Jeanne d'arc un mensonge historique révélé.
Avec L'affaire Jeanne d'Arc, la bergère vierge la plus célèbre de France chute de son piédestal. Marcel Gay et Roger Senzig démonte le mythe de cette jeune gardienne de brebis ignorante, à qui Dieu confie la mission de sauver le royaume de France.
Marcel Gay, journaliste de l'Est républicain, remet en question le personnage, à commencer par son nom qui ne serait pas celui "d'Arc". Elle ne serait pas non plus bergère, puisqu'au cours de son procès à Rouen elle déclare n'avoir "jamais gardé les moutons et autres bêtes". Cavalière émerite, Jeanne utilise aussi parfaitement le français de la cour.
Manipulation du peuple au service de la royauté mise à mal par ses voisins Anglais, Jeanne d'Orléans aurait servi à destabiliser les armées adverses. Invention de Yolande d'Anjou, belle-mère de Charles VII, Jeanne, conduite par le divin, inspire de la crainte aux troupes Anglaises. Les résultats lors des campagnes militaires prouvent que la stratégie fonctionne.
30 mai 1431. Jeanne d’Arc est brûlée vive à Rouen
Au terme de quatre longs mois de procès, la Pucelle de Domrémy est condamnée à périr brûlée vive. À aucun moment, elle n’a voulu quitter ses habits d’homme. Le mercredi 30 mai 1431, après avoir été confessée par deux dominicains, Jeanne est conduite sur la place du Vieux-Marché, lieu de son supplice. Elle est coiffée d’une mitre sur laquelle on peut lire ces mots : "hérétique, relapse, apostate et idolâtre". Sur le bûcher, elle est voilée et placée à trois mètres de hauteur. Selon les témoins, elle aurait crié à six reprises le nom de "Jésus" avant de rendre l’âme.
Jeanne avait dix-neuf ans. Loin de la conspuer, la foule est prise de compassion. Même les Anglais sont touchés. Preuve en sont ces propos du secrétaire de Henri VI : "Nous sommes tous perdus, car une sainte a été brûlée." Pour éviter tout culte posthume, on décide de disperser ses cendres.
L’ingratitude de Charles VII
À aucun moment, le roi de France Charles VII n’intercède en faveur de la Pucelle. Loin de la protéger, il ne tente nullement de la racheter ou de faire pression sur le régent anglais Jean de Bedford. Au lendemain de la mort de Jeanne, le roi de France ne manifeste pas la moindre compassion. Cela accrédite la thèse selon laquelle « le roi de Bourges » se serait servi de la jeune paysanne. Vite portée aux nues, Jeanne d’Arc est donc vite oubliée, tout au moins jusqu’en 1436. Tout juste cinq ans après le supplice de Rouen, une femme originaire de Metz prétend être Jeanne d’Arc. Répondant au prénom de Claude, elle est l’épouse d’un certain Robert des Armoises, le sire de Jaulny. Ce dernier est un proche parent de Robert de Baudricourt, ce seigneur qui a facilité la folle chevauchée de Jeanne vers Chinon…
Le retour triomphal de la "Pucelle"… de Metz
Si l’épopée de Jeanne n’a pas dépassé six mois, l’escroquerie de la simulatrice de Metz dure quatre longues années. Un exploit. De 1436 à 1440, "Jeanne" des Armoises induit ainsi en erreur tous ceux qui l’approchent, à commencer par la propre famille de la Pucelle. Les Orléanais eux-mêmes suspendent les services funèbres à la mémoire de Jeanne d’Arc. En juillet 1439, la cité lui verse des émoluments et la reçoit en grande pompe. Événement aussi incroyable qu’improbable, la prétendue Jeanne d’Arc s’éclipse au cours du banquet offert en son honneur pour tout simplement prendre la poudre d’escampette. Le compagnon de route de la Pucelle, à savoir Gilles de Rais, n’échappe pas à l’enthousiasme général. À l’exemple des frères de Jeanne, le maréchal de France se méprend sur l’identité véritable de la jeune femme et lui confie même une petite troupe. Une telle adhésion à une mythomane peut surprendre. À défaut d’être la vraie Jeanne, tout au moins Claude des Armoises doit-elle fort lui ressembler, tant dans les traits que dans la gestuelle. À l’image de la Pucelle de Domrémy, elle est vêtue de noir et "rasée à l’écuelle"…
Quand "Jeanne" des Armoises se rétracte… devant Charles VII
Pendant quatre ans, Claude-Jeanne des Armoises n’a de cesse de demander audience au roi. Cet entretien capital, elle l’obtient au printemps 1440 mais pour son plus grand malheur. Au contraire des Orléanais, de Gilles de Rais ou des deux frères de Jeanne d’Arc, Charles VII n’est pas séduit par ladite "libératrice de la France". À aucun moment, "Jeanne" des Armoises ne le convainc de son identité. Onze ans après l’entrevue historique avec Jeanne d’Arc, laquelle lui confie un lourd secret, le roi est confronté à une femme qui s’avère incapable de lui restituer les propos tenus en février 1429. "Vous recouvrerez votre royaume avec l’aide de Dieu et par mon labeur, de la part de Dieu, je vous dis que vous êtes héritier de France et fils du roi", lui avait alors confié la vraie Jeanne. De ces confidences, Jeanne des Armoises n’en a nul souvenir. Démasquée, elle ne peut que se rétracter. Se sentant perdue, elle demande alors grâce…
L’imposture démasquée, la fausse Jeanne admet publiquement son mensonge devant le parlement de Paris. Elle avoue ainsi « qu’elle n’est pas pucelle ». Humiliée et ridiculisée, l’aventurière se retire sur ses terres, au château de Jaulny, pour y finir ses jours à l’âge de quarante- deux ans, sans descendance. D’aucuns prétendent qu’elle serait morte les armes à la main en se battant au nom du pape.
Extrait de "Les mensonges le plus incroyable de l'Histoire", Philippe Valode et Luc Mary, publié aux éditions de l'Opportun, 2014. Pour acheter ce livre, cliquez ici.
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L'Histoire est un mensonge que personne ne conteste (Napoléon I°)