Véritable bombe thérapeutique : la cure Gerson
La cure Gerson, une véritable bombe thérapeutique qui a discrètement sauvé des milliers de malades depuis plus de 50 ans. Jamais personne, jusque-là, n’avait entendu parler de cette méthode qui laisse loin derrière, en efficacité, ce que l’on connaissait.
Ici pas de médicament miracle, mais la simple logique pour restaurer rapidement l’organisme : 13 verres par jour de jus frais (impératif) de fruits et de légumes alternés, un régime sans viande et sans aucun produit laitier, où le sel est remplacé par du potassium et de l’iode, et surtout… des lavements au café qui réalisent un nettoyage interne exceptionnel par les voies biliaires et une sédation complète des grandes douleurs – découverte fortuite remontant aux tranchées de la guerre de 14/18 pour calmer les grands blessés. Cette cure, initialement destinée à la tuberculose par le Dr Gerson, s’effectue tranquillement chez soi, sur quelques mois et s’applique à de très nombreuses maladies. Le second volet du livre concerne la thèse géniale du Dr Kelley, sauvé d’un cancer du pancréas par la cure Gerson à l’âge de 37 ans. Ses deux découvertes : ce que la médecine appelle » métastases » est simplement du tissu placentaire et c’est la pancréatine qui stoppe la prolifération du placenta. La conclusion thérapeutique devient alors simple et évidente.
C’est grâce à un passionné de médecines naturelles, Raymond Hauglustaine, tombé par hasard sur un livre américain parlant de la cure du Dr Gerson, que cette thérapie « anticancer » est arrivée en Europe. Frappé par sa logique et ses résultats étonnants, il le traduit et l’envoie à Michel Dogna.
À l’affût de nouvelles thérapies alternatives, ce naturothérapeute insatiable l’expérimente avec succès sur ses patients et décide de publier un livre contenant tous les détails de la fameuse méthode.
Selon lui, son avantage certain sur la cure Breuss est que l’on peut continuer à s’alimenter presque normalement, ce qui n’est pas négligeable pour des patients déjà affaiblis par la maladie.
C’est en soignant des patients atteints de tuberculose qu’un médecin allemand, le Dr Max Gerson (1881-1959), développe son approche, à l’époque révolutionnaire en Occident, de la maladie : il ne faut pas traiter uniquement les symptômes mais la totalité du corps.
Directeur de différents sanatoriums européens avant de fuir le nazisme aux États-Unis, il arrive à la conclusion que dans les maladies dégénératives la partie la plus importante de l’organisme est l’appareil digestif. Il faut que « tous les organes de l’appareil digestif fonctionnent parfaitement pour permettre d’aboutir aux substances ultimes de la transformation, et qu’en même temps, tous les déchets, toxines et poisons soient obligatoirement éliminés pour que rien ne puisse s’accumuler dans le système ».
Le foie est l’organe clef dans le fonctionnement du système digestif. Non seulement il contribue à l’élaboration des sucs digestifs grâce au système nerveux viscéral mais, de plus, il seconde le pancréas dans l’élaboration de la trypsine, la pepsine, la lipase et des enzymes digestives.
La deuxième fonction essentielle du foie est d’éliminer les toxines du corps. C’est lui qui les transforme pour qu’elles puissent passer dans les conduits biliaires et être éliminées par la bile. Enfin, le foie a une acti-vité directement anticancéreuse car il réactive les enzymes oxydantes qui permettent d’éliminer les cellules malades. On sait aujourd’hui que, chez les personnes souffrant de cancer, le niveau de fonctionnement des enzymes oxydantes est très bas.
Contrairement aux idées reçues, le phénomène oxydatif n’est pas que négatif : il y a des oxydations nécessaires car elles relèvent de processus métaboliques naturels dans l’organisme et servent justement à éliminer les éléments malsains. Il ne faut pas confondre avec les phénomènes oxydatifs destructeurs qui résultent de réactions avec des radicaux libres et qui, dans ce cas, sont cancérogènes. La priorité est donc de régénérer le foie des patients afin qu’il fonctionne parfaitement.
La cure Gerson propose un traitement en trois étapes.
L’appareil digestif est très empoisonné chez les personnes souffrant de cancer. Dans les cas les plus avancés, le foie et le pancréas ne fonctionnent plus et, parfois, les patients n’ont même plus de sucs digestifs.
Pour détoxifier l’organisme et soulager la souffrance physique, le Dr Gerson a mis en place des lavements au café. Cette méthode n’est pas nouvelle et fut découverte durant la guerre 14-18 pour calmer les douleurs des soldats blessés. Le café, administré par voie rectale, doit rester dans les intestins une quinzaine de minutes. Ces lavements agissent en fait comme une sorte de dialyse. La caféine permet de dynamiser l’action du foie chargé de filtrer le sang, d’ouvrir les canaux biliaires pour l’éliminer plus facilement la bile remplie de toxines et de stimuler le système enzymatique. Ainsi, le taux de toxines du sérum sanguin diminue et les poisons des fluides qui nourrissent les cellules sont éliminés. L’intensification de l’activité enzymatique empêche la réabsorption de la bile toxique par le foie au travers de la paroi intestinale.
Le Dr Gerson a mis en place un régime à base de jus de fruits et légumes crus afin de combler tous les apports en minéraux, vitamines et enzymes nécessaires, et qui permet également d’oxygéner les cellules : les fruits purifient l’organisme et les légumes le restaurent.
Pour le Dr Gerson, une alimentation biologique est indispensable : « Il n’est pas possible de guérir des gens très malades en mettant des poisons dans leur organisme. » En revanche, le jeûne n’est pas conseillé mais il faut néanmoins proscrire toutes les graisses, la viande, les produits laitiers, le soja et le sel.
Tous les apports nécessaires à l’organisme doivent se faire par une alimentation saine. Les supplémentations en vitamines et minéraux (calcium, magnésium…) peuvent se révéler dangereuses. Les vitamines, notamment A et D, sont immédiatement absorbées par les cellules cancéreuses et leur servent de carburant. Le calcium en trop grande quantité peut même provoquer le cancer.
Pour le Dr Gerson, « l’harmonie qui doit régner dans le corps obéit à la loi de totalité », ce qui signifie qu’il ne faut pas modifier le métabolisme minéral, particulièrement en cas de cancer. La seule chose essentielle est l’équilibre des deux minéraux les plus importants : le sodium et le potassium.
Pour le Dr Gerson, une alimentation saine est une des meilleures façons de prévenir le cancer. On évite ainsi par des aliments dégradés, ou intoxiqués, d’abîmer son foie et d’empoisonner son corps jour après jour. Ainsi constate-t-on actuellement que les personnes âgées ont souvent un foie en meilleur état que les jeunes et une meilleure résistance grâce à la nourriture dont elles ont bénéficié dans leur enfance. Les bébés nourris avec des aliments en pot tout préparés auront une santé plus fragile. De même, les adultes ont intérêt à éviter la nourriture mise en conserve, avec colorants, acides et additifs !
La meilleure chose à faire est de manger le plus possible de nourriture crue, de maintenir un niveau élevé de potassium et de prendre un peu d’iode.
Selon le Dr Gerson, l’un des problèmes fondamental à l’origine des maladies est la perte de potassium au niveau cellulaire associée à l’envahissement des cellules par le sodium (sel) qui attire l’eau. Il faut donc équilibrer ces deux minéraux en ingérant le moins de sel possible et en ajoutant du potassium et de l’iode pour aider le foie à rétablir le niveau de potassium. L’iode est nécessaire pour faciliter et accroître le phénomène d’oxydation positive : introduit dans le corps, il pénètre immédiatement la masse cancéreuse. Les cellules malades absorbent rapidement l’iode et grossissent. Mais le sodium venant à manquer, elles le remplacent par le potassium et les enzymes oxydantes ce qui finit par les tuer. « C’est ainsi que nous tuons les cellules cancéreuses, parce que nous éliminons les conditions qui leur sont nécessaires pour vivre », conclut le Dr Gerson.
Attention, si vos reins sont en mauvais état, il est conseillé de réduire les doses de potassium afin de ne pas atteindre les doses dangereuses pour le coeur par défaut d’élimination.
La cure Gerson a été appliquée avec succès non seulement dans les cancers mais aussi dans d’autres pathologies. Selon le Dr Gerson, il faut nettoyer le corps dans tous les cas de maladies dégénératives. Il a également observé que la majorité du temps, chez les patients souffrant d’arthrite, le foie est faible ou endommagé.
Ceci est aussi vrai pour les maladies coronariennes dues au rétrécissement des artères cardiaques en raison de l’accumulation des graisses sur la paroi artérielle.
Le Dr Gerson soigna d’ailleurs l’illustre Dr Schweitzer, alors âgé de 75 ans, d’un diabète de type II avancé, en six semaines.
Il guérit également son épouse d’une tuberculose pulmonaire. Le Dr Schweitzer dira à la mort de son collègue : « Je vois dans le Dr Gerson un des plus éminents génies de l’histoire de la médecine. Beaucoup de ses idées fondamentales ont d’ailleurs été adoptées sans que son nom y soit associé. Et pourtant, il a accompli un travail exceptionnel malgré les controverses.
Il laisse un héritage qui mérite l’intérêt et qui lui assurera la place qui lui est due. Les patients qu’il a guéris témoigneront de la justesse de ses idées. »