La Cathédrale d'Evry Eglise ou Temple Maçonnique
« Si Dieu existe, il a très mauvais goût » titrait avec humour et humeur le Canard enchaîné du 3 avril 1991. L’hebdomadaire satirique poursuivait sa diatribe en expliquant que l’architecte Mario Botta serait en réalité « un anticlérical sournois » ayant construit délibérément une « cathédrale gazomètre ». Les épithètes les plus désagréables (qui furent souvent les plus pertinentes) ont été employées pour décrire la « seule cathédrale construite au XXe siècle » : poubelle de salle de bains, bâton de rouge à lèvres, silo à grains, château d’eau... Incontestablement l’oeuvre est laide mais, curieux paradoxe, parfaitement intégrée dans un environnement urbain d’une rare médiocrité architecturale ; c’est au contraire une cathédrale gothique — ou néogothique — qui aurait été totalement incongrue dans cet épouvantable empilement de cartons à chaussures baptisé par antiphrase « ville nouvelle ». Bien que l’envie ne nous en manque guère, nous ne joindrons pas nos récriminations esthétiques au choeur des pleureuses de l’art sacré assassiné. Notre propos est tout autre : démontrer, preuves à l’appui, que l’on ne se trouve pas ici en présence d’une église catholique mais d’un temple maçonnique rigoureusement construit selon des concepts métaphysiques directement inspirés de la doctrine pythagoricienne. La cathédrale d’Evry s’inscrit d’ailleurs, tant par l’implication de hauts dignitaires de l’ère Mitterrand que par la symbolique arithmologique et maçonnique qu’elle dévoile au grand jour, dans la logique des Grands Travaux mitterrandiens que sont la pyramide du Louvre et les colonnes de Buren. Quand l’architecture catholique s’inspire de Pythagore La cathédrale d’Evry n’est pas la première victime d’une contamination de 1 : art sacré par l’architecture mitterrandienne d’inspiration pythagoricienne. A son tour, après l’architecture et l’urbanisme profanes, l’Eglise de cette fin de siècle a succombé à la nouvelle mode et, surtout, ce qui est beaucoup plus inquiétant, à la fascination des corps géométriques simples et à leur rigueur mathématique. Derrière le dépouillement austère (façon polie d’exprimer son effroyable stérilité) d’une architecture contemporaine qui ne pouvait que séduire des clercs déboussolés en pleine « recherche » de « l’authenticité de l’Eglise primitive » se dissimule et prolifère une véritable Gnose s’exprimant par les Nombres et les Formes. L’exemple le plus exotique et extravagant est probablement la Nova Catedral de Rio de Janeiro au Brésil : l’architecte Oliviero Fonseca a conçu une cathédrale pyramidale directement inspirée des temples précolombiens où l’on honorait, par d’incessants sacrifices humains, de terribles divinités assoiffées de sang. La France n’est pas en retard : ainsi l’église Saint-Marcel, dans le XIIIe arrondissement de Paris, est pourvue d’un clocher en forme de triangle. Quant à l’église Notre-Dame-de-l’Arche d’Alliance, rue d’Alleray dans le XVe arrondissement de Paris, elle affecte une forme cubique rappelant celle de l’arche de l’alliance. Une fois achevée, elle sera recouverte de bois comme son illustre modèle, avec, à l’extérieur, une résille métallique présentant un quadrillage basé sur le symbolisme du 8 ; chaque face du cube dévoilera un damier de 64 cases au symbolisme numérique identique à celui des pyramidions entourant la pyramide du Louvre. ...
La cathédrale d’Evry n’est pas élevée à la gloire de Dieu. Ses promoteurs ne prétendent pas en faire le pont entre la créature et son Créateur.
Ils n’ont pas bâti la demeure sur terre du Tout-Puissant, le Tabernacle où sera accueilli et adoré Celui qui s’est fait Homme.
Ses promoteurs ont élevé, avec les briques de la tour de Babel, le vaniteux palais de l’Homme, le lieu de ses désirs, l’occasion de se retrouver, de se prosterner non pas devant son Créateur mais devant lui-même.
La cathédrale d’Evry est la cathédrale où l’homme vénère non pas son Créateur mais lui-même, où l’HOMME-DIEU se dresse devant le DIEU FAIT HOMME.
« C’est un défi, proclame Guy Herbulot, évêque, je suis sûr que nous saurons le relever. »
Les habitués auront reconnu dans ce défi, dans cette auto-célébration de l’HOMME, la griffe du Maçon.
Il était prévisible que ceux qui se prétendent impudemment les héritiers « spéculatifs » des maîtres maçons, ouvriers libres dits aujourd’hui « opératifs » qui édifièrent les cathédrales du Moyen Age, ne resteraient pas à l’écart du premier projet de cathédrale « de la modernité ».
Sur les vingt-cinq membres que compte le comité de parrainage de la cathédrale, plus du quart appartiennent à la franc-maçonnerie.
Mais surtout, le projet lui-même exhibe, par sa conception architecturale, le sceau des loges.
Jadis, les maçons « opératifs » qui oeuvraient à dresser sur la terre de France ces vaisseaux de pierre en partance pour le ciel que sont les cathédrales avaient l’humble fierté de signer leur oeuvre d’un modeste signe à l’angle d’une pierre, au recoin d’une charpente ou sous le socle d’une statue.
Aujourd’hui, c’est le bâtiment entier qui proclame la toute-puissance maçonnique.
A l’oeil, la future cathédrale d’Evry affecte la forme d’un cylindre trapu posé sur sa base et dont le sommet est étrangement biseauté. La couverture est un cercle oblique qui enserre un gigantesque triangle transparent et que cerne une végétation de vingt-quatre tilleuls plantés dans une tranchée emplie de terre.
La simple comparaison des deux images montre que le toit d’Evry reproduit scrupuleusement le « Delta lumineux » que le maçon Oswald Wirth, occultiste, hermétiste, astrologue et surtout ami du mage sataniste Stanislas de Guaita(¹), présente lui-même comme « l’un des principaux, l’un des plus frappants symboles de la franc-maçonnerie ».
Que signifie le « Delta lumineux » appelé aussi « triangle radiant » ?
Rien d’autre que la Tri-Unité, singerie satanique de la Trinité.
Citons Wirth : « On distingue trois parties de l’ensemble de l’emblème : un triangle qui porte en son centre l’oeil de l’intelligence ou du principe conscient (...) des rayons exprimant l’expansion constante de l’Etre (...) un cercle de nuage figurant le retour sur elles-mêmes des émanations expansives ».
Ce triangle orné d’un oeil est souvent présenté comme le symbole du Tout-Puissant. En fait, il est exactement le contraire. Il représente l’orgueil de l’homme ambitionnant de s’égaler à son Créateur.
Wirth écrit, à propos du triangle, qu’il symbolise la capacité de l’homme de « s’élever à la hauteur du point qui domine les deux autres » et de « faire jaillir la vérité du choc des contradictions », et ce par le seul secours de l’intelligence.
Le Delta lumineux, affirme-t-il encore, est l’équivalent maçonnique du Père Eternel. Les rayons expriment l’expansion constante de l’Etre. C’est-à-dire la capacité de l’homme de s’égaler à Dieu.
L’homme fait Dieu, c’est l’anti-Christ puisque le Sauveur est Dieu fait Homme.
Enfin, le cercle de nuage est mis en parallèle avec le Saint-Esprit. Il s’agit en réalité de la représentation symbolique de l’"Egregor", c’est-à-dire de l’âme collective, entité brutale et aveugle supposée égaler et contrebalancer la volonté divine.
Quant aux vingt-quatre tilleuls, leur charge symbolique est claire : l’essence choisie représente à la fois le sommeil de l’esprit, "hypnos", et l’amitié fraternelle ; le nombre vingt-quatre exprime, selon Warrain, « la combinaison de l’individualité consciente et maitresse de toutes ses énergies avec le Cosmos développant son harmonie complète ». En maçonnerie, l’Egregor achevé.
Vue du ciel, donc, et c’est significatif, la cathédrale d’Evry proclame l’ambition satanique du franc-maçon initié de s’affranchir de son Créateur en se substituant à lui.
Vue du sol, la cathédrale, cylindre biseauté et coiffé de verdure, évoquera un autre symbole maçonnique moins connu quoique plus répandu que le Delta lumineux : la colonne tronquée.
Il s’agit du monument funéraire qui, dans les cimetières, désigne la sépulture d’un franc-maçon. Il représente l’initié (pierre taillée, par opposition au profane, pierre brute) dont l’élan vital (colonne) est interrompu par la mort (brisure oblique) avant qu’il n’ait atteint la perfection (le chapiteau manquant) mais dont les vertus (couronne de laurier) honorent l’existence terrestre.
Cette griffe maçonnique omniprésente est confirmée par le montage financier qui a permis la construction de l’édifice.
Bafouant la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat qui stipule que « l’Etat ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte », le franc-maçon Jack Lang avait tenu à débloquer des fonds pour lancer l’opération qui ne recueillait que l’indifférence hostile des fidèles sollicités (le total des quêtes a rassemblé moins de 20 % des fonds nécessaires). Puis un Comité de parrainage s’est créé qui ressemble à un annuaire de « Fraternelle ».
Et l’on pouvait lire, dans le Figaro du 26 juin 1992, ces lignes évidemment inspirées par ces mécènes et qui claquent comme un soufflet sur le visage du catholique : « Ainsi la cathédrale d’Evry devient-elle UN EMBLEME SOCIO-ECONOMIQUE, UN PHARE MEDIATIQUE, UNE MARQUE DE NOUVELLE LAICITE... » (!!!)
Les fidèles du diocèse d’Evry auront donc pour lieu de culte un monument funéraire maçonnique, un palais laïc, un support de publicité et de promotion.
Cela répond à la question que feint de se poser l’évêque Herbulot dans son article justement intitulé : « Signes et enjeu d’une cathédrale » : « Faut-il construire une cathédrale alors qu’il existe encore tant de SERVITUDES ACCABLANTES pour l’homme d’aujourd’hui ? »
Sans doute, il fallait le faire.
Mais autrement.
En évitant, au moins, la plus abjecte des servitudes.
Celle qui fait ployer le genou devant la « Modernité », ses grands prêtres et ses oeuvres ténébreuses.
source: http://www.chaos-mondial-organise-resistance-infos.com/article-32403364.html