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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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Archives
30 juin 2014

Le mystère des sinkhole un phénomène mondiale en augmentation

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Il ya deux semaines e n Virginie un gouffre a fermé une partie de la I-81 près de Fairfield. La semaine dernière, il a été la route 250 ouest de Staunton. Et maintenant, c'est près de l'autoroute à nouveau. Ils sont en partie pourquoi VDOT de Staunton district a passé plus d'un million de dollars cette année sur des éboulements d' infrastructures.

Cette semaine il ya un autre gouffre grande pour les entrepreneurs de l'excavation et de remplissage. La cause de ces trous est karstique la géologie de la vallée de Shenandoah avec une roche calcaire qui n'est pas aussi solide qu''elle en a l'air.

un autre énorme trou de 20 mètres de larges dans la province du Zhejiang en Chine orientale.sinkhole-3

ces phénomènes de sinkhole se généralisent a travers la planète ,je sais que les micro ondes permettent de ramollir un sol est le rendre plus friable et malléable ce phénomène étant globale je pense a une arme globale type HAARP ,depuis 7ou  8 ans je constate que les glissements de terrains et autres phénomènes a travers le monde sont en augmentation, évidemment que la pluie accentue la glisse ou l'éboulement je dis çà pour les critiques et les sceptiques mais ce ne sont que les conséquences  pas l'origine ni les causes .....

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Pour moi le sol est fragilisé par l'émission de micro ondes comme sur cette photos satellite météo inexpliquée,et une fois que la pluie va humidifier le sol est le sous-sol alors tout s'effondrera,  le crime parfait .

strange-weather-australia16-338x268 L’observatoire météorologique gouvernemental australien à  Kalgoorlie et Gile en Australie de l’Ouest déclare qu’il n’y avait aucun phénomène météorologique qui correspond à l’énorme anneau qui s’est formé sur les images satellites il y a quelques jours

une sacrée mise en scène digne des meilleurs films bien orchestrée pour faire accepter au plus grand nombre que si demain il se passe un évènement majeur, alors  ce sera naturelle,moi je pense qu'il sera provoqué ,oui  pour éliminer le surplus d'humains inutiles et qui déstabilisent l'ordre qui naîtra du chaos ,le système devient instable les gens et les consciences se réveillent alors il faut accélérer l'agenda ,il n'ya pas de hasard c'est planifié de longue date ...

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30 juin 2014

Le marché de l'argent papier 250 fois plus important que celui du physique

Vouloir-argent

Bloomberg a récemment publié un article sur les discussions concernant l'établissement d'un nouveau "fixing" sur le cours de l'argent. L'ancien "fixing" prendra fin le 15 août 2014 avec des conséquences potentielles que j’ai analysé préalablement.

Ce qui est intéressant dans cet article de Bloomberg n'est pas réellement que des discussions sont en cours pour déterminer une nouvelle cotation de l'argent, mais l'information donnée sur la taille du marché de l'argent.

On peut y lire en effet que la taille globale du marché annuel de l'argent est de 5 mille milliards de dollars.

Bloomberg est une source plutôt fiable concernant les données publiées dans leurs articles ; il est donc intéressant de comparer la taille du marché de l'argent annoncée par Bloomberg avec celle du marché de l'argent physique.

Et c'est là que les choses deviennent intéressantes et vraiment surprenantes...

Dans une interview récente, David Morgan me confirmait que la production mondiale d'argent physique est d'environ 1 milliard d'onces par an. A $20 l'once environ, cela représente un marché de 20 milliards de dollars pour l'argent physique.

Donc la taille du marché de l'argent physique est de 20 milliards de dollars, alors que Bloomberg annonce un chiffre de 5 mille milliards de dollars.

Comment expliquer une telle différence ? 

Les 5 mille milliards de dollars représentent la totalité du marché de l'argent « papier » comprenant tous les produits financiers « papier » (certificats, options, ETF etc) dérivés du marché physique réel et permettant aux investisseurs une "exposition" sur l'argent.

Soit un ratio de 250 entre le marché de l'argent "papier" et le marché réel de l'argent physique. 

Pour chaque once d'argent physique, il existerait donc 250 onces d'argent "papier" en circulation sous forme de différents produits financiers. Autrement dit, seul un contrat ou certificat papier argent émis sur 250 serait réellement convertible en argent physique.

La déconnexion entre les marchés physique et "papier" ou virtuel est considérable.

La financiarisation appliquée au marché de l'argent a pour résultat un effet de levier de l'ordre de 250.

(La multiplication de ces produits financiers sur l'argent a détourné la demande des investisseurs du marché réel de l'argent physique, créant ainsi une offre virtuelle d'argent ne générant aucune pression sur le marché de l'argent physique. Une manière détournée de maintenir les cours bas.)

Si maintenant, comme l'affirment les régulateurs, leur but est de créer un nouveau fixing sur l'argent qui colle beaucoup plus au marché physique (notamment sous pression de pays comme la Chine qui souhaiterait avoir son mot à dire dans la détermination du cours des métaux précieux), alors le levier entre argent "papier" et argent physique risque d'évoluer de manière radicale.

Effectuons une simulation avec, comme hypothèse, que la détermination du cours de l'argent soit directement basée sur le marché de l'argent physique :

A l'heure actuelle, la taille annuelle du marché de l'argent est donc, selon Bloomberg, de 5 mille milliards de dollars.

5 mille milliards divisé par 20 milliards (marché physique) = 250

250 x $20 (cours spot de l'argent) = $5,000 l'once

Si la détermination du cours de l'argent était basée directement sur le marché réel de l'argent physique, le cours de l’argent devrait être à $5,000  l'once. 

Ce prix peut paraître complètement fou, mais qui peut prétendre connaître la valeur exacte d'une once d'argent, après plusieurs décennies de manipulation, de détournement de la demande réelle des investisseurs du marché du physique vers du virtuel, et de plusieurs années d'impression monétaire exponentielle de la part de toutes les banques centrales de la planète ?

La valeur actuelle du cours spot de l'argent n'a strictement aucune valeur, ni aucune légitimité dès lors que l'on compare sérieusement le marché réel de l'argent physique au marché "papier" comprenant tous les produits financiers dérivés. 

Je n'affirme pas que le cours de l'argent atteindra $5,000 l'once, mais que le cours actuel de l'argent PHYSIQUE est non seulement extrêmement sous-évalué, mais qu'il est aussi une illusion, une fiction quant à la valeur réelle d'une once d'argent physique, puisque complètement déconnecté de la réalité.

Tous les investisseurs qui détiennent de l'argent sous forme de produits financiers, sans possibilité de vérifier l'existence réelle de leur investissement, devraient se poser la question de savoir ce qu'il va se passer quand les demandes de conversion des certificats en métal physique vont se multiplier.

En réalité, on sait déjà ce qu'il va se passer, puisqu'une des plus grandes banques hollandaises, ABN-AMRO a déjà fait défaut, il y a maintenant plus d'un an, sur ses certificats "or" en annulant leur convertibilité en or physique. 

Fabrice Drouin Ristori

Fondateur/Dirigeant Goldbroker.com

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-marche-de-l-argent-papier-250-fois-plus-important-que-celui-du-physique.aspx?article=5594698450H11690&redirect=false&contributor=Fabrice+Drouin-Ristori.

28 juin 2014

Vous pouvez désormais acheter votre ampoule 'éternelle' en Espagne

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Il y a quelques mois, Benito Muros, entrepreneur espagnol, inventeur de l’ampoule « éternelle », « conçue sans obsolescence programmée », a annoncé le lancement d’une version améliorée celle-ci, écrit ABC.es. Elaborée il y a deux ans, l’ampoule IWOP (« I, without opsolescense ») possède un large culot et peut être achetée sur Internet ou dans une boutique de Barcelone au prix de 33,88 euros (TVA comprise). Cette ampoule utilise la technologie LED, elle peut être réparée et sa consommation est de 3,5 Watt pour une luminosité équivalant à celle d’une ampoule de 90-100 Watt.

La nouvelle version de l'IWOP est fabriquée en Catalogne : à Gérone, on réalise l’insertion de ses composants, le département Recherche et Développement se trouve à Barcelone et l’assemblage et le stockage sont pris en charge par le département d’Igualada, une commune de la province de Barcelone.

Benito Muros est à l’origine du mouvement espagnol « Sin obsolescencia programada » (SOP, « Sans obsolescence programmée ») qui dénonce la manipulation des « fabricants construisant des produits qui durent moins d’années ». Selon lui, l’idée de cette ampoule « éternelle » lui est venue lors d’un voyage aux Etats-Unis où il a pu observé la fameuse « ampoule centenaire» allumée sans interruption depuis plus d’un siècle dans le Parc de Pompiers de Livermore, en Californie, écrivait le quotidien La Vanguardia.

Avec son invention, Muros prétend démontrer que nos appareils peuvent être développés de manière durable en étant réparés ou recyclés. « En Espagne, on jette environ 47 millions d’ampoules par an, la plupart d’entre-elles à basse consommation et dans le monde, ce chiffre atteint les 7.000 millions par an. On peut éviter cette situation grâce à une ampoule réparable et actualisable », affirmait-il dans La Vanguardia.

Selon Muros, l’ampoule « éternelle » peut briller entre 80 et 100 ans. Muros explique qu'il a réalisé avec son équipe des tests de simulation temporelle, de chaleur et d’humidité afin de vérifier la résistance de son produit. La durabilité de l'ampoule se devrait aux composants électroniques durables, également utilisés dans le secteur de l’aviation, affirme Muros. Dans les faits, l’économie pour le consommateur serait de 96,5% si l’on compare avec une ampoule incandescente de 100 Watt, de 68% par rapport à une ampoule basse consommation. L'ampoule permettrait également de réduire de 70% les émissions de dioxyde de carbone, ajoute-t-il.

Du côté de la communauté scientifique, le scepticisme est de mise car on considère que l’ampoule IWOP possède toutes les caractéristiques du produit miracle. Dans un article de 2012, le journal en ligne suisse « La Méduse » expliquait que cette histoire avait tout l'air d'un buzz. En effet, l’entrepreneur a régulièrement affirmé être menacé de mort pour son invention par « un système qui refuserait que ce produit novateur et éthique ne vienne troubler les plans futurs du néo-libéralisme ». En outre, Benito Muros déclare collaborer avec la documentariste Cosima Dannoritzer, auteure du documentaire « Prêt à jeter » (« Comprar, tirar, comprar »). Toutefois, cette dernière a déclaré au journal La Méduse ne pas le connaître et a affirmé : « « Bien sûr que son ampoule pourrait rester allumée pendant 25 ans, mais ce n’est pas la seule ! Toutes les ampoules LED ont, en théorie, cette durée de vie ! ».

Enfin, malgré les critiques reçues à l’égard de son produit, Benito Muros a terminé parmi les finalistes du Prix des Entrepreneurs 2014 en Espagne (Premio Emprendedores).

Vidéo promotionnelle IWOP (espagnol)

http://www.express.be/business/fr/technology/vous-pouvez-desormais-acheter-votre-ampoule-eternelle-en-espagne/205964.htm

28 juin 2014

L'OMS interdit la plante artemisia annua, plus grand remède contre le cancer qu'elle eradique en 16 heures

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L'OMS interdit la plante artemisia annua, plus grand remède contre le paludisme et le cancer car elle pourrait également aider contre d'autres maladies graves: elle est trop efficace et pourrait nuire aux profits du cartel pharmaceutique mondial. Cette organisme me fait suer au plus haut degré sachant ce qu'elle est et qui la dirige. Maintenant j'espère que vous allumerez sur le rôle de l'OMS en ce qui concerne ses préoccupations à votre santé versus être à la solde des fondations médicales de l'Élite Mondiale.

'Artemisia annua est une plante aromatique qui a été utilisée par la médecine chinoise en tant que puissant remède du paludisme, maladie qui, en dépit des statistiques officielles, reste la plus ravageuse de la planète. L’artémisine est le principe actif de cette plante. On vient de se rendre compte de sa stupéfiante efficacité contre le cancer du poumon et du sein. À condition d'y ajouter du fer.

La Revue des Sciences de la Vie (USA) a présenté une vaste étude de l’Université de Washington, menée par les Drs Narenda Singh et Henry Lai sur l’artémisine. Elle a découvert au départ que l’artémisine pouvait détruire rapidement près de 30% des cellules cancéreuses du poumon. Mais en la combinant avec du fer, elle éradique jusqu’à 98% des cellules cancéreuses, en seulement 16 heures !

En plus, la consommation de cette plante n’a aucun impact sur les cellules pulmonaires saines en raison du fer qui se joint sélectivement au tissu cancérisé, ceci favorisant l’attaque ciblée de l’artémisine.

Le rapport précise que selon les résultats, « l’artémisine arrête le facteur de transcription « E2F1 » et intervient dans la destruction des cellules cancéreuses du poumon, ce qui signifie qu’elle présente un moyen de transcription selon lequel l’artémisine contrôle la croissance des cellules cancéreuses ».

Une autre étude a été menée sur des échantillons de tumeurs mammaires cancéreuses in vitro. Vu que ces cellules ont aussi une forte propension à accumuler le fer, il a aussi été associé du fer à l’artémisine. Il a ainsi été obtenu un taux de 75 % de destruction du cancer après seulement 8 heures et presque 100% en seulement 24 heures.

Depuis, de nombreuses expériences ont été menées sur différents cancers (prostate, intestins….), et jusqu’à présent elles ont toutes prouvé que l’artémisine combinée au fer détruisait sélectivement les tumeurs cancéreuses, ce qui a fait définir l’artémisine - par le Dr Len Saput -, comme « une bombe intelligente pour le cancer »

NOTA : Concernant le paludisme, les bio-ingénieurs Henry Lai et Narendra Singh, de l’Université de Washington, ont été les premiers scientifiques à expliquer que le parasite du paludisme ne peut pas survivre en présence d’artémisine, étant donné qu’il est très riche en fer.

Source : Healthy Food House

L'historique des travaux sur l'Artemisia annua

C’est à la suite des ravages du paludisme dans les rangs de l’armée nord-vietnamienne que Mao Tsé Toung a mis en route en 1967, en pleine révolution culturelle, le "projet 523" (ainsi nommé parce qu’il a été lancé le 23 Mai 1967). C’était un programme secret de recherche sur le traitement du paludisme, basé sur l’étude des traitements de la médecine traditionnelle chinoise.

L’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise a confié cette recherche à l’un de ses membres, Youyou Tu, jeune pharmacienne âgée de 36 ans, dont le nom est resté totalement ignoré jusque dans les années récentes. Ce n’est qu’en 2005 que Youyou Tu a été associée à la découverte de l’artémisine, et qu’elle est devenue célèbre. En 2011, Youyou Tu a reçu le prestigieux prix Lasker DeBakey Clinical Research. Elle a rassemblé plusieurs milliers de recettes à base d’herbe ; elle a évalué 380 extraits de différentes plantes, parmi lesquelles l’Artémisia annua (ou Qinghao), qui était connue depuis très longtemps pour son efficacité pour traiter la fièvre récurrente.

Les premiers résultats obtenus par Youyou Tu ont été décevants, car les extraits étaient préparés avec de l’eau bouillante qui détruisait les composants actifs.

• C’est en 1971, en réalisant une extraction par de l’éther à basse température, qu’elle a obtenu des extraits qu’elle a testés en laboratoire sur des souris et des singes infectés par le parasite, avec une efficacité pratiquement de 100% (92% exactement). Après avoir vérifié sur elle-même l’innocuité de l’extrait, elle l’a testé « sur l’humain » au travers de 21 patients impaludés, qui ont été guéris à 90%.

• En 1972, elle a isolé une substance considérée comme l’élément actif de l’Artémisia annua, et lui a donné le nom d’artémisine (ou Qinghaosu, le suffixe su signifiant « la substance active »). Mais on peut encore noter que les premiers essais positifs avaient été faits avec de l’Artémisia annua produite dans la région de Pékin, contenant peu d’artémisine. Comme Youyou Tu désirait disposer de beaucoup d’artémisine, elle a ensuite utilisé de l’Artémisia annua provenant de la région du Sichuan, très riche en artémisine, avec des résultats cliniques identiques, ce qui suggère encore que la concentration optimale en artémisine n’est pas nécessairement la concentration maximale…

• En 1975, Youyou Tu a déterminé la structure de la molécule d’artémisine (sesquiterpène lactone).

• En 1979, la publication d’un article dans le Chinese Medical Journal fit connaitre l’artémisine.

• En 1981, le 4ème congrès du Groupe de Travail Scientifique sur la Chimiothérapie du Paludisme, sponsorisé par le PNUD, la Banque Mondiale et l’OMS, se tint à Pékin. L’artémisine devint connue dans le monde entier, et elle souleva l’intérêt des grandes firmes pharmaceutiques, qui produisirent les dérivés semi-synthétiques que l’on connait (artésunate hydrosoluble, arthémeter liposoluble…), aboutissant en 1986 à la mise sur le marché des premiers médicaments à base d’artémisine. Devant l’efficacité du produit, en 2004 l’OMS en fit la promotion à grande échelle, et recommanda son utilisation en association avec d’autres molécules « classiques » (les ACT, ou Artemisinin Combined Therapy).

• Enfin, en 2011, l’OMS recommanda l’utilisation de l’artésunate en monothérapie par voie intraveineuse au lieu de sels de quinine dans le traitement du paludisme grave de l’enfant.

Formes galéniques et mode d'utilisation

L’artémisine est présente surtout dans les feuilles, mais les flavonoïdes résident surtout dans les tiges de l’Artémisia annua ; il est donc préférable de prélever non seulement les feuilles mais aussi les tigelles de la plante pour faire la poudre ou la tisane.

Les feuilles d’armoise annuelle doivent pouvoir se trouver en herboristerie et peut-être en pharmacie – mais attention ! Ne vous laissez pas vendre de l’armoise vulgaire (très courante) à la place de l’annuelle, ce n’est pas la même et elle ne marchera pas !

En l’occurrence, il existe autour de 50 variétés d’armoise, dont certaines sont dangereuses.

- L’Artémisia annua en poudre est nettement plus efficace que la tisane ; c’est pour cela que je ne m’étendrai pas sur la formule infusion.
- Les feuilles avec leur tigelle, doivent être séchées à l’ombre dans un endroit aéré pendant au moins 5 jours. On les réduit ensuite en poudre fine avec un blinder.

La dose journalière est entre 500 mg et 1 000 mg.

Il est possible de trouver facilement de l’armoise en gélules de 250 mg, mais c’est en principe toujours de la vulgaris – donc pas bon.

Vous en trouverez "de la bonne" en suivant ce lien

Le fer associé sous quelle forme ?
Celui-ci doit être facilement biodisponible. On peut choisir donc entre :
- Feralim de Lorica, Fer ou Ferryon de Catalyons, ou bien du bisglycinate ferreux.

Ultime solution : acheter des graines pour les cultiver

Les graines d’Artemisia annua sont très petites (plus de 10 000 graines par gramme) et il est conseillé de les mélanger avec du sable fin ou de la cendre (une cuillerée de graines pour 5 à 6 cuillerées de sable ou de cendre) avant de semer. Il faut semer fin avril dans une boite remplie de terre meuble et bien arrosée. Pour conserver l’humidité, on peut recouvrir le semis avec un plastique transparent.

Un repiquage en pots est nécessaire ; on le réalise lorsque le semis devient trop dense, habituellement 3 à 4 semaines après le semis, ou lorsque les plants atteignent 4 cm de haut, en repiquant chaque plant dans de petits pots (type pots de yaourt). Puis quand les plants ont atteint une hauteur de 15 cm, ou que 5 à 6 feuilles ont poussé, on peut repiquer en pleine terre.

Le repiquage en pleine terre se fait habituellement après 3 nouvelles semaines. Après avoir préparé la terre, on repique tout le contenu du pot, en espaçant suffisamment les plants (80 cm). Il faut arroser et désherber au début ; par la suite aucun traitement particulier n’est nécessaire. En France, la plante peut atteindre une hauteur de 1,5 à 2 mètres. Avec 5 g de graines on peut couvrir 1 ha.

La récolte des feuilles se fait à la fin du mois d’août.

Pour vous procurer les graines (un créneau thérapeutique porteur pour les cultivateurs en herbes), vous pouvez aller sur un site : www.alsagarden.com.

Coût : 4,25 € les 50 graines

Attention : Les conseils prodigués dans cet article ne vous dispensent pas de consulter un praticien des médecines alternatives. Vous pourrez en trouver un près de chez vous et prendre rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com

 

http://www.alternativesante.fr/cancer/l-artemisia-annua-contre-le-palu-et-le-cancer

28 juin 2014

La description de l’âme et du corps d’énergie dans l’oeuvre de Carlos Castaneda

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Fibres de lumière sortant du plexus solaire

« La petite fumée t’aidera à voir les hommes comme des fibres de lumière.
– Des fibres de lumière ?
– Oui, des fibres, comme de blanches toiles d’araignée. Des fils très fins qui vont de la tête au nombril. L’homme ressemble alors à un œuf de fibres vivantes. Ses bras et ses jambes deviennent de lumineux poils de soie scintillant dans toutes les directions.
– Est-ce que tout le monde a cette apparence ?
– Tout le monde. De plus chaque homme est en contact avec tout le reste, non pas avec ses mains, mais grâce à un faisceau de longues fibres jaillies du centre de son ventre. Ces fibres mettent l’homme en relation avec la totalité de son environnement, elles préservent son équilibre, elles lui confèrent la stabilité. Ainsi, comme tu le verras peut-être un jour, un homme, qu’il soit mendiant ou roi, est un œuf lumineux; et il n’y a pas de manière de changer quoi que ce soit. Ou plutôt, que pourrait-on changer dans cet œuf lumineux ? Quoi donc ? »

La « fontanelle » de la volonté, un centre de gravité au niveau du nombril

Notre volonté opère en dépit de notre complaisance. C’est ainsi que par exemple ta volonté ouvre peu à peu ta trouée.
– De quelle trouée parlez-vous ?
– En nous, il y a une trouée et, un peu comme la fontanelle sur la tête des enfants qui se referme avec l’âge, cette trouée s’ouvre au fur et à mesure que l’on développe sa volonté.
– Où est cette trouée ?
– A l’endroit où sont tes fibres lumineuses, dit-il en pointant le doigt sur son ventre.
– A quoi ressemble-t-elle ? A quoi sert-elle ?
– C’est une ouverture qui crée un espace permettant à ta volonté de s’élancer au-dehors, comme une flèche.
– La volonté est-elle un objet ? Ou comme un objet ?
– Non. J’ai seulement dit cela pour que tu comprennes. Ce qu’un sorcier appelle volonté est une force en nous. Ce n’est pas une pensée, ni un objet, ni un souhait. Cesser de poser des questions ce n’est pas de la volonté, car cela exige de penser et de souhaiter. La volonté, c’est ce qui te permet de vaincre alors même que tes pensées te déclarent vaincu. La volonté c’est ce qui te rend invulnérable. La volonté, c’est ce qui envoie un sorcier à travers un mur, à travers l’espace, dans la lune s’il le désire » (…)
Il décrivit la volonté comme une force qui était le véritable trait d’union entre l’homme et le monde. Il prit grand soin de préciser que le monde était l’ensemble de ce que nous pouvions percevoir quel que soit le mode de perception envisagé. Don Juan expliqua qu’il fallait entendre par « percevoir le monde » le processus par lequel nous appréhendons toute chose qui se présente à nous. Cette « perception » particulière s’accomplissait par nos sens et par notre volonté. Je lui demandai si la volonté était un sixième sens. Il déclara que c’était plutôt un certain rapport entre nous et le monde perçu. (…)

« Ce que tu appelles volonté, c’est le caractère et une forte disposition. Ce qu’un sorcier appelle volonté, c’est une force qui vient de l’intérieur de nous-mêmes et qui va se greffer sur le monde en dehors de nous. Elle sort par le ventre, là où sont tes fibres lumineuses. »
Il frotta son nombril pour me montrer la zone dont il parlait.

L’acquisition de la volonté

Je pourrais dire que le guerrier apprend sans se presser parce qu’il sait qu’il attend sa volonté. Et un beau jour il accomplit un acte pratiquement impossible à accomplir ordinairement. Il se peut qu’il ne se  rende pas lui-même compte de son extraordinaire exploit. Mais comme il continue d’accomplir des actes impossibles, ou comme des choses impossibles continuent à lui arriver, il finit par prendre conscience qu’une sorte de pouvoir est en train d’émerger. Un pouvoir qui sort de son corps au fur et à mesure qu’il s’avance sur le chemin de la connaissance. Au début, c’est comme une démangeaison au ventre, ou un point chaud, qui ne peut pas être soigné; puis il éprouve une douleur, un grand malaise. Parfois la douleur et le malaise sont tels que le guerrier est pris de convulsions qui peuvent durer des mois. Plus les convulsions sont sévères, mieux cela vaut. Un excellent pouvoir s’annonce par de grandes souffrances.
« Quand les convulsions cessent, le guerrier remarque qu’il a des sensations bizarres par rapport aux choses. Il remarque qu’il peut maintenant toucher tout ce qu’il veut avec une sensation qui sort juste au-dessus ou juste en dessous de son nombril. Cette sensation c’est la volonté, et quand il devient capable de s’en servir pour attraper les choses, on peut vraiment dire que le guerrier est un sorcier, et qu’il a acquis la volonté. »

Dans « Le voyage à Ixtlan » :

Les lignes lumineuses du monde

Ne-pas-faire est réservé aux guerriers très forts et tu n’as pas encore le pouvoir de t’y frotter. De ta main tu n’attraperais que des choses terribles. Donc exerce-toi peu à peu jusqu’à ce que ta main ne se refroidisse plus ; lorsque la main reste chaude on peut vraiment sentir les lignes du monde. »
Il s’arrêta comme pour me donner le temps de le questionner, mais avant que je n’ouvre la bouche il m‘expliqua qu’un nombre infini de ces lignes nous reliait aux choses. Il précisa que cet exercice de « ne-pas-faire » pouvait aider n’importe qui à sentir une ligne qui sortait de sa main en mouvement, une ligne que l’on pouvait placer ou jeter où l’on voulait. Il ajouta qu’il ne s’agissait que d’un exercice, car dans une situation concrète les lignes formées par la main ne duraient pas suffisamment pour servir à quelque  chose.
« Un homme de connaissance se sert d’autres parties de son corps pour produire des lignes durables.
– De quelle partie du corps ?
Les lignes les plus durables qu’un homme de connaissance puisse produire viennent du milieu de son corps, mais il peut aussi les faire avec ses yeux.
– Sont-elles réelles ?
– Certainement.
– Peut-on les voir, les toucher ?
– Disons que tu peux les sentir. Ce qu’il y a de plus difficile dans l’attitude du guerrier c’est de se rendre compte que le monde n’est qu’une sensation. Lorsqu’on ne-fait-pas, on sent le monde, et on sent le monde au travers de ses lignes. » (…)

Alors je réalisai que le soleil m’inondait de sa lumière. Vaguement je pus distinguer une lointaine chaîne de montagnes vers l’ouest. Le soleil touchait presque l’horizon. Je le fixai, et soudain je vis les « lignes du monde ». Je perçus la plus extrême profusion de lignes blanches fluorescentes qui coupaient toute chose autour de moi. Pendant un instant je pensai qu’il s’agissait de la lumière du soleil réfractée par mes cils. Je clignai des yeux et regardai à nouveau.
Les lignes restaient constantes et surimposaient à tout ce qui existait aux environs ou le traversait. Je me retournai pour observer un nouveau monde extraordinaire. Les lignes étaient visibles et constantes même quand je regardais le soleil dans le dos.

Dans « Histoires de pouvoir »

Le pouvoir permet la constitution d’un double

– Bien, disons qu’un sorcier peut se dédoubler, dit don Juan. C’est tout ce qu’on peut dire.
– Mais en est-il conscient ?
– Bien sûr qu’il est conscient de se dédoubler.
– Sait-il qu’il se trouve à deux endroits en même temps ?
Tous les deux me regardèrent et échangèrent  ensuite un regard.
– Où est l’autre don Genaro ? demandai-je.
Don Genaro se pencha vers moi et me regarda dans les yeux.
– Je ne sais pas, dit-il doucement. Aucun sorcier ne sait où se trouve son double.
– Genaro a raison, dit don Juan. Un sorcier ne se doute pas qu’il est à deux endroits en même temps. En être conscient serait l’équivalent de se présenter devant son double, et le sorcier qui se trouve face à face avec lui-même est un sorcier mort. Telle est la règle. C’est ainsi que le pouvoir a établi les choses. Personne ne sait pourquoi. Don Juan expliqua que, lorsqu’un guerrier avait maîtrisé les actes de rêver et de voir, et avait développé un double, il devait aussi avoir réussi à effacer son histoire personnelle, sa suffisance et ses routines. Il dit que toutes les techniques qu’il m’avait apprises et que j’avais considérées comme du bavardage creux étaient essentiellement des moyens de faire disparaître l’impossibilité d’avoir un double dans le monde ordinaire, en rendant la personnalité et le monde fluides, et en les transportant hors des limites de la prédiction.
– Un guerrier fluide ne peut plus se représenter le monde de façon chronologique, expliqua don Juan. Et pour lui le monde et lui-même ne sont plus des objets. Le guerrier est un être lumineux, qui existe dans un monde lumineux. Le double est une affaire simple pour un sorcier, parce qu’il sait ce qu’il est en train de faire. Prendre des notes est pour toi une affaire simple, mais avec ton crayon tu fais encore peur à Genaro.
– Mais un observateur qui regarde un sorcier peut-il voir que celui-ci est simultanément dans deux endroits différents ? demandai-je à don Juan.
– Certainement. Ce serait la seule façon de le savoir.

La volonté et la région ombilicale

« Genaro sent, au point où nous en sommes, qu’il doit s’assurer que tu as emmagasiné suffisamment de pouvoir personnel pour que tu puisses transformer ta volonté en une unité agissante. »
La volonté était un autre concept que don Juan avait décrit d’une manière méticuleuse, sans toutefois le rendre explicite. De ses explications j’avais conclu que la « volonté » était une force qui émanait de la région ombilicale, à travers une ouverture invisible en dessous du nombril et qu’il appelait la « brèche ». En principe la « volonté » n’était cultivée que par les sorciers. Elle leur apparaissait enveloppée de mystère et on prétendait qu’elle leur donnait la capacité d’accomplir des actions extraordinaires.
Je fis remarquer à don Juan qu’il me semblait improbable qu’une chose aussi vague pût devenir jamais une unité agissante dans ma vie.
– C’est là que tu te trompes, dit-il. La volonté se développe chez un guerrier en dépit de toute opposition de la raison (…)

Nous sommes des êtres lumineux

– Nous sommes des êtres lumineux, dit-il, en secouant la tête rythmiquement, et pour un être lumineux, la seule chose qui compte c’est le pouvoir personnel. Mais si tu me demandes ce que c’est que le pouvoir personnel, je dois te dire que mon explication ne t’en fournira aucune. (…)

– Je ne cherche pas de vraies marques sur ton corps, mais des signes, des indices, dans tes fibres lumineuses, réseaux de luminosité. Nous sommes des êtres lumineux et tout ce que nous sommes ou tout ce que nous ressentons se manifeste dans nos fibres. Les êtres humains ont une luminosité qui leur est propre. C’est la seule façon de les distinguer des autres êtres lumineux vivants.

Extension de soi

Je lui demandai ce qu’il entendait par « se fondre ». Il répondit qu’il n’y avait pas moyen de l’expliquer, que c’était le corps qui, en contact avec d’autres corps par l’intermédiaire de l’observation, sentait ou agissait. Puis il explicita la question en ajoutant que, dans le passé, il avait dénommé ce processus « voir » ; celui-ci consistait en un moment de calme véritable, suivi d’un prolongement vers l’extérieur d’une partie du moi, prolongement qui rencontrait un autre corps ou un élément quelconque du domaine de notre perception et se fondait avec lui.

 Notre puissance créatrice (nagual) appartient à l’âme

– On peut dire que le nagual rend compte de la créativité, dit-il enfin, en me transperçant du regard. Le nagual est la seule partie de nous qui peut créer. Il se tut de nouveau, en me regardant. Je sentais qu’il était enfin en train de me conduire dans un domaine sur lequel j’aurais souhaité qu’il me donnât plus de lumières. Il avait dit que le tonal ne créait rien, mais qu’il observait et évaluait. Je lui demandai comment, d’après lui, nous pouvions construire des structures et des machines superbes.
– Ce n’est pas de la créativité, dit-il. C’est de la reproduction. Nous pouvons reproduire n’importe quoi avec nos mains, individuellement ou de concert avec les mains d’autres tonals. Un groupe de tonals peut reproduire n’importe quoi, des structures superbes, comme tu dis.

Voir le nagual (monde invisible de plus haute fréquence)

– Lorsqu’on entre en rapport avec le nagual, il ne faut jamais le regarder en face, dit-il. Ce matin tu l’as transpercé de ton regard, et c’est pour cette raison qu’il t’a terrassé. On ne peut regarder le nagual que comme si c’était une affaire banale. Il faut battre des paupières pour rompre la fixité. Nos yeux sont les yeux du tonal, ou peut-être serait-il plus exact de dire que nos yeux ont été entraînés par le tonal et, par conséquent, le tonal les revendique. Une des sources de notre stupéfaction et de notre malaise, c’est que ton tonal ne veut pas quitter tes yeux. Le jour où cela aura lieu, le nagual aura gagne une grande bataille. Ton obsession, ou plutôt l’obsession de chacun, consiste à arranger le monde selon les règles du tonal ; donc chaque fois que nous sommes confrontés avec le nagual, nous dévions de notre but en rendant nos yeux rigides et intransigeants. Moi je dois faire appel à la partie de ton tonal qui comprend ce dilemme, et toi tu dois faire un effort pour libérer tes yeux. Le tout c’est de convaincre le tonal de l’existence d’autres mondes, à travers les mêmes fenêtres. Le nagual t’est apparu ce matin. Laisse donc tes yeux en liberté ; laisse-les devenir des fenêtres. Les yeux peuvent être des fenêtres qui s’ouvrent sur l’ennui ou qui plongent dans cet infini.

Sans le pouvoir, le soi est dissocié. Le pouvoir procure l’unité

Cette chère unité que j’appelais «moi » n’existait plus. Il n’y avait rien, et pourtant ce néant était rempli. Il n’y avait ni lumière ni obscurité, ni chaud ni froid, ni agréable ni désagréable. Je ne me déplaçais pas, ni ne flottais, ni ne restais sur place, et je ne constituais pas non plus une seule unité, une personnalité comme j’avais l’habitude d’être. J’étais une multitude de personnalités, qui toutes étaient « moi », une colonie d’unités séparées qui étaient particulièrement solidaires les unes des autres, et qui se joindraient inévitablement, pour former une conscience unique, ma conscience d’homme. Je ne pouvais pas dire que je le savais sans l’ombre d’un doute, car il n’y avait rien que j’aurais pu « savoir », et toutefois toutes les unités de ma conscience  » savaient » que le « je », le « moi » de mon monde familier était un faisceau, un conglomérat de sentiments séparés et indépendants, qui avaient une solidarité mutuelle inébranlable. Cette solidarité inébranlable de mes innombrables consciences, cette fidélité que toutes ces parties se vouaient respectivement constituait ma force vitale.
Une fois don Juan avait affirmé qu’au moment de notre mort, la totalité de notre être explosait et, que sans la force agglutinante de la vie, les différentes parties se séparaient et tombaient, comme les perles d’un collier cassé. On aurait pu décrire cette sensation de dispersion en disant que les pépites de la conscience étaient éparpillées; chacune était consciente d’elle-même, et aucune ne dominait les autres. Puis, quelque chose les aurait fait bouger, elles se seraient unies et auraient émergé à l’intérieur d’un espace où elles constitueraient toutes un groupe, qui était le « moi » que je connaissais. Enfin en tant que « moi », que « moi-même », j’aurais été témoin d’une scène cohérente, me montrant l’organisation du monde, ou d’une scène qui appartenait à un autre monde et qui aurait relevé de l’imagination pure, ou enfin, d’une scène de l’ordre de la « pensée pure », c’est-à-dire dont les images auraient correspondu à des systèmes intellectuels, ou à des idées reliées par des verbalisations. Dans certaines scènes, je me parlais à cœur joie. Après chacune de ces images cohérentes, le « moi » se désintégrait et, de nouveau, se réduisait à zéro. (…)

La partie énergétique (nagual) de soi est une force que l’on accède par notre centre

– On ne peut pas faire allusion à l’inconnu, dit-il.
On ne peut qu’en être le témoin. L’explication des sorciers dit que chacun de nous a un centre à partir duquel on peut contempler le nagual : ce centre s’appelle la volonté. C’est ainsi qu’un guerrier peut se hasarder dans le nagual, en laissant son faisceau s’ordonner et se désajuster de toutes les façons possibles. Je t’ai dit que la façon dont s’exprime le nagual est une affaire personnelle. Je veux dire qu’il appartient à chaque guerrier de diriger l’arrangement et le désajustement du faisceau. La forme humaine ou le sentiment est la forme originale et peut-être celle qui nous est le plus chère ; il existe pourtant un nombre infini d’autres formes, que le faisceau peut adopter. Je t’ai dit qu’un sorcier peut prendre toutes les formes qu’il désire. C’est vrai. Un sorcier qui est en possession de la totalité de soi-même peut diriger les parties constitutives de son faisceau, pour les réordonner de n’importe quelle façon, concevable ou inconcevable. La force de la vie est ce qui rend possible cet entremêlement. Quand elle est épuisée, il n’y a plus moyen de reconstituer le faisceau.

« Ce faisceau, je l’ai appelé la bulle de perception. J’ai dit aussi qu’il est scellé, hermétiquement fermé, et qu’il ne s’ouvre jamais, sauf au moment de notre mort. Et pourtant, on peut l’ouvrir. Il est évident que les sorciers ont appris ce secret et, même si tous ne parviennent pas à leur propre totalité, ils en connaissent la possibilité. Ils savent que la bulle ne s’ouvre que lorsqu’ils plongent dans le nagual. Hier je t’ai donné une récapitulation de toutes les démarches que tu as suivies pour arriver à ce stade. »

La constitution énergétique de l’être humain

En jaune, les deux points (localisation hypothétique) qui ne sont pas évoqués directement par Don Juan.

Puis il jeta des cendres sur le sol, à côté de la lampe, en couvrant une surface d’une soixantaine de centimètres carrés, et traça avec ses doigts un diagramme qui consistait en huit points reliés entre eux par des lignes. C’était une figure géométrique trapézoïdale.
Il avait dessiné une autre figure similaire quelques années auparavant, quand il avait essayé de m’expliquer que, si j’avais observé la même feuille tomber quatre fois du même arbre, ce n’était pas l’effet d’une illusion.
Le diagramme tracé dans les cendres comportait deux épicentres; l’un, il l’appela raison, l’autre, volonté. La raison était reliée directement à la parole ; en outre, la parole établissait un lien entre la raison, d’une part, et le rêve, le sentiment, et l’acte de voir d’autre part. L’autre épicentre, la volonté, était directement relié au sentiment, au rêve et à l’acte de voir et, indirectement, à la raison et à la parole.
Je remarquai que le diagramme était différent de celui que j’avais copié quelques années plus tôt.

– La forme extérieure n’a pas d’importance, dit-il.
Ces points représentent l’être humain et on peut les tracer comme on veut.
– Est-ce que vous représentez le corps de l’être humain ? demandai-je.
– Ne l’appelle pas corps, dit-il. Ce sont huit points sur les fibres d’un être lumineux. Comme tu peux le voir sur le diagramme, un sorcier dit qu’un homme est avant tout volonté, parce que la volonté est directement reliée aux autres cinq points, qui incluent le sentiment, le rêve et l’acte de voir ; puis, en deuxième lieu, l’être humain est raison. C’est à vrai dire un centre moins important que la volonté, car il n’est en relation qu’avec la parole.
– Quels sont les deux autres points, don Juan ?
Il me regarda et sourit.
– Aujourd’hui tu es bien plus fort que tu ne l’étais  la première fois que nous avons parlé de ce diagramme, dit-il. Mais tu n’es pas encore assez fort pour connaître tous les huit points. Un jour viendra où Genaro te montrera les deux qui restent.
– Est-ce que tout le monde possède ces huit points ou n’est-ce que l’apanage des sorciers ?
– Nous pouvons dire que chacun de nous vient au monde avec huit points dont deux, la raison et la parole, sont connus de tous. Le sentiment est toujours imprécis mais, d’une façon ou d’une autre, familier. Toutefois ce n’est que dans le monde des sorciers que l’on se familiarise complètement avec le rêve, l’acte de voir et la volonté. Enfin, ce n’est qu’à la limite extérieure de ce monde que l’on rencontre les deux autres points. Les huit points constituent la totalité de soi-même.
Il me montra qu’au fond tous les points du diagramme pouvaient être reliés entre eux indirectement.
Je lui posai de nouveau la question concernant les deux mystérieux points qui restaient. Il me montra qu’ils n’étaient en rapport qu’avec la volonté et qu’ils se trouvaient loin du sentiment, du rêve et de l’acte de voir, et bien plus de la parole et de la raison. Il fit un signe du doigt pour indiquer qu’ils étaient isolés, non seulement du reste, mais aussi l’un de l’autre.

– Ces deux points ne se soumettront jamais ni à la parole ni à la raison, dit-il. La volonté est la seule à pouvoir les manipuler. La raison en est si éloignée, qu’il est absolument inutile d’essayer de se les représenter. C’est une des choses les plus difficiles à comprendre ; en effet le point fort de la raison est de raisonner sur tout.
Je lui demandai si les huit points correspondaient à des zones du corps humain ou à certains organes.
– Oui, répondit-il sèchement, et il effaça le diagramme.
Il me toucha la tête et dit qu’elle était le centre de la raison et de la parole. L’extrémité de mon sternum était le centre du sentiment. La zone en dessous du nombril correspondait à la volonté. Le rêve était localisé sur le côté droit, contre les côtes. Voir se trouvait sur la côté gauche. Il dit que quelquefois, chez certains guerriers, voir et rêver se trouvaient du côté droit.

Dans « Le Second Anneau de pouvoir »

Complétude et pouvoir personnel

J’ai fait tout ce que le Nagual m’a dit, et une nuit, dans ce même ravin, dans cette même caverne, je me suis retrouvée complète. Je m’étais endormie exactement à l’endroit où je suis en ce moment, et ensuite un bruit m’a réveillée. J’ai levé les yeux et je me suis vue comme j’étais autrefois, mince, jeune, fraîche. C’était mon esprit qui revenait à moi. Au début, il n’a pas voulu venir plus près parce que j’avais encore l’air drôlement affreuse. Mais ensuite il n’a pas pu s’empêcher de venir à moi. J’ai alors compris, aussitôt et tout d’un coup, ce que le Nagual avait eu tant de mal à me dire pendant des années. Il m’avait dit que quand on a un enfant, cet enfant prend le bord tranchant de notre esprit. Pour une femme, avoir une fille signifie la fin de ce bord tranchant. En avoir eu deux comme moi, cela signifiait la fin de moi-même. Le meilleur de ma force et de mes illusions s’en était allé avec ces filles. Elles ont volé mon tranchant (comme disait le Nagual) de la même façon que j’avais volé celui de mes parents. C’est notre destin. Un garçon vole la plus grande part de son tranchant à son père, une fille à sa mère. Le Nagual disait que les gens qui ont eu des enfants – s’ils ne sont pas aussi têtus que vous – peuvent dire que quelque chose manque en eux-mêmes. Une certaine folie, une certaine vigueur, un certain pouvoir qu’ils avaient auparavant, ont disparu. Ils avaient cela, mais où est-ce maintenant ? Le Nagual disait que c’est dans le petit enfant courant en tous sens dans la maison, plein d’énergie, plein d’illusions. En d’autres termes, complet. Il disait que si nous observons les enfants, nous pouvons affirmer qu’ils sont audacieux : ils se meuvent par bonds. Si nous observons leurs parents, nous pouvons voir qu’ils sont circonspects et timides. Ils ne bondissent plus. Le Nagual m’a dit que nous expliquons cela en disant que les parents sont des adultes, et qu’ils ont des responsabilités. Mais ce n’est pas vrai. La vérité à ce sujet c’est qu’ils ont perdu leur tranchant. »

Retrouver la complétude = Retrouver son âme

– Un homme vide se sert toujours de la plénitude d’une femme, poursuivit-elle. Une femme complète est dangereuse du fait qu’elle est complète, beaucoup plus qu’un homme, On ne peut pas compter sur elle, elle a de l’humeur, elle est nerveuse, mais elle est aussi capable de grands changements. Des femmes comme ça peuvent se prendre en charge et aller n’importe où. Elles n’y feront rien, mais c’est avant tout parce qu’elles n’avaient rien en cours d’accomplissement. Les gens vides, en revanche, ne peuvent plus sauter comme ça, mais on peut davantage compter sur eux. Le Nagual disait que les gens vides sont comme des vers qui regardent dans tous les sens avant d’avancer tant soit peu ; ensuite ils prennent appui, avant d’avancer encore un tout petit peu plus. Les gens complets sont toujours en train de bondir et de faire des cabrioles ; presque toujours ils atterrissent sur leurs têtes, mais ça n’a pas d’importance pour eux.

« Le Nagual disait que pour entrer dans l’autre monde il faut que l’on soit complet. Pour être sorcier il faut que l’on ait toute sa luminosité : pas de trous, pas de pièces, et tout le tranchant de l’esprit. C’est pourquoi un sorcier qui est vide doit retrouver sa plénitude. Homme ou femme, il doit être complet pour entrer dans ce monde là-dehors, cette éternité où le Nagual et Genaro sont maintenant, en train de nous attendre. »

Le double est comme le soleil

Vous avez changé de couleur, juste devant nous, par deux fois. Une des couleurs était si violente que j’ai eu peur que vous ne me tuiez moi aussi.
– Quelle couleur était-ce, Gorda ?
– Blanc. Quoi d’autre ? Le double est blanc, blanc jaunâtre comme le soleil. Je la fixai. Le sourire dans ses yeux me parut tout nouveau.
– Oui, poursuivit-elle, nous sommes des morceaux de soleil. C’est pourquoi nous sommes des êtres lumineux. Mais nos yeux ne peuvent pas voir cette luminosité parce qu’elle est très pâle. Seuls les yeux d’un sorcier peuvent la voir. Et cela arrive après un combat de toute une vie.
Sa révélation m’avait pris complètement au dépourvu. Je tentai de remettre de l’ordre dans mes pensées pour pouvoir poser la question la plus appropriée.
– Est-ce que le Nagual vous a dit quelque chose sur le soleil? demandai-je.
– Oui. Nous sommes tous comme le soleil, mais très, très pâles. Notre lumière est trop faible, mais c’est tout de même de la lumière.
– Mais, est-ce qu’il a dit que le soleil était peut-être le nagual ? insistai-je encore.

 Le double

– Mais dans ce cas qu’est-ce qu’un double ?
– Le double c’est l’autre, le corps que l’on obtient en rêve. Il ressemble à soi-même.

La complétude énergétique

La valeur, c’est que nous avons besoin de tout notre tranchant, de tout notre pouvoir, de toute notre plénitude, pour pouvoir pénétrer dans cet autre monde, dit-elle. J’étais une femme religieuse. Je pourrais, encore aujourd’hui, vous réciter ce que j’avais l’habitude de répéter sans en comprendre le sens. Je voulais que mon âme pénètre dans le royaume des cieux. C’est encore ça que je veux, sauf que je suis sur un sentier différent. Le monde du Nagual est le royaume des cieux.
Par principe, je fis objection à ce parallèle avec la religion. Don Juan m’avait habitué à ne jamais m’arrêter à ce genre de choses. Elle m’expliqua très calmement qu’elle ne voyait aucune différence, en matière de style de vie, entre nous-mêmes et de vraies religieuses et de vrais prêtres ; et elle me fit remarquer que non seulement les véritables religieuses et les véritables prêtres étaient complets par principe, mais même qu’ils ne s’affaiblissaient pas par des actes sexuels.
– Le Nagual disait que c’était la raison pour laquelle ils ne seraient jamais exterminés, quelles que soient les personnes qui cherchent à les exterminer, dit-elle.
Leurs persécuteurs sont toujours vides ; ils n’ont pas la vitalité qu’ont les vraies religieuses et les vrais prêtres.
Ces paroles m’ont fait aimer le Nagual. J’ai toujours beaucoup apprécié les religieuses et les prêtres. Nous sommes comme eux. Nous avons renoncé au monde et pourtant nous sommes en plein milieu. Les prêtres et les religieuses feraient de grands sorciers volants si quelqu’un leur disait qu’ils peuvent le faire.

L’attention du nagual, le corps de rêve

Don Juan avait dit que notre « premier anneau de pouvoir » est impliqué très tôt dans notre vie, et que nous vivons sous l’impression que c’est tout ce qu’il y a pour nous. Notre « second anneau de pouvoir » – l’« attention du nagual » – reste caché pour l’immense majorité d’entre nous, et c’est seulement au moment de notre mort qu’il nous est révélé. Mais il existe cependant une voie pour l’atteindre. Cette voie est à la disposition de chacun de nous, mais seuls les sorciers la suivent : cette voie passe par le « rêve ». « Rêver » c’est, en substance, transformer des rêves ordinaires en événements impliquant la volonté. Les rêveurs, en engageant leur « attention du nagual » et en la focalisant sur certains points et sur certains événements de leurs rêves ordinaires, changent ces rêves en « rêves ».
Don Juan disait qu’il n’existait pas de méthode pour parvenir à l’attention du nagual. Il ne m’avait donné que des jalons. Trouver mes mains dans mes rêves était le premier jalon; puis l’exercice consistant à concentrer son attention était étendu à la découverte d’objets, à la recherche de caractéristiques spécifiques, par exemple des bâtiments, des rues, et ainsi de suite. De là, il s’agissait de sauter au « rêve » de lieux spécifiques à des moments spécifiques de la journée. L’étape finale consistait à entraîner l’« attention du nagual » à se focaliser sur le moi total. Don Juan disait que ce stade final s’annonçait en général par un rêve qu’un grand nombre d’entre nous ont eu à un moment ou à un autre, un rêve au cours duquel on se regarde en train de dormir dans un lit. Au moment où le sorcier parvient à ce rêve, son attention a été développée à un tel degré qu’au lieu de se réveiller, comme la plupart d’entre nous le feraient en pareil cas, il tourne les talons pour se mettre en activité, comme s’il s’agissait dans le monde de la vie de tous les jours. À partir de cet instant, il se produit une rupture, pour ainsi dire une division dans sa personnalité jusque-là unifiée. Le résultat de l’engagement dans l’« attention du nagual » et de son développement à un niveau aussi élevé et aussi complexe que notre attention quotidienne pour le monde, c’est, dans le système de don Juan, l’autre moi – un être identique à soi-même, mais fabriqué par le « rêve ».
Don Juan m’avait dit qu’il n’existait aucune méthode type bien définie pour éduquer ce double, tout comme il n’existe aucune méthode bien définie pour nous faire atteindre notre conscience quotidienne. Nous le faisons simplement par la pratique. Il prétendait que par l’acte d’engager notre « attention du nagual », nous trouverions la méthode. Il m’avait pressé de pratiquer le « rêve » sans laisser mes angoisses transformer cet acte en une production encombrante. Il avait fait de même avec la Gorda et les petites sœurs, mais de toute évidence quelque chose en elles les avait rendues plus réceptives à l’idée d’un autre niveau d’attention.
– Genaro était dans son corps de « rêve » la plupart du temps, dit la Gorda. Il le préférait. C’est pour ça qu’il pouvait faire les choses les plus extraordinaires et vous faire à moitié mourir de frayeur. Genaro pouvait entrer et sortir par la fêlure entre les mondes comme vous et moi pouvons entrer et sortir par une porte.
Don Juan m’avait également parlé en long et en large de la fêlure entre les mondes. J’avais toujours cru qu’il parlait par métaphore d’une division subtile entre le monde que perçoit l’homme ordinaire, et le monde que perçoivent les sorciers.
La Gorda et les petites sœurs m’avaient montré que la fêlure entre les mondes était davantage qu’une métaphore. C’était plutôt la capacité de changer de niveau d’attention. Une partie de moi comprenait la Gorda parfaitement, tandis qu’une autre partie de moi était plus effrayée que jamais.

Les couches de luminosité du corps énergétique

Le Nagual m’a dit que les êtres humains sont des créatures fragiles, composées de nombreuses couches de luminosité. Quand vous les voyez, ils semblent avoir des fibres, mais ces fibres sont en réalité des couches, comme un oignon. Les chocs, de n’importe quel genre, séparent ces couches et peuvent même provoquer la mort de certains êtres.

sources : Conversation de fond avec Carlos Castaneda » (Graciela N.V. Corvalan)

« Rencontres avec le nagual » (Armando Torres)

La description de l’âme et du corps d’énergie dans l’oeuvre de Carlos Castaneda

http://newsoftomorrow.org/esoterisme/chamanisme/la-description-de-lame-et-du-corps-denergie-dans-loeuvre-de-carlos-castaneda

 

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28 juin 2014

En prise avec la sorcellerie et les poltergeists au Mexique

polter1Grande

Les faits rapportés dans ce texte semblent n’avoir guère de rapport. Certains éléments relèvent de la hantise, et d’autres semblent trouver leur origine dans le terreau de pratiques traditionnelles de la sorcellerie. Et pourtant, ces deux types d’incidents vont se rejoindre par le biais d’une connaissance, nommée Pancho, qui va traiter les troubles à sa manière et donner quelques explications.

L’église de Comitan

« Je commence dans l’ordre chronologique des événements tel que nous l’avons vécu avec mon épouse (en occultant pour le moment certains faits qui ne seront découverts que par la suite).

Nous vivons dans le sud du Mexique dans les montagnes du Chiapas, pas très loin du Guatemala, dans la maison familiale de ma femme (de sa maman pour être précis, avec qui nous vivons aussi).

C’est une maison relativement grande, de style colonial (murs énormes et hauts, toiture bois+tuiles, grand patio avec fontaine, jardin avec une autre fontaine) avec une partie ancienne (150 ans, 200 ans?) et une partie plus récente (1930-1940) construite par le grand-père de mon épouse.

Donc je suis arrivé en 2009 et nous avons fait notre chambre de « couple » dans une pièce de la partie ancienne de la maison, chambre dans laquelle nous sommes restés 3 ans environ, et là commence le récit qui va suivre.

Dans cette chambre, au moment de dormir, il nous est arrivé plusieurs fois, et à intervalles réguliers (environ une fois tous les 3 mois) d’entendre des bruits et/ou coups impressionnants juste au-dessus dans la toiture, « coups » complétement surréalistes car s’il ils avaient été réels, ça n’aurait pu être que le fruit de l’effondrement d’une partie de la toiture et là, à chaque fois que je montais pour voir (soit le lendemain, soit à l’instant même dans les moments d’exaspération maximale), strictement rien n’était tombé, pas même une tuile. J’ajoute aussi qu’il n’y avait aucune poussière qui tombait dans ces moments-là (alors que quand quelqu’un marche en haut, par exemple, il tombe toujours de la poussière qui passe entre les planches de plafond).

Il y avait donc des coups clairement irréels et d’autres bruits (mais pour les bruits, l’hypothèse d’animaux, rats, souris, peut être avancée), mais se produisant toujours au moment de s’endormir. Une fois, toujours dans cette chambre, s’est produit un phénomène encore plus hallucinant (mais qui ne s’est jamais reproduit ensuite). On était comme les autres fois dans le lit, sur le point de dormir. Dans le patio il y avait l’eau qui coulait dans la fontaine (ici on n’a pas l’eau courante, la commission d’eau envoie l’eau quand bon lui semble, donc le robinet de la fontaine était resté ouvert comme bien souvent, et la fontaine était en train de se remplir tranquillement).

Nous étions donc sur le point de nous endormir, bercés par le léger bruit en arrière-fond de l’eau qui coulait dans la fontaine, quand soudain nous avons commencé à entendre un bruit d’eau à l’intérieur de la chambre, et ce son augmentant crescendo. Ce bruit, pour donner une description précise, je dirais qu’il s’agissait du bruit d’une vache ou d’un cheval entrain de pisser (un bruit plus puissant qu’un simple robinet qui coule, ceux qui ont déjà vu une vache ou un cheval pisser voient de quoi je parle !!) et ce bruit s’amplifiait progressivement, jusqu’à ce que ma femme perde patience et allume la lumière d’un coup, et moi de me lever rapidement pour constater qu’il n’y avait rien, pas même une goutte d’eau à l’endroit d’où paraissait venir le bruit. En arrière plan, il y avait toujours le son de l’eau coulant tranquillement dans la fontaine, comme si de rien n’était.

Les bruits et les coups dans la toiture ne s’arrêtaient que lorsque nous réagissions (allumer la lumière, crier, lancer des objets au plafond…). De même, le bruit d’eau qui allait crescendo à l’intérieur de la chambre n’a cessé que lorsque nous avons allumé la lumière.

C’étaient donc les faits bizarres qui se sont passés dans cette chambre, toujours au moment de dormir, sur une période de 3 ans, puis pour cause de travaux dans une pièce voisine, nous avons changé de chambre et sommes passés dans la partie plus récente de la maison. Là, pendant un an, absolument rien (à part des bruits de rats qui courent dans la toiture pour pouvoir passer dans les bananiers qui touchent le toit, rien d’anormal). Plus rien donc jusqu’à un soir…

Nous avons commencé, au moment de nous endormir une fois de plus, à entendre une sorte de vibration dans la toiture, au début nous faisions comme si de rien n’était, et plus ça revenait (environ une fois par semaine) plus ça devenait fort. Comme dans le cas de « l’eau qui coule à l’intérieur de la chambre », la vibration a commencé à évoluer crescendo, et de même, elle ne s’arrêtait qu’au moment où nous réagissions. Il y a eu une semaine où la vibration revenait toutes les nuits, et même plusieurs fois par nuit, autant dire que pour les nerfs c’était assez éprouvant (surtout pour mon épouse).

La nuit où ça a été le plus fort, je dormais à droite dans le lit, avec une fenêtre de mon côté, et ma femme dormait à gauche avec une porte de son côté, et la vibration a commencé à se faire entendre. Je la situais comme venant de la fenêtre près de moi et ma femme elle la situait comme venant de la porte près d’elle, du coup, elle m’a demandé de changer de place dans le lit, ce que nous avons fait. Environ 20 minutes à une demi-heure plus tard, la vibration recommença, et ce coup-ci je la situais comme venant de la porte comme ma femme l’avait dit, et elle la situait comme venant de la fenêtre !!! (Je précise cela pour souligner le caractère « irréel » de ce phénomène sur notre plan physique).

Cette nuit-là a vraiment été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Nous nous sommes décidés à nous faire aider, et comme par miracle, quelques jours après nous recevions à la maison des amis, espagnols et mexicains. Nous avons commencé à raconter nos mésaventures qui commençaient sérieusement à nous affecter nerveusement, et là, une des amie espagnole nous confessa que son petit ami, Pancho (qu’on avait déjà croisé auparavant) fait ce qu’on appelle ici des « limpias », c’est-à-dire des nettoyages énergétiques dans les maisons où se manifestent ce genre de phénomènes. Évidemment, nous prenons contact avec lui pour planifier une « limpia ».

Donc Pancho vient, et nous demande de nous procurer une liste de choses dont il aura besoin pour faire ce grand nettoyage. Nous fixons une date pour effectuer cette « limpia ». Cela doit se faire de nuit pour un meilleur résultat (minuit étant l’heure culminante au niveau du potentiel d’efficacité) et ses jours favoris sont le mardi et le jeudi, donc nous prévoyons ça un jeudi soir, à partir de 22h00. Pour les choses nécessaires (de mémoire car je n’ai plus la liste, ces faits datent de septembre 2013), il y a (à multiplier par le nombre d’entrées dans chaque pièce de la maison) :

  • une paire de bougies,
  • une paire d’alcatraz (fleur),
  • une paire de « tsenam » (plante grasse qui a pour vertu d’absorber les mauvaises ondes/vibrations),
  • une paire d’une autre fleur dont je ne me rappelle plus le nom,
  • des pommes (une par entrée),
  • du copal (encens) en tige, et aussi en morceaux (qui se consume avec des braises),
  • de l’ammoniac,
  • un autre produit/préparation spécial pour ce genre de travaux qu’on trouve dans les boutiques d’ésotérisme qu’il y a ici sur les marchés,
  • de l’eau bénite,
  • de la téquila,
  • de la « ruda » (la rue des jardins — une plante absolument incontournable ici lorsqu’il s’agit de nettoyage énergétique, que ce soit d’une personne ou d’une maison)…

Un plant de ruda

Le jeudi soir, j’emmène ma femme et ma belle-mère chez un ami car elles ne souhaitaient pas être présentes. Pancho arrive, et nous commençons dans une pièce qu’on appelle « el oratorio » (oratoire, chapelle).

Pancho met tout ce qui va servir à son « travail » sur le sol, dispose les alcatraz, tsenam, bougies… et commence à murmurer des prières, demande l’autorisation de travailler, demande la protection par rapport aux choses qu’il va rencontrer, etc. Comme un prêtre il bénit toutes les choses disposées par terre, et avec la ruda et l’eau bénite, il me fait une protéction (incantation, passage de la ruda à certains point du corps, m’asperge d’eau bénite) et le fait pour lui aussi, et le fait aussi pour mes 2 chiennes présentes (qui nous accompagnerons tout au long de la nuit).

Nous commençons ensuite pour de vrai par l’entrée principale, il dispose au sol, une paire d’alcatraz, une paire de tsenam, une paire de l’autre fleur, une paire de bougies (qu’il allume) une pomme, et on répéte l’opération devant chaque entrée de toutes les pièces de la maison, ainsi que dans chaque angle des extrémités de la propriété. Je lui mentionne qu’il y a aussi une cave dans la maison et donc nous y allons, je lui ouvre la marche (nous avons tous les deux une lampe-torche à la main, car toutes les lumières doivent être éteintes, il n’y a que que les bougies qui éclairent la maison, autant dire que dans ce contexte c’est relativement impressionnant).

Il arrive à l’entrée de la cave (qui se trouve dans la partie ancienne de la maison) et là d’un coup il s’immobilise et regarde fixement dans une direction à l’intérieur. Je comprend qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond. Il commence à faire des incantations avec la ruda à la main puis il commence à entrer dans la cave petit à petit (je reste à l’exterieur) et il reste 5 minutes environ au fond de la cave à prier à voix basse.

Il ressort ensuite, et nous repartons vers la maison. Le voyant concentré je ne lui demande pas immédiatement ce qu’il s’est passé dans la cave. Nous repassons par la chapelle où il allume des tiges d’encens de copal, puis retraversons le patio pour revenir à l’entrée principale où a débuté la cérémonie (avec les chiennes derrière qui ne nous lâchent pas d’une semelle). Là, il continue son travail (incantations avec l’encens) quand d’un seul coup je me rends compte que la pomme qui était disposée au sol avec les autres « offrandes » face à l’entrée principale a disparu, et 5 secondes après lui aussi s’en rend compte et arrête subitement ce qu’il était en train de faire.

Nous ressortons alors de l’entrée, et il a l’air à ce moment-là très préoccupé. Il reste un moment pensif et fini par me dire que c’est l’entité en question (l’origine des coups dans la toiture, des vibrations…) qui vient de repartir d’où elle venue, et que les fruits présents dans les offrandes (la pomme en l’occurrence) servent à nourrir l’entité (ou les esprits) pour le passage d’un monde à un autre, et que cette entité était bien là quand nous avons commencé la cérémonie (il sentait sa présence mais n’arrivait pas à la situer). A cela, il ajoute aussi que cette entité (« angel malo » pour reprendre son expression, « mauvais ange » en français, un démon pour parler dans des termes religieux) n’est pas là par hasard mais qu’il a été envoyé par quelqu’un (qu’on identifiera plus tard, mais à ce moment-là on ne sait pas encore). Ce « ange mauvais » a donc préféré repartir (et s’est nourri de cette pomme qui sert justement à ça) plutôt que de rester et de faire face au travail de Pancho (de Dieu en réalité, car comme dit Pancho, lui ne prête que ses mains et n’est qu’un intermédiaire).

Ceci étant dit, je lui demande ce qu’il s’est passé dans la cave, et il répond qu’il y avait un vieillard d’antan (selon ces dires, car il était vêtu tout de blanc comme à l’ancienne) mais que c’était un fantôme qui n’avait rien à voir avec nos « problèmes nocturnes ». Il était inoffensif mais avait dû commettre des méfaits suffisamment graves pour n’avoir pas été autorisé à rejoindre la lumière, et depuis, il divaguait, coincé entre deux mondes. Pancho l’a aidé à rejoindre la lumière. Mais pour ce qui est de l’ange mauvais, il restait préoccupé et m’a dit qu’il allait très certainement revenir dans la nuit, et m’a donc invité à boire quelques gorgées de téquila, ce que j’ai fait et lui aussi (car l’alcool désinhibe la peur, ce qui diminue considérablement l’emprise que peut exercer une entité sur un vivant).

Nous avons continué la « limpia » de la maison, avec encens puis ammoniac (produit apparemment très efficace pour protéger un foyer contre la sorcellerie, à répandre tout autour de la maison, une fois tous les 3 ou 4 mois d’après les croyances locales). Nous avons donc répandu de l’ammoniac (à ne pas respirer car ça arrache sévère !!) à l’extérieur et en périphérie du jardin. Quand nous sommes passés près de la fontaine du jardin, comme à l’entrée de la cave, il s’est immobilisé et a regardé fixement pendant quelques minutes un endroit près de la fontaine, et a commencé à faire des incantations à voix basse. Puis il a déposé une gerbe de ruda à l’endroit où il regardait.

Après notre retour dans le patio, il me dit qu’il y avait près de la fontaine du jardin l’esprit d’un nourrisson qui n’avait pas rejoint la Lumière (pourquoi, je n’en sais rien), et on apprendra après par ma belle-mère qu’elle allait avoir un frère quand elle était petite (elle a vécu quasiment toute sa vie dans cette maison) mais que son petit-frère était mort peu après sa naissance.

Après avoir fait toutes les pièces et l’extérieur, il nous restait à faire les greniers. Pancho était persuadé qu’on allait avoir à faire face à ce « ange mauvais » et il était assez préoccupé (pour notre sécurité) car il lui est déjà arrivé dans des situations similaires d’être touché ou poussé physiquement par des entités de ce genre, et comme la toiture est très haute (4 à 5 mètres par endroit) et relativement en mauvais état (il faut faire attention à bien marcher sur les poutres ou les murs sinon on passe à travers !) il redoutait un peu un contact dans ces conditions.

Malgré tout, nous avons pu faire toute la toiture (eau bénite, produit spécial dont je parlais plus haut, encens…) et rien ne s’est manifesté. Nous sommes redescendus et il a fait quelques invocations, prières et demandes de protection pour le futur dans cette maison. C’était fini pour cette « limpia » (ou « limpieza », c’est pareil) qui aura duré 6 heures tout de même (alors qu’il pensait que ça n’allait durer que 3 heures avant de commencer). Je l’ai ramené chez sa copine espagnole (car lui vit en campagne), j’ai été rechercher ma femme et ma belle-mère, et nous avons pu enfin nous coucher vers 5h du mat !

Mais l’histoire ne se termine pas là évidemment… Outre les deux esprits de morts qui étaient là « à leur insu », la troisième entité, le « démon », n’était pas là par hasard.

La ville de Comitan

Nous avions donc réalisé avec succès ce « nettoyage énergétique », cette « limpia » comme on dit par ici, et voilà quasiment deux mois que nous dormions sans aucun problème, aucun coup au plafond, aucune vibration, aucun bruit bizarre, bref la paix retrouvée; quand une nuit, à moitié endormi, j’ai perçu un bruit léger, très léger mais bien qu’à moitié réveillé je l’ai directement reconnue, je me suis concentré dessus et malheureusement je ne m’étais pas trompé, ce n’était pas un bruit, c’était une vibration, la vibration.

Cette désagréable vibration étant très légère (en comparaison avec les semaines ayant précédées le « nettoyage énergétique ») et ne s’étant manifestée que très brièvement ce soir-là, je n’en fis pas part à ma femme le lendemain, qui elle dormait à poings fermés et ne s’en est pas rendue compte. Le soir suivant, nous n’avons rien entendu de spécial, mais le surlendemain quelque chose d’unique s’est passé (unique en ce qui me concerne et en ce qui concerne les « manifestations » en tous genres que nous avons vécues).

Il était très tôt le matin, les premières lueurs du jour commençaient à peine à pointer le bout de leur nez, ma femme dormait et je venais juste de me réveiller. Je me suis assis sur le bord du lit pour mettre mon short et mes tongs pour aller à la salle de bains (oui, je dors nu, désolé si ça choque). La salle de bains est séparée de notre chambre par une porte-double, et cette porte-double était justement entrouverte et laissait passer la lumière du jour qui commençait à éclairer la pièce. D’un seul coup, je vis passer dans le « jour » de la porte entre-ouverte, à 1m50 du sol environ, une espèce de boule noire, comme un petit nuage noir grand comme un ballon de hand à peine. Je reste ébahi, mais contrairement aux autres manifestations (bruits, coups dans la toiture, vibrations) je n’ai ressenti absolument rien de négatif ou d’hostile, au contraire j’étais paisible, stupéfait par ce spectacle irréel (qui m’a rappelé un livre que j’avais lu au collège : « Boule de Suif »). J’ai attendu 2 ou 3 minutes de plus comme ça, sur le bord du lit, à attendre de la voir repasser ou que quelque chose se passe, mais rien d’autre ne s’est manifesté.

Je tiens à préciser que c’est la seule et unique fois que j’ai « vu » avec mes yeux quelque chose du genre, toutes les autres manifestations « atypiques » ont toujours été sonores et pas visuelles. Là encore, je n’ai rien dit à mon épouse pour ne pas la perturber de nouveau.

Le lendemain rien à signaler, mais le surlendemain, un vendredi, sera un jour inoubliable pour nous (et surtout pour moi) car un coup magistral va se jouer en notre faveur.

Mais pour l’expliquer, il va falloir que je décrive un peu le contexte familial et le voisinage qui entoure mon épouse et ma belle-mère.

Ma femme a une tante qui vit depuis toujours dans le même pâté de maison que ma belle-mère. Ma belle-mère donc, s’est mariée avec le frère (maintenant décédé) de cette dame il y a plus de 30 ans. Au début de leur vie de couple, cette dame était aimable et gentille avec ma belle-mère, mais il semblerait qu’au fil des années elle ait fait pression sur son frère pour que ma belle-mère lui cède une partie de la maison dans laquelle nous sommes actuellement (qui est immense, je le rappelle), chose que ma belle-mère a toujours refusé de faire, et dès lors cette tante entretenait une rancune et une haine non dissimulée à son égard et à l’égard de mon épouse.

Cette tante est d’autant plus une personne dont se méfie ma belle-mère, et à juste titre. Une fois, (alors que son mari vivait encore, et avait l’habitude de se rendre régulièrement chez sa sœur) ma belle-mère était arrivée devant la porte d’entrée de cette dame, et l’avait surprise alors qu’elle donnait une photo de son gendre à deux « hommes de la montagne ». Ces deux sorciers indiens devaient lui jeter un sort et l’éloigner de sa fille, et se trouvant prise par surprise elle avait brusquement caché la photo et changé de conversation avec les 2 hommes. Ma belle-mère avait fait comme si de rien n’était et qu’elle n’avait rien vu.

Après un autre épisode, il ne faisait plus de doute que cette dame, la tante de ma femme donc, se livrait à des activités occultes. Un jour, sa femme de ménage (au Mexique le fait d’avoir du personnel de maison, servantes, femmes de ménage… est très courant, et ce dans toutes les couches de la société), qui était venue dire à ma belle-mère que sa patronne lui faisait peur car elle l’avait trouvé en pleine crise d’hystérie, dans pièce remplie de bougies allumées, hurlant de rage et saccageant tout dans la pièce parce qu’elle n’arrivait pas à « obtenir ce qu’elle voulait » (obtenir de qui ? de Dieu ? j’en doute…).

Avec ces antécédents, autant dire qu’elle était le suspect n°1 en ce concerne nos « problèmes paranormaux » (je dis « qu’elle était », mais je devrais dire « qu’elle est », car à l’heure où j’écris ces lignes elle ne se trouve qu’à une centaine de mètres, à vol d’oiseau, et je doute qu’elle se soit repentie depuis).

Voilà pour la tante, il me reste maintenant à décrire un autre personnage néfaste à notre égard : le voisin d’en face, un rentier d’une soixantaine d’années, qui ne fait strictement rien de ses journées à part traîner sur le trottoir devant chez lui à regarder qui passe dans la rue, qui rentre, qui sort, enfin bref, c’est la concierge du quartier pour faire court, et cette personne se trouve être le grand ami de la fameuse tante.

Voici donc deux des trois protagonistes (de la partie adverse) de l’anecdote qui va suivre. J’ai omis de mentionner au passage que durant la semaine où avaient recommencé les manifestations paranormales, la tante passait tous les jours devant la maison et notre cafétéria (qui se trouve dans l’angle de la maison) et qu’elle s’arrêtait à chaque fois pour parler avec le voisin, un étrange manège qui n’a pas tardé à attirer l’attention de ma femme, si bien qu’en fin de semaine, la tante et le voisin étaient obligés de s’éloigner du regard accusateur de mon épouse pour pouvoir parler (manigancer) tranquillement.

Et arriva donc ce fameux vendredi, il était 8h00 environ, je sortais de la maison pour aller acheter deux/trois bricoles qui manquaient pour ouvrir la cafétéria, et vis sur le pas de la porte un sac en plastique rempli de détritus (boites vides en cartons, papiers…). Je trouvais ça bizarre car autant il est normal de voir des déchets partout dans les rues (les gens ici sont relativement mal éduqués et se foutent royalement de l’environnement par ex.), autant il est très étrange de voir justement des déchets bien ordonnés dans un sac qui n’est pas sorti à l’heure où passe le camion poubelle (il passe tous les jours, le matin ou le soir, avec une personne qui court 3 ou 4 pâtés de maisons devant avec une cloche de vache à la main pour prévenir les habitants que le camion de poubelle va passer, et c’est seulement à ce moment-là que les gens sortent leur poubelle, car sinon, si il y a des sacs poubelle en vrac dans la rue, la municipalité peut mettre des amendes à ceux qui les laissent, et ce système est relativement bien respecté, du moins là où l’on vit).

Donc je trouvais ça étrange, mais je suis allé au supermarché et ai acheté ce dont on avions besoin. Quand je suis revenu, le sac plastique était toujours là. J’eus alors une petite intuition, je me suis dit qu’il s’agissait surement d’une malveillance. Peut-être que des gens qui avaient la « flemme » d’emmener des détritus les ont laissés là dans le but que nous nous en chargions. Sauf que je n’avais aucune envie de « m’occuper de la merde des autres » et de mettre des déchets trouvés dans la rue dans ma poubelle, et grand bien m’en a pris. J’ai donc pris le sac pour l’emmener à l’angle de la rue, et là, surprise, il pesait incroyablement lourd, alors qu’il ne semblait en apparence ne renfermer que des emballages. Son poids était démesuré par rapport à ce qu’il paraissait, ce qui rendait la chose plus étrange. Je l’ai donc laissé à l’angle de la rue sur le trottoir d’en face, et je suis rentré à la maison pour prendre le petit-déjeuner avant d’ouvrir la cafétéria.

Nous avons déjeuné, avons ouvert le commerce, et à peine ouvrais-je les portes que passa un homme d’une cinquantaine d’années, de taille moyenne, mince, d’origine indienne, plutôt bien habillé et avec des dents en or (les dents en argent ou en or, sont assez fréquentes, mais lui en avait vraiment beaucoup, plus de dents en or que de vraies dents). Il passa, s’arrêta en me voyant et me demanda ce qu’on vendait. « Jus de fruits naturels, café, thé, sandwichs, paninis, quesadillas, burritos… » Il me demanda où nous nous fournissons, je lui répondis : au marché de gros (central de abastos) pour les fruits et légumes et au supermarché pour tout le reste.

Je ne voyais toujours pas où il voulait en venir, et lui non plus visiblement, car il nous demanda si nous aimions les roses, en disant qu’il venait de San Cristobal de Las Casas et qu’il pouvait nous en amener si nous le souhaitions. Commençant à sentir l’homme louche, ma femme lui répond que nous avons suffisamment de roses par ici, et que merci beaucoup mais ce n’est pas la peine.

L’homme, ne sachant plus quoi dire, rentra dans la cafétéria (jusqu’à présent il se tenait sur le trottoir) et nous a dit être persuadé que notre commerce allait mal, qu’il sentait une mauvaise vibration dans le local, que les anciens locataires avaient jeté un sort avant de partir et que lui pouvait nous aider, en faisant un nettoyage avec les « roses ».

Ma femme coupa court en réitérant que nous n’étions pas intéressés, que le commerce n’allait pas mal comme il le disait et que les anciens locataires n’avaient surement pas jeté de sort car c’étaient les parrains et marraines de ma femme et qu’ils vivaient juste à côté, et de surcroît, « mauvaise vibration » il ne pouvait y avoir car nous venions de faire un « grand nettoyage énergétique » avec notre ami Pancho deux mois avant, mais ça nous nous sommes bien gardés de lui mentionner.

Donc il est sorti et rien de plus, nous avons commencé notre journée de travail. Des clients rentrent, des clients sortent… et à un moment donné, peut-être deux heures après avoir ouvert, j’étais près de la porte face à l’angle de la rue et j’ai vu le voisin, la « concierge de service », regardant les mains dans les poches le sac de détritus que j’avais trouvé sur le pas de la porte (et dont j’avais totalement oublié l’existence jusqu’à cet instant).

De là où j’étais, devant la porte de la cafétéria, à 4 ou 5 mètres de lui sur l’autre trottoir, je l’entendais parler à voix haute : « aqui lo fuiste a dejar cabrón, aqui lo fuiste a dejar ! » Traduction : « ici tu es venu le laisser ‘cabrón’ (connard), ici tu es venu le laisser ! » Comprenant alors que c’était lui qui avait mis ce sac de détritus devant notre porte, je me suis rué sur lui (sans en venir aux mains, mais ça aurait pu) et je lui ai dit de répéter ce qu’il venait de dire, de me dire de quel ‘cabron’ il venait de parler. Il était complètement désabusé, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Je venais de le griller de façon magistrale, il n’avait pas vu que j’étais juste là. Il était bien débile et sûr de lui pour parler tout seul à voix haute juste devant notre cafétéria.

Tout penaud de s’être fait prendre par sa propre bêtise, il retourna chez lui et n’en ressortit pas, laissant le sac où je l’avais laissé. Après cette altercation, la journée se déroula tranquillement jusqu’à ce que mon attention soit attirée par homme assis à l’angle de la rue opposée à la cafétéria. Je me suis rapproché de la porte et l’ai reconnu, c’était l’indien aux dents en or venu nous proposer des roses et nous raconter des trucs incohérents quand on venait d’ouvrir le matin.

Je le vis, en fis part à ma femme, et de nouveau nous trouvions cela bizarre. Nous nous mîmes à l’observer pour voir ce qu’il faisait. Il était assis, avait l’air préoccupé, mais ne regardait quasiment pas vers nous. Le temps passait, et il restait là, quand d’un coup j’eus un déclic, je venais de comprendre. Je me suis rendu compte que ce qu’il surveillait, c’était le sac de détritus de l’autre côté de la rue.

Je l’observais, et il ne quittait pas les yeux du sac. Je venais de comprendre que ce sorcier — car il avait avoué quelques heures plus tôt qu’il faisait « ce genre de travail » — avait un lien avec le sac déposé par le voisin, lui-même ayant manigancé les jours précédents avec la tante maléfique. Tout devint clair : la tante avait fait appel comme à son habitude à un sorcier pour faire « un travail » à notre encontre, le « travail » (on saura plus tard ce que c’était grâce à notre éternel ami Pancho) était caché dans un pseudo sac d’ordure. Le sac avait été donné au voisin pour qu’il le dépose au petit matin devant notre porte, afin que nous le mettions à l’intérieur de la maison.

Je venais donc de comprendre, et au moment où je le raconte à ma femme, quelque chose d’inattendu arrive. Je parlais tout à l’heure du camion poubelle et des détritus qui souillent presque tout le temps le sol, mais il y a justement, pour lutter contre ce fléau, des employés de la ville qui passent à pied avec un sac en jute et une grande pince pour enlever tous les papiers et autres emballages plastiques qui jonchent le sol. Et il se trouve qu’au moment même où je disais à ma femme que je soupçonnais cet homme bizarre d’être un sorcier au service de la tante, est passé un de ces éboueurs à pied, qui vit le sac et ni une ni deux le mit dans son sac de jute sous les yeux impuissants de l’indien aux dents en or. A peine 20 secondes après que l’éboueur soit passé, l’indien s’est levé et est parti dans la même direction, suivant l’éboueur; ça ne faisait aucun doute, je venais de viser dans le mille. Ma femme quant à elle n’était pas du tout enchantée de tout ce qui venait de se passer et appela aussitôt notre ami (lui aussi sorcier, mais au sens positif du terme, se refusant à tous travaux dans le but de porter préjudice)…

L’ami Pancho vint le soir même, nous lui avons raconté le déroulement de cette folle journée. Comme nous avions pris en photo les 3 protagonistes, le voisin, la tante et le sorcier, nous avons montré les photos à Pancho, et là, au surprise, le visage du sorcier lui est familier. Il dit l’avoir déjà vu lors d’un « nettoyage énergétique » d’une personne — c’est-à-dire que Pancho peut, lorsqu’il y a un sort jeté sur quelqu’un ou dans un lieu, voir la personne qui a fait « le travail » au travers du sort jeté. Ce sorcier, il l’avait déjà vu, et il nous donne plus de détails encore.

Il nous dit qu’il a un problème à un œil, et qu’il fait exclusivement ça pour l’argent (nous aurions pu aller lui parler pour lui proposer une somme d’argent plus importante que celle que lui donne la tante) . Il n’a rien contre nous personnellement, il n’est ni bon ni mauvais, il est juste cupide. Selon Pancho, il y a beaucoup de sorciers comme lui par ici et c’est un vrai bizness, malgré le fait que les risques encourus par ces sorciers sont bien réels, car à chaque qu’ils font du tort à quelqu’un, le sort peut se retourner contre eux si la personne visée a une bonne protection ou a un sorcier de son côté plus puissant que celui qui jette le sort.

Il nous dit aussi qu’en ce qui concerne les manifestations nocturnes entendues 2 ou 3 jours avant ce fameux vendredi, elles ont eu lieu parce que le sorcier était déjà là (chez la tante) et qu’il avait déjà commencé à « travailler ». J’ai emmené alors Pancho à la porte d’entrée où j’avais trouvé le sac suspect au matin, il s’est approché de l’endroit où était le sac (de l’intérieur de la maison, pas côté rue), il s’est agenouillé et resté concentré comme ça 5 minutes environ, puis il nous dit qu’il y avait dedans une espèce de poupée artisanale avec des bougies lacérées et entourées de fil rouge, et d’autres trucs aussi dont je ne me rappelle plus, et que ça allait être un sort très puissant si on l’avait fait rentrer dans la maison. Heureusement que j’avais eu le réflexe de ne pas le faire rentrer car sinon il y aurait eu des conséquences très néfastes pour nous. Il a ajouté que lorsque le sorcier est venu nous proposer sa « protection avec des roses », il pensait que nous avions fait rentrer le sac dans la maison et qu’en conséquence nous allions être « dociles » et allions accepter sans résistance sa proposition.

Pancho nous a dit aussi que la protection qu’il avait faite lors du nettoyage énergétique n’aurait servi à rien car le mal allait se rependre à l’intérieur de la maison (mauvais ambiance entre les membres de la famille, irritabilités, prises de tête, maladies possibles…).

Il nous a donc proposé de refaire une cérémonie de protection. La nuit venue, nous avons fait un grand feu au milieu du patio, avons brûlé de l’encens de copal, en passant dans toutes les pièces avec le copal… Et depuis ce jour nous n’avions pas réentendus de bruits bizarres jusqu’à cette nuit (7 juin 2014) où nous avons entendu vers 1h00 une espèce de vibration/coups très rapide pendant une à deux secondes et après plus rien; et je précise qu’à l’heure où j’écris ces lignes un doute s’installe quant à la nature de cette vibration/bruit.

Autant il ne fait aucun doute que la tante de ma femme a recours à la sorcellerie pour nous nuire, autant il est possible que certains des phénomènes étranges auxquels nous assistons dans cette maison soient d’une autre origine (il est peut-être bon de faire la distinction entre chaque phénomène, et ne pas tous les mettre dans la même catégorie). Je terminerai là-dessus en ce qui concerne ce sujet.

Autres informations sur la sorcellerie

Pancho m’a parlé d’autres choses, et d’autres personnes ici m’ont apporté leur témoignage. Apparemment, certains sorciers, très avancés et très puissants d’après lui (car lui ne sait pas faire ça), peuvent se « mettre dans la peau » d’animaux.

J’explique : Pancho m’a raconté que lorsqu’il était aux USA (en tant qu’illégal, comme beaucoup par ici qui vont et qui viennent après avoir leurs sous, ou après avoir été expulsés !), il était une nuit dans un dortoir avec d’autres mexicains dont un cousin à lui qui visiblement était assez calé niveau sorcellerie. Pancho ne dormait pas, mais était dans son lit comme s’il dormait. Il a vu son cousin se lever sans faire de bruit, se mettre à faire 3 tours sur lui-même et ensuite tomber net sur le sol comme inerte, et près de son corps est sorti un chat qui s’est enfui par la fenêtre.

Voyant ça, il s’est levé et a essayé de réveiller son cousin qui gisait par terre mais sans succès, il était comme endormi mais impossible à réveiller. Il s’est remis dans son lit et plusieurs heures après le chat est revenu dans la pièce. Son cousin s’est réveillé et s’est remis dans son lit comme si de rien n’était.

Un autre témoignage : celui de la marraine de mon épouse, qui vit juste à côté de chez nous depuis une vingtaine d’années avec son mari (ils ont entre 70 et 80 ans environ). Ils vivaient avant dans un bled que je ne connais pas en campagne, et dans leur patelin il y avait une vielle femme réputée pour être une sorcière. Certaines familles étaient frappées de maladies bizarres sans raisons connues. Elles ont commencé à se rendre compte que certaines nuits venait un âne (une ânesse pour être précis) qui mangeait (et endommageait) les jardins de ces familles en particulier. Une nuit, une des familles voyant l’âne une fois de plus en train de manger leurs cultures, est sortie avec des bâtons et l’ont roué de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le lendemain ou surlendemain, les habitants du village se sont rendus compte celle qu’on pensait être une sorcière ne donnait plus signe de vie. Ils l’ont trouvé chez elle, morte, pleine d’hématomes comme si elle aussi avait été rouée de coups.

Note :

Cette manifestation du « corps astral » ou du « double » a été relatée par Claude Lecouteux dans des témoignages très précis (voir Elle mangeait son linceul, Fées, sorcières et loup-garousMondes parallèles, et Elle courait le garou : Lycanthropes, hommes-ours, hommes-tigres). Il est clair que ces pratiques sont encore d’actualité car nous avons eu des témoignages récents en France. Carlos Castaneda donne une explication intéressante à ce phénomène dans Le feu du dedans :

« Il dit que le déplacement [du point d'assemblage, lieu où se forme la perception du monde] s’effectue d’ordinaire vers la gauche, que la préférence pour cette direction est une réaction naturelle chez la plupart des êtres humains, mais que certains voyants peuvent diriger ce mouvement vers des positions qui se trouvent au-dessous de l’endroit où le point se situe d’habitude, Les nouveaux voyants appellent
ce déplacement le « déplacement vers le bas ».

« Les voyants subissent également des déplacements accidentels vers le bas, poursuivit-il. Le point d’assemblage n’y demeure pas longtemps, heureusement, parce que c’est le domaine de la bête.
Se diriger vers le bas est contraire à notre intérêt, bien que ce soit extrêmement facile. »

Don Juan me dit aussi que parmi les nombreuses erreurs de jugement commises par les anciens
voyants, l’une des plus graves consistait à déplacer leur point d’assemblage vers la région immense du bas, ce qui fit d’eux des experts dans l’art d’adopter des formes animales. Ils choisissaient divers animaux comme points de repère et appelaient ces animaux leur nagual. Ils croyaient qu’en déplaçant leur point d’assemblage vers certains endroits précis ils pourraient acquérir les caractéristiques de l’animal de leur choix, sa force, sa prudence, sa ruse, son agilité ou sa férocité.

Don Juan m’affirma qu’il existe même chez les voyants d’aujourd’hui de nombreux et terribles exemples de pratiques de ce genre. La relative facilité avec laquelle le point d’assemblage de l’homme se déplace vers toute position inférieure soumet les voyants à une grande tentation, surtout ceux qui ont un penchant pour cela. Il est donc du devoir du nagual d’éprouver ses guerriers.

Il me dit alors qu’il m’avait mis à l’épreuve en déplaçant mon point d’assemblage vers une position située dans la région du bas, pendant que j’étais sous l’influence d’une plante de pouvoir. Puis il avait guidé mon point d’assemblage jusqu’à ce que je parvienne à isoler la bande d’émanations de la corneille, ce qui eut pour résultat de me transformer en corneille.

Je posai à nouveau à don Juan la question que je lui avais posée des dizaines de fois. Je voulais savoir si je m’étais physiquement transformé en corneille ou si j’avais simplement pensé et senti comme cet animal. Il m’expliqua qu’un déplacement du point d’assemblage vers la région du bas aboutit toujours à une transformation totale. Il ajouta que si le point d’assemblage franchit un certain seuil crucial, le monde disparaît ; il cesse d’être ce qu’il est pour nous, à niveau d’homme. Il admit que ma transformation fut en effet effroyable à tous égards. Ma réaction à cette expérience lui prouva que je n’avais aucune tendance qui me poussât dans cette direction. Si cela avait été le cas, j’aurais dû utiliser une immense énergie pour combattre et venir à bout d’un penchant à rester dans cette région du bas, que certains voyants trouvent extrêmement agréable.

Il me dit encore que tous les voyants souffrent périodiquement d’un déplacement involontaire vers le bas, mais que ce genre de déplacement devient de moins en moins fréquent à mesure que leur point d’assemblage poursuit ses déplacements vers la gauche. Cependant, chaque fois qu’il survient, le pouvoir du voyant qui le subit diminue considérablement. C’est un inconvénient qu’il faut du temps, et un grand effort, pour neutraliser.
« Ces défaillances, dit-il, rendent les voyants très maussades et bornés, et, dans certains cas, très rationnels. » [...]

« Les voyantes subissent plus de déplacements vers le bas que les voyants. Mais elles sont capables de sortir en trombe de cette position sans aucun effort alors que les hommes s’y attardent dangereusement. »
Il me dit aussi que les voyantes ont une extraordinaire capacité à maintenir leur point d’assemblage sur n’importe quelle position dans la région du bas. Les hommes n’y parviennent pas. Les hommes sont doués de modération et de résolution, mais de très peu de talent; c’est pour cela qu’un nagual doit avoir huit voyantes dans son clan. Les femmes donnent l’impulsion nécessaire pour traverser l’immensité incommensurable de l’inconnu. À côté de cette capacité, ou peut-être grâce à elle, les femmes sont douées d’une intensité très virulente. Elles peuvent donc reproduire une forme animale avec flamme, aisance et une férocité sans pareille. [...]

Il me dit, toujours en murmurant, que certaines régions géographiques non seulement aident à ce
déplacement précaire du point d’assemblage mais sélectionnent aussi des directions spécifiques pour ce déplacement. Le désert de Sonora, par exemple, aide le point d’assemblage à se déplacer au-dessous de sa position ordinaire, vers le domaine de la bête.
« C’est pour cela qu’il y a de vrais sorciers à Sonora, dit-il. Des sorcières surtout. ces régions sont proches de leylines ou vortex qui permettent aux entités qui réalisent la magie de l'invocation du sorcier de s'effectuer le prix a payer sera l'ame du magicien ,quel vil prix pour pourir l'existence de milliers d'individus .

Source : Aurélien L news of tomorrow

28 juin 2014

Notre corps émet de la lumière visible

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Le corps humain émet un rayonnement contenant des informations sur l’individu, affirme le physicien russe Konstantin Korotkov, rencontré au 3ème Congrès international des thérapies quantiques.

Techniquement, ce halo lumineux serait l’expression irradiante de particules de lumière que nous émettons tous : les biophotons. L’ensemble de ces biophotons constituerait un champ cohérent, qui coordonnerait les processus physiologiques dans l’organisme. La technologie du GDV (Gas Discharge Visualization), invention du scientifique russe Konstantin Koroktiv, docteur en électronique physique et en ingénierie médicale, permet de capter ce rayonnement photonique. « Cet appareil de mesure permet de visualiser les problématiques d’un individu sur le plan physique, émotionnel et mental, explique le docteur. Il fournit des informations sur l’état fonctionnel du corps humain, des systèmes et des organes. Il décèle les zones déficientes, en manque ou en surplus d’énergie, permettant de mieux comprendre l’origine d’une maladie, et même d’anticiper un problème physique. Il permet également de contrôler l’efficacité de méthodes de soins énergétiques qui ne sont pas reconnues partout, comme le reiki. De nombreuses expériences ont été menées avec des groupes de volontaires sur lesquels avaient été décelés, grâce à l’appareil, des zones de carences énergétiques Après être passé entre les mains d’un thérapeute, on a clairement constaté que le corps énergétique de ces personnes avaient été réharmonisé. »

Sensibiliser la communauté scientifique internationale

« On ne pourra pas empêcher les sceptiques de douter. En toute idée nouvelle a besoin de temps pour être acceptée. Mais les données récoltées lors de nos recherches sont autant de preuves qui démontrent l’existence de ces phénomènes. Nous avons déjà de nombreuses validations : des publications dans différents journaux scientifiques en Russie ou aux Etats-Unis, et le soutien de plusieurs scientifiques renommés comme le professeur Gary Schwartz. Le GDV System a été officiellement certifié par les autorités sanitaires de Russie., où de plus en plus de cabinets de médecins et d’hôpitaux l’utilisent pour prévenir une maladie, ou s’aider dans leur diagnostic. Il est également  utilisé par les coachs des équipes olympiques  et paralympiques russes pour mesurer l’état mental des sportifs et prédire ainsi leurs performances futures. »

Concrètement, comment le champ d’énergie du corps humain est-il mesuré ? Cet appareil est équipé d’une électrode avec une mini-chambre noire dans laquelle on glisse ses doigts, un par un. Soumis à un champ électromagnétique de haute fréquence, chaque doigt produit un effet « corona », une couronne lumineuse, que l’appareil va photographier. Ces images sont transférées sur un écran d’ordinateur. Un logiciel spécial calcule les émissions de lumière de chaque doigt afin de trouver leur correspondance avec les différents organes et systèmes du corps de la personne. Toutes ces informations sont ensuite projetées sur deux silhouettes, une de face, une de profil, pour permettre de localiser les zones en manque ou en excès d’énergie. D’autres programmes de ce même logiciel évaluent le niveau de stress de chaque individu et apportent des informations sur la circulation d’énergie dans les chakras principaux, ces sept points de jonction des canaux d’énergie du corps, chers à la médecine ayurvédique indienne.

Le corps humain rayonne littéralement, émettant de la lumière visible en quantités extrêmement faibles à des niveaux qui augmentent et diminuent durant la journée, révèlent désormais les scientifiques.

Des recherches antérieures ont montré que le corps émet de la lumière visible, 1000 fois moins intense que les niveaux pour lesquels est sensible notre oil nu. En fait, pratiquement toutes les créatures vivantes émettent très faiblement de la lumière, dont on pense qu’elle est le sous-produit de réactions biochimiques faisant intervenir des radicaux libres.

(Cette lumière visible diffère de la radiation infrarouge – une forme invisible de lumière – qui provient de la chaleur corporelle.)

Pour en savoir plus au sujet de cette faible lumière visible, des scientifiques japonais ont utilisés des caméras extrêmement sensibles capables de détecter des photons uniques. Cinq volontaires sains de sexe masculin âgés de 20 ont été mis torse nu devant les caméras dans l’obscurité totale dans des salles imperméables à la lumière pendant 20 minutes toutes les trois heures de 10h du matin à 10h du soir pendant trois jours.

Les chercheurs ont découvert que le rayonnement du corps augmente et diminue durant la journée, son point le plus bas étant à 10h et son pic à 16h, diminuant progressivement ensuite. Ces découvertes suggèrent que l’émission de lumière est liée à notre horloge biologique, probablement à cause de la façon dont nos rythmes métaboliques fluctuent au cours de la journée.

Les visages rayonnent plus que le reste du corps. Cela pourrait être dû au fait que les visages sont plus bronzés que le reste du corps, puisqu’ils sont plus exposés à la lumière du soleil – le pigment de la couleur de la peau, la mélanine, ayant des éléments constituants fluorescents qui pourraient augmenter la minuscule production de lumière du corps.

 

© Université de Kyoto ; Institut de Technologie de Tohoku ; PLoS ONE

Illustration schématique de l’installation expérimentale qui a permis de découvrir que le corps humain, surtout le visage, émet de la lumière en de faibles quantités qui varient durant la journée. Les images montrent les faibles émissions de lumière visible dans le noir total. Le diagramme correspond aux images et montre comment les émissions varient durant la journée. La dernière image (I) est une image infrarouge du sujet montrant des émissions de chaleur.

Puisque cette faible lumière est liée au métabolisme du corps, cette découverte suggère que des caméras qui détectent les faibles émissions pourraient aider à repérer des problèmes médicaux, a dit le chercheur Hitoshi Okamura, un biologiste circadien à l’Université de Kyoto au Japon.

« Si vous pouvez voir la lueur à la surface du corps, vous pourriez voir tout l’état du corps, » a dit le chercheur Masaki Kobayashi, un spécialiste biomédical de la photonique à l’Institut de Technologie de Tohoku à Sendai, au Japon.

(Source : SOTT.net, mercola.com, trad. jsf)

28 juin 2014

Le blé contient non pas une, mais plus de 23,000 protéines potentiellement dangereuses

 

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La plupart des gens ne réalisent pas que lorsque nous parlons de problèmes de santé liés au blé ou au gluten, nous ne parlons pas d’une entité monolithique, d’un unique « méchant », seul responsable des ravages que causent souvent la consommation de cette céréale. Après tout, comment un unique méchant pourrait provoquer les plus de 200 différents effets, observés cliniquement, nuisibles à la santé que la littérature biomédicale associe maintenant à la consommation de blé ?

Non, le problème est que « gluten » est une abstraction, et qu’en se concentrant uniquement sur lui, on dénature profondément la véritable ampleur du problème, un peu comme la pointe de l’iceberg qui cache en-dessous une énorme menace…

Le gluten veut dire « colle » en latin, et se réfère au complexe pâteux de protéines dans le blé, comprenant les gliadines (solubles dans l’alcool), les glutélines (solubles dans des alcalins ou acides dilués), et d’autres. Comme le blé est une espèce hexaploïde (c’est déjà effrayant, non ?), un sous-produit de trois plantes ancêtres réunies, avec pas moins de 6 lots de chromosomes et 6,5 fois plus de gènes que dans le génome humain, il peut produire pas moins de 23 788 protéines différentes — un fait aussi incroyable qu’inquiétant. [i]

Pourquoi inquiétant ?

Eh bien, n’importe laquelle de ces protéines peut provoquer ce qu’on appelle une réponse antigénique, c’est-à-dire que le système immunitaire identifie une protéine de blé comme étrangère, lance une réponse immunitaire innée ou adaptative, et par conséquent attaque accidentellement nos propres structures.

Donc, si une seule protéine peut provoquer une réaction indésirable, que ferait l’organisme devant 23 000 protéines différentes qu’il doit traiter simultanément ? Et que ferait-il, si de plus, nombre de ces protéines de blé sont des protéines à ponts disulfure, c’est-à-dire, « collées » ensemble (Rappelez-vous, le gluten veut dire colle en latin) avec les mêmes ponts robustes à base de soufre que l’on trouve dans les cheveux humains et le caoutchouc vulcanisé – (pensez à une boule de bowling en plastique dur) – c’est-à-dire, impossible à décomposer entièrement pour notre système digestif ?*

Que se passerait-il si nombre de ces protéines traversent notre tractus intestinal, rendu plus perméable par le double effet de la gliadine (régulation à la hausse de la zonuline) et de la lectine de blé (l’épine invisible), ce qui « ouvre la boîte de Pandore » de l’auto-immunité et de l’inflammation systématique.

Rappelez-vous que 23,788 protéines c’est beaucoup. Et compte tenu des possibilités recombinatoires, inhérentes à aussi grand nombre de protéines distinctes, certaines d’entre elles sont – par pur hasard – pratiquement identiques (homologues) dans leur structure et leur configuration, à la fois à des stupéfiants et à des composants virulents de microbes activant le système immunitaire.

Potentiel narcotique

La gliadine peut être décomposée en différentes longueurs d’acides aminés ou peptides. La gliadorphine est un peptide avec 7 acides aminés : Tyr-Pro-Gln-Pro-Gln-Pro-Phe qui se forme lorsque le système gastro-intestinal est affaibli. Quand les enzymes digestives sont insuffisantes pour casser la gliadorphine en 2-3 acides aminés, et qu’une paroi intestinale affaiblie laisse passer un fragment entier de 7 acides aminés dans le sang, la gliadorphine peut arriver au cerveau en passant par les organes circumventriculaires et activer des récepteurs opioïdes, ce qui conduit à la perturbation du fonctionnement du cerveau.

De nombreuses exorphines du gluten ont été identifiées : l’exorphine du gluten A4, A5, B4, B5 et C, et nombre d’entre elles pourraient jouer un rôle dans l’autisme, la schizophrénie, le TDAH et les troubles neurologiques associés. De la même manière que la maladie cœliaque sert à cacher l’étendue de l’intolérance au blé, il est possible, voire probable, que le blé ait un impact pharmacologique sur tout le monde. Ce qui différencie l’individu schizophrène ou autiste du consommateur normal de blé est la gravité des troubles.

Potentiel immunotoxique

La digestion de la gliadine produit un peptide qui fait 33 acides aminés de long, connu sous le nom de 33-mer, qui est remarquablement homologue à la séquence interne de la pertactine, la séquence immunodominante de la bactérie Bordetella pertussis (coqueluche). La pertactine est considérée comme un facteur de virulence très immunogène, et est utilisée dans des vaccins pour amplifier la réponse immunitaire adaptative. Le système immunitaire peut confondre cette 33-mer avec un agent pathogène résultant de la réponse immunitaire adaptative et/ou à médiation cellulaire contre soi.

Ainsi, bien que de reconnaître le problème du « gluten » soit une bonne chose et une première étape dans la reconnaissance des dangers de blé, ce n’est que le début d’un long chemin pour comprendre la vraie nature et l’étendue des dommages causés par cet aliment débilitant.

http://newsoftomorrow.org/vie/nutrition/le-ble-ne-contient-pas-une-seule-mais-plus-de-23000-proteines-potentiellement-dangereuses

27 juin 2014

Un document secret prouve que le “printemps arabe” a été provoqué par les USA

 

Un document rendu public par un think tank américain révèle que le «printemps arabe» est loin d’être un mouvement spontané de populations avides de changements politiques, mais bel et bien une reconfiguration mûrement réfléchie et orchestrée par l’administration américaine.

 

L’organisation Middle East Briefing (MEB), qui se base sur un rapport officiel du département d’Etat américain, confirme l’implication de la Maison-Blanche dans les «révolutions» ayant secoué de nombreux pays dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

 

Le document en question, qui date du 22 octobre 2010 et intitulé «Middle East Partnership Initiative : Overview», est confidentiel et le MEB n’a réussi à le consulter que grâce à la loi Freedom of information Act.

 

Le pays de l’Oncle Sam a concocté dans ses officines de nombreuses stratégies pour défaire les régimes dans les pays ciblés en s’appuyant sur «la société civile» qu’il arrive à contrôler après avoir effectué un travail de fond sur les organisations non gouvernementales (ONG).

 

L’approche américaine consiste à manipuler ces ONG pour qu’elles s’inscrivent en droite ligne de sa politique étrangère et de ses objectifs en matière de sécurité interne, note MEB.

 

«The Middle East Partnership Initiative (MEPI) est un programme régional qui renforce les citoyens du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord afin de développer des sociétés plurielles, participatives et prospères. Comme le démontrent les chiffres fournis dans cette évaluation, le MEPI a évolué depuis son lancement en 2002 pour devenir un outil flexible dans la région pour un appui direct aux sociétés civiles autochtones, appui qui est intégré dans la diplomatie du gouvernement américain dans la région», peut-on lire dans le rapport du département d’Etat qui use et abuse du langage diplomatique pour masquer la nature hégémonique de cette initiative.

 

Dans la section intitulée «comment le MEPI fonctionne», il y est clairement expliqué que les principaux objectifs du MEPI sont de «constituer des réseaux de réformateurs qui échangeront leurs connaissances et s’entraideront, et de catalyser le changement dans la région ».

 

La subversion financée par les ambassades américaines

 

L’administration Obama ne lésine pas sur les moyens pour réussir son ingérence dans les affaires internes des pays en point de mire. Les subventions locales «apportent un soutien direct à des groupes de citoyens autochtones, et représentent désormais plus de la moitié des projets de MEPI», note le rapport.

 

«Des agents désignés dans les ambassades américaines gèrent le financement et sont en liaison directe avec les différentes ONG et les groupes composant la société civile» qui bénéficient de ces subventions.

 

«Les projets spécifiques aux pays visent à répondre aux besoins locaux en matière de développement tels qu’identifiés par les ambassades, les réformateurs locaux et notre propre analyse du terrain. Les développements politiques dans un pays peuvent induire de nouvelles opportunités et de nouveaux défis pour la réalisation des objectifs de la politique du gouvernement américain, et le MEPI va transférer les fonds nécessaires pour répondre à ces besoins», souligne-t-on encore.

 

Il va sans dire que les initiateurs de ce programme zappent les institutions locales et les gouvernements. Il y est en effet indiqué que le MEPI a pour seuls interlocuteurs les acteurs de la société civile à travers les ONG parties prenantes basées aux Etats-Unis et dans la région concernée.

 

«Le MEPI ne fournit pas des fonds aux gouvernements étrangers et ne négocie pas des accords d’assistance bilatéraux», relève le rapport.

 

Selon MEB, le document énumère une liste de pays ciblés en priorité par les desseins inavoués de l’establishment américain.

 

Il s’agit du Yémen, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, l’Egypte et le Bahreïn. La Libye et la Syrie ont été ajoutées une année après l’élaboration de ce rapport du département d’Etat. Pour ce qui est de l’Egypte, on y apprend que l’administration américaine misait sur le mouvement des Frères musulmans, jugé compatible avec la politique étrangère du gouvernement américain.

 

L’administration d’Obama assure même «le service après-vente» de «ces révolutions» qui participent à remodeler le «Grand Moyen-Orient» selon la vision américaine.

 

Un bureau de coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient a été créé en septembre 2011.

 

William B. Taylor a été nommé à sa tête. Ce diplomate s’y connaît en révolution, puisqu’il était l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine durant «la révolution orange», de 2006 à 2009.

 

Selon le rapport du département d’Etat, le bureau du coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient coordonne l’assistance du gouvernement américain «aux démocraties naissantes» dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont l’Egypte, la Tunisie et la Libye.

 

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Source de la photo

 

http://www.internationalnews.fr/article-un-document-secret-prouve-que-le-printemps-arabe-a-ete-provoque-par-les-usa-12

 

 

27 juin 2014

Le Brésil est sur le point d’autoriser l’usage de moustiques génétiquement modifiés.

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Le moustique OX513A sera peut-être le premier animal – ou plutôt insecte – transgénique que vous rencontrerez dans la nature. Conçu par une entreprise britannique, ce moustique OGM doit servir à lutter contre la propagation de la dengue. Après des tests grandeur nature, le Brésil est sur le point de donner son feu vert à sa commercialisation. Problème : aucune étude indépendante n’a été réalisée pour mesurer les conséquences de la production massive de cet insecte transgénique. Et son efficacité contre la dengue est contestée.

Ce n’est malheureusement pas un scénario de série B. Pour la première fois, des animaux génétiquement modifiés vont être commercialisés en milieu ouvert. Le Brésil est sur le point d’autoriser l’usage de moustiques génétiquement modifiés. Le 10 avril, la Commission brésilienne en charge des OGM (CNTBio) a approuvé, à 16 voix contre une, la dissémination dans l’environnement du moustique transgénique Aedes aegypti commercialisé par l’entreprise britannique Oxitec [1]. Le nom de code de cette lignée de moustiques génétiquement modifiés est OX513A. Pour les autorités brésiliennes, l’enjeu est de lutter contre la dengue, une infection virale potentiellement mortelle transmise à l’être humain par la piqûre de moustiques femelles. En 2013, 2,35 millions de cas de dengue, dont plus de 37 000 étaient des cas d’infection sévère, ont été signalés sur le continent américain, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

D’après la société Oxitec, qui a déposé la demande de commercialisation en juillet 2013, ces moustiques transgéniques permettraient de « contrôler » la population des moustiques porteurs de dengue en les rendant stériles. Des essais ont eu lieu dans plusieurs villes du Brésil depuis 2011, notamment à Juazeiro dans l’État de Bahia (nord-est du pays). 17 millions de moustiques mâles y ont été relâchés en deux ans, selon un reportage vidéo de France 24. C’est dans cette même ville qu’a été inaugurée à l’été 2012 l’usine Moscamed, co-gérée par le ministère de l’Agriculture brésilien, qui multiplie les œufs de moustique conçus par Oxitec. Du ministère de la Santé aux sociétés Oxitec et Moscamed, les propos sont unanimes : les lâchers de moustiques mâles génétiquement modifiés réduisent drastiquement – de 79% à 90% – la population de moustiques sauvages au bout de six mois.

Aucune étude indépendante

La technique utilisée par Moscamed consiste à insérer un gène perturbateur dans des œufs de moustiques qui les rend dépendants à un antibiotique, la tétracycline. Ce médicament est indispensable pour leur croissance, explique Oxitec. L’usine Moscamed se charge de détruire les œufs femelles et assure ne relâcher que les mâles qui ne peuvent pas piquer, donc transmettre la dengue. Ces moustiques mâles génétiquement modifiés sont censés s’accoupler dans la nature avec des femelles « sauvages » et engendrer des descendants non viables, contribuant ainsi à leur extinction progressive. « Ces moustiques, lâchés dans la nature en quantité deux fois supérieure à celle des moustiques non transgéniques, attireront les femelles pour copuler mais leur progéniture n’atteindra pas l’âge adulte, ce qui devrait réduire la population de l’Aedes aegypti », avance le ministère de la Santé brésilien.

Or, aucune étude indépendante n’a validé les données avancées par Oxitec. Pour de nombreuses organisations écologistes, « le dossier est lacunaire. Aucun plan de suivi post-commercial n’est fourni par l’entreprise, et les soi-disant "résultats probants" des essais en champs (commencés en février 2011) n’ont pas été publiés », rappelle l’association Inf’OGM. Les essais réalisés avec ce même moustique génétiquement modifié, dans les îles Caïmans, ont également montré que la technologie n’était pas si efficace, et qu’il faudrait plus de sept millions de moustiques génétiquement modifiés stériles, par semaine, pour avoir une chance de supprimer une population sauvage de seulement 20 000 moustiques [2].

Reproduction incontrôlée d’insectes OGM ?

N’y a t-il par ailleurs aucune chance que ces OGM, présentés comme « stériles », se reproduisent ? Selon un document confidentiel rendu public par l’ONG anglaise GeneWatch – qu’elle a pu obtenir grâce aux lois britanniques sur la liberté d’information –, les moustiques génétiquement modifiés par Oxitec ne sont pas aussi stériles que prévu. La tétracycline, le fameux antibiotique dont dépendent ces insectes, est très largement présente dans les eaux usées et dans la viande issue d’élevage industriel. « Or, les moustiques qui transmettent la dengue se reproduisent dans des environnements largement pollués par les eaux usées, souligne Christophe Noisette, d’Inf’OGM. En présence de cet antibiotique, leurs progénitures ont un taux de survie de 15 % environ et leur descendance sont capables d’atteindre l’âge adulte ».

L’étude citée par GeneWatch mentionne aussi que les moustiques GM peuvent survivre, même sans la présence de tétracycline, à hauteur de 3 %, ce qui rend impossible le contrôle de millions de moustiques lâchés dans la nature. « C’est un défaut fondamental de la technologie d’Oxitec qui devrait donc arrêter ses expériences », réagit Helen Wallace, directrice de GeneWatch. Aux côtés d’autres organisations [3], GeneWatch exprime également sa crainte que le nombre de « moustiques-Tigre » (Aedes albopictus), originaires d’Asie et également vecteurs de la dengue, n’augmente. Cette espèce extrêmement invasive pourrait en effet occuper la niche écologique laissée par l’élimination des moutisques Aedes aegypti. C’est sur la base de cette absence d’étude d’impacts indépendante qu’une pétition a été lancée en Floride où la firme Oxitec avait prévu des essais à ciel ouvert. La pétition a recueilli près de 130 000 signatures et l’expérience dans cet Etat américain a été repoussée jusqu’à nouvel ordre.

Du coté d’Oxitec, on assure que cette technique serait « réversible ». « Les moustiques sauvages reviennent lorsque l’on arrête de traiter la zone ». Et c’est là une des clés financières pour Oxitec. Car les moustiques OGM fonctionnent comme des insecticides : pour qu’ils soient efficaces, il faut inonder les zones à traiter en permanence, ce qui implique une production continue de millions de moustiques transgéniques. En bout de course, des millions d’euros pour Oxitec qui a le monopole de cette « technologie ». Et qui a d’ores et déjà breveté l’idée dans la plupart des pays touchés par la dengue. Or, la moitié de la population mondiale environ est exposée au risque d’après l’OMS. Il ne reste plus à Oxitec qu’à attendre la confirmation de l’autorisation par l’Etat brésilien avant de commencer à percevoir ses royalties.

Le moustique OX513A deviendra alors le premier animal OGM librement commercialisé. D’autres animaux génétiquement modifiés ont déjà été autorisés, comme des poissons transgéniques fluo, nommés Glofish et Night Pear, destinés à un usage décoratif en aquarium. Mais ils sont censés demeurer en milieu confiné.

@Sophie_Chapelle

http://www.bastamag.net/Des-millions-de-moustiques-OGM-sur

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