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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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30 novembre 2016

Tout sur le phénomène de manger dans les rêves, comment protéger votre sommeil

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Il nous arrive très souvent de manger dans nos rêves. Mais est-ce forcement le poison de nuit. Dans cet article, vous allez découvrir tout sur le phénomène de manger dans les rêves, comment protéger votre sommeil et que faire lorsqu’on a mangé un poison nocturne.

Que signifie manger dans le rêve


Il arrive parfois qu’on mange ou boit quelque chose dans le rêve. Ce n’est pas anormal en tant que tel. Cependant, il y a deux cas de figure.

1 – Il faut savoir que manger dans le rêve est normal, tout dépend de ce que vous avez mangé. On peut vous donner à manger un remède qui vous guérit via un rêve. Ceci n’est pas un poison de nuit.

2- Cependant, quand on mange des choses bizarres, ce qui va nous rendre malade par la suite, c’est ce qu’on appelle « poison de nuit ». C’est une sorte d’attaque mystique par empoisonnement. Elle tue à petit feu.

Donc, il faut faire la part de chose et de ne pas s’affoler dès qu’on a mangé quelque chose dans le rêve.
 

Pourquoi "poison de nuit"?


Poison de nuit ne veut pas dire le poison pris exclusivement la nuit. C’est un poison qu’on consomme dans un rêve. La connotation « nuit » vient du fait que c’est une chose qui passe dans l’invisible. On peut être victime d’une poison de nuit qu’on dorme de jour ou de nuit.


Comment l’attaque se déroule-t-elle?

Oui, la poison de nuit est une attaque mystique. Lorsque l’on n’arrive pas à vous atteindre physiquement dans la vie éveillée ou encore lors qu’on veut vous faire du mal de manière inaperçue, on utilise votre état de « mort »: votre sommeil.

Nous savons tous que lorsque nous dormons nous entrons dans un monde parallèle où le corps physique reste inerte sur le lit pendant que le corps astral vagabonde dans le plan astral. Lorsqu’il vagabonde ainsi, le sorcier peut effectivement s’inviter et vous donner à manger via ce corps. Comme le corps astral est le corps qui régit notre équilibre interne, la maladie se manifeste sur le corps physique. Car, on le sait, le corps physique n’est qu’une carapace qui nous permet de matérialiser nos sens sur le plan physique.

Donc, lorsqu’on parle de « poison de nuit », c’est en rêve que le sorcier maléfique vous donne à manger via votre corps astral. Le corps astral réintègre le corps physique étant dont empoisonné. C’est alors exactement comme si vous aviez prié un poison physiquement.


J’ai mangé dans mon rêve, est-ce le poison de nuit?


Comment savoir si vous avez pris le poison de nuit – il y a plusieurs signes qui peuvent attirer votre attention sur le fait que vous avez consommé un mauvais repas pendant votre sommeil.

1 - Il peut s’agir de la consommation de certains aliments comme: du riz dans la plus part des cas qui nous sont rapportés, de la viande dans la sorcellerie par injection d’un ver démoniaque dans le corps ou pour assoir une maladie, des vers de terre. C’est aussi la consommation du cola dans le cas de poison rapide, du parfum, du poison pourri etc.
 

2 – Comment vous ressentez-vous après votre réveil?

Cela ne reste pas inaperçu. Dès votre réveil, votre intuition vous parle. Vous êtes inquiet, c’est votre clackson internet qui vous donne l’alarme qu’il y a danger. Vous allez trouver ce rêve « inquiétant » sans savoir trop pourquoi. Vos allez-vous sentir malade petit à petit.

Les conséquences de manger dans les rêves quand c’est un poison nuit.


Infertilité,
Maladie grave
Mort

Dans 98% de cas, c’est pour lancer un maladie ou pour tuer une personne à petit feu que le sorcier utilise cette voie.

Comment protéger votre sommeil

Il existe plusieurs méthodes traditionnelles pour protèger son sommeil parmi lesquelles:

1 – Mettre un bol d’eau plein avec 3 morceaux de charbon + quelques petits piments rouges sous votre lit.

2 – Arpégez votre maison avec de l’eau mélangée avec du sel de mer dans le sens contraire de l’aiguille.

3 – Dormir avec une bougie allumée dans un verre clair d’eau.

La méthode religieuse consiste à toujours prier avant de fermer les yeux pour le sommeil. Ici, il s’agit de rester connecter à la divine protection.


Pour le musulman, il faudra réciter le fameux AYATOUL KROUSYOU 7 fois + le verset AMARASSOULOU + 7 fois La sourate 113 et 112. Ensuite, souffler dans la pomme de main et passer sur le corps. Le sorcier aussi puissant qu’il soit ne traverse cette protection dont l’efficacité est divinement prouvée. Si c’est un enfant, lisez ceci dans l’huile d’olive et de l’oindre tout le corps.

Pour le chrétien : il y a plusieurs prières. Les psaumes 34, 91 et bien d’autres peuvent être récités sur de l’huile d’olive et s’oindre. Finir en mettant de l’huile sur le front en forme de croix. Les prières chrétiennes travaillent mieux avec de l’huile d’olive.

Comment éviter de manger dans votre rêve

La méthode africaine la plus simple pour éviter les poisons de nuit est de consommer une cuillérée à soupe d’huile de palme ou du miel pur avant de dormir.

On peut aussi éviter de manger dans le rêve en refusant simplement. Mais dans ce cas, le dormeur doit pouvoir avoir la capacité d’agir dans son propre rêve par la volonté. Cette technique s’apprend dans le cas des rêves lucides où vous apprenez à provoquer les rêves et d’y intervenir pour arranger les choses.

Que faire le matin quand à manger dans le rêve.

Evidemment, si vous vous rendez compte que vous êtes victime de poison de nuit ou d’un mauvais rêve, dès votre réveil, faites une courte prière et prendre les remèdes à comme dans le cas d’un empoisonnement physique.

  1. Vous devez faire don d’un œuf pour éviter que le rêve se réalise.
  2. Vous devez prier

Il s’agira de récité la sourate 112, Al-qurayh, 3 fois et de dire quelque chose comme: «si ce que j’ai consommé est mauvais, au nom d’Allah le tout puissant que cette poison se casse et ne me nuise jamais » et de cracher 3 fois.

On peut aussi réciter les versets de guérison est très nombreux dans la Bible. Ou lire l’un des Sept Psaumes de la Pénitence.

  1. Ensuite, il prendre obligatoirement un contre poison. C’est crucial pour accompagner les prières. Je ne connais pas le nom de tous les contres poisons que vous pouvez avoir dans vos villages. Mais il en existe dans toutes les traditions. Rapprochez-vous des anciens.

Parmi les contres poisons efficaces, il y a l’écorce connu sur le nom d’«ESSOC». C’est un contre poison imparable, puissant, dont l’effet de désintoxication est immédiat si vous avez consommé du poison. Vous allez commencer par vomir le tout. Elle est très efficace.

Conclusion. Le poison de nuit est une attaque mystique dans laquelle on vous fait manger dans le rêve. Mais, vous pouvez contrôler la situation des prières et des contres poisons. des que vous voyez de la nourriture approchez de vous

réveillez vous immédiatement et recrachez refusé toujours ,il faut vous conditionné a réagir lorsque vous allez manger dans votre reve il faut que vous pensiez non ne mange pas ,c'est de la magie quand la personne ne peut etre touché la journée alors on essaye de l'ensorceler pendant son sommeil ,cest l'intervention de diable magicien ,qui sont de redoutable sorcier car leur magie vient de leur pere ,elle est imparable et très dure a traiter ,sauf si Dieu vous protege et en décide autrement ,ces démons sorciers sont de la pire espèces ils arrivent tres vite s'enfuit comme un courant dair si au réveil vous avez les oreilles qui siffle cest le signe qu'ils ont passé la nuit aupres de vous ainsi ils influencent vos rêves ,et vous mettent dans un mise en scène un repas agréable juste pour vous faire accepter la magie avalée ,restéz concentrez dans vos reves si vous restez vigilant vous l'emporterez et quand vous serez plus puissant vous serez capable de les tuer en récitant des versets qui les bruleront comme la sourate l'ouverture ou le verset du trone dévastateur........bon courage que dieu vous protége et vous guide ....si vous etes victimes d'agression nocturne laissez tourner en fond  et en boucle le verset du trone vous serez protegez .1459. Selon 'Ali (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) lui a dit ainsi qu'à Fatima : « Lorsque vous vous mettez au lit et que vous vous apprêtez à dormir, répétez trente-trois fois « Dieu est plus Grand » (Allahu Akbar), trente-trois fois « gloire à Dieu » (subhan Allah) et trente-trois fois « louange à Dieu » (al-hamdu li-Lah). [Bukhari et Muslim]1460. Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Que celui qui s'apprête à se coucher, essuie son lit à trois reprises à l'aide du revers de son habit [litt. son pagne] et prononce le Nom de Dieu, car il ignore ce qu'il y a laissé. Qu'il dise ensuite : « Seigneur! C'est en Ton Nom que je m'allonge et c'est par Toi que je me relève. Fais miséricorde à mon âme si Tu décides de la reprendre, et préserve-là si Tu la laisses en vie, comme Tu préserves Tes serviteurs vertueux. » [Bukhari et Muslim]  allongez-vous  sur le côté droit et dis : "Ô Dieu, je me soumets pleinement à Toi et je m'en remets totalement à Toi dans les affaires qui me concernent. C'est vers Toi que j'oriente ma face. Je m'appuie sur Toi par l'espoir et la crainte que j'ai de Toi. J'ai foi au Livre que Tu as révélé et au Prophète que Tu as envoyé."

.....Rjames

 

http://www.solutionspirituelle.com/quand-on-mange-dans-le-reve-est-ce-le-poison-de-nuit.html

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30 novembre 2016

La doctrine psychanalytique est la plus prodigieuse escroquerie intellectuelle du vingtième siècle

Notre pratique est une escroquerie. Bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c'est quand même ce qu'on appelle d'habitude du chiqué… Du point de vue éthique, c'est intenable, notre profession... Il s'agit de savoir si Freud est oui ou non un événement historique. Je crois qu'il a raté son coup. C'est comme moi, dans très peu de temps, tout le monde s'en foutra de la psychanalyse. (J. Lacan, le 26 janvier 1977)


 

 

L'opinion gagne du terrain, selon laquelle la doctrine psychanalytique est la plus prodigieuse escroquerie intellectuelle du vingtième siècle ; et un produit condamné avec ça, une voie sans issue, quelque chose de l'ordre du dinosaure ou du zeppelin dans l'histoire des idées, une vaste structure d'une conception radicalement inadaptée et vouée à rester sans postérité. Peter Medawar (The limits of science, Oxford University Press, 1985.)

 

 


 

 

Soyons clairs !

 

Les psychanalystes pratiquent, ou laissent volontiers pratiquer, un amalgame qui les arrange. Ils annexent allègrement tout ce qui porte le préfixe "psy ". A la marche du siècle du 19 mars 1997, par exemple, on présentait un psychologue écoutant et portant conseil à des RMIstes désorientés, et une action de "guidance parentale " dans un service de prématurés, pour louer les mérites de la psychanalyse.

 

Quelle tromperie !

 

La psychanalyse est centrée sur l'exploration de l'inconscient et la résurgence des pulsions refoulées par les techniques de l'association libre. C'est cela et seulement cela qui est en cause !

 

Le phénomène psychanalytique

 

La psychanalyse est-elle une science ?

 

Les principales bases qui fondent la psychanalyse Freudienne sont l'existence d'un inconscient pathogénique et le déterminisme psychique de la sexualité enfantine. Sur ces bases, irréfutables par excellence, a été bâti tout un système rationalisé : le ça, le moi, le surmoi, les pulsions, les phases sexuelles de l'enfant (orale, anale, phallique), le complexe d'Oedipe, etc. Mais ce système, pour séduisant qu'il soit est sans intérêt si ses bases même n'ont pas reçu le plus petit commencement de preuve.

 

Or, pour Freud, "la science n'est pas une illusion, et ce serait une illusion de croire que nous puissions trouver ailleurs ce qu'elle ne peut pas nous donner", et c'est pourquoi il a insisté sur l'aspect scientifique de la psychanalyse. Qu'en est-il vraiment ?

 

Pour être une science, la première condition est épistémologique : il faut satisfaire au critère de réfutabilité. Celui-ci fut établi par Karl Popper en étudiant, justement, la psychanalyse avec Adler, lorsqu'il constata que celui-ci interprétait systématiquement les rêves qui lui étaient soumis dans un sens qui confortait sa fameuse théorie du "sentiment d'infériorité".

 

Exemple simple : si l'on dit "Dieu existe et il ne se montre pas aux mortels ", c'est irréfutable. Par contre lorsqu'on dit " tous les merles sont noirs ", la proposition est réfutable, puisqu'il suffit de trouver le fameux merle blanc. Encore, faudra-t-il vérifier qu'il s'agit bien d'un merle et que sa couleur est bien naturelle. " Tous les merles sont noirs " est donc une proposition scientifique, " Dieu existe " est une croyance.

 

La seconde condition est méthodologique. Toute science réalise un retour à l'expérience, pour valider la théorie, l'infirmer ou l'infléchir. Le principe de la mécanique classique, qui énonce la relation de la force à l'accélération, n'a pas été démontré "a priori", mais énoncé et considéré comme valide tant qu'il a permis de calculer le mouvement des mobiles terrestres, c'est à dire qu'il a été vérifié "par ses conséquences". La mécanique relativiste n'a pas infirmé ce principe, mais a précisé son "domaine de validité", en l'incluant dans un ensemble plus vaste. La mécanique quantique s'adresse, elle, au microscopique et les physiciens rêvent d'une "relativité quantique" qui unifierait ces deux domaines dans un ensemble cohérent.

 

C'est ainsi qu'avance la science : constatation (ou réflexion), déduction, expérimentation, à nouveau constatation et ainsi de suite. C'est ce cycle, jamais achevé, qui seul est constitutif de vérité.

 

Rien de tel pour la psychanalyse qui procède par étude de cas, refuse les statistiques, les études contrôlées, et procède régulièrement à un "retour aux sources" freudien par relecture des écritures sacrées.

 

D'ailleurs, Jacques Lacan lui-même disait : " la psychanalyse n’est pas une science, c’est une pratique". Ce qui ne l'empêchait d'ailleurs pas d'en rechercher la caution par l'emploi de concepts et de termes scientifiques, employés généralement à contre sens, comme l'ont si bien montré A.Sokal et J.Bricmont dans leur livre "Impostures intellectuelles"(1).

 

La validité thérapeutique de la psychanalyse justifie-t-elle, au moins, son principe !

 

La psychanalyse est-elle une thérapeutique ?

 

La psychanalyse n'est pas évaluée.

 

Pour savoir si la psychanalyse est efficace, encore faudrait-il qu'elle se prête à l'évaluation. Or elle s'y est toujours refusée.

 

Voyons, à titre d'illustration, comment on étudie un même trouble en psychanalyse et dans une psychothérapie cognitive. Sujet : le trouble obsessionnel compulsif (TOC).

 

Premier tableau : (imaginaire, bien sur, mais combien réaliste !) :

 

M. Levacher grand psychanalyste reconnu par ses pairs réunit ses disciples en séminaire pour leur présenter deux cas de TOC traités par ses soins. Il parle de M. D et de Mme R (apparemment) guéris après verbalisation de leurs conflits infantiles (au hasard). L'assistance écoute avec ferveur. Quelques questions polies seront posées, pour bien marquer tout l'intérêt qu'on a prêté au sujet. Puis, tout le monde se séparera sincèrement conforté dans la réalité de ses croyances. Pas de contrôle a posteriori ! Qui sait si M. D n'a pas recommencé depuis à se laver les mains six fois par heure ? Qui sait si Mme R ne s'est pas prétendue guérie pour abréger une cure qui la ruine ? Qui sait combien de traitements de ce type ont réellement été menés avec succès ? Personne, et la machine continue de tourner.

 

Deuxième tableau : (parfaitement réel, celui-là !) :

 

Une équipe de l'université de Floride décide d'évaluer l'action de psychothérapies cognitives apparemment actives sur le TOC. On constate, en imagerie RMN que ce trouble est caractérisé par le fait que diverses zones du cerveau qui normalement sont indépendantes, fonctionnent conjointement chez ces malades. Un nombre suffisant de patients (guéris, non guéris, non malades) seront envoyés à l'équipe d'imagerie, qui ignore bien entendu à quel groupe ils appartiennent. Le résultat sera positif, une majorité de patients guéris présentant durablement une autonomie nouvelle de fonctionnement des zones cervicales.

 

Il s'agit là d'un cas particulier, mais qui montre que contrairement aux affirmations des psychanalystes, l'évaluation est souvent possible... si on ne la redoute pas et si on a compétence pour la faire.

 

Imagine-t-on chose pareille pour un médicament ? Pour obtenir son autorisation de mise sur le marché (AMM), il doit franchir de nombreuses épreuves, non pas tant parce qu'on a peur de sa nocivité, mais surtout pour prouver son efficacité par un essai en double insu contre placebo. Rien de tel pour la psychanalyse. Et pourtant elle est aussi, souvent, remboursée par la Sécurité Sociale, quand elle se déroule en milieu hospitalier, ou qu'elle prend la forme d'une thérapie analytique pratiquée par un médecin. Les psychanalystes ne font pas de statistiques. Dans leurs nombreuses grand-messes, ils décrivent, dans le langage hermétique et alambiqué propre à toutes les sociétés d'initiés, un ou deux cas significatifs, sans qu'aucun suivi critique ne vienne vérifier la réalité de leurs dires (généralement sincères d'ailleurs).

 

Il faut dire que l'exemple vient de loin !

 

Hier

 

La psychanalyse a été édifiée par Sigmund Freud à partir de "cas" célèbres, le succès thérapeutique justifiant, à ses yeux, la mise en place d'une théorie généralisante.

 

"Anna O" constitue le cas princeps qui a été à la base de l'illumination freudienne. En fait, elle était soignée par le Dr Joseph Breuer, lorsque Freud était encore étudiant. Il constate que la guérison est venue lorsque la malade "se remémora, en extériorisant les affects, à quelle occasion ses symptômes s'étaient d'abord produits(2)". Le principe de la cure était trouvé ! Freud ajoute : "le symptôme était balayé et ne reparaissait plus".

 

La réalité est toute autre ! De son vrai nom Bertha Pappenheim, "Anna O" n'a jamais été guérie de ses manifestations "hystériques"(3). Elle a fait plusieurs rechutes et a été soignée dans une maison de santé, puis au sanatorium de Bellevue à Keuzlingen, où tous les rapports médicaux, ensuite retrouvés, montrent que "le prototype de la guérison cathartique(4) ne fut ni une guérison, ni une catharsis"(5).

 

Jacques Van Rillaer dans "Les illusions de la psychanalyse"(6), étudie en détail les autres cas. Résumons.

 

"Emmy von M", femme d'un grand industriel viennois, tout comme "Dora", l'un des "cinq cas", sont mortes "hystériques" comme elles avaient vécu(7). "L'homme aux loups" a fini sa vie dans un hospice, après 15 ans de psychanalyse auprès de plusieurs praticiens, dans un état complet de délabrement physique et mental. "Le petit Hans" qui n'a rencontré Freud qu'une fois, a été psychanalysé par père interposé. Visiblement, il ne manifestait qu'une banale peur des chevaux, qui ne justifie nullement le qualificatif de "névrosé" et disparaît spontanément avec l'âge. Enfin "l'homme aux rats", obsessionnel et phobique, est mort après son analyse pendant la première guerre mondiale. Contrôle impossible !

 

La conclusion s'impose ! Les cas mythiques de la psychanalyse, qui servent encore parfois de base aux séminaires freudiens, sont de cuisants échecs thérapeutiques.

 

D'ailleurs, Jung a écrit à Freud que, dans sa défense de la psychanalyse, il évitait de mettre en avant les succès thérapeutiques car "sinon on aura vite fait de rassembler un matériel apte à montrer que le résultat thérapeutique est très mauvais, ce qui ferait du mal à la théorie également"(8). Il avait au moins le mérite de la lucidité !

 

Jacques Lacan, à la fin de sa vie, prenait de plus en plus de distance avec la clinique et indiquait que la guérison ne vient que "de surcroît". En 1975 il déclare : "La chose terrible est que l’analyse en elle-même est actuellement une plaie : je veux dire qu’elle est elle-même un symptôme social, la dernière forme de démence sociale qui ait été conçue". D'ailleurs, il dissoudra en 1980 "l'Ecole freudienne de Paris" qu'il avait fondée en1964, en disant : "j'ai échoué". Qu'on se rassure, ses disciples ont, malgré lui, entretenu la flamme !

 

On ne peut quitter le domaine de la thérapeutique sans évoquer Bruno Bettelheim qui fut le chantre de la psychogenèse de l'autisme, qu'il prétendait guérir par la cure(9). On sait maintenant qu'il a menti délibérément et que ces guérisons n'ont jamais eu lieu. Quant à l'origine de la maladie, elle est certes multifactorielle, mais le facteur génétique y est prépondérant. Pour s'en convaincre, il n'est que de savoir que si un jumeau est autiste, le second l'est aussi dans 9% des cas si c'est un faux jumeau et dans 80% si c'est un vrai jumeau. On constate, de plus, une association fréquente avec des maladies génétiques, telles que la sclérose tubéreuse de Bourneville ou la neurofibromatose. Enfin, on a trouvé chez les autistes une anomalie du gène H-Ras (10) situé sur le chromosome 11. On est loin des envolées lyriques de Bruno Bettelheim !

 

Bon ! Tout cela c'est le passé, où en est-on aujourd'hui ?

 

Aujourd'hui

 

La plupart des psychanalystes "raisonnables" admettent qu'ils ne guérissent pas. Dans "Le Journal des Psychologues" de novembre 1996, Roland Brunner, un psychanalyste, écrit : "Il faut oser l'affirmer : ni Freud, ni Lacan, ni aucun psychanalyste n'a réussi à guérir grand monde…". Quant à Edouard Zarifian, qui a pourtant commencé sa carrière en pratiquant la psychanalyse, il affirme : "Une autre revendication de la psychanalyse est d'être un outil thérapeutique. C'est là que le bât blesse le plus. Si c'était vrai, depuis près de cent ans, cela finirait par se savoir... Objectivement, il vaut mieux ne pas être malade pour entreprendre une analyse…"(11).

 

Le problème est que les psychanalystes ne font pas de statistiques, que les études sérieuses sont rares et que l'on ne peut évidemment se fier aux descriptions de cas merveilleux type Marie Cardinal, sauf à croire aussi aux vertus de Natrum Murieticum 15 CH. (12)

 

Donc, faute de pouvoir étudier sérieusement des analysés, H. J. Eysenck(13) a établi un bilan de patients atteints de névroses sévères non traitées, et constaté que 64 % d'entre eux retrouvent spontanément la santé, ou s'améliorent significativement, dans les deux ans qui suivent le début de la maladie. S'ils avaient suivi une psychanalyse on aurait donc attribué ce bon bilan à son crédit… A. Storr, un analyste, indique de son côté, que "les preuves que la psychanalyse guérit de quoi que ce soit sont quasiment inexistantes" et rappelle que l'Association Américaine de Psychanalyse a réalisé une évaluation de la psychanalyse et a renoncé à sa publication tellement les résultats étaient décevants(14). Quant au psychiatre J.J. Aulas, relatant dans son ouvrage "Les médecines douces(15)", l'une des rares études faites sur l'efficacité comparative de diverses psychothérapies d'inspirations analytiques, il conclut par cette phrase : "Faut-il alors parler de psychothérapies ou de placebothérapies ?".

 

Avant d'abandonner le domaine de la thérapeutique il est peut-être bon de se pencher sur la cure analytique et de s'interroger sur son innocuité.

 

La cure

 

En gros, le principe de la cure consiste à faire resurgir le "matériel" traumatique refoulé dans l'inconscient grâce à l'interprétation des associations libres, des rêves etc. La résurgence dans le conscient provoquerait la catharsis avec, comme conséquence, la disparition du symptôme.

 

Bien entendu une telle méthode postule la psychogenèse des troubles mentaux, sans laquelle elle serait dénuée de sens. Or, on a parlé plus haut de l'autisme et l'on sait, par exemple, que la concordance de la schizophrénie chez les jumeaux monozygotes est de 28%(16) et que toutes les études montrent que les facteurs environnementaux qui interviennent par ailleurs sont principalement de nature biologique (problèmes à l'accouchement, carences nutritionnelles, infections, etc.) et non socioculturelle(17). Ce qui rend caduc l'espoir de guérison par la psychanalyse.

 

En un mot, on peut dire que la psychogenèse des maladies aliénantes est une contre vérité.

 

Mais, objectera-t-on, il ne manque pas de cas où, un événement affectif fait plonger un être dans la maladie mentale. Bien sûr ! L'enfant qui pose une main légère sur un rocher branlant dans un chemin de montagne est-il responsable de sa chute ? Evidemment pas ! Celui-ci aurait dévalé la pente, demain ou dans trois mois, sous l'action d'une pluie d'orage ou le poids d'un corbeau de passage.

 

Admettre une certaine influence du milieu est une chose, encore ne faut-il pas en permanence confondre les effets et les causes ou les origines avec les facteurs déclenchants.

 

Lors de la cure, le rêve est, d'après Freud, "la voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient dans la vie psychique", et son analyse est donc l'un des pôles de la thérapeutique.

 

Une étude a été réalisée, au centre du sommeil de Haïfa, sous la direction de Peretz Lavie, sur des survivants de l'holocauste(18). Trois groupes ont été constitués. Dans le premier on a placé des rescapés ayant rencontré de gros problèmes d'adaptation après la guerre, dans le second des survivants qui se sont correctement réadaptés et dans le dernier ceux qui n'ont manifesté aucun traumatisme. Pendant cinq nuits, ces volontaires ont été réveillés, lors d'un rêve, au cours de la phase de sommeil paradoxal. Le résultat a été surprenant : les rescapés non traumatisés ne se rappelaient leur rêve que dans 33% des cas, chiffre très inférieur à tout ce qui avait été enregistré jusque-là. De plus, à la différence des autres participants, leurs rêves étaient dépourvus de références à la Shoah et traitaient de sujets communs dépourvus d'émotions. Tout semble donc se passer comme si une espèce de mécanisme d'oubli les avait protégés et comme si l'aptitude à l'enfouissement des souvenirs traumatiques constituait un facteur d'équilibre.

 

Que penser alors de la cure, au cours de laquelle l'analysé, sachant que son analyste lui demandera de raconter ses rêves, tente de faire émerger, et conserve précieusement, le souvenir des problèmes passés ?

 

Cette expérience recoupe d'ailleurs une méthode de traitement de la dépression qui consiste en une privation artificielle du sommeil paradoxal.(19)

 

Le surgissement de la mémoire est-il, comme le prétend le dogme psychanalytique, profitable au patient ? On est en droit d'en douter !

 

La psychanalyse est-elle un outil interprétatif ?

 

Une herméneutique.

 

En résumé, nous pouvons dire, sans grand risque d'être contesté, que la psychanalyse n'est pas une science, et que rares sont les praticiens lucides qui croient encore à ses vertus thérapeutiques.

 

Doit-elle donc être jetée aux orties ?

 

Non, répondent les fidèles de l'inconscient, qui ont toujours réponse à tout, car elle constitue un outil interprétatif irremplaçable, une nouvelle herméneutique et elle permet le "développement personnel". Cette dernière expression est d'ailleurs significative du terrain sur lequel on s'engage alors, car elle fait partie du traditionnel vocabulaire des "sectes psychanalytiques"(20). Quant au terme "herméneutique", il désigne le dévoilement du sens caché, à travers les rêves, les lapsus, le vocabulaire, les actes manqués etc.…

 

Aux scientifiques, qui s'étonnent qu'on puisse utiliser comme modélisation de la vie psychique un échafaudage aux bases infalsifiables et à l'efficacité nulle, les freudiens répondent que leur dogme n'est pas accessible aux outils de la science et du rationalisme. La psychanalyse se situe "ailleurs".

 

Qu'on nous permette cependant d'apporter quelques éléments de jugements sur les principaux restes de prétentions du freudisme !

 

Les associations libres

 

Sur ce sujet laissons la parole à Michel Lobrot, professeur à l'Université de Paris VIII :(21)

 

" On sait que Freud veut retrouver les motifs profonds et inconscients qui animent le psychisme par la méthode des associations libres. Or, cette méthode d'analyse est anti-scientifique. Tout chercheur sait que la mise en évidence d'une corrélation entre deux phénomènes (la ressemblance entre un couteau et un pénis par exemple) ne peut tenir lieu de causalité.

 

La pratique freudienne de "l'herméneutique associative ", qui consiste à traduire un contenu conscient des rêves ou des actes manqués en un sens profond et caché, a conduit aux pires extravagances. Elle introduit la subjectivité du psychanalyste dans l'analyse."

 

Le complexe d'Œdipe

 

C'est l'une des bases fondamentales de la psychanalyse, puisque Freud écrit : "je m'autorise à penser que si la psychanalyse n'avait à son actif que la seule découverte du complexe d'Œdipe refoulé, cela suffirait à la ranger parmi les précieuses acquisitions du genre humain"(22). D'après lui, ce complexe est universel et il le rattache à la notion de "horde primitive".

 

Au tout début de l'humanité existaient des hordes composées d'un mâle et de plusieurs femelles et les jeunes mâles étaient menacés de castration, s'ils tentaient de s'accoupler avec une des femelles. Un jour, les fils ont tué leur père et l'ont mangé, puis envahis par le remords ils ont décidé de bannir à jamais le parricide et l'inceste. Ce fut la fin de l'animalité et le début de l'humanité. De là découle le désir d'inceste, la peur de la castration et la fameuse envie de "tuer le père", qui serait, parait-il, en chacun de nous.

 

Quel beau roman ! Voyons comment il résiste à l'examen.

 

Dans les hordes de gorilles, qui donnent une assez bonne idée de ce que devait être la horde primitive, les plus jeunes mâles ne sont nullement agressés par leur père et ne tentent que très rarement de s'accoupler avec leur mère(23). Plus généralement, chez les animaux, l'inceste entre frère et sœur est rare, du moins s'ils ont été élevés ensemble. Cette constatation se confirme chez les humains et les enfants des kibboutz israéliens, par exemple, élevés collectivement dans la plus franche mixité, ne se sont que fort rarement mariés ensemble.

 

L'anthropologue Bronislaw Maliniwski a étudié les habitants des îles Trobriand(24), chez qui le père est doux et affectueux avec ses enfants, alors que c'est l'oncle qui détient l'autorité. Il observe que les fils ne manifestent aucune hostilité envers leur père mais qu'ils s'opposent fréquemment à leur oncle. Ce qui semble montrer que ce comportement est une simple réaction à leur autorité normative et non dû à une hypothétique rivalité sexuelle.

 

Pour en terminer avec l'Œdipe, il faut mentionner une étude réalisée par deux psychologues allemands, Wilhelm Greve et Jeanette Roos(25). Ce travail, réalisé avec grand soin dans de bonnes conditions méthodologiques, montre que les enfants, au stade dit "phallique", ne manifestent aucune hostilité à l'égard du parent de même sexe et n'ont, à plus de 80%, jamais manifesté le fameux désir de se marier "avec papa" ou "avec maman". Gageons que ceux qui restent n'ont fait que répéter ce qu'ils avaient entendu !Mais alors, si le complexe d'Œdipe n'est qu'un mythe, on peut s'interroger sur l'importance du refoulement des pulsions sexuelles, pivot du freudisme.

 

Le refoulement des pulsions sexuelles

 

Pour essayer de tester la validité de ce concept qui sert de socle à la théorie freudienne, une équipe a mis au point une expérience(26) qui consiste à présenter à des jeunes gens d'une vingtaine d'années une liste de mots, qui défile à vitesse constante sur un ordinateur dans un ordre aléatoire, et à leur demander de les mémoriser. Or, ces mots peuvent se scinder en quatre groupes. Le premier est constitué de mots crus, grossiers sexuels ou scatologiques. Un second groupe comprend des mots neutres (objets…), les deux autres regroupants les mots positifs (agréables…) et négatifs (violents…). Si la théorie freudienne de la libido est valable, les mots grossiers à connotation sexuelle doivent être refoulés dans l'inconscient. Or c'est exactement le contraire qui se produit, puisqu'ils sont mémorisés en moyenne à 50%, contre 30% pour les autres.

 

La théorie freudienne était peut-être vraie dans la société viennoise du début du siècle, mais elle n'est sûrement pas universelle !

 

Précision !

 

Bien entendu, les éléments fournis ci-dessus ne "prouvent" rien. On ne saurait réfuter l'irréfutable. Et d'ailleurs, ce n'est pas aux sceptiques qu'incombe la charge de la preuve.

 

Les inconditionnels de l'herméneutique affirmeront que tout cela n'a rien à voir, que c'est beaucoup plus subtil et qu'en fait nous n'avons rien compris. Notre opposition, sans nuance, monolithique et péremptoire, est d'ailleurs la preuve de notre incompétence, voire de nos "résistances" et il convient d'être "plus nuancé". C'est l'argument habituel du "relativisme cognitif", à savoir l'idée selon laquelle la science n'est qu'une "narration" parmi d'autres. Si, par exemple, les scientifiques affirment qu'au centre de la terre se trouve un noyau à très haute température, et si un autre groupe, formé de gens respectables, affirme que notre planète est en réalité creuse et que son centre est peuplé de timides extraterrestres, les deux théories sont également "valables".

 

Qu'on nous permette de ne pas partager cette forme, très particulière, d'ouverture d'esprit, et de ne pas confondre "discours obscur" avec "discours profond" !

 

Qu'on ne nous fasse pas dire pour autant que nous refusons tout outil interprétatif du psychisme, mais la symbolique freudienne peut avantageusement être remplacée. Les psychothérapies cognitives, comportementales ou systémiques exploitent les notions d'apprentissages, de conditionnement ou de suggestion. A la différence de la psychanalyse, elles s'appuient sur des expériences reproductibles ou des observations contrôlables, pratiquent l'évaluation et un retour fécond à l'expérience. A ce titre, elles ont leur place dans les sciences humaines. Ce n'est pas parce que la psychanalyse a pénétré, à la frange, certaines d'entre elles qu'elle peut en tirer argument pour se valider. La psychanalyse a aussi infiltré l'astrologie (astrologie jungienne), cela ne justifie ni l'une ni l'autre.

 

Le monde de la Psychanalyse

 

Une idéologie !

 

La psychanalyse fait recette chez les intellectuels. Il n'est pas un film ou une pièce de théâtre dont la critique ne passe par la grille d'analyse freudienne. Dans n'importe quel tableau, le soleil n'est plus "l'astre du jour" mais "l'image du père" et tout arbre se voit promu au rang de "symbole phallique". Un jeune homme qui avait provoqué un débat sur la psychanalyse dans un café philosophique, indiquait qu'il était excédé de se voir constamment opposer les lieux communs d'une psychanalyse "réponse à tout".

 

Chacun a droit à sa part de rêve et de poésie. Tout homme peut fonder son église et y prononcer les paroles liturgiques sans que la raison ait à s'en offenser. Il est en chacun de nous une part (plus ou moins importante) de mysticisme qui a droit au respect et à la liberté d'expression. C'est pourquoi il n'est pas nécessaire d'épiloguer longtemps sur cet aspect de la psychanalyse. Chacun y prend ce qu'il y cherche.Ne résistons pas cependant, avant d'abandonner un domaine qui a donné lieu à tous les excès, au plaisir de citer Melanie Klein(27) :

 

"Théâtres et concerts et, en fait, toute représentation où il y a quelque chose à voir ou à entendre symbolisent toujours le coït des parents : le fait d'écouter et de regarder symbolise l'observation réelle ou imaginaire, tandis que le rideau qui tombe représente les objets qui gênent l'observation, tels que les couvertures, le montant du lit, etc."

 

Chers amis du théâtre et cinéphiles impénitents, vous savez désormais ce que vous cherchez à voir "inconsciemment"… Et puis, ne discutez pas, ce n'est pas "peut-être" ou "parfois", c'est "toujours". Fermez le ban !

 

Une école littéraire.

 

Le monde de la psychanalyse est essentiellement littéraire. Le verbe y est roi. L'affirmation bien tournée tient lieu de preuve et la généralisation hâtive de mode de travail.

 

Dans une conférence faite le 15 août 1984 devant des psychologues, médecins et travailleurs sociaux, et reprise dans un livre "Tout est langage", Françoise Dolto dit :

 

" Un enfant qui est propre très, très tôt, peut devenir schizophrène. J'en ai connu un qui n'a jamais après la maternité sali ses couches, jamais. Il est devenu schizophrène : un enfant qui était né pour être un être remarquable. Ce sont des enfants qui ... à cause de paroles qu'ils ont entendues trop tôt et qui dévalorisent leurs relations familiales ou leur sexe, sont bouleversés de ne pas satisfaire leur dieu ou leur déesse de leur vie fœtale : les parents qui parlent à l'extérieur... "

 

On ne peut qu'être atterré devant pareilles affirmations. Que Mme Dolto ait cru en 1984 à la psychogenèse de la schizophrénie, passe encore. Mais la méthodologie employée est incroyable : généralisation à partir d'un cas, conclusions hâtives et invérifiables (c'est le fait d'entendre depuis le ventre maternel, de supposées paroles dévalorisantes, qui entraîne la schizophrénie / un schizophrène est un enfant remarquable), culpabilisation des parents et des mères en particulier.

 

Comment les femmes peuvent-elles accepter la psychanalyse qui n'a cessé de les culpabiliser et de les mépriser ? Tout le monde connaît les phrases célèbres de Freud : " La femme est un être aux cheveux long et aux idées courtes " ou encore " Sur le plan social les femmes n'ont pratiquement pas contribué aux progrès de la civilisation ". C'est le même qui dans un texte intitulé "la féminité " après avoir expliqué que la femme était frustrée de manque de pénis et fondamentalement masochiste concluait : "En dehors de cela, chaque femme peut être aussi un être humain ". On ne peut être plus charmant !

 

Mais le comble du pédantisme et de l'hermétisme littéraire a été atteint avec Lacan dont "Ecrits " (le seul ouvrage) et la retranscription du "séminaire " sont proprement illisible pour qui ne parle pas le "lacanien ". Tirons-en quelques perles :

 

" L'interprétation doit être preste pour satisfaire à l'entre-pret. De ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire. "

 

" Les mots... peuvent engrosser l'hystérique, s'identifier à l'objet penis-neid, représenter le flot d'urine de l'ambition urétrale, ou l'excrément retenu de la jouissance avaricieuse. "

 

Comprenne qui pourra ! (28)

 

Les psychanalystes se gargarisent de mots, comme si leur ambition était littéraire et non thérapeutique. Ils sont d'ailleurs en cela les dignes descendants de Freud qui, à la fin de sa vie, avouait : " La psychanalyse n'est rien d'autre que l'interprétation de ma vocation littéraire en termes de psychologie et de pathologie ".

 

Une église.

 

La psychanalyse est une sorte d'église, avec ses évêques, ses petits diacres et ses fidèles. De l'église, elle a les livres saints, les schismes et les excommunications. Adler, Young, Lacan, et son éviction de la Société Française de Psychanalyse avant la création de l 'Ecole de la cause freudienne en sont des exemples significatifs. De l'église, elle a les dévots qui regardent les mécréants du haut de leurs certitudes.

 

D'ailleurs, dans un numéro spécial du Nouvel Observateur de novembre 1996 consacré aux religions, un article traitait scrupuleusement de la psychanalyse (au même titre que du Bouddhisme ou de l'Islam) sous le titre "La psychanalyse, une expérience spirituelle " et l'auteur, Marie Balmary une psychanalyste, écrivait :

 

"Nous sommes des pays en voie de développement spirituel ; des sociétés parfois si pauvres en relations que certaines personnes nées dans l'expérience psychanalytique, demeurent dans la psychanalyse comme seule "religion " possible pour elles"

 

Et elle concluait : "Vécue comme une expérience d'esprit, la psychanalyse conduit-elle au Grand Esprit, comme disent les Indiens ? A chacun de répondre."

 

Qui sont ces nouveaux croyants ?

 

Il existe peu d'études sociologiques sérieuses sur cette question. Cependant, pour qui a eu l'occasion de côtoyer différents milieux, il apparaît que la répartition n'est pas égale dans les différentes couches de la société.

 

Les ouvriers, agriculteurs, commerçants et artisans ont souvent gardé une vision religieuse traditionnelle, et s'ils ne pratiquent plus guère, ils continuent à croire au Dieu de leurs ancêtres. La maladie mentale y est perçue comme une tare, le psychiatre est consulté en cachette et la psychanalyse appartient à un autre monde.

 

Paradoxalement, les scientifiques ont souvent gardé la foi. Oh ! Pas la foi du charbonnier, une foi en un être suprême souvent sans rapport avec une pratique religieuse. Comme si le scientifique avait fait une bonne fois pour toute "la part de Dieu " et vérifiait volontiers la phrase de Pasteur : " Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science rapproche de Dieu ". Il faut dire que le physicien qui se penche sur les abîmes de la physique quantique, ne peut qu'être saisi de vertige et mesurer la petitesse de "l'humaine condition ". En fait, les scientifiques fréquentent peu les psychanalystes.

 

C'est le milieu littéraire et celui des sciences humaines (journalistes, psychologues, sociologues, éducateurs...) qui forment les gros bataillons des "convaincus du transfert ". Ceux-là se sont appropriés la psychanalyse qui forme pour eux une sorte de langage véhiculaire, un signe de reconnaissance, un mode d'appartenance à un ensemble qui sans elle perdrait son unité (et pour certains son pouvoir ). Un rejet des convictions religieuses parentales, une inclination pour la pensée "de gauche ", une sympathie pour le mysticisme oriental et parfois même un baba-coolisme attardé, forment le profil type de l'analysé et/ou analysant.

 

Une discipline "incontestable ".

 

Dans les milieux "psy ", la coutume est de se dire à l'écoute des autres, et d'affecter vis-à-vis de toute chose d'une sereine tolérance.

 

La réalité est toute autre ! Le malheureux qui se risque à émettre une critique, ou même seulement à esquisser un sourire, face à l'affirmation répétée des dogmes les plus caricaturaux, se voit immédiatement agressé. L'argument majeur, dans ce cas de figure, se résume ainsi : " Vous n'êtes pas analysé, donc vous n'y connaissez rien ! ". Celui qui conteste la psychanalyse est un imbécile. On l'exclut, on le méprise.

 

Dans un débat sur la psychanalyse (la marche du siècle le 19/3/97), une journaliste, Liliane Sichler, coupable d'avoir commis un livre critique sur les "psy "(29), avait été conviée à jouer le rôle de la chèvre, l'opposante fragile vouée au sacrifice. Elle fut traitée en ignorante et finalement exécutée par F Giroud, qui rappela à son sujet la phrase de Lacan : " La psychanalyse guérit de tout, sauf de la connerie ! ". Il faut dire que "le maître" précisait à ses adeptes qu'il ne fallait surtout pas chercher à convaincre les sceptiques, car ce serait "jeter des perles aux pourceaux ".

 

Les psychanalystes se déchirent entre eux sur des détails du dogme, comme les mystiques du moyen âge débattaient du sexe des anges… pourvu qu'on ne mette pas en cause la réalité de ceux-ci. Les opposants n'ont droit qu'à l'insulte et au mépris.

 

Les acteurs

 

Les analysés

 

Qui sont-ils ?

 

Les clients de la psychanalyse ne sont pas également répartis dans toutes les couches de la société. D'abord, parce que les psychanalystes font une sélection et n'acceptent en analyse que ceux qui ont quelque chance, à leurs yeux, d'en tirer profit et surtout de supporter le choc.

 

Freud lui-même indiquait que "le Moi avec lequel nous pouvons conclure un pareil pacte doit toujours être un Moi normal". De plus, il ne faut pas que les défenses soient trop structurées. Donc, pas de sujets trop vieux ou malades depuis trop longtemps.

 

Tout cela a fait dire aux "mauvaises langues" que l'indication type de la psychanalyse concernait le patient "riche, jeune et bien portant". Le premier point coulant de source, quand il faut pouvoir assurer la charge financière de trois séances hebdomadaires, très souvent payables en liquide. Chacun sait que ce dernier point est important à cause de la symbolique fécale de l'argent ! Que les mauvais esprits n'aillent surtout pas établir un quelconque rapport avec un problème de déclaration de revenu ! Ce serait pure calomnie…

 

Dominique Frischer, une sociologue, a réalisé l'une des rares enquêtes sur les analysés(30). Elle a rencontré une soixantaine de personnes traitées par la psychanalyse, dans des clubs d'anciens analysés ou par le biais des petites annonces. Ses interlocuteurs appartiennent presque tous à la classe aisée, il n'y a ni employé ni agriculteur et un seul est ouvrier. Ce fait est confirmé par d'autres études qui montrent que ces patients ont pratiquement tous une profession rentable ou très rentable.

 

Que pensent-ils ?

 

Après son enquête, Dominique Frischer indique que "malheureusement aucun des analysés n'a interrompu son analyse avec la conviction d'être totalement libéré de ses infériorités ou de ses difficultés passées, avec la certitude d'avoir remédié complètement à ses manques, d'être guéri". Malgré cela ils sont très fiers de faire partie d'une élite, d'une sorte de caste supérieure :

 

"Vis-à-vis des autres, les analysés éprouvent la tranquille sérénité de ceux qui portent au front la marque des élus, des voyants, ce signe invisible par l'intermédiaire duquel se ralliaient les premiers chrétiens. Car beaucoup d'analysés ont la certitude que le travail analytique leur confère aujourd'hui une incontestable supériorité"

 

En effet, ceux qui ont suivi une analyse s'en disent souvent satisfaits. Le paradoxe est qu'en général, ils ne s'en considèrent pas guéris pour autant et ils traînent souvent derrière eux dix ou quinze ans de psychanalyse continue ou épisodique. Les raisons de ce paradoxe sont de deux ordres.

 

Le premier c'est qu'on ne peut admettre qu'on a passé tant d'heures de sa vie, subi tant de souffrances et consacré des sommes qui auraient permis de faire six fois le tour du monde, pour un résultat aussi modeste. Personne n'aime se déjuger. Ce qui explique que les intéressés soient assez "chatouilleux " sur ce sujet.

 

Le second est que s'est établi durant le long parcourt avec l'analyste une relation interpersonnelle, qui n'a rien à voir avec le transfert et autres fatras freudiens, mais qui est le fait de l'écoute bienveillante dont le sujet est l'objet. Cette écoute ne peut être que positive, surtout (et c'est souvent le cas heureusement) si l'analyste a de grandes qualités humaines et si par ses conseils (certains ne restent pas totalement silencieux), il fait de la psychothérapie cognitive sans le savoir, comme M. Joudain faisait de la prose. En fait, la psychanalyse est le placebo de l'esprit et comme tout placebo elle a une réussite moyenne d'au moins 30%. Rien de bien neuf dans tout cela : l'église depuis longtemps a inventé la confession, qui ne se pratique plus guère semble-t-il, ce qui est peut-être dommage, car la méthode était la même et le résultat identique. De plus, on ne payait que de " je vous salue Marie " et de quelques bleus aux genoux.

 

Et puis, quand des analysés disent combien ils ont changé à la suite de leur démarche, il n'y a là rien d'étonnant. Un homme peut-il rester immobile pendant dix ou quinze ans face aux réalités de la vie ? En fait, ils attribuent à l'analyse une maturation qui se serait sans doute produite naturellement. L'âge, et les obstacles de la vie, sont en fait les plus sûrs moteurs d'un tel changement.

 

L'analyse établit même parfois des liens de dépendance de nature quasipathologique. Une publicitaire de 65 ans, "Judith", après une première cure ratée avec Françoise Dolto, en suit une de douze ans avec un autre analyste. Sans plus de succès. Lorsqu'elle raconte son histoire(31) elle est à nouveau en analyse depuis seize ans "avec une star de la psy parisienne". Elle dit :

 

" Je ne suis plus orpheline. Ma relation avec D... est merveilleuse. C'est mon père, ma mère, mon mari, mon amant, mais en mieux, en version professionnelle. Il m'aime, m'écoute, m'admire. En finir ? Je n'y pense même pas, ce serait trop triste de renoncer à mes "Mille et Une Nuits". D... est mon Surmoi de rechange, le mien est si faible ! J'ai ma petite place au chaud, près de ses chats, je ne m'en irai jamais. Mes rendez-vous avec lui sont mes pilules de bonheur, je n'ai besoin d'aucune autre drogue pour dormir chaque nuit comme un bébé."

 

Les psychanalystes.

 

Il faut d'abord préciser que la pratique de la psychanalyse n'est régie par aucune règle de compétence. On devient psychanalyste comme on devient guérisseur ou astrologue. Il suffit (en principe) d'avoir été soi-même analysé.

 

Encore faut-il distinguer ceux qui ont suivi une analyse didactique et qui sont des professionnels de la santé (médecins, psychologues), qui ont décidé à un moment de leur parcours professionnel de se convertir à la psychanalyse. Ils ont fait, avec un maître choisi par eux, une psychanalyse rapide destinée non seulement à leur transmettre une méthodologie, mais surtout à leur éviter de " projeter " sur leurs futurs patients leurs propres conflits internes et d'accéder à la fameuse " neutralité bienveillante " qui est la marque du praticien accompli.

 

Certains ont fait le trajet inverse. Ayant suivi une analyse à la suite de problèmes personnels et considérants ceux-ci comme résolus, ils décident (l'élève ayant toujours envie d'égaler le maître), de devenir à leur tour psychanalystes. Le problème est qu'ils n'ont pas toujours la formation initiale adaptée et que, le métier n'étant régi par aucune règle de capacité, rien ne s'y oppose. Si on désire devenir psychanalyste, il suffit de se faire graver une jolie plaque en plastique doré et de la fixer sur son seuil. Nul ne pourra y trouver à redire. On ne pourrait pas s'installer boulanger (il faut un CAP), ni infirmier (il faut un diplôme d'Etat ), encore moins médecin (on risquerait des ennuis avec la justice ), mais on peut être psychanalyste. On objectera que l'on n'aura pas de clients (il faut pour être sûr d'en avoir, faire acte d'allégeance à un psychanalyste surchargé qui vous " refile " son trop-plein de clientèle ), et que l'on n'obtiendra pas de bons résultats. Le premier point est possible (quoique, avec un peu de patience), et le second reste à démontrer.

 

Ceux qui au prix d'une pseudoformation s'intitulent un jour psychanalystes, voient souvent justifiés leur (lucratif) engagement par le fait " qu'il faudra toujours des gens pour écouter ceux qui souffrent ". C'est là que réside le mensonge, car prétendre que " l'écoute " est curative en elle-même, fait partie des idées reçues et nous verrons plus loin qu'il existe d'autres méthodes d'écoute pratiquées par des professionnels compétents.

 

Est-il logique que la santé mentale soit confiée à des gens qui, dans leur grande majorité, ignorent tout de l'anatomie et de la physiologie de l'organe (le cerveau) sur lequel ils prétendent agir ?

 

Et puis franchement, imagine-t-on qu'il suffit d'avoir été tuberculeux pour devenir pneumologue ! Il n'y a qu'en psychanalyse où un ancien malade fait un bon soignant !

 

Heureusement, dans la majorité des cas, la psychanalyse est une sorte d'option supplémentaire choisie par des professionnels de santé.

 

Les psychiatres…

 

Un psychiatre, Patrick Lemoine, raconte(32) :

 

"Il me souvient d'un condisciple qui se sentait très bien dans ses baskets, selon la terminologie moderne, mais qui voulait absolument être analysé au début de ses études de psychiatrie. C'était à l'époque presque obligatoire d'ailleurs. Après avoir vainement recherché ses symptômes et sa souffrance, il avait finalement conclu qu'un tel désir d'être analysé constituait en soi un symptôme et que ne pas être encore analysé le faisait beaucoup souffrir."

 

Ce temps est heureusement révolu et les internes en psychiatrie n'ont plus à passer sous les fourches caudines de la psychanalyse. Les avancées de la neurobiologie et les progrès de la psychopharmacologie ont convaincu, surtout en milieu hospitalier, la plupart des psychiatres à abandonner l'usage de la cure analytique. Ce qui ne veut pas dire que tous aient renoncé au freudisme en tant qu'outil interprétatif.

 

…les psychologues…

 

C'est parmi eux que se sont constitués les gros bataillons des psychanalystes privés, car la psychanalyse leur fournissait l'outil curatif qui leur manquait. Certains, aujourd'hui, se sont reconvertis dans les psychothérapies cognitives, comportementales ou systémiques, parfois sans le dire trop fort, et sans pour autant négliger l'effet d'appel et la notoriété que confère encore, aux yeux de certains, l'étiquette de psychanalyste.

 

Ils sont en cela les dignes successeurs de Melitta Schmideberg, qui publiant en 1970 un article sur les échecs de la cure analytique concluait par ces mots :

 

"Pour ma part, je me trouve dans une situation inhabituelle. Etant la fille d'une psychanalyste (Mélanie Klein), j'ai été élevée avec la psychanalyse. Pendant longtemps, j'ai considéré toute critique comme un préjugé réactionnaire. Mon mari était un ami personnel de Freud et de sa famille, et j'ai été amenée à connaître personnellement tous les grands analystes d'Europe et des Etats-Unis. J'ai publié de nombreux articles dans des revues de psychanalyse et j'ai été analyste-didacticien de la Société britannique de Psychanalyse jusqu'au moment de mon départ pour les Etats-Unis. Je suis cependant devenue de plus en plus critique envers la théorie et la pratique psychanalytiques (... ). Ainsi, bien que je me considère encore comme une analyste, sans doute tant soit peu dissidente, j'en suis venue, depuis longtemps déjà, à ne plus pratiquer la psychanalyse"

 

…et les autres.

 

Ce sont souvent d'anciens analysés qui, après 10 ou 15 ans d'une psychanalyse qu'ils considèrent comme réussie, ont eu envie de passer de l'autre coté du divan.

 

Oublions-les et ne souhaitons à personne le malheur de tomber entre leurs griffes.

 

Le syndrome d'Asterix.

 

La psychanalyse est partout en régression.

 

Aux Etats Unis, où elle était florissante dans les années soixante, elle ne survit plus guère que dans les films de Woody Allen. Les psychanalystes de formation médicale ne l'utilisent que dans quelques cas très particuliers ou comme complément à leurs prescriptions médicamenteuses. Les autres ont basculé vers des thérapies scientifiques. Le phénomène est pratiquement le même dans les pays de l'Europe du Nord.

 

La psychanalyse serait-elle en extinction partout dans le monde ? Non ! Un village d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours. Armés de la potion magique qui leur a été transmise par les druides Lacan et Dolto, il fait face courageusement aux méchants psychiatres et à leurs alliés les psychologues comportementalistes.

 

De plus les psychanalystes pratiquent une technique bien connue des organisations sectaires : la réassurance par le groupe. Ce n'est chez eux que séminaires, colloques, formations et groupes de réflexions. On comprend qu'il faudrait à un psychanalyste lucide une extraordinaire dose de courage et une remarquable force de caractère pour se "déconvertir ".

 

C'en est au point que de nombreux psychanalystes, qui comme nous l'avons vu n'ont pas de formation médicale ni scientifique, ne peuvent même pas remettre en question les fondements de leur doctrine et, de bonne foi, pensent être dépositaires d'une incontestable vérité. Il faut dire que cette remise en cause les amènerait à scier la branche sur laquelle leur niveau de vie est assis, ce qui ne favorise pas la lucidité.

 

Comment en est-on arrivé là, et pourquoi une croyance de ce type a-t-elle pu prendre une pareille place dans ce qui devrait être une discipline scientifique ?

 

Les raisons d'un succès

 

Le retard de la neuropsychiatrie.

 

Si on compare les connaissances acquises dans les médecines du corps et de l'esprit, la différence est flagrante. Avant 1952 et la découverte du premier neuroleptique, les connaissances sur le cerveau sont purement anatomiques et le seul progrès avéré est celui de l'electo-encephalographie. Quant aux traitements ils se limitent aux électrochocs. Faute de pouvoir donner une explication biologique de la maladie mentale, va se développer une tendance " psychologiste " qui l'attribuera au résultat de conflits entre des forces conscientes et inconscientes. Dans l'éternelle bataille entre l'inné et l'acquis, c'est le second qui va provisoirement l'emporter. La psychanalyse déferle sur le monde, et réduit au silence toute autre forme de recherche(33). Pourtant, à partir des années soixante, le développement des neuroleptiques va apporter un progrès sensible au traitement des malades. Ceci n'est pas du goût des dévots de la psychanalyse et des utopistes de l'antipsychiatrie qui, aveugles à leur propre impuissance, vont vouer aux gémonies les soi-disant " camisoles chimiques ", dont nul ne peut nier aujourd'hui qu'elles ont libéré les malades de l'enfermement des asiles.

 

Entre temps, dans les hôpitaux et les instituts, s'était mis en place un réseau qui, par cooptations successives, pérennisait la prise en main de la maladie mentale par les fidèles de l'inconscient, et encore aujourd'hui les partisans d'un retour à une médicalisation et à l'utilisation de thérapies basées sur les progrès de la science, ont parfois du mal à se faire une place dans le dispositif bien verrouillé des croyants du freudisme.

 

Le plus grave, c'est que s'est développée dans les milieux médicaux, sociaux, et pédagogiques, une véritable culture de la psychanalyse. Ses termes usuels sont passés dans le langage courant et ses axiomes considérés comme vérités définitives. Le symbolisme psychanalytique est devenu un outil banal, sans que soit repensée la validité du concept. Le moindre dessin d'enfant est interprété comme un langage codé dans lequel, comme l'écrivait une célèbre psychanalyste " le soleil est masculin, parce qu'il est le symbole idéal associé à l'image du père, et que la terre est féminine parce qu'elle est l'image de la mère et de la fécondité ". Or, (" vérité en deçà des Pyrénées erreur au-delà " disait déjà Pascal), en allemand soleil est féminin, et en arabe la terre se dit " trab " (masculin). Pauvres peuples exclus de la symbolique freudienne !

 

A la différence de la science qui est doute permanent et remise en question de ses propres découvertes, la psychanalyse assène ses vérités révélées comme des évidences. Lorsque de grands scientifiques s'expriment dans les médias, c'est généralement pour faire mesurer avec modestie les progrès qui restent à accomplir, et limiter leur propos à ce qu'ils pensent savoir. A côté de cela Gérard Miller l'inévitable (et talentueux) Lacanien et ses semblables ont réponse à tout, et nul domaine n'échappe à leurs interprétations magistrales. Ce matraquage se poursuit avec les fidèles convaincus, (de Françoise Giroud à Fabrice Luchini), qui se répandent dans les médias pour porter la bonne parole.

 

Psychanalyse et sociopolitique.

 

Bien que beaucoup s'en défendent, il faut bien admettre que les choix thérapeutiques sont souvent dans ce domaine influencé par des arrières pensées politiques.

 

Il y a trois grandes approches de la maladie mentale. La psychodynamique de la psychanalyse, la neurobiologie et la psychologie sociale de l'antipsychiatrie. Cette dernière qui fut très liée au mouvement marxiste et gauchiste est morte de ses propres excès et de son évidente impuissance, et les seules traces qu'elle a laissées se retrouvent très édulcorées dans la mouvance des thérapies systhémiques.

 

La psychanalyse qui se veut libératrice est étroitement associée à la pensée de gauche et a été totalement dominante sous la pression d'intellectuels comme Lacan et Foucault.

 

Edouard Zarifian écrit :

 

" Lacan n'a pas été pour rien dans ce phénomène fondamentalement parisien à son origine. C'est lui qui fascinait des salles hétérogènes composées d'éternels étudiants, de vieilles hystériques et de minettes désœuvrées, tous fascinés et béats, ayant perdu - s'ils l'avaient jamais possédé- l'ombre de tout esprit critique."

 

Les traitements médicamenteux sont encore parfois sévèrement critiqués par les psychanalystes et l'idée de déterminisme biologique est ridiculisée et classée "de droite" sinon de "fasciste" par une assimilation réductrice aux doctrines nazies.

 

Quand parviendra-t-on à séparer enfin méthodes thérapeutiques et choix politiques ?

 

L'attitude des médias.

 

Le monde des médias apporte un massif et insidieux appui aux thèses de la psychanalyse.

 

Dans son numéro du 20 mars 1997, le Nouvel Observateur publiait un dossier intitulé "La science contre Freud, la psychanalyse est-elle condamnée par la neurobiologie ? ". Sur les neuf pages consacrées au dossier, trois étaient rédigées par des psychanalystes ou des journalistes visiblement convaincus. Les cinq autres présentaient un semblant de débat opposant deux psychanalystes à un neurobiologiste, Alain Prochiantz. Avait-on choisi pour ce dernier rôle un scientifique connu pour ses positions critiques par rapport à la psychanalyse ? Non bien sur ! Il était visiblement là pour ses qualités littéraires (ce qui n'enlève rien à ses qualités de chercheur), puisqu'il venait de publier un ouvrage intitulé : "A quoi pensent les calamars ? ". Le dialogue qui s'en suivit, s'établit dans un registre psycho-litteraire, au demeurant fort agréable, mais où la psychanalyse ne fut pas une seule fois remise en cause. On était entre gens de bonne compagnie, les uns se démarquant du "psychanalyste trop rigide ", l'autre affirmant détester "le réductionnisme de la biologie à une physique ". Visiblement notre aimable scientifique, connu par sa "vision romantique " de la biologie(34), répugnait à endosser, en si bonne compagnie, le costume de "l'empêcheur de discourir en rond ", qui lui était proposé. Voyant sans doute arriver la fin du dialogue, il se décidât pourtant à prononcer la phrase qui aurait dû constituer la base du débat et occuper l'essentiel de la discussion : " je garde l'inquiétude d'un discours analytique qui produit encore du discours et qui ne demande pas l'expérience du laboratoire pour prouver sa viabilité ". Il lui fut répondu par une pirouette en forme de contre vérité : " En psychanalyse... cela ne marche pas comme chez vous avec des vérifications ". Et le débat fut clos ! Le bilan est significatif. Un titre ronflant et une couverture provocante qui laissent à penser que l'on ira cette fois au fond du problème. En pratique, trois lignes sur neuf pages posent une vraie question qui ne recevra pas de réponse.Peut-on s'étonner, après cela, de voir les sourcils se lever de toute part lorsqu'on met en doute la valeur de la psychanalyse ?

 

L'appui apporté par les médias à la psychanalyse est parfois même encore plus insidieux. Illustrons-le par un exemple. Le 24 juillet 1997 le magasine TV "Comment ça va ?" diffusait "les visages de la dépression", un dossier volontairement didactique qui cherchait à faire passer un message fondamental : la dépression se soigne aujourd'hui, si on met en œuvre les dernières ressources de la science. Divers cas étaient examinés, et des intervenants incontestables faisaient le point sur ce problème sous le regard d'un journaliste jouant le rôle du candide. L'opération, parrainée par la Mutualité Française, était un outil efficace, salutaire et désintéressé, qui aurait dû logiquement recevoir l'appui des hebdomadaires de télévision les plus responsables. Or Télérama réglait son compte à cette émission en quelques lignes discrètement signées "CC" :

 

"...cette fiche santé, très médicalisée, souffre un brin de rigidité. Ce soir rien n'est dit qui mérite de veiller tard."

 

C'est ce que l'on appelle une exécution sommaire !

 

Remarquons que dans le même hebdomadaire "les mots de la Psychanalyse" une émission de 15 mn sur la 5, faisait sur une demi-page l'objet de commentaires dithyrambiques, sous la plume d'une certaine… Cécile Chalier.

 

Bizarre... vous avez dit bizarre !

 

La psychanalyse est-elle néfaste ?

 

Une souffrance rédemptrice.

 

La cure analytique est une longue souffrance. D'ailleurs, les psychanalystes lucides n'acceptent de l'entreprendre qu'avec des patients qu'ils jugent assez motivés pour supporter le choc et, à leurs yeux, en tirer profit.

 

Un soir d'hiver, dans une rue sombre, un jeune homme appuyé contre un mur pleurait à "chaudes larmes". Une voisine, ouvrant sa fenêtre à ce bruit inhabituel, s'enquit, sans succès, des motifs de cette tristesse. Au bout d'un moment, et comme les choses semblaient empirer, elle revint à la charge, insistante et compatissante : " que se passe-t-il ? Si vous n'allez pas bien, je puis appeler un médecin ! ". Le jeune homme leva la tête et répondit, entre deux sanglots : " Laissez-moi, je sors de psychanalyse ". Certes, les psychanalystes nous expliqueront qu'il faut en passer par-là pour qu'ensuite vienne la paix. Faut-il vraiment rechercher les vieilles plaies et les rouvrir pour y tourner le couteau afin de mieux les guérir ? Cette approche n'est pas nouvelle. Elle fait partie du vieux fond judéo-chrétien pour qui la souffrance est rédemptrice et réparatrice du péché originel. Pour l'église, la maladie était souvent considérée comme le châtiment d'une faute morale, pour les psychanalystes, c'est d'une faute familiale qu'il s 'agit. On pense aussi à ces marxistes qui ont martyrisé leur peuple, pour son bien, et au nom du bonheur des générations futures. Or, on le sait bien, "les lendemains qui chantent " ne se sont jamais levés, et ne se lèveront sans doute jamais pour le jeune homme qui pleurait. Bien sûr certains en sortent grandis, pour combien d'autres convaincus à jamais de leur faiblesse et de leur incapacité à vivre. Il n'est donc pas étonnant qu'une psychanalyste, Marie Balmary puisse écrire : " Il faut un certain courage pour simplement énoncer dans certains milieux psychanalytiques, les noms des "victimes " qui chaques années circulent dans les rumeurs ".

 

Elle retarde ou interrompt une prise en charge appropriée.

 

Un scientifique fit un jour remarquer à un psychanalyste tout le profit qu'on pouvait retirer des thérapies comportementales et de l'approche biologique. Ce dernier posa sur lui un regard désolé, sa main balaya l'air, et avec le ton d'un Moscovite à qui on essaie de vendre des œufs de lumps pour du caviar bélouga, il rétorqua : " ce n'est que du comportementalisme ! ". Et ce "que " exprimait un incroyable mépris. Quelle prétention et quelle suffisance ! Les psychanalystes ont autoproclamé la noblesse de leur pratique et "regardent le reste du monde du haut de leur grandeur ". C'est au point que certains psychanalystes n'hésitent pas à faire arrêter le traitement médical des patients qui se tournent vers eux. Le mélancolique suspendra la prise du Lithium, avec les risques que cela comporte, et le déprimé traînera des années sur le divan une souffrance que quelques gélules résoudraient peut-être en moins d'un mois. Que de déprimés "réactionnels ", suite à un événement privé déstabilisant, se sont engagés dans la psychanalyse faute d'information et ont déclenché un long cycle d'introspection dont ils ne se sont jamais sortis. Car la prééminence de la psychanalyse et sa position dominante empêche le développement de formes de thérapies mieux adaptées à de pareils cas.

 

La cure analytique ne fait pas appel à la réflexion ni à l'intelligence, en un mot à ce qui fait la grandeur de l'homme. Elle attend tout de supposés mécanismes inconscients dont l'analyste est le médiateur, et à ce titre ne peut qu'être infantilisante, puisque le sujet n'est pas acteur volontaire de sa guérison. Bien qu'elle s'en défende, elle entraîne la dépendance de l'analysé par rapport à l'analyste. C'est le contraire d'une prise en charge de soi-même consciente, lucide et donc durable.

 

Et pourtant il existe des alternatives.

 

Les alternatives

 

Une autre vision de l'homme.

 

(Les citations de ce paragraphe sont de Henri Laborit)

 

" Animal, l'homme l'est ". Et à ce titre, comme toute structure biologique, il va chercher pour se maintenir à satisfaire ses instincts primordiaux : soif, faim, sexualité. Il tentera de renouveler les expériences agréables, ("la gratification " ), et à éviter celles qui sont pénibles, ("la punition " ). Ce faisant, il se heurtera à ses semblables situés dans le même espace opérationnel, provoquant un conflit de "dominance ", qui se terminera par la lutte, la fuite, ou la soumission génératrice de troubles psychosomatiques. Cette "nouvelle grille " détermine le comportement de l'homme, et guide ses actes de façon inconsciente.

 

" Comment, sachant cela, ne pas éprouver un certain attrait pour ce qu'il est convenu d'appeler le "scientisme ", cet essai longtemps infructueux de la découverte de lois, de principes invariants capables de nous sortir de la soupe des jugements de valeur ? Et quand ce scientisme, après des siècles de tâtonnements, aboutit enfin à des faits constants, reproductibles, concernants l'origine biochimique et neurophysiologique de nos comportements normaux et "anormaux ", comment refuser de voir en lui le premier lien fécond entre la physique et le langage ? Comment ne pas voir qu'il est indispensable à une certaine idée que nous pouvons nous faire de l'Homme ? "

 

Les psychothérapies scientifiques.(35)

 

La psychanalyse laisse entendre que la vie devrait être "un long fleuve tranquille " et que l'homme, pour peu qu'il aille au bout d'une fructueuse "démarche analytique ", pourrait accéder à la sérénité du sage méditant dans la position du lotus. Face à ces prétentions, les psychothérapies scientifiques font souvent pâle figure. D'abord parce qu'elles sont multiples, variées, modestes et méconnues. Ensuite parce qu'elles ne cachent pas qu'il est irréaliste de rêver d'une existence sans problèmes ni souffrances.

 

Elles ont deux caractères communs essentiels :

 

- Elles considèrent comme illusoire la guérison par un retour au passé et aux supposées origines inconscientes et psychogénétiques des troubles. D'ailleurs la plupart de ces techniques sont le fait d'anciens psychanalystes qui, constatant leur impuissance, ont cherché à agir efficacement "ici et maintenant ". On peut citer Albert Ellis, Aaron Beck, Frederich Perls, Eric Berne et bien d'autres.

 

- Refusant les gourous et les dogmes inamovibles, elles se soumettent totalement à l'épreuve des faits, ce qui leur permet d'évoluer sans cesse, dans une démarche qui, de ce fait, peut être qualifiée de scientifique.

 

La base commune de leur démarche reste évidement l'écoute bienveillante, qui n'est nullement, comme ils le prétendent, l'apanage des psychanalystes, mais qui débouche ici sur un dialogue souvent directif. Le patient est informé de la démarche, poussé à évaluer ses propres résultats et encouragé à l'autonomie. Les méthodes utilisées sont très variées (visualisation mentale, relaxation, cadrage cognitif, désensibilisation systématique, etc. etc..), et dépendent du sujet, du but poursuivi et de la formation du thérapeute. Du moins visent-elles un seul but : l'efficacité à court terme.

 

Par ces méthodes, une simple phobie est guérie en quelques semaines, un comportement compulsif en quelques mois et même s'il faut plus de temps pour soulager un alcoolique ou un toxicomane, les résultats sont indéniables et encourageants.

 

Jacques Van Rillaer écrit :

 

"Un siècle de recherches a permis de débusquer de mieux en mieux les multiples déterminants des conduites. Aujourd'hui l'image de l'homme que présente la psychologie scientifique, n'est cependant pas celle d'un être mécaniquement déterminé par son milieu ou par les pulsions qui jaillissent de l'inconscient. C'est celle d'un sujet actif en interaction constante avec son environnement, capable d'apprendre à réguler en fonction d'objectifs choisis de façon réfléchie, une large part de ses pensées, de ses sentiments et de ses actions. Une des plus hautes missions de la science du comportement est de développer et de mettre à la portée de tous des moyens concrets pour améliorer la gestion de soi et les relations entre les hommes."

 

Bien sûr ces thérapies n'ont pas, elles, la prétention de soigner les troubles psychiques graves ou les états dépressifs. Heureusement, la biochimie vient de faire d'importants progrès et laisse entrevoir pour l'avenir l'arrivée de nouvelles générations de médicaments qui feront de la psychiatrie une médecine comme les autres.

 

Les traitements psychiatriques.

 

Avant 1952 et l'utilisation de la chlorpromazine en tant que neuroleptique, le seul produit actif sur la maladie mentale est le lithium, dont l'efficacité sur la psychose maniaco-dépressive a été découverte un peu par hasard.

 

Si on prend par exemple le cas de la dépression qui fournit encore, hélas, aux psychanalystes, une vaste clientèle, on constate que le premier antidépresseur, l'ipromiazide, ne sera utilisé qu'en 1954. Il était connu auparavant comme antibacterien dans le traitement de la tuberculose et on constata à cette occasion son effet psychotonique. Quelques mois plus tard, un chercheur mettait au point une autre molécule l'imipramine. Ces deux produits seront à la base des deux grandes familles d'antidépresseurs : les IMAO et les triciclides, dont les membres ne différeront du modèle initial que par la variété des effets secondaires. Car pour ce qui est de ceux-ci, les patients étaient servis ! En effet, ces produits, remarqués pour leurs propriétés cliniques, agissent de façon grossière, en perturbant au passage certains neurotransmetteurs comme l'acethylcholine. Ceci entraîne de nombreux effets indésirables : bouche sèche, transpiration, palpitations, etc, et nécessite une surveillance contraignante du régime alimentaire (effet fromage).

 

Pendant plus de trois décennies, aucun produit réellement nouveau ne verra le jour. Par contre, le mécanisme de la dépression va en partie être élucidé. On sait que la transmission du signal entre deux neurones s'effectue à travers une synapse grâce à des neuromédiateurs chimiques et en particulier la sérotonine qui intervient dans la régulation de l'humeur. En gros, dans le cas de la dépression, le trop plein de sérotonine est recapturé trop vite par le neurone pré-synaptique. Il était donc nécessaire de trouver un produit qui ralentisse la recapture de la sérotonine sans pour autant agir sur les autres médiateurs chimiques (histamine, acetylcholine, noradrenaline). C'est cet objectif qui sera poursuivi et qui donnera lieu à la sortie en 1987 du premier ISRS, l'hydrochlorure de fluoxétine, un antidépresseur pas forcément plus actif que ses prédécesseurs, mais pratiquement dénué d'effets secondaires. C'est ce qui différencie une molécule développée à partir d'un modèle biologique d'une autre sélectionnée empiriquement pour ses effets cliniques.

 

Le succès de ces nouveaux antidépresseurs(36) sera d'ailleurs considérable, et ce, malgré les foudres des réactionnaires, toujours prompts à promettre à ceux qui veulent profiter des progrès de la science, que le ciel leur tombera un jour sur la tête. Parfois boudés par certains spécialistes enfermés dans leurs rêves analytiques, il sont largement (et sans doute trop) prescrits par les généralistes qui, "les mains dans le cambouis ", trouvent là le moyen de répondre enfin, sans trop de risque, à la souffrance de leurs clients, plutôt que de devoir se défausser en pure perte sur un psychanalyste.

 

Ceci ne justifie nullement le "forcing" à la prescription de certains laboratoires. Aux médecins de savoir résister aux parfums "couture", aux chocolats belges, aux seminaires-pêche à la truite et même parfois dit-on (on a peine à le croire), aux enveloppes "oubliées".

 

Le fait que de tels produits puissent effacer de simples tendances dépressives ouvre un débat de nature quasi philosophique. A-t-on le droit d'agir de façon permanente sur un léger désordre organo-psychique ? Est-il acceptable de tomber dans une sorte de psychiatrie "cosmétique" ? Les tenants de la "bonne mère nature ", et ceux qui pensent que "dieu a crée l'homme à son image ", s'en offusquent évidement. Les intéressés, et avec eux de nombreux médecins, rétorquent que, dans ce cas, il faut aussi refuser les facteurs de coagulation aux hémophiles et priver d'insuline les diabétiques. C'est aux patients de choisir, et rien ne justifie, si ce ne sont des considérations métaphysiques ou religieuses, de traiter différemment les troubles physiques et mentaux.

 

Faisons un rêve !

 

Le temps a passé !

 

En réaction aux égarements mystiques de la fin du XX ème siècle, des intellectuels (modernes Diderot ! ) et des scientifiques (comprenant enfin la nécessité de faire œuvre pédagogique hors de leurs laboratoires ) ont rétabli dans les esprits le règne de la raison, qu'annonçaient voilà longtemps les philosophes des Lumières.

 

Les psychiatres, disposant de molécules, de plus en plus nombreuses, de plus en plus actives, et de mieux en mieux tolérées, sont revenus à une médicalisation raisonnée des troubles psychiques. Comme leurs collègues qui associent la kinésithérapie aux anti-inflammatoires, ils prescrivent, en même temps que ces traitements, des séances de psychothérapies scientifiques d'accompagnement, réalisées par des psychologues formés et validés par l'université pour ces techniques. Les uns et les autres suivent régulièrement une formation obligatoire et validante qui leur permet, non seulement d 'être au fait des dernières découvertes scientifiques et de faire progresser la prise en charge des malades par un débat fructueux, mais de les faire bénéficier du remboursement de leurs soins par la sécurité sociale.

 

Le public est régulièrement prévenu par des médias compétents, honnêtes et biens informés, que seuls les soins prodigués par des thérapeutes validés présentent une garantie maximale de résultats.

 

Pour autant, la psychanalyse n'a pas disparu. Elle est toujours dispensée à l'égal des autres thérapies mystiques, exotiques, ou folkloriques, par des praticiens peu scrupuleux, à un public de naïfs. C'est sans doute le prix à payer pour la liberté.

 

Combien de temps faudra-t-il attendre pour voir ce rêve se concrétiser ?

 

Pour conclure

 

On aurait plaisir à voir Freud jeté par-dessus les moulins, et les bonnes feuilles de Lacan épinglées aux murs d'un musée des snobs intellectuels.

 

La psychanalyse n'est ni une science ni une thérapeutique, et sur le plan mystique ou idéologique, chacun a droit à ses croyances et à la libre expression de son imaginaire poétique.

 

Rappelons pourtant qu'a la demande de l'association américaine pour l'avancement des sciences le MIT(37) a demandé à Frank Sulloway (historien des sciences de réputation incontestée ) et à son équipe de prononcer un jugement sur le freudisme dont voici quelques points. (38)

 

- La psychanalyse est née d'hypothèses biologiques erronées et vétustes.

 

- Sur le plan clinique, les lacunes méthodologiques sont patentes.

 

- La plupart des guérisons alléguées n'en sont pas.

 

- L'emprise culturelle et sociale de Freud et de sa suite s'est doté d'un fabuleux pouvoir, facteur de succès idéologique, sans cesse repris au service de la cause.

 

- Et textuellement : " Les études de nombreux experts montrent en définitive que les déductions freudiennes, apparemment logiques, ainsi que les conclusions qui en découlent, ne sont tout simplement pas fondées. Un médicament doit faire ses preuves. Ce n'est pas le cas de la psychanalyse ".

 

Dans les "ténèbres extérieures " à la psychanalyse, on est en très bonne compagnie.

 

Freud a toujours pensé que la psychanalyse disparaîtrait lorsque la science aurait suffisamment progressé. Terminons donc en souhaitant, avec lui que : "l'esprit scientifique, la raison, parviennent, avec le temps, à la dictature de la vie psychique de l'homme ".

 

.Si d'aventure ce texte vient à tomber sous les yeux d'un psychanalyste, il trouvera sans doute dans le "signifié " (l'inconscient étant structuré comme un langage), force "signifiants " : " lapsus révélateurs ", "actes manqués " et "symboles phalliques ", démontrant à l'évidence que la "résistance " de son auteur vient du fait qu'il a le plus grand besoin... d'une psychanalyse.

 

J.B.

 

Janvier 1999.

 

( Parution partielle, mai 1998 )

 

( Parution réduite - EnquêtesZ- décembre 1998 )

 

 


 

 

Notes

 

1) Alan Sokal, Jean Bricmont, " Impostures intellectuelles ", Ed Odile Jacob, 1997.

 

2) Freud : Première conférence à l'Université de Worcester.

 

3) Il est à noter que la notion d'hystérie n'a plus cours aux Etats Unis. Elle est encore utilisée en France pour cause de survivance psychanalytique. Les psychiatres modernes considèrent en général que les patients ainsi catalogués, au premier rang desquels Anna O, soufraient probablement d'encéphalite, d'épilepsie du lobe temporal ou de sclérose en plaque. Le psychiatre Eliot Slater a mené une étude sur 85 patients diagnostiqués "hystériques" entre 1951 et 1953. Apres un suivi de 9 ans, il a constaté que 14 étaient morts et 30 plus ou moins handicapés du fait, en réalité, de maladies organiques découvertes ultérieurement. Il conclut que "le diagnostic d'hystérie est un déguisement de l'ignorance et une source fertile d'erreur clinique. C'est non seulement une illusion, mais aussi un traquenard."("Diagnosis of Hysteria", British Médical Journal, 29 mai 1965 p1399).

 

4) Catharsis : terme appliqué depuis 1895 à la libération thérapeutique d'émotions responsables de tensions ou d'anxiété. La conscientisation de ces expériences permettrait au patient de relâcher ses tensions et de faire reculer les symptômes.

 

5) "The discovery of the unconscious" H. Ellenberger N.Y.Basic Books, 1970.

 

6) Ed. Mardaga. 1990.

 

7) En fait, Emmy fon M, de son vrai nom Fanny Moser, soufrait du syndrome de Tourette ("International Review of psychanalysis", Else Papenheim, 1980).

 

8) "Sigmund Freud cité par G. Jung. Correspondance." Galimard 1975.

 

9) "La forteresse vide" Gallimard 1967.

 

10) Rapporté par Sciences Humaines N° 83 mai 1998.

 

11) "Les jardiniers de la folie", E. Zarifian, points, Ed. Seuil, 1994.

 

12) Souverain contre la dépression consécutive à un amour déçu.

 

13) "The effects of psychotherapy, an evaluation", Journal of consulting psychology, XVI, N°5.

 

14) "The concept of cure" A. Storr, 1966.

 

15) Jean-Jacques Aulas, " Les médecines douces, des illusions qui guérissent ". Ed Odile Jacob, 1993.

 

16) E.F. Torrey, Schizophr. Bull. 13, 477, 1987.

 

17) S. S. Kety et al, Arch. Gen. Psychiatry, 51, 442, 1994.

 

18) "Le monde du sommeil", Peretz Lavie, Odile Jacob, 1998.

 

19) "Is sleep deprivation useful in the treatment of depression?", Ellen Leibenluft, and Thomas A. Wehr, Am j Psychiatry 149:2, February 1992.

 

20) Terme employé par la Commission Parlementaire d'Enquête sur les sectes et qui désigne, l'Eglise de Scientologie, La Faculté de Parapsychologie, la Famille de Nazareth, etc.

 

21) "L'inconscient existe-t-il vraiment ?", Sciences Humaines, juillet 1995.

 

22) "Abrégé de psychanalyse" S. Freud, PUF , 1978.

 

23) "Does the Oedipus complex exist" Joel Kupfersmid, Psychotherapy, hivers 1995.

 

24) "La sexualité et sa répression dans les sociétés primitives", Bronislaw Malinowski, Payot, 1980.

 

25) " Der untergang des odipuskomplexes; Argumente gegen eine mythos", W. Greve et J. Roos, Ed. Hans Huber, 1996.

 

26) "Les mots grossiers et sexuels sont-ils mieux mémorisés que les mots neutres ?", A. Lieury, I. Boissière, E. Jamet et K. Marincovic, Le langage et l'homme, 1997.

 

27) "Essais de psychanalyse", M. Klein, Payot , 1976.

 

28) Le même Lacan disait d'ailleurs:" Si vous ne comprenez pas mes écrits ! Tant mieux! Cela vous donnera justement l'occasion de les expliquer" (Le séminaire, livre XX)

 

29) "Le parti PSY prend le pouvoir"

 

30) "Les analysés parlent", D Frischer, Stock, 1977.

 

31) L'EDJ du 9 au 15 mai 1996.

 

32) "Le mystère du placebo", Patrick Lemoine, Ed. Odile Jacob, 1996.

 

33) Particulièrement tout ce qui concerne l'hypnose et la suggestion.

 

34) Science et Vie, mai 97 p148.

 

35) Sur ce sujet, lire :" Les thérapies comportementales ", Jacques Van Rillaer, Essentialis, Ed Bernet-Danilo.

 

36) Dont l'usage dépasse d'ailleurs largement aujourd'hui le cadre des troubles dépressifs (anorexie, troubles du comportement ,timidité…).

 

37) Massachusetts Institute of Technology.

 

38) Frank J Sulloway. "Reassessing Freuds's case histories. The social construction of psychanalysis". ISIS, 1991, 82 :245:275.http://www.pseudo-medecines.org/page-psychanalyse-1-divan-le-terrible-3618278.html

29 novembre 2016

Révélations sur les OVNIS et l'origine des crop circles

heaven2Révélations " de l'intérieur "

sur la dissimulation des ovnis

   
        Richard Boylan, PhD, LLC

Avertissement au lecteur

Cet article de Richard Boylan présente un témoignage extraordinaire, mais aussi très controversé, celui du " Docteur Michael Wolf ". Extraordinaire, car Michael Wolf affirme avoir participé aux recherches les plus secrètes sur les ovnis, et même avoir travaillé avec des extraterrestres, dans les bases souterraines ultra-secrètes de S-4 dans le Nevada, et de Dulce au nord du Nouveau-Mexique. Il n’est pas le premier à faire de telles révélations .Il faut savoir discerner le vrai du faux l'avantage avec ce type de révélation c'est que l'on vous donnent de varies infos contre un ramassis de mensonges

il faut prendre ce qu'il ya d'intéressant et laissé toute la partie ET travail avec les ET contact tout çà c'est du pipeau ils sont en contact avec des démons et pratiquent  la magie d'ailleurs toute leur technologie et d'origine spirit et démoniaque  vous avez besoin d'une demon stration ..
ces phénomènes existent depuis l'antiquité preuve que les pretres faisaient déja appelle a des entités demoniaques en créant des vortex a l'aide  de pyramide Alors, Wolf est-il un imposteur ? Il faut reconnaître que certaines de ses déclarations, comme on va le voir dans cet article, sollicitent énormément le lecteur le mieux disposé. Cependant, je recommende de ne pas prendre ce texte à la lettre ,
Le Dr Michael Wolf est un homme de 56 ans qui est pris dans un dilemme. Ses chefs au Conseil National de Sécurité (National Security Council) lui ont dit qu'ils veulent que, en tant que scientifique gouvernemental habilité au-dessus du niveau " Top Secret ", il opère "une fuite contrôlée" de grandes quantités d'informations secrètes. Ces informations concernent la réalité des ovnis et des contacts extraterrestres avec les humains, ainsi que leurs implications gouvernementales. D'un autre côté, ils lui ont dit de ne pas révéler trop de secrets gouvernementaux, ni trop de détails sur son rôle au sein des projets classifiés ULTRA (il se considère lui-même comme un otage devant rester discret).
Pour compliquer encore plus les choses, ses patrons ont "effacé" presque tout son dossier, les universités qu'il a fréquenté, ses diplômes et ses états de service gouvernementaux sous contrat de la Central Intelligence Agency (CIA), la National Security Agency (NSA) et le National Security Council (Conseil National de Sécurité, NSC).

De telles mesures sont courantes pour les individus travaillant dans les programmes d'accès spéciaux non reconnus, où leurs chefs doivent maintenir "la plausibilité de démentir" un travailleur " sensible " qui déciderait de faire des révélations non autorisées. De plus, le serment de sécurité nationale que Wolf a dû signer lui interdisait de publier des papiers dans des journaux scientifiques sur ses recherches classifiées.
Il en résulte que le Dr Wolf peut à peine prouver qu'il existe. Mais, étant un homme très courageux, Wolf a décidé néanmoins de continuer de révéler des secrets jusqu'à ce que ses supérieurs lui disent d'arrêter. L'Amérique et le monde ont la chance qu'il ait pris cette décision.
Le Dr Wolf a décidé de révéler au monde ce qu'il a appris au sujet des visites des civilisations extraterrestres parce que, dit-il, "nous avons le droit de savoir". Il est également motivé par le besoin de penser qu'il fait une contribution à l'humanité en mémoire de sa femme, de son fils et de l’enfant que sa femme attendait, qui ont été assassinés dans un "attentat" terroriste sur sa voiture, qui visait à le tuer lui aussi. Il admet rétrospectivement que cela l’a conduit à réévaluer l'importance de garder secrètes toutes les choses sur lesquelles il a travaillé.
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Ses efforts pour persuader ses chefs de le laisser publier et parler ont eu un certain succès. Son livre, The catchers of Heaven (1) (mot à mot: " Les attrapeurs du ciel "), fut approuvé pour publication, mais seulement après qu'il eut accepté d’écrire en avant propos que cela était "un travail de fiction". Le livre est plein de révélations "de l'intérieur" et doit être lu par tous ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet de la présence extraterrestre. Le Dr Wolf travaille actuellement sur une suite, Bright white Light Quartet (" Quatuor de lumières blanc brillant "), qui donnerait plus d'informations sur son expérience personnelle avec les extraterrestres, leurs communications et leurs missions.
Michael Wolf m'a autorisé à partager publiquement, dans cet article, les révélations qu'il a faites depuis que Catchers a été publié. Ce rapport ne reprendra pas mon premier article sur le Dr Wolf (2). Egalement, ses révélations sont écrites à partir des notes que je gribouillais furieusement quand j'essayais de suivre le discours rapide du Dr Wolf. Comme beaucoup de génies, il change de conversation rapidement, ne laissant pas au journaliste le temps d'obtenir certains détails. Le lecteur doit juste accepter maintenant ce que j'ai pu capter dans mes notes, et pardonner le manque de détails qui se fait sentir parfois dans ce genre de conversation. Toutes erreurs sont miennes.
Je peux très bien comprendre que certaines des révélations partielles laissent le lecteur sur sa faim de plus détails. Tel est l'état actuel de la situation de la stratégie de l'administration américaine, qui est de faire des révélations contrôlées en se gardant la possibilité de les démentir, un jeu complexe d'oppositions. Pourtant, des secrets émergent, sans précédent en volume et en profondeur, des programmes les plus jalousement gardés et dont l’existence même est niée par le gouvernement des Etats-Unis : ses programmes sur les ovnis, présentés ici grâce au Dr Wolf.

Mais qui est cet homme qui révèle de telles informations ? Les ancêtres de Michael Wolf étaient des juifs russes qui émigrèrent aux Etats-Unis et adoptèrent le nom de famille Kruvant. Déjà, étant enfant, Michael n'était pas un étranger au monde du secret ni aux rencontres avec des extraterrestres. Il accompagnait son père à la base de l'Air Force de Andrews lors de ses réunions avec le Conseil de la Recherche et du Développement de l'Air (Air Research and Development Council). En fait, Michael n'était pas le premier dans sa famille à expérimenter le contact avec ce qu'il appelait " mon petit navigateur Gris, un bienfait non déguisé". Le père de Michael avait été visité par les extraterrestres surnommés les Gris, et il avait parlé à Michael plusieurs fois de ces "Attrapeurs du Ciel", comme il les appelait. Et le fils de Michael, Daniel, aurait également des contacts avec des extraterrestres.
A partir de l'âge de douze ans, Michael prenait des initiatives typiques. Il fonda l'association de recherche sur les soucoupes volantes du New Jersey. La nuit, il essayait de communiquer avec ses amis extraterrestres, en utilisant des signaux lumineux. Le 24 décembre 1954, un tel effort était observé par George Hunt Williamson (identifié par le Dr Wolf comme ayant été un agent de la CIA). Williamson, dans son livre Road in the sky, a écrit que le jeune Wolf, l'année d’avant son bar mitzvah, transmettait des messages à des êtres intelligents de l'espace au moyen de faisceaux de lumière modulés. Michael avait demandé par télépathie que les E.Ts confirment la réception de son message en volant au-dessus de sa maison dans une certaine direction. Wolf se rappelle : "cinq minutes plus tard, deux soucoupes volantes survolèrent ma maison ,vers le nord, comme je l'avais demandé".
Le monde du renseignement commença à surveiller Wolf et finit par le recruter. Wolf raconte que le gouvernement a dirigé et payé son impressionnante éducation parce qu'ils ont vu qu'il avait une bonne relation avec les E.Ts et parce qu'il était le meilleur étudiant qu'aient jamais vu ses professeurs.
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Le Dr Michael Wolf a servi pendant la guerre du Vietnam comme colonel de l'armée de l'air, pilote et chirurgien de vol, et comme officier du corps de renseignement pour la CIA et la NSA. Il affirme avoir obtenu les diplômes suivants: (docteur) en neurologie, PhD en physique théorique, ScD en science informatique, JD en droit, MS sur les influences électromagnétique sur les organismes, et BS en biogénétique.

Fondamentalement bouddhiste, Wolf reconnaît également des vérités essentielles dans l'islam, le christianisme, le judaïsme, la spiritualité américaine indienne, et d'autres traditions spirituelles importantes. Son Koan Seminal personnel : " La vérité est un mensonge qui doit être encore révélé ".
De 1972 à 1977 le Dr Wolf a été engagé dans la recherche gouvernementale secrète sur la technologie extraterrestre. "J'ai rencontré des êtres extraterrestres tous les jours dans mon travail, et j'ai partagé mes quartiers avec eux"- pendant que je faisais de la recherche hautement classifiée dans des laboratoires de recherches souterrains. "Les Zetas (NDLT : les ET venus de Zeta Reticulum) travaillent dans des installations souterraines, comme il l’a demandé le gouvernement américain. Ce ne sont pas les ETs qui rompent les traités entre les Zetas et le gouvernement américain, mais c’est au contraire le gouvernement qui n'a pas respecté les traités en maltraitant les ETs et en essayant de tirer sur les ovnis." Il y a en fait quelques ETs qui sont tenus prisonniers. "Les scientifiques du gouvernement ont découvert que les ETs ne peuvent pas se dématérialiser et s'échapper s'il y a un champ électromagnétique extrêmement puissant autour d'eux." (de manière corroborante, j'ai entendu un travailleur du gouvernement décrire des murs d'un mètre d'épaisseur, avec beaucoup de fils encastrés dedans, au laboratoire de l'armée de l'Air à Haystack.)
Le Dr Wolf a fait ce commentaire: " Certains, dans le gouvernement, veulent de meilleures relations diplomatiques (avec les ETs) mais d'autres, parmi les militaires, veulent les abattre. " Ceci est ironique, dit Wolf, "parce que la technologie SDI (Star Wars) a été donnée au gouvernement par les ETs."
Les laboratoires où il a travaillé comprennent S-4 (près de l'angle nord-est de la zone d'essai du Nevada), près de la Zone 51 (où il a habité pendant un certain temps), les laboratoires de la Foreign Technology Division (Division de technologie étrangère) à la base de l'armée de l'air de Wright-Patterson ( Dayton, Ohio) et le laboratoire de Dulce (près de la frontière du Nouveau-Mexique et du Colorado). Wolf dit qu'il est également conscient que les extraterrestres travaillent avec les scientifiques du gouvernement au Laboratoire de l'Air Force à Haystack, situé à une grande profondeur sous Haystack Butte à la base de l'Air Force de Edwards en Californie. Et quand la question a été soulevé du complexe de l'aérodrome auxiliaire d'Indian Spring, proche du site d'essai du Nevada, Wolf a répondu rapidement : " Je ne peux rien dire à ce sujet."

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Depuis 1979, le Dr Wolf a servi comme consultant scientifique auprès des présidents américains et au NSC ( National Security Council, Conseil National de Sécurité) au sujet des ETs. Il est aussi un membre du sous-comité de l'information sur les ovnis du groupe scientifique (MJ-12). "Les noms codés que j'ai utilisés là-bas étaient et . " MJ-12 a nommé le Dr Wolf président de l'équipe Alphacom, qui est son groupe principal sur les questions E.Ts, et qui comprend également un amiral du Renseignement naval.
Wolf fait l'observation que les généraux avec qui il a travaillé se sentent impuissants devant la supériorité de la technologie E.Ts et leurs capacités mentales. A cause de ce sentiment d'impuissance, une malédiction pour les officiers, les généraux ont autorisé une campagne de désinformation vaste et intense (le cover-up des ovnis) pour décourager toute tentative par des civils d'acquérir même la compréhension limitée des E.Ts que les généraux ont réussi à obtenir.
Une révélation encore plus dérangeante du Dr Wolf concerne l'existence d'un groupe renégat dans les agences du renseignement civil et militaire impliquées dans le secret des ovnis. Wolf a appelé ce groupe de conspirateur "la Cabale", composé selon lui d'officier extrémistes, fondamentalistes, xénophobes, racistes et paranoïaques. La cabale craint et déteste les ETs, et, sans aucune autorisation présidentielle ou du Congrès, a réquisitionné des armes du programme de la guerre des étoiles pour abattre des ovnis. Ils ont tenu prisonniers des E.TS et tenté d'extraire des informations par la force. Un officier militaire de haut niveau, qui est considéré comme " ami " par la cabale mais qui la déteste secrètement, donne des informations sur les activités et le planning de la cabale au Dr Wolf.

La cabale contrôle certains ufologues bien connus. Wolf dit que le directeur de l'une des principale organisations ufologiques civiles "est jusqu'au cou dans la cabale". Et il ajoute qu'un autre ufologue au Canada est payé pour attaquer différents ufologues. La grande réputation de cet ufologue pour la recherche ufologique n'est pas méritée car il obtenait un tas de fuites et d'informations d'un officier bien placé dans la communauté du renseignement, donc il savait précisément quelle information ufologique chercher et demander. A présent, cet ufologue est souvent déstabilisé parce que sa source de l'intérieur n'est plus disponible, étant décédée récemment.

En tant que consultant présidentiel, le Dr Wolf a rencontré M. Clinton dans ses appartements privés de la Maison Blanche, et il fait même remarquer que "M. et Mme Clinton dorment dans le même lit", effaçant ainsi des rumeurs disant le contraire. Quand M. Clinton visitait Hartford, dans le Connecticut, pour un débat présidentiel, le candidat présidentiel a rendu visite au Dr Wolf pour le consulter. Et jusqu'à ce jour Wolf continue à fournir des conseils au Président par un téléphone crypté et par le courrier du National Security Council. Etant habilité aux plus hauts niveaux de secret, cet homme est dans une excellente position pour savoir ce que sait le gouvernement sur les ovnis et les ETs. Il dit qu'il veut tout révéler au Président Clinton -"mais je ne peux pas, mes chefs au NSC ne me le permettent pas".
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Wolf dit que " Président Clinton ne connaît pas grand chose au sujet de la Zone 51; et qu’il ne connaît pas S-4 - "l'installation souterraine super-secrète à 13 miles au sud de la Zone 51 à Papoose Lake où le Dr Wolf a fait une partie de ses recherches. "Le Président est habilité au-dessus du top secret et au " besoin de savoir " (need to know), mais n'a pas le niveau top secret Umbra ultra qui donne accès aux documents du niveau le plus élevé : Majic (MJ-12) et Keystone ( recherche ET)", ajoute Wolf.
Comme beaucoup de bureaucraties fédérales, MJ-12 a triplé en volume, dit Wolf. "Maintenant il y a 36 membres, comprenant Henry Kissinger (le précédent secrétaire d'Etat) et Edward Teller (le père de la bombe à hydrogène). Les membres de MJ-12 se rencontrent à dans divers lieux confidentiels, comme le Battelle Memorial Institute (à Colombus, Ohio)." Incidemment, Le Dr Wolf confirme que c'était bien Edward Teller qui avait recommandé le physicien Robert Lazar pour sa position à la base gouvernementale secrète S-4 au sud de la zone 51, où Lazar a aidé au back engineering ("rétro-ingéniérie") des systèmes de propulsions des engins E.Ts.
Quand j'ai demandé qui était MJ-1, le chef de la sous-commission MJ-12, le Dr Wolf n'a pas voulu identifier cette personne. Il a dit tout de même : "MJ-1 ne répond à personne, même pas au Président." Quand j'ai suggéré que Michael Wolf lui-même était membre du MJ-12 , il s'est dépêché de dire "qu'il ne pouvait pas révéler une telle chose". Et quand j'ai suggéré qu'un scientifique éminent avec un passé au gouvernement, résidant en Arizona, était encore un autre membre du MJ-12, Wolf a répondu par un silence caractéristique, et j'en ai déduit qu'il n'avait pas contredit cette identification.
Michael Wolf a noué des relations avec des scientifiques renommés travaillant sur une science d'avant-garde. L'un d'eux est le Dr Hal Puthof, dont la recherche porte notamment sur l'énergie " du point zéro ", qui pourrait remplacer le pétrole et devenir une source d'énergie propre pour le monde. Wolf a travaillé sur la vision à distance (remote viewing) pour le gouvernement en même temps que Purthof le faisait au Stanford Research Institute. Darell McMillan, de l'Union des Scientifiques Responsables (Union of Concerned Scientists), est un autre scientifique que Wolf dit connaître, ainsi que le Dr Stephen Hawking, l'astrophysicien théorique Britannique.
Le Dr Wolf m'a demandé si j'avais vu le film récent, Peacemaker. Quand j'ai répondu l'avoir vu, il me dit : "Le rôle de la femme dans ce film était basé sur une vraie personne avec qui j'ai travaillé, le Dr Jessica Stern, du Conseil National de Sécurité."
Et, bien sûr, il a rencontré le Dr Edward Teller. Wolf décrit Teller comme "un farceur du nucléaire", en se référant à la présentation trompeuse de Teller au Président Reagan sur un systèmes d'arme laser à rayons x de la guerre des étoiles qui était selon lui presque opérationnel quand en fait le système n'avait jamais été testé. En réalité, le système fut abandonné par la suite, étant jugé irréalisable, par les autres scientifiques du Lawrence Livermore Laboratory.
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Un autre personnage notable avec qui Wolf est familier est l'amiral Bobby Ray Inman, le précédent chef de la NSA et actuellement président de la Science Application International Corporation (SAIC). SAIC était identifié par le colonel Steve Wilson comme la compagnie qui fabrique les moteurs d'anti-gravité, "répliques des ovnis" pour les Etats-Unis. Quand j'ai fait remarquer au Dr Wolf que le colonel Wilson de l'USAF avait identifié Inman comme étant également responsable de Decision Science Application, Inc. (DSAI) - qui est composée de sociétés impliquées dans le développement des armes militaires classifiées, fondées sur la technologie E.T - Wolf a dit : "Inman n'en sait pas autant que la communauté ufologique croit qu'il sait. Il ne connaît pas tout ce que fait le DSAI."
Wolf confirme également que le chef précédent du projet Pounce des forces spéciales de l’Air Force (unité de récupération des ovnis), le colonel Steve Wilson, et Dan Sherman qui est un sergent technicien de l' Air Force et un analyste pour la NSA, assignés à l'unité de la NSA conduisant des communications télépathiques avec les E.Ts, sont effectivement ce qu’ils disent être.
Le Dr Wolf a donné une autre version de l'histoire du début de l'ère moderne ufologique. "Le premier accident d’ovni se produisit en 1941, dans l'océan à l'ouest de San Diego, et il fut récupéré par la marine." La marine des Etats-Unis, depuis lors, a occupé une position de leader sur la question ovni.

Un crash d’ovni plus célèbre a eu lieu en 1947, au nord-ouest de Roswell, Nouveau-Mexique, et l’appareil fut récupéré par l'Army Air Corps, comme cela a été rapporté par le colonel Corso dans son livre, The Day After Roswell (" Le jour après Roswell ").
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Le Dr Wolf confirme la réalité des révélations du colonel Corso, et remarque que les LEDs (diodes émettrices de lumière) et la super-conductivité figurent parmi les technologies qui ont pour origine Roswell. Les Etats-Unis ont été en possession d'un alien Gris , surnommé "EBE" (Entité Biologique Extraterrestre), depuis 1948 jusqu'à sa mort en 1953. Les scientifiques du gouvernement ont communiqué au début avec lui en utilisant des pictogrammes. A propos de la présence d'une menace alien qui plane dans le livre de Corso, Wolf dit que c'est le coauteur William Birnes qui a plaqué cette attitude anti-alien sur le manuscrit de Corso", et que le colonel Corso lui-même ne voyait pas les extraterrestres comme des envahisseurs.

En l'espace de quelques mois après le crash de Roswell, l'US Army Air Corps est devenu l'Air Force; l'on promulguait l'Acte de Sécurité Nationale, partiellement à cause du secret extraordinaire que l'administration ressentait qu'il fallait appliquer à cette question ovni, et la CIA était crée.
Le Dr Wolf fut personnellement le pionnier d'un processus d'expansion mentale qu'il appelle "the Gateway Treatment", lequel " permet l'utilisation d'un pourcentage du cerveau énormément augmenté afin de permettre aux humains d'engager mentalement un échange complet télépathique avec les extraterrestres". Le traitement implique " une manière d'ouvrir le cerveau, de stimuler les neurones; il permet la formation de millions de synapses".

Un autre domaine dans lequel le Dr Wolf a été impliqué étant la physique des particules subatomiques. Il dit que ses découvertes furent "utilisés" par son professeur conseil, de sa thèse en doctorat "pour développer l'arme à faisceau de particules neutres du programme Guerre des Etoiles".
En utilisant l'information issue de son travail dans la recherche génétique, le Dr Wolf révèle que le génome humain tout entier a été cartographié secrètement par des scientifiques du gouvernement (ceci contredit les communiqués de presses actuels du gouvernement qui donnent la date du prochain siècle pour cet accomplissement). Il dit qu'il a trouvé un gène marqueur extraterrestre dans un certain échantillon génétique humain, mais que d'autres humains n'ont pas ces gènes marqueurs ETs. En outre, il dit :" j'ai trouvé des gènes de séquences génétiques(ETs) sans code dans mon propre matériel génétique, plus qu' en ont les in-betweens." (in-betweens, ou " intermédiaires " est le terme qu'utilise Wolf pour les humains ayant un génome hybride ET-Humain, la conséquence de l'intervention ET sur le matériel reproductif de leurs parents avant leur naissance). Wolf a également révélé qu'il a été impliqué dans un projet de recherche où les scientifiques du gouvernement ont créé des hybrides humain-ET, et avec des tentatives de copier le génie génétique ET.

Il explique que la récupération de tissus de mutilations de bétails "est faite pour préparer des organelles pouvant s’adapter au corps humain et servant à filtrer des particules qui nous tuent au fur et à mesure que nous polluons notre planète". Il dit : "Les betweens (humain-E.Ts) nous aiderons et apporteront les organelles."
Les ETs ont également d'autres préoccupations. Ils ont discuté de Dieu et de la mort avec Wolf. Et ils ont signalé que tous les mondes sont connectés : "une bombe atomique Hiroshima peut affecter des millions de cultures dans la galaxie." Ils lui ont aussi dit : " la pensée est de l'énergie, elle ne s'arrête pas à une "barrière" galactique- elle est reçue sur d'autres mondes."
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A cause de ce qu'il a appris, Wolf dit maintenant : " nous sommes à un croisement. La question est de donner un futur viable à nos enfants." Il note aussi : "Les humains commencent à changer, à évoluer, et cherchent des racines spirituelles. Dieu signifie plus que ce que les gens peuvent obtenir à l'église."
Un quatrième projet ultra-secret mentionné dans le livre de Wolf était un projet du ministère de la Défense ayant trait au clonage humain. Il visait à créer le soldat parfait qui obéirait sans poser de questions. Le général Bunting était en charge du projet. Le clone s'est avéré être né avec un sens moral et la connaissance intuitive que la vie est sacrée. Wolf dit que quand le clone a désobéi à l'ordre de tuer un chien innocent, "l'officier du projet a ordonné que le clone soit 'éliminé'. Wolf jugea que "le clone avait une âme"; donc, au lieu de cela, il "fit exploser le bâtiment" où se trouvait le clone et l'aida à s'enfuir.

Naturellement, Wolf se tient au courant des personnes intéressantes et des développements dans la communauté ufologique civile. Un tel personnage est le sergent-major Robert Dean qui fit partie de la Direction Militaire (Army Command) et fut assigné au quartier général de l'OTAN en 1960. Là-bas, Dean put lire l'Evaluation secrète (Assessment) de l'OTAN sur les ETs. Wolf dit qu'il a "vu la même Evaluation".
Le Dr Wolf révèle que "la NSA et la CIA fournissent régulièrement au membres du MJ-12 des enregistrements des réunions des principaux groupes ufologiques civils"- par exemple, les conférences du MUFON.

Il mentionne également que certains ufologues notables ont parlé avec lui, comme Robert Bletchman, James Courant, Linda Moulton Howe, William Hamilton, Michael Hesemann et le Dr Steven Greer.

Il y a quelques années, il y a eu des fuites de documents qui étaient censés être un briefing pour le Président Jimmy Carter sur les questions extraterrestres. Le Dr Wolf affirme que l'information contenue dedans "…est substantiellement vraie, mais une page manque dans cet ensemble. Cette page décrit un personnage d'ascendance à la fois humaine et extraterrestre qui apparut il y a 2 000 ans pour essayer de mettre fin à la violence humaine." Quand j'ai suggéré que cette page faisait référence à Jésus, Wolf confirma cette identification.
Le Dr Wolf décrit diverses races extraterrestres. "L'une d'elles a la peau orange, une très grosse tête, et de très grands yeux noirs sans iris ni blanc et six doigts aux mains. Une dissection a révélé que leur cerveau possède quatre lobes, qu’ils ont des nerfs et des globes oculaires différents, et un système digestif d’aspect spongieux. Le cerveau de ces ET est plus développé et connecté, et n’a pas de corps calleux ". Il décrit également une race qu'on surnomme 'les Sémitiques', d'une taille moyenne et d’une apparence généralement humaine sauf pour leur très grand nez crochu. "C'est la race qui avait atterri sur la base aérienne de Holloman (Nouveau-Mexique, dans les années 60), et s’y était entretenue avec certains généraux". Wolf a également décrit une race d'apparence très humaine appelée "les Nordiques (the Nordics)". " Les Sémitiques et les Nordiques viennent d'Altaïr 4 et 5, et des Pléïades."

Le Dr Wolf remarque également :"Les extraterrestres mangent des végétaux et des champignons et ont certains besoins spécifiques. Ils absorbent de l'énergie venant de l'air, et certaines particules. Ils n'absorbent pas assez d'eau pour avoir besoin de l'évacuer; ils la digèrent entièrement." Il dit que le prélèvement de tissus lors des "mutilations de bétails" n'est pas liée au clonage, mais sert plutôt à acquérir des éléments nutritifs pour les fœtus hybrides créés par les ET, et il remarque que le fluide embryonnaire contient un facteur anti-rejet. Il est conscient également que tous les prélèvements de tissus sur le bétail ne sont pas fait par les ET; certains sont réalisés par des équipes des Forces Spéciales.
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Wolf dit que les cercles dans les blés (Crop Circles) "sont d'origine ET et ont été copiés (mal) par lesmilitaires en utilisant des armes du SDI (Strategic Defense Initiative) qui émettent un faisceau laser pulsé". Il déclare également : " …avec les Crop Circles faits par les ET, les plantes étaient encore vivantes et ont continué à pousser (après avoir été pliées dans des formes pictographiques). Dans les Crop Circles faits avec les armes du SDI, les plantes meurent. Ces armes SDI sont manœuvrées depuis une base secrète dans l'Himalaya.

Au sujet des contacts extraterrestres, le Dr Wolf déclare que la race ET connue couramment comme les "Zeta Reticulans", ou "Gris", s'est engagée dans des négociations diplomatiques avec le gouvernement américain.

Quand je lui ai demandé avec quelles races ET il a travaillé dans les laboratoires du gouvernement, il a révélé que les deux illustrations sur les couvertures recto et verso de son livre, The Catchers of Heaven, sont en fait des photos des ET prises par un ami amiral. L'ET sur la couverture recto est appelé "K*L*T", que Wolf dit phonétiquement "Kolta" pour la facilité, et c'est l'ET "Zeta Grey" que Wolf a rencontré fréquemment. L'ET sur la couverture au verso est un Pléïadien d'apparence humaine nommé "Anon (Prince) Sa Ra".
Pendant sa fréquentation étroite avec les ET dans les laboratoires scientifiques, Le Dr Wolf a reçu un morceau de métal extraterrestre. Ce métal a l'apparence de silicium fondu et a des propriétés énergétique particulières. Il est constitué de 99,99% de silicium, avec 0,01 % d'isotopes non terrestres. Il dit que quand il a placé le métal dans l'eau et bu cette eau, cela a donné des résultats bénéfiques sur sa santé.
Wolf est convaincu que ce sont des dispositifs psychotroniques d'énergie dirigée qui ont été utilisés par des éléments criminels dans l'organisation de dissimulation ovni contre certains ufologues qui étaient trop efficaces dans leur lutte pour mettre fin au cover-up. Ces chercheurs sont notamment : Le Directeur du Committee for Study of Extraterrestrial Intelligence (Comité pour l'étude de l'intelligence extraterrestre, CSETI), Steven Greer, MD, et son principal assistant, Shari Adiamiak; le membre du congrès Steve Schiff qui a réclamé les documents de l’armée de l’air, et le colonel de l’USAF Steve Wilson qui a révélé son projet principal Pounce, l'unité de récupération des ovnis. Déjà, le colonel Wilson et Shari Adamiak sont décédés de cancer, et le député Schiff a dû mettre fin à sa carrière politique (NdT: Il est mort récemment d'un cancer de la peau). A présent, le Dr Wolf a reçu un rapport médical selon lequel il pourrait être atteint lui aussi de cancer. Il n’est pas encore sûr d’avoir accès, pour se soigner, à une substance extraterrestre ressemblant à du miel, qu'il a pris il y a plusieurs années pour son cancer du colon métastasé , opérant ainsi une rémission.
Concernant le fameux crash ovni en 1947 à Roswell, Wolf déclare que "c'étaient en fait deux ovnis qui étaient entrés en collision aérienne" durant un intense orage électrique. "L'un contenait des ET Orange, et l'autre, des Gris." Un vaisseau s'était écrasé près de Corona, au nord-ouest de Roswell, et l'autre dans la plaine de San Agustin, plus de cent miles à l'ouest. Des unités de renseignement de l'armée ont rapidement bouclé les sites et ont retiré leurs vaisseaux et leurs équipages E.Ts, presque tous morts.
Quelques temps plus tard, une autre confrontation entre ET et militaires, racontée par le Dr Wolf, a eu également une fin malheureuse". Un extraterrestre avait voyagé de Fort Dix, New Jersey, jusqu’à la base aérienne de McGuire toute proche, où il mourut sur le tarmac."
Michael Wolf a travaillé pour plusieurs projets au sein desquels il a fait des découvertes, mais auxquels il regrette maintenant d’y avoir participé. Il était particulièrement inquiet après avoir vu les applications de ses découvertes. Il dit maintenant "qu'il a d’énormes scrupules sur toutes ces mauvaises applications" ; il les rejette et s’en repentit.
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Quand le Dr Wolf fut engagé dans des études patronnées par le gouvernement, pour son diplôme de médecin à l'université McGill, il effectua des recherches sur les neurotransmetteurs et leur rôle dans les fonctions mentales et leur contrôle. Parmi les projets secrets sur lesquels le Dr Wolf a travaillé figure la " vision à distance " ("remote viewing") - un terme du renseignement militaire désignant la "clairvoyance appliquée". Il dit : "99 % de la recherche télépathique et du remote-viewing sont classifiés."
Wolf dit qu'il est allé bien plus loin que les expérimentations psi rudimentaires de l'Army Intelligence faites par le général Stubblebine Bert, le Lt Colonel John Alexander et le Major Ed Dames: il a développé des techniques d'extraction de mémoire et de suppression de mémoire. Certaines de ses découvertes "ont été plus tard incorporés dans les projets négatifs de la CIA MK-Ultra sur le contrôle de l'esprit, et utilisés sur les agents du KGB capturés" pour extraire des informations. Il a également travaillé dans la recherche sur des dauphins - "une forme de vie étrangère hautement intelligente sur cette planète".

Pendant que le Dr Wolf étudiait au MIT pour son PhD en physique, il "a découvert une nouvelle théorie de la dualité onde-particule qui a conduit au développement de l’arme à rayon de particules neutres de la guerre des étoiles".
A cause des ces projets classés secrets, les supérieurs de Wolf au NSC lui ont interdit de révéler l’identité de son professeur conseil pour sa thèse , et le MIT et McGill ont interdiction de confirmer qu'il a étudié chez eux.
Ayant accès à l'information de la CIA et de la NSA, le Dr Wolf révèle également quelques secrets dans lesquels il n'était pas impliqué. L'un d'eux, ayant trait à l'un des aspects les plus laids de la guerre du Vietnam, était le projet US - Arc Light - "Le bombardement des B-52 déjà abattus, avec des bombes incendiaires 'hellfire' (feu d'enfer), incinérant totalement les membres survivants des équipages, afin de détruire les documents secrets se trouvant à bord des B-52". Le président Bill Clinton a dit à Michael Wolf qu'il avait appris l’existence du projet Arc Light pendant qu'il était étudiant en Angleterre et que cela avait renforcé son opposition à la guerre du Vietnam.

Wolf a aussi appris que l'assassinat du Président Kennedy avait impliqué de multiples groupes et intérêts. "Beaucoup d'expatriés cubains détestaient Kennedy pour l'échec de l'invasion de la baie des Cochons. La mafia détestait Kennedy parce que son frère, le ministre de la Justice Robert Kennedy, poursuivait implacablement des gangsters de haut niveau. Des durs dans la CIA détestaient Kennedy parce qu'il voulait retirer les Etats-Unis de l'escalade dans la guerre du Vietnam, et voulait que la CIA révèle des informations sur les ovnis."

Wolf révèle que le célèbre scientifique "Albert Einstein avait eu des contacts avec des êtres extraterrestres", et qu'une compréhension récente de l'énergie du point zéro "était en rapport avec le scénario trou blanc / trou noir" (NdT: scénario d'un possible raccourci dans l'espace-temps). Selon Wolf, les E.Ts lui ont dit que le vide est rempli d'énergie exploitable. En outre, il déclare que des expériences du gouvernement US utilisant une technologie exotique "ont créé des trous dans le temps".
Wolf a été affecté brièvement à un travail avec le Mossad, l'organisation de renseignement d'Israël. " Le Mossad a de très bonnes relation avec les extraterrestres", déclare t-il.
Le rapport de recherche publié par le Dr Strecker, considérant le Sida comme causé par virus fabriqué par l'homme, est correct selon le Dr Wolf. En outre, le gouvernement a appris que les virus ont une structure cristalline et qu'une fréquence correcte peut les détruire.
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Wolf signale que "le Président Clinton a eu un briefing sur l'avion spatial Aurora (SR-33A)" qui opère depuis la Zone 51. L'Aurora "fonctionne au méthane liquide et a un dispositif anti-gravité à bord"- une information identique à ce que le colonel en retraite de l’armée de l’air Donald Ware a indiqué à cet auteur, information en provenance d'un général trois étoiles. Wolf a dit que Aurora est encore mieux que les avions furtifs. "Il est doté d'un système d'arme à pulsion électromagnétique qui peut détruire un radar de repérage." Il révèle également: " il peut aller sur la Lune!" Et il ajoute, dans une allusion provocante, que les "Etats-Unis ont quelque chose sur Mars" en plus du Rover.

Wolf révèle que le gouvernement US travaille sur des prototypes de disques à anti-gravité extraterrestres. Il dit que les extraterrestres traversent la galaxie par manipulation de l'espace-temps pour tirer leur destination vers eux. "Le temps est réduit à zéro, et l'accélération est augmentée à l'infini." Il dit aussi que les militaires font des expériences dans lesquelles le pilote guide un avion d'avant-garde par un processus mental. Des scientifiques du gouvernement ont découvert que "certains ovnis sont des véhicules vivants qui peuvent se diviser et se reformer". Ces "véhicules vivants" répondent aussi apparemment aux ordres de la pensée.

Wolf révèle un accident qui eut lieu sur l’île de Porto Rico dans les caraïbes durant l'administration Bush.  "Un ovni piloté par des extraterrestres, survolé par une escorte de chasseurs F-16 le survolant, atterrit dans une ville portoricaine en 1990. Le but de cet exercice était de tester la réaction publique d'une partie sélectionnée du peuple américain". (Porto Rico est un territoire des Etats Unis). Le maire de la ville contacta le président Bush, et lui dit avec excitation que "Les extraterrestres étaient sortis du vaisseau et s’étaient promenés autour", et il demanda à Bush ce qu'il devait dire à ses concitoyens. Bush transmit cette question questions au Dr Wolf et au MJ-12 afin de formuler une réponse au maire.

 

Concernant la lenteur du gouvernement US pour révéler la réalité ovni, Wolf commente: "Le gouvernement se livre à un exercice d’équilibre car, si l'énergie libre [point-zéro] et toute la technologie ET étaient révélées d'un seul coup, cela ferait souffrir les actionnaires (des industries vieillissantes). Les compagnies multinationales ne veulent pas perdre leur pouvoir." La dernière fois que le Dr Wolf a eu connaissance du calendrier prévu pour des révélations franches sur la réalité des ovnis, celui-ci se situait autour de 2001 à 2005.

Malgré toute son éducation et sa carrière exceptionnelle, le Dr Michael Wolf est un homme généralement modeste. Il vit seul dans un simple appartement en ville et souffre toujours de la mort tragique de sa femme et de son fils Daniel, perdus il y a des années. Aux prises avec deux maladies mortelles, la dégénérescence de de la moelle épinière, et une maladie de dépérissement, il se consacre maintenant à essayer de contribuer à créer un monde meilleur pour les enfants. "Les enfants sont l’avenir," dit-il, et dans ce but il a ordonné que tous les droits venant de son livre soient versés à la Daniel Wolf Memorial Foundation For Children,Inc, une association sans but lucratif.
Le Dr Wolf attend avec impatience le jour où sera levé le secret sur les contacts extraterrestres avec la Terre, afin que nous, nos enfants et nos petits enfants puissent avancer vers la prochaine étape de notre histoire, maintenant à l'échelle cosmique.

(décédé septembre 2000)


LE DIABOLIQUE SECRET DES OVNIS par justicier2010

29 novembre 2016

Paralysie du sommeil, entre rêves et réalités...

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Imaginez que vous vous réveilliez, le corps bloqué, le souffle oppressé, la conscience inondée de perceptions étranges – dont celle d’une présence immatérielle à vos côtés. Plus courante qu’il n’y paraît, l’expérience a un nom: paralysie du sommeil. A quoi tient-elle ? Que faut-il en penser ? Que faire pour la dompter ? « J’étais étudiant, raconte David Hufford, professeur au Penn State College of Medecine (USA).

Epuisé par un bachotage intense, je m’étais couché tôt. Une heure plus tard, je me réveille ; j’entends un bruit de porte et des pas étouffés. Bizarre : j’avais fermé à clé. J’essaye de bouger, de crier. Impossible. Je commence à paniquer. Soudain, je sens une forte pression sur ma poitrine, quelque chose enserrer mon cou. Je n’arrive plus à respirer, je me dis que je vais y passer ! Puis mes muscles finissent par réagir, je saute du lit et m’enfuis. » L’histoire paraît abracadabrante. Elle concerne pourtant, au moins une fois dans leur vie, 30 à 40% des gens. « Rien ne me préparait à ce type d’expérience, commente David Hufford.

J’étais jeune, en bonne santé, ne consommais aucune substance. Je n’étais pas non plus particulièrement croyant, m’apprêtant plutôt à devenir un bon matérialiste. » http://www.infos-paranormal.net/ Entre rêve et réalité Déstabilisants, parfois source d’angoisse, ces épisodes, isolés ou récurrents, sont connus de la science sous le terme de « paralysies du sommeil ». Premier point important, le blocage de l’activité musculaire est parfaitement normal pendant le sommeil : il évite qu’on vive physiquement ses rêves. Le trouble survient quand, par une sorte de mauvais timing, cette inhibition s’invite à un moment où la conscience n’est pas totalement endormie. Piégé entre sommeil et éveil, le cerveau perçoit un état qu’il n’est pas censé distinguer.

« Ce processus biochimique est parfaitement compris, confirme David Hufford. Il explique l’impossibilité de bouger le corps, ainsi que la sensation de pression sur la poitrine et de manque d’oxygénation, liée au blocage involontaire des muscles respiratoires » , sous l’effet de la panique. Permet-il aussi d’expliquer les autres sensations ? Là-dessus, les scientifiques sont plus circonspects. « 80% des personnes ayant vécu une paralysie du sommeil témoignent de perceptions extraordinaires » , rappelle David Hufford. Auditives, comme « des souffles, des voix, de la musique, des grincements » . Visuelles, via souvent la distinction d’une présence, sous la forme d’une ombre, d’un halo ou d’une masse sombre. « Certains disent la voir nettement, d’autres plutôt percevoir où elle est, où elle va, quelles sont ses intentions » , précise David Hufford.

D’autres impressions, encore, peuvent être évoquées : « J’ai vécu une dizaine de paralysies du sommeil lorsque j’étais étudiante, témoigne Patricia Serin, psychologue clinicienne. J’avais l’impression qu’une ombre s’approchait de moi jusqu’à me fixer puis m’attaquer. Parfois, en pleine agression, un bourdonnement m'enveloppait, je me sentais sortir de mon corps pour m'éloigner de cette violente intrusion. J’atterrissais une fois l’entité partie, avant de plonger d’épuisement dans un sommeil profond. » Pour Allan Cheyne, professeur de psychologie à l’Université de Waterloo (Canada), qui a étudié plus de neuf mille cas, ces perceptions s’apparentent biologiquement aux rêves. « Cheyne explique que deux mécanismes cérébraux interdépendants gèrent notre sommeil, décrypte Patricia Serin. L’un nous permet de nous réveiller, l’autre de nous maintenir en état de rêve. Lorsqu'ils ne fonctionnent pas correctement, le premier n'inhibe plus le second, et l'on se réveille sans cesser de rêver. » Mis en alerte brusquement, inquiet de sentir le corps paralysé et la respiration oppressée, le cerveau nourrirait l’activité onirique d’images internes, représentatives de nos peurs. Mais alors, comment se fait-il que les visions induites par les paralysies du sommeil convergent tellement ? Les rêves, eux, varient énormément d’un individu à l’autre ! Selon David Hufford, qui a étudié le sujet pendant trente ans, dans plus de douze pays, ces similitudes ne peuvent être le fruit d’une influence culturelle. « Les témoignages concordent partout dans le monde, à toutes les époques » , rappelle-t-il. Au point que la paralysie du sommeil se retrouve dans les folklores d’Orient et d’Occident, sous forme d’une vieille sorcière en Amérique du Nord, d’un démon mâle ou femelle en Europe du Sud, d’une kanashibari au Japon, d’un djinn au Maroc, d’un elfe en Europe du Nord...

« Aujourd’hui, ces légendes sont aux oubliettes, mais des gens continuent de vivre ce type d’expérience. Elles ne sont donc pas le fruit de croyances. » Ni de troubles neurologiques. Car si certaines prédispositions favoriseraient le déclenchement de la paralysie du sommeil, « aucun processus physiologique connu n’est capable de produire des contenus hallucinatoires aussi complexes » . Autre hic : l’expérience est bien réelle. Tous ceux qui la vivent disent s’être sentis aussi lucides qu’en état de veille. Et tous s’en souviennent parfaitement le lendemain – ce qui n’est pas le cas http://www.infos-paranormal.net/ des rêves. « Les travaux de l’anthropologue Michael Winkelman suggèrent que les humains sont câblés pour voir des esprits, indique Ryan Hurd, auteur d’un guide sur la paralysie du sommeil. Nul ne sait s’ils sont des représentations mentales, symboliques, fomentées par notre inconscient pour nous passer un message, ou s’ils ont une existence propre, extérieure à nous. Mais le vécu, lui, est authentique. » Alors de quoi s’agit-il ? « État modifié de conscience » , répond David Hufford, comme ceux qu’on atteint parfois volontairement par l’hypnose, la transe, les psychotropes ou la méditation intense.

« On ne dispose pas d’une cartographie précise de ces états, mais on sait qu’ils existent. » Dans ces moments, le cerveau serait capable de capter d‘autres champs vibratoires et de percevoir d’autres dimensions du monde, différentes à la fois de l’univers du rêve et de la réalité matérielle ordinaire. Moteur de ce processus : une certaine sensibilité. Innée chez certains, elle peut émerger chez d’autres dans ces moments où la vie nous submerge, où une brèche se crée dans nos systèmes de défense habituels : suractivité physique ou intellectuelle, horaires chaotiques, retard de sommeil, anxiété, mort d’un proche, naissance d’un enfant, passage à l’âge adulte, crise de la cinquantaine, problème professionnel, difficultés socio-économiques, changement d’environnement... « J’ai remarqué que ça m’arrivait surtout lorsque j’étais stressée ou fatiguée » , note ainsi Leila, victime de paralysies de sommeil depuis trois ans. Jusqu’à révéler, parfois, des malaises plus profonds. « Les troubles post-traumatiques peuvent promouvoir la paralysie du sommeil » , indique le psychiatre Devon Hinton dans un article de Sciences News – par exemple chez les victimes d’abus sexuels ou les rescapés d’actes violents. « En plongeant dans l'inconscient, la psychanalyse peut proposer des explications à des paralysies du sommeil régulières, telles qu’un refoulement, un déni, une phobie, une tendance à l’hystérie, la paranoïa ou la dépression » , ajoute Patricia Serin. Voie de transformation Si ça vous arrive, pas de panique. « Vous n’êtes ni fous, ni maudits ! rassure Hufford.

Par méconnaissance, beaucoup de psychiatres, devant de tels symptômes, concluent à un épisode psychotique. Savoir que la paralysie du sommeil est courante, qu’elle peut arriver à n’importe qui, l’inscrit dans une normalité. » Qu’on soit convaincu d’être harcelé par des esprits ou qu’on jette sur l’expérience un regard très rationnel, l’important est d’abord de retrouver confiance dans sa capacité à surmonter le trouble. Puis d’envisager la paralysie du sommeil comme la manifestation d’un déséquilibre, une invitation (certes musclée) à l’identifier et tenter de le résoudre. « Le poète Robert Bly décrit ces ombres comme tout ce qu’on évite de regarder en face, tels un trait de caractère, une histoire personnelle ou collective, une situation difficile, commente Ryan Hurd. Ces visions ne s’invitent pas dans nos nuits pour nous faire peur, mais pour être entendues. » Jusqu’à en faire, pourquoi pas, une opportunité de transformation personnelle. « Les paralysies du sommeil sont perturbantes mais pas dangereuses, témoigne Jean-Christophe Terrillon, professeur au Japan Advanced Institute of Science and Technology. A moins d’être cardiaque au point de succomber à la panique, elles sont sans conséquence physiologique. Explorer la peur qu’elles suscitent conduit à un changement psychologique radical, d’un état défensif à une attitude courageuse d’observation et d’apprentissage. » Ce que Patricia Serin appelle « une voie d'accomplissement de soi » , dont il faut « apprendre à utiliser les ressources pour se transcender » . http://www.infos-paranormal.net/ OK, mais comment ? « Sur le moment, le premier réflexe, qu’on soit religieux ou non, est souvent de prier » , observe David Hufford. Sous une forme ou une autre, concentrer son esprit sur des choses positives et rassurantes semble assurément une première clé. Dieu, le Dalai Lama, votre mère, votre copain, peu importe ! « Vous pouvez aussi imaginer un cercle d’amour tout autour de vous, propose Ryan Hurd.

Ça semble ridicule, mais ça marche. » Le plus important : se calmer. « Qu'on pense rêver ou être éveillé, il s'agit d'admettre qu'on vit une paralysie du sommeil, qu'on va s'en sortir, recommande Patricia Serin. La peur active dans notre cerveau deux types de réaction : se battre ou fuir. Impossible dans une paralysie du sommeil, puisque le corps est bloqué ! On passe alors en mode terreur. » Pour l’évacuer, il faut « reprendre aussi tranquillement que possible la maîtrise de sa respiration, en l'amplifiant et en la ralentissant » , visualiser une partie précise de son corps – comme le bout de ses doigts ou de ses orteils – puis essayer de les faire bouger. Et, si l’on estime être attaqué par une entité, « s'affirmer face à l’intrus, en exigeant qu'il parte et ne nous dérange plus » , préconise Patricia Serin. « Dans cette expérience, nous ne sommes pas des victimes passives, estime aussi Ryan Hurd. Le corps est bloqué, mais le reste est modelé par nos peurs et nos pensées. Si le visiteur se fait insistant, demandez-lui ce qu’il veut, comment vous pouvez l’aider. Face à cette présence, soyez curieux, ouvert mais ferme. Si vous êtes dans l’acceptation et la confiance, l’expérience se métamorphosera. La nature reflète le visage que l’on tourne vers elle. » Une fois la crise passée, pour éviter qu’elle recommence dans la foulée, David Hufford conseille d’allumer la lumière, « se lever, boire un verre d’eau » , voire faire quelques exercices avant d’aller se recoucher, « mais pas sur le dos ! Les trois-quarts des paralysies du sommeil surviennent quand on dort dans cette position » .

Patricia Serin, elle, recommande de noter sur un carnet les détails de l’expérience, les émotions ressenties, le contenu de la journée précédente, afin de mieux l’apprivoiser. « Seul ou avec un psy, on peut ensuite associer avec d'autres vécus, des souvenirs, des traumatismes. Le fait de pouvoir en parler représente déjà un grand soutien. » Au-delà, pour tous les spécialistes, les paralysies du sommeil régulières doivent inviter à repenser son mode de vie. Exit les drogues, l’alcool et les excitants. Exit les pics de stress, les nuits trop courtes, les retards de sommeil accumulés. Exit les activités stimulantes avant d’aller se coucher.

Au programme : régime alimentaire équilibré, chambre paisible et fraîche, volets formés (la lumière favorise le phénomène), soirées calmes, activités permettant de se poser, de se reconnecter à son intériorité, d’exprimer sa créativité... Certains affirment même devenir suffisamment sereins et ancrés face à l’expérience pour en faire un tremplin vers d’autres dimensions. « Leur terreur initiale se transforme progressivement en excitation ou en ravissement » , confirme Allan Cheyne, notamment lorsque la paralysie du sommeil ouvre vers un rêve lucide ou une sortie hors du corps (maîtrisée)... Autant d’états modifiés de conscience qui « questionnent deux siècles de postulats sur le nature non-empirique et non-rationnelle de la spiritualité » , conclut David Hufford. Plus de conseils pratiques autour du sujet Source : INREES http://www.infos-paranormal.net/

29 novembre 2016

Les Incubes et les Succubes.Les légendes et les faits.

Jules Delassus 

Les Incubes et les Succubes.

Procul recedent sornnia
Et noctium phantasmata
Hostemque nostrum comprime
Ne polluantur corpora

 

(complies)

[p. 9]

1. Les légendes et les faits.

Les docteurs en Mystique noire définirent Incubes les démons qui s’accouplaient aux femmes et Succubes les satanes qui ne dédaignaient pas de copuler avec les hommes.

Les curieux phénomènes de l’Incubat et du Succubat remontent aux temps très anciens, à l’origine du monde. Le serpent qui « se mêla avec Eve » c’était l’Incube Samaël. Le rabbin Elias raconte que pendant cent trente ans Adam fut visité par des diablesses qui accouchèrent d’esprits de larves et de succubes. Ces diablesses étaient des formes de Lilith l’épouse de Samaël. Dans la Genèse (Ch. 6. v. [p. 10] 4), il est dit que les fils de Dieu connurent des filles des hommes.
 De ce commerce naquirent des géants. D’après les commentaires des théologiens qui discutèrent longuement sur ce point, ces fils de Dieu n’étaient autres que des anges déchus qui jouaient le rôle d’Incubes. Au Deutéronome, ch. 4. il est dit encore que tous ceux qui s’étaient accouplés au diable Péhor moururent malheureusement ; et au Lévitique : « Vous n’irez plus sacrifier à vos satyres diables avec lesquels vous avez paillardé. » S’il faut en croire Isaïe, à Babylone il y avait des êtres velus qui cohabitaient avec les mortels. Ce sont les Faunes et les Satyres du paganisme. Suivant saint Augustin ils tourmentaient les femmes pour jouir d’elles, et bien souvent ils réussissaient dans leurs entreprises luxurieuses.

L’antiquité eut aussi les très séduisantes Sirènes qui perdaient les navigateurs, les Ephialtes et les Insultors dont l’étreinte étouffait. Un disciple d’Apollonius de Thyane, Ménippe voulut épouser à [p. 11] Corinthe une étrangère d’une grande beauté et très riche qu’il aimait. Le jour des noces, dans son palais magnifique, la fiancée resplendissait sous le costume nuptial. Le divin Apollonius s’approcha d’elle et la toucha de sa baguette magique. Alors on vit une chose horrible. La femme si belle se décomposa en une larve hideuse qui s’enfuit, le palais superbe s’était évanoui. Cette femme était une Empuse, c’est à dire un démon succube. Les Gaulois connurent aussi des Incubes qu’ils appelaient Duses ou Tauses.

C’est surtout au moyen âge que l’Incubat et le Succubat devinrent très fréquents. Avec sa religiosité maladive, sa sensualité étrange, qui se traduisirent par de très blanches vertus et d’infâmes débauches, le moyen âge était l’époque la plus favorable au développement de ce vice qui prit alors une forme plus malsaine que dans l’antiquité. L’Incube c’est l’esprit de luxure lui-même, le très libidineux Asmodée, infiniment expert dans l’art [p. 12] érotique, pratiquant en maîtres les plus sales raffinements de la volupté la plus perverse. C’est qu’il vient de l’enfer qui doit être une excellente école de salacité. Les penseurs, juristes, théologiens, aux XVe et XVIe siècles s’appesantirent avec complaisance sur cette grave question si attirante pour eux. Leurs œuvres regorgent de faits, les exemples se multiplient.

Les études de Sprenger, de Nider, de Barthélemy de Spina, d’Institor, de Molitor, peuvent se résumer ainsi : Les hommes s’écartant de Dieu laissent un libre cours à leurs désirs et à leurs passions. Ils deviennent tellement obscènes qu’ils en arrivent à désirer et à accomplir l’acte charnel même avec des bêtes. Bien plus, il en est qui avouaient en confession qu’ils le feraient avec Dieu s’ils le pouvaient. Ils ne redoutent pas l’assaut des fétides démons qui se transforment en belles apparences d’hommes et de femmes pour capter dans leurs lacs les âmes misérables. [p. 13]

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Félicien-Joseph-Victor Rops (1833-1898) ~ Paniconography.

Les démons ne se font pas Incubes seulement parce qu’ils sont paillards et pour la jouissance qu’ils se procurent de cette façon, mais surtout parce qu’ils attaquent ainsi les âmes et les corps par le péché qu’ils préfèrent, la fornication.

Pour devenir Incubes et Succubes, les diables s’enveloppent d’un corps aérien condensé qui prend les apparences de la matière. On ne peut ni les blesser, ni les tuer. Ce sont des vapeurs qui s’élèvent en forme de fantôme, et « leur âme est comme un matelot dans un navire ballotté par le vent ». Presque toujours ils sont invisibles à moins de conditions spéciales. On a vu dans les champs ou dans les bois des femmes étendues sur le dos, le ventre nu jusqu’au nombril, remuant lascivement les hanches et les cuisses. L’Incube restait invisible. Quelquefois, mais très rarement, à la fin de l’acte, une vapeur noire paraissait sur leur corps rappelant vaguement la forme d’un mâle. Des maris ont vu leurs femmes besogner avec des Incubes. [p. 14] Ils voulaient les tuer, mais le malin disparaissait. Il arrive aussi que le démon anime momentanément un cadavre et l’envoie s’offrir aux baisers des vivants.

Les incubes ont une prédilection marquée pour certains jours. Ils aiment surtout à se manifester les jours de fête : Noël, Pâques, la Pentecôte. Le péché est en effet plus grave en ces époques sacrées. L’apostasie et le sacrilège s’ajoutent au crime déjà très affreux de la démonialité. Et puis les jours de fêtes, passés dans l’oisiveté, favorisent la rêverie et la curiosité impures. Les jeunes gens succombent plus facilement à la tentation. Nider cite l’anecdote suivante : « Un jour de fête, une vierge pieuse fut invitée par une amie plus âgée à monter dans une chambre où se trouvaient enfermés de beaux jeunes gens. Elle accepta. La plus âgée passa la première dans l’escalier, recommandait à sa compagne de ne pas faire le signe de la croix. Elle le promit, mais le fit cependant à la dérobée. Il [p. 15] arriva que lorsqu’elles seraient entrées dans la chambre, la vierge ne vit personne. Les démons qui étaient là ne purent lui montrer leurs corps empruntés. La vieille, furieuse de ce qu’elle se fût signée, l’injuria. C’est extrait ajoute Nider, de la confession de cette vierge. »

Les Incubes s’attaquent à n’importe quelle femme, mais Guilhellmus prétend qu’ils distinguent particulièrement les femmes et les jeunes filles qui ont une belle chevelure ; probablement parce qu’elles tirent vanité de leurs cheveux, qu’elles passent trop de temps à les soigner et à les orner, et s’en servent pour enflammer les désirs des hommes. Dieu le permet afin de leur ôter l’envie de séduire les hommes par cette chevelure qui séduit même les démons… Aussi, de crainte des Incubes, il est prudent que les femmes soient voilées.

Pour chasser les esprits impurs, les armes les plus efficaces sont les bénédictions, les exorcismes, [p. 16] les sacrements, et surtout le Signe de la Croix et la Salutation angélique. Il est aussi des amulettes et des fumigations de cannes aromatiques, de poivre cubèbe, de racines d’aristoloche, de cardamome, de gingembre, de maïs, etc., qui ont le même pouvoir. Certaines herbes froides, nénuphar, hépatique, euphorbe, mandragore, jusquiame peuvent aussi délivrer des Incubes. L’emploi des pointes, de l’épée magique, la fuite et le changement de lieu sont également des remèdes.

Il est des gens qui se livrent volontairement aux Incubes et aux Succubes. Tel est le cas des adeptes de la sorcellerie. Bodin, de Lancre disent, en effet, que toutes les sorcières, tous les sorciers copulaient avec le diable. Une femme, Jeanne Hervillier, née à Verbery, près de Compiègne, confessa que sa mère la présenta à l’âge de douze ans au diable, qui avait la forme d’un grand homme noir, vêtu de noir, botté, éperonné, l’épée au côté. La mère lui dit : « Voici ma fille que je vous ai [p. 17] promise », et à sa fille : « Voici votre ami qui vous fera bien heureuse ». Le malin la fit renoncer à Dieu « et puis coucha avec elle charnellement, en la même sorte et manière que font les hommes avec les femmes, hormis que la semence était froide. Le plus souvent, les accouplements maudits avaient lieu après les danses et les festins du Sabbat. Les femmes qui y assistaient prenaient un singulier plaisir à raconter les scènes ignobles qui s’y déroulaient, et donnaient avec complaisance des détails sur la très immondes accointances sataniques, qui les laissait cependant toutes sanglantes, « aussi bien devant que, derrière, selon le lieu où il est allé heurter » : l’organe du démon était, paraît-il, énorme et couvert de squames dures comme le fer qui blessaient en se rebroussant. Johannès d’Aguerre dit que le diable en forme de bouc avait son membre au derrière et connaissait les femmes « en agitant et poussant avec iceluy contre leur devant ». Satan sodomite avait coutume de posséder les belles à [p. 18] la manière ordinaire et les laides tout au rebours. Ou bien encore, sans distinction esthétique, le démon incube besognait à la fois dans les deux vases, car sa mentule était fourchue. Il préférait aussi les femmes mariées aux vierges, parce que l’adultère était un péché plus grand.

 

Cornelis-Saftleven (1607-1681). Le sabbat des sorcières.  vers 1650.

Cornelis-Saftleven (1607-1681). Le sabbat des sorcières. vers 1650.

Mais l’Incubat ne revêtait pas toujours des formes aussi repoussantes. Le diable était quelquefois facétieux. Si l’on en croit Boethius, un moine fut poursuivi par un Succube très beau qui l’embrassa lui faisant des invites obscènes. Inclinant son corps, la beauté d’enfer se mit dans la position des chevaux et des bêtes qui n’ont point d’âme. Déjà le moine s’efforçait d’accomplir l’acte charnel, le Succube poussa un ululement sinistre et, ombre ténue, phantasme léger, s’évapora entre les bras du malheureux galant qui culbuta tout honteux. Le plus souvent d’ailleurs, surtout en dehors du Sabbat, une volupté intense captivait les victimes. Et sur le bûcher, alors que la flamme venait [p. 19] lécher sa chair grésillante, la sorcière, au milieu de la souffrance horrible qui la tordait, se souvenait des caresses délicieuses de son très doux rêve, pensait à l’Incube chéri qui la faisait haleter sous ses baisers, qu’elle allait retrouver à tout jamais en enfer.

Il était des gens qui recevaient les Esprits du Mal à la suite d’un maléfice. Ces viols constituaient une vengeance raffinée qui devait remplir d’une joie étrange l’âme des sorciers. Un homme accomplissait l’acte vénérien avec un Succube, même en présence de sa femme, et on ne voyait rien de corporel couché avec lui. Il en ressentait une fatigue énorme ; lorsqu’on l’interrogeait, il répondait qu’il ne voyait rien, mais que son esprit était captivé à ce point que la résistance lui était impossible. On soupçonna une femme qu’il avait injuriée, d’être la cause du mal.

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Francis Barret (né vers 1770/1780- ), The Incubus (1801). Gravure extraite du livre « The Magus ». London, 1801.

Il arrivait aussi que les démons, lassés de leurs amours infernales, s’enamouraient des mortels. Ils [p. 20] devenaient alors des amants passionnés et tendres. Boethius, dans son histoire d’Ecosse, rapporte qu’un jeune homme était tenté par un Succube d’une ravissante beauté. Il pénétrait chez lui à travers les portes et les murs et fit tout pour le posséder. Mais le jeune homme vertueux alla trouver son évêque et les remèdes spirituels le délivrèrent. Assez souvent, le démon prend la forme d’un être aimé pour atteindre plus facilement sa proie. Brognoli, cité par Goerres, vit en 1650 à Bergame un jeune homme auquel le démon était apparu un soir sous la forme d’une jeune fille qu’il aimait. Le fantôme lui raconta une petite histoire expliquant sa présence à cette heure, à cet endroit : sa mère l’avait maltraitée, elle s’était enfuie et se réfugiait près de lui. L’amoureux se doutait bien que ce n’était pas là son bien-aimée, mais un démon ; il succomba cependant à la tentation. Le Succube lui dit alors qui il était, une larve qui l’aimait. Les exorcismes eurent raison des enchantements de l’enfer, et le [p. 21] jeune homme fit pénitence de ses péchés. Brognoli raconte encore la curieuse histoire que voici telle qu’elle se trouve dans la Mystique de Goerres : « En 1643, je fus chargé par mes supérieurs d’aller exorciser une jeune fille de vingt ans qui était poursuivie par un Incube. Je me rendis chez elle avec son confesseur. A peine étions nous entrés que le démon, qui était précisément alors occupé avec elle, se retira. Elle m’avoua sans détour tout ce que l’esprit impur faisait avec elle. Je jugeai, d’après ce qu’elle me dit, que malgré ses dénégations, elle prêtait au démon un consentement indirect. En effet, elle était toujours avertie de ses approches par une surexcitation violente des organes sexuels ; et alors, au lieu d’avoir recours à la prière, elle courait à sa chambre et se mettait sur son lit. J’essayai d’éveiller en elle des sentiments de confiance envers Dieu ; mais je n’y pus réussir, et elle semblait plutôt craindre d’être délivrée. Je la quittai donc après avoir laissé à son confesseur et à ses [p. 22] parents quelques prescriptions touchant le jeûne et la mortification ».

Ce commerce monstrueux était-il fécond ? Presque tous les auteurs l’affirment : le démon, n’ayant ni chair ni os, n’avait pas de semence. Il recueillait le produit des pollutions vaincs ou bien, se faisant Succube, il dérobait à des hommes puissants le sperme. Devenu incube, il transportait ce sperme dans la matrice de la femme qu’il voulait engrosser. Les enfants procréés de cette manière étaient plus lourds que les autres, toujours maigres et pouvaient tarir trois nourrices sans engraisser. Quel était le père, le démon ou l’homme qui avait fourni la semence ? D’après les théologiens, c’était l’homme. Sinistrari d’Ameno, au XVIIe siècle, prétendait que les Incubes et les Succubes possédaient des organes sexuels et employaient leur propre semence. Suivant la légende, un grand nombre d’hommes célèbres sont nés de cette façon. Sans parler des Géants de la Genèse, on peut citer [p. 23] Romulus et Remus, Servius Tullius : la mère de ce dernier se vantait d’avoir vu apparaître dans la cendre du foyer un phallus qu’elle avait reçu, et elle était devenue enceinte. Alexandre le Grand, lui aussi, avait une origine surnaturelle, et beaucoup d’autres encore. Merlin l’Enchanteur était né d’un Incube et d’une moniale, fille de Charlemagne. Vers la même époque, plusieurs princes étaient assemblés dans un palais sur le Rhin, près de Cologne ; un esquif que traînait par une chaîne d’or un cygne apparut. Un beau guerrier inconnu descendit de la barque. Il resta dans le pays, se maria, eut des enfants, puis un jour le cygne revint le chercher et on ne le vit jamais plus. Le beau chevalier ne pouvait être qu’un esprit incube. Sous le règne du roi Roger, en Sicile, un jeune homme se baignait dans la mer, au clair de la lune. Il vit dans l’eau une femme qui se noyait ; il la sauva, en devint amoureux, l’épousa et eut un fils. Pris de doute, un jour, sur l’origine de cette créature, [p. 24] il lui demanda avec insistance qui elle était: « Tu me perds, lui dit-elle, en voulant m’obliger à répondre ». Elle disparut. Son fils, à quelque temps de là, se baignait dans la mer, elle apparut de nouveau et l’emporta. L’hérésiarque Luther eut aussi une naissance démoniaque. Le diable déguisé en marchand, vint à passer à Wittemberg. Il séduisit la fille de ses hôtes, puis retourna en enfer, la laissant grosse. D’où naquit Martin Luther.

Chez les peuples du Nord, en Islande et en Norvège, en Ecosse, on trouve des traditions analogues. Les Trolls et les Elfes s’unissent assez souvent aux fils et aux filles des hommes. Les Elfes habitent les éléments, les nuages, les rochers, les cavernes, les ruisseaux ou la mer. Leurs filles, à la peau bleue, sont cependant d’une merveilleuse beauté : « On citait jadis, dit Christian, des familles en Islande qui devaient leur origine à ces unions mystérieuses. »

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Succube.

Au XIXe siècle, les caractères de l’Incubat et du [p. 25] Succubat sont peu changé. Les cas semblent moins fréquents, ou plutôt sont moins connus. La science qui dédaigne l’occulte, ne voit dans les faits observés par les médecins que des maladies sexuelles dont elle ne recherche pas la cause. Presque seuls, les prêtres connaissent des exemples précis. Mais Ils se retranchent derrière le secret de la confession, et refusent de parler, craignant le scandale que pourraient produire des révélations de cet ordre. Voici deux exemples d’Incubat et de Succubat religieux. En 1816 et 1817, une jeune fille, Marie-Ange, parut avoir des rapports étranges avec l’invisible. Elle supportait les phénomènes extatiques et recevait d’innombrables baisers qu’elle attribuait à Jésus et à la Vierge. Ces baisers produisaient, chose très extraordinaire et légèrement grotesque, une liqueur et des bonbons délicieux que les témoins goûtèrent !

Dans le même genre, le chevalier de Caudenberg, vers 1855, à la suite de pratiques spirites, crut [p. 26] échanger des baisers avec la Vierge qu’il sentait « réellement » contre lui, baisers qui le remplissaient de volupté.

La renaissance bâtarde des antiques invocations, qu’était le Spiritisme, devait inévitablement favoriser l’Incubat et le Succubat. On faisait venir les morts, on leur parlait, on les touchait ; toujours docile, le trépassé répondait à l’appel. L’impossible rêve de posséder les disparus aimés devint réalisable. Le veuf pu étreindre son épouse perdue. La veuve se consola du fantôme de son mari ! Mais on alla plus loin. Pourquoi n’aurait-on pas évoqué les femmes célèbres, courtisanes ou reines, dont les corps splendides, redevenus poussière, hantent l’imagination des songeurs ? Certes la tentation était grande de jouir de Sémiramis, de Cléopâtre, de Laïs ou de Théodora, les très belles qu’adora le monde ancien. Plus d’un spirite y succomba. Des femmes sentimentales possédèrent leurs poètes ou leurs héros favoris. Malheureusement, [p. 27] le Diable, qui depuis quelque temps se tenait à l’écart, mais toujours aux aguets, en profita pour rentrer en scène, s’il faut en croire M. des Mousseaux, cité par M. S. de Guaita dans son très remarquable Temple de Satan (1). Dans un ouvrage « parfaitement orthodoxe », les Hauts phénomènes de la Magie, M. des Mousseaux rapporte des histoires de cédules signées avec du sang ; le Malin très correct, apparaît dans une réunion de jeunes filles, les séduit par son esprit, puis se livrent aux plus ignobles débauches, et à l’aube, s’évanouit « comme s’évanouirait une ombre ». Tout cela se passe le 17 juillet 1844. Onze ans de suite, le Diable revint visiter une des filles qu’il avait distinguée. M. des Mousseaux raconte aussi que dans certaines séances de spiritisme, des dames qui se trouvaient autour du médium ressentirent des attouchements obscènes « vers la partie inférieure du buste ». [p. 28]

Les fantaisistes histoires de M. des Mousseaux sont assez réjouissantes. Mais, tout récemment, l’Incubat avait pris un développement considérable et se manifesta plus gravement immoral, grâce à une secte bizarre : Le Carmel de l’hérésiarque Vintras, secte étudiée à fond par M. S. de Guaita dans le Temple de Satan, dont sont extraits les documents qui vont suivre. Eugène Vintras et son successeur l’abbé B… enseignaient que la rédemption des Etres devait s’effectuer par des actes d’amour, accomplis : « 1° Avec les esprits supérieurs et les élus de la terre pour se célestifier, acquérir soi-même les vertus et ascensionner individuellement. 2° Avec les profanes et les esprits inférieurs, élémentaires, animaux, à cette fin de célestifier ces pauvres natures déchues, etc. » Cette doctrine aboutissait donc, grâce à ces unions avec les êtres supérieurs et les esprits élémentaires, à l’Incubat, qui se trouvait érigé en pratique de Sainteté, ce qui dénotait beaucoup d’originalité et une certaine [p. 29] hardiesse chez les apôtres de cette nouvelle religion. Les lettres citées par M. de Guaita ne laissent aucun doute sur la nature de ces unions occultes. Dans l’une d’elles, d’un prêtre parlant d’une dame qui s’était laissée prendre au piège, on peut lire : « La malheureuse est obligée de recevoir et les caresses et les embrassements, non seulement des esprits de lumière, mais encore de ce qu’elle appelle les humanimaux monstres puants qui empestent sa chambre et son lit et qui s’unissent à elle pour s’élever à l’humanisation. Elle m’assurait qu’ils l’ont engrossée à plusieurs reprises et que, pendant neuf mois de cette gestation, elle a éprouvé tous les symptômes, et même les signes extérieurs de la grossesse. Le terme arrivé, elle accouche sans douleur et il s’échappe des vents de l’organe d’où sortent les enfants quand la délivrance s’opère pour la femme. » B… lui-même se « célestifie toutes les nuits au baiser des Anges de lumière Sahaël, Anandhaël et autres, et se fait [p. 30] assaillir à posteriori par le fantôme lubrique du circoncis Ezéchiel ». Et encore : « In ventrem ergo cubans, manu stupratur. Tunc foemini crebro Spiritus vocati apparent quorum formas modo simul, modo altemis vicibus sibi submissas sentit… » B… est mort en janvier 1893, se croyant envoûté. Sa secte a disparu.

Mais il existerait actuellement, suivant l’opinion du clergé, de très nombreuses associations sataniques. Dans leurs réunions, bourgeoises réductions du Sabbat, Satan apparaît « visible et tangible ». Il est donc assez vraisemblable que les sataniques ont avec lui des rapports sexuels. Le Diable ne doit pas négliger de s’attacher par la toute puissante chaîne de la salacité ceux qui lui sont déjà dévoués. Donc toutes ou presque toutes les personnes qui satanisent avec un entier consentement et en pleine connaissance de cause sont coupables d’Incubat ou de Succubat.

Les médecins observent assez fréquemment les [p. 31] phénomènes de l’Incubat chez des hystériques qui se plaignent d’être violées la nuit par des êtres fantastiques ou par des personnes qu’elles connaissent, et qui, souvent frigides dans les rapports sexuels normaux, éprouvent les plus vives jouissances dans leur hallucinations. Des individus atteints d’une hyperesthésie sexuelle très avancée se livrent à des pratiques qui, sous le nom de « coït idéal », ont de grands rapports avec l’Incubat.
D’après les docteurs Von Krafft-Ebing, Hammond, Moll, ces individus, se trouvant en présence d’une femme qui leur semble désirable, « se mettent psychiquement en relation sexuelle et arrivent à l’orgasme et à l’éjaculation ».

On peut donc distinguer dans les phénomènes de l’Incubat et du Succubat deux grandes classes.

L’Incubat involontaire, celui des maléficiés et des malades.

L’Incubat volontaire, des sorciers, des spirites et de certains individus se livrant à des pratiques spéciales. [p. 32]

  1. II. Les doctrines.

L’Incubat et le Succubat consistent essentiellement en hallucinations d’ordre sexuel avec ou sans apparition agissante.

L’antiquité païenne attribua ces phénomènes à l’intervention d’êtres surnaturels : des personnages occupant un rang plus ou moins élevé dans la hiérarchie mythologique s’amourachaient des hommes ou des femmes. Ayant des passions très chamelles, ils s’efforçaient, pour les satisfaire, d’arriver à la possession brutale. Les juifs expliquaient ces manifestations par l’influence néfaste de Lilith, la couleuvre tortueuse du Talmud, la femelle [p. 33] symbolique qui dissout et tue, dont la hantise remplit les Livres Saints. Le moyen âge y vit simplement l’œuvre immonde du Très Bas.

Jusqu’au XVIIe siècle, ce fut la théorie généralement adoptée. A cette époque, le R. P. Louis Marie Sinistrari d’Ameno, de l’ordre des Mineurs Réformés de l’étroite observance de saint François, fit un ouvrage sur la démonialité (2), ouvrage dont les conclusions sont assez originales. Par une argumentation serrée et spécieuse, s’appuyant sur la lettre des textes sacrés, il démontre que les Incubes et les Succubes sont des êtres spéciaux supérieurs à l’homme, d’une essence plus Spirituelle que lui, intermédiaires entre l’homme et les Anges. Ces êtres sont doués de vertus prolifiques et leur penchant pour les humains correspond à la bestialité chez ces derniers. Sinistrari admet qu’ils ont été rachetés par Jésus-Christ et sont chrétiens. Cette doctrine étrange ne fut pas condamnée par l’Eglise, bien que [p. 34] peu conforme aux grands principes de la Théologie mystique, qui ont été magistralement exposés par Goerres dans « la Mystique divine, naturelle et diabolique » (3) : La vie organique est une génération continuelle, il en est de même de la vie spirituelle. A côté de l’Eglise, union mystérieuse du Christ et de l’homme. L’Anti-Eglise engendre le mal comme l’Eglise de Dieu engendre le bien. « Dans cette génération satanique, nous retrouvons, en un certain sens, les rapports sexuels de la génération matérielle, et le démon, faisant fonction tantôt de l’élément actif, tantôt de l’élément passif, propage, ainsi l’empire du mal et du péché dont il est le roi ». Suivant Goerres, le phénomène se présenterait de deux façons différentes, tantôt ce sont les angoisses de l’étouffement, de la paralysie, tantôt, au contraire, c’est une surexcitation violente des [p. 35] organes sexuels avec la sensation du dégagement du système musculaire, quelque chose comme le vertige de la vitesse. Martin d’Arles raconte, dans son livre des superstitions, qu’une dame très pieuse se voyait souvent, en songe, chevauchant à travers la campagne avec un homme qui abusait d’elle, ce qui lui causait une très grande volupté. Une sorte de pressentiment somnambulique trahit l’approche des puissances infernales. Le clergé actuel conserve encore les mêmes théories. Les rapports luxurieux avec le Diable sont possibles et il y en a fréquemment, surtout dans les sectes sataniques dont les fidèles, soit dans leurs réunions, soit en particulier, s’adonnent à l’Incubat ou au Succubat. Mais les théologiens modernes prétendent que l’apparition agissante n’a pas de réalité objective. Elle est purement subjective ; l’excitation sexuelle vient des centres nerveux non de la périphérie. On ne peut photographier l’Incube. Sprenger disait déjà que le contact du démon était spirituel, non corporel. [p. 36]

Dès le moyen âge et la Renaissance, des savants avaient mis en doute la réalité objective de ces phénomènes. Wier affirma que souvent l’Incubat était une excuse qui cachait des vices honteux. Les amoureux jouaient le rôle agréable d’Incubes. Des prêtres rusés et pratiques agissaient pour leur dieu ainsi que le montre un scandale arrivé à Rome sous Tibère. Une Romaine du nom de Pauline, très chaste et très belle, avait pour époux Saturninius. Un jeune chevalier, Mundus, ne pouvant la séduire, acheta les prêtres du temple d’Isis où elle se rendait fréquemment. Les prêtres lui annoncèrent qu’Anubis l’avait distinguée, qu’il voulait s’unir à elle. Toute heureuse, Pauline prévint son mari qui, très honoré de ce divin cocuage, laissa sa femme s’abandonner une nuit dans le temple où le malin Mundus la posséda. Mundus, peu discret, se vanta de son aventure, Tibère l’exila, les prêtres furent crucifiés, la statue d’Isis jetée dans le Tibre. D’autre part, attribuer une origine surnaturelle à une [p. 37] grossesse flattait l’orgueil de la femme, qui trouvait encore un procédé facile pour cacher une faute.

Cardan, Godelmann, Porta prétendirent que le commerce diabolique était une illusion. Des inquisiteurs eux-mêmes, qui admettaient l’œuvre démoniaque avec toutes ses conséquences, reconnaissaient que souvent ce n’était en effet que pure imagination : « A la vérité, dit Nider, il y a des gens, surtout des femmes, qui croient à tort être la proie des Incubes. Les femmes imaginent facilement des choses extraordinaires, car leur esprit est plus impressionnable que celui des hommes ». Paul Eginète, médecin cité par Goerres dit que l’Incube n’est qu’un cauchemar : « L’Ephialte tire son nom, selon quelques-uns, d’un homme qui s’appelait ainsi, ou bien encore de ce que ceux qu’il attaque se croient dominés par un esprit. Thémison néanmoins, au 12e livre de ses épîtres, l’appelle Pnigalion, parce qu’il étouffe la voix et l’estomac. Cette maladie [p. 38] vient de trop boire et d’une digestion trop lente. Le malade a peine à respirer : ses sens sont hébétés et paralysés ; il se sent étouffé dans le sommeil et est surpris par un malaise subit. La voix est liée, et il ne peut que balbutier quelques mots inarticulés. Il lui semble, à son grand étonnement, qu’un homme ou une femme lui ferme la bouche pour l’empêcher de crier. Il agite ses bras et ses jambes dans son lit pour les chasser, mais en vain. Il croit même les entendre parler et le porter au crime ; bien plus, il les voit monter sur son lit et essayer de lui faire violence ». Paul Eginète ajoute que l’on doit attaquer le mal de bonne heure, parce qu’il peut conduire à l’apoplexie ou à l’épilepsie.

La science officielle est aujourd’hui de l’avis de Paul Eginète. Pour elle, il n’y a pas d’intervention étrangère. Les cas fréquents d’hallucination érotiques observés par les médecins sont le résultat de troubles nerveux. Ce sont de simples variétés [p. 39] de l’érotomanie, du satyriasis et de la nymphomanie. La grande névrose explique tout. Les centres nerveux génésiques peuvent entrer en fonction sous l’influence d’excitations internes dues à des causes diverses, le plus souvent morbides. Les hallucinations sexuelles se produisent généralement lorsque le sujet est couché sur le dos. Cette position, par suite de la pression des viscères sur les vaisseaux du bassin, favorise l’orgasme vénérien. Chez beaucoup d’individus hystériques, on observe une hyperesthésie sexuelle très grande, qui se traduit par des illusions du coït. Le récit des malades est sensiblement analogue à celui que faisaient les sorcières du stupre démoniaque. La grossesse hystérique présente tous les symptômes de la grossesse véritable, et cependant elle est absolument vaine. Les maladies des organes génito-urinaires, par suite de l’excitation qui en résulte, peuvent elles aussi, provoquer des illusions de l’Incubat. A la ménopause, c’est à dire à l’âge où les règles cessent chez [p. 40] les femmes, et chez certains maniaques, on trouve des hallucinations du même genre. Des femmes se figurent avoir des relations sexuelles avec le Saint-Esprit ; leurs hanches ondulent, simulant les mouvements du coït.

Presque toujours les victimes des Incubes et des Succubes sont des personnes pieuses appartenant au monde religieux. L’extase religieuse présente, en effet, de très grands rapports avec les jouissances physiques de l’amour. A l’époque de la puberté, au moment de l’éveil sexuel, très souvent se produisent des extases religieuses accompagnées de délires érotico-mystiques. Les vies des Saints sont pleines de sensations de luxure. Sainte Catherine de Gênes souffrait d’une telle chaleur intérieure que pour l’apaiser elle se couchait par terre et criait : « Amour, amour, je n’en peux plus » (4). On peut encore citer comme très caractéristique [p. 41] cette prière, trouvée dans un très ancien missel ; « Oh ! Puissé-je t’avoir trouvé, très charmant Emmanuel, puissé-je t’avoir dans mon lit ! Combien mon âme et mon corps s’en réjouiraient ! Viens, entre chez moi, mon cœur sera ta chambre ! (5) » Maria Magdalena de Pazzi, Elisabeth de Genton, qui se flagellaient, déliraient d’amour, étaient obsédées de visions voluptueuses qui mettaient leur chasteté à rude épreuve. (6) Et les savants attribuent tous ces troubles à une simple déséquilibration des centres nerveux.

Cette explication est évidemment exacte dans certains cas. Il est possible que des troubles fonctionnels, des névroses, accompagnés d’hyperesthésie sexuelle, produisent des hallucinations du coït. Très probablement les sorcières qui allaient au sabbat, les moniales qui dans leur cellule recevaient l’Incube étaient des hystériques. Mais leur [p. 42] hystérie n’était-elle pas artificielle ? Ces hallucinations ne peuvent-elles pas avoir d’autres causes ? Et tout d’abord l’hypnose. Un individu peut, par autosuggestion, se donner une illusion quelconque. On peut aussi persuader à un sujet qu’il aura, à un moment déterminé, la sensation de posséder telle personne. Ici déjà la larve cérébrale créée par la suggestion a une véritable existence individuelle. C’est l’Incubat authentique. Bien plus, on peut donner la suggestion à distance, et des hallucinations sont provoquées de cette façon alors que le sujet est endormi. Par hypnose, on est allé plus loin encore. M. de Rochas a réussi, dans les états profonds, à extérioriser la sensibilité. Il est, en somme, arrivé à former une sorte de fantôme dont toutes les impressions se répercutent sur l’être hypnotisé. Crookes a pu photographier le spectre Katie King. Et actuellement une femme, Eusapia Paladino, produit des formes fluidiques ayant figure humaine, dont on obtient des moulages. Il [p. 43] est difficile de douter de ces faits, observés par des hommes d’un talent scientifique immense, et dans des conditions rendant toute supercherie impossible. Pour expliquer ces phénomènes, il faut bien admettre l’existence du plan astral, dont les savants de bonne foi, au courant des découvertes de la science, ne peuvent plus nier l’existence, affirmée depuis des milliers d’années par tous les collèges initiatiques, par tous les adeptes. L’hallucination est la perception de phénomènes en astral, perception aussi exacte, aussi vraie que la perception directe des phénomènes du plan physique.

Ainsi donc il existe réellement des coagulations fluidiques qui restent en communication constante avec l’individu d’où provient la substance astrale qui les compose, et le corps physique de cet individu ressent d’une façon synchrone toutes les impressions de son double astral. Il n’est donc pas impossible qu’un fantôme de ce genre puisse posséder un homme ou ne femme s’abandonnant [p. 44} ou mis dans l’impossibilité de résister soit par le sommeil naturel, soit par le sommeil cataleptique qui se produit spontanément dans certaines affections nerveuses et dans l’extase. Toutes les sensations seraient ressenties par la personne qui se serait extériorisée et qui jouirait ainsi, réellement et à distance, de l’être convoité. C’est par un phénomène analogue que la sorcière qui avait bu le philtre, ou qui s’était oint les aines et les cuisses de l’onguent magique produisant la séparation du corps physique et du corps astral, se sentait transportée au sabbat et y assistait, alors qu’elle paraissait n’être pas sortie.

D’autre part, un individu en hypnose peut projeter son fluide astral sur l’objet convoité, quel que soit l’espace qui l’en sépare. Le fluide astral s’imprègne en quelque sorte de la forme de l’être désiré ; une larve façonnée à son image revient Incube ou Succube vers celui qui l’a évoquée.

Mais il est des faits plus étranges encore. Les [p. 45] savants qui poussèrent loin les expériences d’extériorisation du corps astral se heurtèrent à de véritables individualités n’ayant aucun rapport avec la personne servant de sujet. Il semblait que des entités intelligentes, venues on ne sait d’où, s’étaient emparées du fluide astral du médium, et l’employaient pour agir et se manifester. En face de l’expérimentateur se trouvait un être inconnu, doué de volonté et d’intelligence vagues peut-être, mais s’affirmant assez cependant pour qu’il fût difficile de ne pas voir une intervention étrangère, que les spirites attribuent aux âmes des défunts.
Ainsi paraissent se vérifier les antiques théories des cabalistes, qui peuplaient l’espace d’êtres spéciaux, coagulations fluidiques semi-intelligentes, qui peuvent donner une grande réalité objective aux Incubes et aux Succubes.

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Johann Heinrich Füssli (1741-1825). Le cauchemar – (1781].

Les théologiens qui s’occupèrent de ces questions troublantes s’accordent pour reconnaître que les Incubes et les Succubes choisissent pour [p. 46] se manifester certaines époques déterminées par les correspondances astrologiques, époques auxquelles les désirs voluptueux acquièrent une plus grande intensité. Il est des nuits sereines où l’on sent palpiter et vivre la nature, où l’on entre en communion plus intime avec elle. La pensée s’engourdit et cependant une béatitude profonde envahit l’être tout entier. La vie universelle devient très perceptible. Des souffles tièdes caressent et excitent l’épiderme comme des frôlements de formes invisibles. On se prend à aimer, sans savoir au juste ce que l’on aime. On aime le vent parfumé, les plantes qui bruissent, la terre qui respire, l’eau qui chante. Tout s’anime, le minéral lui aussi, et une sympathie puissante semble entraîner les règnes les uns vers les autres.

La vie astrale est plus violente, les fluides vivants qui circulent à travers l’immensité sont chargés d’instincts génitaux. Des appétits naissent, confus d’abord, qui vont se précisant ensuite. [p. 47] C’est la mystérieuse attirance sexuelle, forte et pourtant vague, indécise. Une somnolence pleine de rêveries douces, un demi-sommeil où l’on sent les approches de la volupté s’emparer des êtres. On dirait que la nature entière va goûter les joies nuptiales dans un baiser monstrueux. Les Incubes et les Succubes ne sont pas loin, ils vont paraître.

Mais ce ne sont encore que des embryons, des idées sans corps. Les forces astrales dominées par des volitions génésiques, cherchent les éléments qui leur permettent de se matérialiser, de se rapprocher du plan physique dans lequel elles trouvent les centres où elles peuvent satisfaire leurs aspirations luxurieuses. Eliphas Lévi, d’après Paracelse, dit : « que le sang régulier des femmes engendre des fantômes dans l’air, et que les couvents, à ce point de vue seraient les séminaires des cauchemars. » En effet, le sang menstruel, de même que le sperme et tous les liquides sécrétés par les organes générateurs, abonde en forces vitales non [p. 48] employées qui s’extériorisent et cherchent à se fixer, à s’utiliser. Ce sont de véritables larves dont les forces astrales s’emparent, s’enveloppent comme d’un corps dont elles sont l’esprit. Ce qui produit des entités étranges, semi-matérielles, semi-fluidiques, qui n’ont d’autre but que la satisfaction des désirs sexuels épars dans toute la nature.

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Clovis Trouille (1889-1975) – Adoration du bouc.

Les Incubes et les Succubes sont formés, les voici. Et suivant la région, le corps astral de certain élément, terre ou feu, air ou eau, domine en ces êtres bizarres et modifie analogiquement leur tempérament. Ils sont alors mélancoliques ou sanguins, bilieux ou flegmatiques. Ce sont les Gnomes, les salamandres, les Sylphes et les Ondines de la légende. Et selon leur tempérament, ils entrent plus facilement en relation avec les hommes ou les femmes qui ont des caractères correspondants.

Maintenant qu’ils se sont individualisés, ils tourbillonnent autour des corps qui reposent, [p. 49] cherchant à s’unir à eux. Presque toujours, parmi ceux qui ont fourni les larves, il en est dans les conditions requises pour subir l’emprise érotique des fantômes : organismes maladifs, énervés par un célibat prolongé ou par toute autre cause. Chez eux, la résistance morale est presque nulle, la volonté atrophiée. Ils sont en quelque sorte le réceptacle de toutes les impressions de l’extérieur. C’est pourquoi l’Incubat s’observe surtout dans les cloîtres.

L’existence claustrale y prédispose particulièrement. La chasteté, l’abandon physique affaiblissent le corps, la volonté se déprime, la vie devient automatique. L’oisiveté des longues méditations rend les sens plus excitables. Le Succube qui tourmenterait en vain l’ouvrier abruti par une journée de travail, n’a qu’à frôler le moine qui sommeille dans sa cellule pour le troubler profondément, pour mettre en émoi ses passions comprimées.

Ces phénomènes, étant d’ordre astral, avec [p. 50] violente répercussion sur le corps physique, avant d’agir sur les parties génitales, affectent d’abord les organes qui sont le plus en rapport avec le corps astral, les poumons et les viscères de la poitrine. Une angoisse immense étreint l’être qui sent l’approche de l’Incube ou du Succube. La gorge se serre ; un commencement de suffocation se produit, en même temps, toutes les muqueuses sont caressées par des titillements voluptueux. Il semble qu’un amant extraordinairement expert vous enveloppe, vous pénètre, se fond en vous.

La jouissance alors est insensée, la dépense nerveuse terrible. L’imagination s’exalte, la clairvoyance somnambulique arrive. Vous voyez distinctement l’être fantastique et glauque qui vous travaille, qui vous fait grincer les dents dans les spasmes. Puis soudain il s’évanouit. Mais lorsqu’on a supporté une fois cette accointance, l’esprit reste fortement affecté. Les mêmes faits se renouvellent souvent. L’Incube prend pour sa [p. 51] maîtresse une existence de plus en plus vraie. Il se nourrit d’elle et c’est une obsession de tous les instants. La fatigue très grande, la surexcitation nerveuse constante entretiennent l’état somnambulique qui fait que l’on perçoit réellement l’Incube ou la Succube. Les troubles physiologiques ou psychologiques les plus graves peuvent se produire alors : satyriasis, nymphomanie, ou folie. C’est la victoire de Lilith et de Nahemah, les reines des stryges, que les imprudents qui ont voulu rester chastes, qui ont voulu mépriser les vérités éternelles du lingam.

Les théologiens attribuaient ces désordres aux légions infernales conduites par le très lascif Asmodée. Les cabalistes n’y voyaient que l’œuvre des esprits élémentaires. Théologiens avec leurs diables, cabalistes avec leurs élémentals étaient d’accord en principe. En effet, Eliphas Lévi définit ainsi le Diable : « Le Diable, en magie noire, c’est le grand agent magique employé pour le mal par [p. 52] une volonté perverse. L’ancien serpent de la légende n’est autre que l’agent universel, c’est le feu éternel de la vie terrestre, c’est l’âme de la terre et le foyer vivant de l’enfer. » Le Diable c’est donc le grand courant de vie cosmique, la lumière astrale que l’esprit et l’imagination, affectés par elle, habillent suivant leurs dispositions et les influences auxquels ils sont soumis de formes et d’apparences diverses, tantôt bizarres et sinistres, démons, Satan horrifique, tantôt harmonieuses et agréables, gracieux sylphes couleur azur ou très séduisantes ondines, la belle Nicksa au corps d’émeraude très pâle, aux yeux glauques comme la fleur du lin.

Ce sont ces formes qui viennent, Incubes ou Succubes, tourmenter nos rêves, cauchemar atroce ou volupté divine. [p. 53]

III. Comment on arrive à l’Incubat et au
Succubat.

Sous la lumière irisée d’un large vitrail, dans une salle haute aux murs habillés de riches tapisseries, irradiant du miroir magique, une démone se dresse affolante et superbe dans sa nudité pâle. Le sorcier assis dans un vaste fauteuil, devant le grimoire grand ouvert, contemple avec ravissement ce corps voluptueux qui vient s’offrir à son étreinte. Pêle-mêle sur les sièges, sur les tables s’amoncellent des objets tristes, cornues, mortiers, livres maudits. A terre, un chat noir joue avec une tête de mort. Sur une corniche, un hibou songe immobile. Dans les encoignures sombres, des formes démoniaques [p. 54] s’ébauchent. Ainsi une estampe de Félicien Rops, « l’incantation », montre la réalisation des rêves troubles du penseur solitaire, qui, dégoûté des bas détails et des hontes des amours humaines, désire autre chose. Il voudrait une docile amante, aux yeux étranges, aux seins durs, aux hanches larges et mobiles, à la croupe luxurieuse, cependant libérée de toutes les servitudes chamelles, un être enfin qui aurait la spiritualité d’un ange, la science d’un démon, et l’habileté érotique d’une courtisane ancienne.

C’est ainsi que l’on fut amené à chercher les moyens d’arriver à l’Incubat et au Succubat. Etude très hallucinante, soigneusement écartée dans tous les traités démonologiques. Les savants qui s’en occupèrent cachèrent jalousement les résultats de leurs recherches. Il serait cependant très intéressant d’examiner scientifiquement la possibilité de produire des phénomènes de ce genre.

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Succube;

On trouve dans les grimoires des recettes [p. 55] ridicules pour avoir en songe l’illusion de posséder une femme aimée. En voici un exemple, à titre de curiosité : « Prenez deux onces de scammonée et de camomille romaine calcinée, trois onces d’arêtes de morue et d’écailles de tortue, aussi calcinées. Mêlez-le tout avec cinq onces de graine de castor mâle, et ajoutez-y deux onces d’huile de fleurs de scammonée bleue, cueillies le matin dans les premiers jours du printemps; faites bouillir cette composition avec une once de miel et six dragmes de rosée recueillis sur des fleurs de pavot. Vous pouvez ajouter à cet onguent une sixième partie d’opium, et après l’avoir versé dans une bouteille de verre qu’il faudra sceller hermétiquement, vous le laisserez exposé au soleil pendant soixante-douze jours. Au bout de ce temps, vous serrerez la bouteille dans un caveau frais et vous l’y laisserez tout l’hiver, enterrée dans du sable très fin. Au printemps suivant, vous casserez la bouteille pour en retirer l’onguent, que vous [p. 56] transvaserez dans un pot de grès neuf et qui n’ait jamais servi. L’usage de cette composition consiste en frictions faites, avant le sommeil, sur le creux de l’estomac, sur le nombril et sur la nuque du cou (7) ». Pour se délivrer de ces rêves érotiques qui affaiblissent le tempérament, il faut s’appliquer sur l’estomac une lame de plomb taillée en forme de croix (8).

Cette cuisine longue et compliquée doit avoir une efficacité assez douteuse. Mais pour un individu atteint d’une hyperesthésie sexuelle, il est des procédés qui permettent d’obtenir facilement l’hallucination lubrique qui constitue le plus fréquemment l’Incubat. Par l’emploi combiné d’excitants, d’aphrodisiaques et de l’autosuggestion ou de la suggestion ordinaire, on peut arriver à l’illusion complète de la possession de la personne convoitée, qu’elle soit morte ou vivante. [p. 57]

La suggestion peut suffire à créer la larve Incube ou Succube. Mais l’extériorisation du corps astral joue un très grand rôle dans la naissance de la forme lascive. Peu de personnes sont douées naturellement de la faculté de s’extérioriser. Cette faculté peut être acquise artificiellement par un entraînement spécial. Des substances ayant un effet psychique très violent, opium, haschish, cocaïne peuvent y aider beaucoup. Il faut évidemment une certaine habitude pour doser les pharmaques suivant le tempérament. L’onguent des sorcières avait un effet analogue ; il était composé de gras de cadavre, d’extraits de stramoine, de belladone, de jusquiame et de la mandragore arrachée sous un gibet ou dans un cimetière par la dent d’un chien (9). Rarement l’extériorisation est assez parfaite pour permettre au fantôme astral d’aller violer l’être dont on veut jouir. Le plus souvent, on arrive à une hallucination plus ou moins forte, dont il [p. 58] faut diriger l’action dans le sens érotique par des aphrodisiaques qui produisent l’hyperesthésie et l’excitation sexuelles nécessaires pour arriver à l’orgasme vénérien. On peut donner à l’Incube une ressemblance quelconque, si l’on a une idée préconçue précise. La photographie de l’être désiré, un objet lui ayant appartenu et imprégné de lui, les parfums qu’il emploie peuvent aider puissamment à l’individualisation du fantôme.

Le docteur J. Regnault, dans son érudit traité sur la sorcellerie, indique la méthode suivante employée par certains magiciens : « Ils essaient de se mettre en relation avec l’être aimé au moyen d’un objet qui lui ait appartenu, au moyen d’un morceau de vêtement qu’il ait beaucoup porté, ou encore au moyen d’une lettre, d’une mèche de cheveux ou d’une photographie. Ils opèrent habituellement à une heure telle qu’ils soient à peu près certains que la personne qu’ils veulent violer est chez elle couchée. Ils ferment les yeux, ils se [p. 59] voient en imagination parcourant la route qui conduit chez la personne qu’ils désirent, ils se voient hors d’eux-mêmes, « extériorisés », pénétrer chez cette personne, ils « poussent » vers elle leur propre fantôme qu’ils croient voir hors d’eux-mêmes. Ils perdent souvent toute notion du temps et semblent tomber en hypnose. Puis tout d’un coup, ils reçoivent la récompense de leurs lubriques efforts : l’orgasme vénérien fait vibrer tout leur être. Ils reprennent presque aussitôt connaissance, ne gardant qu’un vague souvenir de ce qui s’est passé. » Dans ce procédé, le résultat est obtenu par l’auto-suggestion appuyée par le magnétisme d’objets en rapport avec l’être aimé, cheveux, photographie. Peut-être aussi, à la longue et dans certains cas rares, le corps astral du magicien s’extériorise-t-il.

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Santiago Caruso. – ‘Smarra’.

En ces derniers temps, quelques littérateurs décrivirent des scènes d’Incubat et de Succubat volontaires de différentes catégories. Dans la Victoire du mari, de M. Joséphin Péladan, un vieil occultiste, [p. 60] Sextenthal, aime une jeune femme, Izel. Il s’extériorise et sa forme fluidique va violer sa bien-aimée. Madame Chantelouve, la perverse héroïne de Là-bas, de M. J.-K. Huysmans, possède en songe les personnes dont elle a envie. Le même auteur montre, dans En route, Durtal pollué par les larves durant sa première nuit de cloître. La deux fois morte, de M. J. Lermina est l’histoire d’un homme doué de grandes facultés psychiques, qui adore sa femme morte. Toutes les nuits il se met dans un état d’hypnose profond ; de sa poitrine s’échappe un filet de vapeur légère qui, grâce à des effluves d’éther, se matérialise au point de former un fantôme identique à la disparue et dont on sent le cœur battre.

Il est encore un moyen d’arriver à l’Incubat, moyen difficile et dangereux : les adeptes qui savent manier les forces astrales peuvent risquer l’évocation rituelle des Esprits élémentaires. Peut-être trouveront-ils parmi les forces qui apparaîtront [p. 61] dociles, animées par les incantations, l’être rêvé, amant ou amante, avec lequel ils pourront goûter à la volupté des spasmes étranges. Ils devront méditer la sentence d’Eliphas Lévi, qui dit que quiconque aime une femme élémentaire, sylphide ou gnomide, meurt ou s’immortalise avec elle.

Il ne faut pas oublier que des essais de ce genre sont extrêmement périlleux. L’imprudent s’expose à de terribles maladies sexuelles, le priapisme, le satyriasis ou la nymphomanie ; mais l’intelligence surtout risque fort de sombrer sous les assauts érotiques des larves. La folie est là qui guette ceux qui s’aventurent dans le royaume enchanté du rêve et de l’illusion. Il en est des Incubes et des Succubes comme des Sirènes dont parle Jacques Pontamy dans ses Gaudries et Pasquaïes du pays Namurois : « Ne les peuvent ouyr et vésir sans dangier , et faire avec elles beaux devis que les gens très doctes et bons physicians, aussi les ménestrels et les tailleurs de belles imaiges, et ceux qui [p. 62] ont rapport avec Génies fadesques et herméteux. Ne les peuvent en rien comprendre les soudards, tabellions, chats fourrés et aultres de même séquelle. Ne plus ceux qui ne sont pas grands clercs en leurs mestiers, et n’ont point belles cervelles en leurs chiefs. »

NOTES

(1) Tous les documents qui vont suivre sur l’ouvrage de M. des Mousseaux et sur le Carmel de Vintras sont extraits du Temple de Satan, le plus beau travail qui existe sur la Magie Noire.

(2) De la Démonialité — et les animaux Incubes et Succubes, etc. par L. Marie Sinistrari d’Ameno, manuscrit découvert, traduit et édité par M. Isidore Lisieux.

(3) La Mystique divine, naturelle et diabolique, par Goerres, traduction de Ch. Sainte-Foi, Paris Poussielgue, 1862, 5 vol. in-8 ; Tome III, ch. XVI. ; Tome V, ch. XXXII.

(4) Dr Von Krafft-Ebing, psychopathia sexualis, trad. Laurent et Csapo page 9, note 1.

(5) Dr Von Krafft-Ebing, op. cit., page 9, note 1.

(6) Dr Von Krafft-Ebing, op. cit., page 42.

(7) Christian. Histoire de la Magie.

(8) Christian Op. cit.

 TABLES

I — Les Légendes et les Faits

II — les Doctrines

III. —  Comment on arrive à l’Incubât et au Succubat

OUVRAGES CONSULTES

Bible : Genèse ; Deutéronome ; Lévitique.

Barthélémy de Spina : De strigibus, in 8 Francfort, 1582

Bodin : De la démonomanie des sorciers, in 4, Paris, 1581

Bois Jules : Le satanisme et la magie, in 8, Paris 1895

Christian : Histoire de la magie, Paris

Delrio : Disquisitiones magicae, in 4, Lovanii ex off. Rivi, 1599

Godelman Jean-Georg : Tractatus de magis venificiis et lamiis, in 4, Francfort, 1601

Goerres : La mystique divine naturelle et diabolique, traduction Ch. sainte-foy, Paris, Poussielgue, 1862

Guaita Stanislas de : Le temple de Satan, in 8, Paris 1891

J-K Huysmans : Là-bas, Paris 1890 ; En route, Paris, 1895

Institor Henricus : Malleus maleficarum, in 8, francfort, 1582

Krafft-Ebing Dr Von : Psychopatia sexualis, traduction Emile Laurent et Sigismond Csapo, Paris, 1895

Lancre de : Tableau de l’inconstance des démons, in 4, Paris, Buon, 1612

Lermina Jules : La deux fois morte, Paris 1895

Levi Eliphas : Dogme et rituel de la haute magie.

Malleolus Felix : Tractatus de credulitate doemonibus adbibenda, Francfort 1582


Migne abbe : Dictionnaire des sciences occultes.

Molitor Ulricus : De lamiis et pythonicis mulieribus, Francfort, 1582

Nider : Liber formicarius, francfort, 1582

Peladan : La victoire du mari

Regnault (Dr J.) : La sorcellerie, Paris, 1897

Sinistrari d’Ameno L. M. : De la démonialité, Paris, Lizeux, 1876

Sprenger : Malleus maleficarum, francfort, 1582

Wier Jean : De praestigis daemonum et incantationibus, in 4, Bâle, 1577

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28 novembre 2016

Une psychiatre affirme que l’école est à la racine de la plupart des problèmes mentaux dans le monde

Le-systeme-educatif_mainstory3Une psychiatre affirme que l’école est à la racine de la plupart des problèmes mentaux dans le monde.
par Shaun Kerry, M.D.



En tant que psychiatre sociale, j’examine la société un peu comme un médecin examine un patient. L’un des maux les plus troublants que je rencontre est notre système scolaire, qui - sans jamais s’en rendre compte - nuit à la majorité de nos élèves.
C’est ma conviction que notre système scolaire est la cause la plus fondamentale des problèmes sociaux auxquels notre société est aujourd’hui confrontée. Loin d’être chère, la solution à ce problème ne coûterait rien.
D’un point de vue psychiatrique, nos caractéristiques mentales primordiales comprennent les émotions, le jugement, le sens des priorités, l’empathie, la conscience, les relations interpersonnelles, l’estime de soi, l’identité, l’indépendance, la capacité de se concentrer, et un certain nombre de fonctions du cerveau dans son ensemble qui défient toute description. Je vais placer toutes ces caractéristiques sous l’expression ’pleine conscience’ [NdT : ’mindfulness’]. Le niveau de compréhension en lecture, les facultés en mathématiques, les scores aux tests standardisés ont une place bien moins haute dans la liste des priorités.
Il y a une forte hausse de l’incidence des maladies mentales immédiatement après que les enfants commencent l’école. Cela suggère que quelque chose dans notre système scolaire est en conflit direct avec la psyché humaine. Le film oscarisé American Beauty capture l’essence même du dysfonctionnement social dans le monde d’aujourd’hui, et a le pouvoir de représenter de nombreuses choses qui ne peuvent pas être exprimée de la même façon à l’écrit. Je vous invite à voir ce film. Notez que la plupart des personnages de ce film souffrent d’un trouble majeur de la personnalité. En restructurant nos écoles, de nombreux troubles pourraient être évités. Je vais vous montrer comment.
Premièrement, nous devons vaincre notre obsession de relier la réussite scolaire à un emploi du temps. Chacun a une personnalité tout à fait unique, et par conséquent, apprend à un rythme différent. Certaines personnes sont prêtes à apprendre à lire à 3 ans, tandis que d’autres sont plus aptes à apprendre à lire à 10 ans. Dans les écoles, nous gavons les élèves de matières directement dans leur gosier. Nous négligeons de prendre conscience, cependant, que les enfants apprennent bien plus vite et plus efficacement s’ils sont réceptifs et désireux d’apprendre la matière. Les enfants peuvent maîtriser les bases de la lecture, l’écriture et l’arithmétique bien plus rapidement si nous leur autorisions à apprendre ce qu’ils veulent apprendre quand ils veulent l’apprendre.
Avant 1850 environ, l’école comme nous l’entendons aujourd’hui - n’était pas considérée comme cruciale pour le développement des jeunes esprits. Certes, certains enfants allaient à l’école, mais seulement à chaque fois qu’ils le voulaient.
L’enseignement en classe était loin d’être obligatoire, et pourtant les enfants apprenaient à lire, écrire, et exécuter des opérations arithmétiques. En effet, le bureau du sénateur Kennedy avait une fois publié un document indiquant qu’avant la mise en œuvre de la scolarité obligatoire, le taux d’alphabétisation était de 98%. Ensuite, le chiffre n’a jamais dépassé 91%.

Forcer les gens à apprendre n’a aucune valeur, et est extrêmement dangereux. Les devoirs, les notes, le travail inutile, et la compétition sont au cœur des problèmes qui affligent nos écoles. La motivation à apprendre doit venir de l’intérieur de l’élève. Nous devenons souvent si préoccupé par répondre aux demandes des autres que nous perdons le lien avec ce que nous ressentons et ce que nous sommes. J’ai rencontré et travaillé avec de très nombreuses personnes qui sont intellectuellement bien développées, mais qui ont perdu tout contact avec leur moi intérieur.

Comme les enfants, tout le monde est curieux et avide d’apprendre. Avant de fréquenter l’école et d’être soumis à ce processus de coercition, les enfants parviennent à apprendre une langue complexe (dans les familles bilingues, deux langues) et une quantité abondante de choses sur leur environnement. Il n’y a pas de raison à ce qu’un tel apprentissage ne continue pas sans les effets négatifs de l’institutionnalisation rigide et des notes normalisées des devoirs, qui semblent constituer la base de l’éducation moderne. Plutôt que d’entraver la croissance de nos enfants, nous devons fournir un environnement qui les nourrira, et facilitera l’apprentissage continu,l'école véritable machine de soumission par la note ,avec devoir et récompense maître et élève ,il faut donner l'amour de la connaissance et non plus la peur de ne pas savoir ,la peur deviendra la première nature de nos têtes blondes en grandissant formathé (laicité) à obéir au système dominant ,il accepteront plus facilement l'esclavage moderne trop fière d'exhiber leur diplôme comme un trophée si durement gagné mais au prix de la perte de leur innocence et de ce don fabuleux l'inée et l'intuition. Rusty james.

27 novembre 2016

Des scientifiques amateurs pensent avoir heurté la « porte du ciel » avec une fusée

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La «porte du ciel» a été découverte par une fusée amatrice derrière le plus haut vol de fusée non commerciale jamais effectué, prétendent des scientifiques amateurs.

Des scientifiques amateurs déclarent avoir trouvé « la porte du ciel » après l’envoi d’une série de fusées dans l’atmosphère ; aussi loin que 117 kilomètres, 17 kilomètres au-delà du début officiel de l’espace extra-atmosphérique.

Les hommes derrière la revendication, qui souscrivent à l’école de pensée controversée que la Terre est plate, disent que deux roquettes ont frappé le «dôme de la Terre» et ont trouvé les portes.

La vidéo prétend que les «fenêtres et portes du ciel» peuvent être trouvées juste au-dessus du soleil et des nuages et aussi dans l’alignement de la Lune.

En atteignant une altitude pareille, la fusée GoFast 20104 est la fusée amatrice la plus haute et la plus rapide jamais lancée, selon le groupe.

Un fort bruit de ferraille marque le moment où le missile est censé atteindre la porte du ciel et d’autres images montrent l’entrée qui apparaît dans une constellation d’étoiles.

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Ils disent que la fusée semble prouver la théorie séculaire selon laquelle la Terre est plate, avec des personnes convaincues par cette théorie qui affirment que le monde est coiffé d’un dôme en verre qui empêche l’humanité de quitter la planète ; d’où la porte.

ceci est clairement enoncé dans le coran au 7e siècle  dans ce verset peu connu mais qui interroge .

 "Nous avons fait du ciel une voûte protégée, et pourtant ils se détournent de Nos signes. (Coran, 21 : 32

«Nous  avons  conçu le  ciel
comme  une  voûte  indestructible.  Et  cependant les hommes  sont  indifférents à
toutes  ces  preuves»
[Coran  XXI,  32]

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Une seconde caméra montre une ligne blanche, certains disent qu’il s’agit du bord du dôme en verre ou, d’après des théoriciens de la conspiration, la preuve que la Terre est entourée d’un mur de glace.

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On pense que les fusées ont été lancées depuis la Californie et les partisans disent que la vidéo réfute la notion d’espace infini.

Mais des critiques avec une vue un peu plus scientifique et traditionnelle du cosmos ont été rapide pour gâcher la revendication, déclarant que les fusées ont tout simplement manqué de carburant !

Le partisan de la Terre plate Mark Sargent a dit : « Au début de 2015, il a publié une série de vidéos YouTube intitulée Flat Earth Clues (Preuves de la Terre plate), qui plongent dans la possibilité que notre civilisation humaine est en réalité à l’intérieur d’une sorte de ‘Truman show’, et comment cela a été caché au public depuis 1956. »

Source : Daily Expresshttp://www.anguillesousroche.com

27 novembre 2016

Le mystère de l’Humanoïde d’Atacama dévoilé

 

 

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De nombreuses théories sur les restes momifiés d’un être étrange appelé « l’humanoïde d’Atacama » se sont propagées depuis une dizaine d’années. La vérité sur la créature de 15 centimètres découverte au Chili a été dévoilée dans le nouveau documentaire « Sirius ».

Depuis la découverte des restes d’un petit être dans le désert d’Atacama du Chili il y a 10 ans, beaucoup de spéculations sur les origines de la créature nommée « l’Humanoïde d’Atacama » ont circulé à travers le monde. Selon un journal local chilien, un homme appelé Oscar Munoz a trouvé le petit humanoïde le 19 octobre 2003. Il cherchait des objets de valeur historique dans la Noria, une ville fantôme du désert d’Atacama.

« Un squelette étrange »

Oscar Munoz a creusé près d’une église abandonnée. C’est alors qu’il a trouvé un drap blanc qui dissimulait « un squelette étrange pas plus grand que 15 cm. C’était une créature avec des dents dures, une tête bombée avec un renflement étrange supplémentaire sur le dessus. Son corps était de couleur foncée. Contrairement aux humains, il y avait neuf côtes. »

De nombreuses théories

Le petit squelette comporte tous les clichés que l’on se fait d’un extraterrestre, en particulier une tête disproportionnée qui éclipse un tout petit corps. En une décennie, de nombreuses théories ont circulé. Certaines personnes ont pensé que les os étaient ceux d’un fœtus interrompu, d’autres ont imaginé que la créature surnommé Ata était en fait un singe, d’autres ont assuré qu’il s’agissait d’un extraterrestre qui avait atterri par accident sur la Terre.

Entre plusieurs mains

En 10 ans, Ata est passé entre plusieurs mains, acquis pour la modique somme de 64$ la première fois, il appartient aujourd’hui à Ramon Navia, un Espagnol qui dirige l’Institute for Exobiological Investigation and Study, selon le site Stored-in.com.

Le documentaire Sirius

Le nouveau documentaire « Sirius », produit par Steven Greer est consacré à l’étrange phénomène. Le corps a été examiné minutieusement par de nombreux médecins et les tests ADN effectués sur la créature prouvent qu’il était humain.

Une mutation intéressante

Dans « Sirius », un échantillon d’ADN de la moelle osseuse extraite du spécimen a été analysé par des scientifiques de l’Université de Médecine de Stanford. Ils ont conclu qu’il s’agissait de la mutation intéressante d’un homme masculin.

Les passionnés d’OVNI de plus en plus excités

Dans les semaines qui ont précédées la première diffusion du documentaire Sirius, les passionnés d’OVNI étaient de plus en plus excités. Pour eux, le film allait annoncer une percée majeure dans la recherche sur les formes de vie extraterrestres, selon Huffington Post . Mais malheureusement pour eux, Ata n’était pas un être venu de l’espace.

« C’est un humain »

« Je peux dire avec la certitude absolue que ce n’est pas un singe. C’est un humain, il est plus près de l’homme que du chimpanzé. Il a vécu jusqu’à l’âge de six à huit », a conclu Garry Nolan, le directeur de biologie de cellule souche de l’Université de Médecine de Stanford en Californie.ce desert d'atacama est le lieu dexperimentation de la nasa qui n'hesite pas a photographier des scenes qui serviront a montrer un soit disant transit de leur robot sur Mars Un robot spatial dans le désert d’Atacama au chili .

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pour finir vu le nombre de personne qui croit aux extraterrestres ,il est clair que ces personnes iront en courant vers l'antechrist en criant comme on va a un match de foot ,ces personnes ont été clairement endoctrinés et n'ont plus leur libre arbitre ,il est tres simple avec des manipulations genetiques de creer des monstres mais cette chimère na pas survecu a ces concepteurs mais bon son ADN indique qu’il n’est âgé que de quelques décennies,ce que loeil voit lesprit le croit .R James

26 novembre 2016

Les émotions et les comportements peuvent être suscités électriquement chez les hommes et les animaux.

 

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L'homme n'a pas le droit de développer sa propre façon de penser. Nous devons contrôler le cerveau électriquement. Un jour les armées et les généraux seront contrôlés par stimulation électrique du cerveau . » Si l’on en croit les diverses sources, tout le monde semble d’accord pour dire que ce discours a été transcrit le 24 février 1974 dans l'édition du “Procès Verbal des séances du Congrès américain”, numéro 26, vol. 118 alors que Delgado était neuro-physiologue à l’Université de Yale. C’est sur ce postulat que j’ai cherché à en savoir plus sur ce monsieur Delgado.

Delgado a commencé ses recherches en Espagne dans les années trente. A cette époque il travaillait sur la manière de stimuler électriquement le plaisir et la souffrance. En 1965 il fait les beaux jours du New York Times qui relate l’une de ses spectaculaires expériences. Delgado avait fait alors implanter une électrode dans le cerveau d’un taureau de combat et avait demandé à se faire charger par l’animal dans une arène de corrida. Il était parvenu à stopper nette la bête alors qu’elle fonçait sur lui. Ce n’est que plus tard qu’il deviendra responsable du département de neuro-physiologue de l’université de Yale au sein duquel il développera ses expériences initiales. Entre autre il démontrera qu’un vaste échantillon d’émotions et de comportements peuvent être suscités électriquement chez des hommes et des animaux. Et que l’individu n’a aucun moyen de résister à un contrôle de ce type. Dans Journey into Madness, the true Story of secret CIA Mind Control and Medical Abuse (Bantam Books, 1989), Gordon Thomas, ancien producteur de la BBC et journaliste d’investigation, fait état des propos partagés par le docteur Gottlieb et les behavioristes de l’ORD (Office of Research and Development, CIA) avec José Delgado quant à ce jour prochain où la technique sera suffisament au point pour permettre aux animaux, mais surtout aux hommes, de répondre à des sgnaux électriques. Il est décrit que l’ESB (pour Electronic Stimulation of the Brain ou Stimulation Electronique du Cerveau) pourra contrôler la mémoire, les réflexes, les sentiments et provoquer des hallucinations de peur ou de plaisir. Il sera alors possible de manipuler la volonté humaine – à volonté. ( traduit du site http://www.wireheading.com/jose-delgado.html)

 

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Delgado dans l'arène en 1965



Au cours de ces années passées à Yale, l’intérêt de Delgado pour l’ESB va progressivement être transférée vers le domaine des effets biologiques des champs électro-magnétiques. « Des craintes ont jailli que cette nouvelle technologie apporte avec elle la menace d’une question d’éthique relative au contrôle de l’activité cérébrale de l’homme par d’autres hommes mais, ainsi qu’il sera dit plus tard, ce danger paraît assez improbable et est déplacé par rapport aux bénéfices scientifiques et médicaux qu’elle pourrait apporter .», explique Delgado dans son livre Physical Control of the Mind, Toward a Psychocivilized Society (Harper & Row, NY, 1969) « les progrès de l’électronique et la micro-miniaturisation ont tellement évolué que la limite semble davantage biologique que technologique. Nous avons grand besoin de davantage d’expérimentations sur les mécanismes neurologiques liés aux processus mentaux et comportementaux et de perspectives de recherche illimitées avec la promesse d’une compréhension neuve de la pensée et de nouvelles thérapies pour les cerveaux perturbés . » Ce qui m’a frappé dans ce discours, c’est l’enthousiasme de Delgado. Et c’est ce que j’ai retrouvé dans d’autres extraits cités de ses ouvrages. Ca ne cadre pas forcément avec sa fracassante déclaration de 1974 mais ça n’en empêche pas moins que l’homme, que ses intentions soient bonnes ou non, a ouvert la boîte de Pandore. Mais toujours dans ce même livre on trouve également ceci : « Les transmetteurs cerebraux peuvent demeurer dans le cerveau d'un sujet à vie. L'énergie qui actionne le transmetteur est transmise par des fréquences radio. […] L'une des possibilité des transmetteurs cérébraux est d'influencer les gens afin qu'ils se conforment aux systèmes politiques. Les comportements individuels et sociaux, les réactions émotionnelles et mentales peuvent être provoquées, maintenues, modifiées ou inhibées, chez les animaux comme chez l'homme par stimulation des structures cérébrales spécifiques. Le contrôle physique de plusieurs fonctions cérébrales est un fait établi. Il est même possible de suivre les intentions, le développement des pensées et les expériences visuelles . » ( source : http://www.chez.com/clanmdrcs/article/o6.html) Je me permets une fois encore de mettre un bémol. Nul ne sait dans quel contexte a été rédigé ce paragraphe. Tous autant qu’on est on va principalement retenir l’allusion à l’alignement de la pensée à des systèmes politiques. Mais est-ce que Delgado servait une cause ou un régime à ce moment précis sinon celui de la recherche ? Ce qui m’a fait m’interroger sur la véritable personnalité de ce professeur. J’ai trouvé une interview de lui qu’il a accordé à Marie-Thérèse de Brosses dans laquelle son discours est bien éloigné du radicalisme de ses propos quant au fait qu’il est interdit à l’homme de penser par lui-même. « Il est possible de remplacer l'éducation et l'éthique par le biologique : grâce à la connaissance du cerveau, je veux introduire dans l'éducation un nouveau paramètre : bonheur . », raconte-t-il. « Les recherches sur le cerveau sont essentielles car si on connaît les techniques de manipulations, il est plus facile de ne pas se faire manipuler . » Ici Delgado introduit un nouveau concept : le bonheur. Plutôt stupéfiant, m’avouerez-vous ? « La culture résultera de la façon dont nous aurons manipulés les gènes et les idées. […] Que voulez-vous implanter ? Des idées démocratiques ou dictatoriales ? Plus tard, l'enfant pourra choisir, mais au début, c'est vous le responsable. L'éthique biologique est fondamentale, il faut savoir l'implanter, apprendre aux gens à être bons, à avoir de la moralité. […] Selon la biologie, l'être humain obéit à deux motivations : la recherche du plaisir et le rejet de la douleur. En partant de cette base, il faut apprendre aux enfants que le plaisir consiste à ne pas être égoïste mais généreux. […] C'est un système qu'il faut développer en essayant d'améliorer l'individu non pas selon le schéma connu, "sois sage, sinon Dieu te punira", mais "sois bon, et tu seras plus heureux". » ( l’intégralité de cette entrevue est à lire ici : http://www.nouvellescles.com/dossier/) A la lecture de ces questions-réponses, le professeur Delgado paraît animé de l’honorable volonté de souhaiter contribuer par ses recherches à un monde meilleur. Peut-on le blamer pour ça ? Quelque part oui car si dans le fond, l’intention est louable, dans la forme elle est inacceptable. Car qui peut, quel que soit le pouvoir ou le savoir qu’il détient, déterminer ce qu’est la morale, le bien, le bonheur ? Qui peut décider de ça à la place d’un autre ? D’une manière spirituelle il est bien connu que nous vivons dans un environnement relatif où toute chose dispose de son contraire afin de permettre à l’individu d’expérimenter des notions. Ainsi pouvons nous goûter au bonheur en y opposant le malheur.

Et ainsi de suite… Imposer artificiellement le bonheur à un homme c’est immédiatement le priver de son libre-arbitre et par extension le soumettre à un contrôle extérieur. C’est inconcevable… Ainsi finalement peu importe la motivation du professeur Delgado : ses travaux sont dangereux. Et ce type de travaux ne reste jamais dans les seules mains de son géniteur. « Il est nécessaire que les citoyens prennent conscience du danger lié à la recherche portant sur le domaine cognitif, tant de par les conditions d'expérimentation, que de l'usage qui en est fait ou qui en sera fait, car l'un et l'autre mettent les citoyens en danger, et ce danger va se développer de façon exponentielle . » ( J. Abadie )

Effets sur le cerveau

-La stimulation du lobe temporal du sujet peut provoquer des hallucinations [KR92 p. 175-176, citant les travaux de Michael Persinger], voire peut-être l’accès à un autre niveau de réalité ou sorte d’" univers parallèle " [KR92 p. 188]. Les hallucinations peuvent être visuelles (apparitions, magnétophosphènes, flashs lumineux, baisse de la luminosité…), sonores (voix, son suraigu, bourdonnements, craquements…), olfactives, gustatives ou tactiles (baisse de la température, sensation de courant d’air…).
Notons qu'un effet hallucinatoire peut bien sûr être aussi obtenu par administration de drogues ou par hypnose.


-Perturbation du fonctionnement des aires du langage : difficulté d’élocution, expression incompréhensible " en langues ", voix intérieure…


-Perception d’un silence anormal (impression subjective d’être " dans du coton ").


-Impression de flottement ou de décorporation.


-Impression subjective du retrait du cerveau de la tête.


-Sensation de la présence de quelqu’un, de harcèlement ou d’être suivi.


-Impression de " déjà vu ".


-Stimulation de la région correspondant aux organes génitaux.


-Sensation de fatigue, endormissement, sommeil profond, réveil brusque.


-Dépression, angoisse, agitation, peur panique.


-Euphorie, soulagement de la douleur.


-Amnésie concernant une brève période de temps (missing time).


-Paralysie temporaire (akinésie) ou au contraire, contractions musculaires spontanées (fasciculation).


-Poussée de fièvre.


-Nausées.


-Effets radiesthésiques.


-Apparition de " dons ".

Le courant qui est induit par les rayonnements électromagnétiques dans le corps humain interfère parfois avec les courants endogènes et vient ainsi perturber le fonctionnement du cerveau, ce qui peut expliquer bon nombre de ces effets, tandis que d’autres peuvent être attribués à l’élévation locale de la température due à un rayonnement de micro-ondes. Certains de ces effets peuvent être récurrents ou rémanents et réapparaître temporairement ou subsister après que la stimulation électromagnétique a cessé.


Effets physiologiques

-Hérissement des poils.


-Tachycardie.


-Avortement spontané.


-Accélération de la régénération osseuse après une fracture, ou tissulaire après une blessure.


-Guérison " miraculeuse ".


-Marques rouges (production d’histamine).


-Elévation de la température (micro-ondes) pouvant entraîner l’échauffement des tissus jusqu’à leur carbonisation.


-Irradiation (rayons ionisants).


-Mort du sujet.


Tous ces effets, dont la liste n’est pas limitative [voir AB94 et AB98 pour plus de détail], seront repris au fil des cas étudiés dans cet ouvrage. Au regard de cette énumération, on comprend aisément qu’une personne peu familiarisée avec l’électromagnétisme sera facilement impressionnée par l’étrangeté d’un témoignage d’observation d’ovni qui la laissera désemparée et prête à conclure à l’intervention des extraterrestres ou du paranormal.
Parmi les différentes sources possibles de champs ou de rayonnements électromagnétiques, nous retiendrons les suivantes qui participent au phénomène OVNI :

-Installation électrique : centrale, transformateur, ligne à haute tension, antenne émettrice, radar…


-Source naturelle : faille géologique, étendue d’eau ou rivière pouvant conduire les courants telluriques…


-Canon laser à micro-ondes dont le nom exact est " maser ", acronyme de " microwave amplification by stimulated emission of radiation ", mais aussi magnétron ou klystron, et leur utilisation contemporaine comme arme à micro-ondes.


-Sujet auteur involontaire de poltergeist ou atteint du syndrome de sensitivité électrique (voir annexe A § III pour la description de ce syndrome).

Les Abus Rituels Les programmes de contrôle mental de la CIA ont été développés pour faire des abus rituels sataniques "traditionnels" et des troubles de la personnalité qui en découlent, une véritable science psychiatrique. Les programmes gouvernementaux secrets de MK (Mind-Kontrol) et les abus rituels sataniques sont donc intimement liés. Cette philosophie consistant à réduire un humain à l'état d'objet est satanique, qu'elle soit pratiquées par un médecin en blouse blanche ou par un prêtre en toge noire.L'un des buts des abus rituels sataniques traditionnels est la possession démoniaque, l'acquisition de pouvoirs et de puissance grâce aux alliances démoniaques.

La personnalité originelle de l'enfant est parasitée par une ou plusieurs entités, l'enfant devient initié et sacré. Un fait est que la plupart des survivants d'abus rituels sataniques souffrent d'un trouble dissociatif de l'identité (personnalités multiples). S'agit-il de réelles possessions démoniaques ? Voici ce que le père Georges Morand (prêtre exorciste) déclare sur France Culture en 2011 dans l'émission "Sur les docks" : "Je vous parle de personnes que j'ai rencontré, que j'ai aidé, accompagné pendant des années, qui ne se sont tiré de leurs affaires que par la prière d'exorcisme. Des personnes dont je pourrais vous citer le nom….

Qui ont été la proie de groupuscules satanistes extrêmement redoutables pratiquant ce que l'on appelle les messes noires liées à des rites de sorcellerie et de magie, avec des meurtres rituels… sous le do uble couvert, et je pèse mes mots, d'une part de la mafia, tous les réseaux mondiaux de la prostitution de bas et de haut étage, du trafic de drogue et d'autre part de personnalités que l'on pourrait dire au-delà de tout soupçons qui tiennent des postes clés dans notre civilisation, que ce soit dans le monde de la politique, tout tendance politique confondue… dans le monde de la magistrature, dans le monde scientifique, dans le monde de la finance, dans le monde intellectuel… et je dirais même hélas, trois fois hélas, dans le monde ecclésiastique. "

Le terme "Abus Rituel" a été employé pour la première fois en 1980 par un psychiatre canadien du nom de Lawrence Pazder. Il définit ainsi le phénomène: " Attaques physiques, émotionnelles, mentale et spirituelles répétitives, combinées avec l'usage systématique de symboles, de cérémonies et de manipulations à des fins malveillantes ." En dépit des preuves détaillées d'abus rituels venant de témoignages d'enfants, de familles, de victimes adultes et de professionnels travaillant avec eux, en dépit de la remarquable cohérence de ces rapports à la fois nationaux et internationaux, des recoupements entre les affaires, la société dans son ensemble résiste encore à croire en cette réalité des abus rituels. Il reste cette croyance erronée que le satanisme et autres activités occultes sont isolées et rares. Ce problème n'est pas nouveau, mais la société ne fait que commencer à reconnaître la gravité et l'étendue de ce phénomène. Nous avons tous besoin d'apprendre sur ce sujet.

Beaucoup de professionnels rencontrent des victimes de ces abus rituels mais ne saisissent pas forcément l'ampleur des abus. Le concept de l'abus rituel, selon lequel des groupes d'adultes terroriseraient et tortureraient des enfants afin de les contrôler, est effrayant et donc controversé. L'abus rituel est une forme de maltraitance sur enfants, adolescents et adultes, comprenant de la violence physique, sexuelle et psychologique sous forme de rituels. Le mot rituel ne signifiant pas nécessairement 'satanique' mais plutôt protocole ou méthode. Cependant, la plupart des survivants déclarent qu'ils ont été abusés rituellement dans le cadre d'un culte satanique, dans le but de les endoctriner dans des croyances et des pratiques satanistes. L'abus rituel est rarement isolé, il est généralement répété sur une longue période. La violence physique est extrême, comprenant de la torture et des meurtres.

Les abus sexuels sont douloureux, sadiques et humiliants. Cette pratique a pour but de dominer la victime, la violence psychologique est dévastatrice, elle implique un endoctrinement comprenant l'utilisation de drogues et de techniques de contrôle mental. L'intimidation et la violence extrême des membres de la secte terrorise profondément la victime, elle se retrouve dans un état de dissociation et de contrôle mental, ce qui rend la communication vers l'extérieur extrêmement difficile. Longtemps après, elles vivront encore dans cet état de contrôle. Le but de ces violences ritualisées semble avoir trois raisons:

1- Les rituels de certains groupes font partie d'une croyance dans laquelle la victime est endoctrinée.

2- Les rituels sont utilisés pour intimider et rendre silencieuses les victimes.

3- Les éléments du rituel (culte au diable, sacrifices animaux ou humains..etc) semblent tellement incroyables qu'ils nuisent à la crédibilité des témoignages et rendent les poursuites de ces crimes très difficiles (6) .

Ces abus rituels font partie intégrante de la vie de certaines familles dont l'un ou les deux parents participent ou collaborent à un réseau. Les enfants sont victimes de sévices sexuels avec rituel/intimidation pour les terroriser et leur imposer le silence; mais également pour les convertir à un système de croyance, à un culte. Il s'agit de les faire participer aux viols et aux tortures, pour les culpabiliser mais également pour leur faire extérioriser leur "rage intérieure" accumulée lorsqu'ils ont été eux-mêmes abusés et torturés. L'enfant développe une charge émotionnelle négative considérable lors des abus,

qu'il peut soit retourner contre lui-même ou bien contre autrui, contre d'autres enfants. Les abus rituels sont pratiqués dans des familles qui répètent les violences de génération en génération. Les enfants de ces lignées de sang étant systématiquement programmés pour perpétuer la tradition , l'enfant victime deviendra à son tour un bourreau reproduisant les sévices qu'il a subit. Beaucoup de victimes ou de bourreaux ayant été sous l'influence de ces pratiques durant l'enfance et l'adolescence peuvent avoir développé des troubles dissociatifs sévères, y compris un syndrome de personnalité multiple (Trouble Dissociatif de l'Identité),

le bourreau peut donc être éventuellement une personnalité de l'individu qui n'aura pas conscience de son fonctionnement à la Dr Jekyll & Mr Hide . En 2008, Une thèse intitulée "L'abus rituel: le point de vue d'intervenantes en agression sexuelle" a été déposée à l'Université du Québec en Outaouais. Voici le texte de présentation: L’abus rituel demeure un sujet très peu connu des différents milieux d’intervention.

Le manque de consensus quant à la façon de conceptualiser l’abus rituel et la controverse qui l’entoure nuisent à sa reconnaissance. Cette recherche qualitative comporte trois objectifs : documenter et analyser l’information concernant l’abus rituel, faire avancer les connaissances et la compréhension de ce genre d’abus à partir du point de vue d’intervenantes en agression sexuelle qui ont soutenu des femmes l’ayant subi dès la petite enfance, et contribuer à l’avancement des connaissances sur le sujet dans le milieu d’intervention francophone. Des entrevues semi- structurées ont été effectuées auprès de huit intervenantes qui pratiquent dans différents services d’aide aux victimes d’agression sexuelle et qui ont reconnu être intervenues auprès d’au moins deux survivantes d’abus rituel. Les résultats obtenus sont présentés en trois parties distinctes soit les résultats décrivant l’ensemble des caractéristiques appartenant au concept de l’abus rituel, ceux permettant de prendre connaissance des séquelles causées par ce genre d’abus et ceux qui découlent des expériences des participantes dans leurs interventions auprès des survivantes d’abus rituel. Cette recherche permet de reconnaître certains des problèmes relatifs à la conceptualisation de l’abus rituel dont l’utilisation du mot culte pour traiter du sujet.

Il est d’ailleurs souhaité que la définition de l’abus rituel élaborée dans le cadre de cette recherche serve de point de départ lors de concertation entre intervenantes qui ont de l’expérience pratique auprès de survivantes d’abus rituel afin qu’elles s’entendent sur la façon de définir ce genre d’abus. Il est également recommandé que plus de recherches soient faites sur l’abus rituel notamment en ce qui a trait à la programmation, une méthode de contrôle de la pensée, et en matière de dissociation chez les survivantes d’abus rituel. Il est surtout nécessaire de développer plus de connaissances pratiques en intervention dans ce domaine.

Plus de recherches devront également se pencher sur les liens existants entre l’abus rituel et le sadisme sexuel, ainsi que l’abus rituel et les réseaux d’exploitation sexuelle d’enfants (7)

.En 2011 a été publié dans le journal " Trauma & Dissociation " un dossier intitulé "Lignes directrices pour le traitement du trouble dissociatif de l'identité chez l'adulte". Ce dossier contient un chapitre intitulé "Abus organisés" dont voici un extrait: Une minorité substantielle de patients souffrant de Trouble Dissociatif de l'Identité (TDI) font état d’abus sadique, d’exploitation, de coercition aux mains de groupes organisés. Ce type d’abus organisé victimise les individus via le contrôle extrême de leurs environnements dans l’enfance et implique fréquemment plusieurs agresseurs. Il peut être organisé autour des activités de réseaux pédophiles, de la pornographie infantile ou dans les cercles de prostitution infantile, divers groupes «religieux» ou cultes, des systèmes de famille multi-générationnels et des réseaux de trafic et de prostitution d’humains.

L’abus organisé incorpore fréquemment des activités qui sont sexuellement perverses, horribles et sadiques et peuvent impliquer la coercition sur l’enfant comme témoin ou participant à l’abus d’autres….. Les victimes d’abus organisé – particulièrement de l’abus continu – sont ceux parmi les plus traumatisés des patients dissociatifs. Ils sont le plus enclins à s’autodétruire et à de sérieuses tentatives de suicide, apparaissent très souvent pris dans des attachements très ambivalents vis-à-vis de leurs agresseurs et présentent souvent des formes complexes de TDI. C ertains de ces patients très trau matisés présentent une amnésie marquée pour une grande part de leur abus et l’histoire de l’abus organisé n’émerge qu’en cours de traitement (8) .

En 1984 a eu lieu à Chicago la première réunion du ISSTD ( international society for study of trauma and dissociation ), où Naomi Mattis, Ph.D., JD qui devint plus tard co-président de l' Utah Legislative Satanic Ritual Abuse Committee , a déclaré dans le Deseret News: " Sur les 420 thérapeutes présents, environ 75% ont levé la main lorsqu'on leur a demandé si ils avaient déjà eu à traiter des victimes d'abus rituels. " Alors qu'obtenir de vrais chiffres de la prévalence du trauma rituel est une tâche difficile étant donnés le secret et la criminalité entourant le phénomène, il existe néanmoins de plus en plus de preuves que le problème des traumas rituels est considérablement plus répandu que jamais. Sur les 2709 membres de l'Association de Psychologie Américaine qui ont répondu à l'enquête, 30 % ont répondu qu'ils avaient vu des cas d'abus rituels ou en lien avec la religion.

Dans ce groupe, 93 % ont répondu qu'ils pensaient que des dommages et/ou un supposé ritualisme avaient bien eu lieu. Dans un sondage similaire avec des thérapeutes s'occupant de clients présentant des troubles de dissociation, 85 % des 1185 personnes interrogées rapportèrent une opinion comparable sur les traumas rituels, comportant l'existence de contrôle et programmation mentale associés. Dans un article de 1995 intitulé "Barrières culturelles et économiques à la protection des enfants de l'abus rituel et du contrôle mental", le Dr Catherine Gould indique que pour la seule année 1992, Childhelp USA a consigné 1741 appels se rapportant à un abus rituel, Monarch Resources à Los Angeles en a consigné approximativement 5000, Real Active Survivors en a enregistré presque 3600, Justus Unlimited au Colorado en a reçu presque 7000 et Looking Up dans le Maine en a traité environ 6000.

Cela dénote un nombre alarmant de demandes par assistance téléphonique, même si on réduit les chiffres ou qu'on tient compte des redondances. Le Dr Kathleen Faller a réalisé une analyse et une recherche empirique sur l'abus rituels. Elle note qu'il y a une grande similitude dans les déclarations d'abus faites individuellement par des enfants ou des adultes, et que des études démontrent indépendamment une confirmation de telles allégations. Étant donné qu'il existe des récits historiques d'abus rituels remontant à plusieurs siècles et que des enfants dès l'âge de deux ans et des adultes de quatre-vingt dix ans continuent dans le monde entier à faire des récits d'abus en relation avec des traumas rituels, il serait temps de tirer la sonnette d'alarme quand au peu réalisé pour accroître la prise de conscience du problème par des professionnels. Bien que dans l'impossibilité totale de stopper ou d'éradiquer le problème, nous devons dépasser le déni et commencer à comprendre la dynamique de ces abus pour que nos paradigmes d'investigation puissent changer en conséquence.

Dans une société à prédominance chrétienne, des symboles sataniques peuvent convoyer un message archétypal puissant aux victimes, particulièrement s'il est utilisé conjointement avec de graves traumas et tortures. Il n'est donc pas nécessaire que les responsables aient un quelconque système de croyance spirituelle derrière leurs pratiques ou activités. Autant dire que quelle que soit la motivation, une croyance religieuse, la pulsion sexuelle, le pouvoir ou le contrôle mental, les sectes utilisent systématiquement un cadre ritualisé pour maltraiter, exploiter et manipuler des enfants ou des adultes. En tant que groupe, leur structure fonctionne pour fournir un approvisionnement d'enfants et pour protéger les membres d'éventuelles poursuites judiciaires (9) .

Les témoignages Les témoignages d'abus rituels décrivent tous la même chose: viols en réunions, tortures, rituels occultes, drogues, hypnose, transes, sacrifices, enregistrement vidéo des scènes (snuff movies).Un grand nombre de ces témoignages sont anglophones, voici quelques noms: Cathy O'Brien, Mark Philips, "Svali", Jeannie Riseman, Kathleen Sullivan, Kim Campbell, Brice Taylor, Jay Parker, Fritz Springmeier, Cisco Wheeler, Ted Gunderson, Paul Bonacci, John DeCamp, David Shurter, Dejoly Labrier, Anne Johnson Davis, Vicki Polin, Linda Weegan, Jenny Hill, Lynn Moss Sharman, Kristin Constance, Kim Noble, Lynn Schirmer, Bill Schnoebelen, Neil Brick, Caryn Stardancer, Patricia Baird Clarke… etc… Le magistrat italien Paolo Ferraro a également témoigné et dénoncé le réseau satanique et le contrôle mental. En 1998, Wayne Morris a fait une enquête très approfondie sur le problème de la programmation mentale basée sur le traumatisme. Pendant huit mois, il a interviewé 24 personnes à la radio de l'Université Polytechnique Ryerson de Toronto. Il s'agissait de survivants et de thérapeutes (10)

 

Vers une société psycho-civiliséeJose M. Delgado1969 et révisions

26 novembre 2016

L’effet de vibrations sonores sur l'eau

eau

On vous propose de découvrir une expérience surprenante, durant laquelle l’eau va se prêter à un jeu étrange sous l’effet de vibrations sonores : créer l’illusion qu’elle se fige, voir qu’elle remonte le temps…
Voilà une expérience à laquelle n’importe qui peut se prêter. Pour cela, il suffit de s’équiper d’un seau d’eau, d’un subwoofer, d’un tube en plastique, d’un caisson de basses et d’une caméra pour obtenir un résultat étonnant : créer l’illusion de faire remonter les gouttelettes d’eau, voire de stopper le mouvement de l’eau, alors qu’elle n’a jamais cessé de couler ! Les vibrations sonores ont la particularité de créer des formes géométriques d’une grande variété. Le son est alors transcrit en formes. Pour arriver à cela, l’onde générée par le caisson (24 Hz), est sur la même fréquence que l’enregistrement (24 fps). Et même si tout ceci s’explique, ça n’en reste pas moins fascinant et surprenant !Source : http://www.neotrouve.com

Water & Sound Experiment

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