L’Allemagne sur le point de rejoindre les BRICS ?
Par Paul Joseph Watson – 30 juillet 2014
D’après un analyste financier l’Allemagne serait en train de rejoindre secrètement les BRICS. La controverse de la surveillance de la NSA est centralisée sur la peur viscérale américaine que la première puissance économique d’Europe largue le dollar.
L’analyste financier Jim Willie affiirme de manière sensationnelle que l’Allemagne serait en train de se préparer à abandonner le système unipolaire soutenu (et protégé) par l’OTAN et les Etats-Unis pour rejoindre les nations de l’assemblée des BRICS et que ceci serait parce que la NSA a été prise la main dans le sac à espionner Angela Merkel et d’autres leaders politiques allemands.
Dans un entretien avec Greg Hunter de USA Watchdog, Willie, un analyste statisticien ayant un doctorat en la matière, a avancé que la véritable raison derrière le récent scandale de la surveillance de la NSA ciblant l’Allemagne est centrée autour de la peur des Etats-Unis devant le fait que la plus grosse puissance économique européenne cherche à échapper à l’inévitable effondrement du dollar.
“Je pense qu’ils cherchent certains détails pour aider la Russie à larguer le dollar. Ils cherchent des détails pour un mouvement secret pour que l’Allemagne puisse sortir du système du dollar et rejoindre les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). C’est exactement ce qu’ils sont en train de faire” a dit Willie.
Plus tôt ce mois ci, les nations du BRICS ont annoncé la création d’une nouvelle banque au capital de 100 milliards de dollars, comme alternative au FMI et qui sera basée à Shanghaï et présidée par Moscou.
Poutine a lancé le nouveau système financier en disant qu’il était conçu pour “aider à empêcher le harcèlement de pays qui ne sont pas d’accord avec des décisions politiques des Etats-Unis et de leurs alliés”, un signal on ne peut plus clair indiquant que la Russie et les autres nations du BRICS sont en train de construire un système économique et financier qui sera concurrentiel à celui du FMI et de la Banque Mondiale.
Donnant un aperçu de l’attitude générale de l’élite occidentale envers la Russie, des commentaires faits par des gens comme par exemple l’ancien ambassadeur américain en Irak Christopher Hill, suggèrent que Moscou est de plus en plus vu comme un état voyou. En avril dernier, Hill avait dit que la réponse de la Russie à la crise ukrainienne avait trahi le “nouvel ordre mondial” dont elle a été partie prenante ces 25 dernières années.
Donnant un autre signe que les nations du BRICS sont en train de bouger pour créer un modèle multipolaire complètement concurrentiel de celui de l’occident, les cinq pays sont également en train de construire une nouvelle structure pour l’internet qui va contourner et court-circuiter les Etats-Unis afin de prévenir l’espionnage de la NSA.
Willie fait aussi un lien entre le mouvement de l’Allemagne et l’abattage du vol MH17 de la Malaysia Airline la semaine dernière, évènement qui a été exploité par les Etats-Unis et la GB pour pousser toujours plus de sanctions contre la Russie, malgré le fait que celles-ci n’ont que très peu d’effets et n’apparaissent que toucher et incapaciter les intérêts commerciaux des pays de l’Europe occidentale.
“Voici la grosse, grosse conséquence de tout cela. Les Etats-Unis sont en fait en train de dire à l’Europe qu’elle n’a pas le choix. Rejoignez-nous dans notre guerre contre la Russie, rejoignez-nous dans nos sanctions contre la Russie. Rejoignez-nous dans de constants guerres et conflits, dans l’isolation et la destruction de vos économies, dans le refus de votre approvisionnement en énergie, dans l’annulation de vos contrats. Rejoignez-nous dans la guerre et les sanctions parce que vraiment vous devez garder le dollar et son régime fonctionnels. Ils diront, nous sommes fatigués du dollar… Nous poussons l’Allemagne. Ne vous souciez pas de la France, de l’Angleterre, inquiétez-vous de l’Allemagne. L’Allemagne possède 3000 entreprises qui font des affaires très activement maintenant. Elles ne vont pas se joindre aux sanctions… Point final.”
Source : Réseau International