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rusty james news
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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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29 septembre 2015

TARANA, LE NOM ORIGINEL DE L’AMERIQUE

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tarana-ou-l-amerique-precolombienne-un-continent-africain-tea-9782296252400_0TARANA est le nom de L’Amérique avant l’arrivée des conquistadors Ce nom lui vient des Africains qui s’étaient installés dans ce vaste continent pour y développer des civilisations urbaines et agraires, à une époque où l’Europe sauvage était peuplée par des chasseurs-cueilleurs.

Tarana ou l’Amérique précolombienne, un continent africain, comme Bakari II (1312) et Christophe Colomb (1492) à la rencontre de l’Amérique publié en 1992 et L’Afrique, Enjeu d’Histoire, appartiennent à une même trilogie. Celle-ci porte principalement, et de propos délibéré, sur la planétarisation de la Terre, la mondialisation de l’Histoire, sur le passé des civilisations et des navigations nilo-transatlantiques permanentes. Elles ont commencé à prendre forme dès la Préhistoire, sous l’action des navigateurs et migrants natifs africains qui empruntent les corridors balisés par les vents et courants du Nord et du Sud Équatorial, menant des côtes africaines aux terres de l’Outre-Atlantique et du Pacifique américain. Ces civilisations maritimes se révèlent aujourd’hui, sous nos yeux, des deux côtés de l’Océan, à travers la géographie historique encore omniprésente et l’onomastique des noms yoruba, mandeng, lebu wolof, bantu, namib, numides, méditerranéens, ghanawa, soninke, tunca, inca, kumashi, akan, de territoires et de populations ; la cartographie des réseaux portuaires utilisés, des zones de débarquement, des aires de peuplement, des métropoles spirituelles et politiques, des espaces de pouvoir royal et impérial, parfaitement identifiés, grâce à une archéologie linguistique et culturelle, systématiquement mis à jour pour la première fois. La publication de la Révolution Ramakushi ou l’Archéologie linguistique et culturelle de la Préhistoire spirituelle et intellectuelle de l’Humanité, dont les découvertes alimentent la trilogie nilo-transatlantique, constituait une invite à inventer non seulement la Préhistoire ou l’Antiquité, mais » une nouvelle Histoire « , libérée des préoccupations et des dérives idéologiques qui l’obscurcissent. Tarana ou l’Amérique précolombienne, un continent africain renouvelle et refonde par ses découvertes un chapitre important de l’Histoire. Il marque une rupture définitive avec un américanisme qui a longtemps récusé ses origines véritables, du fait des enjeux que porte son histoire, depuis la conquête à partir de la fin du XVIe siècle des terres d’Outre-Atlantique par les nations et les migrations européennes. Ceci dit, cet ouvrage relève dans les faits et les intentions, par-delà les remises en question et la refondation qu’il suggère, d’une approche qui, d’un point de vue de l’histoire comme science, convie au seul débat de rigueur.

 Il semble que des populations noires importantes aient partagé le continent américain avec les populations asiates, les Indios, qui étaient arrivés en Amérique du nord par le détroit de Béring lors d’une période glaciaire. C’est du moins la version officielle de l’archéologie dominante… qui refuse toute idée de navigation hauturière dans la préhistoire, ce qui n’est plus du tout tenable. Ces populations natives africaines auraient fondé les grandes civilisations d’Amérique.

Et d’abord la plus ancienne d’entre les civilisations précolombiennes, celle des « Têtes de Nègres géantes » de LA Venta . Ces populations afro-américaine s’appelaient marranes, marrounes ou nègres marrons. Elles sont restées en contact avec l’Afrique de leur origines, grâce à une navigation séculaire permanente. Il semble même qu’elles aient fonctionné comme des colonies, payant tribut à la mère-patrie d’Afrique. Cette colonisation existait déjà au 2e millénaire avant J-C.

Mais il semble qu’elle soit beaucoup plus ancienne. Et elle s’est poursuivie jusqu’à une époque assez récente, laissant de nombreuses traces dans la littérature arabe, même si les historiens européens n’ont pas semblé y prendre garde. « Les migrations natives africaines ont commencé très tôt à peupler les terres de l’Outre-Atlantique, à partir des corridors de navigation du nord et du sud équatorial, balisés par des vents et des courants marins favorables et permanents.

Dès la préhistoire et l’antiquité, au contact des migrations océano-eurasiennes, les Africains y organisent des territoires de peuplement grâce à une navigation continue. Ils y développent, à l’époque du Sahara fertile, des cultures caractéristiques » 

En langage ramakushi, Tarana ou Parana signifie le domaine, le pays ou le continent TA des adeptes NA du dieu RA, c’est à dire l’infini. Selon Diagne, la représentation de Ra, l’infini, dans la culture africaine ramakushi est très proches de la représentation dravidienne de Shiva, la Source impersonnelle, l’infini tour à tour créateur et destructeur… Il est intéressant de noter l’émergence de plus en plus sensible de la culture du Gondwana, ce continent noir aujourd’hui éclaté…

On retrouve la culture noire du Gondwana non seulement en Afrique, mais également en Inde avec les Dravidiens, et en Océanie avec les Mélanésiens. On la retrouve donc aussi en Amérique, tout au moins si l’on suit la thèse de Pathé Diagne « L’apparition des cultes ramakushi s’est traduite à l’échelle planétaire par la construction des métropoles religieuses, dès le 8e millénaire Avant J-C »

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29 septembre 2015

1 MILLIONS D’ENFANTS MÉDITENT POUR LA PAIX MONDIALE AU TEMPLE PHRA SHAMMAKAYA EN THAILANDE

paix egregore

Le 21 Septembre 2015, pour célébrer la journée internationale de la paix, un million d’enfants issus de plus 5000 écoles se sont rassemblés au temple de Phra Shammakaya en Thailande pour méditer ensemble pour la paix mondiale. Ils se sont joints à des millions d’autres personnes un peu partout dans le monde.

Rappelons qu’en 2012, 248 villes ont participé à cet évènement, 564 en 2013, et 1167 en 2014. Cette année les organisateurs parlent d’un total dépassant les 1500 villes dans le monde qui ont participé à la méditation synchronisé pour la paix mondiale.

Sans titreCet évènement a marqué aussi la sortie du documentaire “Inner peace to world peace” qui aborde la paix mondiale et la manière de la réaliser en mettant l’accent sur la paix intérieur que chacun de nous devra accomplir afin de rendre cet idéal possible.

Plusieurs études scientifiques ont démontré les bienfaits de la méditation sur le cerveau humain et de plus en plus de personnes deviennent des adeptes réguliers.

Si vous n’avez jamais essayé la méditation, je vous conseille vivement de vous y mettre puisque cette activité à changé la vie d’un grand nombre de personnes. Certaines ont pu vaincre la dépression et l’anxiété grace à une pratique régulière qui leur a permis, entre-autres, de se sentir mieux et de se délivrer des chaînes d’un grand nombre de maladies mentales. souvent liée aux brèches émotionnelles créent par nos modes de vie hédoniste et matérialiste.

Enfin Méditer c'est bien lorsque l'intention et d'envoyer de l'amour  et la paix aux autres cette onde se répand et revient vers chaque participant multipliée , validant la phrase ce que nous faisons de bien nous le faisant qu'à nous même ,, si nous reconnaissons que nous sommes entourés d'un aurra énergétique  qui est notre champs magnétique notre protection contre les mauvaises ondes quand cette énergie est positive nos chakras ou roues tournent dans un sens positive  et apportent la santé a ceux qui ont une bonne hygiène spirituelle alimentaire et sanitaire , cette énergie décroît dés que nous faisons des écarts alors se forment des brèches comme celles de la terre avec la couche d'ozone et c'est le début des problèmes .r james

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SOURCE: http://www.khalylbouzayene.com/1-million-denfants-meditent-pour-la-paix-mondiale-

24 septembre 2015

Le facteur Rh-négatifs est lié à hybridation reptilienne qui s’est passé en Europe, environ 25,000-35000 ans

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06:02 Genesis ou le gene d'isis pour etre plus clair « Les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et en prirent pour femmes, toutes celles qu’ils choisirent. » Qui étaient les enfants de ces mariages? Genèse 6:4 « Dieu est venu dans les filles des hommes, et ils eurent donné des enfants entre eux, et même est devenu héros de jadis. » De la Bible King James dictionnaire on trouve: « menchildren – les hommes d’Israël, les enfants mâles de Dieu, pas des enfants de l’homme – Ex 34:23.. » Ex. Etats 34:7 « L’iniquité du père sera vers les enfants jusqu’à la quatrième génération. » "Il est clair que quelque chose est héritée, se pourrait-il le sang? à noter la bible du king james le sataniste pédophile lorsqu'il dit Dieu il pense a satan ainsi la descendance dont il parle n'est autre que le sang bleu reptilien dans la couronne d'angleterre descend  parce que Dieu n'enfante pas seul le diable l'a fait l'iniquité devait durée 4générations pour cette raison que ils ne mélangèrent jamais leur sang pour que leur lignée ne séteigne pas .."rjames

Le sang est mentionné plus souvent que n’importe quel autre mot dans la Bible, sauf Dieu. Ces deux mots, vous trouverez presque à chaque page, de sang et de Dieu! (Le sang des dieux?) Ce message a été écrit pour des milliers d’années. Il ya un lien entre le sang et les Dieux (les dieux sont les démons .

Les Indiens d’Amérique avaient la tradition de faire de bons amis, « frères de sang », s’ils croyaient qu’ils étaient dignes. Serait-ce la tradition ont été pour une raison? Auraient-ils pu effectivement vérifier pour voir si elles étaient frères de sang (le sang même type)? L’agglutination (aggulation) qui se produit lorsque le sang Rh positif et Rh négatif sont mélangés, est visible à l’œil nu. Aurait-on pu dire, par leurs ancêtres, que leur sang était différent de celui du reste de l’humanité à l’exception de leurs frères et sœurs, d’autres tribus, dispersés sur toute la terre. tradition indienne déclare que leurs ancêtres étaient d’origine cosmique. Le totem indien est en fait une généalogie de la famille.

Pourquoi tout ce souci de la généalogie entre différentes personnes dispersées sur toute la terre? Aucun autre animal sur terre a cette préoccupation de l’ascendance. D’où vient cette tradition musicale? Les gens éparpillés sur toute la terre, qui ont eu des contacts non-connus les uns avec les autres simultanément tous eu l’envie de tracer leur arbre généalogique. Pourquoi? Comment cela pourrait-il important ont été à des hommes des cavernes primitifs? Luttant pour survivre, de tracer leur généalogie? Ils n’avaient aucune compréhension de la génétique moderne et de l’héritage. Alors, pourquoi devraient-ils conserver leur généalogie? Ont-ils dit, par les astronautes antiques, de préserver leur patrimoine, jusqu’à une date ultérieure où ils seraient de retour et il serait entendu? Jusqu’à une époque, comme maintenant, lorsque leurs descendants seraient en mesure de comprendre le message qu’ils ont quitté.

Bien qu’ils n’ont probablement pas conscience de l’importance de la préservation de leur généalogie, leur a dit que les générations futures peuvent comprendre. Sommes-nous que les générations futures? Y at-il un message qui nous reste à comprendre? Avons-nous le courage de chercher la réponse?

Voulons-nous vraiment de savoir ou plutôt devrions-nous garder la tête enfouie dans le sable?  Vous ne verrez pas sauf si vous regardez. Ce n’est que par la connaissance que nous trouverons la vérité.

J’ai cherché, en vain, car la preuve scientifique que le sang Rh négatif a été un phénomène naturel terrestre. Au lieu de cela, j’ai trouvé la preuve que le Rh négatif n’avait pas évolué sur la terre dans le cours naturel des événements.

Pendant des années, de nombreuses personnes ont été la recherche du véritable «chaînon manquant» en fait c'est l’homme lui-même? Le lien entre la –homme hybride . juste un groupe sanguin différent?

 

Une très bonne étude comparative entre l’homme et les primates peuvent être trouvées dans le livre de Max Flindt de l’humanité », l’enfant des étoiles », l’éditeur Fawcett, Livres 1 et 2. Il a documenté de nombreuses caractéristiques nous avons reçu de nos ancêtres cosmiques. Cela montre tout à fait concluante que l’humanité est un hybride entre notre ancêtre cosmique et la terre de nos ancêtres. J’ai simplement réalisé cette idée jusqu’à sa conclusion logique. Si l’humanité est un descendant hybride de l’ancienne «astronautes, certainement il y aurait certains, apparaissant périodiquement, qui serait génétiquement très semblables à eux. Ne serait-ce pas compte de leurs pouvoirs psychiques? Pourriez-le prophète dormez, Edgar Cayce, ont été l’un de ces? Pourriez-Jésus-Christ ont également été l’un de ces? Un vrai descendant des anciens astronautes. Si il était un véritable double génétique d’eux, il aurait également leurs pouvoirs et, éventuellement, de leurs connaissances. Je ne peux pas dire si il est né avec cette connaissance ou si il a établi la communication psychique avec notre famille cosmique, mais il est clair qu’il avait des pouvoirs bien supérieurs à ceux de l’homme mortel. Pourrait-il avoir été un exemple de ce que les anciens astronautes étaient comme? Jésus a déclaré que le Père et lui ne faisaient qu’un. Aurait-il pu effectivement signifie que la lettre? Il peut avoir été une réplique exacte de son (notre) ancien Père. Il peut même avoir été un clone des cosmonautes. Tout le monde connaît l’histoire de sa naissance virginale et l’intervention céleste. Serait-ce l’implantation d’un clone dans l’oeuf stérilisés de Marie? Pourriez l’œuf entier ont été effectivement un implant?

Le sang Rh négatif, qui ne semble pas avoir pris naissance sur la terre, peut se révéler être un facteur majeur dans la démonstration l’humanité est un hybride. Ce n’est pas la solution, mais elle est une clé pour débloquer le casse-tête génétique de notre patrimoine. facteurs de tissus seront également s’avérer très révélateur. Les scientifiques sont maintenant en mesure de déterminer les facteurs de tissus de momies vieilles de 5000 années. Pourriez certaines de ces momies ont été les anciens astronautes? Pourquoi ces momies conservées assez bien pour nous d’analyser leur sang et du facteur tissulaire? Y aurait-il un message dans les facteurs génétiques des momies eux-mêmes?

Il est un fait intéressant dans le livre « radiographie des pharaons » par James Harris et Kent Weeks, 1973 (Scribners). Sur la radiographie de la tombe de Makare, grande prêtresse d’Ammon, il a été constaté que l’enfant enterré avec son étiquette Prince Moutenihet était en fait un babouin hamadryas femmes. Un examen des Makare a montré qu’elle avait donné naissance peu avant de mourir. Aurait-elle donné naissance à le babouin trouvé avec elle? Pour quelle autre raison aurait-il été enterré avec elle? Un retour génétiques?

Ma recherche a montré que la majorité de ceux qui ont des pouvoirs psychiques ont aussi Rh négatif. La plupart des guérisseurs psyphic et la foi ont le même sang. Curieusement, beaucoup de ceux qui font des recherches sur la théorie des anciens astronautes et d’autres phénomènes ont également Rh négatif.

Les reptiliens sont ceux qui ont suivi Rh négatif facteur sanguin. Pour revenir dans le temps …. les hybrides Rh-Neg provenaient des Cavernes DRACO dans les Carpates. Ils étaient pour la plupart aux cheveux roux, aux yeux verts et cheveux noirs, aux yeux bruns. Ils ont essayé de se s’infiltrer dans le cheveux blonds / Brown, aux yeux bleus, civilisations. Ils voulaient Mate avec ceux qui n’ont pas été Rh-négatifs. La plupart des Rh-Negs ont une température inférieure du corps et la pression artérielle que Rh-positifs. Beaucoup de Rh-Negs sont nés avec une cauda (queue) ou une vertèbre supplémentaire (queue osseuse). Rh-Negs sont des hybrides. Ils font partie de l’homme Reptilian partiel. Si deux Rh-Negs essayer d’avoir un bébé il est généralement mourir ou naître un « bébé bleu », car ce n’est pas l’oxygène de traitement correctement. Ainsi, «Blue-Bloods», si elles survivent. 5% de la population de la Terre sont actuellement Rh-négatifs. Mais, ils sont 15% de la population de l’Angleterre et les États-Unis.

Dr. Luigi Cavalli-Sforza l’Université de Stanford a écrit un article intitulé «Gènes, peuples et langues» (Scientific American, novembre 91). Il a souligné la forte concentration Rh négatif parmi le peuple du Maroc, le pays basque d’Euskadi, l’Irlande, l’Ecosse et les îles norvégiennes.

Les seules personnes parmi ces encore de parler leur langue d’origine néolithique ont été les Basques …

Il est clair que les reptiliens sont les descendants direct de leur pere  et c'est pour cette seul raison qu'ils le vénèrent, bien sur ce secret n'est pas partagé par tous les satanistes ils sont juste récompensés pour service rendu ,les élites ont un lien de parenté direct avec leur maitre et dirige ce monde guidé par ces soins et pour que son plan réussisse à savoir la perversion totale de l'humanité ......pour y arriver cela passe par la destruction des religions qui a commencé a Babylone et a chaque messager envoyé ils ont travaillé poutr créer une secte pour diriger et falsifier leur message,

Mais forte heureusement ils ne peuvent diriger le coeur des hommes sincères qui ont reçu le discernement .Rjames

23 septembre 2015

Les trois manières d'intensifier l'énergie humaine

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Nikola TESLA.Le moteur de l'humanité - L'énergie du mouvement -

Parmi la variété infinie de phénomènes que la Nature offre à nos sens, le seul à nous frapper réellement d'étonnement et d'admiration est cette activité incroyablement complexe que, dans son ensemble, nous appelons la vie humaine. Son origine mystérieuse porte le voile d'un passé éternellement brumeux, sa nature nous est incompréhensible à cause de sa complexité infinie, et son but est caché dans les profondeurs insondables du futur. D'où vient-elle ? Qui est-elle ? Vers quoi tend-elle ? Ce sont les grandes questions auxquelles les sages de tous les temps ont cherché à répondre.

La science moderne dit : le Soleil est notre passé, la Terre est notre présent et la Lune notre futur. Issus d'une masse incandescente, nous nous transformerons en une masse gelée. Les lois de la Nature sont impitoyables ; très vite nous sommes entraînés immanquablement vers notre perte. D'après Lord Kelvin, notre espérance de vie serait relativement courte, soit de quelque six millions d'années, après quoi la lumière éclatante du soleil se sera éteinte, sa chaleur fécondante aura disparu et notre propre Terre ne sera plus qu'un bloc de glace, fonçant dans la nuit éternelle. Toutefois, ne désespérons pas. Il subsistera toujours une faible étincelle de vie et il se pourrait que, sur une étoile lointaine, s'allume un nouveau feu. En effet, il semblerait que cette possibilité séduisante soit tout à fait réaliste, si l'on en juge les superbes expérimentations du professeur Dewar avec l'air liquide, qui ont prouvé que les germes de la vie organique ne sont pas détruits par le froid, quelle que soit son intensité ; par conséquent, ils peuvent voyager dans l'espace interstellaire. En attendant, notre route s'illumine des lumières éclatantes des sciences et des arts, dont l'intensité ne cesse d'augmenter ; ils font naître des merveilles et nous offrent des plaisirs qui nous aident grandement à oublier notre funeste destin.

Bien que nous n'arrivions pas à comprendre la vie humaine, nous savons avec certitude qu'elle est mouvement, de quelque nature qu'il soit. On ne peut parler de mouvement qu'en présence d'un corps qui est mû et d'une force qui le fait bouger. Partant, qui dit vie, dit masse animée par une force. Toute masse a son inertie et toute force cherche à perdurer. En raison de ces propriétés et conditions universelles, un corps quelconque, qu'il soit à l'arrêt ou en mouvement, aura tendance à rester en l'état, tandis qu'une force se manifestant où que ce soit et pour quelque raison que ce soit, engendre une force opposée équivalente, ce qui veut dire qu'immanquablement tout mouvement dans la nature doit être rythmique. Il y longtemps déjà que cette vérité toute simple a été énoncée par Herbert Spencer, quoique son raisonnement fût quelque peu différent. Elle est corroborée par toutes nos perceptions - par le mouvement d'une planète, le flux et le reflux des marées, par les répercussions de l'air, le balancement d'un pendule, les oscillations d'un courant électrique, et par tous les phénomènes infiniment variés de la vie organique. La vie humaine, dans son ensemble n'en atteste-t-elle pas ? La naissance, la croissance, la vieillesse et la mort d'un individu, d'une famille, d'une race ou d'une nation, sont-elles autre chose qu'un cycle ? Toutes les manifestations de la vie, même dans ses apparences les plus complexes - et l'homme en est un bel exemple -, même si elles sont compliquées et impénétrables, ne sont donc que des mouvements qui doivent être gouvernés par les mêmes lois mécaniques que celles qui régissent l'ensemble de l'univers physique.

Lorsque nous parlons de l'homme, notre conception doit être celle de l'humanité constituant un tout, et avant de mettre en pratique des méthodes scientifiques pour analyser son mouvement, nous devons d'abord l'accepter en tant que réalité physique. Mais qui donc douterait encore aujourd'hui que ces millions d'individus, avec leurs innombrables différences de types et de caractères, ne forment qu'une seule entité, une unité ? Bien que libres de penser et d'agir, nous sommes reliés entre nous comme les étoiles dans le firmament, par des liens résistant à toute épreuve. Ces liens, nous ne pouvons pas les voir, mais les ressentir. Si je me coupe le doigt, j'aurai mal ; ce doigt est une partie de mon corps. Si je vois un ami souffrir, je souffre aussi ; mon ami et moi ne faisons qu'un. Et si je vois un ennemi se faire abattre, j'en ai de la peine, bien qu'il ne soit qu'un amas de matière dont je ne me soucie pas plus que de tous les autres amas de matière dans l'univers. N'est-ce pas la preuve que chacun de nous n'est qu'une partie d'un tout ?

Ce concept est défendu par les doctrines religieuses les plus sages depuis des siècles, probablement parce que, non seulement il peut garantir la paix et l'harmonie entre les hommes, mais il incarne parallèlement une vérité bien fondée. Les bouddhistes l'expriment d'une manière, les chrétiens d'une autre, bien qu'ils disent tous deux la même chose : nous ne faisons qu'un. Toutefois, les preuves métaphysiques ne sont pas les seules que nous puissions avancer pour défendre cette idée. La science, elle aussi, reconnaît que les individus sont en connexion les uns avec les autres, bien que ce ne soit pas tout à fait dans le même sens où elle reconnaît que les soleils, planètes et lunes d'une constellation ne forment qu'un seul corps ; il ne fait aucun doute que dans un futur plus ou moins proche, nous en aurons des confirmations expérimentales, lorsque nos moyens et méthodes d'analyse psychiques et d'autres états et phénomènes seront hautement perfectionnés. En outre, cette grande entité humaine est éternelle. Les individus sont éphémères, les races et les nations apparaissent puis disparaissent, mais l'humanité survit. C'est en cela même que réside la différence majeure entre un individu et le tout. C'est également en cela que l'on peut trouver une explication partielle à beaucoup de ces merveilleux phénomènes héréditaires qui sont le fruit d'innombrables siècles d'influences minimes mais continues.

Partons du principe que l'humanité est une masse poussée par une force. Bien que ce mouvement n'ait pas un caractère de translation qui impliquerait un déplacement dans l'espace, il est soumis aux lois générales de la mécanique, et l'énergie associée à cette masse est mesurable, selon des principes bien connus, en multipliant la moitié du produit de la masse par le carré d'une vitesse donnée. Un boulet de canon, par exemple, possède au repos une certaine quantité d'énergie sous forme de chaleur que nous pouvons mesurer de la même manière. Nous disons que le boulet est constitué d'un nombre incalculable d'infimes particules appelées atomes ou molécules, qui vibrent ou tournoient les uns autour des autres. Nous déterminons leurs masses et leurs vitesses et calculons, à partir de là, l'énergie de chacun de ces minuscules systèmes ; en additionnant le tout, nous obtenons une idée de toute l'énergie thermique contenue dans le boulet qui, apparemment, est au repos. C'est de cette manière purement théorique que nous pouvons alors calculer cette énergie, en multipliant la moitié de la masse totale - c'est à dire la moitié de la somme de toutes les petites masses - par le carré d'une vitesse déterminée par la vitesse de chaque particule. C'est de cette même manière que nous pouvons envisager de mesurer l'énergie humaine, soit en multipliant la moitié de la masse humaine par le carré d'une vitesse que nous ne sommes pas encore en mesure de calculer. Toutefois, cette lacune n'affectera pas l'exactitude des conclusions que je vais en tirer et qui découlent d'un principe rationnel selon lequel toute la nature est gouvernée par les mêmes lois de masse et de force.

Cependant, l'humanité n'est pas une masse quelconque, constituée d'atomes et de molécules tournoyants, ne contenant que de l'énergie thermique. Elle est une masse avec certaines qualités supérieures, en raison du principe de vie créatif qui la caractérise. Sa masse, comme l'eau d'une vague dans l'océan, est continuellement renouvelée, la nouvelle remplaçant l'ancienne. En outre, elle grandit, se perpétue et meurt ; il y a donc altération indépendante du volume et de la densité de la masse. Et ce qu'il y a de plus extraordinaire, c'est qu'elle peut augmenter ou réduire la vitesse de son mouvement, grâce à son pouvoir mystérieux de s'approprier plus ou moins d'énergie d'une autre substance et de la transformer en énergie motrice. Toutefois, nous pouvons ignorer ces changements très lents et prétendre que l'énergie humaine se mesure par la moitié du produit de sa masse par le carré d'une certaine vitesse hypothétique. Cependant, quelle que soit notre manière de calculer cette vitesse, et quelle que soit l'unité de sa mesure, nous devons, en accord avec ce concept, arriver à la conclusion que le grand problème de la science est, et sera toujours, d'intensifier cette énergie ainsi définie. Il y a quelques années, je fus aiguillonné par la lecture de cet excellent ouvrage de Draper, "L'Histoire du développement intellectuel en Europe", qui décrit l'évolution de l'homme de manière très vivante, et je réalisai que le premier devoir de tout homme de science était de trouver une réponse à cet éternel problème. Je vais tenter de décrire brièvement certains des résultats de mes propres investigations.

Prenons le Diagramme A : M représente la masse de l'humanité. Cette masse est poussée en avant par une force f et repoussée par une autre force R, partiellement force de friction et partiellement force négative, qui agit dans la direction opposée et qui freine le mouvement de la masse. Une telle force antagoniste est présente dans tout mouvement et il faut en tenir compte. La différence entre ces deux forces est la force effective qui donne une vitesse V à la masse M dans le sens de la flèche sur la ligne représentant la force f. Conformément à ce qui a été dit plus haut, l'énergie humaine sera déterminée par le produit ½M V2 = ½ MV x V, M représentant la totalité de la masse de l'humanité, selon l'acception ordinaire du terme "masse", et V étant une vitesse hypothétique que, en l'état actuel de la science, nous sommes incapables de définir ou de déterminer avec précision. C'est pourquoi, intensifier l'énergie humaine, revient à augmenter ce produit et, comme nous allons le voir sous peu, il n'existe que trois manières d'atteindre ce résultat : elles sont représentées dans le Diagramme A. La première manière figure en haut du diagramme et il s'agit d'augmenter la masse (représentée par le cercle en pointillés), tandis que les deux forces en opposition ne changent pas. La deuxième manière figure au milieu du diagramme et il s'agit ici de réduire la valeur de la force de freinage R à une valeur r, tandis que la masse et la force d'impulsion ne changent pas. La troisième manière, représentée par la figure en bas du diagramme, consiste à augmenter la valeur de la force d'impulsion f à une valeur F, alors que la masse et la force de freinage R ne changent pas. Manifestement, il existe des limites absolues en ce qui concerne l'accroissement de la masse ou la réduction de la force de freinage ; toutefois, la force d'impulsion, elle, peut être intensifiée à l'infini. Chacune de ces trois possibilités présente une facette différente du problème majeur de l'intensification de l'énergie humaine ; nous allons maintenant analyser ses trois parties distinctes, dans l'ordre.

Première question : comment augmenter la masse humaine ? - La combustion de l'azote dans l'atmosphère.

Il existe manifestement deux façons d'augmenter la masse de l'humanité : premièrement, en stimulant et soutenant les forces et conditions qui permettent son développement et deuxièmement en faisant obstacle à et en réduisant celles qui ont tendance à la diminuer. La masse pourra augmenter à condition qu'elle surveille attentivement sa santé, en se nourrissant convenablement, en respectant la modération, en régulant ses habitudes, en promouvant le mariage, en surveillant constamment les enfants et, d'une manière plus générale, en respectant les nombreuses règles et lois des religions et de l'hygiène. Toutefois, une nouvelle masse peut se joindre à l'ancienne selon trois possibilités. Soit la nouvelle masse a la même vitesse que l'ancienne, soit elle a une vitesse inférieure ou supérieure. Pour obtenir une idée de l'importance relative de ces trois possibilités, imaginez un train, comptant une centaine de locomotives, qui roule sur des rails, et supposez que, pour augmenter son énergie motrice, quatre locomotives supplémentaires viennent le compléter. Si ces quatre locomotives avancent à la même vitesse que celle du train, l'énergie globale sera augmentée de 4% ; si leur vitesse est égale à la moitié de celle du train, l'augmentation ne sera que de 1%; mais si leur vitesse est le double de celle du train, l'augmentation de l'énergie sera de l'ordre de 16%. Cet exemple très simple montre bien qu'il est très important que la nouvelle masse ait une vitesse plus élevée. Ou, pour citer un autre exemple, si les enfants ont le même degré de développement que leurs parents - c'est-à-dire s'ils représentent une masse "de vitesse égale" - l'énergie augmentera simplement proportionnellement au nombre d'enfants. S'ils ont une intelligence ou un développement inférieurs, ils seront une masse "de vitesse inférieure" et l'augmentation de l'énergie ne sera que très faible. Par contre, s'ils sont plus avancés, soit une masse "de vitesse supérieure", alors cette nouvelle génération renforcera l'énergie humaine globale de manière très substantielle. Il est impératif d'empêcher toute arrivée d'une masse "de vitesse inférieure" à celle requise par cette loi que paraphrase ce proverbe, Mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain). Par exemple, le fait de ne chercher qu'à développer la musculature comme cela se pratique dans certains de nos lycées, me semble équivalent à un apport de masse de "vitesse inférieure" et je ne le conseille pas, quoique mon point de vue fût différent lorsque j'étais moi-même étudiant. La première chose à faire est de pratiquer des exercices physiques avec modération, afin d'assurer un bon équilibre entre le corps et l'esprit, et le plus haut rendement intellectuel. L'exemple ci-dessus montre que l'objectif le plus important est celui de l'éducation, ou de l'augmentation de la "vitesse" de la masse nouvellement arrivée.

À l'inverse, il n'est guère besoin de préciser que tout ce qui va à l'encontre des doctrines religieuses et des lois d'hygiène tend à réduire la masse. Le whisky, le vin, le thé, le café, le tabac et autres excitants sont responsables de la baisse de la durée de vie de nombreuses personnes et devraient être utilisés avec modération. Toutefois, je ne pense pas qu'il soit judicieux de supprimer des habitudes ancrées depuis des générations en appliquant des mesures rigoureuses. Il est plus sage de prêcher la modération que l'abstinence. Nous sommes devenus dépendants de ces stimulants, et s'il est nécessaire de faire des réformes, elles devront être lentes et graduelles. Ceux qui consacrent toute leur énergie dans de tels buts feraient mieux de se tourner vers d'autres directions où ils seraient plus utiles, comme par exemple la distribution d'une bonne eau potable.

Pour chaque personne qui succombe aux effets d'un stimulant, il y en a au moins mille qui meurent des conséquences de l'absorption d'eau polluée. Ce liquide précieux, qui diffuse tous les jours une nouvelle vie dans nos corps, est parallèlement le principal vecteur des maladies et de la mort. Les germes de la destruction qu'il véhicule sont des ennemis d'autant plus menaçants qu'ils œuvrent subrepticement. Ils décident de notre sort pendant que nous vivons et jouissons de cette vie. La majorité des gens sont tellement ignorants ou peu attentifs dans leur consommation d'eau et les conséquences de ces négligences sont tellement désastreuses, qu'un philanthrope qui se consacrerait à informer ceux qui se nuisent de la sorte, ne pourrait pas se rendre plus utile. Si l'eau potable était systématiquement purifiée et stérilisée, la masse humaine augmenterait de manière considérable. Il faudrait faire respecter une consigne très stricte - qui pourrait être renforcée par le vote d'une loi -, à savoir de faire bouillir ou de stériliser l'eau dans tous les ménages et lieux publics. Le simple filtrage est insuffisant pour prévenir toute infection. Toute la glace à usage interne devrait être préparée artificiellement à partir d'une eau parfaitement stérile. S'il est généralement reconnu qu'il est très important d'éliminer les germes pathogènes de l'eau potable dans les villes, on ne fait cependant pas grand chose pour améliorer la situation actuelle, dans la mesure où l'on n'a pas encore découvert de méthode satisfaisante pour stériliser de grandes quantités d'eau. Grâce à des appareils électriques perfectionnés, il devient aujourd'hui possible de produire de l'ozone à bas coût et en grandes quantités, et ce désinfectant idéal semble être une solution heureuse à ce problème crucial.

La passion des jeux, le stress des affaires et l'excitation - principalement celle en milieu boursier - sont grandement responsables de la réduction de la masse, d'autant plus que les individus concernés sont des unités de valeur supérieure. L'incapacité de dépister les premiers symptômes d'une maladie et le fait de négliger cette dernière avec désinvolture, représentent d'importants facteurs de mortalité. En relevant soigneusement les moindres signes d'un danger imminent et en ciblant consciencieusement tous nos efforts pour s'en prévenir, nous suivrions non seulement les sages lois de l'hygiène dans l'intérêt de notre bien-être et la réussite de nos entreprises, mais nous agirions parallèlement au nom d'un devoir moral plus élevé. Chacun devrait considérer son corps comme le cadeau précieux de quelqu'un qui l'aime par-dessus tout, comme une merveilleuse œuvre d'art, dont la beauté et la maîtrise dépassent l'entendement humain, d'une délicatesse et d'une fragilité telles qu'un mot, un souffle, un regard, voire une pensée, est susceptible de la blesser. La malpropreté qui engendre la maladie et la mort est non seulement autodestructrice, mais aussi une habitude hautement immorale. En préservant notre corps de toute infection, en veillant à sa bonne santé et à sa pureté, nous exprimons notre vénération pour les principes supérieurs qui l'habitent. Celui qui suit les règles d'hygiène dans cet esprit, témoigne d'une grande exigence morale. Le relâchement des mœurs est un mal terrible qui empoisonne l'esprit comme le corps et qui est responsable de la grande réduction de la masse humaine dans certains pays. De nombreux penchants et coutumes actuels entraînent des résultats pareillement nuisibles. Par exemple, la vie en société, l'éducation moderne et les ambitions des femmes qui ont tendance à les éloigner de leurs tâches ménagères et à se comporter comme des hommes, vont obligatoirement les détourner de l'idéal élevé qu'elles représentent, réduire leur pouvoir de création artistique et entraîner la stérilité et un affaiblissement général de la race. Je pourrais citer un millier de maux supplémentaires mais, dans l'ensemble et relativement au sujet qui nous préoccupe, ils n'égaleraient jamais ce seul autre, à savoir le manque de nourriture engendré par la pauvreté, la misère et la famine. Des millions d'individus meurent chaque année faute de nourriture et, partant, la masse ne peut pas augmenter. Même dans nos communautés plus évoluées et malgré les nombreuses œuvres caritatives, cela reste, selon toute vraisemblance, le fléau majeur. Je n'entends pas par-là le manque absolu de nourriture, mais celui d'une alimentation équilibrée et saine.

Un des problèmes les plus importants d'aujourd'hui est donc d'arriver à obtenir de la bonne nourriture en grande quantité. En règle générale, l'élevage de bétail comme moyen de subvenir aux besoins de nourriture est répréhensible, parce que, compte tenu de ce que j'ai dit plus haut, cela conduirait inévitablement à un complément de masse de plus "faible vitesse". Il est certainement préférable de cultiver des légumes et c'est pourquoi je pense que le végétarisme est le meilleur moyen de se débarrasser des habitudes barbares actuelles. Il est manifeste que nous sommes capables de survivre en ne mangeant que des végétaux et même d'améliorer notre potentiel de travail. De nombreuses races, qui ne se nourrissent pratiquement que de végétaux, affichent une forme et une force physiques supérieures. Il ne fait aucun doute que certains végétaux, comme la farine d'avoine, sont plus économiques que la viande et sont mieux adaptés qu'elle pour atteindre de hautes performances mécaniques et mentales. En outre, une telle nourriture éprouve incontestablement moins nos organes de digestion et a une valeur inestimable, dans la mesure où elle nous nourrit mieux et nous rend plus sociables. En raison de ces faits, il faudrait tout mettre en œuvre pour que cesse cet abattage gratuit et cruel des animaux, qui témoigne de mœurs subversives. Afin de nous libérer des instincts et appétits bestiaux qui nous avilissent, il faut s'attaquer à leurs racines mêmes : nous devrions réformer radicalement notre comportement face à la nourriture.

Il semblerait qu'il n'y ait aucun besoin philosophique de nourriture. Il est tout à fait envisageable que des êtres organisés puissent vivre sans nourriture et puiser dans le milieu environnant toute l'énergie dont ils ont besoin pour le bon équilibre de leurs fonctions vitales. Un cristal nous apporte la preuve très nette de l'existence d'un principe vital formateur, et bien que nous soyons incapables de comprendre la vie d'un cristal, il n'en est pas moins un être vivant. À côté des cristaux, il se pourrait qu'il y ait d'autres formes de vie matérielles et individualisées, peut-être de constitution gazeuse ou composées de substances encore plus ténues. En raison de cette possibilité - voire probabilité - nous ne pouvons pas, d'amblée, renier l'existence de formes de vie organisées sur une autre sphère, tout simplement parce que nous pensons que ses facteurs planétaires ne permettent pas l'existence de la vie telle que nous la concevons. Par ailleurs, nous ne pouvons pas prétendre avec certitude que certaines de ces formes de vie n'existent pas ici, dans notre monde, au milieu de nous, car leur constitution et leur manifestation de vie sont susceptibles d'être d'une nature telle, que nous sommes incapables de les percevoir.

Évidemment, on pourrait envisager de produire une nourriture artificielle comme moyen d'augmenter la masse humaine ; toutefois, une démarche dans ce sens ne me paraît pas raisonnable, du moins pour le moment. Il n'est pas certain que ce type d'alimentation nous soit salutaire. Nos habitudes sont le produit d'adaptations séculaires continues et nous ne pouvons pas les changer de manière radicale, sans risquer de devoir subir des conséquences imprévues et, selon toute probabilité, désastreuses. Une expérience aussi équivoque ne devrait pas être tentée. Il me semble que le meilleur moyen de parer aux ravages du mal, serait de trouver des moyens pour augmenter la rentabilité des sols. C'est pourquoi la préservation des forêts est d'une importance qu'il ne faudrait pas sous-estimer ; parallèlement, il faudrait grandement préconiser l'utilisation de l'énergie hydraulique pour la transmission de l'électricité, ce qui, de bien des façons, éviterait que le bois ne serve de combustible et, partant, la déforestation. Toutefois, tous ces moyens ne permettent que des progrès limités.

Pour que la terre devienne plus productive, elle a besoin d'être fertilisée plus efficacement par des moyens artificiels. Partant, le problème de la production alimentaire se réduit à celui de la recherche du meilleur fertilisant. Nous ne savons toujours pas ce qui a rendu le sol fertile. Expliquer son origine reviendrait probablement à expliquer l'origine de la vie elle-même. La roche qui s'est désintégrée sous l'effet de l'humidité, de la chaleur, du vent et des intempéries, n'a pas pu, à elle seule, entretenir la vie. Une condition quelconque et inexpliquée a dû surgir, portant en elle un nouveau principe, qui permit la formation de la première couche susceptible d'entretenir des organismes inférieurs, comme la mousse. Les mousses alors contribuèrent par leur vie et leur mort à enrichir la qualité porteuse de vie du sol, ce qui permit à d'autres organismes plus complexes de se développer, et ainsi de suite, jusqu'à ce que s'épanouissent finalement des végétaux plus développés et la vie animale. Bien que les théories relatives à la fertilisation originelle du sol soient toujours controversées, force est de constater que le sol ne peut pas entretenir la vie indéfiniment et qu'il faut trouver le moyen de lui redonner les substances qui lui ont été retirées par les végétaux. Les composés d'azote sont les plus importantes et les plus précieuses de toutes ces substances et c'est pourquoi leur production à bas coût est la clé qui résoudra le problème majeur de la nourriture. Notre atmosphère est une source inépuisable d'azote et si nous savions l'oxyder et produire ces composés, l'humanité en serait le premier bénéficiaire.

Cela fait très longtemps que cette idée trotte dans la tête des scientifiques, mais jusqu'ici ils n'ont pas trouvé de moyens vraiment efficaces pour atteindre ce but. Le problème est d'autant plus ardu que l'azote a une inertie exceptionnelle et qu'il ne se laisse même pas combiner avec l'oxygène. Cependant, voilà que l'électricité vient au secours des scientifiques : les capacités de réaction en sommeil dans cet élément, peuvent être stimulées par un courant électrique adéquat. De la même manière qu'un morceau de charbon, bien qu'ayant été en contact avec l'oxygène pendant des siècles sans jamais brûler, va se combiner à lui lorsqu'il aura été allumé, l'azote excité par l'électricité va s'enflammer. Toutefois, je n'ai pas réussi à produire des décharges électriques susceptibles d'exciter de manière efficace l'azote atmosphérique jusqu'à une date relativement récente, bien que, déjà en mai 1891, j'aie expliqué lors d'une conférence scientifique, une nouvelle forme de décharge, ou flamme électrique appelée "feu électrique de St Elme" qui, en plus de son potentiel de produire de l'ozone en abondance, possède aussi les qualités exactes pour exciter des réactions chimiques. Cette décharge, ou flamme, mesurait alors seulement de 7,5 cm à 10 cm de long, son action chimique était tout aussi faible et, par conséquent, le processus de l'oxydation de l'azote fut un échec. Le problème était de savoir comment intensifier la réaction. Il fallait, manifestement, produire des courants électriques d'un certain type, afin de rendre le processus de l'ignition de l'azote plus efficace.

J'ai réalisé mes premiers progrès après avoir découvert que la réaction chimique de la décharge pouvait être considérablement amplifiée en utilisant des courants de fréquence ou de taux vibratoire extrêmement élevé. Ce fut un nouveau pas important, mais dans la pratique, il ne m'a pas permis d'aller beaucoup plus loin. J'allai donc étudier, dans une étape suivante, les effets de la tension électrique des impulsions du courant, de leurs formes d'onde et autres traits caractéristiques. Puis j'analysai l'influence de la pression atmosphérique et de la température, celle de la présence d'eau et d'autres éléments, et c'est ainsi que, progressivement, j'allai assurer les meilleures conditions pour déclencher la plus forte réaction chimique de la décharge et obtenir le plus haut degré d'efficacité du processus. Évidemment, les progrès furent lents ; toutefois j'avançai, petit à petit. La flamme devint de plus en plus grande et son effet d'oxydation de plus en plus intense. Alors qu'elle ne fut au début qu'une étincelle insignifiante de quelques centimètres de long, elle se transforma en un merveilleux phénomène électrique, un feu rugissant, dévorant l'azote dans l'atmosphère et mesurant entre 18 m et 21 m. Ce qui ne fut donc initialement qu'une hypothèse devint lentement, presque imperceptiblement, une réalité. Je n'en ai pas encore fini de mes travaux, loin s'en faut, mais si vous vous reportez à la figure 1, dont le titre est révélateur, vous verrez à quel point mes efforts ont été récompensés. La décharge qui est visible sous la forme d'une flamme a été produite par des oscillations électriques intenses qui passent par la bobine et qui excitent violemment les molécules électrifiées dans l'air. Cela permet de créer une puissante réaction entre deux constituants de l'atmosphère habituellement indifférents l'un à l'autre, qui se combinent très vite, sans que soit prise une mesure additionnelle quelconque pour intensifier la réaction chimique de la décharge. Lors de la production de composés d'azote selon ce procédé, il faudra évidemment veiller à utiliser tous les moyens qui permettent d'amplifier l'intensité de la réaction et l'efficacité du processus. Par ailleurs, il faudra prendre les dispositions nécessaires pour fixer les composants qui se seront formés, parce qu'ils sont en général instables, l'azote redevenant inerte en très peu de temps. La vapeur est un moyen simple et efficace pour fixer les composés de façon permanente. Les résultats obtenus montrent qu'il est possible d'oxyder l'azote dans l'air en quantités illimitées, en n'utilisant qu'une puissance mécanique bon marché et des appareils électriques très simples. De nombreux composés d'azote peuvent être produits à travers le monde de cette manière, à bas coût, et en quantité voulue ; et grâce à ces composés, le sol pourra être fertilisé et sa productivité ne cessera d'augmenter. C'est ainsi que l'on pourra obtenir une abondance de nourriture saine et bon marché, naturelle, et à laquelle nous sommes déjà habitués. Cette nouvelle source inépuisable de nourriture sera d'un secours inestimable pour l'humanité, car elle va contribuer à l'augmentation de la masse humaine et à une intensification énorme de son énergie. J'espère que bientôt le monde verra naître une industrie qui, d'ici quelque temps, atteindra une importance comparable à celle de l'industrie sidérurgique.

1 : "Pour brûler l'azote dans l'atmosphère " Ce résultat fut obtenu par la décharge d'un oscillateur électrique de 12 millions de volts. La tension électrique alternant 100 000 fois par seconde, excite l'azote normalement inerte et provoque sa combinaison avec l'oxygène. La décharge ressemblant à une flamme sur la photo mesure près de 20 m.

Deuxième question : comment réduire la force freinant la masse de l'humanité ? - La science des "téléautomates".

Comme je l'ai déjà dit plus haut, la force qui ralentit l'humanité dans sa marche est en partie une force de friction et en partie une force négative. Pour illustrer la différence entre ces deux forces, je dirai, par exemple, que l'ignorance, la bêtise et l'imbécillité sont des forces de pure friction, ou des résistances, dépourvues de toute tendance directionnelle. Quant aux fantasmes, à la démence, aux tendances autodestructrices, au fanatisme religieux, et aux types de comportement analogues, ce sont tous des forces à caractère négatif, qui agissent dans des directions bien définies. Afin de réduire, voire de vaincre ces forces de freinage dissemblables, il faut utiliser diverses méthodes radicalement différentes. Par exemple, on sait ce dont un fanatique est capable, et on peut prendre des mesures préventives, on peut lui expliquer, le convaincre et même le remettre dans le droit chemin et changer son vice en vertu ; mais il est impossible de prévoir les actes d'une brute ou d'un imbécile et on est obligé d'agir avec lui comme on le ferait avec une masse inerte, sans jugeote, déchaînée par les éléments furieux. Une force négative sous-entend la présence de quelque talent, qui est parfois remarquable, bien que mal orienté, mais qu'il est possible de maîtriser et de dompter à l'avantage de la personne. Par contre, une force de friction sauvage sous-entend immanquablement des dégâts. Par conséquent, la première réponse d'ordre général à la question ci-dessus est : il faut remettre toutes les forces négatives dans le droit chemin et réduire toutes les forces de friction.

Il ne fait aucun doute que, parmi toutes les résistances de friction, celle qui retarde le plus la progression de l'humanité est l'ignorance. Ce n'est pas sans raison que le sage Bouddha a dit : "l'ignorance est la plus grande plaie dans ce monde." La friction qui résulte de l'ignorance, et qui est largement amplifiée par les nombreuses langues et nationalités, ne peut être réduite que par la diffusion de la connaissance et la réunification de tous les éléments hétérogènes de l'humanité ; ce devrait être notre objectif principal. Bien que l'ignorance ait retardé la marche en avant de l'homme dans le passé, il est manifeste qu'aujourd'hui, ce sont les forces négatives qui prédominent. Parmi elles sévit une force beaucoup plus importante que les autres, à savoir les organisations militaires. Si nous considérons les millions d'individus - souvent les plus capables d'un point de vue mental et physique et qui sont le fleuron de l'humanité - contraints à une vie d'inactivité et de non-productivité, si nous considérons les immenses sommes d'argent nécessaires à l'entretien quotidien des armées et des machines de guerre qui demande un gros investissement humain, et tous ces efforts inutiles consacrés à la production d'armes et d'instruments de destruction, les pertes humaines et l'entretien d'un esprit barbare, il y a de quoi être consterné devant cet énorme gâchis résultant de ce contexte déplorable. Comment pouvons-nous combattre au mieux ce terrible fléau ?

Les lois et l'ordre public nécessitent le maintien de forces organisées. Aucune communauté ne peut exister et prospérer sans une discipline rigoureuse. Chaque pays doit pouvoir se défendre au besoin. La situation actuelle n'est pas le fruit du passé, et un changement radical ne peut pas s'opérer dès demain. Si les nations procédaient au désarmement en même temps, il est plus que probable que s'ensuivrait une situation pire que la guerre elle-même. La paix universelle est un très bel objectif, toutefois il ne peut être atteint d'un seul coup. Nous avons vu dernièrement que même les efforts les plus nobles des hommes investis de la plus grande puissance mondiale, n'ont pratiquement eu aucun effet. Et ce n'est pas étonnant, car l'instauration de la paix universelle est, pour le moment, matériellement impossible. La guerre est une force négative qui ne peut pas être transmuée en énergie positive, sans passer d'abord par les phases intermédiaires. C'est comme si l'on cherchait à faire tourner en sens opposé une roue en mouvement, sans d'abord la freiner, l'arrêter et la faire repartir dans l'autre sens.

On a prétendu que le perfectionnement d'armes de destruction massive mettrait un terme aux guerres. J'ai partagé ce sentiment moi-même pendant très longtemps, mais aujourd'hui je m'aperçois que c'est une grosse erreur. De tels développements en modifieront le déroulement, mais ils ne les empêcheront pas. Au contraire, je pense que chaque invention d'une arme nouvelle et chaque nouvelle recherche dans cette direction, ne font qu'appâter de nouveaux talents et compétences et attiser une nouvelle ardeur, car elles représentent un aiguillon et sont donc génératrices d'une force d'impulsion pour de nouveaux développements. Prenons comme exemple la découverte de la poudre à canon. Pouvons-nous imaginer un changement plus radical que celui qui a fait suite à cette découverte ? Imaginons que nous vivions à cette époque : n'aurions-nous pas pensé que le temps des guerres était révolu, maintenant que l'armure du chevalier devenait un accessoire ridicule et que la force physique et l'adresse, jusque-là vitales, perdaient toute leur valeur ? Pourtant, la poudre à canon n'a pas arrêté les guerres, bien au contraire, ce fut un stimulant puissant. Je ne crois pas non plus que les guerres pourront un jour cesser par le truchement de quelque développement scientifique ou idéologique, aussi longtemps que règneront des conditions semblables ou analogues à celles d'aujourd'hui, car la guerre est elle-même devenue une science et elle en appelle à certains sentiments les plus sacrés dont l'homme soit capable. En fait, on peut se demander si un homme qui refuserait de se battre au nom d'un principe élevé serait bon à quoi que ce soit. Ce n'est pas l'esprit qui fait l'homme, ni le corps du reste ; c'est l'esprit et le corps. Nos vertus et nos faiblesses sont inséparables, comme le sont l'énergie et la matière. L'homme n'existe pas en dehors de cette dualité.

Un autre argument de poids entendu fréquemment, dit que les guerres deviendront bientôt impossibles, sous prétexte que les moyens de défense surpassent les moyens d'attaque. Cette assertion est conforme à une loi fondamentale qui, en substance, dit qu'il est plus facile de détruire que de construire. Cette loi définit les compétences et la place de l'homme. Parce que s'il était plus facile de construire que de détruire, rien n'arrêterait plus l'homme de créer et d'accumuler sans limites. Cette conjoncture est impossible sur notre terre. Si un être avait un tel pouvoir, il ne serait pas un homme, mais un dieu. La défense aura toujours l'avantage sur l'offensive, mais il me semble qu'elle ne suffise pas pour arrêter les guerres. Il est possible de rendre les ports imprenables en mettant en place de nouveaux systèmes de défense, toutefois ceux-ci ne vont pas empêcher deux navires de guerre de s'affronter en haute mer. Et puis, si nous allons au bout de ce raisonnement, nous arriverons à la conclusion qu'il vaudrait mieux pour l'humanité que les rapports de force entre l'attaque et la défense soient inversés. Car si chaque pays, même le plus petit, pouvait s'entourer d'un mur complètement infranchissable et pouvait défier le reste du monde, on arriverait à une situation extrêmement défavorable au progrès de l'humanité. C'est en abolissant toutes les barrières qui séparent les peuples et les pays que la civilisation peut avancer le mieux.

D'autres encore prétendent que l'avènement de l'industrie aéronautique va favoriser la paix universelle. Cependant, je crois que là aussi, on se fourvoie totalement. Cette industrie va certainement émerger bientôt, mais elle ne changera rien à la situation. En fait, je ne vois pas pourquoi une grande puissance comme la Grande-Bretagne ne règnerait pas sur les airs comme sur les mers. Je ne voudrais pas que l'on me prenne pour un prophète, toutefois, je suis sûr que dans les prochaines années naîtra une "puissance de l'air" et que son centre ne sera pas loin de New York. Néanmoins, les hommes continueront joyeusement de se battre.

Dans l'idéal, le développement du principe de guerre devrait finalement conduire à la transformation de toute l'énergie de guerre en une énergie explosive purement potentielle, comme celle d'un condensateur électrique. De cette manière, l'énergie de guerre pourrait être conservée sans peine ; de quantité nettement moindre, elle pourrait cependant être beaucoup plus efficace.

Quant à la sécurité d'un pays face à une invasion étrangère, il est intéressant de relever qu'elle ne dépend que du nombre relatif - et non absolu - des individus et de l'importance de leurs forces et que, si chaque pays réduisait sa puissance de guerre dans les mêmes proportions, la sécurité s'en trouverait inchangée. C'est pourquoi il faudrait un traité international, dont l'objectif serait de réduire ces forces de guerre à un minimum - qui reste absolument indispensable, en raison de l'éducation toujours imparfaite des masses. C'est le premier pas sensé, si on cherche à réduire la force qui freine l'humanité dans sa progression.

Heureusement, il est impossible que les conditions actuelles perdurent indéfiniment, car un nouveau facteur commence à s'imposer. Les choses vont changer pour le mieux, c'est imminent, et je vais maintenant tenter de vous montrer ce qui, selon moi, sera la première avancée vers l'instauration de relations pacifiques entre les pays et par quels moyens elle pourra finalement être réalisée.

Remontons aux tout débuts, lorsque la loi du plus fort était la seule loi. L'étincelle de la raison n'existait pas encore et le faible était totalement à la merci du plus fort. Le faible alors commença à apprendre à se défendre. Il se servit d'une massue, de pierres, d'une lance, d'une fronde, d'un arc et de flèches et, au fil du temps, l'intelligence vint remplacer la force physique comme facteur décisif dans ses affrontements. Son caractère sauvage fut petit à petit tempéré par l'apparition de sentiments plus nobles et ainsi, imperceptiblement, après des siècles de progrès continus, nous avons passé de la bataille sauvage de la bête aveugle à ce que nous appelons "la guerre civilisée" d'aujourd'hui, au cours de laquelle les antagonistes se serrent les mains, se parlent avec courtoisie et fument des cigares durant les trêves, prêts à reprendre le conflit meurtrier au premier signal. Laissez dire les pessimistes, car c'est la preuve manifeste que l'homme a fait de grands et heureux progrès.

Et maintenant, quelle est la prochaine étape dans cette évolution ? Il n'est pas encore question de paix, loin de là. Le prochain changement qui devrait naturellement suivre les développements modernes, est la réduction continue du nombre d'individus engagés dans les guerres. Les dispositifs de guerre auront une puissance extrêmement grande, mais ne demanderont que peu d'hommes pour les manœuvrer. Cette évolution permettra la mise en place progressive d'une machine ou d'un mécanisme nécessitant de moins en moins d'opérateurs militaires, et il va de soi que les grandes unités lourdes, lentes et difficilement gérables seront abandonnées. L'objectif principal sera d'obtenir un dispositif de guerre ayant une vitesse et une puissance énergétique maximum. Les pertes humaines deviendront toujours plus faibles et, finalement, le nombre des personnes engagées dans les conflits diminuera ; le combat s'exercera alors seulement entre les machines, il n'y aura plus de sang versé, et les nations en seront les spectateurs concernés et présomptueux. Lorsque cette situation heureuse sera effective, la paix sera assurée. Toutefois, quel que soit le degré de perfection que l'on va apporter aux canons à tir rapide, aux canons de haute puissance, aux projectiles explosifs, aux torpilleurs ou à d'autres dispositifs de guerre, quel que soit leur degré de pouvoir destructif, cette condition ne pourra jamais être atteinte avec ce type de développement. Tous ces instruments ont besoin d'opérateurs : les machines ne peuvent pas se passer des hommes. Leur objectif est de tuer et de détruire. Leur puissance réside dans leur capacité à faire le mal. Aussi longtemps que les hommes se rencontreront sur des champs de bataille, le sang sera versé. Et le sang versé entretiendra toujours des passions barbares. Afin de briser cet esprit implacable, il faut renverser la vapeur, faire adopter un tout nouveau principe, quelque chose qui n'a jamais existé en temps de guerre : un principe qui, forcément, inévitablement, va transformer la bataille en simple spectacle, en pièce de théâtre, un conflit sans sang versé. Pour atteindre ce résultat, il faudra pouvoir se passer des hommes : les machines devront se battre entre elles. Mais comment atteindre ce qui paraît impossible ? La réponse est pourtant assez simple : construire une machine capable de se comporter comme si elle faisait partie d'un être humain - pas un simple appareil mécanique fait de leviers, de vis, de roues, de pièces intermédiaires et rien de plus, mais une machine possédant un principe supérieur, qui lui permettra de fonctionner comme si elle était pourvue d'intelligence, d'expérience, de raisonnement, de jugement, bref, d'un cerveau ! Je suis arrivé à cette conclusion après une vie de réflexions et d'observations, et je vais maintenant vous décrire brièvement comment j'ai réussi à accomplir ce qui, au début, ne semblait être qu'un rêve irréalisable.

Il y a très longtemps, lorsque j'étais un petit garçon, je souffrais de troubles singuliers qui, semble-t-il, étaient dus à une extraordinaire excitabilité de la rétine. Je voyais apparaître des images qui étaient tellement persistantes qu'elles troublaient ma vue des objets réels et entraient en interférence avec mes pensées. Lorsqu'on prononçait un mot devant moi, l'image de son concept se présentait alors de manière vivante devant mes yeux et, très souvent, il m'était impossible de dire si l'objet que je voyais était réel ou non. Ce phénomène me gênait beaucoup et m'angoissait, et j'ai tout essayé pour me débarrasser de ce sort. Mes tentatives furent vaines pendant longtemps et, je m'en souviens très bien, ce n'est que vers l'âge de 12 ans que j'ai réussi, pour la première fois, à effacer par la force de ma volonté une image qui s'était présentée. Je n'ai jamais été aussi heureux mais, malheureusement (du moins c'est ce que je pensais à l'époque), mes troubles réapparurent et mon anxiété avec eux. C'est alors que mes observations dont je parlais plus haut ont commencé.

Je remarquai, notamment, que chaque fois que l'image d'un objet apparaissait devant mes yeux, j'avais vu auparavant quelque chose qui me faisait penser à lui. Au début, je crus que c'était accidentel, cependant je me suis vite aperçu qu'il n'en était rien. Une impression visuelle, reçue consciemment ou non, précédait invariablement l'apparition de l'image. Peu à peu, mon désir de trouver, à chaque fois, ce qui était à l'origine de cette apparition d'images, se transforma bientôt en besoin. J'observai ensuite que, si ces images suivaient ma perception de quelque chose, mes pensées, elles aussi, étaient conditionnées de la même manière. Et là encore, j'eus le même désir de savoir quelle image avait déclenché mes pensées ; la recherche de cette impression visuelle originelle devint bientôt ma seconde nature. Cela devint un automatisme mental pour ainsi dire et, au fil des ans, cette pratique continue et presque inconsciente développa mon aptitude à localiser à chaque fois et, en règle générale, instantanément l'impression visuelle qui déclenchait mes pensées. Toutefois, ce n'est pas tout. Peu de temps après, je m'aperçus que mes mouvements s'exécutaient de la même manière, et à force de recherches, d'observations, de vérifications continues, année après année, je fus très heureux de pouvoir prouver, quotidiennement, par chacune de mes pensées et chacun de mes mouvements, que je suis un automate capable de se mouvoir, que ces mouvements ne font que répondre à des stimuli externes qui impressionnent mes organes sensoriels, et que je pense, agis et me déplace en conséquence. Je ne me souviens que d'un cas ou deux dans toute ma vie, où je fus incapable de localiser la première impression qui suggéra un mouvement, une pensée, ou même un rêve.

Fort de ces expériences, il m'est tout naturellement venu l'idée, il y a très longtemps, de construire un automate qui me représenterait d'un point de vue mécanique et qui réagirait comme je le fais aux influences extérieures, mais bien sûr d'une manière beaucoup plus primitive. Par ailleurs, il me fallait équiper cet automate d'une force motrice, d'organes de mouvement, d'organes de commande et d'un ou plusieurs organes sensoriels, adaptés de telle façon qu'ils puissent être excités par des stimuli externes. Je pensais que cette machine allait exécuter ses mouvements comme un être humain, dans la mesure où elle possédait toutes ses principales caractéristiques, ou composants, mécaniques. Pour compléter ce modèle, seules manquaient alors la capacité de croissance, de propagation et, surtout, l'intelligence. Dans ce cas précis, néanmoins, la capacité de croissance n'était pas nécessaire, puisque l'on peut construire une machine dont le développement est terminé, pour ainsi dire. Quant à sa capacité de propagation, on peut pareillement s'en passer, puisque dans un modèle mécanique, elle concerne seulement le processus de fabrication. Peu importe que l'automate soit constitué de chair et de sang ou de bois et de métal, pourvu qu'il soit capable de remplir toutes les tâches d'un être intelligent. Pour cela, il lui fallait un élément correspondant au mental qui contrôlerait tous les mouvements et opérations, et le ferait agir en toutes circonstances inattendues, en toute connaissance de cause, avec bon sens, jugeote et expérience. Il m'était facile d'incorporer cet élément dans la machine, en lui transmettant ma propre intelligence et ma propre compréhension. Je développai donc cette invention, et une nouvelle science venait de naître, à laquelle on donna le nom de "Téléautomatique", ce qui veut dire art de contrôler à distance les mouvements et opérations des automates. (Nous dirions aujourd'hui la robotique)

Ce principe pouvait évidemment être appliqué à tout type de machine se déplaçant sur terre, sur mer ou dans les airs. Lorsque je le mis en pratique la toute première fois, je choisis un sous-marin (voir figure 2). À l'intérieur, se trouvait une batterie à accumulation qui fournissait la puissance motrice. L'hélice, actionnée par un moteur, représentait l'organe de locomotion. Le gouvernail, actionné par un autre moteur alimenté également par la batterie, représentait les organes de commande. Quant à l'organe sensoriel, j'ai d'abord pensé utiliser un dispositif sensible aux rayons lumineux, comme une pile de sélénium, pour représenter l'œil humain. Toutefois, après réflexion suite à des difficultés expérimentales et autres, j'en conclus que le contrôle de l'automate ne pouvait pas s'effectuer de manière entièrement satisfaisante par la lumière, la chaleur radiante, les radiations hertziennes, ou par des rayons en général, c'est-à-dire par des perturbations qui passent en lignes droites à travers l'espace. Une des raisons était que tout obstacle entrant dans le champ entre l'opérateur et l'automate empêcherait le contrôle de ce dernier. Une autre raison était que l'appareil sensitif, représentant l'œil, devait être placé dans une position bien définie par rapport à l'appareil de contrôle à distance, et cette obligation limitait grandement le contrôle. Une troisième raison très importante était qu'avec l'utilisation de rayons il deviendrait difficile, voire impossible, de transmettre à l'automate des caractéristiques personnelles ou qui le distinguerait d'autres machines de ce type. Il fallait que l'automate réponde à un seul signal, tout comme une personne répond à un nom. Tous ces facteurs m'ont amené à penser que l'appareil sensoriel de la machine devait correspondre à l'oreille plutôt qu'à l'œil d'un être humain, car dans ce cas, ses actions pourraient être contrôlées indépendamment d'éventuels obstacles, sans avoir à tenir compte de sa position par rapport à l'appareil de contrôle à distance et, enfin et surtout, il resterait sourd et insensible, comme un serviteur fidèle, à tous les signaux, sauf à celui de son maître. Donc, pour le contrôle de l'automate, il devenait impératif d'utiliser à la place des rayons, des ondes ou des perturbations qui se propagent dans toutes les directions à travers l'espace, comme les sons, ou qui suivent des lignes de moindre résistance, quoique courbes. Je suis arrivé à mes fins en utilisant un circuit électrique placé à l'intérieur du bateau, et en l'ajustant ou en l' "accordant" exactement sur les vibrations électriques de même nature que celles qui lui étaient transmises par un "oscillateur électrique" à distance. Ce circuit en réagissant, quoique faiblement, aux vibrations transmises, influait sur des aimants et d'autres dispositifs qui commandaient les mouvements de l'hélice et du gouvernail, ainsi que les opérations de nombreux autres appareils.

2 : "Le premier Téléautomate utilisable en pratique". Machine dont tous les mouvements physiques et de translation, toutes les opérations du mécanisme intérieur sont contrôlés à distance, sans fil. Le sous-marin représenté sur la photo n'a pas d'équipage, il contient sa propre force motrice, son moteur à propulsion et de direction et de nombreux autres accessoires, qui sont tous contrôlés à distance et sans fil, par la transmission de vibrations électriques vers un circuit intégré dans le bateau et réglé de manière qu'il ne réponde qu'à ces seules vibrations.

C'est avec ces moyens très simples que je viens de décrire que l'intelligence, l'expérience et la capacité de jugement de l'opérateur à distance - son mental, pour ainsi dire - furent incorporés dans cette machine qui, partant, devenait capable de se mouvoir et d'effectuer toutes ses opérations avec bon sens et intelligence. Elle se comportait tout comme l'aurait fait une personne qui, les yeux bandés, obéit aux directives qu'elle reçoit par son ouïe.

Les automates qui ont été construits jusqu'à ce jour avaient "un mental emprunté", si l'on peut dire, car chacun n'était qu'une partie de l'opérateur à distance qui leur transmettait ses ordres intelligents ; toutefois cette science est encore balbutiante. Bien que cela ne soit pas concevable à l'heure actuelle, mon but est de démontrer que l'on peut inventer un automate qui aurait son "propre mental", et par-là j'entends qu'il sera indépendant de tout opérateur, livré entièrement à lui-même et capable de réagir à des facteurs externes affectant ses organes sensoriels et d'effectuer une grande diversité d'actes et d'opérations, comme s'il était pourvu d'intelligence. Il sera capable de suivre un trajet préétabli, ou d'obéir à des ordres donnés longtemps à l'avance. Il sera capable de discerner entre ce qu'il doit ou ne doit pas faire, de faire des expériences ou, en d'autres termes, d'enregistrer des impressions qui auront un rôle décisif dans ses actions subséquentes. En fait, j'ai déjà conçu un tel plan.

Bien que j'aie construit cette invention il y a de nombreuses années, et que je l'aie très souvent expliquée aux visiteurs lors de démonstrations dans mon laboratoire, ce n'est que bien plus tard, et après que je l'eus perfectionnée, qu'elle devint connue et que - et c'est tout naturel - elle donna lieu à des polémiques et fut l'objet de rapports sensationnels. Cependant, la plupart des gens n'ont ni saisi la véritable signification de cette nouvelle science, ni reconnu l'immense potentiel du principe sous-jacent. Pour autant que j'aie pu en juger des nombreux commentaires qui fusèrent alors, les résultats que j'ai obtenus étaient considérés comme étant parfaitement impossibles. Même les rares personnes qui étaient prêtes à admettre la faisabilité de mon invention, ne lui accordaient pas plus de valeur qu'à une torpille autopropulsée, destinée à faire sauter des navires de guerre, mais dont le succès n'était pas garanti. Comme il existe des torpilles guidées par des fils électriques et des moyens de communication sans fil, on en a déduit, d'une manière générale, que j'avais simplement réussi à diriger un tel bateau avec des rayons hertziens ou autres. Si mes résultats devaient se limiter à cela, mes progrès auraient, en effet, été bien minces. Toutefois, la science que j'ai développée ne se contente pas de faire changer de direction un navire en déplacement ; elle offre les moyens de contrôler parfaitement, à tous égards, les innombrables mouvements de translation, comme toutes les opérations de tous les organes internes d'un automate individualisé, quel que soit leur nombre. Les critiques du contrôle de l'automate à distance émanaient de personnes qui n'ont aucune idée des merveilleux résultats que l'on peut obtenir en utilisant des vibrations électriques. La science avance lentement, et il est difficile de faire face à, et d'accepter, de nouvelles vérités. Évidemment, ce principe permet de développer des armes tant pour la défense que pour l'attaque, et leur puissance de destruction est d'autant plus grande que la méthode peut être utilisée aussi bien dans les sous-marins que dans l'aéronavale. Il n'y a pratiquement pas de limites quant à la quantité d'explosifs qu'une telle machine peut transporter, ou à la distance à laquelle elle peut frapper, et il est quasiment impossible d'échouer. En outre, la puissance de cette nouvelle méthode ne réside pas uniquement dans son pouvoir de destruction. Elle introduit dans les guerres un élément qui jusqu'ici n'a jamais existé : une machine de combat sans équipage, qui peut servir les assaillants comme les défenseurs. Les développements continus dans cette direction doivent finalement faire de la guerre un combat entre machines, sans hommes et sans victimes - une situation qu'il est impossible d'atteindre sans cette nouvelle invention mais qui, à mon avis, est nécessaire en tant que préliminaire à une paix durable. L'avenir dira si j'ai eu raison ou tort. J'ai exposé mes idées sur ce sujet avec une profonde conviction, quoique en toute humilité.

L'instauration de relations pacifiques durables entre les pays serait le meilleur moyen de réduire la force qui empêche l'humanité d'avancer et, partant, serait la meilleure solution à cet important problème de l'humanité. Le rêve d'une paix universelle se réalisera-t-il jamais ? Espérons-le. Lorsque toute l'obscurité sera dissipée à la lumière de la science, lorsque toutes les nations n'en feront qu'une et que le patriotisme sera l'égal de la religion, lorsque tous parleront la même langue, qu'il n'y aura plus qu'un seul pays, un seul but, alors le rêve sera devenu réalité.

Troisième question : comment augmenter la force d'accélération de la masse humaine ? - L'exploitation de l'énergie solaire.

Des trois solutions possibles au problème majeur de l'intensification de l'énergie humaine, celle-ci est de loin la plus importante, non seulement à cause de sa signification intrinsèque, mais aussi parce qu'elle est en rapport intime avec tous les nombreux facteurs et conditions qui déterminent la marche de l'humanité. Afin de procéder avec méthode, il va falloir que je m'étende sur tous les facteurs qui, depuis le début de mes recherches, m'ont permis de trouver une solution, et qui m'ont conduit, petit à petit, aux résultats que je vais décrire maintenant. En ce qui concerne les forces majeures qui déterminent la marche en avant, il serait intéressant de revenir, dans un premier temps, sur l'étude analytique que j'ai faite, ne serait-ce que pour donner une idée de cette "vitesse" hypothétique qui, comme cela a été dit au début, sert à mesurer l'énergie humaine ; toutefois, si j'allais au fond de la chose maintenant, comme je désirerais le faire, cela me conduirait hors du cadre du sujet présent. Il me suffit de préciser que la résultante de toutes ces forces va toujours dans la direction de la raison et que c'est donc elle qui détermine, à tout moment, la direction de la marche de l'humanité. Cela signifie que tous les efforts entrepris dans le domaine scientifique, qu'ils soient d'ordre rationnel, utile ou pratique, doivent aller dans le sens dans lequel se déplace l'humanité. L'homme pratique et rationnel, le scientifique, l'homme d'affaires, le philosophe, le mathématicien ou le prévisionniste doit soigneusement planifier son travail, pour que ses effets aillent dans la direction de ce mouvement, car c'est alors qu'il sera le plus efficace ; c'est dans cette connaissance et cette compétence que réside le secret de son succès. Toute nouvelle découverte, toute nouvelle expérience ou tout nouveau facteur qui vient enrichir notre connaissance et qui est du domaine de la raison, aura des répercussions sur ce dernier et partant changera la direction du mouvement ; toutefois, celui-ci devra toujours aller dans le sens de la résultante de tous ces efforts qu'à ce moment-là nous estimons sensés, c'est-à-dire protecteurs de l'homme, utiles, profitables ou pratiques. Ces efforts concernent notre vie quotidienne, nos besoins et notre bien-être, notre travail et nos affaires, et ce sont eux qui font avancer l'humanité.

Toutefois, lorsque nous regardons ce monde affairé tout autour de nous, cette masse complexe qui journellement palpite d'activités, que voyons-nous, si ce n'est un immense rouage d'horloge actionné par un ressort ? Dès que nous nous levons le matin, nous sommes bien obligés de constater que tout ce qui nous entoure a été fabriqué par des machines : l'eau que nous utilisons a été pompée hors du sol par l'énergie vapeur ; notre petit-déjeuner vient de très loin par train ; les ascenseurs dans nos maisons et bureaux, les voitures qui nous y emmènent, fonctionnent tous à l'énergie ; lorsque nous faisons nos courses et dans toutes nos occupations journalières, nous dépendons encore d'elle ; tous les objets qui nous entourent nous en parlent ; et le soir, lorsque nous rentrons dans nos habitations fabriquées par les machines, tout le confort matériel de notre maison, notre poêle bien chaud et nos lampes nous rappellent, de peur que nous ne l'oubliions, combien nous sommes dépendants de l'énergie. Et si par malheur les machines s'arrêtent, lorsque la ville est paralysée par la neige ou que les activités qui entretiennent la vie sont arrêtées par quelque phénomène temporaire, nous réalisons avec effroi qu'il nous serait impossible de vivre sans énergie motrice. Énergie motrice veut dire travail. C'est pourquoi intensifier la force d'accélération de la marche de l'humanité signifie exécuter plus de travail.

Nous pouvons donc dire que les trois solutions possibles au gros problème de l'accroissement de l'énergie humaine, peuvent se résumer en trois mots : nourriture, paix et travail. Pendant des années, j'ai réfléchi et médité, je me suis égaré dans des spéculations et des théories en considérant l'humanité comme une masse mue par une force, comparant son mouvement inexplicable avec un mouvement mécanique ; cependant, en appliquant les lois rudimentaires de la mécanique à l'analyse de ce dernier, j'ai finalement trouvé ces solutions, et j'ai réalisé qu'elles m'avaient déjà été enseignées dans ma petite enfance. Ces trois mots sont les piliers du christianisme. Leur signification scientifique et leur sens sont devenus clairs pour moi : la nourriture doit augmenter la masse, la paix doit ralentir la force de freinage, et le travail doit intensifier la force d'accélération de la marche de l'humanité. Ce sont les trois seules solutions possibles à cet important problème, et chacune d'elles a la même fonction et vise le même but, à savoir l'intensification de l'énergie humaine. À la lumière de ceci, nous serons obligés de reconnaître que la religion chrétienne est remplie de sagesse, d'une profondeur scientifique et d'un grand sens pratique, et qu'elle est en contraste très net avec les autres religions. Elle est immanquablement le résultat d'expérimentations pratiques et d'observations scientifiques conduites pendant des siècles, alors que d'autres religions semblent issues de seuls raisonnements abstraits. Ses commandements principaux et récursifs sont le travail, d'inlassables efforts utiles et enrichissants, entrecoupés de périodes de repos et de récupération dans le but d'atteindre une plus grande efficacité. C'est donc à la fois le christianisme et la Science qui nous inspirent pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes, afin d'augmenter les performances de l'humanité. C'est ce problème, qui est le plus important de tous les problèmes de l'humanité, que j'aimerais approfondir maintenant.

La source de l'énergie humaine - Les trois méthodes d'exploitation de l'énergie solaire.

Posons-nous tout d'abord la question suivante : d'où vient toute cette force motrice ? Quel est le ressort qui fait tout avancer ? Nous voyons l'océan monter et descendre, les rivières s'écouler, le vent, la pluie, la grêle et la neige battre contre nos fenêtres, les trains et les bateaux à vapeur partir et revenir ; nous entendons le cliquetis des véhicules, les rumeurs dans les rues ; nous touchons, sentons et goûtons, et nous philosophons sur tout cela. Tous ces mouvements, depuis le flux de l'immense océan jusqu'à celui, très subtil, engendré par notre pensée, ont tous la même origine. Toute cette énergie émane d'un seul centre, d'une seule source : le soleil. Le soleil est le ressort qui fait tout avancer. Le soleil entretient toutes les vies humaines et fournit aux hommes leur énergie. Voici donc une nouvelle réponse à la grande question qui nous préoccupe : pour augmenter la force d'accélération de la marche de l'humanité, il faut mettre plus d'énergie solaire à son service. Nous honorons et vénérons ces grands hommes du passé dont les noms rappellent leurs succès immortels et qui furent des bienfaiteurs de l'humanité : le réformateur religieux et ses maximes de vie remplies de sagesse, le philosophe et ses profondes vérités, le mathématicien et ses formules, le physicien et ses lois, l'explorateur avec ses principes et secrets arrachés à la nature, l'artiste et ses œuvres d'art ; mais qui l'honore, lui, le plus grand de tous - qui connaît seulement son nom ? - celui qui, pour la première fois, a utilisé l'énergie solaire pour faciliter le travail d'un prochain plus faible que lui ? Ce fut le premier acte philanthropique dans l'histoire de l'humanité et ses conséquences furent inestimables.

L'homme disposait, depuis les tout débuts déjà, de trois possibilités pour exploiter l'énergie solaire. L'homme des cavernes, quand il réchauffait ses membres engourdis par le froid autour d'un feu qu'il avait réussi à allumer, se servait de l'énergie solaire emmagasinée dans son combustible. Lorsqu'il portait un fagot dans sa caverne pour y faire un feu, il transportait l'énergie solaire emmagasinée d'un endroit à un autre pour ensuite l'utiliser. Lorsqu'il hissait la voile sur son embarcation, il utilisait l'énergie solaire transmise à l'atmosphère ou au milieu environnant. Il ne fait aucun doute que la première utilisation citée est la plus ancienne. La découverte fortuite du feu apprit à l'homme sauvage à apprécier sa chaleur bienfaisante. Ensuite est probablement née en lui l'idée de transporter les braises rougeoyantes dans son abri. Et finalement, il apprit à se servir de la force des courants rapides de l'eau et de l'air. Il est caractéristique que dans les développements modernes les progrès se soient effectués dans le même ordre. L'utilisation de l'énergie emmagasinée dans le bois ou le charbon ou, d'une manière plus générale, dans les combustibles, conduisit à l'invention de la machine à vapeur. Ensuite, de grands progrès furent réalisés dans le cadre du transport de l'énergie, avec l'utilisation de l'électricité, qui permettait de transmettre l'énergie d'un point à un autre sans avoir à transporter le combustible. Mais pour ce qui est de l'utilisation de l'énergie dans le milieu ambiant, il semblerait qu'aucun progrès n'ait encore été réalisé.

Les derniers résultats des développements dans ces trois domaines sont : premièrement, la combustion froide de charbon dans une pile ; deuxièmement, l'utilisation efficace de l'énergie du milieu environnant ; et troisièmement, la transmission de l'énergie électrique sans fil vers n'importe quel lieu. Quel que soit le moyen pour arriver à ces résultats, leur application pratique nécessite un emploi massif de fer, et ce métal inestimable jouera sans aucun doute un rôle essentiel dans les développements à venir dans ces trois domaines. Si nous réussissons à brûler du charbon par un processus froid et si nous obtenons donc de l'énergie électrique d'une manière efficace et peu coûteuse, nous aurons souvent besoin de moteurs électriques dans le cadre de nos utilisations pratiques de cette énergie, c'est-à-dire de fer. Pour tirer l'énergie du milieu et pour utiliser cette énergie, nous aurons besoin de machines, donc encore de fer. Si nous voulons transmettre l'énergie électrique sans fil à une échelle industrielle, nous serons appelés à utiliser de nombreux générateurs d'électricité, donc encore une fois, du fer. Quoi que nous décidions de faire, le fer sera vraisemblablement, encore plus que par le passé, la ressource principale pour atteindre nos objectifs dans un futur proche. Il est difficile de dire pendant combien de temps son règne durera, car aujourd'hui déjà l'aluminium apparaît comme un rival menaçant. Pour le moment et parallèlement à la recherche de nouvelles sources d'énergie, il est essentiel de progresser dans la fabrication et l'utilisation du fer. De gros progrès sont possibles dans ces derniers domaines et ils sont susceptibles d'augmenter considérablement la productivité de l'humanité.

Les grandes possibilités offertes par le fer pour augmenter la productivité de l'humanité - Le terrible gaspillage dans la fabrication du fer.

De nos jours, le fer est de loin le facteur de progrès le plus important. Il contribue, plus que tout autre produit industriel, à accélérer la marche de l'humanité. L'utilisation de ce métal est devenue tellement courante et sa relation avec tout ce qui concerne notre vie est si intime, qu'il nous est devenu aussi indispensable que l'air que nous respirons. Son nom est synonyme d'utilité. Bien que l'influence du fer soit importante dans le développement actuel de l'humanité, sa contribution effective à la force poussant l'humanité en avant, est largement inférieure à ce qu'elle pourrait être. Tout d'abord, telle quelle est menée actuellement, sa fabrication engendre un énorme gaspillage de combustible, c'est-à-dire d'énergie. Par ailleurs, une partie seulement du fer obtenu est utilisée à des fins utiles. Une bonne partie va créer des résistances de friction, tandis qu'une autre grande partie va servir à développer des forces négatives qui retardent grandement l'avancée de l'humanité. C'est ainsi que la force négative de la guerre est presque entièrement constituée de fer. Il est impossible d'estimer avec précision l'ordre de grandeur de cette force de freinage la plus importante de toutes, mais elle est certainement très considérable. Si, par exemple, 10 représente la force d'impulsion positive actuelle résultant de toutes les utilisations utiles du fer, je ne pense pas exagérer en estimant la force négative de la guerre autour de 6, en considérant toutes ses influences et résultats négatifs. Sur la base de ces estimations, la force d'impulsion effective du fer agissant dans la bonne direction, sera la différence entre les deux nombres, soit 4. Mais si la fabrication des machines de guerre cessait, par le biais de l'instauration de la paix universelle, et si toutes les luttes pour la suprématie entre les pays se transformaient en compétition commerciale productive, durable et saine, la force d'impulsion positive apportée par le fer se mesurerait par la somme des deux nombres, soit 16, ce qui veut dire que cette force serait du quadruple de sa valeur actuelle. Bien sûr, cet exemple est juste donné pour que l'on ait une idée de l'énorme augmentation de la productivité de l'humanité, qui pourrait résulter d'une réforme radicale des industries sidérurgiques fournissant l'artillerie.

Une autre économie d'énergie tout aussi inestimable pourrait être obtenue en parant à l'énorme gaspillage de charbon qui est inévitablement lié aux techniques de production de fer actuelles. Dans certains pays, comme la Grande Bretagne, on commence à ressentir les douloureux effets de ce gaspillage de combustible. Le prix du charbon ne cesse d'augmenter et les pauvres en souffrent de plus en plus. Bien que nous soyons loin de "l'épuisement des mines de charbon" tant redouté, la charité nous ordonne d'inventer de nouvelles méthodes de production de fer, qui n'impliqueront pas de gaspillage barbare de ce matériau précieux, dont nous tirons aujourd'hui la plus grande partie de notre énergie. Il est de notre devoir de réserver ces stocks d'énergie aux générations futures, ou du moins, de ne pas y toucher aussi longtemps que nous n'avons pas trouvé le moyen de brûler le charbon de manière plus économique. Nos descendants auront besoin de plus de combustible que nous. Nous devrions être capables de fabriquer le fer dont nous avons besoin en utilisant l'énergie solaire, en ne gaspillant pas de combustible du tout. L'idée de faire fondre le minerai de fer avec des courants électriques obtenus à partir de chutes d'eau a, évidemment, déjà surgi dans l'esprit de ceux qui travaillent dans ce sens. J'ai moi-même passé beaucoup de temps à tenter de développer un procédé qui soit fonctionnel et qui permettrait de produire du fer à peu de frais. Après avoir étudié ce sujet plus à fond, j'ai découvert qu'il n'était pas rentable de fondre le minerai directement avec le courant électrique et, partant, j'ai développé une méthode qui est beaucoup plus économique.

Un nouveau procédé permettant une production économique du fer.

Avec ce projet industriel, tel que je l'avais développé il y a six ans, il s'agissait d'utiliser le courant électrique obtenu à partir de chutes d'eau, non pour faire fondre directement le minerai, mais pour décomposer l'eau dans un premier temps. Afin de réduire les coûts de l'installation, je voulais produire le courant dans des dynamos simples et très bon marché, que j'avais conçues spécialement dans ce but. Il s'agissait de brûler ou de re-combiner l'hydrogène libéré lors de la décomposition par électrolyse, avec l'oxygène de l'air, et non avec l'oxygène dont il venait d'être séparé. De cette manière, la presque totalité de l'électricité qui avait servi à la fission de l'eau était regagnée sous forme de chaleur grâce à sa liaison avec l'hydrogène. C'est cette chaleur qui devait servir à faire fondre le minerai. J'avais l'intention d'utiliser l'oxygène obtenu comme sous-produit lors de la fission de l'eau, à d'autres fins industrielles, ce qui aurait été certainement très rentable d'un point de vue financier, car c'est le moyen le plus économique pour obtenir ce gaz en grandes quantités. En tout cas, il aurait pu servir à brûler toutes sortes de déchets, les hydrocarbures bon marché ou le charbon de mauvaise qualité que l'on ne peut ni brûler à l'air libre, ni utiliser à d'autres fins utiles, ce qui permettait, par ailleurs, d'obtenir beaucoup de chaleur pour faire fondre le minerai. Pour que le procédé soit encore plus économique, j'envisageai, en outre, de prendre des dispositions pour que le métal chaud et les produits de la combustion, en sortant du feu, viennent chauffer le minerai avant qu'il ne soit placé dans le feu, ce qui permettait de réduire considérablement la perte de chaleur lors de la fonte. J'ai calculé que l'on pouvait fabriquer approximativement 20 000 kilos de fer par cheval-vapeur, par an, avec ce procédé. J'en ai largement déduit les pertes inévitables et la quantité citée ne représente que la moitié de celle que l'on pourrait obtenir en théorie. Me basant sur des estimations et sur des données pratiques se référant à un type de sable à minerai que l'on trouve en grandes quantités dans la région des Grands Lacs et même en comptant les frais de transport et de main d'œuvre, j'en conclus qu'en certains endroits, le fer pouvait être fabriqué à bien moindre coût qu'avec toutes les autres méthodes utilisées. Ce résultat pouvait s'obtenir d'autant plus facilement que l'oxygène, obtenu à partir de l'eau, pouvait servir à d'autres fins plus profitables que celle de faire fondre le minerai. L'installation augmenterait encore ses revenus si la demande de ce gaz devenait plus forte et, partant, le fer deviendrait encore meilleur marché. J'ai développé ce projet en visant essentiellement les intérêts industriels et j'espère qu'un jour un merveilleux papillon industriel sortira de la chrysalide poussiéreuse et endormie.

La production de fer à partir de sable à minerai par un principe de séparation magnétique est en soi très avantageuse, puisqu'il n'y a aucune perte en charbon ; mais l'utilité de cette méthode est limitée car il faut ensuite faire fondre le fer. Quant au concassage du minerai de fer, je pense que la seule manière intelligente d'y procéder, serait d'utiliser la force hydraulique ou une autre énergie obtenue autrement, sans brûler de combustible. Ce serait une grande avancée dans la fabrication du fer, si on utilisait un procédé électrolytique froid, car il permettrait d'extraire le fer à moindre coût et aussi de le fondre en formes voulues, sans recourir à un combustible. Le fer, tout comme certains autres métaux, n'a jusqu'ici pas pu être traité par électrolyse, mais il ne fait aucun doute que ce type de procédé froid va finir par remplacer la méthode actuelle grossière de coulée dans la métallurgie et ainsi mettre un terme à l'énorme gaspillage de combustible nécessaire aux réchauffements répétés du métal dans les fonderies.

Il y a quelques décennies encore, l'utilité du fer était basée presque uniquement sur ses remarquables propriétés mécaniques ; toutefois, depuis l'avènement de la commercialisation à grande échelle de la dynamo et des moteurs électriques, sa valeur pour l'humanité a augmenté considérablement à cause de ses qualités magnétiques uniques. Ces dernières ont encore été améliorées dernièrement ; tout a commencé il y a treize ans, lorsque je découvris que la performance d'un moteur alternatif pouvait être doublée en utilisant de l'acier doux Bessemer, au lieu du fer laminé comme à l'accoutumée. J'ai fait remarquer ceci à M. Albert Schmid, alors directeur d'une corporation industrielle travaillant dans ce domaine, dont les efforts inlassables et les compétences ont largement contribué à la suprématie de l'industrie électrique américaine. Il a suivi mes suggestions et a construit des transformateurs en acier, qui se sont avérés bien meilleurs. Les recherches ont alors continué sous la direction de M. Schmid et les impuretés de "l'acier" furent éliminées petit à petit (de l'acier il n'en portait que le nom, car, en réalité, c'était du fer doux) ; il en résulta bientôt un produit qu'il était difficile de vouloir encore améliorer.

L'ère imminente de l'aluminium - Le déclin de l'industrie du cuivre - Le grand potentiel économique de ce nouveau métal.

Les progrès réalisés ces dernières années sur la qualité du fer ne nous permettent pratiquement plus d'aller plus loin. Nous ne pouvons pas espérer augmenter sa limite de rupture, son élasticité, sa dureté ou sa malléabilité ; quant à ses qualités magnétiques, elles sont aujourd'hui imperfectibles. Une amélioration notoire lui a été apportée récemment, en mélangeant un faible pourcentage de nickel au fer, mais il n'y a plus beaucoup de marge de manœuvre pour d'autres avancées dans cette direction. De nouvelles découvertes éventuelles, si elles ne peuvent pas augmenter de beaucoup les propriétés qui font la valeur de ce métal, pourraient toutefois en réduire les coûts de fabrication. Le futur immédiat du fer est assuré par son bas prix et ses qualités mécaniques et magnétiques hors pair. Elles sont d'un ordre tel qu'aucun autre produit ne peut le concurrencer aujourd'hui. Toutefois, il ne fait aucun doute que d'ici quelque temps, le fer, dans beaucoup de ses domaines aujourd'hui incontestés, devra passer le sceptre à un autre métal : l'ère future sera l'ère de l'aluminium. Il y a 70 ans seulement que ce merveilleux métal fut découvert par Woehler, et l'industrie de l'aluminium, qui n'a guère plus de 40 ans, attire déjà l'attention du monde entier. Une croissance aussi rapide n'a jamais été enregistrée dans l'histoire de la civilisation. Il y a peu de temps encore, l'aluminium se vendait au prix exorbitant de 30 à 40 dollars la livre ; aujourd'hui, on peut l'avoir, à volonté, pour quelques cents. Néanmoins, ce prix sera bientôt considéré tout aussi exorbitant, car il est possible de faire de grands progrès dans ses méthodes de fabrication. La plupart du métal est aujourd'hui fabriquée dans de hauts-fourneaux électriques par un procédé combinant la fusion et l'électrolyse, ce qui permet d'obtenir un certain nombre de caractéristiques avantageuses, mais qui, bien sûr, implique une grande perte d'électricité. Mes calculs montrent que le prix de l'aluminium pourrait être réduit considérablement si, dans sa fabrication, on utilisait une méthode similaire à celle que j'ai proposée pour la fabrication du fer. La fusion d'une livre d'aluminium ne demande que 70% de la chaleur nécessaire à faire fondre une livre de fer et comme son poids est seulement du tiers de ce dernier, on pourrait obtenir quatre fois plus d'aluminium que de fer à partir d'une énergie thermique donnée. Cependant, la solution idéale serait un processus de fabrication électrolytique à froid, et j'ai misé tous mes espoirs là-dessus.

Les progrès réalisés dans l'industrie de l'aluminium vont inévitablement avoir pour conséquence l'anéantissement de l'industrie du cuivre. Elles ne peuvent exister et prospérer ensemble, et la dernière est condamnée sans aucun espoir de retour. Aujourd'hui déjà, il est moins cher de transporter le courant électrique dans des fils d'aluminium que de cuivre ; le coulage de l'aluminium est moins onéreux et le cuivre n'a aucune chance de rivaliser dans des utilisations domestiques ou autres. Une nouvelle baisse du prix de l'aluminium ne pourra être que fatale pour le cuivre. Toutefois, les progrès du premier ne se feront pas sans résistance, car, comme toujours dans des cas semblables, les grands complexes industriels absorberont les plus petits : les énormes puissances économiques du cuivre prendront le contrôle de l'industrie de l'aluminium encore insignifiante et l'industrie du cuivre qui tournera au ralenti va freiner l'envolée de l'industrie de l'aluminium. Cependant, cela ne fera que retarder, et non empêcher, la révolution imminente.

Toutefois, l'aluminium ne s'attaquera pas seulement au cuivre. Dans un futur relativement proche, il s'engagera dans une bataille sans merci avec le fer et ce dernier se montrera un adversaire difficile à terrasser. L'issue de ce combat dépendra du degré de nécessité du fer dans la fabrication des machines électriques. L'avenir seul le dira. Le magnétisme intrinsèque du fer, est un phénomène isolé dans la nature. Bien que différentes théories aient déjà été avancées, on ne sait toujours pas pourquoi ce métal se comporte de manière aussi radicalement différente des autres métaux dans ce domaine. Pour ce qui est du magnétisme, les molécules des différentes substances se comportent comme des faisceaux creux partiellement remplis d'un liquide lourd, qui restent en équilibre au milieu, à la manière d'un jeu de bascule en équilibre sur son pivot. Il existe évidemment des facteurs perturbateurs dans la nature qui vont faire que chaque molécule, ou que ce faisceau, va basculer soit dans un sens, soit dans l'autre. Si les molécules partent dans un sens, la substance sera magnétique ; si elles partent dans l'autre, elle ne le sera pas. Mais dans les deux cas il y a stabilité, tout comme c'est le cas dans le faisceau creux, et cela est dû au fait que le liquide se précipite vers la partie la plus basse. Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que les molécules de toutes les substances connues partent dans une direction, tandis que celles du fer partent dans l'autre. Il semble que ce métal ait une origine tout à fait différente de celle des autres sur cette terre. Il est peu vraisemblable que l'on découvrira quelque autre matériau meilleur marché, susceptible de rivaliser ou de surpasser le fer quant à ses qualités magnétiques.

À moins que nous ne nous mettions à utiliser un courant électrique aux caractéristiques radicalement différentes, le fer nous restera indispensable. Pourtant, les avantages qui y sont liés ne sont qu'apparents. Aussi longtemps que nous utilisons des forces magnétiques faibles, il sera de loin supérieur à tout autre matériau ; mais si nous trouvons des moyens de produire des forces magnétiques plus importantes, on obtiendra de meilleurs résultats sans lui. En fait, j'ai déjà construit des transformateurs électriques dans lesquels je n'utilise pas de fer et qui sont capables de faire dix fois plus de travail par livre que ceux qui contiennent du fer. J'ai obtenu ces résultats en utilisant des courants électriques de vibration très élevée, produits par une nouvelle méthode, à la place des courants ordinaires utilisés actuellement dans l'industrie. J'ai également réussi à faire marcher des moteurs électriques sans fer avec ces courants à haute vibration, mais jusqu'ici, les résultats ont été inférieurs à ceux obtenus avec les moteurs habituels contenant du fer, bien qu'en théorie, les premiers dussent être capables de faire beaucoup plus de travail par unité de poids que les derniers. Toutefois, les difficultés apparemment insurmontables, qui font obstacle aujourd'hui, pourraient finalement être surmontées, ce qui marquera la fin de l'utilisation du fer ; toutes les machines électriques seront alors construites en aluminium et, selon toute probabilité, à un prix ridiculement bas. Ce serait un coup sévère, voire fatal, pour le fer. Dans d'autres branches de l'industrie, telle la construction navale et dans tous les domaines où les structures doivent être le plus léger possible, le progrès de ce métal sera plus rapide. Comme il convient parfaitement pour ce type de construction, il est certain qu'il va supplanter le fer tôt ou tard. Il est fort probable qu'au fil du temps, nous serons capables de lui donner beaucoup de ces qualités qui font du fer un matériau de valeur.

Bien qu'il soit impossible de dire quand cette révolution industrielle aura lieu, il ne fait aucun doute que le futur appartient à l'aluminium et qu'il deviendra le facteur essentiel dans l'augmentation de la productivité de l'humanité. Dans ce domaine, il a des capacités bien supérieures à celles de tout autre métal. J'estime son potentiel économique à plus de cent fois celui du fer. Bien qu'elle soit surprenante, cette estimation n'est pas exagérée. Tout d'abord, il faut se rappeler que le stock d'aluminium disponible est trente fois supérieur à celui du fer, ce qui, en soi, offre de grandes possibilités. Par ailleurs, je le répète, ce métal est beaucoup plus maniable que le fer, ce qui augmente sa valeur. Bon nombre de ses caractéristiques le rapprochent d'un métal précieux, ce qui lui donne encore plus de prix. Sa conductivité électrique à elle seule, qui est, pour un poids donné, supérieure à celle de tout autre métal, suffirait pour qu'il soit considéré comme un des plus importants facteurs de progrès de l'humanité. Comme il est extrêmement léger, le transport des objets manufacturés demande beaucoup moins d'efforts. En vertu de cette propriété, il va faire la révolution dans la construction navale et comme il va faciliter les transports et les déplacements, il va contribuer à augmenter sérieusement la productivité de l'humanité. Toutefois, je crois que son plus grand potentiel économique se situera dans le domaine de l'aéronautique, car il contribuera grandement à son avènement. Les instruments télégraphiques vont, petit à petit, aider au développement des hommes les moins civilisés. Les moteurs électriques et les ampoules le feront encore plus vite, cependant, les plus grands progrès seront réalisés dans l'aviation. Les voyages vont devenir de plus en plus faciles et ils vont être le meilleur moyen de réunir les éléments hétérogènes de l'humanité. Nous devons, comme première étape vers ce but, construire un accumulateur plus léger ou obtenir plus d'énergie à partir du charbon.

Travaux visant à obtenir plus d'énergie à partir du charbon - La transmission de l'électricité - Le moteur à gaz - La pile à charbon froid (soit une pile à combustible à oxydation lente).

Je me souviens d'un temps où je considérais la production d'électricité à partir de la combustion de charbon dans une pile, comme la meilleure contribution pour faire avancer l'humanité, et je suis surpris de constater combien mon point de vue a été modifié à mesure que j'avançais dans mes travaux dans ce domaine. Il me semble aujourd'hui que le fait de faire brûler du charbon dans une pile - avec plus ou moins d'efficacité - n'est qu'un simple expédient, une étape dans l'évolution vers quelque chose de plus parfait. Après tout, en générant de l'électricité par ce moyen, nous détruisons de la matière, ce qui est un procédé barbare. Nous devrions être capables d'obtenir de l'énergie sans brûler de matière première. Toutefois, je suis loin de sous-estimer la valeur d'une telle méthode de combustion. Aujourd'hui, la plupart de l'énergie motrice vient du charbon et, soit directement, soit par ses sous-produits, il intensifie énormément l'énergie de l'humanité. Malheureusement, dans tous les procédés utilisés de nos jours, la majeure partie de l'énergie du combustible est dissipée inutilement. Les meilleures machines à vapeur n'utilisent qu'une petite fraction de l'énergie totale. Même dans les moteurs à gaz avec lesquels on peut obtenir de meilleurs résultats - surtout avec les derniers modèles -, il y a toujours un gaspillage barbare. Dans nos systèmes d'éclairage électrique, nous n'utilisons que 0,33 % de toute l'énergie du combustible, et encore moins dans l'éclairage au gaz. Dans nos diverses utilisations du charbon sur la planète, nous n'utilisons, tout bien considéré, certainement pas plus de 2% de toute l'énergie disponible en théorie. Celui qui arrivera à mettre un terme à ce gaspillage fou serait un grand bienfaiteur de l'humanité, bien que la solution qu'il apportera ne puisse pas être permanente, car elle conduirait finalement à l'épuisement des stocks de la matière première. Des efforts sont entrepris, principalement dans deux directions, afin d'obtenir plus d'énergie à partir du charbon, à savoir dans la production d'électricité et celle de gaz comme énergies motrices. Des succès notoires ont déjà été enregistrés dans ces deux domaines.

L'arrivée des systèmes à courant alternatif pour la transmission de l'électricité, marque le début d'une époque où l'énergie du charbon disponible pour l'humanité devient plus économique. Évidemment, toute l'énergie obtenue à partir de chutes d'eau permet d'économiser autant de combustible et profite à l'humanité, et est d'autant plus rentable qu'elle ne demande que peu d'efforts de la part de l'homme ; dans la mesure où ce procédé est le plus parfait de tous ceux que l'on connaisse pour exploiter l'énergie solaire, il contribue de bien des façons, à l'avancement de la civilisation. En outre, l'électricité nous permet d'extraire beaucoup plus d'énergie du charbon que par le passé. Au lieu de transporter le charbon vers de lointaines destinations de consommation, nous le brûlons près des mines, produisons de l'électricité dans les dynamos et envoyons le courant vers les villes lointaines : donc nous faisons de sérieuses économies. Au lieu de faire fonctionner les machines à l'usine, selon la vieille manière peu économique avec courroies et arbres, nous produisons de l'électricité avec la vapeur et faisons marcher des moteurs électriques. C'est ainsi qu'il n'est pas rare d'obtenir deux à trois fois plus d'énergie motrice effective à partir du combustible, en plus de nombreux autres avantages importants. C'est dans ce domaine, ainsi que dans celui de la transmission d'énergie sur de grandes distances, que le système alternatif, avec sa mécanique idéalement simple, va entraîner une révolution dans l'industrie. Toutefois, ces progrès n'ont pas encore été ressentis dans beaucoup de domaines. Par exemple, dans les bateaux à vapeur et les trains, les arbres et essieux sont toujours actionnés par la puissance de la vapeur. Un plus grand pourcentage de l'énergie thermique du charbon pourrait être transformé en énergie motrice en utilisant, à la place des machines navales et des locomotives actuelles, des dynamos actionnées par des machines à gaz ou à vapeur de haute pression spécialement conçues, et en utilisant l'électricité obtenue pour la propulsion. De cette manière, on pourrait obtenir entre 50% et 100% de plus d'énergie effective à partir du charbon. On a du mal à comprendre pourquoi les ingénieurs n'accordent pas plus d'attention à un fait aussi simple et évident. Ce type d'amélioration serait particulièrement bénéfique aux bateaux à vapeur au long cours, car elle supprimerait le bruit et augmenterait leur vitesse et leur tonnage.

Le rendement énergétique du charbon a été encore amélioré grâce aux derniers moteurs à gaz plus perfectionnés qui, en moyenne, produisent deux fois plus d'énergie que les meilleurs moteurs à vapeur. L'introduction des moteurs à gaz est facilitée par l'importance de l'industrie du gaz. Comme l'utilisation de la lumière électrique augmente, on utilise de plus en plus le gaz pour obtenir de l'énergie thermique et motrice. Le gaz est très souvent fabriqué près des mines de charbon et envoyé vers les lieux de consommation lointains, ce qui permet de réaliser des économies à la fois sur les frais de transport et sur l'utilisation de l'énergie du combustible. Les conditions actuelles en mécanique et en électrotechnique font que la manière la plus sensée de produire de l'énergie à partir du charbon est, bien sûr, de fabriquer le gaz près du gisement de charbon et de l'utiliser, soit sur place, soit à distance, afin de produire de l'électricité pour l'industrie avec des dynamos actionnées par des moteurs à gaz. Le succès commercial d'une telle installation est largement fonction de la construction de moteurs à gaz à grande puissance nominale de CV qui, à en juger par les gros efforts fournis dans ce domaine, ne tarderont pas à envahir le marché. Au lieu d'utiliser directement le charbon, comme à l'accoutumée, le gaz sera fabriqué à partir de lui et brûlé pour économiser de l'énergie.

Néanmoins, toutes ces améliorations ne seront que des étapes intermédiaires dans l'évolution vers quelque chose de plus parfait car, finalement, nous devrons réussir à obtenir de l'électricité à partir du charbon d'une manière plus directe, sans perdre beaucoup de son énergie thermique. On ne sait toujours pas si le charbon peut être oxydé par un processus froid. Sa combinaison avec l'oxygène produit invariablement de la chaleur et la question de savoir si l'énergie de cette combinaison du carbone avec un autre élément peut être transformée directement en énergie électrique, reste ouverte. Sous certaines conditions, l'acide nitrique brûle le carbone en générant de l'électricité, mais la solution ne reste pas froide. D'autres moyens pour oxyder le charbon ont été proposés, toutefois, ils ne garantissent pas d'aboutir à un procédé efficace. Moi-même ai complètement échoué dans ce domaine, mais peut-être moins que certains qui ont "perfectionné" la pile à charbon froid. C'est au chimiste de résoudre ce problème, et non au physicien, car celui-ci détermine à l'avance tous ses résultats, de manière que lorsqu'il en vient aux expérimentations, il ne peut que réussir. En chimie, bien que ce soit une science exacte, les méthodes sûres, comme celles qui sont disponibles en physique et qui permettent de résoudre de nombreux problèmes, n'existent pas. Dans ce domaine, les résultats s'obtiennent plus après des expérimentations menées avec patience, que par déduction ou calcul. Toutefois, le temps est proche où le chimiste pourra suivre clairement une voie soigneusement tracée à l'avance et où la méthode, qui lui permettra d'arriver aux résultats désirés, sera purement déductive. La pile à charbon froid (soit à combustible à oxydation lente), est susceptible de donner une grosse impulsion au développement d'appareils électriques ; elle pourrait conduire en peu de temps à la construction d'avions d'utilisation plus pratique et favoriser énormément l'avènement de l'automobile. Néanmoins, tous ces problèmes et bien d'autres seraient mieux réglés - et de manière plus scientifique - avec un accumulateur léger.

L'énergie du milieu - Le moulin-à-vent et le moteur solaire - L'énergie motrice extraite de la chaleur terrestre - L'électricité issue de sources naturelles.

En plus des combustibles, il existe beaucoup d'autres matières dont nous pourrions tirer de l'énergie. Par exemple, une immense quantité d'énergie est emprisonnée dans le calcaire et on pourrait faire marcher des moteurs, si on libérait l'acide carbonique avec de l'acide sulfurique ou d'une autre manière. J'ai déjà construit un tel moteur et il a fonctionné de manière très satisfaisante.

Toutefois, quelles que soient les sources d'énergie primaires dont nous allons nous servir à l'avenir, si nous voulons être rationnels, il faudra chercher à la produire sans brûler de matière première. Il y a longtemps que je suis arrivé à cette conclusion, et pour obtenir ce résultat, seules deux possibilités s'offrent à nous, comme je l'ai déjà dit plus haut : soit exploiter l'énergie solaire existant dans le milieu environnant, soit transmettre cette énergie solaire à distance et à travers ce milieu, depuis un endroit où elle aura pu être obtenue sans brûler de matière première. À cette époque, j'ai tout de suite rejeté la deuxième solution puisqu'elle est totalement inconcevable dans la pratique, et je me suis mis à étudier les possibilités de la première.

Bien que ce soit difficile à croire, il est néanmoins un fait que l'homme, depuis des temps immémoriaux, disposait d'un assez bon appareil qui lui permettait d'utiliser l'énergie du milieu environnant : c'est le moulin-à-vent. Contrairement aux idées reçues, le vent peut fournir une énergie très considérable. Toute une série d'inventeurs, en proie à des illusions, ont passé des années de leur vie à chercher à "exploiter les marées", et certains ont même proposé de comprimer l'air avec l'énergie du flux et du reflux pour en obtenir de l'énergie, sans jamais comprendre les signes que leur faisait le vieux moulin-à-vent sur la colline, alors qu'il agitait tristement ses bras en les priant de s'arrêter. Le fait est qu'un moteur actionné par de l'énergie marémotrice aurait, en règle générale, une bien petite chance de rivaliser commercialement avec le moulin-à-vent qui est, de loin, le meilleur appareil, puisqu'il permet d'obtenir beaucoup plus d'énergie d'une manière bien plus simple. Autrefois, l'énergie éolienne avait une valeur inestimable pour les hommes, ne serait-ce que parce qu'elle leur permettait de traverser les mers et les océans ; aujourd'hui, elle joue toujours un rôle très important dans les voyages et les transports. Cependant, cette méthode idéalement simple d'exploitation de l'énergie solaire connaît de sérieuses limites. Les appareils sont gros par rapport à un rendement donné, et l'énergie est produite par intermittence, ce qui nécessite son stockage et augmente les frais de l'installation.

Toutefois, une autre manière plus intéressante pour obtenir de l'énergie, est l'exploitation de l'énergie des rayons solaires qui, sans cesse, viennent frapper la Terre, et dont la puissance énergétique dépasse les quatre millions de CV par 2,5 km2. Bien que l'énergie moyenne, reçue où que ce soit chaque année par km2, ne soit qu'une petite fraction de cette somme globale, nous disposerions d'une source d'énergie inépuisable, si nous pouvions découvrir une méthode efficace pour utiliser l'énergie des rayons. Le seul moyen rationnel que je connaissais, alors que j'entamai mes investigations dans ce domaine, était d'utiliser un type de moteur thermique ou thermodynamique, actionné par un fluide volatil s'évaporant dans une chaudière sous la chaleur des rayons solaires. Cependant, mes recherches plus approfondies et mes calculs ont montré que, malgré la très grosse quantité d'énergie apparemment reçue des rayons solaires, cette méthode ne permettait d'utiliser en pratique qu'une infime partie de cette énergie. Par ailleurs, l'énergie fournie par le rayonnement solaire est irrégulière et j'ai rencontré le même type de limitations qu'avec l'utilisation du moulin-à-vent. Après avoir longuement étudié ce mode de production d'énergie motrice à partir du soleil et compte tenu de la nécessité d'une chaudière de gros volume, du faible rendement de la machine thermique, des coûts supplémentaires pour stocker l'énergie et d'autres inconvénients, je suis arrivé à la conclusion que le "moteur solaire", dans la majeure partie des cas, ne pouvait pas être exploité à l'échelle industrielle avec succès.

Une autre manière d'obtenir de l'énergie motrice à partir du milieu sans avoir à brûler de matière première, serait d'utiliser la chaleur emmagasinée dans la terre, l'eau ou l'air pour faire marcher un moteur. Tout le monde sait que les profondeurs du globe sont très chaudes ; les observations ont montré que la température augmente d'1° C tous les 30 m. Il n'est pas inconcevable de pouvoir surmonter les difficultés à creuser des puits et de mettre en place des chaudières à une profondeur de quelque 3650 mètres - ce qui correspond à une augmentation de la température d'environ 120° C - et nous pourrions certainement exploiter la chaleur interne du globe terrestre. En fait, il ne serait même pas nécessaire de creuser en profondeur pour utiliser la chaleur emmagasinée. Les couches supérieures de la terre et les couches d'air qui se trouvent juste au-dessus, ont une température suffisamment élevée pour pouvoir libérer certaines substances extrêmement volatiles, qui pourraient remplacer l'eau dans nos chaudières. Il ne fait aucun doute qu'un bateau puisse avancer sur l'océan grâce à un moteur actionné par ce type de fluide volatil, sans aucune autre énergie si ce n'est la chaleur extraite de l'eau. Toutefois, la puissance obtenue par ce procédé serait très faible, à moins de prendre des mesures complémentaires.

L'électricité produite par des phénomènes naturels est une autre source d'énergie exploitable. Les éclairs contiennent d'énormes quantités d'électricité, susceptible d'être transformée et stockée pour une utilisation future. Il y a quelques années, j'ai publié une méthode de transformation de l'électricité qui faciliterait la première étape de ce travail ; cependant, il sera plus difficile de stocker l'énergie des décharges des éclairs. En outre, il est connu que des courants électriques circulent constamment à travers la terre et qu'il existe, entre la terre et l'air, une différence de tension électrique qui varie en fonction de l'altitude.

À ce propos, j'ai découvert, lors d'expérimentations récentes, deux nouveaux faits très importants. Premièrement, le mouvement axial de la Terre et probablement aussi son mouvement de translation, génèrent de l'électricité dans un fil qui part du sol et qui monte très haut dans les airs. Toutefois, la quantité d'électricité qui passe continuellement dans ce fil reste minime, tant que l'électricité ne peut pas s'écouler dans l'air. Cet écoulement sera grandement facilité si on place, au sommet du fil, un terminal conducteur de grande surface et comportant beaucoup d'arêtes acérées ou des pointes. Nous pouvons donc obtenir de l'électricité de manière continue avec un simple fil qui s'élance dans les airs, mais malheureusement, en faible quantité.

Deuxièmement, les couches supérieures de l'atmosphère sont continuellement chargées d'électricité dont la polarité est à l'inverse de celle de la Terre. C'est du moins ainsi que j'ai interprété mes observations, et il semblerait que la Terre, avec son enveloppe isolante et conductrice, constitue un condensateur électrique de grande charge contenant, probablement, une grande quantité d'énergie électrique qui pourrait être mise au service de l'humanité si on pouvait l'atteindre avec un fil qui monte très haut dans les airs.

Il est possible, voire probable, que d'autres sources d'énergie seront découvertes au fil du temps, dont nous n'avons aujourd'hui aucune idée. Nous pourrions même trouver des méthodes de mise en application de forces comme le magnétisme ou la gravité, pour actionner des machines sans utiliser d'autres moyens. De tels exploits, bien que très improbables, ne sont pas impossibles. Je vais citer un exemple pour donner une parfaite idée de ce que nous pourrions espérer, mais que nous n'atteindrons jamais. Imaginons un disque constitué d'un quelconque matériau homogène qui tourne, en équilibre parfait et sans frottement, sur un axe horizontal au-dessus du sol. Dans de telles conditions, ce disque peut s'arrêter dans n'importe quelle position. Il se pourrait que l'on découvre comment faire tourner un tel disque de manière continue et lui faire faire un travail grâce à la force de gravité, sans aucune autre intervention de notre part. Toutefois, il est impossible que ce disque tourne tout seul et travaille sans l'intervention d'une force extérieure. Car si c'était possible, nous aurions affaire à ce que l'on appelle scientifiquement un "perpetuum mobile", une machine créant sa propre force motrice. Pour faire tourner ce disque par la force de gravité, il suffit d'inventer un écran contre cette force. Un tel écran empêcherait cette force d'agir sur une moitié du disque, qui alors se mettrait à tourner. Nous ne pouvons pas renier cette possibilité, du moins pas avant de connaître la nature exacte de la force de gravité. Supposons que cette force soit due à un mouvement comparable à celui d'un courant d'air venant du haut et se dirigeant vers le centre de la Terre. L'impact d'un tel courant sur les deux moitiés du disque serait identique et c'est pourquoi, normalement, le disque ne se mettrait pas à tourner ; mais si une moitié était protégée par une plaque qui arrête le mouvement, alors il tournerait.

L'abandon des méthodes connues - Les possibilités d'un moteur ou d'une machine "automatique", inanimé, et néanmoins capable, telle une créature vivante, de puiser de l'énergie dans le milieu - La méthode de production idéale d'une force motrice.

Au début de mes recherches à ce sujet et lorsque les concepts que je viens de citer ou d'autres analogues se présentèrent à mon esprit pour la première fois, et bien que j'ignorasse un certain nombres de faits que j'ai cités ci-dessus, l'étude des différents moyens d'utiliser l'énergie ambiante m'a néanmoins convaincu qu'il fallait abandonner radicalement les méthodes alors connues, si on voulait arriver à une solution pratique parfaitement satisfaisante. Le moulin-à-vent, le moteur solaire, la machine actionnée par la chaleur terrestre ne permettaient d'obtenir qu'une énergie en quantité très limitée. Il fallait découvrir un autre moyen qui permettrait d'obtenir plus d'énergie. Il y a suffisamment d'énergie thermique dans le milieu, toutefois, les méthodes alors connues ne permettaient que d'en extraire une petite quantité pour alimenter un moteur. Par ailleurs, le débit de l'énergie était très faible. En d'autres termes, le problème était de découvrir quelque nouvelle technique qui permettrait à la fois d'utiliser plus d'énergie thermique du milieu et de l'en extraire plus vite.

J'essayais vainement d'imaginer comment atteindre ces objectifs, lorsque je tombai sur certaines déclarations de Carnot et de Lord Kelvin (qui, à l'époque, s'appelait toujours Sir William Thomson) qui disaient qu'il fût pratiquement impossible à un mécanisme inanimé ou à une machine automatique de faire descendre la température d'une partie de l'air en dessous de celle du milieu environnant, et de fonctionner avec la chaleur récupérée. Ces affirmations m'intéressèrent au plus haut point. Une créature vivante pouvait, de toute évidence, réaliser ces choses-là, et comme mes expériences passées m'ont convaincu qu'une créature vivante n'est pas autre chose qu'un automate ou, en d'autres termes, une "machine automatique", j'en conclus qu'il était possible de construire une machine qui agirait pareillement. Je conçus donc le mécanisme suivant, comme première étape pour atteindre cet objectif. Imaginons une thermopile constituée d'un certain nombre de tiges de métal qui, posée sur le sol atteindrait l'espace, au-delà de l'atmosphère. La chaleur d'en bas véhiculée vers le haut par ces tiges de métal, refroidirait la terre, les mers ou les airs, selon l'emplacement de la partie inférieure des tiges, avec comme résultat bien connu, la génération d'un courant électrique circulant dans ces tiges. Les deux terminaux de la thermopile pourraient alors être reliés par un moteur électrique qui, en théorie, devrait pouvoir fonctionner sans cesse, jusqu'à ce que le milieu en bas refroidisse au point d'atteindre la température de celle de l'espace. Nous aurions donc un moteur inanimé qui, de toute évidence, serait capable de refroidir une partie du milieu jusqu'en dessous de la température ambiante et de fonctionner avec la chaleur récupérée.

Toutefois, serait-il possible d'obtenir des conditions similaires sans devoir monter aussi haut ? Imaginons, pour les besoins de la cause, une enceinte T, illustrée dans le diagramme B, dans laquelle l'énergie pourrait uniquement circuler à travers un canal O, et que, d'une manière ou d'une autre, il y ait à l'intérieur de cette enceinte un milieu possédant très peu d'énergie, tandis qu'elle baigne dans le milieu ambiant ordinaire ayant beaucoup d'énergie. Dans de telles conditions, l'énergie passera par le canal O, tel que l'indique la flèche, et elle sera convertie en une autre sorte d'énergie. La question était de savoir si de telles conditions pouvaient être obtenues ? Pourrions-nous produire artificiellement une telle "dépression" dans laquelle l'énergie du milieu environnant pourrait s'écouler ? Supposons que l'on puisse maintenir une température extrêmement basse, par un procédé quelconque, dans un espace donné ; le milieu environnant serait alors appelé à libérer de la chaleur qui pourrait être convertie en énergie mécanique ou autre, puis utilisée. Si nous pouvions mettre ce concept en application, nous pourrions obtenir de l'énergie de façon continue, en tout point du globe, nuit et jour. En outre, dans l'abstrait, il semblerait possible de créer une compensation rapide de la perturbation du milieu et donc de puiser très rapidement de l'énergie.

Voici donc un concept qui, s'il était réalisable, offrirait une solution heureuse au problème de l'extraction de l'énergie du milieu. Mais l'est-il vraiment ? J'étais convaincu qu'il le fût, d'une manière ou d'une autre, et voici l'une d'entre elles. Imaginons que nous nous trouvions à une altitude - ou niveau - élevée, ce qui peut être représenté par la surface d'un lac de montagne, très haut au-dessus du niveau de la mer ; ce niveau représente le zéro absolu de la température dans l'espace interstellaire. La chaleur s'écoule avec l'eau du niveau supérieur à un niveau inférieur et, partant, si nous pouvons laisser s'écouler l'eau du lac jusque vers la mer, nous pouvons aussi laisser monter la chaleur de la surface de la Terre jusque dans les régions froides supérieures. La chaleur, tout comme l'eau, peut faire un travail en s'écoulant vers le bas, et si nous doutions tout à l'heure de pouvoir obtenir de l'énergie du milieu avec une thermopile, l'analogie que voilà va dissiper tout doute. Toutefois, pouvons-nous refroidir un espace donné et faire couler en permanence de la chaleur à l'intérieur? Pour créer une telle "dépression" ou "trou froid", pour ainsi dire, dans le milieu, cela reviendrait à créer dans le lac un espace soit vide, soit rempli d'une substance beaucoup plus légère que l'eau. C'est ce que l'on obtiendrait en plaçant une cuve dans le lac et en pompant toute l'eau de cette dernière. Nous savons que, si ensuite

on fait retourner l'eau dans la cuve, elle serait capable de faire exactement la même quantité de travail que celle qui fut nécessaire pour le pompage, mais rien de plus. Par conséquent, cette double opération qui consiste d'abord à faire sortir l'eau, puis à la laisser retomber, n'offre aucun avantage. Cela voudrait donc dire qu'il est impossible de créer une telle dépression dans le milieu. Mais réfléchissons un instant. La chaleur, bien que respectant certaines lois générales de la mécanique, comme tout fluide, ne se comporte pas comme un fluide ; c'est de l'énergie qui peut être transformée en d'autres formes d'énergie, à mesure qu'elle passe d'un niveau supérieur à un niveau inférieur. Pour que notre analogie mécanique soit correcte et complète, nous devons donc partir du principe que l'eau, lors de son passage dans la cuve, est convertie en quelque chose d'autre que nous pourrions extraire sans utiliser d'énergie, ou alors très peu. Par exemple, si la chaleur est représentée dans cette analogie par l'eau du lac, l'oxygène et l'hydrogène qui composent l'eau peuvent illustrer les autres formes d'énergie par lesquelles passe la chaleur quand elle passe du chaud vers le froid. Si ce processus de transformation de la chaleur était absolument parfait, aucune chaleur n'arriverait au niveau inférieur, puisqu'elle serait entièrement transformée en d'autres formes d'énergie. Donc selon ce cas idéal, toute l'eau qui rentrerait dans la cuve serait décomposée en oxygène et hydrogène avant d'atteindre le fond de la cuve, avec comme résultat, que l'eau ne cesserait de couler dans la cuve qui, elle, resterait toujours vide, puisque les gaz formés s'en seraient échappés. Nous pourrions donc produire - moyennant initialement un certain travail pour créer la dépression afin que la chaleur ou, en l'occurrence, l'eau puisse y entrer - des conditions qui nous permettent d'obtenir n'importe quelle quantité d'énergie sans aucun autre travail. Ce serait une méthode idéale pour obtenir de l'énergie motrice. Nous ne connaissons aucun processus de conversion de chaleur aussi parfait dans l'absolu, et par conséquent, un peu de chaleur va toujours finir par atteindre le niveau inférieur, ce qui revient à dire que, dans notre analogie mécanique, un peu d'eau va arriver au fond de la cuve, qui va se remplir petit à petit, et qu'il va falloir pomper continuellement. Mais bien évidemment, la quantité d'eau à pomper sera plus faible que celle qui y entre ou, en d'autres termes, l'énergie nécessaire à maintenir les conditions initiales sera moindre que celle qui est produite par la chute de l'eau, ce qui signifie qu'une certaine énergie pourra être récoltée du milieu. Ce qui n'est pas converti en coulant vers le bas peut être remonté avec sa propre énergie, et ce qui est converti est pur bénéfice. Donc l'efficacité du principe que j'ai découvert est uniquement fonction de la conversion de l'énergie dans son écoulement vers le bas.

Premiers efforts pour construire un moteur automatique - L'oscillateur mécanique - Les travaux de Dewar et Linde - L'air liquide.

Fort de cette découverte, je commençai à imaginer des moyens pour réaliser mes plans et, après de longues réflexions, j'ai finalement conçu un ensemble d'appareils qui devaient permettre d'obtenir de l'énergie du milieu par un processus de refroidissement permanent de l'atmosphère. Ce dispositif, en transformant en permanence la chaleur en travail mécanique, devenait de plus en plus froid et, s'il était possible d'atteindre une température très basse de cette manière, alors il devenait possible de produire une dépression pour cette chaleur et d'extraire de l'énergie du milieu. Ceci semblait en contradiction avec les affirmations de Carnot et de Lord Kelvin, que j'ai cités plus haut ; toutefois, la théorie de ce procédé me fit penser que ce résultat pouvait être atteint. Je crois que je suis arrivé à cette conclusion à la fin de 1883, alors que j'étais à Paris ; c'était à une époque où mon esprit était obnubilé par une invention que j'avais développée l'année précédente et qui, depuis, a été connue sous le nom de "champ magnétique en rotation". Durant les années suivantes, j'ai continué à perfectionner le projet que j'avais imaginé et à étudier ses conditions de fonctionnement, sans faire de grands progrès toutefois. L'introduction commerciale de l'invention que je viens de citer dans ce pays, m'a réclamé un très gros investissement personnel jusqu'en 1889, l'année où je repris l'idée du moteur automatique. Contrairement à ce que je croyais initialement, l'étude des principes impliqués et mes calculs me montrèrent que je ne pouvais pas arriver au résultat escompté dans la pratique avec les appareils classiques. Cela me conduisit, dans un deuxième temps, à l'étude d'un type de moteur appelé généralement "turbine" qui, de prime abord, semblait offrir les meilleures chances pour réaliser mon idée. Toutefois, j'eus vite fait de découvrir que la turbine non plus ne convenait pas. Mes conclusions me montrèrent cependant que si un moteur pouvait être amené à un haut degré de perfection, le plan, tel que je l'avais conçu, devenait réalisable, et je décidai de développer ce type de moteur, dont l'objectif principal était de transformer la chaleur en énergie mécanique avec le moins de perte possible. Une propriété caractéristique de ce moteur était que le piston, qui devait faire le travail, n'était relié à rien d'autre et qu'il était parfaitement libre de vibrer à une vitesse énorme. Les difficultés mécaniques que je rencontrai dans la construction de ce moteur étaient plus grandes que je ne l'avais imaginé, et les progrès furent lents. Je continuai mes travaux jusqu'au début de 1892, date à laquelle je me rendis à Londres pour assister aux expériences admirables du professeur Dewar avec des gaz liquéfiés. D'autres avaient déjà liquéfié des gaz, et notamment Ozlewski et Pictet avaient mené des expériences remarquables dans ce domaine ; cependant, il y avait une vigueur dans le travail de Dewar qui tenait du prodige. Ses expériences montrèrent, quoique d'une manière différente de celle que j'avais envisagée, qu'il était possible d'atteindre de très basses températures en transformant la chaleur en énergie mécanique et je m'en retournai, très impressionné par ce que j'avais vu, et convaincu plus que jamais que mon plan était réalisable. Je repris à zéro les travaux que j'avais temporairement abandonnés et je finis bientôt par développer un moteur d'un haut degré de perfection, que j'appelai "l'oscillateur mécanique". Dans cet appareil, je réussis à me passer des garnitures, des soupapes et de tout graissage, et à produire une vibration du piston tellement rapide que les arbres en acier très résistant, qui y étaient rattachés et qui vibraient longitudinalement, se déchirèrent en deux. En combinant ce moteur avec une dynamo d'un design spécial, j'obtins un générateur électrique très efficace qui, grâce à la vitesse d'oscillation invariable qu'il permettait d'atteindre, était d'une valeur inestimable pour mesurer et déterminer les propriétés physiques. J'ai exposé différents types de ce moteur appelé "oscillateur électrique et mécanique" au Congrès Électrotechnique à l'exposition universelle de Chicago durant l'été 1893, lors d'une conférence dont je n'ai jamais publié le contenu, ayant été débordé par d'autres obligations professionnelles. À cette occasion, j'ai exposé les principes de l'oscillateur mécanique, toutefois, les fonctions originelles de cet appareil sont publiées ici, pour la première fois.

Tel que je l'avais conçu initialement, il y avait, dans ce processus d'utilisation de l'énergie du milieu, une combinaison de cinq éléments essentiels et chacun d'eux dut être étudié et développé, car il n'existait aucun appareil de ce type. L'oscillateur mécanique était le premier élément de cet ensemble et lorsque je l'eus perfectionné, je commençai à travailler au deuxième, qui était un compresseur à air, dont le design ressemblait à certains égards à celui de l'oscillateur mécanique. Je rencontrai des difficultés similaires lors de leur construction ; je m'acharnai néanmoins dans mon travail et, vers 1894, ces deux éléments de l'ensemble étaient fin prêts. J'avais ainsi obtenu un appareil pour comprimer l'air, pratiquement à n'importe quelle pression, un dispositif incomparable avec les appareils ordinaires, car beaucoup plus simple, plus petit et plus efficace. Je venais d'entamer les travaux du troisième élément qui, en association avec les deux premiers, devait donner une machine de réfrigération d'une simplicité et d'une efficacité exceptionnelles, lorsque par malheur mon laboratoire fut détruit par un incendie, ce qui paralysa mes travaux et me fit prendre du retard. Peu de temps après, le Dr Carl Linde annonça la liquéfaction de l'air par un procédé d'auto-refroidissement, démontrant qu'il était possible de procéder au refroidissement de l'air jusqu'à ce qu'il devienne liquide. C'était exactement la seule preuve expérimentale dont j'avais encore besoin pour montrer que l'on pouvait obtenir de l'énergie à partir du milieu, de la manière dont je l'avais envisagé.

La liquéfaction de l'air obtenue par auto-refroidissement ne fut pas, comme cela fut dit, une découverte accidentelle, mais un résultat scientifique que l'on ne pouvait plus cacher plus longtemps et qui, selon toute vraisemblance, n'a pas pu échapper à Dewar. Je pense que cette avancée fascinante est largement due aux travaux extraordinaires de ce grand Écossais. Malgré tout, l'œuvre de Linde est restée légendaire. La production de l'air liquide a été menée pendant quatre ans en Allemagne, à une échelle beaucoup plus importante que dans tout autre pays et cet étrange produit a été utilisé dans des buts variés. On en attendait beaucoup à l'origine, mais jusqu'à ce jour, son utilisation est restée très modérée dans le milieu industriel. En utilisant le type d'appareil que je suis en train de mettre au point, les coûts deviendront probablement largement plus abordables, toutefois, son succès commercial restera discutable. S'il est utilisé comme réfrigérant, il n'est pas économique, sa température étant trop basse. Il est tout aussi coûteux de maintenir un corps à basse température qu'il l'est de le maintenir à une température très élevée ; il faut du charbon pour que l'air puisse rester froid. L'air liquide ne peut pas encore rivaliser avec l'électrolyse dans la fabrication de l'oxygène. Il ne convient pas comme explosif, parce que sa basse température le rend, encore une fois, peu efficace, et il est toujours beaucoup trop cher pour servir d'énergie motrice. Il est cependant intéressant de relever qu'en faisant tourner un moteur à l'air liquide, on peut gagner une certaine quantité d'énergie à partir de ce moteur ou, en d'autres termes, à partir du milieu environnant qui maintient la chaleur du moteur, puisque 200 livres de fonte de fer de ce dernier fournissent une énergie d'1 CV effectif par heure. Mais ce gain du consommateur est annulé par une perte égale du producteur.

Ces travaux, pour lesquels je m'investis depuis si longtemps, sont loin d'être terminés. Il reste à perfectionner un certain nombre de détails mécaniques et à maîtriser certaines difficultés d'une autre nature, et je ne peux pas espérer construire un moteur automatique capable de tirer de l'énergie du milieu environnant avant longtemps, même si toutes mes attentes devaient se concrétiser. J'ai été victime, dernièrement, de circonstances qui ont retardé mes travaux ; toutefois, ce délai fut bénéfique pour diverses raisons.

Une de ces raisons est que j'ai eu largement le temps de réfléchir à ce que pourraient être les applications finales de ce développement. J'ai travaillé pendant longtemps, parfaitement convaincu que la mise en pratique de cette technique pour obtenir de l'énergie à partir du soleil, serait d'une valeur inestimable pour l'industrie ; cependant, mes recherches incessantes dans ce domaine ont révélé que, bien que mes attentes soient légitimes, elle sera moins rentable commercialement que je ne le pensais.

La découverte de propriétés inattendues de l'atmosphère - Des expériences étranges - Transmission d'électricité à travers un fil, sans retour - Transmission sans fil à travers la Terre.

Une autre raison est que je fus amené à reconnaître que la transmission de l'électricité, à n'importe quelle distance dans le milieu, était de loin la meilleure solution au problème de l'exploitation de l'énergie solaire pour le bien-être de l'humanité. J'ai cru fermement, pendant de nombreuses années, que ce type de transmission était irréalisable à l'échelle industrielle, toutefois, je fis une découverte qui m'a fait changer d'avis. J'ai remarqué que sous certaines conditions, l'atmosphère qui, normalement, est un très bon isolant, revêt des propriétés conductrices et devient donc capable de transporter n'importe quelle quantité d'énergie électrique. Néanmoins, il me semblait que la mise en pratique de cette découverte, soit de transporter de l'électricité sans fil, comportait des difficultés insurmontables. Il s'agissait de produire et de gérer des tensions électriques de plusieurs millions de volts ; il fallait inventer et mettre au point des générateurs d'un nouveau type, capables de résister à l'énorme stress électrique, et il fallait obtenir une sécurité totale contre tous les dangers des courants de haute tension dans le système, avant même de pouvoir concevoir sa mise en pratique. Tout cela demandait beaucoup de temps et ne pouvait se faire en quelques semaines, mois ou même années. Les travaux demandaient de la patience et des efforts soutenus et les progrès furent lents. J'ai toutefois pu obtenir d'autres résultats de valeur au cours de ces longs travaux, desquels je vais m'efforcer de rendre compte, en énumérant dans l'ordre les avancées principales qui ont été réalisées .

Bien qu'inattendue, la découverte de la conductivité de l'air ne fut que le résultat d'expériences que j'avais menées dans un domaine spécifique quelques années auparavant. Je crois que ce fut en 1889 que des oscillations électriques excessivement rapides m'ont offert certaines possibilités, qui m'ont déterminé à concevoir un certain nombre d'appareils spéciaux adaptés à leur étude. La construction de ces machines fut très difficile en raison des exigences particulières et demanda énormément de temps et d'efforts ; toutefois mon travail fut largement récompensé, car il m'a permis d'obtenir plusieurs résultats tout à fait nouveaux et d'une grande importance. Une des premières observations que je fis avec ces nouvelles machines, c'est que les oscillations électriques d'un taux extrêmement élevé, agissent d'une manière extraordinaire sur l'organisme humain. C'est ainsi que j'ai pu démontrer, par exemple, que de puissantes décharges électriques de plusieurs centaines de milliers de volts, qui alors étaient considérées comme mortelles, pouvaient traverser le corps sans désagrément et sans conséquences préjudiciables. Ces oscillations produisirent d'autres effets physiologiques spécifiques et, après que je les eus rendus publics, de très bons médecins s'en emparèrent avec empressement pour les étudier plus à fond. Ce nouveau domaine s'est montré profitable au-delà de toute espérance et durant les quelques années qui ont suivi, les développements ont été tels, qu'il est devenu un département important et légitime en médecine. Ces oscillations permettent aujourd'hui d'obtenir facilement des résultats qui auparavant étaient impossibles et elles permettent de faire facilement beaucoup d'expériences qui, jusqu'ici, étaient du seul domaine du rêve. Je me rappelle toujours avec délectation comment, il y a neuf ans, j'ai fait passer une décharge d'une puissante bobine d'induction sur mon corps, pour démontrer à une assemblée de scientifiques que ces courants électriques aux vibrations très rapides étaient relativement inoffensifs et je me souviens de l'étonnement de mon public. Je serais prêt aujourd'hui, avec beaucoup moins d'appréhension qu'à cette époque, à faire passer sur mon corps toute l'énergie électrique de toutes les dynamos aujourd'hui en fonctionnement au Niagara, soit entre 40 000 et 50 000 CV. J'ai produit des oscillations électriques d'une intensité telle, que lorsqu'elles passaient à travers mes bras et mon buste, des fils qui étaient reliés par mes mains se mirent à fondre et pourtant, je n'en ressentais aucune gêne. J'ai énergisé avec ces oscillations un circuit, constitué d'épais fils de cuivre, de manière tellement puissante que des masses de métal et même des objets, dont la résistance électrique était bien plus grande que celle du tissu humain, approchés ou placés dans le circuit, s'échauffèrent à une très haute température et fondirent, souvent avec la violence d'une explosion, et pourtant, j'ai souvent avancé ma tête dans ce même espace où régnait ce tumulte terriblement destructeur, sans ressentir quoi que ce soit et sans effets secondaires préjudiciables.

Par ailleurs, j'ai constaté qu'avec ce type d'oscillations on pouvait produire de la lumière d'une manière nouvelle et plus économique, ce qui permettait d'obtenir un système idéal d'éclairage électrique avec des tubes à vide, qui rendait superflu le remplacement des ampoules ou des filaments incandescents, et peut-être même l'utilisation de fils à l'intérieur d'un bâtiment. La luminosité augmente proportionnellement à la vitesse des oscillations et, partant, son succès commercial dépendra de la production économique de vibrations électriques de vitesse extrêmement élevée. Dernièrement, j'ai eu beaucoup de succès dans ce domaine et la mise sur le marché de ce nouveau système d'éclairage ne saurait tarder.

Mes recherches m'ont conduit à de nombreux autres observations et résultats notoires, dont l'un des plus importants fut la démonstration de la faisabilité d'alimenter en énergie électrique un fil, sans retour. Au début, je pouvais seulement faire passer des petites quantités d'électricité de cette nouvelle façon, mais dans ce domaine aussi mes efforts furent couronnés de succès.

La figure 3 est une photo qui montre, comme son titre l'indique, une véritable transmission de ce type, effectuée avec des appareils qui ont été utilisés pour d'autres expériences, que je décris ici. On jugera du degré de perfectionnement de mes dispositifs, car lors de ma première démonstration au début de 1891, mon appareil ne fut capable que d'allumer une seule ampoule (ce qui alors, dit-on, tenait du merveilleux), alors qu'aujourd'hui, je peux affirmer être capable d'allumer, avec cette méthode, 400 à 500 ampoules, voire beaucoup plus, sans problème. En fait, cette méthode permet de produire une quantité d'énergie illimitée et faire fonctionner tout type d'appareil électrique.

3 : "Expérience illustrant une alimentation en électricité avec un seul fil, sans retour". Une ampoule à incandescence toute simple, dont un ou les deux terminaux sont reliés au fil à l'extrémité supérieure de la bobine montrée sur cette photo, est allumée par les vibrations électriques transmises à travers la bobine par un oscillateur électrique qui ne fonctionne qu'avec 5% de sa puissance maximale.

Après avoir démontré la faisabilité de ce type de transmission, il m'est bien sûr tout naturellement venu à l'esprit d'utiliser la Terre comme conducteur, ce qui rendait tous les câbles électriques superflus. Quelle que soit la nature de l'électricité, elle se comporte comme un fluide incompressible, et la Terre peut être considérée comme un immense réservoir d'électricité, que je pensais pouvoir modifier efficacement avec un appareil électrique soigneusement conçu. C'est pourquoi mon nouvel objectif fut de mettre au point un dispositif spécial, susceptible d'être très efficace pour créer une perturbation de l'électricité dans la Terre. Les progrès dans cette nouvelle direction furent évidemment lents et les travaux décourageants, jusqu'à ce que, finalement, je réussisse à perfectionner un nouveau type de transformateur, ou bobine d'induction, spécialement adapté à ce but spécifique. La figure 4 vous montrera qu'il devient ainsi possible non seulement de transmettre d'infimes quantités d'électricité pour faire fonctionner des appareils sensibles - ce qui fut mon premier objectif -, mais aussi des quantités appréciables d'électricité ; cette photo illustre une expérience de ce type, menée avec le même appareil. Les résultats furent d'autant plus remarquables que la partie supérieure de la bobine n'était pas reliée à un fil ou à une plaque pour amplifier les effets.

4 : " Expérience illustrant la transmission d'énergie électrique sans fil à travers la Terre." La bobine représentée ici, dont l'extrémité - ou terminal - inférieure est reliée à la terre, est parfaitement réglée sur les vibrations d'un oscillateur électrique à distance. L'ampoule est reliée à un fil indépendant en forme de boucle et alimentée par induction par la bobine excitée par les vibrations électriques qui lui sont transmises à travers le sol par un oscillateur qui ne fonctionne qu'avec 5% de sa puissance maximale.

La télégraphie "sans fil" - Le secret du réglage - Des erreurs dans les études hertziennes - Un récepteur d'une merveilleuse sensibilité.

Mes expériences dans ce dernier domaine furent fructueuses et elles m'ont permis, dans un premier temps, de mettre au point un système de télégraphie sans fil que j'ai décrit lors de deux conférences scientifiques, en février et mars 1893. Le diagramme C illustre la mécanique du système ; la partie supérieure montre le dispositif électrique tel que je l'avais alors décrit, tandis que la partie inférieure montre son équivalent en mécanique. Le système est extrêmement simple dans son principe. Imaginons deux diapasons F et F1, l'un dans la station émettrice et l'autre dans la station réceptrice ; leur branche inférieure est reliée à un minuscule piston p qui est intégré dans un cylindre.

Les deux cylindres communiquent avec un réservoir R aux parois élastiques, qui doit être fermé et rempli d'un fluide léger et incompressible. En butant une des branches du diapason F de manière répétée, le petit piston p entre en vibration, et ses vibrations se transmettent à travers le fluide jusqu'au diapason F1 qui est "accordé" sur le diapason F, ou, en d'autres termes, qui a la même fréquence que ce dernier. Le diapason F1 entre alors en vibration, et cette vibration sera intensifiée par l'action continue du diapason F jusqu'à ce que sa branche supérieure se mette à osciller fortement et établisse une connexion électrique avec un contact fixe c'' qui excite un dispositif électrique ou autre, servant à enregistrer les signaux. C'est de cette manière très simple que des messages peuvent être échangés entre les deux stations, car un autre contact similaire c' est prévu dans ce but, près de la branche supérieure du diapason F, de manière que le dispositif puisse être utilisé dans chaque station, soit comme récepteur, soit comme émetteur.

Le système électrique représenté dans la partie supérieure du diagramme C est le même dans son principe, les deux fils ou circuits ESP et E1S1P1 qui montent à la verticale représentent les deux diapasons et les pistons qui leur sont rattachés. Ces circuits sont en connexion avec le sol par deux plaques E et E1 et avec deux feuilles métalliques aux sommets P et P1 qui emmagasinent l'électricité et donc amplifient considérablement les effets. Le réservoir fermé R, aux parois élastiques, est remplacé dans ce cas par la Terre, et le fluide par l'électricité. Ces deux circuits sont "accordés" et opèrent exactement de la même manière que les deux diapasons. Au lieu d'exciter le diapason F dans la station émettrice, on génère des oscillations électriques dans le fil vertical transmetteur ESP grâce à une source S contenue dans ce fil, qui se propagent dans le sol et qui viennent toucher le fil vertical récepteur E1S1P1 en y excitant les oscillations électriques correspondantes. Ce dernier fil, ou circuit, inclut un appareil sensible ou récepteur S1 qui est alors activé et qui active à son tour un relais ou tout autre appareil. Chaque station est évidemment pourvue d'une source d'oscillations électriques S et d'un récepteur sensible S1, et un dispositif simple permet d'utiliser alternativement les deux circuits pour envoyer ou recevoir des messages.

L'accord exact entre les deux circuits garantit de gros avantages et, en fait, il est essentiel pour l'utilisation pratique du système. À cet égard, il existe des erreurs fort répandues dans les rapports techniques concernant ce sujet qui, en règle générale, décrivent ces circuits et dispositifs comme ayant ces atouts, alors que visiblement leur construction même prouve que c'est impossible. Pour atteindre des résultats maximums, il est essentiel que la longueur de chaque fil ou circuit, depuis sa connexion avec la terre et le sommet, soit du quart de la longueur d'onde de la fréquence électrique dans le fil ou, en d'autres termes, égale à cette longueur multipliée par un nombre impair*. Si cette règle n'est pas respectée, il est pratiquement impossible de prévenir les interférences et d'assurer l'intimité des conversations. C'est en cela que réside le secret du réglage. (* il est tout de même curieux que Tesla insiste sur ce point, car les scientifiques d'aujourd'hui sont formels : le nombre doit être PAIR)
Pour obtenir les résultats les plus satisfaisants, il est toutefois nécessaire de recourir à des vibrations électriques de basse fréquence. Le dispositif à étincelles de Hertz, que les expérimentateurs utilisent généralement et qui produit des oscillations de très haute fréquence, ne permet pas un réglage effectif, et de légères perturbations suffisent à rendre un échange de messages impossible. Toutefois, il existe des dispositifs efficaces, conçus par des scientifiques, qui permettent d'obtenir un réglage presque parfait. La figure 5 montre une expérience réalisée avec le dispositif amélioré, auquel je fais souvent référence, qui donne une idée de cette caractéristique ; elle est très figurative et bien expliquée dans sa légende.

5 : "Photo de bobines réagissant à des oscillations électriques". Cette image montre un certain nombre de bobines au réglage distinct, répondant aux vibrations qui leur sont transmises à travers la terre depuis un oscillateur électrique. La grande bobine à droite montrant une puissante décharge, est accordée à la vibration de base qui est de 50 000/s ; les deux grandes bobines verticales à deux fois plus ; la bobine blanche plus petite à quatre fois plus et les autres bobines plus petites à des fréquences encore plus élevées. Les vibrations produites par l'oscillateur furent tellement intenses qu'elles influencèrent même une petite bobine accordée à une fréquence 26 fois supérieure à celle de la fréquence de base.

Depuis que j'ai décrit les principes simples de la télégraphie sans fil, j'ai eu de maintes occasions de remarquer que des éléments aux caractéristiques identiques avaient été utilisés, parce qu'on pensait sincèrement que les signaux sont transmis à des distances considérables par des rayons "hertziens". Ceci n'est qu'un des nombreux malentendus qu'ont fait naître les études de physiciens regrettés. Il y a environ 33 ans, Maxwell, reprenant une expérience prometteuse que Faraday avait menée en 1845, développa une théorie idéalement simple, qui reliait intimement la lumière, la chaleur radiante et des phénomènes électriques, en prétendant qu'ils étaient tous dus aux vibrations d'un fluide hypothétique d'une finesse inconcevable, appelé éther. Il n'a été fait aucune vérification expérimentale avant que Hertz, sur les bons conseils de Helmholtz, entreprît une série d'expérimentations à ce sujet. Hertz procéda avec une ingéniosité et une perspicacité extraordinaires, mais ne consacra que peu d'énergie à la perfection de son dispositif démodé. Par conséquent, il manqua d'observer le rôle important de l'air dans ses expériences, un point que je découvris plus tard. En répétant ses expériences, j'obtins des résultats disparates, donc je me risquai à signaler cet oubli. La force des preuves avancées par Hertz pour appuyer la théorie de Maxwell, résidait dans la juste estimation des fréquences de vibration des circuits qu'il utilisait. Je maintins néanmoins qu'il ne pouvait pas avoir obtenu les fréquences qu'il croyait. Les vibrations obtenues avec le type d'appareils qu'il utilisait sont, en règle générale, beaucoup plus faibles à cause de la présence de l'air, qui provoque un effet amortissant sur les circuits électriques de vibration très rapide et de haute tension, de la même manière qu'un fluide agit sur un diapason en vibration. J'ai toutefois, depuis cette époque, découvert d'autres erreurs, et je considère depuis très longtemps que ses résultats ne sont rien d'autre que des vérifications expérimentales des conceptions poétiques de Maxwell. Les travaux de ce grand physicien allemand furent un immense stimulus pour la recherche actuelle en électricité, mais en même temps, ils ont dans une certaine mesure paralysé les esprits scientifiques parce qu'ils fascinaient, et ont donc gêné les recherches indépendantes. Chaque nouvelle découverte était présentée de manière à correspondre avec sa théorie, et de ce fait, la vérité a souvent été, inconsciemment, déformée.

En développant ce système de télégraphie, je n'avais qu'une idée en tête : effectuer des communications à n'importe quelle distance sur Terre ou dans le milieu environnant ; j'estimai cette application pratique d'une importance transcendante, principalement à cause de l'effet psychologique qu'il ne manquerait pas d'avoir sur toute la planète. Pour atteindre cet objectif je pensai, dans un premier temps, utiliser des stations relais aux circuits accordés, dans l'espoir de pouvoir envoyer des signaux sur de très grandes distances, même avec les appareils de puissance très modérée dont je disposais alors. J'étais persuadé, toutefois, que des appareils conçus avec soin pouvaient envoyer des signaux en tout point du globe, quelle que fût la distance, sans avoir à passer par des stations intermédiaires. J'ai eu cette conviction lorsque je fis la découverte d'un singulier phénomène électrique, que j'ai décrit en 1892 lors de conférences données pour des scientifiques à l'étranger, et que j'ai appelé le "balai en rotation". Il s'agit d'un faisceau de lumière qui se forme, sous certaines conditions, dans une ampoule à vide et dont la sensibilité aux influences magnétiques et électriques alentour frise, pour ainsi dire, le surnaturel. Ce faisceau lumineux est mis en rotation par le magnétisme de la Terre à raison de 20 000 fois par seconde ; le sens de la rotation est ici à l'inverse de ce qu'il serait dans l'hémisphère sud, tandis que dans la région de l'équateur magnétique, le faisceau ne tournerait pas du tout. Dans son état le plus sensible, quoique difficile à atteindre, il répond aux influences magnétiques et électriques à un degré incroyable. La simple contraction des muscles du bras, soit le plus léger changement électrique dans le corps d'un observateur debout à une certaine distance, l'affectera de manière très perceptible. C'est dans cet état de très haute sensibilité qu'il sera également capable d'indiquer les moindres changements magnétiques ou électriques dans la Terre. L'observation de ce merveilleux phénomène m'impressionna outre mesure, tant et si bien que je fus convaincu qu'il permettait d'établir facilement des communications à n'importe quelle distance, à condition toutefois que l'appareil soit perfectionné au point de pouvoir produire un changement d'état magnétique ou électrique, même faible, dans le globe terrestre ou dans le milieu environnant.

Développement d'un nouveau principe - L'oscillateur électrique - Production de "mouvements" électriques immenses - La Terre répond à l'homme - La communication interplanétaire entre dans le domaine de la probabilité.

Je décidai de concentrer tous mes efforts sur cette tâche délicate, bien qu'elle me demandât des sacrifices énormes, car les difficultés qu'il fallait surmonter étaient telles que je savais qu'il me faudrait des années de travail. Cela voulait dire que je devais toutefois reporter d'autres travaux dans lesquels j'aurais préféré m'investir, mais j'avais la conviction que mes énergies ne pouvaient pas servir un but plus noble que celui-ci ; car je pris conscience qu'un appareil efficace de production d'oscillations électriques puissantes était non seulement nécessaire pour atteindre mon but, mais qu'il était aussi la clé d'autres problèmes électriques, voire humains, de la plus haute importance. Il devait non seulement permettre de communiquer à n'importe quelle distance sans fil, mais aussi de transmettre de grandes quantités d'énergie, de brûler l'azote dans l'air, de produire un éclairage efficace et d'obtenir beaucoup d'autres résultats de valeur scientifique et industrielle inestimable. En fin de compte, j'eus la satisfaction de réaliser ce travail en utilisant un nouveau principe, qui a le mérite d'être basé sur les merveilleuses propriétés du condensateur électrique, l'une d'elles étant qu'il peut se décharger ou faire exploser l'énergie emmagasinée en un laps de temps incroyablement court. C'est pourquoi il n'a pas de rival pour sa violence explosive. Comparée à sa décharge, une explosion de dynamite est un souffle de phtisique. Il permet de produire les courants et les tensions électriques les plus élevés, et la plus grande agitation dans le milieu. Une autre de ses propriétés de valeur égale, est que sa décharge peut vibrer à la fréquence voulue, jusqu'à atteindre plusieurs millions d'oscillations par seconde.

J'étais arrivé à la limite des fréquences productibles par d'autres moyens, lorsque j'eus la bonne idée de recourir au condensateur. Je l'adaptai de manière qu'il puisse se charger et se décharger alternativement très vite par une bobine comprenant quelques tours de fil résistant, qui représentait l'enroulement primaire d'un transformateur ou d'une bobine d'induction. Chaque fois que le condensateur se déchargeait, le courant passait en tremblotant dans le fil primaire et entraînait des oscillations correspondantes dans le secondaire. Je venais donc de développer un transformateur ou bobine d'induction, basé sur un nouveau principe, que j'appelai "l'oscillateur électrique", qui partageait les qualités uniques caractérisant le condensateur, et permettait d'atteindre des résultats inespérés par d'autres moyens. Ce type d'appareil perfectionné permet aujourd'hui d'obtenir facilement des effets électriques de tout type et des intensités inimaginables jusque-là. Cet appareil a déjà souvent été mentionné et ses parties essentielles sont montrées sur la figure 6. Pour certains objectifs, un puissant effet d'induction est nécessaire, pour d'autres, une montée rapide du courant, ou une fréquence très élevée, tandis que d'autres encore nécessiteront des "mouvements" (amplitudes) électriques immenses. Les photos des figures 7, 8, 9 et 10 sont celles d'expériences menées avec un oscillateur de ce type ; elles peuvent servir à illustrer certaines de ces caractéristiques et donner une idée de l'ampleur des effets réellement produits. La légende de ces photos me dispense de tout autre commentaire.

6 : "Photo des parties essentielles de l'oscillateur électrique utilisé dans les expériences décrites."

7 : "Expérimentation qui illustre l'effet d'induction d'un oscillateur électrique de forte puissance." La photo montre trois ampoules à incandescences ordinaires allumées à pleine puissance par du courant induit dans une boucle locale, constituée d'un seul fil formant un carré de 15 m de côté et qui inclut les ampoules, placée à 30 m du circuit primaire alimenté en énergie par l'oscillateur. La boucle inclut également un condensateur électrique et est exactement accordée aux vibrations de l'oscillateur, qui fonctionne à moins de 5% de sa puissance maximale.

8 : "Expérimentation cherchant à démontrer que l'oscillateur peut provoquer des explosions électriques de grande puissance." La bobine, qui est partiellement représentée sur cette photo, crée, entre la Terre et un immense réservoir, un courant électrique alternatif d'une fréquence de 100 000 cycles par seconde. Les réglages sont tels que le réservoir se remplit complètement et éclate à chaque alternance au moment précis où la tension électrique atteint son maximum. La décharge fait un bruit assourdissant, vient frapper une bobine non reliée à près de 7 m de là, et entraîne une telle agitation électrique dans le sol qu'il se forme des étincelles de 2,5 cm de long autour d'une conduite d'eau à 90 m du laboratoire.

9 : "Expérimentation servant à montrer la capacité de l'oscillateur à créer un grand courant électrique." La boule sur la photo, recouverte de métal poli d'une surface de près de 2 m2, représente un gros réservoir d'électricité, et la casserole en cuivre retournée en dessous au bord tranchant est une grande ouverture par laquelle l'électricité peut s'échapper avant d'aller remplir le réservoir. La quantité d'électricité créée est si importante que, bien que la majeure partie s'écoule par les bords de la casserole ou par l'ouverture, la boule ou réservoir est néanmoins vidée et remplie jusqu'à déborder en alternance (comme le montre la décharge au sommet de la boule) 150 000 fois par seconde.

10 : "Expérimentation illustrant l'effet d'un oscillateur électrique produisant une énergie de 75 000 CV." La décharge qui crée un grand courant d'air, à cause du réchauffement de l'air, est entraînée vers le haut à travers l'ouverture dans le toit du bâtiment. Sa largeur atteint jusqu'à plus de 21 m. La tension est de plus de 12 millions de volts et le courant alterne à raison de 130 000 fois par seconde.

Même si les résultats montrés peuvent paraître extraordinaires, ils sont négligeables comparés à ceux que l'on peut obtenir avec des appareils conçus selon ces mêmes principes. J'ai produit des décharges électriques dont l'ampleur, d'un bout à l'autre, était probablement de plus de 30 m ; il ne serait toutefois pas difficile d'obtenir des longueurs cent fois plus grandes. J'ai produit des "mouvements" électriques d'une puissance d'environ 100 000 CV, mais il serait facile d'obtenir des puissances de 1, de 5 ou de 10 millions CV. Lors de ces expérimentations, j'ai obtenu des effets plus importants que tout ce qui a jamais été produit par l'homme, et pourtant, ces résultats ne sont que l'embryon de ce qui reste à venir.

Il est inutile de démontrer que la communication sans fil peut se faire vers tout point du globe avec un tel dispositif et j'en ai eu la certitude absolue par une de mes découvertes. En voici une analogie : lorsque nous parlons très fort et que nous entendons un écho de notre voix, nous savons que les sons de la voix ont atteint un mur à distance, ou une frontière, d'où ils ont été réfléchis. Une onde électrique est réfléchie de la même manière qu'un son et le même signe que transmet l'écho est transmis par un phénomène électrique appelé onde "stationnaire", c'est-à-dire une onde dont les ventres et nœuds sont fixes. Au lieu d'envoyer des ondes sonores vers un mur à distance, j'ai envoyé des vibrations électriques vers un lointain obstacle sur la Terre et, au lieu que ce soit le mur, c'est la Terre qui a répondu. À la place de l'écho, j'ai obtenu une onde électrique stationnaire, une onde réfléchie par un point éloigné.

Les ondes stationnaires dans la terre autorisent non seulement la télégraphie sans fil à toutes distances, mais elles nous permettront également d'obtenir des résultats spécifiques très importants, qu'il serait impossible d'atteindre d'une autre manière. Grâce à elles par exemple, nous pourrons produire à volonté, à partir d'une station émettrice, un effet électrique dans toute région particulière du globe ; nous pourrons déterminer la position relative ou le parcours d'un objet en déplacement, comme ceux d'un bateau sur l'océan, la distance qu'il a parcourue ou sa vitesse ; ou nous pourrons encore envoyer une onde électrique par-dessus la Terre à la vitesse voulue, de celle d'une tortue à celle de la lumière.

Grâce à ces développements, nous avons toutes les raisons de penser que, dans un futur relativement proche, la plupart des messages télégraphiques transocéaniques seront transmis sans câbles. Pour des distances plus courtes, un téléphone "sans fil" permettra de communiquer sans l'intervention de spécialistes. Plus la distance à franchir sera grande, plus la communication sans fil deviendra rationnelle. Le câble est non seulement un outil fragile et coûteux, mais il nous limite également dans la vitesse des transmissions, à cause d'un certain facteur électrique inhérent à sa physique. Une centrale destinée aux communications sans fil soigneusement conçue, doit pouvoir effectuer plusieurs fois la quantité de travail d'un câble, et parallèlement, elle sera bien moins coûteuse. Je pense que d'ici quelque temps, la communication par câbles deviendra obsolète, car cette nouvelle méthode permettra non seulement d'envoyer des messages plus vite et à un moindre coût, mais elle sera aussi beaucoup plus sûre. Si l'on utilise certains moyens que j'ai inventés pour encoder les messages, les transmissions pourront s'effectuer dans une intimité presque parfaite.

Jusqu'à ce jour, j'ai observé les effets ci-dessus sur une distance limitée à quelque 1000 km, mais dans la mesure où la puissance des vibrations productibles avec un oscillateur de ce type est quasi illimitée, je suis plutôt confiant quant à la réussite d'une telle centrale à effectuer des communications transocéaniques. Et ce n'est pas tout. Mes mesures et calculs ont montré, qu'en utilisant ces principes, il est parfaitement possible de produire, sur ce globe, un " mouvement " électrique d'une telle ampleur, qu'il ne fait aucun doute qu'il puisse être perceptible sur quelques-unes des planètes les plus proches de nous, comme Mars ou Vénus. Cela signifie que les communications interplanétaires sont passées du stade de la possibilité à celui de la probabilité. En fait, il ne fait aucun doute que nous puissions produire un effet précis sur une de ces planètes avec cette nouvelle méthode, c'est-à-dire en perturbant les conditions électriques de la Terre. Ce moyen pour effectuer de telles communications est toutefois fondamentalement différent de tous les autres qui ont déjà été avancés par les scientifiques. Dans tous les cas antérieurs, l'observateur ne pouvait utiliser dans son instrument qu'une infime partie de toute l'énergie qui arrive sur la planète, c'est-à-dire la quantité qu'il est possible de concentrer dans un réflecteur. Toutefois, grâce à la méthode que j'ai développée, il pourra concentrer dans son instrument la majeure partie de toute l'énergie transmise à la planète et les chances de pouvoir établir une communication seront alors multipliée des millions de fois.

En plus des machines pour produire les vibrations de la puissance voulue, nous avons besoin de moyens sensibles, capables de révéler les effets des faibles influences exercées au-dessus de la Terre. C'est dans ce but que j'ai inventé de nouvelles méthodes. Elles vont, entre autres, nous permettre de détecter la présence d'un iceberg ou d'un autre objet sur la mer à une distance considérable. Elles m'ont également permis de découvrir un phénomène terrestre jusque là inexpliqué. Il est certain que nous pouvons envoyer un message vers une planète et il est probable que nous obtenions une réponse, car l'homme n'est pas la seule créature dans l'Infini, possédant un cerveau.

La transmission sans fil de l'électricité à toutes distances entre dans le domaine de la faisabilité - Les meilleurs moyens pour accroître la force d'accélération de la masse humaine.

L'observation la plus importante que j'ai faite au cours de mes recherches, était celle du comportement extraordinaire de l'atmosphère relatif aux impulsions électriques de force électromotrice excessive. Les expériences montrèrent que l'air à la pression ordinaire devenait nettement conducteur, ce qui permettait d'envisager le projet séduisant de pouvoir envoyer, sans fil et à de grandes distances, de grosses quantités d'électricité à des fins industrielles ; un rêve scientifique allait donc se réaliser. D'autres études révélèrent le fait important que la conductivité de l'air, obtenue par ces impulsions électriques de plusieurs millions de volts, augmentait très vite à mesure que l'air se raréfiait, ce qui veut dire que les couches d'air aux altitudes modérées, donc facilement accessibles, sont une région parfaitement conductrice - surpassant le cuivre - pour toutes sortes d'expérimentations avec des courants de ce type.

La découverte de ces nouvelles propriétés de l'atmosphère permettait non seulement d'envisager la transmission de grandes quantités d'énergie sans fil, mais aussi, et c'est encore plus important, elle donnait la certitude que l'énergie pouvait être transmise de cette manière plus économiquement. Avec ce nouveau système, il importe peu - voire pas du tout - que la transmission se fasse sur quelques kilomètres ou sur plusieurs milliers de kilomètres.

Jusqu'ici, je n'ai pas encore effectué de transmission d'une quantité considérable d'énergie, - soit significative d'un point de vue industriel - à une distance éloignée avec cette nouvelle méthode, cependant, j'ai fait fonctionner plusieurs maquettes de centrales dans, précisément, les mêmes conditions que celles qui existent dans une grande centrale de ce type, et la faisabilité du système est parfaitement prouvée. En fin de compte, les expériences ont montré qu'avec deux terminaux placés à pas plus de 9000 à 10 600 mètres d'altitude, ayant une tension électrique entre 15 et 20 millions de volts, il est possible d'envoyer des milliers de CV d'énergie à des centaines et, au besoin, à des milliers de kilomètres. Toutefois, j'espère pouvoir réduire considérablement la hauteur des terminaux qui est aujourd'hui indispensable et, pour ce faire, j'ai un plan qui est très prometteur. Il existe évidemment un préjudice pour la population si l'on utilise une tension électrique de millions de volts, car des étincelles pourraient voler jusqu'à des centaines de mètres, mais, paradoxalement, le système, tel que je l'ai décrit dans une de mes publications techniques, est beaucoup moins dangereux pour la population que la plupart des circuits de distribution courants utilisés dans nos villes. Cela est en partie confirmé par le fait que je n'ai jamais été blessé et aucun de mes assistants non plus, bien que je mène ce type d'expériences depuis plusieurs années.

Avant de procéder à une introduction pratique du système, il est nécessaire de répondre à un certain nombre d'exigences essentielles. Il ne suffit pas de construire des dispositifs capables d'effectuer ces transmissions. Les machines doivent être telles que la transformation et la transmission de l'énergie puissent se faire dans des conditions très économiques et pratiques. En outre, il faut encourager les personnes qui s'engagent dans l'exploitation industrielle des sources d'énergie naturelles, comme l'énergie hydraulique, en leur garantissant un bénéfice sur le capital qu'ils investissent, plus grand que celui qu'ils toucheraient en le plaçant dans l'immobilier local.

À partir du moment où l'on s'est aperçu que, contrairement aux idées reçues, les couches facilement accessibles de l'atmosphère pouvaient être conductrices d'électricité, la transmission d'électricité sans fil a commencé à être étudiée rationnellement par les ingénieurs ; les travaux dans ce domaine ont, pour eux, une importance capitale. Sa mise en pratique signifierait que l'énergie sera disponible pour l'homme en tout point du globe, non en petites quantités comme celles que l'on pourrait extraire du milieu environnant avec les dispositifs adéquats, mais en quantités quasi illimitées, à partir des chutes d'eau. L'exportation de l'énergie pourrait alors devenir la principale source de revenus de nombreux pays bien situés comme les États-Unis, le Canada, l'Amérique centrale et du Sud, la Suisse et la Suède. Les gens pourraient aller habiter n'importe où, fertiliser et irriguer la terre sans difficultés, convertir des déserts stériles en jardins, et tout le globe pourrait ainsi être transformé et devenir un lieu plus adapté à l'humanité. S'il existe des créatures intelligentes sur Mars, il est fort probable qu'elles ont mis cette idée en pratique depuis longtemps, ce qui pourrait expliquer les changements à la surface de la planète que les astronomes ont relevés. Comme l'atmosphère de cette planète est de densité nettement inférieure à la nôtre, les travaux sont bien plus faciles.

Il est probable que nous aurons bientôt un moteur thermique automatique susceptible de tirer des quantités d'énergie modérées du milieu environnant. Et la possibilité existe - quoique faible - que nous puissions obtenir de l'énergie électrique directement du soleil. Ce serait le cas si la théorie de Maxwell était exacte et selon laquelle des vibrations électriques de toutes les fréquences seraient émises par le soleil. Je n'ai pas terminé mes investigations à ce sujet. Sir William Crookes a démontré avec sa belle invention, connue sous le nom de "radiomètre", que l'impact des rayons produirait un effet mécanique, et cela pourrait conduire à quelques révélations importantes quant à l'utilisation des rayons solaires par de nouveaux moyens. On est susceptible de découvrir de nouvelles sources d'énergie et de nouvelles techniques pour puiser l'énergie solaire, mais aucune d'elles, ni aucun développement similaire, n'auraient autant d'importance que la transmission d'énergie à toutes distances à travers le milieu. Je n'arrive pas à imaginer une autre avancée technique capable de réunir les éléments variés de l'humanité de manière plus efficace que celle-ci, ou quelque chose qui apporterait plus à l'énergie humaine ou qui pourrait faire qu'elle soit mieux employée. Ce serait le meilleur moyen d'augmenter la force d'accélération de l'humanité. La seule influence morale d'un changement aussi radical serait inestimable. Néanmoins, si en tout point du globe il devient possible de puiser de l'énergie en quantités limitées dans le milieu environnant avec un moteur thermique automatique ou autre, les conditions ne changeront pas. Les performances humaines seront amplifiées, mais les hommes resteront des étrangers les uns pour les autres, comme aujourd'hui.

Je m'attends à ce que beaucoup de gens qui n'auront pas été préparés à concevoir ces possibilités, pensent qu'elles sont loin de pouvoir être mises en pratique, bien que, pour moi, ce soit simple et évident, parce que cela fait longtemps qu'elles me sont familières. La réserve, voire le rejet, de certains est aussi utile et nécessaire pour le progrès humain que la sensibilisation trop rapide ou l'enthousiasme d'autres. Une masse qui se montre d'abord résistante à une force, une fois mise en mouvement, contribue à accroître son énergie. Le scientifique ne cherche pas à obtenir un résultat immédiat. Il ne s'attend pas à ce que ses idées avancées soient acceptées facilement. Son travail est comparable à celui du jardinier : il œuvre pour l'avenir. Sa mission est de poser les fondations pour ceux qui lui succèderont et de montrer la voie. Il vit, il travaille et il espère, comme ce poète qui a dit :

Schaff', das Tagwerk meiner Hände,
Hohes Glück, dass ich's vollende !
Lass, o lass mich nicht ermatten !
Nein, es sind nicht leere Träume :
Jetzt nur Stangen, diese Bäume
Geben einst noch Frucht und Schatten !

Mes mains, sans relâche, font leur travail quotidien,
Pouvoir l'accomplir, quel grand bonheur que le mien!
Oh, pourvu que jamais mon énergie ne sombre !
Non, ce ne sont pas seulement des rêves creux :
Si aujourd'hui ces arbres ne sont que des pieux,
Ils donneront un jour des fruits et de l'ombre !

"Espoir" de Goethe

Merci à Liliane Roth pour cette traduction ! Elle a traduit également d'autres ouvrages dont le livre de Jeane Maning "Energie Libre et Technologies" et "Les anges ne jouent pas de cette harpe" (sur HAARP

http://quanthomme.free.fr/energielibre/chercheurs/teslaieh.html

23 septembre 2015

Tesla a été le plus grand génie inventif du vingtième siècle

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Tesla est né dans la nuit du 9 au 10 juillet 1856 à minuit, de parents serbes, dans le village croate * de Smiljan, près du mont Velelit. Son père, le révérend Milutin Tesla avait quitté l’armée pour les ordres après s’être rebellé. Sa mère Duka avait un sens inné de l’invention et l’enfance de Nikola fut émaillée de mille petites astuces et travaux de cette mère qui ne savait pas lire mais qui savait par cœur des volumes entiers de poésie. Nikola héritera de cette prodigieuse mémoire car il était capable de déclamer des textes entiers de Goethe.  

 

" Le présent appartient aux sceptiques, le futur, pour lequel je travaille, est à moi."

Nikola Tesla

 



Il partit à new York en 1884, avec dit-on 4 cents en poche, la tête pleine de plans de machines tournantes et volantes et de poésie. Se battant pour ses idées, ses différences de vues avec Einstein sur l’ether furent l’objet de vifs débats entre eux.

Après avoir été boudé pendant des décennies, être passé au travers de cabales destinées à le faire tomber dans l’oubli, le génial Nikola Tesla revient en force dans la quête de l’Energie Libre, mais pas avec ce que notre époque - qui utilise pourtant une partie de ses travaux - lui doit encore.

Rappelons qu’il est l’inventeur du moteur asynchrone, qu’il a introduit l’utilisation du courant alternatif et inventé la célèbre bobine à induction qui porte son nom.

Pourquoi dit-on maintenant que Tesla est un génie ? Parce que, dans notre pays, c'est seulement de nos jours que l'on prend connaissance de ce que Tesla avait imaginé, mieux, fabriqué de ses propres mains. Ses inventions censurées permettent de dire aujourd’hui que l’on est passé à côté d’une autre forme de civilisation.

L’idée maîtresse de Tesla était que la Terre, avec son atmosphère formait un immense condensateur dans lequel il suffisait de puiser. Pour bien le prouver, Tesla alluma 200 lampes (10.000 watts en tout) à 40 km de distance de la source d'électricité, sans fils de connexion.

La Terre et l’atmosphère formant un système résonant, l’astuce était d’en " ouvrir le robinet " en créant un système oscillatoire harmonique sur les mêmes fréquences. A cette époque des débuts de la radio, quand les chercheurs étaient moins spécialisés et travaillaient avec tout ce qui leur paraissait relié à leur passion, il était probablement plus facile pour Tesla de comprendre ces principes.

Il travailla d’ailleurs sur les hautes fréquences, fabriqua des télécommandes sans fil, expliqua comment pouvait fonctionner ce qui deviendra ensuite le microscope électronique et découvrit le principe des radar etc.

Il a laissé 135.000 pages de documents qui sont loin d’être toutes exploitées. La légende s’empare de lui car son approche du futur paraît être la bonne.

Les intérêts de quelques puissants ont détourné l’attention du public de cet homme pacifique et sage. Pourtant, le 27/01/1978, paraissait un rapport de recherche intitulé '' les applications de Tesla dans le monde d'aujourd'hui '' à Stock Exchanges Midwest, Montreal et Philadelphie ".
Ce rapport précise d'emblée qu'il '' ne peut y avoir aucun paramètre dans la recherche d'investissement parce qu'une société humaine engendre constamment le changement. La poursuite de la recherche d'investissement consiste à essayer d'identifier le changement avant que son large impact ne soit compris. Ceci est un rapport inhabituel au sujet tellement étranger à la plupart des actionnaires banquiers et analystes '' …mais dont les '' implications seront si grandes sur le travail qu'ils essaient de faire et les responsabilités qu'ils ont ".

Ce rapport était destiné à faire connaître Nikola Tesla et faire comprendre aux Américains concernés " ce que l'Union Soviétique était en train de faire dans le domaine des hautes énergies, des basses fréquences, des ondes électromagnétiques de longue durée, et l'impact qu'elles paraissent avoir sur les conditions météorologiques et finalement les applications de cette technologie par les militaires ".



On peut affirmer que Tesla a été le plus grand génie inventif du vingtième siècle, peut- être le plus grand depuis Léonard de Vinci. Tesla était un personnage remarquable même s’il restait énigmatique aux yeux de tous. Il était connu pour son mode de vie excentrique, mais il a conservé malgré tout un profil social élevé. Tesla avait de nombreux amis, dont Samuel Clemmons, alias Mark Twain.

Comme Margaret Cheney l’écrit, Tesla (comme Einstein) était un "outsider" à vaste champ d’étude. Où d’aucuns s’arrêtaient net, avertis de ce qui ne pouvait pas être fait, lui, continuait. Il disait avoir lui-même " le courage de l’ignorance ".

Les corporatismes scientifiques modernes n’ont aucune tendance à encourager la survie de tels mutants. Il est tout à fait probable que, de nos jours, ni lui ni Edison n’auraient pu prospérer.

Quand on insiste auprès de nos " bons ingénieurs " (qui par le fait lui doivent leur moyens d’existence), ceux-ci vous diront que Tesla a inventé le courant alternatif et la " bobine Tesla " dont ils se servent quotidiennement, mais ils ne pourront probablement rien vous dire sur ses autres brevets (700) pas plus que sur sa capacité à tirer de l’électricité de l’atmosphère, ou ses conclusions disant que la Terre elle-même était un condensateur, ou ses expériences de transmission d’électricité autour du globe, virtuellement dans n’importe quel endroit de la planète.

Quelques traits de caractères et événements curieux de la vie de Tesla

Tesla a été très marqué par le décès accidentel de son frère Daniel âgé de douze ans, enfant surdoué admiré par Nikola. On sait peu de choses à ce sujet. Cet accident est peut-être en relation avec le cheval - très intelligent - qui avait un jour sauvé la vie au père de Tesla. Ses parents ont été très affectés de cette disparition, et tout ce que Nikola faisait et qui aurait pu lui valoir des compliments était évalué en fonction de ce que son frère Daniel était capable de faire. Le développement de Tesla dans l’enfance semble avoir subi un certain retard. Il fut souvent malade et par trois fois laissé pour mort. Il était obsédé par des pensées de souffrance, de mort. Il avait peur des ogres, des fantômes, du diable…Cependant, il adorait lire, cachant même sa bougie pour lire jusqu’à l’aube.

Sa famille le destinait à une carrière ecclésiastique, ce qui l’a fait souffrir longtemps avant de pouvoir arracher à son père, lors d’une grave maladie, l’autorisation de devenir ingénieur.

Le déménagement de sa famille fut également une épreuve car il aimait la campagne, et son amour des pigeons a certainement pour origine les merveilleux souvenirs de ses jeunes années.

Il avait des phobies, il détestait les boucles d’oreille, le camphre, le contact avec les cheveux. Il lui arrivait d’avoir un goût épouvantable dans la bouche en laissant tomber des carrés de papier dans une assiette d’eau. Il exigeait une douzaine de serviettes à chaque repas avec lesquelles il astiquait soigneusement ses couverts en argent. Il aimait tout ce qui était divisible par trois, calculait le volume de ses aliments, de ses boissons.

Grâce à sa vision précoce d’images (perturbatrices au début), Tesla échappa plusieurs fois à la mort : lors de la baignade où, prisonnier sous une structure en bois, il ne pouvait plus remonter respirer à la surface, ou lorsqu’il est resté agrippé à la maçonnerie du barrage dont l’eau avait monté…

L’entraînement intellectuel qu’il avait reçu dans sa famille, et l’introspection qu’il avait eu à pratiquer depuis tout jeune, alliés à la maîtrise des images mentales lui firent acquérir de grandes possibilités. Il se forgea une volonté de fer, capable de se défaire de toutes ses passions, la cigarette, le café, et surtout le jeu.

La censure au sujet de Tesla


A l’âge de 86 ans, Tesla ruiné, est décédé d’une thrombose coronaire dans sa chambre au New York Hôtel dans la 43 ème rue le 7 janvier 1943. Le médecin nota qu’il ne voyait pas de circonstances suspectes.

Quelques jours plus tard, le FBI s’est intéressé à ses papiers dont certains traitaient de nouvelles torpilles, de " rayons de la mort " et de bien d’autres inventions.

Tesla était convaincu du fait que l’Energie Libre existait. Son histoire est bien connue d’un petit groupe de chercheurs et scientifiques dont des russes particulièrement qui consultent les notes et papiers de Tesla au musée de Belgrade. (Voir Michrowski)

On sait bien comment il a déchiré son contrat avec Westinghouse afin de poursuivre son électrification de l’Amérique en courant alternatif, comment on lui a coupé l’herbe sous le pied par l’intermédiaire de J.P. Morgan quand ses expériences de Colorado Springs semblaient montrer que la transmission sans fil était faisable, comment sa tour de Wardenclyffe * à Long Island (une combinaison de station émettrice de radio et d’électricité) a été détruite quand il semblait que son nouveau système dont la théorie et les expérimentations étaient correctes, était proche de supplanter son ancien système à courant alternatif et que chacun pourrait disposer d’une électricité gratuite… mais c'était sans compter que les financiers ne voulaient ni la paix, ni la prospérité pour tout le monde.

En application de la loi FOIA, et après les avoir réclamées pendant 2 ans au FBI, W. Kosanovic, neveu de Tesla a récupéré en 1952 la plupart des archives de son oncle. Quelques dossiers déclassifiés, soit 256 pages (dont beaucoup ne sont ni publiées ni accessibles) contenant quelques informations intéressantes, et des pages sur des événements bizarres. (Voir Lazare Alavanja arrière petit neveu de Tesla dans notre prochain dossier)

Une campagne pour redonner à Tesla , Père oublié de la technologie, la place qu’il mérite

Les livres d’histoire aussi n’ont pas été aimables avec Tesla. Aux USA, des gens font encore référence aux services d’électricité en tant que Société Edison, bien qu’ils utilisent le système à courant alternatif Tesla Westinghouse et pas du tout le courant continu d’Edison.

A la centrale électrique des chutes du Niagara, la petite statue de Tesla n’est même pas éclairée la nuit, délibérément. En 1982, G.D.R., une chaîne de télé allemande passa un film yougoslave sur Tesla produit en 1981 par Kristo Papic de Zagreb. Dans ce film qui a manqué de moyens dans l’assistance technique et scientifique, c’est pourtant Orson Welles qui tenait le rôle de John Pierpont Morgan.

Les étudiants de Robert Wagner de Dexter, Michigan ont mené une campagne destinée à faire entrer Tesla au musée Smithsonian, trouvant très injuste que le musée montre bien son générateur polyphasé, mais dans l’exposition réservée à Edison.

Le buste de l’inventeur offert par les étudiants a été refusé par le conservateur du musée. Le groupe rock "Tesla " s’est allié aux étudiants, une collecte a permis de réaliser le buste en bronze, toujours refusé (en 1996) par le musée qui dit ne pas en avoir l’utilisation.

Le livret traitant des débuts de l’électricité édité par le musée en 1979 ne mentionne même pas Tesla. Pas plus que les manuels ne parlent de la décision prise par la Cour Suprême de Justice des USA en faveur de Tesla (alors décédé) face à Guglielmo Marconi qui avait utilisé 17 brevets de Tesla pour son célèbre signal radio traversant l’Atlantique.

Couverture-Orbs3Format 17 cm x 20 cm MAGAZINE ORBS
192 pages, images et illustrations couleur
Couverture : Carte graphique, vernis sélectif
Papier intérieur : Munken pur 120 gr

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22 septembre 2015

La macrobiotique le plus ancien système de santé

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En tout premier lieu, les racines de la macrobiotique puisent leurs origines dans la civilisation grecque pour l'Occident et dans le taoïsme chinois pour l'Extrême-Orient. Ce qui en fait sans contestation possible la plus ancienne (2500 ans) technique de soins et anti-aging par l'alimentation. Durant ces millénaires, la macrobiotique s'est constamment enrichie de l'expérience des alchimistes, des médecins, et du bon sens populaire.

A la Renaissance malgré l'opposition violente de l'église, la macrobiotique devenait un des piliers de la médecine, pour atteindre son apogée au 18è siècle avec le célèbre médecin Allemand C.W.Hufeland.

Entièrement remaniée par le Japonais G.Ohsawa dans les années 1950 qui va lui adjoindre toute la science d'Extrême-Orient, elle apparaît alors dans toute son efficacité et acquerra sa notoriété dans des guérisons spectaculaires. Michio Kushi aux Etat-Unis lui donnera une légitimité et une dimension internationales par une approche plus pragmatique et de nombreux séminaires.

Les 10 points consensuels à la plupart des régimes, que nous avons décrit ci-dessus, correspondent point par point aux recommandations habituellement conseillées en macrobiotique.

L'assiette recommandée à ceux qui débutent se compose des aliments et groupes d'aliments suivant :

Céréales 40% – Légumineuses 10% – Légumes 25% – Algues 5% – Protéines 10% – Potages 10%.



Ces proportions ne sont pas le fruit du hasard, elle sont l'exact reflet de l'évolution biologique de l'homme sur des milliers d'années.

La structure des dents reflète l'ordre de l'univers. Nous avons 32 dents qui correspondent aux 32 vertèbres de la colonne vertébrale.Ce qui fait au total 64, qui est le nombre des hexagrammes du I-King qui est le livre traditionnel de cosmologie pratique. Nos dents, celles qui poussent après les dents de lait, reflètent l'histoire biologique de l'homme et les types d'aliments les plus appropriés à consommer.


Sur 32 dents, nous avons :
20 molaires qui servent à broyer les céréales
8 incisives plus appropriées pour couper les légumes
4 canines qui servent à manger la viande.

Ainsi 28 de nos dent, les molaires et les incisives sont spécialisées pour la consommation de végétaux. Alors que les canines servent pour les produits animaux. Le rapport étant de 7 à 1. C'est la raison pour laquelle notre alimentation devrait se composer de cinq partie de céréales complètes en grains, de deux parties de légumes et d'une partie de produits d'origine animale.

L'histoire biologique de l'homme est le résultat de son alimentation essentiellement céréalienne, à laquelle des légumes étaient ajoutés en supplément. Comme on le voit d'après la structure de nos dents, les aliments d'origine animale ne forment qu'une minime partie de l'alimentation. En fait, il en a été fait usage surtout au cours des périodes extrêmement froides et aux époques glaciaires, par exemple.

Mais alors… allez vous me dire, pourquoi ne pas manger cru.
La cuisson des aliments est justement ce qui différencie l'homme du singe ou de la vache. Pour qu'un singe, de qui nous descendons, devienne "homo sapiens" il a fallu deux événements concomitants : 1° la cuisson – 2° la salaison – le temps.

Pour comprendre cela, il faut faire appel à la dialectique taoïste, qui est appelée également "yin-yiologie" en macrobiotique.
La totalité des phénomènes universels, toutes actions, toutes matières sont soumis à deux forces polaires opposées et complémentaires (polarité) qui sont désignées symboliquement par yin et yang. Comme vous le savez, en macrobiotique, tous les aliments peuvent être classés en deux catégories : yin et yang.

Yang représente la force de contraction/rétraction.
Yin représente la force d'expansion/dilatation.
Lorsque nous consommons des aliments de type yin, nous sommes soumis à l'action de la force d'expansion et de dilatation(yinnisation).
Lorsque nous consommons des aliments de type yang, c'est l'inverse, c'est la force de contraction qui déploie ses effets (yanguisation).

Sont yin : le froid - les végétaux - les crudités - les fruits - les légumes - l'eau - les corps gras - le sucre - l'alcool, etc.
Sont yang : le chaud - la cuisson - le sel - la viande - la pression - les graines, etc.

Vous avez compris maintenant un des grands secrets de l'Univers, la clé de la connaissance.

La cuisson, le rôtissage, le grillage et le sel permettent de modifier la polarité d'origine des aliments et de rendre yang des produits qui étaient yin au départ.

Les grands singes (gorilles) vivent dans un environnement très yin; la forêt humide, à l'abri du soleil brûlant, mange de grande quantités de végétaux crus – feuilles, jeunes pousses et fruits. Leurs constitution est donc yin, grosse tête, énorme ventre, digestion lente, peu actifs et long repos.

L'homme est donc un grand singe qui s'est adapté à son milieux, après être sorti de sa forêt ( certainement par obligation) pour s'aventurer dans la plaine africaine, il a dû pour survivre, changer complètement son alimentation, manger des graines, des végétaux secs et même parfois de la viande crue ou grillée, lors des grands incendies de la savane. Au cour des millénaires ce grand singe s'est donc yanguisé (devenir plus yang) et il est devenu notre ancêtre commun l'homo erecticus, plus petit, plus maigre, plus rapide, plus actif, avec un cerveau plus compact.

Si vous voulez suivre le chemin inverse de l'évolution, mangez cru, mangez des fruits, mangez des pousses et vous redeviendrez un singe, bon d'accord, il faudra quelques milliers d'année, mais la Nature a tout son temps. Sans oublier, que yin- expansion c'est la vie et yang-contraction la mort.

L'obésité fait également appel aux phénomènes de yinisation (devenir plus yin) : trop manger, trop de liquide, trop de gras, trop de sucre, etc, pas assez d'activité. Vous savez maintenant ce qui vous reste a faire pour éviter ce processus morbide.

Naviguez entre yin et yang, trouvez le juste milieu le plus adapté à votre constitution et à votre condition c'est la clé de la santé définitive.

Mais vous n'êtes pas obligé de me croire, la véritable preuve, c'est l'expérimentation. C'est pourquoi G. Ohsawa à nommé son livre le plus célèbre « Le Zen Macrobiotique » car le zen se concentre exclusivement sur l'expérience et ne se préoccupe pas d'interprétation.

Les détracteurs, paradoxalement, souvent des membres du corps médical, émettent plusieurs critiques envers le régime macrobiotique :

Une carence en Vit. B12 en Vit.C et en calcium :
L’affirmation selon laquelle la viande est la seule source de B12 est fausse.
Le besoin journalier de l’homme est de 1 micro-gramme. (1 millionième)
Le foie de bœuf il est vrai, qui est le plus riche en B12 en contient 10 à 20 mg. par 100 gr.
Les algues nori en contiennent 13 à 29 micro-gramme pour 100 gr.
En contiennentt également le germe de blé, la farine complète fraîche, tous les produits lacto-fermentés, choucroute, miso, tamari, natto etc. les oeufs, le saumon et les algues izikis. Il est même admis par la biochimie que l’homme est capable de synthétiser la B12 au niveau de ses intestins. ( Bactérie lactique végétale ).
On a laissé entendre dans le milieu médical qu'une carence en B12 chez les végétariens et les macrobiotiques entraînerait à long terme un déficit cognitif (intellectuel), c'est possible, mais alors qu'on m'explique pourquoi les Hindous végétariens, fournissent les meilleurs informaticiens du monde.

Vitamine C – besoin journalier 30 mg.

Orange si chère aux sportifs et aux végétarienx = 49mg/100gr. Pomme = 5mg./100gr.
Brocoli et choux frisé 118mg./100gr. – Algues 15 à 20mg./100gr. – Noisette 7,5 gr./100gr.
Pour le calcium (Ca), le besoin d'entretien est de 1 à 1,5 gr. par jour, on trouve beaucoup de Ca dans les feuilles de choux(100mg./100 gr.), Brocoli (150mg/100gr) ainsi que dans tous les légumes verts. Les algues en contiennent 1.400 mg. pour 100gr. Les céréales environs 50mg/100gr.
Comme vous le voyez, les accusations diététiques émises à l'encontre de la macrobiotique ne tiennent pas après une analyse objective.

Juste une petite remarque au sujet de certaines carences qui pourraient se manifester après quelques années d'une macrobiotique mal comprise chez des personnes pratiquant une alimentation sélective – j'aime pas les algues, j'aime pas les choux, j'aime pas les pickles, etc. – comme vous pouvez vous en rendre compte ci-dessus, ces aliments sont essentiels à l'équilibre nutritionnel de la diète macrobiotique. L'alimentation macrobiotique est parfaite du point de vue diététique, à conditions de ne rien rejeter et de ne rien rajouter, mais adapter.

Pour résumer :
La macrobiotique et de loin le plus ancien système de santé existant, elle s'est développée sans interruption depuis Platon jusqu'à nos jours. Elle est issue d'une longue tradition et du bon sens populaire. ses principes reposent sur des lois universelles ancestrales. Elle est le reflet de l'évolution biologique de l'homme. Elle n'a jamais été influencée par les pouvoirs, ni par l'économie puisqu'elle est gratuite. Elle s'adapte à chacun et à chaque cas suivant sa constitution et sa condition. Récemment, soit depuis les années 1950 des principes issus de la philosophie d'Extrême-Orient lui ont été inclus, comme la classification énergétique des aliments d'après leurs polarités yin ou yang.
L'ultime preuve macrobiotique, aucun des régimes cités plus haut n'a vraiment fait ces preuves sur le long terme, alors, que des milliers de personnes à travers le monde pratiquent la macrobiotique d'Ohsawa, sans interruption depuis plus de 50 ans.

Citons les 7 principales règles macrobiotiques :

  • Apprendre à reconnaître le jeu permanent des deux forces antagonistes et complémentaires yin et yang. Les utiliser comme guide pour comprendre le jeu de la vie dans la nature, dans notre corps, dans nos comportements et dans tous les phénomènes qui nous entourent.
  • Dans le but de respecter les polarités harmonieuses de la nature, il est conseillé de ne pas utiliser de produits alimentaires contenant des additifs chimiques, et de donner la priorité aux aliments issus d’une agriculture biologique, artisanale et régionale ayant subi le moins de transformation possible.
  • Consommez des fruits et légumes provenant de la même zone climatique où vous vivez, en respectant la saison biologique naturelle de végétation, correspondant à chaque végétal. Introduire régulièrement dans son alimentation des légumes sauvages locaux.
  • La consommation de produits animaux devrait être restreinte dans la mesure du possible, et répondre à ces trois critères :
    Manger les espèces qui ne fuient pas.
    Manger les espèces biologiquement les plus éloignées de nous.
    Ne pas manger de sous-produits animaux provenant d’un vol ou d’un détournement abusif.
    Bannissez totalement les produits laitiers: Ces produits ne sont pas conçus pour la consommation humaine et de plus ils ont des taux élevés d’herbicides, d'antibiotiques et d'hormones de croissance. Sur le plan psychique, les produits laitiers nous maintiennent à un niveau infantile. (Le lait est pour le petit veau, et le miel permet aux abeilles de se nourrir durant l’hiver)
  • Composition de l’assiette macrobiotique standard de base sous un climat tempéré :
    Potage : 10 %
    Céréales : 40 %
    Légumineuses : 10 %
    Légumes : 25%
    Algues : 5 %
    Protéines : 10 %
  • Le 95 % de la ration alimentaire journalière devrait être cuite - 80 % en saison chaude. (ajouter régulièrement du persil sur les céréales)
  • “ Non credo “ ne pas croire mais comprendre pour arriver à une conviction par sa propre réflexion. Croyance, foi et superstition sont en réalité synonymes d’ignorance.
    “ Vivere parvo “ savoir se contenter de l’essentiel sans gaspiller les dons de la vie. Être reconnaissant pour tout ce que l’on a reçu.




Souvent dans les forums ou lors de réunion entre enseignants macrobiotiques, la proposition est mise en avant de rendre la macrobiotique plus simple, plus abordable pour tous - en supprimant - ce qui fait sa puissance et sa notoriété et qui la distingue de tous autres thérapeutique, je veux parler de la classification yin-yiologique des phénomènes universels, la science de yin et yang.


Si vous n'introduisez pas la compréhension yin-yologique (yin/yang) dans l'alimentation, le régime macrobiotique n'est qu'un régime de plus, parmi des dizaines d'autres. Avant toute chose, avant de vouloir vous guérir d'une grave maladie, avant de composer votre premier menu, avant de cuisiner votre premier plat macrobiotique, avant de préparer du gomasio, étudiez et comprenez l'yin-yologie, la science de yin et yang. Alors seulement, vous mesurerez la supériorité de la doctrine macrobiotique sur toutes les autres, et vous même deviendrez votre propre médecin, libéré de toutes les servitudes liées à la médecine symptomatique.

Voilà le tableau original conçu par Ohsawa avec les 10 régimes au choix selon votre état de santé. Comme vous pouvez le voir, certains de ces régimes comportent de la viande, des salades et des desserts, mais pour mieux dénigrer la macrobiotique, seules les mono-diètes 100% de céréale on été mises en avant par le corps médical et les diététiciens.

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La véritable difficulté, qu'il ne faut pas occulter, c'est l'isolement social dans lequel la pratique de la macrobiotique peut mettre une famille et ses enfants. C'est pourquoi la macrobiotique est véritablement un choix de société, un combat de pionnier contre la malbouffe et la consommation à outrance. Cette époque arrive à son terme ni l'humanité, ni la planète ne peuvent le supporter davantage, alors saisissez cette opportunité, créez des petits groupes partout sur la terre et les petite rivières formeront bientôt de puissants fleuves.

Souvent la macrobiotique est critiquée sans que ses principes aient été véritablement analysés. J'espère avec cet article avoir rassuré les adeptes, convaincu les indécis et permis aux autres de se faire une opinion correcte sans à priori négatif.


Nous sommes ce que nous mangeons

Gérard Wenker - Février 2008

( voir le livre sur " Histoire de la macrobiotique à travers les âges).

21 septembre 2015

Notre corps est une sorte de cristal liquide, un transmetteur idéal pour la communication, la résonance et la cohérence.

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Il se pourrait bien que l’espèce globale que nous sommes soit au beau milieu d’une transition vers un état de conscience différent. Ce dernier se caractériserait par des propriétés quantiques telles que la cohérence et le champ d’information non-local. Un tel « champ de conscience » transformerait notre relation à autrui, à notre environnement, et élargirait notre réalité de perception. Cette évolution témoignerait de l’intégration d’un autre niveau : depuis des formes d’évolution biologique et socioculturelle vers une évolution neurogénétique. Dans cet article, j’examine comment les dernières découvertes en neurosciences, en biologie et physique quantiques ont démontré qu’une forme de conscience connectée et non-locale est fondée scientifiquement et physiquement. Cela prouve que certains états spirituels et transcendantaux reposent sur des principes valables au sein du nouveau paradigme scientifique.

 

Il est vain de toujours regarder vers l’avenir sans ne jamais agir pour l’avenir. John Frederick Boyes, essayiste anglais (1811-1879)

L’être humain doit devenir ce qu’il se pense être. Rudolf Steiner

La pensée humaine a besoin d’un nouveau modèle incluant l’être humain et sa conscience au sein d’un univers énergétique et qui soit également compatible avec la science moderne et les enseignements spirituels. Toutefois, ce besoin n’exige pas de notre part que nous rejetions le savoir accumulé jusqu’ici. Au contraire, il est question de travailler non seulement à partir de nos connaissances actuelles mais également de les élargir pour faciliter notre passage vers d’autres paradigmes de pensée en termes de conscience et de processus internes à l’être humain. En cette ère d’avancées scientifiques et technologiques, nous pouvons compter sur des découvertes et des études toujours plus exhaustives pour changer notre mode de pensée. Il est possible que les sciences humaines s’intéressent prochainement à notre compréhension de la conscience et à l’intime connexion qui nous unit les uns aux autres et, plus généralement, à notre environnement énergétique.

Récemment, la science a découvert que chacun d’entre nous « se promène » avec un ordinateur bioélectrique de 100 milliards de cellules, responsable du filtrage et de l’interprétation de ce que nous percevons et considérons comme notre « réalité ». La presque totalité de ces 100 milliards de neurones était déjà présente le jour de notre naissance ; avec environ 250 000 neurones créés chaque minute tandis que notre corps prend forme dans l’utérus. Pourtant, ce « décodeur » extraordinaire a subi d’importantes modifications perceptives au cours de notre évolution. Si l’on compare les squelettes des hommes préhistoriques, on ne note aucun changement dans l’anatomie pendant au moins 100 000 ans. En revanche, l’esprit humain, lui, a fait des bonds depuis les premières fresques rupestres. Cela montre que nous sommes passés d’une évolution biologique à culturelle puis neuroscientifique ; mais aussi que la suite requiert le développement de notre système nerveux et de notre conscience. Ce tournant significatif exige à nouveau de stimuler un changement de conscience. La prochaine étape consistera vraisemblablement à basculer vers une évolution neurogénétique. Cela sera nécessaire au dépassement de l’obstacle que nous rencontrons actuellement face au développement. Les civilisations précédentes (connues et peut-être même bien inconnues) se sont effondrées une fois atteintes leurs limites en termes de ressources matérielles, sans avoir cultivé en parallèle la conscience humaine. En temps de transition, il est fondamental qu’une « force d’énergie » consciente soit introduite dans le flot de la vie afin d’activer le prochain pic d’évolution. Sans une telle énergie, les systèmes matériels risquent de devenir incontrôlables (comme c’est le cas actuellement) et/ou de tomber en panne – ce qui pourrait bien arriver prochainement. Cette « force d’énergie » doit servir de tremplin pour aider la civilisation humaine à activer de nouveaux modes de compréhension et de connaissance de soi, souvent évoqués par Maslow comme l’actualisation de soi. Un activateur de ce type pourrait voir le jour, comme tend à démontrer cet article, des découvertes en neurosciences, en biologie et physique quantiques.

Je soutiens que les nouvelles recherches en physique quantique font la lumière sur les travaux relatifs à la conscience, l’esprit et le cerveau humains ainsi que notre système nerveux et matériel génétique (ADN). Ces recherches, sujets de cet article, donnent une vue d’ensemble sur la cohérence existant entre notre biologie, notre physiologie et un champ énergétique de conscience. Nous pouvons en déduire que nous sommes au bord d’une possible évolution quantique de l’espèce humaine. Il est également raisonnable de penser qu’il y a d’ores et déjà de nouvelles générations qui, en tant qu’agents de changement de l’évolution, présentent les symptômes desdites transformations. Comme pour tout passage évolutif, les prémisses d’une telle métamorphose sont déjà présentes au sein de l’espèce avant que le changement ne se généralise. Nous reviendrons plus tard sur ces spéculations.

Il est légitime de déclarer que notre civilisation globale se trouve désormais à un carrefour de développement en termes de ressources physiques et modes de pensée. Il est par conséquent impératif que nous orientions nos facultés de perception vers une potentielle transformation de l’évolution de la conscience. Ces dernières années, au moins chez les sociétés occidentales, la croissance s’est réalisée au détriment d’une évolution consciente. C’est l’une des principales raisons des échecs culturels de ces temps fondamentaux ; il y a eu peu de préparation, de discussion et de recherche sur la façon dont l’humanité pourrait gérer, physiquement et mentalement, un changement important qui bouleverserait les systèmes de croyance religieuse et scientifique. Cette ère matérialiste a tendance à reléguer les préoccupations spirituelles au rang de fantaisies. De la même manière, les personnes spirituelles considèrent souvent que la science n’est pas à même de nous guider vers le futur. Par conséquent, une grande quantité d’énergie a été investie dans la création d’un monde instable et radicalement divisé. Cependant, une réconciliation entre scientifiques et humanistes (Les deux cultures de C.P. Snow) ; et une fusion des recherches et des énergies s’avèrent nécessaires pour encourager une compréhension progressive de la trajectoire évolutive de notre espèce. Dans le pire des cas, nous pourrions faire face à un processus de dévolution. Quoi qu’il en soit, j’affirme que ce ne sera pas le cas. Cependant, une partie de notre dilemme réside dans notre aveuglement quant au fonctionnement de nos facultés mentales et perceptives.

Le cerveau humain, en tant que regroupement de cellules nerveuses, se comporte comme un récepteur de fréquence à plusieurs couches. Dû à un conditionnement initial en début de vie, chaque récepteur est configuré pour capter une certaine fréquence d’onde. Lorsque ces récepteurs s’accordent sur une forme d’ondes de fréquences spécifique, une réponse de « reconnaissance des formes » est envoyée au cerveau et interprétée en fonction des perceptions correspondant à cette fréquence. En d’autres termes, le fait de « s’accorder » implique l’interception de formes de fréquence familières dans l’océan de fréquences qui nous entourent constamment. En s’accordant sur ces mêmes formes, encore et encore, nous renforçons une certaine image de la réalité. Nous nous accordons sans le savoir sur une forme de réalité consensuelle à partir de laquelle nous construisons constamment  notre perception. Les formes de fréquences « étrangères » sont souvent ignorées car elles ne tombent pas dans notre plage de réception. La perception se crée donc de façon dynamique et continue, le cerveau balayant constamment les bandes de fréquences autour de nous. Cependant, si ce comportement de reconnaissance des formes n’évolue pas au fil du temps notre développement perceptif risque de stagner. Résultat : nous nous retrouvons piégés dans une certaine réalité. C’est pourquoi le développement humain demande que nous changions plusieurs fois de paradigmes afin de faire évoluer nos schémas collectifs de perception et de pensée. Autrement dit, notre développement repose sur des processus à la fois biologiques et psychiques. Selon Gopi Krishna, chercheur renommé dans le domaine de la conscience, la « maturation du système nerveux et du cerveau est un processus biologique, dépendant d’une foule de facteurs matériels et psychiques » (1999, 56).

Le point faible de ce processus réside dans notre habitude à ne percevoir que certaines formes et à ignorer les autres informations ou influences sensorielles. Egalement, l’espèce humaine n’a pas été collectivement informée des moyens à sa disposition pour passer d’une bande ou d’une forme de fréquences à une autre. Ce savoir a été détenu par plusieurs traditions de sagesse (ex : chamanisme, écoles mystérieuses et occultes) mais gardé hors du domaine publique. Au final, nous devenons figés et sectaires dans nos « croyances » sensorielles ; nous nous accrochons à une petite partie de la réalité, la percevant comme la totalité. Cependant, le cerveau humain et le système nerveux sont assez « agiles » pour basculer entre plusieurs formes de fréquences et interpréter des « réalités » au-delà du modèle consensuel. Beaucoup d’écoles ésotériques considéraient que le genre humain était trop immature pour endurer une telle préparation, d’où le recours à des rituels d’initiation et des examens de passage strictes et rigoureux. Cet embargo sur le « savoir-faire » a contribué à la domination de la science matérialiste ; au point d’apprendre à écarter toute expérience, ou pulsion, intuitive et subjective. Cependant, il est aujourd’hui nécessaire pour évoluer que notre grande dépendance en termes de recherche de satisfaction matérielle soit compensée par une augmentation des travaux sur la conscience confirmant le rôle clé d’un « esprit commun ». A mon avis, la prochaine étape du développement humain sera de nature neurogénétique, ce qui d’après la terminologie actuelle correspond à une forme de conscience quantique.

COHERENCE QUANTIQUE, CONSCIENCE QUANTIQUE

Le corps humain n’est autre qu’un flux constant de milliers d’interactions et processus biologiques et chimiques reliant entre eux les molécules, les cellules, les organes et les fluides à travers tout le cerveau, le corps et le système nerveux. Encore récemment, on pensait que ces innombrables interactions se produisaient suivant une séquence linéaire, passant l’information comme un coureur passe le relai à son coéquipier. Cependant, les dernières avancées en biophysique et biologie quantiques suggèrent la présence d’un degré élevé de cohérence entre tous les systèmes vivants. Grâce à des recherches scientifiques approfondies, on a découvert qu’une forme de cohérence quantique agissait au sein des systèmes biologiques vivants à travers ce que l’on appelle les excitations biologiques et l’émission de biophotons. Cela signifie que l’énergie métabolique est stockée sous forme d’excitations électromagnétiques et électromécaniques. Ce sont ces mêmes excitations cohérentes qui sont tenues pour responsables de la génération et de la conservation d’ordre à grande distance via la transformation d’énergie et de signaux électromagnétiques très faibles. Après presque vingt ans de recherches expérimentales, Fritz-Albert Popp a avancé l’hypothèse que les biophotons soient émis à partir d’un champ de cohérence électrodynamique au sein du système vivant (Popp et al. 1988). En fait, cela signifie que chaque cellule vivante émet ou renvoie un champ biophotonique d’énergie cohérente. Si chaque cellule émet ce champ alors le système vivant tout entier émet, par conséquent, un champ de résonance – un champ non-local et omniprésent. Etant donné que c’est par le biais des biophotons que le Vivant communique, alors il y a communication presque instantanée tout le long. Et cela, déclare Popp, est la base d’une organisation biologique cohérente – appelée cohérence quantique. Cette découverte a mené Popp à affirmer que la capacité à évoluer repose non pas sur une lutte agressive et une rivalité mais plutôt sur l’aptitude à communiquer et coopérer. Dans ce sens, la capacité intégrée de l’espèce à évoluer n’est pas fondée sur l’individu mais sur les systèmes vivants qui sont inter-reliés au sein d’un tout cohérent :

Les systèmes vivants ne sont donc ni les sujets seuls, ni des objets isolés, mais à la fois sujets et objets au sein d’un univers de signification en communication réciproque… Tout comme les cellules d’un organisme assument différentes tâches pour l’ensemble, différentes populations détiennent des informations non seulement pour eux-mêmes mais également pour tous les autres organismes, élargissant la conscience de la totalité, tout en s’éveillant de plus en plus à cette conscience collective. (Ho and Popp 1989)

Le biophysicien Mae Wan Ho décrit comment l’organisme vivant, notamment le corps humain, est coordonné tout du long et reste « cohérent au-delà nos rêves les plus fous ». Il s’avère que chaque partie de notre corps est « en communication avec le reste par le biais d’un milieu liquide cristallin, réactif, harmonisable et dynamique qui pénètre tout notre corps, depuis les organes et les tissus jusqu’à l’intérieur de chaque cellule » (Ho 1998, 82).

Cela signifie que ce « milieu » dans notre corps est une sorte de cristal liquide, donc un transmetteur idéal pour la communication, la résonance et la cohérence. Ces développements relativement récents en biophysique ont démontré que tous les organismes biologiques sont constitués d’un milieu à cristaux liquides. De plus, l’ADN est une structure en réseau à cristaux liquides (que certains appellent gel-cristal liquide) où les cellules sont impliquées dans une communication holographique instantanée via l’émission de biophotons (une source de lumière). Cela implique que tous les organismes biologiques vivants émettent continuellement des rayonnements lumineux qui forment un champ de cohérence et de communication. Par ailleurs, les biophysiciens ont découvert que les organismes vivants sont pénétrés par des formes d’ondes quantiques. Ho nous apprend que :

… le corps visible se trouve être juste à l’endroit où la fonction d’onde de l’organisme est la plus dense. Des ondes quantiques invisibles se déploient à partir de chacun d’entre nous et pénètrenttous les autres organismes. Par conséquent, chacun reçoit simultanément les ondes de tous les autres organismes, qui se fondent avec sa propre composition… Nous participons donc au théâtre de la création, en permanente représentation. Nous sommes constamment en co-création et en re-création, nous-mêmes et les autres organismes de l’univers… (Ho 1998, 116)

Cette information incroyable place en réalité chaque être vivant au sein d’un champ quantique non-local composé d’interférences d’ondes (où les corps s’emmêlent). Chez les systèmes vivants, c’est également la structure à cristaux liquides qui génère le champ électromagnétique de courant continu (C.C.) traversant le corps de tous les animaux. Il a également été remarqué que ce champ de courant continu possède un mode de semi-conduction bien plus rapide que le système nerveux (Becker 1988). Si les systèmes biologiques vivants agissent au sein d’un champ d’intrication non-local d’énergie de résonance, alors peut-être est-il possible d’en voir la manifestation dans le comportement physique ?

Mae-Wan Ho décrit en quoi les excitations cohérentes de chaque système vivant fonctionnent de la même manière qu’une régate : les rameurs doivent avancer par étape afin de créer une « phase de transition ». Cela indique qu’il y a une tendance inhérente dans la nature, et dans les systèmes vivants, à résonner ensemble (« en synchronisation ») de façon à maintenir l’ordre et la cohérence. Ce type de comportement sert à appuyer la relation entre l’individu et le collectif qui auparavant été considérée comme aléatoire. Cette découverte est importante car elle confère une certaine crédibilité au paradigme naissant d’un « cerveau planétaire » et d’une hausse de l’empathie planétaire. Ervin Laslo, philosophe à système, définit l’intelligence collective comme étant « le réseau de traitement d’information et d’énergie quasi neuronales créé par les 6 milliards et demi d’humains sur la planète. Ces derniers interagissent de bien des façons, publiques ou privées ; à bien des niveaux, locaux et mondiaux » (Laszlo 2008 : intro). Toujours au niveau physique, un bon nombre d’informations s’échangent déjà de plus en plus rapidement. Les principaux réseaux sociaux (tels que Facebook et MySpace) favorisent également l’empathie à distance entre les utilisateurs dans le monde entier. Dans ce cadre, une transformation des relations entre un nombre important de personnes dans le monde est déjà en cours. La science exacte va encore plus loin et avance que non seulement les relations empathiques mais également l’intrication augmentent entre les individus. Cette vision a récemment été corroborée par les neurosciences et la découverte des « neurones miroirs ».

Un « neurone miroir » est activé lorsqu’un être vivant (humains et animaux comme les primates et les mammifères) observe l’action d’autrui. Autrement dit, si un individu en regarde un autre manger une pomme, alors les mêmes neurones seront activés chez l’observateur ; tout comme s’il exécutait lui-même l’action. Ce comportement neuronal a été observé chez l’Homme dans les cortex pariétal inférieur et prémoteur. Le phénomène des « neurones miroir » a premièrement été découvert par une équipe de chercheurs en Italie dans les années 1990 alors qu’ils étudiaient l’activité neuronale chez les macaques. Cela a conduit beaucoup de neuroscientifiques renommés à déclarer que les neurones miroirs jouent un rôle clé dans le processus d’apprentissage (imitation) comme d’acquisition du langage. Pour vulgariser, nous pourrions dire que cette capacité est ce qui lie une personne de façon sympathique et empathique aux circonstances d’une autre personne. Cela pourrait également expliquer pourquoi les gens deviennent si sensibles en voyant les événements diffusés à la télévision, et se mettent même à pleurer en réponse à une scène de larmes. C’est de cette façon que nous sommes émotionnellement pris par l’effet miroir de l’activation neuronale. Si nous considérons que nos corps sont intriqués dans un champ de biophotons électriques à résonance quantique, on peut expliquer comment nous sommes atteints par les autres – via une interférence ou une perturbation du champ. Cette information est de taille lorsque l’on envisage d’accroître l’empathie entre des personnes à distance (via les communications numériques) ainsi que le potentiel d’activation des futures  aptitudes pour la communication télépathique.

Les neurosciences, la biologie et la physique quantiques sont toutes en train de converger et de révéler que nos corps ne sont pas uniquement des systèmes biochimiques mais également un système de résonance quantique sophistiqué. Cela nous aide à comprendre comment le corps peut être efficacement cohérent, et explique ce sentiment  « d’attraction » vers les autres, notamment les expressions : « bonnes vibrations », « bonnes énergies » et « être sur la même longueur d’onde ». Nos corps donc, tout comme nos cerveaux, s’avèrent fonctionner comme des récepteurs/décodeurs au sein d’un champ énergétique d’afflux d’informations. Cela justifie comment le corps humain est capable de stocker une vie entière de souvenirs et d’expériences ; étant donné la quantité de données pouvant être emmagasinée dans ce champ informationnel qui inclut le cerveau et le corps tout entier. Cette compréhension nouvelle du champ informationnel quantique chez l’Homme donne également une certaine crédibilité à l’existence des perceptions extra-sensorielles (PES) et des capacités qui en découlent. La conscience humaine ne se résume pas à de l’empathie, à une relation d’interférences avec d’autres champs de l’esprit ; elle émet et reçoit constamment de l’information. Pourtant, la science matérialiste de nos jours s’est principalement concentrée, jusqu’à récemment,  sur les preuves matérielles « solides » et se débat toujours avec les subtilités de la mécanique quantique. Comme Niels Bohr l’a très bien remarqué : « Si la mécanique quantique ne vous a pas profondément choqué, c’est que vous ne l’avez pas encore saisie ». Le « doux » royaume abstrait des visions et du sens de l’imagination sont généralement laissés aux artistes marginaux, aux mystiques, aux créateurs et autres inventeurs fous. La plupart de nos esprits modernes ont été privés du plein fonctionnement de leur cerveau gauche-droite et ont été limités à l’hémisphère gauche (rationnel) qui fonctionne sur un mode mécanique, linéaire, compétitif et restreint. Grosso modo, le cerveau droit (abstrait) et son monde magique de pensées visionnaires et créatrices a été mis à part et laissé pour compte (McGilchrist 2009). La principale activité de l’hémisphère droit était source de sagesse pour les indigènes, dans les pratiques chamaniques ou autres traditions similaires. La pensée occidentale et matérialiste a voulu l’occulter depuis tout ce temps. D’ailleurs, notre propre conditionnement intellectuel nous pousse bien souvent à juger ces « pratiques magiques » de primitives, barbares et d’à peine dignes de rééducation et/ou de colonialisme occidental. Pourtant, ceux d’entre nous résidant dans l’Ouest « civilisé », avec un hémisphère gauche dominant, évoluent quotidiennement dans un monde de biens matériels et d’attractions extérieures. On nous prône une existence en tant que forces séparées, comme des îles dans une mer déchainée, à la merci d’influences naturelles et physiques ; soumises au hasard. Or, nous savons désormais que ce n’est pas le cas.

Pour résumer, la biologie quantique a démontré que le corps jouit d’un niveau incroyable de cohérence et qu’un champ de conscience existe via l’ADN humain, et partant, le système nerveux. Notre structure biochimique est la rencontre d’énergies complètement intriquées qui se comportent comme un champ non-local à l’intérieur et à l’extérieur du corps humain. De plus, l’ADN est une structure en réseau à cristaux liquides qui émet des biophotons, sources de lumière. Cela nous amène vers une nouvelle considération de l’ADN en tant que générateur de champ quantique.

 

HYPER-COMMUNICATION ET CHAMP QUANTIQUE

 A la lumière de ces dernières découvertes, nous pouvons commencer à parler de l’ADN comme l’ADN quantique. Cela suggère que les 97 % de l’ADN humain qui n’interviennent pas dans la construction de protéines sont actifs au niveau quantique. Il est tout à fait possible qu’une manifestation future de la conscience quantique se fasse par l’activation partielle de ces 97 % de l’ADN dont la fonction a jusqu’ici dérouté tous les scientifiques. Cette activation serait liée à l’état de la conscience humaine ; elle serait restée en veille au vu de son manque de préparation pour sa manifestation. Ce champ de « force vitale » peut s’apparenter à « l’énergie pranique » omniprésente qui, selon Gopi Krishna, constitue le tremplin vers la croissance de l’évolution au sein du système nerveux humain :

Une opportunité omniprésente en tout être humain, en raison du processus évolutif toujours en cours, qui cherche à créer une disposition du cerveau et du système nerveux qui permette à chacun de transcender les barrières de l’esprit et d’atteindre un état de conscience bien au-delà de celui normalement hérité par l’humanité aujourd’hui. (1997, 226)

Cette étape de conscience transcendantale qui est décrite ci-dessus comme faisant partie de notre héritage évolutif naturel dépend du cerveau et du système nerveux humains. Nous savons désormais que le champ quantique de l’ADN est actif au sein de notre corps. Certains biophysiciens parlent déjà du processus quantique comme d’un possible dénominateur commun pour tous les processus vivants. En soi, un champ d’information quantique émis par le corps humain déterminerait la cohérence de notre résonance lumineuse (biophotons) en tant que taux vibratoire. Si la conscience humaine amorce une modification de son taux vibratoire, en réaction aux diverses influences extérieures (cosmiques, environnementales, culturelles), alors il est vraisemblable que l’ADN – en tant que champ quantique – subisse également une modification de sa résonance. Cela pourrait se traduire par l’activation de capacités, à ce jour inactives, contenues dans les 97 % dits inactifs de l’ADN. Cela peut être lié (ou pas) à l’intensification des fréquences électromagnétiques influençant notre système solaire dû à la précession des équinoxes. Il s’avère également que cette partie « inactive » de notre ADN pourrait permettre une forme d’hyper-communication.

Le biophysicien et biologiste moléculaire russe Pjotr Garjajev, qui a étudié l’ADN humain avec son équipe de chercheurs à Moscou, a trouvé que les 97 % « inactifs » de l’ADN détiendraient des propriétés complexes. Garjajev a découvert que l’ADN qui n’est pas utilisé pour la synthèse des protéines sert en réalité à la communication ; ou plus exactement à l’hyper-communication. Selon lui, l’hyper-communication désigne l’échange de données au niveau de l’ADN via le code génétique. Garjajev et son équipe ont conclu d’après l’analyse de la réponse vibratoire de l’ADN qu’il fonctionnerait comme une intelligence en réseau ; et qu’il permettrait l’hyper-communication d’informations entre tous les êtres sensibles. Par exemple, le groupe de recherche de Moscou a prouvé que des chromosomes endommagés (par les rayons x) peuvent être réparés. Leur méthode consistait en la capture des schémas informatifs de l’ADN puis en la transmission de ces mêmes schémas, par modulation des fréquences lumineuses, sur un autre génome afin de reprogrammer les cellules. C’est ainsi qu’ils ont réussi à transformer des embryons de grenouille en embryons de salamandre simplement en transmettant les schémas d’information de l’ADN. Les travaux de Garjajev montrent que certaines formes de fréquence peuvent être projetées (comme pour un faisceau laser) afin de transmettre l’information génétique, prouvant ainsi comment l’ADN agit via les fréquences vibratoires et la résonance. Cela signale également que l’ADN humain peut être modifié, ou altéré, par l’impact de fréquences extérieures. Les résultats de ces recherches tendent à prouver l’existence de phénomènes tels que la guérison à distance et autres aptitudes psychiques. Elles suggèrent aussi que l’ADN est un « langage » dynamique, fluide et vivant qui, en tant que champ informationnel quantique, est réceptif aux ondes laser (comme dans l’expérience mentionnée ci-dessus) mais également au son et aux ondes électromagnétiques (EM) – pourvu que les bonnes fréquences sont appliquées.

Le fait que l’ADN humain soit influençable et modifiable par fréquence (son,  lumière, langage et pensée) est probablement connu depuis des siècles par les maîtres, les mystiques et les traditions spirituelles. C’est peut être la raison pour laquelle une quantité d’exercices se fondent sur la concentration de la pensée (prière), les sons (musique, chants), la lumière (exposition à la lumière naturelle ou artificielle comme les verres teintés) et le langage/parole (récitations de mantras ou zikrs). L’ADN s’avère procéder non seulement comme un constructeur de protéines (fonction minoritaire) mais également comme un milieu de stockage, de réception et de communication d’informations. Le fait que Garjajev et ses collègues russes aient également trouvé des exemples où l’ADN pourrait avoir un comportement perturbateur sous vide – résultant en la production de ce qui semble être des trous de vers magnétisés – est quelque peu plus controversé. Ces trous de vers se sont avérés fonctionner comme des connexions en dehors de nos champs spatio-temporels habituels (ce qui sous-entend une communication inter-dimensionnelle). Ce phénomène mérite en effet des analyses et des expérimentations plus poussées. Quoi qu’il en soit, il semble possible que l’ADN soit impliqué dans plusieurs formes d’hyper-communication desquelles nous ne savons que très peu de choses présentement.

Afin d’appuyer les propos de Garjajev quant à l’hyper-communication, nous pouvons observer comment des principes similaires sont présents dans la nature. Par exemple, l’organisation d’une fourmilière se fait selon une forme de communication répartie. Lorsque la reine est séparée de sa colonie, les ouvrières continuent de construire conformément à un certain type de patron. Mais si la reine meurt, alors tout le travail de la colonie cesse comme si le patron avait soudainement été supprimé. Cela sous-entend que la reine n’a pas besoin d’être physiquement présente pour la poursuite des opérations. En revanche, elle doit être en vie sinon la conscience du groupe disparait du champ informationnel d’hyper-communication. Nous pouvons donc nous référer à ces formes d’hyper-communication comme à un champ de conscience quantique, ou tout simplement,  à la conscience quantique (étant donné que « quantique » implique la notion de champ non-local).

De la même manière, des phénomènes à distance tels que la guérison, la détection ou la télépathie peuvent fonctionner selon le même principe. Pour simplifier, nous pourrions dire que beaucoup d’entre nous l’ont ressenti sous la forme d’intuition et d’éclair d’inspiration. Nous pourrions même recevoir ces formes d’hyper-communication pendant notre sommeil. Il existe une quantité innombrable de personnes, d’artistes ou de concepteurs… qui ont été inspirés en rêve. Nous pouvons citer en exemple le compositeur italien Giuseppe Tartini qui a rêvé qu’un diable s’asseyait à son chevet pour lui jouer un air de violon. Le lendemain matin, Tartini écrivait la pièce de mémoire et l’intitulait La sonate des trilles du diable. Ces expériences ont tendance à se généraliser ; à moins que ce ne soit parce que les personnes se sentent davantage prêtes à en parler. Aussi, certains signes  indiquent que la nouvelle génération manifeste une forme plus élevée de clairvoyance et de dons extra-sensoriels. Cette sensibilité pourrait indiquer qu’une forme plus élevée de conscience collective soit en train d’émerger au sein de l’humanité ; et que ces capacités trouvent désormais plus d’occasions de s’exprimer. A cet égard, nous ferions bien de revenir aux pratiques recommandées depuis des siècles par les maîtres et les traditions spirituels : méditation, réflexion, observation, attention, etc. Einstein était connu pour avoir la tête « dans les nuages » et il a souvent déclaré que sa plus grande source d’inspiration lui venait lors de cet état de conscience. Nous pourrions donc encourager une relation plus authentique avec l’humanité en portant notre attention sur notre état et en nous mettant en quête d’harmonie et d’équilibre dans nos vies.

 

 ETATS QUANTIQUES ET CHAMP AKASHIQUE

Les outils permettant d’améliorer les états dits intérieurs (ou “quantiques”) existent et font partie de beaucoup de traditions, que ce soit au sein des principales religions (christianisme, islam, judaïsme, sikhisme) ; ou des autres courants de sagesse tels que le bouddhisme, le taoïsme et les pratiques méditatives. Sont également disponibles des documents écrits (livres, contes et poèmes) ayant pour but de stimuler l’activité de l’hémisphère droit. On peut citer le cas des histoires soufies (contes du Mulla Nasrudin) mais aussi d’histoires plus populaires telles que les contes des mille et une nuits  et les poèmes de Jalalludin Rumi (classés parmi les meilleures ventes en Occident). Nombre de ces traditions encouragent ainsi la méditation à plusieurs comme moyen d’encourager la conscience de groupe et la relation quantique. Il a été démontré que les méditants expérimentés peuvent atteindre un niveau très élevé de synchronisation interhémisphérique. Pareillement, il a été prouvé que les personnes qui méditent ensemble synchronisent leur activité cérébrale. Grâce à un électroencéphalogramme (SPECT), on a pu observer cette synchronisation de l’activité des ondes cérébrales chez les participants. Nous pouvons désormais avancer que ceci est le résultat de la résonance produite entre les différents champs quantiques, comme l’ont démontré les dernières recherches en biophysique. Dans une certaine mesure, cela a été reproduit par la vaste gamme de matériel audio à technologie hémisphérique qui est désormais en vente sur le marché (à qualité variable). Ces stimulateurs déclenchent un état modifié de conscience (EMC) ; ce que certains médecins appellent une conscience transpersonnelle. En ces états, des personnes ont éprouvé des connexions très profondes avec ce qui est généralement appelé la conscience collective. Le philosophe Ervin Laszlo nomme ce champ d’information collectif : champ akashique (2004).

Il est désormais raisonnable de supposer que ce bien nommé champ akashique non-local est en réalité une partie de notre champ de conscience quantique commun (nos champs se chevauchant). Si tel est le cas, nous pouvons nous demander si l’ADN, qui émet des biophotons et dispose de propriétés inter-dimensionnelles, ne serait pas lui-même le siège de la conscience quantique. La science moderne a bien longtemps considéré le cerveau humain comme étant le centre de la conscience ; mais cela reviendrait à la pensée matérialiste et linéaire que la conscience est le résultat de la matière complexe. Le cerveau est en effet la formation neurologique la plus complexe que nous ayons ; elle consiste en un réseau très intriqué de synapses. Pourtant, il est bien plus probable que le cerveau fonctionne comme le récepteur et transcripteur des signaux électriques émis à partir de l’ADN quantique. De cette façon, les trillions de sections de l’ADN humain agissent comme un champ quantique cohérent pour réguler chacune des parties de notre corps, simultanément et à chaque instant. Le corps humain est donc un champ quantique qui résonne ; il renfermerait des propriétés inter-dimensionnelles et pourrait être le « dépositaire » de la conscience. Notre réalité est donc le produit du travail de notre cerveau, qui transcrit les signaux en perceptions, mais c’est bien l’ADN qui est une intelligence vivante. L’idée que l’ADN soit une intelligence vivante n’est pas nouvelle pour beaucoup de traditions de sagesse indigènes. Par exemple, comme l’anthropologue Jeremy Narby l’a remarqué, les chamanes qui vivent des états de transe semblent souvent entrer en communication avec l’ADN comme moyen d’acquérir des connaissances sur les plantes, la guérison et le monde des esprits (Narby 1999). Par conséquent, Narby a exploré comment la Nature est également imprégnée de cette forme d’intelligence vivante, qui agit comme modèle de survie pour permettre la croissance de l’évolution (Narby 2006). Des chamanes, des personnes intuitives et d’autres personnes capables d’accéder à cette intelligence vivante perçoivent un « modèle » ou un patron derrière toutes les structures physiques, ce qui indique qu’un champ quantique d’intelligence vivante agit comme un tremplin évolutif pour tous les systèmes vivants.

Nous pouvons donc supposer que l’ADN humain, agissant comme champ d’énergie quantique, est aussi vraisemblablement le siège de la conscience humaine. De plus, nous pouvons dire que ce champ de conscience est exactement la même chose que le champ akashique. Aussi, de récentes  recherches suggèrent que l’ADN réagit à certaines influences externes telles que celles suscitées par la prière, la méditation et des sons ou des vibrations spécifiques. Cela offre des possibilités surprenantes quant à notre bien-être et à l’évolution de l’Homme, pourvu que nous nous montrions capables d’une certaine forme de communication avec notre propre intelligence vivante (notre « Moi supérieur » ?). Nous aurions même le potentiel d’interagir avec notre propre structure cellulaire en focalisant son esprit et en définissant clairement ses intentions. Cela aurait de profondes répercussions et suggérerait même que l’humanité ait l’opportunité d’entrer en relation – via la conscience quantique – avec son propre ADN et dessein de vie. Par ailleurs, si la résonance et les vibrations de conscience quantique peuvent se transmettre d’une génération à l’autre, alors il se pourrait que les nouvelles générations présentent des schémas de conscience différents. Cela pourrait constituer les signes avant-coureurs de l’évolution neurogénétique de l’humanité. Ces nouvelles générations seront les « agents de l’évolution » qui ouvriront la voie de la renaissance et du renouveau socioculturel.

LES AGENTS DE L’EVOLUTION – PROCHAIN SAUT QUANTIQUE ?

La conscience quantique (intelligence du vivant) pourrait bien correspondre au prochain stade de l’évolution de l’humanité ; c’est-à-dire, l’évolution de l’esprit planétaire de l’humanité. Bon nombre de mystiques et de spécialistes de la conscience y ont fait allusion sous plusieurs noms : allant de conscience cosmique ou super conscience, jusqu’à conscience transpersonnelle ou encore conscience intégrale… Toutes ces dénominations ont un point commun, à savoir : une amplification de l’intuition, de l’empathie et une meilleure connexion avec le monde et les autres ; mais également un sentiment de « savoir » ce que chaque situation exige. De plus, une telle forme de conscience quantique pourrait bien insuffler à chacun le sens du Grand Tout cosmique : la compréhension que l’humanité existe et évolue au sein d’un univers intelligent rempli de signification (peut-être même inter-dimensionnel). Cela participerait à donner un élan spirituel plus profond et mieux accepté au sein de l’humanité. Nous pouvons supposer qu’un basculement des forces géomagnétiques de la Terre (comme c’est déjà le cas) ; la variation des rayonnements entre chaque cycle solaire ; les pulsations galactiques émanant du centre de la galaxie ; le passage de notre système solaire par une partie plus « énergisée » de l’espace interstellaire ; pourraient – tous à leur façon – se traduire par des formes d’onde (vibrations) accrues pénétrant le champ quantique de l’ADN et facilitant un changement de la conscience humaine. Le pont menant à un nouveau degré d’intelligence vivante est par essence un passage vibratoire. Si ce dernier a le potentiel d’activer la conscience quantique, cela pourrait accroitre les facultés intuitives et les phénomènes extra-sensoriels devenant alors non seulement une partie importante de nos vies mais ouvrant également les portes d’une plus grande créativité et des capacités inventives servant les futurs de l’Homme. L’émergence de ces attributs chez une masse critique pourrait déterminer le prochain « saut quantique ». Les signes de ces nouvelles formes de conscience commencent à se manifester dans le monde, mais pour l’instant ils ne font pas l’objet de la recherche générale. De tels agents « mutationnels » de l’évolution regroupent des visionnaires, des mystiques, des artistes, des médiums, des personnes intuitives, des maîtres spirituels et ceux qui ont été nommés « enfants indigo » (Atwater 2005). Ces enfants (appelés « indigo » pour la couleur présumée de leur aura) sont décrits comme possédant une empathie, une créativité, une curiosité et une volonté accrues. Ils sont également censés être davantage enclin à la spiritualité dès leur plus jeune âge ; et avoir de fortes capacités intuitives. Du fait de leur résistance naturelle à l’autorité, ils sont considérés par le scolaire conventionnel comme étant perturbés, rebelles ou exclus. Pourtant, ce n’est là rien de nouveau : au cours de l’histoire, les acteurs sociaux ont eux aussi ressenti l’appel – et eu l’intuition – de résister à l’autorité et d’instaurer le changement (Billington 1998). Beaucoup d’individus ayant pris conscience du besoin de semer la graine de l’évolution dans la vie sociale ont été pris par les événements révolutionnaires et/ou impliqués dans les bouleversements socioculturels. Krishna remarque que ces élans évolutionnaires ont germé à partir de cette graine.

Je peux affirmer en toute confiance que les progrès réalisés par l’Homme dans tous les domaines –  depuis le stade sous-humain jusqu’à l’actuel – sont bien moins dus à ses propres faits qu’à l’activité des forces évolutionnaires en lui. Chaque inspiration d’invention, de découverte et d’œuvre d’art ; chaque création d’organisations politiques et sociales provient invariablement de l’intérieur, d’entre les profondeurs de sa conscience et par la grâce … d’une force évolutionnaire super intelligente chez l’être humain (1993, 166).

Ces élans témoignent des efforts, tentatives ou mouvements sociaux participant à fertiliser le “sol mental” afin qu’une nouvelle conscience puisse lentement s’enraciner et croître. En effet, les forces sociales, culturelles et matérielles mettent généralement un certain temps à répondre au besoin d’un paradigme de conscience évolutif.

Nous pouvons dire que pour une croissance continue de l’espèce et de la culture, certaines périodes de l’Histoire s’avèrent plus favorables : lorsque l’humanité est prête, voire aspire, à une activation des facultés et/ou des caractéristiques évolutionnaires. Il se peut que, en cette période culturelle fondamentale, l’humanité s’adapte d’elle-même ou qu’elle soit forcée de développer des aspects de conscience plus créatifs et inspirés. Cette transition – une partie de ce que j’appelle l’évolution neurogénétique – mettra à mal beaucoup des structures sociales désormais obsolètes qui ont largement divisé la pensée humaine. Cependant, comme dans tout changement de paradigme, les vieilles énergies doivent inévitablement faire place aux nouvelles, et ce n’est qu’une question de temps avant que les nouvelles générations passent à une conscience évolutive et à ses manifestations. Il est donc essentiel qu’une compréhension des questions spirituelles commence à transparaitre dans notre quotidien, et ce afin de contrebalancer le matérialisme social. Dans les années à venir, il est important que nous essayions de développer une conscience qui soit réceptive aux influences spirituelles, tout en étant conscients et attentifs aux dernières avancées scientifiques. Il est impératif que nous redonnions vie à notre sens collectif du bien-être et du lien qui nous unit – notre intrication – en tant qu’élément de notre développement à tous. Il est possible qu’un nouvel état de conscience quantique permette à l’humanité d’accéder à un champ d’information énergétique inimaginable. Cela ouvrirait donc de nouvelles perspectives d’intelligence créative et présagerait la suite sur le chemin de notre ascension.

 

CONCLUSION

Pour résumer, l’humanité en tant qu’espèce globale pourrait être au milieu d’une transition vers un état de conscience différent. Ce nouvel état pourrait vraisemblablement être caractérisé par des propriétés quantiques telles que la cohérence et les informations de champ non-local. Pour cette raison, j’ai qualifié ce nouvel état de champ de conscience quantique. Ce champ de conscience transformera notre relation à autrui, au monde, et étendra nos réalités de perception. Il pourrait aussi faire naître d’autres facultés, latentes jusqu’à présent, telles qu’une intuition, une télépathie et une pensée visionnaire accrues. Certaines de ces caractéristiques apparaissent déjà chez les nouvelles générations appelées « enfants indigo ». Ce développement évolutionnaire atteste d’une transition depuis des formes d’évolution biologiques et socioculturelles vers l’intégration d’un nouveau niveau : neurogénétique. Je soutiens que cette phase neurogénétique est essentielle pour permettre à l’humanité de grimper un nouvel échelon sur l’échelle de l’évolution. Comme un penseur l’a récemment remarqué : « nous vivons une période de changement où l’humanité se transforme. Notre conscience, au vaste potentiel de développement, doit vivre un lâcher-prise des vieilles structures limitatives, et marquer une rupture pour une expansion rapide… Nous avons besoin de comprendre les phénomènes en profondeur, et ne pas simplement accepter ce qu’on nous dit, ou ce qui nous est donné par le biais de circuits et d’institutions sociales bien structurés. Nous devons apprendre à accepter que notre pensée est une grande force spirituelle et concrète pour instiguer le changement. (Gulbekian 2004, 251) Si une personne n’était pas suffisamment préparée aux conséquences du changement alors cela pourrait causer déséquilibre et confusion. La responsabilité personnelle veut que chaque personne recherche l’équilibre des énergies intérieures et extérieures ; et de renforcer son sens de connexion, d’empathie et de vision créative. Les nouvelles découvertes en neuroscience, biologie et physique quantiques ont montré qu’une forme de conscience connectée non-locale a une base scientifique. Cela démontre que certaines expériences transcendantales ou spirituelles d’une unicité collective ont une base valide au sein d’un nouveau paradigme scientifique. Nos futurs évolutionnaires n’ont pas à être divisés entre la science et les sciences humaines mais peuvent être – doivent être – une fusion créatrice et un partenariat collaboratif.

 

Traduction réalisée par Jennifer Dureau  (contact : dureau.jennifer@gmail.com)

 

NOTES

 

1. Voir The Structure of Scientific Revolutions de Thomas Kuhn pour plus d’informations sur les changements de paradigme.

2. John von Neumann, mathématicien éminent, a calculé que lors d’une durée de vie moyenne de soixante-dix ans nous accumulons quelque 280 milliards de bits d’informations (Wiener 1961).

3. La précession des équinoxes (ou la Grande Année) se réfère au passage graduel de l’orientation de l’axe de rotation de la Terre, qui forme un cône dans un cycle d’environ 26 000 ans.

4. Pour plus d’informations, voir les travaux de Grazyna Fosar et Franz Bludorf.

5. Voir les nombreux rapports au sujet des “Enfants indigo” ou “nouveaux enfants” (Atwater 2003, 2005, Carroll and Tober 2004).

6. Voir le recueil de contes d’Idries Shah.

 

 REFERENCES

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21 septembre 2015

Sémiramis L'emblème apocalyptique de l'église romaine

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"Les Mystères chaldeennes remontent aux jours de Sémiramis... cette belle reine de Babylone, bien qu'abandonnée, 'Mère' des dieux.... la Mère de toutes sortes d'impuretés,... [celle qui] a érigé la ville même où elle a régné comme un siège d'idolâtrie démesurée et consacré à la prostitution. Ainsi était cette reine chaldéenne, prototype remarquable de la "femme" de l'Apocalypse, tenant sa coupe d'or, et avant sur son front, le nom 'Mystère, Babylone la Grande, la Mère des impudiques et des abominations de la terre.' Cet emblème apocalyptique de la prostituée tenant une coupe était deja exprimé dans les symboles d'idolâtrie de l'ancienne Babylone, comme ils sont exposés en Grèce... et il nous paraît singulier, que de nos jours, aussi loin qu'on soit capable de le yoir pour la première fois, l'Eglise de Rome a adopté ce même symbole comme emblème. En 1825, le pape Leon XII a fait frapper une médaille, portant à l'avers sa propre image, et à l'envers, celle de l'Eglise de Rome symbolisée par une femme tenant dans sa main gauche une croix, et dans sa main droite, une coupe, avec cette inscription autour d'elle, 'Sedet super universum', signifiant, son siège est le monde entier.'

"... Donc, c'etait une question de nécessité, si l'idolâtrie devait y être amenée, et spécialement une idolatrie si impudente tel le système babylonien, que ce devait être en plein secret. Les prêtres chaldéens étaient les seuls dépositaires de connaissance religieuse; ils n'avaient qu'une vraie tradition par laquelle les écrits et les symboles de la religion publique devaient être interprétés. Il fallait donc une soumission implicite et aveugle sans laquelle ce qui est nécessaire au salut ne pouvait être appris. Maintenant comparez ceci à l'histoire de la papauté, à son esprit, à son modus operandi à travers les siècles, et quelle coincidence!  Etait-ce pendant une période de lumière patriarcale que le système corrompu des 'mystères babyloniens a commencé? C'était dans un âge de plus grande lumière que ce système impie, profane, et sans base scripturaire a débuté. C'était pendant le siècle même des apôtres, quand l'église primitive fleurissait, quand les fruits glorieux de Ia Pentecôte étaient visibles partout, quand des martyrs ont scéllé de leur sang leur témoignage à la vérité. Et même quand l'Evangile brillait de son plus bel éclat, l'Esprit de Dieu a communiqué ce message à Paul: 'le mystère de l'iniquité agit déjà.' (2 Thes. 2:7). Ce système d'iniquité.... au temps voulu serait rudement révélé, et continuerait jusqu'à ce qu'il soit détruit par le souffle du Seigneur, et anéanti par l'éclat de son avènement.' (Ibid, v. 8). Mais le début de son introduction dans l'Eglise s'est produit secrètement, à Ia dérobée, avec toutes sortes de 'seductions de l'iniquité'. Il a œuvré 'mystérieusement' sous un beau mais faux visage, éloignant les hommes de la simplicité de la vérité qui est en Jésus. Et ceci, il l'a fait en secret pour la même raison que l'idolâtrie était secrètement introduite dans les anciens mystères de Babylone. Il n'y avait donc aucune sécurité d'agir autrement. Ce n'était pas prudent. La vraie église, bien que dépouillée de tout pouvoir civil, prise de zèle, se serait réveillée pour mettre à l'index ce faux système et tous ses complices, si le dit système s'était révélé tout d'un coup dans toute sa bassesse et sa vilenie; et ceci aurait fait cesser son progrès. Par conséquent, tout s'est fait en secret, et peu à peu, insensiblement une corruption est introduite après une autre, comme dans tout processus d'apostasie, et l'église, marchant à reculons, était prête pour tolérer cet état de choses jusqu'à ce qu'il ait atteint la proportion gigantesque que nous voyons maintenant.... le système de la papauté.

"... Astucieusement et graduellement, Rome posa Ia fondation de son système de clergé duquel il a élevé plus tard une si vaste superstructure. A son debut, 'mystère' était l'empreinte gravée sur son système.... Le pouvoir du clergé romain a atteint son apogée avec l'érection du confessional. Le confessional est aussi un emprunt de Babylone... Concemant la confession, la Bible déclare: 'Confessez donc vos péches les uns aux autres (Jacques 5:16), ce qui signifie que le prêtre devrait confesser au peuple tout comme le peuple confesse au prêtre, si l'un aurait péché contre l'autre... Rome, délaissant la Parole de Dieu, a eu recours au système babylonien. Suivant ce système, la confession secrète au prêtre, suivant des ordonnances bien précises, était requise de tous ceux qui étaient admis aux 'Mystères'.... Maintenant cette confession est faite par chaque individu, en privé et dans la solitude à un prêtre [sous peine de perdition] assis et vêtu au nom et avec l'autorité de Dieu, investi du pouvoir d'examiner la conscience, de juger, d'absoudre, ou de condamner suivant son bon plaisir... Sans cette confession, dans l'Eglise de Rome, on ne peut pas être admis aux sacrements, tout comme dans les jours du paganisme, il n'y avait pas d'admission aux Mystères sans la confession. Ceci est le grand pivot sur lequel tout le 'Mystère de l'Iniquité' incarné dans la papauté tourne; et partout où il est introduit, il sert admirablement le dessein de contraindre des hommes dans une soumission abjecte au clergé." (The Two Babylons, traduit Les Deux Babylones, pp.5-11). [Ce n'est donc pas étonnant que la fausse vierge Marie ait dit aux visionnaires qui l'ont vue à Medjugorje ce qui suit: "On doit encourager le peuple à aller à la confession tous les mois. La confession mensuelle sera un remède pour l'Eglise qui se trouve dans l'Ouest. Ce message doit être donné dans l'Ouest!" (The Thunder of Justice, p. 198)].

"Conformément aux principes qui ont permis le développement du confessional, l'Eglise, c'est-à-dire, le clergé, se déclare être le seul dépositaire de la vraie foi du christianisme. Tout comme les prêtres chaldéens se croyaient les seuls à posséder la clé pour comprendre Ia mythologie de Babylone, une clé qui leur fut transmise de toute première antiquité, ainsi les prêtres de Rome se sont organisés pour être les seuls interprètes des Saintes Ecritures... Par conséquent, ils ont exigé une foi implicite dans leurs dogmes; tous les hommes étaient astreints à croire tout ce que l'Eglise croyait, alors que l'Eglise pouvait façonner sa foi selon son bon plaisir... Nous voyons donc qua tous égards, comment Rome porte à juste titre ce nom inscrit sur son front, 'mystère, Babylone la Grande."' (Les Deux Babylones, p.11).

Sémiramis as vénus as diane
L'emblème apocalyptique de la femme impudique avec la coupe d'or à la main était même compris dans les
symboles de l'idolâtrie dérivée de l'ancienne Babylone, tels qu'ils étaient représentés en Grèce, c'est ainsi, en
effet, qu'on représentait Vénus à l'origine ; et ce qui est curieux, c'est que même
de nos jours, et pour la première fois, paraît-il, l'Église romaine vient de
s'approprier ce symbole pour en faire l'emblème de son choix. En 1825, en effet,
à l'occasion du Jubilé, le pape Léon XII fit frapper une médaille portant d'un côté
sa propre image et de l'autre l'Église de Rome symbolisée par une femme qui tient
à la main gauche une croix et de l'autre une coupe avec cette légende: "Sedet super universum
", elle a pour siège le monde entier  Sémiramis vivant à une époque où la foi patriarcale était encore

assez puissante dans l'esprit des hommes, puisque Sem était encore en vie pour rallier les âmes fidèles
autour de la bannière de la vérité et de la cause divine, il aurait été téméraire
de proclamer tout à coup et publiquement, un système comme celui qui
fut inauguré par la reine de Babylone. Nous savons, d'après la déclaration de Job, que parmi les tribus
patriarcales qui n'avaient rien à faire avec les institutions mosaïques, mais qui adhéraient à la foi pure des
patriarches, l'idolâtrie, à n'importe quel degré, était considérée comme un crime qui devait attirer sur la tête
du coupable un châtiment terrible et sommaire: "Si j'ai regardé le soleil quand il brillait et la lune quand elle
s'avançait majestueuse, si mon coeur s'est laissé séduire en secret, si ma main s'est portée sur ma bouche, c'est
un crime que doivent punir les juges, et j'aurais renié le Dieu d'en haut" (Job XXXI, 26-28). S'il en était ainsi
du temps de Job, à plus forte raison en était-il de même à l'époque plus reculée où les mystères furent
institués. Si donc l'idolâtrie s'introduisait, et en particulier une idolâtrie grossière comme celle que le système
Babylonien contenait en principe, il fallait nécessairement que ce fût en secret et à la dérobée

. Le but était de soumettre tout le genre humain d'une manière aveugle et absolue, à une hiérarchie
qui dépendait entièrement des souverains de Babylone. À cet effet, toute la science sacrée et profane fut
monopolisée par le clergé qui la distribuait à ceux qu'il initiait aux Mystères,  selon que le demandaient les intérêts de son grand système de despotisme spirituel. C'est ainsi que partout où se propagea le système Babylonien, les hommes furent livrés à la domination des prêtres. Ceux-ci étaient les seuls dépositaires des connaissances religieuses, seuls ils avaient la vraie tradition par laquelle on devait interpréter les rites et les symboles de la religion du peuple, et sans une soumission aveugle et entière, les prêtres refusaient de faire connaître ce qui était nécessaire au salut. Comparez cela avec les origines de la Papauté, avec son esprit et son ; modus operandi; à travers tout son développement, et vous verrez combien la ressemblance est exacte

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Tu affirmes que tu nous parles de la part du SEIGNEUR. Mais nous ne voulons pas t’écouter. Nous continuerons plutôt à faire tout ce que nous avons promis. Nous offrirons de l’encens et du vin à la déesse Astarté, la Reine du ciel. Nous avons toujours fait cela, ainsi que nos parents, nos rois et nos ministres, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Nous avions alors assez à manger, tout allait bien pour nous, et nous ne connaissions pas le malheur. Mais un jour, nous avons arrêté d’offrir de l’encens et du vin à la Reine du ciel. Et depuis, nous manquons de tout et nous mourons par la guerre et la famine. Les femmes ont dit encore: «Quand nous offrons de l’encens et du vin à la Reine du ciel, est-ce que nos maris ne sont pas d’accord avec nous ? Quand nous faisons pour elle des gâteaux qui la représentent, quand nous lui offrons du vin, ils le savent bien. Mais Jérémie a dit à tous, hommes et femmes, qui lui avaient répondu de cette façon: C’est vrai, vous offriez déjà de l’encens dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, vous, vos parents, vos rois, vos ministres et les autres gens de Juda. Et le SEIGNEUR s’en est bien souvenu, il ne l’a pas oublié. Mais le SEIGNEUR n’a pas pu supporter vos actions mauvaises ni les choses horribles que vous avez faites. C’est pourquoi votre pays est devenu un tas de ruines, un lieu horrible, sans habitants, et on le prend comme exemple pour lancer une malédiction. Tout le monde peut voir cela aujourd’hui”.; Jérémie 44.16-22 (cf. aussi: Ezéchiel 8:14)

Le culte de la mère et de l’enfant est toujours directement ou indirectement associé à l’exercice du pouvoir temporel. La plupart des mythologies de l’antiquité en font état par le biais d’une légende qui ne varie jamais, et exalte une Vierge Divinisée qui donne le jour à un fils destiné à régner sur le monde. Seuls varient les noms attribués à la Mère et à l’Enfant :

 

 

Isis et son fils Osiris en Egypte
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   Isi et son fils Iswara en Inde,
    Cybèle et sont fils Décius en Asie Mineure,
    Irène et sont fils Plutus en Grèce,
    La Fortune et son fils Jupiter Puer à Rome…

Plus tard, la Rome Catholique emprunta certains éléments de son culte aux mythologies de la Rome Païenne; l’on comprend mieux pourquoi elle fit de Marie la médiatrice et la Reine du Ciel. Le magistère de l’Eglise romaine reprenait à son compte une très ancienne tradition païenne à seul fin de se rendre populaire auprès des peuples qu’il désirait dominer. Ce faisant, il s’éloignait de texte biblique qui aurait dû servir de critère et édifiait un système religieux que plusieurs ont qualifié de “Babylonien”. C’est pourquoi beaucoup d’exégètes bibliques soutiennent que la nouvelle “Babylone” mentionnée dans le livre de l’Apocalypse n’est ni plus ni moins que l’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE.

Cette “Babylone” est assise sur de “grandes eaux” (Apocalypse 17:1b).  250px_Whorebab

Ce qui signifie qu’elle exerce une autorité spirituelle incontestable sur des peuples, des foules, des nations, et des langues”, en leur imposant sa philosophie religieuse. Elle est à la fois Mystique (semblant de spiritualité) et Agnostique (elle renie la Foi; elle est apostate, c’est à dire très éloignée de ce qui était au départ).

Elle est ivre du sang de Saints (Les vrais disciples de Jésus-Christ) et du sang des Témoins de Jésus (17:-a). 
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Un exégète britannique de la fin du 19ème siècle mentionne qu’au cours des âges, l’Eglise Romaine s’est rendue responsable de l’assassinat de plus de 50 millions de Témoins de Jésus-Christ. On comprend l’étonnement de Jean. Comme aurait-il pu supposer que cette “chrétienté” suscitée par Dieu pour manifester Christ au monde serait à l’origine d’un tel désastre ?! Dans ces temps de la fin, la religion officielle imposée aux hommes aura gardé les objectifs et les apparences d’un authentique culte au Vrai Dieu.
Il ne suffit pas de se dire chrétien, ou d'afficher une vague croyance en la Bible pour recevoir le salut gratuit des enfants de Dieu : il faut avant tout obéir à Dieu.

        Jésus a dit :
        Tous ceux qui me disent : Seigneur ! Seigneur ! n'entreront pas dans le Royaume des cieux; mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux.
        Matthieu 7:21
Je me suis toujours senti très attristé en pensant que ces hommes et ces femmes qui ont placé leur foi dans les doctrines catholiques, sont devenus malgré eux des brebis conduites dans un culte démoniaque, par des loups ravisseurs.
Par manque de connaissance biblique, ils se confient dans des traditions humaines, fêtant l'arbre de Noël, les oeufs de Pâques, l'Assomption de la Vierge, formant des processions, pliant le genou devant des statues, communiant avec des reliques abominables, sans avoir conscience de reproduire des cultes païens antiques
dyn008_original_518_389_pjpeg_2571946_618a3ba5a3a8103940558e72bd72f5a9 Vous avez vu leurs abominations et leurs idoles, le bois et la pierre, l’argent et l’or, qui sont chez elles. Deutéronome 29:17
Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point.

L'idolâtrie est grave pour plusieurs raisons :

 

      Elle est un outrage à Dieu, l'Eternel, le tout Puissant, le Créateur du ciel et de la terre,  qui est esprit, invisible, seul vrai Dieu. 1 Timothée 1.7

      Elle est une injustice. Romains 1:18/23  La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, ... ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.

      Elle est un culte mensonger qui entraîne ceux qui la pratiquent vers une piété, qui peut être sincère, mais en réalité est superstitieuse et vaine. Jérémie 16:19 Les nations viendront à toi des extrémités de la terre, Et elles diront: Nos pères n’ont hérité que le mensonge, de vaines idoles, qui ne servent à rien.

      C'est un culte rendu aux démons. 1 Corinthiens 10.14 à 22

      Dieu jugera les idolâtres. 1 Corinthiens 6.9 - Apocalypse 22:15 - Jonas 2:8 Ceux qui s’attachent à de vaines idoles éloignent d’eux la miséricorde.   

Dieu a toujours mis son peuple en garde contre la tentation des idoles, l'idolâtrie, que ce soit sous l'Ancienne Alliance avec Israël, depuis sa sortie d' Égypte, ou sous la Nouvelle Alliance avec l'Église de Christ.

Vous ne vous ferez point d'idoles, vous ne vous élèverez ni image taillée ni statue, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner devant elles,  car je suis l'Eternel, votre Dieu.  Lévitique 26:1 



comment peut on se dire véridique et croyant si on ne respecte pas les commandements de Dieu..

l'orgueil a fait croire aux hommes qu'ils détenaient la vérité alors qu'ils se sont égarés à cause de leur intellect trompeur .
la plus belle des églises c'est dans le coeur qu'elle se trouve.
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17 septembre 2015

Occultisme ,Magie et technologie de pointe

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J.L. : Vous étiez dans la Navy ? On dit que c’est là qu’on forme les meilleurs…

KEVIN : No comment. Je ne peux rien vous dire. Si l’on vous fait parler, vous n’aurez rien à déclarer. (rires) Vous n’aurez qu’à inventer une histoire d’extraterrestres si l’on vous torture…hum… je ne sais pas si vous appréciez mon humour de soldat?

Anyway. Mon penchant pour l’ésotérisme et ma curiosité m’ont permis de découvrir des choses que ni les spiritualistes ni les scientistes ne peuvent imaginer. Il faut à la fois de l’intuition mystique et de la logique si l’on veut se repérer dans ce…hum…merdier.

Sans qu’on me dise clairement à quoi servaient certaines de nos activités spéciales, j’ai fini par découvrir en m’informant auprès d’ingénieurs de l’armée, que des laboratoires secrets se livraient à des expériences sur des êtres du monde invisible.

Vous avez entendu parler de ces choses ? Ok.

Je ne travaillais pas directement sur ce projet, mais j’ai obtenu des informations classées secret défense auxquelles aucun militaire de ma catégorie ne pouvait avoir accès. De fil en aiguille, j’ai remonté la filière, sans me faire remarquer, et j’ai découvert un fait incroyable : des laboratoires – on ne sait pas qui les dirige ni d’où vient l’argent – ont élaboré une technologie pour contrôler des créatures invisibles : élémentaux, désincarnés, esprits d’anciennes civilisations, ou bien ces créatures ectoplasmiques, les êtres de lumière du new age.

Vous comprenez ? J’essaie d’utiliser la terminologie conventionnelle.

Au début, en découvrant ces recherches, j’ai trouvé cela amusant, et finalement assez puéril de la part de la plus grande puissance du monde. Avons-nous besoin d’entités invisibles pour espionner les islamistes ou les chinois ? Voulons-nous envoûter nos ennemis ? Allons-nous envoyer des esprits désincarnés sur Jupiter ? Créer une race d’esclaves invisibles ?

En y réfléchissant, ces hypothèses qui me semblaient saugrenues, commencèrent à prendre du sens. Si la technologie permet de contrôler les êtres d’un plan immatériel, il y aurait de multiples applications possibles. Encore fallait-il y croire, ce que mes collègues formatés ne pouvaient admettre.

Mais je savais que cela existait, puisque j’avais travaillé à recueillir des données pour alimenter ces recherches, et je tentai de découvrir à quoi cela finirait par aboutir. Là où je me trompais, c’est que cela avait déjà abouti expérimentalement, car la science officielle a un demi siècle de retard sur les recherches secrètes.

Je ne vous parlerai pas en ingénieur, car je ne suis pas un technicien.

J’ai appris à comprendre le fonctionnement des systèmes de manipulation de la conscience, comme par exemple les armes à ondes courtes, cette technologie qui peut semer l’euphorie ou la dépression sur une population ciblée, et dont les fréquences pourraient également affecter des entités non physiques.

C’est assez nouveau, n’est-ce pas ?

J.L. : J’ai publié un article relatant l’enregistrement par les services secrets britanniques de la voix de désincarnés. C’était avant la dernière guerre mondiale. Comme toujours, les anglais avaient de l’avance. Certains chercheurs américains ont vaguement évoqué ces systèmes de contrôle d’entités invisibles ou d’esprits désincarnés. Il s’agit d’une technologie qui allie les ondes émises par des appareils avec les messages télépathiques du cerveau organique.

KEVIN : That’s right.

Nous avons des bases secrètes où l’on manipule des entités qui appartenaient à l’univers des sorcières ou à la superstition religieuse.

Il existe des bases spécialisées dans la région arctique et dans d’autres secteurs, mais celles proches du pôle nord ont une fonction de balayage planétaire plus intense. Toujours le Pôle Nord !

On y a installé des appareils qui permettent d’interférer dans les télécommunications, comme par exemple, la possibilité d’émettre des messages simultanément dans les circuits télévisuels du monde entier via le relais de satellites. Cela servira pour le jour J dont nous reparlerons dans un moment.

Les gens ne peuvent imaginer ces choses. Le moment venu, le monde sera halluciné par le bouquet final, mais à vrai dire, le public n’y verra que du feu. Vous savez, l’être humain est comme un enfant, il ne cherche pas à savoir ce qu’on fait dans son dos. Il ne cherche pas à se défendre. Il est obéissant et résigné. Il ne cherche même pas l’origine ou la finalité de sa propre existence. C’est étrange n’est-ce pas ?

L’homme a reçu un implant d’indifférence et de soumission. Il a été manipulé pour rester apathique quoiqu’il endure, comme sous l’emprise d’une narcose qui étouffe la conscience des plus intelligents.

J.L. : Tout à fait. Il est donc possible que des laboratoires secrets puissent émettre des ondes et des impulsions qui influencent les êtres…disons, sur le plan astral, la dimension invisible au dessus du plan matériel ?

KEVIN : Right. Mais nous y reviendrons.

Je voulais simplement vous préciser comment j’en suis venu à m’intéresser à l’occultisme, et pourquoi j’ai fait le lien entre magie et technologie de pointe. La magie est désormais une technologie qui utilise des machines.

Well.

Ce qui est important c’est de comprendre qu’il n’y a pas de séparation entre la dimension physique et invisible – le plan astral, comme vous dites. Je précise que les anglo-saxons confondent éthérique et astral, but anyway.

L’être humain dispose d’une enveloppe d’énergie subtile, le corps astral par lequel il est immergé, inconsciemment, dans cette dimension subtile. Nous vivons dans l’astral.

Votre corps physique est plongé dans le monde matériel et votre conscience est normalement attachée au corps mais elle peut glisser vers la conscience astrale. Vous connaissez ces choses, mais je récapitule.

Donc, il est faux de penser que le monde astral, et les dimensions éthériques, mentales, causales, etc – selon la terminologie ésotérique admise – seraient des domaines divins comme les spiritualistes le croient naïvement.

C’était la croyance des animistes sur laquelle sont fondées les religions et l’occultisme vulgaire. On croit naïvement que Dieu et les anges vivent dans l’au-delà. Mais l’au-delà n’est qu’un miroir.

Les puissances éternelles – qui sont des champs électromagnétiques de très haute vibration – sont sur d’autres dimensions, inviolables et pures. Rien à voir avec l’au-delà.

Le monde divin est hors de portée des hiérarchies inférieures, aussi éthérées soient-elles. C’est l’ABC de la connaissance ésotérique, mais qui le sait et qui l’enseigne ?

En fait, le monde de l’au-delà – avec ses paradis et ses enfers – est le miroir de notre monde visible rempli de merveilles et d’horreurs. Les plans invisibles les plus élevés de l’au-delà demeurent hors d’atteinte aux investigateurs clairvoyants.

C’est dans ces régions dites  » célestes  » qu’on trouve les systèmes de contrôle du système solaire et les éons (gouvernants) des peuples et des religions.

Comme ici-bas, il y en a des bons et des moins bons.

Sur les plans intermédiaires, il y a les prédateurs organisés en fraternités, en réalité des syndicats du crime et du racket de l’énergie humaine. C’est une mafia cosmique.

Vous en avez déjà parlé dans votre revue ? Ok.

Vous avez dénoncé les mystifications du new age qui plonge les gens dans l’illusion astrale. C’est bien vu. Je voulais remettre en mémoire ces données pour introduire la suite. Ok ?

J.L. : Nous sommes d’accord. J’ai voulu montrer que le monde invisible n’est pas le monde divin. La plupart des gens ignorent ce fait, et les petits maîtres et gourous n’en touchent pas mot. La mafia invisible est bien entendu encore plus secrète que la mafia terrestre. La plupart des occultistes n’osent pas soulever le voile, quant aux médiums, ils sont immergés dans l’illusion astrale et ils servent de rabatteurs aux pirates de l’invisible. Le cloisonnement dont vous parlez entretient l’ignorance à tous les niveaux.

A vrai dire, j’ai peu de retour sur cette question, et j’imagine que ces clarifications passent au dessus de la tête des gens. Ils prient, méditent, et pratiquent des méthodes spirituelles sans trop s’occuper de ce qu’il y a derrière. Un être humain désire se sentir bien, et s’il y arrive plus ou moins, n’essayez pas de le faire redescendre de son tapis volant. Il criera au viol. Les gens veulent rêver, et ils trouvent moins de joie dans la vérité que dans les évasions spirituelles agréables. Je ne juge pas, c’est la vie. La vie est un rêve.

KEVIN : C’est la vie, monsieur (en français). L’apathie des humains est un problème crucial qui se pose à la fraternité qui lutte pour reprendre le contrôle des affaires planétaires. Mais nous y reviendrons, ok ?

Il faudrait éveiller un nombre suffisant de personnes pour rétablir un équilibre car les éons sont en train d’inonder le monde avec de fausses révélations, non dénuées de valeur, mais trompeuses parce qu’elles sont négatives pour l’ouverture de la conscience dans l’ère où nous sommes..

Les révélations pseudo spirituelles agissent comme des implants qui bloquent la découverte de la vérité supérieure.

Nous pensons que les révélations transmises par la clairvoyance inférieure, médiumnité et channeling, sont issues d’une manipulation technico-magique. Les entités qui délivrent leurs messages aux channels sont dirigées par des opérateurs qui n’ont rien de spirituel. Ce sont des ingénieurs de l’occulte.

Il faut s’attendre à un subversion totale de la conscience. C’est l’abomination, si vous voyez ce que cela veut dire.

Comment un être humain qui ne connaît pas les lois du monde invisible ni la technologie secrète, pourrait-il imaginer qu’on se moque de lui quand on lui promet  » la paix, l’amour, et une évolution spirituelle  » dans une pochette-surprise ?

A cause du conditionnement religieux infantilisant, qui est le même chez tous les peuples, un être humain n’est pas préparé à démasquer l’imposture d’un phénomène provenant de l’invisible. Par l’image ou par le son, il sera leurré, car toute manifestation subtile lui paraît spirituelle, sacrée ou divine.

Il se ferait pendre plutôt que d’avouer qu’il est sous une emprise occulte durant ses moments d’exaltation. Cela est valable dès que l’on s’assoit pour méditer ou pour prier. On ne se doute pas que notre immobilité et l’élévation momentanée de notre niveau vibratoire attire des curieux indésirables. Ils nous observent alors que nous sommes incapables de discerner leur présence.

Ils étudient nos failles, analysent nos pensées et nos désirs comme sur un écran, et lorsque cela est possible, certaines entités circulent à travers notre aura et lui impriment leur sceau.

Habituellement, les choses en restent là, mais si nous forçons notre système énergétique par des techniques spirituelles, l’ouverture anormale des chakras et leur rotation accélérée peut aspirer des forces nuisibles. Le semblable attire le semblable, et celui qui n’a pas effectué les protocoles de la purification spirituelle, risque de sérieux désagréments.

Curieusement, ces anomalies sont considérées comme des dons et des pouvoirs, et les victimes sont présentées comme des êtres évolués. C’est pourquoi nombre d’illuminés, envoûtés par des entités astrales ont témoigné avoir rencontré Dieu, le Christ, la Vierge, Krishna, Bouddha ou un  » maître de la grande loge blanche « .

Aujourd’hui, les ingénieurs-occultistes ont créé de nouveaux produits qui synthétisent les apparitions divines traditionnelles avec des images fantaisistes d’extraterrestres. Avez-vous vu le portrait du commandant Ashtar, une sorte de  » maître ascensionné  » encore plus ridicule que les autres. Il est auréolé de l’inévitable lumière astrale, et porte un uniforme chamarré avec fourragère, médailles ainsi que la casquette d’officier d’une flotte de vaisseaux intergalactique. C’est une farce grossière. Il faut être freaky (dingue) pour y accorder du crédit. This is all bullshit. (c’est de la connerie) The New age business is bullshit !

Joel Labruyère

13 septembre 2015

ISIS, EIL OU LE RETOUR DE L’ESPRIT AMOREEN

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Les événements actuels se déroulant au Moyen-Orient sont d’une importance majeure depuis la création de l’état islamique qui incarne le calque de la religion islamique, c’est-à-dire sa coquille ou qelipa (tel que nous avons déjà annoncé et expliqué le processus des calques et l’engendrement de coquilles par le monde moderne). Ils nous dévoilent également le plan eschatologique artificiel des forces involutives et de leurs instances oligarchiques, qui consiste à projeter des événements anciens dans la situation présente, transposant les événements des temps de la révélation prophétique dans l’époque moderne, engendrant tout un florilège de coquilles et d’inversions délétères et abjectes (auxquelles nous assistons). C’est à cette marque que les forces involutives et occultes sont reconnaissables, car elles puisent leur puissance dans la volonté d’entités désincarnées à se manifester selon leurs caprices au sein du monde physique.

Au niveau méta-politique on constate la volonté de reproduire par les moyens modernes, la situation géo-politique tribale du temps de Moïse et également de l’antique Royaume d’Israel (Période de David et Salomon). Rappelons que l’objectif des réseaux occultes étant la reconstruction du Temple de Salomon à Jérusalem, leur entreprise (supposée couronnée de succès comme le rappelle le Dollar) consiste à intervenir dans le processus des événements historiques tel les architectes de la situation mondiale, c’est bien là la vocation des diverses loges tant décriées aujourd’hui. La méthode consiste à reproduire les événements passés de manière artificielle dans l’idée que les mêmes causes produisant les mêmes effets, ils puissent atteindre leur but, ici, l’édification d’un nouveau temple à Jerusalem. Ce dernier sera en réalité l’inversion du temple initiale dévoué à la présence Divine, ce projet n’étant pas le fruit de la providence et de la prophétie, mais du complot perpétuel et de l’occultisme. Ici il ne s’agira donc pas de la présence divine, mais de la présence satanique incarnée à travers l’anté-christ annoncé par l’eschatologie, ou Dajjal. Ce plan implique de transposer artificiellement les événements de la période de Moïse, à l’époque actuelle, et donc de considérer les peuples du Moyen orient comme les descendants des divers tribus bibliques impies : Cananeens, Moabites, Amoréens, Jébuséen etc… Afin de reproduire artificiellement l’expansion d’Israel tel que décrite dans la Thora et la Bible…

En Syrie, le foyer d’insurrection s’est trouvé être Alep, qui se trouve être précisément l’antique capitale des Amoréens (ou Amorites). Dans la vision eschatologique artificiellement suscitée par les forces involutives le but était sur le plan occulte que l’insurrection islamiste dont sera issue ISIS fut sous l’influence de l’Esprit Amoréen. Il faut savoir que selon la Thora chaque peuple de Canaan était sous l’influence d’un esprit démonique, c’est-à-dire d’une forces involutive très puissante, et que les guerres de Moïse consistaient sur le plan métaphysique à combattre ces diverses forces. Nous avons identifié l’esprit Amoréen non seulement par la région d’Alep qui fut la racine initiale de tout ce soulèvement au Moyen-orient, mais également parce que les bandes islamistes dans leurs comportements et idéologie correspondent parfaitement à l’esprit Amoréen et à ce qu’était ce peuple. Nous en avons conclu que ces derniers étaient donc bien sous l’influence de cet esprit en tant que marionnettes et possédés des forces occultes et involutives, cherchant à les instrumentaliser dans leur agenda pour l’ascension d’une « nouvelle Jérusalem ». Nous savons également que la soldatesque islamiste est sous l’influence des programmes de manipulation mentale mis au point par l’oligarchie et que ces programmes ne sont ni plus ni moins qu’une magie occulte adaptée à la modernité, et donc en interaction directe avec les mânes désincarnées (depuis la période Nazi et les programmes occultes de type MK les informations foisonnent sur le sujet). Il faut mentionner que le but de la manipulation mentale associée notamment à l’usage de psychotropes (type amphétamines) consiste en le soulèvement d’armées dociles et impitoyables et que c’est ce à quoi nous assistons. Ces programmes concernent avant tout des individus aux psychismes fragilisés (shyzophrénie, Bi-polairité, perversion… etc) aisément « reprogrammables ».

LES AMOREENS

Les Amoréens étaient à l’origine des pillards tribaux semi-nomade agissant par bandes. Le terme Amoréen « montagnard » fait référence à la « hauteur », symbolisant l’esprit d’un homme vaniteux voulant s’élever et atteindre la renommée, prétendant aider autrui pour en réalité s’en servir comme marchepied et élever son propre statut, pouvant pour cela avoir recours à la tyrannie. Le terme « amoréen » indique également le désir de donner des ordres, du sémitique « amr » : ordonner, annoncer, déclarer. L’expression esprit amoréen fait donc références à ces traits psychiques délétères en l’homme. Notons que les Amoréens sont le peuple ennemi du Royaume Israel le plus cité dans la Bible.

L’esprit Amoréen est également décrit comme l’alliée du Jébuséen, le jébuséen ou « batteur de céréales » est l’esprit légaliste, instrumentalisant les Lois, religieuses ou juridiques, afin de piétiner les autres comme l’on piétine les grains de céréales, et posséder un ascendant de ce fait. Ou encore cela pourrait signifier le fait de s’appuyer sur des détails insignifiants à l’image des grains de céréales, afin d’écraser autrui. C’est l’esprit partisan, sectaire et tribaliste menant au ségrégationnisme et au confessionnalisme. Toutes ces caractéristiques de l’Amoréen et du Jébuséen se retrouvent bien parfaitement incarné à travers les milices de l’ISIS et leurs forfaits.

L’Isis mû par l’antique esprit Amoréen est ainsi l’outil devant permettre l’édification du « Grand Israel », à savoir la reconfiguration du Moyen orient selon une transposition anachronique de la géo-politique des peuples de la Thora et des temps bibliques. Israel étant sensé avoir la domination sur tous ces peuples de Canaan, comme ce fut le cas pour l’authentique Royaume d’Israel du temps de David et Salomon. Ceux qui croient que l’ISIS est une force de résistance authentique sont simplement aveuglés par leurs propre égo et passions et donc incapables de distinguer l’empreinte occultiste dans cette œuvre.

Continuité de l’histoire

Le financement de ce groupe islamiste par la CIA, n’est pas invraisemblable. En réalité, des cas différents et évidents appartenant à l’histoire récente montrent que les États-Unis ont déjà ouvertement soutenu des groupes islamistes extrémistes.

L’exemple le plus flagrant et bien documenté est la création des Moudjahidine, un groupe qui a été créé par la CIA pour attirer l’URSS dans un « piège afghan ». Le terme « Moudjahidine » décrit des « musulmans qui luttent sur le sentier d’Allah » dérivant du mot « jihad ». Le « grand ennemi » d’aujourd’hui était l’ami du passé. L’architecte de cette politique fut Zbigniew Brzezinski, un des hommes d’État les plus influents de l’histoire des États-Unis. De JFK à Obama, ce conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis Jimmy Carter, de 1977 à 1981, a été une importante figure qui a façonné la politique des États-Unis dans le monde entier. Il a créé aussi la Commission trilatérale [supra-maçonnique] avec David Rockefeller. En 1998, lors d’un entretien accordé au Nouvel Observateur, Brzezinski expliqua comment les Moudjahidine ont été utilisés en Afghanistan :

Question : L’ancien directeur de la CIA, Robert Gates, a déclaré dans ses mémoires [From the Shadows], que les services secrets américains ont commencé à aider les Moudjahidine Afghans six mois avant l’intervention soviétique. A l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité. Vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire ? Vous confirmez ?

Brezinski : Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux Moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité gardée secrète est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et ce jour-là j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.

Peu d’années après, ces « combattants pour la liberté » se sont transformés en terroristes taliban, parmi lesquels Oussama ben-Laden, ancien agent de la CIA, est devenu l’ennemi public n°1. Ils ont été instrumentalisés pour justifier la guerre en Afghanistan. Les Moudjahidine ont été créés pour promouvoir les intérêts américains. Pour soi-disant s’opposer à la Russie, Washington a aussi soutenu les Frères Musulmans en Égypte dont les représentants étaient francs-maçons (Dr John Coleman, ancien agent du MI-6), Sarekat Islam en Indonésie, il Jamaat-e-Islami au Pakistan et le régime islamique en Arabie saoudite[2]. La logique de la bannière étoilée est résumée en ces termes par Henry Kissinger : « L’Amérique n’a aucun ami ou ennemi permanent, seulement des intérêts. »

La Rolex du Djihadiste

L’Isis est la nouvelle Al-Qaïda, complètement adaptée aux temps modernes. Apparue, sortie de rien en quelques mois, l’Isis bénéficie d’un grand nombre de ressources, d’armes, d’équipements multimédia high-tech et de spécialistes en propagande. D’où proviennent les capitaux et son savoir-faire ? L’histoire du représentant de l’Isis, Abu Bakr al-Baghdadi, est extrêmement trouble. D’après certains rapports, al-Baghdadi a été arrêté et incarcéré par les Américains de 2005 à 2010 à Camp Busca, en Irak. Actif dans le mouvement djihadiste, il assuma le contrôle de la branche irakienne d’al-Qaïda, après la mort de deux de ses supérieurs.

Peu après sa libération, al-Baghdadi gravit rapidement les échelons d’Al-Qaïda. Il accumula une fortune, avant d’être expulsé par la nébuleuse islamiste, et de conduire aujourd’hui l’Isis. A-t-il été soutenu par des forces externes ? Pendant sa première apparition publique comme responsable de l’Isis, al-Baghdadi a ordonné aux Musulmans de lui obéir. Il porte une montre particulièrement onéreuse, probablement une Rolex, de plusieurs milliers de dollars. Un choix de mode étrange pour un représentant qui a juré de combattre la « décadence occidentale ».

Concernant les très théâtrales vidéos de décapitation, elles présentent des détails faisant penser à un vulgaire montage. En premier lieu, pourquoi les victimes (juste avant leur décapitation) sont-elles aussi calmes ? Il serait bien plus logique de voir une victime en état de panique. Pourquoi le sang ne jaillit-il pas quand le couteau tanche la gorge de la victime ? Et, enfin pourquoi la bouche du tortionnaire est-elle masquée ? S’agirait-il de masquer un accent anglais ? Ce ne sont que quelques contradictions se multipliant avec la liste des victimes.

Prétexte d’un pouvoir dictatorial en occident

Le matériel de propagande utilisé par l’Isis est moderne et supérieur à l’équipement de l’habituelle « propagande islamique » qui se trouve en circulation au Moyen-Orient. Naomi Wolf, l’auteur et ex-conseiller de Bill Clinton a attiré une avalanche de critiques quand elle a exprimé son scepticisme concernant l’Isis, et appelant à la rigueur journalistique. Naomi Wolf a de bonnes raisons pour parler de l’Isis. Dans The End of America (La fin de l’Amérique) (2007), elle a défini dix étapes nécessaires à un groupe fasciste (ou gouvernement) pour détruire le caractère démocratique d’un État. L’Isis permet cette transition politique des nations dit « démocratiques » vers des régimes totalitaires :

  • Créer un ennemi interne et externe terrifiant
  • Créer des prisons secrètes dans lesquelles est pratiquée la torture.
  • Développer une caste délinquante ou une force paramilitaire qui ne correspond pas aux citoyens.
  • Imposer un système de surveillance interne.
  • Molester des groupes de citoyens.
  • Opérer des détentions arbitraires.
  • Avoir comme objectif des individus clés.
  • Contrôler la presse.
  • Traiter tous les dissidents politiques comme des traitres.
  • Suspendre l’état de droit.

Alors que dans le monde occidental, le public s’affaire à étiqueter quiconque doute d’un récit officiel en le présentant comme une « théorie du complot », le public des pays du Moyen-Orient est plus sceptique sur l’Isis et le soi-disant Jihad. Par exemple, au Liban et en Égypte, l’idée que l’Isis soit une création des États-Unis et de la Cia était déjà soutenue par de hauts fonctionnaires : les actions et le Modus operandi de l’Isis sont suspects. En fait, le groupe semble surtout être fait sur mesure pour aider les États-Unis à atteindre et à justifier ses objectifs militaires au Moyen-Orient.

Dégoûtés par les vidéos de décapitations, la majeure partie des occidentaux sont à présent favorables à l’anéantissement de l’Isis. Naturellement, ils ne se rendent pas compte que cette même ferveur les portera à devenir victimes de leur gouvernement et de mesures liberticides. Car, l’Isis a constitué des menaces, poussant les gouvernements à agir. Le cas échéant, « agir » signifie réduire la liberté de parole en augmentant la surveillance.

Le Canada a déjà utilisé le « danger » de l’Isis pour espionner des citoyens et travailler sur la rédaction de nouvelles lois permettant une surveillance accrue de la population. Michel Coulombe, directeur depuis octobre 2013 du Service Canadien du Renseignement de Sécurité(CSIS), a ainsi affirmé qu’il n’y avait pas de signes d’une attaque terroriste contre le pays, mais que les autorités surveillent quatre-vingt suspects terroristes canadiens qui ont tourné des vidéos violentes dans le monde entier. Il explique que les quatre-vingt suspects n’ont pas pu être inculpés en raison de la difficulté en cours de recueillir des preuves. Et, le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney a exposé de manière évasive qu’il compte introduire très rapidement de nouveaux textes législatifs pour soutenir les forces de l’ordre en vue de dépister les terroristes.

Dans l’article Extremists to have Facebook and Twitter vetted by anti-terror police (La police anti-terroriste va examiner les messages Facebook et Twitter des extrémistes), The Telegraph observe qu’au Royaume-Uni, les conservateurs ont présenté l’Extremist Disruption Orders, une liste de règles sans précédent qui auront de graves implications contre la liberté d’expression. « Les messages des extrémistes sur Facebook et Twitter devront être approuvés de manière préventive par la police sur la base de règles radicales prévues par les conservateurs. Il pourra leur être interdit de parler publiquement à l’occasion d’évènements publics représentant une menace pour le fonctionnement de la démocratie. Theresa May, ministre de l’Intérieur, prévoit des textes permettant aux juges d’interdire des manifestations et l’association de personnes spécifiques »

Conclusion

L’Isis a toutes les caractéristiques d’un groupe djihadiste monté et subventionné par la CIA, à seule fin de faciliter la guerre à l’extérieur et la répression à l’intérieur.

Si nous regardons l’histoire sur le principe du divide et impera au Moyen-Orient, des détails suspects concernant l’Isis et les répercussions de son existence dans le monde occidental, il apparait ce groupe est la continuité de plusieurs modèles.

Il serait donc judicieux de se demander : Qui tire avantage de la présence de l’Isis et de la terreur qu’elle génère ? Que gagnerait l’Isis en tournant des vidéos barbares qui provoqueraient les armées les plus puissantes du monde ? Quelles sont les bénéfices d’une classe politique occidentale préparant la soviétisation des peuples ? À l’insu de ses populations, l’Europe et l’occident se préparent à entrer dans le Nouvel Ordre Mondial, appellation de la future dictature que les élites Illuminati, sous l’œil d’Isis, préparent pour réduire le monde en un immense Archipel du goulag. Tel sera le monde sans frontière de cet ordre supra-maçonnique. L’Isis est le dieu du très satanique Nouvel Ordre Mondial.

[1] Cf. : Aron Monus, Les secrets de l’empire nietzschéen, Interseas Editions, 1992.

https://explicithistoire.wordpress.com/2014/11/14/les-dessous-du-culte-disis/

http://la-chute-de-l-esprit.over-blog.com/2014/10/isis-eil-ou-le-retour-de-l-esprit-amoreen.html

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