Les causes profondes de la fausse Éducation Nationale .
L‘ouvrage que présentent aujourd’hui au public Jean Bertrandet Claude Wacogne n’est pas l’œuvre d’écrivains isolés, mais bien celle d’une équipe de spécialistes ayant amassé depuis quinze ans,une documentation importante sur l’activité des Sociétés Secrètes.Les archives maçonniques saisies dans les Loges depuis 1940ont apporté un précieux appoint au volumineux dossier déjà constitué avant la guerre et que les perquisitions effectuées à nos bureaux et à notre domicile par les sbires de Blumet de Mandel n’avaient pas réussi à faire complètement disparaître.Cette modeste brochure est mieux qu’un ouvrage de propagande : c’est un véritable document qui livre, presque sans commentaire, la preuve de l’emprise maçonnique sur l’Éducation Nationale.
Au premier rang des responsables de la situation actuelle de la France, figure l’école qui a été trop longtemps et à un rythme de plus en plus accéléré, propagatrice de toutes les idéologies marxistes et pro-bolcheviques ; c’est l’école laïque, qui a, en grande partie, provoqué la désagrégation morale et sociale de la France ; le développement des doctrines marxistes fondées sur la lutte des classes et sur l’internationalisme, avait ouvert la porte de nos écoles publiques à des maîtres et à des maîtresses qui s’étaient laissés entraîner vers un enseignement faussé, antinational, et qui étaient beaucoup plus préoccupés de faire jouer à leurs élèves un rôle politique, qu’à les éduquer. En 1934, dans un discours prononcé à Caen, le Maréchal Pétain avait souligné le danger que faisait courir au pays l’entreprise de démolition nationale menée par les instituteurs syndicalistes révolutionnaires. Il lui apparaissait que l’Éducation Nationale d’un peuple est la plus haute et la plus importante des tâches nationales ; or, cette Éducation fut engagée dans une mauvaise voie. C’est le but de cette étude d’en rechercher les raisons. Nous allons montrer qu’une des causes profondes de la fausse Éducation Nationale réside dans l’emprise de la judéo-maçonnerie sur l’enseignement. Il n’est pas besoin que nous démontrions longuement l’identité de la République et de la Maçonnerie, elles ne faisaient qu’un, comme l’avouera le Convent du G ∴O ∴de 1924 (p. 393) : « La Maçonnerie, c’est la République à couvert », de même que « la République n’est autre chose que la Franc-Maçonnerie à découvert », a-t-on affirmé plus complètement encore. La Maçonnerie, , dirigeait donc en fait la fausse éducation nationale dans le pays ; en examinant ses agissements et son emprise sur l’éducation nationale, nous aurons ainsi la clé des tristes résultats de l’école officielle. a) L’école, source du recrutement démocratique.
L’élection de Jules Grévy à la présidence de la République le 30 janvier 1879, inaugura la mainmise de la Maçonnerie sur la France ; dès cette date, en effet, la Maçonnerie tient la République comme le reconnaîtront plus tard de nombreux aveux maçonniques, témoin ce toast porté par le Président de l’Assemblée Générale du Grand Orient en 1924 : « A la République Universelle de demain, fille de la Maçonnerie Universelle ! ». Une pareille entreprise ne pouvait aller sans un recours perpétuel à la Révolution [1] ; les Loges vont donc préparer une révolution intégrale qui emportera pour toujours ce qui restait d’ordre et de discipline dans le pays. On lit dans le Bulletin Officiel de la Grande Loge de France d’octobre1922 : « La Franc-Maçonnerie saura faire cette plus grande révolution qu’est la Révolution Internationale ». Pour en arriver là, il était nécessaire d’étendre sur les esprits, la domination maçonnique. Pour réaliser cette domination, la Maçonnerie se servira du dogme destructeur et négatif de la Déclaration des Droits de l’Homme ; la devise maçonnique « Liberté, Égalité, Fraternité » sera mise au fronton des monuments de la République. Mais l’œuvre n’était pas terminée pour autant.
Il fallait, pour que cette démocratie maçonnique,cachant sous son masque humanitaire la tyrannie des Loges, arrive à sa perfection, qu’elle réalise ce monopole de l’enseignement, cette socialisation marxiste et juive de l’enfant et de la jeunesse qui lui permettrait un jour de former tous les citoyens selon sa propre mystique et de tenir véritablement le pays. C’est ce que souligne le Convent du G ∴O ∴de 1931 : « Donc, avant de nous préoccuper des groupements politiques intellectuels, philosophiques ou sociaux, veillons avant tout à l’éducation morale de la jeunesse, surveillons-là attentivement, n’oublions pas que c’est d’elle que dépend l’avenir de l’humanité si nous savons la former à notre image, ou plutôt à l’image de notre idéal. « Alors, notre tâche sera simplifiée et lorsque cette jeunesse atteindra l’âge adulte, nous n’aurons qu’à garder le contact avec elle pour la maintenir dans l’idéal du bien, du juste et du vrai. » (p. 194-195.) Pour les membres de la secte, l’enseignement avait donc une importance essentielle ; il s’agissait de former les futurs électeurs et les futurs citoyens de la République Maçonnique. Le T ∴Ill ∴F ∴Brenier, Président du Conseil de l’Ordre du G ∴O ∴déclara : « Si nous ne le faisons pas (un effort pour s’emparer de l’école et des œuvres postscolaires), non seulement la jeunesse nous abandonnera, mais nous porterons atteinte au recrutement républicain et même à la Franc-Maçonnerie ». (Discours au Convent 1928.) 1 – Dans notre esprit, « révolution » est synonyme de « communisme » et de marxisme c’està-dire le contraire de « révolution nationale ». la fausse éducation nationale « La désaffection de la jeunesse pour notre Ordre, c’est — ou ce peut être — à brève échéance, l’extinction de la Démocratie par la disparition de ses chefs. » (Convent du G ∴O ∴1926, p. 168.) En 1929, le Convent du G ∴O ∴proclamait : « Nous savons, nous, que pour poursuivre l’idéal républicain qui nous est si cher, il nous faut former les jeunes intelligences. Les cléricaux comprennent très bien que le jour où l’école sera républicaine, c’en sera fait de leur règne, c’est sur ce terrain seul, que se livre la lutte. » (p. 151.) Au Convent de la G ∴L ∴1911, le F ∴Sergent, Grand Orateur, s’écriait, en réponse à des contradicteurs : « Quoi qu’il en soit, vous avez un état qui est organisé suivant la forme démocratique et vous ne voulez pas que l’école qui appartient à cet état soit démocratique ? Vous ne voulez pas que cette école ait la mission de malaxer les cerveaux qui lui sont confiés dans un intérêt déterminé, dans un intérêt laïque, républicain et démocratique ? Vous ne voulez pas que cet état impose par sa volonté souterraine son empreinte sur l’intelligence des enfants qui lui sont confiés ? Il est impossible qu’il en soit autrement et le jour où l’état de l’école deviendrait neutre, elle ne remplirait plus son rôle d’école d’État. Elle remplirait son rôle d’école libre et non pas d’école d’État, car il faut qu’elle enseigne la doctrine du parti démocratique. » Au même Convent, le F ∴Briquet, rapporteur, déclarait dans le même sens : « L’école laïque n’a pas pour but de faire acquérir à l’enfant ( des connaissances déterminées ; seule la méthode qui sera suivie restera et servira à l’enfant pour lui permettre d’acquérir plus tard une école de parti enseignant les doctrines conformes à celles du parti démocratique qui est au pouvoir. » Le Convent se terminait par le vote d’un vœu demandant le monopole pour l’État de l’Enseignement primaire.
b) Le laïcisme, issu des écoles normales, se dresse contre l’Église. Cette mainmise sur l’école, la Maçonnerie va l’opérer grâce à la religion laïque, au laïcisme, ce sera la doctrine. Le genre humain, la civilisation, les nations n’ont pas d’adversaire plus perfide que cette religion de l’anarchie que l’État maçonnique, démocratique, libéral ou républicain a tenté d’imposer au peuple français. Cette religion laïque était enseignée dans ces « séminaires » laïques qu’étaient les écoles normales d’instituteurs où l’on enseignait une doctrine issue de Kant, de Rousseau, de Marx, doctrine qui a finalement tourné rapidement au bolchevisme pur et à un violent anticatholicisme. En 1887, lorsque Jules Ferry voulut fonder les écoles normales de Saint-Cloud et de Fontenay-aux-Roses, qui donc en chargea-t-il ? Steeg, Pécaut, le F ∴Ferdinand Buisson. Ce furent dans ces « séminaires de la démocratie enseignante », que furent éduqués les instituteurs chargés de propager le laïcisme et de combattre le catholicisme qui, seul, faisait obstacle, — puisqu’il avait des écoles — à l’école laïque. Pour cette école laïque, il fallait des maîtres : la Maçonnerie les formera dans ces la fausse éducation nationale 12 écoles normales dont elle surveillera la vitalité et le recrutement. Le vœu adopté à l’unanimité le 30 juin 1927 par le Congrès des Loges de la région parisienne, traduit très clairement la volonté de la secte maçonnique de poursuivre le triomphe du laïcisme, aidée en cela par les écoles normales. « Considérant dit ce vœu : « 1° Que les écoles normales ont été l’unique lieu de formation des maîtres vraiment laïques ; « 2° Que les fondateurs de l’école laïque ont tenu la main autrefois à ce que les professeurs des écoles normales soient eux-mêmes des laïques sincères ........
Demande : « 1° Qu’une vigoureuse intervention ait lieu auprès du ministre qui a la charge de défendre et les lois laïques et la laïcité ; « 2° Que par tous les moyens en son pouvoir, le G ∴O ∴de France mène son action à ce sujet jusqu’à ce qu’il ait obtenu complète satisfaction. » (p. 94.) Peu à peu, comme il était logique, un agnosticisme juif, à base de messianisme, est sorti de ces écoles normales et du radicalisme ; un mélange grossier de panthéisme, d’athéisme et de matérialisme sous l’influence de Karl Marxs’en est dégagé et la pensée commune du laïcisme a été cimentée par le sentiment ardent, par la volonté constante de faire une contre-église : l’État républicain né des doctrines de la Maçonnerie révolutionnaire n’a plus voulu l’enseignement chrétien et a cherché à le supprimer. Les aveux maçonniques abondent pour prouver cette lutte à mort, engagée contre le catholicisme, obstacle à la mainmise de la Secte sur les esprits : « Catholicisme et franc-maçonnerie s’excluent mutuellement, si l’un triomphe, l’autre doit disparaître. » (Alpina, janvier 1928.) « La Franc-Maçonnerie n’est qu’une Église, le contre-catholicisme l’autre Église, l’Église de l’hérésie. » (F ∴ Limousin, 33 e , dansl’Acacia.) « Le catholicisme, nous devons, nous francs-maçons, en poursuivre la démolition définitive. » (Bulletin du G ∴O ∴- 1895.) En effet, qui tient les jeunes générations, tient l’avenir d’un pays ; il fallait donc pour cela, se débarrasser de l’Église, de l’enseignement libre, concurrent de l’enseignement laïque. L’enseignement libre supprimé, il ne restait plus qu’un éducateur : l’État maçonnique ; on serait arrivé à ses fins : la Socialisation marxiste de l’enfant par l’enseignement laïque intégral.
Ce fut donc dès 1879 une lutte à mort contre le catholicisme ; toute la politique intérieure du F ∴Gambetta et du F ∴Jules Ferry se résuma en un mot : l’anti-cléricalisme. L’idéal de Jules Ferry, c’était celui de la Maçonnerie de toujours que le Convent du Grand Orient de France de 1877 affirmait déjà, en y joignant pour l’avenir une menace qui se réalisera plus tard : 13 la fausse éducation nationale « Une fois le système de l’instruction laïque et obligatoire fonctionnant, on laïcisera les écoles communales, au besoin graduellement. Une fois la dernière école libre fermée, on matérialisera l’enseignement dans les écoles de l’État restées seules. » Jules Ferry fut aidé par les FF ∴MM ∴qui réclamaient l’instruction gratuite obligatoire laïque et matérialiste ; il s’adjoignit pour ce combat le F ∴Ferdinand Buisson, Jules Steeg, Félix Pecaut, Paul Bert ; ces hommes, nous l’avons vu, créèrent la religion laïque et se flattèrent de convertir le pays à la Libre Pensée. « Le F ∴Jules Ferry, qui a eu l’insigne honneur d’être associé à nos mystères, poursuit une œuvre essentiellement maçonnique, disait à Marseille un orateur de la L ∴« La Parfaite Sincérité » ; il nous appartient, à nous maçons, de le soutenir dans l’accomplissement de sa mission. » Ainsi clairement annoncé, le combat devait se poursuivre pendant 65 ans sur le terrain scolaire où l’Église avec ses écoles, faisaient obstacle à la Maçonnerie. c) L’école laïque, base de l’école unique, instrument du règne maçonnique. L’école laïque, affirme la Franc-Maçonnerie, est une création maçonnique : elle fait partie du corps républicain. « Il faut que les Francs-Maçons serrent les rangs autour de l’école laïque qui est la plus précieuse conquête de la Libre-Pensée, cela, parce que l’école laïque assure le recrutement des partis démocratiques, des partis épris de progrès social. » (Convent G ∴D ∴1928, p. 127.) « En attendant, mes FF ∴, créons partout des groupes de défense laïque, créons-en dans les plus petites communes, réagissons contre la vague d’égoïsme et d’indifférence, rassemblons les partis républicains autour de l’école, et refaisons en cette circonstance l’unité indispensable du parti républicain.
L’école laïque est à la base des institutions démocratiques d’un peuple. » (Convent G ∴L ∴1926, p. 256). Mais la Maçonnerie voulait mieux que cette défense de l’école laïque ; elle voulait en faire la seule école, l’école unique pour tous les Français, elle comptait arriver à cela par le processus suivant : gratuité, sélection, orientation, monopole. On devait arriver ainsi à l’école unique, à l’école collectiviste d’État. Les Convents Maçonniques nous avaient prévenus : « La Grande Loge de France se déclare favorable au monopole de l’Enseignement, avec inamovibilité du personnel enseignant. » (Convent G ∴L ∴1923, p. 48.) « ...et enfin, pour couronner notre édifice sous un gouvernement laïque, que nous saurons instituer et dont nous serons sûrs, ce sera sans aucune crainte pour l’avenir l’institution du monopole de l’Enseignement. » (Convent G ∴O ∴1929, p. 146-147.) la fausse éducation nationale 14 D’ailleurs, la Secte était décidée à assurer son emprise sur l’école laïque. « Et ainsi se lie au problème fondamental de la sauvegarde de la démocratie, celui de l’éducation collective qu’on ne saurait abandonner à la seule autorité des familles. » (Convent G ∴O ∴1926, p. 216.) « J’insiste à nouveau pour que vous fassiez dans vos Orients, la propagande nécessaire pour que cette question soit mieux connue (École unique), afin que nous arrivions au plus tôt à organiser une École vraiment démocratique et conforme aux aspirations de la République et de la Maçonnerie. » (Convent G ∴O ∴1925, p. 145.) Ainsi, on voit par ces extraits, que les Convents maçonniques n’avaient pas de plus grande préoccupation que l’école laïque, son développement et la réalisation de son monopole. Le F ∴Brenier se déclarait, le 12 octobre 1937, satisfait du travail accompli : « Ce sera l’honneur de Condorcet, de Paul Bert, de Jules Ferry, de Jean Macé, de Jaurès, de Ferdinand Buisson et de la Franc-Maçonnerie d’avoir travaillé à l’organisation d’un Enseignementvraiment laïque. » Leibnitz, que nous citions au début, avait raison : au lendemain des cérémonies qui, en 1931, marquèrent son cinquantenaire, l’école laïque était devenue une école révolutionnaire à la fois marxiste et internationale. Elle était la maîtresse du pays
Le plan de conquête maçonnique de l’école visant en définitive au monopole de l’enseignement, a été réalisé et poursuivi par tous les Ministres de l’Instruction Publique, sauf deux, MM. Bérard et Mallarmé. Après les FF ∴Jules Simon, Paul Bert et
Jules Ferry, ce furent les FF ∴Goblet, André Berthelot, Spuller, Lockroy, Léon Bourgeois, Charles Dupuy, Émile Combes, Bienvenu-Martin, Maurice Faure, Jules Steeg, René Viviani, Augagneur, Albert Sarraut, Honnorat, Mario Roustan, Albert Dalimier,
Aimé Berthod, Henri Guernut ; quelques autres ministres, sans être maçons, furent maçonnisants, tels Yvon Delbos, Anatole de Monzie, Edouard Daladier, Lucien Lamoureux, Bertrand Nogaro, Edouard Herriot, Pierre Marraud, Jean Durand, Philippe Marcombes.
Ce sont eux qui feront voter les lois de 1882, de 1886, de 1901 et de 1904, lesquelles laïciseront l’école laïque et porteront atteinte à tout autre enseignement. La Maçonnerie en coulisse dirigera la manœuvre, il lui faut une école populaire nouvelle où ses mots d’ordre fassent loi et à cette fin, elle propose ses méthodes : « Ce n’est pas l’officier prussien qui a vaincu, professe-t-on en 1871 dans les milieux maçonniques, c’est l’instituteur prussien ». Mais quant à expliquer aux masses comment travaille cet instituteur tant vanté, on s’en garde bien, les enseignements ne seraient pas conformes à la doctrine. Les réformateurs laïques, sûrs de porter en eux la vérité, n’ont pas besoin de s’instruire au dehors. Pour eux, pour leur secte, la défaite de la France n’est qu’une occasion, suivant la formule du F ∴Jules Simon, de « refaire la France par l’Éducation ».Ce sont donc tous ces ministres maçons ou maçonnisants qui feront avancer la réalisation de l’école unique ; ce sont eux qui patronneront la Ligue maçonnique de l’Enseignement ; ce sont, par exemple, Herriot et François Albert qui se glorifieront en 1925 d’avoir découvert dans Condorcet le plan de l’école unique ; c’est de Monzie dont les circulaires seront inspirées par les Loges.
Si l’école laïque devint révolutionnaire, elle doit cela en grande partie au syndicalisme universitaire qui, manœuvré sans qu’il s’en rende compte par la Franc-Maçonnerie, s’était développé depuis la guerre de 1914-1918 avec une rapidité surprenante, sans que les gouvernements successifs aient tenté sérieusement de s’opposer à ses progrès. Même après que la loi eût condamné les syndicats de fonctionnaires, Edouard Herriot, alors président du Conseil, autorisa les fonctionnaires à se syndiquer et recommanda aux chefs des diverses administrations de « collaborer » avec les syndicats, pourtant illégaux, ainsi formés. C’est que les politiciens maçons ou maçonnisants avaient besoin de l’instituteur public, de son influence pour réaliser leur programme de laïcisation. On s’agenouilla alors devant les syndicats des instituteurs ; un secrétaire de syndicat traita d’égal à égal avec l’inspecteur d’académie. Quant au secrétaire permanent du Syndicat National des Instituteurs, que ce fut le F ∴Emile Glay, ou son successeur André Delmas, il était devenu le véritable directeur de l’Enseignement primaire. Examinons d’un peu plus près ce Syndicat. Le Syndicat National des Instituteurs et des Institutrices de France et des Colonies fut fondé en 1901. En 1938, sur les 130.000 instituteurs et institutrices de France, un peu plus de 100.000, exactement 103.000, faisaient partie du Syndicat dit National affilié à la C. G. T.
en 1936, ce Syndicat avait absorbé le Fédération Unitaire bolcheviste, et il marchait la main dans la main avec la Ligue maçonnique des Droits de l’Homme, le Parti Radical, le Parti Socialiste, la Franc-Maçonnerie ; il avait, bien entendu, donné son accord à la formation antifasciste du Front Populaire ; les meneurs de ce Syndicat cégétiste déjà très influent au ministère sous les ministres radicaux, étaient devenus les maîtres absolus des services du juif Jean Zay ; c’étaient, avant la guerre, le camarade Léon Jouhaux, assisté des camarades Zoretti et Mérat pour l’Enseignement Secondaire, du camarade André Delmas pour l’Enseignement Primaire ; sous la direction de ces hommes, la bolchévisation de l’école s’est poursuivie.
Tous les ans, le Syndicat National tenait un Congrès Annuel qui constituait un véritable scandale ; on y prêchait la rébellion, « le sabotage, l’insurrection dans une atmosphère de passion révolutionnaire ; le secrétaire général Delmas s’écriait au Congrès de 1937, à Paris : « Nous vivons dans une période révolutionnaire, il faut que la Révolution triomphe, le reste s’alignera sur ce triomphe et sur la consolidation de la Révolution. » On peut juger par là l’enseignement que pouvaient donner de tels fanatiques tout dévoués aux Soviets et à l’idéologie révolutionnaire communiste. La responsabilité de ces hommes est écrasante. Le Syndicat publiait un organe « L’École Libératrice » dont le secrétaire de rédaction était le F ∴Georges Lapierre. Nous avons en mains le numéro du 7 novembre 1936, on y reproduit un discours du Juif Léon Blum qui se termina au chant de l’Internationale ! Les communistes, malgré la fusion, avaient conservé leur organe « L’École Émancipée » ; dans cet hebdomadaire, on trouvait des choses effarantes comme celle de l’instituteur Aulas, de Saône-et-Loire, qui avait perdu le sens français au point d’écrire (n° du 17-1-37) : « Que peut me faire à moi, maître d’école, d’être payé en francs ou en roubles. » Les dirigeants du Syndicat, outre Delmas, lequel avait succédé au F ∴Emile Glay, autre agitateur marxiste, étaient les FF ∴MM ∴Marcel Giron, Jean Vivès, Levasseur, MmePichorel, M lle Cavalier.
Parmi les autres meneurs du Syndicat, citons les F ∴Auberger Georges, 18e ; Baudon Émile, 30 e ; Beuzelin Raymond, Borrély César, Brassier Maurice, Berthet Edmond, Bonissel René, Bentegnac Jean, Carrier Paul, Chantoiseau Jean, Chamayou René, Duhem Jules, 14 e ; Dunaud Daniel, Delpech Jean, Duriez Fernand, Élie Paul, Gras Charles, Gontard Jean, Gamache Pierre, Giron Marcel (celui-ci fut secrétaire général de la Fédération des Fonctionnaires), Heidet Jules, Hasser Jean, Jacquemard Théodule, Jobard Fernand, Laguens Jean, Lecerf Jean, Maurellet Augustin, Mignot Marie (S ∴), Martinot Philibert, 18 e ; Malaise Armand, Metey Louis, Merlette André, Marcoux Horace, Rousse Alexandre, Sansonnetti Antoine, 33 e ; Senèze Jean, 18 e ; Sors Antoine, Vivès Jean, Wine Antoine. Tous ces syndicalistes francs-maçons étaient instituteurs ou directeurs d’école. Avec eux, l’école primaire maçonnique était devenue la route principale du marxisme socialiste puis communiste ; afin de véhiculer le poison dans les milieux ruraux, ils avaient créé un hebdomadaire « La Terre Libre » dans lequel écrivaient les hommes du Front Populaire : Victor Basch (juif hongrois), Albert Bayet, et ils éditaient des livres destinés aux enfants et imprégnés, bien entendu, du plus pur esprit internationaliste et marxiste ; l’un de ces livres, « Devant la vie », avait pour auteur Léon Émery professeur, à l’École Normale d’Instituteurs de Lyon, grand propagandiste du Front Populaire dans la région du Sud-Est. En 1938, le syndicalisme marxiste et maçonnique était entièrement le maître dans les conseils départementaux de l’enseignement primaire comme le prouve le résultat des élections des délégués à ces conseils. Sur 91.602 votants, 66 % des voix furent acquis au syndicalisme révolutionnaire
celui-ci était donc le maître souverain de l’école primaire française. Disons un mot des frères Pivert, échantillons parfaits du régime et militants du Syndicat des Instituteurs. Charles, obscur instituteur, fut « chargé de mission » à la présidence du Conseil par Léon Blum ; militant S.F.I.O., militant du Syndicat des Instituteurs, il fut élu comme tel, membre du Conseil départemental de l’Enseignement Primaire de la Seine ; lePopulairefaisant son éloge, écrivait : « instituteur par surcroît » ; aussi pour un instituteur révolutionnaire, la fonction éducatrice passait bien après celle de propagandiste révolutionnaire. L’autre frère Pivert prénommé Marceau, F ∴M ∴, orateur de la L ∴Étoile Polaire, était devenu professeur à l’École Primaire Supérieure de Sens. Il se révéla un ardent propagandiste marxiste, puis il passa professeur de cours complémentaire et milita au Syndicat des Instituteurs ; il redevint professeur d’une école primaire supérieure, celle de Suresnes, cette fois ; il fonda la gauche révolutionnaire au sein du parti S. F. I. O., le journal « Juin 1936 » et enfin, par la grâce du Juif Blum, devint dictateur à la radio d’État. Anarchiste s’il en fut, c’est un des hommes qui auront fait le plus de mal à l’enseignement public et au pays. Complètement inféodé par ses militants aux doctrines marxistes, le Syndicat National des Instituteurs était, on le voit, le terrain d’élection de la Maçonnerie.
Jean Bertrandet Claude Wacogne
La fausse education nationale