Ne pas faire vacciner ses enfants : deux ans de prison et 30.000 euros d’amende
C’est le risque encouru par les parents qui estiment que les vaccins sont un poison pour leurs enfants. Les laboratoires ont bien fait leur travail en ne laissant pas le choix aux français… La seule solution pour ne pas avoir de problème est de se faire faire de faux certificats. C’est une affaire à suivre avec attention car la réponse qui sera apportée à la QPC pourrait ouvrir une brèche et laisser plus de liberté aux parents désireux d’éloigner leurs progénitures des vaccins.
Un couple comparaît ce jeudi pour maltraitance devant le tribunal correctionnel d’Auxerre, dans l’Yonne. Motif: ils refusent de faire vacciner leur fille de trois ans contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), rapporte le site de France Info. Samia et Marc, qui ont deux enfants âgés de 15 mois et trois ans, se défendent d’être des illuminés. Leur choix est même très réfléchi, assurent-ils. «Il y a des études sérieuses qui sont menées aujourd’hui et qui prouvent que les vaccins peuvent rendre malades nos enfants plus que les protéger», explique Samia Larère à France Info. «Il y a des adjuvants (dans ces vaccins) comme le mercure et l’aluminium qui sont dangereux.»
Le couple milite pour la liberté de vaccination. «Si l’on va devant les tribunaux, ce n’est pas que pour nous, c’est évidemment pour faire évoluer cette loi (…) Il n’y a pas d’obligation thérapeutique en France, on est couvert par la loi Kouchner de 2002», fait valoir le père, Marc Larere. En début d’audience, leur avocat Me Emmanuel Ludot déposera une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) en ce sens. «Ils ne font pas dans l’anti-vaccin primaire, ils n’appartiennent à aucune structure, aucune secte. Les vaccins, d’accord, mais sans adjuvants», explique-t-il. «Je vais très certainement obtenir la saisine du Conseil constitutionnel pour savoir si l’on peut imposer un vaccin.»
Aujourd'hui, le couple doit assumer ce choix aux conséquences lourdes. Impossible d'inscrire leurs enfants à l'école, en crèche ou en centre aéré. «Dans notre organisation de vie, c'est un peu pénible», concède Marc Larère. Mais le couple s'expose surtout à des poursuites pénales. La peine encourue est très lourde: deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Ils ont été convoqués en justice après un signalement au parquet du conseil général de l'Yonne. En France, seul l'anti-DTP (diphtérie, tétanos et poliomyélite), est obligatoire. Une obligation qui ne se justifie plus, estiment les anti-vaccins, dans la mesure où ces maladies on quasiment disparu en France. Mais cette éradication est précisément due à ces campagnes de vaccination massives, répondent les autorités de santé.
La ministre de la Santé Marisol Touraine s'est dite préoccupée jeudi par «un mouvement de défiance envers les vaccins». Elle estime que la liberté de vaccination «s'arrête là où commence la santé publique et la sécurité de l'ensemble de la population». «Je lance un appel à ce qu'il n'y ait pas d'arrêt de vaccination, et que l'on ne prenne pas de risque avec sa santé et avec celle de l'ensemble des Français», a-t-elle poursuivi, rappelant que certaines maladies font leur réapparition, comme la «polio en Syrie».
Lu sur Le Figaro :
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