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  • Je suis convaincu qu’il y a un tel complot, d’envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique. » Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste assassiné dans un avion coréen
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8 février 2017

La terre était habitée avant Adam par une race differente des hommes : les Dives et les Peris

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Selon la démonologie des Arabes ces génies ont été crées et ont gouverné le monde avant Adam. Leur race comprend les bons et les mauvais genies et même les Géants qui ont fait la guerre aux hommes dans les 1 ers temps

Les Orientaux croient généralement  que la terre était habitée avant Adam par une race differente des hommes tant par la forme que par la puissance ; elle fut gouvernée successivement par 40 ou 72 rois qui portèrent tous le nom de Soleyman (Salomon). Le dernier de ces Soleymans était appelé Gian ben Gian et c’est de lui que les Djinns tirent leur nom. De là, les uns croient que les djinn sont les mêmes que cette race preadamite ; d’autres prétendent qu’elle est la dernière classe des génies et qu’elle fut subjuguées par la première

Les écrivains Orientaux désignent sous le nom de Beni el ‐ Djian , les esprits ou les génies qui ne sont ni anges ni diables, c’est à dire des intelligences separés avant que q[uel]ques unes d’entre elles eussent prévariqué et pendant qu’elles étaient en etat de pouvoir mériter ou démériter, état que les Orientaux croient avoir duré fort longtemps avant la création d’Adam et que pendant ce temps là, ils ont rempli et gouverné le monde, qu’ils se sont souvent revoltés et ont été souvent chatiés, jusqu’à ce que Dieu ne les pouvant plus souffrir resolut de créer l’homme et de l’établir son vicaire sur la terre

. Le célèbre Abou Giafar el ‐ Tabary dans sa Chronique universelle  dit que Dieu avant la création d’Adam créa les Dives et leur donna ce mondeà gouverner pendant l’espace de 7 mille ans, après lequel temps les péris avaient succédé, et occupé le monde durant deux mille ans sous l’empire de Giân ben Giân leur unique et souverain monarque ; mais ces deux sortes de créatures étant tombées dans la désobéissance, Dieu leur donna pour maître, Eblis, lequel étant d’une nature plus noble et formé de l’élement du feu, avait été élevé parmi les anges. Eblis, après avoir reçu les ordres de Dieu descendit du ciel en ce monde et fit la guerre aux Dives et aux Peris qui s’étaient associés pour leur commune défense. Ce fut en ce temps là que q[uel]ques uns des Dives prirent le bon parti et demeurèrent en ce monde jusqu’au siècle d’Adam et même jusqu’au temps de Salomon qui en eut à son service.

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Eblis avec ce secours attaqua et défit dans un combat général Giân ben Giân et se rendit ainsi Seigneur de tout en ce bas monde qui n’était alors rempli que de ces deux espèces de créatures 26 . Quoiqu’il fut de l’ordre des anges Eblis devenu puissant ne fut pas plus sage que les autres créatures et s’oublia au point de dire : « qui est semblable à moi ? je monte au ciel quand il me plait ; et si je demeure sur la terre, je la vois entièrement soumise à mes volontés. » Dieu irrité de son orgueil, resolut pour l’humilier de créer le genre humain qu’il tira de la terre et la lui donna à gouverner. Il voulut même obliger Eblis, ainsi  que tous les autres Anges, d’adorer Adam qu’il venait de créer, mais ce Superbe aidé d’une troupe des siens refusa de le faire alléguant que lui et ses compagnons étaient formés de l’élément du feu et ne devaient rien à une créature tirée de l’élément grossier de la terre. Il fut depouillé de sa souveraineté et encourut la malédiction de Dieu.

C’est ce qui lui fit donner le nom d’ Iba ou d’ Ibba qui signifie le refractaire, le  désobéissant ; celui de Scheitan ou Sathan, c’est à dire le calomniateur et celui d’Eblis qui signifie le Désespéré parce qu’il n’a plus rien à attendre de la misericorde de Dieu  : son 1 er nom était Hareth qui signifie gouverneur et gardien Eblis ayant refusé de rendre hommage à Adam,  Pour le punir de son orgueil, Dieu dit à Eblis, sors du Paradis et de la compagnie des bons anges, quitte ta forme angélique, car tu seras privé pour toujours de ma grace et de la gloire à laquelle tu pouvais prétendre, tu seras maudit jusqu’au jour du jugement .

Le Koran fait souvent mention des Génies : il dit que Dieu les avaient crées avant Adam de la matière du feu et qu’ils ne voulurent point se soumettre à l’homme formé de la terre, ils furent reprouvés avec leur chef nommé Eblis, que nous appelons Lucifer. La revolte des ces génies ne fut p[oin]t complète ; une portion resta fidèle. Les génies revoltés forment la classe que les arabes nomment Afrites et dont la nature  est malfaisante et qui ne se plaisent qu’à nuire aux hommes. Les musulmans regardent les Djinn comme des êtres susceptibles de salut : Mohammed pretendit avoir reçu du ciel la mission de les convertir. « Lorsque le serviteur de Dieu se leva pour l’évoquer, il s’en fallut peu que les génies ne se pressassent en foule sur lui entendre reciter le Koran. »  

la sourate les djinns rappelent cette evenement "


Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

1.
Dis: «Il m’a été révélé(2) qu’un groupe de djinns prêtèrent l’oreille, puis dirent: «Nous avons certes entendu une Lecture [le Coran] merveilleuse,

2. qui guide vers la droiture. Nous y avons cru, et nous n’associerons jamais personne à notre Seigneur.

3. En vérité notre Seigneur - que Sa grandeur soit exaltée - ne S’est donné ni compagne, ni enfant!

4. Notre insensé [Iblis] disait des extravagances contre Allah.

5. Et nous pensions que ni les humains ni les djinns ne sauraient jamais proférer de mensonge contre Allah.

6. Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu’accroître leur détresse.

7. Et ils avaient pensé comme vous avez pensé qu’Allah ne ressusciterait jamais personne.

8. Nous avions frôlé le ciel et nous l’avions trouvé plein d’une forte garde et de bolides.

9. Nous y prenions place pour écouter. Mais quiconque prête l’oreille maintenant, trouve contre lui un bolide aux aguets.

10. Nous ne savons pas si on veut du mal aux habitants de la terre ou si leur Seigneur veut les mettre sur le droit chemin.

11. Il y a parmi nous des vertueux et [d’autres] qui le sont moins: nous étions divisés en différentes sectes.

12. Nous pensions bien que nous ne saurions jamais réduire Allah à l’impuissance sur la terre et que nous ne saurions jamais le réduire à l’impuissance en nous enfuyant.

13. Et lorsque nous avons entendu le guide [le Coran], nous y avons cru, et quiconque croit en son Seigneur ne craint alors ni diminution de récompense ni oppression.

14. Il y a parmi nous les Musulmans, et il y en a les injustes [qui ont dévié]. Et ceux qui se sont convertis à l’Islam sont ceux qui ont cherché la droiture.

15. Et quant aux injustes, ils formeront le combustible de l’Enfer..........

L’histoire Orientale fait souvent mention de cette espèce de créature. Les poemes persans sont remplis des combats que les anciens monarques de Perse eurent à soutenir contre ces génies qui furent presque entierement exterminés à la suite de guerres nombreuses. Les expéditions militaires et les superbes ouvrages de Djiân ben Djiân  sont décrits dans le Tahmurath nameh . Le bouclier de ce roi des Djinn est aussi célèbre parmi les Orientaux que celui d’Achille parmi les Grecs. Il a successivement passé dans les mains de plusieurs monarques qui lui doivent d’avoir exécuté des exploits merveilleux. Ce bouclier célèbre dans la composition duquel le nombre sept se rencontre tant pour les peaux qui le couvraient que pour les cercles qui l’environnaient avait été fabriqué par l’art talismanique en sorte qu’il détruisait tous les charmes et tous les enchantements que les démones ou les Djinn pouvaient faire par l’art goétique ou magique . 

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Les pyramides d’Egypte, selon les traditions arabes, sont des monumens de la grande puissance de Djian ben Djiân 8 . On cite encore des edifices, des forteresses et maints ouvrages des Djinn fameux par leur science en Architecture  . Le Koran dit que Salomon employa les Djinn à la construction du temple magnifique qu’il eleva à l’être suprême. Salomon au faite de sa puissance voulut voir les Djinn : à son commandement un ange s’élança dans les airs et revint avec une troupe de djinn et de chêtan que Salomon malgré le pouvoir qu’il venait d’acquérir de commander aux esprits ne put envisager sans un secret effroi, tant ces êtres étaient difformes et affreux. Ils avaient des têtes d’hommes sur des croupes de chevaux dont les pieds ressemblaient à ceux de l’âne, des ailes d’aigles sur des bosses de chameaux, des cornes de gazelles sur des têtes de paons. Etonné de ces diverses monstruosités, Salomon demanda à l’ange comment il se faisait que les Djinn, qui devaient tous avoir la même origine, ne fussent pas tous semblables l’un à l’autre. C’est la suite de leur vie coupable de leur relations desordonnées, répondit l’ange : à mesure qu’ils s’abandonnent à leurs passions, leur race dégénère 

. Salomon, à l’aide d’un sceau mystérieux que Dieu lui avait envoyé pour commander aux éléments et à tous les êtres créés, soumit les Djinn et les Cheitân. Il les fit tous comparaître devant lui à l’exception du puissant Sachr  , qui se tenait caché dans une île inconnue de l’océan, et d’Iblis le maître des méchants esprits, Iblis à qui Dieu a donné une complète indépendance jusqu’au jour du jugement dernier. Quand les djinn furent rassemblés, Salomon posa son anneau sur chacun d’eux, et leur imprima ainsi le signe de l’esclavage. Il leur imposa ensuite l’obligation de construire divers édifices entre autres le fameux temple qu’il fit élever sur le modèle de celui qu’il avait vu à La Mekke sur l’emplacement de la Kaaba 

. Le nom de Djinn étant commun aux Dives et aux Peris plusieurs écrivains ont faussement imaginé que ces derniers étaient les femelles des Dives. Ces dénominations ne servaient cependant qu’à distinguer leur nature de celle des anges et des hommes sans aucun égard à leurs qualités morales ou personnelles : ainsi les Djinn sont hideux et méchants tandis que les Peris sont beaux et bons. Ces deux espèces de Djinn s’allient souvent aux enfans d’Adam et plusieurs poesies orientales parlent de ces mystérieuses amours. Pour les poëtes persans, la beauté / des Péris est un proverbe si expressif qu’une femme ravissante est appelée « fille de Péri » Périzadeh . Du reste, les Arabes les confondent toujours avec les Djinn, avec les fées, les lutins et les esprits follets 

Les Dives font ordinairement la guerre aux Péris. L’auteur du Kaherman Nameh raconte que les Dives ayant pris à la guerre q[uel]ques uns de ces peris, les enfermèrent dans des cages de fer, qu’ils suspendirent aux plus hauts arbres qu’ils purent trouver où leurs compagnons les venaient de temps en temps visiter avec des odeurs les plus précieuses. Ces parfums, nourriture ordinaire des Péris, leur procuraient encore un autre avantage, car ils empechaient les Dives de s’approcher d’elles ni de les molester parce que ces parfums les rendaient mornes et tristes aussitôt qu’ils les respiraient

. Le règne de Djiân ben Djiân sur les Dives et les Peris a duré, dit ‐ on, deux mille ans ; après quoi Eblis fut envoyé par le Très haut pour les exiler à cause de leurs désordres et les enfermer dans la region la plus eloignée de la terre, le pays des montagnes de Kâf. Le Prophete a dit : « Le Dieu puissant et incomparable a crée la montagne de Kâf tout autour de la Terre ; on la nomme le pieu de la terre, comme il est dit dans le Koran : les montagnes sont des pieux

 Ce monde  est au centre de la montagne de Kâf et il est comme le doigt au milieu de l’anneau. Cette montagne est de couleur d’émeraude et bleue ; aucun homme ne peut y arriver parce qu’il faudrait pour cela passer 4 mois dans les ténèbres. Il n’y a dans cette montagne ni soleil, ni lune, ni étoiles, et elle est tellement bleue que la couleur azurée que tu vois dans le ciel vient de l’éclat de la montagne de Kâf qui se reflechit sur le ciel et lui communique cette couleur. Si cela n’était pas ainsi le ciel ne serait pas bleu. Toutes les montagnes que tu vois dans le monde tiennent de la montagne de Kâf ; sache que si elle n’existait pas toute la terre tremblerait sans cesse et les créatures ne pourraient pas vivre sur sa face 

.[ »] Les historiens orientaux disent que cette montagne avait pour base une pierre nommée Sakbrat , dont un grain suivant Lokman  donnait le pouvoir de faire des prodiges. Lorsque Dieu veut exciter un tremblement de terre, il commande à cette pierre d’émouvoir ses fibres qui se ramifient comme des nerfs et alors la terre à laquelle elle communique, tremble s’agite et s’écroule q[uel]quefois Le Djinistân ou Djîannistân, c’est ‐ à ‐ dire le royaume des génies, est situé dans la montagne de Kâf ; il renferme des villes admirables / et toutes sortes de merveilles. C’est là que se présente le Badiat el ‐ djinn le désert des démons et des fées et le Badiat Goldar le désert des monstres. Le Sarfar ou le vent froid et glaçant de la mort ne souffle jamais. Les deux principales villes de cette région imaginaire étaient Schadou Kiam et Amberabâd : la 1 re dont le nom signifie plaisir et désir était une ville admirable où se trouvai[en]t rassemblés tous les enchantements que peut rêver une imagination orientale.

 

Le nom de la 2 e ville signifie la cité de l’ambre gris . Il y avait encore les villes de Djaboulka et Djaboulsa qui sont de pure émeraude etc. Dans une de ces contrées féeriques vit Châh Keheran , le roi des joyaux avec la reine des pierres précieuses : celle ‐ ci attire les autres pierres par ses vertus magnétiques. C’est sans doute de cette merveilleuse contrée que venait la pierre de l’anneau de Salomon sur laquelle ce sage monarque des légendes musulmanes, voyait réfléchi comme sur une glace tout ce qu’il voulait savoir 50 . Le Simorg ou Simorg ‐ anka ce chimérique oiseau de l’Orient dont les musulmans racontent tant de merveilles, habite la montagne de Kâf. 

Il est demesurément gros et revêtu d’un plumage de toutes couleurs. Doué de la connaissance de toutes les langues, il parle à ceux qui osent l’interroger : Il a non seulement le don de la raison, mais encore celui de prédiction, en un mot c’est un génie sous la forme d’un volatile qui comme le phénix a vécu durant plusieurs révolutions de siècles. Cette créature rapporte d’elle même qu’elle avait vu 12 fois commencer et finit la grande revolution de 7 mille ans, et que dans sa durée le monde avait été 7 fois dépeuplé et 7 fois repeuplé d’habitants avant la création d’Adam.

– Le Simorgh est représenté comme un grand ami des hommes ainsi que des Dives. Il etait invulnerable dans les combats et les héros qu’il favorisait ne manquaient jamais de reussir : ceux qui portaient sur leur casque un panache de ses plumes etaient assurés de la victoire.Quoique le Simourgh eut assez de pouvoir pour exterminer ses ennemis, on croyait cependant qu’il lui était interdit de déployer sa puissance sans ordres suprêmes

. Les Juifs font mention dans le Thalmud d’un oiseau monstrueux qu’ils nomment Jukhneh et ben Jukhneh duquel les Rabbins racontent mille extravagances et qui offre q[uel]que analogie avec celui qui nous occupe

. / L’oiseau fabuleux que les Arabes appellent Rokh a son origine dans les traditions Indiennes. Garouda oiseau gigantesque et roi de la race ailée suivant la mythologie des Indous, offre de grands rapports avec le Rokh

. A toutes les notions sur les Djînn emises par le Koran et les traditions antéislamiques, les Arabes en ont ajouté beaucoup d’autres auxquelles les lettrés n’accordent aucune foi, mais qui ont cours parmi le peuple comme toutes celles sanctionné par le livre saint. C’est avec ces traditions orales, avec ces histoires populaires que nous allons completer cet article. Les Arabes croient que les Djinn sont des êtres possédant des qualités et des attributs au ‐ dessus de l’humanité. Suivant leur dire, ils sont d’une nature intermédiaire entre Dieu et l’homme et n’ont été créés  que pour combler  le vide immense qui sépare l’homme de la divinité 

Suivant d’autres ils sont d’origine preadamite et forment une classe d’êtres entre les anges et les hommes, mais inférieure en dignité aux uns et aux autres. Ils ont été créés d’air et de feu ; cependant il entre dans leur composition éthérée un 10 e de chair humaine .

Ils peuvent prendre à l’occasion ou porter constamment des formes de l’homme,  celles des brutes, celles des monstres et même devenir invisibles à leur bon plaisir. Ils mangent et boivent procréent leur espèce entre eux ou s’allient à des enfans d’Adam et sont sujets à la mort quoiqu’ils vivent généralement autant de siècles que les pauvres humains vivent d’années 

. Q[uel]ques uns de ces esprits parcourent les airs, d’autres habitent dans la terre ; les uns hantent les montagnes, les autres les plaines ou les rivières ; les uns aiment les ténèbres, les autres préfèrent la lumière et suivent selon leurs gouts la nuit ou le soleil dans sa course. Les Arabes prétendent qu’ils peuvent passer à travers la matière solide de la terre aussi bien qu’à travers le firmament, jusqu’aux confins du ciel inférieur où ils prêtent souvent l’oreille à la conversation des anges touchant les choses futures ce qui les met à même d’assister les devins et les magiciens dans leurs opérations 

. Les orientaux prétendent que les Djinn se divisent en plusieurs classes qui ont chacune des fonctions spéciales. Ceux qui président à la magie portent des noms qu’on rencontre souvent sur les talismans. Les mages de Perse donnent à chaque jour et à chaque mois de l’année un de ces génies qui y préside ; ils en assignent encore un particulier à chaque astre / aux montagnes, aux grottes, aux eaux aux arbres, etc. Plusieurs musulmans en attribuent aussi aux hommes. Parmi les djinn les uns croient à l’Islamisme ; d’autres sont infidèles : ces derniers sont appelés cheitans et Eblis est leur chef, car selon l’opinion la plus générale c’est un Djinni crée du feu, tandis que les anges sont crées de lumière et sont impeccables

Les Arabes croient que durant le mois de Ramadan, les genies sont confinés en prison ; la veille du jour qui termine ce mois, la plupart des maitresses de maison pour prevenir le retour de ces êtres malfaisants repandent du sel sur le seuil des portes et sur le plancher des appartements en prononçant le Bismillah el ‐ Rahman el ‐ Rahim 63 . Les coptes même, bien que chrétiens partagent cette superstition et pratiquent cette cérémonie 64 . Les mauvais djinn sont généralement appelés afrites et l’un d’eux est mentionné dans le Koran (ch. 27 v. 39) :

un afrite des Djinn repondit. On croit qu’ils diffèrent des autres ordres de djinn ou Dives en ce qu’ils sont très puissans malicieux, méchants et cruels ; mais ils sont de la même nature. Un mauvais djinn de cette classe a le nom de Mârid  ; c’est lui qui préside aux batailles  les plus sanglantes et dans les épidémies s’acharne à détruire toute une population. Les esprits et les revenants sont aussi compris sous la dénomination d’Afrites. On raconte en Egypte maintes histoires de ces mauvais génies qui se plaisent à hanter les lieux où quelqu’un a péri de mort violente et il est peu de maison au Kaire qui n’aient leur afrite.

Goûl ou Roule signifie en arabe un objet épouvantable qui ote l’usage des sens. De là, dérive le nom de ces mauvais djinn, espèces de vampires sous les formes les plus monstrueuses, qui passent pour habiter les forêts, les cimetières et les autres lieux déserts. On raconte que non seulement ils déchirent les vivants, mais encore ils deterrent les morts pour les dévorer. Le terme de Goul en conséquence est donné à tous les cannibales 67 . Une autre variété de djinn qui hante les tombeaux, les champs de bataille les lieux où s’est commis q[uel]que meurtre porte le nom de Soul 68 . Les arabes prétendent les rencontrer souvent le soir assis sur les civières qui servent à porter les morts ou perchés sur un tombeau d’où ils s’amusent à narguer les passants. Les arabes ont une grande peur des Djinn des diverses espèces quoiqu’ils / professent pour les vrais croyants un grand respect. Persuadés que ces génies peuvent prendre toutes sortes de formes, habiter tous les lieux les rivières, les puits, les ruines, les fours le foyer et même le lieu ou le ventre va à ses affaires, les Arabes ne se croient à l’abri des djinn nulle part.

Les plus malicieux disent ‐ ils se nichent souvent dans les entrevaux des plafonds ou se cachent dans les moucharabyehs d’ou ils jettent des pierres aux passans. Pour préserver leurs aliments, leurs habits leurs effets de l’atteinte des Djinn, la plupart des devots musulmans ont soin de prononcer sur toutes choses le nom de Dieu clement et misericordieux. Dans la plupart de leurs actions en puisant l’eau d’un puits, en jetant de l’eau sur le sol, en allumant du feu, en montant les escaliers, etc. ils disent : Dastour c[‘est ‐ ]à d[ire] permission afin que s’ils dérangent q[uel]que djinn, ils veulent bien l’excuser  .

Les Egyptiens attribuent aux djinn toutes les convulsions, tous les désordres hystériques, tous les phénomènes qui dépassent leur faible intelligence. Les étoiles filantes, les Shihab sont généralement supposées etre un dard lancé par Dieu à un mauvais djinn et dès que les arabes en apperçoivent une ils s’écrient : que Dieu transperce tous les ennemis de la foi  Les Egyptiens sont aussi persuadés que les nombreux et immenses tourbillons de sable et de poussière qui s’élèvent fréquemment en colonnes d’une prodigieuse hauteur dans la vallée du Nil après avoir longtemps rasé le désert ou la plaine, sont causés par la fuite des djinn qui se derobent ainsi à la vue. Les Egyptiens prononcent en exclamation pour éviter le charme de ces tourbillons ou Zobâah ; quand ils s’approchent d’eux les uns s’écrient : que Dieu est le plus grand Allah akbar ; les autres : Hadîd, yâ machoum , du fer, ô malicieux, ‐ car les djinn sont censés avoir horreur de ce métal  Les jeunes filles ont une grande peur des Zobâah : c’est la forme dans laquelle les djinn les enlèvent et jouissent des filles d’Adam. Ces coutumes presentent un commentaire à plusieurs incidents des mille et une nuits. Dans l’un de ces contes, on rapporte qu’un marchand tua un Djinni en jetant de côté le noyau d’une datte qu’il venait de manger

Dans un autre un djinni s’approche dans un tourbillon de sable et de poussière etc. 

Les arabes et même les Olema du Kaire racontent à l’appui de leurs assertions maintes histoires merveilleuses qu’il serait trop long de rapporter ici, mais / qui fournissent de curieuses notions sur les mœurs orientales et le milieu fantastique dans lequel ils se plaisent à vivre

 

Bibliographie : Jean ‐ Marie C ARRÉ , « Un grand méconnu : Prisse d’Avennes »,

Voyageurs et écrivains français en Égypte , t. I, Du début à la fin de la domination turque (1517 ‐ 1840) , Le Caire : Imp. de l’Institut français d’archéologie orientale, 1956, p. 301 ‐ 323.

Jacqueline C HABBI , « Les Djinns dépossédés », Le Seigneur des tribus. L’islam de Mahomet , Paris : Noêsis, 1997, p. 185 ‐ 197.

Joseph C HELHOD , Les Structures du sacré chez les Arabes , Paris : Maisonneuve et Larose, 1964. —, « ʿ Ifrît », EI² , t. III, p. 1076 ‐ 1077. Coran (Le) , traduit par Albin de K ASIMIRSKI B IBERSTEIN , chronologie et préface par Mohammed A RKOUN , Paris : GF Flammarion, 1970.

Toufy F AHD , « La naissance du monde selon l’islam », La Naissance du monde , Paris : Éditions du Seuil, coll. « Sources orientales », t. 1, 1959, p. 235 ‐ 279. —,

« Anges, démons et djinns en Islam », Génies, anges et démons , Paris : Éditions du Seuil, coll. « Sources orientales », t. 8, 1971, p. 155 ‐ 214. — et A. R IPPIN , « Sh ay ṭ ân », EI ², t. IX ‐ 1, p. 420 ‐ 422.

J. K NAPPERT , « M i ʿ râdj », EI 2 , t. VII, p. 99 ‐ 105.

Henry L AURENS , Aux sources de l’orientalisme. La Bibliothèque orientale de Barthélemi d’Herbelot , Paris : G. ‐ P. Maisonneuve et Larose, 1978, 102 p.

Pierre L ORY , « Anges, djinns et démons dans les pratiques magiques musulmanes », dans Albert de S URGY (dir.), Religion et pratiques de puissance , Paris : L’Harmattan, 1997, p. 81 ‐ 94. Mille et une nuits (Les), éd. Jamel Eddine B

ENCHEIKH et André M IQUEL , Paris : Gallimard, coll. « Folio classique », t. 1, 1991. D. B. M ACDONALD , C. P ELLAT , « Gh ûl », EI² , t. II, p. 1103 ‐ 1104. R. P ARET , « al ‐ Bur āḳ », EI 2 , t. I, p. 1350 ‐ 1351.

Abel P AVET DE C OURTEILLE , « Notice sur le manuscrit ouïgour de la Bibliothèque nationale », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles ‐ lettres , 24 e année, 1880, p. 69 ‐ 80. A. J. W ENSINCK ‐ [L. G ARDET ], « Iblîs », EI2 , t. III, p. 690 ‐ 691.

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