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rusty james news
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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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Archives
histoire secrete
16 octobre 2012

Découverte de Pyramides sous-marines près de Cuba

 

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En 2001, une équipe de chercheurs qui font partie d'une société canadienne qui a travaillé sur la côte ouest de Cuba,
a découvert les ruines d'une ville engloutie depuis des milliers d'années. L'incroyable découverte, grâce à des sonars
sophistiqués capables de détecter des structures de pierre jusqu'à 650 pieds de profondeur (200 mètres), a suscité
un intérêt particulier dans la communauté scientifique, qui a commencé l'enquête. Les premiers explorateurs ont
repéré le complexe en 2000, quand un appareil sophistiqué a balayé la zone et produit plusieurs images de pierres
disposées de façon symétrique. Zelitsky, ingénieur russe employé à l'espionnage sous-marin pendant la guerre
froide, et son mari, Paul Weinzweig, un chercheur des "Communications numériques avancées" (photo ci-dessous à
gauche), qui a des bureaux au Canada et à Cuba, à bord de leur navire de recherche "Ulysse "ont commencé à
explorer les profondeurs au large du cap Saint-Antoine au nord-ouest de Cuba, à la recherche d'épaves à
récupérer. Ensuite, il s'est rendu compte que la structure devait être un complexe urbain, et par la suite envoyé un
robot d’exploration très avancé. Il a choisi de profiter du « Remotely Operated Vehicle » (ROV), un drone, capable de
prendre des photos et de recueillir des échantillons de roches à de grandes profondeurs. Pour accompagner
l'expédition, il y avait aussi des experts locaux, y compris le Dr Manuel Iturralde, géologue, chercheur au Muséum
d'Histoire Naturelle de La Havane.

Les prises de vues sous-marines confirment la présence d'énormes blocs de granit très lisses. Selon les chercheurs, certains de ces blocs ont révélé des formes de pyramide, d'autres sont circulaires, et certains incroyablement alignés. Après l'analyse des échantillons et des images concernant les expéditions de 2001, Iturralde a confirmé que ces structures étaient définitivement hors de l'eau dans le passé et que s’il ya différentes explications géologiques quant à leur composition, leur forme et leur disposition, ils peuvent avoir été modifiés au moins par l'intervention humaine. La datation des structures remonte à il ya 6000 ans, une date qui précède les grandes pyramides d'Egypte de 1500 ans. «C'est vraiment une merveille, qui ressemble à un grand centre urbain de l'époque", a rapporté l'Explorateur Zelitsky à l’agence de presse Reuters. "Cependant, il serait totalement irresponsable d’affirmer quoi que ce soit, jusqu'à ce qu’il y ait une preuve." Il a même été fait des corrélations probables avec le déluge rapporté par la Bible, dans laquelle il est dit, que notre planète a été dévasté par de fortes inondations il y a plusieurs milliers d'années. À ce jour, cette merveille est inconnue du grand public, presque oubliée par les médias et les sources journalistiques.

Tel que rapporté par le chercheur Carlo Alberto Cossano, sans vouloir entrer dans le domaine de la théologie, de l’exégèse biblique ou de la philosophie, ce n'est  certes pas être des visionnaires, des mythomanes ou des personnes déraisonnables, d'admettre que les ruines submergées de Cuba ont un potentiel qui peut nécessiter une réécriture de l'histoire de la civilisation humaine, et même aider à percer les mystères concernant son origine. 

 

Ci-dessus: une des pyramides découverte dans les eaux près de Cuba

 

 

Ci-dessus, le site archéologique découvert dans les profondeurs de la fosse médio-atlantique. 

LE COVER-UP ET LES VIDEOs
Il semble qu'en Italie les nouvelles (telles que celles publiées sur les sites Web) soient soigneusement filtrées et
déformées pour créer la désinformation, mais nous apprenons d'autres sources que les deux scientifiques Zelitsky et
son mari Paul Weinzweig, ont fait d'autres visites avec un sous-marin pour explorer les profondeurs au large des
côtes de Cuba et ont trouvé d'énormes structures pyramidales qui sont similaires en taille à celles du plateau de
Gizeh en Egypte, construites avec des pierres pesant des centaines de tonnes. Ils ont trouvé des sphinx, des pierres
disposées comme à Stonehenge et une langue écrite gravée sur les pierres. Pourquoi tout ceci a-t-il été gardé sous
silence?

 

ZelitskyPhotos de la grotte de l'île de la jeunesse cubaine dans
laquelle on voit un symbole d'étoile identique à celui observé dans les fonds marins à Cuba © 2001 par Zelitsky

Le gouvernement américain a découvert l'endroit présumé pendant la crise des missiles à Cuba dans les années
soixante, les sous-marins nucléaires de croisière dans le Golfe qui étaient en haute mer, ont sondé la surface de
recherche, fait des photos et pris les mesures des pyramides. Ils ont immédiatement créé une zone Off Limits et le
site archéologique a été mis sous contrôle, afin de ne pas être pris par les Russes. Une source de l'armée, qui était
en service à Montego Bay, a dit qu'ils travaillent encore sur le site et récupèrent des objets et instruments (y compris
ceux qui fonctionnent encore) depuis les années 60. Cette partie de Cuba, ne pouvait pas être un bassin de moins de
10.000 ans ...

Très bien conservé. Notre hypothèse est que, si la zone de la plate-forme des Açores était mieux explorée, on pourrait trouver les restes d'autres villes de ce genre. Il y a un rapport non confirmé d'une telle structure
de ville à 250 miles au sud des Açores. Ceci est également confirmé par le célèbre auteur Charles Berlitz.

Dans le numéro de Septembre / Octobre de la revue américaine Ancient Américan , il ya un court article intitulé «US
Navy Atlantis Cover-up?" Il y est dit, que le 7 septembre, 2001, un escadron naval venant d'Espagne, était à la
recherche de pétrole et s’est arrêté à 250 km au sud-ouest des Açores. L'escadron était équipé de deux submersibles
de recherche et lors de la plongée, ils ont trouvé un rebord 90 km de long avec un temple central soutenu par trois
fois neuf piliers d’environ 3 mètres de diamètre, supportant un toit plat en pierre d'environ 20 mètres de large et 30 de
long. Il y a les restes de cinq canaux circulaires et des ponts, ainsi que quatre anneaux et des installations comme un
temple au milieu. C’est à 2800 pieds de profondeur dans la fosse médio-atlantique. Selon les chercheurs, quand ils
ont essayé d'envoyer des images photographiques du site archéologique, leurs signaux ont été bloqués par un navire
de l'US Naval qui se trouvait à proximité.

Rédaction Segnidalcielo
Traduit de l’italien par Marie-Louise

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23 septembre 2012

Qui a coulé le Titanic? Les dessous de la création de la Federal Reserve

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En 1910, sept hommes se rencontrèrent sur l'île de Jekyll, au large des côtes de la Géorgie, aux États-Unis, pour mettre au point l'avènement de ce qui allait devenir la banque "nationale" américaine : la Federal Reserve. Nelson Aldrich et Frank Valderclip représentaient l'empire financier des Rockefeller. Henry Davidson, Charles Norton et Benjamin Strong représentaient J.P. Morgan. Paul Warberg représentait la dynastie européenne de la Banque Rothschild. Habituellement en concurrence acharnée, ils firent cette fois cause commune.

Ces trois puissantes familles étaient en réalité, sans le savoir, sous le contrôle de l'Ordre des Illuminés de Bavière, ceux que l'on a vulgarisés sous le nom d'illuminati. Et ce sont ces illuminati qui, après avoir fait acheter la White Star Lines par J.P. Morgan, ordonnèrent, en 1909, la construction du Titanic pour une raison que nous allons bientôt comprendre.

Depuis le tout début, le luxueux paquebot était voué à un destin funeste.

Il se trouvait qu'un certain nombre de personnages influents n'étaient pas favorables au projet de création de la Federal Reserve. Benjamin Guggenheim, Isaac Strauss et John Jacob Astor s'opposaient à sa formation. Non seulement ces hommes – indiscutablement les plus riches au monde – étaient contre l'institution de la Federal Reserve mais, en outre, ils auraient usé de leur richesse et de leur influence pour faire éviter la Première Guerre Mondiale.

On leur déroula le tapis rouge afin qu'ils embarquent pour le voyage inaugural du plus grand navire jamais construit. La campagne en faveur de « l'insubmersibilité » du Titanic promettait aux passagers un haut niveau de sécurité. Il fallait, en fait, que l'élimination du trio Guggenheim-Strauss-Astor ait lieu d'une manière si absurde que personne ne puisse penser à un meurtre.

Le capitaine du Titanic s'appelait Edward Smith. C'était un initié illuminati qui travaillait pour J.P. Morgan. Lorsque le navire appareilla de Southampton, dans le Sud de l'Angleterre, un photographe irlandais du nom de Francis Browne, prêtre jésuite, se trouvait à bord pour la première partie du voyage entre Southampon et Queenstown, en Irlande. Celui qui deviendra l’une des personnalités les plus puissantes de l'Irlande était le maître spirituel d'Edward Smith. Francis Browne profita de la première partie de la traversée pour photographier les victimes. Il en profita probablement aussi pour rappeler au capitaine les implications de son serment et, le matin suivant, lui souhaita bon vent…

Le capitaine Smith avait une foi inébranlable en son supérieur. Browne l'instruisit sur ce qu'il devrait faire une fois rendu dans les eaux de l'Atlantique Nord. Cela faisait 26 ans que le capitaine Smith voyageait dans l'Atlantique Nord. C'était le plus grand spécialiste au monde de ces eaux froides. Le capitaine savait très bien pourquoi ce navire avait été construit. Il avait toujours été convenu qu'il coulerait lors de son premier voyage.

Par une nuit sans lune, il donna, en secret, l'ordre de propulser le Titanic à pleine vitesse, soit 22 nœuds, à travers une gigantesque zone de glace d'une surface de 80 miles carrés ! Il savait parfaitement qu’il s’y trouvait des icebergs. Il avait reçu des ordres et rien ne l'aurait fait dévier de sa mission.

Les agissements du Capitaine Smith au cours de ses dernières heures ne furent pas dignes de sa fonction. Il semblait toutefois lutter contre sa conscience. Devait-il se conduire en brave capitaine, ou obéir à son maître et couler le navire ?

On avait fait en sorte qu'il n'y ait pas assez de canots de sauvetage. Dès la collision, la plupart des canots furent mis à flot avec seulement quelques passagers à leur bord : des femmes et des enfants. On envoya des fusées éclairantes blanches. Or les bateaux qui croisaient à proximité pensèrent qu'il y avait une fête à bord puisque les fusées de secours sont habituellement rouges. Ces exemples n'illustrent pas l'arrogance d'un équipage qui croyait le Titanic insubmersible. Non ! Ces défaillances étaient programmées.

Ces riches parmi les riches qui s'opposaient à la mise en place de la Federal Reserve périrent au beau milieu des classes moyennes et défavorisées. Le navire insubmersible, le palace flottant avait été conçu pour devenir leur tombeau. Le naufrage du Titanic reste peut-être le plus grand désastre du 20ème siècle, après les deux guerres mondiales.

Le 14 avril (la même date que celle de l'assassinat d'Abraham Lincoln) de l'année 1912, le Titanic heurta un iceberg et toute opposition à la Federal Reserve fut gommée. En décembre 1913, l'institution bancaire vit le jour aux États-Unis. Huit mois plus tard, grâce à la Federal Reserve, les illuminati disposaient de suffisamment de fonds pour déclencher la Première Guerre mondiale.

10 mars 2011

l'histoire secrète de l'@robase

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l'histoire secrete du signe @

D'où viens l'étrange coquille d'escargot qui peuple les adresses e-mail? Et comment faut-il la nommer? D'après un animal ou comme une spécialité culinaire?

On ne connaît pas la date exacte de naissance du courrier électronique. Les historiens de la technologie situent l'envoi du premier e-mail par un jeune ingénieur américain, Ray Tomlinson, à fin 1971. Tomlinson réussit à envoyer un message à sa propre adresse sur un autre ordinateur en bricolant rapidement, comme il le dit aujourd'hui, des logiciels existants. C'est alors qu'il employa le signe @ pour séparer le nom du destinataire des informations relatives à l'hôte dans l'adresse électronique. Pourquoi avoir choisi ce signe? «J'ai simplement passé en revue le clavier pour en trouver un qui n'apparaisse dans aucun nom propre, afin de ne pas créer de confusion», dit-il aujourd'hui. Heureux hasard que le signe en anglais se lise at (qui signifie "auprès de").

Trente ans plus tard, le signe est devenu une sorte d'icône pop, qui occupe l'espace communicationnel contemporain. Des dizaines d'entreprises et des partis politiques l'ont utilisé dans leurs marques ou leurs noms (Europ@Web, @McKinsey, @venue, et ainsi de suite) en essayant de s'approprier ainsi les qualités qu'il incarne: modernité, connectivité, intelligence et rapidité. Et, bien sûr, il fait partie (par leurs adresses e-mail) de l'identité électronique de près d'un demi-milliard d'utilisateurs de l'internet. Utiliser le signe @ pour remplacer des mots courants ou étendre leur sens est également entré dans les moeurs. Les adeptes des messages courts (SMS) l'utilisent par exemple comme une indication de lieu: CU 8.30 PM @Bruno's (on se voit ce soir à 8 h 30 chez Bruno). En Espagne, le @ est couramment pratiqué par les jeunes pour éviter de spécifier le sexe d'une personne: "Hola amig@s" est politiquement très correct. Et il n'est nul besoin de signaler que l'industrie publicitaire l'exploite partout où cela faire se peut.

Paradoxalement toutefois, l'origine de ce symbole à l'allure futuriste remonterait au moins au XVe siècle, sa genèse au Moyen Age - quoique linguistes et paléontologistes n'aient point fini d'en débattre.

Mais tout d'abord, une digression quelque peu technique est nécessaire pour comprendre pourquoi Ray Tomlinson dut introduire une séparation dans l'adresse électronique et comment il choisit le @. Agé de 30 ans à l'époque, il travaillait près de Boston, dans la société Bolt Beranek and Newman (BBN). Celle-ci avait un contrat du Gouvernement américain pour développer l'ArpaNet, le précurseur de l'internet. La société est à présent intégrée à GTE Internetworking, mais Ray Tomlinson travaille toujours au même endroit, faisant toujours plus ou moins le même job, dit-il. A l'époque, le réseau connectait 15 endroits, principalement des universités et des centres de recherche comme BBN. Tomlinson maîtrisait les systèmes de messages existants développés depuis le milieu des années soixante. Lui-même en avait développé un appelé SNDMSG (send message - envoyer un message). De tels programmes permettaient aux usagers d'un même ordinateur d'échanger des notes électroniques en les envoyant à des boîtes postales électroniques déterminées. Celles-ci étaient de simples dossiers textes assignés à cette fonction. Dans la pratique, l'usager ajoutait un texte au bas d'un dossier, sans pouvoir ni lire ni supprimer les messages précédents. Et quand le destinataire s'identifiait sur le même ordinateur, il en était averti et pouvait lire le message - le célèbre you've got mail n'a pas été inventé par AOL...

Ce système de courrier électronique était limité aux gens travaillant sur le même ordinateur - à cette époque-là, plusieurs utilisateurs partageaient un seul computer, à travers des terminaux: l'ordinateur personnel ne sera introduit qu'une douzaine d'années plus tard. Les chercheurs pouvaient cependant déjà transmettre des fichiers informatiques entre deux machines via l'ArpaNet. Ray Tomlinson se mit à bricoler le SNDMSG et un logiciel de transmission de fichiers, CYPNET, pensant que celui-ci pouvait s'adapter au transport de messages vers une boîte de courrier située dans un autre ordinateur, ce que faisait SNDMSG localement. «Un changement mineur dans le protocole» rendit l'opération possible, dit-il. Pour que le message parvienne à la bonne adresse toutefois, Tomlinson dut créer un nouveau modèle d'adresse qui puisse identifier non seulement le destinataire mais aussi l'ordinateur où se trouvait la boîte du courrier, le mailbox. Voilà pourquoi il avait besoin d'une nouvelle séparation, et il choisit le signe @. La première adresse électronique sur le réseau a été tomlinson@bbn-tenexa: Tenex étant le système d'exploitation des ordinateurs utilisés chez Bolt Beranek. Les domaines comme .com ou .net, ainsi que les suffixes nationaux comme ".ch" ne seront introduits que plusieurs années plus tard.

Tout en étant reconnu comme l'inventeur de l'e-mail, Ray Tomlinson reste très modeste aujourd'hui. Il ne se rappelle pas le texte du premier message envoyé par ses soins - "test", très probablement, dit-il. «Je voulais juste rendre la communication avec les autres chercheurs plus facile.». A l'époque, son choix a provoqué l'une des toutes premières controverses en ligne. Le @ fonctionnait parfaitement sur Tenex, mais d'autres systèmes d'exploitation étaient utilisés sur les ordinateurs d'ArpaNet. Pour ceux basés sur Multics, par exemple, le @ donnait l'ordre de supprimer la ligne en cours. Impossible donc d'entrer une adresse électronique. S'ensuivit une bataille mémorable entre partisans et détracteurs - à l'instar de celle qui a opposé plus récemment les tenants du Mac à ceux qui ne jurent que par le PC. Bataille qui n'a pris fin que dix ans plus tard par un changement dans le logiciel Multics.

Si Ray Tomlinson a pu choisir le @ sur son clavier, c'est toutefois que le signe y avait atterri d'une façon ou d'une autre, sur une touche en haut à gauche. Comment? Son origine reste controversée. Certains pensent que le @ est né sous la plume soucieuse de rapidité des moines recopiant les manuscrits au Moyen Age: contraction du ad latin, un mot polyvalent, pouvant signifier tout aussi bien chez que vers, voire par. C'est un Américain, Berthold Ullman, qui avança cette théorie il y a septante ans, sans que l'on dispose de beaucoup de preuves pour l'étayer.

La majorité des linguistes considèrent que le @ est apparu plus récemment, au cours du XVIIIe siècle, comme symbole commercial pour indiquer le prix à l'unité. Exemple: 5 pommes @ 10 centimes (pièce). Denis Muzerelle, un chercheur français, estime qu'il s'agit d'une confusion calligraphique due à l'usage du mot à par des marchands français et allemands. En juillet dernier, un autre spécialiste, Giorgio Stabile, de l'Université de Rome, a produit des documents commerciaux provenant de Venise vers 1500, où le dessin @ désigne une unité de mesure, anfora ou amphore. L'universitaire italien a également découvert un dictionnaire latin-espagnol de 1492 qui traduit anfora par arroba, une mesure de poids valant 12,5 kilos. Le mot vient probablement de l'arabe ar-roub, autre unité de mesure, signifiant un quart.

Le signe @ existerait ainsi depuis le XVe siècle dans l'ensemble de l'espace méditerranéen, tant dans le monde hispano-arabe que dans le gréco-romain, comme symbole commercial désignant des quantités diverses selon les régions. Rien de plus naturel,donc, que son apparition sur le clavier des machines à écrire dont Underwood sortit le premier modèle en 1885. Quatre-vingts ans plus tard, il prend tout aussi naturellement place parmi les caractères de base de l'ordinateur, les ASCII.

Actuellement, seule sa dénomination fait problème - et ceux qui doivent épeler leur adresse électronique par téléphone dans une autre langue que l'Anglais savent de quoi je parle. Espagnols et Portugais continuent d'utiliser le terme arroba, emprunté par les Français pour en faire "arobase". Les anglophones le nomment at (auprès de), appellation utilisée souvent telle quelle dans de nombreuses langues, ou absorbée sous la forme de at-Zeichen chez les germanophones, ät-märk pour les Estoniens, ou atto maak au Japon. Quelle que soit la langue, @ se décrit à grand renfort de métaphores de la vie quotidienne. Les références animalières sont les plus nombreuses. Allemands, Hollandais, Finlandais, Hongrois, Polonais et Sud-africains y voient une queue de singe. Les Français y projettent un "petit escargot", comme les Italiens et leur chiocciola ou les Israéliens, les Coréens, voire les espérantistes et leur heliko. Pour Danois et Suédois, l'hélice du @ représente une trompe d'éléphant: snabel-a, pour les Hongrois un ver, les Norvégiens y voient une queue de cochon, les Chinois une petite souris, les Russes un chien.

D'autres métaphores viennent de la nourriture. En Suède, c'est un palet à la cannelle (kanelbulle), en République de Tchéquie un hareng mariné, le zavinac qu'on a l'habitude de manger dans les bistrots de Prague. En Espagne, le @ est appelé parfois ensaimada, du nom d'une douceur en forme de spirale typique de Majorque. En Israël, enfin, on le qualifie de strudel, pâtisserie bien connue originaire d'Europe centrale. Quant au nom que je préfère, c'est le Finlandais miukumauku, le signe du miaou, inspiré selon toute vraisemblance d'un chat endormi enroulé sur lui-même.


©1994-2001, bruno giussani et FI-9-1 du 20 novembre 2001
(Article paru dans la revue Bilan)

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