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rusty james news

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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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Archives
16 juin 2016

6 abris ingénieux conçus pour protéger les réfugiés du monde entier face aux pires situations

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La technologie est de plus en plus souvent la solution aux problèmes a priori insolubles. Pour diverses raisons, des gens sont poussés à quitter leur pays et à abandonner leur maison. Ces réfugiés n’ont pas toujours les moyens matériels de se mettre à l’abri. Des concepteurs ont alors imaginé des refuges technologiques permettant d’améliorer la condition des réfugiés lorsqu’ils arrivent par la mer. SooCurious vous présente ces ingénieuses créations.

 

Chaque année, et ce depuis longtemps, des gens doivent émigrer vers d’autres contrées. Les raisons peuvent être d’ordre politique, climatique ou liées à une guerre (cf. le conflit syrien actuel). C’est souvent de façon précipitée que ces personnes partent, laissant sur place leurs maisons et certains biens. Ils arrivent donc dans un pays étranger, avec peu de moyens pour survivre et pas forcément d’endroits où s’installer. Si un certain nombre d’associations vient en aide aux migrants, afin de leur trouver un logement, la période de transition reste rude. Une équipe a ainsi réfléchi à des moyens pour améliorer leurs conditions de vie.

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 Dans un laps de temps relativement court, une équipe composée d’architectes et de designers a imaginé des refuges à la fois fiables, solides et faciles à monter. Six modèles ont vu le jour, dont un qui a été conçu par Ikea (le “better shelter“). L’idée est qu’ils puissent être montés facilement et quasi instantanément, par un petit nombre de personnes.

Ces prototypes ne nécessitent pas d’outils spéciaux ou d’une ingéniosité particulière. En revanche, ils sont pensés pour durer dans le temps et font appel à la technologie. Certains ont la capacité de flotter, ce qui peut être utile lorsque des migrants débarquent. Parmi ces six modèles, il y en a qui nettoient l’eau afin qu’elle soit potable et d’autres qui exploitent la chaleur du soleil.

 

Duckweed survival house

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En détail, il y a le “Duckweed survival house“, un abri flottant jaune, plutôt adapté pour une crise liée à l’eau. Ces petits vaisseaux flottants sont fermés afin de protéger les réfugiés et ils restent stables, malgré de grosses vagues. Conçu par deux designers chinois, il est adapté pour les réfugiés climatiques, en cas de montée des eaux.

 

Better shelter

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Comme évoqué plus tôt, Ikea a conçu le “Better shelter“. La marque habituée des meubles en kit a imaginé un refuge assemblable facilement qui répond surtout à une crise naturelle mais qui peut s’adapter à toute situation urgente. Ce modèle a été utilisé en Syrie par les Nations Unies.

 

Reaction housing exo

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Autre modèle, le “Reaction housing exo“, un petit refuge qui peut contenir quatre personnes et qui s’assemble rapidement. Ce dernier capte la lumière naturelle grâce à des panneaux afin d’avoir de l’énergie.

 

Havana houseboats tsunami survival pods

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Le “Havana houseboats tsunami survival pods“, comme son nom l’indique, a été conçu par un Australien pour les catastrophes liées à l’eau (tsunami surtout). Ce refuge rouge est très solide et flotte. Il peut résister à des crues importantes et contenir environ cinq personnes. Le modèle est également résistant face aux balles.

 

Daiwa Lease EDV-01

 

Les Japonais ont conçu le “Daiwa Lease EDV-01“, un refuge préfabriqué prévu d’abord pour les écoles et les hôpitaux. De la taille d’un conteneur, ce refuge high-tech est autonome : il collecte l’eau de pluie, a un système de filtre et l’électricité fonctionne grâce à un tableau solaire.

 

Architects For Society Hex House

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Dernier modèle, le “Architects For Society Hex House” a été conçu par des architectes. Ce dernier ressemble davantage à une petite maison que les autres. Il se construit en peu de temps et permet aux réfugiés d’avoir un espace convenable, plus accueillant qu’une tente. Plusieurs gammes existent, avec deux, trois ou cinq pièces. Leur taille permet d’en installer un grand nombre dans des espaces réduits.

Évidemment, ces refuges très bien pensés ne sont pas la solution ultime face à l’arrivée massive des migrants. Cela permet cependant d’espérer de meilleures conditions d’installation pour ces derniers, même dans des environnements hostiles. De plus en plus d’idées faisant appel à la technologie permettent de trouver des solutions aux crises qui secouent notre monde. Sans forcément être ingénieurs, des personnes donnent d’elles-mêmes comme ces bénévoles qui ont fait d’un vieux bus une salle de bains pour sans-abris.

Source : Engadget

Par

 

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16 juin 2016

la majestueuse ville de Tokyo se dévoile à travers un effet miroir hypnotisant

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La ville de Tokyo est connue pour son gigantisme. La capitale japonaise s’anime au rythme de la vie de ses 13 millions d’habitants et des lumières qu’ils font jaillir. Récemment, le groupe de musique japonais « LLLL » a dévoilé le clip de son morceau « Only silence », dans lequel la ville de Tokyo est mise en valeur à travers des successions de time-lapse et de visions kaléidoscopiques.

Only To Silence ft. Metoronori by LLLL from darwinfish105 on Vimeo.

16 juin 2016

Secrets d'affaires, glyphosate, Novartis, glivec : entrez dans la danse des psychopathes

MNC

Les grands groupes mondialistes ont besoin d'asservir les peuples pour vivre. L'astuce est d'organiser une haine contre nature, contre son frère, sa culture, son peuple. Ils pratiquent, là-aussi, l'inversion. Et ces haines insufflées dans les cerveaux des autochtones sont un poison mortel, injecté chaque jour à doses parfois homéopathiques et, selon les circonstances, à hautes doses.

Le corollaire obligé en est l'obligation perpétuelle, pour qui veut un poste, de les admirer et de faire "peutt ! peutt !" ainsi que le décrivit Louis-Ferdinand Céline (Les beaux draps. Nouvelles Editions Françaises). Trois exemple sordides, tirés de l'actualité, nous éclaireront.

La directive « Secrets d'affaires »

Les multinationales de la chimie ont obtenu la possibilité d'empoisonner les populations en toute quiétude. Elles peuvent camoufler les produits utilisés. Les affidés de la Commission Européenne, les fonctionnaires du Parlement ont fait peutt! peutt!. L'accès aux études et tests de nocivité a été interdit. Les responsables pourront évidemment poursuivre tout importun, tout Européen qui oserait en divulguer quelques-unes. C'est proprement impensable qu'un indigène montre que ces sublimes internationalistes de la chimie purulente sont des assassins. (Proposition de Directive du Parlement Européen et du Conseil sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués (secrets d'affaires) contre l'obtention, l'utilisation et la divulgation illicites).

Les techniques par lesquelles ces menteurs se sont infiltrés et ont imposé cette loi sont présentées par le site Pollinis :

  • Infiltration des comités scientifiques. L'ICPBR (International Commission on Plant-Bee Relationships) est composé aux deux tiers par des membres de l'industrie agrochimique.
  • Infiltration des comités consultatifs. lors de l'élaboration de la directive « Secrets d'affaires », le groupe chargé du projet était composé d'experts, de consultants, de juristes et d'avocats travaillant directement pour l'industrie.
  • Armées de lobbyistes. Plus de 150 lobbyistes professionnels travaillent à Bruxelles pour défendre les intérêts de l'agrochimie et l'agriculture industrielle.
  • Financements scientifiques et académiques de grande ampleur pour blanchir les produits. Il sera impossible d'accéder à ces études une fois la directive entrée en vigueur. Ces études, payées par l'agrochimie, servent pour autoriser la mise sur le marché des produits. Une fois de plus, l'occident retourne à l'imposition d'une vérité révélée par les congrégations de la chimie internationale, et imposée par l'assassinat judiciaire des mal pensants. L'inhumanité engendre de juteuses grappes.

Le glyphosate dans les urines

Durant le mois d'avril, des membres du Parlement Européen acceptèrent une analyse d'urine pour détecter la présence - ou non - de substances cancérigènes comme le glyphosate, fréquent dans des produits Monsanto. 48 personnes de 13 pays ont accepté le test. Chacune avait des traces de glyphosate. En moyenne, furent détectés 1,7 microgramme par litre d'urine, soit 17 fois plus que la norme acceptée pour l'eau potable (0,1 microgramme/litre). Des membres de Parlement sont contre l'utilisation de cette horreur chimique. Une pétition atteignant presque 1,5 million de personnes fut présentée et pourtant, les membres de la Commission Européenne ne font rien. Le lobby de l'industrie chimique et quelques pseudo-savants de la FAO, payés par ces monstres, veillent sur les mensonges qui permettent de massacrer en silence tout en engrangeant de fabuleux bénéfices. Les pétitions pour la santé ne servent à rien sans argent. Il faut inonder les tenants de la science lyssenkiste, les émissaires des grandes compagnies, les voraces de la Commission. Pas d'argent, pas de suspension. On gagne à tous les coups.

Menaces US contre la Colombie

Le Groupe Novartis s'enrichit en vendant un produit anti-cancéreux dont elle a le monopole. Le Glivec (ou Gleevec) aide à lutter contre la leucémie. Son droit de monopole est tombé dans le domaine public aux États-Unis mais reste en vigueur en Colombie jusqu'en 2018. Le ministère de la santé de Colombie souhaite déclarer le produit d'intérêt public et pouvoir ainsi en terminer avec le prix de monopole imposé par Novartis. Or, les USA menacent la Colombie depuis le 28 avril de ne pas appuyer sa candidature au traité transpacifique et de retirer leur aide de 450 millions de dollars. Elle a été formulée par le ploutocratel'avocat Everett Eissenstat, conseiller du Comité des finances du Sénat des États-unis. Ce pays considère que la Colombie pourrait donner l'exemple à d'autres si elle refusait d'être pillée par une multinationale et imposait l'abandon de l'exclusivité Novartis au profit de produits génériques moins chers. Il n'est pas inutile de rappeler que le Brésil et l'Inde ont déjà été menacés.

Tant l'industrie chimique que l'industrie pharmaceutique fonctionnent comme des machines à piller et voler. Leur fonction authentique n'est pas de contribuer au bien-être de la population mais d'asservir ceux qui s'opposent à leurs trafics et profits. Les populations peuvent crever, elles ne sont rien. Et les politiques constituent une sous-humanité de bourriques à gaver, de limaces à mignoter, de vermine proliférante communiant dans un peutt ! peutt ! enragé.
16 juin 2016

Des cachalots trouvés morts en Allemagne, le ventre plein de plastique et de pièces automobiles

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Les décès de baleines sont le symbole du mépris choquant de l’humanité pour la vie marine.


En Janvier, 29 cachalots ont été retrouvés échoués sur les côtes autour de la mer du Nord, une région qui est trop peu profonde pour la faune marine. Récemment les détails de l’autopsie des animaux vient de tomber. Les scientifiques ont été profondément perturbés par ce qu’ils ont trouvé dans l’estomac des animaux.

Selon un communiqué de presse du parc national de la mer des Wadden du Schleswig-Holstein, un grand nombre des baleines avaient le ventre plein de débris de plastique, y compris un filet de pêche de 13 mètres de long, un morceau de 70 cm de plastique provenant d’une voiture et d’autres morceaux de plastique.

Certains suggèrent que les animaux pensaient que les plastiques étaient de la nourriture comme le calmar qui est leur principal aliment de base. D’autres cependant croient que la catastrophe est en grande partie le résultat de la négligence choquante de l’humanité pour la vie marine, ce qui a entraîné une surabondance de plastique dans les océans.

Robert Habeck ministre de l’Environnement de l’État de Schleswig-Holstein dit:

« Ces résultats nous montrent les conséquences de notre société axée sur plastique. Les animaux consomment par inadvertance des déchets plastique ce qui les amène à souffrir voire pire, les fait mourir de faim avec l’estomac plein ».

Nicola Hodgkins de Whale and Dolphin Conservation (Conservation des Dauphins et Baleines) a eu écho de cette déclaration et elle a déclaré:

« Bien que les gros morceaux de plastiques posent des problèmes évidents, nous ne devrions pas rejeter les petits morceaux qui pourraient causer un problème plus chronique pour toutes les espèces de cétacés ».

Ce n’est pas la première fois qu’un cachalot est retrouvé mort avec les tripes pleines de matières non comestibles. En 2011 une jeune baleine a été retrouvée flottant morte au large de l’île grecque de Mykonos. Son estomac était si distendu que les biologistes pensaient que l’animal avait avalé un calmar géant. Toutefois lorsque ses quatre estomacs ont été disséqués près de 100 sacs plastiques et d’autres débris ont été trouvés.


Il convient de noter que le plastique n’est pas ce qui a tué le jeune cachalot mâle. Selon National Geographic, les cachalots sont morts d’insuffisance cardiaque. Ils avaient mis le cap par erreur en direction de la mer du Nord probablement à la recherche de calamars et n’ont pas été en mesure de soutenir leur propre poids corporels dans l’eau peu profonde. En conséquence leurs organes internes se sont effondrés.

Quoi qu’il en soit, le fait qu’un bon nombre de leurs estomacs étaient plein de pollution est une lourde accusation jetée sur l’homme. Comme cela a été rapporté dans le passé 80% de la matière plastique qui est jetée sur la terre finit dans les océans, où il est consommé par les animaux sauvages ou tourbillonne pendant des années. Le fait que l’humanité qui est une espèce avec un cerveau plus petit qu’une baleine soit responsable d’une telle catastrophe est ironique et infiniment triste.

Tant que les humains ne respecteront pas toutes les formes de vie, des catastrophes comme celle-ci continueront à avoir lieu.

Sources:
www.trueactivist.com
jesavaispas.com

16 juin 2016

Le miel et la cannelle guérissent 17 maladies

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Les gens de nombreuses cultures ont utilisé le miel et la cannelle pour traiter de nombreux problèmes de santé depuis des siècles. La sagesse populaire conserve encore la connaissance des propriétés de guérison tant du miel bio que de la cannelle.

1. Arthrite: Prenez tous les jours, matin et soir, une tasse d’eau chaude avec deux cuillères à café de miel et une petite cuillère à café de poudre de cannelle. Si pris régulièrement, même l’arthrite chronique peut être guérie.

2. Infections de la vessie: Prenez deux cuillères à soupe de poudre de cannelle et une cuillère à café de miel dans un verre d’eau tiède et buvez. Cela détruit les germes dans la vessie.

3. Cholestérol: Deux cuillères à soupe de miel et trois cuillères à café de cannelle en poudre mélangées dans 500 ml d’eau réduit le niveau de cholestérol dans le sang de 10 pour cent dans les deux heures.

4. Rhumes: Prenez une cuillère à soupe de miel tiède avec 1/4 cuillère à café de cannelle en poudre par jour pendant trois jours pour guérir la plupart des toux chroniques, grippes, et libère les sinus.

5. Maladies cardiaques: Faites une pâte avec du miel et de la cannelle en poudre et consommez la au petit déjeuner tous les jours pour réduire le taux de cholestérol dans les artères et sauver le patient d’une crise cardiaque.

6. Estomac: Soigne les maux d’estomac et annule également les ulcères d’estomac à la racine.

7. Gaz: Si le miel est pris avec de la cannelle en poudre l’estomac est soulagé des gaz.

8. Système immunitaire: L’utilisation quotidienne du miel et de la cannelle en poudre renforce le système immunitaire et protège le corps contre les bactéries et les virus.

9. Indigestion: La cannelle en poudre saupoudrée sur deux cuillères à soupe de miel avant de manger soulage l’acidité et facilite la digestion des repas les plus lourds.

10. Grippe: Le miel contient un ingrédient naturel qui tue les germes de la grippe et sauve le patient de la grippe.

11. Longévité: Prenez tous les jours quatre cuillères de miel et une cuillère de cannelle en poudre  pour ralentir les ravages de la vieillesse.

12. Boutons: Appliquez une pâte faites à partir de trois cuillères à soupe de miel et une cuillère à café de cannelle en poudre sur les boutons avant de dormir et lavez le lendemain matin avec de l’eau chaude pendant deux semaines pour supprimer les boutons à partir de la racine.

13. Perte de poids: Quotidiennement le matin une demi-heure avant le petit déjeuner sur un estomac vide, et le soir avant de dormir, boire une infusion de canelle en poudre avec du miel dans une tasse d’eau pour éviter que la graisse ne s’accumule dans le corps.


14. Maladies de peau: Appliquez le miel et la cannelle en poudre sur les parties affectées guérit l’eczéma, la teigne et tous les types d’infections de la peau.

15. Fatigue: La teneur en sucre du miel est plus utile que préjudiciable pour renforcer le corps. Une moitié de cuillère à soupe de miel prise dans un verre d’eau et saupoudrée de cannelle, prise chaque jour le matin et l’après-midi augmente la vitalité de l’organisme en une semaine.

16. Cancer: Le cancer avancé de l’estomac et des os ont été soignés avec succès en prenant une cuillère à soupe de miel avec une cuillère à café de cannelle en poudre pour un mois, trois fois par jour.

17. Perte d’audition: De miel et de la cannelle en poudre, pris à parts égales tous les jours le matin et le soir, aident à restaurer l’audition.

Gardez ces deux aliments puissants à portée de main chez vous.

Comment faire une recette avec de la cannelle et du miel:

Tout ce dont vous avez besoin est de la cannelle, du miel et de l’eau! Vous avez besoin de 2 cuillères à soupe de miel et 1 cuillère à soupe de cannelle pour une tasse d’eau. C’est si simple! Portez la cannelle à ébullition et laisser mijoter jusqu’à ce que la consistance soit lisse. Ajoutez ensuite du miel, et laissez refroidir ou boire chaud. Je préfère utiliser du miel bio et moudre la cannelle pour obtenir de la poudre fraîche de cannelle. La cannelle de Ceylan est bien meilleure au goût et pour la santé.

Source : Health Unlocked

Les propriétés médicinales de la cannelle sont mises à profit par la médecine chinoise depuis près de 2000 ans avant J.C. et par la médecine ayurvédique de l'Inde. Certaines propriétés reconnues de longue date, de cette plante, ont pu être attribuées à l'huile essentielle et à ses constituants.

On retrouve deux sortes de cannelles sur le marché. La cannelle de Ceylan (C. zeylanicum ou verum, provient de Ceylan) et la seconde variété, et qui est celle que l'on retrouve le plus généralement dans le commerce (pour son prix nettement plus avantageux) est la cannelle chinoise,(Cinnamomum cassia ou aromaticum).
On utilise les tuyaux de l'écorce secondaire et pour l'huile essentielle on utilise également les feuilles.

La cannelle de Ceylan est celle ayant la réputation d'être la meilleure, ce qui est sans doute vrai pour ce qui est de son arôme en utilisation culinaire, mais pas nécessairement vrai pour son usage médicinal. La cannelle chinoise est utilisée avec beaucoup de succès par la médecine traditionnelle chinoise et est aussi efficace que la variété de Ceylan.

Pour un usage médicinal, en utilisant l'écorce sous forme de poudre ou en tisane, les propriétés des deux variétés sont relativement égales. La seule différence serait d'éviter d'utiliser la variété chinoise (cassia) en poudre; celle-ci contenant un pourcentage non négligeable de coumarines. Pour la variété chinoise, on l'utilisera plutôt sous forme de tisane, les coumarines n'étant pas solubles dans l'eau.
Voir notre chronique La cannelle abaisse le taux de glucose sanguin, mais sachez choisir votre cannelle et comment l'utiliser.

L'écorce de cannelle est utile dans les cas de:

Gastrite et troubles de la digestion
Flatulences
Contrôle de la glycémie
États nauséeux
Perte d'appétit
Fatigue
Soulagement de la douleur lors de blessures
Blessures
En prévention ou traitement d'affections bactériennes, virales ou champignons.

Pour les propriétés et utilisation de l'huile essentielle de cannelle,

 

Propriétés de l'écorce:

L'écorce de cannelle possède des propriétés toniques antispasmodiques. Elle est un stimulant des glandes salivaires et des muqueuses gastriques. Elle favorise la digestion, l'expulsion des gaz et calme les spasmes de l'estomac et des intestins.

La cannelle possède également une action stimulante sur l'utérus, sur le muscle cardiaque et le système respiratoire.
De récentes recherches lui attribuent également un rôle dans l'équilibre de la glycémie sanguine, par une action semblable à celle de l'insuline. La cannelle possède une huile essentielle, l'eugénol, dont les qualités anesthésiantes peuvent soulager certaines douleurs, lorsque utilisé localement, sous forme de poudre, sur certaines blessures.

Les qualités antibactériennes, antivirales et antifongiques peuvent également protéger contre les infections, soit en usage interne ou en usage externe lors de blessures. La cannelle fait partie de la composition d'une des meilleures tisanes contre la grippe. (voir la chronique : Voila le temps des rhumes et grippes).

Utilisation :

On utilise la cannelle sous forme de tuyau d'écorce ou de poudre. On l'ajoute à la préparation de certains plats culinaires, aux tisanes ou, sous forme de poudre, en application locale.

Mode d'emploi :

Un demi-bâton de cannelle, ou ¾ de c. à café de poudre, pour une tasse d'eau bouillante. Boire jusqu'à 3 tasses par jour.

Précautions :

Ne pas dépasser 3 tasses par jour.
Ne pas utiliser la cannelle pour des enfants de moins de 2 ans.
Les femmes enceintes et allaitant ne doivent pas consommer de tisanes ou remèdes à base de la cannelle.

HUILE ESSENTIELLE DE CANNELLE

L'huile essentielle de cannelle est un antiseptique très puissant, avec l'huile essentielle d'origan d'Espagne, c'est la plus puissante pour lutter contre les bactéries, parasites, champignons et virus. L'aldéhyde cinnamique ainsi que l'eugénol, inhibent transitoirement la croissance des Aspergillus producteurs d'aflatoxines. [1]
Elle est utile dans les cas de:

Infections gastro-intestinales, diarrhées (incluant amibiases, typhus, dysenteries)
• Infections tropicales
• Infections bucco-dentaire
• Bronchites et grippes
• Fatigue physique et psychique
• Impuissance

Il existe trois huiles essentielles différentes de cannelle:

• La cannelle de Ceylan, zeylanicum ou verum (produite à partir de l'écorce)
• La cannelle de Ceylan, zeylanicum ou verum (produite à partir des feuilles)
• La cannelle de Chine, cassia ou aromaticum (produite à partir de feuilles et rameaux)

Les composés chimiques de ces différentes cannelles, ce que l'on nomme le chémotype, est différent pour chacune de ces variétés.

L'huile essentielle de la cannelle de Chine est plus riche en aldéhydes aromatiques (aldéhyde cinnamique, cinnamaldéhyde) que celle de la cannelle de Ceylan et contient beaucoup moins d'eugénol et autres phénols.
Par contre, la cannelle de Chine contient des coumarines, et il faut l'éviter chez les personnes sous traitements anticoagulants.

En pratique, pour traiter de graves infections, on utilisera de préférence l'H.E. cannelle de Ceylan (écorce) ou l'H.E. cannelle de Chine (cassia). L'H.E. à base d'écorce de cannelle, contient également des phénols, qui sont de puissants antibactériens, mais sont également toxiques pour le foie. Il est donc préférable d'éviter cette variété pour les personnes souffrant de troubles hépatiques, et de limiter à une période très courte son utilisation.

La variété chinoise est vendue beaucoup moins chère et est tout aussi puissante (si pas plus) que la variété de Ceylan. Mais, pour son contenu en coumarines, on ne l'utilisera pas pour une personne sous médication anticoagulante. L'avantage de la variété chinoise, est qu'elle ne contient pas de phénols (ou des traces), tout en étant très puissante.

Utilisation sous forme d'huile essentielle

Quelle que soit la variété utilisée, on prendra 1 goutte d'huile essentielle dans 1 c. à café d'huile d'olive ou de miel, deux fois par jour, pour un traitement ne dépassant pas sept jours. Ne jamais consommer pure ou dans un liquide.
Pour l'utilisation de la variété de Ceylan, on peut ajouter à cette posologie, 1 goutte d'huile essentielle de thym (chémotype à thujanol). Le thujanol protègera le foie de la toxicité des phénols, et le thym agira en synergie avec la cannelle pour une plus grande puissance et efficacité.

Précaution importante:
Il faut éviter d'utiliser l'huile essentielle de cannelle en voie externe, sur la peau. Cette huile essentielle est très dermocaustique et les risques de réactions allergiques et allergies de contact sont très élevés. Lorsqu'elle est utilisée sur la peau (en massage), elle doit absolument être fortement diluée, 5 à 10%, dans une huile végétale de base.
Toujours faire un test de tolérance avant l'utilisation (1 goutte diluée dans 1 c. à café d'huile végétale, placée sur la peau de l'avant-bras. Attendre 24h pour s'assurer qu'il n'y a pas de réaction allergique).

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16 juin 2016

Comment améliorer naturellement le fonctionnement de la thyroïde?

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Lorsque la thyroïde ne travaille pas correctement, il peut se produire une multitude de problèmes de santé. La principale déficience de cette glande est ce que l’on nomme l’hypothyroïdie, lorsque qu’elle travaille trop lentement, mais parfois elle sera trop active et ce sera alors de l’hyperthyroïdie.

Symptômes

Les différents symptômes d’une déficience de la thyroïde sont : une sensation de froid, un gain de poids (même sans gros appétit) et de la difficulté à maigrir, une sensation de fatigue, une perte de cheveux, de l’épuisement, de l’irritabilité et des sautes d’humeur, de la constipation, une irrégularité du rythme cardiaque, et chez la femme il peut y avoir une irrégularité du cycle menstruel.

Aliments à favoriser

Il existe différents moyens pour améliorer le fonctionnement de la glande thyroïde. Au niveau de l’alimentation, il est important de consommer des aliments tels que l’ail, l’oignon et des produits de la mer riches en iode (les poissons et crustacés, mais aussi les algues qui sont une très bonne source d’iode et de nombreux minéraux nécessaires au bon fonctionnement de la thyroïde). Les graines de citrouille semblent être un excellent choix. Selon une étude récente, 50% des patients souffrant d’une déficience de la glande thyroïde, ont vu leur état s’améliorer après avoir consommé un supplément de zinc. La graine de citrouille est très riche en zinc et contient également de bonnes quantités de tyrosine et de sélénium, deux nutriments qui sont nécessaires au bon fonctionnement de la glande thyroïde.

Aliments à éviter ou limiter

Certains végétaux, particulièrement les crucifères, c’est-à-dire les choux de Bruxelles, le chou, lechou-fleur, le brocoli, le chou frisé, mais également les feuilles de moutarde, le rutabaga, le radis, le raifort, le manioc, les patates douces, les graines de soya, les arachides et le millet, contiennent des nutriments chimiques naturels appelés goitrogènes, qui peuvent ralentir le fonctionnement de la glande thyroïde.
Normalement, la cuisson de ces aliments inactive ces goitrogènes.

Il est également important de limiter sa consommation de produits à base de soja, tels que le tofu ou la boisson de soja, à une portion quotidienne. Si vous êtes sous traitement hormonal (synthroid) et que vous consommez un produit à base de soja, ne consommez ceux-ci que 3 heures après la prise de votre médicament.

Stimuler la thyroïde

Au niveau des plantes, l’Ashwaganda, une plante fort utilisée en médecine ayurvédique, serait un choix judicieux pour ses propriétés à stimuler et régulariser l’activité de la thyroïde (voir cette plante dans notre herbier).

Comme nous l’avons déjà mentionné, le zinc (25 à 50 mg) et le sélénium sont deux minéraux indispensables au bon fonctionnement de la thyroïde. Normalement une dose quotidienne de sélénium de 200 mcg par jour est suffisante pour maintenir une bonne santé, mais des études ont démontré que dans les cas d’insuffisance thyroïdienne, des doses de 300 à 1000 mcg par jour pouvaient être nécessaires. Ces doses ne peuvent cependant pas être consommées sans supervision médicale. le sélénium devient toxique à forte dose.

La vitamine B6 favoriserait également le bon fonctionnement de la glande thyroïde.

Le romarin

Cette plante est riche en acide carnosique qui est utilisée par la glande thyroïde pour produire les hormones thyroïdiennes.

Un supplément efficace

Normalement je ne mentionne que très rarement le nom de produits dans nos pages, je le fais uniquement lorsque le produit est vraiment de qualité et que le connais personnellement avec le recul nécessaire pour le recommander. Au Canada il existe un excellent supplément pour stimuler le fonctionnement de la glande thyroïde, il s’agit de ThyroSense de Lorna Vanderhaeghe. Ce supplément contient un mélange des éléments essentiels (Ashwaganda, L-tyrosine, Gugul, cuivre, acide pantothénique, iode) pour stimuler la thyroïde, il suffit de le compléter par un comprimé de 200 mcg de sélénium. Vous trouverez ce supplément naturel dans la plupart des magasins d’aliments naturels ou en faisant une recherche sur Internet.

Stress et thyroïde

Le stress joue un rôle négatif important dans les affections de la thyroïde, et l’on se retrouve dans un espèce de cercle vicieux, le mauvais fonctionnement de la thyroïde rend plus irritable, moins résistant aux agressions du stress et augmente celui-ci.
Les techniques de relaxation peuvent améliorer grandement le fonctionnement de la thyroïdeen permettant un meilleur contrôle du niveau de stress. La pratique de la Relaxation Psychosomatique permet d’obtenir de bons résultats.

Jean-Pierre Demets N.D.

Membre du collège des naturopahtes du Québec

Source : Ma santé naturelle

16 juin 2016

comment les médias-industries détruisent la pensée

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Alors, aujourd’hui, La Première, NRJ, DH Radio; Le Soir, La Libre, La Dernière Heure; RTL-TVI, Plug RTL, RTBF ?… Qu’importe au fond, sous l’illusoire liberté de choisir votre « média » se dissimule le fait que toutes les options que vous pourrez faire reviennent au même, malgré les quelques différences visibles au niveau de la forme et du fond. Car derrière d’apparentes divergences, tous propagent une même et unique version du monde, restent confinés dans les mêmes possibles, délimitant les impossibles dès lors que sont franchies les limites, tacites, qu’on ne dépasse pas.

A les voir, les lire et les entendre, il n’y aurait jamais rien à changer fondamentalement au monde tel qu’il va : destruction de la nature provoquée par nos modes de vie, surinvestissement du travail productif, négation de la souffrance qu’il génère et absence de réflexion sur le sens, misère et inégalités, stigmatisation du chômage que l’emploi génère inévitablement, absence de remise en cause du tout technologique, etc. « Aux yeux de la plupart des journalistes, le monde “moderne” est intrinsèquement bon (…) rien de ce qui est négatif (exploitation, oppression, chômage massif, guerres, gaspillage des ressources humaines et naturelles, etc.) n’est vraiment imputable à l’essence même du capitalisme » (1). Il y aurait comme une absence totale de remise en question de la religion de la croissance et de l’hyper-consumérisme qu’elle nécessite. Il suffirait juste de pallier – qui vient du latin « couvrir d’un manteau » ! – les maux que le système engendre.

Pourquoi, quand vous décidez d’acheter La Libre plutôt que Le Soir, de regarder la RTBF plutôt que RTL, vous n’êtes au fond pas libre de choisir ? Plutôt que de voir dans ces différents médias une espèce de caste indifférenciée de journalistes malintentionnés, il est plus utile de se pencher sur la propriété de ces médias(2), la composition sociologique de leur rédaction et le support publicitaire qu’ils représentent. A partir de là se dessine  l’empreinte identique qui marque d’une même idéologie l’ensemble des rédactions : à savoir celle du marché roi et de la consommation comme modèle de société.

  1. LES GROUPES MEDIATIQUES: SOURIEZ, VOUS ETES CERNES !

Pourquoi ces médias de masse nous fourniraient-ils les instruments de compréhension de ce monde, si le risque pour eux est qu’ils voient concomitamment leurs avantages indus et leur position privilégiée disparaître ? Ce serait comme couper la branche sur laquelle ils sont assis. Disons-le alors : ces groupes médiatiques ne peuvent tolérer le passage à une société décente !

Les médias belges – et parmi ceux-ci les trois quotidiens que sont La Libre, Le Soir et la DH – sont concentrés en plusieurs grands groupes qui possèdent également radios, chaînes de télévision, sites internet, distributeurs, sociétés de production et sont directement liés à des banques, agences de presse, multinationales diverses, et indirectement à des Think tanks ultralibéraux et lobbys patronaux. Nous nous contenterons d’en détailler trois : IPM, Corelio et Rossel.

  1. IPM est détenu à 100% par le groupe Maja (3), lui-même entière propriété de la Compagnie de Développement des médias, possession de la famille Le Hodey, dont Axel Miller, ancien président de Dexia et actuel patron de D’Ieteren, est président du Conseil d’administration. IPM SA possède deux journaux, LaLibre Belgique etLa Dernière Heure/Les Sports, ainsi que leurs éditions régionales et leurs sites internet. Le groupe détient 50% des parts de la Libre Match, dont les 50% restant sont la propriété du groupe Lagardère via sa filiale Hachette Livre. IPM possède encore 29% de Audiopresse qui elle-même possède 34% des parts de RTL Belgium (RTL-TVI, Club TTL, Plug RTL), RTL Belgium elle-même possession à 66% du groupe RTL basé au Luxembourg, lui-même conglomérat de médias luxembourgeois créé en 2000 par la fusion de la CLT-UFA et de la société de production britannique Pearson TV.Audiopresse est par ailleurs une société holding détenue par les éditeurs de presse quotidienne francophone belge et gérant une participation dans le groupe RTL Belgium. IPM détient encore 13% de l’agence de presse Belga ; 99,8% des parts de Twizz radio(DH Radio) ; 52% de Médiascap qui a des participations indirectes dans SARLLibération qui édite le journal Libération. IPM est aussi actionnaire à 50% de CourrierInternational EBL qui édite le Courrier International belge, journal lui-même possession du Courrier International France.

En 2008, IPM possédait 26 % des parts de marché en télévision et, en 2013, 21.73% des parts de marché en presse.

Corelio est un groupe de presse dont les actionnaires

sont Mediacore, Cecan,Krantenfonds, De Eik, Vedesta (4). Corelio possède 62% de Mediahuis (DeStandaard, Het nieuwsblad, Het belang van Limburg), Médiahuis – qui détient 19,5% de Belga – qui est à 38% la possession de Concentra. Corelio détient également 29,2% des parts de Audiopresse. Corelio possède également 100% de CorelioPublishing qui détient 25% de De vijver média qui elle-même est la propriété deTelenet (50%) et Waterman et Waterman… (nous arrêtons là pour Corelio Publishing, reportez-vous à la note de bas de page 4). Corelio possède également 50% des parts de Nostalgie, appartenant à Radio Nostalgie France elle-même détenue à 100% par leNRJ Group auquel appartiennent NRJ France et NRJ Belgique. Nostalgie détient également 50% des actions de Radio Nostalgie flamande, dont l’autre moitié est détenue par IPM.

Le président de Corelio est Thomas Leysen. Ce dernier fut président de la FEB(fédération des entreprises de Belgique, lobby patronal), est actuellement président d’Umicore, groupe « spécialisé en technologie de matériaux », et président de la KBC.Il est également membre de la Table Ronde des Industriels Européens (5), puissant lobby réunissant les plus grandes entreprises européennes.

En 2008, Corelio possédait 10% des parts de marchés en radio et 26% en télévision.

Le groupe Rossel (6)

Son président, Bernard Marchant, est ancien conseiller fiscal cher Arthur Andersen, société parmi les « Big five » dont la notoriété est plus liée au scandale de la multinationale Enron pour laquelle elle réalisait des audits, que comme éditeur de journal. Passé par la vice-présidence europe du groupe informatique Olivetti et plus tard directeur général de Beckaert, leader mondial du métal), il terminera, avant d’arriver chez Rossel, par un poste de président directeur général du groupe français 9Telecom.

Le Groupe Rossel (Le Soir, Le Soir Magazine), possède Sud Presse (100%, ce sont des éditions régionales), Éditions Urbaines (99,5%, Vlan), Imprimerie des éditeurs(99,95%), cette dernière possédant 49% de Mass Transit Média (Métro), dont les 51% restants appartiennent à Concentra. Rossel possède encore 24,9% de Radio H, propriétaire de Cobelfra (Radio Contact, Mint) et Inadi (Bel RTL) ; Radio H est par ailleurs la propriété (17,54%) de RTL Belgium. Audiopresse qui détient 34% de ce dernier est aussi la propriété de Rossel (29,34%). Enfin, Rossel détient à 50% Mediafin(L’Echo) et à 50% Grenz-Echo (Grenz-Echo), deux structures auxquelles appartiennent Holding Echos.

Rossel possédait, en 2008, 26% des parts de marché en télévision et, en 2013, 21,73 % en presse.

Restent : – le groupe Roularta(7)qui édite le Vif/L’express, Bizz, Data News, Knack, Sport Foot Magazine, Trends-Tendance, trends.be, le Vlan, RTVM, Canal Z, Télépro ;

– De Persgroep : Het Laaste Nieuws, 7sur7.be, De Morgen, De Tijd, L’Echo, Tv familie, Humo, Story, VTM, 2BE, Joe FM, Vacature.com, Regiojobs.be, Autotrack.nl, des toutes boîtes, un opérateur de télécommunication (Jim Mobile), etc.

Concentration dans les médias « libres »: n’y voyez aucun intérêt privé !

L’existence de trois groupes donnent, a priori, l’illusion d’une séparation qui occulte les interpénétrations, où IPM possède via La Libre Match (Paris Match Belgique), des liens avec le groupe français Lagardère mais entretient aussi, via Audiopresse, une consanguinité avec le Groupe Rossel (qui édite Le Soir notamment) qui détient aussi en partie RTL Belgium. Une proximité étrange avec le paradis fiscal luxembourgeois (siège de RTL-Group), dont Corélio peut se targuer aussi. Les trois groupes possèdent en effet via leur participation dans Audiopresse (29% pour IPM, 29,2% pour Corelio, 29,34% pour Rossel, donc plus de 87% au total) 34% de RTL Belgium (RTL-TVI, Club RTL et Plug RTL), plus d’un tiers donc. Il ne s’agirait donc pas trop pour les journalistes de la DH, du Soir ou de La Libre notamment, de dire du mal de la chaîne privée : intérêts croisés obligent ! Il n’est pas plus probable qu’ils se mettent à clarifier pour leurs lecteurs les structures auxquelles ils appartiennent. Ces actionnariats croisés sont en outre l’occasion de se rencontrer, opportunité d’accroissement futur de ses investissements.

Le champ médiatique est donc parfaitement inclus dans le champ économique plus large dont la règle première est celle de la croissance du profit, seule et unique religion. Impossible dans ce cas de se donner le temps nécessaire pour traiter l’information objectivement. Les actionnaires de référence ont à l’évidence intérêt au statu quo en raison de leur fortune et de leur position stratégique dans des institutions clés de la société » (8).

  1. COMPOSITION SOCIOLOGIQUE DES RÉDACTIONS

Comment, au vu de leur structure et de leur fonctionnement, les médias dominants pourraient-ils faire pour ne pas favoriser la parole des puissants au détriment des masses populaires ? Il va de soi que si Bernard Marchant, big boss de Rossel qui possède notamment Le Soir, trouve que « la préparation au management dans la formation des journalistes est insuffisante », il ne va pas, lui comme les autres patrons de presse, rechercher à tout prix à engager des journalistes qui font un véritable travail pour informer le plus objectivement leurs lecteurs(9). Pour Marchant et la logique du management, dans la configuration d’un média, le lecteur/auditeur/spectateur est un produit qu’il faut rendre disponible/vendre à son client qu’est le publicitaire, afin qu’il consomme ce qu’on vante dans la publicité. Le journal/télé/radio sert de support de présentation aux publicités, et donc de mise en contact du sujet avec la réclame.

Mais la sélection des journalistes est plus subtile que cela et n’a pas besoin de contrôle au faciès à l’entrée des bureaux d’entretien d’embauche. Elle a déjà lieu dans les endroits de formation, l’école ayant en outre opéré son tri social lors des 15 premières années d’enseignement. François Ruffin, étudiant-taupe au réputé centre de formation des journalistes en France, explique : « Parmi nous, aucun enfant de manœuvre, de cheminot, de caissière. Ni Black ni Beur des “zones de non-droit” (…) Un cloisonnement social que renforce encore la claustration : nous vivons entre nous. Nous discutons avec les patrons de presse et autres cadres »(10),ce qui donne souvent lieu dans le traitement des reportages à un « banal racisme de classe »(11), « Sous nos plumes, nulle remise en cause de l’ordre – scolaire, financier, judiciaire, … – établi… qui nous a, il est vrai, jusqu’ici bien servis ».(12)

Les journalistes sont donc très loin du monde ouvrier et ils comprennent vite que dans leur perspective de carrière, trop remuer dans la réalité préfigure de futurs ennuis et n’est donc pas porteur en terme de « plan de carrière ». Ceux qui « réussissent » sont donc ceux qui entérinent l’état du monde, relaient la doxa néo-libérale sous couvert d’un traitement neutre et objectif – sans jamais donc admettre qu’ils participent de cette doxa. Les exemples ne manquent pas. Le 20 octobre 2015, Béatrice Delvaux écrivait dans son édito « Un pari dangereux », interprétant les actions syndicales à Liège et sur le rai : « Les dirigeants syndicaux (…) évoquent des “actions isolées”, nourries par le ras-le-bol croissant des travailleurs devant l’accumulation de mesures  “antisociales”du gouvernement. Marc  Goblet [NDLR secrétaire général de la FGTB] hier se refusait ainsi à condamner ces actions, incriminant le gouvernement fédéral qui, avec sa politique, aurait allumé le feu. Cela correspond à l’évidence à un ressenti ». Les réactions des travailleurs aux mesures gouvernementales ne seraient juste qu’un « ressenti », un état subjectif dans lequel il n’y aurait aucune base réellement objective ; des revendications d’enfants gâtés donc, selon les médias. Les syndicalistes n’auraient dès lors le droit que de s’exprimer calmement lors de manifestations prévues et autorisées. Ou durant des « concertations sociales », terme donnant l’illusion d’une équité des protagonistes devenus « partenaires », mirage d’une égalité inexistente qui élude toute la puissance symbolique et matérielle du capitalisme (et donc aussi la position que les médias occupent dans cette structure). Si les contestataires vont trop loin, ils feraient le jeu de ceux à qui ils s’opposent, le journaliste ne percevant jamais que c’est lui qui fixe arbitrairement les limites à ne pas dépasser. Et ce jeu, dont il fait les règles, semble, au fond, bien l’arranger.

Cela nous rappelle l’interview de Xavier Mathieu, délégué syndical CGT-Continental, par David Pujadas au journal télévisé de France 2. Le journaliste, après que les salariés eurent manifesté leur colère devant la décision du tribunal de rejeter leur demande d’annulation de la fermeture de leur entreprise, le questionne :

David Pujadas: « Bonsoir Xavier Mathieu, vous êtes le délégué CGT de Continental à Clairoix. On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ? »

Xavier Mathieu: « Vous plaisantez j’espère ? On regrette rien… »

David Pujadas: « Je vous pose la question. »

Xavier Mathieu: « … Non, non, attendez. Qu’est-ce que vous voulez qu’on regrette ? Quoi ? Quelques carreaux cassés, quelques ordinateurs à côté des milliers de vies brisées ? Ça représente quoi ? Il faut arrêter là, il faut arrêter. »

David Pujadas: «  Pour vous  la fin justifie les moyens. »

Xavier Mathieu: « Attendez ,”la fin”… On est à 28 jours de la fin, Monsieur. On est en train de nous expliquer que dans 28 jours [images de saccage reprises en parallèle] le plan social sera bouclé et on va aller à la rue. Oui, oui, je ne regrette rien. Personne ne regrette rien ici parce que vous avez vu, vous n’avez pas vu des casseurs, vous avez vu des gens en colère, des gens déterminés, des gens qui veulent pas aller se faire démonter, crever. On ne veut pas crever. On ira jusqu’au bout de notre bagarre. On a tenu cinq semaines. Pendant cinq semaines j’ai réussi, on a retenu, on a réussi à retenir les gens. C’est fini, les gens n’en veulent plus. Le gouvernement nous a fait des promesses. Il s’est engagé à réunir une tripartite depuis le début, dans les trois jours. Ça fait une semaine que ça dure. Depuis on se rend compte… »

David Pujadas: « Xavier Mathieu, on entend votre colère, mais est-ce que vous lancez un appel au calme ce soir ? »

Xavier Mathieu: « Je lance rien du tout. J’ai pas d’appel au calme à lancer. Les gens sont en colère et la colère il faut qu’elle s’exprime. Il y a un proverbe des dernières manifestations qui dit “qui sème la misère récolte la colère”. C’est ce qu’ils ont aujourd’hui. Il y a plus de 1000 familles qui vont être à la rue qui vont crever dans 23 mois avec plus rien, qui vont être obligées de vendre leur baraque. Il faut que tous vous compreniez ça. On ne veut pas crever… »(13).

Même si cette défense inconditionnelle de l’emploi, leitmotiv qui traverse l’ensemble du spectre politique, est tout à fait contradictoire avec un projet de changement global de société qui inclurait les dimensions sociale et écologique, il faut dénoncer la violence politico-médiatique et montrer qui elle sert. Et c’est lors d’émeutes et de colères inhabituelles de la masse que le mépris de classe des journalistes se manifeste d’autant plus violemment, pressentant sans doute qu’ils ont comme l’assentiment d’une partie de la population que toute l’année ils montent contre l’autre. Ce réflexe de classe, les journalistes l’ont d’autant plus facilement qu’ils sont issus, dans leur grande majorité, des classes moyennes, tiraillées entre les classes supérieures et les classes populaires, toujours dans une ambivalence, un entre-deux, « en ce sens que les classes supérieures comme les classes populaires sont l’objet à la fois et contradictoirement d’une forme de fascination et d’une forme de répulsion »(14). Pris dans cette entre-deux, il est alors fréquent qu’ils stigmatisent les mouvements sociaux et relaient les appels au calme des instances patronales.

Prolos, vos gueules ! Regardez The Voice et éteignez vos voix !

Tout naturellement alors, « si on doit parler aux barakis, on parlera aux barakis», puisqu’il est nettement préférable pour les publicitaires et leurs clients que les barakis conservent leur position socio-économique (afin que les publicitaires et leurs clients conservent aussi la leur…), ou autrement dit que l’ignorance et la pauvreté demeurent : cela fait de meilleurs acheteurs ! Ces propos du chef de l’info de la RTBF, Jean-Pierre Jacqmin, en disent long sur le rôle premier qu’il confère aux médias publiques. Certains journalistes l’ont bien compris : « Onnous demande en clair d’abaisser le niveau pour des questions d’audience »(15).   En effet, « les annonceurs seront plus généralement portés à éviter les programmes trop compliqués ou touchant à des controverses dérangeantes, susceptibles de réduire “le temps de cerveau disponible” du public(16). Ils cherchent des divertissements légers, qui correspondent à la  fonction premièredes programmes :  celle de diffuser le message des vendeurs(17)  ». A quand la prochaine saison de Plus belle la vie ? Assez vite, histoire qu’il ne vienne pas à l’idée des barakis de se la rendre réellement plus belle, la vie… Entre-temps, Béatrice a aiguisé sa plume et appris à faire accepter la fatalité (grèves de décembre 2011 : « Les grèves, compréhensibles, ne changeront rien à la réalité et à la cruauté de cette crise »), monter les uns contre les autres pour le plus grand  intérêt du patronat (« Le pays à l’arrêt jusqu’à Noël » ; « L’enfer des voyageurs a  commencé »), créant le spectaculaire qui divise ( « La grève provoque la  deuxième heure de pointe la plus embouteillée de 2015 », Le soir, 20/10/2015, 1er  article sur la page du site l’après-midi tout comme sur le site de La Libre le  même jour : « Grève du rail: la 2e heure de pointe la plus embouteillée de 2015  »), et insistant sur ce qui peut diviser plutôt que sur ce qui devrait fédérer la lutte :   ce lundi matin, cette énième perturbation dans la circulation des trainsavait ainsi de quoi irriter des navetteurs dont le parcours ferroviaire ressemble souvent à un parcours du combattant. Si vous y ajoutez des grèves tournantes –qui font que vous n’en prenez pas pour un mais pour plusieurs jours vu l’exiguïté et l’interconnexion du territoire belge  –, il y a de quoi mécontenter les plus  empathiques » (Le Soir, éditorial du 20/10/2015).

Pendant ce temps, il faut continuer à faire croire – aidé par une agence de com’ – qu’on est un « média libre » détaché de tout intérêt mercantile(18) et qu’à sa lecture « j’y vois clair » ( Formidable oxymoron ! Clair le Soir… ) . Mais quand on fait ce  qu’on ne dit pas– défendre l’intérêt des plus nantis –, il faut feindre qu’on réalise ce qu’on ne fait pas – offrir au lecteur une information objective –, et vendre l’illusion sous la forme dont on a le plus l’habitude : le slogan publicitaire. Ainsi, le Soir, via l’agence de pub Air, fait sa « campagne »: « Le Soir, je lis doncj’agis ! ». Didier Hamann, directeur de la rédaction du Soir, explique : « Nousvoulons que Le Soir évolue vers un positionnement plus citoyen. On ne veut pas juste (Sic) informer. On veut aussi donner aux gens les clés nécessaires pour pouvoir agir. (…) Nous avons la conviction que nos lecteurs ne veulent plus être passifs et nous espérons qu’en nous lisant, ils voudront agir. » On croirait presque  le manifeste d’un nouveau parti révolutionnaire. Le directeur de la rédaction revient toutefois assez vite au basique : « Aujourd’hui, lorsqu’ils  consomment, les gens sont à la recherche de marques qui affichent des valeurs fortes en  adéquation avec ce qu’ils sont et ce en quoi ils croient ». Les valeurs, ok, mais si possible « lorsqu’on consomme » (…les produits dont Le Soir fait la  pub de préférence ). La messe est dite. Feignant de promulguer des conseils stratégiques aux syndicalistes, ils leur signalent au fond qu’ils ne doivent pas dépasser les limites que les médias définissent, édictent, et respectent : « Queles travailleurs refusent des mesures qu’ils jugent inégales et donc inacceptables est compréhensible et légitime, mais les syndicats doivent se méfier de créer l’inverse de ce qu’ils cherchent » (…) « ce blocage de l’autoroute – non annoncé pour le coup  –, n’est pas du genre à consolider la popularité du mouvement syndical »(Le Soir, 20/10/2015). Ce sont les syndicalistes qui seraient la propre cause de leur impopularité, jamais les médias… On peut donc agir, mais pas trop, les chiens de garde trouvant préférable que vous « affichiez vos valeurs fortes » à la caisse du supermarché, sans oublier toutefois de sortir la carte. Dans les rangs camarades ! « Tout citoyen a le droit de manifester sa désapprobation àl’égard des décisions politiques. Toutefois la manière dont les protestations ont été “organisées”, lundi, est véritablement scandaleuse. » (Edito de La Libre,  20/10/2015). Tous ne sont pas condamnés de la même façon, comme la Lotterie  nationale, vendue sur tous les supports médiatiques, et qui nous invite à devenir « scandaleusement riche »…

Dans ce contexte, n’attendez pas des pages qui expliqueraient et légitimeraient la colère du peuple. Comme l’énonce Acrimed (observatoire critique des médias français), « cette prise de parti médiatique en faveur des classes possédantes et des institutions qu’elles dominent passe par l’occultation de ces luttes elles- mêmes, et par la stigmatisation explicite des classes populaires quand celles-ci ont le mauvais goût de se rebeller »(19). Cette absence de perspectives nourrissant l’incompréhension et la haine de l’autre – qui à leur tour alimenteront les unes des médias !

  1. LA PUBLICITÉ ET SA NÉCESSITÉ 

Tant que Bernard Marchant et les autres auront « conscience de l’importance du rôle de la publicité dans notre société et en particulier pour nos métiers respectifs », le lecteur sera considéré comme un produit que le journal met en contact avec l’annonceur qui est son client, l’information et le souci de sa qualité ayant dès lors peu d’importance au regard de cet objectif principal(20).

C’est là un principe de marketing, que la régie média belge qui « commercialise les espaces sur la RTBF 1 et 2 (notamment) » connaît bien, appliquant avec zèle les méthodes du neuromarketing : « Visez le petit. Préparez votre cible.  Marquez-la au  front le plus tôt possible. Seul l’enfant apprend bien (…) Les cigarettiers et les limonadiers savent que plus tôt l’enfant goûtera plus il sera accro. Les neurosciences ont appris aux entreprises les âges idéaux auxquels un apprentissage donné se fait le plus facilement ».(21)

On pourrait attendre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), censé réguler les médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’il veille à lutter contre tout cela. Issus de partis politiques ou même du monde de la publicité, la composition de ses membres instille un certain doute quant à une possible impartialité. Sandrine Sepul par exemple, membre du collège d’autorisation et de contrôle du CSA, n’est autre que la directrice du Conseil de la Publicité, « composé et financé par les associations professionnelles des trois partenaires de la communication publicitaire que sont les annonceurs, les agences de communication et les divers médias publicitaires »(22). Hum ! conflit d’intérêt ? Mais non… seriez-vous  complotistes à penser de la sorte ?

Le cas particulier de la RTBF: jetée dans l’arène de la concurrence

Quid de la RTBF alors, jusqu’ici – encore – chaîne publique(23)  ? Prise dans un environnement compétitif, gérée par des managers, instrumentalisée par les partis politiques, soumise au diktat du chiffre et de l’audimat, colonisée par les idées publicitaires de la RMB (régie des médias belges), ne reste à la RTBF qu’à faire comme les autres.

Difficile donc de ne pas la rattacher à une même logique du chiffre, dès lors qu’elle formate ses programmes sur RTL-TVI – sans parler de la concurrence avec les chaînes françaises(24) – et a les yeux rivés sur les résultats d’audimat, véritable religion, de sa voisine privée. Et il faut dire qu’à ce niveau, notre gouvernement de la Communauté française de l’époque, a rendu un fameux service à RTL-TVI, et donc désavantagé sérieusement la chaîne publique qu’il est censé protéger. RTL Group, basé dans le paradis fiscal luxembourgeois, possède RTL-TVI, dont les locaux sont physiquement situés à Bruxelles. Première chaîne de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais Luxembourgeoise ! grâce à un montage juridique accepté par la Ministre de la Culture de l’époque Fadila Laanan qui avait signé un protocole de coopération avec le Luxembourg. Qu’est-ce que cela change ? Eh bien ! c’est que le Luxembourg est, comment dire ?… un peu à l’instar de sa politique fiscale, moins regardant en matière de publicité. La chaîne ne doit donc pas se soumettre aux règles belges en matière de publicité, malgré sa diffusion nationale(25)

La RMB, régie publicitaire « pluri-médias », ne s’en plaint pas, elle qui commercialise les espaces publicitaires de la RTBF, mais fait de même pour NRJ, La Première, Pure, Be TV, AB3, les sites internet de My Tf1, de la DH, de la Libre… conformisme dans – l’illusion de – la pluralité. Et cette pluralité, le CSA, censé nous protéger en contrôlant la qualité des médias, en joue admirablement. Vaste groupuscule dont les membres sont issus des différentes instances décrites ci-dessus, les pages de leur site internet présentant les différents groupes médiatiques (IPM, Rossel, Corelio, etc.) ne sont-elles pas reprises dans la rubrique trompeuse « L’offre de médias et le pluralisme en Communauté française ». Au vu de leur même appartenance à des organismes privés, nous ne voyons aucune pluralité, sauf s’ils définissent celle-ci comme une diversification des instances indépendamment de leurs propriétaires qui se mélangent et partagent le même intérêt et la même idéologie. Comme le dit Alain Accardo, « L’existence d’un consensus de fond n’exclut pas, bien au contraire, un certain pluralisme d’opinion (que les revues de presse mettent en scène en lui conférant par là même plus de réalité qu’il n’en a (…)cette diversité n’empêche pas que les bourgeoisies, petites et grandes, nouvelles et traditionnelles – au sein desquelles les journalistes occupent aujourd’hui collectivement, en tant que corps  professionnel, une  position de  force – aient en commun une même volonté de préservation de l’ordre existant ».(26)

En attendant, pour satisfaire à ses obligations de chaîne publique, on s’arrangera comme on peut, par exemple en créant la RTBF3, support permettant notamment d’assurer sa fonction d’éducation permanente, mais objet d’un profond désintérêt de la part des « managers » de la chaîne publique.

  1. QUI SONT LES VRAIS PATRONS DES JOURNALISTES ?

Les groupes médiatiques que nous avons décrits plus haut sont la propriété de familles parmi les plus fortunées. Un petit classement(27) ?

La famille de Nolf et la Famille Claeys (Roularta):€ 134 913 000 et € 58 960 000 (116ème et 240ème fortunes belges)

Famille Van Thillo (De Persgroep): € 1 066 410 000 (18)

Famille Hurbain (Rossel): € 155 707 000 (100)

Famille Thomas Leysen (Corelio): € 45 564 000 (308)

Famille Baert (Concentra): € 45 800 000 (305)

Elizabeth Mohn (vice-présidente du groupe Bertelsmann qui possède RTL-group): 3,5 milliards de dollars(28)

Concernant IPM détenu par la famille Le Hodey, nous n’avons pas trouvé d’informations sur le niveau de fortune des propriétaires. Nous savons toutefois qu’Axel Miller, président du CA du groupe Maja (propriétaire d’IPM), gagnait à l’époque chez Dexia environ 170 000 euros par mois(29).

Dès lors, vous étonnerez-vous encore de certains éditos, comme celui de La Libre du 06 janvier 2014, faisant suite à une visite organisée par les syndicats à Bruxelles pour montrer les lieux où vivent les grosses fortunes fiscalement protégées, édito dans lequel le journaliste écrivait : « A la veille du week-end, les responsables syndicaux ont réalisé un“safari” dans Bruxelles, un mini-trip destiné à pointer du doigt les “espèces fiscales protégées” de Bruxelles. Amusant ? Plutôt navrant…(…) la stigmatisation systématique des “riches”, telle que la pratiquent les syndicats, est déplorable. Alors quoi, il suffit d’être pauvre pour être honnête… ? Un pays a besoin de riches. Pour investir, pour prendre des risques. Le système devrait d’ailleurs faire en sorte que les grosses fortunes, et les autres, trouvent un intérêt à placer leur argent dans l’économie réelle du pays plutôt qu’à chercher des rendements élevés ailleurs. Ce ne sont pas les riches qui sont responsables de la crise, mais bien ces apprentis sorciers qui ont profité des failles d’un système pour le faire déraper ». […]

Certes ! on ne va pas mordre la main qui nous nourrit bien que, de toutes façons, les analyses sociologiques du champ journalistique et une relative connaissance des mécanismes de défense psychologique, permettent de comprendre que dans la plupart des cas, ils n’y penseraient même pas.

Et tout est à l’avenant. Béatrice Delvaux, éditorialiste en chef du Soir, ancienne stagiaire au Fonds Monétaire International (FMI), qui a postfacé le livre sur Albert Frère (première fortune belge et parmi les plus grosses fortunes mondiales) « Albert Frère. Le fils du marchand de clous » ( Bruxelles, Lefrancq, 1998), notait dans l’ouvrage, il faut favoriser la « construction d’un capitalisme fort et conquérant (sic), permettant d’assurer la pérennité d’entreprises qui conservent leur centre de décision au pays ». Amen !

Cette propagande rabâchée quotidiennement est plus efficace que la contrainte. Feignant parfois de déranger avec quelques reportages et émissions soi-disant subversifs qui ne sont là que pour créer du consensus : plus de riches, plus de pauvres, plus de classes ! Juste des individus mus par des intérêts et traversés d’opinions diverses. Jamais ils ne questionnent radicalement le problème, n’offrent les explications qui permettraient de comprendre l’état du monde ; jamais ils n’expliquent ce qui motive la colère du peuple. Déjà, lors des émeutes de Seattle, Béatrice Delvaux, actuelle éditorialiste en chef du Soir, nous apprenait à penser comme il faut: « le “non” radical à la mondialisation est intenable dans un monde où le consommateur pose tous les jours des gestes qui font sortir les entreprises des frontières ». Et si vous n’aviez pas compris : « le marché reste le mode d’organisation le plus efficace de la vie économique – notamment parce que tous les autres ont montré leurs limites ». C’était le 2 décembre 1999(30).

POUR CONCLURE, ET ÉBAUCHER LA DÉFINITION DE CE QU’EST UN VRAI MÉDIA(31)

Que peut-on conclure de tout cela ? Ceux qui possèdent les médias, censés nous rendre plus clair le monde, rapprocher ce qui est lointain, nous aider à comprendre, nous faire vivre ce qui n’est pas directement accessible par nos sens, sont en fait des laquais du pouvoir, des administrateurs de banques et de grandes marques automobiles; membres de Think Tanks ultra-libéraux et puissants, de fédérations patronales, issus de grandes familles, la possession des principaux médias leur assure un contrôle de la pensée sous le faux-semblant d’une pluralité de surface.

La réalité que nous présentent les médias est donc une pure fabrication censée les protéger au mieux. « On peut dire que la représentation médiatique du monde, telle qu’elle est fabriquée quotidiennement par les journalistes, ne montre pas ce qu’est effectivement  la réalité mais ce que les classes dirigeantes et possédantes croient qu’elle est, souhaitent qu’elle soit ou redoutent qu’elle devienne. Autrement dit, les médias et leurs personnels ne sont plus que les instruments, plus ou moins consentants et zélés, dont la classe dominante a besoin pour assurer son hégémonie. Comme tels, ces instruments doivent être démontés et combattus avec vigueur et sans relâche – ce que ne font malheureusement pas les organisations de la gauche institutionnelle, qui ont renoncé à la critique de classe et sont toujours prêtes à pactiser avec l’ennemi au nom de la bienséance républicaine, du réalisme politique et de la nécessité d’exister médiatiquement  »(32).

J’ajouterais que même parmi ceux qui ne pactisent pas avec l’ennemi, il y a, dans un monde où l’image a pris tant d’importance, une quête continue du « moment médiatique ». Ceux qui aspirent à une autre société ne voient parfois très paradoxalement leur salut qu’en terme de visibilité dans les médias de masse. Pourtant, ces derniers sont en parfaite opposition avec les aspirations de ceux à la recherche d’une société décente. Pensant avoir gagné une minute à la « une », ils demeurent en fait les grands perdants(33).

Il faut démonter et combattre donc sans relâche ces organes pérennes et délétères anti-démocratiques, tout en créant d’autres médias qui, eux, serviront de support à la défense de la vérité et à la voix du peuple. Sans cela, il faut croire que les luttes ne mèneront à rien de consistant… « un mouvement de masse dépourvu  de tout soutien médiatique et devant lutter contre une presse résolument hostile est pour le moins handicapé… »(34).

Rechercher à ce qu’ils nous représentent constitue une perte de temps immense. Dotés de telles structures, les médias de masse ne peuvent élucider les mécanismes d’exclusion et amener par la pensée critique à un véritable changement. Nous voyons donc que ces médias qui cherchent à se faire passer pour de simples témoins décrivant une réalité, la créent de toute pièce: en choisissant d’omettre une information, de focaliser son attention sur un fait, ils élaborent une représentation médiatique du monde qui n’est que son apparence. Pensant le monde de manière faussée, nous ne pouvons donc pas agir, contrairement à ce que disent leurs slogans.

Nous pouvons attendre qu’ils changent. Ou faire vivre notre propre média. A nous de choisir.

Un vrai média d’information doit selon nous se distinguer par différents critères:

– ne pas dépendre de structures qui utilisent les médias comme instrument idéologique au service de leurs intérêts, comme on l’a montré ci-dessus;

– ne pas être financé par de la publicité, même par des organismes non commerciaux comme des ONG ;

– ne pas cohabiter pacifiquement à côté de la presse dominante, mais s’attacher à en faire une critique radicale et à mettre au jour ses fonctionnements ;

– être radical dans son approche des faits, c’est-à-dire prendre les problèmes à leur racine ;

– faire un travail de recherche de la vérité, s’approcher le plus possible du traitement objectif de l’information, sans se priver de certains sujets sous le faux prétexte d’anticiper la réaction des lecteurs (argument spécieux qui occulte le fait que c’est plutôt la réaction des actionnaires et des publicitaires que les patrons de rédaction anticipent).

Alexandre Penasse
——————————————

Notes:

(1) Exceptée la RTBF, publique. Voir ci-dessous « Le cas particulier de la RTBF : jetée dans l’arène de la concurrence ». Nous avions en outre déjà esquissé dans un précédent article (« Les conditions obligées d’une presse libre », Kairos, février-mars 2014), le sujet de l’industrie de la presse, que nous développons plus amplement ici.

(2) Alain Accardo, « Journalistes précaires, journalistes au quotidien », Editions Agone, 2007, p.64.

(3) Propriétés établies au 1er juin 2015, http://www.csa.be/pluralisme/groupes/show/3_groupe_ipm

(4) Propriétés établies au 1er juin 2015, http://www.csa.be/pluralisme/groupes/7

(5) Fondée par le Vicomte Etienne Davignon, l’ERT (European Round Table) est considéré comme l’organe de pression par excellence au niveau européen. Il est à l’origine du marché unique européen et de l’euro. Lobby extrêmement puissant rassemblant les plus grandes multinationales européennes, ce n’est pas un secret qu’il est en première ligne dans l’influence ou l’initiative directe de projets de l’Union européenne, dont il rencontre la présidence tous les 6 mois. Voir « Tous pouvoirs confondus », Geoffrey Geuens, Editions EPO, 2003.

(6) http://www.csa.be/pluralisme/groupes/2

(7) http://csa.be/pluralisme/groupes/5

(8) Chomsky Noam & Edward Herman, « La fabrication du consentement », Editions Agone, 2008, p.38.

(9) Sur cette question de l’objectivité et de la vérité – termes que l’intelligentsia bien-pensante voudrait bannir du discours -, qui devenait très présente dans la pensée d’Orwell avant son oeuvre majeure 1984, il écrit : «  J’ai vu, en fait, l’histoire s’écrire non pas en fonction de ce qui s’était passé mais en fonction de ce qui aurait dû se passer selon les diverses « lignes de parti ». (…) Ce genre de choses m’effraie, car cela me donne souvent le sentiment que la notion même de vérité objective est en train de disparaître de notre monde. Après tout, le risque est grand que ces mensonges, ou des mensonges semblables, finissent par tenir lieu de vérités historiques. Comment sera écrite l’histoire de la guerre d’Espagne ? (…) Si le chef dit de tel ou tel événement qu’il ne s’est jamais produit – eh bien, il ne s’est jamais produit. S’il dit que deux et deux font cinq – eh bien, deux et deux font cinq ». Bernard Crick, « Orwell », Editions Flammarion, 2008, p.514.

(10) François Ruffin, « Les petits soldats du journalisme »,Éditions Les Arènes, p.146.

(11) Ibid., p.147.

(12) Ibid., p.149.

(13) Propos retranscrits sur le site d’Acrimed, www.acrimed.org. Voir également le film de Pierre Carles, « Fin de concession ».

(14) Alain Accardo, « Journalistes précaires, journalistes au quotidien », Ibid, p.66.

(15) http://www.lavenir.net/cnt/dmf20150407_00629900.

(16) Patrice Le Lay, ancien directeur de TF1, s’est distingué pour certaines idées qu’il avait exprimées dans un livre, particulièrement démonstratives de la réalité de la fonction que les patrons de médias attribuent à la télévision : « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ‘business’, soyons réalistes : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit.[…] Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible.[…] Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise  … ». Voir Wikipedia,https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Le_Lay

(17) Erik Barnouw, The Sponsor, Oxford UP, 1978, p.158, cité dans « La Fabrication du consentement », Chomsky Noam & Edward Herman, Editions Agone, Ibid., 2008, p.53.

(18) Certaines contingences, comme les attentats contre Charlie Hebdo, sont toutefois une réelle opportunité pour cela. Voir « Nous ne sommes pas tous Charlie », Kairos février/mars 2015, et sur le site www.kairospresse.be

(19) http://www.acrimed.org/Medias-et-classes-populaires-quand-le-peuple-a-ma…

(20) Pour le dire autrement, le publicitaire paie le propriétaire du journal pour que ses lecteurs soient mis en contact avec les publicités présentées dans ses pages – et de préférence passent à l’acte d’achat ultérieurement. Le propriétaire du journal doit ainsi faire au mieux pour satisfaire son client le publicitaire, mais aussi le lecteur qui doit continuer à croire que le traitement de l’information ne subit aucune influence.  Pour la citation de Bernard Marchant, voir « Quand la presse dépendante parle d’indépendance », http://www.espritcritique.be/?p=3202.

(21) Georges P. et al., Le neuromarketing en action. Parler et vendre au cerveau, Eyrolles, 2010, p. 46 cité dans « TV lobotomie, la vérité scientifique sur les effets de la télévision », Michel Desmurget, Max Milo Editions, Paris, 2012, p.14.

(22) http://www.conseildelapublicite.be/fr/

(23) Pour creuser la question de la chaîne publique, voir les dossiers de Kairos dans les numéros de avril/mai et juin/juillet 2012.

(24) Voir « La RTBF est surtout « la leur » », Kairos avril/mai 2012.

(25) http://www.fadilalaanan.net/downloads/pdf/AccordGDLux_Dossier_2009.06.04.pdf

(26) Alain Accardo, « Journalistes précaires, journalistes au quotidien », Ibid., p.49. Cette diversification censée reflétée un pluralisme est d’ailleurs clairement battu en brèche par ceux-là mêmes qui invoquent l’argument de la diversité !: Ainsi en témoigne la réforme des radios de la RTBF qui voit Bruxelles Capitale et Fréquence Wallonie fusionner pour donner naissance à VivaCité. Radio 21 se scinder en une chaîne classic rock (Classic 21)  et une chaîne musicale « jeune » (Pure FM) ; « Dans cette variété d’offres, l’atout de la radio est de toucher au moment adéquat des groupes-cibles identifiés, dont les motivations d’écoute sont claires (sic) ». L’« offre TV » est également « repositionnée » pour « améliorer la spécificité et la cohérence des chaînes » : « La Une et La deux adoptent désormais une programmation plus complémentaire », entendez « plus adaptée aux intérêts des annonceurs  qui visent des secteurs auxquels s’adresser de manière spécifique». Voir « La RTBF est surtout « la leur » », Kairos avril/mai 2016.

(27) Voir sur le site http://derijkstebelgen.be

(28) Nous n’avons pas trouvé d’estimation de la fortune de la famille Le Hodey mais nous supposons qu’ils sont bien placés, n’ont certainement pas besoin de faire grève et ne risquent pas de contrôle de l’Onem…

(29) D’après le calcul du parachute doré de 3,9 millions d’euros qu’il aurait dû recevoirhttp://portfolio.lesoir.be/v/economie/parachutes_dores/Axel+Miller.jpg.html

(30) http://archives.lesoir.be/les-bons-et-les-marchands-_t-19991202-Z0HKJY.html

(31) Appelez-le alternatif, engagé, etc. Nous pensons pour notre part de plus en plus que le terme « journal » devrait suffire.

(32) Alain Accardo, « Journalistes précaires, journalistes au quotidien », Ibid., p.13-14

(33) Il en est tout autrement pour les médias publiques pour lesquels nous considérons que nous devons encore nous battre afin de les extirper de la sphère marchande (si c’est possible)

(34) Chomsky Noam & Edward Herman, « La fabrication du consentement », Ibid. p.49.

source:http://www.investigaction.net/seriez-vous-libre-ce-soir%e2%80%89-ou-comment-les-medias-industries-detruisent-la-pensee/#sthash.kbgsDnXF.dpuf

http://reseauinternational.net/seriez-vous-libre-ce-soir%e2%80%89-ou-comment-les-medias-industries-detruisent-la-pensee/

16 juin 2016

Les Etats-Unis ont été en guerre 222 des 239 années de leur existence

lead_largeUNCLE SAM ALIAS LE SAMARIE l'antechrist  qui tout au long de lhistoire de lhomme a dirigé le meurtre et lidolaterie a travers lemonde semble s'etre implanté sur sa nouvelle angleterre ;Parce que vous ne pouvez pas entendre ma parole . Le père dont vous êtes issus,c'est le diable,et vous voulez accomplir les desseins de votre père. Il a été homicide dès le commencement,et n'est point demeuré dans la vérité,parce qu'il n'y a point de vérité en lui. Le mensonge,il parle de son propre fonds,car il est menteur et père du mensonge...

Osée 8:5
L'Eternel a rejeté ton veau, Samarie! Ma colère s'est enflammée contre eux. Jusques à quand refuseront-ils de se purifier?

Les Etats-Unis ont été en guerre 93% du temps de leur existence depuis leur création en 1776 c’est à dire 222 des 239 années de leur existence

Le pays n’a été en paix que 21 ans depuis sa création en 1776

Écrit par Danios en 2011 et repris par le Washington Blog

Février 2015

Ci-dessous j’ai reproduit une chronologie année par année des guerres des Etats-Unis, ce qui révèle quelque chose de vraiment intéressant: Depuis que les Etats-Unis ont été fondés en 1776, ils ont été en guerre 214 ans sur les 235 ans de leur existence (NdT: texte de 2011, une mise à jour a été faire en fin d’article donnant le chiffre avancé). En d’autres termes, il n’y a que 21 années de calendrier durant lesquelles les Etats-Unis n’ont mené aucune guerre.

Pour mettre ceci en perspective:

* Prenez n’importe quelle année au hasard depuis 1776 et il y a 91% (93% avec les chiffes ajustés à 2015) de chances que les Etats-Unis étaient impliqués dans une guerre au cours de cette année là.

* Aucun président des Etats-Unis ne se qualifie vraiment comme étant un président de temps de paix. De fait, tous les présidents des Etats-Unis qui se sont succèdés peuvent être tous considérés comme des “présidents en guerre”.

* Les Etats-Unis ne sont jamais restés une décennie complète sans être en guerre.

* La seule fois où les Etats-Unis sont demeurés 5 ans sans être en guerre (1935-40) fut durant la période isolationniste de la Grande Dépression.

*  *  *

Chronologie année par année des guerres majeures dans lesquelles les Etats-Unis ont été impliqués (1776-2011)

1776 – American Revolutionary War, Chickamagua Wars, Second Cherokee War, Pennamite-Yankee War

1777 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Second Cherokee War, Pennamite-Yankee War

1778 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War

1779 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War

1780 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War

1781 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War

1782 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War

1783 – American Revolutionary War, Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War

1784 – Chickamauga Wars, Pennamite-Yankee War, Oconee War

1785 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1786 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1787 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1788 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1789 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1790 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1791 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1792 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1793 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1794 – Chickamauga Wars, Northwest Indian War

1795 – Northwest Indian War

1796 – Pas de guerre majeure

1797 – Pas de guerre majeure

1798 – Quasi-War

1799 – Quasi-War

1800 – Quasi-War

1801 – First Barbary War

1802 – First Barbary War

1803 – First Barbary War

1804 – First Barbary War

1805 – First Barbary War

1806 – Sabine Expedition

1807 – Pas de guerre majeure

1808 – Pas de guerre majeure

1809 – Pas de guerre majeure

1810 – U.S. occupies Spanish-held West Florida

1811 – Tecumseh’s War

1812 – War of 1812, Tecumseh’s War, Seminole Wars, U.S. occupies Spanish-held Amelia Island and other parts of East Florida

1812, les États-Unis attaquent le Canada. Les Canadiens repoussent l’agresseur en 1814

1813 – War of 1812, Tecumseh’s War, Peoria War, Creek War, U.S. expands its territory in West Florida

1814 – War of 1812, Creek War, U.S. expands its territory in Florida, Anti-piracy war

1815 – War of 1812, Second Barbary War, Anti-piracy war

1816 – First Seminole War, Anti-piracy war

1817 – First Seminole War, Anti-piracy war

1818 – First Seminole War, Anti-piracy war

1819 – Yellowstone Expedition, Anti-piracy war

1820 – Yellowstone Expedition, Anti-piracy war

1821 – Anti-piracy war (see note above)

1822 – Anti-piracy war (see note above)

1823 – Anti-piracy war, Arikara War

1824 – Anti-piracy war

1825 – Yellowstone Expedition, Anti-piracy war

1826 – Pas de guerre majeure

1827 – Winnebago War

1828 – Pas de guerre majeure

1829 – Pas de guerre majeure

1830 – Pas de guerre majeure

1831 – Sac and Fox Indian War

1832 – Black Hawk War

1833 – Cherokee Indian War

1834 – Cherokee Indian War, Pawnee Indian Territory Campaign

1835 – Cherokee Indian War, Seminole Wars, Second Creek War

1836 – Cherokee Indian War, Seminole Wars, Second Creek War, Missouri-Iowa Border War

1837 – Cherokee Indian War, Seminole Wars, Second Creek War, Osage Indian War, Buckshot War

1838 – Cherokee Indian War, Seminole Wars, Buckshot War, Heatherly Indian War

1839 – Cherokee Indian War, Seminole Wars

1840 – Seminole Wars, U.S. naval forces invade Fiji Islands

1841 – Seminole Wars, U.S. naval forces invade McKean Island, Gilbert Islands, and Samoa

1842 – Seminole Wars

1843 – U.S. forces clash with Chinese, U.S. troops invade African coast

1844 – Texas-Indian Wars

1845 – Texas-Indian Wars

1846 – Mexican-American War, Texas-Indian Wars

1847 – Mexican-American War, Texas-Indian Wars

1848 – Mexican-American War, Texas-Indian Wars, Cayuse War

1849 – Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians

1850 – Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Yuma War, California Indian Wars, Pitt River Expedition

1851 – Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, Yuma War, Utah Indian Wars, California Indian Wars

1852 – Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Yuma War, Utah Indian Wars, California Indian Wars

1853 – Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Yuma War, Utah Indian Wars, Walker War, California Indian Wars

1854 – Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians

1855 – Seminole Wars, Texas-Indian Wars, Cayuse War, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Yakima War, Winnas Expedition, Klickitat War, Puget Sound War, Rogue River Wars, U.S. forces invade Fiji Islands and Uruguay

1856 – Seminole Wars, Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, California Indian Wars, Puget Sound War, Rogue River Wars, Tintic War

1857 – Seminole Wars, Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, California Indian Wars, Utah War, Conflict in Nicaragua

1858 – Seminole Wars, Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Mohave War, California Indian Wars, Spokane-Coeur d’Alene-Paloos War, Utah War, U.S. forces invade Fiji Islands and Uruguay

1859 Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, California Indian Wars, Pecos Expedition, Antelope Hills Expedition, Bear River Expedition, John Brown’s raid, U.S. forces launch attack against Paraguay, U.S. forces invade Mexico

1860 – Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Paiute War, Kiowa-Comanche War

1861 – American Civil War, Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Cheyenne Campaign

1862 – American Civil War, Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Cheyenne Campaign, Dakota War of 1862,

1863 – American Civil War, Texas-Indian Wars, Southwest Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Cheyenne Campaign, Colorado War, Goshute War

1864 – American Civil War, Texas-Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Cheyenne Campaign, Colorado War, Snake War

1865 – American Civil War, Texas-Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Colorado War, Snake War, Utah’s Black Hawk War

1866 – Texas-Indian Wars, Navajo Wars, Apache Wars, California Indian Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Snake War, Utah’s Black Hawk War, Red Cloud’s War, Franklin County War, U.S. invades Mexico, Conflict with China

1867 – Texas-Indian Wars, Long Walk of the Navajo, Apache Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Snake War, Utah’s Black Hawk War, Red Cloud’s War, Comanche Wars, Franklin County War, U.S. troops occupy Nicaragua and attack Taiwan

1868 – Texas-Indian Wars, Long Walk of the Navajo, Apache Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Snake War, Utah’s Black Hawk War, Red Cloud’s War, Comanche Wars, Battle of Washita River, Franklin County War

1869 – Texas-Indian Wars, Apache Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Utah’s Black Hawk War, Comanche Wars, Franklin County War

1870 – Texas-Indian Wars, Apache Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Utah’s Black Hawk War, Comanche Wars, Franklin County War

1871 – Texas-Indian Wars, Apache Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Utah’s Black Hawk War, Comanche Wars, Franklin County War, Kingsley Cave Massacre, U.S. forces invade Korea

1872 – Texas-Indian Wars, Apache Wars, Utah’s Black Hawk War, Comanche Wars, Modoc War, Franklin County War

1873 – Texas-Indian Wars, Comanche Wars, Modoc War, Apache Wars, Cypress Hills Massacre, U.S. forces invade Mexico

1874 – Texas-Indian Wars, Comanche Wars, Red River War, Mason County War, U.S. forces invade Mexico

1875 – Conflict in Mexico, Texas-Indian Wars, Comanche Wars, Eastern Nevada, Mason County War, Colfax County War, U.S. forces invade Mexico

1876 – Texas-Indian Wars, Black Hills War, Mason County War, U.S. forces invade Mexico

1877 – Texas-Indian Wars, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Black Hills War, Nez Perce War, Mason County War, Lincoln County War, San Elizario Salt War, U.S. forces invade Mexico

1878 – Paiute Indian conflict, Bannock War, Cheyenne War, Lincoln County War, U.S. forces invade Mexico

1879 – Cheyenne War, Sheepeater Indian War, White River War, U.S. forces invade Mexico

1880 – U.S. forces invade Mexico

1881 – U.S. forces invade Mexico

1882 – U.S. forces invade Mexico

1883 – U.S. forces invade Mexico

1884 – U.S. forces invade Mexico

1885 – Apache Wars, Eastern Nevada Expedition, U.S. forces invade Mexico

1886 – Apache Wars, Pleasant Valley War, U.S. forces invade Mexico

1887 – U.S. forces invade Mexico

1888 – U.S. show of force against Haiti, U.S. forces invade Mexico

1889 – U.S. forces invade Mexico

1890 – Sioux Indian War, Skirmish between 1st Cavalry and Indians, Ghost Dance War, Wounded Knee, U.S. forces invade Mexico

1891 – Sioux Indian War, Ghost Dance War, U.S. forces invade Mexico

1892 – Johnson County War, U.S. forces invade Mexico

1893 – U.S. forces invade Mexico and Hawaii

1894 – U.S. forces invade Mexico

1895 – U.S. forces invade Mexico, Bannock Indian Disturbances

1896 – U.S. forces invade Mexico

1897 – Pas de guerre majeure

1898 – Spanish-American War, Battle of Leech Lake, Chippewa Indian Disturbances

1899 – Philippine-American War, Banana Wars

1900 – Philippine-American War, Banana Wars

1901 – Philippine-American War, Banana Wars

1902 – Philippine-American War, Banana Wars

1903 – Philippine-American War, Banana Wars

1904 – Philippine-American War, Banana Wars

1905 – Philippine-American War, Banana Wars

1906 – Philippine-American War, Banana Wars

1907 – Philippine-American War, Banana Wars

1908 – Philippine-American War, Banana Wars

1909 – Philippine-American War, Banana Wars

1910 – Philippine-American War, Banana Wars

1911 – Philippine-American War, Banana Wars

1912 – Philippine-American War, Banana Wars

1913 – Philippine-American War, Banana Wars, New Mexico Navajo War

1914 – Banana Wars, U.S. invades Mexico

1915 – Banana Wars, U.S. invades Mexico, Colorado Paiute War

1915  - l’invasion d’Haïti par les États-Unis en .

1916 – Banana Wars, U.S. invades Mexico

1917 – Banana Wars, World War I, U.S. invades Mexico

1918 – Banana Wars, World War I, U.S invades Mexico

1919 – Banana Wars, U.S. invades Mexico

1920 – Banana Wars

1921 – Banana Wars

1922 – Banana Wars

1923 – Banana Wars, Posey War

1924 – Banana Wars

1925 – Banana Wars

1926 – Banana Wars

1927 – Banana Wars

1928 – Banana Wars

1930 – Banana Wars

1931 – Banana Wars

1932 – Banana Wars

1933 – Banana Wars

1934 – Banana Wars

1935 – Pas de guerre majeure

1936 – Pas de guerre majeure

1937 – Pas de guerre majeure

1938 – Pas de guerre majeure

1939 – Pas de guerre majeure

1940 – Pas de guerre majeure

1941 – World War II

1942 – World War II

1943 – Wold War II

1944 – World War II

1945 – World War II

1946 – Cold War (U.S. occupies the Philippines and South Korea)

1947 – Cold War (U.S. occupies South Korea, U.S. forces land in Greece to fight Communists)

1948 – Cold War (U.S. forces aid Chinese Nationalist Party against Communists)

1949 – Cold War (U.S. forces aid Chinese Nationalist Party against Communists)

1950 – Korean War, Jayuga Uprising

1951 – Korean War

1952 – Korean War

1953 – Korean War

1954 – Covert War in Guatemala

1955 – Vietnam War

1956 – Vietnam War

1957 – Vietnam War

1958 – Vietnam War

1959 – Vietnam War, Conflict in Haiti

1960 – Vietam War

1961 – Vietnam War

1962 – Vietnam War, Cold War (Cuban Missile Crisis; U.S. marines fight Communists in Thailand)

1963 – Vietnam War

1964 – Vietnam War

1965 – Vietnam War, U.S. occupation of Dominican Republic

1966 – Vietnam War, U.S. occupation of Dominican Republic

1967 – Vietnam War

1968 – Vietnam War

1969 – Vietnam War

1970 – Vietnam War

1971 – Vietnam War

1972 – Vietnam War

1973 – Vietnam War, U.S. aids Israel in Yom Kippur War

1974 – Vietnam War

1975 – Vietnam War

1976 – Pas de guerre majeure

1977 – Pas de guerre majeure

1978 – Pas de guerre majeure

1979 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan)

1980 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan)

1981 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua), First Gulf of Sidra Incident

1982 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua), Conflict in Lebanon

1983 – Cold War (Invasion of Grenada, CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua), Conflict in Lebanon

1984 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua), Conflict in Persian Gulf

1985 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua)

1986 – Cold War (CIA proxy war in Afghanistan and Nicaragua)

1987 – Conflict in Persian Gulf

1988 – Conflict in Persian Gulf, U.S. occupation of Panama

1989 – Second Gulf of Sidra Incident, U.S. occupation of Panama, Conflict in Philippines

1990 – First Gulf War, U.S. occupation of Panama

1991 – First Gulf War

1992 – Conflict in Iraq

1993 – Conflict in Iraq

1994 – Conflict in Iraq, U.S. invades Haiti

1995 – Conflict in Iraq, U.S. invades Haiti, NATO bombing of Bosnia and Herzegovina

1996 – Conflict in Iraq

1997 – Pas de guerre majeure

1998 – Bombing of Iraq, Missile strikes against Afghanistan and Sudan

1999 – Kosovo War

2000 – Pas de guerre majeure

2001 – War on Terror in Afghanistan

2002 – War on Terror in Afghanistan and Yemen

2003 – War on Terror in Afghanistan, and Iraq

2004 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen

2005 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen

2006 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen

2007 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, Somalia, and Yemen

2008 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen

2009 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen

2010 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, and Yemen

2011 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Pakistan, Somalia, and Yemen; Conflict in Libya (Libyan Civil War)

Dans la vaste majorité de ces guerres, les Etats-Unis furent à l’offensive. Danios admet que quelques unes de ces guerres furent défensives ; mais il laisse aussi de côté toutes les opérations secrètes de la CIA renversant des régimes (la liste est longue) et d’autres actes qui pourraient aussi être considérés comme actes de guerre.

Faisons une mise à jour de ce qu’il s’est passé depuis 2011, date de cette analyse:

2012 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Somalia, Syria and Yemen

2013 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Somalia, Syria and Yemen

2014 – War on Terror in Afghanistan, Iraq, Somalia, Syria and Yemen; Civil War in Ukraine

2015 – War on Terror in Somalia, Somalia, Syria and Yemen; Civil War in Ukraine

Donc, nous pouvons ajouter 4 années supplémentaires de guerre. Ceci veut dire 222 sur 239 ou 93% du temps, les Etats-Unis ont été en guerre. (On peut pinailler sur le chiffre exact, mais le haut pourcentage de temps où les Etats-Unis ont été en guerre est clair et sans erreur possible…)

En fait, quasiment toutes les opérations militaires qui ont été lancées depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’ont été par les Etats-Unis.

De plus, les dépenses militaires des Etats-Unis (NdT: son budget de “l’offensive” pour son ministère de l’offensive…) écrasent celles de toutes les autres nations du monde mises ensemble.

Pas étonnant donc que le monde pense de manière dominante que les Etats-Unis sont la menace mondiale #1 pour la paix globale.

Note de Résistance 71 :

Il y a encore des Etats-Uniens (plus qu’on le croit) qui se posent toujours la question suivante: “Pourquoi tous ces gens dans le monde nous détestent-ils ?” A cette question la propagande yankee leur a bourré le crâne depuis des lustres en leur disant: “C’est parce qu’ils sont jaloux de nous, jaloux de notre liberté, jaloux de notre grandeur, jaloux de notre culture.”

Pathétique non ?…

Sommes nous les descendants de notre pere le maudit cain qui se prononce en anglais CAN YES WE CAN AMERICAN OU LAMERIQUE DE CAIN  AMERICAIN LE PREMIER MEURTRIER  de lhistoire ennemi  de la lignée Adamique a laquelle il livre une guerre impitoyable depuis la mort de Abel .....ou est ce juste un hasard au pays de l'ameriK K K ..Rjames

url de l’article: http://www.infowars.com/america-has-been-at-war-93-of-the-time-222-out-of-239-years-since-1776/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

9 juin 2016

Les crop circles sont ils créent par des micro ondes ? et pourquoi ?

Aliens_and_Crop_Circlesles crop circles sont formés dans des champs de toutes sortes : on constate que les tiges des plantes sont couchées à leur base, à 90° par rapport au blé voisin... mais les tiges ne sont jamais arrachées ni abimées ! Elles poussent à l'horizontale et suivent donc le mouvement donné. Parfois les tiges sont tressées entre elles (par des effets de superpositions de spirales). Le bord des figures est toujours nettement délimité, et représente des dessins ou symboles qui nous sont inconnus : ce sont parfois de simples motifs circulaires, mais ils peuvent également représenter des formes géométriques gigantesques et complexes.

Des anomalies magnétiques sont présentes dans les crop circles : les batteries et piles électriques se déchargent très vite au sein de ces cercles de cultures. Les appareils électroniques sont en disfonctionnement, les boussoles se déréglent, certaines personnes ressentent un sentiment d'euphorie, d'autres, de fortes nausées. Les animaux sont effrayés et refusent de se rendre a l'intérieur de ces crop circles.

Des aviateurs ont vu se former des crop circles en quelques minutes parfois, alors que si les crop circles étaient des oeuvres humaines, elles mettraient des heures à être créées.


C'est un phénomène mondial que nous avons là ; de nouveaux rapports se présentent chaque année, dans un nombre croissant de pays. Les crop circles ont surtout eu lieu en Angleterre (au sud), vers les sites anciens comme StoneHenge, Silbury Hill, Avebury,

..De mystérieuses boules lumineuses
Concernant le processus d’apparition du crop lui- même, des centaines de témoignages et des
enregistrements vidéo font état de fameuses « petites boules brillantes » de 30 à 40 centimètres de
diamètre discernables à l’oeil nu et en plein jour, qui apparaissent et se déplacent au-dessus des
champs peu avant que n’apparaisse un crop [3]. Le 26 juillet 1990, le photographe Steven
Alexander est parvenu à en filmer près d’Alton Barnes. Si le lien entre ces boules blanches et la
formation des crops est aujourd’hui clairement établi, son interaction reste à imaginer, car il est
exceptionnel qu’un individu voie un cercle se former sous ses yeux. Le scénario est toujours le
même, les boules virevoltent au- dessus du champ, puis disparaissent et quelques minutes plus tard,
le crop est là. Quelques rares personnes témoignent avoir vu les blés se coucher en spirale en
suivant les mouvements tournoyants de ces lumières comme s’ils étaient aspirés par une rafale de
vent.
Au-delà de ces premiers critères évidents, il en existe de plus « scientifiques » reposant sur des
prélèvements et des mesures précises.
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Les données physicochimiques
Le botaniste américain Wiliam C. Levengood a créé le groupe de recherche BLT Research (Burke,
Levengood et Talbott, les trois chercheurs du groupe) [4] afin d’établir des données scientifiques sur
les épis de blés prélevés sur des crops du monde entier. Le groupe a ainsi examiné des centaines
d’échantillons en 1990 et 1991 et a constaté d’importantes différences entre les grains internes et
externes à la formation, notamment au niveau des noeuds de croissance — ou pulvinus — des épis.
Ceux-ci sont plus gros et plus longs, et au microscope, on distingue des taches dans leur tissu
cellulaire. Pour le scientifique, cette observation faite sur 90 % des épis prélevés sur des crops
montre clairement qu’une énergie est à l’origine du phénomène et en aucun cas un piétinement, une
énergie qui aurait provoqué une dilatation du noeud. Or, en exposant un épi aux micro-ondes, le
chercheur a obtenu exactement le même résultat... Cette expérience sera à l’origine de la théorie des
micro- ondes sur laquelle nous reviendrons plus loin. Le BLT Research a également relevé des
anomalies au niveau de la croissance des grains prélevés dans les crops : soit ils ne germent pas du
tout, soit ils germent, mais leur croissance est amoindrie ; soit encore ils germent et croissent plus
intensément, autant d’anomalies absentes des épis prélevés sur de faux crops.
Les chercheurs du BLT ont également relevé des métaux et des isotopes radioactifs rares et constaté
une radioactivité jusqu’à 350 fois supérieure à la normale, ainsi que des métaux rares.
Par la suite, d’autres chercheurs comme le Hollandais Eltjo Haselhoff ont validé ces expériences.
Janet Ossebaard et Robert Boermann ont également constaté une explosion des noeuds cellulaires
probablement due à un réchauffement [5]. Ils ont découvert sur un crop des mouches mortes collées
sur les tiges comme si elles avaient été surprises par le brusque réchauffement de la paraffine
présente dans l’écorce du blé.

L’hypothèse climatique : les plasmas d’ions
De ces recherches, Levengood conclut que les crop circles sont le produit d’une force
atmosphérique : un tourbillon de plasma d’ions produisant des micro-ondes. Selon lui, les boules de
lumière sont donc ces tourbillons de plasma qui dessinent, en projetant des micro-ondes, les figures
que l’on connaît. Le physicien anglais Terrence Meaden partage cette interprétation climatique et
parle d’un « vortex de plasma ».
Les découvertes du céréalogiste Peter Sorensen vont dans le même sens : en analysant la poudre
blanche retrouvée sur un crop, il constate qu’il s’agit de fer de météorite à moitié fondu présent à
une concentration sept cents fois supérieure à celle que l’on trouve normalement dans un champ, et
dont la répartition en spirale évoque un tourbillon de plasma en rotation qui aurait ramené des
fragments de météorite de l’atmosphère terrestre sur la Terre...
Ainsi, le mystère des crop circles semble-t-il éclairci... Mais comment expliquer qu’un phénomène
naturel dessine des étoiles à six branches, des fractales, des visages... Si comme le dit Levengood, «
les constructeurs de cercles sont des forces énergétiques externes qui échappent à tout contrôle
humain », où ces forces puisent-elles leur créativité, leur science, leur maîtrise de la symbolique
humaine ?
Il faut noter que Levengood n’a constaté aucune des caractéristiques précitées sur les crops de
Chilbolton en août 2001 (voir plus loin « La piste extraterrestre »). Pourrait-il y avoir plusieurs
types de crops de diverses origines ?

L’hypothèse militaire
Au regard de ce que nous venons de voir, on comprend que les pistes « humaine » et « naturelle »
ne tiennent pas vraiment la route. Mais le débat a tout de même avancé. Il ne faut pas oublier qu’au
début des années 80, des chercheurs évoquaient sérieusement la possibilité que des tornades, des
hérissons ou des cerfs en rut aient pu tracer des géométries pythagoriciennes !
Depuis, d’autres théories ont gagné en crédibilité, à commencer par celle d’une technologie
militaire, thèse partagée par de nombreux ufologues tels que Cristel Seval, Jean-Pierre Petit, Joël
Mesnard ou Jacques Vallée.
Car le sud de l’Angleterre n’est pas seulement la Terre des druides et des cromlechs, c’est aussi
celle des bases militaires. Précisons d’emblée que les militaires anglais nient tout lien et tout intérêt
pour le phénomène crop circle. Selon Nicolas Montigiani, auteur de Manoeuvres dans le ciel
(Carnot), qui s’appuie sur des études en laboratoire, les cercles seraient produits par des microondes
aéroportées. Testé sur des blés, ce système aurait produit les mêmes résultats : blé plié au
premier noeud. Le système idéal se composerait d’un générateur de micro-ondes, donc, d’un GPS,
d’un générateur de plusieurs gigawatts, le tout embarqué dans un avion, un ballon dirigeable ou un
satellite... Selon l’hypothèse de Montigiani, cette technologie est déjà opérationnelle et les champs
de blés seraient les terrains d’essais de ces armes d’un genre nouveau... Un scénario qui soulève là
encore de multiples questions : pourquoi une telle créativité, pourquoi la géométrie sacrée ?
Pourquoi ne pas tester ces armes sur tous les types de terrains au lieu de se cantonner aux champs
de blés ? Com ment étaient produits les crops quand cette technologie n’existait pas ? Pourquoi la
tester dans des pays hors coalition au risque d’en voir divulguer le secret ? Etc. D’autre part, de
nombreuses vidéos montrent des courses poursuite assez pathétiques entre des hélicoptères de
l’armée et les fameuses boules blanches virevoltant au-dessus des champs. Michael Hesemann cite
dans son livre Messages, l’énigme des crop circles, le récit d’un témoin ayant vu le 18 juillet 2004
trois de ces fameuses boules brillantes évoluer à basse altitude au pied de la colline de
Woodborough Hill avant que surgisse un hélicoptère militaire : « L’hélico avait dû repérer les
objets. Il fit plusieurs fois le tour du champ en marquant un temps d’arrêt aux endroits où il avait vu
les boules ».ces boules seraient des boules de plasma vortex d'origine humaine et proviendrait de satelite militaire...
et_cropcircle_450_optpour ceux qui ne feraient pas le rapproche ment avec les aliens et bien un ET en dessin explicite comme signature .......comme on dit vous avez besoin d'un dessin ?


pourquoi ? c'est la question sur laquelle bute les scientifiques et spécialistes pourtant la réponse est simple
il suffit de se dire que pensent les gens de ces crop circles pour connaître pourquoi ils sont créent ,les gens pensent que des extraterrestres communiquent avec nous pour nous prévenir d'un cataclysme ,merci du tuyau ils font ces crop pour nous faire croire aux extraterrestres et à leur bienveillance
pour certainement un prochain contact après 2012 aussi fou que çà ,vous pensez qu'ils font tout çà juste pour jouer ,
bien sure que tout ce cirque est liée avec tous les évènements à venir l'intelligence c'est de relier les points un à un il y'a un plan et beaucoup d'infos et d'intox
n'oubliez jamais de vous poser la question simple pourquoi et dans quel but tant que vous ne répondez pas à ces deux questions alors considéré que vous ne pouvait
comprendre ce qui se passe c'est un minimum ........ne vous focalisez pas sur les faits rechercher les causes là  se trouve la vérité....RJames

9 juin 2016

Paranoïa, intolérance, racisme, ignorance…Une explication psychologique.

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Les médias, les internautes, les associations s’inquiètent d’un retour massif au racisme, à l’intolérance, aux idéologies autoritaristes exploitant la peur et l’ignorance de ceux qui y adhérent. Nous proposons par cet article un embryon d’explication – non une réponse complète – en nous basant sur un syndrome trop méconnu qui explique aussi la tendance au brutalisme :

 

Le syndrome du grand méchant monde

ezmage4Les psychologues et autres chercheurs se sont très souvent interrogés sur la violence à la télévision : est-ce que la télévision rend violent ? Ou est-ce que les gens violents sont attirés par la violence offerte à la télévision ? Les résultats de ces études ne sont pas concluants. Certaines prouvent le lien avec la violence et la télévision, d’autres au contraire prouvent que regarder un film violent peut faire effet de catharsis[1]. Mais ce dont les chercheurs sont certains, c’est qu’une forte consommation de télévision (au-delà de deux heures par jour) crée un « syndrome de grand méchant monde » auxquelles les actualités participent, avec évidemment tous les reportages, enquêtes sur les serials killers, les meurtres et le dur travail de la police confronté a l’horreur chaque minute, etc.

"George  Gerbner  a demandé à des volontaires combien d’heures ils regardaient la télévision par jour, et leur a ensuite demandé d’estimer la probabilité d’être la victime, dans une semaine de vie normale, d’une agression dans la rue. Il a constaté que les personnes regardant le plus la télévision (au-delà de quatre heures par jour) estimaient cette probabilité à 50%, alors que la probabilité réelle, dans le cadre de cette étude, était de l’ordre de 1 pour cent. Ainsi, les téléspectateurs surestimaient d’un facteur 50 la dangerosité du monde réel, à partir de l’image que leur en donnait la télévision." "150 petites expériences de psychologie des médias", Sébastien Bohler.

 Une autre étude confirme le lien entre peur et consommation de télévision :

 "Dans une étude portant sur 450 collégiens du New Jersey, le psychologue Joseph Dominick a interrogé les enfants à propos de leurs pratiques télévisuelles, ce qui l’a conduit à les classer en deux groupes de téléspectateurs, « assidus » et « occasionnels ». Il leur a ensuite demandé d’imaginer qu’ils marchaient seuls dans une ville la nuit, et de décrire les sentiments qu’ils éprouvaient. Comme on s’y attend, les téléspectateurs assidus ont décrit plus de sentiments de peur et d’appréhension que les téléspectateurs occasionnels, mais il restait à prouver que c’était bien la télévision qui les rendait peureux. J. Dominick a alors constitué deux groupes de collégiens et les a soumis à deux régimes télévisuels : le premier groupe était soumis à des doses intenses de télévision, le second à des doses plus modérées. Il a ensuite fait passer des questionnaires à tous les collégiens, afin d’évaluer leurs réactions de peur dans une multitude de situations de la vie, que ce soit à l’école ou en dehors. Il s’est avéré que les collégiens du premier groupe développaient des réactions de peur bien supérieures à ceux du deuxième groupe.

Cette expérience montre ainsi que c’est le spectacle répété des programmes de télévision qui modifie l’attitude des téléspectateurs face à diverses contrariétés de la vie, en les rendant plus peureux. " "150 petites expériences de psychologie des médias", Sébastien Bohler.

 La télévision déforme la perception du monde en mettant le focus sur les drames, les meurtres, la dangerosité de notre monde. Elle engendre la peur, l’anxiété. Et la peur n’est pas une bonne conseillère :

  • le cortisol libéré par la peur empêche le fonctionnement optimal des zones frontales du cerveau : ces mêmes zones qui servent au traitement rationnel de l’information. Quand on a peur, on réfléchit forcément moins bien.
  • la peur est une réaction d’urgence : elle sert à s’enfuir face à un danger par exemple. Donc, les informations effrayantes sont automatiquement considérées comme vraies, parce que les situations liées à la peur sont naturellement peu propices à la réflexion. Donc, pour que le média fasse croire une information, lui donne un impact fort, il lui suffit de dramatiser l’information. Et c’est ce que font tout le temps les médias, pour attirer et maintenir l’attention, attention qui est leur fonds de commerce. Pour exemple : mettre des musiques dramatiques et stressantes derrière des images, qui prises seules sont bien loin d’être effrayantes ; faire des plans comme le projet Blair Witch ; choisir les plans les plus chargés d’émotion (personnes en pleurs) ; dépêcher un journaliste sur place (ce qui donne une ampleur à l’événement, même si le cadre n’apporte rien en soi) ; transformer les termes descriptifs pour qu’ils fassent peur ("encéphalite spongiforme bovine" devient "vache folle")

Poison mental, le cumul des images de pédophiles, de tueurs, de bébés morts, d’enlèvements, de criminalité crée un socle de pensées chez le téléspectateur : le monde est horrible il faut y mettre de l’ordre, il faut taper du poing sur la table pour régler ce Mal. Après avoir inoculé le poison, la télévision propose l’antidote le plus dénué de réflexion profonde : elle valorise les documentaires sur la police, sur les services de sécurités, sur l’ordre par la répression vive, sans jamais s’interroger sur l’origine et les causes de la criminalité. Elle crée l’illusion de l’insécurité totale puis préconise implicitement la solution : un état sécuritaire, surveillé par de nombreuses caméras de surveillance et autres procédés (drones, espionnage des citoyens sur le web…). Il le faut, car vous avez 50 % de chances de vous faire agresser durant la semaine. Ah non… un seul pourcent seulement.

 Nous postulons qu’il en est de même avec Internet : certains clusters d’informations, certains clusters sociaux remplissent certains internautes d’images, de vidéos, d’informations qui créent une représentation du monde erronée n’ayant strictement rien à voir avec la réalité. Un grand méchant monde 2.0 complotiste, paranoïaque, encourageant au brutalisme ceux qui croient en sa réalité. Là, ce n’est pas la peur de la rue qui est suscitée, mais la peur d’une catégorie de la population à qui on attribue tous les méfaits du monde.

 Les conséquences ?

fascism

Ce syndrome du grand méchant monde a pour conséquence d’encourager à devenir brutaliste et donc choisir des politiciens qui misent sur la sécurité, la répression, l’intolérance, l’Ordre, donc des idéologies autoritaristes. Parfois ce méchant monde est expliqué de façon simpliste aux électeurs : le méchant monde est méchant à cause d’une population particulière ; c’est parce que telle population règne en secret sur le monde ; c’est parce que telle population nous manipule ; c’est parce que telle population pourrit notre nation ; c’est parce que telle population vole nos emplois.

Or, une société telle que la nôtre, avec plus de soixante millions de personnes, c’est éminemment plus complexe qu’une classe de maternelle de 10 enfants : il n’y a pas "un" coupable qui agirait contre le reste de la classe, il n’y a pas "un" leader secret qui influence le reste du groupe. Une interprétation "bouc émissaire" ou complotiste est invraisemblable pour la simple raison que le monde humain est toujours plus complexe, surtout dans une grande société.

Donc, le syndrome du grand méchant monde est un substrat parfait pour laisser le pouvoir aux autoritaristes, aux adeptes d’un état ultra sécuritaire. On rappelle quand même que ce genre de pouvoir, pour imposer l’"ordre" détruit petit à petit les libertés, ne remet pas le pays d’aplomb, créé du malheur ou de la violence pour la catégorie de population pris en bouc émissaire.

Pour ceux qui persisteraient à penser le contraire, je vous conseille de vous plonger dans vos livres d’histoires, de vous imaginer dans la peau de celui qui est pris en bouc émissaire et d’essayer de tout ressentir. Tout être humain est capable d’empathie, il faut parfois en faire usage pour comprendre vraiment les problèmes de chacun, même si c’est clairement désagréable : l’empathie, ça fait mal, mais c’est justement l’intérêt, afin d’envisager des solutions.

 "Mais le monde est méchant, égoïste, dangereux ! l’humain est mauvais par essence !"

nonQu’est-ce qui est à l’opposé du "grand méchant monde" ? Le monde des bisounours. Il y a peut-être là une piste d’explication à la surexploitation du terme "bisounours" : le syndrome du grand méchant monde a gagné les cœurs de ceux qui accusent les autres de bisounours, parce qu’il est pour eux impossible de concevoir le monde de façon non-méchante. Mais ceci ne répond pas à notre question, qu’est ce qui s’oppose vraiment cette perception d’une société mauvaise par essence ? Les comportements altruistes. Ce sont des comportements à l’opposé de l’égoïsme : les altruistes vont sauver l’autre, l’aider au péril de leur vie, à leur déprofit total. On pense souvent que le vrai altruisme n’existe pas : il serait motivé par la récompense, il le ferait pour redorer son ego, il le ferait pour acquérir un statut de sauveur, être applaudi, il le ferait dans l’espoir qu’on lui rende cette aide plus tard (par exemple celui qui aide la personne âgée en l’espoir d’être inscrit sur le testament), il serait généreux juste pour des questions de pouvoir.

Nous n’entrerons pas dans le débat "vrai altruisme / faux altruisme" pour des soucis de longueur d’article et nous nous en tiendrons a l’observation des comportements effectifs : dans les faits, dans les actes, on voit des comportements pro-sociaux, c’est-à-dire un altruisme actif qui dessert celui qui en fait preuve et qui sert parfois toute une population en retour.

L’empathie est quant à elle indéniable et moins sujette à débat : on en est tous pourvus, on peut souffrir de cette compétence et la fuir, mais on peut aussi la prendre en compte et adopter un comportement altruiste pour régler cette souffrance empathique.

On le voit d’abord chez les enfants : les très petits enfants vont se mettre à pleurer s’ils voient un autre enfant pleurer. Plus tard, certains d’entre eux vont naturellement chercher à résoudre ces pleurs en donnant des objets, en s’occupant de celui qui est malheureux. C’est ainsi qu’ils gèrent parfaitement leur empathie, d’abord douloureuse de ressentir ce que l’autre ressent, puis résolue en adoptant un comportement pro-social efficace qui rend heureux l’autre enfant. Si on regarde à l’IRM-f deux cerveaux adultes de sujets d’expérience, l’un subissant une punition arbitraire (un choc électrique) et l’autre observant ce choc chez l’autre, on constate que celui qui a vu la souffrance active les mêmes zones que celui qui a souffert. On souffre de voir la souffrance d’autrui, et cela même sans être un "saint", un "héros", c’est une réaction de base : c’est la réponse à cette réaction qui change selon les personnes.

Avec l’âge, les expériences douloureuses/heureuses, l’éducation, la culture, les croyances (on ne parle pas forcément de religion, mais de croyance sur le monde, tel que le syndrome du grand méchant monde), on change. Face à l’empathie douloureuse (qu’on ressent forcément à moins d’être un psychopathe), on fuit, on dénie, on attaque celui qu’on imagine causer la souffrance pensant que cela va arrêter la situation. Et parfois on reste altruiste, on va dans la situation avec sourire et courage, on prend le risque d’aider vraiment quitte à perdre beaucoup de plumes alors qu’on aurait pu ne pas affronter cette situation.

Les exemples sont nombreux :

  • ceux qui ont cachés ou aidés les juifs durant la Seconde Guerre mondiale sont estimés au nombre de 50 000. Beaucoup d’entre eux ont refusé les récompenses a posteriori, estimant qu’ils n’ont pas fait grand-chose ou citent des exemples plus héroïques eux. Leur altruisme, au péril de leur vie, leur paraît être un comportement normal.
  • on rapporte beaucoup de témoignages de personnes aidant autrui pour "rien" en retour : un homme sauve un enfant pris dans la bouche d’un puma et s’échappe avant que la mère puisse le remercier ; un père de famille se jette sur les rails d’un métro pour protéger un épileptique en pleine crise tombé alors qu’un métro arrive ; une handicapée physique va dans la rue pour sauver une femme qui se fait violée et tient tête au violeur malgré la différence physique ; là aussi le "héros" refuse son statut et se considère comme normal. " J’ai fait ce que j’avais à faire" disent-ils souvent.
  • Il existe un autre type d’altruisme héroïque dont on parle peu en terme "d’altruiste": l’héroïsme social. Ce sont les lanceurs d’alerte, ces "whistblower" qui mettent leur vie en péril pour révéler au monde certaines vérités jusqu’à lors inconnues. Snowden est évidemment exemplaire en la matière. Mais on pense également à certains journalistes, certains enquêteurs, certains activistes, certains chercheurs qui mettent leur vie sociale voire physique en danger pour découvrir des vérités cachées ou des informations ou connaissances impossibles à obtenir sans risques.
  • On pense également à ces invisibles qui disent "non", empêchent de mauvais projets d’aboutir, empêchent les mécaniques immorales d’arriver à leurs fins. Ce sont des actes courageux qui nous servent tous – parfois sans qu’on connaisse leur existence – et qui sont très coûteux à ceux qui les produisent. On conseille de regarder le jeu de la mort et de bien observer ceux qui arrivent à s’extirper de l’expérience : ce "non" est difficile et il faut beaucoup de courage, de bienveillance pour réussir à le tenir. Les brutalistes, à ce jeu-là, ne s’en sortent pas, finissant par tuer contre leur volonté ; les bisounours « gagnent », sauvant au passage une vie.
  • Si l’homme était si mauvais, n’avait que de mauvais sentiments qu’il était fondamentalement dangereux pour son prochain, il ne ferait pas d’art, de musique, il n’écrirait pas de fictions, il ne s’occuperait pas de ses enfants avec un tel soin, il n’aurait pas d’animaux domestiques ne "servant à rien", il n’essaierait pas d’être végétarien, il n’y aurait pas une seule association d’aide quelconque. La science ne serait que militaire, la psychologie ne serait qu’un moyen de manipuler les gens, la médecine et la pharmacie qu’un moyen d’empoisonner les populations, on n’inventerait que des objets pour se défendre ou attaquer. Si l’homme était si mauvais, l’humanité n’existerait plus depuis des millénaires : ce sont nos comportements pro-sociaux, notre collaboration entre nous, avec les animaux, qui nous ont (entre autres) fait survivre et évoluer. Si l’espèce humaine a survécu, ce n’est pas selon le lieu commun de "la loi du plus fort", mais bien par l’empathie et la solidarité naturelle de l’être humain.

 Mais on peut vous comprendre, les exemples ou ces argumentations ne peuvent rien valoir. Après tout,  il n’y avait pas d’équipe de scientifiques pour prendre note derrière chacun d’entre eux afin de vérifier si le comportement était vraiment altruiste, si tout s’est passé comme on se l’imagine, s’il n’y a pas de sombres volontés maléfiques derrière chaque acte d’apparence pro-sociale.

 Daniel Batson a étudié, testé l’altruisme banal de la vie quotidienne (c’est à dire sans acte héroïque mettant en péril sa vie) afin de prouver qu’il existait en lui même, sans pour autant qu’il y est des intérêts cachés derrière ces actes qui aident vraiment autrui. Comme il existe énormément d’objection à l’altruisme véritable, qu’il soit de bon ton de penser que l’homme est fondamentalement égoïste et mauvais, il a passé 15 années à étudier la question, à renouveler ces protocoles d’expériences pour finalement démonter toutes les objections qu’on lui apposait et en conclure : " l’examen de 25 travaux de recherche en psychologie sociale étalés sur quinze ans, a permis de vérifier l’hypothèse selon laquelle l’altruisme véritable, celui qui a pour seule motivation la réalisation du bien d’autrui, existe bien." On voit par exemple dans ces expériences que les sujets empathiques préfèrent prendre la place de celui qui reçoit des chocs électriques d’apparence très douloureuses plutôt que de voir un sujet les recevoir (et cela même s’il peut quitter l’expérience au bout de deux observations). Ils veulent avoir des nouvelles du sujet mal en point même si cela leur est pénible ; ils veulent aider des sujets, même si on leur dit que tout le monde a refusé et que ce n’est pas grave s’ils refusent.

Nombreuses autres expériences prouvent que l’homme n’est pas un sadique : les expériences de Milgram, bien qu’effrayantes, montrent que lorsqu’on laisse le choix aux sujets d’arrêter l’expérience quand ils le veulent, quand "l’autorité" n’est plus là ou lointaine, ils n’électrisent pas leur prochain. La bonté peut même parfois être totalement déraisonnable : si un expérimentateur leur laisse le choix entre s’exposer à un son qui peut potentiellement détruire leur audition ou s’en tenir à des sons non dangereux, ils prennent le plus gros risque (les sons en fait n’étaient pas dangereux, rassurez-vous).

Les expériences en psychologie en général montrent que l’homme n’est pas un sadique, que les psychopathes sont rares : par contre, l’homme fuit plutôt que de chercher à "résoudre" efficacement la douleur empathique, il se soumet à des autorités dangereuses, il a du mal à dire non, il se soumet à la pression sociale, il fait des erreurs de jugement et d’interprétation, il est influençable…

Nous nous abstiendrons de faire tout le compte rendu de ces expériences passionnantes aujourd’hui afin de ne faire encore un article de 30 pages ;). Cependant nous donnerons des références en fin d’article.

  "Oui, mais quand même les salauds sont majoritaires ! Sinon la terre, les autres hommes, les animaux ne seraient pas aussi mal traités…"

Dans le canard se cache toujours un lapin

Dans le canard se cache toujours un lapin

Les "salauds" existent, c’est indéniable. Encore faut-il vraiment les distinguer : certains pilleurs, voleurs, le font par nécessité de survie. Certains agresseurs le sont pour défendre d’autres personnes en danger. Certains comportements agressifs, bien que n’étant clairement pas l’idéal, le sont par souci de préserver les siens, préserver sa vie. D’autres sont tout simplement malades psychiquement.

Mais parfois aussi cette perception du "grand méchant monde empli de salaud" crée le grand méchant monde en question. "On est ce que l’autre dit que l’on est" : dites à un élève que c’est un cancre, cessez d’essayer de lui apprendre comme les autres et il deviendra un cancre ; dites à ce même élève qu’il a un grand potentiel, il deviendra bon (ou en tout cas il fera de remarquables progrès).  À force de ne voir l’humanité que sous l’angle du pire, on finit par correspondre à cette définition ou du moins on se laisse aller à y correspondre.

Les médias ont un rôle prédominant dans cette définition négative de l’humanité, les médias ne s’intéressent pas aux histoires positives. Ils cherchent du spectacle, de l’extraordinaire, de l’incroyable : ce qu’il y a de plus "banalement" bon chez l’humain ne transparaît aucune seconde. S’ils s’intéressent aux initiatives positives parfois, la question arrive inévitablement dans l’interview "mais, c’est pas un peu bisounours votre projet ?", "vous ne pensez pas que c’est utopique votre projet ?". Évidemment, les médias et ses journalistes, à force de tremper dans le pire de l’humanité et ne jamais avoir l’œil pour déceler ce bien banal ne peuvent pas concevoir un monde non-méchant : les personnes sont forcément égoïstes, lâches, violentes, capables du pire pour assouvir leurs propres désirs.

Or c’est faux et ce sont parfois les médias eux-mêmes, en mettant le focus sur le pire, que le pire se crée :

 En août 2005, l’ouragan Katrina ravage la Nouvelle-Orléans et les côtes de la Louisiane. Les premiers jours suivant le drame, CNN rapporte qu’il y a eu des tirs et du pillage et que "La Nouvelle-Orléans ressemble plus à une zone de guerre qu’à une métropole américaine moderne". Le tableau est dressé : nous voici dans un film catastrophe où les humains profitent du désastre pour abandonner toute civilité et se comporter en mauvais brigands.

Le maire de la Nouvelle-Orléans ordonne à 1500 policiers d’abandonner leurs missions de sauvetage pour s’occuper de la sécurité, faire régner l’ordre pour contrer les pillages. Les médias continuent de dresser le tableau : femmes violées, meurtres, même les policiers sont pris en cible par les tireurs. Le gouverneur de la Louisiane envoie alors des troupes de la garde nationale pour renforcer la sécurité. Il annonce à la population que "ces troupes savent tirer et tuer, elles sont plus que désireuses de le faire si nécessaire, et je m’attends à ce qu’elles le fassent". Ce sont donc 72 000 militaires déployés.

Les déclarations des médias, les mesures du gouvernement en terme de sécurité sont claires : la population est mauvaise, préférant profiter du drame pour lâcher ses plus bas instincts. Le monde est méchant, sinon il n’aurait pas fallu tant de gens pour assurer l’ordre.

Or les faits motivants ce déploiement étaient faux. Les premiers news étaient basées sur des rumeurs : le Los Angeles Times a reconnu par la suite que ces informations étaient faussées ; le chef de la police de la nouvelle Orléans a avoué que ses déclarations étaient fausses : il n’y avait eu aucun meurtre, aucun viol ni agression.  Le chaos et la violence décrits par les médias n’avaient pas existé.

Au contraire, des centaines de groupe d’aide se sont montées entre citoyens, ils se sont entraidés sans contrepartie. Mais les fausses informations avaient déjà fait leur travail de sape : beaucoup de sinistrés ont refusé de quitter leur logement et d’être secourus, malgré le danger environnemental à cause de la peur de pillages.

Il est intéressant de voir que cette "peur" sert la sécurité, que faire percevoir le monde humain comme malfaisant permet de justifier un flicage massif de ceux-ci. Nous haïr les uns les autres, n’avoir aucune confiance en l’humanité sert certains intérêts, intérêts qui nous nuisent à bon nombre de niveaux. Avant de devenir misanthrope, il est bon de s’interroger en quoi cette attitude sert ceux qui veulent que le monde n’évolue pas ou soit moins en liberté.

Quant à l’état de la planète, les mauvais traitements des animaux, les guerres civiles (…), penser que c’est une preuve que  l’homme est mauvais est la meilleure façon de ne rien faire : certes, on fait des dégâts, des erreurs, mais on évolue. Croire l’homme mauvais, c’est refuser toute possibilité d’évolution bénéfique, chez les autres comme en soi. Or rien n’est figé : notre cerveau, c’est de la pâte à modeler, on peut lui donner la forme qu’on veut. Par contre cela demande un travail sur soi. Se dire " de toute façon je suis nul" " c’est notre nature d’être mauvais" ou "c’est foutu" est un déni bien pratique pour ne jamais entamer sa propre évolution, donc par rebond, celle des autres. En attendant, d’autres, plus puissants, plus manipulateurs, plus égoïstes n’ont qu’à exploiter ce filon de cervelles abandonnées au désespoir ou au cynisme.  En cela, voir le monde sous son angle le pire est le meilleur moyen pour se faire instrumentaliser.

 Donc… La société humaine n’est ni mauvaise, ni bonne : elle est impossible à définir tant les situations peuvent varier.

presse-pas-avalerCroire que l’humain peut être altruiste, qu’il n’est pas qu’un égoïste et qu’il est capable de faire des bonnes choses, ce n’est pas évincer la possibilité qu’il se comporte à la façon du "grand méchant monde" imaginé des brutalistes. Ce n’est pas manquer de discernement ou de conscience, ce n’est pas pour autant être totalement en confiance de façon extrêmement naïve, ce n’est pas tendre l’autre joue quand on vous frappe. C’est simplement adopter un point de vue neutre, sans filtre "les gens sont méchants", pour mieux laisser la porte ouverte aux bons comportements, de l’autre comme de soi.

Mais cela nécessite un travail de remise dans la réalité, un travail d’hygiène mentale afin d’avoir le cerveau nettoyé de ces pré-conceptions-poisons qui nous corrompent et corrompent autrui. On est tous blindé de préjugés plus ou moins graves, on a tous des a priori sur certaines situations, donc ce qui suit là ne concerne pas simplement ceux atteints du syndrome du grand méchant monde, cela nous concerne tous :

- faire une pause "médiatique" de temps en temps est nécessaire : on est complètement assailli d’informations sans que cela serve notre action pour autant. On mange pour avoir des forces ; une fois comblé, on s’arrête et on fait un effort pour ne pas se gaver de sucreries même si on prend plaisir à celles-ci, parce que l’on sait que cela aura des conséquences sur le fonctionnement de notre corps. Notre cerveau est un estomac à informations, il en a déjà des centaines à traiter même en étant au repos sans écrans : permettons-lui de gérer la réalité, c’est à dire seulement notre présent de sensations, notre présent d’actions, notre corps, nos proches et quelques projections futures. Une boulimie d’informations, si plaisante soit-elle sur le moment, si enivrante soit le fait de savoir tout sur l’actualité ou autre, dessert notre activité quotidienne et les soucis à traiter. Faire une pause médiatique permet au cerveau de bien fonctionner, de se re-concentrer sur ce qui compte, cela permet d’être mieux dans sa vie et de faire des meilleurs choix et pas des choix en fonction d’interprétation d’informations extérieures à nos vies.

Un exemple en lien avec nos articles : après avoir lu notre article sur le chômage (ou autre), il est possible qu’on ait un énorme a priori sur le pôle emploi et toutes les administrations. Si on doit y  aller immédiatement, on va s’attendre au pire : ambiance horrible, agent perdu, affaires qui n’avancent pas, entretien désastreux, etc.. On a avec l’information négative sur une administration, un amorçage négatif, une sorte de filtre qui va nous pousser à adopter une attitude ou une perception des faits qui aura des conséquences négatives. Au contraire, si on ne se bourre pas le crâne d’informations négatives sur les administrations, qu’on laisse en pause son cerveau avec ces questions, on aura plus de chance de ne pas passer un mauvais moment.

 - Une fois la pause faite, le cerveau reposé, on peut vraiment prendre la mesure de la réalité autour de nous et la regarder avec un angle neutre, sans a a priori. C’est avec cette perception qu’on casse à coups de marteau les préjugés et qu’on peut vraiment voir convenablement ce qui se passe autour de nous.

Toujours avec notre exemple de l’administration, si on y va la tête bourrée d’informations négatives, on cherchera à confirmer leur existence : qu’importe la façon dont se passe le moment, notre attention sera focalisée sur le négatif (la file d’attente, un usager désagréable, un malentendu…). Or si on y va de façon neutre, notre perception sera comme une balance penchant du côté du négatif parfois, parfois du côté positif : mais il n’y aura pas de poids négatif de départ, ni de positif. On sera alors surpris de remarquer que l’agent a pris d’immenses précautions pour être doux, pour être compréhensible, chose qu’on n’aurait pas remarquée avec un amorçage négatif. Si l’agent est épuisé et agit comme un robot, on remarquera qu’il a néanmoins réussi à comprendre notre requête. Bref, on percevra beaucoup plus de signaux non-négatifs, on percevra plus de complexité (on comprendra la tension d’un agent parce qu’on aura vu l’agressivité d’un usager ; mais on comprendra aussi son agressivité étant donné qu’il a peut-être peur de ne plus avoir de quoi manger le mois suivant).

Avoir une balance vide de tout poids, c’est à dire de tout a priori positif ou négatif, est la seule façon d’avoir la chance de percevoir tous les détails, les signes de la réalité qui nous font vraiment comprendre la complexité du monde : et celui-ci n’est ni noir, ni blanc, c’est éminemment plus complexe.

- Quand on a décidé que son cerveau était bien reposé, qu’on arrive à se reconnecter correctement, sans aprioris à la réalité, alors on peut re-consommer de l’information. L’idéal étant de consommer ces informations comme on consomme un repas : on choisit un plat copieux, varié en nutriments, un plat qui peut se consommer lentement, qu’on peut mâcher à loisir pour permettre une bonne digestion profitable. Comme pour la nourriture, il faut écouter ses besoins, pas forcément la petite voix du plaisir facile : notre corps, si on l’écoute bien nous dicte ce dont il a besoin, comme des soudaines obsessions pour le céleri, le gaspacho ou le steak. Il en est de même pour le cerveau : on est intéressé par ce dont on a besoin pour avancer dans la vie, on est attiré par des thématiques qui seront utiles à nos actions, qui peuvent nous permettre de résoudre des problèmes. Le cerveau est relativement utilitariste : il retient ce qui fait écho à ses projections, ses problèmes, ses frustrations (ce que la pub exploite à l’excès d’ailleurs). Servons-le en retour et choisissons les informations dont on a besoin, parce qu’elle touche un domaine dans lequel on peut agir concrètement, parce que ces informations peuvent nous aider.

Cependant ce choix nécessite plusieurs choses :

  • La télévision ne répond pas à ces différentes attentes. Elle ne nous sert strictement à rien à notre époque, si ce n’est nous remplir de n’importe quoi, n’importe quoi qui sert à l’insertion de la pub dans notre cerveau. "N’importe quoi" qui engendre le syndrome du grand méchant monde, donc qui nous dessert totalement. Certaines chaînes font des documentaires, des émissions intéressantes (on pense à Arte évidemment) : on les trouve sur leur site, vous n’avez pas besoin du cordon TV. La télévision est déjà morte, enterrons là définitivement sans attendre.
  • Consommer de l’information bénéfique pour nous et nos futures actions nécessite de voir clair en nous : il faut faire face à ses problèmes, ses préoccupations, ce qui nous chagrine. Il ne s’agit pas là de se juger – ce serait improductif -, il faut juste constater les problèmes et y remédier : bien s’informer est un premier "soin" de sa vie.
  • Consommer de l’information bénéfique pour nous et nos futures actions nécessite de la lenteur. Donc principalement de la lecture, ou des vidéos traitant d’un seul sujet à la fois. Cette lenteur concerne aussi le temps qu’on passera à s’informer sur une thématique : quand on commence à vraiment s’intéresser profondément à une thématique, naturellement on cherche à combler les vides, à chercher d’autres points de vue, même radicalement opposés. On se rapproche là d’une enquête, d’une quête qui demande de la concentration, donc de ne pas se disperser. Cela n’a rien de désagréable bien au contraire : étant donné que cela entre en écho avec nous, de notre corps au tréfonds de notre cerveau, ce travail a du sens. Et rien n’est plus plaisant que ça.

Et la fiction ? Et l’international ? On oublie tout ? On se préoccupe que de son nombril et ce qui gravite autour ? 

L’international n’existe pas à la télévision

Bien sûr que non, n’oublions pas l’international ! Les propositions précédentes ne sont que des idées pour mettre au clair sa cervelle, ce ne sont que des étapes parmi d’autres. L’information est une bobine de fils entremêlés : le JT ne montrerait que fugacement certains fils qu’on aurait à peine le temps de distinguer. En se préoccupant d’un seul fil, on arrive à des emmêlements avec d’autres, on se met à comprendre les nœuds puis à suivre d’autre fils : imaginons qu’on en a marre des administrations, qu’on trouve qu’ils sont tous aussi cons les uns que les autres. On se vide la tête pour y aller de façon neutre et observer le mieux possible. On fait le constat, puis on cherche à s’informer de la façon dont est géré l’administration en question ; puis comment les fonctionnaires et autres usagers le vivent ; puis on s’interroge sur la société, son fonctionnement, sur quoi elle repose ; on découvre des idéologies ; et ainsi de suite. S’intéresser à une seule thématique, mais de façon très téméraire et passionnée permet de remonter à des questions bien plus vastes. En cela, cibler et chercher l’information en rapport avec des questions qui nous préoccupent directement dans notre vie quotidienne et au final moins égoïste que d’enregistrer la liste des titres du JT sans chercher à en comprendre plus. Parce que les informations que l’on aura ciblées nous servirons, nous permettrons d’agir, car on est concerné par la situation : dans l’administration, on ne s’énervera pas sur l’agent qui ne peut nous clôturer le dossier parce qu’on saura à quel merdier bureaucratique il est soumis, on saura qu’il est forcé de nous rentrer dans des cases, que ce n’est pas de sa faute et que crier ne résoudra rien. On sera en paix et on apportera de la paix autour de nous. Du moins, on n’électrisera pas l’atmosphère.

Donc, s’intéresser à l’international vient assez naturellement : pour comprendre ce que nous vivons, voir d’autres modes de vie est forcément enrichissant. Mais là encore, la télévision ne le permet pas. Nous postulons même que le traitement de l’information internationale renforce les stéréotypes et la peur nourricière du racisme : ne voir de l’étranger que des pays en crise, des catastrophes, des guerres, de la pauvreté, des mouvements de violence, etc., laisse l’étranger étranger et accroît la peur de celui-ci. Avez-vous déjà vu un scientifique roumain, un intellectuel marocain, un artiste africain, un génie iranien vous parler calmement de son pays, des événements qu’il traverse ? La télévision préfère prendre sur le vif des réactions dramatiques, saisir au vol des réactions situationnelles qui ne sont pas ce que sont les gens. La TV n’offre qu’une vision effrayante et exagérée du pire de la réalité et quand elle tente de montrer du calme, du "bon", elle le fait avec distance, condescendance, pitié ou ridicule, ce qui renforce aussi le syndrome du grand méchant monde ("les gens gentils sont des crétins") et le brutalisme.

La fiction donne plus de réalité que la téléréalité

Quant à la fiction, au vu de ce que j’ai écrit, on pourrait en déduire qu’elle est "useless", apportant au cerveau des tonnes d’informations inutiles et le fatiguant pour rien à vivre des émotions pour de fausses situations dramatiques. Or ce n’est pas du tout notre point de vue : la fiction est parfois le meilleur moyen pour comprendre, reconnaître des situations complexes et éventuellement bien se comporter face à ces situations. Et tout cela sans interférer avec nos représentations du réel comme le font les news ou les téléréalités, sans créer de syndrome de grand méchant monde. Un roman est comme une forme de télépathie : l’auteur, par l’histoire, transmet ses mécanismes, ses schémas. Schémas que le lecteur tortille dans tous les sens possibles avec son histoire, son style, son imagination : l’auteur nous offre en quelque sorte sa plasticité cérébrale, stimule notre empathie même pour des situations que l’on n’aura jamais l’occasion de vivre (pour la science-fiction par exemple). Notre cerveau répète la fiction comme s’il vivait dans la peau d’un autre, sans pour autant que ce soit mélangé à la réalité de façon directe. On ne va se mettre à avoir peur des personnes au look gothique après avoir lu ou vu Dracula, par exemple. Par contre la fiction pourra permettre de reconnaître certaines situations psychologiques : après avoir vu Breaking Bad on ne va pas suspecter tous les profs de chimie d’être des fabricants de méthamphétamines, par contre quand on verra un directeur devenir sans pitié pour faire toujours plus de profit on reconnaîtra le phénomène propre à cette rationalité vidée de toute empathie comme le parcours du personnage de Breaking Bad. Cela permettra non pas d’en conclure "mais quel connard! il mériterait d’être guillotiné" mais plutôt de pouvoir imaginer toute la complexité de ce qui motive ces décisions inhumaines et d’imaginer quelles pistes pourraient être explorées pour remédier à sa folie rationnelle.

S’abreuver de fictions de grande qualité est mille fois plus bénéfique que de se laisser abrutir par les divertissements télévisés, les fictions offrant des vues de la réalité bien plus profonde, plus stimulante, moins intrusives que celles que proposent la télévision.

Pour bien les choisir, quelque pistes :

  • ne pas se fier au nombre de vente, aux preuves sociales type classement, prix… Les prix littéraires ne sont que des arrangements avec les éditeurs ; le nombre de vente n’a aucun sens étant donné que tout le monde pirate ; l’emballement autour d’un "produit" culturel n’est pas signifiant de sa qualité mais  juste signifiant qu’il y a eut un emballement autour (souvent poussé par des techniques marketing).
  • on ne regarde pas à la télé les fictions : les pubs pourrissent tout, on rate les VO bien plus savoureuses qu’avec des doublages. Le problème des fictions choisit par la télévision c’est qu’elles sont choisies par la télé : autant choisir par soi-même.
  • on est patient : autant attendre la fin d’une série ou d’une saison de celle-ci pour jauger si elle mérite qu’on porte de l’attention sur elle. Autant attendre qu’un film, qu’un livre ait fini sa période promotionnelle voire tombe dans l’oubli pour enfin y gouter. La promo induit des aprioris qui empêche de vraiment savourer (ou vomir) convenablement l’œuvre.

Contre le syndrome du grand méchant monde, nous conseillons :

  • d’abandonner définitivement la télévision.
  • de faire de temps en temps des breaks médiatiques, des pauses d’écrans.
  • regarder de façon neutre, mais pas moins intense la réalité : il faut avoir vidé sa "balance" de tous poids, c’est-à-dire s’être vidé d’aprioris positifs ou négatifs.
  • de s’informer de façon sélective, c’est-à-dire en fonction de nos intérêts réels, de nos problèmes personnels : il faut que l’information qu’on sélectionne soit corrélée à notre vie, qu’elle soit un écho, un sens, ainsi elle sera efficiente dans nos actions. Mais attention, cela nécessite de regarder sa vie en face, de ne pas être dans le déni de nos vraies préoccupations. Pas d’inquiétude pour la culture générale : à tirer sur un fil, on arrive vite à toute la pelote.
  • de prendre du temps pour consommer l’info (comme le reste d’ailleurs), de passer du temps sur chaque question qui nous intéresse. Notre organisme, de l’estomac au cerveau a besoin de temps pour "digérer" pleinement et efficacement.
  • de ne pas se priver de la bonne fiction, bien au contraire, elle a d’immenses bénéfices : elle divertit, stimule notre lobe temporal, développe notre empathie, joue avec notre plasticité cérébrale, stimule notre imagination, nous offre des schémas inédits, nous fait accéder à ce rêve d’enfant qu’est la télépathie, avec l’écrivain.

Conseils en vrac

  • "don’t feed the troll" l’énervé /le brutaliste / le chef d’idéologies crasseuses se nourrit de haine, de colère, de guerres. Le meilleur moyen de lui donner encore plus de pouvoir et de terrain est de répliquer dans le cadre qu’il a posé. Il ne s’agit pas d’ignorer ses méfaits, il s’agit d’être plus malin : la réplique doit se faire par des moyens autres (l’humour, la créativité, l’imagination, l’astuce…), si possible en corrigeant ce qu’il exploite de façon non frontale (la peur de ses "adeptes", leurs frustrations, leur ignorance, leur biais…).
  • attention à l’effet streinsand : la censure renforce le message de celui qui est censuré. En cela, on ne devrait rien censurer, aussi odieux soient certains messages, la censure n’a d’intérêt que pour celui qui est censuré : interdire c’est légitimer, interdire un objet c’est envelopper de désir.
  • la force réside dans la capacité à ne pas faire la guerre : écouter attentivement et respectueusement celui qui vous insulte, s’intéresser à ses propos et même chercher à en savoir plus comme s’il s’agissait du plus intéressant des thèmes est la force ultime, en plus d’être extrêmement déstabilisante vis-à-vis de l’agresseur. Cependant, il ne faut pas occulter que cela puisse le mettre en état de rage, mais ce même état de rage dans une situation où l’on est pacifique le décrédibilisera.
  • l’énervé pose un cadre, le seul moyen d’affaiblir ce cadre malsain est d’en sortir, de montrer autre chose qui cassera immanquablement ce cadre.

Cet article n’était pas exhaustif, nos conseils non plus. Ce ne sont que des pistes parmi d’autres. Cependant nous reviendrons souvent sur le thème des médias ainsi que le thème de nos biais et la façon dont ils sont exploités.

Sources

 -"150 petites expériences de psychologie des médias", Sébastien Bohler. Ouvrage excellent que nous vous conseillons vivement.

- "psychologie de la manipulation et de la soumission", Nicolas Gueguen. Une base que nourrit tous nos articles liés de près ou de la loin avec les questions de manipulation et de soumission.

- le magazine "cerveau et psycho", pour l’ensemble de son œuvre.

-"Plaidoyer pour l’altruisme" Matthieu Ricard. Vous y trouverez toutes les expériences psychologique sur l’altruisme, l’exemple de l’ouragan de Katrina… On n’a pas encore fini de le lire, mais le sérieux et la rigueur scientifique de l’auteur y transpire : cet ouvrage n’a strictement rien à voir avec un plaidoyer esotérico-religieux, bien au contraire, il y a une vraie recherche rigoureuse, basée sur les recherches en psychologie, en biologie, en éthologie, en philosophie…. Pas de prosélytisme dedans. On peut le lire en étant fermement athée.

- "TV lobotomie", Michel Desmurget  . Des dizaines d’arguments solides, vérifiés prouvant que la TV est vraiment nuisible. A potasser pour convaincre votre prochain ;)


[1] La carthasis est cet effet qui permet par la représentation de la douleur ou de la violence de dépasser sa propre douleur ou violence. Pour le dire simplement, une représentation de la douleur (par la fiction) nous permet de dépasser la douleur réelle, ou de nous en prémunir.

Hackingsocialblog.wordpress.com

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