Très grande
David Livingstone suggère que la surveillance intrusive était l’intention première derrière l’invention de l’ordinateur personnel et d’internet, et non pas les conséquences accidentelles d’un produit amélioré.
Par David Livingstone (abrégé par Henry Makow)
La création de l’ordinateur personnel fut largement le produit du mouvement de la « libération des ordinateurs » qui émergea de la contre-culture en Californie dans les années 1960.
Plus précisément, ces tendances étaient elles-mêmes une excroissance du programme MK-Ultra de la CIA ayant popularisé la prise de drogue dans un but de « croissance spirituelle ».
(Stewart Brand, aujourd’hui âgé de 75 ans.)
Un des représentants éminent de cette tendance, qui est à l’origine du terme « ordinateur personnel » (P.C.), fut Stewart Brand, un agent MK-Ultra et le fondateur du magazine influent Whole Earth Catalogue.
Au milieu des années 1960, Brand était de connivence avec l’agent MK-Ultra et auteur Ken Kesey, ainsi qu’avec ses « Merry Pranksters ». À San Francisco, Brand produisit le Trips Festival, incluant de la musique Rock et des spectacles de lumière. Ce fut un des premiers évènements au cours duquel se produisit Grateful Dead à San Francisco. Brand est évoqué au début du livre de Tom Wolfe écrit en 1968 : The Electric Kool-Aid Acid Test.
Brand était grandement influencé par le visionnaire de la cybernétique Norbert Wiener, le théoricien des médias Marshall McLuhan, et l’architecte et designer Buckminster Fuller.
Jeffrey Steinberg dans son ouvrage From Cybernetics to Littleton : Techniques of Mind Control, relate que leur but « était le développement des ordinateurs, et le projet de combiner les ordinateurs ultra rapide avec la prétendue intelligence artificielle afin de parvenir littéralement à ‘programmer’ la race humaine. »
Sous-jacent à tous leurs efforts, était la croyance absurde que l’esprit humain est une machine, ainsi qu’une conviction semblable à la Tour de Babel laissant penser que son fonctionnement pouvait être reproduit et éventuellement surpassé par les ordinateurs.
En 1974, Steward Brand écrivit un essai annonçant : « Que nous soyons prêts ou pas, les ordinateurs débarqueront chez les gens. »
Brand créa le Whole Earth Catalogue, publié entre 1968 et 1971, qui identifiait et promouvait les produits clefs ou les outils de vie en commun, et aidait à « la transformation de l’individu en une personne capable et créative. » D’après Steve Jobs, le fondateur d’Apple Computers, le magazine était « une des bibles de ma génération. »
Travaillant aussi aux côtés de Brand, il y avait Howard Rheingold, qui était un des éditeurs fondateurs de Hotwired, un des premiers sites commercial publié en 1994 par Wired magazine. Sa fascination de toute une vie pour l’amélioration des capacités intellectuelles et ses différentes méthodes, avaient conduit Rheingold à intégrer l’Institut des Sciences Noétiques (IONS) et le Xerox PARC.
PARC est une compagnie de recherche et de développement à Palo Alto, possédant une réputation distinguée pour son importante contribution à l’amélioration des ordinateurs personnels, y compris l’interface graphique utilisateur (GUI), comportant des fenêtres et des icônes activées par une souris. La petite histoire veut que Steve Jobs se soit vu accorder l’accès aux développements de PARC, avant d’être capable de les transformer en produits commerçables grâce à leur intégration au sein du Macintosh.
La PARC recruta beaucoup d’employés issus du tout proche Augmentation Research Center du Stanford Research Institute (SRI), car les financements du DARPA, de la NASA et de l’US Air Force avaient commencé à diminuer. Fondé à l’origine comme un moyen d’attirer les recherches commerciales de la Stanford University de Californie, le SRI commença alors à remplir des missions militaires et de renseignement, dont la plupart étaient classées top-secret.
En mai 1974, le SRI mena une étude sur la manière de transformer les États-Unis en Meilleur des mondes à la Huxley, cette dernière était intitulée « Changing Images of Man. » Le rapport insistait sur l’importance des États-Unis pour la promotion des idéaux maçonniques, afin d’accompagner la création effective de l’État maçonnique idéal.
Willis Harman (1918-1997) (à gauche) dirigeait les recherches. En tant qu’ancien consultant de la Maison Blanche et ayant été impliqué dans les recherches sur le LSD au service de la CIA.
En 1976, Harman écrivit An Incomplete Guide to the Future, dans lequel il défendait la vision d’une société basée sur les idéaux de la Franc-maçonnerie. Harman pensait que le symbole de la pyramide surmontée de l’œil qui voit tout figurant sur le grand sceau, « indiquait que la nation ne prospérerait que si ses dirigeants étaient guidés par une intuition supra-consciente », qu’il définissait comme « l’intérieur divin ».
La disciple de Willis Harman, Marilyn Ferguson, dépeignit la contre-culture New Age dans son best-seller The Aquarian Conspiracy, comme l’accomplissement de la Conspiration à Découvert de H.G. Wells, tout en tentant de la rendre populaire en décrivant le besoin de répandre les doctrines New Age comme un développement spontané et positif.
Ferguson mena une enquête auprès de 185 dirigeants sur le potentiel humain du mouvement New Age et trouva que les penseurs les plus influents mentionnés, étaient le philosophe et prêtre français également associé de Julian Huxley : Teilhard de Chardin, à l’origine de la supercherie de l’Homme de Piltdown. Venait ensuite Carl Jung qui travailla de concert avec le patron de la CIA Allen Dulles, ainsi qu’avec Aldous Huxley, la figure de proue du programme MK-Ultra.
Le frère d’Aldous, Julian, écrivit la préface du livre de Chardin Le Phénomène Humain. Aldous et Julian étaient tous deux les petits-fils de Thomas H. Huxley, le fondateur du groupe Round Table, d’où sortit plus tard le Council on Foreign Relations (CFR).
Thomas H. Huxley était également connu comme le « bouledogue de Darwin » pour sa défense de la théorie de l’évolution, qui d’après le rabbin Kook (1865-1935), le plus illustre représentant du Sionisme Religieux : « est en voie de conquérir le monde, et plus encore que toutes les autres théories philosophiques, se trouve conforme aux secrets kabbalistiques du monde. » D’après Julian Huxley : « l’évolution n’est rien d’autre que la matière devenant consciente d’elle-même. »
L’intérêt pour le Darwinisme provient de la notion théosophique de l’évolution spirituelle. Basé sur la kabbale, elle affirme que la nature ainsi que la conscience humaine, est prise dans un processus d’évolution. Tout cela formait la base d’une croyance au sein d’une transformation culturelle pilotée qui allait caractériser la plupart des pensées occultistes du XXème siècle et du courant New Age.
(Teilhard de Chardin est souvent considéré comme le saint patron d’Internet)
Souvent désigné comme le « Darwin Catholique », Teilhard de Chardin prépara le terrain pour le projet de création d’intelligence artificielle en expliquant qu’à mesure que l’humanité s’organiserait en réseaux sociaux complexes, la Noosphère grandirait, culminant dans le but de l’histoire, qu’il désignait comme le Point Omega, un niveau de complexité maximum et de conscience vers lequel il pensait que l’univers tendait.
Teilhard en appelait à l’humanité pour créer une « sphère de conscience mutuelle renforcée, en faisant le siège, le support et l’instrument d’une super-vision et de super-idées. »
En d’autres termes, l’humanité devait construire la Noosphère. Effectivement, l’homme devra créer Dieu, l’œil tout puissant inscrit au dos du billet d’un dollar, flottant au-dessus de la société humaine, dont l’omniscience et la sagesse sera le produit des données accumulées par l’enregistrement de toutes les facettes de l’activité humaine.
henrymakow.com