Un nouveau virus proche du SRAS identifié au Royaume-Uni
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille de près l’éclosion d’un nouveau coronavirus identifié au Royaume-Uni. Photo tirée du site de l’agence Destination santé
Maladies pulmonaires Un nouveau virus proche du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) a été identifié récemment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chez un patient. À ce stade, le nouveau virus ne suscite pas une inquiétude, mais la vigilance est de mise.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille de près l’éclosion d’un nouveau coronavirus identifié au Royaume-Uni chez un patient de 49 ans. Originaire du Qatar et ayant séjourné en Arabie saoudite, ce dernier est actuellement pris en charge dans un hôpital londonien pour une infection respiratoire aiguë sévère et une insuffisance rénale.
« Le patient est toujours en vie, mais d’après ce que nous savons, dans un état grave », a déclaré hier Gregory Hartl, porte-parole de l’OMS, basée à Genève. « Nous sommes en train d’enquêter là-dessus, a-t-il ajouté. Nous demandons à quiconque aurait observé de tels cas de nous contacter, mais pour le moment nous n’avons pas reçu de nouvelle notification. »
Il convient de rappeler que le SRAS était apparu fin 2002 en Chine. Le virus, qui s’était rapidement diffusé dans trente pays, avait été responsable d’une pandémie en 2003 touchant en trois mois 8 096 personnes dans le monde dont près de 800 décès. Le virus a été maîtrisé en trois mois grâce à des mesures de prévention et de contrôle drastiques. Aucun cas n’avait été identifié au Liban.
« Étant donné qu’il s’agit d’un nouveau virus, l’OMS travaille actuellement à rassembler de plus amples informations afin de déterminer les implications sur la santé publique », a précisé l’organisation onusienne dans un communiqué.
Séquences virales identiques
Pour Peter Openshaw, directeur du Centre des infections respiratoires à l’Imperial College de Londres, le nouveau virus ne semble pas, à ce stade, devoir être un sujet de préoccupation publique. « Pour le moment, la vigilance s’impose, mais pas l’inquiétude », a-t-il insisté.
Le patient présentait les symptômes d’une infection respiratoire aiguë lors de son examen par des médecins le 3 septembre. Le 7 septembre, il avait été admis dans une unité de soins intensifs à Doha avant d’être transféré en Grande-Bretagne par vol sanitaire.
« L’Agence de veille sanitaire britannique (AVS) a mené des examens en laboratoire et confirmé la présence d’un nouveau virus », a souligné l’OMS, sans préciser où a été réalisé le diagnostic initial. Les chercheurs de l’AVS ont comparé des séquences génétiques du virus à partir d’un échantillon prélevé sur le patient qatari avec celles d’un virus prélevé par des scientifiques néerlandais sur des tissus pulmonaires d’un Saoudien décédé cette année. Les deux séquences virales se sont révélées identiques à 99,5 %.
Peter Openshaw note qu’aucun lien n’a été établi entre les deux cas et leur apparition peut relever d’une coïncidence qui, en d’autres temps, n’aurait pas été diagnostiquée. « La preuve d’une transmission (du virus) entre deux humains serait inquiétante, a-t-il toutefois admis. On pourrait s’inquiéter de l’apparition d’un nouvel agent (viral) du type du SRAS. »
L’OMS ne recommande aucune restriction sur les déplacements internationaux.
(Sources : Reuters et Destination santé)