Un Code d’une Société Secrète du 18è Siècle Découvert
Le code du Copiale, un étrange manuscrit du XVIIIe siècle de 105 pages contenant des messages cryptés sous forme de symboles abstraits et de caractères romans, a été percé avec l'aide d'un ordinateur, annonce l'Université de Californie du Sud (USC).
Le mystérieux cryptogramme, relié avec du papier brocard or et vert, révèle les rituels et les tendances politiques d'une société secrète en Allemagne il y a 300 ans, précise le communiqué publié sur le site internet de l'université. Les rites détaillés dans le document contenant 75 000 caractères indiquent que cette société était fascinée par les yeux et l'ophtalmologie. Pourtant il ne semble pas que ses membres étaient eux-même des médecins des yeux.
"Ce décodage du Copiale ouvre une fenêtre pour l'étude de l'histoire des idées et des sociétés secrètes", explique l'informaticien Kevin Knight de l'école d'ingénierie de l'USC, un des membres de l'équipe internationale qui a finalement percé le secret du code du Copiale. "Les historiens pensent que les sociétés secrètes ont joué un rôle dans les révolutions mais cette hypothèse reste difficile à étayer en raison surtout du fait qu'un grand nombre de documents sont cryptés", selon lui.
Sujet: Le code de l'étrange manuscrit du Copiale décrypté Sam 12 Nov - 11:58
Le code du Copiale, un étrange manuscrit du XVIIIe siècle de 105 pages contenant des messages cryptés sous forme de symboles abstraits et de caractères romans, a été percé avec l'aide d'un ordinateur, annonce l'Université de Californie du Sud (USC).
Le mystérieux cryptogramme, relié avec du papier brocard or et vert, révèle les rituels et les tendances politiques d'une société secrète en Allemagne il y a 300 ans, précise le communiqué publié sur le site internet de l'université. Les rites détaillés dans le document contenant 75 000 caractères indiquent que cette société était fascinée par les yeux et l'ophtalmologie. Pourtant il ne semble pas que ses membres étaient eux-même des médecins des yeux.
"Ce décodage du Copiale ouvre une fenêtre pour l'étude de l'histoire des idées et des sociétés secrètes", explique l'informaticien Kevin Knight de l'école d'ingénierie de l'USC, un des membres de l'équipe internationale qui a finalement percé le secret du code du Copiale. "Les historiens pensent que les sociétés secrètes ont joué un rôle dans les révolutions mais cette hypothèse reste difficile à étayer en raison surtout du fait qu'un grand nombre de documents sont cryptés", selon lui.
Le code du Copiale a été découvert dans l'académie de Berlin-Est à la fin de la guerre froide et se trouve aujourd'hui chez un collectionneur privé. Pour percer ce code, Kevin Knight et ses collègues Beáta Megyesi et Christiane Schaefer de l'université Uppsala en Suède, ont réécrit une version du texte pouvant être lue par un ordinateur. Ils ont utilisé pour cela un programme informatique créé par Kevin Knight.
Après avoir essayé 80 langues, l'équipe de cryptographes s'est rendu compte que les caractères romans étaient vides de sens, destinés seulement à tromper les lecteurs. Les messages étaient contenus en fait dans les symboles abstraits. Finalement les premiers mots ayant un sens en allemand ont été déchiffrés. Ils disent : "Cérémonies d'initiation" suivi par "Section secrète".
Exemple de décryptage du code du Copiale
http://www.aclweb.org/anthology-new/W/W11/W11-12.pdf#page=12
Cryptographie subtile
Les outils de l’équipe sont ceux de la traduction statistique. Alors que la méthode linguistique analyse la syntaxe des phrases, la traduction statistique puise dans des bases de données les plus vastes possibles pour dénicher des traductions déjà faites. Google s’est fait le champion de cette voie en utilisant sans limite le travail déjà réalisé par des traducteurs humains ou informatiques.Pour l’appliquer au texte de Copiale, l’équipe a d’abord fait l’hypothèse que seuls les caractères latins avaient une signification. Devant l’échec, les linguistes ont postulé l’inverse, considérant qu’ils n’étaient là que pour embrouiller le problème (ces caractères sont des « nulles » dans le jargon de la cryptographie). Il a ensuite semblé que le code était « homophonique », c’est-à-dire qu’un caractère originel peut être codé par plusieurs signes, dont le nombre est proportionnel à la fréquence habituelle de ce caractère dans la langue originelle.
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