A 85 ans, Jean-Marie Le Pen ne changera pas. En marge de ce qui était peut-être son dernier meeting de campagne, mardi soir, à Marseille, le président d'honneur du FN a jugé que "Monseigneur Ebola peut régler en trois mois" la question de "l'explosion démographique".
Jean-Marie Le Pen, qui discutait notamment avec le maire FN de Cogolin, Marc-Etienne Lansade et était entouré de plusieurs personnes dont deux journalistes de l'AFP, expliquait lors de ce cocktail de presse la teneur de son discours prévu une heure plus tard au Palais de l'Europe du Parc Chanot de la cité phocéenne. C'est dans cadre qu'il a expliqué que le virus Ebola, qui sévit actuellement en Afrique occidentale, pourrait régler la question de l'immigration.
En déplacement à Valence, dans la Drôme, Le Pen père est revenu sur ses déclarations de la veille. "Je ne vois pas comment on peut polémiquer sur un tel sujet. Moi, je suis un adversaire résolu de tout ce qui touche à l'intégrité des populations, mais on n'y peut rien (...) Moi, je dis que la France doit se préparer à subir le choc, le torrent migratoire, par l'extension continue de la population mondiale", a-t-il expliqué.
Le virus Ebola est, selon lui, une "maladie terrible". "Comme les guerres nucléaires ou internes, il est de nature à modifier cette évolution [démographique] qui en elle-même est catastrophique."