Le mythe au service de Satan est devenu la subversion du monde de la foi .
« Le mythe consisterait en quelque sorte à tenir un discours profus et narratif pour empêcher le questionnement de prendre la forme d'alternatives théoriques qu'on devrait trancher une fois pour toutes par « oui » ou par « non ». Si, comme le disait Althusser, il y a «un nécessaire dogmatisme de la thèse », le mythe évite de susciter des questions dont la réponse peut consister en une thèse. Sa manière de se dérober, c'est de « faire des complications», …Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?, dit une plaisanterie qui, comme tout mot d'esprit, a son fond de vérité : la complication narrative, les tours et détours du mythe sont un principe de plaisir, comme le voyage d'Ulysse qui l'entraîne hors de la quotidienneté. «Si l'on cherche un instrument descriptif universel pour les façons de procéder du mythe, on pourra tenter au moins une approche avec l'idée d'Umstândlichheit: la ruse, le déguisement, la transformation, l'erreur, forment la trame favorite des mythes, qui mettent en scène des complications, des égards oubliés, des transgressions punies, des désirs dont l'assouvissement passe par des tours et détours. C'est par là que le mythe communique avec le rite comme avec l'ensemble des procédés visant à agir « par procuration » et substitutions : « le rapport humain à la réalité est indirect, embarrassé), retardé, sélectif et avant tout "métaphorique"». Les complications du mythe reflètent les opérations substitutives auxquelles l'humanité a recours pour jouer avec une réalité qu'il s'agit ainsi de fractionner, d'acclimater, de rendre familière . Jean Claude Monod. Hans Blumenberg .Belin.Le Mythe Au Travail.(c'est moi qui souligne)
Le mythe restait une pensée « primitive », un tenant-lieu provisoire de la raison, de la théorie scientifique et des concepts .Blumenberg s'élève fortement contre cette tradition. Les fonctions du mythos et du logos, de l'image et du concept, sont pour lui équivalentes ; les deux engendrent de la distance envers une réalité à laquelle le sujet est livré, qu'il doit maîtriser.
Il va sans dire que tous les mythes sumériens babyloniens sont des inventions satanismes pour perdre les nouvelles générations qui ne sont plus cultivées des récits monothéistes et sont le fond de commerce de sectes satanistes qui polluent l'esprit des jeunes générations ,mais vous verrez par la puissance de Dieu leur supercherie ne rentrera pas dans les coeurs pures ils en seront préservés quand aux autres les orgueilleux qui nient et renient ,servez vous de votre intelligence et libérez vous de ces sites qui font la promotion de la création de l'homme par des extraterrestres ,vous avez un avantage on vous a menti au sujet de vos origines voyant que l'homme n'acceptez d'etre un singe intelligent ,on vous amène sur une nouvelle direction les extraterrestres la bonne blague,ne tombez pas dans le panneau qui a crée les extraterrestres ,la poule ou l'oeuf on se mord la queue comme le serpent s'enroule autour de la vérité pour l'asphyxier.RJ
« La théorie des formes symboliques permettait seulement de corréler les moyens d'expression du mythe à ceux de la science, mais encore dans un rapport historiquement irréversible et avec la prééminence irrémissible de la science - terminus ad quem…
cette philosophie conçoit le mythique comme la forme par excellence de ces opérations qui sont encore possibles et nécessaires par surcroît pour supporter un monde et vivre dans un monde qui n'a encore aucune théorie»,
Un tel pré-savoir de la fin supposée exclut de thématiser le mythe comme forme d'élaboration de la réalité, authentiquement juste..
« il devrait être clair que l'antithèse du mythe et de la raison est une invention tardive et funeste, dans la mesure où elle renonce à voir la fonction du mythe -celle de dépasser toute l'étrangeté archaïque du monde - comme une chose rationnelle, quelque indigents que puissent paraître ses moyens ».
L'analyse qu'entreprend Blumenberg va s'inspirer des thématiques freudiennes qu'il déplace vers le mythe : il existe un « travail du mythe », comme il existe pour Freud « un travail du rêve ». Pour le fondateur de la psychanalyse, le rêve condense, déplace des significations parfois insupportables ou perturbatrices pour la vie psychique du sujet ; de même, le travail de deuil «élabore» la douleur, lui ôte peu à peu son caractère écrasant. Le travail du mythe, selon Blumenberg, met de la même façon, à distance l'angoisse devant le chaos, grâce à des images familières, personnifiées, de façon à la diluer dans des récits; mais ce travail connaît un «processus secondaire» qui fait oublier qu'il a servi, à l'origine, à transformer « l'angoisse ». Le mythe transformera par exemple l'angoisse (du rien) en peur, en une « peur » des dieux, moins intense, parce que moins diffuse; on peut s'adresser aux dieux, non au vide. D'un fond de terreur, le mythe tire des formes divines et des récits captivants.
L'exemple que donne Blumenberg est celui de la naissance D'Aphrodite/Venus qui nait de l'écume de la mer. (On a évidemment en mémoire le tableau de Botticelli). or cette belle image efface l'origine du mythe qui lui a donné naissance,la séparation nécessaire du ciel Ouranos et de la terre Gaia ( soit donner sens à une indistinction première ,échapper au chaos, mettre de l'ordre).Cronos (le temps) accomplira cette tâche en émasculant son père Ouranos pour l'être finalement lui aussi par Zeus, celui qui va être à l'origine des lois du monde en triomphant des forces obscures. L'esthétisation est oubli de l'origine : Aphrodite est née en fait de la semence d'Ouranos dont l'organe sexuel a été jeté à la mer. « Aphrodite naît de l'écume de la terrifiante émasculation d'Uranus - c'est là comme une métaphore de l'opération du mythe», note Blumenberg : d'un fond de violence archaïque extrême naît une forme belle, rassurante.
«Cependant, son travail [celui du mythe], alors, n'est pas à son terme : dans la Vénus Anadyomène de Botticelli, celle-ci s'élève hors de l'écume de la mer, et seulement pour les connaisseurs du mythe à partir du secret de la terrible blessure d'Uranus. [...] L'arrière-plan de terreur a été oublié, l'esthétisation accomplie ».
Le travail du mythe repose pour Blumenberg sur le processus de « signifiance » (d'autres traductions emploient significativité).Principe culturel selon lequel les choses vitales reposent sur d'autres significations et valeurs que le monde des sciences exactes.
Ainsi, dans une approche objective, l'espace et le temps restent indifférents à ce qui se produit. La raison se heurte ici à l'anonymat et à l'indifférence de la réalité par rapport aux souhaits humains. Il en est de même pour le principe de causalité ou le caractère nécessaire des lois. Le mythe au contraire réintroduit une structure de désir dans la réalité en brisant l'homogénéité et l'indifférence du temps et de l'espace : il permet de distinguer des lieux et de leur accoler une histoire, de distinguer des temps en leur associant des événements qui ont une portée humaine, une signification. Ainsi la figure cyclique et rassurante de l'Odyssée « le schéma cyclique a été une figure de la confiance dans le monde». Sens du «retour» d'Ulysse : cercle qui se ferme, durée qui fait sens, espace qui n'a pas été parcouru sans fin, en vain.
Là où le concept est la marque de la clarté et de la distinction, la théorie , celle de la cohérence logique , les mythes restent pourtant le domaine de l'ambiguïté, de l'incertitude quant au sens, de la multiplicité des interprétations. Ce reproche habituel fait justement la valeur des mythes aux yeux de H.Blumenberg.le mythe pour cette raison est sans cesse repris et réélaboré : il donne à penser comme Ricœur le disait du symbole.la « significativité implique précisément la plurivocité, qui ne tient pas seulement au potentiel apparemment inépuisable d'élaboration du mythe, mais aussi à la pluralité des théories sur son origine et sa fonction véritable »
Contrairement à la science qui fournit des réponses mais chaque fois dans un domaine délimité de spécialisation, les grands impératifs anthropologiques posent des questions toujours ouvertes, peut être nécessairement sans réponses, mais qu'on ne peut justement ne pas poser. Elles concernent le tragique humain(l'origine, la limite essentielle de l'action individuelle ,le sens de la culture , la mort etc... Le caractère structurel du mythe est selon Blumenberg de, justement reposer ces questions à l'infini. On se dispute et on reprend sans cesse par exemple les mythes d'Œdipe ou de Prométhée. « L'histoire de Prométhée ne répond à aucune question sur l'homme, mais elle paraît renfermer toutes les questions qu'on pourrait poser à son propos »
Le paradoxe du mythe n'est pourtant pas de nous fournir des réponses ,ni de poser clairement des questions mais selon l'auteur de rendre au contraire « inquestionnables », certaines interrogations, non en les occultant ou en les supprimant mais en inventant « avant que la question ne devienne urgente et pour qu'elle ne le devienne pas »,ce qu'il oppose aux dogmesthéologiques qui élaborent des réponses et aboutissent à un credo.