Israël représente actuellement le champion de la vaccination Pfizer et sa campagne de vaccination un magnifique essai de phase 3. Le suivi de l’épidémie dans ce pays permet ainsi de prévoir ce qui risque d’arriver chez nous si la vaccination se généralise. Cela explique l’intérêt d’une nouvelle analyse avec 2 mois de recul qui remplace avantageusement les maigres données que Pfizer a publié pour l’instant.
Les succès de la campagne de vaccination et ses contreparties discutables
Aujourd’hui le succès de la campagne de vaccination est indéniable avec près de 3,8 millions de personnes (44% de la population israélienne) qui auraient reçu au moins une dose de vaccin et 80% des personnes âgées de 60 ans et plus qui auraient reçu leurs deux doses
Mais cette campagne éclair de vaccination n’a été réalisée que grâce à l’acceptation d’une surfacturation des doses vaccinales, à l’engagement du gouvernement de communiquer à Pfizer les données de santé des israéliens, une propagande massive et mensongère dans la population et d‘un chantage au confinement ne respectant pas les règles éthiques de la déclaration d’Helsinki sur le consentement éclairé indispensable pour les traitements expérimentaux.
Pertinence des critères d’évaluation
Les médias proclament le succès d’après les pourcentages de vaccinés ou les taux prétendu de protection que le vaccin confèrerait d’après les communiqués du fabricant ou des caisses qui sont chargés de la vaccination.
Mais un examen objectif d’une campagne de vaccination doit se focaliser uniquement sur deux points précis : le vaccin prévient-il les transmissions du virus ? Diminue-t-il la gravité de la maladie et tout particulièrement le risque d’en mourir ?
On dispose pour ces critères d’une source fiables, accessible par internet et indépendante des acteurs de la vaccination : les données OMS quotidiennement mises à jour sur son site officiel consultable en tapant https://covid19.who.int/ qui précise chaque jour pour chaque pays le nombre de contaminations et le nombre de décès attribués au Covd19. C’est donc sur ces données que nous baserons notre analyse.
Evolution du nombre quotidien des contaminations
D’après les courbes OMS du 23 février 2021 la vaccination commencée le 20 décembre a été suivie d’une augmentation considérable des contaminations journalières, leur nombre dépassant les pics de la vague précédente malgré un confinement strict. La vaccination n’a donc pas été capable de freiner l’épidémie ni de diminuer la contagiosité des vaccinés.
Cette évolution défavorable avec augmentation des contaminations quotidiennes après vaccination suggère que le vaccin Pfizer est incapable de diminuer la transmission de la maladie. L’augmentation des contaminations n’a commencé à diminuer que depuis le reflux global de l’épidémie dans tous les pays, vaccinés ou pas, confinés ou pas.
Evolution de la mortalité quotidienne
En Israël, malgré un confinement strict, la vaccination a été suivie d’une augmentation considérable de la mortalité journalière. Le mois de janvier 2021 a établi le record mensuel de la mortalité, regroupant à lui seul près de 30% de la totalité des morts depuis le début de l’épidémie dans ce pays. La vaccination, loin de diminuer le risque létal de la maladie, parait au contraire l’avoir exacerbé.
Heureusement que la décrue mondiale de l’épidémie a limité cette évolution post vaccinale mortifère !
Que peut-on conclure pour l’instant ?
Les suites immédiates de la vaccination ont été marquées par une recrudescente très importantes des contaminations et de la mortalité alors que c’est une franche diminution qui en était espérée.
A la mi-février Il y avait plus de nouveaux cas de Covid-19 par jour qu’au début du confinement et de la vaccination. Plus de 1.000 personnes étaient toujours hospitalisées dans un état grave et les unités Covid de certains hôpitaux ne pouvaient plus accueillir de nouveaux malades. L’émergence de différents variants du Covid-19, dont le variant britannique qui représenterait la moitié des nouveaux cas quotidiens a été très rapide.
Le trop faible niveau d’immunité observée après la première injection par un groupe d’hôpitaux israéliens[1], est accusé de pouvoir faciliter l’émergence de variants dans une lettre du Pr Delfraissy au BMJ[2] . « Des études suggèrent que l’émergence et la propagation des variants du SRAS-CoV-2 sont corrélées à l’absence de protection immunitaire robuste après une première exposition à des virus …, voire à un vaccin. Cette évolution, associée à l’émergence de mutants, a non seulement été observée avec le SRAS-CoV-2, mais également avec d’autres virus…, facilitant l’émergence d’un variant avec une transmissibilité accrue…. de nouvelles variantes émergent et l’évasion immunitaire réduit l’efficacité de la vaccination à court et moyen terme. »
L’accroissement important de la mortalité traduit peut-être un phénomène d’anticorps facilitants[3] dont le risque avait été soulevée par l’Académie de Médecine, dans son communiqué du 11 janvier 2021[4] : « Dans le contexte actuel de recrudescence épidémique …Le risque individuel d’aggravation par anticorps facilitants doit être évoqué quand l’infection survient chez une personne ayant un faible taux d’anticorps neutralisants.
Un débat vaccinal serein est actuellement impossible à court terme en Israël car complétement pollué par la situation politique actuelle. Reconnaître l’échec de la vaccination porterait en effet un coup sévère à la campagne électorale de B Netanyahou. Il faut donc s’attendre à ce que le gouvernement et les médias qui lui sont proches continuent de clamer la victoire de la vaccination contre le méchant virus. Car comme l’analysait un panel de scientifiques indépendants dans le BMJ[5] , quel que soit le pays « quiconque ose dire la vérité au pouvoir est antipatriotique, déloyal ou « radical ».
En l‘absence de débat démocratique permettant d’évaluer rationnellement la situation, nous ne pouvons que conseiller aux Israéliens d’attendre pour se faire vacciner. Il n’y a aucune urgence pour se faire vacciner, le risque de la maladie étant minuscule pour les moins de 65 ans. Dans quelques mois, un bilan plus objectif pourra être tiré et la décision de se faire vacciner ou pas pourra alors reposer sur des données consolidées. C’est peut-être ce que veut éviter le ministre de la santé israélien, avec sa volonté d’imposer le port d’un badge de couleur pour obliger ses compatriotes à se faire vacciner que beaucoup considèrent comme une atteinte dangereuse à la liberté.[6]
Pour un senior qui se souvient de la guerre de 1939-1945 ou plus souvent maintenant des témoignages terribles de la génération de ses parents ou grands-parents, voire pour les férus d’histoire plus jeunes (il en reste) l’obligation du port d’un badge de couleur (ouf ce n’est pas une étoile, ouf elle n’est pas jaune !) par un gouvernement juif est incroyable, consternant, invraisemblable, insupportable.
Elle rappelle l’avertissement de Bertolt Brecht et de Margaret Steffin dans la résistible ascension d’Arturo Ui « le ventre est encore fécond d’où et sortie la bête immonde » et les leçons d’Hannah Arendt sur la banalité du mal « le mal ne réside pas dans l’extraordinaire mais dans les petites choses, une quotidienneté à commettre les crimes les plus graves. »
Espérons que la majorité de la population israélienne qui n’a probablement pas la mémoire courte, saura RESISTER à cet effroyable et monstrueux pied de nez de l’Histoire.
Les mesures dites sanitaires veulent tuer la démocratie.
La tentation totalitaire particulièrement frappante au pays des survivants de la Shoah est bien évidemment mondiale dans le cadre de la prise en main en cours de la population mondiale par la clique de Davos et l’application du plan explicitée clairement dans le livre de Klaus Schwab sur covid19 et grand reset, paru en juillet 2020, impossible à traiter de complotiste.
Ainsi de nombreux gouvernements, dont le nôtre, essaient de faire croire, que le passeport vaccinal nous libérait de nos chaines qu’ils nous ont imposées et resserrent chaque jour alors que l’épidémie disparait partout dans les pays peu ou pas vaccinés et complètement indépendamment des mesures liberticides présentes ou pas (sur l’ensemble de la planète le nombre de contaminations a régressé de 50% durant les 5 dernières semaines).
Comme depuis des millénaires les virus vivent leur vie et les épidémies finissent assez brutalement comme celles du MERS et du SRAS pour les deux cousins de notre Covid19, n’ayant pas laissé aux labos le temps de trouver et imposer un vaccin.
Le passeport vaccinal ne constitue, comme le masque et le couvre-feu, qu’un outil d’asservissement sans intérêt sanitaire et l’accepter un signe de soumission au projet de société à la chinoise que rêvent de mettre en place les dirigeants actuels. Mais si ce modèle leur convient, qu’en pensera la société française une fois réveillée de son cauchemar covidien ? Les camps, passeport vaccinal, isolement autoritaire que nous préparent les médias seront -ils acceptés sans bruit et sans violence ?
Pour terminer méditons la tirade d’Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU devant Conseil des droits de l’homme du 22 qui fut diffusée à juste titre sur les réseaux sociaux (mais si peu relayée à la TV ) : Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et adopté des mesures d’urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales,faire taire les médias indépendants et entraver le travail des ONG.” ” Des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des militants, et même des professionnels de la santé, ont fait l’objet […] de poursuites, et de mesures d’intimidation et de surveillance pour avoir critiqué les mesures – ou le manque de mesures – prises pour faire face à la pandémie. Les restrictions liées à la pandémie servent d’excuses pour miner les processus électoraux, affaiblir les voix des opposants et réprimer les critiques.”
Devrons nous regagner dans la rue nos libertés ignoblement confisquées ?
Gérard Delépine, Riposte Laïque
[1] dévoilé fin janvier « seulement 33 % des patients auraient un taux d’anticorps satisfaisant à J14 », très inférieur au 90 % avancée par certains.
[2] Laetitia Atlani-Duault, Bruno Lina, Franck Chauvin, Jean-François Delfraissy, Denis Malvy laetitia.atlan Immune evasion means we need a new COVID-19 social contract Lancet Public Health 2021
Published Online February 18, 2021 https://doi.org/10.1016/ S2468-2667(21)00036-0
[3] déjà responsables de l’échec du Dengvaxia aux Philippines et des vaccins contre les précédentes épidémies à coronavirus
[4] Communiqué de l’Académie : Élargir le délai entre les deux injections de vaccin contre la Covid-19 : quels risques pour quels avantages 11 janvier 2021
[5] Covid-19: Social murder, they wrote—elected, unaccountable, and unrepentant
BMJ 2021; 372 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.n314