La secte satanique de l’Etat saoudien – Le wahhabisme, la fabrique du terrorisme
Abd’Allah b. Hawâla rapporte ces propos du Prophète (PSL) : « … Quand tu verras la lieutenance (le pouvoir) établi en terre sainte (Mecque), les tremblements de terre seront proches, ainsi que de grands troubles et des affaires d’importance ; ce jour-là, l’Heure (fin du monde) sera plus proche des hommes que ma main ne l’est de ta tête. ».(Ahmad)
La famille royale des Saoud, s’est accaparée les lieux saints, lorsque le renégat de Kamal Atatürk à signé le décret mettant fin au KHILAFA et en même temps à l’empire OTTOMAN. Ce qui a permis aux Saoud d’envahir la Mecque et Médine. Avec la grande bénédiction de la couronne Britannique avec son fameux agent, Thomas Edward Lawrence alias Lawrence d‘Arabie
Le 21 avril 1925, les compagnons d’Abdelaziz Ibn Saoud, ou Ikhwan suite à la reprise du Hedjaz détruisirent tous monuments en rapport avec des saints ou des imams, comme ce fut le cas à La Mecque pour les tombes de la famille du prophète Mohamed ( sws ). Alors que certains mausolées détruits à Médine comprenaient ceux des premiers chefs chiites, ceux-ci commémorent annuellement cette destruction.
En 1994 le fameux Abdelaziz ben Baz, mufti, plus haute autorité religieuse du Royaume Wahhabite, lança une fatwa stipulant qu’« il n’est pas permis de glorifier les bâtiments et les sites historiques. Sous pretexte que de tel pratique menaient au polythéisme. » Entre 500 et 600 mausolées et d’autres structures de l’Islam des origines ont été démolies pour empêcher les populations de pratiquer des commémorations contraires aux valeurs du wahhabisme. Il a été estimé que 95 % des bâtiments âgés de plus de 1000 ans ont été rasés dans les 20 dernières années. Toutefois les populations du Hedjaz semblent être moins convaincues de cette politique que ceux du Nejd, des voix se sont élevées pour protester contre la destruction de ces sites religieux, en particulier avec les futurs développements des mosquées de Médine et de La Mecque.
Sites religieux historiques :
- La maison du prophète (pbsl) où il serait né en 570. Au départ devenue un marché d’animaux. Un bâtiment a ensuite été construit par dessus au début du xxie siècle suite à un compromis;
- La maison de Khadija, première femme du prophète (pbsl). Les musulmans pensent qu’il aurait reçu la plupart de ses premières révélations en ce lieu. Après sa redécouverte pendant les travaux d’extension de la Mecque en 1989, elle fut recouverte par des toilettes publiques. !!!
- La maison de du prophète (pbsl à Medine où il vécut après son départ
- La première école islamique (Dar al-Arqam) où Premier lieu « secret » de formation des musulmans. Elle est maintenant sous l’extension de la Mecque.
Démolition en projet :
- Concernant la mosquée de Médine où est enterré le prophète (pbsl), Abou Bakr et Omar ibn al-Khattâb. Le ministère saoudien des affaires islamiques a publié en 2007 un rapport soutenu par Abdul Aziz ibn Abdillah Ali ash-Shaykh, le mufti d’Arabie Saoudite, qui statue que « le dôme vert doit être démoli et les trois tombes doivent être aplanies dans la mosquée du prophète. ». Ce point de vue a fait écho lors d’un discours du défunt Ibn ‘Uthaymîn, l’un des religieux wahhabites les plus illustres d’Arabie saoudite, décédé en 2001 : « nous espérons qu’un jour nous serons en mesure de détruire le dôme vert du prophète Mouhammed [...]»
L’idéologie a été exportée en masse au Maghreb
Plus de deux siècles ont été nécessaires pour faire du wahhabisme la matrice idéologique actuellement reconnue à l’internationale islamiste.
Signe d’une remarquable influence, la doctrine wahhabite, à l’exception des mouvements chiites, inspire et guide encore la plupart des mouvements islamistes, modérés ou radicaux, de par le monde. Des spécialistes la présentent comme l’idéologie fondatrice de l’islam politique. Un mouvement politico-religieux qui allie rigorisme, puritanisme, et vise à (ré)instaurer le califat. Le wahhabisme désigne (encyclopédie Wikipédia, ndlr) la doctrine du salafisme, une « forme rigoriste de l’islam sunnite, telle qu’enseignée par le théologien Mohamed ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) ». Dans son Mirat el Haramein, un des premiers ouvrages consacrés au wahhabisme, publié en 1888 à Istanbul, Ayoub Sabri Pasha qualifie le wahhabisme d’« hérésie de l’Islam sunnite », revendiquant un Islam authentique, débarrassé de la « gangue idolâtre » et « moderniste », les bidâ. Cette « hérésie » est faite d’un ensemble de « commandements négatifs », des interdictions qui se basent sur le Coran et la Sunna, interprétés à la lumière de la pratique des « premiers musulmans », et rejetant les avis théologiques ultérieurs entrant en contradiction avec ces sources. A titre d’indication, la pratique wahhabite de l’islam interdit d’adorer les « intermédiaires » (ange, prophète ou saint) ; d’invoquer dans ses prières d’autres noms que ceux de Allah ; l’interdiction du tabac, de l’alcool, les décorations de mosquées, etc. En Occident, on qualifie également la doctrine wahhabite d’« idéologie » et de « secte musulmane fondamentaliste » qui reprend à son compte la vieille doctrine hanbalite remontant au IXe siècle et renouvelée au XIIIe siècle par Ibn Taymiya. L’intention qu’on prête à Moh’amed ibn A’bdel Wahab était de ramener l’Islam (sunnite) à sa « pureté » d’origine ; et tous les usages qui n’y étaient pas prescrits furent combattus, spécialement le culte des saints et les pèlerinages vers d’autres destinations que la Kaâba. C’est aussi une « religion intégriste », « inventée par un homme ambitieux et révolté », Moh’amed ibn A’bdel Wahab en l’occurrence. L’imam, le cheikh, Mohamed ibn A’bdel Wahab est un des poids lourds de la théologie musulmane. Son Kitab at-Tawhid (le Livre du monothéisme), texte fondateur du wahhabisme, bouleversera de son vivant toute la péninsule Arabique et marque à ce jour de son influence le monde musulman.
Le Vatican wahhabite
Né dans le village de Uyaynah en 1703, l’homme, à qui ses biographes reconnaissent une « mémoire et une intelligence prodigieuses », est un des maîtres à penser de son époque, un infatigable voyageur et un homme politique avisé. Le personnage s’est fortement imprégné des enseignements d’Ibn Taymiya, une des plus célèbres écoles doctrinales de l’Islam. A la mort de son père, il prêchera ouvertement l’islam à la manière des « pieux prédécesseurs », as-salaf, dénonçant le polythéisme, « shirk » ; les innovations, al-bida’, des sectarismes ; et les choses détestables, al-munkar. L’époque s’y prêtait, d’après les historiens, car ses « ouailles » de la péninsule Arabique étaient « revenues à toutes sortes de pratiques idolâtres » et « ne se conformaient que peu aux rituels islamiques ». Son retour vers sa terre d’origine se fera avec heurts, tout d’abord avec les notables. Il conclura une alliance stratégique avec le prince Muhammad Ibn Sa’ud, prince de Dir’iyya, village proche de Riyad, et ensemble, grâce à la da’wah du cheikh et à l’autorité et la puissance du prince, ils réalisèrent l’unité des tribus arabes sous la bannière du tawhid.
L’Arabie Saoudite berceau historique du wahhabisme
Les « savants » Wahhabites
Ils déclarèrent la guerre à certaines tribus arabes faisant encore obstacle. Une guerre qui prendra fin en 1773 avec la conquête de Riyad. C’en est là l’acte fondateur de l’actuelle Arabie Saoudite. C’est ainsi que l’histoire du wahhabisme se confond avec celle de la famille des Al Saoud. « L’Arabie Saoudite n’est pas seulement le premier exportateur mondial de pétrole et le royaume de l’or noir, note dans son livre le directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, mais c’est aussi le berceau historique du wahhabisme ». Antoine Basbous retrace dans son livre L’Arabie Saoudite en question, la genèse de l’Arabie Saoudite, « fruit d’une alliance entre la famille Al-Saoud et les oulémas wahhabites ». « Le pays est né en 1744, de la rencontre entre l’épée de Mohammed Bin Saoud et le verbe d’un imam inspiré, Mohammed Bin Abdelwahab, qu’une lecture littérale du Coran conduisit à élaborer une version radicale de la religion connue aujourd’hui sous le nom de wahhabisme », écrit-il. D’après le « spécialiste », un habitué des plateaux des chaînes télés françaises, l’influence des oulémas wahhabites sur la société saoudienne est toujours aussi importante. Basbous qualifiera le pouvoir des autorités wahhabites à une « dynastie parallèle », jouissant de privilèges et subventionnée avec les pétrodollars de la famille royale, estimant que le pouvoir des défenseurs du wahhabisme est déterminant à l’intérieur du pays. Selon lui, « le Vatican wahhabite exerce son pouvoir par le biais d’une trentaine d’institutions ». Avec, au premier rang de la hiérarchie, « le comité des grands oulémas », autorité spirituelle suprême composée de 17 membres qui édicte chaque année des fatwas très suivies.
« La hiérarchie wahhabite organise, selon lui, l’endoctrinement et l’embrigadement de la société notamment à travers le réseau dense des 35 000 mosquées que possède ce pays de 15 millions d’habitants. » L’emprise des wahhabites sur la société saoudienne expliquerait en partie, d’après l’analyste, les contradictions et les ambiguïtés de Riyad face à la guerre mondiale contre le terrorisme.
Une manipulation occidentale ?
Le directeur de l’Observatoire des pays arabes abordera également l’exportation du wahhabisme dans les pays musulmans modérés. « Par nature, l’idéologie wahhabite est conquérante et missionnaire. Quiconque consacre son activité à un islam militant et offensif trouve bourse ouverte à Riyad », rappelle-t-il. La générosité financière des wahhabites constitue à ses yeux une source d’inquiétude. Le Maroc est devenu, d’après Antoine Basbous, le théâtre d’une influence grandissante du wahhabisme dans les mosquées. Il dévoile notamment un rapport confidentiel alarmiste, adressé aux autorités marocaines fin 2000, portant sur « le wahhabisme, sa formation, ses menaces et son introduction au Maroc ». « Imaginons un instant que la doctrine wahhabite s’étende à tous les autres pays d’Islam et y devienne religion d’Etat. Le désastre ne frapperait pas seulement les musulmans dans leur vie quotidienne : il infligerait à la culture islamique des dommages irréparables », s’inquiète-t-il. Pour faire face à l’expansion du wahhabisme dans le monde, l’auteur préconise de « désarmer idéologiquement le wahhabisme et ses variantes islamiques agressives et intolérantes ». A propos des relations entre l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, le spécialiste considère qu’à terme, le divorce saoudo-américain serait inéluctable. Les tentatives des responsables saoudiens pour amadouer Washington au lendemain du 11 septembre faites de rupture avec les talibans, plan de paix du prince héritier Abdallah pour le Proche-Orient, condamnation du terrorisme, ne changeront à ses yeux rien à l’issue finale ; « la rupture entre Riyad et Washington est définitivement entamée ». De l’autre bord, Pascal Ménoret, auteur de L’Enigme saoudienne et ancien collaborateur à l’ambassade de France en Arabie Saoudite, un observateur averti du phénomène wahhabite, estime, quant à lui, que la « menace wahhabite » est grossièrement manipulée par les médias occidentaux. Ménoret écrit dans un article publié sur le site ouma.com que contrairement à ce qui est sciemment entretenu, le « wahhabisme semble aujourd’hui un mouvement révolu, grossièrement manipulé par les médias occidentaux, dans le but avoué de faire du »terrorisme » une production endogène, une efflorescence culturelle ou une curiosité ethnologique du Moyen-Orient ». Le wahhabisme, indique-t-il, appartient d’une certaine manière au passé, en ce qu’il aurait trahi ses idéaux de jeunesse (…), le terme de wahhabisme semble avoir définitivement perdu toute validité descriptive.
SOURCE
ALWATAN
Par Mohand Aziri
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Le » Maroc » a été depuis longtemps en contact avec la doctrine wahhabite
Déjà le dénommé » moulay sliman » était influencé par ces idées wahhabites
En plus ces premiers arabistes » marocains » : la mafia andalou de FES , Salé etait en contact avec le wahabisme depuis les débuts des années 30 du siècle dernier
Puis la 2 eme forme du wahhabisme 2 eme « révolution » du wahhabisme » c est vers la fin des années 70 juste apres le » révolution islamique en Iran ( chiite )
les Occidentaux ( américains ) et le régime saoudien ont compris qu il faut reactiver la docrtrine wahabite pour « contrer » les idés « révolutionnaires » d Ayato Allah khoumeini ( Iran )
c est qui a commencé le financement des » Oulemas » du wahbisme en arabie par les princes saoudiens et propager leur doctrine partout dans le monde grace aux centres saoudiens
bien sur le Maroc est un pays idéale pour eux , taux d analphabétisme , présence de berbères qui ne maitrisent pas l arabe , la pauvreté…. mais surtout avec la présence de leurs » alliés = les arabistes , les apan-arabistes , les salafistes et le régime marocain qui va profiter matériellement lui et ses foukahas ( pétrodollars )
D ailleurs l ancien ministre des habouss et des affaires islamiques ( Moulay ..Almdeghri : 25 ans au sein de ce ministre ) a avoué celà pour contrarier les gauche marocaine et favoriser la génocide de l amazighité
En plus la communauté marocaine en Europe ( France , Belgique , Pays Bas , Allemagne.. ) était aussi leur cible vu les problemes que connait cette communauté.
Le wahhabisme est connu au Maroc depuis le 18 eme siècle: déjà le sultan Mohamed ben Abdellah, successeur du tyran sanguinaire moulay ismail disait: » je suis malékite de rite et wahabite de conviction ».
Cette idéologie totalitaire, conquérante et obscurantiste fait des ravages en Afrique, finançant mosquées et autres lieux où l’islam rigoriste et puritanisme est propagé: dans les » écoles » coraniques au tchad par exemple, les enfants sont battus, enchaînés comme des esclaves.
Cette idéologie est très active même en France, parmi la diaspora nord africaine et autres communautés musulmanes.
C’est une idéologie rétrograde, qui s’oppose aux sciences, bien que le régime saoudien hypocrite profite des progrès de la technologique, paye sa place à un prince saoudien sur une fusée américaine pour faire le touriste dans l’espace:
les enseignants de maths par exemple disent: » deux droites parallèles ne se rencontrent jamais, sauf si Allah le décide » (mort de rire )
Bien- sûr ce n’est même pas la peine de parler de la condition féminine: ignoble.
encore une des absurdités du wahhabisme: les arabes saoudiens ont le droit d’ouvrir des mosqués dans les pays chrétiens ( Europe et autres) mais ces derniers n’ont pas le droit d’avoir des lieux de culte en arabie.
Pire: les non musulmans n’ont pas le droit de pratiquer leur culte chez eux, ni même de célébrer leurs fêtes ( ex: Noel)
ils maltraitent les immigrés étrangers, surtout pakistanais, bangladeshis, philippins et autres, qu’ils considèrent comme des esclaves, auxquels ils enlèvent leurs passeports… Je ne vous parle pas de la condition des immigrées femmes..
SOURCE
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http://www.souss.com/forum/forum-general/
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L’Arabie Saoudite a été le principal financier des mouvements intégristes dans le monde. Il est vrai qu’elle était en parfaite osmose avec les intérêts géopolitiques américains.
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dès sa naissance en 1932, la monarchie saoudienne a effacé quatorze siècles de civilisation, a cultivé et propagé partout dans le monde un islam sectaire, sclérosé, intolérant et des plus fanatiques.
…Certes, le pays abrite les lieux saints de l’islam, mais il n’incarne pas pour autant l’islam quiétiste et spirituel pratiqué par la majorité des musulmans. La religion de l’Arabie Saoudite n’est guère l’islam mais le wahhabisme, une secte hérétique déguisée en orthodoxie islamique, dont Ben Laden est le pur produit. Né d’une rencontre, en 1745, entre un prédicateur inculte et illuminé – Muhammad ibn Abd al-Wahhab (1703-1792) – et un chef de guerre impitoyable et ambitieux – Muhammad ibn Saoud (1705-1765) -, le wahhabisme a été d’emblée combattu par les plus grandes autorités islamiques du Caire, d’Istanbul, de Damas, de Bagdad, de Tunis et de Fès.
La réforme (religieuse) du wahhabisme est impossible et même absurde. Penser le contraire, c’est admettre implicitement que le wahhabisme puisse être l’une des expressions de l’islam. Or le wahhabisme, c’est la négation même de l’islam, c’est la nécrose de la civilisation islamique. Ce n’est pas de l’Orient arabe, encore moins de l’Arabie Saoudite, que sortira un islam des Lumières, mais de l’Occident arabe, de ce Maghreb qui a enfanté Ibn Khaldun et Averroès, le dernier philosophe né en terre d’islam.
… Il faut donc abolir le wahhabisme. Sans lui, l’Arabie Saoudite pourrait évoluer et se réformer. Mais sans le wahhabisme, y aurait-il encore une Arabie Saoudite ?
PAR:
Mezri Haddad
membre du Daedalos Institute of Geopolitics (Chypre).
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Le rôle moteur joué par le wahhabisme dans le développement du terrorisme islamiste à travers le monde se manifeste de plus en plus par son ampleur, sa dangerosité et son impact extrêmement négatif sur les sociétés. Ce qui vient de se passer au Nigeria, plus grand pays musulman d’Afrique, en est une illustration. On découvre sans surprise que le chef de la secte « taliban », Mohamed Yusuf, abattu par les services de sécurité nigérians, avait étudié la théologie à l’université islamique de Médine, de même que nombre de ses complices. Voulant imposer par la violence un « Etat islamique pur », il a envoyé, selon une agence de presse, des lettres à 18 leaders musulmans de Maiduguri, la ville où il réside, pour leur annoncer leur prochaine exécution. Malheureusement, le Nigeria n’est pas la seule cible du wahhabisme, cette doctrine ultra-rétrograde qui gère l’Arabie Saoudite d’une poigne de fer. Elle continue de faire des dégâts à travers le monde. Il ne faut pas oublier qu’Oussama Ben Laden s’est nourri à la mamelle wahhabite pour devenir un chef terroriste très redouté de par le monde.
Un pays comme la Somalie a implosé parce que le régime saoudien a décidé de voir la charia imposée aux citoyens de ce pays. Le Soudan, par exemple, a été transformé, par la volonté des wahhabites, en centre de formation de terroristes de tous horizons et en plaque tournante du terrorisme international au point que le chef d’Al Qaïda y a fait ses armes. Sans parler du Pakistan où les Saoudiens avaient des écoles de formation de talibans. Le peuple pakistanais en paye aujourd’hui encore un lourd tribut et son avenir est hypothéqué tant l’hydre islamiste est en train de s’étendre jusqu’à déstabiliser l’Afghanistan et l’Inde. L’Algérie n’a pas été épargnée. Des dizaines de milliers de ses enfants y ont laissé leur vie parce que le régime saoudien est allergique à la démocratie. Des jeunes appelés continuent encore de mourir. La liste des pays victimes du phénomène né dans la péninsule arabique est longue à énumérer. Mais le plus étonnant est que personne ne demande de comptes à l’Arabie Saoudite, devenue elle-même une cible du monstre qu’elle a engendré. Ses richesses pétrolières la protègent pour l’instant d’un procès. Mais rien ne dit qu’un débat sur sa responsabilité dans le développement du terrorisme islamiste ne sera pas ouvert un jour. Quand ses richesses se tariront.
SOURCE
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ALWATAN
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Mise en garde contre la secte des wahhabites.
Ce groupe s’est détourné de l’obéissance à Allah et à Son Messager en suivant une voie différente de celle des croyants. s’agit du groupe des wahhabites. Ce groupe a été fondé il y a 250 ans par un homme de la région du Najd, et aux financements internationaux mis à une région de la péninsule arabe dont la capitale est Riyad. Leur fondateur s’appelle Mouhammad Ibnou[1] ‘Abdi l-Wahhab. Une racaille de gens l’a suivi par la suite et ont propagé à leur tour sa dissension.
Le Messager de Allah (Paix et Bénédiction sur lui !) nous a bien mis en garde contre la dissension de cet homme lorsqu’on lui cita la région de Najd pour qu’il fasse des invocations de bénédiction en sa faveur. Il ne donna pas satisfaction à ceux qui le lui demandaient mais il a dit au contraire ce qui signifie : « C’est de là-bas qu’apparaîtra le fer de lance du diable » [rapporté par Al-Boukhariyy].
Extrait du livre la discorde causé par les wahhabites écrit par LE MOUFTI DES CHAFI’IY A LA SAINTE MECQUE AS-SAYYID ACH-CHAYKH AHMAD BIN ZAYNI DAHLAN (1232-1304 H)
De nombreux hadith du Prophète annoncèrent de façon claire cette discorde comme sa parole : ce qui signifie : »Des gens sortiront de l’Est, ils lisent le Qour’an alors que leur lecture ne dépasse pas leurs gorges. Ils sortent de la religion aussi vite que la flèche qui traverse la cible ; leur signe est qu’ils se rasent le crâne ».
Ce hadith a été rapporté dans de nombreuses versions dont certaines sont dans le Sahih[3] de al-Boukhariy, et certaines dans d’autres livres. Par conséquent, nous n’avons pas besoin de nous étendre en les rapportant toutes ou en citant le nom de tous ceux qui les ont transmises ; car celles-ci sont sûres (Sahih) et très répandues. Ainsi, dans sa bénéfique parole qui signifie : « … leur signe est qu’ils se rasent le crâne », il y a une déclaration explicite contre ce groupe [duquel nous mettons en garde].
En effet, [les wahhabites] ordonnaient à toute personne qui les suivait de se raser le crâne. Cette particularité ne fut celle d’aucune secte, ni des khawarij (kharijites[4]), ni des sectes qui existaient avant la venue des wahhabites. A ce sujet, le Moufti de Zabid As-Sayyid ‘Abdou r-Rahman Al-’Ahdal a dit : « il n’y a pas besoin d’écrire des livres pour répliquer contre les wahhabites, car suffit comme riposte contre-eux la parole du Prophète de Allah [qui signifie] : « … leur signe est qu’ils se rasent le crâne », car cela n’a jamais été pratiqué par un groupe d’égarés si ce n’est par eux ».
LE RECIT CONCERNANT LES GENS DE TA’IF ET CE QU’ILS SUBIRENT DE LA PART DES WAHHABITES.
Lorsqu’ils entrèrent dans at-Ta’if ils se livrèrent à une tuerie générale des gens, adultes et jeunes, ceux qui sont commandés comme ceux qui commandent, les notables et les gens du commun. Ils égorgèrent même le nourrisson sur la poitrine de la mère ; ils montaient dans les maisons, faisaient sortir ceux qui s’y réfugiaient et les tuaient. Ils trouvèrent un groupe qui étudiait le Qour’an et ils les tuèrent du premier au dernier. Ils massacrèrent tous ceux qui s’étaient réfugiés dans les maisons, ensuite ils allèrent vers les boutiques et les mosquées et ils tuèrent les gens qui s’y trouvaient. Ils tuèrent l’homme dans la mosquée alors qu’il était dans le roukou’[5] ou dans la prosternation jusqu’à l’extermination de tout ce monde ; alors malheur à eux de la part du Tout-Puissant qui détient [par Sa puissance] les cieux. Il ne resta des gens de Ta’if (c’est-à-dire des combattants de cette ville) qu’un groupe d’un peu plus de 20 personnes. Ils se réfugièrent dans la maison des Al-Fitniy, ils la barricadèrent et la protégèrent des tirs de balles pour qu’elles ne les atteignent pas. Il restait aussi un autre groupe à la maison des Al-Fa’r, composé de 270 combattants ; ils les combattirent toute la journée et les occupèrent par leur résistance, et ceci continua le deuxième et troisième jour. Nous avons la même chose de nos jours cela en Algérie, Égypte, etc.
Chaque jour, les bédouins entraient dans la ville de Ta’if et s’accaparaient des biens. Ils pillaient l’or et l’argent, les biens commerciaux, les biens mobiliers etc. Ils se jetaient sur les richesses comme les papillons autour du feu, et les biens dans leur campement étaient devenus comme des montagnes. Ils prirent tout sauf les livres qu’ils éparpillèrent dans les places publiques, les rues et les marchés où le vent les faisait voler. Parmi ces livres, il y avait, d’exemplaires du Qour’an[6], d’exemplaires de parties du Qour’an en plusieurs milliers, d’exemplaires des recueils de Al-Boukhariy, de Mouslim[7] et d’autres livres de hadith, de fiqh, de grammaire et d’autres sciences religieuses. Les livres restèrent ainsi dans les rues pendant des jours où ils les piétinèrent sans que personne ne put en retirer un seul papier.
Si j’avais cité pour toi tout ce que faisaient ces gens-là comme ce genre d’exemple, j’aurais rempli des cahiers et des feuilles. Ce que j’ai cité suffit largement et Allah, Lui, Qui est exempt de toute imperfection et Qui est très vénéré, sait toute chose.
Voilà leur réalité, mettez-vous donc en garde contre eux. Ils sont encore plus dangereux que de simples assassins ; ils corrompent la croyance des gens et les endoctrinent de principes de désordre et de violence.
Comme vous avez pu le remarquer, les wahhabites constituent un groupe qui a dévié de la tradition prophétique, et par-là même, de l’ensemble des musulmans. Au fond, ce groupe qui se nourrit d’ignorance, d’extrémisme dans le dogme et de violence dans l’action, diffuse sa propagande par les richesses des pétrodollars. Ces richesses se transforment peu à peu en propagande intolérante et en actions violentes. Les wahhabites de nos jours se réfèrent aux actions de leurs prédécesseurs, c’est-à-dire à leurs guerres, leurs massacres, leurs pillages, etc. Musulman mon frère, préserve-toi des wahhabites et cela en apprenant à les reconnaître.
Sache, musulman mon frère, que les principaux points qui fondent le dogme wahhabite sont au nombre de quatre :
1- Le Tachbih, c’est-à-dire l’anthropomorphisme[8] et l’assimilation du Créateur aux créatures2- La négation pure et simple de toute forme de tawassoul, c’est-à-dire de l’invocation du Créateur par la demande d’intercession des prophètes et des saints3- Le refus radical de toute innovation ayant un lien avec la Religion.4- L’abjuration des quatre écoles de jurisprudence sunnites, c’est-à-dire des quatre Madhahib[9] : le Hanafiy, le Malikiy, le Chafi’iy et le Hambaliy.
Soyez sur vos Gardes et Mettez en Garde contre les Groupes égarés des WAHHABITES ET DE LEURS SOUTIENS Assalam’alaicum wa rahmatullahi wa barakatuh.
Un pêcheur du web. Second avis :
J’ai trouvé une note intéressante sur Mohammad ibnou abdel Wahhab ainsi que le groupe nommé wahhabisme. Ceci est très étrange pour un homme qu’on nomme cheikh al-islam.
Le Wahabisme fut fondé par Muhammed bin Abdulvahhâb. Il était né à Hureymila à Nadjd en 1111 [1699] et il mourut en 1206 [1791]. Précédemment, il était allé à Baghdâd, Basra, Iran, Inde et à Damas, en vue de voyager et de commercer. En 1125 de l’Hégire [en 1713], à Basra, il est tombé en piège de Hempher, l’agent Britannique et il a été employé aux travaux pour “la destruction de l’islâm”, menés par les Britanniques. Il a publié les choses corrompues que l’espion avait faites écrire sous le nom de “Wahhabisme”. La fondation du Wahhabisme est écrite en détail dans le livre intitulé “les confessions de l’agent Britannique”. Il retrouva et lut le livre vicieux écrit par Ahmed İbni Taymiyya de Harran [661-728 [1263-1328] à Damas, incompatible avec Ahl-i sunna, il fut renommé comme “Cheikh-i Nedjdî”. Les savants de la Mecque écrivirent, en 1221 de l’Hégire, des réponses excellentes au livre “Kitâb-ut tawhîd” qu’il composa ensemble avec l’espion Anglais et le réfutèrent à l’aide de documents puissants. Cette réfutation nommée “Sayf-ul-Djabbâr” fut publiée récemment en Pakistan et puis imprimée en ofset et republiée en 1395 de l’Hégire [1975] à Istanbul. Abdurrahman, le petit-fils de Muhammed, fils d’Abdulvehhâb commenta le livre “Kitab-ut-tavhîd” et un Wahhabite nommé Muhammed Hâmid l’interpola et il la publia sous le titre de “Fath-ul-madjid” en Egypte. Les idées erronées de Muhammed bin Abdulvahhâb [le fils d’Abdulvahhâb] abusèrent les villageois, les habitants de Der’iyya et leur chef Muhammed bin Su’ûd. Ceux qui acceptèrent ses idées qu’il appela Wahhabisme, s’appellent “Wahabites” et “Nadjdî”. il s’imposa lui-même comme Qadî [juriste] et Muhammed bin Su’ûd comme Emîr [Gouverneur]. Il fit admettre qu’on remplacerait toujours ses descendants dans ses postes et il avait déclaré comme une loi que ses descendants seulement leur auraient succédé.
Abdulvahhâb, le père de Muhammed, était un Musulman pieux. Lui et les savants de Médine comprenaient que ses paroles auraient fait commencer un mouvement hérétique et une voie erronée et en leur conseillant de ne pas lui parler, ils mettaient le peuple en garde. Mais Muhammed bin Abdulvahhâb proclama le Wahhabisme en 1150 de l’Hégire [1737]. Il maudit les idjtihads des savants de religion. Il s’éloigna de l’Islâm si loin qu’il appela les Sunnites comme infidèles. Il dit que celui qui visitait la tombe d’un Prophète ou d’un awliya et qui s’adressait à lui avec les paroles telles que “Yâ Nabiyallah!” [Ô Prophète d’Allah] ou “Yâ Abd ul-Qâdir!”, serait un païen, un infidèle.
A lire :
Rappel : En Tchétchènie, le secte du Salafisme (taymiyisme, wahhabisme, etc.), selon certains observateurs et témoignages digne de foi, serait responsable : 1) de l’arrêt du Tabligh, vue que ceux-ci considèrent, et selon leurs cheiks de l’Arabie, cette façon de propager la foi dans le monde islamique et autre comme une innovation, action étrangère avec l’Islam, une secte d’égarés et d’associateurs, etc. Ceci étant en fait le résultat auquel seraient parvenus les élèves tchétchènes et autres ayant étudiés en terre Arabie. 2° Plus effrayant ! Certains enfin tu.ent (ou tueraient) de sang froid toute personne ou tout chef spirituel se réclamant de confréries (soufiya) ? Ne considèrent-ils pas tout adepte d’une confrérie comme un mécréant ? Un associateur ? Un innovateur ? Quitte ensuite de mettre tout cela sur le dos d’autres personnes dont les forces d’occupation. Depuis ce jour, les soumis de Tchétchénie vivent donc les misères que nous leur connaissons. Et Dieu est plus Savant !
Un jeu diabolique. Comment les Etats-Unis ont contribué à renforcer l’islam fondamentaliste par Henriette Hanke Güttinger
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En 2005, Robert Dreyfuss a publié, en anglais, la première enquête complète sur un domaine secret de la politique étrangère des Etats-Unis: le soutien de l’islam fondamentaliste de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. L’Empire britannique s’était déjà servi de l’islam fondamentaliste pour imposer ses intérêts impérialistes. Dreyfuss fonde son exposé critique sur des recherches effectuées dans des archives, sur des interviews d’hommes politiques, d’agents de services secrets et de fonctionnaires des ministères américains de la Défense et des Affaires étrangères.
Dreyfuss s’y entend pour éveiller l’intérêt de ses lecteurs pour l’histoire agitée du Proche-Orient, de la prise d’influence britannique à la situation d’après-guerre résultant de l’intervention de 2003 en Iraq.
Résumons quelques aspects de cet ouvrage fondamental.
L’islam fondamentaliste, instrument de l’Empire britannique
A la fin du XIXe siècle, la Grande-Bretagne était la plus grande puissance coloniale. L’Inde se trouvait alors sous sa domination et en 1882, les Britanniques s’établirent en Egypte. En Asie centrale, le Tsar russe dut reculer au profit des intérêts britanniques. En 1885, une rencontre importante eut lieu à Londres entre les Services secrets britanniques, des représentants du ministère des Affaires étrangères et un certain Jamal Eddine al-Afghani. On discuta, entre autres, de la formation d’une alliance panislamique, sous le leadership britannique, entre l’Egypte, la Turquie, la Perse et l’Afghanistan, dans le but d’intervenir contre la Russie tsariste.
Sous le patronage de la Couronne anglaise et avec le soutien de l’orientaliste anglais E. G. Browne, qui faisait autorité, Afghani posa la première pierre d’un panislamisme de droite qui, en tant que mouvement politique et social, devait s’étendre au monde musulman tout entier.
Musulman croyant en apparence, Afghani était en réalité athée et, membre franc-maçon de la Loge écossaise. La religion n’était pour lui qu’un simple outil dans la poursuite de ses intérêts politiques.
Mohammed Abdouh, panislamiste égyptien et disciple d’Afghani, fonda le mouvement des Frères musulmans, destiné à dominer l’islam fondamentaliste tout au long du XXe siècle. Abdouh était lui aussi un homme acquis à l’Angleterre. Lorsque des nationalistes de l’armée égyptienne s’insurgèrent contre la domination britannique, Abdouh se rangea du côté britannique. C’est ce qui aurait rendu le fondamentalisme musulman si précieux aux Britanniques et, plus tard, aux Américains.
Abdouh était libre-penseur, comme son maître Afghani. Nommé en 1899 Mufti d’Egypte par les Britanniques, il se fit l’interprète de la charia (loi islamiste) dans tout le pays. De plus, il appartenait à l’Assemblée législative égyptienne.
En s’appuyant sur d’innombrables faits, Dreyfuss montre comment l’islam fondamentaliste se développa via les différents successeurs d’Afghani jusqu’à nos jours, raison pour laquelle il qualifie Afghani d’arrière-arrière-grand-père d’Oussama Ben Laden.
L’alliance britannique avec les Saoudiens et les Wahhabites
L’apparition du moteur à essence et de l’automobile, à la fin du XIXe siècle, a fait augmenter massivement la demande de pétrole, ce qui a accru l’intérêt des Britanniques pour la Perse, l’Iraq et l’Arabie. Alors que la Perse se trouvait déjà sous l’influence britannique, il s’agissait maintenant de contrôler la péninsule Arabique et l’Iraq.
En ce qui concerne la péninsule Arabique, les Britanniques ont misé sur une tribu du désert, la famille Ibn Saud, qui était étroitement liée avec le wahhabisme fondamentaliste. A partir de 1899, le protectorat britannique du Koweït servit à la famille Ibn Saud de base pour la conquête de la péninsule. Ses combattants étaient des bédouins encouragés par des slogans religieux. En 1902, les Saoudiens conquirent la ville pro-ottomane de Riad.
Pendant la Première Guerre mondiale, les Britanniques eurent la possibilité d’évincer de la péninsule Arabique l’Empire ottoman affaibli. Ensuite, ils conclurent une alliance avec le futur roi saoudien et les Wahhabites. Dans un premier accord, conclu en 1915, l’Angleterre reconnaissait Ibn Saud comme souverain indépendant de la région de Nejd dans la péninsule. De son côté, Ibn Saud se soumettait à la protection anglaise et à ses directives.
Lors d’une campagne très meurtrière soutenue par des conseillers britanniques, la famille Saud conquit la péninsule avec ses guerriers bédouins. Le bilan fut de 400 000 morts et blessés, 40 000 exécutions publiques et 350 000 amputations. En 1927, la Grande-Bretagne reconnut l’indépendance totale du royaume saoudien, premier Etat islamique fondamentaliste. En coopération avec cet Etat, les Britanniques créèrent une base pour l’islam fondamentaliste qui a subsisté jusqu’à aujourd’hui.
C’est après la Première Guerre mondiale que les Britanniques prirent le contrôle de l’Iraq et de la Transjordanie, en faisant rois des protectorats d’Iraq et de Transjordanie les fils de la famille des Hachémites de La Mecque, qui se considéraient comme les descendants du Prophète.
Sécuriser l’Empire à l’aide du fondamentalisme islamique
Après la Première Guerre mondiale, la sphère d’influence britannique s’étendait de la Méditerranée à l’Inde. La mise en danger des intérêts britanniques aurait pu provenir des mouvements nationalistes de gauche, qui souhaitaient le départ des Anglais et aspiraient à une constitution démocratique. C’est pour réprimer ces mouvements que les Anglais soutinrent l’islam fondamentaliste.
Avec le soutien financier de la Suez-Canal-Company anglaise, Hassan al-Banna put fonder l’organisation des Frères musulmans. Pour opprimer les nationalistes et les communistes égyptiens, le roi d’Égypte s’est servi, avec le soutien des Anglais, de la confrérie musulmane et de son terrorisme.
En Palestine, les Anglais ont soutenu et encouragé Haj Amin al-Husseini, le Mufti de Jérusalem. Hassan al-Banna et Haj Amin al-Husseini ont fusionné le panislamisme et l’orthodoxie des Wahhabites. Financés par l’Arabie saoudite et soutenus par les Anglais, ils ont créé une droite radicale islamique avec une aile terroriste qui, au cours du XXe siècle, a gagné de l’influence dans le monde entier.
Les Frères musulmans furent surtout soutenus politiquement et financièrement par l’Arabie saoudite et les Wahhabites, qui voyaient dans le nationalisme d’Abdel Nasser – et surtout dans le communisme – un danger pour leur pouvoir et pour tout le Proche-Orient. L’ambassade anglaise et plus tard également l’ambassade des Etats-Unis au Caire maintinrent des contacts réguliers avec les Frères musulmans, tout en étant conscients de la nature violente de cette organisation.
L’islam fondamentaliste, instrument des Etats-Unis pendant la guerre froide
Après la Seconde Guerre mondiale, le Proche-Orient se trouve au centre de la politique mondiale. C’était dû d’une part à sa situation au sud de l’Union soviétique et d’autre part au fait que deux tiers des réserves de pétrole étaient concentrés autour du golfe Persique.
Pour pouvoir imposer leur suprématie, les Etats-Unis projetèrent de créer une chaîne d’Etats islamiques anticommunistes à la frontière sud de l’Union soviétique. En même temps, il fallait empêcher l’aspiration de ces Etats à l’indépendance et à l’exploitation nationale des richesses minières. Les Etats-Unis crurent pouvoir atteindre ces deux objectifs avec l’aide de l’islam fondamentaliste: les Frères musulmans étaient prêts.
L’Arabie saoudite devient une base américaine
En 1933, la Standard Oil of California et la Texas Oil Company, qui devinrent plus tard l’Aramco (Arabian-American Oil Company), obtinrent des Saoudiens une concession pétrolière. Ils insistèrent auprès du gouvernement des Etats-Unis pour qu’il écarte les Britanniques de l’Arabie Saoudite. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le président Roosevelt déclara à l’ambassadeur britannique: «Le pétrole persan vous appartient. Nous partageons le pétrole du Koweït et de l’Irak. Le pétrole d’Arabie Saoudite nous appartient.»
En 1943, Roosevelt déclara que l’Arabie Saoudite se trouvait désormais dans la zone de défense américaine. «Je trouve que la défense de l’Arabie saoudite est vitale pour la défense des Etats-Unis.» Cette déclaration fut ensuite reprise par tous les présidents américains.
Les premiers soldats des Etats-Unis furent stationnés là-bas en 1944. En 1945, la coopération entre les Saoudiens et les Etats-Unis fut conclue et ces derniers installèrent une grande base aérienne à Dharan, dans le golfe Persique. L’Arabie saoudite est devenue la tête de pont des Etats-Unis.
Les Frères musulmans, des alliés
Après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis voyaient dans les Frères musulmans, tristement célèbres pour leurs actes terroristes, des alliés utiles dans la guerre froide contre l’Union soviétique. Les Frères musulmans luttaient contre les marxistes, les étudiants progressistes, les syndicats, les nationalistes, les socialistes arabes, le parti Baath et tous les courants laïques modernes du monde musulman. En 1953, le président Eisenhower reçut à la Maison-Blanche Saïd Ramadan, un des chefs des Frères musulmans.
Les frères musulmans, instrument des services secrets de l’occident
Au début des années 1950, deux nationalistes gagnèrent une grande influence: Mohammed Mossadegh et Gamal Abdel Nasser. En Iran, en 1953, Mossadegh fut démocratiquement élu Premier ministre. Il nationalisa l’Anglo-Persian Oil Company (APOC). Ni les Britanniques ni les Américains ne l’acceptèrent. En étroite collaboration avec les ayatollahs les plus influents, le MI 6 et la CIA organisèrent une opération. Sous la direction de l’ayatollah Kashani, à la solde de la CIA, les mollahs chiites, dont l’ayatollah Khomeyni, soulevèrent les masses contre Mossadegh. Après sa chute, le Shah re-trouva son trône et l’industrie pétrolière iranienne fut à nouveau privatisée. Cinq grandes compagnies pétrolières américaines obtinrent 40% de cette industrie, au détriment de la part britannique.En 1979, les mêmes mollahs qui, en 1953, financés par la CIA, rétablirent le Shah sur le trône, poussèrent les masses à renverser le Shah.En Egypte, Nasser, leader du Mouvement des officiers libres, renversa le roi anglophile Farouk et prit le pouvoir. Cet acte de libération de la tutelle de l’Empire britannique trouva, dans le monde musulman, un écho considérable et les étincelles de la révolution menacèrent de se propager à l’Arabie saoudite. L’Empire britannique et les Etats-Unis craignirent pour leur influence politique et leur emprise sur le pétrole. Le MI6 et la CIA essayèrent de renverser Nasser en se servant des Frères musulmans égyptiens, mais sans succès. Nasser chassa les leaders des Frères musulmans qui trouvèrent refuge en Arabie saoudite.Lorsque Nasser mourut, en 1970, c’est Anouar el-Sadate qui prit le pouvoir. Ancien membre des Frères musulmans, il conclut une alliance avec l’Arabie saoudite, opprima la gauche égyptienne, ramena les Frères musulmans en Egypte et s’entendit avec Israël et les Etats-Unis.Les Frères musulmans contre la SyrieJusque dans les années 1970, les Etats-Unis augmentèrent de plus en plus leur influence au Proche-Orient. Seuls l’Irak, la Syrie, l’OLP et la Libye se soustrayaient à leur influence. Grâce à l’aide d’Israël, de l’Egypte, de la Jordanie et des monarchies du Golfe, les Etats-Unis essayèrent de contrôler également ces régions. Avec l’accord tacite des Etats-Unis, Israël et le roi Hussein, qui se trouve sur la liste des salariés de la CIA, encouragèrent secrètement les Frères musulmans syriens. Ceux-ci essayèrent de renverser le gouvernement syrien d’Hafez al-Assad, mais sans succès.Israël fait du Hamas un instrument dirigé contre l’OLPLes Frères musulmans de la bande de Gaza et de Cisjordanie luttèrent contre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Au début des années 1980, Israël, sous Begin, le premier ministre Shamir et le ministre de la Défense Sharon, soutint les Frères musulmans, dirigés par Ahmed Yassin, contre l’OLP. En 1986, Yassin fonda le Hamas avec l’aide d’Israël.En revanche, des Israéliens modérés comme Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Ehoud Barak cherchèrent une solution avec l’OLP. Chaque fois qu’ils se mettaient d’accord et qu’un grand pas vers la paix semblait accompli, le Hamas faisait échouer les pourparlers de paix par des attentats violents.Ce schéma s’est répété en 2000. Lors de nouvelles négociations, Barak et l’OLP s’étaient approchés de la paix. Avec sa visite sur le Mont du Temple, Sharon a provoqué des réactions massives du Hamas, et depuis, le processus de paix est au point mort.De «l’islam barrière» à «l’islam épée»Au début, les Etats-Unis tentèrent d’endiguer l’influence soviétique avec une barrière d’Etats islamiques anticommunistes à la frontière sud de l’Union soviétique. Avec la guerre en Afghanistan au début des années 80, ils commencèrent cependant de se servir de l’islam fondamentaliste comme d’une arme contre les Soviétiques.La guerre sainte contre les SoviétiquesLe djihad contre l’Union soviétique devait être mené dans les républiques soviétiques d’Asie centrale et en Afghanistan. Avec la propagande militante de Radio Liberty, les Etats-Unis voulaient dresser contre Moscou les minorités islamiques des républiques soviétiques d’Asie centrale, mais cela échoua. En Afghanistan cependant, le djihad a commencé contre les Soviets.Dans la société traditionnelle afghane, l’islam joue un rôle important à titre de foi personnelle mais sans lien avec la politique. Cela a changé lorsqu’au début des années 60, des étudiants afghans, qui avaient fait leurs études à la mosquée al-Azhar du Caire, sont retournés dans leur pays. Ils avaient tissé des liens avec les Frères musulmans d’Egypte et repris leur pensée. A l’université de Kaboul, ils se sont attaqués avec violence aux étudiants modernes, de gauche et communistes. Au début des années 1970, le mouvement afghan islamique s’est formé autour de ce noyau, qui a commencé à infiltrer l’armée.En 1973, le prince Mohammed Daoud renversa le roi d’Afghanistan et proclama la république, mais la droite islamique, soutenue par Zulfikar Ali Butto du Pakistan et le Shah de Perse, s’y opposa ouvertement. La CIA soutint également la résistance islamique.En 1978, le gouvernement Daoud fut renversé par un putsch socialiste et le nouveau gouvernement conclut un traité d’amitié avec les Soviétiques. En mars 1979, la droite islamique afghane commença dans le nord-est de l’Afghanistan, une insurrection coordonnée, avec le soutien de la CIA par l’intermédiaire des Services secrets pakistanais. Les Etats-Unis espéraient pousser les Soviétiques à envahir l’Afghanistan. A la fin de 1979, les insurgés contrôlaient les trois quarts du pays. Les Soviétiques envahirent le pays et le conseiller à la sécurité de Jimmy Carter, Zbigniew Brzezinski se frotta les mains: «Cette opération secrète était une excellente idée. Ce qu’elle a déclenché, c’est que les Russes sont tombés dans le piège afghan […]. Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au président Carter: Et voilà, l’URSS a son Vietnam». (Jürgen Elsässer, Comment le Djihad et arrivé en Europe, p. 19)
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Pendant les années 1980, des musulmans ont été recrutés pour le djihad contre les Soviétiques, formés à la guérilla dans des camps d’entraînement et introduits en Afghanistan. D’après la CIA, 300 000 moudjahiddines étaient en armes avec, parmi eux, 35 000 combattants de 34 pays différents.Après le départ des Soviétiques, l’Afghanistan était détruit, la population avait faim et les divers seigneurs de la guerre se battaient pour la suprématie. Il n’y avait presque plus de forces modérées dans le pays, car les moudjahiddines avaient tué, pendant le djihad, outre des soldats russes, les Afghans modérés et ceux de gauche.L’héritage du djihadDreyfuss suppose que les Etats-Unis étaient tellement absorbés par leur guerre contre les Soviétiques par Afghans interposés qu’ils ne se sont pas rendu compte des forces qu’ils ont déclenchées en soutenant le djihad: Un Islam armé et radical qui continua d’agir dans le monde entier après la guerre, par exemple dans les Balkans. Il vaut la peine de lire à ce sujet le livre de Jürgen Elsässer, Comment le Djihad est arrivé en Europe. L’auteur y montre comment, dans les années 1990, l’«Alliance afghane» entre les Etats-Unis et les moudjahiddines a écrit une nouvelle page de son histoire dans les Balkans: Des milliers de moudjahiddines ont, dans les années 1990, combattu en Bosnie et au Kosovo, armés jusqu’aux dents par le Pentagone, infiltrés et soutenus par les Services secrets des Etats-Unis. Les Balkans étaient une zone d’action de la guerre sainte. La guerre contre le terrorisme Dreyfuss s’intéresse également à la guerre contre le terrorisme. Il montre que la théorie du «choc des civilisations» de Samuel Huntington a servi de prétexte aux néo-conservateurs et à l’administration Bush pour étendre la zone d’influence des Etats-Unis au-delà du Proche-Orient jusqu’au Pakistan, à l’Asie centrale, à l’est de la Méditerranée, à la mer Rouge et à la région de l’océan Indien. En outre, Dreyfuss s’avère un excellent connaisseur de la politique d’intérêts et de puissance néo-conservatrice.
•(Horizons et débats, 12 janvier 2007, 7e année, N°2)
SOURCE : http://www.horizons-et-debats.ch
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