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rusty james news
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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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17 août 2014

Le codex Alimentarius le programme pré-établi par la FAO et l'OMS

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D’après le programme pré-établi par la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’OMS (organisation mondiale de la Santé), le Codex Alimentarius est entré en vigueur le 31 décembre 2009 dans toute l’Union européenne.

Créé en 1963, il est mis en œuvre grâce à une commission non-élue désignée par l’ONU.
Ce qui se voudrait banal et sécurisant, est en fait un monstrueux outil à briser un peu plus nos libertés. Celle de se nourrir, celle de se soigner ou tout simplement celle de rester en bonne santé.

Historiquement et selon certaines sources, il existe la preuve de liens unissant l’hégémonique empire Rockefeller à des industries pharmaco-chimiques et agro-alimentaires comme BASF ou BAYER qui sont, en fait, les descendants de la firme IG FARBEN, fleuron de l’entreprise nazie.

Voyons ce qu’il en est actuellement :

BASF est le premier fabricant mondial de produits chimiques, grand spécialiste de matières plastiques en tous genres mais sentant le vent tourné, propose maintenant des éoliennes et des panneaux solaires. C’est aussi le deuxième fabricant mondial de vitamines qui vient d’obtenir récemment et pour la première fois, l’autorisation de mise sur le marché d’une patate transgénique “Amflora” introduite dans l’alimentation animale.
BAYER (fournisseur patenté du zyclonB durant la dernière guerre mondiale) est le troisième fabricant d’engrais dans le monde et le premier fabricant de médicaments en Allemagne.

A terme, quand le codex alimentarius entrera en application, sur simples décrets puis durcissement progressif des normes, tous les suppléments alimentaires, toutes les herbes médicinales, toutes les vitamines et minéraux, tous les remèdes homéopathiques, tous les acides aminés et autres remèdes naturels auront disparus des libres rayons pour n’être délivrés que sur prescriptions médicales, assurant un complet monopole aux laboratoires pharmaceutiques. C’est déjà le cas dans des pays comme la Norvège et l’Allemagne où ces produits sont sous-dosés et hors de prix.

Une autre application du codex imposera l’irradiation de la totalité des fruits et légumes ainsi que des viandes et la chloration de la totalité des produits de la mer. Tout ceci au nom de la sécurité alimentaire, on dénature les denrées en leur faisant perdre une grosse partie de leurs qualités nutritives, avec comme conséquence une mauvaise santé générale de la population et une addiction toujours plus fortes aux médicaments. La boucle est bouclée, y’a plus qu’à passer à la caisse !


Codex alimentarius, ATTENTION ! par Benstek

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17 août 2014

L'Amour "élan de Vie", force irréductible. K. GIBRAN

 

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Surprenant équilibre de l'Amour où la seule Force est celle de deux énergies qui s'alimentent.

K. Gibran nous transporte au-delà de la culture, de l'époque, du lieux, de la Foi... l'Amour, force et Lumière universelle nous illumine de toute la puissance que cet auteur inspiré lui donne.

commander ce livre, recopier l'adresse suivante : http://www.biostonesilverethnic.fr/fr/0/livres/humanisme/lorsque-l-amour-vous-fait-signe-.-suivez-le-k.-gibran.html

Dégustons ce poème d' amour de Khalil Gibran (Auteur du livre "Le prophète" apologie philosophique de tout ce qui anime un Homme)extrait de son livre merveilleux : "Lorsque l'Amour vous fait signe suivez-le", magnifiquement illustré de calligraphies arabes de Lassaâd Metoui (édition JC Lattès) :

"Il est une entente parfaite entre l'Homme et la Femme. Une entente qui se réalise en un clin d'oeil. En un seul instant, naît ce penchant supérieur à tous les penchants, ce tournant spirituel que nous nommons : Amour(...)"

L'Amour, le plus puissant des sentiments capable de nous animer (anima=âme)de ceux qui font que nous sommes debout forts face à la Vie remplis par la mission d'aimer l'Autre, les autres... Dans cet hymne à l'Amour reflet de ma pensée, on ne trouve aucune trace de :
-  raison
-  temps
-  explication logique ...

L'Amour est rééllement une réaction alchimique toute puissante que rien n'arrête hormis les peurs qui attachent l'Homme à sa petitesse et l'arrête dans sa croissance. Ni le temps, ni la raison, ni l'explication d'une attirance ne crée l'Amour.

Il est instantané ou il n'est pas.

On peut l'accepter ou le refuser, le refus engendre la souffrance pas l'acceptation...

L'amour est la seule valeur connue qui ne s'enrichit que par le don de soi à l'autre et par sa réciproque. C'est la liberté suprême du bonheur partagé dans le partage qui s'impose à nous, une évidence de bonheur. La contrainte est dans le refus.

Le bonheur est dans l'harmonie avec ses élans du Coeur grand maître de la Vie.

Tout cela est bien loin du calcul, de l'ordonnencement de sa vie du réglage horloger de ses sentiments ou émotions. Ceux qui se protègent n'ont peut-être pas mal, mais connaissent-ils ce formidable élan de joie, cet hymne à la Vie qui se répercute jusqu'au ciel vous portant et transportant avec une force surhumaine vers vos objectifs, vous permettant de les atteindre alors que ceux qui n'ont pas cette puissance se trouvent épuisés rien qu'en vous regardant...

Bien sûr, si votre Amour donné totalement est abusé manipulé, maltraité, vous aurez toujours le "protégé du sentiment" qui vous dira : "Tu vois tu as mal", oui mais vous êtes toujours plus loin que lui dans la Vie et le goût du Bonheur, et vous savez au fond de vous-mêmes que vous ne pourrez jamais vous dégrader en vous mettant à l'écart des sentiments et de leur toute puissance.

Passion ? Non Amour et respect pour ce sentiment dont vous acceptez par avance l'engagement et la suprématie. Vous vous soumettez à ce que la Vie vous offre de plus beau : donner de l'Amour, si par chance vous en recevez c'est splendide, mais quand bien même on bafoue ce don, vous avez ressenti cette puissance motrice du don absolu.

Et surtout, et je dis ça par expérience, ceux qui ont accepté l'Amour qui se présente, lorsqu'ils tombent sur une personne qui se croit forte en abusant de ce don et en se gardant de donner, sont dix fois plus heureux que celui qui va se trouver seul ou mal accompagné, en manque de ce qu'il a reçu sans être capable de s'accorder à ce signe que l'Amour lui a fait. Il se croira "sauvé" de l'engagement ; il est tout simplement pauvre et asséché de ce qu'il n'aura pas ou plus et qu'il ne sait pas engendrer ou donner.

Alors ne pleurez pas les échecs, remerciez-vous d'être comme vous êtes et continuez à répondre aux signes de l'Amour avec la même Foi, vous trouverez sur votre chemin cette personne avec laquelle vous échangerez la même force. Et vous serez invincibles...

N'oubliez pas, cela se fait en un instant, une étincelle et tout bascule dans le bonheur. Mais cet instant est rare, précieux et il demande à être choyé avec détermination et au-delà des épreuves.

Je ne résiste pas à conclure cet article par une dernière citation de celui qui a débuté ce développement "khalil Gibran" :

"(...) L'Amour est un mot de Lumière écrit d'une main de Lumière sur une page de Lumière. (...)

L'amour est l'unique liberté qui existe dans ce monde. Parce qu'il élève l'âme à un rang suprême où ni les codes des êtres humains, ni leurs coutumes ne peuvent l'atteindre et où ni les lois ni les ordres de la nature ne peuvent les gouverner.(...) L'Acte est l'image de l'Amour.(...)

17 août 2014

Le discours du chef Indien Seattle en 1854 et les 3 siècles de mensonges et de meurtres.

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Contexte : le discours du chef Seattle en 1854 est sa réponse au gouverneur Isaac M.Stevens, commissaire aux affaires indiennes,  venu pour négocier l'achat des terres indiennes.Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?

L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, Comment est-ce que vous pouvez les acheter ?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple.

Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte sont sacrés dans le souvenir et l'expérience de mon peuple.
La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge.

Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos soeurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme, tous appartiennent à la même famille.

Aussi lorsque le Grand chef à Washington envoie dire qu'il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand chef envoie dire qu'il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc, votre offre d'acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.>Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que chaque reflet spectral dans l'eau claire des lacs parle d'événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère,

mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.

Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l’homme ne peut entendre le cri solitaire de l’engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprends pas.

L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face d'un étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon. L'air est précieux à l’homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle. La bête, l'arbre, l'homme. Ils partagent tous le même souffle. L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur.

 

Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés. Nous considérerons

donc votre offre d'acheter notre terre.

 

Mais si nous décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition : l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères. Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre.

J'ai vu un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.

Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ?. Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se

tiennent.

Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur le sol, ils crachent sur eux-mêmes.

Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.

Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.

Même l'homme blanc, dont le dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que nous savons, et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour, c'est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l'homme, et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le blanc.

 

Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus. Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardents de la force du dieu qui vous a amenés jusqu'à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l'homme rouge.

Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet debeaucoup d'hommes, et la vue des collines en pleines fleurs ternie par des fils qui parlent.

Où est le hallier ? Disparu. Où est l'aigle ? Disparu.


Chef Seattle, 1854

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Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866), chef des tribus Duwamish et Suquamish,

devant le gouverneur Isaac Stevens.

 

"Seattle ou Sealth (vers 1786 - 1866) fut un chef amérindien de la tribu des Duwamish connu pour un discours adressé au gouverneur Isaac M. Stevens en 1854.

Un discours tenu par le Chef Seattle en janvier 1854 a été rapporté par Dr. Henry A. Smith, négociateur du gouvernement, dans le journal Seattle Sunday Star en 1887. Il s'agit d'une réponse à un discours du gouverneur Isaac M. Stevens, Commissaire aux affaires indiennes.

Selon les Archives nationales des États-Unis National Archives and Records Administration, « L'absence de toute preuve contemporaine amène à douter sérieusement de l'exactitude des souvenirs de Dr. Smith en 1887, environ 32 ans après les événements évoqués. C'est pourquoi il est impossible ... soit de confirmer soit de contester la validité de ce ... message. »

Si le contenu du discours n'est pas sûr, les témoins de l'époque sont tous d'accord pour dire que le discours dura environ une demi-heure, et que durant tout le discours, Chef Seattle, un homme assez grand, laissa une main sur la tête du gouverneur Stevens, homme de petite taille.

Une deuxième version du discours fut publiée dans une langue plus moderne par William Arrowsmith dans les années 1960.

16 août 2014

Texte définitif de l’accord secret de libre échange entre le Canada est l’UE

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Le dévoilement d’une partie de l’accord commercial intervenu entre le Canada et l’Union européenne ne dit rien qui vaille aux mouvements altermondialistes.

L’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AECG) conclu la semaine dernière affaiblira notamment les pouvoirs des gouvernements face aux investisseurs étrangers, empêchera de lever une taxe sur les transactions financières et augmentera le prix des médicaments, déduit le Réseau québécois d’intégration continental (RQIC) d’un premier examen de ce qui serait une partie du texte de l’entente et qui a coulé dans les médias. Le regroupement québécois de syndicats, d’organismes d’aide au développement et d’autres organisations altermondialistes craint également qu’on ait fait des concessions importantes en matière de pouvoir des gouvernements provinciaux et locaux de se servir des contrats publics comme levier de développement économique, mais également de gestion de l’eau et de politique agricole.

« Il faudra plus de temps pour analyser tout cela »,a précisé d’emblée au Devoir le coordonnateur du RQIC, Pierre-Yves Serinet, à propos des quelque 520 pages dévoilées mercredi par une chaîne de télévision allemande. En plus d’être complexe et rédigé dans le langage hermétique propre aux négociateurs commerciaux, le document pose notamment comme problème de ne pas venir avec toutes ses annexes dans lesquelles les parties indiquent, entre autres, les secteurs qu’ils soustraient aux règles du traité.

 Le contenu de l’entente

 

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Il apparaît cependant déjà, si le document est véridique, que l’accord aura une disposition accordant, comme dans l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), aux investisseurs étrangers de poursuivre les gouvernements s’ils se sentent lésés. « On avait promis que ce droit serait plus étroitement encadré, mais ça ne paraît pas être le cas »,déplore Pierre-Yves Serinet.

La définition d’investisseur retenue se révèle très large. La future réglementation des gouvernements devra tenir compte de leurs « attentes légitimes » et des risques qu’ils courent. Les investisseurs conserveront tous leurs recours jusqu’à 20 ans après l’éventuelle sortie de l’une des parties de l’entente.

Tout indique aussi que les compagnies européennes ne seront pas soumises aux mêmes seuils à partir desquels Ottawa se donne le droit, s’il le juge souhaitable, d’empêcher des projets d’investissement et d’acquisition au Canada.

Le Conseil des Canadiens, une autre organisation altermondialiste, a aussi noté, mercredi, que l’entente reprend le libellé des demandes européennes sur l’allongement de la durée de la protection des brevets pharmaceutiques. On dit craindre que cela se traduise par une augmentation du coût des médicaments au Canada en plus d’ouvrir la porte à des poursuites de l’industrie.

Un rapide examen du document confirme aussi l’augmentation au Canada des quotas d’importation de fromage européen en échange du même geste d’ouverture pour le porc et le boeuf canadiens en Europe. Une période de transition de six ans semble avoir été prévue.

 

Le débat à venir

Ottawa a refusé de confirmer ou d’infirmer l’authenticité du document mercredi soir. « Le Canada ne commente pas les fuites de documents de négociations,a écrit par courriel à La Presse canadienne un porte-parole du ministre du Commerce international, Ed Fast. Nous avons déjà publié des communiqués complets décrivant les éléments de l’entente et démontrant clairement les bénéfices significatifs qu’elle procurera à toutes les régions du Canada dès qu’elle sera en vigueur. »

 Le Canada et l’Europe ont d’abord annoncé en octobre la conclusion d’une entente de principe, après quatre ans et demi de négociations, puis une entente sur un texte complet, la semaine dernière. Il resterait encore à traduire ce texte en langage juridique, puis en 25 langues, avant de le soumettre à la ratification des Parlements nationaux et européen, un exercice qui pourrait prendre encore deux ans.

 

Considéré comme le projet de traité commercial le plus ambitieux entrepris par le Canada, l’AECG porte sur un vaste ensemble d’enjeux, dont le commerce des biens et services, la coopération réglementaire, les contrats publics, l’agriculture, la protection des investisseurs et la mobilité de la main-d’oeuvre.

 Pierre-Yves Serinet se dit convaincu que le reste du texte de l’entente coulera bientôt. « C’est une bonne chose parce que cela permettra aux élus et à la population de mieux savoir de quoi il retourne et d’entreprendre enfin un débat démocratique. Il est encore temps, sinon on nous placera devant un fait accompli. »

16 août 2014

Glenn Thomas était à bord du vol Boeing 777 , impliqué dans les enquêtes sur les opérations d'essais du virus Ebola

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Glenn Thomas, consultant principal à Genève pour l'OMS, un expert du sida et, surtout, expert du virus Ebola, était à bord du Boeing 777 de la Malaysia Airlines abattu à la frontière entre l'Ukraine et la Russie.
 
Glenn Thomas était également le coordonnateur des médias pour l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et il a été impliqué dans les enquêtes qui s'intéressaient à la question des opérations d'essai du virus Ebola dans le laboratoire d'armes biologiques à l'hôpital de Kenema. Maintenant que ce laboratoire a été fermé par décret du gouvernement du Sierra Leone, plus de détails émergent sur les intérêts cachés derrière sa gestion.
 
Bill et Melinda Gates ont des liens avec des laboratoires d'armes biologiques situés à Kenema, l'épicentre de l'épidémie d'Ebola développée à partir de l'hôpital où des essais cliniques étaient menés sur l'homme pour le développement d'un vaccin. Après l'ouverture d'une enquête informelle, il semble que le nom de George Soros, via ses fondations, finance le laboratoire d'armes biologiques.
 
Glenn Thomas était au courant de preuves montrant que le laboratoire avait manipulé un diagnostic positif du virus Ebola [au nom de l'Université de Tulane] pour justifier un traitement médical coercitif sur la population, un vaccin expérimental qui, en fait, a propagé le virus Ebola. Glenn Thomas avait refusé de cautionner cette imposture, contrairement à certains qui travaillent à l'Institut de la Santé et qui sont maintenant conscients que Glenn Thomas a été assassiné. 
 
Les médias officiels n'ont jamais rapporté une seule nouvelle sur la présence du laboratoire d'armes biologiques à Kenema, et encore moins l'ordre donné à l'Université de Tulane d'arrêter les essais impliquant le virus Ebola.
 
Le milliardaire George Soros, à travers son réseau de fondations "Open Society", a mis en place depuis de nombreuses années "des investissements importants" dans le "triangle de la mort de l'Ebola", soit au Sierra Leone, au Libéria et en Guinée. Par conséquent, le motif de George Soros pour éliminer le porte-parole de l'OMS, Glenn Thomas, était d'arrêter la propagation des nouvelles par les voies officielles à l'effet que l'épidémie d'Ebola a été orchestrée à une table dans un laboratoire d'armes biologiques. 
 
Une longue série de coïncidences étranges émergent de l'hôpital de Kenema, centre de recherche où a travaillé Cheikh Humar Khan, le médecin-héros qui est décédé le 29 juillet dernier après avoir été infecté par le virus Ebola. Khan a dirigé le laboratoire où les tests ont été effectués sur la population locale pour trouver de nouveaux cas. Laboratoire qui a un partenariat avec l'Université Tulane à la Nouvelle-Orléans, célèbre pour son expertise sur les maladies tropicales et la recherche sur l'Ebola.
 
L'hôpital de Kenema collabore également avec l'Institut de recherche médicale de l'Us Army, le secteur des forces armées américaines qui est en charge des maladies infectieuses. Selon les déclarations officielles, des expérimentations et tests ont été faits pour le développement de vaccins contre la fièvre jaune et la fièvre de Lassa pour vacciner les soldats. Selon les populations locales, des essais d'armes biologiques, soit de nouveaux virus créés pour être utilisés en temps de guerre, ont été faits, raison pour laquelle elles ont attaqué le centre de Kenema puisque tous ceux qui sont venus passer un dépistage pour le virus Ebola sont ressortis malades. Tant et si bien que le Ministère de la Santé du Sierra Leone, le 23 juillet, a fermé le laboratoire et l'hôpital et a transféré les patients au centre de traitement Kailahun et a ordonné à l'Université de Tulane de cesser les tests sur le virus Ebola. Quel test? Ça n'a pas été précisé. Le Ministère a également ordonné au CDC, le Center for Disease Control aux États-Unis, «d'envoyer officiellement les conclusions et recommandations de l'évaluation du laboratoire de Kenema" à propos de ce qui n'est pas clair. 
 
Une étude publiée en juillet par le CDC et signée par Humar Khan, Randall Schoepp, Cynthia Rossi et Joseph Augustin Goba Foire, a signalé que «le virus Ebola qui a infecté le Sierra Leone pourrait être le résultat d'un virus ou d'une variante de la génétique Bundibugyo du virus Ebola". Le 31 juillet, le président de ce petit pays d'Afrique Ernest Bai Koroma a déclaré l'état d'urgence et il a parlé de la recherche du Dr Khan qui demandait si la virulence du virus Ebola avait été obtenue par une mutation génétique. Pourquoi le virus qui cause la fièvre hémorragique en Afrique existe (et tue) depuis des siècles séjourne dans certaines limites? La directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, a commencé en août à se demander s'il existe une mutation du virus Ebola ou une adaptation du virus.
 
Source:

http://translate.google.com/translate?hl=en&sl=it&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fappuntiitaliani.com%2Fmorto-esperto-in-virus-ebola-sullaereo-malaysian-airlines%2F&sandbox=1


http://conscience-du-peuple.blogspot.com.es/2014/08/des-experts-qui-en-savaient-trop-propos.html
Déclaration de l’OMS au sujet de M. Glenn Thomas, chargé des médias à l’OMS, qui a perdu la vie sur le vol MH17:
http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2014/glenn-thomas/fr/

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15 août 2014

Raytheon RIOT : l'espion que vous nourrissez d'informations

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La firme de sécurité Raytheon a développé un outil qui extrait les données concernant un individu sur les réseaux sociaux, pour prédire ses déplacements et le niveau de risque qu'il représente.

L'existence d'un tel outil à disposition des services secrets n'est pas vraiment surprenant, lorsque l'on voit ce que fait Google très publiquement avec un outil comme Google Now, qui affiche des informations à l'utilisateur avant-même qu'il les demande, en se basant sur la probabilité qu'il en ait besoin. Le journal britannique The Guardian a révélé une vidéo réalisée en 2010 par le géant américain de la sécurité Raytheon, qui démontre les capacités technologiques de sa solution RIOT (Rapid Information Overlay Technology), qui fouille dans les réseaux sociaux pour établir le profil d'une cible, et de ses habitudes :

 

Dans cette vidéo, le "principal enquêteur" de Raytheon montre comment fonctionne RIOT, en faisant remonter toutes les informations qu'il trouve sur un employé de la société, Nick, pour "le tracer". A partir d'une simple recherche de son nom, le logiciel liste toutes les données compilées notamment sur Facebook, Twitter, et Foursquare.

Ainsi, par exemple, RIOT récupère dans un fichier KML standard l'ensemble des données GPS des endroits dans lesquels Nick s'est enregistré en utilisant son smartphone ("check in Foursquare"), ou ses photos avec leurs données EXIF, qui contiennent également des informations de géolocalisation et les personnes avec qui il était au moment de la prise de photo.

Le système propose ensuite de "prédire où va se rendre Nick", en se basant sur ses habitudes. RIOT affiche alors les 10 endroits où la cible se rend le plus souvent ; ce qui fait ressortir la salle de sport en numéro un, puis établit un graphique qui montre que Nick s'y rend le plus souvent le lundi, et quasiment exclusivement à 6 heures du matin. 

"Donc si vous voulez mettre la main sur Nick, ou mettre la main sur son ordinateur portable, vous devriez visiter la salle de sport le lundi matin à 6 heures", résume le démonstrateur.

Enfin, la vidéo montre que le logiciel peut créer un arbre relationnel entre Nick et ses différents contacts sur les réseaux sociaux.

Rien de tout cela n'est extrait de façon déloyale. Il s'agit d'informations publiques, qui sont simplement exploitées par une entreprise (en France, il faudrait néanmoins une déclaration auprès de la CNIL... théoriquement). 

Interrogé par le Guardian, Raytheon affirme qu'il n'a pas commercialisé RIOT, et qu'il s'agit simplement d'une démonstration technologique. Mais le journal britannique indique qu'il est fait mention de la technologie dans un brevet publié en décembre, qui décrivait un système d'analyse de données extraites sur Internet, destiné à évaluer le niveau de risque posé par un individu.

En 2012, Raytheon aurait réalisé un chiffre d'affaires de 25 milliards de dollars. Le gouvernement américain aurait accordé à RIOT une classification "EAR99", qui autorise la société à vendre la solution à l'export, dans certaines limites liées notamment au pays de destination et à l'usage qui est prévu.http://www.numerama.com/magazine/25070-raytheon-riot-l-espion-que-vous-nourrissez-d-informations.html

15 août 2014

Russie : Sanctions économiques, le numéro 1 du pétrole réclame 31 milliards à Poutine

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Le directeur général Igor Setchine, un proche du président Vladimir Poutine, propose au gouvernement cinq scénarios d’aide, indique le quotidien économique, citant des sources dans le secteur pétrolier et gouvernementales.

Puiser dans le fonds russe créé à partir de revenus… pétroliers

Le plus coûteux consisterait à puiser 1.500 milliards de roubles (31 milliards d’euros) dans le fonds russe créé pour mettre de côté une partie des revenus pétroliers en prévision de temps de crise, ajoute le journal. Contacté par l’AFP, Rosneft, contrôlé à près de 70% par l’État russe, s’est refusé à tout commentaire.

Selon Vedomosti, le ministre de l’Économie a adressé au ministère de l’Énergie une analyse des propositions du groupe mais des sources interrogées par le journal ont mis fortement en doute la faisabilité d’un tel soutien.

Le groupe représente plus de 40% de la production d’or noir de la Russie, premier producteur mondial très dépendant des exportations d’hydrocarbures. La production du pays a fortement progressé ces dernières années grâce à la remise en marche de gisements datant de l’époque soviétique, mais les analystes craignent désormais un déclin de ces champs pétroliers faute d’investissements massifs.

Rosneft avait pourtant un plan

Au moment de la publication de ses résultats trimestriels le 25 juillet, le groupe avait assuré que ses projets avançaient comme prévu et étaient financés dans les temps. Il avait cependant indiqué travailler “à un plan destiné à minimiser les conséquences“.

Après l’introduction des sanctions américaines, l’agence Moody’s s’était alarmée de leurs conséquences sur les projets du groupe et ceux du producteur de gaz Novatek, lui aussi sanctionné. Elle relevait que Rosneft faisait face à des remboursements totalisant 26 milliards de dollars d’ici à fin 2015.

L’ancien groupe pétrolier de Khodorkovski

Rosneft, qui s’est construit sur les ruines du pétrolier Ioukos de l’opposant Mikhaïl Khodorkovski, a connu ces dernières années une expansion considérable à coups de grosses acquisitions. Il s’est pour cela lourdement endetté : son endettement atteignait au deuxième trimestre la somme de… 31 milliards d’euros.

Il a également multiplié les partenariats avec les groupes internationaux: le britannique BP détient environ 19% de son capital et l’américain ExxonMobil est lié à lui par un accord de coopération destiné à l’Arctique.

La Tribune

14 août 2014

Chine: Une nouvelle rivière Chinoise a mystérieusement viré rouge sang hier.

chine rouge

C'est dans le village de Xinmeizhou dans la province de Zhejiang dans l'Est de la Chine, qu'aux premières heures de la mâtiné hier, qu'une des rivières qui traversent le village a complètement viré rouge sang en moins d'une heure. 

De nombreux résidents ont témoigné que la rivière était normale vers 5 heures du matin, mais qu'une heure plus tard, ses eaux avaient mystérieusement changé de couleur. 


Jianfeng Xiao, le maire du village, croit que quelqu'un a délibéremment jeté quelque chose dans ses eaux en amont.


"Nous soupçonnons que quelqu'un a déversé des colorants artificiels dans la rivière, pensant qu'avec les pluies torrentielles du typhon qui est passé hier sur la région, personne ne remarquerait son geste. Or il n'y a pas eu de fortes pluies ici, et les colorants ne se sont pas dilués aux boues qui étaient probablement attendues " 


Une enquête est en cours pour tenter de déterminer la source de cette pollution, mais de nombreux regards se tournent vers une société de colorant alimentaire qui est située à quelques kilomètres seulement en amont du village.


http://naturealerte.blogspot.fr/

 

12 août 2014

Technocalyps Documentaire sur le transhumanisme à voir absolument:

TECHNOPALYPSE

Un documentaire  sur le transhumanisme, c'est-à-dire cette vision de l'avenir, selon laquelle tous les développements technologiques vont tendre vers une transformation de l'humanité pour créer un nouveau type d'humanité, intimement mêlée aux technologies : le transhumain. Le film aborde les implications scientifiques, éthiques et métaphysiques des derniers développements en bio-génétique, robotique, intelligence artificielle, bionique et nanotechnologies. Face à cette évolution probable et sa fascination pour le dépassement de ses limites naturelles, l'homme saura-t-il résister aux dérives prévisibles pour l'humanité de ses propres fantasmes démiurgiques ?

 


TECHNOCALYPS . Le transhumanisme. VOSTFR par hussardelamort

12 août 2014

Education immatérielle et délires matérialistes pour les générations du numérique

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Ils ont 3, 4 ou 10 ans et regardent le monde au travers d’un Ipad, doudou glacé qui fleure bon la « modernité ». Pour l’industrie technologique, l’enfance se pense à l’ombre des machines, innovations qualifiées de nécessaires par la bien-pensance scientiste et introduites sans recul sur le marché des marmots. Retour sur l’apparition du numérique dans l’aire du jeu et de l’apprentissage.>À propos d’éducation immatérielle et de délires matérialistes

« Parce que notre monde vit une mutation de nature comparable à ce qui s’est passé avec l’imprimerie, parce que toute la société, les sciences, la vie quotidienne et économique sont aujourd’hui conditionnées par ces bouleversements, l’École doit aujourd’hui pleinement entrer dans l’ère du numérique. »
(« Refondons l’école de la République », rapport remis au président de la République le 9 octobre 2011 1).

« Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez. »
(Montaigne, Essais).

Nous sommes en 2004. Des hommes se lèvent, mûrs, aux joues granitées. Grattage de nez, sifflotements, fée électricité – une nouvelle journée. Se rasent, enfilent leur costume de Grands responsables, cravate en option, douche, café, emails, cellulaire, taxi, pensées fugitives, travail. Ils s’appellent Pierre, Olivier, Jean-Claude ou Laurent. Tous sont présidents ou directeurs d’entreprises du secteur micro-électronique et participent au Groupement professionnel des industries de composants et de systèmes électroniques, le Gixel2. Le plus naturellement du monde, ils veulent faire prospérer les quelque 32 000 emplois et 4 milliards de chiffre d’affaires qu’ils représentent en France. Pour cela, et parce qu’ils ne se sentent pas les coudées assez franches, ils écrivent un Livre bleu, consistant en une série de recommandations à l’adresse du gouvernement pour développer le marché des circuits imprimés, composants d’interconnexion et autres cartes à puce. Parmi leurs propositions, l’une fit grand bruit, et reste bien connue chez celles et ceux qui s’interrogent sur la portée politique des nouvelles technologies :

 

« Acceptation par la population : La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes :

 

– Éducation dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants. – Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable, ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo – Développer les services « cardless » à la banque, au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet, ...

 

La même approche ne peut pas être prise pour faire accepter les technologies de surveillance et de contrôle, il faudra probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gêne occasionnée. Là encore, l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche3. »

 

Des hommes qui se lèvent donc le matin pour « faire accepter » leurs produits de surveillance high-tech, par un dressage organisé des enfants dès le plus jeune âge – si l’on peut parfois imaginer un tel cynisme de la part des industriels, on en voit rarement la trace écrite. Suite aux remous occasionnés par la diffusion de ce texte dans l’espace public4, il fut retiré du site du Gixel. En s’autocensurant, Pierre, Olivier, Jean-Claude ou Laurent ont-ils pensé que leur conception de l’enfance manquait de sensibilité ou que leur stratégie de communication avait foiré, nous ne le saurons jamais.

 

En 2012, des femmes se lèvent, modernes, aux joues satinées. Grattage de nez, fredonnements, fée électricité – une journée de septembre. Se maquillent, enfilent leur costume de Grandes responsables, tailleur en option, douche, café, emails, smartphone, taxi, pensées vagabondes, travail. Elles s’appellent Françoise, Loumia, Marie-Louise ou Isabelle. Elles sont présidentes, journalistes ou directrices dans de grands groupes et participent ensemble à un site d’actualité pour les femmes : Terrafemina5. Cette plateforme internet a été créée par Véronique, qui participe par ailleurs au Forum des femmes pour l’économie et la société, surnommé le « Davos des femmes », en référence au Forum économique mondial, rendez-vous annuel des décideurs du monde entier pour faire avancer le libéralisme du XXIe siècle.

 

Que ce soit avec l’Agence France presse (AFP), ou avec le géant des télécoms Orange, elles ont mis en place un « Observatoire » des tendances, sorte de benchmarking6 à la française. Une veille stratégique pour ne pas finir dans les placards de l’économie : rester updated, c’est vital de nos jours. Parfois, elles partagent un bon repas, servies par une flopée de domestiques dans un bel appartement parisien, et diffusent leurs discussions sous forme de vidéo-clips sur le site Terrafemina (vidéo ci-après).


Le Laboratoire des Femmes Numériques - Orange... par StanTV

Sur le thème du numérique, on voit par exemple Hélène, directrice exécutive de Mediapart et Nathalie, de Tendances institut, papotant avec d’autres copines de « l’intelligence féminine » développée sur internet, et des nouveaux services qui facilitent la vie, comme commander ses surgelés bio en ligne : « Ça rationalise complètement la productivité en entreprise, on peut faire nos courses, rentrer le soir, elles sont livrées. (…) Les femmes s’approprient cet univers-là, parce que ça nous donne une liberté incroyable et puis surtout ça nous fait gagner un temps fou. » Elles sourient, c’est frais, ça sonne comme un renouveau de l’émancipation des femmes, enfin libérées de la corvée des courses par Intermarché.com.

 

 

Autre tâche dont les nouvelles technologies peuvent affranchir les femmes : l’éducation des enfants. Comprenez que lorsqu’on veut diriger le monde et être maman, la vie n’est pas facile. Les papas refusent toujours de s’en occuper7, affairés qu’ils sont à boursicoter ou à jouer à la PSP ; et depuis qu’on répond à ses mails sur son iPhone en même temps qu’on fourre le biberon au micro-ondes, il devient difficile de concilier flexibilité professionnelle et devoirs familiaux. Pour remédier aux affres de la modernité, Orange et Terrafemina proposent des solutions, qu’ils déroulent dans une enquête réalisée en partenariat avec l’institut de sondages CSA et le Treize Articles Weblab : «  Tablette tactile : la nouvelle nounou ?8 ».

 

 

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Le document de synthèse s’adresse aux « Super parents », et leur présente des « applis pour parents parfaits » que l’on peut aujourd’hui télécharger sur sa tablette – type Ipad. Le « Traducteur de pleurs », par exemple, analyse et identifie les larmes du chérubin, puis donne des conseils pour le faire cesser.

D’autres applications permettent à la famille d’être « virtuellement unie », en étant « présents à distance » : on peut ainsi « numériser sa vie de famille », éviter de « parler à son ex-mari » grâce à un planning interactif, « raconter une histoire sans être présent », découvrir les joies du « e-câlin », programmer une image de réveil qui signale à l’enfant qu’il peut sortir du lit, etc.

Grâce à ces applications téléchargées sur une tablette tactile moyennant quelques euros, on peut offrir aux petits un « environnement très dématérialisé », où le « doudou n’est plus si doux » et la « Barbie n’a plus le goût de plastique » puisqu’ils s’animent sur écran.

Françoise, Loumia, Marie-Louise ou Isabelle de Terrafemina aiment leurs enfants. Elles leur collent un Ipad dans les pattes, pour qu’ils étreignent leur doudou virtuel et s’en vont affronter la jungle du marché, le cœur léger, sûres de n’être importunées par leur lourdaud d’ex-mari que par tablette interposée.

 

 

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Un enfant en couche-culotte absorbé par un Ipad : Donald Winnicott, pédiatre et psychanalyste mort en 1971, serait sûrement resté dubitatif devant la scène. Dans son livre le plus connu, Jeu et réalité, il étudie comment le nourrisson passe par une phase essentielle pour la constitution de sa subjectivité : suite au rapport fusionnel qu’il entretient dès la naissance avec sa mère, le bébé crée un « espace transitionnel » en portant son attention sur des « objets » (le pouce, le nounours ou le doudou), qui introduisent une distance et un jeu avec l’extérieur, c’est-à-dire avec autre chose que lui-même. Ici se jouent donc la fabrique de l’altérité, du fantasme ou encore du sentiment d’indépendance.

 

Que cet espace soit rempli par une machine programmée par Apple et Orange n’inquiète pourtant pas Hélène et Nathalie, ce sont des mères sereines. Comme le dit le document de Terrafemina, leurs enfants sont « sous contrôle », ils « n’auront plus de secrets » puisque « Big Brother, c’est vous ! » Leur bébé est « sous surveillance standard » ou « sous surveillance premium » grâce au « super baby phone connecté » qui leur permet de « conserver l’historique du sommeil de bébé ».

 

Quand leur enfant grandit, elles bénéficient d’un « suivi scolaire au bout des doigts », grâce au cahier de textes numérique et leur ado sera « enfin (géo) localisé » grâce à un GPS installé dans son smartphone et la possibilité de « surveiller le contenu de ses SMS ». Ainsi, elles ont la certitude d’avoir des enfants qui « sur-performent », avec des applis qui « coachent [leurs] champions ».

Défilent ainsi les pages du document de ce benchmarking jusqu’à l’apothéose de la conclusion, dévoilant la sève éthique de telles recherches en marketing – à méditer :

 

« Grâce à des applications multiples et variées destinées à la fois à faciliter la vie et à combler toutes les lacunes des parents, le numérique ouvre le chemin de l’hyper parentalité :

– omniscients, super compétents et hyper performants… les parents numériques disposent d’une multitude de solutions pour assurer leur rôle,

– ils peuvent ainsi offrir à leurs enfants hyper sollicités et archi stimulés toutes les chances de réussite…

 

La tablette concrétise et incarne via ses applications, les obsessions de perfection de l’époque déjà à l’œuvre dans les injonctions des magazines féminins, dans l’explosion de la littérature self-help ou des émissions de coaching à la TV... »

 

Le Gixel, Orange, Terrafemina ou l’AFP ne sont pas les seuls à batailler pour que les enfants soient nourris au numérique.

Parmi d’autres consortiums, on peut citer l’Association française des éditeurs de logiciels et solutions internet (Afdel), Le Conseil national du numérique (CNNum, où l’on retrouve pêle-mêle Pierre, directeur exécutif d’Orange, ou Nicolas, fondateur du site d’information « engagé » Owni.fr)9, le Groupement des éditeurs et diffuseurs d’éducatif multimédia (Gedem) ou Cap Digital.

 

Ce dernier se présente comme un « pôle de compétitivité de la filière des contenus et services numériques. Ses 9 communautés de domaine regroupent plus de 700 adhérents : 620 PME, 20 grands groupes, 50 établissements publics, écoles, et universités... »

 

Lors des Assises nationales de l’éducation et de la formation numériques en 2010, le bilan que tirait Cap digital se résumait ainsi : « Les derniers travaux en sciences de l’éducation montrent le potentiel du numérique quand il est bien utilisé. (…) La place des jeunes natifs du numérique doit aussi être repensée dans ce nouveau paysage.

 

Nous nous devons de donner une vraie réponse à leurs attentes dans ce que pourrait être “la nouvelle éducation” et à intégrer des dispositifs très tôt dans les cursus scolaires (école primaire), jusqu’aux cursus universitaires les plus poussés par la création de formations de niveau master et doctorat centrés sur le numérique afin de former dès maintenant la génération qui inventera les outils et les pédagogies innovantes de demain.10 »


La génération de LoRdi et de l'ENT par cdipicasso

 

Un énoncé prophétique à comparer deux ans plus tard avec le discours de Vincent Peillon, actuel ministre de l’Éducation nationale, après sa prise de fonction : « Préparer les jeunes, travailleurs de demain, citoyens de demain, hommes et femmes complets de demain, à la société dans laquelle ils vont vivre, qui est considérablement modifiée et qui peut être considérablement améliorée, du point de vue même des valeurs républicaines, par le numérique et par l’internet. Il appartient donc à l’école de se saisir pleinement de cette révolution, dont je considère qu’elle est aussi importante que la révolution du livre ou la révolution industrielle. (...) On peut dématérialiser, on le fait d’ailleurs déjà pour une partie des relations et des apprentissages. Notre École n’est plus définie uniquement par l’enceinte matérielle qui est la sienne11. »

 

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Faire une étude comparative des discours industriels et gouvernementaux des quinze dernières années au sujet de l’économie numérique montre un parallèle saisissant, où le politique se contente d’appliquer les propositions émanant du secteur économique, avec un simple enrobage de notions morales et de valorisation républicaine par-ci par-là.

 

Il suffit de parcourir le site actuel de l’Éducation nationale au volet Technologies de l’information et de la communication (TIC) : tout ce qui existe officiellement aujourd’hui dans l’école correspond point par point au programme de relance économique des lobbies numériques énoncés depuis le début des années 2000.

 

Plus de 4000 collèges et lycées disposent d’un Environnement numérique de travail (ENT), le cahier de textes numérique est devenu obligatoire en 2011, les manuels scolaires numériques sont expérimentés dans presque la moitié des académies, les classes qui utilisent des tablettes numériques Ipad ou autres se multiplient à vitesse grand V, les « serious games » sont vendus à grand renfort de slogans pédagogiques pour aider ludiquement les professeurs dans leur austère mission, etc.

 

Par ailleurs, on peut se demander comment résister à l’ordinateur en classe lorsqu’on regarde les arguments délivrés par exemple par la région Languedoc Roussillon : non seulement l’informatique supprime l’ennui des élèves, mais il permet en outre de draguer entre deux cours virtuels :

Cette numérisation de l’école a son héros : François Hollande, qui, avant d’être Président de la République, dirigeait le conseil général de Corrèze, où tous les élèves de 5e, 4e et 3e et tous les enseignants ont été pourvus d’un ordinateur portable sous son mandat. Depuis 2010, des Ipad sont distribués gratuitement aux élèves de 6e.

 

Sur le site de la région, on peut lire les arguments qui ont poussé à un tel choix : « L’iPad a été choisi car il présente plusieurs avantages par rapport à l’ordinateur portable : il mesure 13,4 mm d’épaisseur pour un poids de 680 grammes — ce qui le rend plus fin et plus léger que n’importe quel ordinateur portable ou netbook. L’écran haute résolution et très réactif de l’iPad...12 », etc.

 

Une plaquette de pub en guise de philosophie de la pédagogie, qui permet de mieux comprendre les enjeux du discours emphatique du nouveau Président en octobre 2012 : « L’école du futur ça commence par les nouvelles technologies. (...) Donc nous devrons, vous devrez adapter vos façons de faire et utiliser ces technologies comme un levier de changement, d’ouverture. (...) Je demande au Gouvernement de prendre rapidement les initiatives pour donner à ce que l’on appelle l’e-éducation, la dimension qui doit être la sienne. Le Gouvernement donnera tous les moyens pour déployer ces ressources et réussir à relever ce beau défi du numérique. Nous ne manquerons pas le rendez-vous. Et nous devrons inscrire la devise de la République, présente sur les frontons de toutes nos écoles, dans les territoires numériques éducatifs du XXIe siècle. »13

 

C’est éloquent, c’est moderne. Apple aime. Orange aussi. Le Gixel jubile. Terrafemina en redemande. Après de nombreuses années passées à rédiger des rapports, des recommandations, et à créer des observatoires et des instituts public/privé pour la promotion du numérique, le travail de sape a payé.

 

En 2012, un président de gauche fraîchement élu a une priorité et une seule pour l’école : sa dématérialisation. Finies les lamentations liées à la suppression de postes dans l’Éducation nationale, aux fermetures de classes en zones rurales, à l’illettrisme, ou aux pompeux concepts bourdieusiens de reproduction sociale14. Au XXIe siècle, à l’école, il faut mettre le paquet sur les Ipads.

 

Pourtant, certaines études élaborées par l’Institut français de l’Éducation sont extrêmement sévères quant à l’introduction des Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) : « Un faisceau d’indices suggère que la volonté de divulguer les nouvelles technologies dans l’éducation provient essentiellement des sphères économiques, puis par le relais du politique transite jusqu’aux collectivités, avant d’être prescrite aux sphères éducatives. (…) Il semble donc, a fortiori, que l’argument d’une “plus-value” pédagogique mécaniquement liée à l’introduction des TICE soit un postulat fragile. »15

 

Mais il est trop tard pour de telles appréciations critiques, le train du progrès n’attend pas. Depuis quelques années, les élèves sont sanctionnés par un Brevet informatique et internet (B2i) et les profs par un Certificat informatique et internet de niveau 2 enseignant (C2i2e).

 

Les ENT encadrent l’éducation et font sortir l’école de ses murs : le professeur qui corrige ses copies le week-end poste ses notes et appréciations sur Pronote16 le dimanche, aussitôt consulté par les parents. Bref, le gamin d’aujourd’hui peut avoir sa claque avant même d’avoir sa copie corrigée entre les mains. Dans chaîne humaine élève-professeur-parents, les technologies de l’information jouent dorénavant un rôle de médiation, articulé par un langage binaire.

 

Cela ne permet guère les sourires encourageants ou les « On passera pour cette fois ». Le culte de l’instantanéité véhiculé par les TIC dépossède surtout les enfants de l’inventivité et des ruses qu’ils pourraient développer pour retarder une sanction ou une situation de crise familiale. Exit également l’apprentissage de la responsabilité face à un échec, ou la chance de se refaire...

 

Peu importe, selon une autre étude menée par l’Observatoire Orange/Terrafemina auprès de professeurs, ceux-ci sont globalement « résignés face à la révolution numérique », malgré la fronde de certains réfractaires à l’éducation 2.0, protégeant leur corporation, qualifiée par nos observateurs aiguisés de « nouvelle révolte des Canuts ».

 

Une rébellion matée en interne comme en témoigne cet enseignant interrogé dans l’étude : « On a une grille avec chaque matière qui doit valider des items du B2i. On a forcé quelques profs à s’y mettre. » Que veux-tu, mon vieux, on ne va tout de même pas s’attarder sur d’éparses jacqueries d’arrière-garde ! En ces temps de crise, l’éducation des enfants se doit d’être indexée à une optique de croissance, et leur éveil se calquer sur les besoins du marché.

 

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Quelques professeurs freinent du pied, certes, mais dans cette numérisation programmée de l’école, avons-nous vraiment besoin de professeurs ?

 

Ne pourrions-nous pas remplacer les enseignants par des machines ? Car la différence entre un robot et un humain, c’est que le robot produit de la valeur en étant fabriqué, tandis qu’un humain n’en produit qu’une fois formé.

 

Vingt ans d’investissement public en formation scolaire et universitaire pour obtenir un fonctionnaire fainéant, même pas fichu d’inculquer un programme scolaire formaté pour garantir la reproduction des valeurs de la classe dirigeante. On hurle à la gabegie !

 

La biométrie à la cantine devenant monnaie courante, on pourrait désormais, comme en Californie, remplacer les surveillants par des puces électroniques installées sur les gamins17 .

Puis, après avoir calqué son programme éducatif sur les recommandations de Cap Digital (ENT, cahiers de textes numériques, distribution d’Ipad, etc.), notre bon gouvernement de gauche pourrait continuer de suivre les conseils de l’ingénieux lobby :

 

« En juin 2010, l’Université de Tokyo achète 30 robots français Nao afin de les utiliser à des fins éducatives.

Une grande université américaine de renom, au nord de la NY City est dans la même démarche (encore confidentiel).

Le programme coréen R-learning prévoit d’introduire des robots dans 8000 écoles maternelles d’ici 2013.

Les robots assistent les professeurs, par exemple en lisant des histoires aux enfants, les parents peuvent également déjà interagir en se connectant aux robots à distance.

Si les résultats sont convaincants, le programme pourra s’étendre aux écoles primaires.

Le budget alloué s’élève à 9 M USD en 2011, 36 M USD en 2012. (...) Le Japon, la Corée et les États-Unis, ayant identifié le potentiel des robots et des technologies issus de la robotique pour l’éducation, investissent d’une manière importante dans ce domaine.

Les enjeux économiques et sociétaux s’annonçant colossaux, il est temps pour la France de déployer tous ses moyens pour avancer dans ce domaine18. »

 

 

 

 

 

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Nao, le gentil professeur.

Les attaques du marché à l’encontre de l’école ne datent pas d’hier. Après de nombreuses résistances pour tenter de prémunir l’éducation des enfants de la déferlante du marketing, le numérique avec ses tablettes, ses ordinateurs connectés à internet ou ses mignons robots semble constituer le cheval de Troie idéal.

 

Il est vrai que les profs témoignent de leur difficulté à faire cours depuis l’apparition des nouvelles technologies à l’école.

Happés par Facebook, les mails ou les forums, dans les salles de cours, les gamins ont vite fait leur choix entre le divertissement excitant de leurs smartphones et le vieux croulant qui s’escrime à rendre le Roman courtois sexy.

 

Les confiscations et les punitions liées au divertissement 2.0 allant crescendo, on peut comprendre la « résignation » des profs dont aiment à parler Terrafemina et Orange.

À l’usure, et face à l’enchaînement des réformes du système scolaire plus inconsistantes les unes que les autres, on finit par céder :

il devient naturel de poser des problèmes de physique avec des exercices virtuels sur écran tactile, d’apprendre l’histoire avec des péplums hollywoodiens, et de faire la classe avec des hiboux en 3D souriants sur un Ipad et des applications Orange.

 

Bien entendu, l’implantation de ces nouvelles technologies dans les écoles n’est pas neutre, comme le rappellent les sociologues de l’éducation Maurice Tardif et Joséphine Mukamurera : « L’introduction des TIC se traduit simultanément par la pénétration des entreprises privées dans l’école et les classes, entreprises qui non seulement fournissent des infrastructures techniques, mais aussi des contenus et des valeurs : compétition, consommation, “marketisation”, “clientélisme”, “marchandisation” des savoirs scolaires.

Ces valeurs et contenus sont la plupart du temps conformes aux idéologies “managériales” néo-libérales qui souhaitent restructurer l’école pour qu’elle corresponde aux nouvelles formes organisationnelles de l’industrie et de la finance, marquées par la flexibilité, la primauté de la compétence sur la qualification, le travail en équipe, l’empowerment du travailleur autonome et responsable, la mobilité, etc.19. »

 

Avec l’e-éducation, on n’éduque pas un enfant, mais on prépare le travailleur de demain, en le rendant compatible aux nouveaux moteurs de l’économie. Pour cela, le numérique promet le nirvāṇa, et l’école, comme tous les services publics, apparaît comme un client rêvé. Imaginez-vous un instant patron d’une boîte de logiciels ou de tablettes électroniques face au marché des enfants et de l’éducation : ce serait comme donner les clés de l’Inra à un faucheur volontaire. Le saccage joyeux.

 

Pour Pierre, Olivier, Jean-Claude ou Laurent du Gixel, tout comme pour Françoise, Loumia, Marie-Louise ou Isabelle de Terrafemina, l’idée de confier leurs enfants de 3 ans à Nao le robot, pour qu’il leur raconte des histoires sera-t-elle aussi évidente à accepter qu’aujourd’hui celle d’installer des contrôles biométriques dans les maternelles ou bien de traduire les pleurs de bébé avec un iPhone ?

 

Quelle conception ces personnes ont-elles de l’enfance et de l’éducation, ou plus simplement de leur rôle de parent ? Ignorent-elles la « vérité élémentaire [qui] est à la base même de cette réalité anthropologique fondamentale qu’est l’activité éducative : l’être humain est un être qui a besoin des autres pour devenir humain, et c’est par la médiation avec les autres humains que sa propre humanité est rendue possible20. »

 

À moins que ces mêmes personnes qui discourent sur la robotisation et l’e-éducation n’appliquent pas, dans leur quotidien, leurs propres recommandations au gouvernement pour la croissance de l’économie numérique. Peut-être que Pierre, Olivier, Loumia et Marie-Louise ont compris qu’à l’ère du déferlement technologique, il n’est pas bon de saturer l’espace mental d’un enfant avec les stimulations de l’informatique.

 

On sent la contradiction qui les anime : d’un côté vendre des tablettes au nom du sacro-saint principe de croissance, et de l’autre prendre soin de ses enfants, être présent, tendre et leur parler.

Bref, les aimer comme un robot ne pourra jamais le faire. Pierre, Olivier, Loumia et Marie-Louise savent sûrement cela, comme tout parent, mais préfèrent se comporter en salauds 2.0 et vanter les mérites de gadgets high-tech dont la seule raison d’être se trouve dans l’économie de marché et le culte du progrès technique.

 

Un précieux article du Monde dévoilait d’ailleurs le double jeu mené par les élites de l’économie numérique dans leur rapport à l’éducation de leurs enfants :

« Pas un ordinateur, pas une télé, pas le moindre petit ou grand écran à la Waldorf School of the Peninsula. En revanche, on a trouvé un four à pain dans le jardin, que les petites classes utilisent chaque semaine, des chaussettes faites main – les cours de tricot, pour filles comme pour garçons, commencent en CP –, des tableaux noirs et des craies de couleur. (…) Cette école privée – environ 20 000 dollars de frais de scolarité annuels – de la Silicon Valley recommande aux parents de limiter l’exposition aux écrans jusqu’à l’équivalent de la sixième et n’introduit l’outil informatique qu’en quatrième.

Un comble pour un établissement qui compte dans son voisinage Google, Apple et une pléiade de start-ups hyperconnectées. Surtout quand on sait que les trois quarts des parents d’élèves de cette école travaillent dans les nouvelles technologies.21 »

 

Les fabricants de camelote numérique savent que ce que l’on appelle la « dématérialisation » de l’éducation provient d’un phénomène hypermatériel : l’informatisation du monde repose non seulement sur un système d’objets aussi polluant qu’énergivore et sur une économie capitaliste débridée, mais surtout sur une conception matérialiste de la société.

L’imagination, la sensibilité ou l’attention aux autres s’atrophient au profit d’échanges de type cybernétique. L’article du Monde cite ainsi les paroles de Pierre Laurent, l’un de ces parents qui ont choisi de préserver ses enfants de ce qu’il fabrique par ailleurs, en les mettant dans une école sans ordinateur : « Pour apprendre à écrire, il est important de pouvoir effectuer de grands gestes. Les maths, ça passe par la visualisation dans l’espace. L’écran gêne l’enseignement. Il diminue les expériences physiques et émotionnelles22. »

 

En bon père, Pierre Laurent ne souhaite sûrement pas qu’à cause de son gagne-pain immatériel, ses enfants développent ce qu’il est devenu commode d’appeler des « Troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDA/H) », comme l’ont démontré des chercheurs de l’université de l’Iowa23. Pierre Laurent n’a sûrement pas envie de gaver ses bambins de comprimés de Ritaline pour trouver un peu de paix24.

 

Comprendre ce jeu de dupes peut nous aider à regarder nos enfants dans les yeux. Les abandonnerons-nous à cet ersatz d’éveil au monde proposé par les excitations du numérique ?

Les trahirons-nous en refusant la responsabilité que nous avons de les accompagner dans la découverte sensible de ce qui les entoure ?

Le système scolaire actuel n’est pas parfait, de même qu’aucun parent ne l’est dans l’éducation qu’il offre à ses enfants. La question n’est pas de sacraliser l’ancien temps, mais d’inventer de nouvelles formes de rapports humains qui nous permettent de déjouer les agressions industrielles – nous avons autre chose à transmettre qu’un devenir cyborg.

 

- Des gens s’organisent pour résister à l’invasion des nouvelles technologies dans notre intimité et nos formes de vie les plus élémentaires. De nombreux collectifs en France s’opposent au quotidien au fichage informatique des enfants (Base-élèves) dans les écoles25.

- Un groupe se constitue actuellement autour des métiers du livre pour dénoncer le remplacement prophétisé du livre par les tablettes numériques, la disparition des imprimeries, des éditions ou des librairies à échelle humaine, au profit d’Amazon et Google26.

- Des bergers se mobilisent pour refuser le puçage électronique de leurs brebis27.

- Des assistantes sociales lancent des mouvements de grève pour protester contre les statistiques informatiques que l’État leur impose d’effectuer sur les pauvres28.

 

Bref, sur le terrain, des luttes contre l’informatique et le numérique sont menées avec une puissance qu’il devient difficile d’ignorer. L’offensive des industriels de l’informatique ou du numérique donne lieu à des résistances positives qui en profitent pour remettre en question l’ordre établi, avec ses logiques capitalistes, ses injustices sociales, et ses effets de domination.

 

S’opposer au numérique à l’école29 revient alors à poser la question des valeurs que nous voulons transmettre à nos enfants et des expériences que nous désirons partager avec eux : pour vivre avec les autres, explorer les matières et les couleurs du monde, l’écran est la chose la plus accessoire.



 

1 Rapport de la concertation réalisé par François Bonneau, Marie-Françoise Colombani (éditorialiste au magazine ELLE), Christian Forestier (comité directeur de l’Institut Montaigne), Nathalie Mons (expert auprès de la Commission européenne et de l’OCDE sur les méthodes d’analyse internationale des politiques éducatives), et Alain Dulot.

2 Dont font notamment partie : Thalès, STMicrolectronics, Morpho Safran, Radiall, Bull, Cassidian, Le CEA LEA Minatec campus, Gemalto, etc.

3 Voir cet article sur le site des Big Brother Awards.

4 On pense notamment à l’affaire de Gif-sur-Yvette en 2005 : une vingtaine de personnes s’étaient introduites dans un lycée de la vallée de Chevreuse, surnommée la Silicon Valley européenne, pour détruire des bornes biométriques installées à l’entrée de la cantine scolaire de l’établissement. Lors de leur procès, les inculpé-e-s avaient mis le doigt sur la volonté des industriels d’habituer les enfants aux techniques de surveillance du futur, par exemple en les astreignant au contrôle biométrique pour aller se restaurer : lire leur déclaration ICI. Depuis, de telles installations biométriques se multiplient dans les écoles en France. Dans l’indifférence générale.

5 Voir leur site : « Terrafemina.com est une plateforme engagée et novatrice, comptant aujourd’hui près de 900 000 visiteurs uniques mensuels. (…) Pionnier sur la mise en réseaux des femmes, Terrafemina.com est un média social qui compte aujourd’hui près de 150 000 membres. »

6 En marketing, le benchmarking permet aux entreprises de se comparer aux meilleures pratiques du marché grâce à des indicateurs sophistiqués. Utilisée pour revoir ses processus, une fonction ou une activité, cette technique de veille industrielle est censée permettre d’améliorer la compétitivité d’une firme. Source : Wikipedia.

7 Les femmes consacrent plus du double de leur temps à leurs enfants, soit 1h40 par jour contre 40 minutes pour les hommes. « Cuisine, soin, bénévolat, le travail non rémunéré dans le monde », OCDE, 2011.

8 « CSA -Treize Articles Weblab pour l’Observatoire Orange – Terrafemina »

9 Composé d’une dream team néolibérale des chefs d’entreprise 2.0, le CNNum a été créé sous Sarkozy, par décret gouvernemental en 2011. Il a accompagné les réflexions de l’État concernant l’école numérique, en appuyant le rôle moteur des entreprises privées pour l’Éducation nationale du futur. À ce sujet, voir sur leur site : « eEducation : Le CNNum se félicite des propositions du rapport Fourgous ».

10 Infos disponibles sur le site de l’Éducation nationale et sur celui de Cap Digital.

11 « La place des élus et politiques publiques », allocution de Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, 28 août 2012.

12 Source : CG de la Corrèze.

13 Discours de M. le président de la République à la suite de la concertation sur l’École, 9 octobre 2012.

14 Dans Les Héritiers. Les étudiants et la culture, paru en 1964, les sociologues Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron montrent par l’exemple des étudiants comment la position sociale des parents constitue un héritage pour les enfants. Certains héritant de bonnes positions sociales, les héritiers, tandis que d’autres au contraire sont les déshérités. Dans La reproduction, ces mêmes auteurs s’efforcent de montrer que le système d’enseignement exerce un « pouvoir de violence symbolique », qui contribue à donner une légitimité au rapport de force à l’origine des hiérarchies sociales. Source : Wikipedia.

15 « Le développement des cartables numériques : les valeurs de l’école face au numérique », Gérard Collet, Didier Anselm, Brigitte Narvor, Patrick Robin-Brosse, Claude Terepa, ERTé Praxis / INRP.

16 Voir présentation Pronote ici.

17 « L’Electronic Frontier Foundation (EFF) signale que des responsables d’écoles en Californie (États-Unis) vont suivre des élèves avec des puces RFID. Cela a été rendu possible grâce à une subvention du gouvernement fédéral. Selon un article de l’Associated Press, les élèves porteront à l’école un maillot en jersey additionné d’un tag RFID. Cela permettra de suivre les mouvements des enfants et de recueillir d’autres données (si l’enfant a mangé ou non, par exemple). Selon un responsable du comté de Contra Costa, c’est une initiative de réduction des coûts étant donné que les enseignants devaient s’assurer “manuellement” que l’enfant est bien présent en cours et aux repas." Source : Brevia, En Californie, les élèves porteront des vêtements avec des cartes RFID ».

18 Réponse de Cap Digital à la Consultation publique sur l’action « Soutien aux usages, services et contenus numériques innovants », Secrétariat d’État chargé de la Prospective et du développement de l’économie numérique, Axe e-Education , Cap Digital, 2010.

19 « La pédagogie scolaire et les TIC : l’enseignement comme interactions, communication et pouvoirs », Maurice Tardif, université Laval, Joséphine Mukamurera, université de Sherbrooke, CRIFPE, Québec .

http://www.article11.info/?debut_page=119#pagination_page

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