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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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Archives
histoire secrete
13 juin 2017

Kanka Moussa, l’homme noir le plus riche de tous les temps

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« Kanga Mussa aurait réalisé en 1324 un pèlerinage à La Mecque, lors duquel il aurait été accompagné de 60 000 hommes, 12000 esclaves et 80 chameaux transportant chacun 80 kg d’or.

Il aurait aussi construit une mosquée dans chacune des cités dans lesquelles il s’arrêtait le vendredi, jour de prière pour les musulmans.

Certaines sont encore debout 700 ans plus tard, notamment la mosquée de Sankoré à Tombouctou.

Il est le roi de l’or, l’homme qui a fait chuter les cours de ce métal précieux tout le long d’un périple qui le conduira du Mali actuel à la Mecque, en passant par l’Egypte. Kankan Moussa, ou encore Mansa Moussa, dixième roi des Mansa, régna de 1307 à 1337.

Son célèbre pèlerinage laissa La Mecque et Médine, ainsi que le Caire, face à une chute soudaine du cours de l’or, qui durera dix ans, pendant lequel ce vieux métal jaune de 5000 ans d’histoire ruinera les fortunes les plus établies.

Selon les chroniques, Mansa fut obligé de racheter une partie de l’or qu’il avait apporté avec sa caravane.

Beaucoup d’artisans de l’or de la zone Sahel se réclament de ce personnage mythique qui accomplit le pèlerinage en 1324 à la tête de 60 000 personnes dont 12 000 esclaves.

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Portrait de Mansa Moussa, empereur du Mali, sur une carte géographique de l’Europe et de l’Afrique du Nord, datée 1375. Mansa Moussa tient une pépite d’or dans sa main

« L’empire du Mali s’étendait alors du Fouta Djallon (Guinée Conakry) à l’Aguadez (Niger), sur le Ghana ancien et le Songhaï. Si l’épopée mandingue, chantée par les griots, célèbre depuis des siècles la bonne fortune de ce roi des rois, c’est surtout les savants arabes, notamment Ibn Battuta et Ibn Khaldoun qui ont produit les écrits les plus remarquables sur Kanka Moussa.

Ibn Khaldoun le fait descendre de Soundjata Keita, le fondateur de l’empire du Mandingue, dont le point de départ, se situerait exactement dans l’actuel camp militaire de Kati, ville garnison à quelques kilomètres de Bamako.

Sur la route de la Mecque, Kanka Moussa fît halte en Egypte au mois de juillet 1324.

Sa rencontre avec le sultan mamelouk An-Nâsir Muhamed ben Qalâûn a donné lieu à plusieurs versions.

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La grande mosquée de Tombouctou

« Son refus de se prosterner devant le puissant sultan est relaté de plusieurs manières.

Une année plus tard, en 1325, le roi Mansa Moussa entreprend le chemin du retour riche de son expérience mecquoise et prêt à dupliquer sur son Soudan natal les merveilles entrevues de l’Orient.

Accompagné d’architectes et d’artisans de diverses spécialisations, il fit édifier à Tombouctou des mosquées et des écoles.

La mosquée Djingareyber, encore debout aujourd’hui, fut construire en ce temps là.

Désormais Tombouctou commerce avec toute la Méditerranée, de Venise à Rome et du Caire à Istanbul. Selon le site Celebrity Networth, Kankan Moussa est l’homme le plus riche de tous les temps, avec une fortune estimée à 400 milliards de dollars, bien devant les «empereurs » modernes comme le mexicain Carlos Slim ou l’américain Bill Gate, riches respectivement de 69 et 61 milliards de dollars. Kanka Moussa devance même Guillaume le conquérant, envahisseur de l’empire britannique. »  source http://www.lesafriques.com/archives-d-afrique/kanka-moussa-l-homme-le-plus-riche-de-tous-les-2.html?Itemid=308?articleid=38188

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Tombouctou, Mali

http://www.lesafriques.com/archives-d-afrique/kanka-moussa-l-homme-le-plus-riche-de-tous-les-2.html?Itemid=308?articleid=38188

Originale

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Kanga Moussa lors de son long voyage de retour depuis la Mecque en 1325, Moussa apprend que son armée avec à sa tête le général Sagamandia a repris Gao, en pays Songhaï.

Cette ville avait fait partie de l’empire avant même le règne de Sakoura et constitue à cette époque un important centre commercial bien que ses tendances rebelles soient notoires. Moussa fait un détour par la ville où il reçoit en otages les deux fils du dia songhaï YasiboAli Kolen et Souleyman Nar. Il revient ensuite à Niani avec les deux garçons et les fait éduquer à sa cour10.

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Esquisse du plan de la grande mosquée de Tombouctou

Un roi bâtisseur

Moussa fait construire de nombreuses mosquées et madrasas à Tombouctou11 et à Gao, son œuvre la plus connue restant la médersa de Sankoré. À Niani, il fait construire une salle d’audience, un bâtiment communiquant par une porte intérieure avec le palais royal. L’édifice « construit en pierre de taille est surmonté d’un dôme décoré d’arabesques colorées. Les fenêtres de l’étage supérieur sont ornées d’argent, celles de l’étage inférieur d’or » (il n’en reste aucun vestige). On lui attribue souvent par erreur la construction de l’actuelle mosquée de Djenné, mais celle-ci date de 1907.

Influence à Tombouctou

Le souverain malien passe par Tombouctou à son retour de la Mecque et y installe des architectes arabes venus d’Al-Andalus (dont Abou Ishaq es-Sahéli) et du Caire afin d’édifier son palais et la mosquée Djingareyber toujours existante12.

Tombouctou est située sur un site favorable, à proximité du fleuve Niger, l’axe de transport principal de la région. La ville devient un carrefour religieux, culturel et commercial, ses marchés attirent les commerçants de l’Afrique occidentale comme d’Égypte, une médersa est fondée dans la ville (ainsi qu’à Djenné et Ségou) ce qui contribue à la diffusion de l’islam, Tombouctou devient une ville renommée pour son enseignement islamique13. Les informations concernant la prospérité nouvelle de la ville parviennent jusqu’en Europe, les commerçants de VeniseGênes et Grenade rajoutent la cité à leurs circuits commerciaux, ils y échangent des produits manufacturés contre de l’or14 .

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La rencontre avec le sultan mamelouk An-Nâsir Muhammad ben Qalâ’ûn en Égypte en juillet 1324 est documentée11.

Quand il est arrivé en Egypte, Mansa Musa à campé près des Pyramides pour trois jours. Il a ensuite envoyé un cadeau de 50 000 dinars pour le sultan mamelouk An-Nâsir Muhammad ben Qalâ’ûn  d’Egypte , du Levant et Hijaz avant de s’installer au Caire pendant trois mois. Le sultan mamelouk An-Nâsir Muhammad ben Qalâ’ûn lui a prêté son palais pour l’été et fait en sorte que son entourage a été bien traité.

Mansa Musa a distribué des milliers de lingots d’or. 

La valeur de l’or en Egypte en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a baissé de près de 25 pour cent. Au moment ou  Mansa Musa est retourné au Caire depuis lson Hajj, cependant, il avait plus d’argent et a dû emprunter de l’aregtn au marchands égyptiens locaux.

Alors que Mansa Musa était pieux, il n’était pas un ascète. Sa puissance impériale a été largement respecté, et il était craint dans toute l’Afrique. .

Ibn Battuta dans ces écris de voyages il a décris que ce Sultan étais très craint, respecté par son peuple

Les gens qui le saluaient devaient s’agenouiller et disperser la poussière sur eux-mêmes pour montré le respect.

Même au Caire, Mansa Musa a été accueilli par son peuple à la manière traditionnelle. « Personne n’a été autorisé à entrer dans la présence du roi avec ses sandales; négligence puni par la mort.Personne n’avait le droit d’éternuer en présence du roi, et le roi lui-même éternué, les personnes présentes battu leurs torse avec leurs mains « (Levtzion, 108).Une autre coutume voulait que le roi n’aurait jamais donner des ordres personnellement. Il passait des instructions à un porte-parole, qui serait charger  alors de transmettre ses mots. Il n’a jamais rien écrit lui-même et a demandé à ses scribes de mettre sur pied un livre, qu’il a ensuite envoyé au sultan d’Egypte.

 
 

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Casque au nom du sultan mamelouk Ibn Qalawun, Égypte ou Syrie, 1293-1341

Cependant, Mansa Musa a dû faire face à son propre test d’humilité, car il a été nécessaire, en saluant le sultan, de s’incliné ver le  sol devant le gardien des Lieux saints et tuteur du Califat Abbasside du Caire.

Ce fut un acte que Mansa Musa ne pouvait se résoudre à effectuer.

Ibn Fadl Allah Al-Omari, qui a passé du temps avec Musa en Egypte, rapporte que Musa avait fait beaucoup d’excuses avant qu’il ne puisse être amené à ce rendre dans la cour du sultan. En fin de compte, il a fait un compromis en annonçant que s’il devait se prosterner en entrant dans la cour, il le serait devant Allah uniquement, et ce qu’il a fait.

Mansa Musa se ​​trouvait dans une longue tradition des rois Afrique de l’Ouest qui avaient fait le pèlerinage à la Mecque et, comme ses prédécesseurs, il a voyagé dans ce style.

Ibn Battuta a enregistré l’affichage de la richesse, qui comprenait une grande présence de gardes du corps, des dignitaires, des chevaux sellés, et des drapeaux de couleur. Il a voyagé avec sa femme favorite , Inari Kunate, venue avec ses cinq cents demoiselles d’honneur. 

La première épouse également été respectée et crainte, et les dirigeants des différentes villes ont rendu leurs hommages à cette Reine. Cependant, Ibn Battuta à noté que dans la cour de Mansa Musa, la charia a été assez informellement pratiquée en matière de mariage.

Il rapporte que Ibn Amir Hajib, un membre de la cour mamelouke, a noté comment Mansa Musa à strictement observé la prière et connaissais le Coran, mais avait maintenu « la coutume que si un de ses sujets avaient une belle fille, il l’amena vers le lit du roi sans mariage. « 

Ibn Amir Hajib à informé Mansa Musa que ce n’était pas autorisé par la loi islamique, à laquelle Mansa Musa répondit:« Pas même aux rois? « , a déclaré Ibn Amir Hajib, » Pas même aux rois. « Désormais Mansa Musa s’est abstenu de la pratique.

Références
  • Levtzion, N. Ancient Ghana et au Mali. London: Methuen & Co., 1973.
  1.  Selon Maurice Delafosse dans Haut-Senegal Niger [archive]. Charles Monteil place la fuite d’Ali Kolen en 1275 plutôt qu’en 1335 (Jean Rouch Les Songhay [archive] L’Harmattan, 2007 (ISBN 2747586154 et 9782747586153))
  2.  (en) « Mansa Musa » [archive], Maafa: African Holocaust (consulté le 27 février 2010)
  3.  De Villiers et Hirtle 2007p. 70
  4.  De Villiers et Hirtle 2007p. 74
  5.  De Villiers et Hirtle 2007p. 87-88

http://fr.wikipedia.org/wiki/Kanga_Moussa

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6 juin 2017

Quand le Diable accepta de se dévoiler Sa description vue par Le prophète Jean

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L’Envoyé de Dieu a dit : Satan (Iblîs), l'ennemi de Dieu a rencontré les Prophètes et leur a parlé depuis Noé jusqu'à Jésus et Marie ainsi qu'à tous les autres Prophètes ayant vécu entre temps. Mais il n'a jamais rendu visite plus souvent et avec plus d'assiduité à aucun d'entre eux qu'à Yahya[8] (Jean) fils de Zacharie (sur eux la Paix !). Il était allé chez lui un jour et, lorsqu'il voulût partir, Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) lui dit : - 0 Abû Murra[9], - Or, son nom était AI-Hârith[10]et sa kunya[11] Abû Murra, mais Dieu l'avait appelé Iblis[12] parce qu'il avait été privé de tout bien le Jour de la création d'Adam - J'ai quelque chose à te demander. J'aimerais que tu me répondes.   Satan (Iblîs) répondit : - Tu obtiendras ce que tu veux ô Prophète de Dieu, demande.

   Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) lui dit : - J'aimerais que tu viennes me voir sous ton apparence réelle et avec tes attributs et que tu me montres les pièges avec lesquels tu fais périr les gens. Satan (Iblis) dit : - Tu M'as demandé quelque chose de très grave, qui me cause un embarras extrême et je ne pourrais être plus gêné que je ne suis, néanmoins, tu M'es si cher que je ne peux pas refuser de répondre à ta requête, ni de satisfaire à ton exigence. Cependant, je voudrais que tu sois seul pour me voir et qu'il n'y ait personne d'autre chez toi. Ils prirent rendez-vous pour le lendemain au lever du jour et Satan (Iblîs) partit sur cet accord. Le lendemain, à l'heure convenue, il se présenta, debout. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) vit alors l'une des plus étranges parmi les créatures de Dieu. Il était monstrueux, dissymétrique, dégoûtant, énorme, détestable. Son corps était comme celui du porc et son visage semblable à celui du singe[13]. La fente de ses yeux était démesurément longue et sa bouche était également très largement fendue relativement à sa tête. Toutes ses dents étaient reliées entre elles en une seule barre. Il n’avait pas de menton ni de barbe. Les cheveux de sa tête étaient dispersés et dressés vers le ciel. Il avait quatre bras[14], deux aux épaules et deux sortant des flancs. En ce qui concerne les pieds, ils étaient tournés à l'envers, avec les jarrets par-devant. Les doigts de ses mains étaient au nombre de six. Son corps était informe. Les trous de ses narines étaient tournés vers le ciel. Il avait un bec comme celui des oiseaux.  Son visage était à la hauteur de sa nuque, avec des yeux chassieux, tordus, courbés. Il avait une aile et portait une chemise retroussée et dont les pans étaient fixés par une ceinture semblable à celle des Mages[15]. En plus, il portait de petits pots attachés sur le devant de sa ceinture. Sur le pourtour de sa chemise se trouvaient des rouleaux comme ceux des marchands ambulants, avec des couleurs diverses : du blanc, du noir, du rouge, du jaune, du vert. Il tenait à la main une grosse cloche. Sur sa tête était posé un casque à l'intérieur duquel se trouvait un morceau de fer allongé, recourbé des deux côtés. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) lui dit : - Renseigne-moi ô Abû Murra. Je vais te questionner sur ce que je vois. Il dit : - O Prophète de Dieu, je ne me suis présenté à toi sous cet aspect que pour te renseigner sur tout ce que tu me demanderas.  Je ne te cacherai rien. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : - Parle moi ô Abû Murra de la ceinture qui est au dessus de ta chemise. Il répondit : O Prophète de Dieu, c'est la même que celle des Mages, car c'est moi qui ai suscité le Magisme[16] et qui l'ai rendu attrayant. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : Que sont ces petits pots suspendus là devant, à ta ceinture ? Il répondit : - O Prophète de Dieu, ils contiennent mes désirs, mes ruses, et mes pièges. Le premier que j'utilise pour capturer le croyant consiste dans les femmes. S'il se protège grâce à l'obéissance à Dieu, je m'approche de lui au moyen des biens illicites. S'il se protège encore grâce à l'obéissance à Dieu et M'oppose l'ascétisme, je m'approche de lui par la boisson enivrante. Enfin, j'insiste en lui présentant à nouveau tous ces désirs, sans doute cédera-t-il à l'un deux même s'il est un ascète des plus rigoureux. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : Quels sont ces rouleaux sur les bords de ta chemise ? Il répondit : O Prophète de Dieu, ce sont les couleurs des teintures des femmes et leur parure. Aucune d'entre elles ne cesse de colorer ses vêtements jusqu'à obtenir l'effet qui lui convient, à ce moment là, je dirige les yeux des hommes vers cette parure[17]. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - Quelle est cette cloche dans ta main ? Il répondit : - O Prophète de Dieu, ceci est la source de la jouissance musicale[18] et de tous les sons des instruments de musique, parmi eux, les timbales, les luths, les tunbûr[19], les flûtes, les tambours, les tambourins et les mélopées ainsi que les chants[20]. Les gens se réunissent dans les lieux[21] où l'on boit et ils y trouvent un certain nombre des instruments de musique que j'ai mentionnés. Ils ne cessent de se réjouir dans ce genre d'assemblée, ils y trouvent le comble du plaisir et ils sont séduits par la musique[22]. Lorsque je les vois dans cet état, je mets en branle cette cloche. Ce son se mélange avec celui de leurs instruments. A ce moment là, leur plaisir et leur jouissance augmentent ainsi que leurs danses. Parmi eux, il y en a qui, lorsqu'ils entendent ce son, font claquer leurs doigts, d'autres remuent la tête et d'autres applaudissent des deux mains[23]. Cette situation ne cesse que lorsqu'ils tombent de sommeil[24] Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : Quel est ce casque sur ta tête ?
   Il répondit : - O Prophète de Dieu, c'est pour protéger ma tête et les ruses que j'ai énumérées ici, de l'attaque des prophètes et des justes, des ermites et des gens pieux, de même, je protège ma tête avec ce casque de tout malheur. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - De quel malheur s'agit-il ? Il dit : - La malédiction.   Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - Quel est ce morceau de fer qui est à l'intérieur ? Il répondit : - O Prophète de Dieu, avec lui je retourne les coeurs des hommes sincères. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : - Il reste une chose.

   Il répondit: - Demande. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - Pourquoi ton apparence et ta forme sont-elles si laides, déformées et repoussantes ?

   Il répondit : -  O Prophète de Dieu, c'est à cause de ton père Adam. J'étais parmi les bénis de Dieu, parmi ceux qui n'ont cessé de se prosterner devant Lui, chaque prosternation durant quatre cents mille ans[25].  Puis, j'ai désobéi à mon Seigneur en ce qui concerne la prosternation devant Adam, ton père. Et Dieu s'est courroucé contre moi, Il m'a maudit et j'ai été transformé, passant de la forme angélique à celle des démons. Il n'y avait pas parmi les anges un seul qui fût plus beau que moi. Je suis devenu difforme, distordu, retourné, horrible, effrayant, repoussant, comme tu le vois[26].

   Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - Est-ce que tu t'es déjà montré ainsi à quelqu'un, avec tes ruses, comme tu le fais pour moi ? Il répondit : - Je jure sur la gloire de mon Seigneur : cela, aucun être humain ne l'a jamais vu. je t'ai réservé cette faveur à toi seul et à personne d'autre.
   Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : - Complète ta faveur à mon égard par la réponse à deux questions que je te poserai.  Une est générale et l'autre plus particulière. Il répondit : Tu obtiendras satisfaction, ô Prophète de Dieu, demande. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : Quelle est la chose la plus souhaitable pour toi, la plus reposante pour ton dos, la plus consolante pour ta tristesse, la plus agréable à tes yeux, la plus réconfortante pour te soutenir et la plus réjouissante pour ton coeur ? Il répondit : - O Prophète de Dieu, j'ai peur que tu ne racontes à quelqu'un d'autre ce que je dirai et que les hommes ne s'en souviennent et ne se protègent grâce à cette connaissance. Ainsi, mes ruses perdraient leur efficacité. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : - Dieu a révélé dans les Livres ton cas et ta ruse et les a montrés à Ses prophètes et à Ses saints.  Ils se sont protégés comme on le sait. En ce qui concerne les égarés, tu es leur chef. Tu joues avec eux comme la crosse avec la balle, donc, parle... Ce que tu diras ne leur apprendra rien et ne sera pas plus décisif que la parole de Dieu elle même.

   Il répondit : O Prophète de Dieu, la chose la plus souhaitable pour moi et la plus réconfortante pour mon dos, la plus consolante pour ma tristesse, la plus agréable à mes oreilles, la plus ardemment désirée, la plus agréable à mon coeur et la plus précieuse à mes yeux, ce sont les femmes[27]. En effet, elles sont mes lacs et mes pièges. Ma flèche qui ne rate jamais son but provient d'elles. Si elles n'étaient pas là, je ne pourrais égarer aucun être humain[28]. Elles sont la prunelle de mes yeux. Grâce à elles, je deviens victorieux, et par leur intermédiaire, je fais tomber dans les périls. Comme elles sont parfaites ! Lorsque je suis affligé à cause des ascètes, des sages et des savants, s'ils arrivent à me vaincre après que je leur aie envoyé mes armées, s'ils sont victorieux après que j'aie baissé pavillon et battu en retraite, je fais appel aux femmes. Mon âme se calme, ma colère s'apaise, mes nerfs se détendent, mon ressentiment perd de sa force, je reviens à moi, mon oeil brille de joie, mes forces se rassemblent.  Si elles n'étaient pas des descendantes d'Adam, je me prosternerais devant elles. Elles sont mes souveraines, elles ont le pied sur ma nuque, je réponds à leur moindre désir, à leur moindre besoin, je cours pour les satisfaire, car elles sont mon espoir, mon secours, ma protection, mon désir, ma sécurité et mon assistance.

   Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : Quelle utilité et quelle joie trouves-tu à égarer l'être humain par ton pouvoir sur lui ? Il répondit : - Dieu a créé la réjouissance et la tristesse, les choses licites et illicites, et il a fait choisir, le Jour de la prosternation devant Adam. J'ai choisi les passions, l'illicite, la turpitude, et les actions blâmables. Ceci est devenu mon besoin insatiable et mon désir. Dieu a donné le choix à Adam et il a choisi : les afflictions, la pratique du culte et les choses licites. Voilà ce qui est devenu son besoin insatiable et l'objet de son vœu.  Tout autre est l'objet de mon voeu et mon besoin insatiable. Voilà quel est l'objet qu'il s'est fixé, qu'il considère comme son bien et auquel il décerne son éloge. Tout autre est l'objet que je me fixe, mon bagage, ma marchandise, mon bien. Or, l'objet que se fixe l'être humain devient comme son âme car la chose possédée est son besoin insatiable et son désir. Le besoin insatiable et le désir de l'homme sont sa vie même. Si cette vie lui est retirée, il meurt. Combien vois-tu de créatures de Dieu qui meurent parce qu'on les a dépouillées de leur besoin insatiable ? Lorsque j'ai choisi, ce que j'ai choisi est devenu ma passion, mon désir et ma vie. Si elle m'est ôtée, je meurs et si je vaincs grâce à elle, je suis vivifié. Si je voyais ma passion, mon désir et ma vie chez un autre, qui me l'aurait retiré, je M'appliquerais de toutes mes forces à les reconquérir afin d'y trouver mon soutien.  Or, cet être humain a volé ma vie qui est le désir et la passion. Il se l'est annexée et l'a gardée. De plus, il s'est préparé à me combattre et à me déclarer la guerre. Donc, est-ce que l'on peut hésiter à combattre lorsqu'on est dans son droit, pour obtenir son bien et vaincre l'injuste ? Ceci est ma situation et mon cas. C'est la raison pour laquelle je suis content si je le vaincs. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - De quelle injustice parles-tu lorsque tu dis Nous vaincrons l'injuste ? Il répondit : ¾ Il a été injuste envers moi lorsqu'il m'a privé de mon désir et qu'il l'a mis au fond de lui-même.  S'il n'était pas injuste comment expliquerait-on que moi, je ne désire pas sa tristesse et ses actions licites, alors que lui, désire mes choses illicites et mon désir. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - N'est-il pas absurde de dire : - Je veux qu'il me rende ma passion, alors que tu es content si lui, l'utilise et que tu t'attristes s'il ne l'utilise pas dans ses activités ? Il répondit : - S'il utilise mon désir, je ne m'attriste pas, au contraire, je me réjouis, car il satisfait mon appétit.  En effet, c'est ainsi que je me réjouis. Au contraire, je M'attriste lorsqu'il ne l'utilise pas. Lorsque je réclame mon besoin insatiable, ce n'est pas pour le lui prendre, car je suis certain qu'il ne me le rendra pas puisqu'il a été créé selon ce désir, mais je veux qu'il l'utilise. S'il le fait, il comble mes voeux et me donne de la joie car la passion est ce que je souhaite et ce que j'ai choisi. Elle est ma vie et mon âme. S'il utilise ce que je souhaite, il me donne la vie et la joie, car il l'utilise à l'intérieur de lui. S'il n'utilise pas le désir, il reste au fond comme ce qui est emprisonné. S'il est emprisonné au fond, enchaîné alors qu'il est ma vie, c'est comme si j'étais moi-même emprisonné et enchaîné et je deviens triste car à met à la place de mon objet, son objet, c'est-à-dire, à la place de ma vie, la mort. je ne peux donc faire autrement que de ruser par tous les moyens afin de la reprendre par toutes sortes de tromperies. Alors je prépare et orne la machine et l'instrument adéquats. Je fais sortir les divertissements et les moyens qui les servent, je les fais fonctionner et les mets en mouvement. je les agite devant lui dans l'espoir qu'il les voie et qu'il se réjouisse, qu'il y pense et s'active, qu'il saute, qu'il soit gai et utilise le désir qui est en lui et qui est ma vie et ma passion.  Je suis alors revigoré et réjoui. Enfin, il prend le chemin de l'agitation qui va me libérer de ma prison. Ceci, je ne l'ai confié à personne depuis que j'ai été créé. Et si je ne t'avais pas vu avec tant de mérite et digne d'une telle considération, je ne t'aurais pas raconté tout cela. (Tirmidhî) a dit : - Telle est la description d'Iblîs qui confirme tout ce que nous avons dit à propos du cas du désir dans l'âme. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit alors : - Et la question personnelle dont je t'ai parlé. Iblîs répondit : - Oui, demande. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : - Est-ce que tu as déjà eu l'occasion de me faire commettre le mal par la vue, par la parole ou en pensée ou encore en imagination ? Il répondit : - Non, par Dieu, excepté le fait que j'ai trouvé chez toi un penchant qui m'a plu. Ce penchant a augmenté de telle manière qu'il m'a préparé une place honorable. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) changea de couleur à ces propos, il en fut hébété, son souffle devint oppressé et tous ses membres se mirent à trembler, au point qu'il fut près de perdre connaissance. Il demanda : - De quoi s'agit-il ô Abû Murra ?  Il répondit : - Tu es un homme porté sur la nourriture, et, quelquefois tu dépassais la mesure jusqu'à l'indigestion, au point que tes membres s'amollissaient et que tu t'endormais, pris par l'alourdissement, la paresse et la torpeur.  Alors, tu dormais sur le flanc, quelquefois, à l'heure où tu aurais dû te lever pour faire la prière. Cela me plaît en toi. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : C'est avec cela que tu as trouvé l'occasion de me faire commettre le mal ? Il répondit : - Oui. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda alors : Qu'est ce qui te réjouit le plus et qu'est ce qui t'attriste le plus ? Il répondit : - Je te l'ai déjà dit mais tu ne t'en souviens pas. Je dirais en résumé que tout ce que Dieu déteste est mon choix et que tout ce qu'Il aime m'est détestable.  Si l'être humain met au pinacle ce que je rejette, je ne peux m'empêcher de ruser avec lui en utilisant toutes sortes de ruses pour le saisir. J'embellis à ses yeux ce qui constitue mon choix afin qu'il le porte au pinacle, car ma vie dépend de son utilisation, ainsi que ma mort, ma disparition, mon abaissement et mon humiliation. Il s'agit de l'utilisation de ce que je rejette et de ce que je renie, à savoir, ce qui est licite, ce qui est le bienfait de la tristesse et de l'affliction. Mon choix est au contraire l'illicite, la turpitude, et le fait de se réjouir de ces choses que Dieu a interdites à l'homme. Iblîs ajouta : - Cela te suffit-il ô Yahya (Jean) ? - content de ce qu'il lui avait fait savoir concernant cette occasion d'agir contre lui. Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) demanda : - Est-ce que vraiment cette occasion est la seule que tu aies trouvée dans toute ma vie ? Iblîs répondit : - Par Dieu, il n'y en a pas eu d'autre Yahya (Jean) (sur lui la Paix !) dit : - Je fais donc un vœu unique devant Dieu, à savoir, de quitter cette vie sans plus jamais être rassasié de nourriture. Iblîs se mit alors en colère et s'affligea de ce que Yahya (Jean) venait de lui dire. Jean se protégea et se mit à l'abri. Satan (Iblîs) dit : - Tu m'as trahi, ô fils d'Adam, moi aussi je fais un vœu devant Dieu, c'est de ne plus jamais conseiller un être humain. Tu m'as abusé ô fils d'Adam, tu as brisé ma force par ta trahison. Tu es allé jusqu'à me voler mes moyens d'action. Il sortit de chez Yahya (Jean) (sur lui Paix !) furieux et s'adressant des reproches à lui même. Ceci constitue la description d'Iblîs (Satan), de ses séductions et de ses pièges, ainsi que le commentaire de son désir et de sa vie[29]

Paroles du Messie. 

   Rappelons également cette prière du Messie (sur lui la Paix !) à son Seigneur : "Seigneur, montre-moi l'endroit qu'occupe Satan dans un homme !" Ce qui lui fut montré, et voici qu'il vit une tête semblable à une tête de serpent posée sur le fruit du cœur ; elle se retirait, quand le nom de Dieu était mentionné, et dès qu'il n'était plus mentionné, elle susurrait la tentation en parlant au cœur. (Ghazali. Ihya, II, etc.).
   Le Messie a dit : Satan est dans l'amour de ce monde ; sa ruse est dans la fortune, sa séduction dans les penchants, et son plein triomphe au moment des passions. (Aboû Naïm, Hilyat, V)
   Le Messie a dit : "Veillez à votre regard, car il sème dans le cœur la concupiscence, laquelle engendre, à elle seule, le mal. (Ghazali, Ihyah, IV, etc.) De même : Bienheureux l'œil qui se referme pour s'endormir sans l'ombre d'une désobéissance, et qui se rouvre le matin sans se porter au mal. (Ghazali, Ihyah, III, etc.). 

Fausse interprétation. Avis de femme.  

   Parlant de Dieu dans le jardin d’Eden, H.P. Blavastsky écrit donc :
   « L’Etre... qui fut le premier à prononcer ces paroles cruelles : « Voyez l’homme est devenu comme l’un d’entre nous, capable de connaître le bien et le mal[30]... » doit en réalité avoir été l’Ida-baoth, le Démiurge des Nazaréens, plein de rage et d’envie envers ses créatures... Dans ce cas il est naturel, même en s’en tenant à la lettre, de considérer Satan, le Serpent de la Gnose, comme le vrai Créateur et Bienfaiteur, comme Père de l’Humanité spirituelle. Ce fût lui, en fait, le « Précurseur de la Lumière », le brillant et radieux Lucifer qui ouvrit les yeux à l’Automate « créé », comme on le prétend, par Jehovah. Ce fut lui qui le premier murmura : « Le jour où vous en mangerez vous serez comme Elohim[31] et vous connaîtrez le bien et le mal[32]: donc il ne peut être considéré que comme un Sauveur. » « ...le magnifique apostat, le puissant rebelle qui est toutefois en même temps le « Porte-Lumière », le Lucifer. « L’Etoile du Matin »... Énergie céleste invincible et sans sexe... invincible combattant virginal, revêtu... et en même temps armé du jeu gnostique du « refus de créer »[33]

 

   De même : 

   « Satan (ou Lucifer) représente l’Energie, active de l’Univers... Il est le Feu, la Lumière, la Vie, la Lutte, l’Effort, la Pensée, la Conscience, le Progrès, la Civilisation, la Liberté, l’Indépendance... »[34] «  Satan est le Dieu, le seul Dieu de notre planète... Il n’est qu’une seule chose avec le Logos »[35]. « Il existe dans la Nature une Loi Eternelle, une loi qui tend toujours à concilier les contraires et à produire l’harmonie finale. C’est grâce à une telle Loi de développement spirituel... que l’humanité sera délivrée des dieux faux et menteurs et obtiendra à la fin son autorédemption... »[36] « Notre but n’est pas de restaurer l’Hindouisme, mais d’effacer le Christianisme de la face de la terre »[37] « avant tout de combattre Rome[38] et ses prêtres, de lutter partout contre le Christianisme et de chasser Dieu des Cieux »[39]. (à suivre)

Que le Seigneur des mondes nous guide tous dans ce qu'Il aime et agrée !


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Abû Muqâtil (Hafs b. Salim al-Samarqandî), (m. 208/825).
[6] Abû Sahl : (al-Asbabî), (élève de Sahl b. Sa'îd, m. 91/709).
[7] Al-Hasan (al-Basri, m. 110/728).
[8] En arabe. Francisé : Jean, cousin du Messie fils de Marie (sur eux la Paix !). Hébreu, Hou Yèhyè.
[9] ou père de l’amertume.
[10] ce qui signifie “celui qui cultive la terre” ou encore “qui étudie la science”. De plus, selon d’anciennes significations de la racine “haratha”al–hârith est également le nom du lion.
   On notera que les gens de la Thora suivront en fait, avec leur dogme sur 'la connaissance du bien et du mal´ et celui de ‘l’homme plante’ ; la théorie de “celui qui étudie la science” et “qui cultive la terre” soit AI-Hârith (ou le diable banni).
[11] ou surnom.
[12] c’est sous cette appellation que la communauté soumise connaît le diable banni.
[13] Dans l'Ancienne Alliance, certaines personnes ne furent-elles pas métamorphosées en singes ?
[14] A l'instar de Siva ou Çiva, troisième divinité de la Trimurti hindoue, dieu de la Destruction.
[15] Gens du Dualisme. Même ressemblance qu'avec les gens de l'Hindouisme...
[16] ou Dualisme. Lequel s’est divisé ensuite en de nombreuses branches (ou sectes). La Mésopotamie, la Perse (ou l’Iran) ancienne se réclamait de ce culte. Babel en était son centre.
[17] Pour les faire tomber dans le péché : luxure, adultère, fornication, etc.
[18] De quoi faire réfléchir les fans de la musique profane !
[19] Espèce de guitare à longue queue, à la caisse ronde, dont on joue en frappant avec un maillet.
[20] profanes.
[21] Boîtes de nuit, maisons closes, etc.
[22] profane.
[23] Voir les soirées dansantes lors de la fête de la musique, les divers rassemblements, les mariages, les fêtes populaires, etc.
[24] au petit matin. C’est le cas des adeptes de boîtes de nuit, et de tout au lieu de musique et de danses. Chez les les gens de la Bible, la musique ne fait-elle pas partie de l’art ? Notamment chez les incroyants, les athées, les pervers, les libertins, les adultères, etc. Selon le Messager de Dieu (sur lui Prière et Paix !) : « Cette nation (communauté) connaîtra les secousses telluriques, les métamorphoses, et (une pluie de) projectiles ». Un Soumis demanda : « Ô Messager de Dieu, quand cela surviendra-t-il ? » Le Prophète (sur lui Prière et Paix !) dit : « Quand paraîtrons des chanteuses, des instruments de musique, et que les Arabes (ou les chanteuses) boiront de l’alcool ». (Parole authentique rapportée par Tirmidhî). Nous savons tous que la danse et la musique ont connues, dans le monde arabe, un essor particulier, de même les produits alcoolisés. Et Dieu est plus Savant ! Un appel : « Prêchez, prêchez, toujours, même s’ils ne viennent pas à vous, ils délaisseront leur religion et ainsi vous les dominerez aiséments car leur religion est la source de leur force et de leur courage. Répandez surtout le commerce de l’alcool. Il faut se débarasser des lions par la ruse et la traitise et les chasseurs doivent s’aider de l’alcool, le mettre à la disposition de l’ennemi. Ils sont courageux et disposés à mourir jusqu’au dernier pour leur bonheur et leur religion. Mais comme ce sont des gens sincères, généreux, détestant le mensonge, on peut les posséder par des moyens détournés en signant des traités de bonne relation entre vous notamment par la liberté d’enseigner. Répandez vos poisons dans leur esprit par l’usage de l’alcool. C’est là le moyen le plus sûr de les amener à composition. Leur force, leur courage et leur noblesse tomberont du même coup et vous les conduirez comme un troupeau docile. C’est la meilleure façon d’amener un peuple à la décadence et d’en faire plus facilement la conquête. » (Baraca, Bibliothèque du Vatican.).
[25] Avant la création d'Adam.
[26] Un signe pour les habitants des cieux…
[27] mesdames et mes demoiselles n'oubliez pas que quelqu'un fait attention à vous ! A votre avenir, dans ce mode et dans l'autre ! Vous qui aimez tant que les regards se tournent vers vous !
[28] sans Eve, aucun homme n'aurait été trompé par une femme.
[29] Voir l’ouvrage de Tirmidhi « La profondeur des choses ».
[30] Celui qui donne des Associés à Dieu en est incapable. Parole diabolique et mensongère donc !
[31] Nom divin en hébreu.
[32] Le mal et le bien ont un seul et unique Créateur : Dieu (exalté soit-Il !). Mais le Mal ne serait L'atteindre, contrairement aux créatures, aux démons, etc. Il est le propre du créé, non jamais de l'Incréé. Ne pas confondre. Et combien Dieu est au-dessus de ce qu'ils décrivent !
[33] Tel n'est pas le cas du mal qu'il personnifie. Helena Petrovna Blavastsky, « La Doctrina segreta » Antropogenesi, éd. Bocca. Milan, 1953. pp. 389, 397. Annie Besant, directrice de la Société Théosophique à la mort d’Helena Petrovna Blavatsky en 1891 et 33° degré du Rite Ecossais, avait fondé en 1877 à Londres une « Ligue malthusienne » destinée à lutter pour le contrôle des naissances et l’émancipation de la femme. Alice Bailey de son côté reprend ce thème en souhaitant l’avènement de « certaines réactions innées (qui) nient la conception » en justifiant exotériquement par le fait que « la planète ne peut nourrir plus d’un certain nombre d’humains », et en annonçant : « dans le futur (nous sommes en 1953 !, N d R) plutôt que des familles nombreuses on fera attention à produire (sic) la qualitéet l’intelligence dans la progéniture. Ceci implique une science dont l’eugénisme n’est qu’un indice exotérique et déformé » (Alice Bailey, « L’educazione nella Nuova Era », (éd. Nuova Era, Rome, 1981, p. 148).
[34] Helena Petrovna Blavatsky, « La Doctrine Secrète », cit., p. 400.
[35] Ibid. p. 383.
[36] « La Dottrina Segreta », cit. pp. 684-5. Dans un article du "Libre Journal", page 19 n° 231 du 8 mars 2001, nous lisons : "…Aujourd'hui, de nombreux groupes sataniques modernes continuent à s'inspirer des pratiques des Yezidis. (…) Mais le plus inattendu (et le plus puissant) des continuateurs occidentaux est sans doute le fameux et méconnu ordre des Skull & Bones, dit aussi "Fraternité de la mort". Avatar de l'ordre des Illuminati, cette secte, qui recrute exclusivement au sein des plus distinguées universités US, sélectionne, au cours de rituels sataniques, certains fils de la haute société protestante et israélite américaine. Les élus sont ensuite cooptés par le Concil of Foreign Relations, la Trilatérale, le Forum de Davos ou le groupe Bilderberg." En fait partie : "(…), Bush père et fils également, ainsi que Rockefeller et autres géants de la politique, de l'industrie, du pétrole, de la finance et de la diplomatie.
   Leur ambition est d'imposer un gouvernement mondial assujetti aux Etats Unis. Aujourd'hui, pratiquement aucun chef d'Etat ou de gouvernement, aucun patron de grande institution mondiale ne peut se passer de l'onction des Skull & Bones, qui n'hésitent pas à abattre tout individu, institution ou pays refusant d'entrer dans leur conception de la "bonne gouvernance"
[37] René Guénon, « II Teosofismo », éd. Arktos, 1987, vol, I, p. 13.
[38] Rome siège de Pierre, le Chef des Douze. N'est-ce pas l'éternel combat entre les gens de la Thora, d'une part, et gens d'Esaü d'autre part ?
[39] Ibid.

 

22 décembre 2015

Histoire du pouvoir occulte, d'inspiration satanique, qui lutte pour la Domination du Monde 1ere partie

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«Notre complot sera révélé, les nations se retourneront contre nous avec esprit de revanche et notre domination sur elle ne sera jamais réalisée.» Le luciférien palladiste Albert Pike (Prophétie Prénaturelle ...) Préface du Traducteur Voici enfin la traduction française de «Pawns in the Game» qui paraît dans notre pays avec plus de quarante ans de retard- Son auteur, le Commodore William Guy Carr (1895-1959), de la Marine Royale Canadienne [RCN 8 Ret'd], fut longtemps membre des Services de Renseignements et se consacra à partir de 1931, sauf pendant l'interruption de la guerre, à des tournées de conférences destinées à faire connaître la «Conspiration Internationale». Il apporte bon nombre de preuves à l'appui de ses dires et des documents de première main, la plupart secrets et inédits. L'ouvrage que vous allez lire contient le récit de faits historiques échelonnés sur les trois derniers siècles, faits qui ne sont révélés nulle part ailleurs, sauf en de rares et fragmentaires exceptions. Au cours des dix-huit chapitres de son livre, William Guy Carr nous dévoile tout le programme de domination universelle forgé par les «Illumines» — «Ceux qui dé- tiennent la Lumière» — nom du petit groupe d'une trentaine d'hommes environ, or- ganisé de 1770 à 1776 par Adam Weishaupt, un luciférien de la plus belle espèce. Les «Illumines», appellation générique, historiquement exacte, s'applique en fait de nos jours à leurs descendants spirituels et charnels, les «Illuminati», chefs actuels, secrets et réels de la Subversion Mondiale, dont la Franc-Maçonnerie est l'élé- ment le plus efficace, et des Forces Occultes dont le Communisme est de loin l'élément le plus redoutable. C'est ce petit groupe de hauts subversifs qui tend à former un Gouvernement Mondial et travaille actuellement d'arrache-pied à la constitution des États-Unis d'Europe, piédestal obligatoire de la République Universelle d'après un «document controversé capital», aujourd'hui censuré... WG. Carr veut nous dévoiler les machinations occultes destinées à provoquer les diverses révolutions et guerres, qui, pour répondre aux projets des Illuminati, ont en- sanglanté le inonde depuis 1773 et il présente les preuves à l'appui de sa thèse. Pour consolider leur pouvoir et asseoir leur puissance, les Illuminati ne reculent devant rien : spéculations financières gigantesques, sociétés secrètes, infiltrations d'agents à tous les niveaux, formation de groupes et d'agents révolutionnaires, mafias, assassinats, campagnes de diffamation, chantage, corruption, etc. - 7 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER On saisit mieux ainsi le déroulement des faits historiques car ils sont soulignés par cette «histoire parallèle» mais bien réelle, cette histoire occult(é)e qui se sert des êtres humains et surtout des plus hauts placés comme autant de «pions sur l'échiquier». W.G. Carr veut nous montrer que le danger est sur nos têtes — et davantage encore quarante ans après la parution de l'édition canadienne originale !... — et que le pou- voir occulte, d'inspiration satanique, qui lutte pour la Domination du Monde par l'argent, le chantage, la haine, les divisions et tous les péchés capitaux, ne peut être combattu par tel ou tel mode de gouvernement, telle ou telle idéologie, puisque — dit- il — ceux-là ne serviront que d'instruments de guerre, et les tenants de celles-ci que de «pions sur l'échiquier du monde»... Il faudrait donc bien plutôt s'appuyer sur l'Amour de Dieu et du prochain, sur l'es- prit de pauvreté et sur toutes les vertus qui découlent de la seule recherche de la vo- lonté de Dieu. Seule cette politique permettra d'échapper à l'encerclement des Forces du Mal et de ne pas succomber. Depuis deux cents ans que les forces de la Contre-Révolution Catholique et Mo- narchiste essuient échec sur échec, le moment ne serait-il pas enfin venu de demander à Dieu «SA» Solution pour qu'il nous débarrasse du joug odieux de la «Synagogue de Satan» ?... «Des pions sur l'échiquier» est un livre très important qu'il faut lire et relire. Un livre important par la quantité de faits historiques occultés, accumulés dans ses pages. Toute l'Histoire Secrète vous est ainsi dévoilée grâce aux explications d'un homme qui en savait beaucoup dans ce domaine. Que l'Auteur, de formation anglo-saxonne, n'ait pas tout analysé à sa juste mesure et que la Conspiration Mondiale ait progressé depuis quarante ans, qui serait assez téméraire pour lui reprocher ?!... Vous avez maintenant les clés. A vous d'entrer dans le vif du sujet ! P.C. - 8 - Préface de l'Éditeur L'objectif de William Guy Carr était de fournir des renseignements sur la Conspi- ration Mondiale et non pas d'écrire un ouvrage de théologie. Il ne faut pas voir en William Guy Carr un doctrinaire chrétien, un philosophe de l'histoire, un historien complet. Il faut savoir que les Américains n'ont pas la même vision historique de l'Europe que les Européens, notamment parce que le libéralisme règne en maître en Amérique du Nord, et ce depuis ses origines. L'Amérique est un pays maçonnique et les influences délétères de la Secte se font ressentir. C'est la raison pour laquelle nos lecteurs noteront certainement un décalage dû aussi à ce que William Guy Carr était d'une époque maintenant révolue. - 9 - TABLE DES MATIERES INTRODUCTION La conspiration mondiale 13 CHAPITRE PREMIER Le mouvement révolutionnaire mondial — M.R.M 29 CHAPITRE II La révolution anglaise (1640 ~ 1660) 41 CHAPITRE III LES HOMMES QUI PROVOQUÈRENT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE EN 1789 57 CHAPITRE IV LA FIN DE LA RÉVOLUTION — NAPOLÉON — LES DICTATURES 73 CHAPITRE V La révolution américaine 85 CHAPITRE VI Manipulations monétaires 97 CHAPITRE VII Les événements qui précédèrent la révolution russe — Lénine 103 CHAPITRE VIII La révolution russe : 1917 117 CHAPITRE IX Intrigue politique 1914 ~ 1919 125 CHAPITRE X Le traité de Versailles 143 CHAPITRE XI Staline 157 CHAPITRE XII La révolution espagnole CHAPITRE XIII La guerre civile d'Espagne 173 CHAPITRE XIV Franco 183 CHAPITRE XV Le règne révolutionnaire de la terreur 195 CHAPITRE XVI Les événements qui menèrent à la deuxième guerre mondiale 203 CHAPITRE XVII La deuxième guerre mondiale éclate 219 Chapitre XVIII Les dangers actuels 231 Note du Traducteur 241 - 11 - INTRODUCTION LA CONSPIRATION MONDIALE Si mes révélations surprennent et indignent le lecteur, qu'il n'en fasse pas un com- plexe. Mais, en toute modestie, je travaille depuis 1911 à essayer de découvrir pour- quoi le genre humain ne peut vivre en paix et jouir des bienfaits que Dieu lui accorde avec une telle abondance ? et je n'ai percé le secret que vers 1950 : les guerres et les révolutions qui ébranlent nos vies et les situations de chaos qui en résultent ne sont rien moins que les effets d'une Conspiration Luciférienne toujours en place. Tout cela démarra à l'origine dans cet endroit de l'Univers que nous appelons le Ciel, où Lucifer s'opposa au Droit de Dieu d'exercer l'autorité suprême. Les Saintes Écritures nous enseignent comment la Conspiration Luciférienne fut transférée de ce monde au Jardin d'Eden. Jusqu'à ce que je réalise que notre combat n'est pas seulement contre la chair et le sang, mais contre les forces spirituelles des ténèbres qui dirigent les personnes exer- çant de hautes «situations» sur cette Terre (Ephésiens VI, 12), je ne pouvais comprendre la logique de tous les événements du monde entier. Je n'ai pas honte de reconnaître que c'est la Bible qui m'a donné la «clé» permettant de comprendre cette logique. Très peu de personnes ont conscience du fait que Lucifer était le plus brillant et le plus intelligent Esprit de l'Armée Céleste et que, étant un pur Esprit, il est indestruc- tible. Les Écritures nous apprennent que sa puissance est telle qu'il ravit à Dieu le tiers des Esprits les plus intelligents de l'Armée Céleste. L'idéologie Luciférienne déclare que le pouvoir, c'est le droit. Elle proclame que les êtres d'intelligence véritablement supérieure ont le droit de diriger ceux qui en sont moins pourvus parce que la masse ne sait pas ce qui est bon pour elle. L'idéologie Luci- férienne est ce que nous appelons aujourd'hui un «totalitarisme». L'Ancien Testament n'est que l'histoire de la façon dont Satan devint le Prince de ce Monde et séduisit nos premiers parents pour les séparer de Dieu. Il explique comment la Synagogue de Satan fut établie sur cette Terre, comment elle a travaillé depuis lors afin d'empêcher le Plan de Dieu, qui est de diriger l'univers, et comment ce plan divin doit être établi sur Terre [1] . Le Christ vint en notre monde alors que la conspiration atteignait la phase où, 1 — Les différentes étapes du paganisme, de la création de l'homme à aujourd'hui, sont admi- rablement résumées dans Le Traité du Saint Esprit de Monseigneur Gaume.(n.d.l.r.). - 13 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER selon ses propres mots, Satan contrôlait tous ceux qui occupaient les postes les plus élevés. Il décrivit la Synagogue de Satan (Apocalypse II, 9 et 111,9), Il dénonça ceux qui en faisaient partie comme Fils du Diable, ce Diable qu'il fustigeait comme Père du Mensonge (St Jean VIII, 44) et Prince de la Tromperie (II Corinthiens XI, 14). Il fut catégorique dans son affirmation : ceux qui constituaient la Synagogue de Satan s'ap- pelaient Juifs, mais ne l'étaient point et mentaient (Apocalypse II, 9 et III, 9). Il consi- dérait les Changeurs d'Argent, les Scribes et les Pharisiens comme les «Illuminati» (= Illuminés) de notre Époque. Ce que beaucoup de gens semblent oublier, c'est que le Christ vint sur Terre afin de nous délivrer des liens de Satan dans nous étions enserrés de plus en plus étroitement au fur et à mesure que le temps passait. Le Christ nous donna la solution à notre problème lorsqu'il nous dit que nous devions aller de l'avant et enseigner la vérité, en ce qui concerne cette conspiration (St Jean VIII, 31-59), à tous les peuples des nations. Il nous promit que si nous voulions bien faire cela, la connaissance de la Vérité nous rendrait libres (St Matthieu XVIII, 19). La Conspiration Luciférienne s'est dévelop- pée jusqu'à une phase presque ultime (St Matthieu XXIV, 15-34) parce que nous n'avons pu mettre en pratique le conseil que nous donna le Fils de Dieu, Jésus-Christ. En 1784, la Providence permit au Gouvernement Bavarois d'entrer en possession de preuves qui établissaient l'existence réelle de la Conspiration luciférienne. Adam Weishaupt, ancien élève des jésuites, professeur de Droit Canon, abandonna le Christianisme et embrassa l'idéologie luciférienne alors qu'il enseignait à l'université d'Ingoldstadt. En 1770, les «prêteurs d'argent» (qui avaient récemment créé la Maison Rothschild) l'engagèrent à réviser et moderniser les vieux Protocoles destinés à don- ner à la Synagogue de Satan la domination mondiale définitive. Ils avaient l'intention d'imposer l'idéologie luciférienne sur ce qui resterait de la Race Humaine après le der- nier cataclysme social, par l'usage du despotisme Satanique [2] . Weishaupt acheva son travail le 1 er Mai 1776. Le Plan prévoyait la destruction de tous les gouvernements et religions existants 131 . L'Objectif devait être atteint en divisant les masses qu'il dénommait «Goyim» (=Bé- tail Humain) en partis opposés et en nombre toujours Plus grand dans les domaines politiques, sociaux, économiques, raciaux, etc. Les Partis ainsi opposés devaient en- suite être armés et un «incident provoqué les obligerait se combattre et à s'affaiblir tout en détruisant les Gouvernements Nationaux 141 et les Institutions Religieuses. 2 — Voir l'ouvrage référencé en note 1. 3 — William Guy Carr a écrit une brochure passionnante et peu connue sur ce sujet ; elle est recensée en fin d'ouvrage : «La conspiration mondiale dont le but est de détruire tous les gou- vernements et les religions en place» (n.d.l.r.). 4 — C'est exactement l'objectif recherché avec la création d'organismes supranationaux comme, pour l'Europe, le Parlement européen. De tels organismes, paravents du pouvoir occulte, dé- truisent les États souverains lesquels, dirigés comme «Des Pions sur l'Échiquier», abandonnent leur souveraineté en de nombreux domaines depuis quelques années. Précisons que pour l'au- teur l'expression Pions sur l'Échiquier englobe tant les gouvernants que les gouvernés (n.d.l.r.). - 14 - LA CONSPIRATION MONDIALE En 1776, Weishaupt organisa les «Illuminati» (=Illuminés) afin de mettre à exé- cution le complot. Le mot Illuminati dérive du mot Lucifer et signifie «Porteurs de la Lumière». En faisant usage du mensonge, selon lequel son objectif était d'amener la consti- tution d'un Gouvernement Mondial permettant aux hommes possédant les facultés mentales requises de gouverner le inonde, il recruta à peu près deux mille adeptes. En faisaient partie les hommes les plus intelligents dans les domaines des Arts et des Lettres, de l'Éducation, des Sciences, de la Finance et de l'Industrie. Il établit ensuite les Loges du Grand Orient qui étaient leurs Quartiers Généraux Secrets. Le plan revu de Weishaupt nécessitait de ses Illuminati l'accomplissement des points suivants pour la réalisation de leur dessein : 1. L'usage des malversations monétaires et de la débauche sexuelle [5] pour obtenir le contrôle des personnes occupant déjà de hautes situations, à tous les niveaux, dans tous les gouvernements et dans tous les autres champs de l'activité hu- maine. Une fois qu'une personne influente était tombée, par les mensonges, les calomnies et les tentations des Illuminati, elle était solidement tenue : chantage politique ou autre, peur de la ruine financière, peur du scandale public, peur de la menace physique et même peur de la mort pour elle-même et ses proches. 2. Dans les Collèges et les universités, les Illuminati devaient recommander les étudiants possédant des capacités intellectuelles exceptionnelles, appartenant à de bonnes familles ayant des relations internationales, pour un entraînement très spécial à l'internationalisme. Cet entraînement devait être dispensé en accordant des bourses aux étudiants ainsi sélectionnés. Il était prévu de les endoctriner dans l'«Idée» que seul un Gouvernement Mondial mettrait fin aux guerres et aux tribulations incessantes' 61 . On devait leur apprendre et les convaincre que les hommes aux capacités spéciales et les «Cerveaux» avaient le droit de diriger les moins pourvus car les «Goyim» (la masse du peuple) ne savent pas ce qui est bien pour eux au point de vue physique, mental et spi- rituel 171 . 3. Les personnes influentes destinées à tomber sous le contrôle des Illuminati et les étudiants spécialement éduqués et entraînés devaient être utilisés comme agents et placés dans les coulisses de tous les gouvernements en tant qu'«Ex- perts» et «Spécialistes». Ils pourraient ainsi conseiller et persuader les hommes en place d'adopter leurs politiques qui serviraient à long terme les plans secrets des mondialistes et amèneraient la destruction finale des gouvernements et des religions qu'ils devaient servir. 5 — Le lecteur conscient de tout cela, aura certainement remarqué que la guerre engagée par les internationalistes contre la Serbie a, curieusement, coïncidé avec la fin du Monicagate ! Hasard ? Voir l'ouvrage Maitreya aux Ed. Delacroix (n.d.l.r.). 6 — N'est-ce pas ce que les gouvernements sociaux-démocrates européens d'aujourd'hui veulent faire croire à leurs propres électeurs' ? (n.d.l.r.). 7 — Aujourd'hui, (dit W.G. Carr), trois de ces écoles spéciales existent: Gordonstown en Ecosse ; Salem en Allemagne et Anavryta en Grèce. Le Prince Philip, époux de la Reine Eli- zabeth d'Angleterre fut élevé à Gordonstown sur la décision de Lord Louis Mountbatten, son oncle, qui devint l'Amiral de la Flotte Britannique à la fin de la Deuxième Guerre mondiale (n.d.a.). - 15 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER 4. Les Illuminati devaient obtenir le contrôle de la Presse et des autres agences qui distribuent l'information au public. Les nouvelles devaient être déformées de façon à ce que, nous, les «Goyim» finissions par croire que le Gouvernement Mondial est la seule solution à nos nombreux et divers problèmes' 81 . 8 — Nul doute que les hommes qui ont bénéficié d'importants appuis financiers pour dominer le journalisme ambiant des derniers siècles ont travaillé à ce qui constitue notre réalité quoti- dienne. «Lors d'un banquet donné en son honneur à New York à l'occasion de sa retraite, John Swin- ton, qui fut un temps rédacteur en chef du New York Times, fit la déclaration suivante à «la presse indépendante» : «Quelle folie que de porter un toast à la presse indépendante ! Cha- cun, ici présent ce soir, sait que la presse indépendante n'existe pas. Vous le savez et je le sais. Il n'y en pas un parmi vous qui oserait publier ses vraies opinions, et s'il le faisait, vous savez d'avance qu'elles ne seraient jamais imprimées. Je suis payé $250 par semaine pour garder mes vraies opinions en dehors du journal pour lequel je travaille. D'autres parmi vous, sont payés le même montant pour un travail similaire. La fonction d'un journaliste est de travestir la vérité, de mentir radicalement, de pervertir, d'avilit, de ramper aux pieds de Mamon, et de se vendre soi-même, de vendre son pays et sa race pour son pain quotidien. Vous savez cela et je le sais ; quelle folie donc que .de porter un toast à la presse indépendante ! Nous sommes des outils et les vassaux d'hommes riches qui commandent derrière la scène. Nous sommes les marion- nettes — ils tirent sur les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes. Nous sommes des prostitués intellectuels» («Vers le Nouvel Ordre du Monde», de D. Manifold, Téqui, 1995, pp. 15 et 16).. Rapportons encore cette décla- ration de D. Rockfeller, lors de la réunion» du Bilderberg Group à Baden-Baden, en juin 1991 : «Nous remercions le Washington Post, le New-York Times, Times Magazine et les autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion pendant au moins 40 ans... Il aurait été impossible pour nous de développer notre plan mondial s'il avait été l'objet d'une publicité quelconque pendant ces années-là. Mais le monde est vraiment plus sophistiqué et préparé à marcher vers un Gouvernement Mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est certai- nement préférable aux décisions nationales qui se pratiquent depuis des siècles». Nous citerons encore la secrétaire d'État, M me Madeleine Albright. A la suite du bombarde- ment de l'Irak à la fin de l'année 1998, n'a-t-elle pas admis que «la chaîne CNN est le seizième membre du Conseil de sécurité des Nations Unies» ? En cette fin de siècle, les médias se confir- ment, en effet, comme un acteur stratégique de premier plan. Pourquoi le contenu de la presse nationale et de la presse internationale est-il identique tant au niveau de la présentation des événements qu'au niveau des commentaires ? Comment des journalistes de formation et de nationalités différentes peuvent-ils arriver à juger de la même façon les événements internationaux ? Tout simplement parce qu'ils vont collecter leurs infor- mations à la même source : l'I.I.S.S., officine de désinformation d'une société secrète antichré- tienne, la Trilatérale. L'International Institute for Stratégie Studies -I.I.S.S.- représente plus de 103 quotidiens, revues et publications diverses, et abrite dans son sein généreux 180 journalistes de la presse écrite ou parlée. Jetons un regard sur les journaux concernés : - Aux États Unis : le New York Times, le Washington Post, Y International Herald Tribune, le Time-Life International, Readers Digest, N.B.C. News (télévision)., U.S. News & World Report,... - En Angleterre : Financial Times, Sunday Times, The Economist, The Observer, The Guar- dian, le Daily Mirror, Newsweek Magazine et The Times. - En France : Le Monde, l'Express, Le Figaro. - 16 - LA CONSPIRATION MONDIALE La Grande-Bretagne et la France étaient les deux plus grandes puissances à la fin du 18 ème siècle. Weishaupt ordonna aux Illuminati de fomenter des guerres coloniales pour affaiblir l'Empire Britannique et d'organiser la Grande Révolution pour amoin- drir l'Empire Français prévoyait le démarrage de celle-ci en 1789. Un auteur allemand du nom de Zwack fit un livre de la version révisée de Weishaupt, celle de la vieille conspiration, et l'intitula «Einige Original-Schriften» — «Quelques Écrits Originaux». En 1784, on envoya un exemplaire de ce document aux Illuminés que Weishaupt avait délégués pour fomenter la révolution Française. Le courrier fut mortellement frappé par la foudre alors qu'il chevauchait du côté de Ratisbonne. La Police trouva les documents subversifs sur son corps et les expédia aux autorités gouvernementales concernées. Après un examen soigneux des documents, le Gouvernement Bavarois ordonna à la police de perquisitionner dans les loges du Grand Orient que Weishaupt avait récem- ment établies et aux domiciles de quelques-uns de ses 'associés les plus influents, dont le Baron Bassus-in-Sandersdorf. Les informations supplémentaires qu'ils y trouvèrent persuadèrent les autorités que les documents constituaient une preuve véritable d'une conspiration de la Synagogue de Satan, qui contrôlait les Illuminati au sommet, pré- voyant d'utiliser les guerres et les révolutions afin d'établir une sorte de Gouvernement Mondial dont elle espérait usurper le pouvoir dès sa mise en place. En 1785, le Gouvernement Bavarois déclara les Illuminati hors-la-loi et ferma les loges du Grand Orient. En 1786, Il publiait les pièces de la Conspiration. Le titre an- glais en est 'The Original Writings ofThe Order are Sect ofthe Illuminati». On expédia des exemplaires de la conspiration aux dirigeants de l'Église et de l'État. La puissance des Illuminati était si grande qu'on ignora cet avertissement comme le furent ceux que le Christ avait donnés au monde. Les Illuminati passèrent ensuite à l'«arrière-plan». Weishaupt donna des, instruc- tions à ses Illuminés pour infiltrer les Loges de la Maçonnerie Bleue et constituer une société secrète à l'intérieur des sociétés secrètes. Seuls les maçons qui donnèrent des gages de leur Internationalisme et ceux dont la conduite prouvait qu'ils s'étaient déta- chés de Dieu furent initiés chez les Illuminés. Ainsi, les conspirateurs utilisaient le paravent de la Philanthropie pour cacher leurs activités révolutionnaires et subver- sives. Afin d'infiltrer les loges maçonniques britanniques, les Illuminés invitèrent John Robison en Europe. C'était un maçon de haut grade du Rite Écossais, Professeur de Philosophie Naturelle à l'Université d'Edimburgh et Secrétaire de la Société Royale d'Edimburgh. John Robison ne tomba pas dans leurs plans et cornet le mensonge selon lequel l'objectif des Mondialistes était de constituer une dictature bienveillante. Il gar- da donc ses réactions pour lui et se vit confier un exemplaire de la conspiration révisée de Weishaupt pour l'étudier en lieu sûr. A ces différents organes de presse nationale, ajoutons une partie de la presse d'Allemagne, d'Italie, du Brésil. Une évidence s'impose donc : tous les grands organes de presse fabriquent l'opinion. Aussi ne faut-il pas s'étonner quant aux résultats des référendums .sur Maastricht, voire des sondages en faveur des mœurs dissolues, des valeurs antichrétiennes, et des partis politiques favorables à la propagation de ces mêmes valeurs que la télévision consolide. L'opinion est, en effet, tou- jours travaillée dans le sens recherché par ceux qui ont financé la Révolution et mis en place la démo(n)cratie (n.d.l.r.). - 17 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER Les dirigeants de l'Église et de l'État en France, ignorèrent les avertissements don- nés. Résultat : la révolution éclata en 1789. Afin de prémunir les autres gouvernements d'un tel danger, John Robison publia en 1797 un livre intitulé «Preuve d'une Conspira- tion pour détruire tous les Gouvernements et les Religions». Il fut imprimé à Londres par T. Madell Jr. et W. Davies, et par W. Creech à Edimburgh. On peut trouver des exemplaires de cet ouvrage dans les musées et deux amis de l'auteur, vivant en Amé- rique, en possèdent des exemplaires. Mais on ignora ses avertissements comme les autres. Thomas Jefferson était deve- nu un adepte de Weishaupt et l'un de ses plus ardents défenseurs lorsqu'il fut déclaré hors-la-loi par son gouvernement. Jefferson et ses amis Illuminati s'infiltrèrent dans les Loges nouvellement créées du Rite Ecossais en Nouvelle Angleterre. Cette infor- mation surprendra beaucoup d'Américains, aussi je souhaite la corroborer par les faits suivants. En 1789, John Robison avertit les dirigeants Francs-Maçons que les Illuminati s'étaient infiltrés dans leurs loges. Le 19 Juillet 1798, David Pappen, Président de l'Université de Harvard réitérait le même avertissement aux Grandes Classes et leur fit une conférence sur l'influence que prenait l'illuminisme dans la politique et la religion américaine. John Quincy Adams, qui avait organisé les Loges Maçonniques de la Nouvelle An- gleterre, décida en 1800 de s'opposer à Jefferson pour les élections à la présidence. Il écrivit trois lettres au Colonel William L. Stone exposant la façon dont Jefferson uti- lisait les Loges Maçonniques à des desseins subversifs. L'information contenue dans ces lettres permit à Adams de remporter les élections. Ces lettres se trouvent à la Rittenburg Square Library de Philadelphie. En 1826, un autre franc-maçon, le Capitaine William Morgan décida qu'il était de son devoir de donner une véritable information à ses compagnons de loges et au grand public sur les Illuminati, leurs plans secrets et leurs véritables desseins. Ceux-ci obtinrent alors les services de Richard Howard, un Illuminé anglais, qui exécuta leur sentence : «Que Morgan soit abattu en tant que traître». Quelqu'un avertit le Capi- taine Morgan du danger. Il essaya de s'enfuir au Canada, mais Howard l'intercepta à la frontière et l'assassina près des Chutes du Niagara. Une enquête approfondie rapporta qu'un certain Avery Allyn déclara, à New York, sous la foi du serment, avoir entendu Richard Howard raconter lors d'une réunion de Chevaliers Templiers à St John's Hall (New-York) comment il avait «exécuté» Morgan. Le même Allyn expliqua ensuite comment des négociations secrètes avaient ensuite permis à Howard de regagner l'Angleterre sans être inquiété. Très peu de personnes savent aujourd'hui que cet incident provoqua une désappro- bation quasi générale. Presque 40% des Francs-Maçons de la. Juridiction Nord des États- Unis firent sécession. Je possède des exemplaires des minutes d'une réunion que l'on avait tenue pour discuter de ce sujet particulier. Nous pouvons avoir une idée de la puissance des dirigeants de la Conspiration Luciférienne contre Dieu et l'homme en prenant en considération les grandes capaci- tés de leurs agents qui empêchent que ces événements extraordinaires de l'Histoire ne soient enseignés dans nos écoles. - 18 - LA CONSPIRATION MONDIALE En 1829, les Illuminati organisèrent une réunion à New-York qui fut dirigée par un Illuminé Britannique du nom de Wright. On déclara aux personnes présentes que les Illuminati avaient l'intention de fédérer les groupes Nihilistes et Athées avec toutes les autres organisations subversives pour constituer une organisation internationale qui serait Connue sous le nom de Communisme. Cette force destructrice devait permettre aux Illuminati de fomenter les guerres et les révolutions futures. Clinton Roosevelt (un ancêtre direct de Franklin Delano Roo- sevelt), Horace Greeley et Chas Dana constituèrent un comité pour réunir les fonds nécessaires à cette nouvelle entreprise. Les fonds ainsi rassemblés servirent au finan- cement de Karl Marx et d'Engels lorsqu'ils écrivirent «le Capital» et le «Manifeste du Parti Communiste» à Soho en Angleterre. En 1830, Weishaupt mourut. Il prétendit que les Illuminati disparaissaient avec lui sur son lit de mort et pour convaincre ses conseillers spirituels, il feignit de se repentir et de rejoindre l'Église. Selon la version révisée de Weishaupt, celle de la vieille conspiration, les Illuminati devaient organiser, financer, diriger et contrôler toutes les organisations internatio- nales et tous les mouvements en plaçant leurs agents à des postes-clés au plus haut niveau. Ainsi, pendant que Karl Marx écrivait le Manifeste Communiste sous la direc- tion d'un groupe d'Illuminés, le Professeur Karl Ritter, de l'Université de Francfort, rédigeait son antithèse sous la direction d'un autre groupe d'illuminés pour que les dirigeants de la Synagogue de Satan puissent utiliser les divergences des deux idéo- logies pour diviser toujours plus les hommes en partis opposés. Ainsi, une fois armés, ils arriveraient, par provocation, à se combattre et à se détruire, et à détruire avec eux leurs institutions politiques et religieuses. Le travail que Ritter réalisa fut poursuivi par le soi-disant philosophe allemand Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900) qui fonda le Nietzschéisme. Le Nietzs- chéisme produisit le Fascisme et plus tard le Nazisme. On l'utilisa de façon à permettre aux agents des Illuminati de fomenter les Première et Deuxième Guerres Mondiales' 91 . En 1834, les Illuminati choisirent pour diriger leur programme révolutionnaire dans le monde l'italien Giuseppe Mazzini, qui occupa ce poste jusqu'à sa mort, en 1872. En 1840, le Général Albert Pike perdit son poste d'officier lorsque le Président Jef- ferson Davis eût dissous ses troupes Indiennes auxiliaires sous prétexte qu'elles avaient commis des atrocités lors de faits de guerre légitimes. Sous l'influence de Mazzini dont il était le «poulain», Pike accepta l'idée d'un Gouvernement Mondial et devint par la suite dirigeant de la Prêtrise Luciférienne. Entre 1859 et 1871, il peaufina tous les détails d'un projet militaire concernant 9 — Ce que nous révèle W.G. Carr est à rapprocher d'une révélation de la bienheureuse Anna Maria Tegi à qui N.S.J.C. apprit que «le temps de la Purification serait abrégé lorsque les cinq arbres d'hérésie qui infestent la forêt seraient déracinés. Ces cinq arbres sont : le nationalisme, le libéralisme, le maçonnisme, le modernisme et le socialisme» (cité par le P. Bessières S.J. dans sa biographie d'Anna-Maria Taïgi — DDB 1936 — page 188). Le nationalisme n'est donc pas chrétien : le mot et le concept, tons deux ignorés avant la Révolution Française, ont été forgés par Adam Weishaupt lui-même, fondateur des Illuminés de Bavière. Les échecs de la droite nationale en France ne sont dus qu'à cela... (n.d.t.). - 19 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER trois guerres mondiales et trois grandes révolutions. Il pensait qu'elles amèneraient la conspiration à sa phase ultime dans le courant du vingtième siècle. Pike réalisa la plus grande partie de son travail dans la demeure de treize pièces qu'il fit construire à Little Rock (Arkansas) en 1840. Lorsque les Illuminati et les Loges du Grand Orient devinrent suspects du fait des activités révolutionnaires de Mazzini en Europe, Pike organisa le Rite Palladien Nouveau et Réformé. Il établit trois Suprêmes Conseils : un à Charleston (Caroline du Sud), un autre à Rome et le dernier à Berlin. Il fit établir par Mazzini vingt-trois conseils subordonnés en des positions stratégiques à travers le monde. Ce furent les Quartiers Généraux Secrets du .Mouvement Révolu- tionnaire Mondial, toujours conservés depuis. Bien avant que Marconi eût inventé la Radio, les scientifiques faisant partie des Illuminati avaient donné à Pike et aux diri- geants de ses conseils la possibilité de communiquer entre eux dans le secret. Ce fut la découverte de ce secret qui permit aux officiers des services de renseignement de comprendre comment des «incidents» en apparence non reliés entre eux avaient lieu simultanément dans le monde, s'aggravaient et se transformaient en une guerre ou une révolution. Le plan de Pike était simple et s'avéra efficace. Il fallait que le Communisme, le Nazisme, le Sionisme Politique et les autres mouvements internationaux fussent orga- nisés et utilisés pour fomenter les trois guerres générales et les trois grandes RÉVOLUTIONS. 1. La Première Guerre Mondiale devait permettre aux Illuminati de renverser le pouvoir des Tsars en Russie et de transformer ce pays par la mainmise du Communisme athée. Les divergences «naturelles», attisées paf les Agents des Illuminati entre les Empires Britannique et Allemand devaient servir à fomen- ter cette guerre. Le conflit terminé, le Communisme devait se constituer et être utilisé pour détruire les autres gouvernements et affaiblir les religions. 2. La Deuxième Guerre Mondiale devait être fomentée en jouant sur les divergences entre Fascistes et Sionistes Politiques. Cette guerre devait permettre la destruc- tion du Nazisme et accroître la puissance du Sionisme Politique de façon à ce que l'État souverain d'Israël put s'établir en Palestine. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la puissance du Communisme International devait arriver au niveau de celle de la Chrétienté tout entière. Arrivé à ce point, il devait être contenu et mis en réserve jusqu'à son utilisation pour le dernier cataclysme social. Toute personne informée peut-elle nier que Roosevelt et Churchill aient mis cette politique à exécution ? 3. La Troisième Guerre Mondiale doit être fomentée grâce aux divergences que les agents des Illuminati attiseront entre Sionistes Politiques et dirigeants du monde Musulman. On doit diriger la guerre de façon à amener la destruction de l'Islam (le Monde Arabe y compris, la religion de Mahomet) et du Sionisme Politique (comprenant l'État d'Israël). Dans le même temps, les autres nations une fois de plus divisées entre elles à ce propos, seront acculées à se combattre jusqu'à un état de destruction physique, mentale, spirituelle et économique totale. Lorsqu'on raisonne et que l'on n'est pas «déformé», peut-on nier le fait que l'in- trigue actuelle au Proche, Moyen et Extrême-Orient est destinée à l'accomplissement - 20 - LA CONSPIRATION MONDIALE de ce dessein diabolique ? [10] Le 15 août 1871, Pike expliqua à Mazzini qu'une fois la Troisième Guerre Mondiale terminée, ceux qui aspiraient à la domination mondiale absolue provoqueraient le plus grand cataclysme social que le inonde ait jamais subi. Nous rapportons ses propos (ses propres mots relevés dans la lettre répertoriée à la Bibliothèque du British Muséum de Londres) : «Nous lâcherons les Nihilistes et les Athées et nous provoquerons un for- midable cataclysme social qui montrera aux nations, dans toute son horreur, l'effet de l'athéisme absolu, à l'origine de la sauvagerie la plus sanglante et du bouleversement intégral. Ainsi obligés de se défendre partout contre la minorité de révolutionnaires, les citoyens extermineront ces destructeurs de la civilisation. La multitude, emplie de désillusions vis-à-vis du Christia- nisme dont les adorateurs seront à ce moment désorientés et à la recherche d'un idéal, sans plus savoir vers où diriger leur adoration, recevra la véritable lumière par la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer. Elle sera enfin révélée au peuple, cette manifestation qui résultera du mouvement réactionnaire général suivant de près la destruction du Christianisme et de l'Athéisme, tous les deux conquis et détruits au même instant. » Lorsque Mazzini mourut en 1872, Pike fit d'un autre dirigeant révolutionnaire Italien, Adriano Lemmi, son successeur. La succession de Lemmi revint ensuite à Lénine' 111 et à Trotsky. Les activités révolutionnaires de ces hommes furent financées par les Banquiers Internationaux français, britanniques, allemands et américains. Le lecteur doit se rap- peler que les Banquiers Internationaux d'aujourd'hui comme les changeurs d'argent de l'époque du Christ ne sont que des outils ou des agents des Illuminati. On a fait croire au grand public que le Communisme était un mouvement des tra- vailleurs (Soviets) pour détruire le Capitalisme. «Pawns in the Game» [«Des Pions sur l'Échiquier»} et « The Red Fog over America» [«Le Brouillard Rouge sur L'Amérique»}, suite de [Pawns in the Game} montrent comment des Officiers des Services Secrets Britanniques et Américains ont acquis des preuves irréfutables établissant formelle- ment que les capitalistes internationaux, agissant par le biais de leurs banques inter- 10 — Que penser aujourd'hui du conflit engagé par les internationalistes contre l'Irak... c'est- à-dire le monde musulman ? Et ce, curieusement en 1990, exactement moment où la notion d'Ordre Mondial était propagée par les hommes politiques occidentaux ! (n.d.l.r.). 11 — Bien avant 1917, Lénine fut initié sur l'île de Capri par les héritiers du Sanhédrin Juif de Caïphe, les Illuminati. Il sut ainsi quel était le Plan du Complot pour la période séparant la fin de la Seconde Guerre mondiale de la dernière conflagration... ce dernier conflit qui devrait voir le triomphe (temporaire) du Communisme. De ce Plan, voici ce qu'en dit Lénine en juin 1919 : «Dans un premier temps, nous détruirons les empires des pays capitalistes. Dans un second temps, nous occuperons ces empires. Dans un troisième temps, nous créerons une crise '"économique sans précédent. Dans un quatrième temps, nous créerons une crise sociale telle que l'Europe tombera comme un fruit mûr» (Le scénario de cette quatrième étape est dévoilé avec précision dans l'ouvrage «Maitreya», leader probable de la conspiration mon- dialiste) (n.d.l.r.). - 21 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER nationales, avaient financé les deux partis de chaque guerre et de chaque révolution depuis 1776 [12] . Ceux qui forment aujourd'hui la Synagogue de Satan dirigent nos gou- vernements en les tenant par l'usure. Ils les font participer aux guerres et aux révolu- tions, en application des plans de Pike : amener le monde à cette phase de la conspira- tion où le Communisme Athée et la Chrétienté entière se rencontreront en une guerre totale autant à l'intérieur de chaque nation qu'a l'échelle internationale. Un grand nombre de documents prouvent que Pike, comme Weishaupt, était le chef de la Prêtrise Luciférienne de son époque : En plus de la lettre qu'il adressa à Mazzini en 1871, il en écrivit une attiré aux dirigeants de ses Conseils Palladiens le 14 Juillet 1889. Elle tomba dans les mains d'autres personnes que celles auxquelles elle était destinée. Elle avait été écrite pour expliquer le dogme Luciférien, en particulier l'adoration de Satan et celle de Lucifer. Pike déclarait en partie : «Nous disons à la foule que «nous adorons Dieu». Mais il s'agit du Dieu que l'on adore sans superstition. La religion devrait être, pour nous tous, initiés des hauts grades, maintenue dans la pureté de la doctrine Luciférienne. Oui ! Lucifer est Dieu. Et par malheur Adonaï (le nom donné par les Lucifériens au Dieu que nous adorons — n.d.a.) est aussi Dieu... car l'absolu ne peut exister qu'en tant que dualité divine. Ainsi, la doc- trine du Satanisme est une hérésie : la véritable et pure religion philosophique, c'est la croyance en Lucifer, l'égal d'Adonaï. Mais Lucifer, Dieu de Lumière et Dieu de Bonté combat pour l'humanité contre Adonaï, le Dieu des Ténèbres et du Mal. [13] ». La propagande mise en œuvre par les dirigeants de la Conspiration Luciférienne a fait croire au grand public que ceux qui s'opposent au Christianisme sont athées. C'est un mensonge délibéré, véhiculé afin de cacher les plans secrets des Grands Prêtres de la fausse foi luciférienne qui dirigent la Synagogue de Satan. Leur but, c'est que le genre humain en arrive à juger impossible l'établissement sur cette terre du plan de Dieu : l'ordonnancement de l'univers tel qu'il l'expliqua à nos premiers parents au Jar- din d'Eden, selon la Genèse. Les Grands Prêtres de la fausse foi luciférienne exercent dans les ténèbres et restent dans les coulisses. Ils gardent leur identité et leur véritable dessein secrets même vis-à-vis de la grande majorité de ceux qu'ils trompent en leur faisant accomplir leur volonté et poursuivre leurs plans et visées secrètes. Ils savent que le succès final dépend de leur capacité à garder leur identité et leur véritable dessein dans le secret jusqu'à ce qu'aucune intelligence ou puissance ne puisse les empêcher de couronner leur Despote-Roi, dirigeant du monde entier 1141 . Le succès final de leur 12 — Pendant la guerre de 1939/45, M rs Bella Dodd qui était le chef du Parti communiste à New York, raconta comment elle devait prendre contact avec trois hommes qui résidaient à l'hôtel Waldorf Towers, en cas de difficulté quelconque. Ces derniers lui donnaient les consignes à suivre. Ce qui intrigua M 1S Bella Dodd fui que ces trois hommes n'avaient non seulement rien à voir avec le Parti communiste, mais que leurs directives ne furent jamais contredites par Moscou ! Il s'agissait d'hommes d'affaires américains extrêmement fortunés qui n'étaient pas des espions au service de Moscou (n.d.l.r. : cf. extrait de notre brochure sur Jirinovski). 13 — Cette approche luciférienne est parfaitement illustrée dans le dessin animé «Le Roi Lion» de W. Disney (qui fut d'ailleurs un prêtre luciférien). Le lecteur intéressé trouvera le décodage complet de ce dessin animé si médiatique dans la brochure suivante : «Le sens de l'Histoire à partir de la Sainte Écriture» recensée enfin d'ouvrage (n.d.l.r.). 14 — Pour le moment, en cette fin de siècle, les milieux ésotériques gnostiques de la Synagogue de Satan ont Maitreya pour leader (n.d.l.r.). - 22 - LA CONSPIRATION MONDIALE conspiration, c'est l'usurpation des pouvoirs du Gouvernement Mondial. Les Saintes Écritures ont prédit que ce que Weishaupt et Pike prévoyaient de mettre à exécution, aboutirait au contrôle de cette terre par les forces Spirituelles du Mal. L'Apocalypse, au chapitre XX, nous apprend comment, une fois que les choses que nous avons décrites se seront déroulées, Satan sera lié pour un millier d'années. Je n'ai pas la prétention de le savoir ce que le terme «un millier d'années» signifie en «mesure de temps». Mais d'après ce que j'ai pu apprendre de la Conspiration Luciférienne, à la lumière des Saintes Écritures, je suis arrivé à la conclusion que la neutralisation de Satan et des forces sataniques sur cette terre, peut se produire beaucoup plus rapidement si l'entière vérité à propos de l'existence de la Conspiration Luciférienne est révélée aussi vite que possible à tous les peuples de toutes les nations 1151 . On a retrouvé des lettres de Mazzini révélant comment les Grands Prêtres de la fausse foi luciférienne gardaient leur identité et leur véritable dessein secrets. Dans une lettre que Mazzini écrivit à son associé révolutionnaire, le Docteur Breidenstein, quelques années avant sa mort, il disait : «Nous constituons une association defières en tous les points du globe. Nous souhaitons briser tous les jougs. Cependant, il y en a un d'invisible que l'on peut à peine sentir et il pèse sur nous. D'où vient-il ? Où est-il ? Per- sonne ne le sait ou bien ne veut le dire. Ce joug est secret même pour nous les vétérans des sociétés secrètes». En 1925 Son Éminence le Cardinal Caro y Rodriguez, Archevêque de Santiago au Chili publia un livre intitulé «Le Mystère de la Franc-Maçonnerie dévoilé» afin d'ex- poser comment les Illuminati, les Satanistes et les Lucifériens avaient constitué une société secrète à l'intérieur d'une société secrète. Il fournissait un grand nombre de preuves montrant que même les Francs-Maçons des 32 ème et 33 ème degrés ne savaient pas ce qui se passait dans les Loges du Grand Orient, dans celles du Rite Palladien Nouveau et Réformé de Pike, ainsi que dans les Loges d'Adoption dans lesquelles sont initiés les membres féminins de la conspiration. A la page 108, il cite une autorité en la matière ; Margiotta, pour prouver qu'avant que Pike n'eût sélectionné Lemmi pour as- surer la succession de Mazzini en tant que Directeur du Mouvement Révolutionnaire Mondial, Lemmi était déjà un Sataniste enragé et confirmé, mais qu'il ne fut initié à l'Idéologie Luciférienne qu'après avoir été sélectionné. Le fait que les Grands Prêtres de la fausse foi Luciférienne aient introduit sur cette terre l'adoration de Satan dans les premiers grades des Loges du Grand Orient et des Conseils du Rite Palladien, puis aient initiés les individus choisis au Grand Secret — que Lucifer est le Dieu, l'égal d'Adonaï — intrigua bon nombre d'histo- riens et de chercheurs. Les Saintes Écritures ne mentionnent Lucifer que quelques fois seulement : en Isaïe XIV, en Saint Luc X, 18 et en l'Apocalypse IX, 1-11. La Doctrine Luciférienne toutefois, déclare fermement que Lucifer dirigea la révolte Céleste ; que 15 — La révolte de l'homme contre Dieu est d'abord une question de volonté et ensuite, une question d'intelligence. Il faut utiliser les mêmes qualités d'entendement et de ténacité pour la combattre. Mais, il faut aussi que ce complot soit dénoncé et que l'information passe : dans ce sens W.G. Carr est sans doute optimiste. Dans son encyclique sur la Franc-Maçonnerie Humanum Genus de 1888, Léon XIII, par exemple, avait dénoncé le complot de la Contre- Église mais cela n'a pas donné beaucoup de résultat. Il est vrai, par ailleurs, que Léon XIII n'avait dénoncé que la piétaille, c'est-à-dire la F. :M. :, et non pas les généraux-en-chef [Les Illuminati]. (n.d.t.). - 23 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER Satan est le «fils aîné» de Dieu (Adonaï) et le frère de St Michel qui mit en déroute la Conspiration Luciférienne au Ciel. Les enseignements lucifériens proclament aussi que St Michel vint sur Terre en la personne de Jésus-Christ pour essayer de réaliser de nouveau ce qu'il avait accompli au Ciel... mais échoua. Lucifer, Satan, le diable (appe- lez-le comme vous voulez) est le père du mensonge ; il est donc clair que ces forces spirituelles ténébreuses trompent énormément de soi-disant intellectuels et leur font accomplir leur volonté comme elles le firent au Ciel. La chose importante dont nous devons nous rappeler c'est que selon la Révélation, il doit y avoir un jugement final. Satan brisera ses liens ou sera délié de ses liens qui le maintenaient attaché pour un millier d'années. Il apportera de nouveau le chaos sur cette Terre. Ensuite le Christ interviendra en faveur des élus et Dieu séparera les agneaux des boucs. On nous a prévenu que ceux qui se sont séparés de Dieu seront menés au chaos ultime et à la confusion par Lucifer, Satan ou le Démon pour toute l'éternité, qu'ils haïront leurs maîtres, eux-mêmes et les autres parce qu'ils réaliseront qu'ils ont été trompés en se séparant de Dieu et surtout qu'ils auront perdu pour tou- jours son amour et son amitié. Il sera facile pour le lecteur des deux livres «Des Pions sur l'Échiquier» et «Le Brouillard Rouge sur l'Amérique» de réaliser que le combat actuel n'est pas de nature temporelle ou «de ce monde». Son point de départ fut cet endroit de l'univers que nous appelons «Le Monde Céleste». Son but est de gagner et d'arracher les âmes hu- maines au Dieu Tout Puissant. Des théologiens savants ont déclaré que Lucifer, Satan ou le diable, est un pur es- prit, par conséquent indestructible. Sachant qu'il est menteur, il est toujours enclin à amener en enfer le plus possible d'âmes avec lui pour qu'elles partagent son désespoir. Ce fait établi, notre devoir est clair : nous devons faire connaître la vérité sur cette question à notre prochain aussi vite que possible pour qu'il puisse éviter les embûches et les pièges disposés par ceux qui servent les desseins du Démon. Mais aussi pour voir clair dans les mensonges et les tromperies de ceux qui parcourent le monde en vue de consommer la ruine des âmes. Les Guerres et les Révolutions donnent au Démon ses plus grandes moissons d'âmes humaines parce que «Beaucoup sont appelés et peu sont élus» (St Matthieu XX, 16 ; XXII, 14). On entend souvent dire que ce qui se passe aujourd'hui dans le monde n'est qu'une «Guerre en vue de conquérir les esprits des hommes». C'est seulement une demi-vérité, pire qu'un mensonge. Le complot de Weishaupt prévoit : 1. L'Abolition de tous les gouvernements nationaux. 2. L'Abolition de l'héritage. 3. L'Abolition de la propriété privée. 4. L'Abolition du patriotisme. 5. L'Abolition de la maison individuelle et de la vie de familiale, cellule à partir de laquelle toutes les civilisations ont été bâties. 6. L'Abolition de toutes les religions établies et existantes de façon à ce que l'on puisse imposer l'Idéologie Luciférienne du totalitarisme à toute l'humanité. Les Quartiers Généraux de la Conspiration vers la fin des années 1700, étaient à Francfort en Allemagne où la Maison Rothschild avait été établie et où elle liait en- - 24- LA CONSPIRATION MONDIALE semble d'autres financiers internationaux qui avaient littéralement «vendu leurs âmes au diable». Après la découverte de la conspiration par le Gouvernement Bavarois en 1786, les Grands Prêtres de la foi Luciférienne établirent leurs quartiers généraux en Suisse. Depuis la Deuxième Guerre Mondiale les Quartiers Généraux ont été installés au Harold Pratt Building de New-York. Les Rockfeller ont remplacé les Rothschild dans les manipulations financières. Dans la phase finale de la conspiration, le gouvernement sera représenté par un Roi-Despote, celui de la Synagogue de Satan, et de quelques milliardaires, économistes et scientifiques qui auront prouvé leur dévotion à la Cause Luciférienne. Tout le reste sera intégré dans une sorte de conglomérat d'humanité métissée, grâce à l'insémina- tion artificielle pratiquée à une échelle internationale. Aux pages 49-51 de «L'Impact de la Science sur la Société», Bertrand Russel déclare que l'on utilisera seulement moins de 30% de la population féminine et 5% de la population masculine à des fonctions de reproduction. Celle-ci sera strictement limitée et des quotas seront fixés pour assurer les besoins de l'État. Je conclurai mon introduction en citant quelques passages d'une conférence que donna aux membres de la Loge du Grand Orient de Paris un haut dirigeant du Rite Palladien de Pike, au début de ce siècle. Il disait : «Sous notre influence, l'application des lois des Goyim a été réduite au minimum. Le prestige de la loi a été vidé de son sens par l'immixtion d'interprétations libérales. Dans les affaires, les questions les plus importantes et fondamentales, les Juges décident selon ce que nous leur dictons, à savoir considérer ces matières grâce à notre lumière pour l'administration des Goyim. Bien entendu nous le faisons par le biais de personnes qui sont nos instruments et nous n apparaissons en aucune façon. Même le Sénat et la Haute Administration acceptent nos Conseils...» Ceci expliquerait l'incident de «Little Rock» qui eut lieu un demi-siècle plus tard. Est-il possible à une personne qui réfléchit un temps soit peu de nier le fait que la conspiration révisée par Weishaupt vers la fin des années 1700 et les plans dressés par Pike vers la fin des années 1800 ont évolué exactement comme c'était prévu ? Les Empires de Russie et d'Allemagne ont été détruits. Ceux de Grande-Bretagne et de France réduits à des puissances de troisième ordre. Les têtes couronnées sont tom- bées comme des fruits plus que mûrs. La population mondiale a été divisée deux fois en des partis opposés suite à la propagande mise en œuvre par les Illuminati. Deux Guerres mondiales ont vu les Chrétiens se tuer avec efficacité par dizaines de millions. Le combattant engagé dans ce conflit n'avait pas la moindre animosité vis-à-vis de celui d'en face. Deux des Grandes Révolutions, celles de Russie et de Chine, ont réalisé ces desseins et le Communisme est arrivé jusqu'à une puissance équivalente à celle de la Chrétienté tout entière. L'Intrigue qui se déroule maintenant au Proche et Moyen Orient fomente la Troisième Guerre mondiale. Après cela, à moins que le poids de l'opinion publique informée ne l'empêche, vien- dra le dernier cataclysme social. Il en résultera un esclavage spirituel, mental et phy- sique absolu. Est-il possible à une personne informée de nier le fait que .le Communisme est toléré dans les soi-disant pays libres ? La branche spéciale des Services Secrets Britan- niques ; le R.C.M.P Canadien et le EB.I. Américain pourraient arrêter tous les diri- - 25 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER géants Communistes en vingt-quatre heures s'ils en recevaient l'ordre. Mais ils n'en ont pas l'autorisation. Pourquoi ? La réponse est simple. Le Communisme est «contenu» au niveau des gouvernements nationaux et internationaux sur le conseil d'agents des Illuminati, qui produisent ensuite bon nombre d'excuses peu convaincantes à propos de la politique actuelle de la Grande-Bretagne, du Canada et des États-Unis envers le Communisme International et National. Et même si le F.B.I. ou le R.C.M.P. agissaient, les Juges des Cours Suprêmes des deux pays trouveraient des raisons juridiques pour que les personnes arrêtées soient relâchées. Cette attente serait ridicule si l'on ignore que le Communisme doit être «contenu» afin de servir au dernier cataclysme social. N'est-ce pas le moment pour les Chrétiens de constater la réalisation de ce danger ? N'est-ce pas le moment pour les parents de refuser que leurs enfants soient utilisés comme chair à canon de la Cause Luciférienne ? La Fédération des Laïcs Chrétiens que j'ai l'honneur de présider a fait le nécessaire pour que la connaissance acquise jusqu'à ce jour des différents aspects de la conspira- tion soit disponible. Nous avons publié «Des Pions sur l'Échiquier» et «Le Brouillard Rouge sur l'Amérique» sous forme de livres ainsi que d'autres brochures. Nous tenons au courant ceux qui ont lu nos livres des progrès de la conspiration en éditant une lettre mensuelle intitulée «News Behind the News» (Des Nouvelles Derrière les Nou- velles). Nos prédictions sur les événements à venir sont fondées sur notre connais- sance de l'existence de la conspiration. Et nos prédictions se sont avérées étonnamment exactes, à tel point que : nous avons suscité l'intérêt des personnes qui veulent bien penser, dans le monde entier. Nous les invitons à nous rejoindre. Donnez vous la peine d'acquérir une connaissance complète des différeras aspects de la conspiration et transmettez ensuite cette connais- sance à d'autres. Faites cela et la puissance d'une opinion publique informée deviendra la plus grande force sur cette terre. Je vous conjure de vous organiser en ligues de citoyens chrétiens ou en groupe- ments semblables. Utilisez-les comme groupes d'études. Utilisez-les pour élire des hommes qui sont des citoyens loyaux' 161 . Mais avant de sélectionner un candidat pour une fonction publique, assurez-vous de sa connaissance des différents aspects de la Conspiration Internationale au niveau des gouvernements municipaux, régionaux et fédéraux. Tous les Mondialistes ne serviraient pas la Synagogue de Satan s'ils étaient éclairés par la Vérité. Il est de votre devoir de les informer de la Vérité. Les ligues ci- viques chrétiennes ne doivent pas avoir de Parti ne doivent pas être classées à droite ou à gauche. Leur but devrait être le rétablissement de Dieu dans la politique de façon à ce que nous puissions établir le gouvernement selon Son Plan de direction de l'Univers tel nous l'a révélé dans les Écritures par Son Fils Unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ. Alors seulement Sa volonté sera faite comme elle l'est au Ciel. A mon humble avis, Dieu n'interviendra pas en notre faveur avant que ceci ne soit fait et que les mots de la Prière du Seigneur ne soient accomplis. William Guy CARR Clearwater Fia., 13 octobre 1958 16 — W.G. Carr écrivait cela en 1958 : depuis, des verrous ont été posés partout où un sem- blant d'autorité pourrait être pris par un chrétien affiché (n.d.t.). - 26 - LA CONSPIRATION MONDIALE L'insigne de l'Ordre des Illuminati est inscrit sur la gauche du billet de 1 Dollar.
Il fut adopté par Weishaupt lorsqu'il fonda l'ordre, le 1 er mai 1776. C'est cet événement qui est symbolisé par le mdcclxxvi à la base de la pyramide et non pas la date de la signature de la Déclaration d'Indépendance comme les personnes non-informées ont pu le supposer. La signification du symbole est la suivante : la pyramide représente la conspiration pour la destruction de l'Église Catholique et l'établissement du «Gouvernement Mondial» ou dictature des Nations-Unies; c'est le «secret» de l'Ordre. L'œil irradiant dans toutes les directions représente i «l'œil qui espionne tout». Il symbolise l'agence a d'espionnage terroriste, sorte de «Gestapo» que Weishaupt fonda sous le nom de «Frères Insinuants» afin de garder le «secret» de l'Ordre, pour terroriser les populations et leur faire accepter sa règle. Cette G. RU. exerça son premier Règne de la Terreur lors de la Révolution Française ; c'était sa mise en place en tant qu'instrument. On reste stupéfait de constater que l'électorat tolère encore l'utilisation de cet insigne comme élément constitutif du Grand Sceau des États-Unis. «Annuit cœptis» signifie «Notre entreprise (la conspiration) a été approuvée, couronnée de succès». Au-dessous, «novus ordo seclorum» explique la nature de l'entreprise : la signification en est «Un Nouvel Ordre Social» ou une «Nouvelle Donne» (New Deal). Il faut savoir que cet insigne a été utilisé par la Franc-Maçonnerie seulement
après la fusion avec l'Ordre des Illuminati au Congrès de Wilhelinsbad, en 1782. Benjamin Franklin, John Adams (parent de Roosevelt) et Thomas Jefferson,
ardent Illuminé, proposèrent l'insigne comme verso du sceau des États-Unis,
dont le recto avait pour symbole l'aigle. Le Congrès l'adopta le 10 Juin 1782. Lors de l'adoption de la Constitution,
le Congrès décréta par acte du 15 septembre 1789 qu'il conservait le même Sceau. Le Département d'État a toutefois déclaré dans ses dernières publications à ce sujet (2860) que «Le verso n'a jamais été séparé et utilisé comme sceau» et qu'on a seulement utilisé le côté portant le symbole de l'aigle en tant que sceau officiel et armoiries. Il fut imprimé la première fois sur la gauche du verso des billets de un dollar au début de la période de New Deal en 1933, sur l'ordre du Président Franklin Delanoë Roosevelt. Quelle est la signification réelle de ce symbole digne de la Gestapo, soigneusement camouflé jusqu'à son ^J apparition au début du New Deal, si bien que les ^T Américains eux-mêmes ne commissent généralement son existence qu'en tant que symbole maçonnique, et que très peu se doutent de sa véritable signification ? Il ne peut signifier qu'une chose: avec l'avènement du New Deal, les Conspirateurs Socialo- Communisto-Illuministes, successeurs du Professeur Weishaupt, considéraient que le peuple approuvait leur entreprise, qui allait être couronnée de succès. - 27 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER Dans les faits, ce sceau proclame à l'attention des Mondialistes que la puissance entière du Gouvernement des États-Unis est maintenant passée sous le contrôle des agents des Illuminati, et que cette puissance adoptera de gré ou de force les politiques voulues par ceux qui cherchent à faire appliquer toujours mieux leurs plans secrets de sape et de destruction des gouvernements du soi-disant «Monde Libre», et de toutes les religions. L'Objectif est que la Synagogue de Satan puisse usurper les pouvoirs du premier Gouvernement Mondial établi et imposer ensuite une dictature totalitaire luciférienne sur ce qui resterait de l'espèce Humaine. sm&s Eg o ^.•niM^^i-^uv six !V^ fi '^Wji i t.:[k mt mnmmmmo w^mvinimM B42613293G ■.r±: B42613293G Washin<;ton,D.C. i 2 7.,uJL ■?. tLj^ 2 ÏjCSLMH Billet de 1 dollar Insigne de l'ordre des illuminati apparaissant au verso du sceau des États-Unis et au verso des billets de 1 dollar -28- CHAPITRE PREMIER LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE MONDIAL — M.R.M. Si l'on veut comprendre les causes de ce qui, dans le passé, a produit les effets que nous connaissons aujourd'hui, surtout pour tout ce qui ne nous satisfait pas dans les affaires nationales et internationales, nous devons étudier l'Histoire, car l'Histoire se répète. L'Histoire se répète parce qu'il y a une continuité parfaite dans le but du combat qui se déroule depuis le commencement des temps, entre les enfants de la Cité du Bien et ceux de la Cité du Mal. L'enjeu en était de décider si le Dieu Tout Puissant dirige- rait les affaires du monde ou si le monde irait littéralement contre Lui, vers le diable. C'est aussi simple que cela. On sait que le camp de Satan s'est divisé et a éclaté en de multiples factions. Ces factions s'opposent souvent entre elles pour arriver au but commun : c'est pourquoi l'étude des causes de nos malheurs en est rendue plus com- pliquée. Les différences d'opinion sont le fruit de la propagande des médias, que l'on utilise plus souvent comme moyen pour répandre des mensonges et des demi-vérités plutôt que comme moyen de révéler la vérité, entière, non déformée, sur n'importe quel événement ou sujet. Les fauteurs de guerres ont utilisé la propagande pour diviser les êtres humains en partis opposés sur les questions politiques, sociales, économiques et religieuses de fa- çon à les amener progressivement à se combattre et à s'éliminer. Aussi, si nous voulons découvrir les causes qui ont produit les effets que nous expérimentons aujourd'hui, devons-nous étudier soigneusement tous les faits dignes d'intérêt, séparer la vérité de l'erreur, la fiction du fait réel, étudier les événements passés pour les analyser et voir comment ils ont affecté et influencé la situation contemporaine. D'un point de vue religieux, le genre humain est divisé en deux camps principaux. Les personnes qui se situent dans le premier «parti» croient en l'existence d'un Dieu. Les autres nient l'existence de tout Être suprême. Cela est d'une grande importance car nous prouverons que toutes les guerres et toutes les révolutions ont été le fait de groupes déterminés à imposer leur idéologie aux peuples du monde entier. La conception de Dieu varie selon les différentes sectes. Le déisme enseigne que Dieu est un Être personnel, qu'il dirige l'univers et en est le Créateur. Le panthéisme assimile Dieu à l'univers mais pas en tant qu'Être personnel. Les panthéistes croient en la doctrine de la Présence Universelle de l'Esprit Divin dans la nature. Une variété de panthéisme a trouvé sa voie dans de nombreux systèmes philosophiques et religieux : - 29 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER le Bouddhisme 1171 et l'Hindouisme sont partisans de cette doctrine. La croyance en un Dieu personnel comprend la croyance en un monde céleste, la croyance en l'existence d'une âme et en la vie dans le monde céleste après la mort de nos corps matériels. Les personnes qui croient en un Dieu personnel doivent donc par nécessité croire en l'existence de Satan : le «diable personnel» [18] . L'étude des religions comparées prouve qu'en remontant le plus loin possible dans le temps, même les membres des tribus primitives avaient une sorte d'instinct reli- gieux qui les obligeait à discuter et à se poser les questions suivantes : «Pourquoi exis- tons-nous ?» ; «Quel est le but de notre existence ?» ; «A quelles fins sommes-nous destinés ?» ; «Vers quoi allons-nous lorsque nous mourons ?» Même les tribus les plus arriérées d'Afrique Centrale ou d'Australie ne semblent avoir eu aucun doute quant à l'existence de Dieu, d'un monde spirituel et d'une autre existence pour leurs âmes après la mort de leurs corps matériels. L'étude des religions comparées indique aussi que la plupart, sinon la totalité des religions (qui enseignent la croyance en un Être suprême) eurent pour origine plus ou moins parfaite l'adoration et l'amour envers le Dieu Tout Puissant 1191 , le respect envers les aînés et les parents, l'amitié pour le prochain ou le bienfaiteur, ainsi que l'offrande de prières pour les proches et les amis décédés. Cela constituait le principe fonda- mental. Les hommes du mal, animés de sentiments d'égoïsme, d'avidité et de désir du pouvoir ont été les ferments de la détérioration de la quasi totalité des religions telles que nous les trouvons aujourd'hui. Quelques religions se sont dégradées jusqu'à voir leurs prêtres sacrifier des êtres humains pour servir d'offrandes à Dieu. Même le Christianisme a éclaté en de multiples confessions et il serait difficile de reconnaître la grande majorité qui se prétend chrétienne de nos jours, et reste fidèle à Jésus-Christ. D'une façon générale, le Christianisme s'est dégradé d'abord avec la pratique des bonnes œuvres. Cela est d'une importance capitale lorsque nous étudions de nos jours le conflit entre les citoyens de la Cité du Bien et ceux de la Cité du Mal. La pratique des bonnes œuvres créait les rapports de bon voisinage et maintenait l'unité dans le monde chrétien. Les Saintes Écritures nous enseignent que nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes, pour l'amour de Dieu. La seule façon d'avoir de bons rapports avec notre prochain c'est de pratiquer les bonnes œuvres sans égoïsme. Le manque de bonnes œuvres personnelles signifie le manque d'unité et le manque de véritable esprit de communauté. Aujourd'hui nous avons adopté pour nos bonnes œuvres le système impersonnel du carnet de chèques. Nous en laissons parfois l'exercice aux Syndicats. L'emploi de l'expression suivante est donc justifié : «Aussi froid que la charité profes- sionnelle». Il serait bon de se rappeler que même la législation gouvernementale sur la Sécurité Sociale ne dispense pas les individus de leurs rapports de bon voisinage et la prière sans les bonnes œuvres diminue considérablement les moyens d'action de l'homme. La force de l'athéisme, c'est la désunion et la faiblesse de la chrétienté. 17 — Le Bouddhisme est plutôt une religion athée (n.d.l.r.). 18 — La croyance en l'existence du diable n'est pas inclue dans la croyance en l'existence de Dieu (n.d.l.r.). 19 — Dans La Cité de Dieu, saint Augustin explique que c'est le diable qui a inventé les fausses religions pour éloigner les hommes de la vraie et toutes les religions sont 'fausses,
sauf la reli- gion mosaïque dans l'Ancien Testament et la religion catholique dans le Nouveau Testament (n.d.l.r.). - 30 - LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE MONDIAL Pour une raison ou pour une autre, beaucoup de confessions chrétiennes sont en train de perdre toute influence sur la jeunesse des soi-disant nations libres. Toute per- sonne perdue pour la Foi chrétienne vire généralement à la sécularisation et devient souvent «sympathisante» de l'une ou l'autre des idéologies athées : communisme ou «nazisme» 1201 . La plupart des personnes qui se déclarent chrétiennes ne sont pas de véritables «soldats de Jésus-Christ», alors qu'à l'inverse, les titulaires de cartes des Partis Com- muniste ou Nazi doivent jurer une obéissance inconditionnelle à leurs chefs, consacrer toute heure disponible à l'avancement de la cause et verser un dixième de leur revenu pour le financement des activités du Parti. Les Chrétiens sont désespérément divisés en à peu près 400 confessions ; les com- munistes et les Nazis, eux, sont tous solidement unis dans leur antichristianisme. Poursuivre notre vie de chrétien dans ce sens médiocre ne peut qu'aider les dirigeants de l'un ou l'autre de ces groupes athées à remporter la palme de la domination mon- diale. Lorsqu'ils y seront arrivés, ils transformeront tous ceux qui refusent d'accepter leur idéologie païenne en esclaves. Les Illuminati imposeront alors le despotisme de Satan. Il y a une grande similitude de croyances en ce qui concerne l'origine de l'homme chez tous ceux qui adorent un Être suprême. Le plus grand nombre croit que le «Père Éternel» a peuplé ce inonde dans le but de donner une autre chance aux moins cou- pables de ceux qui suivirent Lucifer lors de la révolte céleste, leur permettant soit de décider librement d'accepter l'autorité de Dieu, et de lui vouer une obéissance incon- ditionnelle, soit d'aller littéralement au diable. Des sectes méprisées comme celles des «Doukhobors» soutiennent de telles croyances en pratiquant une résistance passive aux lois humaines, qu'ils déclarent contraires aux lois divines. Il est bon de se rappe- ler que le nom Lucifer signifie «Porteur de la Lumière» — être très brillant, le «plus brillant» des Anges. Malgré ces gratifications particulières et ces privilèges, il se révol- ta contre la suprématie du Dieu Tout-Puissant. La plupart des gens, en dehors des athées et des darwinistes acceptent l'histoire de la Création. Il y a toutefois un grand nombre d'opinions différentes en ce qui concerne l'histoire d'Adam et Eve et du Jardin d'Eden. Ainsi, de nombreux étudiants en religion comparée prétendent qu'il est probable que Dieu a crée plusieurs inondes, plusieurs Adam, plusieurs Eve, et les a placé chacun dans des endroits où ils ont pu se reproduire et peupler leurs planètes respectives. Le fait que les êtres humains soient placés sur cette terre par le procédé de la nais- sance leur interdit d'avoir une quelconque connaissance sur une existence antérieure. Tout ce que nous savons sur la période qui précède la Création est ce que les Écritures nous ont révélé. En fait, cela n'est pas d'un grand intérêt de savoir s'il y a eu plusieurs Adam et plusieurs Eve. Ce dont nous devons impérativement nous nous souvenir, c'est 20 — Ne nous méprenons pas : nous utiliserons les termes «Nazi» et «Nazisme» pour identi- fier les membres extrémistes des partis de Droite qui firent allégeance aux Seigneurs de Guerre Aryens et Totalitaires qui intriguaient pour amener le Fascisme à poursuivre leurs plans se- crets et leurs ambitions, de la même façon que le «Groupe International» constitué de ban- quiers, de chefs de cartels et :,de politiciens utilisait le communisme et les autres mouvements de «Gauche» pour poursuivre ses plans secrets et ses visées totalitaires (n.d.a.). - 31 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER que tous les êtres humains ont reçu en partage une Volonté Libre et qu'ils doivent décider pour eux-mêmes s'ils croient en un Dieu et en un diable ou s'ils croient en une idéologie matérialiste et athée. Chaque être humain se doit de choisir l'une ou l'autre de ces voies. Si nous croyons qu'il y a un Dieu et un diable, alors nous devons décider lequel des deux nous servirons. Lorsqu'un athée rejoint l'une ou l'autre des idéologies totalitaires, il sert le Parti et l'État. Il doit vouer une obéissance absolue au dirigeant du Parti et de l'État. La peine en cas de déviation c'est la torture, l'emprisonnement voire la mort. Nous qui croyons en Dieu, n'avons aucun mal à croire aux réalités surnaturelles de l'existence d'Anges Bénéfiques ou maléfiques. Leur combat pour gagner de l'influence sur le maximum d'âmes humaines est à l'origine de beaucoup de conflits que nous connaissons sur terre. Les athées, d'un autre côté, ne croient pas en l'existence d'Anges et de démons. Ils prétendent qu'on n'a jamais prouvé l'existence de Dieu. Le nombre de groupes d'athées est considérable : les (vrais) communiste, les Francs-Maçons du Grand Orient, les Libres-Penseurs, les membres de la Ligue des Sans-Dieu, les Illuminés, les Nihilistes, les Anarchistes, les (vrais) Nazis et la Mafia 1211 . Beaucoup de Sans-Dieu souscrivent aux différentes formes de laïcisme même s'ils évitent de s'affilier aux Groupes Athées Communistes et Nazis. La plupart des athées font reposer leur croyance sur le principe qu'il n'existe qu'une seule réalité : la matière. Que les forces aveugles de la matière (quelquefois nom- mée énergie) se présentent sous la forme de végétaux, d'animaux et de l'homme. Ils nient l'existence d'une âme et la possibilité d'une vie dans un autre monde après la mort de nos corps matériels. Nous savons de source sûre que le communisme moderne fut organisé dès 1773 par un groupe d'Argentiers Internationaux qui l'ont utilisé depuis comme un «manuel pour l'action» afin de poursuivre leurs plans secrets et constituer un État Totalitaire sans Dieu. Lénine le dit clairement dans son livre «Left Wing Communism». A la page 53, il déclare : «Notre Théorie (le Communisme) n'est pas un dogme (doctrine éta- blie) ; c'est un manuel d'action». Un grand nombre de dirigeants actuels a dit et fait les mêmes choses que celles que Lucifer accomplit lors de la Révolution céleste et il n'y a pas de grande différence entre l'athéisme rouge et l'athéisme noir. La seule différence se situe dans les plans mis en œuvre par les dirigeants rivaux afin de remporter défi- nitivement le contrôle absolu des ressources mondiales et faire éclore leurs idées de dictature totalitaire sans Dieu. Karl Marx (1818-1883) était un allemand d'ascendance Juive. Il fut expulsé d'Alle- magne et ensuite de France pour ses activités révolutionnaires. On lui donna asile en Angleterre, et en 1848, il publiait le Manifeste Communiste. Marx reconnaissait que son plan à longue échéance destiné à transformer le monde en une internationale de Répu- bliques Socialistes Soviétiques pouvait mettre des siècles avant d'arriver à son terme. 21 — Nous employons les termes «Vrais Communistes» et «Vrais Nazis» afin d'identifier les dirigeants et les agents des deux idéologies totalitaires qui ont été initié dans le Rituel Sata- nique de l'Illuminisme, soit dans les loges de la Franc-Maçonnerie du Grand Orient soit dans les Rites Anciens et Païens utilisés par les Loges Militaires Nazies du Grand Orient Allemand (n.d.a.). - 32 - LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE MONDIAL Karl Ritter (1779-1859) était un professeur allemand d'Histoire et de Science Géo- politique. Il écrivit l'antithèse du Manifeste Communiste de Karl Marx. Il dressa éga- lement un plan dans lequel il affirmait que la Race Aryenne pourrait dominer en un premier temps l'Europe puis le Monde Entier. Quelques dirigeants athées du Groupe Aryen adoptèrent le plan de Karl Ritter. Ils créèrent le Nazisme pour mener plus loin leurs visées secrètes et obtenir le contrôle ultime de la planète, la transformant en un État sans Dieu selon la conception d'une dictature totalitaire. Ce petit groupe d'hommes savait qu'il pouvait recevoir ou détruire la puissance et l'influence des Ban- quiers Internationaux. Seuls quelques hauts dirigeants des Mouvements Communistes et Fascistes savent que leurs organisations servent de paravent aux visées secrètes des Illuminati — qui sont les Grands Prêtres du Satanisme. Selon les chefs des deux groupes athées, l'État doit être souverain. Ceci étant défini, le Dirigeant de l'État est donc Dieu sur Terre et cette croyance a amené la déification actuelle de l'Homme. On connaît en général beaucoup plus de choses sur Karl Marx et le communisme que sur Karl Ritter et le Nazisme. Ritter fut pendant quelques années Professeur d'His- toire à l'Université de Francfort en Allemagne. Ensuite, il enseigna la Géographie à l'Université de Berlin. Dans les cercles férus d'Éducation on le considérait comme une des plus grandes autorités en Histoire, en Géographie et en Géopolitique. Les «Visées et les Objectifs» des dirigeants du Parti Aryen sont toujours demeurés secrets ; les liens qui conduisent de Karl Ritter aux dirigeants Nazis et au Nazisme sont donc très peu connus. Les Officiers des Renseignements en relation avec le Gouvernement Bri- tannique mirent au grand jour ses liens avec les Seigneurs de la Guerre Aryens' 221 , évi- dents pour qui étudia l'Économie Politique, la Géopolitique, les Religions Comparées dans les Universités Allemandes. On communiqua cette information aux autorités concernées mais, comme cela arrive souvent, les 'dirigeants politiques et les diplo- mates ne réalisèrent pas bien la signification de ce qu'on leur racontait ou bien souhai- tèrent l'ignorer [23] . L'analyse que fit Karl Ritter de l'Histoire le persuada qu'un très petit groupe de Banquiers riches, influents et internationaux, ne rendant aucun compte à quelque pays que ce soit, mais mêlés aux affaires de tous, avait organisé en 1773 la Franc-Maçonne- rie du Grand Orient dans le dessein d'utiliser le Mouvement Révolutionnaire Mondial pour favoriser Jeuvisées secrètes. Leur Plan à longue échéance était destiné à obtenir le contrôle total de la richesse, des ressources naturelles et du potentiel humain du monde entier. Leur objectif final était de constituer une Dictature Totalitaire basée sur leurs théories de la dialectique athée et du matérialisme historique. Ritter affirma que 22 — On ne doit pas confondre les Seigneurs de la Guerre Aryens Nazis avec les Junkers plus modérés qui étaient de jeunes Allemands recevant un entraînement militaire dans le but de protéger les droits politiques et économiques de l'Allemagne menacés par les Groupements Internationalistes (n.d.a.). 23 — Un des officiers les plus compétents des services secrets de Grande-Bretagne est le beau- père de ma fille Eillen. Je le connais depuis Octobre 1914 et j'ai servi avec lui, à maintes reprises lors des deux guerres mondiales. Lui et moi avons fait des recherches sur cet aspect du Na- zisme, chacun de notre côté, et lorsque nous avons comparé nos renseignements, nous avons pu juger que nous étions presque arrivés au même résultat (n.d.a.). - 33 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER la plupart, sinon la totalité des Banquiers Internationaux étaient d'ascendance Juive sans considérer le fait qu'ils pratiquaient ou non la Religion Juive. Dans son antithèse au Manifeste Communiste de Karl Marx, il envisage les dangers auxquels il faudrait faire face si ce groupe d'hommes venait à contrôler et diriger la po- litique du Communisme International. Il proposa aux Seigneurs de la Guerre Aryens Allemands des solutions concrètes et pratiques pour réduire la conspiration des Rois de l'Argent Internationaux 1241 . Le Professeur Ritter confia aux Seigneurs de la Guerre Aryens un plan à longue échéance qui leur permettrait d'obtenir le contrôle ultime de ces ressources mondiales en faveur des races Aryennes. Pour contrer les plans des Argentiers Internationaux, Karl Ritter conseilla aux dirigeants des Groupes Aryens de constituer le Nazisme et d'utiliser le Fascisme, le National-Socialisme, comme Moyens d'action pour favoriser leurs visées secrètes de conquête mondiale. Le Professeur Ritter fit aussi remarquer que les Banquiers Inter- nationaux projetaient de passer par toutes les phases du Sémitisme pour favoriser leurs plans ; en conséquence, les dirigeants Aryens devraient passer par toutes celles de l'Antisémitisme pour favoriser leur cause. Le plan à longue échéance de Karl Ritter pour la conquête du monde comprenait les points suivants : 1) La domination de tous les pays européens par lAllemagne. Pour réaliser ce point il suggéra d'encourager et d'appuyer les Junkers militaires allemands pour obtenir le contrôle du gouvernement et qu'ils puissent s'engager dans une série d'aventures militaires entrecoupées de guerres économiques. L'objectif étant d'affaiblir l'économie et les effectifs humains des nations européennes à dominer [25] . Karl Ritter déclara qu'il n'était pas absolument essentiel au succès de son plan à longue échéance que chaque aventure militaire se soldât par une nette victoire. Les autres nations concernées devraient être laissées dans un tel état d'épuisement, que leur rétablissement prendrait plus de temps que pour celui de l'Allemagne. Karl Ritter mit l'accent sur l'importance qu'il y avait à convaincre le peuple allemand de sa supériorité physique et mentale par rapport aux races sémites. A partir de cette prétention les propagandistes Aryens développèrent l'idée d'une Race Allemande maîtresse. Ils le firent pour contrer la propagande des Banquiers Internationaux qui affirmaient que la Race Sémite était le peuple élu de Dieu et divinement choisi pour l'héritage de la terre. Les dirigeants Aryens promulguèrent alors la doctrine selon laquelle «Leur Race» était la race maîtresse sur cette terre. C'est ainsi que des millions de personnes furent divisées en partis opposés. 24 — Nous employons l'expression «Rois de l'Argent Internationaux» afin de désigner le Groupe International d'Hommes qui contrôlent l'activité bancaire internationale, l'industrie, les échanges. Ce sont ces hommes qui ont utilisé le Communisme pour détruire toute auto- rité constituée, toutes les institutions religieuses et politiques existantes,
de façon à ce qu'ils puissent exercer en dernier lieu une main mise absolue sur les ressources mondiales (n.d.a.). 25 — Voilà une bonne illustration de la façon d'agir des extrémistes anticommunistes qui uti- lisent aussi le «Principe de la Société Anonyme» et se servent d'hommes de paille pour accom- plir leur dessein. Les vrais directeurs et instigateurs, eux, restent cachés et
inconnus du grand public (n.d.a.). - 34- LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE MONDIAL 2) Karl Ritter recommanda une politique financière qui empêcherait les Banquiers Internationaux d'obtenir le contrôle de l'économie allemande et de ses États satellites comme ils avaient obtenu le contrôle économique de l'Angleterre, de la France et de l'Amérique. 3) Il recommanda l'organisation d'une cinquième colonne Nazie pour contrer l'organisation communiste «souterraine». Son objectif était de persuader les classes moyennes et dirigeantes des pays qu'ils avaient l'intention de dominer, d'accepter le fascisme comme seul antidote au communisme. Les agents de la cinquième colonne allemande devaient conditionner les personnes des autres pays de façon à ce que les armées allemandes soient accueillies comme «protecteurs militaires» face à l'agression communiste redoutée. Karl Ritter avertit les dirigeants du Groupe Aryen qu'une invasion militaire d'un autre pays ne devrait jamais être entreprise avant que la cinquième colonne et les moyens de propagande aient parfaitement préparé le chemin et convaincu la majorité du peuple d'accepter leur intervention année comme acte de croisade ou de sauvetage et non pas comme acte d'agression 1261 . 4) Karl Ritter recommanda froidement la destruction totale du communisme et l'extermination de la race Juive. C'était essentiel d'après lui, pour obtenir le contrôle final des affaires internationales sous la direction des dirigeants aryens. Il justifia cet argument expéditif par les faits historiques qui prouvaient que les Banquiers Juifs Internationaux utilisaient le communisme pour favoriser leurs propres visées matérialistes et égoïstes. Il y avait beaucoup plus de points dans ce Plan à longue échéance. Mais dans ce chapitre, ces quelques points nous suffisent pour «faire céder le pêne» de la porte der- rière laquelle nous avons trouvé les plans secrets de deux petits groupes d'hommes totalitaires, matérialistes et athées. Une étude des religions comparées, de la géopo- litique, de l'économie politique ainsi que des années de recherche intensive nous ont conduit à la vérité, à savoir que des millions d'êtres humains ont été utilisés comme de simples «Pions sur l'Échiquier» par les dirigeants des deux partis athées et totalitaires. Ils continueront à jouer leur partie d'échec internationale, ignoble, jusqu'à ce que l'un ou l'autre soit éliminé. Nous allons montrer comment ce jeu a été mené de main de maître dans le passé et quels seront les coups à jouer dans un proche avenir pour per- mettre à l'un des deux partis de remporter la victoire. Les disciples de toutes les religions qui enseignent l'existence de Dieu et une vie dans l'au-delà croient en l'amour, en l'adoration de Dieu et en la charité envers tous les hommes de bonne volonté. Les croyants sincères devront subir toutes les épreuves et feront tous les sacrifices pour d'assurer leur salut éternel. Au contraire, les disciples de l'athéisme sont éduqués dans la haine de ceux qui refusent d'accepter leur croyance matérialiste. L'infâme résolution des dirigeants des deux groupes athées (réaliser la domination mondiale) leur fait concevoir les pires conspirations diaboliques et per- pétrer toutes sortes de crimes allant du simple assassinat au génocide. Ils fomentent toutes sortes de guerres pour affaiblir les nations qu'ils ne dominent pas encore. 26 — Lorsque Hitler agit contrairement aux principes fondamentaux émis par Karl Ritter, les généraux allemands qui faisaient partie du noyau dur des dirigeants riais essayèrent de le faire assassiner, oubliant qu'ils l'avaient placé là pour être avant tout l'instrument de leur volonté (n.d.a.). - 35 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER L'étude des religions montre bien que le communisme et le nazisme sont totale- ment incompatibles avec les religions qui croient en l'existence d'un Dieu Tout Puis- sant. L'expérience et l'Histoire prouvent que ceux qui croient en Dieu et ceux qui nient Son existence sont tellement opposés qu'aucun des deux ne peut survivre au triomphe de l'autre. Les dirigeants athées des pays dominés peuvent, pour un temps, tolérer les religions qui enseignent la croyance en Dieu, mais permettent aux prêtres d'exercer leur ministère uniquement sous certaines conditions. Ils prennent bien soin de ce que les prêtres n'aient pas l'occasion d'influencer le comportement politique et social de leurs fidèles. A l'évidence, I'objectif final des deux grandes idéologies athées est d'arracher des cerveaux humains, par la persécution et un programme systématiquement appli- qué de «lavage de cerveaux», toute connaissance d'un Être suprême, de l'existence d'une âme, et tout espoir d'une vie par-delà la vie. Sachant cela, tout dialogue en vue d'une coexistence ne peut être qu'un non-sens total ou de la propagande pure. Le malheur d'aujourd'hui, c'est la continuation de la révolte céleste. Si Dieu a placé les êtres humains sur cette terre pour qu'ils puissent Le connaître, L'aimer et Le ser- vir dans cette vie afin d'être heureux avec Lui pour toujours dans l'autre monde, il est logique de penser que l'une des façons par laquelle Lucifer peut espérer s'approprier les âmes, c'est de leur inoculer la doctrine du matérialisme athée. Sans aucun doute beaucoup de personnes se demanderont «Mais comment le Dé- mon pourrait-il inoculer dans les esprits des hommes l'athéisme et les autres idées maléfiques ?» Nous pouvons répondre à cette question de la façon suivante : Si les humains peuvent construire des stations de radio et de télévision par lesquelles un individu peut en influencer des millions d'autres en diffusant ses idées sur quelque sujet que ce soit par l'intermédiaire d'ondes aériennes, invisibles, pourquoi ne serait-il pas possible à des êtres célestes de nous diffuser leurs messages ? Aucun spécialiste du cerveau n'a osé nier le fait que dans le cerveau de chaque individu il y a une sorte de poste-récepteur mystérieux. A toute heure du jour les êtres humains déclarent «J'ai été poussé à faire cela» ou «J'ai été tenté de faire cela». Les pensées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, doivent avoir leur origine quelque part, avoir une «cause» et être transmises au cerveau humain. Le corps, c'est seulement l'instrument qui met en mouvement la pensée dominante pour le «Bien» ou pour le "Mal". Tout croyant doit conserver en permanence à l'esprit la chose suivante : si nous sommes sur cette terre pour un temps d'épreuve, si on nous a donné une volonté libre, c'est pour nous permettre de décider si nous voulons aller à Dieu ou au diable. En conséquence, si le Démon n'avait pas la faculté d'influencer les esprits des hommes, il n'y aurait pas d'épreuve. Si le Dieu Tout Puissant a envoyé ses prophètes et Son Fils Jésus-Christ afin de nous montrer clairement ce qu'est le Bien et ce qu'est le Mal, alors pourquoi le Démon n'enverrait-il pas ses faux christs et ses faux prophètes pour nous prouver ou tenter de nous prouver que le Mal c'est le Bien et que le Bien c'est le Mal ? La façon la plus simple de comprendre ce qui se passe dans le monde aujourd'hui, c'est d'étudier les événements historiques et les mouvements actuellement exécutés dans cette partie d'échec internationale... Les chefs des Illuminati ont divisé la population du monde en deux partis principaux. Ils utilisent «les Rois et les Reines, les Fous et les Cavaliers» ainsi que la masse - 36 - LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE MONDIAL de la population mondiale comme des pions dans leurs parties. La politique impitoyable des dirigeants est de considérer tous les autres êtres humains comme des êtres sacrifiés. Ils stipulent que le sacrifice d'un Pion de grande importance ou que le sacrifice d'un million de simples «pions» permet à leur mouvement de se placer encore plus près du but totalitaire ultime. C'est cela, le despotisme de Satan. On raconte que le Professeur Ritter aurait déclaré que la phase actuelle de cette partie «d'échec» aurait eu pour base de départ le Comptoir d'Amschel Mayer Bauer, alias Rothschild, à Francfort-sur-le-Main en Allemagne lorsqu'une trentaine d'argen- tiers et d'orfèvres 1271 décidèrent qu'ils devaient destituer toutes les Têtes Couronnées d'Europe, détruire tous les gouvernements et éliminer toutes les religions organisées avant de s'assurer le contrôle absolu de la richesse, des ressources naturelles et du potentiel humain du monde entier. Mais aussi pour établir un despotisme satanique. Il était prévu d'utiliser le matérialisme dialectique et historique pour favoriser ces plans. Aussi étrange que cela puisse paraître, l'Histoire prouvera que les dirigeants des deux groupes sémites et antisémites ont combiné leurs forces à l'occasion afin de com- battre l'ennemi, en commun, par exemple l'Empire Britannique ou la religion Chré- tienne. Pendant que la masse combattait, les Illuminati — qui constituent Le Pouvoir Occulte derrière le M.R.M. — spéculaient pour obtenir la meilleure place à partir de laquelle, dans l'avenir, ils pourraient tirer les plus grands bénéfices. Les dirigeants du communisme et du nazisme se sont mesurés plusieurs fois ; il est peu probable que beaucoup d'entre eux réalisèrent avant qu'il ne fut trop tard qu'ils n'étaient finalement que des outils entre les mains des agents des Illuminati, utilisant tout ce qu'il y a de maléfique pour favoriser leurs fins. Lorsque les puissances secrètes, qui manipulent chaque groupe, en arrivent à suspecter qu'un de leurs «outils» en sait trop, elles ordonnent sa liquidation. Nous allons montrer comment les dirigeants de ces deux groupes totalitaires ont fait assassiner de nombreuses personnes et provoqué de multiples révolutions ainsi que des guerres. Ces guerres se sont soldées par des dizaines de millions d'êtres humains disparus, des millions d'autres blessés et sans abri. Il est difficile de trouver un chef militaire qui puisse justifier la décision de larguer des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki où, en un clin d'œil, 100.000 personnes trouvèrent la mort et le double fut sérieusement blessé, alors que les forces militaires japonaises venaient d'être défaites. La capitulation n'était qu'une question d'heures ou de jours lorsque cet acte diabolique fut perpétré. La seule conclusion logique, — que les faits réels corroborent — c'est que les puissances secrètes qui influencent et contrôlent la politique de la plupart des gouvernements nationaux décidèrent qu'il fallait démontrer la puissance de la plus moderne de toutes les armes mortelles afin de rappeler à Staline ce qui arriverait s'il devenait trop gênant. C'est la seule excuse qui peut fournir une pâle justification à un tel crime contre l'humanité. Mais la bombe atomique et la bombe à hydrogène ne sont plus les armes les plus mortelles en ce bas-monde. Le «gaz qui détruit le système nerveux», stocké mainte- nant par les nations communistes et non-communistes est capable d'effacer toutes les 27 — Tous les orfèvres n'étaient pas Juifs. Seuls quelques-uns s'adonnèrent à la pratique de l'usure. Un des orfèvres les plus riches est celui de la Ville de Londres, dont la société existe depuis l'année 1130 (n.d.a.). - 37 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER créatures vivantes d'un pays ou d'une grande ville. Il est possible d'adapter l'étendue de destruction de toute vie humaine dans une nation selon les nécessités économiques et militaires des stratèges qui décident de son utilisation. On dit de ce gaz qu'il est haute- ment concentré en fluorine, sous sa forme gazeuse. C'est le gaz le plus mortel et le plus pénétrant jamais découvert par l'homme. Il est incolore, inodore, sans saveur et éco- nomique à produire. Une simple goutte, même diluée au maximum dans l'eau ou dans l'huile cause la paralysie de l'appareil respiratoire et la mort d'un organisme vivant. En quelques minutes, ce gaz pénètre même à travers un vêtement en caoutchouc, comme en portent les pompiers à l'exercice. Le gaz spécial pour les nerfs n'abîme pratique- ment pas les objets inertes. Quelques jours après avoir répandu ce gaz, la force d'invasion pourra occuper sans danger les zones contaminées, zones de mort, mais dont les bâtiments et les machines seront intacts. Le seul antidote connu pour ce gaz .est une drogue : l'atropine. Pour être efficace, on doit immédiatement l'injecter dans les veines des victimes et de façon répétée après qu'elles aient été contaminées. Ce moyen de défense n'est pas envisa- geable pour les zones à forte densité de population. Les gouvernements communistes et anticommunistes possèdent ce gaz. Le fait de savoir que les deux partis ont ce gaz en quantité suffisante pourrait les faire hésiter à l'employer. Mais il est bien connu que des hommes forcenés et impitoyables en arriveront à toutes les extrémités pour atteindre leurs objectifs. Nous allons voir qu'ils n'ont jamais hésité à sacrifier des millions et des millions d'êtres humains — hommes, femmes et enfants — pour s'avancer plus près du but fixé. Nous pourrions aussi nous poser cette question : Comment le combat actuel va- t-il se terminer, sur cette terre de malheur ? Les célibataires se posent rarement cette question. Elle est plutôt le fait de jeunes mariés, revenus des premières joies conjugales qui se demandent avec anxiété s'ils doivent mettre au monde des enfants sur cette terre dominée par la haine. La réponse la plus complète, la plus satisfaisante, nous la trouvons dans l'Evangile selon Saint Matthieu au chapitre XXIV, versets 15 à 34 : «En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Quand donc vous verrez l'abomination de la déso- lation prédite par le prophète Daniel, installée dans le lieu saint, comprenne qui lira. Alors que ceux qui seront en Judée prennent la fuite vers les montagnes. Que celui qui sera sur la terrasse ne descende pas dans sa maison y prendre ses effets. Que celui qui sera aux champs ne retourne pas prendre son manteau. Malheur aux femmes enceintes et à celles qui auront des nourrissons en ces jours-là ! Priez que vous n'ayez pas à fuir l'hiver ou un jour de sabbat. Ce sera alors la grande tribulation telle qu'il n'y en a pas eu dépareille depuis le commencement du monde, et qu'il n'y en aura jamais plus. Et si ces jours n'étaient abrégés, aucune chair ne serait sauvée. Mais à cause des élus, ces jours seront abrégés». Le Christ décida ensuite de s'occuper du problème des faux prophètes et des anti- Christs dont il prédit qu'ils emploieraient la propagande pour obscurcir les idées des hommes. Il déclara : «Alors si l'on vous dit : Voici, le Christ est ici ou là, ne le croyez pas. Caril se lèvera des faux messies et des faux prophètes qui feront des signes et des pro- diges éclatants, jusqu'à égarer les élus eux-mêmes si c'était possible. Voyez, je vous aurai prévenus. Si l'on vous dit : Voici qu'il est dans le désert, n'y allez pas ; retiré dans quelque lieu, n'en croyez rien. Comme l'éclair parti de l'Orient est aussitôt à l'Occident, ainsi en - 38 - LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE MONDIAL sera-t-il du retour du Fils de l'homme. Où que soit le cadavre, les aigles s'assemblent. Sitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les astres tomberont du ciel, les vertus célestes seront ébranlées. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme. Alors se lamenteront aussi toutes les tribus de la terre, et elles verront le Fils de l'homme revenant sur les nuées du ciel avec puissance et grand apparat. Et il enverra ses anges avec la grande trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents et d'un bouta l'autre du ciel Ecoutez la para- bole du figuier : lorsque ses rameaux deviennent tendres et que ses feuilles polissent, vous savez que l'été est proche. Ainsi, vous autres, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que l'événement est proche, à vos portes. Je vous le dit, en vérité, la génération actuelle ne passera pas que toutes ces choses n'arrivent. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas». La branche est maintenant plus que tendre, beaucoup de feuilles ont poussé. Nous avons juste besoin d'une nouvelle guerre, où, des deux côtés, on emploiera des bombes atomiques, des bombes à hydrogène ainsi que ce «gaz spécial, destructeur du système nerveux». Nous nous infligerons l'abomination de la désolation qui réduira l'espèce humaine à un tel état de destruction que l'intervention divine sera notre seul salut. De nos jours, on rend couramment Dieu responsable de la triste situation dans la- quelle nous nous trouvons : volontairement ou non, ils agissent comme s'ils étaient des agents des puissances du Mal. Une personne intelligente admettra qu'on ne peut accuser Dieu de cela. Dieu nous a donné notre liberté et II nous a donné pour guides de notre vie les Commandements. Il nous a donné le Christ, vrai Maître et vivant exemple. Si nous refusons obstinément d'accepter les enseignements et l'exemple du Christ ; si nous refusons aussi d'obéir aux Commandements de Dieu, comment pou- vons-nous raisonnablement critiquer les circonstances qui ont permis aux forces du mal d'exercer une suprématie absolue en notre monde ? Edmund Burke proclama jadis une grande vérité : «Tout ce que le mal demande pour triompher, c'est que les hommes de bien ne fassent rien». L'étude des religions comparées et l'analyse de la situation qui est la nôtre dans le monde d'aujourd'hui ne peut qu'amener l'étudiant impartial à la conclusion suivante : les êtres humains qui adorent Dieu et croient en une autre vie après la mort de nos corps matériels possèdent une religion d'amour et d'espoir. L'athéisme est une religion de haine et de désespoir le plus absolu. Et cependant, jamais dans l'Histoire du monde avant 1846, on n'a pu voir une telle détermination pour introduire le laïcisme dans nos vies, lorsque CJ. Holycake, C. Bradlaugh et d'autres affirmèrent que «l'intérêt de l'homme doit être limité aux considérations de la vie présente». Ces avocats du laïcisme étaient les prédécesseurs de la bande de faux Christ et de faux prophètes que nous connaissons : Karl Marx, Karl Ritter, Lénine, Staline, Hitler et Mussolini. Ces hommes ont trompé des millions de personnes en accomplissant de grands signes et des prodiges. Ils ont trompé beaucoup de chrétien qui auraient dû en savoir plus. - 39 - CHAPITRE II LA RÉVOLUTION ANGLAISE (164O ~ 1660) Les forces du mal réalisèrent que pour s'arroger le contrôle absolu des actifs maté- riels du monde et établir une dictature totalitaire matérialiste et athée, il était néces- saire de détruire toutes les formes de gouvernements constitués et les religions orga- nisées. Dans ce but, les forces du mal décidèrent de diviser les peuples du monde entre eux pour accomplir de nombreux desseins. Le point de départ de cette division fut l'antagonisme des races : surtout les races aryennes et sémites. Le terme «Aryen» comprend en fait les groupes linguistiques connus sous le nom d'Indo-Européens ou Indo-Germaniques. Ils comprennent deux groupes : celui de l'Ouest ou Européen et celui de l'Est ou Arménien. Les langues du groupe Aryen dé- notent une origine commune par leur vocabulaire, leur système syntaxique et leurs inflexions. Le mot Aryen signifie en réalité «Un honorable seigneur du sol». Effective- ment, la plupart des dirigeants du groupe aryen en Europe étaient des Barons terriens entretenant d'importantes armées pour protéger leurs propriétés. De ces barons sont issus ceux que nous appelons «les Seigneurs de la Guerre Aryens». A leur tour, ils organisèrent le nazisme, utilisèrent le fascisme et tous les groupes antisémites pour accomplir leur dessein et favoriser leurs plans secrets de domination mondiale. Les divisions principales du groupe Aryen sont le groupe Teutonique, le groupe Romain et les races slaves qui s'établirent en Europe de l'Ouest. Les Turcs, les Magyars, les Basques et les Finnois sont des races non-aryennes. Les ancêtres communs des groupes Aryens résidaient dans la chaîne du Pamir à une époque très reculée. De l'autre côté, les groupes Sémites sont en fait divisés en deux factions. Dans l'une, nous trouvons les peuples Assyriens, Araméens, Hébreux et Phéniciens ; dans l'autre, les groupes Arabes et Ethiopiens. Le groupe Arabe est le plus important en nombre et l'Araméen le plus pauvre. Les Hébreux occupent une position intermédiaire (voir l'Encyclopédie «Pears» aux pages 514 et 647). Aujourd'hui le vocable de «Juif» est employé de façon très large pour définir les per- sonnes qui ont, à un moment ou à un autre, embrassé la religion Juive. Beaucoup d'entre elles ne sont pas vraiment sémites de race. Un grand nombre de peuples acceptèrent la religion Juive et sont des descendants des Hérodiens qui n'étaient que des Iduméens de sang Turco-Mongol. Ce sont en fait les Edomites : voir la «Jewish Encyclopedia», volume V, page 41, édition de 1925. Elle déclare : «Edom fait partie de la Juiverie moderne». - 41 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER Le Professeur Lothrop Stoddart, leminent ethnologue déclare aussi : «Les docu- ments des Juifs reconnaissent que 82% de ceux qui adhèrent au mouvement sioniste politique sont des «Ashkenazim», soi-disant Juifs mais non Sémites. Il y a de nom- breuses opinions différentes sur les questions raciales». La chose importante dont nous devons nous rappeler c'est que parmi les diri- geants Juifs comme chez les dirigeants Aryens, il y a toujours eu un petit noyau dur d'hommes qui ont été et sont encore Illuminés ou athées. Ils ont pu donner une piété hypocrite aux religions Juive et Chrétienne pour accomplir leur propre dessein, mais ils n'ont jamais cru en l'existence de Dieu. Ce sont actuellement les Internationalistes. Ils ne donnent allégeance à aucune nation bien qu'ils aient à l'occasion utilisé le natio- nalisme pour favoriser leurs causes. Leur seul propos c'est d'acquérir une plus grande puissance politique et économique ; l'objectif final des dirigeants des deux groupes est identique. Ils ont l'intention de s'adjuger le contrôle absolu des richesses, des res- sources naturelles et du potentiel humain du monde entier. Mais aussi de transformer le monde selon LEUR conception, celle d'une Dictature Totalitaire sans Dieu. Les races non-sémites et Turco-Finnoises s'infiltrèrent en Europe à partir de l'Asie, vers le premier siècle après l'avènement du Christ. Leur chemin passa au Nord de la Mer Caspienne. On connaît ces peuples en Histoire sous le nom de «Khazars». Ils étaient païens et s'établirent en Europe de l'Est où ils fondèrent le puissant Royaume Khazar. Ils étendirent leur territoire par la conquête militaire et finirent par occuper à la fin du huitième siècle, la plus grande partie de l'Europe de l'Est, à l'Ouest de la chaîne de l'Oural et au nord de la mer Noire. Les Khazars acceptèrent par la suite le Judaïsme comme leur religion, la préférant au Christianisme ou au mahométisme. On construi- sit des Synagogues et des &oies pour enseigner le Judaïsme dans tout leur Royaume. Au faite de leur puissance, les Khazars recevaient un tribut de la part des vingt-cinq peuples qu'ils avaient conquis. Le Grand Royaume Khazar fut florissant pendant presque cinq siècles. Ensuite, vers la fin du dixième siècle, les Khazars furent battus par les Varingiens (Russes) qui déferlaient du Nord. La conquête des Khazahs se termina à la fin du treizième siècle. Le mouvement révolutionnaire inspiré par les Juifs-Khazars se répandit dans l'Empire Russe du treizième siècle jusqu'à la Révolution Rouge d'Octobre 1917. La conquête des Khazars au treizième siècle explique pourquoi tant d'hommes considérés maintenant comme juifs, restèrent dans l'Empire Russe. Il y a un autre fait important qui éclaire un peu le domaine de l'Aryanisme et du Sé- mitisme. Les Finnois et les autres groupes généralement classés dans le Groupe Varin- gien (Russe), étaient d'origine non- Aryenne ; le peuple Allemand les a traités comme ennemis. Un acte que le Christ a accompli lui-même est d'une grande utilité pour l'étude du Mouvement Révolutionnaire Mondial. Le Christ était considéré par beaucoup comme un radical qui basait sa réforme des mœurs sur l'adoration envers le Dieu Tout Puis- sant, l'obéissance à l'autorité constituée et l'amour du prochain. L'Histoire de la vie publique du Christ montre qu'il aima tout le monde mais II a quand même exprimé une sainte colère contre les «prêteurs d'argent». Il les dénonça publiquement comme - 42 - LA REVOLUTION ANGLAISE adorateurs de Mamon. Il exprima énergiquement sa colère contre eux, se saisit d'un fouet et les expulsa du Temple en les réprimandant en ces termes : «La maison de MON PÈRE EST UNE MAISON DE PRIÈRE, ET VOUS, VOUS EN FAITES UNE CAVERNE de voleurs !» En perpétrant cet acte de colère vis-à-vis des prêteurs d'argent, le Christ avait signé sa condamnation à mort. Ce sont eux, les précurseurs des Illuminati, eux qui avec les prêtres et les Anciens à leur solde, mirent sur pied le complot par lequel les soldats Romains devaient exécuter le Christ ! Ces individus fournirent les trente pièces d'argent destinées à corrompre Judas et employèrent leurs propagandistes afin de désinformer et d'égarer la foule {2&] . Ce sont les agents des Illuminati qui dirigèrent la foule lorsqu'elle demanda Barabbas et hurla pour qu'on crucifiât le Christ. Ce sont encore les précurseurs des Illuminati qui s'arrangèrent pour que les soldats romains agissent comme leurs bourreaux. Puis, une fois l'ignominie accomplie et leur vengeance assouvie, les conspirateurs s'engouf- frèrent dans les coulisses. Les conséquences de cette faute retomba sur le peuple Juif et ses enfants. C'est bien ce qui est affirmé dans l'Evangile : «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! L'Histoire prouve qu'ils avaient une raison démoniaque pour rejeter la faute de la mort du Christ sur le peuple Juif : en effet, ils avaient l'inten- tion d'utiliser la haine engendrée chez le peuple Juif, résultat de la persécution, pour servir leurs vils desseins et affermir leurs visées totalitaires et secrètes. Le Christ savait toutes ces choses. Il les fit connaître de la façon la plus dramatique qui soit. Alors qu'il se tenait, mourant sur la Croix, il pria Son Père et il dit : «Père, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font». Il priait très probablement pour la foule. Il demandait le pardon pour les hommes que les Illuminati avaient utilisés pour être l'instrument de leur vengeance. L'Histoire prouve que les prêteurs d'argent Internationaux ont depuis toujours utilisé la foule pour favoriser leurs visées secrètes. A l'Institut Lénine de Mos- cou, les professeurs qui font des conférences à des hommes qui veulent devenir des dirigeants révolutionnaires dans le monde entier font invariablement référence aux masses sous le terme de foule. Les Illuminati ont pris la direction de toutes les forces maléfiques. L'Histoire établit clairement que les dirigeants des deux groupes opposés ont di- visé les masses sans considération de race, de couleur ou de croyance en deux par- tis opposés et les ont tous utilisés comme des pions sur le jeu d'Echec International. Ils «jouent» afin de décider lequel de ces groupes dominera définitivement l'autre et établira une fois pour toutes son contrôle absolu sur le monde, ses richesses, ses res- sources naturelles, son potentiel humain et sa religion. Nous devons nous souvenir que le dessein du démon est de ravir à Dieu les âmes humaines. Satan utilise donc à la fois le Communisme «Rouge» et le Nazisme «Noir» pour influencer les cerveaux humains de façon à ce qu'ils embrassent l'une ou l'autre de ces idéologies athées. Ceux qui acceptent l'une ou l'autre de ces idéologies athées vendent leurs âmes au diable. Les événements historiques prouvent la continuité du dessein maléfique des Illu- minati. De nombreux théologiens reconnaissent que cette parfaite continuité de leurs Plans à longue échéance est «la» preuve qu'ils sont tels que le Christ les nommait : «la Synagogue de Satan». Les théologiens fondent leur opinion sur la théorie que rien d'humain ne pourrait avoir une puissance maléfique si longue dans le temps. La conti- 28 — Lire «La Police autour de la personne de Jésus-Christ», par Mgr Lémann, recensée en fin d'ouvrage (n.d.l.r.). - 43 - DES PIONS SUR L ECHIQUIER nuité du mal est l'opposé exact de la succession Apostolique de l'Église Catholique Romaine. En cela et en beaucoup d'autres choses, il faut bien rappeler la puissance réelle des forces surnaturelles capables de bouleverser nos propres vies, nos politiques nationales et les affaires internationales. Ce que nous disons des Juifs adonnés au Mal s'applique également aux Aryens adonnés au Mal ; et aux hommes de toutes les races, couleurs et croyances tournés vers le Mal. Nous savons que Sénèque (4 av. J.-C./65 ap. J.-C.) mourut parce qu'il essayait, comme le Christ, de démasquer les pratiques corruptrices et l'influence maléfique des prêteurs d'argent qui s'étaient infiltrés dans l'Empire romain. Sénèque était un célèbre philosophe romain et fut le tuteur de Néron qui devint Empereur de Rome. Pendant très longtemps, Sénèque fut le meilleur ami de Néron, son conseiller et son homme de confiance. Néron se maria avec Poppée qui l'amena sous l'influence maléfique des prêteurs d'argent ; il devint ainsi l'un des plus infâmes dictateurs que le monde ait jamais connu. Sa conduite licencieuse et ses habitudes de dépravation développèrent en lui un caractère si bas qu'il ne vivait que pour persécuter et détruire tout ce qui était bon. Ses actes de vengeance prirent la forme d'atrocités commises le plus souvent en public sur les victimes de son courroux. Sénèque perdit son influence sur Néron mais ne s'arrêta jamais de dénoncer publiquement les prêteurs d'argent pour leur influence maléfique et leurs pratiques corruptrices. Finalement, les prêteurs d'argent deman- dèrent à Néron d'agir contre Sénèque qui était très populaire. Ainsi, afin de ne pas exciter la colère du peuple contre lui-même et contre les prêteurs d'argent, Néron ordonna à Sénèque de mettre un terme à sa vie. C'est le premier cas, à notre connaissance, d'obligation de suicide sur le conseil des prêteurs d'argent. La vie de cet homme leur était devenue gênante, mais ce n'était pas le dernier... On trouve dans l'histoire des dizaines de suicides similaires ou d'assassi- nats que l'on fit passer pour des accidents ou des suicides. Un des suicides les plus notoires de ces dernières années a été celui de James V. For- restal 1291 . En 1945, Forrestal acquit la certitude que les Banquiers Américains étaient étroitement affiliés aux Banquiers Internationaux qui contrôlaient déjà les Banques d'Angleterre, de France et des autres pays. Ses mémoires établissent qu'il était parfaite- ment convaincu que les Rois de l'Argent Internationaux étaient les Illuminati, directe- ment responsables des deux conflagrations mondiales. Il tenta de convaincre le Prési- dent Roosevelt et de très hautes personnalités du Gouvernement, puis de leur montrer la vérité. C'est alors qu'il échoua et qu'il se «suicida dans un accès de dépression». Ou bien on l'assassina pour qu'il se taise à jamais. L'assassinat que l'on fait passer pour suicide a été pratiqué de façon courante dans les hautes sphères de l'intrigue interna- tionale depuis des siècles. Justinien 1 er (Flavius Allicus Justiniamus 483-565 A.D.) écrivit son célèbre ouvrage juridique — le «Corpus Juris Civilis» — et essaya de mettre un terme aux méthodes illégales de trafic et de commerce instaurées par certains marchands Juifs. En s'enga- geant dans le commerce illégal et la contrebande en gros, les marchands Juifs, qui n'étaient que des agents des Illuminati, prirent déloyalement l'avantage par rapport à leurs concurrents «Gentils» et les mirent «hors commerce». L'ouvrage juridique écrit par Justinien fut utilisé comme Code jusqu'à la fin du dixième siècle. Même au- 29 — Consulter les «Mémoires de Forrestal», éditées par Viking Press à New-York 1951 (n.d.a.).
à suivre
19 janvier 2015

Marilyn Monroe, la vérité sur sa mort.

 

JFK_and_Marilyn_Monroe_1962La conclusion de Don Wolfe, auteur de " Marilyn Monroe, Enquête sur un assassinat " (1998) est définitive: Il y a 40 ans, dans la nuit du 4 août 1962, Marilyn Monroe fut assassinée dans sa demeure au 12305 5th Helena Drive. Elle implique Bobby Kennedy et tout un réseau de témoins, des proches de l'actrice qui se sont tus pendants des décennies. Poursuivant les recherches du journaliste de la BBC, Anthony Summers dont les révélations firent grand bruit en 1985 (" Les vies secrètes de Marilyn Monroe "), Don Wolfe relate et explique la vérité froide d'un des crimes les plus odieux de ce vingtième siècle à la lumière de témoignages fracassants qui se sont encore égrenés pendant plus de 15 ans jusqu'en 1998. Depuis 1962, les autorités américaines ont toujours refusé la moindre enquête à propos du décès de l'actrice. " Suicide probable " aux barbituriques reste la mention convenue immuable. Ce qui laisse planer un doute. Donc il y aurait du avoir une enquête parallèle. 

Plan de la maison.

Alors qu'une foule d'irrégularités s'est produite à la suite de la découverte du corps, des détails étranges ont été mis de cotés, des invraisemblances se sont accumulées, des témoins se sont rétractés. Ainsi l'actrice serait morte enfermée dans sa chambre, dans son lit, absorbant sans verre d'eau (aucune trace sur les lieux) de 27 à 42 comprimés de Nembutal, 12 à 23 comprimés d'hydrate de chloral et entre 11 et 24 comprimés supplémentaires de Nembutal pour expliquer la concentration que l'on a retrouvée dans le foie. Il n'existe pas dans le monde un seul exemple de cas ayant ingéré plus de 12 comprimés sans que l'on retrouve des résidus dans le tube digestif : L'autopsie du corps de Marilyn opérée le 5 août 1962 par le médecin légiste le Dr Noguchi n'en révéla aucun, ni même de cristaux réfringents, aucune concentration de barbiturique dans l'estomac ni les intestins. La concentration dans le sang de pentobarbital et d'hydrate de chloral associés était telle qu'il est impossible que Marilyn Monroe ait pu prendre par voie orale ces comprimés : Elle serait morte après avoir ingéré 35% de la prise globale. Marilyn Monroe est bien décédée d'une injection. La médecine mettra aussi en évidence que le corps de Marilyn à été déplacé, une double lividité cadavérique prouve qu'elle n'est pas morte sur le ventre comme on l'a retrouvée mais sur le dos.

 

Le Docteur Thomas Noguchi. Les frères Bobby et John Kennedy.

Mrs Murray juste après la levée du corps de Marilyn.

On le sait aujourd'hui Marilyn Monroe a rendu l'âme aux alentours de 22h30 le 4 août soit environ 6 heures avant que l'on ne prévienne la police. Entre temps les actants du meurtre avaient eu tout le temps nécessaire de disparaître et les témoins, accaparés par l'idée de cacher la vérité, de mettre au point leur propre version des faits. Ont a le temps de faire beaucoup de choses en 6 heures...Quand vous pensez que de vulgaires malfrats ont besoin de quelques minutes pour effacer toutes traces de leur passage. Alors de hautes autorités...!! Don Wolfe, Anthony Summers et d'autres encore, dont Jack Clemmons (le premier flic sur les lieux du drame) ont travaillé sans relâche pendant des années afin d'établir le scénario de la nuit du 4 août 1962 et arracher les moindres éléments de vérité à l'entourage de Marilyn. Les témoins qui avaient menti ou caché la vérité révélèrent au fil des années des détails qui, une fois rassemblés, permettaient de reconstituer le puzzle.

Mais davantage les journalistes et détectives retrouvèrent trois témoins clés jamais intérrogés qui avaient vécu le drame. En 1982, James Hall affirma avoir été appelé à se rendre d'urgence à la demeure de Marilyn Monroe alors qu'il était ambulancier en 1962. Hall était accompagné à l'époque de son collègue Murray Leibowitz retrouvé seulement en 1993 et qui confirma tout. Ils avaient été accueillis par Pat Newcomb (amie et attachée de presse de Marilyn) survoltée et paniquée au 12305 5th Helena Drive dans le petit pavillon. Marilyn gisait sur son lit à moitié morte. Ils déplacèrent Marilyn dans le petit salon pour une séance de réanimation qui nécessitait de la place et le dos au sol. Au moment où les réanimateurs réussissaient leur entreprise et étaient sur le point de chercher le brancard, Ralph Greenson (le psy de Marilyn) leur imposa de faire du bouche à bouche à la mourante sans succès. Dans son élan, le Dr Greenson tenta une injection intracardiaque d'adrénaline directement dans le cœur. Ayant touché une côte et au lieu de ressortir l'aiguille, il persista. Marilyn mourut à cet instant.

Jack Clemmons. Pat Newcomb et Marilyn.

 

Ralph Greenson. Marilyn et sa gouvernante Eunice Murray.

En 1993 les enquêteurs retrouvèrent également Norman Jefferies alors très malade mais qui fut présent pendant toute la journée du 4 août 1962 chez Marilyn. Proche de Mrs. Murray, il était affecté à des travaux dans la maison de la star et il confirma le témoignage de Hall. Mais surtout il avait aussi été le témoin de la venue de Bobby Kennedy et de l'acteur Peter Lawford chez Marilyn dans l'après midi. Confirmée par des enregistrements d'un détective privé (Marilyn était sur écoute) la rencontre fut violente, Marilyn en colère à l'encontre de l'attorney, il y eut des coups. Plus tard dans la soirée entre 21h30 et 22h Robert Kennedy accompagné de deux hommes retournèrent chez Marilyn. Jefferies témoigne qu'il lui a été sommé ainsi qu'à Mrs Murray (femme "à tout faire" de Marilyn) de déguerpir. Celle-ci mentionnera pour l'enquête : "A 20 heures 30, j'ai reçu un autre appel téléphonique. C'était Mickey Rudin, le beau-frère du docteur Greenson.

Maison de Marilyn en 3D

J'ai trouvé l'appel un peu bizarre : il ne voulait pas parler à Marilyn, il m'a juste demandé si elle était là et si elle allait bien. Après ma réponse affirmative, il a raccroché. Marilyn reçut également un coup de fil de Joe Di Maggio Junior, le fils du joueur de baseball. La conversation était animée et joyeuse. Marilyn était particulièrement heureuse d'apprendre que Joe avait mis fin à une relation qu'elle n'épprouvait pas du tout. Après ce coup de fil, Marilyn était enthousiaste, gaie. Elle a même directement téléphoné la bonne nouvelle au docteur Greenson". Rien ne laissait présager le moindre suicide, au contraire ! Donc, inquiets, Jefferies et Mrs Murray sommés de déguerpir allèrent chez des voisins de l'actrice. Une demi-heure plus tard, en revenant au 12305 5th Helena Drive, ils découvrirent Marilyn nue sur le divan. " J'ai cru qu'elle était morte, déclara Jefferies. Elle était sur le ventre, une main tenant plus ou moins le téléphone. Je n'avais pas l'impression qu'elle respirait et elle avait une couleur affreuse ". Mrs. Murray appela une ambulance. Puis elle appela le Dr Greenson qui vint immédiatement ainsi que le Dr Engelberg. Comme l'écrit Don Wolfe dans son ouvrage: " Tout porte à croire à un crime prémédité. Marilyn reçut une injection en présence de Bobby Kennedy et la dose était assez forte pour tuer quinze personnes ".

Peter Lawford.

 

Les mobiles de Kennedy à l'encontre de Marilyn étaient nombreux: L'actrice était à la fois un lien entre lui, son frère (Marilyn fréquentait aussi John, le Président) et la mafia. Elle connaissait des secrets d'Etats de la plus haute importance. Dans les derniers mois de sa vie, Marilyn Monroe était devenue une amoureuse hystérique, harcelant la Maison Blanche de coup de téléphones furieux, enragée d'être rejetée. La " blonde stupide " était également une femme au journal intime menaçant qui avait laissé planer à de nombreux proches combien elle était capable de se rebeller. Marilyn dont le goût pour les médicaments mélangés à de la vodka était connu et qui avait plusieurs fois attenté à sa vie sans succès (souvent sauvée de justesse) donnait un alibi tout indiqué à ses meurtriers. En 1962, après sa mort et croyant au suicide, nombreux de ses amis dirent combien ils n'étaient guère étonnés de sa disparition. Beaucoup avaient vécu les coups fils de l'actrice dépressive à 3 heures du matin ou encore ses états d'ébriété tels qu'il fallait être vigilant, la surveiller, s'occuper d'elle comme une enfant. Paradoxe que cette mort monstrueuse pour cette femme si douce en réalité, dont Arthur Miller, qui fut son mari, disait : " Si l'on veut vraiment comprendre Marilyn, il faut la voir avec des enfants ; Les enfants l'aiment à la folie ; elle se comporte comme eux, envers la vie : la même simplicité, les mêmes attitudes directes ".

LES FAITS SELON MRS MURRAY ET CERTAINES PRESSES.

Eunice Murray, l'infirmière placée chez l'actrice par son psy, Ralf Greenson, Marilyn apparut tôt ce 4 août, plutôt enjouée bien qu'ayant à peine dormi. Elle accepte un jus d'orange. A midi, pourtant, les bruits d'une altercation alertent Mrs Murray. Sa patronne reproche à Pat Newcomb, son amie et son attachée de presse, de lui avoir confisqué ses somnifères. Les portes claquent (une version se propagera comme quoi la star renvoya Pat Newcomb, Mrs Murray et Jefferies, l'homme à tout faire, les jugeant tous sous la coupe du psychiatre et des Kennedy). Dans l'après-midi, le Docteur Greenson passe pour une séance et s'entretient deux heures avec sa célèbre patiente. Il la trouve "désorientée". Marilyn se calme et finit la journée en robe de chambre, au lit et au téléphone. Aucun indice alarmant ne permet à son entourage d'envisager un acte suicidaire. A 19 heures 30, la gouvernante l'entend rire, en ligne avec le fils de Di Maggio. Selon se que l'on sait aujourd'hui, 3 heures après elle était à l'agonie. A minuit, toujours selon Mrs Murray, elle va voir Marilyn : "J'ai vu de la lumière sous la porte. J'ai voulu entrer. La porte était fermée à clef. Prise de peur, j'ai téléphoné au Docteur Engelberg".

 

Le Docteur Engelberg et Mrs Eunice Murray

Il arrive vers 00 heure 30 rejoint par le Docteur Engelberg. Pourtant le coup de téléphone annonçant la mort de Marilyn au sergent Jack Clemmons fut passé à 4 heures 25, soit un trou de 4 heures...! Et cela intrigue le premier enquêteur, Jack Clemmons. Pour entrer dans la chambre, le docteur Greenson a brisé la vitre côté jardin. Selon le sergent Clemmons, l'attitude des médecins est suspecte. Ils sont fuyants, "s'éclipsent pour téléphoner avec des mines de conspirateurs". Et surtout un détail le frappe. Au moment d'interroger la gouvernante, il retrouve Mrs Murray dans une buanderie, agitée, en train de...laver des draps...!! Marilyn est nue, un drap champagne rabattu sur elle. La table de chevet est couverte de flacons, dont celui, vide, du fameux Nembutal. Avec une main crispée sur le téléphone, comme si, dans un dernier souffle, elle avait voulu appeler. Mais le corps semble avoir été bougé (comme le prouvera la lividité cadavérique). Alors pourquoi cette mise en scène ? La mort a été constatée le 5 août 1962 à 3 heures 45 du matin". Avec en conclusion : "Raison probable de la mort : une dose mortelle de Nembutal". C'est signé par le sergent R.E. Byron, qui vient de relever son collègue Clemmons et s'empresse d'expédier l'affaire au service des suicides.

La chambre le soir du drame. Robert Kennedy.

Clemmons conteste cette procédure expéditive. Pour lui : "Marilyn était morte depuis plusieurs heures avant que la police n'ait été prévenue. Son corps avait une rigidité post mortem". Le 5 août est pratiquée l'autopsie par un jeune médecin, Thomas Noguchi. Il y passe cinq heures, sous pression du coroner. Son rapport disparaît, puis réapparaît sous forme de copie. "J'attribue le décès à une introduction aiguë de barbituriques due à l'ingestion d'une dose toxique". Mais tous les protagonistes de cette nuit reviendront sur leurs témoignages. L'autopsie s'avère tronquée, incohérente. La version officielle va lentement s'effondrer. Jack Clemmons, le premier policier sur les lieux - qui réclame une enquête - est mis à pied. Cet officier a pourtant toujours été bien noté. Son rapport....s'évapore ! Puis les médecins vont contester les notes d'autopsie. Sydney Weinberg, d'abord, pathologiste à l'université de New York - une sommité - se montre sceptique. "Il est très rare qu'une femme se suicide nue" En 20 ans, je n'ai vu qu'un seul cas....sur des milliers !". Et s'il y avait eu absorbion de Nembutal, pourquoi ne trouve-t-on aucune carafe d'eau, ni bouteille autour de son lit...? Aucune trace d'eau...! Vous conviendrez avec moi qu'il est extrêmement difficile d'avaler une "tonne" de médicaments sans eau...!! Et tout le monde est formel sur ce détail, il n'y avait pas d'eau...!

 

La chambre de Marilyn. Peter Lawford. L'enlèvement du corps.

Forrest Chapamn, autre légiste, privilégie l'assassinat : "L'absence totale de barbiturique dans les voix digestives indique une absorption non orale". Mais on n'a trouvé aucune seringue près du corps (et la question de trace de piqûre fait polémique. Le rapport du Docteur Nogushi ayant disparut..;!!) Reste une explication. Selon l'autopsie, Marilyn avait un gros bleu sur la fesse, et son anus était meurtri. La pudeur étouffa cette constatation. Mais elle corrobore l'hypothèse d'un lavement aux barbituriques. Si Marilyn était inconsciente, ce lavement l'achevait, expliquant l'absence de barbiturique dans l'estomac. Et on se souvient brusquement de Mrs Murray, la gouvernante, surprise en pleine nuit par Clemmons en train de laver des draps ! Pour effacer les traces de ce lavement fatal...? L'enquête, baclée, est truffée de disparitions. Un cahier rouge d'abord, le journal de Marilyn, dans lequel l'assistant du coroner, Grandison, se souvient avoir vu le nom des Kennedy. Ce cahier a disparu des pièces à conviction. Grandison, qui signa l'acte de décès douteux, révèle aussi y avoir été forcé par ses supérieurs.

 

Une preuve irréfutable..!

Les échantillons d'intestins, de reins et d'urine demandés par le premier légiste Noguchi disparaissent. Au central téléphonique, toutes les fiches des appels passés et reçus par Marilyn manquent aussi...! Selon les employés : "Des hommes en gris sont venus la chercher". Enfin, des dépositions des témoins du drame se fissurent. Mrs Murray déclare avoir trouvé le corps non plus juste après minuit mais vers 3 heures du matin. Le psychiatre Greenson, lui aussi, se contredit. Au fil des ans, de tous les horizons, cinématographiques, policiers, médicaux, mafieux, des témoins parlent. Jusqu'au coup de grâce, avec le livre bombe de Donald H. Wolfe, "Enquête sur un assassinat" (paru chez Albin Michel en 1998). S'appuyant sur le rapport de toxicologie, un peu oublié, du docteur Abernethy en 1962, il rappelle que le sang de Marilyn contenait 4,5 milligrammes de barbituriques, 8 d'hydrate de chloral, plus 13 de pentobarbital dans le foie. Pour une telle concentration, elle aurait dû avaler entre 52 et 89 comprimés ! (les cas de suicide recensés n'excèdent pas 12 comprimés !). De quoi tuer entre 9 et 20 personnes....L'ingestion, le suppositoire ou même le lavement ne suffisent plus. Seule possibilité : une injection massive ou complémentaire, en intraveineuse. Et de ceci, nous en sommes certains...!

Ordonnance de la pharmacie de Marilyn pour l'année 1962.

Calendrier de Marilyn pour sa prise de médicaments.

En août 1962 les deux Kennedy, font vivre à Marilyn un véritable enfer...! John, le président (Marilyn l'appelait Prez) et son frère Robert (Bobby), ministre de la Justice (quelle justice ??!!). Avec John la liaison dure depuis 1951. Devenu président en 1960, Marilyn, sous une perruque brune et un bloc-notes à la main, jouait même les secrétaires pour le rejoindre dans l'avion Air-Force 1. Le 19 mai, pour ses 45 ans au Madison Square Garden, elle est allée lui susurrer un torride "Happy Birthday Mister Président". Mais Kennedy, assiégé par son clan et la CIA, a rompu. Bobby est chargé de la prévenir. Mais à son tour, il tombe sous le charme et dans les bras de la star enfant. Lui aussi, ministre très catholique et père exemplaire de 7 enfants, est en danger. Il informe "la déesse" : plus jamais elle ne reverra ni "Prez", ni lui. Les dernières enquêtes sur Marilyn mentionnent un avortement, quinze jours avant sa mort. 20 ans plus tard, Norman Jefferies, va revenir sur sa parole avant de mourir : Robert Kennedy est bien venu à Brentwood le 4 août, une ultime imprudence. La villa est saturée d'écoutes (commanditées par Marilyn elle-même qui veut défier les Kennedy, par son premier mari, Di Maggio et - plus paniquant encore - par Jimmy Hoffa, chef de la mafia qui cherche des moyens de pression sur le pouvoir Kennedy). La maison voisine, appartenant à Peter Lawford, beau-frère des Kennedy, est également écoutée, une villa lupanar utilisée pour "la détente sexuelle" des frères Kennedy.

 

La chambre de Marilyn. Robert Kennedy et sa femme Ethel. La police inspecte la porte.

Bobby Kennedy arrive vers 16 heures. Une violente altercation éclate. (Des policiers ont reconnu avoir entendu ces bandes et le coiffeur de Marilyn confirme cette visite). Bobby réclame un cahier, dans lequel Marilyn a consigné les promesses de John et les secrets d'Etat que Bobby, volubile après l'amour, lui a confiés. Elle explose, se sent "traitée comme de la viande". Bobby la menace. Selon plusieurs sources, elle se disait prête à contacter la presse. C'est l'hallali. "Elle avait une trouille noire, je n'avais jamais vu ça", dit Jefferies. "Elle était incontrôlable", confirma également, enfin, la gouvernante Murray, qui d'urgence rappela le docteur Greenson. Il calma Marilyn. Mais selon Jefferies, vers 21 heures 30, Bobby est revenu avec deux hommes. Elizabeth Polards, une voisine, l'aurai vu aussi. Ils ordonnent aux deux domestiques de "déguerpir". Ils vont chez les voisins, comme je l'ai noté plus haut. Bobby et ses hommes quittent la villa. A leur retour, Eunice murray et Jefferies trouvent Marilyn comateuse sur le parquet du pavillon d'amis. Ils appellent le docteur Greenson. Il tente une piqûre d'adrénaline et appelle une ambulance. "Ce fut la folie" se souvient Jefferies. Hall, l'ambulancier, certifie avoir trouvé Marilyn inanimée et l'avoir mise sur le dos pour tenter de la ranimer. Une douzaine de policiers en civil s'agitent dans la maison. Marilyn serait morte peu après la piqûre ou dans l'ambulance (selon le biographe de Peter Lawford) qui rebroussa chemin vers la villa. A minuit passé, "la version d'un suicide en huit clos est adoptée". Ambulance et policiers disparaissent. Bobby quitte Los Angeles. A 4 heures 45, on prévient enfin l'officier de service Clemmons...

 

Le lendemain 5 août, à l'évidence, les pouvoirs de l'Amérique ont mis la main dans un drame, un drame qui ne sent pas bon, pas bon du tout !! Ont-ils voulu vider la maison de toute trace des Kennedy ? Marilyn, comme le dira Peter Lawford, leur-a-t-elle "claquer" dans les doigts ? Panique, exécution...?

Deux choses sont sûres : la première c'est que ce 5 août au matin, Bobby Kennedy était tout souriant, serein, estival (alors au courant du décès de Marilyn) à la messe de neuf heures à San Francisco...

La deuxième c'est que l'assassinat est patent. De ce fait, au jour d'aujourd'hui, la seule chose que l'on soit certain dans cet imbroglio de l'époque, c'est que Marilyn Monroe a été assassiné par Bobby Kennedy et ses hommes.

 Un point, c'est tout...!!

 

 

 

 

 

http://www.thinesclaude.com/marilyn--son-assassinat.php 

 

27 janvier 2014

La cité perdue d'Akakor, et les fantasmes ésotériques d'Adolf Hitler

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On sait aujourd’hui l’importance qu’Hitler accordai t aux sciences occultes en général ainsi qu’à la recherche de certains lieux i nsolites du monde. On sait aussi qu’il était entouré d’astrologues, de magiciens, de mediums, mais également de chercheurs qui parcouraient la planète pour lui rap porter des informations sur d’anciennes traditions, ou bien encore qu’il envoya it des explorateurs dans des contrées inconnues voire perdues. Hitler voulait dev enir le maître du monde et il faillit bien l’être si certaines forces ne s’étaien t pas vigoureusement opposées à son ascension. Pour l’histoire officielle, il est m ort dans son bunker à Berlin, là où ses restes furent retrouvés et plus tard conservés par les Soviétiques. Mais s’est-il bien suicidé ? De nombreux historiens ont traité le sujet, Hitler ét ait membre de la Thule-Gesellschaft fondé par Rudolf von Sebottendorff. Ses maîtres fure nt Guido von List et Dietrich Eckart. Ce dernier l’initia à une forme de magie noi re fondée sur des rituels puissants qui permettaient d’entrer en contact avec des entités particulièrement malfaisantes avec qui ils signaient des pactes. Mais celui qui devait ma rquer plus particulièrement le Führer fut incontestablement Ernst Pretzsche. Libraire d e profession, il avait longtemps vécu au Mexique et connaissait bien ce pays et ses coutumes occultes. Cette approche du continent Sud Américain allait certain ement offrir à Hitler des perspectives futures... UN PLAN OCCULTE POUR L’AMÉRIQUE DU SUD Le chef de l’Allemagne nazie a tenté, tout au long de la guerre, de créer des « ponts occultes » avec différents continents. L’exemple le plu s frappant fut sans doute le contact qu’il prit avec la Loge noire tibétaine par l’ intermédiaire de la Société du Vril ( voir article ) en la personne de Karl Haushofer.

Des Tibétains, émanation directe d'un groupe de mages noirs, utilisant les membres de cet Ordr e pour accomplir leurs propres desseins (source : Frabato le Magicien Ed. A. Moryason) . Certains s’expatrièrent même en Allemagne afin de former des groupes nazis d’élite. On retrouvera plus tard ces Tibétains, nus, assassinés ou suicidés à la fin du conflit, un poignard planté dans l’abdomen. Le but caché de la Société de Thulé était d e regrouper l’ensemble des Loges noires afin de maîtriser la planète et de mett re en place le scénario d’asservissement des peuples, qu’elle convoitait. Ainsi donc, afin de mener le plan orchestré depuis longtemps par les plus hauts dirigeants de l’Ordre noir, Hitler prit des contacts en différents points de la planète. Une région lui tint particulièrement à cœur : l’Amérique du Sud. Il y voyait là un lieu propice à l’implantation d’une « nouvelle race » parmi les peuples primitifs de la forêt amazonienne. Dans les années 30 il avait déjà commencé, avec l’aide des dirigeants brésiliens, à implanter des avant-postes dans ce pays. Les nazis enlevaient des dizaines d’enfants dans les orphelinats brésiliens pour les soumettre à des travaux forcés et torturés, ils devaient travailler sans répit. Les survivants de ces premier s camps de l’horreur réclament aujourd’hui réparation et  excuses à leur gouvernement. C’est aussi dans ces années là que des expéditions nazi es explorèrent la forêt amazonienne avec, en tête, de bien curieux projets. Deu x buts étaient visés. Le premier, en vue de l’implantation de la future race, était de trouver des ressources minières nécessaires à l’immigration des millions de col ons allemands qui devaient investir le territoire. Le deuxième était plus secret car il concernait l’exploration de la jungle afin de trouver un lieu bien précis.

Nous en reparlerons plus loin. C’est Joseph Greiner qui, dans les années 30 fut charg é de cette expédition partie depuis la lisière de la jungle guyanaise jusqu’à la fo rêt profonde à l’est du Brésil. Cette opération fut longtemps méconnue car quelle fut son vé ritable objet ? Des photos subsistent ainsi qu’un film de propagande où l’on voit l’explorateur et son équipe parcourir la jungle dans l’espoir de trouver le « lie u propice ». Greiner mourut de la fièvre jaune et jamais on ne connut véritablement le sens réel de sa mission. Joseph Greiner lors de son expédition Quoi qu’il en soit, même sa sépulture fut oubliée et l’on voit le symbole nazi sur la croix qui définit sa tombe. Longtemps on crut cette histoire « arrangée » jusqu’à ce que l’on retrouve sa trace il y a peu de temps. Dans un livre paru l’an dernier, The Guyana Project : A German Adventure On The Amazon , Jens Glüsing a, grâce à des cartes, des photos et des documents de l’expédition retrouvés dans une hacienda, dans les archives du Département d’Etat au Brésil, au musée de Rio et en Allemagne, reconstitué cette expédition. Nous pouvons ainsi avoir la preuve que le Troisième Reich avait bel et bien l’intention de s’implanter dans la jungle amazonienne de manière très active. Mais outre la recherche des ressources premières, quel était le but initial ? Pourquoi Hitl er était-il déterminé à mettre en place un plan d’une t elle envergure ? La tombe aujourd'hui La tombe dans les années 30 A LA RECHERCHE DE LA CITÉ PERDUE Je l’ai dit plus haut, les nazis recherchaient partou t des objets sacrés : le Graal, la Lance de Longinus, des livres rares, mais aussi le secret de lieux mythiques du monde. La terre de Thulé (ce nom fut très important pour le groupe fondateur puisqu’il se l’appropria), Montségur, les montagnes de l’Himalaya et bien d’autres, firent l’objet de recherches sérieuses.

P ourquoi cette frénésie, pourquoi tant de moyens financiers dépensés à cette seule fin ?

Q u’y avait-il de si important en Amérique du sud pour investir de telles sommes d’argent et mettre en place un plan d’invasion si important ? Pour tenter d’obtenir la ré ponse il nous faut remonter dans le tracé d’une histoire plus lointaine. Depuis des centai nes d’années, les explorateurs parlent d’un fabuleux trésor enfoui par les Incas et q ui serait à jamais caché aux yeux des profanateurs. Légende ou réalité, cela n’a pas e mpêché nombre de personnes avides ou d’explorateurs passionnés de partir à la re cherche de ce butin. Mais est-ce bien cela qu’Hitler voulut découvrir ? C’est peu probab le car la portée de ses plans dépassait de loin la seule recherche d’une richesse matéri elle. N’oublions pas qu’un de ses principaux initiateurs, Ern st Pretzsche, vécut - nous l’avons vu - de longues années au Mexique. Ce pays est très imprégné de culture maya et certains brujos gardent en secret le souvenir de l’histoire non officie lle de leur terre. De nombreuses légendes circulent encore aujourd’h ui au sujet de cités perdues au fin fond de la jungle que nul n’a jamais pu péné trer. Est-ce une de ces villes mystérieuses que cherchait l’explorateur Greiner ? La qu estion qui peut se poser est de savoir s’il est encore possible de trouver, dans la forêt vierge, une ville oubliée. Après tout, l’homme du XXème et du XXIème siècle conn aît suffisamment la planète pour pouvoir répondre à cette question.

Il semblerait que non puisque nous venons d’avoir connaissance l’année dernière de l’existence d’une tribu sauvage au cœur de la jungle amazonienne. Des photos montrent, qu’effrayés, i ls tirent à l’arc sur l’hélicoptère qui les filme. On peut donc aisément pe nser que d’autres peuples existent encore au sein de l’enfer vert. Il faut savoir q ue des vestiges incas et mayas et plus anciens même, restent à découvrir sous la voute é paisse des arbres de ces territoires inconnus, des vestiges qui surprendraient bo n nombre d’archéologues. Mais voilà, ces édifices sont cachés sous l’amas végétal impén étrable alors qu’ils étaient jadis à ciel ouvert. Que sait-on au juste de cet enfer vert, hors ses limit es explorables ? Pas grand-chose pour ainsi dire. Peu d’archives sont disponibles et les seules que nous possédons sont soit de vieilles légendes soit les rapports fournis pa r les conquistadores à l’époque de la colonisation. De nombreuses histoires existent, rapp ortées par la tradition orale ou consignées par des auteurs anciens. Ces archives sont in téressantes car aujourd’hui nul ne peut obtenir ce qui était jadis la culture d’un peuple indien oublié et qui se perd à cause d’une mondialisation dévorante. Toutefois, cert ains péruviens fidèles à la mémoire de leurs ancêtres, m’ont assuré de la perpétuat ion de ce savoir. Au XIXème siècle, l’historien anglais Prescott, dans son ouvrage sur le Pérou, mais surtout le Dr Tschudi, dans son livre Antiguedades perua nas, fait mention d'une légende Indienne, qui rapporte qu'un convoi de 10.00 0 lamas, chargés d'or partit payer la rançon de l’Inca, prisonnier des Espagnols, puis fut arrêté dans les Andes lorsque ses hommes apprirent que leur empereur venait de mour ir.

L'énorme trésor qu’ils transportaient fut si bien caché, que nulle trace ne fut retrouvée. Où fut-il caché ? Compte tenu de la connaissance du terrain et de l’énor me quantité d’or et de bijoux, la cache devait être certainement une ville inaccessible au regard des conquérants, donc bien enfouie dans la jungle. Un autre historien anglais, John L. Stephens, dans son li vre Incidents of travel in Center America 1846 , dit que : les descendants des Caciques et les Aztèques sont supposés avoir survécu, et exister encore dans les solitude s inaccessibles des  Cordillères, déserts dans lesquels aucun homme blanc n' a encore pénétré... et qu'ils y vivent comme vécurent leurs pères, construisant les mêmes édifices, avec les mêmes ornements de sculpture et de moulage; de grandes et vastes cours, des tours élevées avec de hautes séries de marches et gravant encore sur des tables de pierre les mêmes hiéroglyphes mystérieux . Il ajoute : Je me tourne vers cette vaste région inconnue, que pas une route ne traverse, et où l'imag ination nous dépeint cette mystérieuse cité, aperçue du sommet des Cordillères, peup lée d'aborigènes insoumis, et que nul n'a visités ni n'a vus. Où sont allées ces populations qui ont échappé aux massacres perpétrés par les séides de Pizarre et Cortes ? Il doit bien obligatoirement subsister des traces de ces villes ou mieux encore une population entière qui vit peut-être de nos jours et qui serait la descendance de ces derniers incas massacrés. Où serait cette ville ou ces villes secrètes considérées comme perdues ? Seraient-elles le fruit d’une imagination débridée ? Si l’on en croit le récit de quelques voyageurs qui ont vu de très loin ces cités perdues, depuis des promontoires rocheux, on peut imaginer qu'elles sont aujourd’hui encore jalousement préservées sous le sceau du secret et certaines personnes bien informées parmi les autochtones sont muettes à leur sujet. Un péruvien de Cuzco me racontait que seules quelques individus connaiss ent des passages dans la jungle et sont autorisés à aller et venir en de rare s endroits. Des tribus empêchent quiconque de pénétrer hors certains points et même le s autorités ne désirent s’aventurer au-delà de la zone permise, soucieux de ne pas déranger, comme si des accords non écrits avaient été engagés. Les Péruviens, pour la plupart, dans des localités comme Cuzco, sont encore très incas. Mais ce gen re de ville perdue n’existerait pas seulement dans le territoire péruvie n mais aussi plus haut en Amazonie, près du Mexique, du Guatemala et d’autres encore à l’ouest du Brésil dans la forêt d’émeraude.

J’aurai l’occasion d’en reparler d ans de prochains articles. LE MYSTÈRE AKAKOR Au début des années 1970 un journaliste de la télévision allemande, Karl Brugger, fit la connaissance d’un métis du nom de Tatunca Nara, par l’intermédiaire d’un de ses amis responsable d'une compagnie brésilienne de gardes forestiers. Certain que l'histoire de ce chef indien pourrait faire l’objet d’un bon article, il réunit les deux hommes dans un bar de Manaus au Brésil. Brugger, muni de son magnétophone, enregistra les propos de l’étrange personnage à la peau claire et aux cheveux bruns qui se disait être le prince d’une tribu très ancienne dont l’histoire remontait à 15 000 ans ! En raison des persécutions, sa tribu avait du rejoindre ses antiques cités souterraines perdues dans la jungle amazonienne. Il fit mention de la puissance des habitants qui, pourvus de pouvoirs magiques avaient du, à une lointaine époque, quitter la terre après avoi r bâti des édifices colossaux. Il lui fit aussi part des effroyables catastrophes que la Terre dût endurer en des temps très lointains et pourquoi les habitants de son peuple fu rent contraints de construire des villes souterraines. Tatunca Nara parlait un peu l’All emand et confia à Brugger que 2000 soldats allemands rejoignirent cette ville au n om mystérieux d’Akakor, après 1941. Le journaliste doutait de l’indigène et restait très circonspect quant à la réalité de son récit. Toutefois, en 1972, il monta une expédition , accompagné de Tatunca Nara chef de ce peuple qui portait le nom de Ugha Mongulala . Mais les énormes difficultés du voyage lui firent rebrousser chemin. Le chef d’Akakor, vraisemblablement très contrarié continua seul le voyage. Cet épisode et les différentes informations de son gui de, permirent à Brugger d’écrire Hitler et la cité perdue d'Akakor

 un ouvrage : Die Kronik Von Akakor (Chorniques d’Akakor) Ed. Econ. Dü sseldorf - paru en 1976.

Malheureusement aucune traduction ne fut faite en Français. Le journaliste reçut de Tatunca la transmission de certains passages de l’histoire de cette fabuleuse cité. Il avait de nombreux doutes concernant son mystéri eux interlocuteur et ne lui donnait pas toute sa confiance. Il semblait lui échappe r au détour de certaines conversations. Il faut savoir qu’en fait Tatunca Nara ét ait un faussaire dont le nom véritable était Gunther Hauck. Tatunca Nara Son histoire commence en 1968, lorsque dans les journaux on parle d’un chef indien blanc, cité pour avoir sauvé la vie de douze responsables brésiliens afin obtenir leur libération d’un groupe d’indiens q ui les tenait captifs. En raison de l'aide apportée, Tat unca Nara fut récompensé par un permis de travail et des papiers d'identité. Mais en fait ces documents lui auraient été octroyés pour service rendu auprès des autorités brésiliennes comme agent infiltré au sein de la guérilla. Le Gouvernement péruvien demanda même son extradition et par ordre du gouverneur d’Acre, Tatunca Nara fut arrêté en 1972. Mais selon Brugger Peu de temps avant son extradition vers le Pérou, des officiers de ses amis l'ont libéré de prison à Rio Branco et l’ont emmené à Manaus. Un dossier d'accusation affirme qu'il était un informateur de la DOI-CODI (Détachement des opérations d'information pour la défense interne) des opérations. Dans un rapport publié par le magazine Fantasy en 1990, le directeur général de la Romeu Tuma fédéral a indiqué que Gunther Hauck (alias T. Nara) était un assassin qui devait être jugé par le cod e pénal brésilien. Mais il est toujours libre à ce jour. Le livre de Brugger fut un réel succès dans plusieurs pays. Mais voilà que continuant ses investigations sur Akakor (malgré ses doutes certains concernant Tatunca Nara), il fut assassiné par une balle inconnue dans les rues de S ao Paulo. Qui était ce meurtrier ? Pourquoi a-t-on tué le journaliste ? En savait-il trop sur le dossier Akakor ? Il faut savoir que Tatunca Nara fut aussi suspecté pour l a mort de trois autres personnes : l'Américain John Reed, en 1980, le Suisse Her bert Wanner en 1984 et en Allemagne Christine Heuser en 1987. L’ancienne épouse Al lemande de Guther Hauck dit (rapporté en 1989 par le magazine allemand Der Sp iegel) avoir reconnu en Tatunca Nara son ex-mari mais celui-ci a nié ces assertions en montrant ses papiers brésiliens attestant ses origines indiennes ! Il est patent, dans cet imbroglio, que Tatunca Nara es t très difficilement cernable. De plus,

toutes les expéditions qui ont conduit à la reche rche d’Akakor se sont soldées par des échecs mais ont de plus coûté la mort à tous les explorateurs. Si Akakor est un mythe crée de toute pièce par l’ex Allemand devenu Indien, pourquoi tant de mystère et de meurtres autour de cette affaire ? LA PISTE NAZIE Brugger semblait être sur une piste importante en liant les nazis à Akakor. Bien que méfiant au sujet de Tatunca Nara, il croyait en son ré cit. L’ « Indien » a-t-il eu connaissance de certains dossiers ? Aurait-il rencontré un indigène qui lui aurait raconté cette histoire qu’il se serait ensuite appropr ié, ou bien encore était-il vraiment le détenteur de quelque secret ? Pourtant c’est lui qui, peu de temps après, partit en expédition avec un certain Schmid, ancien pilote de son état, en 1979, à la recherche de la cité perdue d’Akahim proche d’Akakor. Il mentionn a l’importance de trois pyramides existant dans cette ville antique que nul n e connaissait. Et curieusement, Hitler et la cité perdue d'Akakor

 c’est cette même année que la revue Veja mentionne la découverte, vue du ciel, de trois pyramides dans la jungle ! Le vrai faux Indien était bien informé. A ce jour nul n’a pu parvenir sur le site. Une fois de plus Tatunca Nara sema le trouble dans une histoire très mouvementée. Selon Brugger, le Troisième Reich avait estimé qu'il était essentiel que le Brésil (pendant la guerre) restât neutre pour donner aux so us-marins allemands la maîtrise de l'Atlantique Sud afin de pouvoir ensuite envahir ce pays. Tactique perfide. Mais les Etats-Unis ruinèrent leur plan en persuadant le gouv ernement brésilien de s’aligner sur la décision des Alliés. Face à cette coalition l’Allem agne décida alors de riposter en coulant 38 navires de la flotte brésilienne. Dans cett e perspective comment est-il possible que les Allemands aient pu mettre pied à ter re et se perdre dans la jungle avec 2000 personnes ? Tatunca Nara avait-il raison en disant que son peuple avait accueilli ces troupes pendant le conflit ? L’expéditio n de Joseph Greiner est une preuve de l’intérêt des Nazis pour cette région du glo be. Mais il y a plus curieux, selon les dires de l’investigatrice espagnole contemporaine D eborah Goldstern auteure d’un article sur ces liaisons allemandes au Brésil : des récits de témoins oculaires de l’époque ont vu débarquer de nombreuses chaloupes sur les côtes de Rio de Janeiro. Mais c’est surtout en mai 1945, à la veille de capitulat ion de l'Allemagne, que deux navires U-530 et U-977, ont quitté le nord de l'Alle magne pour l’Amérique du Sud. Environ trois mois plus tard, ils se rendirent en Argenti ne. En 1984 le Jornal do Brasil mentionna, dans ses colonnes, la mort de Brugger et précisa que des policiers s’étaient laissé allé à la confid ence en disant qu'il avait été assassiné pour des motifs politiques. Le journaliste éta it certainement en possession de dossiers importants concernant les rapports du Troisiè me Reich avec le Brésil et le dossier Akakor n’arrangeait rien à l’affaire. En effet, le malheureux avait certainement mis le doigt sur une histoire assez énigmatique dans laq uelle plusieurs éléments politiques et occultes étaient en jeu, car toute la d imension d’Akakor tant déniée à cause de l’insaisissable Tatunca Nara, pourrait se vérifi er avec la venue des nazis au Brésil à la fin de la guerre. Si l’improbable indien disait faux, alors l’histoire du Troisième Reich dans la jungle amazonienne le serait au ssi. Mais voilà, beaucoup d’éléments, peut-être trop au goût de certains, vienne nt dénouer en partie les fils emmêlés de l’énigme. Et c’est justement sur ce point q ue se basait Brugger et c’est pour cette raison qu’il croyait la version de Tatunca Nara . Le journaliste croyait en Akakor, même s’il prenait Gunther Hauck (alias Tatunca ) pour un aventurier peu recommandable.

Le monde souterrain d’Akakor n’était pe ut-être pas la fable que d’aucuns dénonçaient et dénoncent encore aujourd’hui. D’après Tatunca Nara, la puissante cité n’était plus, en 1963, que l’ombre de ce qu’elle fut par le passé lorsque les « dieux venus des étoiles » la gouvernaient il y a de cela 15 000 ans. Toutefois, existait encore toute la gloire qu’ils y avaient laissée. Seuls les habitants modernes n’étaient que de pâles représenta nts de ces fastes passés. Cette ville existait toujours avec sa structure souterraine et c’est là que les Allemands nazis auraient trouvé refuge. Karl Brugger écrivit : Akakor existe-t-elle réellement ? Peut-être pas exactement comme Tatunca Nara me l'a décrit, mais l a cité est indubitablement une réalité. Les nazis se préoccupaient d’Akakor et de sa ville soute rraine en raison des relations occultes qu’ils liaient avec certains groupes et nota mment le Tibet. Sous des prétextes de recherches ethnologiques, l’expédition faite avant la guerre dans cette région du globe n’avait pour but que de reprendre contact avec des groupes sombres qui auraient échappé à la destruction du continent atlante il y a de cela près de 12000 ans. C’est eux qu’ils allaient chercher au Tibet car ils vivraient, selon la légende, dans un monde souterrain flanqué dans les replis de l’Hima laya. Et c’est toujours dans cette perspective qu’ils voulaient conquérir la cité d’Akakor don t l’ancienneté était identique.

UNE INFORMATION INNATENDUE Malgré les remous de cette histoire et l’apparente i mplication des nazis durant la dernière guerre mondiale, il semble que des pièces man quent au puzzle. Tout porte à croire que le fond est vrai mais la forme semble échapp er à toute logique. Akakor trouve sa réalité grâce à la mouvance nazie dont 2000 r eprésentants y compris femmes et enfants seraient venus au Brésil pour élire domicile à dans cette ville antique. Cela semble invraisemblable, mais à en juge r par les récits des témoins, les affirmations de Tatunca Nara et les étrangetés autou r de la mort de Brugger, nous sommes en droit de nous poser quelques questions. Si le dossier n’était pas si gênant pourquoi tant de morts et pourquoi l’Ambassade d’All emagne a-t-elle été si peu coopéré ? On sait aussi que la traque des nazis, dans les décennie s qui ont suivi la guerre se sont principalement orientées vers l’Amérique du Sud. Mais une autre question se pose. Si le projet Akakor était aussi important pour le Troisième Reich, comment se fait-il qu’Hitler ne se soit pas impliqué directement et pourquoi est-il mort dans son Hitler et la cité perdue d'Akakor  bunker comme l’histoire officielle le mentionne, au lieu de rejoindre ses réfugiés ? Là encore, Brugger suivait des indices assez troublants et c’est probablement pour cette raison qu’il s’accrochait au récit de Tatunca Nara. Il est bien évident qu’à l’époque et jusqu’à récemment, il n’était pas question d’avoir l e moindre doute au sujet de la mort d’Hitler dans son bunker. Bien sûr, depuis longtemps, q uelques historiens émettent des doutes sur sa mort. En effet, les photos et le fi lm montrant son corps sont plus que suspectes. On a réussi aujourd’hui à démontrer qu’il s’agit d’un de ses sosies du nom de Gustav Weler. La photo ci-dessous supprime aujo urd’hui (avec la facilité de consulter images et vidéos donc de voir les supercheries) to ute forme de doute. Mais les Soviétiques ont montré les restes d’Hitler notamment son crâne, certifié par les « analyses dentaires » de l’époque. Jusqu’à aujou rd’hui ce crâne est conservé à Moscou.

Donc par la force de l’histoire nous ne pouvons que conclure à la mort du chef du Troisième Reich dans son bunker. Alors tout s’emb rouille à nouveau, car pourquoi Brugger était-il si déterminé à poursuivre son enquête ? Mais voilà qu’une information de dernière minute vient jeter une lumi ère nouvelle sur l’affaire. Le journal anglais Observer du 27 septembre 2009 déclare que des chercheurs américains viennent de démontrer que le fameux crâne attribué à Hitler, secrètement préservé pendant des décennies par les services secrets so viétiques, appartenait à une femme de moins de 40 ans, dont l'identité est incon nue. Les analyses d'ADN effectuées sur les os, actuellement détenus par les Ar chives d'Etat à Moscou, ont été effectuées au laboratoire de génétique de l'Université du Connecticut. Le scientifique Nick Bellantoni s'était rendu à Moscou il y a peu de temps pour inspecter les restes d’Hitler dans les Archives de l' Etat. Il a pu ainsi faire des prélèvements ADN avec des cotons. J'ai vu - dit-il - les photos de référence des Soviétiques concernant le sofa de 1945 où Führer trouva , doit-disant, la mort et je voyais les mêmes taches exactement sur les fragments d e bois et de tissu en face de moi, donc je savais que je travaillais avec des pièces authe ntiques. Les échantillons ont ensuite été rapatriés dans le Conn ecticut.

Au centre de l'université de génétique appliquée, Linda Strausbaugh a travaill é pendant trois jours sur les traces ADN. Nous avons utilisé les mêmes protocoles qui auraient ét é utilisées dans un laboratoire criminel, dit-elle, et nous nous sommes a perçus que ces échantillons n’étaient pas ceux d’Hitler. Cette découverte, très récente, vient donc poser un g rand problème aux historiens. Depuis 64 ans les manuels scolaires, les films, les essa is etc...nous disent que le chef du Troisième Reich est mort dans son bunker mais quid d es restes du corps ? Pourquoi a-t-on voulu à tout prix cacher la vérité ? O ù est passé Hitler ? Puisque les os sont maintenant identifiés comme étant ceux d’une femm e, les hypothèses de nouvelles pistes peuvent êtres ouvertes. On peut alors supposer qu’à la fin du terrible conflit de 1945 devant la disparition du Führer et pou r ne pas troubler à nouveau le monde entier, les gouvernements occidentaux ont cert ainement caché la vérité et c’est sans doute pour cela que de nombreux services secrets se so nt particulièrement orientés vers l’Amérique du sud. Selon toute vraisembl ance, le personnage le plus odieux du conflit était encore en vie. C’est sans aucun do ute, avec du recul, que l’on peut imaginer à quel point l’information qui va suivr e a du ébranler les instances secrètes des Services spéciaux de l’époque et interpeller Brugger dans son enquête. En effet, le 5 mars 1979, dans le journal allemand Bild Zeitung , une annonce parut, Hitler et la cité perdue d'Akakor  

guillaume-delaage

http://trendboiler.com/read/MTB1cjJuMw~~

http://www.guillaume-delaage.com/articles/05-lhistoire-a-la-lumiere-de-la-tradition/hitler.html

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26 janvier 2014

Le moteur de l’humanité - L’énergie du mouvement - Les trois manières d’intensifier l’énergie humaine

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Le moteur de l’humanité - L’énergie du mouvement - Les trois manières d’intensifier l’énergie humaine

 Parmi la variété infinie de phénomènes que la Nature offre à nos sens, le seul à nous frapper réellement d’étonnement et d’admiration est cette activité incroyablement complexe que, dans son ensemble, nous appelons la vie humaine. Son origine mystérieuse porte le voile d’un passé éternellement brumeux, sa nature nous est incompréhensible à cause de sa complexité infinie, et son but est caché dans les profondeurs insondables du futur. D’où vient-elle ? Qui est-elle ? Vers quoi tend-elle ? Ce sont les grandes questions auxquelles les sages de tous les temps ont cherché à répondre.

La science moderne dit : le Soleil est notre passé, la Terre est notre présent et la Lune notre futur. Issus d’une masse incandescente, nous nous transformerons en une masse gelée. Les lois de la Nature sont impitoyables ; très vite nous sommes entraînés immanquablement vers notre perte. D’après Lord Kelvin, notre espérance de vie serait relativement courte, soit de quelque six millions d’années, après quoi la lumière éclatante du soleil se sera éteinte, sa chaleur fécondante aura disparu et notre propre Terre ne sera plus qu’un bloc de glace, fonçant dans la nuit éternelle. Toutefois, ne désespérons pas. Il subsistera toujours une faible étincelle de vie et il se pourrait que, sur une étoile lointaine, s’allume un nouveau feu. En effet, il semblerait que cette possibilité séduisante soit tout à fait réaliste, si l’on en juge les superbes expérimentations du professeur Dewar avec l’air liquide, qui ont prouvé que les germes de la vie organique ne sont pas détruits par le froid, quelle que soit son intensité ; par conséquent, ils peuvent voyager dans l’espace interstellaire. En attendant, notre route s’illumine des lumières éclatantes des sciences et des arts, dont l’intensité ne cesse d’augmenter ; ils font naître des merveilles et nous offrent des plaisirs qui nous aident grandement à oublier notre funeste destin.

Bien que nous n’arrivions pas à comprendre la vie humaine, nous savons avec certitude qu’elle est mouvement, de quelque nature qu’il soit. On ne peut parler de mouvement qu’en présence d’un corps qui est mû et d’une force qui le fait bouger. Partant, qui dit vie, dit masse animée par une force. Toute masse a son inertie et toute force cherche à perdurer. En raison de ces propriétés et conditions universelles, un corps quelconque, qu’il soit à l’arrêt ou en mouvement, aura tendance à rester en l’état, tandis qu’une force se manifestant où que ce soit et pour quelque raison que ce soit, engendre une force opposée équivalente, ce qui veut dire qu’immanquablement tout mouvement dans la nature doit être rythmique. Il y longtemps déjà que cette vérité toute simple a été énoncée par Herbert Spencer, quoique son raisonnement fût quelque peu différent. Elle est corroborée par toutes nos perceptions - par le mouvement d’une planète, le flux et le reflux des marées, par les répercussions de l’air, le balancement d’un pendule, les oscillations d’un courant électrique, et par tous les phénomènes infiniment variés de la vie organique. La vie humaine, dans son ensemble n’en atteste-t-elle pas ? La naissance, la croissance, la vieillesse et la mort d’un individu, d’une famille, d’une race ou d’une nation, sont-elles autre chose qu’un cycle ? Toutes les manifestations de la vie, même dans ses apparences les plus complexes - et l’homme en est un bel exemple -, même si elles sont compliquées et impénétrables, ne sont donc que des mouvements qui doivent être gouvernés par les mêmes lois mécaniques que celles qui régissent l’ensemble de l’univers physique.

Lorsque nous parlons de l’homme, notre conception doit être celle de l’humanité constituant un tout, et avant de mettre en pratique des méthodes scientifiques pour analyser son mouvement, nous devons d’abord l’accepter en tant que réalité physique. Mais qui donc douterait encore aujourd’hui que ces millions d’individus, avec leurs innombrables différences de types et de caractères, ne forment qu’une seule entité, une unité ? Bien que libres de penser et d’agir, nous sommes reliés entre nous comme les étoiles dans le firmament, par des liens résistant à toute épreuve. Ces liens, nous ne pouvons pas les voir, mais les ressentir. Si je me coupe le doigt, j’aurai mal ; ce doigt est une partie de mon corps. Si je vois un ami souffrir, je souffre aussi ; mon ami et moi ne faisons qu’un. Et si je vois un ennemi se faire abattre, j’en ai de la peine, bien qu’il ne soit qu’un amas de matière dont je ne me soucie pas plus que de tous les autres amas de matière dans l’univers. N’est-ce pas la preuve que chacun de nous n’est qu’une partie d’un tout ?

Ce concept est défendu par les doctrines religieuses les plus sages depuis des siècles, probablement parce que, non seulement il peut garantir la paix et l’harmonie entre les hommes, mais il incarne parallèlement une vérité bien fondée. Les bouddhistes l’expriment d’une manière, les chrétiens d’une autre, bien qu’ils disent tous deux la même chose : nous ne faisons qu’un. Toutefois, les preuves métaphysiques ne sont pas les seules que nous puissions avancer pour défendre cette idée. La science, elle aussi, reconnaît que les individus sont en connexion les uns avec les autres, bien que ce ne soit pas tout à fait dans le même sens où elle reconnaît que les soleils, planètes et lunes d’une constellation ne forment qu’un seul corps ; il ne fait aucun doute que dans un futur plus ou moins proche, nous en aurons des confirmations expérimentales, lorsque nos moyens et méthodes d’analyse psychiques et d’autres états et phénomènes seront hautement perfectionnés. En outre, cette grande entité humaine est éternelle. Les individus sont éphémères, les races et les nations apparaissent puis disparaissent, mais l’humanité survit. C’est en cela même que réside la différence majeure entre un individu et le tout. C’est également en cela que l’on peut trouver une explication partielle à beaucoup de ces merveilleux phénomènes héréditaires qui sont le fruit d’innombrables siècles d’influences minimes mais continues.

Partons du principe que l’humanité est une masse poussée par une force. Bien que ce mouvement n’ait pas un caractère de translation qui impliquerait un déplacement dans l’espace, il est soumis aux lois générales de la mécanique, et l’énergie associée à cette masse est mesurable, selon des principes bien connus, en multipliant la moitié du produit de la masse par le carré d’une vitesse donnée. Un boulet de canon, par exemple, possède au repos une certaine quantité d’énergie sous forme de chaleur que nous pouvons mesurer de la même manière. Nous disons que le boulet est constitué d’un nombre incalculable d’infimes particules appelées atomes ou molécules, qui vibrent ou tournoient les uns autour des autres. Nous déterminons leurs masses et leurs vitesses et calculons, à partir de là, l’énergie de chacun de ces minuscules systèmes ; en additionnant le tout, nous obtenons une idée de toute l’énergie thermique contenue dans le boulet qui, apparemment, est au repos. C’est de cette manière purement théorique que nous pouvons alors calculer cette énergie, en multipliant la moitié de la masse totale - c’est à dire la moitié de la somme de toutes les petites masses - par le carré d’une vitesse déterminée par la vitesse de chaque particule. C’est de cette même manière que nous pouvons envisager de mesurer l’énergie humaine, soit en multipliant la moitié de la masse humaine par le carré d’une vitesse que nous ne sommes pas encore en mesure de calculer. Toutefois, cette lacune n’affectera pas l’exactitude des conclusions que je vais en tirer et qui découlent d’un principe rationnel selon lequel toute la nature est gouvernée par les mêmes lois de masse et de force.

Cependant, l’humanité n’est pas une masse quelconque, constituée d’atomes et de molécules tournoyants, ne contenant que de l’énergie thermique. Elle est une masse avec certaines qualités supérieures, en raison du principe de vie créatif qui la caractérise. Sa masse, comme l’eau d’une vague dans l’océan, est continuellement renouvelée, la nouvelle remplaçant l’ancienne. En outre, elle grandit, se perpétue et meurt ; il y a donc altération indépendante du volume et de la densité de la masse. Et ce qu’il y a de plus extraordinaire, c’est qu’elle peut augmenter ou réduire la vitesse de son mouvement, grâce à son pouvoir mystérieux de s’approprier plus ou moins d’énergie d’une autre substance et de la transformer en énergie motrice. Toutefois, nous pouvons ignorer ces changements très lents et prétendre que l’énergie humaine se mesure par la moitié du produit de sa masse par le carré d’une certaine vitesse hypothétique. Cependant, quelle que soit notre manière de calculer cette vitesse, et quelle que soit l’unité de sa mesure, nous devons, en accord avec ce concept, arriver à la conclusion que le grand problème de la science est, et sera toujours, d’intensifier cette énergie ainsi définie. Il y a quelques années, je fus aiguillonné par la lecture de cet excellent ouvrage de Draper, "L’Histoire du développement intellectuel en Europe", qui décrit l’évolution de l’homme de manière très vivante, et je réalisai que le premier devoir de tout homme de science était de trouver une réponse à cet éternel problème. Je vais tenter de décrire brièvement certains des résultats de mes propres investigations.

 Prenons le Diagramme A : M représente la masse de l’humanité. Cette masse est poussée en avant par une force f et repoussée par une autre force R, partiellement force de friction et partiellement force négative, qui agit dans la direction opposée et qui freine le mouvement de la masse. Une telle force antagoniste est présente dans tout mouvement et il faut en tenir compte. La différence entre ces deux forces est la force effective qui donne une vitesse V à la masse M dans le sens de la flèche sur la ligne représentant la force f. Conformément à ce qui a été dit plus haut, l’énergie humaine sera déterminée par le produit ½M V2 = ½ MV x V, M représentant la totalité de la masse de l’humanité, selon l’acception ordinaire du terme "masse", et V étant une vitesse hypothétique que, en l’état actuel de la science, nous sommes incapables de définir ou de déterminer avec précision. C’est pourquoi, intensifier l’énergie humaine, revient à augmenter ce produit et, comme nous allons le voir sous peu, il n’existe que trois manières d’atteindre ce résultat : elles sont représentées dans le Diagramme A. La première manière figure en haut du diagramme et il s’agit d’augmenter la masse (représentée par le cercle en pointillés), tandis que les deux forces en opposition ne changent pas. La deuxième manière figure au milieu du diagramme et il s’agit ici de réduire la valeur de la force de freinage R à une valeur r, tandis que la masse et la force d’impulsion ne changent pas. La troisième manière, représentée par la figure en bas du diagramme, consiste à augmenter la valeur de la force d’impulsion f à une valeur F, alors que la masse et la force de freinage R ne changent pas. Manifestement, il existe des limites absolues en ce qui concerne l’accroissement de la masse ou la réduction de la force de freinage ; toutefois, la force d’impulsion, elle, peut être intensifiée à l’infini. Chacune de ces trois possibilités présente une facette différente du problème majeur de l’intensification de l’énergie humaine  ; nous allons maintenant analyser ses trois parties distinctes, dans l’ordre.

Première question : comment augmenter la masse humaine ? - La combustion de l’azote dans l’atmosphère.

 Il existe manifestement deux façons d’augmenter la masse de l’humanité : premièrement, en stimulant et soutenant les forces et conditions qui permettent son développement et deuxièmement en faisant obstacle à et en réduisant celles qui ont tendance à la diminuer. La masse pourra augmenter à condition qu’elle surveille attentivement sa santé, en se nourrissant convenablement, en respectant la modération, en régulant ses habitudes, en promouvant le mariage, en surveillant constamment les enfants et, d’une manière plus générale, en respectant les nombreuses règles et lois des religions et de l’hygiène. Toutefois, une nouvelle masse peut se joindre à l’ancienne selon trois possibilités. Soit la nouvelle masse a la même vitesse que l’ancienne, soit elle a une vitesse inférieure ou supérieure. Pour obtenir une idée de l’importance relative de ces trois possibilités, imaginez un train, comptant une centaine de locomotives, qui roule sur des rails, et supposez que, pour augmenter son énergie motrice, quatre locomotives supplémentaires viennent le compléter. Si ces quatre locomotives avancent à la même vitesse que celle du train, l’énergie globale sera augmentée de 4% ; si leur vitesse est égale à la moitié de celle du train, l’augmentation ne sera que de 1% ; mais si leur vitesse est le double de celle du train, l’augmentation de l’énergie sera de l’ordre de 16%. Cet exemple très simple montre bien qu’il est très important que la nouvelle masse ait une vitesse plus élevée. Ou, pour citer un autre exemple, si les enfants ont le même degré de développement que leurs parents - c’est-à-dire s’ils représentent une masse "de vitesse égale" - l’énergie augmentera simplement proportionnellement au nombre d’enfants. S’ils ont une intelligence ou un développement inférieurs, ils seront une masse "de vitesse inférieure" et l’augmentation de l’énergie ne sera que très faible. Par contre, s’ils sont plus avancés, soit une masse "de vitesse supérieure", alors cette nouvelle génération renforcera l’énergie humaine globale de manière très substantielle. Il est impératif d’empêcher toute arrivée d’une masse "de vitesse inférieure" à celle requise par cette loi que paraphrase ce proverbe, Mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain). Par exemple, le fait de ne chercher qu’à développer la musculature comme cela se pratique dans certains de nos lycées, me semble équivalent à un apport de masse de "vitesse inférieure" et je ne le conseille pas, quoique mon point de vue fût différent lorsque j’étais moi-même étudiant. La première chose à faire est de pratiquer des exercices physiques avec modération, afin d’assurer un bon équilibre entre le corps et l’esprit, et le plus haut rendement intellectuel. L’exemple ci-dessus montre que l’objectif le plus important est celui de l’éducation, ou de l’augmentation de la "vitesse" de la masse nouvellement arrivée.

À l’inverse, il n’est guère besoin de préciser que tout ce qui va à l’encontre des doctrines religieuses et des lois d’hygiène tend à réduire la masse. Le whisky, le vin, le thé, le café, le tabac et autres excitants sont responsables de la baisse de la durée de vie de nombreuses personnes et devraient être utilisés avec modération. Toutefois, je ne pense pas qu’il soit judicieux de supprimer des habitudes ancrées depuis des générations en appliquant des mesures rigoureuses. Il est plus sage de prêcher la modération que l’abstinence. Nous sommes devenus dépendants de ces stimulants, et s’il est nécessaire de faire des réformes, elles devront être lentes et graduelles. Ceux qui consacrent toute leur énergie dans de tels buts feraient mieux de se tourner vers d’autres directions où ils seraient plus utiles, comme par exemple la distribution d’une bonne eau potable.

Pour chaque personne qui succombe aux effets d’un stimulant, il y en a au moins mille qui meurent des conséquences de l’absorption d’eau polluée. Ce liquide précieux, qui diffuse tous les jours une nouvelle vie dans nos corps, est parallèlement le principal vecteur des maladies et de la mort. Les germes de la destruction qu’il véhicule sont des ennemis d’autant plus menaçants qu’ils œuvrent subrepticement. Ils décident de notre sort pendant que nous vivons et jouissons de cette vie. La majorité des gens sont tellement ignorants ou peu attentifs dans leur consommation d’eau et les conséquences de ces négligences sont tellement désastreuses, qu’un philanthrope qui se consacrerait à informer ceux qui se nuisent de la sorte, ne pourrait pas se rendre plus utile. Si l’eau potable était systématiquement purifiée et stérilisée, la masse humaine augmenterait de manière considérable. Il faudrait faire respecter une consigne très stricte - qui pourrait être renforcée par le vote d’une loi -, à savoir de faire bouillir ou de stériliser l’eau dans tous les ménages et lieux publics. Le simple filtrage est insuffisant pour prévenir toute infection. Toute la glace à usage interne devrait être préparée artificiellement à partir d’une eau parfaitement stérile. S’il est généralement reconnu qu’il est très important d’éliminer les germes pathogènes de l’eau potable dans les villes, on ne fait cependant pas grand chose pour améliorer la situation actuelle, dans la mesure où l’on n’a pas encore découvert de méthode satisfaisante pour stériliser de grandes quantités d’eau. Grâce à des appareils électriques perfectionnés, il devient aujourd’hui possible de produire de l’ozone à bas coût et en grandes quantités, et ce désinfectant idéal semble être une solution heureuse à ce problème crucial.

La passion des jeux, le stress des affaires et l’excitation - principalement celle en milieu boursier - sont grandement responsables de la réduction de la masse, d’autant plus que les individus concernés sont des unités de valeur supérieure. L’incapacité de dépister les premiers symptômes d’une maladie et le fait de négliger cette dernière avec désinvolture, représentent d’importants facteurs de mortalité. En relevant soigneusement les moindres signes d’un danger imminent et en ciblant consciencieusement tous nos efforts pour s’en prévenir, nous suivrions non seulement les sages lois de l’hygiène dans l’intérêt de notre bien-être et la réussite de nos entreprises, mais nous agirions parallèlement au nom d’un devoir moral plus élevé. Chacun devrait considérer son corps comme le cadeau précieux de quelqu’un qui l’aime par-dessus tout, comme une merveilleuse œuvre d’art, dont la beauté et la maîtrise dépassent l’entendement humain, d’une délicatesse et d’une fragilité telles qu’un mot, un souffle, un regard, voire une pensée, est susceptible de la blesser. La malpropreté qui engendre la maladie et la mort est non seulement autodestructrice, mais aussi une habitude hautement immorale. En préservant notre corps de toute infection, en veillant à sa bonne santé et à sa pureté, nous exprimons notre vénération pour les principes supérieurs qui l’habitent. Celui qui suit les règles d’hygiène dans cet esprit, témoigne d’une grande exigence morale. Le relâchement des mœurs est un mal terrible qui empoisonne l’esprit comme le corps et qui est responsable de la grande réduction de la masse humaine dans certains pays. De nombreux penchants et coutumes actuels entraînent des résultats pareillement nuisibles. Par exemple, la vie en société, l’éducation moderne et les ambitions des femmes qui ont tendance à les éloigner de leurs tâches ménagères et à se comporter comme des hommes, vont obligatoirement les détourner de l’idéal élevé qu’elles représentent, réduire leur pouvoir de création artistique et entraîner la stérilité et un affaiblissement général de la race. Je pourrais citer un millier de maux supplémentaires mais, dans l’ensemble et relativement au sujet qui nous préoccupe, ils n’égaleraient jamais ce seul autre, à savoir le manque de nourriture engendré par la pauvreté, la misère et la famine. Des millions d’individus meurent chaque année faute de nourriture et, partant, la masse ne peut pas augmenter. Même dans nos communautés plus évoluées et malgré les nombreuses œuvres caritatives, cela reste, selon toute vraisemblance, le fléau majeur. Je n’entends pas par-là le manque absolu de nourriture, mais celui d’une alimentation équilibrée et saine.

Un des problèmes les plus importants d’aujourd’hui est donc d’arriver à obtenir de la bonne nourriture en grande quantité. En règle générale, l’élevage de bétail comme moyen de subvenir aux besoins de nourriture est répréhensible, parce que, compte tenu de ce que j’ai dit plus haut, cela conduirait inévitablement à un complément de masse de plus "faible vitesse". Il est certainement préférable de cultiver des légumes et c’est pourquoi je pense que le végétarisme est le meilleur moyen de se débarrasser des habitudes barbares actuelles. Il est manifeste que nous sommes capables de survivre en ne mangeant que des végétaux et même d’améliorer notre potentiel de travail. De nombreuses races, qui ne se nourrissent pratiquement que de végétaux, affichent une forme et une force physiques supérieures. Il ne fait aucun doute que certains végétaux, comme la farine d’avoine, sont plus économiques que la viande et sont mieux adaptés qu’elle pour atteindre de hautes performances mécaniques et mentales. En outre, une telle nourriture éprouve incontestablement moins nos organes de digestion et a une valeur inestimable, dans la mesure où elle nous nourrit mieux et nous rend plus sociables. En raison de ces faits, il faudrait tout mettre en œuvre pour que cesse cet abattage gratuit et cruel des animaux, qui témoigne de mœurs subversives. Afin de nous libérer des instincts et appétits bestiaux qui nous avilissent, il faut s’attaquer à leurs racines mêmes  : nous devrions réformer radicalement notre comportement face à la nourriture.

Il semblerait qu’il n’y ait aucun besoin philosophique de nourriture. Il est tout à fait envisageable que des êtres organisés puissent vivre sans nourriture et puiser dans le milieu environnant toute l’énergie dont ils ont besoin pour le bon équilibre de leurs fonctions vitales. Un cristal nous apporte la preuve très nette de l’existence d’un principe vital formateur, et bien que nous soyons incapables de comprendre la vie d’un cristal, il n’en est pas moins un être vivant. À côté des cristaux, il se pourrait qu’il y ait d’autres formes de vie matérielles et individualisées, peut-être de constitution gazeuse ou composées de substances encore plus ténues. En raison de cette possibilité - voire probabilité - nous ne pouvons pas, d’amblée, renier l’existence de formes de vie organisées sur une autre sphère, tout simplement parce que nous pensons que ses facteurs planétaires ne permettent pas l’existence de la vie telle que nous la concevons. Par ailleurs, nous ne pouvons pas prétendre avec certitude que certaines de ces formes de vie n’existent pas ici, dans notre monde, au milieu de nous, car leur constitution et leur manifestation de vie sont susceptibles d’être d’une nature telle, que nous sommes incapables de les percevoir.

Évidemment, on pourrait envisager de produire une nourriture artificielle comme moyen d’augmenter la masse humaine ; toutefois, une démarche dans ce sens ne me paraît pas raisonnable, du moins pour le moment. Il n’est pas certain que ce type d’alimentation nous soit salutaire. Nos habitudes sont le produit d’adaptations séculaires continues et nous ne pouvons pas les changer de manière radicale, sans risquer de devoir subir des conséquences imprévues et, selon toute probabilité, désastreuses. Une expérience aussi équivoque ne devrait pas être tentée. Il me semble que le meilleur moyen de parer aux ravages du mal, serait de trouver des moyens pour augmenter la rentabilité des sols. C’est pourquoi la préservation des forêts est d’une importance qu’il ne faudrait pas sous-estimer ; parallèlement, il faudrait grandement préconiser l’utilisation de l’énergie hydraulique pour la transmission de l’électricité, ce qui, de bien des façons, éviterait que le bois ne serve de combustible et, partant, la déforestation. Toutefois, tous ces moyens ne permettent que des progrès limités.

Pour que la terre devienne plus productive, elle a besoin d’être fertilisée plus efficacement par des moyens artificiels. Partant, le problème de la production alimentaire se réduit à celui de la recherche du meilleur fertilisant. Nous ne savons toujours pas ce qui a rendu le sol fertile. Expliquer son origine reviendrait probablement à expliquer l’origine de la vie elle-même. La roche qui s’est désintégrée sous l’effet de l’humidité, de la chaleur, du vent et des intempéries, n’a pas pu, à elle seule, entretenir la vie. Une condition quelconque et inexpliquée a dû surgir, portant en elle un nouveau principe, qui permit la formation de la première couche susceptible d’entretenir des organismes inférieurs, comme la mousse. Les mousses alors contribuèrent par leur vie et leur mort à enrichir la qualité porteuse de vie du sol, ce qui permit à d’autres organismes plus complexes de se développer, et ainsi de suite, jusqu’à ce que s’épanouissent finalement des végétaux plus développés et la vie animale. Bien que les théories relatives à la fertilisation originelle du sol soient toujours controversées, force est de constater que le sol ne peut pas entretenir la vie indéfiniment et qu’il faut trouver le moyen de lui redonner les substances qui lui ont été retirées par les végétaux. Les composés d’azote sont les plus importantes et les plus précieuses de toutes ces substances et c’est pourquoi leur production à bas coût est la clé qui résoudra le problème majeur de la nourriture. Notre atmosphère est une source inépuisable d’azote et si nous savions l’oxyder et produire ces composés, l’humanité en serait le premier bénéficiaire.

Cela fait très longtemps que cette idée trotte dans la tête des scientifiques, mais jusqu’ici ils n’ont pas trouvé de moyens vraiment efficaces pour atteindre ce but. Le problème est d’autant plus ardu que l’azote a une inertie exceptionnelle et qu’il ne se laisse même pas combiner avec l’oxygène. Cependant, voilà que l’électricité vient au secours des scientifiques : les capacités de réaction en sommeil dans cet élément, peuvent être stimulées par un courant électrique adéquat. De la même manière qu’un morceau de charbon, bien qu’ayant été en contact avec l’oxygène pendant des siècles sans jamais brûler, va se combiner à lui lorsqu’il aura été allumé, l’azote excité par l’électricité va s’enflammer. Toutefois, je n’ai pas réussi à produire des décharges électriques susceptibles d’exciter de manière efficace l’azote atmosphérique jusqu’à une date relativement récente, bien que, déjà en mai 1891, j’aie expliqué lors d’une conférence scientifique, une nouvelle forme de décharge, ou flamme électrique appelée "feu électrique de St Elme" qui, en plus de son potentiel de produire de l’ozone en abondance, possède aussi les qualités exactes pour exciter des réactions chimiques. Cette décharge, ou flamme, mesurait alors seulement de 7,5 cm à 10 cm de long, son action chimique était tout aussi faible et, par conséquent, le processus de l’oxydation de l’azote fut un échec. Le problème était de savoir comment intensifier la réaction. Il fallait, manifestement, produire des courants électriques d’un certain type, afin de rendre le processus de l’ignition de l’azote plus efficace.

J’ai réalisé mes premiers progrès après avoir découvert que la réaction chimique de la décharge pouvait être considérablement amplifiée en utilisant des courants de fréquence ou de taux vibratoire extrêmement élevé. Ce fut un nouveau pas important, mais dans la pratique, il ne m’a pas permis d’aller beaucoup plus loin. J’allai donc étudier, dans une étape suivante, les effets de la tension électrique des impulsions du courant, de leurs formes d’onde et autres traits caractéristiques. Puis j’analysai l’influence de la pression atmosphérique et de la température, celle de la présence d’eau et d’autres éléments, et c’est ainsi que, progressivement, j’allai assurer les meilleures conditions pour déclencher la plus forte réaction chimique de la décharge et obtenir le plus haut degré d’efficacité du processus. Évidemment, les progrès furent lents ; toutefois j’avançai, petit à petit. La flamme devint de plus en plus grande et son effet d’oxydation de plus en plus intense. Alors qu’elle ne fut au début qu’une étincelle insignifiante de quelques centimètres de long, elle se transforma en un merveilleux phénomène électrique, un feu rugissant, dévorant l’azote dans l’atmosphère et mesurant entre 18 m et 21 m. Ce qui ne fut donc initialement qu’une hypothèse devint lentement, presque imperceptiblement, une réalité. Je n’en ai pas encore fini de mes travaux, loin s’en faut, mais si vous vous reportez à la figure 1, dont le titre est révélateur, vous verrez à quel point mes efforts ont été récompensés. La décharge qui est visible sous la forme d’une flamme a été produite par des oscillations électriques intenses qui passent par la bobine et qui excitent violemment les molécules électrifiées dans l’air. Cela permet de créer une puissante réaction entre deux constituants de l’atmosphère habituellement indifférents l’un à l’autre, qui se combinent très vite, sans que soit prise une mesure additionnelle quelconque pour intensifier la réaction chimique de la décharge. Lors de la production de composés d’azote selon ce procédé, il faudra évidemment veiller à utiliser tous les moyens qui permettent d’amplifier l’intensité de la réaction et l’efficacité du processus. Par ailleurs, il faudra prendre les dispositions nécessaires pour fixer les composants qui se seront formés, parce qu’ils sont en général instables, l’azote redevenant inerte en très peu de temps. La vapeur est un moyen simple et efficace pour fixer les composés de façon permanente. Les résultats obtenus montrent qu’il est possible d’oxyder l’azote dans l’air en quantités illimitées, en n’utilisant qu’une puissance mécanique bon marché et des appareils électriques très simples. De nombreux composés d’azote peuvent être produits à travers le monde de cette manière, à bas coût, et en quantité voulue ; et grâce à ces composés, le sol pourra être fertilisé et sa productivité ne cessera d’augmenter. C’est ainsi que l’on pourra obtenir une abondance de nourriture saine et bon marché, naturelle, et à laquelle nous sommes déjà habitués. Cette nouvelle source inépuisable de nourriture sera d’un secours inestimable pour l’humanité, car elle va contribuer à l’augmentation de la masse humaine et à une intensification énorme de son énergie. J’espère que bientôt le monde verra naître une industrie qui, d’ici quelque temps, atteindra une importance comparable à celle de l’industrie sidérurgique.

 1 : "Pour brûler l’azote dans l’atmosphère " Ce résultat fut obtenu par la décharge d’un oscillateur électrique de 12 millions de volts. La tension électrique alternant 100 000 fois par seconde, excite l’azote normalement inerte et provoque sa combinaison avec l’oxygène. La décharge ressemblant à une flamme sur la photo mesure près de 20 m.

Deuxième question : comment réduire la force freinant la masse de l’humanité ? - La science des "téléautomates".

 Comme je l’ai déjà dit plus haut, la force qui ralentit l’humanité dans sa marche est en partie une force de friction et en partie une force négative. Pour illustrer la différence entre ces deux forces, je dirai, par exemple, que l’ignorance, la bêtise et l’imbécillité sont des forces de pure friction, ou des résistances, dépourvues de toute tendance directionnelle. Quant aux fantasmes, à la démence, aux tendances autodestructrices, au fanatisme religieux, et aux types de comportement analogues, ce sont tous des forces à caractère négatif, qui agissent dans des directions bien définies. Afin de réduire, voire de vaincre ces forces de freinage dissemblables, il faut utiliser diverses méthodes radicalement différentes. Par exemple, on sait ce dont un fanatique est capable, et on peut prendre des mesures préventives, on peut lui expliquer, le convaincre et même le remettre dans le droit chemin et changer son vice en vertu ; mais il est impossible de prévoir les actes d’une brute ou d’un imbécile et on est obligé d’agir avec lui comme on le ferait avec une masse inerte, sans jugeote, déchaînée par les éléments furieux. Une force négative sous-entend la présence de quelque talent, qui est parfois remarquable, bien que mal orienté, mais qu’il est possible de maîtriser et de dompter à l’avantage de la personne. Par contre, une force de friction sauvage sous-entend immanquablement des dégâts. Par conséquent, la première réponse d’ordre général à la question ci-dessus est : il faut remettre toutes les forces négatives dans le droit chemin et réduire toutes les forces de friction.

Il ne fait aucun doute que, parmi toutes les résistances de friction, celle qui retarde le plus la progression de l’humanité est l’ignorance. Ce n’est pas sans raison que le sage Bouddha a dit : "l’ignorance est la plus grande plaie dans ce monde." La friction qui résulte de l’ignorance, et qui est largement amplifiée par les nombreuses langues et nationalités, ne peut être réduite que par la diffusion de la connaissance et la réunification de tous les éléments hétérogènes de l’humanité ; ce devrait être notre objectif principal. Bien que l’ignorance ait retardé la marche en avant de l’homme dans le passé, il est manifeste qu’aujourd’hui, ce sont les forces négatives qui prédominent. Parmi elles sévit une force beaucoup plus importante que les autres, à savoir les organisations militaires. Si nous considérons les millions d’individus - souvent les plus capables d’un point de vue mental et physique et qui sont le fleuron de l’humanité - contraints à une vie d’inactivité et de non-productivité, si nous considérons les immenses sommes d’argent nécessaires à l’entretien quotidien des armées et des machines de guerre qui demande un gros investissement humain, et tous ces efforts inutiles consacrés à la production d’armes et d’instruments de destruction, les pertes humaines et l’entretien d’un esprit barbare, il y a de quoi être consterné devant cet énorme gâchis résultant de ce contexte déplorable. Comment pouvons-nous combattre au mieux ce terrible fléau ?

Les lois et l’ordre public nécessitent le maintien de forces organisées. Aucune communauté ne peut exister et prospérer sans une discipline rigoureuse. Chaque pays doit pouvoir se défendre au besoin. La situation actuelle n’est pas le fruit du passé, et un changement radical ne peut pas s’opérer dès demain. Si les nations procédaient au désarmement en même temps, il est plus que probable que s’ensuivrait une situation pire que la guerre elle-même. La paix universelle est un très bel objectif, toutefois il ne peut être atteint d’un seul coup. Nous avons vu dernièrement que même les efforts les plus nobles des hommes investis de la plus grande puissance mondiale, n’ont pratiquement eu aucun effet. Et ce n’est pas étonnant, car l’instauration de la paix universelle est, pour le moment, matériellement impossible. La guerre est une force négative qui ne peut pas être transmuée en énergie positive, sans passer d’abord par les phases intermédiaires. C’est comme si l’on cherchait à faire tourner en sens opposé une roue en mouvement, sans d’abord la freiner, l’arrêter et la faire repartir dans l’autre sens.

On a prétendu que le perfectionnement d’armes de destruction massive mettrait un terme aux guerres. J’ai partagé ce sentiment moi-même pendant très longtemps, mais aujourd’hui je m’aperçois que c’est une grosse erreur. De tels développements en modifieront le déroulement, mais ils ne les empêcheront pas. Au contraire, je pense que chaque invention d’une arme nouvelle et chaque nouvelle recherche dans cette direction, ne font qu’appâter de nouveaux talents et compétences et attiser une nouvelle ardeur, car elles représentent un aiguillon et sont donc génératrices d’une force d’impulsion pour de nouveaux développements. Prenons comme exemple la découverte de la poudre à canon. Pouvons-nous imaginer un changement plus radical que celui qui a fait suite à cette découverte ? Imaginons que nous vivions à cette époque : n’aurions-nous pas pensé que le temps des guerres était révolu, maintenant que l’armure du chevalier devenait un accessoire ridicule et que la force physique et l’adresse, jusque-là vitales, perdaient toute leur valeur ? Pourtant, la poudre à canon n’a pas arrêté les guerres, bien au contraire, ce fut un stimulant puissant. Je ne crois pas non plus que les guerres pourront un jour cesser par le truchement de quelque développement scientifique ou idéologique, aussi longtemps que règneront des conditions semblables ou analogues à celles d’aujourd’hui, car la guerre est elle-même devenue une science et elle en appelle à certains sentiments les plus sacrés dont l’homme soit capable. En fait, on peut se demander si un homme qui refuserait de se battre au nom d’un principe élevé serait bon à quoi que ce soit. Ce n’est pas l’esprit qui fait l’homme, ni le corps du reste ; c’est l’esprit et le corps. Nos vertus et nos faiblesses sont inséparables, comme le sont l’énergie et la matière. L’homme n’existe pas en dehors de cette dualité.

Un autre argument de poids entendu fréquemment, dit que les guerres deviendront bientôt impossibles, sous prétexte que les moyens de défense surpassent les moyens d’attaque. Cette assertion est conforme à une loi fondamentale qui, en substance, dit qu’il est plus facile de détruire que de construire. Cette loi définit les compétences et la place de l’homme. Parce que s’il était plus facile de construire que de détruire, rien n’arrêterait plus l’homme de créer et d’accumuler sans limites. Cette conjoncture est impossible sur notre terre. Si un être avait un tel pouvoir, il ne serait pas un homme, mais un dieu. La défense aura toujours l’avantage sur l’offensive, mais il me semble qu’elle ne suffise pas pour arrêter les guerres. Il est possible de rendre les ports imprenables en mettant en place de nouveaux systèmes de défense, toutefois ceux-ci ne vont pas empêcher deux navires de guerre de s’affronter en haute mer. Et puis, si nous allons au bout de ce raisonnement, nous arriverons à la conclusion qu’il vaudrait mieux pour l’humanité que les rapports de force entre l’attaque et la défense soient inversés. Car si chaque pays, même le plus petit, pouvait s’entourer d’un mur complètement infranchissable et pouvait défier le reste du monde, on arriverait à une situation extrêmement défavorable au progrès de l’humanité. C’est en abolissant toutes les barrières qui séparent les peuples et les pays que la civilisation peut avancer le mieux.

D’autres encore prétendent que l’avènement de l’industrie aéronautique va favoriser la paix universelle. Cependant, je crois que là aussi, on se fourvoie totalement. Cette industrie va certainement émerger bientôt, mais elle ne changera rien à la situation. En fait, je ne vois pas pourquoi une grande puissance comme la Grande-Bretagne ne règnerait pas sur les airs comme sur les mers. Je ne voudrais pas que l’on me prenne pour un prophète, toutefois, je suis sûr que dans les prochaines années naîtra une "puissance de l’air" et que son centre ne sera pas loin de New York. Néanmoins, les hommes continueront joyeusement de se battre.

Dans l’idéal, le développement du principe de guerre devrait finalement conduire à la transformation de toute l’énergie de guerre en une énergie explosive purement potentielle, comme celle d’un condensateur électrique. De cette manière, l’énergie de guerre pourrait être conservée sans peine ; de quantité nettement moindre, elle pourrait cependant être beaucoup plus efficace.

Quant à la sécurité d’un pays face à une invasion étrangère, il est intéressant de relever qu’elle ne dépend que du nombre relatif - et non absolu - des individus et de l’importance de leurs forces et que, si chaque pays réduisait sa puissance de guerre dans les mêmes proportions, la sécurité s’en trouverait inchangée. C’est pourquoi il faudrait un traité international, dont l’objectif serait de réduire ces forces de guerre à un minimum - qui reste absolument indispensable, en raison de l’éducation toujours imparfaite des masses. C’est le premier pas sensé, si on cherche à réduire la force qui freine l’humanité dans sa progression.

Heureusement, il est impossible que les conditions actuelles perdurent indéfiniment, car un nouveau facteur commence à s’imposer. Les choses vont changer pour le mieux, c’est imminent, et je vais maintenant tenter de vous montrer ce qui, selon moi, sera la première avancée vers l’instauration de relations pacifiques entre les pays et par quels moyens elle pourra finalement être réalisée.

Remontons aux tout débuts, lorsque la loi du plus fort était la seule loi. L’étincelle de la raison n’existait pas encore et le faible était totalement à la merci du plus fort. Le faible alors commença à apprendre à se défendre. Il se servit d’une massue, de pierres, d’une lance, d’une fronde, d’un arc et de flèches et, au fil du temps, l’intelligence vint remplacer la force physique comme facteur décisif dans ses affrontements. Son caractère sauvage fut petit à petit tempéré par l’apparition de sentiments plus nobles et ainsi, imperceptiblement, après des siècles de progrès continus, nous avons passé de la bataille sauvage de la bête aveugle à ce que nous appelons "la guerre civilisée" d’aujourd’hui, au cours de laquelle les antagonistes se serrent les mains, se parlent avec courtoisie et fument des cigares durant les trêves, prêts à reprendre le conflit meurtrier au premier signal. Laissez dire les pessimistes, car c’est la preuve manifeste que l’homme a fait de grands et heureux progrès.

Et maintenant, quelle est la prochaine étape dans cette évolution ? Il n’est pas encore question de paix, loin de là. Le prochain changement qui devrait naturellement suivre les développements modernes, est la réduction continue du nombre d’individus engagés dans les guerres. Les dispositifs de guerre auront une puissance extrêmement grande, mais ne demanderont que peu d’hommes pour les manœuvrer. Cette évolution permettra la mise en place progressive d’une machine ou d’un mécanisme nécessitant de moins en moins d’opérateurs militaires, et il va de soi que les grandes unités lourdes, lentes et difficilement gérables seront abandonnées. L’objectif principal sera d’obtenir un dispositif de guerre ayant une vitesse et une puissance énergétique maximum. Les pertes humaines deviendront toujours plus faibles et, finalement, le nombre des personnes engagées dans les conflits diminuera ; le combat s’exercera alors seulement entre les machines, il n’y aura plus de sang versé, et les nations en seront les spectateurs concernés et présomptueux. Lorsque cette situation heureuse sera effective, la paix sera assurée. Toutefois, quel que soit le degré de perfection que l’on va apporter aux canons à tir rapide, aux canons de haute puissance, aux projectiles explosifs, aux torpilleurs ou à d’autres dispositifs de guerre, quel que soit leur degré de pouvoir destructif, cette condition ne pourra jamais être atteinte avec ce type de développement. Tous ces instruments ont besoin d’opérateurs : les machines ne peuvent pas se passer des hommes. Leur objectif est de tuer et de détruire. Leur puissance réside dans leur capacité à faire le mal. Aussi longtemps que les hommes se rencontreront sur des champs de bataille, le sang sera versé. Et le sang versé entretiendra toujours des passions barbares. Afin de briser cet esprit implacable, il faut renverser la vapeur, faire adopter un tout nouveau principe, quelque chose qui n’a jamais existé en temps de guerre : un principe qui, forcément, inévitablement, va transformer la bataille en simple spectacle, en pièce de théâtre, un conflit sans sang versé. Pour atteindre ce résultat, il faudra pouvoir se passer des hommes : les machines devront se battre entre elles. Mais comment atteindre ce qui paraît impossible ? La réponse est pourtant assez simple : construire une machine capable de se comporter comme si elle faisait partie d’un être humain - pas un simple appareil mécanique fait de leviers, de vis, de roues, de pièces intermédiaires et rien de plus, mais une machine possédant un principe supérieur, qui lui permettra de fonctionner comme si elle était pourvue d’intelligence, d’expérience, de raisonnement, de jugement, bref, d’un cerveau ! Je suis arrivé à cette conclusion après une vie de réflexions et d’observations, et je vais maintenant vous décrire brièvement comment j’ai réussi à accomplir ce qui, au début, ne semblait être qu’un rêve irréalisable.

Il y a très longtemps, lorsque j’étais un petit garçon, je souffrais de troubles singuliers qui, semble-t-il, étaient dus à une extraordinaire excitabilité de la rétine. Je voyais apparaître des images qui étaient tellement persistantes qu’elles troublaient ma vue des objets réels et entraient en interférence avec mes pensées. Lorsqu’on prononçait un mot devant moi, l’image de son concept se présentait alors de manière vivante devant mes yeux et, très souvent, il m’était impossible de dire si l’objet que je voyais était réel ou non. Ce phénomène me gênait beaucoup et m’angoissait, et j’ai tout essayé pour me débarrasser de ce sort. Mes tentatives furent vaines pendant longtemps et, je m’en souviens très bien, ce n’est que vers l’âge de 12 ans que j’ai réussi, pour la première fois, à effacer par la force de ma volonté une image qui s’était présentée. Je n’ai jamais été aussi heureux mais, malheureusement (du moins c’est ce que je pensais à l’époque), mes troubles réapparurent et mon anxiété avec eux. C’est alors que mes observations dont je parlais plus haut ont commencé.

Je remarquai, notamment, que chaque fois que l’image d’un objet apparaissait devant mes yeux, j’avais vu auparavant quelque chose qui me faisait penser à lui. Au début, je crus que c’était accidentel, cependant je me suis vite aperçu qu’il n’en était rien. Une impression visuelle, reçue consciemment ou non, précédait invariablement l’apparition de l’image. Peu à peu, mon désir de trouver, à chaque fois, ce qui était à l’origine de cette apparition d’images, se transforma bientôt en besoin. J’observai ensuite que, si ces images suivaient ma perception de quelque chose, mes pensées, elles aussi, étaient conditionnées de la même manière. Et là encore, j’eus le même désir de savoir quelle image avait déclenché mes pensées ; la recherche de cette impression visuelle originelle devint bientôt ma seconde nature. Cela devint un automatisme mental pour ainsi dire et, au fil des ans, cette pratique continue et presque inconsciente développa mon aptitude à localiser à chaque fois et, en règle générale, instantanément l’impression visuelle qui déclenchait mes pensées. Toutefois, ce n’est pas tout. Peu de temps après, je m’aperçus que mes mouvements s’exécutaient de la même manière, et à force de recherches, d’observations, de vérifications continues, année après année, je fus très heureux de pouvoir prouver, quotidiennement, par chacune de mes pensées et chacun de mes mouvements, que je suis un automate capable de se mouvoir, que ces mouvements ne font que répondre à des stimuli externes qui impressionnent mes organes sensoriels, et que je pense, agis et me déplace en conséquence. Je ne me souviens que d’un cas ou deux dans toute ma vie, où je fus incapable de localiser la première impression qui suggéra un mouvement, une pensée, ou même un rêve.

Fort de ces expériences, il m’est tout naturellement venu l’idée, il y a très longtemps, de construire un automate qui me représenterait d’un point de vue mécanique et qui réagirait comme je le fais aux influences extérieures, mais bien sûr d’une manière beaucoup plus primitive. Par ailleurs, il me fallait équiper cet automate d’une force motrice, d’organes de mouvement, d’organes de commande et d’un ou plusieurs organes sensoriels, adaptés de telle façon qu’ils puissent être excités par des stimuli externes. Je pensais que cette machine allait exécuter ses mouvements comme un être humain, dans la mesure où elle possédait toutes ses principales caractéristiques, ou composants, mécaniques. Pour compléter ce modèle, seules manquaient alors la capacité de croissance, de propagation et, surtout, l’intelligence. Dans ce cas précis, néanmoins, la capacité de croissance n’était pas nécessaire, puisque l’on peut construire une machine dont le développement est terminé, pour ainsi dire. Quant à sa capacité de propagation, on peut pareillement s’en passer, puisque dans un modèle mécanique, elle concerne seulement le processus de fabrication. Peu importe que l’automate soit constitué de chair et de sang ou de bois et de métal, pourvu qu’il soit capable de remplir toutes les tâches d’un être intelligent. Pour cela, il lui fallait un élément correspondant au mental qui contrôlerait tous les mouvements et opérations, et le ferait agir en toutes circonstances inattendues, en toute connaissance de cause, avec bon sens, jugeote et expérience. Il m’était facile d’incorporer cet élément dans la machine, en lui transmettant ma propre intelligence et ma propre compréhension. Je développai donc cette invention, et une nouvelle science venait de naître, à laquelle on donna le nom de "Téléautomatique", ce qui veut dire art de contrôler à distance les mouvements et opérations des automates. (Nous dirions aujourd’hui la robotique)

Ce principe pouvait évidemment être appliqué à tout type de machine se déplaçant sur terre, sur mer ou dans les airs. Lorsque je le mis en pratique la toute première fois, je choisis un sous-marin (voir figure 2). À l’intérieur, se trouvait une batterie à accumulation qui fournissait la puissance motrice. L’hélice, actionnée par un moteur, représentait l’organe de locomotion. Le gouvernail, actionné par un autre moteur alimenté également par la batterie, représentait les organes de commande. Quant à l’organe sensoriel, j’ai d’abord pensé utiliser un dispositif sensible aux rayons lumineux, comme une pile de sélénium, pour représenter l’œil humain. Toutefois, après réflexion suite à des difficultés expérimentales et autres, j’en conclus que le contrôle de l’automate ne pouvait pas s’effectuer de manière entièrement satisfaisante par la lumière, la chaleur radiante, les radiations hertziennes, ou par des rayons en général, c’est-à-dire par des perturbations qui passent en lignes droites à travers l’espace. Une des raisons était que tout obstacle entrant dans le champ entre l’opérateur et l’automate empêcherait le contrôle de ce dernier. Une autre raison était que l’appareil sensitif, représentant l’œil, devait être placé dans une position bien définie par rapport à l’appareil de contrôle à distance, et cette obligation limitait grandement le contrôle. Une troisième raison très importante était qu’avec l’utilisation de rayons il deviendrait difficile, voire impossible, de transmettre à l’automate des caractéristiques personnelles ou qui le distinguerait d’autres machines de ce type. Il fallait que l’automate réponde à un seul signal, tout comme une personne répond à un nom. Tous ces facteurs m’ont amené à penser que l’appareil sensoriel de la machine devait correspondre à l’oreille plutôt qu’à l’œil d’un être humain, car dans ce cas, ses actions pourraient être contrôlées indépendamment d’éventuels obstacles, sans avoir à tenir compte de sa position par rapport à l’appareil de contrôle à distance et, enfin et surtout, il resterait sourd et insensible, comme un serviteur fidèle, à tous les signaux, sauf à celui de son maître. Donc, pour le contrôle de l’automate, il devenait impératif d’utiliser à la place des rayons, des ondes ou des perturbations qui se propagent dans toutes les directions à travers l’espace, comme les sons, ou qui suivent des lignes de moindre résistance, quoique courbes. Je suis arrivé à mes fins en utilisant un circuit électrique placé à l’intérieur du bateau, et en l’ajustant ou en l’ "accordant" exactement sur les vibrations électriques de même nature que celles qui lui étaient transmises par un "oscillateur électrique" à distance. Ce circuit en réagissant, quoique faiblement, aux vibrations transmises, influait sur des aimants et d’autres dispositifs qui commandaient les mouvements de l’hélice et du gouvernail, ainsi que les opérations de nombreux autres appareils.

 2 : "Le premier Téléautomate utilisable en pratique". Machine dont tous les mouvements physiques et de translation, toutes les opérations du mécanisme intérieur sont contrôlés à distance, sans fil. Le sous-marin représenté sur la photo n’a pas d’équipage, il contient sa propre force motrice, son moteur à propulsion et de direction et de nombreux autres accessoires, qui sont tous contrôlés à distance et sans fil, par la transmission de vibrations électriques vers un circuit intégré dans le bateau et réglé de manière qu’il ne réponde qu’à ces seules vibrations.

 C’est avec ces moyens très simples que je viens de décrire que l’intelligence, l’expérience et la capacité de jugement de l’opérateur à distance - son mental, pour ainsi dire - furent incorporés dans cette machine qui, partant, devenait capable de se mouvoir et d’effectuer toutes ses opérations avec bon sens et intelligence. Elle se comportait tout comme l’aurait fait une personne qui, les yeux bandés, obéit aux directives qu’elle reçoit par son ouïe.

Les automates qui ont été construits jusqu’à ce jour avaient "un mental emprunté", si l’on peut dire, car chacun n’était qu’une partie de l’opérateur à distance qui leur transmettait ses ordres intelligents ; toutefois cette science est encore balbutiante. Bien que cela ne soit pas concevable à l’heure actuelle, mon but est de démontrer que l’on peut inventer un automate qui aurait son "propre mental", et par-là j’entends qu’il sera indépendant de tout opérateur, livré entièrement à lui-même et capable de réagir à des facteurs externes affectant ses organes sensoriels et d’effectuer une grande diversité d’actes et d’opérations, comme s’il était pourvu d’intelligence. Il sera capable de suivre un trajet préétabli, ou d’obéir à des ordres donnés longtemps à l’avance. Il sera capable de discerner entre ce qu’il doit ou ne doit pas faire, de faire des expériences ou, en d’autres termes, d’enregistrer des impressions qui auront un rôle décisif dans ses actions subséquentes. En fait, j’ai déjà conçu un tel plan.

Bien que j’aie construit cette invention il y a de nombreuses années, et que je l’aie très souvent expliquée aux visiteurs lors de démonstrations dans mon laboratoire, ce n’est que bien plus tard, et après que je l’eus perfectionnée, qu’elle devint connue et que - et c’est tout naturel - elle donna lieu à des polémiques et fut l’objet de rapports sensationnels. Cependant, la plupart des gens n’ont ni saisi la véritable signification de cette nouvelle science, ni reconnu l’immense potentiel du principe sous-jacent. Pour autant que j’aie pu en juger des nombreux commentaires qui fusèrent alors, les résultats que j’ai obtenus étaient considérés comme étant parfaitement impossibles. Même les rares personnes qui étaient prêtes à admettre la faisabilité de mon invention, ne lui accordaient pas plus de valeur qu’à une torpille autopropulsée, destinée à faire sauter des navires de guerre, mais dont le succès n’était pas garanti. Comme il existe des torpilles guidées par des fils électriques et des moyens de communication sans fil, on en a déduit, d’une manière générale, que j’avais simplement réussi à diriger un tel bateau avec des rayons hertziens ou autres. Si mes résultats devaient se limiter à cela, mes progrès auraient, en effet, été bien minces. Toutefois, la science que j’ai développée ne se contente pas de faire changer de direction un navire en déplacement ; elle offre les moyens de contrôler parfaitement, à tous égards, les innombrables mouvements de translation, comme toutes les opérations de tous les organes internes d’un automate individualisé, quel que soit leur nombre. Les critiques du contrôle de l’automate à distance émanaient de personnes qui n’ont aucune idée des merveilleux résultats que l’on peut obtenir en utilisant des vibrations électriques. La science avance lentement, et il est difficile de faire face à, et d’accepter, de nouvelles vérités. Évidemment, ce principe permet de développer des armes tant pour la défense que pour l’attaque, et leur puissance de destruction est d’autant plus grande que la méthode peut être utilisée aussi bien dans les sous-marins que dans l’aéronavale. Il n’y a pratiquement pas de limites quant à la quantité d’explosifs qu’une telle machine peut transporter, ou à la distance à laquelle elle peut frapper, et il est quasiment impossible d’échouer. En outre, la puissance de cette nouvelle méthode ne réside pas uniquement dans son pouvoir de destruction. Elle introduit dans les guerres un élément qui jusqu’ici n’a jamais existé : une machine de combat sans équipage, qui peut servir les assaillants comme les défenseurs. Les développements continus dans cette direction doivent finalement faire de la guerre un combat entre machines, sans hommes et sans victimes - une situation qu’il est impossible d’atteindre sans cette nouvelle invention mais qui, à mon avis, est nécessaire en tant que préliminaire à une paix durable. L’avenir dira si j’ai eu raison ou tort. J’ai exposé mes idées sur ce sujet avec une profonde conviction, quoique en toute humilité.

L’instauration de relations pacifiques durables entre les pays serait le meilleur moyen de réduire la force qui empêche l’humanité d’avancer et, partant, serait la meilleure solution à cet important problème de l’humanité. Le rêve d’une paix universelle se réalisera-t-il jamais ? Espérons-le. Lorsque toute l’obscurité sera dissipée à la lumière de la science, lorsque toutes les nations n’en feront qu’une et que le patriotisme sera l’égal de la religion, lorsque tous parleront la même langue, qu’il n’y aura plus qu’un seul pays, un seul but, alors le rêve sera devenu réalité.

Troisième question : comment augmenter la force d’accélération de la masse humaine ? - L’exploitation de l’énergie solaire.

 Des trois solutions possibles au problème majeur de l’intensification de l’énergie humaine, celle-ci est de loin la plus importante, non seulement à cause de sa signification intrinsèque, mais aussi parce qu’elle est en rapport intime avec tous les nombreux facteurs et conditions qui déterminent la marche de l’humanité. Afin de procéder avec méthode, il va falloir que je m’étende sur tous les facteurs qui, depuis le début de mes recherches, m’ont permis de trouver une solution, et qui m’ont conduit, petit à petit, aux résultats que je vais décrire maintenant. En ce qui concerne les forces majeures qui déterminent la marche en avant, il serait intéressant de revenir, dans un premier temps, sur l’étude analytique que j’ai faite, ne serait-ce que pour donner une idée de cette "vitesse" hypothétique qui, comme cela a été dit au début, sert à mesurer l’énergie humaine ; toutefois, si j’allais au fond de la chose maintenant, comme je désirerais le faire, cela me conduirait hors du cadre du sujet présent. Il me suffit de préciser que la résultante de toutes ces forces va toujours dans la direction de la raison et que c’est donc elle qui détermine, à tout moment, la direction de la marche de l’humanité. Cela signifie que tous les efforts entrepris dans le domaine scientifique, qu’ils soient d’ordre rationnel, utile ou pratique, doivent aller dans le sens dans lequel se déplace l’humanité. L’homme pratique et rationnel, le scientifique, l’homme d’affaires, le philosophe, le mathématicien ou le prévisionniste doit soigneusement planifier son travail, pour que ses effets aillent dans la direction de ce mouvement, car c’est alors qu’il sera le plus efficace ; c’est dans cette connaissance et cette compétence que réside le secret de son succès. Toute nouvelle découverte, toute nouvelle expérience ou tout nouveau facteur qui vient enrichir notre connaissance et qui est du domaine de la raison, aura des répercussions sur ce dernier et partant changera la direction du mouvement ; toutefois, celui-ci devra toujours aller dans le sens de la résultante de tous ces efforts qu’à ce moment-là nous estimons sensés, c’est-à-dire protecteurs de l’homme, utiles, profitables ou pratiques. Ces efforts concernent notre vie quotidienne, nos besoins et notre bien-être, notre travail et nos affaires, et ce sont eux qui font avancer l’humanité.

Toutefois, lorsque nous regardons ce monde affairé tout autour de nous, cette masse complexe qui journellement palpite d’activités, que voyons-nous, si ce n’est un immense rouage d’horloge actionné par un ressort ? Dès que nous nous levons le matin, nous sommes bien obligés de constater que tout ce qui nous entoure a été fabriqué par des machines : l’eau que nous utilisons a été pompée hors du sol par l’énergie vapeur ; notre petit-déjeuner vient de très loin par train ; les ascenseurs dans nos maisons et bureaux, les voitures qui nous y emmènent, fonctionnent tous à l’énergie ; lorsque nous faisons nos courses et dans toutes nos occupations journalières, nous dépendons encore d’elle ; tous les objets qui nous entourent nous en parlent ; et le soir, lorsque nous rentrons dans nos habitations fabriquées par les machines, tout le confort matériel de notre maison, notre poêle bien chaud et nos lampes nous rappellent, de peur que nous ne l’oubliions, combien nous sommes dépendants de l’énergie. Et si par malheur les machines s’arrêtent, lorsque la ville est paralysée par la neige ou que les activités qui entretiennent la vie sont arrêtées par quelque phénomène temporaire, nous réalisons avec effroi qu’il nous serait impossible de vivre sans énergie motrice. Énergie motrice veut dire travail. C’est pourquoi intensifier la force d’accélération de la marche de l’humanité signifie exécuter plus de travail.

Nous pouvons donc dire que les trois solutions possibles au gros problème de l’accroissement de l’énergie humaine, peuvent se résumer en trois mots : nourriture, paix et travail. Pendant des années, j’ai réfléchi et médité, je me suis égaré dans des spéculations et des théories en considérant l’humanité comme une masse mue par une force, comparant son mouvement inexplicable avec un mouvement mécanique ; cependant, en appliquant les lois rudimentaires de la mécanique à l’analyse de ce dernier, j’ai finalement trouvé ces solutions, et j’ai réalisé qu’elles m’avaient déjà été enseignées dans ma petite enfance. Ces trois mots sont les piliers du christianisme. Leur signification scientifique et leur sens sont devenus clairs pour moi : la nourriture doit augmenter la masse, la paix doit ralentir la force de freinage, et le travail doit intensifier la force d’accélération de la marche de l’humanité. Ce sont les trois seules solutions possibles à cet important problème, et chacune d’elles a la même fonction et vise le même but, à savoir l’intensification de l’énergie humaine. À la lumière de ceci, nous serons obligés de reconnaître que la religion chrétienne est remplie de sagesse, d’une profondeur scientifique et d’un grand sens pratique, et qu’elle est en contraste très net avec les autres religions. Elle est immanquablement le résultat d’expérimentations pratiques et d’observations scientifiques conduites pendant des siècles, alors que d’autres religions semblent issues de seuls raisonnements abstraits. Ses commandements principaux et récursifs sont le travail, d’inlassables efforts utiles et enrichissants, entrecoupés de périodes de repos et de récupération dans le but d’atteindre une plus grande efficacité. C’est donc à la fois le christianisme et la Science qui nous inspirent pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes, afin d’augmenter les performances de l’humanité. C’est ce problème, qui est le plus important de tous les problèmes de l’humanité, que j’aimerais approfondir maintenant.

La source de l’énergie humaine - Les trois méthodes d’exploitation de l’énergie solaire.

 Posons-nous tout d’abord la question suivante : d’où vient toute cette force motrice ? Quel est le ressort qui fait tout avancer ? Nous voyons l’océan monter et descendre, les rivières s’écouler, le vent, la pluie, la grêle et la neige battre contre nos fenêtres, les trains et les bateaux à vapeur partir et revenir  ; nous entendons le cliquetis des véhicules, les rumeurs dans les rues ; nous touchons, sentons et goûtons, et nous philosophons sur tout cela. Tous ces mouvements, depuis le flux de l’immense océan jusqu’à celui, très subtil, engendré par notre pensée, ont tous la même origine. Toute cette énergie émane d’un seul centre, d’une seule source : le soleil. Le soleil est le ressort qui fait tout avancer. Le soleil entretient toutes les vies humaines et fournit aux hommes leur énergie. Voici donc une nouvelle réponse à la grande question qui nous préoccupe : pour augmenter la force d’accélération de la marche de l’humanité, il faut mettre plus d’énergie solaire à son service. Nous honorons et vénérons ces grands hommes du passé dont les noms rappellent leurs succès immortels et qui furent des bienfaiteurs de l’humanité : le réformateur religieux et ses maximes de vie remplies de sagesse, le philosophe et ses profondes vérités, le mathématicien et ses formules, le physicien et ses lois, l’explorateur avec ses principes et secrets arrachés à la nature, l’artiste et ses œuvres d’art ; mais qui l’honore, lui, le plus grand de tous - qui connaît seulement son nom ? - celui qui, pour la première fois, a utilisé l’énergie solaire pour faciliter le travail d’un prochain plus faible que lui ? Ce fut le premier acte philanthropique dans l’histoire de l’humanité et ses conséquences furent inestimables.

L’homme disposait, depuis les tout débuts déjà, de trois possibilités pour exploiter l’énergie solaire. L’homme des cavernes, quand il réchauffait ses membres engourdis par le froid autour d’un feu qu’il avait réussi à allumer, se servait de l’énergie solaire emmagasinée dans son combustible. Lorsqu’il portait un fagot dans sa caverne pour y faire un feu, il transportait l’énergie solaire emmagasinée d’un endroit à un autre pour ensuite l’utiliser. Lorsqu’il hissait la voile sur son embarcation, il utilisait l’énergie solaire transmise à l’atmosphère ou au milieu environnant. Il ne fait aucun doute que la première utilisation citée est la plus ancienne. La découverte fortuite du feu apprit à l’homme sauvage à apprécier sa chaleur bienfaisante. Ensuite est probablement née en lui l’idée de transporter les braises rougeoyantes dans son abri. Et finalement, il apprit à se servir de la force des courants rapides de l’eau et de l’air. Il est caractéristique que dans les développements modernes les progrès se soient effectués dans le même ordre. L’utilisation de l’énergie emmagasinée dans le bois ou le charbon ou, d’une manière plus générale, dans les combustibles, conduisit à l’invention de la machine à vapeur. Ensuite, de grands progrès furent réalisés dans le cadre du transport de l’énergie, avec l’utilisation de l’électricité, qui permettait de transmettre l’énergie d’un point à un autre sans avoir à transporter le combustible. Mais pour ce qui est de l’utilisation de l’énergie dans le milieu ambiant, il semblerait qu’aucun progrès n’ait encore été réalisé.

Les derniers résultats des développements dans ces trois domaines sont : premièrement, la combustion froide de charbon dans une pile ; deuxièmement, l’utilisation efficace de l’énergie du milieu environnant ; et troisièmement, la transmission de l’énergie électrique sans fil vers n’importe quel lieu. Quel que soit le moyen pour arriver à ces résultats, leur application pratique nécessite un emploi massif de fer, et ce métal inestimable jouera sans aucun doute un rôle essentiel dans les développements à venir dans ces trois domaines. Si nous réussissons à brûler du charbon par un processus froid et si nous obtenons donc de l’énergie électrique d’une manière efficace et peu coûteuse, nous aurons souvent besoin de moteurs électriques dans le cadre de nos utilisations pratiques de cette énergie, c’est-à-dire de fer. Pour tirer l’énergie du milieu et pour utiliser cette énergie, nous aurons besoin de machines, donc encore de fer. Si nous voulons transmettre l’énergie électrique sans fil à une échelle industrielle, nous serons appelés à utiliser de nombreux générateurs d’électricité, donc encore une fois, du fer. Quoi que nous décidions de faire, le fer sera vraisemblablement, encore plus que par le passé, la ressource principale pour atteindre nos objectifs dans un futur proche. Il est difficile de dire pendant combien de temps son règne durera, car aujourd’hui déjà l’aluminium apparaît comme un rival menaçant. Pour le moment et parallèlement à la recherche de nouvelles sources d’énergie, il est essentiel de progresser dans la fabrication et l’utilisation du fer. De gros progrès sont possibles dans ces derniers domaines et ils sont susceptibles d’augmenter considérablement la productivité de l’humanité.

Les grandes possibilités offertes par le fer pour augmenter la productivité de l’humanité - Le terrible gaspillage dans la fabrication du fer.

 De nos jours, le fer est de loin le facteur de progrès le plus important. Il contribue, plus que tout autre produit industriel, à accélérer la marche de l’humanité. L’utilisation de ce métal est devenue tellement courante et sa relation avec tout ce qui concerne notre vie est si intime, qu’il nous est devenu aussi indispensable que l’air que nous respirons. Son nom est synonyme d’utilité. Bien que l’influence du fer soit importante dans le développement actuel de l’humanité, sa contribution effective à la force poussant l’humanité en avant, est largement inférieure à ce qu’elle pourrait être. Tout d’abord, telle quelle est menée actuellement, sa fabrication engendre un énorme gaspillage de combustible, c’est-à-dire d’énergie. Par ailleurs, une partie seulement du fer obtenu est utilisée à des fins utiles. Une bonne partie va créer des résistances de friction, tandis qu’une autre grande partie va servir à développer des forces négatives qui retardent grandement l’avancée de l’humanité. C’est ainsi que la force négative de la guerre est presque entièrement constituée de fer. Il est impossible d’estimer avec précision l’ordre de grandeur de cette force de freinage la plus importante de toutes, mais elle est certainement très considérable. Si, par exemple, 10 représente la force d’impulsion positive actuelle résultant de toutes les utilisations utiles du fer, je ne pense pas exagérer en estimant la force négative de la guerre autour de 6, en considérant toutes ses influences et résultats négatifs. Sur la base de ces estimations, la force d’impulsion effective du fer agissant dans la bonne direction, sera la différence entre les deux nombres, soit 4. Mais si la fabrication des machines de guerre cessait, par le biais de l’instauration de la paix universelle, et si toutes les luttes pour la suprématie entre les pays se transformaient en compétition commerciale productive, durable et saine, la force d’impulsion positive apportée par le fer se mesurerait par la somme des deux nombres, soit 16, ce qui veut dire que cette force serait du quadruple de sa valeur actuelle. Bien sûr, cet exemple est juste donné pour que l’on ait une idée de l’énorme augmentation de la productivité de l’humanité, qui pourrait résulter d’une réforme radicale des industries sidérurgiques fournissant l’artillerie.

Une autre économie d’énergie tout aussi inestimable pourrait être obtenue en parant à l’énorme gaspillage de charbon qui est inévitablement lié aux techniques de production de fer actuelles. Dans certains pays, comme la Grande Bretagne, on commence à ressentir les douloureux effets de ce gaspillage de combustible. Le prix du charbon ne cesse d’augmenter et les pauvres en souffrent de plus en plus. Bien que nous soyons loin de "l’épuisement des mines de charbon" tant redouté, la charité nous ordonne d’inventer de nouvelles méthodes de production de fer, qui n’impliqueront pas de gaspillage barbare de ce matériau précieux, dont nous tirons aujourd’hui la plus grande partie de notre énergie. Il est de notre devoir de réserver ces stocks d’énergie aux générations futures, ou du moins, de ne pas y toucher aussi longtemps que nous n’avons pas trouvé le moyen de brûler le charbon de manière plus économique. Nos descendants auront besoin de plus de combustible que nous. Nous devrions être capables de fabriquer le fer dont nous avons besoin en utilisant l’énergie solaire, en ne gaspillant pas de combustible du tout. L’idée de faire fondre le minerai de fer avec des courants électriques obtenus à partir de chutes d’eau a, évidemment, déjà surgi dans l’esprit de ceux qui travaillent dans ce sens. J’ai moi-même passé beaucoup de temps à tenter de développer un procédé qui soit fonctionnel et qui permettrait de produire du fer à peu de frais. Après avoir étudié ce sujet plus à fond, j’ai découvert qu’il n’était pas rentable de fondre le minerai directement avec le courant électrique et, partant, j’ai développé une méthode qui est beaucoup plus économique.

Un nouveau procédé permettant une production économique du fer.

 Avec ce projet industriel, tel que je l’avais développé il y a six ans, il s’agissait d’utiliser le courant électrique obtenu à partir de chutes d’eau, non pour faire fondre directement le minerai, mais pour décomposer l’eau dans un premier temps. Afin de réduire les coûts de l’installation, je voulais produire le courant dans des dynamos simples et très bon marché, que j’avais conçues spécialement dans ce but. Il s’agissait de brûler ou de re-combiner l’hydrogène libéré lors de la décomposition par électrolyse, avec l’oxygène de l’air, et non avec l’oxygène dont il venait d’être séparé. De cette manière, la presque totalité de l’électricité qui avait servi à la fission de l’eau était regagnée sous forme de chaleur grâce à sa liaison avec l’hydrogène. C’est cette chaleur qui devait servir à faire fondre le minerai. J’avais l’intention d’utiliser l’oxygène obtenu comme sous-produit lors de la fission de l’eau, à d’autres fins industrielles, ce qui aurait été certainement très rentable d’un point de vue financier, car c’est le moyen le plus économique pour obtenir ce gaz en grandes quantités. En tout cas, il aurait pu servir à brûler toutes sortes de déchets, les hydrocarbures bon marché ou le charbon de mauvaise qualité que l’on ne peut ni brûler à l’air libre, ni utiliser à d’autres fins utiles, ce qui permettait, par ailleurs, d’obtenir beaucoup de chaleur pour faire fondre le minerai. Pour que le procédé soit encore plus économique, j’envisageai, en outre, de prendre des dispositions pour que le métal chaud et les produits de la combustion, en sortant du feu, viennent chauffer le minerai avant qu’il ne soit placé dans le feu, ce qui permettait de réduire considérablement la perte de chaleur lors de la fonte. J’ai calculé que l’on pouvait fabriquer approximativement 20 000 kilos de fer par cheval-vapeur, par an, avec ce procédé. J’en ai largement déduit les pertes inévitables et la quantité citée ne représente que la moitié de celle que l’on pourrait obtenir en théorie. Me basant sur des estimations et sur des données pratiques se référant à un type de sable à minerai que l’on trouve en grandes quantités dans la région des Grands Lacs et même en comptant les frais de transport et de main d’œuvre, j’en conclus qu’en certains endroits, le fer pouvait être fabriqué à bien moindre coût qu’avec toutes les autres méthodes utilisées. Ce résultat pouvait s’obtenir d’autant plus facilement que l’oxygène, obtenu à partir de l’eau, pouvait servir à d’autres fins plus profitables que celle de faire fondre le minerai. L’installation augmenterait encore ses revenus si la demande de ce gaz devenait plus forte et, partant, le fer deviendrait encore meilleur marché. J’ai développé ce projet en visant essentiellement les intérêts industriels et j’espère qu’un jour un merveilleux papillon industriel sortira de la chrysalide poussiéreuse et endormie.

La production de fer à partir de sable à minerai par un principe de séparation magnétique est en soi très avantageuse, puisqu’il n’y a aucune perte en charbon  ; mais l’utilité de cette méthode est limitée car il faut ensuite faire fondre le fer. Quant au concassage du minerai de fer, je pense que la seule manière intelligente d’y procéder, serait d’utiliser la force hydraulique ou une autre énergie obtenue autrement, sans brûler de combustible. Ce serait une grande avancée dans la fabrication du fer, si on utilisait un procédé électrolytique froid, car il permettrait d’extraire le fer à moindre coût et aussi de le fondre en formes voulues, sans recourir à un combustible. Le fer, tout comme certains autres métaux, n’a jusqu’ici pas pu être traité par électrolyse, mais il ne fait aucun doute que ce type de procédé froid va finir par remplacer la méthode actuelle grossière de coulée dans la métallurgie et ainsi mettre un terme à l’énorme gaspillage de combustible nécessaire aux réchauffements répétés du métal dans les fonderies.

Il y a quelques décennies encore, l’utilité du fer était basée presque uniquement sur ses remarquables propriétés mécaniques ; toutefois, depuis l’avènement de la commercialisation à grande échelle de la dynamo et des moteurs électriques, sa valeur pour l’humanité a augmenté considérablement à cause de ses qualités magnétiques uniques. Ces dernières ont encore été améliorées dernièrement ; tout a commencé il y a treize ans, lorsque je découvris que la performance d’un moteur alternatif pouvait être doublée en utilisant de l’acier doux Bessemer, au lieu du fer laminé comme à l’accoutumée. J’ai fait remarquer ceci à M. Albert Schmid, alors directeur d’une corporation industrielle travaillant dans ce domaine, dont les efforts inlassables et les compétences ont largement contribué à la suprématie de l’industrie électrique américaine. Il a suivi mes suggestions et a construit des transformateurs en acier, qui se sont avérés bien meilleurs. Les recherches ont alors continué sous la direction de M.  Schmid et les impuretés de "l’acier" furent éliminées petit à petit (de l’acier il n’en portait que le nom, car, en réalité, c’était du fer doux) ; il en résulta bientôt un produit qu’il était difficile de vouloir encore améliorer.

L’ère imminente de l’aluminium - Le déclin de l’industrie du cuivre - Le grand potentiel économique de ce nouveau métal.

 Les progrès réalisés ces dernières années sur la qualité du fer ne nous permettent pratiquement plus d’aller plus loin. Nous ne pouvons pas espérer augmenter sa limite de rupture, son élasticité, sa dureté ou sa malléabilité ; quant à ses qualités magnétiques, elles sont aujourd’hui imperfectibles. Une amélioration notoire lui a été apportée récemment, en mélangeant un faible pourcentage de nickel au fer, mais il n’y a plus beaucoup de marge de manœuvre pour d’autres avancées dans cette direction. De nouvelles découvertes éventuelles, si elles ne peuvent pas augmenter de beaucoup les propriétés qui font la valeur de ce métal, pourraient toutefois en réduire les coûts de fabrication. Le futur immédiat du fer est assuré par son bas prix et ses qualités mécaniques et magnétiques hors pair. Elles sont d’un ordre tel qu’aucun autre produit ne peut le concurrencer aujourd’hui. Toutefois, il ne fait aucun doute que d’ici quelque temps, le fer, dans beaucoup de ses domaines aujourd’hui incontestés, devra passer le sceptre à un autre métal : l’ère future sera l’ère de l’aluminium. Il y a 70 ans seulement que ce merveilleux métal fut découvert par Woehler, et l’industrie de l’aluminium, qui n’a guère plus de 40 ans, attire déjà l’attention du monde entier. Une croissance aussi rapide n’a jamais été enregistrée dans l’histoire de la civilisation. Il y a peu de temps encore, l’aluminium se vendait au prix exorbitant de 30 à 40 dollars la livre ; aujourd’hui, on peut l’avoir, à volonté, pour quelques cents. Néanmoins, ce prix sera bientôt considéré tout aussi exorbitant, car il est possible de faire de grands progrès dans ses méthodes de fabrication. La plupart du métal est aujourd’hui fabriquée dans de hauts-fourneaux électriques par un procédé combinant la fusion et l’électrolyse, ce qui permet d’obtenir un certain nombre de caractéristiques avantageuses, mais qui, bien sûr, implique une grande perte d’électricité. Mes calculs montrent que le prix de l’aluminium pourrait être réduit considérablement si, dans sa fabrication, on utilisait une méthode similaire à celle que j’ai proposée pour la fabrication du fer. La fusion d’une livre d’aluminium ne demande que 70% de la chaleur nécessaire à faire fondre une livre de fer et comme son poids est seulement du tiers de ce dernier, on pourrait obtenir quatre fois plus d’aluminium que de fer à partir d’une énergie thermique donnée. Cependant, la solution idéale serait un processus de fabrication électrolytique à froid, et j’ai misé tous mes espoirs là-dessus.

Les progrès réalisés dans l’industrie de l’aluminium vont inévitablement avoir pour conséquence l’anéantissement de l’industrie du cuivre. Elles ne peuvent exister et prospérer ensemble, et la dernière est condamnée sans aucun espoir de retour. Aujourd’hui déjà, il est moins cher de transporter le courant électrique dans des fils d’aluminium que de cuivre ; le coulage de l’aluminium est moins onéreux et le cuivre n’a aucune chance de rivaliser dans des utilisations domestiques ou autres. Une nouvelle baisse du prix de l’aluminium ne pourra être que fatale pour le cuivre. Toutefois, les progrès du premier ne se feront pas sans résistance, car, comme toujours dans des cas semblables, les grands complexes industriels absorberont les plus petits : les énormes puissances économiques du cuivre prendront le contrôle de l’industrie de l’aluminium encore insignifiante et l’industrie du cuivre qui tournera au ralenti va freiner l’envolée de l’industrie de l’aluminium. Cependant, cela ne fera que retarder, et non empêcher, la révolution imminente.

Toutefois, l’aluminium ne s’attaquera pas seulement au cuivre. Dans un futur relativement proche, il s’engagera dans une bataille sans merci avec le fer et ce dernier se montrera un adversaire difficile à terrasser. L’issue de ce combat dépendra du degré de nécessité du fer dans la fabrication des machines électriques. L’avenir seul le dira. Le magnétisme intrinsèque du fer, est un phénomène isolé dans la nature. Bien que différentes théories aient déjà été avancées, on ne sait toujours pas pourquoi ce métal se comporte de manière aussi radicalement différente des autres métaux dans ce domaine. Pour ce qui est du magnétisme, les molécules des différentes substances se comportent comme des faisceaux creux partiellement remplis d’un liquide lourd, qui restent en équilibre au milieu, à la manière d’un jeu de bascule en équilibre sur son pivot. Il existe évidemment des facteurs perturbateurs dans la nature qui vont faire que chaque molécule, ou que ce faisceau, va basculer soit dans un sens, soit dans l’autre. Si les molécules partent dans un sens, la substance sera magnétique ; si elles partent dans l’autre, elle ne le sera pas. Mais dans les deux cas il y a stabilité, tout comme c’est le cas dans le faisceau creux, et cela est dû au fait que le liquide se précipite vers la partie la plus basse. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que les molécules de toutes les substances connues partent dans une direction, tandis que celles du fer partent dans l’autre. Il semble que ce métal ait une origine tout à fait différente de celle des autres sur cette terre. Il est peu vraisemblable que l’on découvrira quelque autre matériau meilleur marché, susceptible de rivaliser ou de surpasser le fer quant à ses qualités magnétiques.

À moins que nous ne nous mettions à utiliser un courant électrique aux caractéristiques radicalement différentes, le fer nous restera indispensable. Pourtant, les avantages qui y sont liés ne sont qu’apparents. Aussi longtemps que nous utilisons des forces magnétiques faibles, il sera de loin supérieur à tout autre matériau ; mais si nous trouvons des moyens de produire des forces magnétiques plus importantes, on obtiendra de meilleurs résultats sans lui. En fait, j’ai déjà construit des transformateurs électriques dans lesquels je n’utilise pas de fer et qui sont capables de faire dix fois plus de travail par livre que ceux qui contiennent du fer. J’ai obtenu ces résultats en utilisant des courants électriques de vibration très élevée, produits par une nouvelle méthode, à la place des courants ordinaires utilisés actuellement dans l’industrie. J’ai également réussi à faire marcher des moteurs électriques sans fer avec ces courants à haute vibration, mais jusqu’ici, les résultats ont été inférieurs à ceux obtenus avec les moteurs habituels contenant du fer, bien qu’en théorie, les premiers dussent être capables de faire beaucoup plus de travail par unité de poids que les derniers. Toutefois, les difficultés apparemment insurmontables, qui font obstacle aujourd’hui, pourraient finalement être surmontées, ce qui marquera la fin de l’utilisation du fer ; toutes les machines électriques seront alors construites en aluminium et, selon toute probabilité, à un prix ridiculement bas. Ce serait un coup sévère, voire fatal, pour le fer. Dans d’autres branches de l’industrie, telle la construction navale et dans tous les domaines où les structures doivent être le plus léger possible, le progrès de ce métal sera plus rapide. Comme il convient parfaitement pour ce type de construction, il est certain qu’il va supplanter le fer tôt ou tard. Il est fort probable qu’au fil du temps, nous serons capables de lui donner beaucoup de ces qualités qui font du fer un matériau de valeur.

Bien qu’il soit impossible de dire quand cette révolution industrielle aura lieu, il ne fait aucun doute que le futur appartient à l’aluminium et qu’il deviendra le facteur essentiel dans l’augmentation de la productivité de l’humanité. Dans ce domaine, il a des capacités bien supérieures à celles de tout autre métal. J’estime son potentiel économique à plus de cent fois celui du fer. Bien qu’elle soit surprenante, cette estimation n’est pas exagérée. Tout d’abord, il faut se rappeler que le stock d’aluminium disponible est trente fois supérieur à celui du fer, ce qui, en soi, offre de grandes possibilités. Par ailleurs, je le répète, ce métal est beaucoup plus maniable que le fer, ce qui augmente sa valeur. Bon nombre de ses caractéristiques le rapprochent d’un métal précieux, ce qui lui donne encore plus de prix. Sa conductivité électrique à elle seule, qui est, pour un poids donné, supérieure à celle de tout autre métal, suffirait pour qu’il soit considéré comme un des plus importants facteurs de progrès de l’humanité. Comme il est extrêmement léger, le transport des objets manufacturés demande beaucoup moins d’efforts. En vertu de cette propriété, il va faire la révolution dans la construction navale et comme il va faciliter les transports et les déplacements, il va contribuer à augmenter sérieusement la productivité de l’humanité. Toutefois, je crois que son plus grand potentiel économique se situera dans le domaine de l’aéronautique, car il contribuera grandement à son avènement. Les instruments télégraphiques vont, petit à petit, aider au développement des hommes les moins civilisés. Les moteurs électriques et les ampoules le feront encore plus vite, cependant, les plus grands progrès seront réalisés dans l’aviation. Les voyages vont devenir de plus en plus faciles et ils vont être le meilleur moyen de réunir les éléments hétérogènes de l’humanité. Nous devons, comme première étape vers ce but, construire un accumulateur plus léger ou obtenir plus d’énergie à partir du charbon.

Travaux visant à obtenir plus d’énergie à partir du charbon - La transmission de l’électricité - Le moteur à gaz - La pile à charbon froid (soit une pile à combustible à oxydation lente).

 Je me souviens d’un temps où je considérais la production d’électricité à partir de la combustion de charbon dans une pile, comme la meilleure contribution pour faire avancer l’humanité, et je suis surpris de constater combien mon point de vue a été modifié à mesure que j’avançais dans mes travaux dans ce domaine. Il me semble aujourd’hui que le fait de faire brûler du charbon dans une pile - avec plus ou moins d’efficacité - n’est qu’un simple expédient, une étape dans l’évolution vers quelque chose de plus parfait. Après tout, en générant de l’électricité par ce moyen, nous détruisons de la matière, ce qui est un procédé barbare. Nous devrions être capables d’obtenir de l’énergie sans brûler de matière première. Toutefois, je suis loin de sous-estimer la valeur d’une telle méthode de combustion. Aujourd’hui, la plupart de l’énergie motrice vient du charbon et, soit directement, soit par ses sous-produits, il intensifie énormément l’énergie de l’humanité. Malheureusement, dans tous les procédés utilisés de nos jours, la majeure partie de l’énergie du combustible est dissipée inutilement. Les meilleures machines à vapeur n’utilisent qu’une petite fraction de l’énergie totale. Même dans les moteurs à gaz avec lesquels on peut obtenir de meilleurs résultats - surtout avec les derniers modèles -, il y a toujours un gaspillage barbare. Dans nos systèmes d’éclairage électrique, nous n’utilisons que 0,33 % de toute l’énergie du combustible, et encore moins dans l’éclairage au gaz. Dans nos diverses utilisations du charbon sur la planète, nous n’utilisons, tout bien considéré, certainement pas plus de 2% de toute l’énergie disponible en théorie. Celui qui arrivera à mettre un terme à ce gaspillage fou serait un grand bienfaiteur de l’humanité, bien que la solution qu’il apportera ne puisse pas être permanente, car elle conduirait finalement à l’épuisement des stocks de la matière première. Des efforts sont entrepris, principalement dans deux directions, afin d’obtenir plus d’énergie à partir du charbon, à savoir dans la production d’électricité et celle de gaz comme énergies motrices. Des succès notoires ont déjà été enregistrés dans ces deux domaines.

L’arrivée des systèmes à courant alternatif pour la transmission de l’électricité, marque le début d’une époque où l’énergie du charbon disponible pour l’humanité devient plus économique. Évidemment, toute l’énergie obtenue à partir de chutes d’eau permet d’économiser autant de combustible et profite à l’humanité, et est d’autant plus rentable qu’elle ne demande que peu d’efforts de la part de l’homme ; dans la mesure où ce procédé est le plus parfait de tous ceux que l’on connaisse pour exploiter l’énergie solaire, il contribue de bien des façons, à l’avancement de la civilisation. En outre, l’électricité nous permet d’extraire beaucoup plus d’énergie du charbon que par le passé. Au lieu de transporter le charbon vers de lointaines destinations de consommation, nous le brûlons près des mines, produisons de l’électricité dans les dynamos et envoyons le courant vers les villes lointaines : donc nous faisons de sérieuses économies. Au lieu de faire fonctionner les machines à l’usine, selon la vieille manière peu économique avec courroies et arbres, nous produisons de l’électricité avec la vapeur et faisons marcher des moteurs électriques. C’est ainsi qu’il n’est pas rare d’obtenir deux à trois fois plus d’énergie motrice effective à partir du combustible, en plus de nombreux autres avantages importants. C’est dans ce domaine, ainsi que dans celui de la transmission d’énergie sur de grandes distances, que le système alternatif, avec sa mécanique idéalement simple, va entraîner une révolution dans l’industrie. Toutefois, ces progrès n’ont pas encore été ressentis dans beaucoup de domaines. Par exemple, dans les bateaux à vapeur et les trains, les arbres et essieux sont toujours actionnés par la puissance de la vapeur. Un plus grand pourcentage de l’énergie thermique du charbon pourrait être transformé en énergie motrice en utilisant, à la place des machines navales et des locomotives actuelles, des dynamos actionnées par des machines à gaz ou à vapeur de haute pression spécialement conçues, et en utilisant l’électricité obtenue pour la propulsion. De cette manière, on pourrait obtenir entre 50% et 100% de plus d’énergie effective à partir du charbon. On a du mal à comprendre pourquoi les ingénieurs n’accordent pas plus d’attention à un fait aussi simple et évident. Ce type d’amélioration serait particulièrement bénéfique aux bateaux à vapeur au long cours, car elle supprimerait le bruit et augmenterait leur vitesse et leur tonnage.

Le rendement énergétique du charbon a été encore amélioré grâce aux derniers moteurs à gaz plus perfectionnés qui, en moyenne, produisent deux fois plus d’énergie que les meilleurs moteurs à vapeur. L’introduction des moteurs à gaz est facilitée par l’importance de l’industrie du gaz. Comme l’utilisation de la lumière électrique augmente, on utilise de plus en plus le gaz pour obtenir de l’énergie thermique et motrice. Le gaz est très souvent fabriqué près des mines de charbon et envoyé vers les lieux de consommation lointains, ce qui permet de réaliser des économies à la fois sur les frais de transport et sur l’utilisation de l’énergie du combustible. Les conditions actuelles en mécanique et en électrotechnique font que la manière la plus sensée de produire de l’énergie à partir du charbon est, bien sûr, de fabriquer le gaz près du gisement de charbon et de l’utiliser, soit sur place, soit à distance, afin de produire de l’électricité pour l’industrie avec des dynamos actionnées par des moteurs à gaz. Le succès commercial d’une telle installation est largement fonction de la construction de moteurs à gaz à grande puissance nominale de CV qui, à en juger par les gros efforts fournis dans ce domaine, ne tarderont pas à envahir le marché. Au lieu d’utiliser directement le charbon, comme à l’accoutumée, le gaz sera fabriqué à partir de lui et brûlé pour économiser de l’énergie.

Néanmoins, toutes ces améliorations ne seront que des étapes intermédiaires dans l’évolution vers quelque chose de plus parfait car, finalement, nous devrons réussir à obtenir de l’électricité à partir du charbon d’une manière plus directe, sans perdre beaucoup de son énergie thermique. On ne sait toujours pas si le charbon peut être oxydé par un processus froid. Sa combinaison avec l’oxygène produit invariablement de la chaleur et la question de savoir si l’énergie de cette combinaison du carbone avec un autre élément peut être transformée directement en énergie électrique, reste ouverte. Sous certaines conditions, l’acide nitrique brûle le carbone en générant de l’électricité, mais la solution ne reste pas froide. D’autres moyens pour oxyder le charbon ont été proposés, toutefois, ils ne garantissent pas d’aboutir à un procédé efficace. Moi-même ai complètement échoué dans ce domaine, mais peut-être moins que certains qui ont "perfectionné" la pile à charbon froid. C’est au chimiste de résoudre ce problème, et non au physicien, car celui-ci détermine à l’avance tous ses résultats, de manière que lorsqu’il en vient aux expérimentations, il ne peut que réussir. En chimie, bien que ce soit une science exacte, les méthodes sûres, comme celles qui sont disponibles en physique et qui permettent de résoudre de nombreux problèmes, n’existent pas. Dans ce domaine, les résultats s’obtiennent plus après des expérimentations menées avec patience, que par déduction ou calcul. Toutefois, le temps est proche où le chimiste pourra suivre clairement une voie soigneusement tracée à l’avance et où la méthode, qui lui permettra d’arriver aux résultats désirés, sera purement déductive. La pile à charbon froid (soit à combustible à oxydation lente), est susceptible de donner une grosse impulsion au développement d’appareils électriques ; elle pourrait conduire en peu de temps à la construction d’avions d’utilisation plus pratique et favoriser énormément l’avènement de l’automobile. Néanmoins, tous ces problèmes et bien d’autres seraient mieux réglés - et de manière plus scientifique - avec un accumulateur léger.

L’énergie du milieu - Le moulin-à-vent et le moteur solaire - L’énergie motrice extraite de la chaleur terrestre - L’électricité issue de sources naturelles.

 En plus des combustibles, il existe beaucoup d’autres matières dont nous pourrions tirer de l’énergie. Par exemple, une immense quantité d’énergie est emprisonnée dans le calcaire et on pourrait faire marcher des moteurs, si on libérait l’acide carbonique avec de l’acide sulfurique ou d’une autre manière. J’ai déjà construit un tel moteur et il a fonctionné de manière très satisfaisante.

Toutefois, quelles que soient les sources d’énergie primaires dont nous allons nous servir à l’avenir, si nous voulons être rationnels, il faudra chercher à la produire sans brûler de matière première. Il y a longtemps que je suis arrivé à cette conclusion, et pour obtenir ce résultat, seules deux possibilités s’offrent à nous, comme je l’ai déjà dit plus haut : soit exploiter l’énergie solaire existant dans le milieu environnant, soit transmettre cette énergie solaire à distance et à travers ce milieu, depuis un endroit où elle aura pu être obtenue sans brûler de matière première. À cette époque, j’ai tout de suite rejeté la deuxième solution puisqu’elle est totalement inconcevable dans la pratique, et je me suis mis à étudier les possibilités de la première.

Bien que ce soit difficile à croire, il est néanmoins un fait que l’homme, depuis des temps immémoriaux, disposait d’un assez bon appareil qui lui permettait d’utiliser l’énergie du milieu environnant : c’est le moulin-à-vent. Contrairement aux idées reçues, le vent peut fournir une énergie très considérable. Toute une série d’inventeurs, en proie à des illusions, ont passé des années de leur vie à chercher à "exploiter les marées", et certains ont même proposé de comprimer l’air avec l’énergie du flux et du reflux pour en obtenir de l’énergie, sans jamais comprendre les signes que leur faisait le vieux moulin-à-vent sur la colline, alors qu’il agitait tristement ses bras en les priant de s’arrêter. Le fait est qu’un moteur actionné par de l’énergie marémotrice aurait, en règle générale, une bien petite chance de rivaliser commercialement avec le moulin-à-vent qui est, de loin, le meilleur appareil, puisqu’il permet d’obtenir beaucoup plus d’énergie d’une manière bien plus simple. Autrefois, l’énergie éolienne avait une valeur inestimable pour les hommes, ne serait-ce que parce qu’elle leur permettait de traverser les mers et les océans ; aujourd’hui, elle joue toujours un rôle très important dans les voyages et les transports. Cependant, cette méthode idéalement simple d’exploitation de l’énergie solaire connaît de sérieuses limites. Les appareils sont gros par rapport à un rendement donné, et l’énergie est produite par intermittence, ce qui nécessite son stockage et augmente les frais de l’installation.

Toutefois, une autre manière plus intéressante pour obtenir de l’énergie, est l’exploitation de l’énergie des rayons solaires qui, sans cesse, viennent frapper la Terre, et dont la puissance énergétique dépasse les quatre millions de CV par 2,5 km2. Bien que l’énergie moyenne, reçue où que ce soit chaque année par km2, ne soit qu’une petite fraction de cette somme globale, nous disposerions d’une source d’énergie inépuisable, si nous pouvions découvrir une méthode efficace pour utiliser l’énergie des rayons. Le seul moyen rationnel que je connaissais, alors que j’entamai mes investigations dans ce domaine, était d’utiliser un type de moteur thermique ou thermodynamique, actionné par un fluide volatil s’évaporant dans une chaudière sous la chaleur des rayons solaires. Cependant, mes recherches plus approfondies et mes calculs ont montré que, malgré la très grosse quantité d’énergie apparemment reçue des rayons solaires, cette méthode ne permettait d’utiliser en pratique qu’une infime partie de cette énergie. Par ailleurs, l’énergie fournie par le rayonnement solaire est irrégulière et j’ai rencontré le même type de limitations qu’avec l’utilisation du moulin-à-vent. Après avoir longuement étudié ce mode de production d’énergie motrice à partir du soleil et compte tenu de la nécessité d’une chaudière de gros volume, du faible rendement de la machine thermique, des coûts supplémentaires pour stocker l’énergie et d’autres inconvénients, je suis arrivé à la conclusion que le "moteur solaire", dans la majeure partie des cas, ne pouvait pas être exploité à l’échelle industrielle avec succès.

Une autre manière d’obtenir de l’énergie motrice à partir du milieu sans avoir à brûler de matière première, serait d’utiliser la chaleur emmagasinée dans la terre, l’eau ou l’air pour faire marcher un moteur. Tout le monde sait que les profondeurs du globe sont très chaudes ; les observations ont montré que la température augmente d’1° C tous les 30 m. Il n’est pas inconcevable de pouvoir surmonter les difficultés à creuser des puits et de mettre en place des chaudières à une profondeur de quelque 3650 mètres - ce qui correspond à une augmentation de la température d’environ 120° C - et nous pourrions certainement exploiter la chaleur interne du globe terrestre. En fait, il ne serait même pas nécessaire de creuser en profondeur pour utiliser la chaleur emmagasinée. Les couches supérieures de la terre et les couches d’air qui se trouvent juste au-dessus, ont une température suffisamment élevée pour pouvoir libérer certaines substances extrêmement volatiles, qui pourraient remplacer l’eau dans nos chaudières. Il ne fait aucun doute qu’un bateau puisse avancer sur l’océan grâce à un moteur actionné par ce type de fluide volatil, sans aucune autre énergie si ce n’est la chaleur extraite de l’eau. Toutefois, la puissance obtenue par ce procédé serait très faible, à moins de prendre des mesures complémentaires.

L’électricité produite par des phénomènes naturels est une autre source d’énergie exploitable. Les éclairs contiennent d’énormes quantités d’électricité, susceptible d’être transformée et stockée pour une utilisation future. Il y a quelques années, j’ai publié une méthode de transformation de l’électricité qui faciliterait la première étape de ce travail ; cependant, il sera plus difficile de stocker l’énergie des décharges des éclairs. En outre, il est connu que des courants électriques circulent constamment à travers la terre et qu’il existe, entre la terre et l’air, une différence de tension électrique qui varie en fonction de l’altitude.

À ce propos, j’ai découvert, lors d’expérimentations récentes, deux nouveaux faits très importants. Premièrement, le mouvement axial de la Terre et probablement aussi son mouvement de translation, génèrent de l’électricité dans un fil qui part du sol et qui monte très haut dans les airs. Toutefois, la quantité d’électricité qui passe continuellement dans ce fil reste minime, tant que l’électricité ne peut pas s’écouler dans l’air. Cet écoulement sera grandement facilité si on place, au sommet du fil, un terminal conducteur de grande surface et comportant beaucoup d’arêtes acérées ou des pointes. Nous pouvons donc obtenir de l’électricité de manière continue avec un simple fil qui s’élance dans les airs, mais malheureusement, en faible quantité.

Deuxièmement, les couches supérieures de l’atmosphère sont continuellement chargées d’électricité dont la polarité est à l’inverse de celle de la Terre. C’est du moins ainsi que j’ai interprété mes observations, et il semblerait que la Terre, avec son enveloppe isolante et conductrice, constitue un condensateur électrique de grande charge contenant, probablement, une grande quantité d’énergie électrique qui pourrait être mise au service de l’humanité si on pouvait l’atteindre avec un fil qui monte très haut dans les airs.

Il est possible, voire probable, que d’autres sources d’énergie seront découvertes au fil du temps, dont nous n’avons aujourd’hui aucune idée. Nous pourrions même trouver des méthodes de mise en application de forces comme le magnétisme ou la gravité, pour actionner des machines sans utiliser d’autres moyens. De tels exploits, bien que très improbables, ne sont pas impossibles. Je vais citer un exemple pour donner une parfaite idée de ce que nous pourrions espérer, mais que nous n’atteindrons jamais. Imaginons un disque constitué d’un quelconque matériau homogène qui tourne, en équilibre parfait et sans frottement, sur un axe horizontal au-dessus du sol. Dans de telles conditions, ce disque peut s’arrêter dans n’importe quelle position. Il se pourrait que l’on découvre comment faire tourner un tel disque de manière continue et lui faire faire un travail grâce à la force de gravité, sans aucune autre intervention de notre part. Toutefois, il est impossible que ce disque tourne tout seul et travaille sans l’intervention d’une force extérieure. Car si c’était possible, nous aurions affaire à ce que l’on appelle scientifiquement un "perpetuum mobile", une machine créant sa propre force motrice. Pour faire tourner ce disque par la force de gravité, il suffit d’inventer un écran contre cette force. Un tel écran empêcherait cette force d’agir sur une moitié du disque, qui alors se mettrait à tourner. Nous ne pouvons pas renier cette possibilité, du moins pas avant de connaître la nature exacte de la force de gravité. Supposons que cette force soit due à un mouvement comparable à celui d’un courant d’air venant du haut et se dirigeant vers le centre de la Terre. L’impact d’un tel courant sur les deux moitiés du disque serait identique et c’est pourquoi, normalement, le disque ne se mettrait pas à tourner ; mais si une moitié était protégée par une plaque qui arrête le mouvement, alors il tournerait.

L’abandon des méthodes connues - Les possibilités d’un moteur ou d’une machine "automatique", inanimé, et néanmoins capable, telle une créature vivante, de puiser de l’énergie dans le milieu - La méthode de production idéale d’une force motrice.

 Au début de mes recherches à ce sujet et lorsque les concepts que je viens de citer ou d’autres analogues se présentèrent à mon esprit pour la première fois, et bien que j’ignorasse un certain nombres de faits que j’ai cités ci-dessus, l’étude des différents moyens d’utiliser l’énergie ambiante m’a néanmoins convaincu qu’il fallait abandonner radicalement les méthodes alors connues, si on voulait arriver à une solution pratique parfaitement satisfaisante. Le moulin-à-vent, le moteur solaire, la machine actionnée par la chaleur terrestre ne permettaient d’obtenir qu’une énergie en quantité très limitée. Il fallait découvrir un autre moyen qui permettrait d’obtenir plus d’énergie. Il y a suffisamment d’énergie thermique dans le milieu, toutefois, les méthodes alors connues ne permettaient que d’en extraire une petite quantité pour alimenter un moteur. Par ailleurs, le débit de l’énergie était très faible. En d’autres termes, le problème était de découvrir quelque nouvelle technique qui permettrait à la fois d’utiliser plus d’énergie thermique du milieu et de l’en extraire plus vite.

J’essayais vainement d’imaginer comment atteindre ces objectifs, lorsque je tombai sur certaines déclarations de Carnot et de Lord Kelvin (qui, à l’époque, s’appelait toujours Sir William Thomson) qui disaient qu’il fût pratiquement impossible à un mécanisme inanimé ou à une machine automatique de faire descendre la température d’une partie de l’air en dessous de celle du milieu environnant, et de fonctionner avec la chaleur récupérée. Ces affirmations m’intéressèrent au plus haut point. Une créature vivante pouvait, de toute évidence, réaliser ces choses-là, et comme mes expériences passées m’ont convaincu qu’une créature vivante n’est pas autre chose qu’un automate ou, en d’autres termes, une "machine automatique", j’en conclus qu’il était possible de construire une machine qui agirait pareillement. Je conçus donc le mécanisme suivant, comme première étape pour atteindre cet objectif. Imaginons une thermopile constituée d’un certain nombre de tiges de métal qui, posée sur le sol atteindrait l’espace, au-delà de l’atmosphère. La chaleur d’en bas véhiculée vers le haut par ces tiges de métal, refroidirait la terre, les mers ou les airs, selon l’emplacement de la partie inférieure des tiges, avec comme résultat bien connu, la génération d’un courant électrique circulant dans ces tiges. Les deux terminaux de la thermopile pourraient alors être reliés par un moteur électrique qui, en théorie, devrait pouvoir fonctionner sans cesse, jusqu’à ce que le milieu en bas refroidisse au point d’atteindre la température de celle de l’espace. Nous aurions donc un moteur inanimé qui, de toute évidence, serait capable de refroidir une partie du milieu jusqu’en dessous de la température ambiante et de fonctionner avec la chaleur récupérée.

Toutefois, serait-il possible d’obtenir des conditions similaires sans devoir monter aussi haut ? Imaginons, pour les besoins de la cause, une enceinte T, illustrée dans le diagramme B, dans laquelle l’énergie pourrait uniquement circuler à travers un canal O, et que, d’une manière ou d’une autre, il y ait à l’intérieur de cette enceinte un milieu possédant très peu d’énergie, tandis qu’elle baigne dans le milieu ambiant ordinaire ayant beaucoup d’énergie. Dans de telles conditions, l’énergie passera par le canal O, tel que l’indique la flèche, et elle sera convertie en une autre sorte d’énergie. La question était de savoir si de telles conditions pouvaient être obtenues ? Pourrions-nous produire artificiellement une telle "dépression" dans laquelle l’énergie du milieu environnant pourrait s’écouler ? Supposons que l’on puisse maintenir une température extrêmement basse, par un procédé quelconque, dans un espace donné ; le milieu environnant serait alors appelé à libérer de la chaleur qui pourrait être convertie en énergie mécanique ou autre, puis utilisée. Si nous pouvions mettre ce concept en application, nous pourrions obtenir de l’énergie de façon continue, en tout point du globe, nuit et jour. En outre, dans l’abstrait, il semblerait possible de créer une compensation rapide de la perturbation du milieu et donc de puiser très rapidement de l’énergie.

Voici donc un concept qui, s’il était réalisable, offrirait une solution heureuse au problème de l’extraction de l’énergie du milieu. Mais l’est-il vraiment ? J’étais convaincu qu’il le fût, d’une manière ou d’une autre, et voici l’une d’entre elles. Imaginons que nous nous trouvions à une altitude - ou niveau - élevée, ce qui peut être représenté par la surface d’un lac de montagne, très haut au-dessus du niveau de la mer ; ce niveau représente le zéro absolu de la température dans l’espace interstellaire. La chaleur s’écoule avec l’eau du niveau supérieur à un niveau inférieur et, partant, si nous pouvons laisser s’écouler l’eau du lac jusque vers la mer, nous pouvons aussi laisser monter la chaleur de la surface de la Terre jusque dans les régions froides supérieures. La chaleur, tout comme l’eau, peut faire un travail en s’écoulant vers le bas, et si nous doutions tout à l’heure de pouvoir obtenir de l’énergie du milieu avec une thermopile, l’analogie que voilà va dissiper tout doute. Toutefois, pouvons-nous refroidir un espace donné et faire couler en permanence de la chaleur à l’intérieur ? Pour créer une telle "dépression" ou "trou froid", pour ainsi dire, dans le milieu, cela reviendrait à créer dans le lac un espace soit vide, soit rempli d’une substance beaucoup plus légère que l’eau. C’est ce que l’on obtiendrait en plaçant une cuve dans le lac et en pompant toute l’eau de cette dernière. Nous savons que, si ensuite

 on fait retourner l’eau dans la cuve, elle serait capable de faire exactement la même quantité de travail que celle qui fut nécessaire pour le pompage, mais rien de plus. Par conséquent, cette double opération qui consiste d’abord à faire sortir l’eau, puis à la laisser retomber, n’offre aucun avantage. Cela voudrait donc dire qu’il est impossible de créer une telle dépression dans le milieu. Mais réfléchissons un instant. La chaleur, bien que respectant certaines lois générales de la mécanique, comme tout fluide, ne se comporte pas comme un fluide ; c’est de l’énergie qui peut être transformée en d’autres formes d’énergie, à mesure qu’elle passe d’un niveau supérieur à un niveau inférieur. Pour que notre analogie mécanique soit correcte et complète, nous devons donc partir du principe que l’eau, lors de son passage dans la cuve, est convertie en quelque chose d’autre que nous pourrions extraire sans utiliser d’énergie, ou alors très peu. Par exemple, si la chaleur est représentée dans cette analogie par l’eau du lac, l’oxygène et l’hydrogène qui composent l’eau peuvent illustrer les autres formes d’énergie par lesquelles passe la chaleur quand elle passe du chaud vers le froid. Si ce processus de transformation de la chaleur était absolument parfait, aucune chaleur n’arriverait au niveau inférieur, puisqu’elle serait entièrement transformée en d’autres formes d’énergie. Donc selon ce cas idéal, toute l’eau qui rentrerait dans la cuve serait décomposée en oxygène et hydrogène avant d’atteindre le fond de la cuve, avec comme résultat, que l’eau ne cesserait de couler dans la cuve qui, elle, resterait toujours vide, puisque les gaz formés s’en seraient échappés. Nous pourrions donc produire - moyennant initialement un certain travail pour créer la dépression afin que la chaleur ou, en l’occurrence, l’eau puisse y entrer - des conditions qui nous permettent d’obtenir n’importe quelle quantité d’énergie sans aucun autre travail. Ce serait une méthode idéale pour obtenir de l’énergie motrice. Nous ne connaissons aucun processus de conversion de chaleur aussi parfait dans l’absolu, et par conséquent, un peu de chaleur va toujours finir par atteindre le niveau inférieur, ce qui revient à dire que, dans notre analogie mécanique, un peu d’eau va arriver au fond de la cuve, qui va se remplir petit à petit, et qu’il va falloir pomper continuellement. Mais bien évidemment, la quantité d’eau à pomper sera plus faible que celle qui y entre ou, en d’autres termes, l’énergie nécessaire à maintenir les conditions initiales sera moindre que celle qui est produite par la chute de l’eau, ce qui signifie qu’une certaine énergie pourra être récoltée du milieu. Ce qui n’est pas converti en coulant vers le bas peut être remonté avec sa propre énergie, et ce qui est converti est pur bénéfice. Donc l’efficacité du principe que j’ai découvert est uniquement fonction de la conversion de l’énergie dans son écoulement vers le bas.

Premiers efforts pour construire un moteur automatique - L’oscillateur mécanique - Les travaux de Dewar et Linde - L’air liquide.

 Fort de cette découverte, je commençai à imaginer des moyens pour réaliser mes plans et, après de longues réflexions, j’ai finalement conçu un ensemble d’appareils qui devaient permettre d’obtenir de l’énergie du milieu par un processus de refroidissement permanent de l’atmosphère. Ce dispositif, en transformant en permanence la chaleur en travail mécanique, devenait de plus en plus froid et, s’il était possible d’atteindre une température très basse de cette manière, alors il devenait possible de produire une dépression pour cette chaleur et d’extraire de l’énergie du milieu. Ceci semblait en contradiction avec les affirmations de Carnot et de Lord Kelvin, que j’ai cités plus haut ; toutefois, la théorie de ce procédé me fit penser que ce résultat pouvait être atteint. Je crois que je suis arrivé à cette conclusion à la fin de 1883, alors que j’étais à Paris ; c’était à une époque où mon esprit était obnubilé par une invention que j’avais développée l’année précédente et qui, depuis, a été connue sous le nom de "champ magnétique en rotation". Durant les années suivantes, j’ai continué à perfectionner le projet que j’avais imaginé et à étudier ses conditions de fonctionnement, sans faire de grands progrès toutefois. L’introduction commerciale de l’invention que je viens de citer dans ce pays, m’a réclamé un très gros investissement personnel jusqu’en 1889, l’année où je repris l’idée du moteur automatique. Contrairement à ce que je croyais initialement, l’étude des principes impliqués et mes calculs me montrèrent que je ne pouvais pas arriver au résultat escompté dans la pratique avec les appareils classiques. Cela me conduisit, dans un deuxième temps, à l’étude d’un type de moteur appelé généralement "turbine" qui, de prime abord, semblait offrir les meilleures chances pour réaliser mon idée. Toutefois, j’eus vite fait de découvrir que la turbine non plus ne convenait pas. Mes conclusions me montrèrent cependant que si un moteur pouvait être amené à un haut degré de perfection, le plan, tel que je l’avais conçu, devenait réalisable, et je décidai de développer ce type de moteur, dont l’objectif principal était de transformer la chaleur en énergie mécanique avec le moins de perte possible. Une propriété caractéristique de ce moteur était que le piston, qui devait faire le travail, n’était relié à rien d’autre et qu’il était parfaitement libre de vibrer à une vitesse énorme. Les difficultés mécaniques que je rencontrai dans la construction de ce moteur étaient plus grandes que je ne l’avais imaginé, et les progrès furent lents. Je continuai mes travaux jusqu’au début de 1892, date à laquelle je me rendis à Londres pour assister aux expériences admirables du professeur Dewar avec des gaz liquéfiés. D’autres avaient déjà liquéfié des gaz, et notamment Ozlewski et Pictet avaient mené des expériences remarquables dans ce domaine ; cependant, il y avait une vigueur dans le travail de Dewar qui tenait du prodige. Ses expériences montrèrent, quoique d’une manière différente de celle que j’avais envisagée, qu’il était possible d’atteindre de très basses températures en transformant la chaleur en énergie mécanique et je m’en retournai, très impressionné par ce que j’avais vu, et convaincu plus que jamais que mon plan était réalisable. Je repris à zéro les travaux que j’avais temporairement abandonnés et je finis bientôt par développer un moteur d’un haut degré de perfection, que j’appelai "l’oscillateur mécanique". Dans cet appareil, je réussis à me passer des garnitures, des soupapes et de tout graissage, et à produire une vibration du piston tellement rapide que les arbres en acier très résistant, qui y étaient rattachés et qui vibraient longitudinalement, se déchirèrent en deux. En combinant ce moteur avec une dynamo d’un design spécial, j’obtins un générateur électrique très efficace qui, grâce à la vitesse d’oscillation invariable qu’il permettait d’atteindre, était d’une valeur inestimable pour mesurer et déterminer les propriétés physiques. J’ai exposé différents types de ce moteur appelé "oscillateur électrique et mécanique" au Congrès Électrotechnique à l’exposition universelle de Chicago durant l’été 1893, lors d’une conférence dont je n’ai jamais publié le contenu, ayant été débordé par d’autres obligations professionnelles. À cette occasion, j’ai exposé les principes de l’oscillateur mécanique, toutefois, les fonctions originelles de cet appareil sont publiées ici, pour la première fois.

Tel que je l’avais conçu initialement, il y avait, dans ce processus d’utilisation de l’énergie du milieu, une combinaison de cinq éléments essentiels et chacun d’eux dut être étudié et développé, car il n’existait aucun appareil de ce type. L’oscillateur mécanique était le premier élément de cet ensemble et lorsque je l’eus perfectionné, je commençai à travailler au deuxième, qui était un compresseur à air, dont le design ressemblait à certains égards à celui de l’oscillateur mécanique. Je rencontrai des difficultés similaires lors de leur construction ; je m’acharnai néanmoins dans mon travail et, vers 1894, ces deux éléments de l’ensemble étaient fin prêts. J’avais ainsi obtenu un appareil pour comprimer l’air, pratiquement à n’importe quelle pression, un dispositif incomparable avec les appareils ordinaires, car beaucoup plus simple, plus petit et plus efficace. Je venais d’entamer les travaux du troisième élément qui, en association avec les deux premiers, devait donner une machine de réfrigération d’une simplicité et d’une efficacité exceptionnelles, lorsque par malheur mon laboratoire fut détruit par un incendie, ce qui paralysa mes travaux et me fit prendre du retard. Peu de temps après, le Dr Carl Linde annonça la liquéfaction de l’air par un procédé d’auto-refroidissement, démontrant qu’il était possible de procéder au refroidissement de l’air jusqu’à ce qu’il devienne liquide. C’était exactement la seule preuve expérimentale dont j’avais encore besoin pour montrer que l’on pouvait obtenir de l’énergie à partir du milieu, de la manière dont je l’avais envisagé.

La liquéfaction de l’air obtenue par auto-refroidissement ne fut pas, comme cela fut dit, une découverte accidentelle, mais un résultat scientifique que l’on ne pouvait plus cacher plus longtemps et qui, selon toute vraisemblance, n’a pas pu échapper à Dewar. Je pense que cette avancée fascinante est largement due aux travaux extraordinaires de ce grand Écossais. Malgré tout, l’œuvre de Linde est restée légendaire. La production de l’air liquide a été menée pendant quatre ans en Allemagne, à une échelle beaucoup plus importante que dans tout autre pays et cet étrange produit a été utilisé dans des buts variés. On en attendait beaucoup à l’origine, mais jusqu’à ce jour, son utilisation est restée très modérée dans le milieu industriel. En utilisant le type d’appareil que je suis en train de mettre au point, les coûts deviendront probablement largement plus abordables, toutefois, son succès commercial restera discutable. S’il est utilisé comme réfrigérant, il n’est pas économique, sa température étant trop basse. Il est tout aussi coûteux de maintenir un corps à basse température qu’il l’est de le maintenir à une température très élevée ; il faut du charbon pour que l’air puisse rester froid. L’air liquide ne peut pas encore rivaliser avec l’électrolyse dans la fabrication de l’oxygène. Il ne convient pas comme explosif, parce que sa basse température le rend, encore une fois, peu efficace, et il est toujours beaucoup trop cher pour servir d’énergie motrice. Il est cependant intéressant de relever qu’en faisant tourner un moteur à l’air liquide, on peut gagner une certaine quantité d’énergie à partir de ce moteur ou, en d’autres termes, à partir du milieu environnant qui maintient la chaleur du moteur, puisque 200 livres de fonte de fer de ce dernier fournissent une énergie d’1 CV effectif par heure. Mais ce gain du consommateur est annulé par une perte égale du producteur.

Ces travaux, pour lesquels je m’investis depuis si longtemps, sont loin d’être terminés. Il reste à perfectionner un certain nombre de détails mécaniques et à maîtriser certaines difficultés d’une autre nature, et je ne peux pas espérer construire un moteur automatique capable de tirer de l’énergie du milieu environnant avant longtemps, même si toutes mes attentes devaient se concrétiser. J’ai été victime, dernièrement, de circonstances qui ont retardé mes travaux ; toutefois, ce délai fut bénéfique pour diverses raisons.

Une de ces raisons est que j’ai eu largement le temps de réfléchir à ce que pourraient être les applications finales de ce développement. J’ai travaillé pendant longtemps, parfaitement convaincu que la mise en pratique de cette technique pour obtenir de l’énergie à partir du soleil, serait d’une valeur inestimable pour l’industrie ; cependant, mes recherches incessantes dans ce domaine ont révélé que, bien que mes attentes soient légitimes, elle sera moins rentable commercialement que je ne le pensais.

La découverte de propriétés inattendues de l’atmosphère - Des expériences étranges - Transmission d’électricité à travers un fil, sans retour - Transmission sans fil à travers la Terre.

 Une autre raison est que je fus amené à reconnaître que la transmission de l’électricité, à n’importe quelle distance dans le milieu, était de loin la meilleure solution au problème de l’exploitation de l’énergie solaire pour le bien-être de l’humanité. J’ai cru fermement, pendant de nombreuses années, que ce type de transmission était irréalisable à l’échelle industrielle, toutefois, je fis une découverte qui m’a fait changer d’avis. J’ai remarqué que sous certaines conditions, l’atmosphère qui, normalement, est un très bon isolant, revêt des propriétés conductrices et devient donc capable de transporter n’importe quelle quantité d’énergie électrique. Néanmoins, il me semblait que la mise en pratique de cette découverte, soit de transporter de l’électricité sans fil, comportait des difficultés insurmontables. Il s’agissait de produire et de gérer des tensions électriques de plusieurs millions de volts ; il fallait inventer et mettre au point des générateurs d’un nouveau type, capables de résister à l’énorme stress électrique, et il fallait obtenir une sécurité totale contre tous les dangers des courants de haute tension dans le système, avant même de pouvoir concevoir sa mise en pratique. Tout cela demandait beaucoup de temps et ne pouvait se faire en quelques semaines, mois ou même années. Les travaux demandaient de la patience et des efforts soutenus et les progrès furent lents. J’ai toutefois pu obtenir d’autres résultats de valeur au cours de ces longs travaux, desquels je vais m’efforcer de rendre compte, en énumérant dans l’ordre les avancées principales qui ont été réalisées .

Bien qu’inattendue, la découverte de la conductivité de l’air ne fut que le résultat d’expériences que j’avais menées dans un domaine spécifique quelques années auparavant. Je crois que ce fut en 1889 que des oscillations électriques excessivement rapides m’ont offert certaines possibilités, qui m’ont déterminé à concevoir un certain nombre d’appareils spéciaux adaptés à leur étude. La construction de ces machines fut très difficile en raison des exigences particulières et demanda énormément de temps et d’efforts ; toutefois mon travail fut largement récompensé, car il m’a permis d’obtenir plusieurs résultats tout à fait nouveaux et d’une grande importance. Une des premières observations que je fis avec ces nouvelles machines, c’est que les oscillations électriques d’un taux extrêmement élevé, agissent d’une manière extraordinaire sur l’organisme humain. C’est ainsi que j’ai pu démontrer, par exemple, que de puissantes décharges électriques de plusieurs centaines de milliers de volts, qui alors étaient considérées comme mortelles, pouvaient traverser le corps sans désagrément et sans conséquences préjudiciables. Ces oscillations produisirent d’autres effets physiologiques spécifiques et, après que je les eus rendus publics, de très bons médecins s’en emparèrent avec empressement pour les étudier plus à fond. Ce nouveau domaine s’est montré profitable au-delà de toute espérance et durant les quelques années qui ont suivi, les développements ont été tels, qu’il est devenu un département important et légitime en médecine. Ces oscillations permettent aujourd’hui d’obtenir facilement des résultats qui auparavant étaient impossibles et elles permettent de faire facilement beaucoup d’expériences qui, jusqu’ici, étaient du seul domaine du rêve. Je me rappelle toujours avec délectation comment, il y a neuf ans, j’ai fait passer une décharge d’une puissante bobine d’induction sur mon corps, pour démontrer à une assemblée de scientifiques que ces courants électriques aux vibrations très rapides étaient relativement inoffensifs et je me souviens de l’étonnement de mon public. Je serais prêt aujourd’hui, avec beaucoup moins d’appréhension qu’à cette époque, à faire passer sur mon corps toute l’énergie électrique de toutes les dynamos aujourd’hui en fonctionnement au Niagara, soit entre 40 000 et 50 000 CV. J’ai produit des oscillations électriques d’une intensité telle, que lorsqu’elles passaient à travers mes bras et mon buste, des fils qui étaient reliés par mes mains se mirent à fondre et pourtant, je n’en ressentais aucune gêne. J’ai énergisé avec ces oscillations un circuit, constitué d’épais fils de cuivre, de manière tellement puissante que des masses de métal et même des objets, dont la résistance électrique était bien plus grande que celle du tissu humain, approchés ou placés dans le circuit, s’échauffèrent à une très haute température et fondirent, souvent avec la violence d’une explosion, et pourtant, j’ai souvent avancé ma tête dans ce même espace où régnait ce tumulte terriblement destructeur, sans ressentir quoi que ce soit et sans effets secondaires préjudiciables.

Par ailleurs, j’ai constaté qu’avec ce type d’oscillations on pouvait produire de la lumière d’une manière nouvelle et plus économique, ce qui permettait d’obtenir un système idéal d’éclairage électrique avec des tubes à vide, qui rendait superflu le remplacement des ampoules ou des filaments incandescents, et peut-être même l’utilisation de fils à l’intérieur d’un bâtiment. La luminosité augmente proportionnellement à la vitesse des oscillations et, partant, son succès commercial dépendra de la production économique de vibrations électriques de vitesse extrêmement élevée. Dernièrement, j’ai eu beaucoup de succès dans ce domaine et la mise sur le marché de ce nouveau système d’éclairage ne saurait tarder.

Mes recherches m’ont conduit à de nombreux autres observations et résultats notoires, dont l’un des plus importants fut la démonstration de la faisabilité d’alimenter en énergie électrique un fil, sans retour. Au début, je pouvais seulement faire passer des petites quantités d’électricité de cette nouvelle façon, mais dans ce domaine aussi mes efforts furent couronnés de succès.

La figure 3 est une photo qui montre, comme son titre l’indique, une véritable transmission de ce type, effectuée avec des appareils qui ont été utilisés pour d’autres expériences, que je décris ici. On jugera du degré de perfectionnement de mes dispositifs, car lors de ma première démonstration au début de 1891, mon appareil ne fut capable que d’allumer une seule ampoule (ce qui alors, dit-on, tenait du merveilleux), alors qu’aujourd’hui, je peux affirmer être capable d’allumer, avec cette méthode, 400 à 500 ampoules, voire beaucoup plus, sans problème. En fait, cette méthode permet de produire une quantité d’énergie illimitée et faire fonctionner tout type d’appareil électrique.

 3 : "Expérience illustrant une alimentation en électricité avec un seul fil, sans retour". Une ampoule à incandescence toute simple, dont un ou les deux terminaux sont reliés au fil à l’extrémité supérieure de la bobine montrée sur cette photo, est allumée par les vibrations électriques transmises à travers la bobine par un oscillateur électrique qui ne fonctionne qu’avec 5% de sa puissance maximale.

 Après avoir démontré la faisabilité de ce type de transmission, il m’est bien sûr tout naturellement venu à l’esprit d’utiliser la Terre comme conducteur, ce qui rendait tous les câbles électriques superflus. Quelle que soit la nature de l’électricité, elle se comporte comme un fluide incompressible, et la Terre peut être considérée comme un immense réservoir d’électricité, que je pensais pouvoir modifier efficacement avec un appareil électrique soigneusement conçu. C’est pourquoi mon nouvel objectif fut de mettre au point un dispositif spécial, susceptible d’être très efficace pour créer une perturbation de l’électricité dans la Terre. Les progrès dans cette nouvelle direction furent évidemment lents et les travaux décourageants, jusqu’à ce que, finalement, je réussisse à perfectionner un nouveau type de transformateur, ou bobine d’induction, spécialement adapté à ce but spécifique. La figure 4 vous montrera qu’il devient ainsi possible non seulement de transmettre d’infimes quantités d’électricité pour faire fonctionner des appareils sensibles - ce qui fut mon premier objectif -, mais aussi des quantités appréciables d’électricité  ; cette photo illustre une expérience de ce type, menée avec le même appareil. Les résultats furent d’autant plus remarquables que la partie supérieure de la bobine n’était pas reliée à un fil ou à une plaque pour amplifier les effets.

 4 : " Expérience illustrant la transmission d’énergie électrique sans fil à travers la Terre." La bobine représentée ici, dont l’extrémité - ou terminal - inférieure est reliée à la terre, est parfaitement réglée sur les vibrations d’un oscillateur électrique à distance. L’ampoule est reliée à un fil indépendant en forme de boucle et alimentée par induction par la bobine excitée par les vibrations électriques qui lui sont transmises à travers le sol par un oscillateur qui ne fonctionne qu’avec 5% de sa puissance maximale.

La télégraphie "sans fil" - Le secret du réglage - Des erreurs dans les études hertziennes - Un récepteur d’une merveilleuse sensibilité.

 Mes expériences dans ce dernier domaine furent fructueuses et elles m’ont permis, dans un premier temps, de mettre au point un système de télégraphie sans fil que j’ai décrit lors de deux conférences scientifiques, en février et mars 1893. Le diagramme C illustre la mécanique du système ; la partie supérieure montre le dispositif électrique tel que je l’avais alors décrit, tandis que la partie inférieure montre son équivalent en mécanique. Le système est extrêmement simple dans son principe. Imaginons deux diapasons F et F1, l’un dans la station émettrice et l’autre dans la station réceptrice ; leur branche inférieure est reliée à un minuscule piston p qui est intégré dans un cylindre.

 Les deux cylindres communiquent avec un réservoir R aux parois élastiques, qui doit être fermé et rempli d’un fluide léger et incompressible. En butant une des branches du diapason F de manière répétée, le petit piston p entre en vibration, et ses vibrations se transmettent à travers le fluide jusqu’au diapason F1 qui est "accordé" sur le diapason F, ou, en d’autres termes, qui a la même fréquence que ce dernier. Le diapason F1 entre alors en vibration, et cette vibration sera intensifiée par l’action continue du diapason F jusqu’à ce que sa branche supérieure se mette à osciller fortement et établisse une connexion électrique avec un contact fixe c’’ qui excite un dispositif électrique ou autre, servant à enregistrer les signaux. C’est de cette manière très simple que des messages peuvent être échangés entre les deux stations, car un autre contact similaire c’ est prévu dans ce but, près de la branche supérieure du diapason F, de manière que le dispositif puisse être utilisé dans chaque station, soit comme récepteur, soit comme émetteur.

Le système électrique représenté dans la partie supérieure du diagramme C est le même dans son principe, les deux fils ou circuits ESP et E1S1P1 qui montent à la verticale représentent les deux diapasons et les pistons qui leur sont rattachés. Ces circuits sont en connexion avec le sol par deux plaques E et E1 et avec deux feuilles métalliques aux sommets P et P1 qui emmagasinent l’électricité et donc amplifient considérablement les effets. Le réservoir fermé R, aux parois élastiques, est remplacé dans ce cas par la Terre, et le fluide par l’électricité. Ces deux circuits sont "accordés" et opèrent exactement de la même manière que les deux diapasons. Au lieu d’exciter le diapason F dans la station émettrice, on génère des oscillations électriques dans le fil vertical transmetteur ESP grâce à une source S contenue dans ce fil, qui se propagent dans le sol et qui viennent toucher le fil vertical récepteur E1S1P1 en y excitant les oscillations électriques correspondantes. Ce dernier fil, ou circuit, inclut un appareil sensible ou récepteur S1 qui est alors activé et qui active à son tour un relais ou tout autre appareil. Chaque station est évidemment pourvue d’une source d’oscillations électriques S et d’un récepteur sensible S1, et un dispositif simple permet d’utiliser alternativement les deux circuits pour envoyer ou recevoir des messages.

L’accord exact entre les deux circuits garantit de gros avantages et, en fait, il est essentiel pour l’utilisation pratique du système. À cet égard, il existe des erreurs fort répandues dans les rapports techniques concernant ce sujet qui, en règle générale, décrivent ces circuits et dispositifs comme ayant ces atouts, alors que visiblement leur construction même prouve que c’est impossible. Pour atteindre des résultats maximums, il est essentiel que la longueur de chaque fil ou circuit, depuis sa connexion avec la terre et le sommet, soit du quart de la longueur d’onde de la fréquence électrique dans le fil ou, en d’autres termes, égale à cette longueur multipliée par un nombre impair*. Si cette règle n’est pas respectée, il est pratiquement impossible de prévenir les interférences et d’assurer l’intimité des conversations. C’est en cela que réside le secret du réglage. (* il est tout de même curieux que Tesla insiste sur ce point, car les scientifiques d’aujourd’hui sont formels : le nombre doit être PAIR)
Pour obtenir les résultats les plus satisfaisants, il est toutefois nécessaire de recourir à des vibrations électriques de basse fréquence. Le dispositif à étincelles de Hertz, que les expérimentateurs utilisent généralement et qui produit des oscillations de très haute fréquence, ne permet pas un réglage effectif, et de légères perturbations suffisent à rendre un échange de messages impossible. Toutefois, il existe des dispositifs efficaces, conçus par des scientifiques, qui permettent d’obtenir un réglage presque parfait. La figure 5 montre une expérience réalisée avec le dispositif amélioré, auquel je fais souvent référence, qui donne une idée de cette caractéristique ; elle est très figurative et bien expliquée dans sa légende.

 5 : "Photo de bobines réagissant à des oscillations électriques". Cette image montre un certain nombre de bobines au réglage distinct, répondant aux vibrations qui leur sont transmises à travers la terre depuis un oscillateur électrique. La grande bobine à droite montrant une puissante décharge, est accordée à la vibration de base qui est de 50 000/s ; les deux grandes bobines verticales à deux fois plus ; la bobine blanche plus petite à quatre fois plus et les autres bobines plus petites à des fréquences encore plus élevées. Les vibrations produites par l’oscillateur furent tellement intenses qu’elles influencèrent même une petite bobine accordée à une fréquence 26 fois supérieure à celle de la fréquence de base.

 Depuis que j’ai décrit les principes simples de la télégraphie sans fil, j’ai eu de maintes occasions de remarquer que des éléments aux caractéristiques identiques avaient été utilisés, parce qu’on pensait sincèrement que les signaux sont transmis à des distances considérables par des rayons "hertziens". Ceci n’est qu’un des nombreux malentendus qu’ont fait naître les études de physiciens regrettés. Il y a environ 33 ans, Maxwell, reprenant une expérience prometteuse que Faraday avait menée en 1845, développa une théorie idéalement simple, qui reliait intimement la lumière, la chaleur radiante et des phénomènes électriques, en prétendant qu’ils étaient tous dus aux vibrations d’un fluide hypothétique d’une finesse inconcevable, appelé éther. Il n’a été fait aucune vérification expérimentale avant que Hertz, sur les bons conseils de Helmholtz, entreprît une série d’expérimentations à ce sujet. Hertz procéda avec une ingéniosité et une perspicacité extraordinaires, mais ne consacra que peu d’énergie à la perfection de son dispositif démodé. Par conséquent, il manqua d’observer le rôle important de l’air dans ses expériences, un point que je découvris plus tard. En répétant ses expériences, j’obtins des résultats disparates, donc je me risquai à signaler cet oubli. La force des preuves avancées par Hertz pour appuyer la théorie de Maxwell, résidait dans la juste estimation des fréquences de vibration des circuits qu’il utilisait. Je maintins néanmoins qu’il ne pouvait pas avoir obtenu les fréquences qu’il croyait. Les vibrations obtenues avec le type d’appareils qu’il utilisait sont, en règle générale, beaucoup plus faibles à cause de la présence de l’air, qui provoque un effet amortissant sur les circuits électriques de vibration très rapide et de haute tension, de la même manière qu’un fluide agit sur un diapason en vibration. J’ai toutefois, depuis cette époque, découvert d’autres erreurs, et je considère depuis très longtemps que ses résultats ne sont rien d’autre que des vérifications expérimentales des conceptions poétiques de Maxwell. Les travaux de ce grand physicien allemand furent un immense stimulus pour la recherche actuelle en électricité, mais en même temps, ils ont dans une certaine mesure paralysé les esprits scientifiques parce qu’ils fascinaient, et ont donc gêné les recherches indépendantes. Chaque nouvelle découverte était présentée de manière à correspondre avec sa théorie, et de ce fait, la vérité a souvent été, inconsciemment, déformée.

En développant ce système de télégraphie, je n’avais qu’une idée en tête : effectuer des communications à n’importe quelle distance sur Terre ou dans le milieu environnant ; j’estimai cette application pratique d’une importance transcendante, principalement à cause de l’effet psychologique qu’il ne manquerait pas d’avoir sur toute la planète. Pour atteindre cet objectif je pensai, dans un premier temps, utiliser des stations relais aux circuits accordés, dans l’espoir de pouvoir envoyer des signaux sur de très grandes distances, même avec les appareils de puissance très modérée dont je disposais alors. J’étais persuadé, toutefois, que des appareils conçus avec soin pouvaient envoyer des signaux en tout point du globe, quelle que fût la distance, sans avoir à passer par des stations intermédiaires. J’ai eu cette conviction lorsque je fis la découverte d’un singulier phénomène électrique, que j’ai décrit en 1892 lors de conférences données pour des scientifiques à l’étranger, et que j’ai appelé le "balai en rotation". Il s’agit d’un faisceau de lumière qui se forme, sous certaines conditions, dans une ampoule à vide et dont la sensibilité aux influences magnétiques et électriques alentour frise, pour ainsi dire, le surnaturel. Ce faisceau lumineux est mis en rotation par le magnétisme de la Terre à raison de 20 000 fois par seconde ; le sens de la rotation est ici à l’inverse de ce qu’il serait dans l’hémisphère sud, tandis que dans la région de l’équateur magnétique, le faisceau ne tournerait pas du tout. Dans son état le plus sensible, quoique difficile à atteindre, il répond aux influences magnétiques et électriques à un degré incroyable. La simple contraction des muscles du bras, soit le plus léger changement électrique dans le corps d’un observateur debout à une certaine distance, l’affectera de manière très perceptible. C’est dans cet état de très haute sensibilité qu’il sera également capable d’indiquer les moindres changements magnétiques ou électriques dans la Terre. L’observation de ce merveilleux phénomène m’impressionna outre mesure, tant et si bien que je fus convaincu qu’il permettait d’établir facilement des communications à n’importe quelle distance, à condition toutefois que l’appareil soit perfectionné au point de pouvoir produire un changement d’état magnétique ou électrique, même faible, dans le globe terrestre ou dans le milieu environnant.

Développement d’un nouveau principe - L’oscillateur électrique - Production de "mouvements" électriques immenses - La Terre répond à l’homme - La communication interplanétaire entre dans le domaine de la probabilité.

 Je décidai de concentrer tous mes efforts sur cette tâche délicate, bien qu’elle me demandât des sacrifices énormes, car les difficultés qu’il fallait surmonter étaient telles que je savais qu’il me faudrait des années de travail. Cela voulait dire que je devais toutefois reporter d’autres travaux dans lesquels j’aurais préféré m’investir, mais j’avais la conviction que mes énergies ne pouvaient pas servir un but plus noble que celui-ci ; car je pris conscience qu’un appareil efficace de production d’oscillations électriques puissantes était non seulement nécessaire pour atteindre mon but, mais qu’il était aussi la clé d’autres problèmes électriques, voire humains, de la plus haute importance. Il devait non seulement permettre de communiquer à n’importe quelle distance sans fil, mais aussi de transmettre de grandes quantités d’énergie, de brûler l’azote dans l’air, de produire un éclairage efficace et d’obtenir beaucoup d’autres résultats de valeur scientifique et industrielle inestimable. En fin de compte, j’eus la satisfaction de réaliser ce travail en utilisant un nouveau principe, qui a le mérite d’être basé sur les merveilleuses propriétés du condensateur électrique, l’une d’elles étant qu’il peut se décharger ou faire exploser l’énergie emmagasinée en un laps de temps incroyablement court. C’est pourquoi il n’a pas de rival pour sa violence explosive. Comparée à sa décharge, une explosion de dynamite est un souffle de phtisique. Il permet de produire les courants et les tensions électriques les plus élevés, et la plus grande agitation dans le milieu. Une autre de ses propriétés de valeur égale, est que sa décharge peut vibrer à la fréquence voulue, jusqu’à atteindre plusieurs millions d’oscillations par seconde.

J’étais arrivé à la limite des fréquences productibles par d’autres moyens, lorsque j’eus la bonne idée de recourir au condensateur. Je l’adaptai de manière qu’il puisse se charger et se décharger alternativement très vite par une bobine comprenant quelques tours de fil résistant, qui représentait l’enroulement primaire d’un transformateur ou d’une bobine d’induction. Chaque fois que le condensateur se déchargeait, le courant passait en tremblotant dans le fil primaire et entraînait des oscillations correspondantes dans le secondaire. Je venais donc de développer un transformateur ou bobine d’induction, basé sur un nouveau principe, que j’appelai "l’oscillateur électrique", qui partageait les qualités uniques caractérisant le condensateur, et permettait d’atteindre des résultats inespérés par d’autres moyens. Ce type d’appareil perfectionné permet aujourd’hui d’obtenir facilement des effets électriques de tout type et des intensités inimaginables jusque-là. Cet appareil a déjà souvent été mentionné et ses parties essentielles sont montrées sur la figure 6. Pour certains objectifs, un puissant effet d’induction est nécessaire, pour d’autres, une montée rapide du courant, ou une fréquence très élevée, tandis que d’autres encore nécessiteront des "mouvements" (amplitudes) électriques immenses. Les photos des figures 7, 8, 9 et 10 sont celles d’expériences menées avec un oscillateur de ce type ; elles peuvent servir à illustrer certaines de ces caractéristiques et donner une idée de l’ampleur des effets réellement produits. La légende de ces photos me dispense de tout autre commentaire.

 6 : "Photo des parties essentielles de l’oscillateur électrique utilisé dans les expériences décrites."

 7 : "Expérimentation qui illustre l’effet d’induction d’un oscillateur électrique de forte puissance." La photo montre trois ampoules à incandescences ordinaires allumées à pleine puissance par du courant induit dans une boucle locale, constituée d’un seul fil formant un carré de 15 m de côté et qui inclut les ampoules, placée à 30 m du circuit primaire alimenté en énergie par l’oscillateur. La boucle inclut également un condensateur électrique et est exactement accordée aux vibrations de l’oscillateur, qui fonctionne à moins de 5% de sa puissance maximale.

 8 : "Expérimentation cherchant à démontrer que l’oscillateur peut provoquer des explosions électriques de grande puissance." La bobine, qui est partiellement représentée sur cette photo, crée, entre la Terre et un immense réservoir, un courant électrique alternatif d’une fréquence de 100 000 cycles par seconde. Les réglages sont tels que le réservoir se remplit complètement et éclate à chaque alternance au moment précis où la tension électrique atteint son maximum. La décharge fait un bruit assourdissant, vient frapper une bobine non reliée à près de 7 m de là, et entraîne une telle agitation électrique dans le sol qu’il se forme des étincelles de 2,5 cm de long autour d’une conduite d’eau à 90 m du laboratoire.

 9 : "Expérimentation servant à montrer la capacité de l’oscillateur à créer un grand courant électrique." La boule sur la photo, recouverte de métal poli d’une surface de près de 2 m2, représente un gros réservoir d’électricité, et la casserole en cuivre retournée en dessous au bord tranchant est une grande ouverture par laquelle l’électricité peut s’échapper avant d’aller remplir le réservoir. La quantité d’électricité créée est si importante que, bien que la majeure partie s’écoule par les bords de la casserole ou par l’ouverture, la boule ou réservoir est néanmoins vidée et remplie jusqu’à déborder en alternance (comme le montre la décharge au sommet de la boule) 150 000 fois par seconde.

 10 : "Expérimentation illustrant l’effet d’un oscillateur électrique produisant une énergie de 75 000 CV." La décharge qui crée un grand courant d’air, à cause du réchauffement de l’air, est entraînée vers le haut à travers l’ouverture dans le toit du bâtiment. Sa largeur atteint jusqu’à plus de 21 m. La tension est de plus de 12 millions de volts et le courant alterne à raison de 130 000 fois par seconde.

 Même si les résultats montrés peuvent paraître extraordinaires, ils sont négligeables comparés à ceux que l’on peut obtenir avec des appareils conçus selon ces mêmes principes. J’ai produit des décharges électriques dont l’ampleur, d’un bout à l’autre, était probablement de plus de 30 m ; il ne serait toutefois pas difficile d’obtenir des longueurs cent fois plus grandes. J’ai produit des "mouvements" électriques d’une puissance d’environ 100 000 CV, mais il serait facile d’obtenir des puissances de 1, de 5 ou de 10 millions CV. Lors de ces expérimentations, j’ai obtenu des effets plus importants que tout ce qui a jamais été produit par l’homme, et pourtant, ces résultats ne sont que l’embryon de ce qui reste à venir.

Il est inutile de démontrer que la communication sans fil peut se faire vers tout point du globe avec un tel dispositif et j’en ai eu la certitude absolue par une de mes découvertes. En voici une analogie : lorsque nous parlons très fort et que nous entendons un écho de notre voix, nous savons que les sons de la voix ont atteint un mur à distance, ou une frontière, d’où ils ont été réfléchis. Une onde électrique est réfléchie de la même manière qu’un son et le même signe que transmet l’écho est transmis par un phénomène électrique appelé onde "stationnaire", c’est-à-dire une onde dont les ventres et nœuds sont fixes. Au lieu d’envoyer des ondes sonores vers un mur à distance, j’ai envoyé des vibrations électriques vers un lointain obstacle sur la Terre et, au lieu que ce soit le mur, c’est la Terre qui a répondu. À la place de l’écho, j’ai obtenu une onde électrique stationnaire, une onde réfléchie par un point éloigné.

Les ondes stationnaires dans la terre autorisent non seulement la télégraphie sans fil à toutes distances, mais elles nous permettront également d’obtenir des résultats spécifiques très importants, qu’il serait impossible d’atteindre d’une autre manière. Grâce à elles par exemple, nous pourrons produire à volonté, à partir d’une station émettrice, un effet électrique dans toute région particulière du globe ; nous pourrons déterminer la position relative ou le parcours d’un objet en déplacement, comme ceux d’un bateau sur l’océan, la distance qu’il a parcourue ou sa vitesse ; ou nous pourrons encore envoyer une onde électrique par-dessus la Terre à la vitesse voulue, de celle d’une tortue à celle de la lumière.

Grâce à ces développements, nous avons toutes les raisons de penser que, dans un futur relativement proche, la plupart des messages télégraphiques transocéaniques seront transmis sans câbles. Pour des distances plus courtes, un téléphone "sans fil" permettra de communiquer sans l’intervention de spécialistes. Plus la distance à franchir sera grande, plus la communication sans fil deviendra rationnelle. Le câble est non seulement un outil fragile et coûteux, mais il nous limite également dans la vitesse des transmissions, à cause d’un certain facteur électrique inhérent à sa physique. Une centrale destinée aux communications sans fil soigneusement conçue, doit pouvoir effectuer plusieurs fois la quantité de travail d’un câble, et parallèlement, elle sera bien moins coûteuse. Je pense que d’ici quelque temps, la communication par câbles deviendra obsolète, car cette nouvelle méthode permettra non seulement d’envoyer des messages plus vite et à un moindre coût, mais elle sera aussi beaucoup plus sûre. Si l’on utilise certains moyens que j’ai inventés pour encoder les messages, les transmissions pourront s’effectuer dans une intimité presque parfaite.

Jusqu’à ce jour, j’ai observé les effets ci-dessus sur une distance limitée à quelque 1000 km, mais dans la mesure où la puissance des vibrations productibles avec un oscillateur de ce type est quasi illimitée, je suis plutôt confiant quant à la réussite d’une telle centrale à effectuer des communications transocéaniques. Et ce n’est pas tout. Mes mesures et calculs ont montré, qu’en utilisant ces principes, il est parfaitement possible de produire, sur ce globe, un " mouvement " électrique d’une telle ampleur, qu’il ne fait aucun doute qu’il puisse être perceptible sur quelques-unes des planètes les plus proches de nous, comme Mars ou Vénus. Cela signifie que les communications interplanétaires sont passées du stade de la possibilité à celui de la probabilité. En fait, il ne fait aucun doute que nous puissions produire un effet précis sur une de ces planètes avec cette nouvelle méthode, c’est-à-dire en perturbant les conditions électriques de la Terre. Ce moyen pour effectuer de telles communications est toutefois fondamentalement différent de tous les autres qui ont déjà été avancés par les scientifiques. Dans tous les cas antérieurs, l’observateur ne pouvait utiliser dans son instrument qu’une infime partie de toute l’énergie qui arrive sur la planète, c’est-à-dire la quantité qu’il est possible de concentrer dans un réflecteur. Toutefois, grâce à la méthode que j’ai développée, il pourra concentrer dans son instrument la majeure partie de toute l’énergie transmise à la planète et les chances de pouvoir établir une communication seront alors multipliée des millions de fois.

En plus des machines pour produire les vibrations de la puissance voulue, nous avons besoin de moyens sensibles, capables de révéler les effets des faibles influences exercées au-dessus de la Terre. C’est dans ce but que j’ai inventé de nouvelles méthodes. Elles vont, entre autres, nous permettre de détecter la présence d’un iceberg ou d’un autre objet sur la mer à une distance considérable. Elles m’ont également permis de découvrir un phénomène terrestre jusque là inexpliqué. Il est certain que nous pouvons envoyer un message vers une planète et il est probable que nous obtenions une réponse, car l’homme n’est pas la seule créature dans l’Infini, possédant un cerveau.

La transmission sans fil de l’électricité à toutes distances entre dans le domaine de la faisabilité - Les meilleurs moyens pour accroître la force d’accélération de la masse humaine.

 L’observation la plus importante que j’ai faite au cours de mes recherches, était celle du comportement extraordinaire de l’atmosphère relatif aux impulsions électriques de force électromotrice excessive. Les expériences montrèrent que l’air à la pression ordinaire devenait nettement conducteur, ce qui permettait d’envisager le projet séduisant de pouvoir envoyer, sans fil et à de grandes distances, de grosses quantités d’électricité à des fins industrielles ; un rêve scientifique allait donc se réaliser. D’autres études révélèrent le fait important que la conductivité de l’air, obtenue par ces impulsions électriques de plusieurs millions de volts, augmentait très vite à mesure que l’air se raréfiait, ce qui veut dire que les couches d’air aux altitudes modérées, donc facilement accessibles, sont une région parfaitement conductrice - surpassant le cuivre - pour toutes sortes d’expérimentations avec des courants de ce type.

La découverte de ces nouvelles propriétés de l’atmosphère permettait non seulement d’envisager la transmission de grandes quantités d’énergie sans fil, mais aussi, et c’est encore plus important, elle donnait la certitude que l’énergie pouvait être transmise de cette manière plus économiquement. Avec ce nouveau système, il importe peu - voire pas du tout - que la transmission se fasse sur quelques kilomètres ou sur plusieurs milliers de kilomètres.

Jusqu’ici, je n’ai pas encore effectué de transmission d’une quantité considérable d’énergie, - soit significative d’un point de vue industriel - à une distance éloignée avec cette nouvelle méthode, cependant, j’ai fait fonctionner plusieurs maquettes de centrales dans, précisément, les mêmes conditions que celles qui existent dans une grande centrale de ce type, et la faisabilité du système est parfaitement prouvée. En fin de compte, les expériences ont montré qu’avec deux terminaux placés à pas plus de 9000 à 10 600 mètres d’altitude, ayant une tension électrique entre 15 et 20 millions de volts, il est possible d’envoyer des milliers de CV d’énergie à des centaines et, au besoin, à des milliers de kilomètres. Toutefois, j’espère pouvoir réduire considérablement la hauteur des terminaux qui est aujourd’hui indispensable et, pour ce faire, j’ai un plan qui est très prometteur. Il existe évidemment un préjudice pour la population si l’on utilise une tension électrique de millions de volts, car des étincelles pourraient voler jusqu’à des centaines de mètres, mais, paradoxalement, le système, tel que je l’ai décrit dans une de mes publications techniques, est beaucoup moins dangereux pour la population que la plupart des circuits de distribution courants utilisés dans nos villes. Cela est en partie confirmé par le fait que je n’ai jamais été blessé et aucun de mes assistants non plus, bien que je mène ce type d’expériences depuis plusieurs années.

Avant de procéder à une introduction pratique du système, il est nécessaire de répondre à un certain nombre d’exigences essentielles. Il ne suffit pas de construire des dispositifs capables d’effectuer ces transmissions. Les machines doivent être telles que la transformation et la transmission de l’énergie puissent se faire dans des conditions très économiques et pratiques. En outre, il faut encourager les personnes qui s’engagent dans l’exploitation industrielle des sources d’énergie naturelles, comme l’énergie hydraulique, en leur garantissant un bénéfice sur le capital qu’ils investissent, plus grand que celui qu’ils toucheraient en le plaçant dans l’immobilier local.

À partir du moment où l’on s’est aperçu que, contrairement aux idées reçues, les couches facilement accessibles de l’atmosphère pouvaient être conductrices d’électricité, la transmission d’électricité sans fil a commencé à être étudiée rationnellement par les ingénieurs ; les travaux dans ce domaine ont, pour eux, une importance capitale. Sa mise en pratique signifierait que l’énergie sera disponible pour l’homme en tout point du globe, non en petites quantités comme celles que l’on pourrait extraire du milieu environnant avec les dispositifs adéquats, mais en quantités quasi illimitées, à partir des chutes d’eau. L’exportation de l’énergie pourrait alors devenir la principale source de revenus de nombreux pays bien situés comme les États-Unis, le Canada, l’Amérique centrale et du Sud, la Suisse et la Suède. Les gens pourraient aller habiter n’importe où, fertiliser et irriguer la terre sans difficultés, convertir des déserts stériles en jardins, et tout le globe pourrait ainsi être transformé et devenir un lieu plus adapté à l’humanité. S’il existe des créatures intelligentes sur Mars, il est fort probable qu’elles ont mis cette idée en pratique depuis longtemps, ce qui pourrait expliquer les changements à la surface de la planète que les astronomes ont relevés. Comme l’atmosphère de cette planète est de densité nettement inférieure à la nôtre, les travaux sont bien plus faciles.

Il est probable que nous aurons bientôt un moteur thermique automatique susceptible de tirer des quantités d’énergie modérées du milieu environnant. Et la possibilité existe - quoique faible - que nous puissions obtenir de l’énergie électrique directement du soleil. Ce serait le cas si la théorie de Maxwell était exacte et selon laquelle des vibrations électriques de toutes les fréquences seraient émises par le soleil. Je n’ai pas terminé mes investigations à ce sujet. Sir William Crookes a démontré avec sa belle invention, connue sous le nom de "radiomètre", que l’impact des rayons produirait un effet mécanique, et cela pourrait conduire à quelques révélations importantes quant à l’utilisation des rayons solaires par de nouveaux moyens. On est susceptible de découvrir de nouvelles sources d’énergie et de nouvelles techniques pour puiser l’énergie solaire, mais aucune d’elles, ni aucun développement similaire, n’auraient autant d’importance que la transmission d’énergie à toutes distances à travers le milieu. Je n’arrive pas à imaginer une autre avancée technique capable de réunir les éléments variés de l’humanité de manière plus efficace que celle-ci, ou quelque chose qui apporterait plus à l’énergie humaine ou qui pourrait faire qu’elle soit mieux employée. Ce serait le meilleur moyen d’augmenter la force d’accélération de l’humanité. La seule influence morale d’un changement aussi radical serait inestimable. Néanmoins, si en tout point du globe il devient possible de puiser de l’énergie en quantités limitées dans le milieu environnant avec un moteur thermique automatique ou autre, les conditions ne changeront pas. Les performances humaines seront amplifiées, mais les hommes resteront des étrangers les uns pour les autres, comme aujourd’hui.

Je m’attends à ce que beaucoup de gens qui n’auront pas été préparés à concevoir ces possibilités, pensent qu’elles sont loin de pouvoir être mises en pratique, bien que, pour moi, ce soit simple et évident, parce que cela fait longtemps qu’elles me sont familières. La réserve, voire le rejet, de certains est aussi utile et nécessaire pour le progrès humain que la sensibilisation trop rapide ou l’enthousiasme d’autres. Une masse qui se montre d’abord résistante à une force, une fois mise en mouvement, contribue à accroître son énergie. Le scientifique ne cherche pas à obtenir un résultat immédiat. Il ne s’attend pas à ce que ses idées avancées soient acceptées facilement. Son travail est comparable à celui du jardinier : il œuvre pour l’avenir. Sa mission est de poser les fondations pour ceux qui lui succèderont et de montrer la voie. Il vit, il travaille et il espère, comme ce poète qui a dit :

 Schaff’, das Tagwerk meiner Hände,
Hohes Glück, dass ich’s vollende !
Lass, o lass mich nicht ermatten !
Nein, es sind nicht leere Träume :
Jetzt nur Stangen, diese Bäume
Geben einst noch Frucht und Schatten !

Mes mains, sans relâche, font leur travail quotidien,
Pouvoir l’accomplir, quel grand bonheur que le mien !
Oh, pourvu que jamais mon énergie ne sombre !
Non, ce ne sont pas seulement des rêves creux :
Si aujourd’hui ces arbres ne sont que des pieux,
Ils donneront un jour des fruits et de l’ombre !

"Espoir" de Goethe