Article placé le 24 jan 2010, par Julien Teil
Les
récents évènements d’Haïti ont laissé libre cours aux thèses les plus
diverses. Haïti semble être la victime d’un énième processus
d’ingérence US comme l’ont révélé les quelques informations concernant
le déploiement de troupes afin de « sécuriser les opérations
humanitaires ». Les scénarios craints par Jean Bricmont et critiqués dans son ouvrage « Impérialisme humanitaire »
se déroulent sous nos yeux et bien que de nombreuses critiques soient
proférées, elles demeurent minoritaires. Hugo Chavez quant à lui estime
que les États Unis sont à l’origine du séisme,
évoquant le sulfureux programme de recherche HAARP (High Frequency
Active Auroral Research Program) financé par l’US NAVY et l’US AIR
FORCE.
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Les informations officielles
sur le programme, bien qu’existantes sont rares et souvent critiquées.
Néanmoins, un document pour le moins intéressant et faisant office de
rapport du parlement européen sur l’environnement, la sécurité et la
politique étrangère, explique parfaitement en quoi consiste ce
programme, n’hésitant pas à révéler ses objectifs les plus obscurs.
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RAPPORT
sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère
Parlement Européen
Commission des affaires étrangères, de la sécurité
et de la politique de défense
Rapporteur : Mme Maj Britt Theorin, députée européenne
Depuis
les années 50, les États-Unis procèdent à des explosions nucléaires
dans les ceintures de Van Allen afin d’examiner les effets des
impulsions électromagnétiques qu’elles déclenchent sur les
communications radio et le fonctionnement des équipements radars.
Ces explosions ont généré de nouvelles ceintures de rayonnement magnétique qui ont pratiquement entouré la terre tout entière.
Les électrons se déplaçaient le long de
lignes de champs magnétiques et créaient une aurore boréale
artificielle au-dessus du pôle nord. Ces essais militaires risquent de
perturber à long terme les ceintures de Van Allen.
Le champ magnétique terrestre pourrait
s’étendre sur de vastes zones et empêcher toute communication radio.
Certaines scientifiques américains estiment qu’il faudra plusieurs
centaines d’années avant que les ceintures de Van Allen retrouvent leur
état initial.
HAARP peut bouleverser les conditions
climatiques. Tout l’écosystème peut être menacé, en particulier dans
l’Antarctique où il est fragile.
Les trous dans l’ionosphère causés par
les ondes radio puissantes qui y sont envoyées constituent un autre
effet très grave d’HAARP. L’ionosphère est notre bouclier contre le
rayonnement cosmique.
L’on espère que ces trous se
refermeront, mais l’expérience acquise suite à la modification de la
couche d’ozone donne à penser le contraire. Le bouclier de l’ionosphère
est fortement percé à plusieurs endroits.
En raison de l’ampleur de ces
incidences sur l’environnement, HAARP constitue un problème global et
il faudrait évaluer si les avantages que procure ce système compensent
les risques encourus. Ses incidences écologiques et éthiques doivent
être évaluées avant la poursuite des travaux de recherche et la
réalisation d’essais. L’opinion publique ignore pratiquement tout du
projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant.
HAARP est lié à la recherche spatiale
intensive menée depuis 50 ans à des fins clairement militaires, par
exemple en tant qu’élément de la « guerre des étoiles » en vue du
contrôle de la haute atmosphère et des communications. Ces travaux de
recherche doivent être considérés comme extrêmement néfastes pour
l’environnement et la vie humaine. Personne ne saît avec certitude ce
que peuvent être les effets de HAARP. Il faut lutter contre la
politique du secret en matière de recherche militaire. Il faut
promouvoir le droit à l’information et au contrôle démocratique des
projets de recherche militaire ainsi que le contrôle parlementaire.
Une série d’accords internationaux
( »la convention sur l’interdiction d’utiliser à des fins militaires ou
à d’autres fins hostiles des processus modifiant l’environnement, le
traité sur l’Antarctique, l’accord établissant les principes des
activités des États en matière de recherche spatiale, en ce compris la
lune et d’autres corps spatiaux ainsi que la convention des Nations
unies sur le droit maritime) font que HAARP est un projet hautement
contestable non seulement sur les plans humain et politique mais aussi
du point de vue légal. En vertu du traité sur l’Antarctique,
l’Antarctique ne peut être utilisée qu’à des fins pacifiques(28), ce
qui signifie que HAARP enfreint le droit international.
Tous les effets des nouveaux systèmes
d’armement doivent être évalués par des organes internationaux
indépendants. Il faut encourager la conclusion d’autres accords
internationaux afin de protéger l’environnement contre toute
destruction inutile en temps de guerre (…)
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