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  • Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. » Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste assassiné dans un avion coréen
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20 janvier 2017

Olga Kharitidi – Le Maître des Rêves Lucides ou comment guérir les esprits du trauma

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Ce n’est pas un avis personnel que je vais vous partager. Je fais partie d’un groupe d’individus qui pratiquent une tradition de guérison, une très ancienne tradition, comme je vous l’ai déjà dit. Mon but aujourd’hui est de vous introduire les principes fondamentaux de notre travail. A ce que j’ai compris, la plupart d’entre vous dans cette pièce sont impliqués, de près ou de loin, à la pratique de la guérison.

" Pouvez-vous me dire, selon votre jugement et votre expérience, ce que vous pensez être la source de la souffrance et du malheur dans le monde ? »

Une vague d’agitation secoua le public. Je regardais autour de moi et vis une majorité de jeunes adultes, tandis que quelques hommes plus vieux à l’allure académique se tenaient au premier rang. Les gens se regardaient les uns les autres, attendant de voir qui allait répondre, puis j’entendis la faible voix de Masha dire un peu en riant, « Est-ce le mal ? »

Vladimir la regarder un instant avec la même attention inhabituelle que j’avais remarqué dans son regard, puis continua, « Quand vous dites « le mal », c’est une déclaration puissante. Mais cette déclaration vous éloigne aussi de la source. C’est comme si vous vous coupiez, ou que vous coupiez tout ce qui est bon en vous-mêmes de la nature du mal, et pensiez qu’ainsi, vous obteniendrez guérison et protection.

« En réalité, c’est le contraire. Quand vous vous distancez de la source de souffrance, quand vous dites qu’elle est à l’opposé de ce que vous voulez être (J’imagine que vous voulez tous être bons, n’est-ce pas ?), vous manquez une occasion de la changer. Elle continue à vivre en vous, fait partie de vous, vous fait prendre de nombreuses décisions, mais comme vous refusez de la connaitre, vous restez dans une ignorance béate et continuez à souffrir. »

« Dans notre tradition, la source du malheur et de la maladie se nomme « esprits du trauma ». Nous pensons que ce sont des représentations vivantes du trauma en chacun de nous. A chaque fois que quelqu’un vous blesse et que vous ne l’acceptez pas en tant que partie intégrante de votre passé, vous créez un vide dans votre mémoire; un vide qui, lorsque la blessure est forte et répétée fréquemment, est occupée par un esprit du trauma. Pas besoin d’imaginer une sorte d’horrible monstre démodé, assis dans votre dos et suçant votre sang. » Une vague de gloussements traversa l’assistance visiblement soulagée.

« Vous pouvez le voir sous l’angle de la neuroscience, si vous préférez le terme « neurotransmetteur » à celui de « créatures de la nuit ». Vous pouvez dire que ce sont des alters dus à la dissociation; vous pouvez les définir comme des représentations non-intégrées; vous pouvez choisir n’importe quel langage et métaphore que vous souhaitez. C’est pas ce qui compte. Ce qui compte est le processus. Le processus psychique interne, qui s’étend souvent de générations en générations par l’héritage des patterns de traumas formés quand, il y a peut-être très, très longtemps, vos ancêtres reçurent une blessure insupportable.

« Les gènes humains sont bien plus flexibles que nous le pensons. Ils perçoivent autant qu’ils agissent. Quand une blessure atteint le niveau des gènes, il modifie leur comportement et déforme la mémoire, ce qui empêche à ce que la mémoire soit complète. Un vide dans la mémoire est créé, et un esprit du trauma s’installe dans ce vide, dissimulé à la conscience.

« L’esprit du trauma est à l’oeuvre quand par exemple un homme ayant une grande famille, une belle vie, une bonne stabilité mentale, qui un matin, tout d’un coup, se lève, laisse un mot à sa femme, embrasse son fils de onze ans, lui dit au revoir, et se rend au cimetière avec une lame de rasoir dans sa poche. Et sur la tombe de son père, quand cet homme avait exactement onze ans, il se tranche la gorge. Il la tranche si profondément, que quand la police le retrouve, la tombe est couverte de sang, et il faut un miracle médical pour le ramener à la vie. Quand il revient, il ne peut pas expliquer ce qu’il s’est passé. Il n’a aucune idée de ce qu’il s’est passé, excepté qu’il s’est senti si triste pour son père qu’il souhaitait le rejoindre.

« C’est un cas extrême. Mais vous savez quoi ? Les gens ont des tragédies bien plus profondes dans leur passé familial que vous ne pouvez l’imaginer. Ils apprennent à les cacher en eux et dans leurs enfants. Ils jouent à cache-cache avec les esprits du trauma, et devinez quoi ? La plupart du temps ils perdent, car même s’ils ne se rappellent pas, leurs gènes – ces unités de mémoire inaltérable – se rappellent, et la blessure perdure jusqu’à ce qu’elle guérisse.

« Le même mécanisme fonctionne avec de plus petites choses. Nous commençons à entreposer des blessures personnelles dans le panier de notre mémoire peu de temps après notre naissance. Dans ce panier, c’est la loi du plus fort de Darwin qui prévaut, mais elle s’étend aux réalités psychiques. Chaque créature cherche à survivre. Cela vaut aussi pour les esprits du trauma. Ils ont besoin de « manger ». Ils ont toujours faim. Ils trouvent leur « nourriture » dans de nouvelles blessures. D’où vient ce paradoxe de la victime d’agression qui devient l’agresseur principal ? Ce n’est pas logique, mais parfaitement exact que les esprits du trauma grandissent dans les blessures des victimes d’agression et se nourrissent en recréant ces blessures. Regardez vos propres expériences.

Tombes à Samarcande

Combien parmi vous avez fait quelque chose dans la vie que vous regrettez, que vous saviez qu’il ne fallait pas faire, mais que vous avez quand même fait, ce qui a entraîné des conséquences indésirables ? Je parie que vous connaissez ce sentiment. « Je n’ai aucune idée de pourquoi je l’ai fait. » Je l’entends souvent, et vous entendez surement la même chose venant des gens avec qui vous travaillez. Vous n’en avez aucune idée car l’impulsion était provoquée et soutenue par un esprit du trauma. Vous n’en êtes pas conscient, et donc vous la suivez aveuglément et vous finissez par vous blesser encore et encore.

« Nous pratiquons une science psychique qui reconnait la réalité des esprits du trauma et les conquiert en utilisant des techniques très spécifiques. Il y a différents esprits du trauma, liés à l’âge de la personne et à la nature du trauma subi. Vous pourriez dire maintenant, « et alors ? »

« Les gens s’adaptent, ils trouvent comment vivre avec, pourquoi chercher à aller plus en profondeur ? Pas vrai ? »

Certaines têtes dans l’assistance opinèrent en signe d’accord.

« Erreur ! Ce sont de mauvaises questions. Il y a trois raisons principales pour lesquelles il est d’une importance vitale que tout le monde remporte sa bataille avec les esprits du trauma. D’abord, les conquérir apporte une guérison profonde, renverse le malheur, et soigne les maladies. La maladie est le moyen par lequel un organisme cherche à combattre de lui-même les traumas. J’ai vu de si nombreuses fois des gens tomber malade et chercher de l’aide à des points précis de leur vie, des moments où leur esprit du trauma s’activait avec une mémoire psychique incomplète. C’est pourquoi de nombreuses guérisons spontanées surviennent quand vous éradiquez la racine du trauma.

« Deuxièmement, nous croyons dans notre tradition que tout ce que nous faisons atteint indirectement les générations qui nous précèdent et nous succèdent. Quand nous nous libérons du trauma, nous guérissons nos ancêtres et protégeons les générations suivantes. J’ai vu de nombreuses personnes qui cherchaient de l’aide parce que leur trauma les poussait à agir, quand leur enfant avait atteint l’âge où eux-mêmes avaient reçu une blessure. Rappelez-vous de l’homme qui s’est tranché la gorge au cimetière ? Son fils avait onze ans. C’était l’occasion de guérir sa lignée familiale, de sauver ses ancêtres et protéger ses héritiers. Il pouvait devenir le héros de la famille. »

« Question ! » lança quelqu’un dans l’auditoire. Vladimir se tourna vers la voix et marqua une pause, attendant la question. (…)

« Dans la tradition des Indiens d’Amériques, on croit que nos actions sont responsables de notre bien-être pour les sept générations passées et les sept générations à venir. Pensez-vous qu’il s’agisse du même concept ? »

« Je ne pense pas que ce soit un concept, » dit Vladimir, et il sourit pour la première fois. Son sourire était direct et désarmant, il avait conquis immédiatement le public. « Ce n’est pas un « concept ». C’est une façon de vivre votre vie, de percevoir ses frontières et ses limites. C’est lié à ce que vous percevez ultimement comme étant le « soi ».  Toute connaissance vient de cette compréhension. Mais comme pour toute connaissance en vérité, vous ne l’obtenez pas en un claquement de doigt. Vous l’obtenez en payant avec une expérience personnelle. (…)

« Troisièmement, continua Vladimir, « Je vais évoquer la mort. Peu de gens aiment en parler. Vous savez pourquoi ? Nous sentons tous cette peur. On dit que c’est la peur de l’inconnu. Je dis que c’est la peur du connu, mais que nous ne réalisons pas consciemment. Quand nous traversons la vie, les traumas que nous avons restent en nous comme des noeuds de souffrance, et les esprits du trauma les resserrent. Si nous ne dénouons pas ces noeuds durant notre vie, nous allons devoir le faire après notre mort physique. Que nous croyons à la vie après la mort ou pas ne compte pas.

Les tombeaux du Shah-i Zinda. Photo: (c) Lankaart

« Certains diront qu’il y a des preuves que les expériences de mort imminente sont juste la réaction d’un cerveau mourant, qui modifie la perception au moment de la mort. Mais est-ce important si ces quelques minutes objectives sont perçues de façon subjective comme des siècles passés en enfer ? Je pense pas que ce soit important.

« Une chose que vous devez comprendre est qu’avec la mort, la perception du temps change totalement. Mourir est d’une certaine façon pénétrer dans le temps lui-même, et il vaut mieux que vous soyez prêts. Il y a beaucoup de témoignages qui parlent de lumière et de félicité, mais c’est seulement le début. Ce qui vient après est également connu, mais on n’en parle pas aussi souvent. Des esprits colériques, maléfiques, arrivent; ils viennent prendre votre sang et vous torturer par tous les moyens possible; mais ce sont vos propres esprits du trauma. Ils vous tortureront jusqu’à ce que vous dénouiez les noeuds de votre mémoire et vous libériez. Je vous le répète, ce n’est pas important que vous croyiez ou non en la vie après la mort. Je parle d’un processus psychologique subjectif de restructuration de la mémoire. Ne serait-ce que quelques minutes après la mort sont importantes si elles sont vécues comme des siècles de torture… » (…)

« Nombre d’entre vous pensent que ce sujet est trop éloigné de vos intérêts actuels. Nombre d’entre vous pourriez être attirés par la magie, en pensant que vous trouveriez là des pouvoirs et des idées qui changeront votre vie pour toujours. Qui s’intéresserait à la mort alors qu’on peut apprendre tous ces passionnants secrets durant la vie ?

« Le fait est que les gens qui s’approchent de la vraie magie penseront à la mort et à ce qui se trouve derrière, car ils savent que la plupart des secrets de la vie viennent de la maîtrise de l’espace qu’il y a au-delà de la mort. Les gens qui se sont le plus approchés du monde magique sont les anciens égyptiens. Ils nous fascinent toujours. (…) »

« Je sais ce que je dis quand je parle de magie égyptienne. Leur connaissance venait de la même expérience que la notre à Samarcande, sauf que la notre précédait la leur. Leur connaissance a été promulguée dans l’histoire tandis que la notre est restée cachée. Mais je sais exactement de quoi je parle. L’univers de la magie égyptienne cherchait à expliquer le mystère de la principale transition, quand on quitte le corps. (…) »

« Si vous connaissez le nom des gardiens, vous êtes sauvé d’une seconde mort, de l’annihilation, et votre existence continuera. De quoi est-il question ? Vous avez une idée ? Je suppose que désormais, à ce stade de ma conférence, vous voyez que dont je parle. Les esprits du trauma, bien sûr, les créations de notre psyché, nos représentations des blessures et souffrances que nous avons accumulés, mais que nous n’avons pas eu l’occasion de guérir. Alors, que pouvons-nous faire de tout cela ?

« Eh bien, on peut s’en prémunir. Ce n’est pas l’objectif de cette conférence de vous expliquer les outils pratiques de la guérison des esprits du trauma. C’est l’étape suivante (…) La seule chose que je peux vous dire maintenant est que nous avons tous cet espace en nous-mêmes où le travail de guérison peut être accompli et où il s’accomplit en permanence – même si nous n’en sommes pas totalement conscients. Cet espace est l’espace de nos rêves, créés pour nous protéger et nous guérir de nos traumas et de leurs esprits. C’est le territoire originel de la magie.

« C’est pourquoi nous nous appelons des « guérisseurs par le rêve », car nous travaillons dans le domaine du rêve. Nous initions des changements et des transformations par ce travail. Nous travaillons à réintégrer la mémoire dans les rêves, et nous enlevons tous les espaces que les esprits du trauma occupent avant que notre mémoire ne guérisse. Nous enseignons comment voir les traumas en face et dire, « Je sais qui tu es. Je connais ton nom, » de sorte qu’ils ne vous détruisent pas. Il faut des années d’intense pratique pour être efficace dans ce domaine; c’est pourquoi nous disons que c’est une science psychique. Vous pouvez obtenir de puissants pouvoirs en empruntant cette voie, mais le but principal reste le même : être sauvé de la seconde mort et savoir comment renaître.

« Nous existons depuis longtemps sans nous faire remarquer, entretenant des liens anciens avec d’autres personnes sur terre. Nous n’avons pas besoin d’être connus pour faire ce que nous faisons depuis des siècles. Mais ! Car il y a un « mais », et c’est précisément pourquoi je suis venu ici vous parler ce soir.

« Le but de ma conférence n’est pas juste éducatif. Elle permet de rendre public certains aspects de notre travail à la culture occidentale. La raison est qu’une époque critique est arrivée. Je vous ai parlé des expériences traumatiques irrésolues qui obtiennent une existence propre et deviennent des esprits du trauma de générations en générations. Si elles ne sont pas guéries, elles s’accumulent, se rencontrent, s’accélèrent, se fortifient et se soutiennent mutuellement, et deviennent des entités collectives. (…) Cette époque dangereuse est arrivée. Elle est beaucoup plus dangereuse qu’auparavant, quand des guerres mondiales ont été induites par les esprits du trauma accumulés. Le but de ma visite est de vous dire qu’il y a un grand danger pour toutes les personnes de la planète, et qu’il y a des moyens efficaces de le surmonter. » (p.43-51)

Localisation de Samarcande. Cette région magique est le miroir de Sumer (p.89)

Les énergies et les émotions

« Bien. T’es facilement en colère. C’est bien. Il faut que tu le sois encore plus. Parce qu’autrement, la seule autre possibilité que tu as est de retomber dans ce trou sombre et silencieux dans lequel tu te trouvais la plupart du temps. Tu m’as demandé une explication comme s’il te fallait à tout prix de l’oxygène, pour ainsi pouvoir replonger dans ton puits profond, très profond, plein de ta dépression. Le puits t’entoure comme un nuage de tous côtés, te ferme tes yeux et tes oreilles, et engourdit tes sentiments. Il en résulte que tu ne peux plus éprouver une vérité toute simple, un sentiment tout simple, et que tu essayes de l’enfouir avec tes tours de prestidigitation. Ce sentiment est simple; on l’appelle la culpabilité. Tu essayes d’éviter d’éprouver la culpabilité. »

Mosquée de Samarcande, abritant le mausolée Gour Emir où repose Tamerlan.

La fine membrane qui retenait ma colère ne pouvait plus le supporter. Elle explosa, ma vision s’assombrit de cette énergie qui m’emplissait. (…)

« Assis-toi, » me dit-il calmement. « Je dois t’en dire plus. » (…) « Ecoute-moi. Je ne sais pas pourquoi tu es déprimée et pourquoi tu te sens coupable. Je ne cherche pas une explication ou un contenu quand je communique avec les gens. Je vois l’énergie. Je vois de quelle façon elle circule, là où elle est ralentie, là où elle rencontre des obstacles, là où elle se met à tournoyer en créant des noeuds dans la dynamique de ta vie – des noeuds qui finiront par te tuer. Quand tu cèdes à ta dépression, tu trahis ton énergie. Tu l’abandonnes, et il y a toujours des pouvoirs autour de toi qui veulent l’utiliser. Si tu refuses de l’explorer avec moi, la masse douloureuse se solidifiera en toi, et te privera d’un vrai don que tu possèdes – le don de soigner. Tu ne pourras plus soigner les gens si tu refuses de te soigner. Tu dois me croire. » (…)

Michael continua à parler doucement. « Si tu laisses ce point de douleur se cristalliser dans ta mémoire, comme un noeud non résolu, il deviendra un incubateur, une matrice pour rajeunir et nourrir un esprit affamé maléfique qui attendait cette occasion depuis de nombreuses générations, dans la lignée de ta mémoire génétique. Il s’élèvera de la mémoire collective de tes ancêtres et prendra vie en tant qu’esprit de peur. Il empoisonnera ta vie. » (p.74-75)

Le point d’équilibre de l’être

Michael amène Olga au site archéologique d’Afrasiab, près de Samarcande

Les mouvements de Michael étaient décisifs, et pourtant gracieux. Ses mouvements avaient une allure animale, comme un tigre impitoyable qui sait comment doucement conserver son pouvoir en grimpant sur les collines.
« As-tu bien dormi cette nuit ? » demanda finalement Michael en brisant le silence par sa question.
« Oui. Merci. » Je ne savais pas quoi répondre d’autre.
« Et as-tu aimé le spectacle de cirque hier ? » demanda-t-il ensuite tout en montant sur la colline.
« Je l’ai trouvé passionnant. C’est fou de voir qu’ils pouvaient ne pas utiliser de filet de sécurité. N’ont-ils pas peur ? »
« Tu ne peux pas marcher sur le câble si tu as peur. » Michael atteignit le sommet de la colline et s’arrêta un instant. Ce site offrait une bonne vue sur les ruines d’Afrasiab. Les fondations carrées de bâtiments en ruine s’étalaient devant nous, sur plusieurs niveaux. (…)

« Le spectacle d’hier était l’un de mes favoris, » me dit Michael, se retournant vers moi et me regardant sans cligner des yeux. « Quand je les observe marcher ainsi sur le câble, cela me rappelle que leur démarche ressemble à la façon dont nous organisons nos expériences de la vie. Et ils le font consciemment. C’est pourquoi je t’ai dis que les acrobates pratiquaient une discipline particulière. Il y a toute une philosophie derrière leurs actes, et après l’avoir accepté, elle est leur meilleur filet de sécurité. Ils ne peuvent pas chuter à moins d’avoir peur. Cela vaut pour eux trois, ceux qui sont assis sur les côtés et celui qui les porte de l’autre côté. Tous les trois doivent être sans peur. De même, notre conscience doit être organisée pour réaliser son potentiel. Les côtés droit et gauche de notre cerveau doivent garder l’équilibre et le silence quand le point central traverse une expérience. »

« Dans cette image des acrobates prise comme métaphore du travail cérébral, quelle est la troisième zone, celle qui avance sur le câble ? » Je sentais que Michael allait me dire quelque chose de très important.

Cervelet

« Tu es une scientifique. Tu dois le savoir mieux que moi. A mon avis, c’est que c’est la zone responsable de l’équilibre des espaces. » Michael me regarda sans trace d’ironie dans ses yeux (…) Sans le savoir, il venait juste de me donner la clé qui allait rassembler les idées et pensées que j’avais eu auparavant.

La limite de l’asymétrie entre les fonctions des hémisphères droit et gauche était maintenant surmontée par la présence d’un troisième agent, celui capable de coordonner leur relation et communication. Je repensais alors à l’anatomie du cerveau et d’une structure en particulier qui m’avait toujours fascinée depuis l’école de médecine. Soudainement, cette structure prit une importance énorme : le cervelet. C’est la partie du cerveau qui contient le plus de connexions neuronales, et pourtant selon la science elle ne serait responsable que de la coordination des mouvements du corps.

Localisation du cervelet. Pour plus d’informations sur l’importance du cervelet, voir également ces articles : 1, 2, 3. « Le chakra pourpre est à l’arrière du crâne et connecte l’hypophyse à l’épiphyse. Cela permet aux informations de l’hypothalamus de descendre dans la colonne vertébrale. Le chakra pourpre est lié au corps calleux/cervelet. » Et : « La pinéale, ou sixième sceau, est la jauge dont la fonction est d’amplifier les fréquences de pensée afin qu’elles puissent se propager dans tout le corps. La circulation hormonale depuis la pituitaire jusqu’à la pinéale est ce qui active les différentes parties de votre cerveau, leur permettant de capter et d’abriter les différentes fréquences de pensée. » Puis : « C’est l’arrière du cerveau qui gère le Yin (lié au monde des esprits)C’est le devant du cerveau (cortex frontal) qui gère le Yang » Et enfin Lord Pentland : Nous en venons aux perceptions supérieures par un fonctionnement des sens, mais ils sont différents. Cela vient après, en quelque sorte, la différenciation de l’énergie des sens de l’énergie de la pensée. Je pense que tous les sens ordinaires passent par le cerveau de devant, par la pensée. Nous parlons de quelque chose plus à l’arrière du cerveau. » A noter cette remarque de Walter Bishop dans la série Fringe (saison 2, épisode 22) :
« C’est notre cerveau primitif qui permet de passer d’un univers à l’autre. non seulement cela mais c’est le siège de nombreuses capacités paranormales. Nous étions tous dotés de ces capacités avant, jusqu’à un moment dans l’histoire. Quelque chose nous a été fait, l’accès a été barré. L’oeuvre d’extraterrestres je présume.« 

Alors, sans réfléchir, j’ai simplement déplacé ma conscience à l’arrière de ma tête, à l’endroit du cervelet, et ai essayé de l’éprouver comme un nouveau centre de ma conscience. Alors quelque chose de fascinant se produisit dans ma perception.

Dès que je pu m’identifier à cette focalisation dans le cervelet, une impulsion à agir s’éleva en moi comme si j’avais trouvé un moteur qui attendait que je l’allume. J’ai senti une forte poussée venant de l’arrière de ma tête qui fit avancer mon corps sans réfléchir. Désormais (…) je marchais aisément sur le reste de la corde, en maintenant mes bras en équilibre. Mes mouvements étaient si exacts et si faciles que je compris qu’il était possible de marcher sur une corde dans le ciel sans avoir peur. (…)

« Tu as compris, » me dit Michael avec joie. (…) « C’est pourquoi je pense, Olga, qu’il te sera plus facilement maintenant, après avoir perçu la différence entre un mouvement pur et un mouvement rendu compliqué par le poids de la mémoire, de comprendre notre approche. Dans les mouvements purs, toute l’énergie dont tu as besoin est libre et disponible. Dans les mouvements compliqués, tu dois porter, en plus de ton corps, un énorme poids de constructions mentales. C’est pourquoi certaines expériences sont très difficile à compléter. Elles reviennent sans cesse car le poids de la mémoire qui leur est attachée est trop important. Le mouvement ne peut pas s’accomplir.

« En cas d’expérience traumatique ayant généré un démon mémoriel, c’est un obstacle actif, pas seulement un horrible poids. C’est alors une force étrange dans ton corps qui s’oppose activement à toi quand tu traverses l’expérience et que tu veux la rendre complète. Cette force vit en toi et génère sans cesse des circonstances douloureuses. Tu es condamnée à tourner en rond autour de cette douleur au lieu de t’en éloigner et de la laisser loin derrière. C’est presque comme si un autre être vivait en toi, dont tu n’as pas conscience. » (…)

« Ecoute-moi, Olga. Il n’y a pas d’images qui soient importantes et d’autres qui ne soient pas importantes dans ton esprit. Leur importance est conditionnelle et elles sont créées par nos esprits, souvent pour nous tromper. L’image est la clé d’un certain espace de mémoire qui est toujours lié à un autre espace. Nous renfermons les espaces de mémoire en nous de la même manière que les poupées matreshka russes contiennent d’autres poupées plus petites à l’intérieur de la plus grande. Il se peut que des espaces soient infectés par un démon mémoriel qui a appris à se cacher derrière différentes images de ta mémoire qui continuent à te faire souffrir. (…)

« Nous réagissons au trauma de deux manières fondamentales. (…) On les voit souvent ensemble, mais, en réalité, ce sont des processus opposés. Il s’agit de la dépression et de l’anxiété. Il y a deux différentes sortes de démons qui se trouvent derrière ces émotions, et ils nécessitent deux sortes de guérison.

« Quand vous éprouvez ces sentiments, la dépression et l’anxiété en même temps, l’un d’eux est toujours prépondérant et il est important de voir lequel. Dans ton cas, l’anxiété que tu éprouves est une tentative de guérir de quelque chose qui t’a rendue triste. L’anxiété est désormais ton allié qui maintient ta vigilance et ton attention sur ce qu’il se passe en toi.

« La raison pour laquelle ces émotions représentent différents processus est que leur origine n’est pas la même. Deux processus psychologiques de base constituent toutes nos expériences. Chaque expérience vécue est constituée d’une action et d’une perception. Quand je dis action, je veux dire non seulement les mouvements physiques mais aussi le mouvement interne, les pensées, les idées, les intentions. La perception est également extérieure et intérieure. C’est deux processus interagissent en permanence, créant par leur mélange des expériences uniques. Quand nous sommes blessés, l’un de ces processus souffre le plus. Quand notre perception est blessée, nous sommes anxieux. C’est en grande partie en rapport avec la façon dont les autres nous perçoivent et les blessures qu’ils nous ont infligées. La dépression a pour cause des actions blessantes que nous avons subies, et se développe quand on croit que nos actions ou inactions, réelles ou imaginaires, n’étaient pas les bonnes.

Action blessée : dépression. Perception blessée : tristesse

« C’est simple à décrire, mais si tu y fais attention tu comprendras comment ces processus interagissent. Tu viens juste d’éprouver ce qu’est une pure action. Juste après ta tristesse était de retour. Toute blessure que tu gardes dans ta mémoire est due à la croyance que quelque chose que tu as fait ou que tu n’as pas fait était erroné, ce qui te fais sentir coupable. » (…)

« Tu viens de voir ce que pouvait être une pure action. Maintenant, essaye de sentir ce qu’est la pure perception. Tu dois fermer les yeux. (…) Tu dois faire presque la même chose qu’en marchant sur le câble. Tu dois t’efforcer de changer la façon dont tu fais l’expérience de toi. (…) Il te suffit d’éprouver l’autre personne en toi, celle qui marche sur le câble. Tu l’avais bien fait. Désormais tu dois éprouver la personne qui perçoit. Déplace ton attention, non pas à l’arrière de la tête comme tu l’as fait en marchant sur le câble, mais vers ton visage. La perception est centrée au niveau des yeux, si tu essayes de focaliser ton attention à ce niveau sans revenir en arrière dans ta tête, tu pourras éprouver la pure perception, ce qui t’aidera à ne pas t’égarer dans tes souvenirs. Essaye. » (…)

« Quand tu éprouves de la tristesse, c’est l’indication certaine que le trauma est du à l’impression que ton action ou inaction n’était pas la bonne. Pour guérir, tu dois activer le processus inverse. Tu dois guérir cette mémoire en travaillant avec la perception. Essaye maintenant de reconstruire ta tristesse. » (…)

« Maintenant, garde ce sentiment de tristesse dans ton coeur et tente de déplacer ta conscience au  niveau de tes yeux. Laisse ton souvenir et redeviens la personne qui perçoit. » (…) « Ne laisse pas échapper maintenant ta tristesse. Sois la personne qui observe et éprouve simultanément cette tristesse dans ton coeur. Regarde-la et continue à l’observer, sans négliger tes autres perceptions, sans replonger en elle. » (p.96-107)

Dénouer le trauma

« Le fait que le trauma soit irréversible le rend plus douloureux, » continua Michael. Tu te sens impuissante à cause de son caractère final. Il est très douloureux car tu te sens coupable de n’avoir pas pu empêcher la mort [de ton chat quand tu avais 5 ans], et parce que tu ne peux pas empêcher la mort après qu’elle se soit produite. C’est un vrai fil conducteur à quelque chose qui est au coeur de ton trauma, quelque chose que tu dois désormais te rappeler. »

Je me sentais mal à l’aise, mais continuais à l’écouter sans l’interrompre.

« Laisse-moi maintenant te dire une autre chose. Ce n’est pas aussi final que ton esprit le craint. Cette impression de finalité vient des limites auxquelles se heurte ta compréhension quand elle touche au concept de la mort. Tu ne dois pas avoir peur de la mort ici, [dans cette mausolée de Gour Emir], cet endroit a vu passer de nombreuses morts. Cet endroit est l’un des seuls dans lequel les gens travaillaient consciemment avec la mort, et ils sont devenus des experts. Ils savaient que la substance de la mort et des rêves est la même, que la différence n’est qu’une question de degré et d’intensité. Ils travaillaient spécifiquement avec les rêves car ils en arrivaient ainsi au contrôle de la mort.

« Les gens ne peuvent pas contrôler la mort. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut contrôler, » dis-je.

« Bien sûr que si. La mort est une expérience subjective. Quand tu as peur de mourir, tu n’as pas peur parce que ton corps a mal. Tu as peur de vivre ce qu’on appelle la mort. C’est une expérience purement subjective, et l’expérience subjective est quelque chose que tu peux contrôler. Après s’être entraîné dans ce but. Cela vaut aussi pour les rêves. Tu penses que tu ne peux pas les contrôler. Tu ne sais pas comment ? Connais-tu la nature de la substance des rêves ? Si tu savais, tu apprendrais rapidement comment le faire. Les gens à cet endroit le savaient très bien. Ils savaient comment travailler avec les rêves. Ils en avaient la connaissance. » (…)

« Les traumas des peuples du passé, continuent à vivre dans leurs descendants modernes bien que la plupart d’entre eux ne le savent pas. Raconter leurs histoires aide à la guérison de ces anciens traumas et changera quelque chose d’extrêmement important dans la vie des peuples modernes. Tu devras toi-même raconter à ton tour ces histoires, après les avoir entendues, quand tu rentreras chez toi. » (p. 112-121)

L’histoire d’Afrasiab [Résumé, voir la version anglaise]

Afrasiab régnait sans peur, à l’endroit qui porte aujourd’hui le même nom, à une époque où le monde ne connaissait pas la division. Il servait son dieu avec la volonté d’un tigre. Son dieu était en fait une déesse du soleil, du ciel et du tonnerre. C’était la grande Mère Anakhita. A l’époque, les femmes étaient égales aux hommes et le pouvoir était réparti également.

L’ ennemi d’Afrasiab, Zaratashta ?

Afrasiab avait construit des temples du feu, nommés sufa (il en reste les ruines à l’est d’Afrasiab). Deux frères, prêtres d’Anakhita, sont entrés en conflit. L’un s’appelait Zaratashta, il voulait avoir plus de pouvoir que son frère, il devint son ennemi et l’ennemi de la déesse. Il voulait dérober le trésor sacré de la déesse, mais celle-ci le jeta dans un lac en bas d’une montagne. Zaratashta chercha alors à se venger. La déesse quitta se monde à cause de sa jalousie. Elle se cacha dans l’étoile Sirius, là où elle vivait auparavant.

Afrasiab chercha partout le lac. Au milieu, il y avait une île avec l’arbre Haoma. L’arbre Haoma regorgeait d’un jus qu’Anakhita utilisait pour relier la Terre aux  étoiles, là où elle vivait avant de venir sur terre. Afrasiab apprit alors de l’oiseau vivant dans l’arbre comment récolter et préparer les graines de l’arbre Haoma, et il en respira la fumée pour en acquérir le pouvoir. Avec ce pouvoir, Afrasiab plongea à trois reprises dans le lac, et trouva le trésor tout au fond. C’était la clé de l’immortalité.

Anakhita fut heureuse de son courage, et envoya de Sirius quarante hommes et femmes puissantes pour le servir. Deux mille ans après, Afrasiab quitta la terre. « Il réalisa une création mystérieuse comme lui avait enseigné Anakhita : une forteresse-temple en métal brillant en forme sphéroïde parfaite, hermétiquement close. Il se cacha à l’intérieur. Il y avait dedans des étoiles artificielles, dont un soleil et une lune. Leur lumière illuminait un magnifique jardin. Afrasiab avait tout ce qu’il fallait dans ce temple. Ayant vécu deux mille ans, il allait élever ce temple au sommet de la plus haute montagne, où Anakhita le rencontrait quelques fois tous les ans. Pour se rapprocher d’elle, il créa sept colonnes brillantes qui pouvaient transporter le temple en haut de la montagne. »

« Mais lors du dernier jour de ses deux mille ans de vie, alors qu’il marchait dans son jardin, il vit un homme, à la peau sombre, et au visage caché. Il s’approcha de lui et quand il le regarda, il vit sa propre ombre, marcher toute seule, comme si c’était quelqu’un d’autre.

« C’était à cause de la jalousie de Zaratashta qui continuait d’exister, et qui attendait la fin de l’Age d’Or sur Terre pour se venger. Son poison avait atteint le temple d’Afrasiab et Afrasiab vit sa propre ombre. Mais tout cela s’était produit selon la volonté de la déesse qui savait que l’Âge d’Or allait finir et qu’il serait remplacé par un âge de rivalité, où les peuples oublieraient sa connaissance. Elle choisit pour Afrasiab un destin de sacrifice, il deviendrait le souverain du royaume des morts. Il aiderait à faire passer les défunts dans l’au-delà.

« Le temple-vaisseau d’Afrasiab n’est jamais allé sur la plus haute montagne. Il disparut de ce monde. Il alla dans le monde des ancêtres, où Afrasiab devint le premier humain qui fusse Roi des Morts.

Fresque à Afrasiab. Source image : inconnue

« Depuis ce temps, la forteresse-temple d’Afrasiab apparaît comme un vaisseau sphéroïde au-dessus des montagnes et transite entre le royaume des ancêtres et le royaume d’Anakhita. Il aide ceux qui meurent à se sauver de la seconde mort. »

Michael marqua une pose et regarda le ciel. Il dit d’une voix douce : « Ce fut le début de la bataille. Nous en portons les conséquences dans nos mémoires dans la façon dont nous vivons nos expériences. Elle affecte à la fois les mémoires individuelles et collectives. La mémoire s’est divisée et de nombreuses ombres apparurent. Quand Zaratashta avait juré de se venger, il savait qu’il n’allait pas le faire lui-même; il attendit de le faire différemment. Sa mémoire de colère et de peur déferla comme une vague dans les mémoires de ses descendants, cherchant un endroit où s’exprimer. Finalement, elle trouva un garçon qui était toujours deuxième à tout. Elle savait qu’il était blessant de ne pas être le premier. Son grand frère était un prêtre au service d’Anakhita, tandis que le garçon devait servir non pas la déesse mais son fils, Akhura Mazda. Dans sa vie, il manquait d’amour. Servir le fils de la déesse ne satisfaisait pas son désir, et son obsession fut alors d’être le premier. Il quitta sa tradition, sa famille, sa maison, et voyagea dans d’autres terres pour prêcher ses propres croyances et devenir le premier de tous les prêtres. Ce garçon s’appelait Zoroastre.

Il permit la destruction des temples d’Anakhita pour que la foi de son frère ne soit plus la plus grande et qu’il ne soit plus le premier. Zoroastre dut renverser la tradition pour se différencier. Au lieu de l’unité, il engendra la division. Tout fut divisé : le noir et le blanc, le bien et le mal, le premier et le dernier. Ce fut la fin de l’Âge d’Or.

Le garçon mis en place de nouvelles lois. Pour les conserver, il devait changer la mémoire de la culture. Dans ses prêches, il rendait coupable Afrasiab de tous les péchés et le faisait passer pour un ennemi aux yeux du peuple. Il ternit son image. (…)

La colline d’Afrosiab/Afrasiab et un morceau de poterie au sol. (Image : virtualtourist)

Les répercussions génétiques et psychologiques de ce conflit ancestral sur l’humanité 

« Tu ne connais pas bien Zoroastre et son enseignement, mais ta psyché est toujours organisée selon les lois de la division qu’il a établies. La conscience s’est vue retirée du centre de l’être pour tout diviser en noir et blanc, avec des ombres jetées des deux côtés. Il y a différentes manières de surmonter la division et d’éviter les ombres. Ceci peut t’aider.

Swastika à l’entrée de la mosquée de Poi Kalon, en Ouzbékistan

Michael prit un petit fragment de poterie ancienne qu’il avait dans sa poche et me le donna. J’avais vu des fragments semblables sous mes pieds, sur le chemin poussiéreux menant à Afrasiab. Celui que Michael me donna portait juste un motif de swatiska et ressemblait exactement aux dessins de swastika que j’avais vus sur les murs d’anciens monuments.

Qala-e-Duxtar: Les restes du Temple du Feu Hindou-Zorostrien, en Azerbaijan (Source image)

« C’est un symbole très puissant qui peut résoudre la division de la psyché », déclara Michael, alors que je regardais le petit fragment qui tenait facilement dans ma main. « Ses quatre bras relient les parties droite et gauche du cerveau, et ainsi, relient le passé et le présent. Ils relient aussi l’action et la perception d’une manière différente qu’à l’ordinaire, de sorte qu’au centre du symbole un sentiment d’unité est créé. L’expérience n’est plus éclatée en morceaux de mémoires séparées, mais sert de portail à l’Âge d’Or, à un temps non-divisé.

« Le motif de la swastika est très important dans le travail de notre tradition de guérison par le rêve. Ses côtés relient le passé et le présent, l’action et la perception d’une manière spéciale et son centre se relie directement à tous les espaces de mémoire. Quand vous savez comment activer ce symbole et comment travailler avec lui, le centre de ce motif est un portail qui ouvre sur l’espace du rêve. Dans cet espace, toutes les mémoires enregistrées sont reliées, et au travers de cet espace elles peuvent être découvertes et transformées. Le centre n’a pas d’ombre. Il est directement relié à toutes les expériences dans la mémoire.

« Le centre de ce motif ouvre sur l’espace du rêve, et quand tu sauras t’en servir, il te donnera l’expérience d’un type particulier de rêve : les rêves lucides, dans lesquels l’action et la perception sont unies d’une toute autre manière qu’à l’ordinaire. Il n’y a qu’une seule expérience dans la vie courante qui unisse l’action et la perception, le passé et le présent, comme le fait le rêve lucide. C’est l’expérience de l’orgasme. Son unité peut aussi être utilisée pour guérir les démons de mémoire mais ce n’est pas notre manière de faire. Nous travaillons avec les rêves et guérissons au travers de l’espace du rêve.

« Les rêves lucides sont l’expérience la plus proche de la mort que l’on puisse obtenir durant la vie physique. J’appartient à une tradition de guérisseurs qui guérissent les démons de mémoire afin de soigner les humains du trauma ultime, le trauma de la mort. Comme je te l’ai dit, la seule différence entre la substance de la mort et celle du rêve est l’intensité de ta conscience. Dans la mort, ce que tu appelles expérience subjective devient complètement objectivée. Les rêves lucides sont une façon de s’y préparer en travaillant sur la substance subtile du rêve et en trouvant la guérison avant que les démons mémoriels ne se solidifient et ne t’attaques durant la mort. Les rêves lucide te protège de la blessure des démons mémoriels, et dans les rêves lucides tu peux te renforcer au point de les conquérir.

« Dans la vie normale, les démons mémoriels prennent le contrôle en utilisant les images de souvenirs provoquant dépression et anxiété. Dans les rêves lucides, tu ne peux être ni déprimée ni anxieuse. Tu perdrais instantanément l’existence. Prends ce symbole avec toi, il t’aidera cette nuit. »

[Olga note ensuite que les nazis se sont servis de la swatsika en l'inversant pour se défendre du pouvoir de guérison et alimenter les démons de mémoire.]

Perdre et récupérer son pouvoir

La principale raison de la peur est l’abandon du pouvoir personnel. Les gens ne l’abandonnent pas par choix, mais le font tout le temps s’ils ont été blessés. Lorsqu’ils ne veulent pas que la blessure fasse partie de leur mémoire personnelle, ils rejettent toute l’expérience traumatique. Ils ne l’acceptent pas comme faisant intégralement partie de leur être, de sorte qu’un démon mémoriel l’attrape et déclare, « C’est à moi. » Le démon mémoriel y trouve son énergie, le soi perd la sienne.

La peur est le signe d’un vide créé dans son passé personnel. Quand nous avons peur, nous sentons ce vide entre la part de mémoire acceptée et l’autre part dissimulée dans les méandres de l’être. La peur revient encore et encore pour nous blesser. Et à travers nous elle blesse les autres, nourrissant la mémoire secrète.

[Michael évoque ensuite l'histoire d'Alexandre le Grand, liée à Samarcande. On l'appelait Iscander l'Horrible. Ses craintes et ses vides personnels se sont profondément synchronisés aux vides et craintes du collectif. La situation s'est beaucoup aggravée. D'enfant abusé, de victime, Alexandre devint la cause d'un grand trauma. Il était passé par l'Egypte avant d'arriver à Samarcande. En devenant "pharaon", égal aux dieux, il s'est séparé de la mémoire de son père. Ses démons l'ont alors possédé. Il a détruit Samarcande. Il était traqué à chaque instant par la peur. Et quand les gens ont peur, ils blessent les autres. Alexandre assassina ses propres frères grecs. En partant pour l'Inde, il savait que la mort le guettait. "Il est vrai que quand une personne est remplie de peurs, elle est vulnérable à tout type d'influence psychique car elle a perdu le lien qui la relie à elle-même, cette connexion étant la protection ultime." (p.131-135)

Comment un démon mémoriel se rend inaccessible à la conscience

Image : Lauren Treec

« Le vide dans ta psyché est le lieu qu’un démon mémoriel utilise pour s’implanter et croître. C’est un parasite qui tente inlassablement de te tromper en te faisait croire qu’il est la partie la plus profonde de toi alors qu’il aspire ton énergie et te remplit d’encore plus de peurs. Le vide est créé à chaque fois que quelque chose de traumatique survient et que la personnalité n’est pas assez forte pour l’accepter comme faisant partie d’elle-même. La psyché considère cela comme étranger à elle-même. Alors, quand de nombreuses expériences comme celles-ci s’accumulent, elles forment un substrat nutritif pour un autre sujet. Comme il est produit par le trauma, on peut dire que c’est l’esprit du trauma. Tout le monde en a un.

« Nous portons tous à des degrés divers des mémoires détachées qui sont passées sous le contrôle des démons mémoriels. Elles sont héritées des peurs et traumas de nos parents et ancêtres. Les esprits des traumas créent encore plus de circonstances traumatiques, sans jamais s’arrêter. Ils favorisent la justification mentale pour éviter d’apparaître en plein jour. Sous leur influence, les gens sont d’un coup fatigués, désintéressés, et veulent changer de sujet avant que la nature du trauma ne soit découverte. » (…)

« Les démons de mémoire sont remplis de jalousie. Ils luttent pour obtenir ton attention et sont en rivalité avec tout don que l’on a. Ils essaieront de voler le don et le détruire, pour que l’attention de la personne soit uniquement occupée par les peurs que créent les esprits. Dans ton cas, le trauma tente de voler ton don de guérisseuse en te poussant à refuser de guérir ceux ont besoin de l’être. C’est le but de ton esprit du trauma, et tu le servirais si tu décidais de t’en aller maintenant. » (…)

Tout ce qui est partiel…

« Tout ce qui est partiel risque d’accroître le vide et de nourrir les démons mémoriels. Comme tu penses maintenant au sexe, je peux te dire qu’une sexualité partielle, une sexualité sans connexion ni compréhension, est ce qui accroît le plus le vide. (…)

« C’est pourquoi de nombreuses personnes ont le sentiment d’être traumatisées après avoir fait l’amour. Elles cherchent l’amour pour combler leurs douloureux vides, mais se retrouvent coincées dans une sexualité partielle, qui, même si elle apporte une récompense physique, blesse finalement encore plus. Tu ne ressens pas d’attirance [sexuelle] pour moi car je pratique une autre façon d’expérimenter l’amour. Mais ce n’est pas ce dont je veux parler. (…)

Le chemin le plus court est le plus lumineux

« Le concept de mouvement simple et de mouvement compliqué par le poids des constructions mentales est valable également pour le déplacement dans les espaces de mémoire. Traverser les espaces de mémoire librement demande des mouvements aussi simples que possible. Il faut se libérer des peurs, de la colère, de la frustration, pour atteindre le point dans la mémoire qui a besoin d’être transformé. (…)

Les drogues

« Les drogues permettent de combler les vides de l’identité, de reconstruire un sentiment de soi. (…) Les drogues comblent les vides de la mémoire pour redonner un sentiment d’identité qui a été perturbé par la blessure. Mais comme ces personnes ne peuvent pas le faire sans drogues, elles sont dans la peur. Quand elles ont peur, elles vont blesser les autres. (…)

Les drogues sont l’un des outils que les esprits des traumas utilisent pour maintenir les blessures en place. Nous ne les utilisons pas. (p.171)

La transmutation des démons mémoriels

« Je sais ce que tu ressens. Je comprends ta frustration. Il y a des façons de transformer les démons mémoriels. La société a ses propres moyens de se protéger de telles personnes. La magie en a développé d’autres, mais la magie ne peut pas coexister avec la colère et la frustration car elle t’en éloigne. Pour lutter magiquement contre les démons mémoriels, tu dois d’abord clarifier tes espaces internes, de sorte que ta mémoire ne soit pas vulnérable à leurs attaques. C’est une tâche extrêmement difficile.

« Travailler avec les rêves peut beaucoup aider à accomplir cette tâche. Les rêves lucides peuvent aider à clarifier les espaces internes très rapidement, car le mouvement fait partie intégrante de leur nature. Je t’ai donné un swastika pour ce travail car sa forme accélère le déplacement au travers des espaces de mémoire et facilite le rêve lucide. Tu te prépares à un combat magique. L’espace de la mémoire est peuplé d’images. Les démons mémoriels peuvent également être perçus sous forme d’images, mais ils ont beaucoup plus d’énergie de conscience que les mémoires ordinaires. C’est ce qui fait qu’on peut les voir se transformer. Ils ne disparaissent pas, mais changent la qualité de leur énergie et se mettent à ton service quand tu les as vaincus. C’est ainsi que les chamans obtiennent leurs alliés spirituels les plus puissants. Beaucoup de gens croient que les chamans obtiennent leurs aides parce que des chamans plus anciens les leur ont transmis. C’est vrai.

« Mais à un moment, dans la lignée, ces aides spirituelles étaient des démons de mémoire, qui furent transformés et subjugués par un chamans qui en a fait des serviteurs obéissants. C’est une question de transformation de l’énergie psychique. Les rêves lucides et voyages chamaniques sont les meilleurs états pour ce faire. (p. 142-147)

« Il est difficile de changer les modèles de comportements implantés par des croyances durant l’enfance. Les croyances qui disent arbitrairement ce qui est bien et ce qui est mauvais, ce qui mérite l’admiration et ce qui mérite la punition. Dans les rêves, c’est beaucoup plus facile de le faire car les rêves ne font pas la distinction de l’unité entre le bien et le mal, le bon et le mauvais. C’est contre leur nature. Dans les rêves, tout est permis. » (p.168)

La question de la survie de l’âme

« L’attention et la forme sont étroitement liés. Pour la plupart des humains qui ne sont ni entraînés ni éduqués durant leur vie sur l’existence après la mort, le processus de la destruction du corps s’accompagne de la destruction de la conscience individuelle. Ne confonds pas la conscience avec l’âme. Quand les traditions spirituelles disent que l’âme ne meurt jamais et reste toujours présente, c’est vrai. Mais combien de gens connaissent leur âme durant leur vie ? Combien d’entre eux sont capable d’identifier leur âme ? Quelques uns seulement. Pour les autres, la conscience habituelle du corps est le siège de l’attention, et la conscience individuelle subit la désintégration en même temps que le corps.

« Comme les anciens Mystères qui enseignaient la guérison et le transfert adéquat de la conscience après la mort sont maintenant oubliés ou occultés, la majorité des gens qui meurent doivent endurer un processus très douloureux de démembrement par les démons de leurs mémoires. Ce que tu vois dans cette pièce est le stade final d’une telle désintégration, lorsque les sensations ont été séparées de la mémoire, les sentiments des pensées, les visages des membres. Tu rencontres dans ce stade final les manifestations essentielles de ces sensations. (…)

Le péché est l’immobilisation de l’énergie

« L’attribut principal du péché, si nous devons employer ce terme, n’est pas une caractéristique morale, mais sa capacité à stopper le développement, à bloquer tout mouvement. Tous les « grands » pêcheurs, sont essentiellement les personnifications de ces démons mémoriels et quels que soient leurs péchés, ils ont une chose en commun : leur conscience se fixe sur le sujet de leur péché, que ce soit l’envie, la jalousie ou la colère.

« Ces différents aspects agissent comme un barrage construit contre leur développement et leur transformation. Et c’est ce qui déclenche le processus de ségrégation et d’involution. Quand ils meurent et que la désintégration commence, leur conscience est bloquée par leurs péchés et trauma, et ils périssent d’une seconde mort, perdant leur conscience individuelle. Leurs soi individuels cessent d’exister après la seconde mort. » (p.180-181)

Le formatage social de la perception

« La seule vraie différence entre ce qu’on appelle expérience subjective et expérience objective est définie par la position de l’attention. Les gens ordinaires font toujours une grande différence entre les expériences intérieures et extérieures, et tendent à considérer comme « objectifs » les seuls évènements extérieurs. Cela est dû au fait que l’attention de ces gens n’a pas été entraînée à se concentrer sur la réalité intérieure, y compris les rêves.

« Un enfant ne développe que les modèles d’attention qui sont soutenus par la majorité. Les gens apprennent durant leurs vies comment faire pour calquer leur attention aux attentions des autres pour voir la réalité de la même manière que tout le monde. Quand ils vont dormir et qu’ils entrent dans l’état de rêve la nuit, ils sont seuls, et à moins d’avoir eu un entraînement spécial, leur attention de rêve est faible. L’expérience est moins tangible, comme moins d’attention lui est dédiée. Ils disent alors que c’est subjectif et pas réel.

« Si seulement on vous disait que d’autres personnes ont vu les mêmes images que vous, ont expérimenté la même réalité, vous pousseriez un soupir de soulagement et commenceriez à vous pencher sur votre expérience, parce qu’elle deviendrait plus objective. Il faut beaucoup de pouvoir pour apprendre soi-même que la signification de la réalité et de l’expérience ne dépend pas de la validation des autres, mais qu’elle est liée à la capacité que l’expérience a de toucher et d’activer des modèles très profonds de transformation intérieure.

« Vous pouvez rendre vos expériences intérieures, et en premier lieu vos rêves, « objectifs », focalisant votre attention sur eux, et en vous libérant ainsi des flux collectifs d’interprétation imposés.

« Je sais que vous comprenez ce que je dis intellectuellement, mais aussi à un niveau plus profond vous sentez et reconnaissez la présence de la vérité. Samarcande a accumulé une grande conscience de la réalité du rêve par les efforts de nombreuses personnes travaillant ici de générations en générations. Cela rend tout ce que vous avez expérimenté réel et objectif. (…)

« Nous sommes des guérisseurs par le rêve. Le lien entre les guérisseurs par le rêve dans le monde doit désormais se rétablir. Les guérisseurs par le rêve n’existent pas seulement en Ouzbékistan, mais à d’autres endroits de la Terre. Ils sont principalement reliés par la tribu du rêve qui vogue entre des terres éloignées, entre le passé et le présent, entre l’ici et l’ailleurs. Je sais que tu as vu certains membres de cette tribu du rêve, les liuli, les Gitans d’Asie Centrale [Ndt : aussi nommés Lyuli, qui seraient d'anciens adorateurs du feu venant de Multan au Pakistan]. (p.204-207)

Ce n’est pas un avis personnel que je vais vous partager. Je fais partie d’un groupe d’individus qui pratiquent une tradition de guérison, une très ancienne tradition, comme je vous l’ai déjà dit. Mon but aujourd’hui est de vous introduire les principes fondamentaux de notre travail. A ce que j’ai compris, la plupart d’entre vous dans cette pièce sont impliqués, de près ou de loin, à la pratique de la guérison.

« Pouvez-vous me dire, selon votre jugement et votre expérience, ce que vous pensez être la source de la souffrance et du malheur dans le monde ? »

Une vague d’agitation secoua le public. Je regardais autour de moi et vis une majorité de jeunes adultes, tandis que quelques hommes plus vieux à l’allure académique se tenaient au premier rang. Les gens se regardaient les uns les autres, attendant de voir qui allait répondre, puis j’entendis la faible voix de Masha dire un peu en riant, « Est-ce le mal ? »

Vladimir la regarder un instant avec la même attention inhabituelle que j’avais remarqué dans son regard, puis continua, « Quand vous dites « le mal », c’est une déclaration puissante. Mais cette déclaration vous éloigne aussi de la source. C’est comme si vous vous coupiez, ou que vous coupiez tout ce qui est bon en vous-mêmes de la nature du mal, et pensiez qu’ainsi, vous obteniendrez guérison et protection.

« En réalité, c’est le contraire. Quand vous vous distancez de la source de souffrance, quand vous dites qu’elle est à l’opposé de ce que vous voulez être (J’imagine que vous voulez tous être bons, n’est-ce pas ?), vous manquez une occasion de la changer. Elle continue à vivre en vous, fait partie de vous, vous fait prendre de nombreuses décisions, mais comme vous refusez de la connaitre, vous restez dans une ignorance béate et continuez à souffrir. »

« Dans notre tradition, la source du malheur et de la maladie se nomme « esprits du trauma ». Nous pensons que ce sont des représentations vivantes du trauma en chacun de nous. A chaque fois que quelqu’un vous blesse et que vous ne l’acceptez pas en tant que partie intégrante de votre passé, vous créez un vide dans votre mémoire; un vide qui, lorsque la blessure est forte et répétée fréquemment, est occupée par un esprit du trauma. Pas besoin d’imaginer une sorte d’horrible monstre démodé, assis dans votre dos et suçant votre sang. » Une vague de gloussements traversa l’assistance visiblement soulagée.

 

Olga Kharitidi – La chamane blanche – news of tomorrow

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