1933, le président américain Franklin D. Roosevelt écrivit à un confident : « La vérité en ce domaine est, comme vous et moi le savons, que dans les grands centres un élément financier possède le gouvernement, et ce depuis le temps d'Andrew Jackson.»




Sources :

The Spotlight (Désormais disparu - remplacé par American Free Press - http://www.americanfreepress.net )
Le Monde Diplomatique,
février 2000 et avril 2000
Le Monde, 12-13/10/1997
The Buying of the President 2000, Charles Lewis
http://frenzy.chez.com/argent.htm#.VHPZVGe1bQI

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Publicité