5 juin 2017
Maître Philippe de Lyon l'un des plus célèbres thaumaturges de la fin du XIXe siècle
MAGIE ET MÉDECINE
Durant quelques décennies, le souvenir de Maître Philippe de Lyon l'un des plus célèbres thaumaturges et des plus étranges voyants de la fin du XIXe siècle, s'était estompé dans les mémoires.
Or, depuis quelques années, des lettres et des témoignages nous arrivent d'un peu partout, sur la "présence" physique du maître à nos côtés, sur sa réincarnation. Un retour annoncé par lui-même.
Né à Loisieux (Savoie) le 25 avril 1849 à 3 heures du matin et mort le 2 août 1905 à l'Arbresle, Nizier Anthelme Philippe connut dès le plus jeune âge quelques manifestations des étranges pouvoirs qui se développèrent en lui par la suite.
Parlant de son enfance et de ses dons, il disait : «J'ignore tout de moi, je n'ai jamais compris ni cherché à m'expliquer mon mystère. J'avais six ans à peine et déjà le curé de mon village s'inquiétait de certaines manifestations, dont je n'avais pas conscience... J'obtenais des guérisons dès l'âge de 13 ans, alors que j'étais encore incapable de me rendre compte des choses étranges qui s'opéraient en moi.» (Mercure de France 16 juin 1918).
A l'âge de quatorze ans, il quitta son village, pieds nus, pour aller vivre chez son oncle Vachod, établi à Lyon comme boucher.
Il y apprit le métier tout en effectuant de modestes études à l'Institut Sainte-Barbe où un père s'intéressa à lui et lui permit d'obtenir son "certificat de grammaire". L'adolescent regretta de ne pouvoir poursuivre jusqu'au bac. Mais sa survie dépendait des trente francs par mois que lui donnait son oncle et des quelques pourboires qu'il glanait auprès des clients qu'il livrait à domicile.
Assoiffé de connaissances, il s'efforça de mener de front des études personnelles et l'apprentissage de la boucherie. Il se cultiva par les livres, lisant de préférence des ouvrages de vulgarisation scientifique, des traités de médecine populaire, de santé par les plantes, de chimie élémentaire, se passionnant également pour la religion et l'occultisme.
C'est à la boucherie qu'il dévoila pour la première fois en public son don de guérison. Un jour que son oncle s'était grièvement blessé d'un coup de hachette, son commis fixa la main qui saignait abondamment et se mit mentalement en prière. Il supplia Dieu de raccomoder le pouce détaché de la main. En quelques instants, le sang coagula, la plaie se cicatrisa et le doigt bandé par le jeune homme se ressouda promptement. A l'hôpital, le médecin de garde voyant la blessure propre et sans infection, renonça aux points de suture traditionnels, se contentant de placer une attelle de protection. Le bouche à oreille fonctionna vite dans le quartier, et le jeune commis boucher fut sollicité par le voisinage au moindre accident.
Selon Alfred Haehl, son biographe et ami, Philippe donnait des "séances" au cours desquels il guérissait des malades. En 1872 il ouvrit son premier cabinet de guérisseur spirituel, boulevard du Nord, à Lyon, devenu aujourd'hui 8, boulevard des Belges.
Désireux d'étudier la médecine pour laquelle il se sentait une forte vocation, il s'inscrivit comme auditeur libre à la Faculté de Médecine de Lyon. De 1874 à 1875, il fréquenta également avec assiduité le service du Professeur Bénédict Teissier à l'Hôtel-Dieu.
On dit que le jeune homme y obtint spontanément de nombreuses guérisons inexplicables qui intriguèrent son patron mais suscitèrent la jalousie parmi les étudiants et les assistants, mécontents de voir cet empirique empiéter sur leur chasse gardée. Les détracteurs de maître Philippe nient qu'il ait réellement suivi des cours de médecine à la Faculté. Pourtant, ces "inscriptions" existent bel et bien.
Ainsi, un jour, une jeune femme qui souffrait le martyre, fut amenée à la consultation sur une civière, sans que la patron ni aucun de ses assistants ne parvienne à diagnostiquer son mal avec précision. Elle se plaignait d'essoufflement, de violentes douleurs sur le côté et ne parvenait pas à tenir sur ses jambes, apparemment sans raison. Le jeune Nizier affirma doucement que la patiente était atteinte d'une double embolie pulmonaire. Sous les yeux ébahis du patron, de ses assistants et du personnel hospitalier présents à la consultation, le jeune homme dit simplement à la malade : «Lève-toi, maintenant tu es guérie.» Et la patiente se leva, à l'instant, soulagée de ses douleurs à la surprise de tous.
Apprenant qu'il guérissait sans avoir obtenu le parchemin qui seul pouvait l'y autoriser, une cabale le chassa de l'hôpital et il se vit refuser sa cinquième inscription d'auditeur libre, sous le prétexte "qu'il faisait de la médecine occulte et agissait en véritable charlatan".
Le Dr Lalande, son gendre, membre de l'Institut, écrit dans ses Souvenirs sur Maître Philippe : «Il fréquenta les hôpitaux de Lyon, très aimé des uns et détesté des autres. Il consolait les malades et souvent demandait aux médecins de ne pas les opérer. Parfois les malades se trouvaient guéris avant la date fixée pour l'opération.»
Si ses études de médecine tournèrent court, la renommée de guérisseur de Maître Philippe ne fit que croître. On lui attribua des guérisons incroyables, des rétablissements spectaculaires et on prétendit même qu'il avait ressuscité un mort.
Pourtant, sa méthode de guérison était purement spirituelle. Maître Philippe ne touchait pas ses patients, il les magnétisait rarement. Il exerçait publiquement son sacerdoce, parfois devant plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des médecins. Il demandait simplement au malade un engagement moral de se réformer, et en appelait à l'aide de Dieu.
Le Dr Gérard d'Encausse qui assista à plusieurs guérisons de Maître Philippe raconte comment il opérait :
«J'étais là, avec deux autres médecins, quand une maman de vingt à vingt-deux ans est arrivée, portant dans ses bras un petit enfant de cinq ans, la tête ballante et les yeux vitreux. Elle dit à Philippe :
- Mon enfant doit mourir; et comme vous m'avez sauvée il y a dix ans, je viens vous demander de guérir mon enfant." Nous sommes trois médecins qui l'examinons et nous découvrons un cas de méningite tuberculeuse très prononcée. L'enfant semblait condamné, en effet.
Il faut que je vous dise, maintenent, comment Philippe opérait. Il y avait toujours là près de 80 à 100 personnes. Philippe n'était pas du tout "poseur". D'un caractère bon enfant, il faisait toujours rire les malades. Alors, devant tout le monde, il dit, en voyant le pauvre petit que nous avions examiné : "On peut guérir cet enfant. Voulez-vous vous engager tous à ne pas dire du mal des absents pendant trois mois ?"
Tout le monde bondit et répondit que ce n'était pas possible. En marchandant, on est arrivé à deux heures. Moi, je n'ai jamais pu rester deux heures sans dire du mal des absents ! Eh bien ! Philippe a dit :
"C'est entendu ! Vous allez essayer de ne pas dire du mal des autres durant deux heures". L'enfant était dans une pièce à côté. Au bout de deux heures, je suis allé le chercher. Je l'ai pris par la main et il a fait avec moi le tour de la salle ; il était guéri.»
En 1877, il épousa Jeanne Landar, une de ses riches consultantes, qu'il avait guérie alors que ses médecins désespéraient de la sauver. Ce mariage lui apporta l'aisance matérielle et lui permit de poursuivre sa vocation sans soucis d'intendance. Au cours d'une vie entièrement consacrée aux malades et aux pauvres, Maître Philippe voyagea beaucoup. Il fut appelé en consultation par quelques grands de ce monde. Il séjourna à la cour des Tsars, soigna le Bey de Tunis, échangea une correspondance suivie avec des gens célèbres qui étaient venus le consulter et qu'il avait guéris.
Contrairement à beaucoup de grands initiés et occultistes d'alors, Maître Philippe refusait de s'éloigner de l'Église. Il ne voulait pas être considéré comme un mage, un homme chargé de "pouvoirs occultes".
De sa voix douce, il affirmait :
«Je ne suis que le simple berger, le mandataire, et tout ce que je fais, ce n'est pas moi qui le fais, c'est Celui à la volonté de qui rien ne résiste.»
Mais ses convictions profondes s'apparentaient à la philosophie martiniste, mouvement spirituel dont plusieurs de ses amis faisaient partie.
Ami intime du Dr Gérard Encausse (Papus), et de son épouse, il leur annonça la naissance d'un fils, Philippe, dont il sera d'ailleurs le parrain.
(Lire: Philippe Encausse Le Maître Philippe de Lyon - Thaumaturge et Homme de Dieu.)
En présence de Maître Philippe, le Dr Encausse fut aussi le témoin de plusieurs phénomènes de voyance étonnants.
Un jour, Philippe vint à Paris invité au baptême du fils Durville. Il avait donc pris le train depuis Lyon et, en arrivant chez les Durville, il prit le fameux magnétiseur à part et lui dit :
- Aujourd'hui, Hector, vous ne croyez à rien ; mais plus pour longtemps, la foi vous reviendra pour toujours".
«A la porte de l'église St-Merri, où se faisait le baptême du fils Durville, il y avait un vieux mendiant, délicieux comme type, couvert de guenilles, avec une barbe à moitié rasée.
Alors Philippe va se placer à côté de lui et, comme s'il se parlait à lui-même, il dit à l'oreille du mendigot:
"J'ai 10.000 francs en or puis 5.000 francs en billets de banque".
L'autre sursauta et le regarda avec épouvante. Philippe continuant de parler lui indiqua l'endroit où était caché le magot.
Le brave mendiant se leva d'un bond et s'en fut aussitôt s'assurer que son trésor était toujours dans sa cachette."
Un type vint un jour rue de la Tête d'Or assister à une séance de Maître Philippe. Un assistant du thaumaturge lui demande :
- Est-ce pour vous ?
- Pour moi? Vous me croyez donc aussi bête que tous ces gens qui sont là ? Non, je ne viens pas pour moi. Je suis tout simplement chargé de faire une commission et quant à moi, je n'ai rien à demander".
Philippe qui avait entendu sa réponse, le regarde et lui dit :
- Monsieur, voulez-vous venir un instant dans la pièce d'à côté.
Là, Philippe lui dit : - Savez-vous ce que vous faisiez le 28 juillet 1884, à trois heures du soir?... Vous étrangliez une femme. Ne craignez rien, moi seul vous ai vu, mais la police ne va pas tarder à vous découvrir. Si vous vous voulez demander pardon au Ciel tout de suite, elle ne vous trouvera pas.
Or cet homme, qui voulait faire l'esprit fort, tomba à genoux et implora le pardon du Ciel.
Témoignage :
«Mon grand-père maternel, officier de la garde du Tsar Nicolas II, connut dans sa jeunesse un homme étrange et fascinant qu'il appelait familièrement Maître Philippe. Je me souviens, qu'enfant, j'étais fasciné par les mille prodiges qu'il nous racontait à son sujet, de simples guérisons aux plus incroyables aventures de magie.
Après la révolution de 1917, mon aïeul se réfugia en France où il se maria avec une princesse russe tombée dans la misère. Convaincu de la résurrection de sa patrie et au retour des Romanov sur le trône, il fit jurer à ses héritiers de maintenir les traditions ancestrales dans la famille, d'apprendre la langue et l'histoire russes à leurs descendants.
L'an passé, après la mort de mon père, j'héritai de la maison de famille savoyarde où vécut mon grand-père. En déballant des cartons de vieilleries au grenier, je tombai sur des livres, des papiers, des correspondances, des photographies qui m'intriguèrent.
J'eus beaucoup de peine à déchiffrer les lettres jaunies, mais ce que j'y découvris me stupéfia. Au milieu d'un échange de courrier entre Maître Philippe et mon aïeul qu'il considérait comme son disciple, je tombai sur une sorte de journal écrit de la main de mon grand-père, relatant les hauts faits de son maître spirituel.
En voici quelques extraits:
"Hier, M.P. m'avait donné rendez-vous à Fourvière. Le prêche de l'abbé F. nous sembla pauvre et terne. Il mettait en doute le pouvoir de la foi, affirmant que les miracles rapportés par la Bible ne devaient pas être pris à la lettre, mais en tant que "symboles".
A la fin de la messe M.P. demanda à parler au prêtre. Il lui dit qu'il se trompait, que Dieu exauçait toujours les prières et les voeux des âmes pures. Même de nos jours !
"Que la foudre tombe sur cette église si je peux croire à ces balivernes !" blasphéma l'impie.
Alors, regardant l'abbé droit dans les yeux, mon ami fit un geste et aussitôt un éclair fulgura dans la pénombre de la cathédrale et la foudre tomba à nos pieds, suivie d'un effrayant coup de tonnerre."
A la date du 21 septembre 1901, il notait:
"Hier, à Compiègne où loge la cour impériale, le Tsar Nicolas II et la Tsarine Alexandra ont longuement reçu M.P. qui leur fut présenté par la Grande Duchesse Militza et sa soeur.
Selon des confidences de la princesse Anastasia, M.P. aurait annoncé à Sa Majesté Impériale, la naissance d'un fils pour 1904, et au monarque une défaite militaire suivie d'une révolution. A son retour, M.P. me dit qu'il avait aussi guéri la Grande Duchesse d'un oedème pernicieux." (...)
Plus loin:
"Désirant s'attacher M.P. à demeure, Sa Majesté impériale demanda à M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, que le gouvernement français lui octroie le diplôme officiel de médecin, pour qu'il puisse l'inviter à la cour impériale sans faire jaser les envieux.
Les lois républicaines s'opposant évidemment à cette demande incongrue, le ministre ne put accéder à cette demande. Le Tsar offusqué de la fin de non-recevoir opposée à sa requête, nomma Maître Philippe président d'une commission d'inspection sanitaire de son empire, avec rang de général!" (...)
Quelques mois plus tard:
"Invité à Tsarskoïe-Sélo, M.P. obtint par la seule prière de nombreuses guérisons spectaculaires. Sa renommée de Mage grandit lorsque, au cours d'une promenade en mer sur le yacht impérial, M.P. réussit, à la demande du Tsar, à calmer le vent qui soufflait en tempête." (...Quelques lignes biffées). "Lors d'une revue militaire à Tsarskoïe-Sélo, M.P. parvint à détourner un orage menaçant et à faire cesser la pluie. Et l'on me rapporte encore bien d'autres merveilles."
Le journal s'achève en janvier 1905 sur ces curieuses prédictions :
"Après la naissance du Tsarevitch, M.P. écrivit au Tsar Nicolas II une longue lettre en forme de testament, l'informant de sa prochaine désincarnation. Il y précisait qu'il quitterait son apparence terrestre le 2 août 1905. Il lui annonçait aussi la chute de l'Empire russe pour la prochaine décennie, le massacre des chrétiens et de toute la famille impériale. Il "voyait" un siècle d'horreurs et d'obscurantisme pour la Russie."
La missive se terminait sur cette étrange prophétie :
"Après des décennies de bouleversements sanglants et de grandes tribulations, un empire disloqué et des guerres civiles, la Russie recouvrera son souverain légitime, réincarnation et héritier de la dynastie impériale, qui lui apportera la prospérité et la paix. Je reviendrai moi-même sous les traits d'un enfant, et ceux qui doivent me reconnaître me reconnaîtront."»
Or, depuis quelques années, des lettres et des témoignages nous arrivent d'un peu partout, sur la "présence" physique du maître à nos côtés, sur sa réincarnation. Un retour annoncé par lui-même.
GUÉRISSEUR DÈS L'ÂGE DE 13 ANS
Parlant de son enfance et de ses dons, il disait : «J'ignore tout de moi, je n'ai jamais compris ni cherché à m'expliquer mon mystère. J'avais six ans à peine et déjà le curé de mon village s'inquiétait de certaines manifestations, dont je n'avais pas conscience... J'obtenais des guérisons dès l'âge de 13 ans, alors que j'étais encore incapable de me rendre compte des choses étranges qui s'opéraient en moi.» (Mercure de France 16 juin 1918).
A l'âge de quatorze ans, il quitta son village, pieds nus, pour aller vivre chez son oncle Vachod, établi à Lyon comme boucher.
APPRENTI BOUCHER
Assoiffé de connaissances, il s'efforça de mener de front des études personnelles et l'apprentissage de la boucherie. Il se cultiva par les livres, lisant de préférence des ouvrages de vulgarisation scientifique, des traités de médecine populaire, de santé par les plantes, de chimie élémentaire, se passionnant également pour la religion et l'occultisme.
C'est à la boucherie qu'il dévoila pour la première fois en public son don de guérison. Un jour que son oncle s'était grièvement blessé d'un coup de hachette, son commis fixa la main qui saignait abondamment et se mit mentalement en prière. Il supplia Dieu de raccomoder le pouce détaché de la main. En quelques instants, le sang coagula, la plaie se cicatrisa et le doigt bandé par le jeune homme se ressouda promptement. A l'hôpital, le médecin de garde voyant la blessure propre et sans infection, renonça aux points de suture traditionnels, se contentant de placer une attelle de protection. Le bouche à oreille fonctionna vite dans le quartier, et le jeune commis boucher fut sollicité par le voisinage au moindre accident.
Selon Alfred Haehl, son biographe et ami, Philippe donnait des "séances" au cours desquels il guérissait des malades. En 1872 il ouvrit son premier cabinet de guérisseur spirituel, boulevard du Nord, à Lyon, devenu aujourd'hui 8, boulevard des Belges.
DES ÉTUDES MÉDICALES
On dit que le jeune homme y obtint spontanément de nombreuses guérisons inexplicables qui intriguèrent son patron mais suscitèrent la jalousie parmi les étudiants et les assistants, mécontents de voir cet empirique empiéter sur leur chasse gardée. Les détracteurs de maître Philippe nient qu'il ait réellement suivi des cours de médecine à la Faculté. Pourtant, ces "inscriptions" existent bel et bien.
LE GUÉRISSEUR
Apprenant qu'il guérissait sans avoir obtenu le parchemin qui seul pouvait l'y autoriser, une cabale le chassa de l'hôpital et il se vit refuser sa cinquième inscription d'auditeur libre, sous le prétexte "qu'il faisait de la médecine occulte et agissait en véritable charlatan".
Le Dr Lalande, son gendre, membre de l'Institut, écrit dans ses Souvenirs sur Maître Philippe : «Il fréquenta les hôpitaux de Lyon, très aimé des uns et détesté des autres. Il consolait les malades et souvent demandait aux médecins de ne pas les opérer. Parfois les malades se trouvaient guéris avant la date fixée pour l'opération.»
Si ses études de médecine tournèrent court, la renommée de guérisseur de Maître Philippe ne fit que croître. On lui attribua des guérisons incroyables, des rétablissements spectaculaires et on prétendit même qu'il avait ressuscité un mort.
Pourtant, sa méthode de guérison était purement spirituelle. Maître Philippe ne touchait pas ses patients, il les magnétisait rarement. Il exerçait publiquement son sacerdoce, parfois devant plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des médecins. Il demandait simplement au malade un engagement moral de se réformer, et en appelait à l'aide de Dieu.
COMMENT IL OPÈRE
«J'étais là, avec deux autres médecins, quand une maman de vingt à vingt-deux ans est arrivée, portant dans ses bras un petit enfant de cinq ans, la tête ballante et les yeux vitreux. Elle dit à Philippe :
- Mon enfant doit mourir; et comme vous m'avez sauvée il y a dix ans, je viens vous demander de guérir mon enfant." Nous sommes trois médecins qui l'examinons et nous découvrons un cas de méningite tuberculeuse très prononcée. L'enfant semblait condamné, en effet.
Il faut que je vous dise, maintenent, comment Philippe opérait. Il y avait toujours là près de 80 à 100 personnes. Philippe n'était pas du tout "poseur". D'un caractère bon enfant, il faisait toujours rire les malades. Alors, devant tout le monde, il dit, en voyant le pauvre petit que nous avions examiné : "On peut guérir cet enfant. Voulez-vous vous engager tous à ne pas dire du mal des absents pendant trois mois ?"
Tout le monde bondit et répondit que ce n'était pas possible. En marchandant, on est arrivé à deux heures. Moi, je n'ai jamais pu rester deux heures sans dire du mal des absents ! Eh bien ! Philippe a dit :
"C'est entendu ! Vous allez essayer de ne pas dire du mal des autres durant deux heures". L'enfant était dans une pièce à côté. Au bout de deux heures, je suis allé le chercher. Je l'ai pris par la main et il a fait avec moi le tour de la salle ; il était guéri.»
UN RICHE MARIAGE
Contrairement à beaucoup de grands initiés et occultistes d'alors, Maître Philippe refusait de s'éloigner de l'Église. Il ne voulait pas être considéré comme un mage, un homme chargé de "pouvoirs occultes".
De sa voix douce, il affirmait :
«Je ne suis que le simple berger, le mandataire, et tout ce que je fais, ce n'est pas moi qui le fais, c'est Celui à la volonté de qui rien ne résiste.»
Mais ses convictions profondes s'apparentaient à la philosophie martiniste, mouvement spirituel dont plusieurs de ses amis faisaient partie.
MAÎTRE PHILIPPE VOYANT
(Lire: Philippe Encausse Le Maître Philippe de Lyon - Thaumaturge et Homme de Dieu.)
En présence de Maître Philippe, le Dr Encausse fut aussi le témoin de plusieurs phénomènes de voyance étonnants.
Un jour, Philippe vint à Paris invité au baptême du fils Durville. Il avait donc pris le train depuis Lyon et, en arrivant chez les Durville, il prit le fameux magnétiseur à part et lui dit :
- Aujourd'hui, Hector, vous ne croyez à rien ; mais plus pour longtemps, la foi vous reviendra pour toujours".
AUTRES TÉMOIGNAGES
Alors Philippe va se placer à côté de lui et, comme s'il se parlait à lui-même, il dit à l'oreille du mendigot:
"J'ai 10.000 francs en or puis 5.000 francs en billets de banque".
L'autre sursauta et le regarda avec épouvante. Philippe continuant de parler lui indiqua l'endroit où était caché le magot.
Le brave mendiant se leva d'un bond et s'en fut aussitôt s'assurer que son trésor était toujours dans sa cachette."
Un type vint un jour rue de la Tête d'Or assister à une séance de Maître Philippe. Un assistant du thaumaturge lui demande :
- Est-ce pour vous ?
- Pour moi? Vous me croyez donc aussi bête que tous ces gens qui sont là ? Non, je ne viens pas pour moi. Je suis tout simplement chargé de faire une commission et quant à moi, je n'ai rien à demander".
Philippe qui avait entendu sa réponse, le regarde et lui dit :
- Monsieur, voulez-vous venir un instant dans la pièce d'à côté.
Là, Philippe lui dit : - Savez-vous ce que vous faisiez le 28 juillet 1884, à trois heures du soir?... Vous étrangliez une femme. Ne craignez rien, moi seul vous ai vu, mais la police ne va pas tarder à vous découvrir. Si vous vous voulez demander pardon au Ciel tout de suite, elle ne vous trouvera pas.
Or cet homme, qui voulait faire l'esprit fort, tomba à genoux et implora le pardon du Ciel.
Témoignage :
PRÉDICTIONS DE MAÎTRE PHILIPPE
Après la révolution de 1917, mon aïeul se réfugia en France où il se maria avec une princesse russe tombée dans la misère. Convaincu de la résurrection de sa patrie et au retour des Romanov sur le trône, il fit jurer à ses héritiers de maintenir les traditions ancestrales dans la famille, d'apprendre la langue et l'histoire russes à leurs descendants.
L'an passé, après la mort de mon père, j'héritai de la maison de famille savoyarde où vécut mon grand-père. En déballant des cartons de vieilleries au grenier, je tombai sur des livres, des papiers, des correspondances, des photographies qui m'intriguèrent.
J'eus beaucoup de peine à déchiffrer les lettres jaunies, mais ce que j'y découvris me stupéfia. Au milieu d'un échange de courrier entre Maître Philippe et mon aïeul qu'il considérait comme son disciple, je tombai sur une sorte de journal écrit de la main de mon grand-père, relatant les hauts faits de son maître spirituel.
En voici quelques extraits:
"Hier, M.P. m'avait donné rendez-vous à Fourvière. Le prêche de l'abbé F. nous sembla pauvre et terne. Il mettait en doute le pouvoir de la foi, affirmant que les miracles rapportés par la Bible ne devaient pas être pris à la lettre, mais en tant que "symboles".
A la fin de la messe M.P. demanda à parler au prêtre. Il lui dit qu'il se trompait, que Dieu exauçait toujours les prières et les voeux des âmes pures. Même de nos jours !
"Que la foudre tombe sur cette église si je peux croire à ces balivernes !" blasphéma l'impie.
Alors, regardant l'abbé droit dans les yeux, mon ami fit un geste et aussitôt un éclair fulgura dans la pénombre de la cathédrale et la foudre tomba à nos pieds, suivie d'un effrayant coup de tonnerre."
A la date du 21 septembre 1901, il notait:
"Hier, à Compiègne où loge la cour impériale, le Tsar Nicolas II et la Tsarine Alexandra ont longuement reçu M.P. qui leur fut présenté par la Grande Duchesse Militza et sa soeur.
Selon des confidences de la princesse Anastasia, M.P. aurait annoncé à Sa Majesté Impériale, la naissance d'un fils pour 1904, et au monarque une défaite militaire suivie d'une révolution. A son retour, M.P. me dit qu'il avait aussi guéri la Grande Duchesse d'un oedème pernicieux." (...)
Plus loin:
"Désirant s'attacher M.P. à demeure, Sa Majesté impériale demanda à M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, que le gouvernement français lui octroie le diplôme officiel de médecin, pour qu'il puisse l'inviter à la cour impériale sans faire jaser les envieux.
Les lois républicaines s'opposant évidemment à cette demande incongrue, le ministre ne put accéder à cette demande. Le Tsar offusqué de la fin de non-recevoir opposée à sa requête, nomma Maître Philippe président d'une commission d'inspection sanitaire de son empire, avec rang de général!" (...)
Quelques mois plus tard:
"Invité à Tsarskoïe-Sélo, M.P. obtint par la seule prière de nombreuses guérisons spectaculaires. Sa renommée de Mage grandit lorsque, au cours d'une promenade en mer sur le yacht impérial, M.P. réussit, à la demande du Tsar, à calmer le vent qui soufflait en tempête." (...Quelques lignes biffées). "Lors d'une revue militaire à Tsarskoïe-Sélo, M.P. parvint à détourner un orage menaçant et à faire cesser la pluie. Et l'on me rapporte encore bien d'autres merveilles."
Le journal s'achève en janvier 1905 sur ces curieuses prédictions :
"Après la naissance du Tsarevitch, M.P. écrivit au Tsar Nicolas II une longue lettre en forme de testament, l'informant de sa prochaine désincarnation. Il y précisait qu'il quitterait son apparence terrestre le 2 août 1905. Il lui annonçait aussi la chute de l'Empire russe pour la prochaine décennie, le massacre des chrétiens et de toute la famille impériale. Il "voyait" un siècle d'horreurs et d'obscurantisme pour la Russie."
La missive se terminait sur cette étrange prophétie :
"Après des décennies de bouleversements sanglants et de grandes tribulations, un empire disloqué et des guerres civiles, la Russie recouvrera son souverain légitime, réincarnation et héritier de la dynastie impériale, qui lui apportera la prospérité et la paix. Je reviendrai moi-même sous les traits d'un enfant, et ceux qui doivent me reconnaître me reconnaîtront."»
http://www.science-e
La Nature accorde souvent à des êtres des qualités exceptionnelles, indépendamment de toute étude et de tout travail.
Mais ces qualités sont limitées.
Ainsi personne ne peut connaître la vie des nombres pour déchiffrer, grâce à cela, les secrets de la vie universelle. Wronski était un de ces privilégiés.
La machine qu'il a voulu construire ne pouvait lui ici-bas obéir, car ici-bas aucun corps n'est assez parfait, pour transmettre à l'homme l'inscription (l'enregistrement) des lois spirituelles. (Novembre 1899)
1 est le nombre de Dieu ;
7 celui de Marie. Il a deux enfants :
3 et 5.
Le nombre de l'homme est 9.
Celui de la limite de la sphère matérielle est 72.
Le Christ avait en lui les nombres 7 - 3 - 72 et 33.
Nous dépendons ici du nombre 7 (les sept couleurs), et nous avons beaucoup à faire avant d'en sortir. (29-11-1903)
Il y a sept soleils dans un soleil, sept planètes dans une planète, sept corps dans un corps, sept personnes dans une personne, sept générations dans une génération. (Avril 1897)
La moisson du blé se fait au septième mois ; la moisson humaine tous les 7.000 ans, car nous avons le nombre 7 en nous.
L'homme n'est qu'une collection de millions d'êtres. Tous ces êtres ont, comme nous, les nombres 3 et 7.
3 : âme, esprit et corps.
7 : les mêmes sens que le tout : vue, ouïe, goût,
odorat, toucher, intuition et attraction.
3 et 7 et 3 fois 7 et leurs multiples sont les nombres de l'homme.
8 est le nombre directeur de la terre.
Neuf plantes réunies contiennent les vertus curatives de tout végétal, parce que le nombre 9 correspond .à la vertu des plantes dans la nature. Dans l'homme il a aussi sa correspondance.
Le Christ est resté quarante jours sur la terre après sa résurrection ; cela avait une signification et la tradition s'est perpétuée inconsciente dans l'Eglise.
Le nombre 40 reste encore dans l'humanité.
La quarantaine existe pour nous.
En général, après la mort vous avez 40 jours de sommeil ; pendant 40 jours vous avez le calme.
Chaque être possède 72 rayons lumineux. Un rayon en forme trois. Trois en forment sept.
Sept en forment soixante-douze, qui ont chacun une couleur différente.
Il est possible de savoir, d'après un nombre tiré au sort, quel est celui qui reviendra, car un nombre en appelle un autre de sa famille.
De nombreux ouvrages ont été consacrés à ce merveilleux Bon Homme, aussi ne vais-je vous parler que de ceux que j'ai parcourus.
Le plus exhaustif, le plus complet pour commencer, il s'agit à mon sens de celui de Alfred Haehl. Il a rencontré le Maitre en compagnie de Papus, et ne l'a plus jamais quitté. Dans son livre « Vie et Paroles du Maitre Philippe » aux éditions Dervy, il y a une petite notice biographique, des témoignages de guérison, et surtout les paroles et enseignements classés par thèmes.
La collection « Autour de Maitre Philippe » (éditions Le Mercure Dauphinois) a édité de nombreux livres et témoignages de proches et contemporains. La plupart sont des extraits de cahiers personnels ou de journaux intimes.
« Confirmation de l’Évangile » de Jean-Baptiste Ravier. On y trouve des anecdotes, des récits de « Séance » (des assemblées gratuites où Maitre Philippe guérissait et enseignait) et des questions-réponses. Un livre intéressant pour compléter le précédent.
« Guérisons et Enseignements de Maitre Philippe » de Claude Laurent. De même facture que celui de Jean-Baptiste Ravier, mais plus formel, surtout porté sur les guérisons et le magnétisme.
« Vie et Enseignement de Jean Chapas » de Philippe Collin. Jean Chapas fut le successeur désigné de Maitre Philippe qui l'avait ressuscité alors qu'il avait neuf ans ! Une biographie intéressante d'un homme modeste – il a une allure de vieux sec à la Pagnol, chapeau, canne à pêche et éternelle cigarette au coin de la bouche – mais dont l'âme avait une profondeur que jalouseraient s'ils en étaient encore capables bien des rishis de l'Inde.
« Les Carnets de Victoire Philippe » sont les extraits des journaux intimes de la propre fille de Maitre Philippe, morte à vingt-cinq ans. Pour tous ses bienfaits dispensés, il semble qu'il fût interdit au Maître de guérir son propre entourage. Ce livre est plus anecdotique, vraiment pour les passionnés.
Deux autres livres un peu différents. A la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle s'agitait tout un monde ésotérique de francs-maçons, de magistes, d'occultistes et de magnétiseurs. En France, nous dirons que le chef de file était le docteur Gérard Encausse (« Papus ») qui a été un grand diffuseur de savoir ésotérique. On multipliait les ouvrages, les initiations, les pseudonymes dans une intense fébrilité.
Parmi ceux-ci, il y a eu « Sédir » (Yvon Le Loup), « Phaneg » (Georges Descormiers) et « Marc Haven » (le docteur Lalande). Chacun était proche de Papus, et a rendu visite au Maitre à Lyon dont la renommée grandissait malgré sa modestie naturelle. Tous les trois ont été bouleversés, ont laissé tomber leurs travaux de magistes et ont suivi la voie (la voix ?) de l’Évangile. (Tout comme Louis-Claude de Saint-Martin, ce me semble, à son époque.)
Le docteur Lalande épousa la fille de Maître Philippe. Sédir et Phaneg se sont consacrés le reste de leurs vies à des associations similaires mais non rivales de bonnes œuvres et d'explications « ésotériques » de l’Évangile, des réunions de prières et de guérisons semblables à celles que tenaient leur Maître.
Sédir a écrit « La vie inconnue de Jésus-Christ », qui est intéressant si l'on s'intéresse à l'aspect ésotérique du Christianisme.
Pour Phaneg, on peut trouver « L'Esprit qui peut tout », qui est un recueil des causeries données dans le cadre de son association, qui traitent elles aussi de l’Évangile et de ses explications plus secrètes, celles destinées "à ceux qui ont des oreilles pour entendre".
(source : "Vie et Paroles" du Maitre Philippe par A. Haehl)t-magie.com/sm50/sm0006phil.htm
Les NOMBRES selon Maitre Philippe
La Nature accorde souvent à des êtres des qualités exceptionnelles, indépendamment de toute étude et de tout travail.
Mais ces qualités sont limitées.
Ainsi personne ne peut connaître la vie des nombres pour déchiffrer, grâce à cela, les secrets de la vie universelle. Wronski était un de ces privilégiés.
La machine qu'il a voulu construire ne pouvait lui ici-bas obéir, car ici-bas aucun corps n'est assez parfait, pour transmettre à l'homme l'inscription (l'enregistrement) des lois spirituelles. (Novembre 1899)
1 est le nombre de Dieu ;
7 celui de Marie. Il a deux enfants :
3 et 5.
Le nombre de l'homme est 9.
Celui de la limite de la sphère matérielle est 72.
Le Christ avait en lui les nombres 7 - 3 - 72 et 33.
Nous dépendons ici du nombre 7 (les sept couleurs), et nous avons beaucoup à faire avant d'en sortir. (29-11-1903)
Il y a sept soleils dans un soleil, sept planètes dans une planète, sept corps dans un corps, sept personnes dans une personne, sept générations dans une génération. (Avril 1897)
La moisson du blé se fait au septième mois ; la moisson humaine tous les 7.000 ans, car nous avons le nombre 7 en nous.
L'homme n'est qu'une collection de millions d'êtres. Tous ces êtres ont, comme nous, les nombres 3 et 7.
3 : âme, esprit et corps.
7 : les mêmes sens que le tout : vue, ouïe, goût,
odorat, toucher, intuition et attraction.
3 et 7 et 3 fois 7 et leurs multiples sont les nombres de l'homme.
8 est le nombre directeur de la terre.
Neuf plantes réunies contiennent les vertus curatives de tout végétal, parce que le nombre 9 correspond .à la vertu des plantes dans la nature. Dans l'homme il a aussi sa correspondance.
Le Christ est resté quarante jours sur la terre après sa résurrection ; cela avait une signification et la tradition s'est perpétuée inconsciente dans l'Eglise.
Le nombre 40 reste encore dans l'humanité.
La quarantaine existe pour nous.
En général, après la mort vous avez 40 jours de sommeil ; pendant 40 jours vous avez le calme.
Chaque être possède 72 rayons lumineux. Un rayon en forme trois. Trois en forment sept.
Sept en forment soixante-douze, qui ont chacun une couleur différente.
Il est possible de savoir, d'après un nombre tiré au sort, quel est celui qui reviendra, car un nombre en appelle un autre de sa famille.
De nombreux ouvrages ont été consacrés à ce merveilleux Bon Homme, aussi ne vais-je vous parler que de ceux que j'ai parcourus.
Le plus exhaustif, le plus complet pour commencer, il s'agit à mon sens de celui de Alfred Haehl. Il a rencontré le Maitre en compagnie de Papus, et ne l'a plus jamais quitté. Dans son livre « Vie et Paroles du Maitre Philippe » aux éditions Dervy, il y a une petite notice biographique, des témoignages de guérison, et surtout les paroles et enseignements classés par thèmes.
La collection « Autour de Maitre Philippe » (éditions Le Mercure Dauphinois) a édité de nombreux livres et témoignages de proches et contemporains. La plupart sont des extraits de cahiers personnels ou de journaux intimes.
« Confirmation de l’Évangile » de Jean-Baptiste Ravier. On y trouve des anecdotes, des récits de « Séance » (des assemblées gratuites où Maitre Philippe guérissait et enseignait) et des questions-réponses. Un livre intéressant pour compléter le précédent.
« Guérisons et Enseignements de Maitre Philippe » de Claude Laurent. De même facture que celui de Jean-Baptiste Ravier, mais plus formel, surtout porté sur les guérisons et le magnétisme.
« Vie et Enseignement de Jean Chapas » de Philippe Collin. Jean Chapas fut le successeur désigné de Maitre Philippe qui l'avait ressuscité alors qu'il avait neuf ans ! Une biographie intéressante d'un homme modeste – il a une allure de vieux sec à la Pagnol, chapeau, canne à pêche et éternelle cigarette au coin de la bouche – mais dont l'âme avait une profondeur que jalouseraient s'ils en étaient encore capables bien des rishis de l'Inde.
« Les Carnets de Victoire Philippe » sont les extraits des journaux intimes de la propre fille de Maitre Philippe, morte à vingt-cinq ans. Pour tous ses bienfaits dispensés, il semble qu'il fût interdit au Maître de guérir son propre entourage. Ce livre est plus anecdotique, vraiment pour les passionnés.
Deux autres livres un peu différents. A la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle s'agitait tout un monde ésotérique de francs-maçons, de magistes, d'occultistes et de magnétiseurs. En France, nous dirons que le chef de file était le docteur Gérard Encausse (« Papus ») qui a été un grand diffuseur de savoir ésotérique. On multipliait les ouvrages, les initiations, les pseudonymes dans une intense fébrilité.
Parmi ceux-ci, il y a eu « Sédir » (Yvon Le Loup), « Phaneg » (Georges Descormiers) et « Marc Haven » (le docteur Lalande). Chacun était proche de Papus, et a rendu visite au Maitre à Lyon dont la renommée grandissait malgré sa modestie naturelle. Tous les trois ont été bouleversés, ont laissé tomber leurs travaux de magistes et ont suivi la voie (la voix ?) de l’Évangile. (Tout comme Louis-Claude de Saint-Martin, ce me semble, à son époque.)
Le docteur Lalande épousa la fille de Maître Philippe. Sédir et Phaneg se sont consacrés le reste de leurs vies à des associations similaires mais non rivales de bonnes œuvres et d'explications « ésotériques » de l’Évangile, des réunions de prières et de guérisons semblables à celles que tenaient leur Maître.
Sédir a écrit « La vie inconnue de Jésus-Christ », qui est intéressant si l'on s'intéresse à l'aspect ésotérique du Christianisme.
Pour Phaneg, on peut trouver « L'Esprit qui peut tout », qui est un recueil des causeries données dans le cadre de son association, qui traitent elles aussi de l’Évangile et de ses explications plus secrètes, celles destinées "à ceux qui ont des oreilles pour entendre".
(source : "Vie et Paroles" du Maitre Philippe par A. Haehl)t-magie.com/sm50/sm0006phil.htm
Serge Alexis SPIRIDOV
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