Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rusty james news
rusty james news
  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

 

90243223_3015402811831487_8561877086778687488_o (1)

3323033

coronavirus-patentes

images (19)

219-2199429_love-heart-beautiful-wallpapers-happy-valentines-day-nature

1025600_652515874786871_1894874949_o


nVskOPKB

téléchargement (100)

universal-biometric-identity-1024x576

91848411

téléchargement (11)

tree_horizon_sunset_128367_5000x2830

f04543b60ef77267e2b31c5f3920fbb0

photo-1542805700-2fadb851b97a

qxJUj0O

 

pIHMc8u

7kKizZj

ZcuYl3V


sea-beach-sunset-boats-red-sky-1080P-wallpaper-middle-size

night-sky-background-7047

sky-wallpaper-38

18557077_1435376306500820_5842715664996553589_n

 

 

798041343248-national-geographic-wallpaper-zealand-photo-waikawau-desktop-bigest-images

Firefox_Screenshot_2017-02-18T13-56-14

16195622_1077703329024709_5740688279216232976_n

sf

 

Pyramides-Gizeh

atlantide-compressor

Ancien-arbre-1

Ancien-arbre-2 - Copie

Ancien-arbre-3 - Copie

h21

h25

h25

h26

h27

SDSDS

SZSDFZFS

ZDZD

931270ecd7_50010171_bohr-heisenberg-aip-niels-bohr-library

don

 

1a686c3b37ddba12f5e282679288047b

62e74d09a526f5250c3c16f5bbb7d342

3a2057e1930aac61c9451db179973253

5aa85f74b15975d75e8a6d4e547b40b0

5c3e0b7842f37a0d63504d0a032ca422

5f6fce1a34d9027bdedb78ef0658a5af

9dbf5fc4a80275b619f44e3e7a8314d2

a37cf9c85664975cf3660c8f21f70899

a96a954487d536bd6f75942a6d02f5b9

a977356a4e04ae0cdaf4c67ca90d1939

ad9ee9f2e4a1d0e83945b78313c60f27

b7e27913185d0679a669ce0f634d95f0

Archives
nicolas tesla
28 février 2020

Nikolas tesla un génie oublié a qui nous devons tant de progrès technique

 

 

tt_main

Figure 1.

Nikola Tesla envoie 500 000 volts à travers son corps

éclairer une lampe à vide sur une photo à exposition multiple

[vers 1898].


introduction

 

Depuis mon enfance, j'étais destiné au clergé. Cette perspective était suspendue comme un nuage sombre dans mon esprit. Après avoir passé onze ans dans une école publique et un établissement supérieur, j'ai obtenu mon certificat de maturité et me suis retrouvé au point critique de ma carrière. Dois-je désobéir à mon père, ignorer les vœux les plus affectueux de ma mère, ou dois-je me résigner au destin. Cette pensée m'oppressait et je regardais l'avenir avec effroi.

 

À ce moment-là, une terrible épidémie de choléra a éclaté dans mon pays natal. Les gens ne savaient rien du caractère de la maladie et les moyens d'assainissement étaient des plus pauvres. Ils ont brûlé d'énormes tas d'arbustes odorants pour purifier l'air, mais ont bu librement de l'eau infectée et sont morts en foule comme des moutons. Contrairement aux ordres péremptoires de mon père, je me suis précipité chez moi et j'ai été frappé. Neuf mois au lit avec à peine la capacité de bouger semblaient épuiser toute ma vitalité, et j'ai été abandonné par les médecins. Ce fut une expérience angoissante, non pas tant à cause de la souffrance physique qu'à cause de mon intense désir de vivre. À l'occasion d'un des évanouissements, mon père m'a acclamé par la promesse de me laisser étudier l'ingénierie; mais il n'aurait pas été réalisé s'il n'y avait pas eu une merveilleuse cure apportée par une vieille dame. Il n'y avait aucune force de suggestion ou d'influence mystérieuse à ce sujet. De tels moyens n'auraient eu aucun effet sur moi, car je croyais fermement aux lois naturelles. Le remède était purement médicinal, héroïque sinon désespéré; mais cela a fonctionné et en un an d'alpinisme et de vie en forêt, j'étais apte à l'effort physique le plus ardu. Mon père a tenu parole et, en 1877, je suis entré au Joanneum de Gratz, en Styrie, l'une des plus anciennes institutions techniques d'Europe. J'ai proposé de montrer des résultats qui rendraient à mes parents leur amère déception due à mon changement de vocation. Ce n'était pas une détermination passagère d'une jeunesse légère; c'était une résolution de fer. Comme un jeune lecteur du Scientific American pourrait tirer profit de mon exemple, je vais l'expliquer.

 

 

Quand j'étais un garçon de sept ou huit ans, j'ai lu un roman sans titre "Abafi" - Le Fils d'Aba - une traduction serbe du hongrois de Josika, un écrivain de renom. Les leçons qu'il enseigne ressemblent beaucoup à celles de «Ben Hur» et, à cet égard, elles pourraient être considérées comme une anticipation du travail de Wallace. Les possibilités de volonté et de maîtrise de soi ont énormément séduit mon imagination débordante et j'ai commencé à me discipliner. Si j'avais un gâteau sucré ou une pomme juteuse que je mourais d'envie de manger, je le donnerais à un autre garçon et subirais les tortures de Tantale, peiné mais satisfait. Si j'avais une tâche difficile devant moi qui était épuisante, je l'attaquerais encore et encore jusqu'à ce qu'elle soit terminée. J'ai donc pratiqué au jour le jour du matin au soir. Au début, cela demandait un effort mental vigoureux dirigé contre la disposition et le désir, mais au fil des années, le conflit a diminué et finalement ma volonté et mon souhait sont devenus identiques. Ils le sont aujourd'hui et c'est là que réside le secret de tout succès que j'ai obtenu. Ces expériences sont aussi intimement liées à ma découverte du champ magnétique tournant que si elles en constituaient une partie essentielle; mais pour eux, je n'aurais jamais inventé le moteur à induction.

 

La première année de mes études au Joanneum, je me levais régulièrement à trois heures du matin et travaillais jusqu'à onze heures du soir; sauf dimanche ou jours fériés. Mon succès a été inhabituel et a suscité l'intérêt des professeurs. Parmi ceux-ci, le Dr Allé, qui a donné des conférences sur les équations différentielles et d'autres branches des mathématiques supérieures et dont les adresses étaient des délices intellectuels inoubliables, et le professeur Poeschl, qui a occupé la chaire de physique, théorique et expérimentale. Je me souviens toujours de ces hommes avec un sentiment de gratitude. Le professeur Poeschl était particulier; on disait de lui qu'il portait le même manteau pendant vingt ans. Mais ce qu'il lui manquait dans le magnétisme personnel, il le rattrapait dans la perfection de son exposition. Je ne l'ai jamais vu manquer un mot ou un geste, et ses démonstrations et expériences se sont toujours déroulées avec une précision horlogère. Au cours de l'hiver 1878, un nouvel appareil a été installé dans la salle de conférence. C'était une dynamo avec un aimant permanent laminé et une armature Gramme. Le professeur Poeschi avait enroulé du fil autour du champ pour montrer le principe de l'auto-excitation et fourni une batterie pour faire fonctionner la machine comme moteur. Pendant qu'il illustrait cette dernière caractéristique, il y avait une étincelle vive au niveau du commutateur et des balais, et je me suis risqué à remarquer que ces dispositifs pourraient être éliminés. Il a dit que c'était tout à fait impossible et a comparé ma proposition à un schéma de mouvement perpétuel, ce qui a amusé mes camarades de classe et m'a beaucoup embarrassé. J'ai hésité un moment, impressionné par son autorité, mais ma conviction s'est renforcée et j'ai décidé de trouver la solution. A cette époque, ma résolution signifiait plus pour moi que le vœu le plus solennel.

 

L'un des premiers moteurs à induction. Bien qu'il ne pesait qu'un peu plus de 20 livres, il développait 1/4 de puissance à une vitesse de 1800 tours, une performance considérée comme remarquable à l'époque.

 

J'ai entrepris cette tâche avec tout le feu et la confiance illimitée des jeunes. À mon avis, c'était simplement un test de volonté. Je ne savais rien des difficultés techniques. Tout mon mandat restant à Gratz a été passé dans un effort intense mais infructueux, et je me suis presque convaincu que le problème était insoluble. En effet, pensais-je, était-il possible de transformer l'attraction constante de la gravitation en une force tourbillonnante! La réponse a été un non catégorique. Et n'était-ce pas également vrai de l'attraction magnétique? Les deux propositions sont apparues à peu près les mêmes.

 

En 1880, je suis allé à Prague, en Bohême, pour réaliser le souhait de mon père d'achever mes études à l'université. L'atmosphère de cette vieille et intéressante ville était propice à l'invention. Les artistes affamés étaient nombreux et on pouvait trouver de la compagnie intelligente partout. Ici, j'ai fait la première étape distincte à l'avance, en détachant les commutateurs des machines et en les plaçant sur des arbres distants. Chaque jour, j'imaginais des arrangements sur ce plan sans résultat, mais sentant que je m'approchais de la solution. L'année suivante, ma vision de la vie a soudainement changé. J'ai réalisé que mes parents faisaient trop de sacrifices pour moi et j'ai décidé de les soulager du fardeau. La vague téléphonique américaine avait atteint le continent européen et le système devait être installé à Budapest. C'est apparu une opportunité idéale, et j'ai pris le train pour cette ville. Ironie du sort, mon premier emploi fut celui de dessinateur. Je détestais le dessin; c'était pour moi le pire des ennuis. Heureusement, je n'ai pas tardé à obtenir le poste que je cherchais, celui d'électricien en chef de la compagnie de téléphone. Mes fonctions m'ont mis en contact avec un certain nombre de jeunes hommes qui m'ont intéressé. L'un d'eux était M. Szigety, qui était un remarquable spécimen d'humanité. Une grosse tête avec une horrible bosse d'un côté et un teint jaunâtre le rendait très laid, mais de son propre cou, son corps aurait pu servir de statue d'Apollon. Sa force était phénoménale. À cette époque, je m'étais épuisé par un travail acharné et une pensée incessante. Il m'a impressionné par la nécessité d'un développement physique systématique et j'ai accepté son offre de m'entraîner en athlétisme. Nous nous entraînions tous les jours et je gagnais rapidement en force. Mon esprit a également semblé devenir plus vigoureux et comme mes pensées se sont tournées vers le sujet qui m'a absorbé, j'ai été surpris de ma confiance en la réussite. À une occasion, toujours présente dans mes souvenirs, nous nous amusions dans le Varos-liget ou le City Park. Je récitais de la poésie, que j'aimais passionnément. À cet âge, je connaissais des livres entiers par cœur et pouvais les lire de mémoire mot par mot. L'un d'eux était Faust. Il était tard dans l'après-midi, le soleil se couchait et je me souvins du passage:

 

"Sie rückt und weich, der Tag ist überlebt,
Dort eilt sie bin und fördert neues Leben,
Oh, das kein Flügel mich vom Boden hebt
Ihr nach und immer nach zu streben!

Ach, zu des Geistes Flügeln wird so leicht
Kein körperlicher Flügel sich gesellen! "

 

Alors que je prononçais les derniers mots, plongé dans mes pensées et émerveillé par la puissance du poète, l'idée est venue comme un éclair. En un instant j'ai tout vu, et j'ai dessiné avec un bâton sur le sable les schémas qui étaient illustrés dans mes brevets fondamentaux de mai 1888, et que Szigety comprenait parfaitement.

indexllk

 

Il est extrêmement difficile pour moi de mettre cette expérience devant le lecteur dans sa vraie lumière et sa signification car elle est tout à fait extraordinaire. Lorsqu'une idée se présente, elle est, en règle générale, grossière et imparfaite. La naissance, la croissance et le développement sont des phases normales et naturelles. C'était différent avec mon invention. Au moment même où j'en ai pris conscience. Je l'ai vu pleinement développé et perfectionné. Là encore, une théorie, aussi plausible soit-elle, doit généralement être confirmée par l'expérience. Pas comme celui que j'avais formulé. Il était démontré quotidiennement que chaque dynamo et moteur était une preuve absolue de sa solidité. L'effet sur moi était indescriptible. Mes imaginations étaient équivalentes aux réalités. J'avais réalisé ce que j'avais entrepris et m'étais imaginé atteindre la richesse et la renommée. Mais plus que tout cela a été pour moi la révélation que j'étais un inventeur. C'était la seule chose que je voulais être. Archimède était mon idéal. J'admirais les œuvres d'artistes, mais à mon avis, ce n'étaient que des ombres et des semblants. L'inventeur, pensais-je, donne au monde des créations palpables, qui vivent et travaillent.

 


Nikola Tesla était l'un des plus grands inventeurs électriques des temps modernes dont le travail fondamental, y compris l'invention du moteur à induction, du système polyphasé à courant alternatif, des lampes fluorescentes, de la télécommande et de l'intelligence artificielle, est au cœur de notre société technologique; pourtant, peu de gens ont entendu parler de lui.

Même au cours de la vie de l'inventeur, un auteur a admis que lorsque le nom de Tesla était suggéré comme le plus grand Américain yougoslave vivant, il "restait embarrassamment silencieux ... Le nom n'était même pas vaguement familier" [8].

Bien que les biographes de Tesla aient écrit leurs biographies afin que "Tesla ne soit pas oublié par un monde oublieux" [15] , le monde a oublié et il y a des raisons précises pour lesquelles.

William Terbo , le neveu de Tesla, chef de la Tesla Society, a déclaré que l'une des principales raisons de la non-reconnaissance du nom de son oncle est qu'aucune société ne s'y identifie étroitement.

Bien qu'elle soit un facteur contributif, cette idée ne répond pas pleinement à la question car aucune société n'est étroitement liée à d'autres inventeurs comparables dont nous nous souvenons, tels que les frères Wright, Cyrus McCormick ou Eli Whitney.

Dans une enquête sur la reconnaissance du nom que j'ai menée en 1983 auprès de 80 nouveaux étudiants du Collège général de Bristol Community College, MA, de 43 élèves de la classe supérieure de génie électrique de l'Université de Rhode Island et de 46 étudiants d'ingénierie des écoles du soir du Nassau Community College de Long Island, NY, sur sur un total de 169 participants, seuls 28 (17%) ont reconnu le nom de Tesla, tandis que 49 étudiants (28%) ont correctement identifié Marconi et 159 étudiants (91%) connaissaient Edison.

Lorsque 24 étudiants (55%) du groupe de génie électrique de l'URI savaient qui était Tesla, aucun étudiant non ingénieur n'a reconnu son nom [37].

De plus, dans une revue de 13 manuels consacrés à l'histoire de l'invention (répertoriés dans la bibliographie), bien qu'Edison soit apparu dans chacun d'eux et A, 4arconi dans la plupart, le nom de Tesla n'est apparu qu'en 5, et parmi eux seulement 3, (23 %) a expliqué sa contribution de manière claire [37, 4, 5, 7, 8, 12, 13, 17, 18, 20, 24, 26, 45, 48].

Alors que la plupart des traités sur Tesla acceptent son statut obscur comme acquis, aucune tentative complète n'a été faite pour en définir les raisons spécifiques.

Cet article tente d'analyser les principaux facteurs contributifs.

tesla45_02

 
Figure 2.

Le papier à en-tête sur le papier à lettres de Tesla a souligné plusieurs de ses réalisations.

 


Histoire


En 1888, Tesla a présenté au monde sa brillante création du système polyphasé AC.

Avant l'invention de Tesla, le courant alternatif à écoulement naturel était converti dans une direction au moyen d'un dispositif inefficace appelé le commutateur (une série de brosses métalliques). Cette perte d'énergie était énorme, et à cause de cela, les générateurs ne pouvaient transporter de l'électricité qu'à environ un mile, puis uniquement pour éclairer les maisons.

Après l'invention de Tesla, l'énergie électrique ainsi que la simple énergie pour l'éclairage des maisons ont pu être transportées sur des centaines de kilomètres; car l'inventeur avait conçu un moyen d'organiser deux (ou plus) courants déphasés entre eux de telle sorte qu'ils généraient un champ électromagnétique unique qui tournait dans l'espace.

Un aimant de réception placé dans ce champ pourrait maintenant faire tourner un moteur sans utiliser de commutateur. Il a également expliqué l'effet mathématiquement. Presque du jour au lendemain, l'invention de Tesla a fait un bond en avant dans les arts électriques.

Quelques années plus tôt, Tesla avait offert le nouveau système à Thomas Edison, pour qui il avait travaillé après avoir émigré en Amérique. Malheureusement, Edison était un homme de DC et se méfiait de travailler avec ce qu'il percevait comme les hautes fréquences contraires et dangereuses de l'AC.

Cependant, George Westinghouse , un concurrent d'Edison [33] et un spécialiste des appareils à courant alternatif a réalisé l'importance de la création de Tesla et a ensuite acheté l'invention pour un million de dollars déclaré, plus les redevances.

tesla45_03

Figure 3.

Le système électrique polyphasé de Tesla a été utilisé pour illuminer l'Exposition universelle de Chicago de 1893 ... un événement social et culturel incroyablement populaire et extrêmement influent.

Des millions d'Américains ont vécu la Foire pendant ses six mois d'existence sur les rives du lac Michigan, et des millions d'autres ont vécu avec son héritage tout au long du XXe siècle et jusqu'au XXIe.

Westinghouse ne s'est pas contenté d'acquérir un appareil qui supprimait un commutateur, il a obtenu les droits sur un système électrique complet qui était si complexe qu'il devait être divisé en sept inventions majeures et 40 brevets!

Inclus dans ce paquet étaient des inventions telles que:

  1. la bobine Tesla.

  2. le générateur de courant alternatif et la dynamo.

  3. moteurs asynchrones synchrones et dépendants de la charge.

  4. le champ magnétique tournant, un principe entièrement nouveau derrière le système polyphasé.

En 1895, l'invention de Tesla a été utilisée avec succès en Suisse, en Allemagne et en Angleterre, à l'Exposition universelle de Chicago et aux chutes du Niagara.

C'était aussi le moyen de la création du système ferroviaire électrique. Aujourd'hui, pratiquement chaque centrale électrique de la planète doit son existence à Tesla, car sa création est restée inchangée un siècle après sa conceptualisation. En tant qu'individu unique, Tesla a modifié le cours de l'histoire de manière dramatique.

Bien qu'il ait été une figure très visible tout au long de l'âge d'or , une tête d'affiche de la première page de,

  • Le New York Times

  • Examen des avis

  • Colliers

  • Monde électrique et ingénieur

  • Le siècle,

... Tesla est morte dans l'obscurité.

Ironiquement, la plupart de ses amis et collègues sont toujours des personnages historiques bien reconnus.

Ces notables comprenaient,

  • Mark Twain, photographié dans le laboratoire de Tesla en 1894

  • George Westinghouse

  • Thomas Edison

  • Rudyard Kipling

  • John Jacob Astor, qui a soutenu financièrement Tesla et a maintenu une résidence pour lui au Waldorf Astoria

  • Stanford White, célèbre architecte et concepteur de la tour de transmission malheureuse de Long Island de Tesla

  • J. Pierpont Morgan, partenaire commercial de Tesla en 1901, et aussi l'homme le plus riche et le plus puissant de son époque

Tesla n'était pas un inventeur ermite obscur; il était un bon vivant de l'élite sociale des Gay Nineties.

tesla45_04

Figure 4.

Le courant à haute tension traversant le corps avant d'exciter les lampes à incandescence. La boucle est maintenue sur la bobine résonante par M. Clemens (Mark Twain)

Tiré du magazine Century d'avril 1895.

L'histoire du déclin de la renommée de Nikola Tesla est une quête psycho-historique [32], [34], [37] .

Car il semblerait que, étant donné qu'il était l'auteur incontesté du système électrique utilisé aujourd'hui, et que ses autres inventions comprenaient également la communication sans fil (par exemple, la radio), les lampes au néon et fluorescentes, la télécommande et le robot, on pourrait penser que chaque enfant qui grandit connaîtrait le nom de Tesla, tout comme ils connaissent Newton, Galileo, Edison, Henry Ford ou Marconi.

On pourrait également penser que chaque ingénieur électricien saurait également qui était Tesla, et pourtant beaucoup ne le savent pas.

Pour expliquer pourquoi il en est ainsi, deux événements majeurs seront discutés, culminant tous les deux en 1901: la relation Tesla / Morgan et la croyance de l'inventeur en la possibilité d'une communication interplanétaire.

Les deux sont intrinsèquement liés à la disparition de ce grand inventeur.


Chronologie des relations Tesla / Morgan


En 1884, Tesla est arrivé en Amérique pour travailler pour Thomas Edison .

À cette époque, Morgan avait déjà été impliqué financièrement avec le "Wizard of Menlo Park" pendant plus de quatre ans. En fait, Morgan a été le premier citoyen privé de l'histoire à avoir installé un éclairage électrique dans sa maison. [29]

En 1891, Morgan a littéralement poussé Edison hors de sa société Edison Electric car l'inventeur avait réussi à accumuler une dette de 3,5 millions de dollars [16].

En combinant l'entreprise avec l'entreprise Thomson-Houston, General Electric est né.

Il n'y avait qu'un seul problème:

GE avait besoin du système polyphasé Tesla.

À long terme, les ingénieurs de Morgan tels que Steinmetz et Thomson savaient qu'ils ne pourraient pas survivre avec leurs générateurs Edison DC primitifs. C'est pourquoi Morgan a approché Westinghouse au milieu des années 1890 pour échanger les droits de leurs brevets de chariot Vanderpoel pour le système polyphasé Tesla [27].

En raison des restrictions sur le contrat de Tesla avec Westinghouse, l'inventeur n'a reçu aucun avantage direct de cet énorme compromis financier.

tesla45_05

 
Figure 5.

Le premier télautomate pratique. Une machine ayant tous ses mouvements corporels ou de translation

et les opérations du mécanisme intérieur contrôlées à distance sans fil.

Tesla l'a démontré en 1898 dans les jardins de Madison Square!

À peu près à la même époque, en 1898, Tesla a inventé et exposé son spectaculaire torpilleur télécommandé au salon Electrical Show de Madison Square Garden, un magnifique bâtiment financé par Morgan et conçu et géré par le flamboyant architecte Stanford White.

Cette machine, que Tesla appelait le télé-automate, contenait tous les principes de la radio, de l'action électrique à distance et aussi du robot. La presse a qualifié la création de «torpilleur sans équipage» [38].

En 1899, après avoir déménagé à Colorado Springs pour construire un laboratoire d'essai de transmission sans fil afin d'envoyer des impulsions dans le monde entier, Tesla a envoyé ses fantastiques photographies électriques (le 29 octobre) à:

  • son bailleur de fonds, John Jacob Astor

  • ses amis les plus proches RU Johnson, rédacteur en chef de The Century

  • sa femme Kathryn

  • Stanford White [42 / Scherf]

Comme Morgan travaillait avec McKim du cabinet d'architectes McKim, Mead & White, sur la construction de la bibliothèque Morgan à l'époque, et comme Morgan et White étaient les principes du jardin, il est également très probable que White ait montré ces photos à Morgan.

Cependant, alors que Tesla était à l'ouest et déconnecté de New York, Marconi commençait à se faire une réputation mondiale.

Pendant les mois les plus spectaculaires des expériences de Tesla, y compris la création de paratonnerres de 100 pieds, le jeune inventeur italien avait capturé la première page du New York Times avec sa couverture sans fil des courses de yachts de l'America's Cup.

Tesla était bien conscient de la coïncidence car son secrétaire / directeur George Scherff , qui s'occupait du laboratoire de New York à l'époque, lui écrit le 2 octobre 1899 que "le New York Herald continue de faire exploser Marconi" [42].

Morgan, en tant que membre de la New York Yacht Association, a sans aucun doute été impressionné par le succès de Marconi, et on pourrait dire, rétrospectivement, que l'événement a également précédé la défaite ultime de Tesla dans la course au sans fil. Ainsi, le retour de Tesla à New York quelques mois plus tard, en janvier 1900, a été accueilli avec des émotions mitigées. La préoccupation de Morgan concernant une éventuelle liaison avec Tesla était extrêmement complexe car Tesla était un type assez complexe.

Dès avril 1894, Tesla était décrit par un auteur comme un rêveur et pourtant aussi,

"un inventeur phénoménal du monde oriental, dont on attend un peu moins que s'il portait la lampe d'Aladin à la main" [25].

tesla45_06

 
Figure 6.

Tesla semble être assis calmement près de sa bobine de 12 millions de volts à Colorado Springs ...

il s'agit en fait d'une double exposition (une technique que Tesla a largement utilisée dans ses recherches).

Certes, on pourrait dire que Tesla lui-même a soutenu et en vérité conçu ce personnage comme en témoignent ses spectaculaires conférences et photographies.

Tesla n'était pas au-delà de l'utilisation de la photographie trompeuse, par exemple, des expositions multiples et des réclamations extraordinaires à l'appui de sa cause. Néanmoins, Tesla était avant tout un ingénieur discipliné.

Pendant son séjour au Colorado, l'inventeur a pu établir expérimentalement qu'il pouvait traverser le globe avec des pulsations électriques; il a également indiqué qu'il avait illuminé des ampoules électriques par transmission sans fil à une distance de 40 kilomètres de son laboratoire expérimental.

Le travail et les plans ultimes de Tesla ont tous été publiés dans un extraordinaire traité de 25 000 mots dans The Century en juin 1900 intitulé «Le problème de l'augmentation de l'énergie humaine» [39].

Si Morgan avait pu parcourir 10 000 à 15 000 mots de philosophie, il aurait lu dans cette pièce le principe de la résonance (le secret derrière les circuits accordés), le télé-automate et aussi les brillants concepts de Tesla sur la façon dont il allait distribuer l'électricité de son émetteur grossissant. Énoncé assez brièvement, Tesla prévoyait d'ériger une grande tour électrique avec une surface arrondie ornée de nombreux terminaux pointus pour stocker l'énergie.

La hauteur de la tour a été précisément déterminée par sa relation harmonique avec la taille et les propriétés électriques de la terre. La tour actuelle de Wardenclyffe a atteint une hauteur de 187 pieds et une profondeur de 120 pieds, de sorte que la longueur totale de l'appareil était de 307 pieds [1], [6], [9], [19] .

Le long du centre principal de la tour se trouvait un serpentin primaire et secondaire et des condenseurs qui augmentaient les vibrations électriques à plusieurs millions de volts.

L'appareil de Tesla impliquait la transmission de vibrations électriques intenses dans la terre et sa réception par des tours de réception similaires réparties à n'importe quel point éloigné du globe.

 

tesla45_07


Figure 7.

Laboratoire de haute altitude de Tesla à Colorado Springs .

Une grande partie du travail controversé de Tesla, y compris les tests initiaux

pour la transmission de l'énergie sans fil a été effectuée ici.

Air liquide à des températures de -197 ° C [44; Brevet américain 685 012], créé par les oscillateurs mécaniques de Tesla [44; Le brevet US 5141,68] serait utilisé pour créer un "trou d'évier" [39] pour attirer les ondes stationnaires transmises; et en même temps, les températures extrêmement basses augmenteraient extraordinairement l'intensité, le grossissement et la durée des oscillations capturées.

Il n'est pas inconcevable que Tesla ait également utilisé le principe de la supraconductivité qui aurait radicalement transformé la nature des énergies entrantes, car les travaux dans ce domaine remontent au début des années 1900 [3].

Des impulsions propagées, réglées mathématiquement sur une fréquence de résonance ou un courant tellurique de la terre "rebondiraient ... des limites éloignées de la terre" et monteraient sur des tours de réception où l'énergie pourrait être stockée dans la crête bulbeuse ou transmise à des dispositifs mécaniques dans une variété de façons, y compris la propagation d'énergie en lignes droites à travers l'espace, au moyen de fils, en créant des alternances entre le sol et la borne élevée ou en transformant les énergies à des fréquences plus élevées et en les distribuant à travers le milieu naturel [44] - Brevet américain 685956.

Il ressort des pages 199 à 205 de l'article The Century [39] , que Tesla prévoyait de pomper l'énergie de la terre en la convertissant sous une autre forme.

Il donne comme analogie l'idée d'utiliser l'électrolyse pour transformer l'eau en hydrogène et en oxygène lorsqu'elle s'écoule dans un réservoir (placé au fond d'un lac). Si le système était parfait, le réservoir ne serait jamais rempli et l'eau entrante, qui pourrait être exploitée, fonctionnerait pratiquement pour toujours (ou jusqu'à ce que l'approvisionnement soit épuisé).

Tesla a déclaré explicitement que cette situation idéale ne pouvait pas être réalisée.

Le principe, cependant, apparaît comme des appareils sonores, résonnants et un froid extrême (et peut-être la supraconductivité) attireraient l'énergie et l'émetteur grossissant la convertirait pour la distribution.


Figure 8.

La signature haut que Tesla a signé

peu de temps après son retour triomphal de Colorado Springs

révèle des envolées fantaisistes et une touche d'égomanie.

La signature du bas semble plus sérieuse,

écrit après que Tesla se rende compte que Marconi a piraté ses idées.

Malgré quelques doutes, Morgan a été impressionné et, au cours des derniers mois de 1900, Tesla a été invité à la maison Morgan sur Madison Avenue où il a diverti la famille, leur montrant des appareils électriques et sans fil intéressants, a rencontré son amie Ann, la fille de Morgan, et discuté d'un partenariat potentiel avec le grand financier.

Par coïncidence, quelques mois avant que Tesla n'ait finalisé les arrangements pécuniaires avec Morgan, juste après son retour triomphal du Colorado, l'écriture et la signature de Tesla ont commencé à lui montrer de curieuses fioritures.


Système mondial de puissance et de lumière


Le rêve de Tesla, qu'il a révélé à Katheryn Johnson le 19 avril 1907, était de créer une «ville radio» (terminologie actuelle), un centre de radiodiffusion central sur Long Island interconnecté à plus de 30 autres tours [43] , le tout qui distribuerait alimentation, lumière, musique et images sans fil.

Cette vision a également été discutée avec Stanford White , sans doute en 1898 lorsqu'ils ont travaillé ensemble au Madison Square Garden pour concevoir une salle d'éclairage artificiel pour le salon de l'électricité. Pour un montant de ~ 950 $, White a donné son temps et ses talents pour rédiger les plans d'un gigantesque édifice de 15 étages et d'un laboratoire d'accompagnement.

Les deux ont ensuite été érigés à Shoreham, Long Island, à 65 milles de New York.

Cela s'appelait Wardenclyffe .


Figure 9.

Le transmetteur grossissant Tesla et le laboratoire de Wardenclyffe,

Long Island a été conçu par Stanford White.


La rencontre Tesla / Morgan


Lorsque John O'Neill a écrit sa biographie classique de Tesla en 1944 [23] , il n'avait pas accès aux lettres de microfilm des fichiers de Tesla, et donc O'Neill a incorrectement attribué la contribution de Morgan à l'entreprise comme étant de nature philanthropique.

Ces informations proviennent très probablement directement de Tesla, que O'Neill a interviewé longuement pour son livre.

Au moment où Hunt et Draper ont écrit leur biographie en 1964 [15] , ils avaient accès à ces lettres [42] et ont correctement révélé les détails du partenariat Tesla / Morgan (discuté ci-dessous).

Cependant, ni cette deuxième biographie ni la nouvelle biographie de Chaney [6] n'ont expliqué exactement pourquoi Tesla n'a pas pu terminer la tour, ni les raisons spécifiques pour lesquelles sa relation a échoué avec Morgan.

Après une étude détaillée de ces lettres et une comparaison avec les données historiques de la vie de Tesla et Morgan, l'analyse précédente a été créée afin d'expliquer de manière plus vivante la nature exacte de cet événement. Pour commencer, il est clair que dès le début, Morgan hésitait à croire aux capacités de Tesla.

Le 10 décembre 1900, Tesla écrit à Morgan pour expliquer pourquoi il s'était retiré "à la hâte" le vendredi soir précédent. Morgan avait fait une "remarque désinvolte" concernant les articles de journaux attribuant l'invention du sans fil et du système de climatisation à d'autres personnes.

Une coupure de presse du professeur Slaby , un ingénieur électricien allemand très respecté, a été incluse, indiquant que Tesla était,

"père du sans fil ... [qu'il avait] fondé d'une manière aussi claire et précise" [42].


Figure 10.

En 1901, J Pierpont Morgan prit le titre de

«La force économique la plus puissante de la planète»!

La gamme complète de la crédibilité de Tesla était attaquée sur tous les fronts.

Par exemple, en réponse à l'article de Tesla publié en juin 1900 dans The Century, Popular Science Monthly a écrit une critique intitulée "Science and Fiction":

Il est évident que les [rédacteurs en chef du siècle] ne connaissent pas la science des déchets et ne font apparemment aucun effort pour découvrir la différence [entre] les médicaments frauduleux, les faux inventeurs et les entreprises insensées. [47]

Tesla assure Morgan de ses priorités antérieures dans le courant alternatif ainsi que dans le sans fil et d'autres notes dans cette même lettre détaillée qu'il,

"a obtenu de larges droits sur les caractéristiques fondamentales ... de la transmission sans fil ... qui offrent des chances sans précédent dans l'exploitation commerciale qui méritent toute votre attention."

Et puis en guise de finale, Tesla défie hardiment le grand J.Pierpont Morgan:

Avant d'aller plus loin, permettez-moi de vous rappeler que s'il n'y avait eu dans le monde que des personnes timides et serrées, rien de grand n'aurait jamais été accompli.

Raphaël n'aurait pas pu créer ses merveilles, Christophe Colomb n'aurait pas pu découvrir l'Amérique, le câble atlantique n'aurait pas pu être posé. Vous devriez tous être l'homme à vous lancer dans cette entreprise ... [qui sera] un art d'une valeur inestimable pour l'humanité.

Tesla avait approché Morgan avec un plan pour envoyer des messages sans fil en Europe.

Son véritable objectif, cependant, était la transmission du pouvoir ainsi que de l'information. Pour diverses raisons, notamment l'impossibilité apparente de la tâche, Tesla n'a pas révélé cet objectif primordial.


Figure 11.

John Pierpont Morgan (1837-1913) a commencé sa carrière en 1857 en tant que comptable,

et est devenu partenaire de Drexel, Morgan and Company en 1871!

Au début des années 1900, Morgan était la principale force derrière les fiducies,

contrôler pratiquement toutes les industries américaines de base.

Lors de leur première réunion, Morgan avait offert une scission uniforme, mais Tesla a insisté pour que Morgan conserve "la plus grande part" parce qu'il voulait que Morgan contrôle la société, et aussi, dans un sens psychanalytique, parce que Tesla cherchait probablement un substitut père / frère aîné. qui s'occuperait de son "fils" de la même manière qu'un philanthrope soutiendrait un protégé [34], [37].

Le contrat a été conclu en février 1901 et signé en mars.

Tesla devait recevoir un total de 150000 $ (50000 $ de plus que ce qu'il avait initialement demandé), et en retour Morgan a reçu 51% de la société et également 51% de tous les brevets actuels et futurs dans la transmission sans fil et la lumière artificielle du jour. Ce n'était pas du goût de Tesla car il avait proposé que Morgan ne prenne qu'un pourcentage de l'entreprise, pas les brevets.

Tesla "n'a rien dit de peur de vous offenser". [41; 10/13/1404].

Bien qu'il ne soit pas complètement conquis, Morgan s'attendait à ce que Tesla réussisse, à rapporter des courses de yachts pendant que le financier traversait les mers à Londres et à envoyer des messages sans fil aux vapeurs océaniques. C'était l'étendue de leur contrat. Il n'était pas question de distribuer le pouvoir ou la lumière.

Le 12 février 1901, Tesla a écrit une note de remerciement:

Comment puis-je commencer à vous remercier au nom de ma profession et de mon propre grand homme généreux! Mon travail proclamera haut et fort votre nom au monde.

Vous verrez bientôt que non seulement je suis capable d'apprécier profondément la noblesse de votre action, mais aussi de faire de notre investissement essentiellement philanthropique une centaine de fois la somme que vous avez mise à ma disposition d'une manière si magnanime et princière!


Figure 12.

Signature de JP Morgan sur le contrat de 1901 avec Nikola Tesla

concernant le développement de la communication sans fil.

En tant que concepteur de l'évolution de la vie humaine, Tesla a pris des libertés dans sa perception de ses relations commerciales avec Morgan. Cependant, du point de vue du financier, l'arrangement était assez simple.

Il ne s'agissait en aucun cas d'un investissement philanthropique.


The Billion Dollar Trust


Néanmoins, Morgan était dans un esprit entreprenant.

Les mois mêmes où Tesla a élaboré les détails de son partenariat, Morgan organisait également une énorme fiducie sidérurgique qui serait capitalisée à un milliard et demi de dollars. En mars 1901, Morgan contrôlait les industries sidérurgique, électrique, maritime, minière et électrique; il avait également une grande patte dans les conglomérats de téléphone, de chemin de fer et d'assurance.

Les nouveaux potentiels du sans-fil étaient un petit pari parallèle pour Pierpont.

En réaction à la «Morganisation», l'anarchie a commencé à devenir une alternative politique viable; le travail a également continué de faire grève contre les barons voleurs; Morgan souhaitait donc beaucoup assurer un climat économique stable.

Cependant, le financier devait avoir ses ennuis avec le monopole de l'acier, en partie à cause des problèmes du marché et surtout à cause des conflits du travail.

Pour compenser la possibilité de ce grand conglomérat de repli et augmenter le potentiel de revenus supplémentaires, Morgan a «enrôlé» le célèbre manipulateur de titres James Keene pour créer un intérêt artificiel. Keene a acheté et vendu de gros blocs de US Steel à des investisseurs fictifs afin de créer l'illusion d'un intérêt haussier [47].

Le simulacre a fonctionné et en quelques semaines, le Big Board a connu les jours de négociation les plus actifs de l'histoire de la bourse. Un mois plus tard, Morgan partait pour son séjour annuel en Europe. Il espérait, au moment de son retour, que sa sidérurgie serait stabilisée et que ses opérations sans fil transmettraient des messages transatlantiques.

Les temps semblaient bons.


Figure 13.

Cet article de première page du New York Times

était encore une autre confirmation «scientifique» de la vie sur Mars.

 


Communication interplanétaire


Malheureusement pour Tesla, avant même la signature du contrat de mars, l'inventeur avait des difficultés.

Cela était dû en grande partie à ses déclarations interplanétaires spectaculaires.

Influencé par l'astronome de Harvard Perceival Lowell , qui a discuté de son analyse des «canaux de Mars» et de sa croyance en la vie intelligente là-bas, et par les écrits de science-fiction sur les martiens de HG Wells et George DuMaurier (le grand-père de Daphne) [35] , Tesla a annoncé au monde qu'il peut avoir reçu des fréquences pulsées de l'espace extra-atmosphérique, probablement Vénus ou Mars.

PARLER AVEC LES PLANÈTES
Nikola Tesla


.... J'avais perfectionné l'appareil auquel je me référais si loin que depuis mon laboratoire dans les montagnes du Colorado [1899] je pouvais sentir le pouls du globe tel qu'il était, notant chaque changement électrique qui se produisait dans un rayon de 1100 miles

.... Je ne pourrai jamais oublier les premières sensations que j'ai ressenties quand il m'est apparu que j'avais observé quelque chose qui avait peut-être des conséquences incalculables pour l'humanité.

.... Mes premières observations me terrifièrent positivement, car il y avait en elles quelque chose de mystérieux, pour ne pas dire surnaturel

.... Le sentiment grandit constamment sur moi que j'avais été le premier à entendre le salut d'une planète à l'autre

De nombreux critiques ont attaqué la crédibilité de Tesla.

Je pense qu'il est juste de dire en termes de renommée et d'acceptation, Tesla n'a jamais récupéré, même aujourd'hui, 60 ans après sa mort et plus de 100 ans après le début des articles. Son nom est tombé en disgrâce, perdu pendant des années dans des cercles occultes et sur des étagères poussiéreuses [31], [35], [36] .

Un mystérieux Mr. X d'un périodique:

a averti ... tous les lecteurs ... [que] les déclarations récemment publiées de M. Tesla l'ont discrédité aux yeux des juges compétents ... Ses écrits vifs doivent être lus avec une extrême prudence.

Ses expériences électriques orientées vers des usages commerciaux doivent être jugées par un succès commercial avéré. Ses spéculations sur la science sont si téméraires qu'elles perdent tout intérêt. Son philosophage si ignorant qu'il ne vaut rien [49].


Figure 14.

Percival Lowell (1855-1916) est montré ici à son observatoire de renommée mondiale près de Flagstaff.

Ses écrits sur Mars ont alimenté beaucoup de spéculations dans les milieux scientifiques au tournant du 20e siècle!

L'attaque, cependant, n'était pas monolithique.

The Electrical World & Engineer, un magazine beaucoup plus prestigieux et honorable, a simplement rapporté les revendications interplanétaires de Tesla. Ayant également rapporté les découvertes des canaux de Mars de Lowell (au cours des 7 dernières années), la communauté électrique n'était pas aussi horrifiée que les factions de la presse populaire.

Hunt et Draper suggèrent que Tesla aurait pu capter les impulsions d'un quasar [15] ; alors que je fais l'hypothèse que Tesla peut avoir intercepté les expériences européennes de Marconi ou les impulsions de certains autres dabbler dans la transmission sans fil [34], [36] .

Morgan, sans aucun doute, a été perturbé par les attaques de la presse et par les affirmations farfelues de Tesla. Cependant, le financier ne pouvait pas se plaindre trop fort car son ingénieur en chef pour General Electric, Elihu Thomson , montrait les «canaux de Mars» à tous ses travailleurs à travers le nouveau télescope qu'il venait d'acheter! [45].

Peu de temps après, avant même que Morgan ne parte pour l'Europe, Tesla a entrepris (par inadvertance) de faire exactement ce qu'il avait promis de ne pas faire. Il a trompé son bienfaiteur; Morgan ne lui pardonnerait jamais.

Le sort a été lancé après que Tesla a lu un article de Marconi sur ses nouveaux brevets sans fil qui ont été approuvés par les ingénieurs-conseils Pupin et Edison:

J'ai [Marconi] d'abord réalisé un arrangement ... dans lequel est inclus le primaire de ce qui peut être appelé une bobine Tesla, dont le secondaire était connecté à la terre ou au conducteur aérien ... [19] .

Tesla fait référence à l'événement dans une lettre à Morgan qui a été écrite trois ans plus tard:

Quand j'ai découvert, plutôt accidentellement, que d'autres, qui jetaient ouvertement le ridicule sur ce que j'avais entrepris et discrédité mon appareil, l'utilisaient secrètement, évidemment attachés à la même tâche, je me suis retrouvé confronté à des conditions tout à fait imprévues ... Votre [Morgan's] la participation a appelé à une révision minutieuse de mes plans.

Je ne pouvais pas développer l'entreprise lentement à la manière d'une épicerie. Je n'ai pas pu signaler les courses de yachts ni signaler les vapeurs entrants. Il n'y avait pas d'argent là-dedans. Ce n'était pas une affaire pour un homme de votre position et de votre importance.

Peut-être n'avez-vous jamais pleinement compris le sens de cette obligation.

[42; 10/13/19041.]

Dans ce passage, Tesla affiche une incompréhension totale de la personnalité de Morgan, car, contrairement à l'inventeur dont les idées existaient dans des lieux abstraits et futuristes, l'esprit de Morgan était présent.

Il aimait la voile et les courses de yachts, et en voudrait un autre suggérant ce qu'un homme dans sa position devrait faire ou ne pas faire.

Tesla dit à Morgan dans cette lettre qu'il devait changer ses plans. En raison de «l'avantage de concurrents avisés», Tesla a décidé de construire une immense tour au lieu des deux émetteurs plus petits qu'il avait initialement proposés.

Paradoxalement pour l'altruiste Tesla, sa cupidité était également une forte force de motivation car son objectif était simplement d'enterrer l'opposition et de créer une entreprise "à la mesure de votre position [de Morgan] dans la vie et de la mienne en tant que pionnier dans cet art, qui est à l'origine de tous principes essentiels [42; 13/10/1904].

Tesla avait atteint le sommet de l'humanité. Son ego se leva avec l'occasion, car le sorcier avait conçu un système de télécommunications qui éclipserait non seulement les industries du câble et du téléphone existantes, mais aussi les entreprises de service de fil d'actualités, d'éclairage et de distribution d'énergie.

Ce système sans fil mondial distribuerait non seulement de simples messages codés en Morse, ce que Marconi avait prévu, mais également des conversations téléphoniques internationales, des photos et des articles de journaux aux voiliers, le pouvoir de faire fonctionner des tramways de Londres et de la lumière pour le monde.

La vision ultime de Tesla comprenait même la création de pluie dans les déserts, la lumière du jour artificielle dans le ciel pour éclairer les voies de navigation la nuit, ainsi que la communication interplanétaire!

Ayant atteint la conscience cosmique, Tesla avait offert cette création au roi financier du monde, et le monarque avait accepté.

Pour l'inventeur, c'était un détail que cette vision n'était pas en accord avec les spécificités du contrat, (ou que s'il avait réussi, Hiorgan et le reste de la communauté financière auraient dû révolutionner leurs systèmes d'alimentation, d'éclairage et de communication. ).

Et même si, par hasard, Morgan ne devait pas fournir de fonds supplémentaires, Tesla avait toujours son propre argent et la personnalité pour attirer des investisseurs supplémentaires.

 

tesla45_15

 

Figure 15.

Une grève des métallos

menace gravement la confiance d'un milliard de dollars de Morgan.

 


Panique à Wall Street


En tant que l'un des rebondissements les plus fantastiques du destin de l'histoire, le coupable par inadvertance de la disparition économique de Tesla - le seul homme responsable d'une panique à Wall Street et d'une inflation nocturne - n'était autre que le bienfaiteur de Tesla, J. Pierpont Morgan !

Tesla a fait référence à ces événements survenus au printemps 1901, deux ans plus tard dans une autre lettre à Morgan:

Vous avez soulevé de grandes vagues dans le monde industriel et certains ont frappé mon petit bateau. Les prix ont augmenté en conséquence, deux fois, peut-être trois fois plus qu'ils ne l'étaient, puis il y a eu des retards coûteux, principalement en raison des activités que vous avez excitées.

[42; 4/8/1903]

Cette note fait référence à mai 1901, plus précisément au 10 mai e , lorsque le krach boursier; et les jours qui ont précédé le 10 e .

Cela faisait seulement 60 jours que Tesla avait signé son contrat avec Morgan, 30 jours après que Morgan avait navigué pour l'Europe; Pourtant, Tesla avait déjà changé de façon irréversible ses plans. Ayant été joueur et joueur de billard à l'université et à ses débuts à New York, ces anciennes tendances ont refait surface après que Tesla s'est accroché au plus gros poisson de Wall Street.

Il avait calculé les probabilités en fonction de certaines hypothèses sur la stabilité de l'économie et la rapidité de son accès aux 150 000 $ de Morgan, et il a procédé avec audace et confiance avec l'achèvement du chef-d'œuvre.

L'effondrement du marché boursier en mai 1901 s'est produit en raison d'une rivalité amère qui existait entre J. Pierpont Morgan, contrôleur de la Northern Pacific Railroad, et un homme qu'il détestait pour l'avoir déjoué une décennie plus tôt, Ned Harriman, président de l'Union Pacifique.

Avant de partir pour l'Europe, Morgan avait pris le contrôle d'une troisième ligne concurrente, le Chicago Burlington, qui s'étendait de la côte est à Chicago et du Mississippi à la Nouvelle-Orléans.

Pendant que Morgan était en Europe, Harriman, avec l'aide de son courtier Schiff, au lieu d'essayer de lutter contre le Chicago Burlington, a hardiment décidé d'acheter le Pacifique Nord à la place.

Il faudrait près de 100 millions de dollars dans la vente de nouvelles obligations pour lever le capital, mais au moment où Morgan l'a découvert avec sa maîtresse en France, Harriman détenait déjà plus de 50% du Nipper, mais moins de 50% des actions ordinaires avec droit de vote. Morgan a câblé à son bureau de Wall Street pour racheter son entreprise à tout prix.

Le 9 mai e , le stock est passé de 150 à 1000 dollars par action !!

La plus grande panique générale que Wall Street ait jamais connue est venue hier sur le marché boursier, avec pour résultat qu'avant sa vérification, de nombreuses fortunes avaient été balayées [22] .

Même le précieux US Steel de Morgan est tombé d'un sommet de 46 à un moment donné, à un creux de 8 dollars par action [14] ! De nombreux investisseurs ont été ruinés financièrement et certains se sont même prétendument suicidés.

Ce bouleversement économique a créé pour Tesla des charges financières qu'il n'aurait pas pu prévoir. Couplé à son changement de plans, c'est-à-dire ses tentatives de créer un émetteur grossissant plus puissant, Tesla n'a pas pu honorer ses factures. Les entreprises, en plus d'augmenter leurs prix, exigent désormais un paiement immédiat.

Morgan était également à court d'argent à ce moment-là et était donc en retard dans la livraison des fonds qu'il devait encore à l'inventeur. En plus de cela, le gouvernement voulait que Morgan restitue les actions aux investisseurs d'origine aux prix d'origine.

En réponse, Morgan a déclaré que ce serait tout un exploit de "déchiffrer les œufs et de les remettre dans leurs poules d'origine!"

 

tesla45_16


Figure 16.

Ces séries de signatures montrent la polyvalence de l'image de soi de Tesla sur une période de 10 ans.

Notez le très petit N majuscule dans l'échantillon du 21/08/1899 créé

à la hauteur de sa capacité créative au Colorado.

Parfois, Tesla avait une image de soi assez petite. Une contradiction intérieure est révélée

par les vastes changements de taille dans la première initiale.

Remarquez comment la structure de l'écriture se désintègre en 1906.

Tesla, en tant que victime innocente parmi tant d'autres, se trouve maintenant dans une situation difficile.

L'économie s'était effondrée sous lui ironiquement en raison de l'homme même dont il avait besoin de plus de capitaux. Ce n'était pas le bon moment pour Tesla de rencontrer Morgan, pour expliquer son changement de plans, demander le solde des 150 000 $ initiaux et demander des fonds supplémentaires.

Des titres tels que les suivants ont secoué l'âme du puissant financier à l'esprit familial:

RICHE DÉNONCÉ PAR LE TRAVAIL SOCIALISTE
Des milliers de personnes à Cooper Union encouragent les assauts verbaux contre Capital.

JP Morgan accusé d'avoir tenté de «faire confiance à la Terre».

"C'est le siècle", a déclaré le président Lucien Sanial, "dans lequel il va y avoir une révolution sociale ... Whoop est allé le public en agitant des chapeaux et en criant follement pendant une minute ... Charles Knoll [a suivi et] a dit qu'il a favorisé l'adoption de résolutions qui "refroidiraient et feraient trembler les colonnes vertébrales des capitalistes" [21] .

Tout au long de juillet 1901, Morgan a vécu à bord de son yacht de 300 pieds de long, le Corsair, qui a été amarré à une jetée près de son bureau de Wall Street [30] .

Au cours de ce mois, Tesla l'a rencontré pour expliquer à Morgan qu'il avait changé leur accord afin de construire un émetteur plus puissant. Il adoucit le coup en déclarant que le plan plus vaste détruira non seulement la concurrence, mais aussi qu'il produira des bénéfices plus importants.

Morgan, cependant, reste impassible et exige une comptabilité plus claire de l'endroit où tout l'argent déjà attribué est allé.

Tesla, ayant déjà fait une erreur, aggrave les choses en déclarant que:

  1. Il a besoin de plus de fonds à cause de la panique financière que "vous" (Morgan) avait initiée.

  2. Tesla dit à Morgan que s'il avait construit la centrale de Niagara Falls, comme le suggérait Rankine (partenaire de la Tesla Electric Company et chef de la Niagara Power Company), elle serait désormais opérationnelle [29] .

    [42, 1/13/1904; 10/17/19041.]

Morgan est consterné.

Tesla avait non seulement rappelé à Morgan qu'il était responsable du bouleversement de Wall Street, mais aussi, Tesla avait en effet rompu son contrat. En septembre, allié de Morgan, le président McKinley a été abattu par un anarchiste. Au cours de la semaine où il est mort, et à un moment donné, Morgan a déclaré que c'était le moment le plus malheureux de sa vie [30] .

Tesla a écrit un autre plaidoyer pour des capitaux supplémentaires.

Son timing est atroce; cependant, Morgan devait encore à Tesla de l'argent sur l'accord initial et Tesla faisait face à une forclusion avant même que la construction de la tour n'ait commencé [42; lettre à White, 13/09/1901].

On part d'une proposition, tout dûment calculé, c'est financièrement fragile. Vous vous livrez à des opérations impossibles, vous me faites payer le double, oui, me faites attendre 10 mois pour les machines. En plus de cela, vous produisez une panique.

Quand, après avoir mis tout ce que je pouvais ramasser, je viens vous montrer que j'ai fait de mon mieux, vous me virez comme un garçon de bureau et vous rugissez pour qu'on vous entende à six pâtés de maisons; pas un cent; il est réparti dans toute la ville. Je suis discrédité, la risée de mes ennemis.

[42; 1/14/1904]

En novembre, Tesla se regroupe et envoie à Morgan des documents juridiques, notamment des brevets sur divers aspects cruciaux de sa machine sans fil.

Il promet encore une fois de battre Marconi dans la course au sans fil. Morgan accuse réception des brevets dans une lettre de son secrétaire à Tesla le 11 novembre 1901.

Cependant, en décembre, Marconi a réussi à transmettre la lettre S (point / point / point - les mêmes 3 impulsions que Tesla a dit avoir reçues de l'espace extra-atmosphérique alors qu'il était au Colorado en 1899 [37] ) de l'Angleterre au Canada.

Le cercueil a été fermé sur la relation de Tesla avec Morgan, et Marconi a gagné la couronne en tant que plus grand inventeur mondial du sans fil.

 

tesla45_17


Figure 17.

L'échantillon supérieur, typique du script de Tesla au fil des ans, montre la clarté et la force intérieure.

L'échantillon du bas montre une désintégration de la piste d'écriture ... indiquant un effondrement mental.

 


Stress débilitant


Malheureusement pour Tesla et pour diverses raisons psychologiques, il a refusé d'abandonner Morgan, lui écrivant plus de 50 lettres au cours des 5 prochaines années, plaidant et demandant alternativement des fonds supplémentaires pour achever le projet.

Avec courage, prévoyance pour l'image transcendante, persévérance et aussi un sens du destin derrière lui, Tesla a poursuivi son projet pendant 9 mois supplémentaires, procédant publiquement comme si tout allait bien. La tour a été élevée à ses 187 pieds, avec un sommet bulbeux élaboré quelque temps dans la seconde moitié de 1902.

Sûrement quand M. Morgan a vu; sûrement, lorsque M. Morgan comprit et comprit jusqu'où l'inventeur était parvenu avec des fonds si inadéquats, le noble philanthrope et noble seigneur de l'église allait céder, changer d'avis et aider une fois de plus son protégé des arts électriques; car Morgan était également le protégé de Tesla.

Poussé par l'ego-mania, une dépendance névrotique et un besoin irréconciliable de changer l'opinion de Morgan, l'inventeur était implacable dans ses appels et envoie un autre barrage de lettres:

"Si c'est une bonne chose, pourquoi Morgan ne te voit-il pas?"

"Morgan est le dernier homme à laisser aller une bonne chose."

Cela dure donc depuis deux ans. J'avance, mais comment? Comme un homme nageant contre un ruisseau qui le porte vers le bas.

N'écouterez-vous rien du tout? Voulez-vous me laisser peut-être succomber, perdre une couronne immortelle. Allez-vous déprécier un bien d'une immense valeur, que l'on dise que votre jugement était défectueux, tout simplement parce que vous aviez dit non.

Puis-je maintenant vous faire une nouvelle proposition pour surmonter la difficulté? Je te dis que je rendrai ton argent au centuple

[42; 10/17/19041.]

Prêt à donner au monde la plus grande invention de tous les temps, Tesla est au bord de l'effondrement.

Il le dit même à Morgan à la fin d'une lettre de 1500 mots reproduite en partie dans ce texte:

.... Depuis un an, M. Morgan, il n'y a presque pas une nuit où mon oreiller n'est pas baigné de larmes, mais vous ne devez pas me considérer comme un homme faible pour cela. Je suis parfaitement sûr de terminer ma tâche, quoi qu'il arrive.

Je regrette seulement qu'après ... avoir acquis des connaissances et des capacités spéciales que je possède maintenant seul et qui, si elles étaient appliquées efficacement, feraient avancer le monde d'un siècle, je devrais voir mon travail retardé.

[42; 10/13/1904].

Tesla essaie tout pour que Morgan transcende le petit avion matériel à partir duquel leur arrangement commercial a été façonné. Comme il l'écrit, son émetteur grossissant à 200 000 $ et son laboratoire se présentent comme une ombre géante, mais impuissante, d'une formidable potentialité.

Morgan répond finalement par l'intermédiaire de sa secrétaire, le 14 octobre 1904, que,

"il sera impossible pour [moi / Morgan] de faire quoi que ce soit en la matière".

Tesla avait délibérément écrit à Morgan lorsque le financier rencontrait l'archevêque de Canterbury [30] , essayant de faire appel à son esprit chrétien.

C'est une dernière position, un dernier essai pour puiser dans les centres supérieurs de Morgan, mais le grand inventeur est sur le point de s'effondrer:

19/12/1904
Monsieur
... Je savais que vous pourriez refuser ... Quelle chance ai - je à la terre le plus grand monstre de Wall Street avec le fil d'araignée de l'âme ....

Je suis venu à vous enrôler votre génie et la puissance non à cause de l'argent. Vous devez savoir que je vous ai honoré en faisant autant que moi-même. Vous êtes un grand homme, mais votre travail se fait sous une forme passagère, le mien est immortel.

Je suis venu vers vous avec la plus grande invention de tous les temps. J'ai plus de créations originales nommées d'après moi que tout autre homme qui m'a précédé, à l'exception d'Archimède et de Galilée - les géants de l'invention.

Six milliards de dollars sont investis dans des entreprises basées sur mes découvertes aux États-Unis aujourd'hui.

Je pourrais puiser à votre vue pour un million de dollars si vous étiez le Pierpont Morgan d'autrefois ...

Tesla avait retiré tous les arrêts. On ne peut s'empêcher d'être ému en lisant ces lettres.

Naturellement, Tesla négociait avec d'autres investisseurs potentiels, notamment:

  • Henry Clay Frick

  • Jacob Schiff

  • Thomas Fortune Ryan,

... trois des hommes les plus riches du monde.

Cependant, en raison d'un scandale d'assurance impliquant ces personnes, ainsi que de diverses pierres d'achoppement placées par Morgan sur la situation (comme exiger le remboursement de son investissement initial), Tesla n'a pas pu obtenir un autre bailleur de fonds.

Mon opinion personnelle est que c'est l'une des histoires les plus importantes du siècle, car si Tesla avait réussi dans ses plans, l'évolution de notre société technologique aurait été substantiellement différente de ce qu'elle était. D'une part, la communication de masse serait arrivée au moins 20 ans plus tôt.

Le dernier coup psychologique pour Tesla s'est produit en 1906 après la mort de Rankine (d'une crise cardiaque) et de Stanford White (qui a été assassiné dans un scandale d'amour infâme avec le mannequin Evelyn Nesbitt). Tesla était désormais presque seule. Il ne pouvait plus faire face à ses amis comme les Johnson, il ne pouvait plus faire face à son échec et souffrait d'une dépression nerveuse [34], [37] .

En raison de mon travail en graphologie, j'ai découvert une désintégration complète de son écriture cette année-là [32] .

Son secrétaire George Scherff confirme mon hypothèse:

Wardenclyffe, 4/10/1906
Cher M. Tesla:
J'ai reçu votre lettre et je suis très heureux de savoir que vous êtes en train de vaincre votre maladie. Je ne vous ai presque jamais vu aussi mal en point que dimanche dernier; et j'ai eu peur [42] .

 

tesla45_18


Figure 18.

Cette photographie d'un modèle montre comment la tour Tesla construite sur Long Island en 1901

aurait semblé terminé. De son apparence, personne ne déduirait que

il devait être utilisé à de grandes fins qui dépassaient de loin les communications «sans fil».

 


Conclusion


L'histoire de Tesla est celle d'un grand triomphe.

Un génie dont les inventions du système polyphasé, des lampes fluorescentes, du moteur à induction, de la radio, de la télécommande et de l'intelligence artificielle sont sans précédent dans les annales de la réalisation créative.

On pourrait regarder sa manie de l'ego et sa vision incessante du tunnel concernant le besoin psychanalytique de faire reculer Morgan pour son échec ultime à Wardenclyffe, ou l'insensibilité de Morgan. Cependant, il a fallu un esprit, un courage et une planification stratégique incroyables non seulement pour conclure un accord avec Morgan en premier lieu, mais pour ériger le laboratoire et la tour de 187 pieds après sa chute avec le magnat de Wall Street.

Avec tous les défauts, les phobies et les compulsions de Tesla, il lui a fallu plus de 3 ans pour réaliser que Morgan ne pouvait pas être influencé.

Ayant donné des inventions à l'humanité qui sont toujours l'épine dorsale de notre existence technologique, Tesla était incapable de comprendre qu'un homme aussi puissant que Morgan n'avait pas la capacité de transcender les limites de leur accord écrit. Morgan, en tant qu'homme de principe, a vu une rupture de contrat, et c'est tout.

Un autre facteur majeur impliqué dans la disparition de Tesla, outre l'effondrement de l'économie en mai 1901 et l'abandon de Tesla par la société elle-même, était, bien sûr, ses revendications extraordinaires de communication interplanétaire.

Néanmoins, Tesla n'était nullement le seul à croire à une vie intelligente au-delà de la Terre.

Autres promoteurs inclus,

  • Lord Kelvin

  • Elihu Thomson

  • Perceival Lowell, l'astronome de Harvard [35]

Même en 1956, Werner von Braun a exprimé la probabilité que Mars soit habitée par de vastes étendues de végétation [46].

Cependant, cette affirmation, à laquelle Tesla s'est attaché avec ardeur pendant les 40 prochaines années, était la `` cerise sur le gâteau '' qui a servi à confirmer le prétendu manque de capacité pratique de Tesla, et en même temps à faire enterrer son nom dans des cercles occultes.

Néanmoins, les phénomènes liés au placement éventuel de sa réalisation sous terre et à la suppression virtuelle de son nom de nombreux livres d'histoire n'ont été que partiellement expliqués. D'autres variables incluent: la jalousie vindicative parmi ses pairs, la suppression de son nom du moteur Westinghouse, le traumatisme des guerres mondiales intermédiaires et la décroissance naturelle au fil du temps.

Bien que l'obscurcissement de la véritable contribution de Tesla à la société soit un événement multidéterminé, il s'agit néanmoins d'un exemple étonnant de répression de masse basé en grande partie sur une tendance à mépriser celui qui `` tombe de la grâce ''.

Tesla avait placé sa confiance dans la société - il avait fait ses preuves dans le passé d'une manière extraordinaire - et la société lui avait fait défaut. La peur des potentialités transcendantes, le déni de croyances précédemment chères (comme la vie sur Mars) et le fort besoin de simplifier la nature de l'existence étaient également des facteurs.

Marconi, avec son bipeur sans fil, était beaucoup plus facile à comprendre.


Les références

[1] L. Anderson, «Wardenclyffe: A forfeited dream», Long Island Forum, août / septembre 1968.
[2] L. Anderson et J. Ratzlaff, Dr. Nikola Tesla: Bibliography, Palo Alto, CA: Ragusan Press, 1979.
[3] J. Blatt, Théorie de la supraconductivité. New York: Academic Press, 1964, p. vi.
[4] R. Bourne (éditeur), Smithsonian Book of Invention. New York: WW Norton & Co., 1978. [Non / Tesla]
[5] R. Burlingare, Machines That Built America. New York: Harcourt et Brace, 1972. [Non / Tesla]
[6] M. Cheney, Tesla: L'homme hors du temps. Englewood Cliffs, NJ: Prentice Hall, 1981.
[7] E. Chressy, Découvertes et inventions du 20e siècle; Londres: Routledge & Kegan, 1923. [Non / Tesla]
[8] J. Crowther, Découvertes et inventions du 20e siècle. Londres: Routledge & Kegan, 1955. [Non / Tesla]
[9] M. Freedman, "Creuser pour les tunnels mystères se termine avec le secret du scientifique intact", Newsday, 13/02/1979, p.
26.
[10] M. Freedman, «Inventeur célèbre, tunnels mystères liés», Newsday 3/16/1979, p.
19.
[11] E. Gertz, "Qui est Nikola Tesla? Qui en effet!" The Paper: A Chicago Weekly, 22/10/1960, p.
1.
[12] J. Gies and F. Gies, Those Ingenius Yankees. New York: Thomas Crowell Publ., 1976. [Yes/Tesla]
[13] E. Heyn, 100 Years of Popular Science. Garden City, New York: Doubleday, 1972. [Yes/Tesla]
[14] E. Hoyt, The House of Morgan. New York: Dodd, Mead & Co., 1966, pp. 237-257.
[15] I. Hunt and W. Draper, Lightning in Hands: The Life Story of Nikola Tesla. Hawthorne, CA: Omni Publ, 1964/77, p.
123.
[16] M. Josephson, Thomas Edison. New York: McGraw Hill Publ. Co., 1959> p.
362.
[17] W. Kaempffert, A Popular History of American Invention. New York: Charles Scribner, 1924. [Yes/Tesla]
[18] F. Klemm, The History of Western Technology. New York: Macmillan Publ., 1959. [No/Tesla]
[19] G. Marconi, "Syntonic wireless telegraphy," Electrical Review, 6/22/1901, p. 783.
[20] J. Meyer, World Book of Inventors. New York: World Publ. Co., 1956. [Yes/Tesla]
[21] New York Times, "The rich denounced," 5/2/1901, p.7 col 1.
[22] New York Times, "Fear and ruin in a falling market," 5/10/1901, p. 1, col 6.
[23] J. O'Neill, Prodigal Genius. New York: David McKay & Co., 1944.
[24] A. Pacey, The Maze of Ingenuity. New York: Holmes & Mercer Publ. Co., 1975. [No/Tesla]
[25] FJ Patten, "Nikola Tesla and his work," Electrical World, 4/14/1894, pp. 496-499.
[26] C. Polla and d. Birdsell, The Technology of Man. New York: Holt, Reinhart & Winston, 1976. [No/Tesla]
[27] H. Prout, George Westinghouse, An Intimate Portrait. New York: John Wiley & Sons, 1939, p.
163.
[28] Public Opinion, "Science and sensationalism," 12/1/ 1898, p. 684.
[29] D. Rankine, Memorabelia of Wm. Birch Rankine. Niagara Falls: Power City Press, 1926, p.
30.
[30] H. Satterlee, J. Pierpont Morgan: An Intimate Biography. New York: Macmillan Publ. Co., 1939.
[31] M. Seifer, "Tesla: The man who fell to earth," Ancient Astronauts, 9/1977, pp. 23-26. (H. Imber, pseudonym.)
[32] M. Seifer, "Forty years of the handwriting of Nikola Tesla," presentation before The National Society for Graphology, March, 1979.
[33] M. Seifer, "The battle of the currents," MetaScience Quarterly, Vol 1, #1, Spring, 1979. pp. 101-102.
[34] M. Seifer, "Nikola Tesla: The forgotten genius," in Psychohistory: Persons & Communities Conference, edited by J. Dorinson and J. Atlas, International Psychohistorical Association, 2/18/1983.
[35] M. Seifer, "Life on Mars: A turn of the century group fantasy," in Proceedings of the Sixth Annual Int'l Psychohistorical Association, City College of New York, June, 1983.
[36] M. Seifer, Tesla: Mad Scientist of the Gilded Age. New York: Windsor Total Video, 1984.
[37] M. Seifer, Nikola Tesla: Psychohistorical Analysis of a Forgotten Genius. Doctoral dissertation in progress, Saybrook Institute, San Francisco, CA.
[38] N. Tesla, "Torpedo boat without a crew," Current Literature, 2/1899, pp. 136-137.
[39] N. Tesla, "The problem of increasing human energy," The Century, 6/1900, pp. 175-211.
[40] N. Tesla, "Talking with the planets," Current Literature, 3/1901, pp. 359-360.
[41] N. Tesla, My Inventions. VT: Hart Publ., 1982. (Originally published, 1919.)
[42] N. Tesla, Private correspondence with J. Pierpont Morgan (1900-06); George Scherff (1899-1938); Robert Underwood Johnson (1894-1938); George Westinghouse (1891-1907); Samuel Clemens (1894); Stanford White (1901) Washington, DC, Library of Congress.
[43] N. Tesla, Private correspondence with Kathryn and Robert Underwood Johnson (1894-1938). New York: Butler Library, Columbia University.
[44] N. Tesla, Lectures, Patents and Writings. Belgrade: Nikola Tesla Museum, 1956. Patent numbers: 514168; 646621; 685012; 685953; 685954; 689955; 685956; 685957; 685958; 723188; 725605; 787412; 1119732; pp. P-225-227; P-293-359.
[45] C. Tuska, Inventeurs et inventions. New York: McGraw Hill, 1957. [Non / Tesla] [46] W. Von Brawn, W. Ley / P. Bonestell, L'exploration de Mars. New York: Viking Press, 1956, p. 64, 84-85. [47] G. Wheeler. Pierpont Morgan and Friends: Anatomie d'un mythe. Englewood Cliffs, NJ; Prentice Hall, 1973, p. 232-233.
[48] ​​T Williams, Brève histoire de la technologie du 20e siècle. New York: Oxford University Press, 1957. [Oui / Tesla]
[49] Mr. X, "Science and fiction", Popular Science Monthly, juillet 1900, pp. 324-326.

Publicité
Publicité
7 septembre 2016

Le génie méconnu de Nicolas Tesla

ovni-002

tesla40_20_small

Un sondage effectué parmi les élèves du premier cycle de l’INSA de Lyon, donnèrent des résultats surprenants : sur les 87 réponses que j’ai reçues, environ 4 étudiants étaient capables de me fournir des informations pertinentes sur Nikola Tesla, ce qui représente 5 % des étudiants interrogés. C’est très peu vu l’environnement scientifique dans lequel l’étude a été faite.

Cela est d’autant plus étonnant que Tesla a donné sa vie à la science, restant célibataire toute sa vie pour se consacrer pleinement à sa passion : l’invention. Au cours de sa vie, il a inventé de très nombreuses machines, dont certaines sont révolutionnaires, capables de bouleverser le monde entier. Personne n’en a jamais entendu parler.

C’est pourquoi nous avons décidé de choisir ce thème pour notre exposé. Il nous a semblé primordial dans une carrière de scientifique de connaître l’existence de cet homme remarquable ainsi que sa carrière qui fut semée d’embûches. Il a été à l’initiative de très nombreux progrès dans les sciences et techniques. Beaucoup de ses créations sont utilisées aujourd’hui quotidiennement sans que personne ne se pose la question de savoir quel a été le scientifique qui leur a permis d’avoir cette qualité de vie aujourd’hui. Le but de notre exposé est de mieux faire connaître ce génie méconnu, ainsi que ses inventions ingénieuses.

Nous axerons notre dossier sur la vie de Tesla et ses inventions ainsi que ses applications, et non pas sur les aspects techniques de toutes ses inventions. Il nous faudrait alors bien plus de temps et d’énergie pour comprendre dans les détails toutes ses inventions. Aujourd’hui encore, des scientifiques reprennent les travaux de Tesla. Pour toutes les inventions nommées dans ce dossier, il nous est possible d’en fournir une explication scientifique même si elles ne figurent pas dans le dossier. Nous tenons à le préciser car il est possible, à un premier égard, de supposer que ces machines contredisent les lois de la physique.

Pour finir, le débat nous aidera à réfléchir sur sa méconnaissance et sur la réaction de la société – publique ou scientifique – face aux nouvelles découvertes et inventions.

Introduction

Carte d’identité de Nikola Tesla

Nikola Tesla voit le jour le 10 juillet 1856 à Smiljan, en Croatie près de la côte Adriatique et meurt le 7 janvier 43. Son père est un ecclésiastique serbe orthodoxe et sa mère est intelligente mais illettrée. Nikola est l’avant dernier d’une famille de cinq enfants. Ses parents voulaient qu’il se destine à l’Eglise ou à l’Armée.

Il a de très nombreuses qualités intellectuelles, comme une très grande mémoire photographique, un génie inventif, le don de visualiser avec une telle acuité qu’il n’a besoin ni de maquette, ni de schéma, ni même d’expérience. Sa représentation mentale rend les modèles parfaitement réels. D’ailleurs dit-il lui-même : « tout ce que j’invente fonctionne comme je l’ai imaginé, l’expérience se déroule comme prévu ». Dès petit, il invente des objets originaux. Il a eu une enfance troublée due à une histoire familiale très forte qui lui créa des troubles psychologiques et des phobies. C’est seulement à l’âge de 17 ans qu’il commence à s’intéresser vraiment à ses inventions. Tesla apparaît comme un autodidacte.

Décorations de Tesla

Il a reçu de son vivant de nombreuses distinctions académiques d’universités américaines et d’autres pays :

la médaille John Scott
la médaille Edison qui est considérée comme la plus grande reconnaissance dans le domaine électrique
de nombreux prix décernés par les gouvernements européens.
Mais il faudra 1975 pour que son nom figure au panthéon des inventeurs américains.


PORTRAIT DE NIKOLA TESLA

1ère PARTIE : L'ÉLECTRICITÉ

Ses débuts à l’école

En 1875 il rentre à l’école polytechnique de Graz en Autriche où il étudie les maths, la physique et la mécanique.

Son professeur de physique lui présente un appareil à courant continu qui fonctionne à la fois comme un moteur et une dynamo. L’inconvénient est que cette machine produit beaucoup d’étincelles. Tesla l’examine et propose de remplacer le courant continu en courant alternatif, ce qui conduirait selon le professeur à un mouvement perpétuel donc impossible.

L’idée de transformer cette machine ne le quittera plus : "pour moi, c’est un vœu sacré, une question de vie ou de mort. Je sais que je mourrai si j’échoue. Au plus profond de mon cerveau se trouve la solution, mais je ne peux pas encore l’exprimer".

Invention du moteur à courant alternatif

Le Moteur à Induction:

tesla 2

Six ans plus tard, il présente une conférence à l’American Institute of Electrical Enginneers, où il révèle un nouveau principe scientifique, d’une simplicité éblouissante. Ses applications pratiques révolutionneront le monde technologique. Tesla vient de découvrir un nouveau système, le principe du champ magnétique rotatif, généré par des courants alternatifs au nombre de un ou plus déphasés les uns par rapport aux autres. Le moteur à courant alternatif est inventé.

Lutte pour la recherche d’un standard électrique

Dans les mois qui suivent cette conférence, il s’investit complètement dans le but d’inventer de nouvelles formes de machines à courant alternatif.

En 1883 il achève la construction de son premier véritable moteur à induction à courant alternatif. Incapable de provoquer l’intérêt de quiconque en Europe avec son procédé radical, Tesla accepta l’offre de Thomas Edison qui lui proposait de venir travailler aux USA.

L’année suivante, à l’âge de 28 ans, il décide de prendre le bateau et d’aller tenter sa chance pour aller travailler avec Edison aux Etats-Unis, où ce dernier vient de créer le réseau électrique qui alimente la ville de NY.

Ce réseau, basé sur le courant continu, souffre de sérieux malfonctionnements : accidents fréquents, pannes régulières, plusieurs incendies causés par l’électricité… De plus le courant ne peux être acheminé à longue distance (environ deux miles) car les lignes ne pouvaient supporter des tensions élevées, indispensables aux transmissions lointaines. Une centrale était nécessaire tous les deux miles.

Tesla intervient alors en parlant de son merveilleux moteur à induction à courant alternatif, selon lui tendance de l’avenir : "celui qui développera cette technique sera riche".

Edison n’est pas d’accord. Il met à contribution Tesla pour réparer l’installation électrique d’un paquebot, ce à quoi il arrive rapidement. Il découvre le moyen d’améliorer les dynamos primitives d’Edison et se voit proposé 50 000 $ pour continuer son travail.

Edison n’aime pas le génie de Tesla, il se sent menacé par ses inventions talentueuses. Le problème grandit entre les deux hommes, ce qui amène Tesla à démissionner.

Un groupe de financiers, conscients du potentiel économique, propose à Tesla de fonder sa société, ce qu’il fit. Malheureusement il se fait avoir et se retrouve sans argent, les financiers ayant récupéré son entreprise où il avait investit ses économies.

Un dirigeant d’une grande société, Westinghouse, s’intéresse de près à son courant alternatif. En 1886 on assiste à la première inauguration commerciale du système de courant alternatif. Son moteur à induction est reconnu rapidement comme un élément de technologie nouvelle. Westinghouse, le concurrent direct d’Edison, rêve d’approvisionner les Etats-Unis avec le courant alternatif, il signe un contrat avec Tesla, à titre de consultant. Une lutte titanesque s’engage entre Westinghouse-Tesla et Edison, elle tourne à l’avantage de Westinghouse-Tesla.

Installation du courant alternatif aux États-Unis

tesla 3



Une des premières versions de sa Turbine :
Westinghouse, en janvier 1893, annonce que sa compagnie vient d’obtenir le contrat d’installation de toute l’infrastructure électrique. On utilisera bientôt exclusivement le courant alternatif de Tesla, système tant bafoué et calomnié. Toute l’électricité utilisée dans le monde à cette époque sera produite, transmise, distribuée et transformée au moyen de système polyphasé de Tesla. La transmission du courant sur des centaines voire des milliers de kilomètres n’est plus un problème. Les deux premières usines génératrices de courant sur le Niagara sont construites dès octobre 1893, dont une sur les chutes du Niagara. La première sera finie en 1896 et alimentera Buffalo. A New York, les tramways et les métros fonctionnent au courant alternatif, l’électrification des chemins de fer est en bonne voie.

L’industrie métallurgique a aussi besoin de hautes tensions que seul l’alternatif peut lui fournir, on assiste alors à un essor fulgurant de l’aéronautique. L’électricité permet de disposer à profusion d’énergie mécanique, calorifique, électromagnétique, ce qui entraînera une révolution extraordinaire pour l’industrie.

En 1906 Tesla invente une turbine : 4,5 kg et 30 chevaux vapeurs. Tesla pense qu’elle pourra faire baisser le coût de l’électricité en raison de faible coût de fabrication par rapport à ce qui se fait à l’époque.

2ème PARTIE : LA LUMIÈRE

Lampe à pastille de Carbone - lumière à haute fréquence

Le point fort de ses démonstrations dans ce domaine est la lampe à pastille de carbone, présentée en 1891.

Elle est constituée d’un tube à vide (mais contenant quelques ions à l’état gazeux) de 15 cm terminé par un petit globe de verre muni d’une minuscule pièce de matériau solide, montée à l’extrémité d’un fil de connexion unique avec la source de haute fréquence. La pastille centrale du matériau propulse électrostatiquement les molécules du gaz environnant vers le globe de verre, puis de la même façon les attirent ensuite, au rythme de la source haute fréquence. Au retour, en heurtant la pastille, les molécules la chauffent jusqu’à incandescence, dans un processus qui se répète plusieurs millions fois par seconde. La chaleur de la pastille incandescente se transfère aux molécules de la petite quantité de gaz dans le tube, et ainsi de la lumière est produite.

Cette lampe est très économique : pour la même dépense énergétique, elle est 20 fois plus brillante que l’ampoule d’Edison, celle utilisée de nos jours. Le seul problème est qu’il faut une source de courant à haute fréquence, ce qui n’est malheureusement pas compatible avec les 50 Hz traditionnels. Le tube néon est inspiré des découvertes de Tesla, mais son rendement n’est pas aussi intéressant.

Microscope électronique

La lampe à pastille de Carbone contient également le concept du microscope électronique.

On génère des particules qui sont envoyées en ligne droite à partir d’un minuscule point d’activité sur la pastille, maintenue à un potentiel élevé. Avec le courant continu, on arrive seulement à expulser les particules. Sur la surface du globe, les particules reproduisent en une image phosphorescente le dessin du point microscopique d’où elles sont émises.

En s’inspirant de cette constatation faite par Tesla, des scientifiques découvrent en 1939 la possibilité d’utiliser un microscope non plus avec de la lumière mais grâce à un flux d’électrons, ce qui donne une résolution beaucoup plus grande. La description par Tesla de l’effet obtenu avec sa lampe à pastille de carbone se retrouve quasiment sans changement dans les termes pour décrire le microscope électronique.

Accélérateur à particules

La lampe à particule contient aussi certains aspects des accélérateurs de particules. En effet, l’expulsion de particules à hautes vitesses dans les accélérateurs linéaires se retrouve dans la lampe. De plus, le phénomène de résonance (voir partie mécanique) intervient dans les accélérateurs de type cyclotron.

3ème PARTIE : LA MÉCANIQUE

tesla 4



Invention d’un avion à décollage - atterrissage vertical

C’est en 1928, à 72 ans, que Tesla construit un modèle d’avion à décollage – atterrissage vertical. Le modèle de Tesla est un premier pas incontournable dans la recherche dans ce domaine. Il est remarquable qu’il en ait eu l’idée, à une époque où l’aviation n’en était encore qu’à ses débuts. Les plans de Tesla ont été utilisés ultérieurement dans les recherches américaines pour le développement de leur avions. En 1980 on s’émerveille encore devant la possibilité de faire des avions avec cette spécificité.

Les oscillations mécaniques et vibrations harmoniques : la résonance

En 1898 il teste un minuscule oscillateur qu’il attache à un pilier de fonte qui traverse un immeuble. Cela entraîne la vibration de tout l’immeuble et la panique des habitants qui croient à un tremblement de terre. Tesla vient de montrer l’effet de la résonance: « cette poutre n’aurait pas pu être détruite avec des massues, ni même avec des leviers : il a suffi d’une rafale de petits coups qui, pris séparément, n’aurait pas fait de mal à une mouche ». Il est possible q’un gringalet pousse une grosse personne sur une balançoire s’il le pousse toujours au bon moment pour permettre une amplification du mouvement.

Ce phénomène a aussi des applications en électricité.

L’Avion à décollage vertical :
4ème PARTIE : L'ÉNERGIE LIBRE

Introduction

C’est au cours de la conférence du 20 mai 1891 à l’American Institute of Electrical Enginneers de New York, que Tesla a pour la première fois parlé de l’énergie libre. Voici ce qu’il annonce : « Dans quelques générations nos machines seront propulsées par cette énergie disponible à tout endroit de l’univers.[…] Dans l’espace il y a une forme d’énergie. Est-elle statique ou cinétique ? Si elle est statique, toutes nos recherches auront été vaines. Si elle est cinétique – et nous savons qu’elle l’est – ce n’est qu’une question de temps, et l’humanité aura mis en harmonie ses techniques énergétiques avec les grands rouages de la nature ».

Tesla publie le 30 septembre 1894 un article dans lequel il expose sa théorie de la lumière, de la matière, de l’éther et de l’univers et affirme que 90 % de l’énergie des lumières électriques est gaspillée : « j’espère vivre assez longtemps pour être capable de poser une machine au milieu de cette pièce et la faire tourner par la seule énergie du milieu environnant »

Notion d’éther et d’énergie du champ du vide

Le concept d’éther a été introduit par Aristote pour désigner le cinquième élément. Ce terme englobait à l’origine tous les objets qui se trouvaient à l’extérieur de l’atmosphère terrestre. Les physiciens du Moyen-Âge postulait que l’éther est une substance qui remplit l’espace. Newton en a fait aussi référence. Plus tard, Maxwell pense qu’ « il n’y a aucun doute que les espace interplanétaires et interstellaire ne pas vides, mais remplis d’une substance qui existe en très grande quantité qui est régulière »

Des expériences ont été réalisées pour essayer de prouver l’existence de l’éther. Une expérience est restée célèbre. Si l’éther existait, il existerait des « vents d’éther » dues à la rotation de la terre, supposaient les physiciens de l’époque. Deux signaux ont été envoyés : l’un contre courant des vents d’éther, et l’autre dans la même direction. Les scientifiques attendaient un écart entre les temps mis par les deux signaux pour parcourir un même distance. L’expérience ne révéla aucune différence. De ce fait, on assista au refus du concept d’éther. Mais beaucoup de scientifiques pensent encore que le concept de l’éther n’est pas une fiction. D’ailleurs, voici la liste des scientifiques qui postulent pour l’existence de cet élément – pour ne citer que les plus connus :

Paul Dirac (Prix Nobel, 1933)
De Broglie (Prix Nobel, 1929)
A. Michelson (Prix Nobel, 1907)
A. Einstein (Prix Nobel, 1921)
Sir Oliver Lodge
Beaucoup d’autres Prix Nobel

De cet éther, peut être tirée de l’énergie. L’espace présent entre les atomes n'est pas vide, mais rempli d’énergie. Sa concentration est extrêmement élevée, de l’ordre de 5000 kWh par cm3 d’après certaines estimations. Elle est difficilement perceptible, à moins de la faire agir avec des champs électromagnétiques ou de la matière. Il serait impossible de manquer d’énergie car elle est omniprésente. Pour faire une analogie, on peut citer cet exemple : un homme assis au fond de la mer avec une tasse à la main se demande comment il peut remplir sa tasse d’eau. Par analogie, l’eau joue le rôle de l’énergie, et l’homme au fond de la mer, l’Humanité qui vit sur Terre. L’omniprésence de cette énergie nous fait oublier qu’elle existe et qu’elle est infinie.

Mais le concept de l’éther tend peu à peu à s’effacer dans les pensées des grands physiciens de l’époque. A l’âge de 15 ans, Albert Einstein (1879-1955) pensait comme beaucoup d’autres scientifiques, qu’il existait bel et bien un éther que l’espace n’était pas vide. C’est plus tard qu’il abandonna cette idée et qu’il réfuta ensuite pendant de longues années. C’est à ce moment là qu’il développa la théorie relativiste qui s’imposa auprès des physiciens. On ignora tout ce qu’Einstein dit plus tard au sujet de l’éther. En 1934, il revient à cette théorie en disant que l’espace ne pouvait être vide, que l’espace est un médium dynamique.

LES MACHINES À ÉNERGIE LIBRE

tesla 5



La "N-machine" de Bruce DePalma :
Tesla est le pionner dans ce domaine. Il a été le premier à inventer une machine qui construisit une machine qui puisait son énergie dans une source infinie et inépuisable, l’énergie du point zéro, ou plus communément appelée énergie libre.
Tesla inventa une machine qui est non-seulement capable de s’auto-alimenter, mais qui tire de l’énergie de l’air environnant.

Son appareil était une bobine à électroaimants, pour laquelle il avait obtenu en 1894 un brevet. La forme de sa bobine permettait au système d’emmagasiner une quantité énorme d’énergie, en n’utilisant qu’une infime partie de cette énergie pour son propre fonctionnement. On peut la comparer à une voiture qui aurait un très grand réservoir d’essence toujours plein, et qui n’utiliserait que deux pour couvrir cent kilomètres.

De nos jours, des machines à énergie libre ont été construites et fonctionnent avec comme seul carburant l’air ambiant. Bruce DePalma est le plus connu des inventeurs en énergie libre avec sa N-machine. Il utilise dans sa machine des aimants très puissants pour mettre l’énergie de l’espace au travail sur la terre, car il considère que « l’aimant est une fenêtre sur l’énergie libre de l’espace ».

Il existe aussi une autre forme d’énergie libre : l’énergie Radiante. Tesla inventa un appareil capable de capter l’énergie directement du soleil. Ce procédé n’est pas très avantageux car son rendement n’est pas très élevé.

Actualités et mise à jour

Il est rare de voir dans les magazines des articles concernant l’éther et encore moins l’énergie libre puisque 95 % des personnes n’en ont jamais entendu parler. Mais dans le "Sciences et Avenir" de janvier 2002, dans le dossier « Les Hérétiques de la Science », Jean Pierre Vigier, probablement considéré comme le plus grand physicien français vivant, défend l’idée d’un éther matériel : « il y a un éther matériel, physique, qui porte les ondes et les particules, exactement comme la mer porte un navire ». Puis il continue en évoquant succinctement l’idée d’une énergie infinie : "Extraire de l’énergie du vide pour la convertir en une source inépuisable : vieux rêve ou fantasme".

Une expérience a été faite pour essayer de mettre en évidence la force du vide : "Ils construisent une balançoire de 500 micromètres carrés suspendue à quelques centaines de nanomètres du sol. Puis il approche une sphère à moins d’un micromètre. Même sans contact, la balançoire se pencha".

En physique quantique, le vide n’est pas vraiment vide, il est en fait le siège de fluctuations qui créent des particules virtuelles engendrant sur les plaques une force de pression attractive.

Les conséquences possibles

On peut trouver évidemment trouver une multitude de domaines dans lesquels l’usage d’une énergie propre et infinie serait très bénéfique. On peut citer l’automobile, le chauffage des habitations, plus généralement dans l’industrie. Il serait aussi très profitable de l’utiliser dans le domaine spatial. « Le génie inventif de l’homme nous permettra non seulement de voyager dans l’univers à une vitesse inimaginable, sur une trajectoire fixe. Il nous permettra aussi grâce à l’énergie que l’on pourra tirer de l’espace, d’être autonome et d’y séjourner pendant de longues périodes en consommant peu d’énergie »

Ces appareils à énergie infinie pourraient rendrent indépendants énergiquement la population. On peut imaginer des constructions privées d’appareils, de tailles variables : depuis le générateur dans son jardin, jusqu’à la centrale assez puissante pour éclairer toute une ville. Certains scientifiques pensent que c’est la voie à suivre pour l’avenir. D’autres, au contraire, pensent que "le fait de donner à la société une énergie abondante, bon marché et inoffensive, serait la pire des choses qui pourrait se passer sur cette planète, parce que les gens risqueraient de l’utiliser à des fins par forcément positives".

Réfléchissons un peu quant aux bienfaits que peuvent nous apporter une énergie propre et infinie : toutes les forêts, mers, lacs, océans, ne seraient plus menacés d’être à nouveau contaminés par des déchets radioactifs, par le pétrole. L’air dans les villes serait plus pur, le bruit incessant des voitures serait moindre. Les industries rejetteraient beaucoup moins de produits polluants dans l’air. Bref, on arriverait à augmenter la vitalité des gens, car ils respirerait un air pur, boirait une eau dépolluée, et se nourrisseraient d’aliments sains.

5ème PARTIE : LA RADIOCOMMUNICATION ET LA TRANSMISSION PAR ONDES

Tesla a ouvert la voie à la transmission d’énergie et d’informations, ainsi que de l’électronique moderne.

tesla 6



À la base de tout : la bobine Tesla...

Une "Bobine Tesla" en fonctionnement :
C’est un transformateur à air avec des bobines primaires et secondaires réglées sur la résonance qui convertit à hautes fréquences des courants élevés de tensions relativement faibles, en courant faible de hautes tensions.

Tant que les fréquences sont élevées, les courants alternatifs de très hautes tensions s’écoulent largement sur la surface de la peau, sans causer de dommages. Des milliampères pénétrant dans les tissus nerveux peuvent tuer alors que beaucoup d’ampères sur la surface de la peau peuvent être tolérés pendant de brefs instants !

La bobine de Tesla sert en tant que dispositif de production de hautes tensions, toujours utilisé de nos jours sous une forme ou une autre dans tout récepteur radio ou de télévision ; elle deviendra très rapidement une partie de l’équipement de tout laboratoire de recherche universitaire.

Sa bobine a plusieurs applications médicales. En 1890, il est publié un article qui donne les valeurs thérapeutiques sur le corps humain du chauffage interne par des courants de hautes fréquences. Ce phénomène sera connu sous le terme de diathermie. Les médecins s’intéressent de plus en plus à l’oscillateur thérapeutique de Tesla, une petite bobine de tesla. Il vend des bobines médicales à des hôpitaux et laboratoires, ce qui lui rapporte beaucoup d’argent.

LE RADAR

Le radar est l’outil de défense de base de tous les pays du monde.

Tesla découvre le principe du radar en 1900, il le met au point et publie malgré des problèmes financiers les principes de ce qui deviendra, presque 3 décennies plus tard, le radar.

Il fonctionne comme les ultrasons des chauves-souris : on envoie un rayon concentré d’un courant de minuscules charges électriques vibrant à une très grande fréquence, puis après réflexion sur la cible, on réceptionne le rayon et après analyse on obtient une image de la cible.

Quinze ans après la description du radar par tesla, des équipes de chercheurs américains et français travaillent parallèlement d’arrache pied à mettre au point un système fonctionnant selon ses principes. En 1934, une équipe française met au point et installe des radars sur des bateaux et sur des stations terrestres en utilisant des appareils conçus précisément selon les principes énoncés par Tesla. Le radar a été d’une grande aide aux Anglais pendant la 2nd guerre mondiale pour prévenir les attaques aériennes des Allemands.

Les robots télécommandés

Tesla définit les bases de la télé-automatique. Il conçoit qu’on puisse un jour commander des véhicules à des centaines de kilomètres sans qu’il y ait d’équipage, en utilisant la télégraphie sans fil. Il crée deux navires robots télécommandés dont un est submersible.

Ses brevets de 1895 contiennent en réalité les spécifications d’un bateau torpille sans équipage muni de six torpilles de 4,20 mètres. Il affirme qu’un faible nombre de ces engins suffit pour « attaquer et anéantir une armada entière en une heure, et sans que l’ennemi puisse jamais localiser ni identifier la puissance qui le détruit ». Mais les conceptions de Tesla sont trop en avance pour l’époque et les responsables de la défense américaine considèrent son projet comme un rêve irréalisable qu’ils qualifient d’expérience de laboratoire.

Un navire télécommandé :

tesla 9

tesla 8


Un navire télécommandé :
Tesla qui a tant œuvré pour inaugurer l’ère de l’automatisation, sent qu’il est dans un monde manifestement pas prêt.

Ses recherches le poussent notamment dans certaines bases de l’informatique : des inventeurs de la deuxième partie du 20ème siècle qui voulaient déposer des brevets dans le domaine informatique, se sont aperçus que Tesla les avaient précédés. « je suis étonné par la répugnance qu’éprouvent les gens qui travaillent dans le domaine des ordinateurs à y reconnaître la priorité de tesla, alors que Mrs Brattain, Bardeen, et Schockley ont été couvert d’honneurs pour l’invention du transistor, qui a fait des calculatrices électroniques une réalité physique ».


Radio et télécommunications

En 1893 Tesla fait un nouveau pas pour le progrès de la science en décrivant en détail les principes de l’émission radio. A Saint-Louis, il fait la première expérience publique de communication radio, fait que l’on attribue généralement à Marconi en 1895. Il s’ensuis une compétition acharnée entre les deux hommes.

Marconi arrive à Londres avec un récepteur TSF. Son dispositif est identique à celui que Tesla a décrit en 1893. Marconi nie avoir eu connaissance de système de Tesla, mais le service chargé d’examiner les demandes de brevets aux Etats-Unis rejettera cette dénégation invraisemblable. Marconi a transmis le 12 décembre 1901 la lettre S à travers l’océan Atlantique. Cette nouvelle fait la presse mondiale. En fait, il a utilisé le brevet fondamental de Tesla (n°645.576), déposé en 1897 et homologué le 20 mars 1900. Il a aussi utilisé 17 autres de ses brevets. Mais en 1943, la confusion est finie : la cour suprême des Etats-Unis établit que Tesla est bien l’auteur de la découverte initiale de la radio, injustement accordée à Marconi. Cette information n’a pas encore pénétré les encyclopédies mais les ingénieurs radio s’accordent pour dire que c’est bien Tesla qui est à la base de la radio.

À la suite, nombreux sont ceux qui vont utiliser les brevets de Tesla pour développer la radio commerciale.

Son premier dispositif de radio :

tesla 10


Grâce à son puissant récepteur radio, il perçoit d’étranges sons rythmés. Il semble en fait qu’il ait entendu des ondes radio émises par les étoiles. Il faudra attendre 1920 pour que les astronomes isolent à nouveau ces signaux, connus sous le nom d’ondes cosmiques. Aujourd’hui l’écoute des étoiles est une pratique courante.

Le projet de radiodiffusion mondiale

Tesla n’abandonnera jamais l’idée d’un réseau mondial de télécoms. Il sait toutefois que l’époque n’est pas encore mûre et que le financement est un problème insurmontable : « l’humanité n’a pas atteint un stade suffisamment avancé pour se laisser mener de bon gré par l’instinct aigu du découvreur »

Tesla construit la tour de Wardenclyffe qui se veut être un centre mondial de radiodiffusion disposant de tous les services que l’on utilise aujourd’hui : interconnexions téléphoniques, synchronisation des faisceaux horaires, diffusion de bulletins d’informations sur les cours de la bourse, récepteurs de poches, réseaux de communications privées. Il en parle comme d’un système mondial de transmission d’informations.

Le Projet de la Tour Wardenclyffe :
6ème PARTIE : LA TRANSMISSION D'ÉNERGIE ET L'UTILISATION DES ONDES HAUTES ET BASSES FRÉQUENCES

tesla 11


Introduction

En 1899, Tesla se retire dans les montagnes de Colorado Springs afin de faire des expériences sur les ondes électromagnétiques. Il construisit un laboratoire à haute tension, à haute altitude qui entourait la plus grosse bobine Tesla au monde. Ses recherches précèdent toutes celles sur l’électromagnétisme, « ses expériences présentent une étonnante similarité avec les travaux les plus tardifs en matière de communications à très basses fréquences ».

Au cours de ses multiples séjours dans son laboratoire, il réussit à concevoir un système de transmission d’énergie sans fil et découvrit le phénomène des ondes stationnaires. Nous verrons ensuite quelles sont les applications des inventions et découvertes de Tesla.

Transmission d’énergie sans fil

Lors d’une conférence, Tesla annonce qu’il peut voir son rêve le plus cher se réaliser : la transmission d’énergie sans aucun câble de connexion.

Un exemple de transmission d’énergie :
Tesla croit non seulement que le globe est un bon conducteur, mais que les hautes couches de l’atmosphères sont conductrices et que celles qui sont situées à des altitudes très modérées qui sont aisément accessibles, constituent une parfaite voie conductrice. Ainsi, il pense prouver ainsi que l’on peut transmettre de grandes quantités d’énergie électrique dans les couches supérieures de l’atmosphère, sur n’importe quelle distance.

tesla 12



En plus du projet de radiocommunication qu’il pensait mettre en place avec la tour de Wardenclyffe, il veut établir un système de transmission d’énergie sans fil. Par conséquent, on disposerait d’énergie électrique en n’importe quel point du globe. C’est précisément avec ce projet que Morgan, le créancier de Tesla à cette époque, n’était pas d’accord. Morgan décida de retirer son aide financière. L’excuse était : « si tout le monde peut puiser de l’énergie où mettrons-nous le compteur ? ». Elle fut détruite en 1917.

Certaines de ses expériences à Colorado Springs sont relatés par des journalistes. D’après eux, Tesla a réussi à allumer 200 lampes à incandescence de 50 watts à 42 km de sa station.

Si ce procédé vient un jour à être mis en place dans le monde, il serait « sur le point de provoquer une révolution industrielle d’une ampleur inégalée ».

Analogie sur le principe de la transmission d’énergie sans fil:
Découverte de l’onde stationnaire

tesla 13



Le 3 juillet 1899 est le jour de la découverte par Tesla du phénomène des ondes stationnaires. Voici les observations qu’il lui ont permis de déduire l’existence de ce phénomène.

Dans le Colorado, de nombreuses décharges naturelles d’éclairs s’observent régulièrement. Ce 3 juillet, il remarqua que ses appareils réagissent parfois plus fort aux décharges très éloignés qu’à celles qui sont plus proches. Un violent orage éclate : des signes s’intensifièrent, puis après être passé par un maximum, il décrurent, puis cessèrent. Tesla a observé ce phénomène à intervalle réguliers. Puis l’orage se déplace. Il se retrouve à 300 km et ce phénomène continue à se manifester avec une force constante.

Autrement appelée « onde Tesla », l’onde stationnaire, comme son nom l’indique, ne se déplace pas, contrairement aux ondes hertziennes. C’est par addition de deux ondes hertziennes que l’on obtient une onde stationnaire. Si l’on définit un point de l’espace et une onde passant par ce point. Le point va parcourir toute l’onde, et par conséquent le point et l’onde auront un mouvement relatif. Si l’on ajoute deux ondes hertziennes de même fréquence, on obtient une onde stationnaire. Le point précédemment défini, restera fixe par rapport à la nouvelle onde ainsi formée.

Ondes Stationnaires- exemple 1:tesla 14

 

tesla 15


Ondes Stationnaires- exemple 2:
On voit bien que la courbe noire ne se déplace que verticalement et n’a pas de mouvement de translation, alors que les courbes verte et rouge se déplacent horizontalement.
Exploitation des découvertes de Tesla dans le domaine des ondes

Les découvertes de Tesla sur les ondes électromagnétiques peuvent avoir des répercutions importantes sur l’Humanité si elles sont utilisées à des fins destructrices. Voici quelques-uns uns des ces phénomènes qui peuvent être provoqués par l’utilisation des ondes électromagnétiques à très basses fréquences :

-Influence sur le climat

-Brouillage des liaisons radios et destruction des appareils électroniques

-Interférences dans les ondes émises par le cerveau, provoquant des troubles, des bourdonnements sonores

Nous verrons comment ces ondes sont probablement utilisées par des grandes institutions gouvernementales pour contrôler le climat, pour influencer la population, et certains comportements.

La guerre météorologique : le projet HAARP

HAARP est un centre de recherche Américain installé en Alaska, sur l’ionosphère. HAARP signifie ”High-frequency Active Auroral Research”. HAARP se fonde sur les recherches de Bernard Eastlund, qui s’est lui-même inspiré des travaux de Nikola Tesla.

Officiellement les scientifiques de ce centre de recherche travaillent sur un émetteur radio afin d’étudier l’ionosphère.

Officieusement, HAARP veut tirer parti de l’ionosphère pour en faire une arme à énergie. L’ionosphère est constituée de particules ionisées hautement chargées en énergie. Des recherches menées depuis un siècle par une série de scientifiques ont mis en évidence le fait que ce ”manteau énergétique” protégeant la terre, pouvait avec une technologie appropriée, devenir une arme stratégique de toute première importance.

Le projet étudie un puissant dispositif d’émissions à hautes fréquences, qui pourrait modifier localement l’ionosphère afin de neutraliser radars et radios, mais ce type d’émissions permettrait, d’après un chercheur au département de la Défense, d’agir sur la formation de phénomènes météorologiques, c’est un début de manipulation du climat.

C’est un projet de 30 millions de dollars de coût annuel que l’armée américaine présente comme d’innocente recherches sur l’ionosphère. Les promoteurs n’épargnent pas leurs dollars en campagnes de relations publiques et en publicité pour rassurer l’opinion américaine. Néanmoins, il est difficile de croire qu’il ne s’agit pas d’un projet à des fins militaires lorsque l’on sait que les vrais bailleurs de fond sont la Navy, l’Air Force, Raython (géant américain de l’armement) et le Département de la Défense.

Certaines institutions européennes sont inquiètent et « demande[nt] que soit établi un accord international visant à interdire à l’échelle mondiale tout développement et déploiement d’armes qui pourraient ouvrir la porte à toute forme de manipulation de l’homme ». Elles « considère[nt] que le projet HAARP, en raison de son impact général sur l’environnement, est un problème d’une portée mondiale ».

La guerre invisible des ondes

La recherche dans ce domaine est une préoccupation importante, ancienne et permanente des militaires. Ces redoutables armes sont en développement depuis plusieurs décennies, notamment dans les laboratoires Américains et russes. Les armes électromagnétiques sont développées dans le cadre d’inquiétantes collaborations entre le département de la Défense et de la Justice. Il existe un type d’arme très intéressant : les armes à basse et très basse fréquences : c’est la technologie ELF, Extremely Low Frequencies.

La fréquence de résonance de l’ionosphère est presque identique à celle du cerveau humain. L’ionosphère est donc une onde porteuse parfaite à partir de laquelle on peut atteindre le cerveau sans changer la fréquence d’émission. C’est ce lien entre la sphère électromagnétique de la Terre et les fréquences de résonances du cerveau qui est à la base des armes stratégiques.

Au cours du XXème siècle, on peut discerner quelques utilisations de ces ondes. De façon générale, elles sont utilisées pour refroidir les ardeurs d’association ou d’organes politique et syndicaux jugé trop militants par certains dirigeants. En voici un inventaire :

1962 : le signal de Moscou : les autorités américaines constatèrent que le personnel de leur ambassade à Moscou était exposé à des niveaux élevés de rayonnement électromagnétique. Il a fallu des années pour réaliser que les Soviétiques cherchaient à induire des effets biologiques, psychologiques et physiologiques.

1983-84 : les soviétiques voulaient les utiliser contre les forces rebelles afghanes

1987 : « un type d’arme radicalement nouveau, capable de dégrader les systèmes électroniques ou pouvant être utilisé en mode antipersonnel » (rapport du département américain de la Défense).

1989 : Boris Eltsine reconnaissait que le KGB avait en son temps étudié le recours à des émissions ELF pour tuer à distance par arrêt de la fonction cardiaque.

1996 : parution d’un article de Scientific Advisory Commitee de l’US air Force : «on peut envisager le développement de sources d’énergies électromagnétiques, dont le signal peut être pulsé, mis en forme et dirigé, qui pourront être couplés avec le corps humain de façon à empêcher les mouvements musculaires volontaires et à contrôler les émotions (et les actions), endormir, transmettre des suggestions, interférer avec la mémoire à court et à long terme, produire l’acquisition d’expérience ou effacé des expériences acquises»
Effets de ces ondes sur le corps humain

Au début des années 60, Pr Herbert König, a mis en évidence un certain nombre d’effet des basses et très basses fréquences. Dans les années 70, l’armée américaine a secrètement piloté des programmes de recherches sur ces effets. Ils ont confirmé la réalité des terribles effets induits par ces champs, c’est à dire des troubles cardiaques, l’altération des réflexes, un état de maladresse. Une irradiation chronique ou continue peut être à l’origine de tendances dépressives, troubles de la mémoire, affectation cutanées, hémorragies oculaires et même cancers.

Daniel Depris, physicien donne quelques explications : « la composante magnétique des rayonnements […] peut modifier le processus physico-chimique qui régit le métabolisme endocrinien, notamment au niveau de la glande thyroïde ».

On a pu aussi constaté la publication d’un mémorandum intitulé « entraînement biologique du cerveau par les radiations de basse fréquence » rédigé pour la NASA.

Exemple d’utilisation de ces armes psychotroniques en temps de guerre

Le principe de l’utilisation est simple : avec ces armes, il est aisé de priver de la conscience de veille tout soldat qui part à l’attaque et de lui enlever toute agressivité.

Le magazine 2000, n°97, déc. 93 indique à propos des armes psychotroniques :

« Vous souvenez-vous des images de la Guerre du Golfe lorsque des milliers de soldats irakiens sortirent de leurs tranchées en capitulant ? Ils se rendirent même aux journalistes qu’ils prenaient pour des soldats et ils furent la proie bienvenue des canons de l’artillerie américaine, bien qu’ils aient brandi leurs drapeaux blancs. De plus en plus d’experts militaires sont persuadés que ce n’est pas le ravitaillement, insuffisant des troupes de Saddam Hussein qui a provoqué cette capitulation soudaine et massive mais que ce sont bien les armes psychotroniques des Etats-Unis ».

On peut assister à la mise en place d’une arme capable de paralyser l’ennemi. Avec ce type d’arme, le premier but est de couper les systèmes électroniques ennemis. D’autres appareils produisent des ultrasons, des ondes de sons ELF qui provoquent des nausées et des vomissements et perturbent à l’extrême le sens de l’orientation des personnes ciblées.

Les armes à « énergie dirigée »

Tesla avait écrit sa théorie sur les armes à énergie dirigée avant le début du vingtième siècle. Son fameux « rayon de la mort », pensait-il, installerait la paix sur la terre parce qu’il pourrait détruire des cités entières partout dans le monde et instantanément.

Tesla annonce : « mon dispositif projette des particules de dimension relativement grande ou au contraire microscopique, nous permettant de transmettre sur une petite surface, à grande distance, une énergie des trillions de fois supérieure à celle de tout autre rayonnement ».

« Le Rayon de la Mort » :

tesla 16


Conclusion

Nikola Tesla a œuvré toute sa vie pour la science, pour l’avancée de la connaissance et des techniques. Toute sa vie a été dédiée à l’étude de l’électricité et du magnétisme ainsi qu’à leurs applications possibles qui pour une très grande partie entrent en jeu dans notre société moderne.

À sa mort, des messages affluent du monde entier et déplorent la perte d’un grand génie. Trois lauréats du prix Nobel, Millikan, Compton, et James Frank lui adresseront un ultime hommage : « un des esprits les plus extraordinaires du monde, qui a montré la voie des importants développements techniques des temps modernes ».

Il est difficile de trouver un autre homme dont les visions et les inventions ont eu autant de répercussions directes que celles de Nikola Tesla sur le style de vie de toutes les populations des pays industrialisés. Comme le dit si bien B.A. Behrend, président du American Institute of Electrical Engineers : « Si nous devions saisir et éliminer de notre monde industriel les résultats des travaux de monsieur Tesla, les roues de l’industrie s’arrêteraient, les trains seraient immobilisés, nos villes seraient jetées dans la pénombre et nos usines seraient mortes […] Son nom marque une époque dans l’avancement de la science électrique. De ce travail jaillit une révolution… »

Compte rendu de Débat

Quelle est la réaction de la société face aux nouvelles théories
scientifiques, découvertes et inventions ?
Le débat commence sur l’énumération des découvertes et des inventions qui ont mis un certain temps avant d’être acceptées.

Il a été cité spontanément beaucoup d’exemples : la rotation de la Terre autour du Soleil (Galilée), la Terre ronde, la théorie de Darwin sur l’évolution ainsi que la disparition des dinosaures, et plus récemment la dérive des continents et les théories quantiques et relativistes (Einstein).

Est ensuite demandé à l’assistance les raisons qui empêchent à ces théories d’être acceptées dès le départ.

La première réponse fut l’appréhension du changement qui peut déranger certains et même certaines institutions, comme l’Eglise : des théories remettaient en cause quelques "vérités" religieuses (l’homme au centre de l’Univers). Il est de plus difficile d’admettre que l’on se soit trompé et de remettre en cause les fondements de sa pensée (relativité, la Terre ronde,…). Aussi, certaines théories sont d’autant plus difficiles à admettre qu’elles sont abstraites et donc difficile à s’imaginer.

On peut penser que de nos jours, il existe d’autres raisons d’ordres politique ou économique.

On a tout d’abord relevé une opposition entre le secteur public et privé, que certains attribuent à la forme de puissance qu’est l’argent. Grâce à cet outil, des grandes entreprises richissimes échappent aux contrôles gouvernementaux grâce à l’influence qu’elles ont sur le monde économique. Il existe une distinction entre les objectifs publics et les objectifs privés (gagner le plus d’argent). Il y a de plus moins de contrôles dans le secteur privé. Plusieurs exemples ont été cités, comme les entreprises pharmaceutiques et pétrolières qui forment des lobbies. Il a aussi été mis en évidence le problème du clonage, financé par des milliardaires, et qui échappe au contrôle des autorités.

On s’est ensuite demandé si ces grandes entreprises puissantes pouvaient influencer les domaines de recherche.

Il est apparu que le monde industriel n’avait comme souci principal que la rentabilité. Les ventes de brevets et procédés technologiques se négocient à prix d’or, ainsi la recherche se dirige essentiellement vers les domaines permettant la création de richesses. L’énergie occupe une place importante dans les préoccupations des entreprises.

Le débat s’oriente ensuite vers la possibilité de cacher certaines découvertes pour éviter de perdre de l’argent, ou tout du moins pour en gagner plus.

Trois exemples ont été cités...

Le premier concerne la pharmacologie : les grands groupes possèdent des brevets sur des médicaments qu’ils vendent très chers, alors que l’arrivée des médicaments génériques réduit fortement la facture. La trithérapie pour diminuer les effets du SIDA se vend très cher, ce qui ne permet pas aux pays Africains de se la procurer ; mais d’un autre côté, la recherche a coûté cher. On peut se demander quels intérêts auraient les grands laboratoires à commercialiser un vaccin qui arrêterait l’épidémie et freinerait donc les rentrées d’argent (bénéfices seulement à court terme).

L’invention d’une source d’énergie disponible en tout point de la Terre (thème développé dans l’exposé) poserait le problème de la facturation : en effet il ne serait pas possible de poser des compteurs. Les grands groupes énergétiques, notamment pétroliers, ne pourraient que s’opposer à cette nouvelle source d’énergie, même si elle réduisait le problème des inégalités dans le monde. L’accent est mis sur la toute puissance des lobbies pétroliers qui exercent de fortes pressions sur les États, dépendants de leur énergie.

Le problème a aussi été montré dans l’industrie automobile. Des innovations technologiques (airbag, ABS, ESP,…) n’ont pas été mises immédiatement en circulation (à part sur les voitures haut de gamme), non pour une raison de coût de fabrication mais afin de montrer au public une évolution constante des moyens de sécurité. Tant qu’une évolution n’est pas demandée par le public, les modèles n’évoluent pas car ils se vendent très bien dans leur état d’avancée technique.

Une dernière interrogation a été posée : la gloire est-elle plus importante que l’argent ? Plus précisément est ce que l’on préfère de nos jours faire une découverte servant l’humanité et ainsi être reconnu, par exemple par un Prix Nobel, ou bien travailler ²dans l’ombre² mais en gagnant des sommes fabuleuses car on permet à une entreprise de gagner de l’argent.

Il est apparu que la tendance penchait plutôt vers l’emprise de l’argent ; de toute façon l’argent procure une gloire à lui tout seul, il n’y a qu’à voir l’étalage des richesses qui se produit dans notre société pour s’en convaincre. Il est donc plausible que l’argent supplante la gloire ou la dignité dans le monde moderne.

On retiendra de ce débat qu’il y a une opposition entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine de la recherche. On a, dans ce dernier, « perdu la vocation de la science qui est de faire avancer la technologie et de comprendre le monde ». Ce constat a été attribué à l’argent, qui a une place prépondérante dans notre société et dans notre vie ; ce pouvoir permet notamment aux sociétés fortunées, surtout dans le domaine de l’énergie et de la pharmacie, d’user d’influence et ainsi de contourner les lois ou d’exercer un contrôle sur la recherche, dans le but de faire toujours plus de profit.

En annexe, le débat s’est terminé sur l’énumération – non exhaustive – des domaines de recherche prometteurs pour le siècle prochain :

La théorie qui permettra la réunification des 4 forces de l’Univers (gravitationnelle, électromagnétique, nucléaire faible, nucléaire forte)
La fusion nucléaire permettant de produire de l’énergie avec l’hydrogène
L’intelligence artificielle

Livres à consulter :

"Coucou c’est Tesl - l’énergie libre", auteurs collectifs internationaux, Editions Felix, 1997.

"Le livre jaune n°5", auteurs collectifs internationaux, Editions Felix, 1997.
Energie libre et technologies, Jeane Manning, Louise Courteau éditrice, 2001.
Vidéo

"Science et Vie", dossier "La guerre des ondes", mensuel n°1009, octobre 2001.

"Sciences et Avenir", dossier "Les hérétiques de la science", mensuel, Janvier 2002.

"Sciences et Avenir", article "Gare à l’effet Casimir", mensuel, Décembre 2001.
Sites Internet

recherche Quanthomme : http://www.multimania.com/quanthomme/
les machines à énergie libre : http://www.multimania.com/pascuser/energie.html
Tesla, the electric magician : http://www.parascope.com/en/1096/tesindex.htm
L’énergie du point zéro : http://users.skynet.be/kurtgode/
The home of primordial energy : http://depalma.pair.com/index.html
http://www.pbs.org/tesla

Au cours de nos recherches, nous avons créé un annuaire qui répertorie des liens vers des sites contenant des informations sur l’énergie libre et sur une forme de complot que nous avons évoqués au cours de l’exposé : http://secretlinks.free.fr


"ÉNERGIE LIBRE ET TECHNOLOGIES" de Jeane Manning
(Dernier trimestre 2001, Louise Courteau Éditrice)

Le monde se trouve aujourd’hui dans une quête assidue de nouveaux moyens de productions d’énergie qui respectent l’environnement. Ce livre, paru fin 2001, a été écrit dans ce cadre, et présente des inventeurs qui sont convaincus que nous sommes entourés d’une mer d’énergie, sur laquelle nous pourrons nous brancher. J’ai choisi ce livre car il aborde largement la notion d’énergie du vide, appelée énergie libre, que nous avons détaillée dans l’exposé.

Jeane Manning est une journaliste indépendante qui depuis 1981, voyage à travers l’Amérique du Nord et l’Europe, pour rendre compte des technologies en nouvelle énergie. Ses articles et ses essais ont été publiés dans de nombreuses revues spécialisées.

Le livre commence par présenter les fondements de la nouvelle énergie. L’historique de la nouvelle énergie est retracée et sont présentés les personnes du passé qui ont été en avance sur leur temps dans leurs travaux. Nikola Tesla est même considéré comme le père de l’énergie libre.

La deuxième partie analyse de plus près l’énergie de l’espace, la physique sous-jacente et se penche sur quelques inventeurs qui ont réussi à la capter. De nombreuses machines et procédés sont présentés en expliqués en termes techniques.

La partie suivante explorent les autres technologies en nouvelles énergies, comme la fusion froide et la technologie thermique. Il est présentés des nouveaux moyens de productions d’énergie : l’énergie hydraulique, énergie solaire, énergie thermique. Mais les procédés qui mettent en jeu ces énergies plus conventionnels sont tout aussi révolutionnaires.

Pour finir, l’auteur traite des problèmes et des avantages liés au développement des nouvelles énergies. Il s’interroge comment la société pourrait passer d’une économie basée sur les énergies fossiles à une économie basée sur les nouvelles énergies. Les scientifiques et les inventeurs rencontrent des obstacles, essentiellement des harcèlements, concernant la mise sur le marché de leurs inventions. Le pouvoir de voir un jour apparaître sur le marché des machines à énergie libre est entre nos mains.

Telle est la première phrase de la préface écrite par Dr Brian O’Leary, physicien et ancien astronome : « ceci pourrait être l’un des livres les plus importants que vous ayez jamais lus ». Il va sans dire que ce livre présente des informations hors du commun et on ne peut qu’être affecté.

Ce livre est un hommage à tous les inventeurs et scientifiques qui furent les pionniers sur la scène des énergies nouvelles. Ces énergies sont infinies et en harmonie avec la nature. Il retrace la vie de nombreux inventeurs qui se sont dévoués pleinement à la recherche de ces nouveaux équipements, sacrifiant presque leurs vie pour la science.

Ils ont été victimes d’harcèlements et certains trouvèrent même la mort. Il est absolument nécessaire que ces informations parviennent au grand public pour que tout le monde sache ce qu’il se passe réellement concernant le secteur des nouvelles énergies. Le «Syndrome de la Répression » s’infiltre dans chaque aspect de tout développement révolutionnaire. Il faut mettre au courant le grand public au sujet de l’existence de tels moyens de production et œuvré pour la mise en place d’une économie basée sur les nouvelles énergies.

Je fus aussi très étonné de voir que tant d’inventions qui sont en harmonie avec la nature ont été construites et fonctionnent sans que personne n’en ait jamais pris connaissance. Ces informations si précieuses ont bien été gardées du grand public. La possibilité d’une indépendance totale vis à vis de l’énergie n’est pas une utopie.

Si tout le monde prenait la peine de s’informer et de prendre conscience des informations qui sont évoquées dans ce livre, la société pourrait subir des bouleversements sans précédant.

LA GUERRE DES ONDES
Sciences et vie n°1009 - octobre 2001


L’article traite de l’utilisation des ondes dans un domaine militaire. Ces armes « du futur » sont à énergie dirigée, elles envoient des ondes électromagnétiques dans une direction précise. Elles neutralisent l’ennemi, matériellement ou humainement, sans détruire la zone visée. Ces armes se classent selon la fréquence du rayonnement.

Les armes à basses ou très basses fréquence SLF et ELF (Super [30-300Hz] ou Extremely [0-30Hz] Low Frequencies) sont produites grâce à de grandes antennes semblables aux relais hertziens. Elles sont non-ionisantes, elles ne peuvent pas créer de dommages cellulaires. Les études montrent cependant qu’elles engendrent des troubles cérébraux (interaction avec la mémoire, altération des réflexes et des mouvements volontaires, contrôle des émotions , troubles cardiaques) car elles ont des fréquences proches de celles du cerveau ; elles ont été utilisées notamment en 1962 : le « Signal de Moscou ». Elles ne créent pas de dégâts matériels.

Les armes à micro-ondes (3.1010-3.1013Hz soit une longueur d’onde de 10-6m à 1cm) sont ionisantes : elles détruisent les tissus et chauffent les molécules d’eau (principe du four). Elles sont redoutables et peuvent atteindre, par l’intermédiaire de gigantesques antennes ou de compresseurs de flux terrestres (une explosion ou une puissante source d’énergie créent un fort courant dans une bobine de cuivre, ce qui induit une impulsion électromagnétique), transportés par missile ou dans l’espace (« Guerre des Etoiles »), une puissance de quelques milliers de milliards de Watts, ce qui équivaut à l’explosion d’une bombe à Hydrogène (le rayonnement n’a pas la même fréquence mais les effets se ressemblent). Sous une telle intensité de micro-ondes, les êtres vivants cuisent littéralement et tout le matériel électronique et informatique est instantanément détruit dans un très large périmètre. Cela ressemble à une explosion nucléaire sans le souffle ni la radioactivité (les émissions électromagnétiques occupent une place importante dans la dévastation d’une bombe H). Ces armes terribles ont déjà été utilisées par les Soviétiques contre les rebelles Afghans en 1984 et par les Américains pendant l’opération Tempête du désert de la Guerre du Golfe contre les systèmes de défense antiaériens et les postes de commandement irakiens.

Il existe aussi les ondes à hautes fréquences, que les USA étudient dans le cadre du projet HAARP. Ces ondes peuvent modifier localement l’ionosphère, et neutraliser radar et radio qui l’utilisent comme réflecteur ; elles pourraient aussi influencer le climat et devenir de terribles armes climatiques.

On peut se demander pourquoi l’existence des armes électromagnétiques, ayant des effets aussi importants que dangereux, est aussi peu divulgué, que se soit par les militaires ou les scientifiques. Les ondes, invisibles, difficilement détectables, passent pratiquement inaperçues dans la panoplie des militaires, alors qu’elles sont peut-être encore plus destructrices que les armes que le 20ème siècle a apportées : contrôle des personnes (basses fréquences), mêmes effets que la bombe atomique sans explosion (micro-ondes), contrôle climatique.

Il est étonnant de voir que les avis des scientifiques sur les effets des ondes basses fréquences sur l’homme soient partagés alors que les militaires les utilisent depuis longtemps (Signal de Moscou : 1962). Les compresseurs de flux et leurs micro-ondes sont opérationnels (Guerre du Golfe : 1991) et pourtant peu de monde semblent s’intéresser à leurs effets dévastateurs. L’article parle d’un « épais silence » autour de ces recherches, cela rejoint l’idée que les forces armées et les gouvernements cherchent à camoufler ces armes qui peuvent faire agir les personnes contre leur volonté, ce qui est contraire aux Droits de l’Homme, ou avoir des conséquences terribles sans que l’on puisse forcément en connaître l’origine (compresseurs de flux). Ces armes électromagnétiques ont des enjeux militaires, stratégiques et opérationnels considérables, et les gouvernements se gardent bien d’en divulguer la connaissance.

Cette idée rejoint la thèse implicite soutenue dans notre dossier . Certaines découvertes ou inventions, certains faits, sont cachées aux yeux du public pour des enjeux militaires, économiques ou politiques. Cela apparaît quand on relève les incohérences dans les informations qu’on (ce « on » reste à définir) nous donne, par exemple pour les sujets suivants : énergie, assassinat de Kennedy, Tesla, attentat du World Trade Center, extraterrestres…

Conclusion Générale...

Cet exposé, durant sa réalisation, nous a beaucoup fait réfléchir sur le rapport entre la science et le monde moderne.

Ainsi Nikola Tesla, qui a fait nombre de découvertes, et qui de son temps (au début du siècle) était l’un des scientifiques les plus reconnus, est passé dans l’oubli et n’est même pas mentionné dans les livres scientifiques ou les manuels scolaires. Les traces écrites parlant de lui sont rares, très peu de livres parlent de lui, et de façon succincte. Par contre, les sites Internet foisonnent sur lui en le présentant comme l’inventeur d’une machine permettant de créer de l’énergie à partir du vide : la machine à énergie libre. D’après ces personnes, plusieurs machines de ce type auraient été construites et fonctionneraient, cependant elles affirment que les lobbies pétroliers et certaines institutions cherchent à cacher depuis longtemps cette invention qui permettrait d’obtenir de l’énergie gratuite et à volonté. L’une des hypothèses expliquant l’oubli de Tesla serait donc ce « complot » contre la connaissance de cette invention, formidable si elle existe réellement.

L’absence de documents a été un obstacle à la réalisation de notre dossier, mais à force de recherches, notamment sur Internet, nous avons réussi à trouver certaines informations. La difficulté a aussi été de rester objectifs devant certains sites qui parlaient un peu trop vite peut-être de « complot ». Ce qui est sûr, c’est qu’il a énormément œuvré dans l’avancé technologique de notre siècle, soit par ses inventions (courant alternatif, radiocommunication,…), soit par les principes qu’il a posés et qui ont permis à d’autre de faire avancer la science (principe du radar,…).

Nous continuons nos recherches pour peut-être comprendre un jour un peu mieux son œuvre.

Nous espérons que cet exposé intriguera suffisamment pour que certaines personnes aient la curiosité de voir par eux-mêmes que quelque chose n’est pas très clair autour de Nikola Tesla.

Sources
http://cerfbleu.free.fr/serieux/tesla/exposeweb.htm

26 janvier 2014

L 'enfance de Nicolas Tesla et ses premières découvertes

nikola-tesla-2

Le développement progressif de l'humanité dépend largement de ses inventions qui sont les produits par excellence de son esprit créateur. Son but ultime est la maîtrise totale du monde matériel, l'exploitation des forces de la nature pour les besoins de l'homme. C'est en cela que réside la tâche difficile de l'inventeur qui est souvent incompris et mal récompensé. Toutefois, il trouve d'amples compensations dans le plaisir d'exercer ses pouvoirs et dans le fait de savoir qu'il appartient à une classe exceptionnellement privilégiée, sans laquelle la race aurait péri depuis longtemps dans une lutte pénible contre les éléments impitoyables. Pour ma part, j'ai déjà pu jouir plus que je ne le demandais de ce plaisir exquis, tant et si bien que pendant plusieurs années, je vécus de manière quasi permanente dans l'extase. J'ai la réputation d'être un travailleur acharné ; cela peut être juste, à condition que l'activité mentale soit synonyme de travail, car c'est à elle que j'ai pratiquement consacré toutes mes heures de veille. Par contre, si on définit le travail comme étant une performance définie, à réaliser en un temps donné et selon des règles strictes, alors, je dois être le pire des paresseux. Chaque effort entrepris sous la contrainte demande le sacrifice d'un peu d'énergie vitale. Je n'ai jamais payé ce prix-là ; au contraire, je me suis toujours épanoui dans mes pensées. Afin de rendre compte de mes activités de manière honnête et cohérente, dans cet ensemble d'articles publiés en collaboration avec les éditeurs de l'Electrical Experimenter, qui sont surtout destinés à nos jeunes lecteurs, il me faut revenir sur les impressions de ma jeunesse, bien que ce soit à contrecoeur, et de rappeler les circonstances et les événements qui ont joué un rôle décisif et déterminant dans ma carrière. 2. Maison natale de Nikola tesla, à Smiljan en Licko, un comté de Croatie. (À droite, les ruines de l'église de son père). À sa naissance, cette région était un district militaire de l'Austro-Hongrie. (Institut Smithsonian) Nos premières tentatives sont purement instinctives ; elles nous sont suggérées par une imagination vive et indisciplinée. À mesure que nous grandissons, la raison s'impose et nous devenons de plus en plus ordonnés et méthodiques.

Toutefois, ces impulsions de la prime enfance, bien que n'ayant aucune productivité immédiate, sont de la plus haute importance, et peuvent modeler notre destin. En effet, je pense aujourd'hui que si je les avais comprises et entretenues au lieu de chercher à m'en défaire, mon legs à l'humanité en aurait été considérablement enrichi. Car c'est seulement lorsque j'atteignis l'âge adulte, que je pris conscience d'être un inventeur. Cela était dû à un certain nombre de causes. Premièrement, j'avais un frère extraordinairement doué ; il était un esprit rare, un de ces phénomènes de l'intelligence que toutes les investigations biologiques n'ont pas su expliquer. Sa mort prématurée laissa mes parents inconsolables. Nous avions un cheval qui nous avait été offert par un ami de la famille. C'était un animal magnifique, de race arabe, qui avait une intelligence presque humaine ; toute la famille en prenait grand soin et le chouchoutait car il avait, un jour, sauvé la vie de mon père en des circonstances étonnantes. C'était l'hiver, et une nuit, mon père fut appelé pour une urgence ; alors qu'il traversait une montagne envahie par les loups, le cheval prit peur et s'enfuit, après avoir jeté mon père violemment à terre. Il revint à la maison épuisé et ensanglanté, mais lorsque la cloche se mit à sonner l'alarme, le cheval repartit en flèche à l'endroit de l'accident ; l'équipe de recherche n'eût même pas le temps de les rejoindre, mais en route, elle rencontra mon père qui était sorti de son inconscience et était remonté sur son cheval, ne réalisant pas qu'il avait passé plusieurs heures étendu dans la neige. Ce cheval était aussi responsable des blessures de mon frère qui lui furent fatales. Je fus témoin de la scène, et bien que 56 années se soient écoulées depuis, mon impression visuelle n'a rien perdu de sa force. Tous les efforts que je pouvais faire semblaient nuls, en comparaison des résultats que mon frère avait obtenus. Tout ce que je faisais de valable ne faisait qu'intensifier le sentiment de perte de mes parents. C'est pourquoi je grandis avec peu de confiance en moi. Cependant, j'étais loin d'être considéré comme un gamin stupide à en juger par un incident dont je me souviens fort bien. Un jour, les conseillers municipaux passèrent dans la rue où je jouais avec d'autres garçons. Le plus âgé de ces hommes vénérables - un citoyen fortuné - s'arrêta pour nous donner à chacun une pièce en argent. S'approchant de moi, il s'arrêta net et me dit : "Regarde-moi dans les yeux". Mon regard rencontra le sien, et je tendis ma main pour recevoir la pièce de valeur ; à ma grande consternation, il me dit : "Non ! Toi, tu n'auras rien, tu es trop intelligent !" Une histoire amusante circulait sur mon compte. J'avais deux vieilles tantes au visage très ridé, et l'une d'elles avait deux dents en saillie, comme les défenses d'un éléphant, qu'elle enfonçait dans mes joues chaque fois qu'elle m'embrassait. Rien ne me faisait plus peur que l'idée d'être enlacé par ces parentes aussi affectueuses que repoussantes. Un jour, alors que ma mère me portait dans ses bras, on m'a demandé laquelle je préférais des deux. Après que j'eus examiné attentivement leurs visages, je dis d'un air dégagé en montrant l'une du doigt : "Celle-ci est moins laide que l'autre." Par ailleurs, j'étais destiné, depuis ma naissance, à devenir un ecclésiastique et cette idée m'accablait continuellement. J'avais envie de devenir ingénieur, mais mon père était inflexible. Il était le fils d'un officier ayant servi dans l'armée du Grand Napoléon et il avait reçu une éducation militaire, tout comme son frère, qui était professeur de mathématiques dans une institution très importante. Curieusement, il rejoignit plus tard le clergé où il accéda à une position éminente. C'était un homme très instruit, un véritable philosophe naturaliste, un poète et un écrivain et on disait que ses sermons étaient aussi éloquents que ceux d'Abraham à Santa Clara. Il avait une mémoire exceptionnelle, et récitait souvent de longs extraits d'ouvrages en plusieurs langues. Il poussait souvent la plaisanterie en disant que si des textes classiques venaient à disparaître, il saurait les réécrire. Son style était très apprécié, il maniait la satire mieux que personne et ses phrases étaient courtes mais concises.

Ses remarques empreintes d'humour étaient toujours originales et caractéristiques. Je peux en donner un ou deux exemples, pour illustrer le sujet. Il y avait, parmi les ouvriers qui aidaient aux travaux de la ferme, un homme qui louchait, appelé Mane. Un jour, alors qu'il fendait du bois, la hache manqua de lui échapper dans son élan et mon père, qui se tenait près de lui ne fut pas très rassuré ; il l'invita à la prudence en ces termes :" Pour l'amour de Dieu, Mane, ne confondez pas ce que vous regardez avec ce que vous voulez cogner !" Un autre jour, il emmena un ami en promenade qui, négligemment, laissait pendre un pan de son manteau de fourrure contre une roue de la voiture. Mon père le lui fit remarquer en disant : "Relève ton manteau, tu abîmes mon pneu." Il avait en outre une curieuse manie de se parler à lui-même et il menait souvent des conversations animées, où il donnait libre cours à un raisonnement pétulant, en changeant le ton de sa voix. Un auditeur non averti aurait pu jurer qu'il y avait plusieurs personnes dans la pièce. Bien que je doive toute ma créativité à l'influence de ma mère, l'éducation que mon père m'a donnée m'a certainement été salutaire. Elle comprenait toutes sortes d'exercices, comme celui de deviner les pensées l'un de l'autre, de découvrir les imperfections des locutions, de répéter de très longues phrases et du calcul mental. Ces leçons journalières devaient fortifier ma mémoire et mon raisonnement, et surtout développer mon sens critique ; il ne fait aucun doute qu'elles m'ont été très profitables. Ma mère descendait d'une des plus anciennes familles du pays et d'une lignée d'inventeurs. Son père et son grand-père inventèrent de nombreux appareils ménagers, ou à usage agricole et autres. C'était véritablement une femme remarquable, dont les dons, le courage et la force morale étaient rares, qui s'était battue contre les aléas de la vie et qui eut affaire à plus d'une expérience éprouvante. Lorsqu'elle avait seize ans, une peste virulente balaya le pays. Son père était sorti pour administrer les derniers sacrements aux mourants, et pendant son absence, elle alla assister une famille voisine touchée par la maladie fatale. Tous les cinq membres de la famille moururent l'un après l'autre. Elle baigna les corps, les habilla et les étendit, les entourant de fleurs selon les coutumes du pays ; au retour de mon père, tout était prêt pour la célébration d'un enterrement chrétien. Ma mère était un inventeur de premier ordre et je pense qu'elle aurait pu faire de grandes choses, si elle n'avait pas été si éloignée de la vie moderne et des nombreuses opportunités qu'elle offrait. Elle inventa et construisit toutes sortes d'instruments et d'appareils, et tissait les plus beaux dessins avec des fils qu'elle avait elle-même préparés. Elle semait même les graines, faisait pousser les plantes et séparait elle-même les fibres. Elle travaillait infatigablement du lever du soleil jusque tard dans la nuit, et la plupart de nos vêtements et de nos tissus d'ameublement étaient le produit de ses mains.

À plus de soixante ans, ses doigts étaient toujours suffisamment souples pour pouvoir faire trois noeuds en un clin d'oeil. Toutefois, il y avait une autre raison très importante, pour laquelle mon pouvoir d'invention se développa si tardivement. Lorsque j'étais un garçonnet, je souffrais d'un handicap très particulier dû à l'apparence d'images, accompagnées souvent de puissants flashes de lumière, qui troublaient ma perception des objets réels et interféraient avec mes pensées et mes actions. C'étaient des images de choses et de scènes que j'avais réellement vues et jamais de celles que j'avais imaginées. Lorsqu'on me disait un mot, l'image de l'objet qu'il désignait se présentait rapidement à ma vue, et parfois je fus incapable de dire si ce que je voyais était réel ou non. Cela me gênait et m'angoissait beaucoup. Aucun des étudiants en psychologie ou en physiologie que j'ai consultés ne pouvait donner une explication satisfaisante à ce phénomène. Il semblerait que mon cas fut unique, bien que je dusse certainement être prédisposé à ce type d'expériences, car je savais que mon frère avait vécu la même chose. Selon ma théorie personnelle, les images étaient le résultat d'une action réflexe du cerveau sur la rétine dans des situations de grande excitation. Ce n'étaient certainement pas des hallucinations comme celles qui apparaissent dans des cerveaux malades et angoissés, car à d'autres égards j'étais tout à fait normal et calme. Pour vous donner une idée de mon malaise, imaginez, par exemple, que j'aie assisté à un enterrement ou à un autre spectacle éprouvant dans la journée ; dans le silence de la nuit suivante, une image très vivante de la scène surgissait immanquablement devant mes yeux sans que je puisse rien faire pour la supprimer. Parfois, elle restait toujours en place, bien que je pusse la traverser avec ma main. Si mon explication est juste, il devrait être possible de projeter sur un écran n'importe quelle visualisation et de la rendre perceptible. Une telle avancée serait une véritable révolution dans les relations humaines. Je suis convaincu que ce prodige peut et va être réalisé dans un futur plus ou moins proche. Je peux même ajouter que j'ai beaucoup réfléchi à ce problème pour essayer de trouver une solution. Pour me débarrasser de ces images traumatisantes, j'ai tenté de concentrer mon esprit sur l'image d'une perception antérieure, ce qui m'a souvent permis d'obtenir un soulagement temporaire ; mais pour cela, il fallait que je fabrique continuellement de nouvelles images. Cependant, j'eus tôt fait de m'apercevoir que j'étais arrivé à l'épuisement de mon stock d'images, au bout de mon "film", parce que je ne connaissais pas encore grand chose de ce monde -seulement les éléments familiers et mon environnement immédiat. Alors que je pratiquai ce type d'exercice mental pour la seconde ou troisième fois, afin de chasser ces images de mon esprit, je m'aperçus qu'il m'apportait de moins en moins de soulagement. J'ai alors décidé instinctivement de faire des excursions au-delà des limites de mon monde familier mais restreint, et je vis de nouvelles scènes. Au début, elles étaient brouillées et vagues et elles s'évanouissaient lorsque j'essayais de me concentrer sur elles.

Toutefois, avec le temps, elles devinrent de plus en plus nettes et distinctes, jusqu'à prendre l'apparence de choses concrètes. Je réalisai bientôt que j'étais au mieux de ma forme lorsque je forçais mon imagination à aller de plus en plus loin, pour obtenir continuellement de nouvelles impressions ; c'est ainsi que je me mis à voyager, mentalement, évidemment. Toutes les nuits, et parfois même pendant le jour, lorsque j'étais seul, j'allais voyager et je découvrais des endroits, des villes et des pays nouveaux. Je vivais là-bas, je rencontrais des gens, je me liais d'amitié avec certaines personnes et aussi incroyable que cela puisse paraître, elles étaient tout aussi aimables et tout aussi expressives que celles dans ma vraie vie. Je continuais de pratiquer ces exercices jusqu'à 17 ans, lorsque mon esprit se tourna sérieusement vers les inventions. Je m'aperçus, à ma grande joie, que je possédais un immense pouvoir de visualisation. Je n'avais pas besoin de modèles, de dessins ou de faire des expérimentations. Je les imaginais et ils étaient réels dans mon mental. J'ai donc été conduit inconsciemment à créer ce que j'appelle une nouvelle méthode de matérialisation de concepts et d'idées créateurs, qui est en parfaite opposition avec la méthode purement expérimentale et qui est, à mon avis, beaucoup plus rapide et plus efficace. Lorsque quelqu'un commence à construire un appareil pour concrétiser une idée grossière, il est absorbé par tous les détails et imperfections du dispositif. À mesure qu'il le perfectionne et le reconstruit, sa force de concentration diminue et il perd de vue le principe de base. Il peut bien sûr arriver à des résultats de cette manière, mais c'est toujours au détriment de la qualité. Ma méthode est différente. Je ne me précipite pas dans les travaux pratiques. Lorsque j'ai une idée, je commence tout de suite à l'élaborer dans mon imagination. Je modifie sa construction, je lui apporte des améliorations et je fais marcher l'appareil dans ma tête. Peu importe que je fasse marcher ma turbine dans mon mental ou que je la teste dans mon laboratoire. Je peux même savoir quand elle ne fonctionne plus correctement. Cela ne fait aucune différence pour moi ; les résultats sont les mêmes. C'est ainsi que je peux développer et perfectionner rapidement un concept sans toucher à la matière. Lorsque je suis arrivé au point où j'ai intégré dans mon invention tous les perfectionnements que je puisse imaginer et que je n'y vois plus rien qui ne soit parfait, je passe à la concrétisation de ce produit final élaboré dans mon cerveau. Invariablement l'appareil fonctionne tel que je l'avais imaginé et les expérimentations se passent exactement comme je les avais prévues. Cela fait vingt ans que je fonctionne comme cela, sans qu'il n'y eut jamais d'erreur.

Et pourquoi en serait-il autrement ? La construction mécanique et l'électrotechnique conduisent systématiquement aux résultats voulus. Il n'existe pratiquement rien qui ne puisse être calculé ou étudié à l'avance, à partir des théories existantes et des données pratiques. La mise en application d'une idée originelle grossière, telle qu'elle se fait habituellement n'est, pour moi, rien d'autre qu'une perte d'énergie, de temps et d'argent. Toutefois, les revers de mon enfance m'ont encore apporté une autre compensation. Mes exercices mentaux ininterrompus ont développé mes capacités d'observation et m'ont permis de découvrir une vérité de première importance. J'avais remarqué que l'apparence des images était toujours précédée de véritables visions de scènes, dans des conditions particulières et généralement exceptionnelles, et j'étais forcé, à chaque fois, de déterminer l'impulsion originelle. Après quelque temps, cela devint presque automatique, et il me fut de plus en plus facile de faire la connexion entre les effets et leurs causes. À ma grande surprise, je pris bientôt conscience que chacune de mes pensées avait été conditionnée par une impression extérieure et qu'en outre toutes mes actions étaient commandées de la même manière. Au fil du temps, il m'était devenu évident que j'étais un simple automate dont les mouvements s'effectuaient en réaction à des stimuli de mes organes sensoriels, et qui pensait et agissait en conséquence. Dans la pratique, cela rejoint la science des téléautomates (nous dirions aujourd'hui la robotique) qui, pour le moment, est encore balbutiante. Mais ses possibilités latentes vont finir par apparaître au grand jour. Cela fait des années que je projette de construire des automates autonomes et je suis sûr que l'on peut concevoir des mécanismes qui vont fonctionner comme s'ils possédaient un certain degré d'intelligence et qui vont révolutionner le commerce et l'industrie. C'est vers 12 ans que j'ai réussi pour la première fois, après de gros efforts, à effacer volontairement une vision, mais je n'ai jamais réussi à contrôler les flashes de lumière dont je parlais plus haut. C'était peut-être mon expérience la plus étrange et la plus inexplicable. Ils apparaissaient lorsque j'étais dans une situation dangereuse ou pénible ou lorsque j'exultais. À certaines occasions, j'ai vu des langues de feu partout autour de moi. Au lieu de diminuer, leur intensité n'a fait que croître avec le temps, jusqu'à atteindre leur maximum quand j'eus environ 25 ans. En 1883, alors que j'étais à Paris, un grand industriel français m'envoya une invitation à une partie de chasse que j'acceptai. J'avais passé beaucoup de temps à l'usine et le grand air me revigora. Lorsque je retournai en ville ce soir-là, j'eus la vive impression que ma tête était en feu. Je vis une lumière comme si un petit soleil se trouvait dans mon cerveau, et je passai la nuit à appliquer des compresses froides sur ma tête martyrisée.

Finalement, les flashes diminuèrent dans leur fréquence et leur intensité, mais il a fallu plus de trois semaines pour qu'ils cessent complètement. Lorsqu'arriva la seconde invitation, j'ai refusé catégoriquement ! Ces phénomènes lumineux continuent de se manifester de temps en temps, comme lorsque j'ai une nouvelle idée pour faire progresser mes travaux, mais ils ne sont plus aussi déchirants car leur intensité est relativement faible. Lorsque je ferme les yeux, je vois toujours d'abord un fond d'un bleu uniformément sombre, comme le ciel par une nuit claire mais sans étoiles. En l'espace de quelques secondes, ce champ s'anime d'innombrables petites étincelles vertes, disposées en plusieurs couches, qui avancent vers moi. Puis apparaissent sur ma droite deux paires de belles lignes parallèles très étroites qui forment un angle droit, et qui ont toutes les couleurs, mais où le jaune, le vert et l'or prédominent. Ensuite les lignes deviennent de plus en plus éclatantes et l'ensemble est parsemé de taches de lumière scintillante très serrées. Cette image traverse lentement tout le champ de ma vision, et au bout de dix secondes, disparaît sur ma gauche, en laissant un fond d'un gris inerte et déplaisant, qui devient très vite une mer de nuages, cherchant manifestement à se transformer en formes vivantes. Il est étrange que je ne puisse projeter aucune image dans cette mer grise avant la seconde phase. Chaque fois avant de m'endormir, je vois passer des images de personnes ou d'objets. Quand elles apparaissent, je sais que je suis sur le point de sombrer dans le sommeil, mais si elles ne viennent pas, je sais que je vais passer une nuit blanche. Je vais décrire une autre expérience étrange pour montrer que mon imagination joua un très grand rôle dans mon enfance. Comme la plupart des enfants, j'adorais sauter et j'avais de plus en plus envie de flotter dans les airs. Occasionnellement, un vent très violent et richement chargé d'oxygène se mettait à souffler depuis la montagne ; il rendait mon corps aussi léger que le liège, et alors je sautais et flottais dans les airs pendant un bon moment. C'était une sensation délicieuse et ma déception fut grande, lorsque, plus tard, je perdis mes illusions. C'est durant cette période que je contractai beaucoup de penchants, d'aversions et d'habitudes dont certains sont imputables à des impressions extérieures, alors que d'autres sont inexplicables. J'avais une profonde aversion pour les boucles d'oreilles des femmes ; toutefois, d'autres bijoux, comme les bracelets, me plaisaient plus ou moins selon leur forme. J'étais au bord de la crise à la seule vue d'une perle, mais le scintillement des cristaux ou d'autres objets aux bords acérés et aux surfaces planes me fascinait. J'aurais été incapable de toucher les cheveux d'une autre personne, sauf, peut-être, sous la menace d'une arme. Je faisais une poussée de fièvre à la seule vue d'une pêche et s'il y avait dans la maison le plus petit morceau de camphre, j'éprouvais un profond malaise. Aujourd'hui encore, il m'arrive d'avoir quelques-uns de ces comportements compulsifs bouleversants.

Lorsque je fais tomber des petits bouts de papier dans une coupelle remplie d'eau, je ressens dans ma bouche un goût bizarre et détestable. Je comptais le nombre de pas que je faisais en marchant, et je calculais le volume des assiettes à soupe, des tasses de café et des aliments, car si je ne le faisais pas je n'avais aucune envie de manger. Toutes mes opérations, ou tout ce que je faisais de manière répétitive, devaient être divisibles par trois et si ce n'était pas le cas, je me sentais dans l'obligation de tout recommencer à zéro, même si cela me demandait des heures. Jusqu'à l'âge de huit ans, j'avais un caractère faible et inconstant. Je n'avais ni le courage, ni la force de prendre une décision ferme. Mes émotions arrivaient par impulsions et ne cessaient de passer d'un extrême à l'autre. Mes désirs avaient une force brûlante et ils se multipliaient, comme la tête des hydres. J'étais opprimé par des pensées de souffrance liées à la vie et la mort, et une peur religieuse. J'étais gouverné par des superstitions et angoissé par l'esprit du diable, de fantômes et d'ogres, et autres monstres terribles des ténèbres. Et puis, tout à coup, les choses ont changé du tout au tout et le cours de toute ma vie en fut altéré. Ce que j'aimais par-dessus tout, c'était les livres. Mon père avait une grande bibliothèque et dès que je le pouvais, j'essayais d'apaiser ma soif de lecture. Toutefois, il me l'interdisait et il rageait lorsqu'il me prenait en flagrant délit. Il cacha les bougies lorsqu'il découvrit que je lisais en cachette. Il ne voulait pas que je m'abîme les yeux. Néanmoins, je réussis à me procurer du suif, et je me suis fabriqué une mèche, j'ai coulé des bougies dans des formes en étain, et chaque nuit, je bouchais le trou de la serrure et les fentes dans la porte ; c'est ainsi que je pouvais lire toute la nuit pendant que les autres dormaient, jusqu'à l'heure où ma mère reprenait ses tâches ménagères pénibles. Un soir, je tombai sur une histoire intitulée "Abafi" (le fils d'Aba), une traduction serbe de l'auteur hongrois bien connu, Josika. Cet ouvrage réussit à réveiller mon pouvoir de volonté latent, et je commençai à pratiquer le self-control. Au début, mes résolutions fondirent comme neige au soleil, mais après quelque temps, je réussis à maîtriser ma faiblesse et ressentis une jouissance inconnue jusque là : celle de pouvoir faire exactement ce que je voulais. Au fil du temps, ces exercices mentaux rigoureux devinrent ma seconde nature. Au début, je dus maîtriser mes désirs, mais progressivement mes aspirations et ma volonté ne firent plus qu'un. Des années de discipline m'ont permis d'atteindre à une parfaite maîtrise de moi-même et je m'adonnais à des passions qui, même pour les hommes les plus forts, auraient pu être mortelles. À une époque donnée, je fus pris par la manie du jeu, ce qui inquiéta beaucoup mes parents. Toutefois, jouer aux cartes était pour moi la quintessence du plaisir. Mon père menait une vie exemplaire, et il ne pouvait pas me pardonner ce gaspillage irraisonné de temps et d'argent. J'étais très fort dans mes résolutions, mais ma philosophie ne valait rien.

Je dis à mon père : "Je peux m'arrêter quand je veux, mais faut-il que j'abandonne quelque chose que je ne voudrais échanger contre toutes les joies du paradis ?" Il donnait souvent libre cours à sa colère et son mépris, mais ma mère réagissait différemment. Elle comprenait le caractère des hommes et elle savait que leur propre salut ne pouvait être atteint qu'au prix d'efforts personnels. Je me rappelle qu'un après-midi, alors que j'avais tout perdu au jeu et que je réclamais de l'argent pour un dernier jeu, elle s'avança vers moi avec une liasse de billets et me dit : "Va et amuse-toi. Plus vite tu auras perdu tout ce que nous possédons, mieux ce sera. Je sais que cela te passera." Elle avait raison. C'est à ce moment précis que je domptai ma passion, et la seule chose que je regrette, c'est qu'elle ne fût pas cent fois plus forte. Je l'ai non seulement vaincue, mais je l'ai arrachée de mon coeur, au point qu'il ne resta pas une seule trace de désir. Depuis ce jour-là, je me moque des jeux comme de ma première chemise. À une autre époque, je fumais énormément, tant et si bien que ma santé fut menacée. Là encore, ma volonté s'imposa et j'ai non seulement arrêté de fumer, mais j'ai tué tout ce qui entretenait ce mauvais penchant. Il y a longtemps, je souffrais du coeur, jusqu'à ce que je découvrisse que la cause en était la tasse de café innocente que j'avalais tous les matins. Je me suis arrêté net, bien que, je l'avoue, ce ne fut pas chose facile. C'est de cette même manière que j'ai vérifié et mis un frein à d'autres habitudes et passions, et j'ai non seulement sauvé ma vie, mais j'ai aussi éprouvé une énorme satisfaction de ce que la plupart des hommes appelleraient privation et sacrifice. À la fin de mes études à l'Institut Polytechnique et à l'Université, je tombai dans une grave dépression nerveuse, et pendant tout le temps de ma maladie, je vécus de nombreux phénomènes bizarres et incroyables Chapitre II Mes premières découvertes J'aimerais revenir brièvement sur ces expériences extraordinaires, en raison de l'intérêt qu'elles pourraient avoir pour des étudiants en psychologie et physiologie, et aussi parce que cette période de souffrance fut d'une importance majeure pour mon développement mental et mes travaux ultérieurs. Il me faut tout d'abord préciser les circonstances et les conditions qui les ont précédées, car elles pourraient en fournir une explication, ne serait-ce que partiellement. Je fus obligé, dès mon enfance, à concentrer toute mon attention sur moi-même et j'en ai beaucoup souffert. Toutefois, je pense aujourd'hui que ce fut une sorte de bénédiction, car cela m'a appris à estimer la valeur inestimable de l'introspection dans la préservation de la vie et la réalisation de mes objectifs. Le stress permanent qu'engendre cette introspection et le flot incessant des impressions qui arrivent à notre conscience à travers toutes nos expériences, font que l'existence moderne devient périlleuse à plusieurs égards. La plupart des personnes sont tellement absorbées par le monde extérieur qu'elles sont complètement inconscientes de ce qui se passe en leur for intérieur. La mort prématurée de millions de gens a sa cause première dans ce fait. Même ceux qui sont plus respectueux d'eux-mêmes font souvent l'erreur de fuir leur imagination et ignorent les vrais dangers.

Ce qui est vrai pour un individu l'est aussi, plus ou moins, pour l'humanité en tant que tout. Prenons, par exemple, le mouvement actuel de la prohibition. On est en train de prendre, dans ce pays, des mesures drastiques, voire anticonstitutionnelles, pour interdire la consommation d'alcool, alors que d'un autre côté, il est un fait prouvé que le café, le thé, le tabac, le chewing-gum et autres excitants que consomment souvent même les très jeunes, sont beaucoup plus dangereux, à en juger par le nombre des dépendants à ces produits. Par exemple, lorsque j'étais étudiant, j'ai constaté en consultant chaque année la nécrologie de Vienne, capitale des buveurs de café, que les décès dus à des problèmes cardiaques pouvaient atteindre 67% du chiffre global. On observera probablement la même chose dans des villes où la consommation de thé est excessive. Ces délicieux breuvages conduisent à un état de surexcitation et épuisent graduellement les vaisseaux ténus du cerveau. Ils interfèrent par ailleurs sérieusement sur la circulation artérielle et devraient donc être consommés avec d'autant plus de modération que leurs effets délétères sont lents et imperceptibles. Le tabac, quant à lui, incite à penser librement et sans stress et diminue la force de concentration nécessaire à tout effort intellectuel soutenu. Le chewing-gum n'est que d'un piètre secours, car il épuise très vite le système glandulaire et inflige des dégâts irréversibles, sans parler du phénomène de révulsion qu'il entraîne. L'alcool consommé avec modération est un excellent tonique, mais il devient toxique à plus grande dose, qu'il soit ingéré sous forme de whisky ou qu'il soit produit à partir du sucre dans l'estomac. Néanmoins, il ne faudrait pas oublier que tous ces produits sont de puissants facteurs de sélection de la Nature, obéissant à sa loi sévère mais juste, en vertu de laquelle seuls les plus forts survivent. Par ailleurs, les réformateurs zélés devraient tenir compte de l'éternelle perversité de l'homme, qui préfère de loin le laissez faire dans l'indifférence aux restrictions forcées. En d'autres termes, nous avons besoin de stimulants pour réussir au mieux dans les conditions de vie actuelles et nous devons agir avec modération et maîtriser nos appétits et penchants quels qu'ils soient. C'est ce que j'ai fait des années durant, et c'est pourquoi j'ai pu rester jeune de corps et d'esprit. Vivre dans l'abstinence n'était pas ce qui me plaisait le plus ; toutefois, je suis largement récompensé par la satisfaction que m'apportent mes expériences actuelles. Je vais citer quelques unes d'entre elles, dans l'espoir que certains adopteront mes préceptes et ma philosophie. Il y a quelque temps, par une nuit d'un froid glacial, je retournai à mon hôtel. Le sol était glissant et aucun taxi en vue. Un homme me suivait à une vingtaine de mètres et il était tout aussi pressé que moi de rentrer au chaud. Tout d'un coup, mes jambes partirent en l'air, et au même moment, j'eus un flash dans ma tête. Mes nerfs réagirent et mes muscles se tendirent ; je virevoltai et atterris sur mes mains. Je repris ma marche comme si de rien n'était. L'autre homme m'avait alors rattrapé et me dit : "Quel âge avez-vous ?", en m'observant d'un oeil critique. "Pas loin de 59 ans", lui répondis-je, "pourquoi ?" Il dit, "Eh bien, j'ai déjà vu des chats se comporter comme cela, mais un homme, jamais !" Il y a environ un mois, je voulais m'acheter de nouvelles lunettes, et me rendis donc chez l'oculiste, pour passer les tests d'usage.

Il me regarda d'un air incrédule pendant que je lisais facilement les caractères même les plus petits à une distance considérable. Lorsque je lui annonçai que j'avais plus de 60 ans, il resta bouche bée. Mes amis me font souvent remarquer que mes costumes me vont comme un gant, mais ce qu'ils ignorent, c'est que je les fais tailler sur mesures ; elles ont été prises il y a 35 ans et n'ont pas changé depuis ; mon poids non plus du reste. À ce sujet, j'ai une histoire plutôt amusante à vous raconter. Un soir de l'hiver 1885, M. Edison, Edward H. Johnson, président de l'Edison Illuminating Company, M. Bachellor, directeur des usines et moimême entrâmes dans un lieu en face du numéro 65 de la 5e Avenue, où se trouvaient les bureaux de la société. Quelqu'un proposa de deviner le poids de l'autre, et on me demanda de monter sur une balance. Edison m'inspecta à tâtons et dit : "teslapèse 152 lbs à 30 grammes près." C'était tout à fait exact. Tout nu, je pesai 142 livres et depuis mon poids n'a pas bougé. Je chuchotai à M. Johnson, " Comment se fait-il qu'Edison ait pu deviner mon poids de manière aussi précise ?" Il me dit à voix basse " Eh bien, ce que je vais vous dire est confidentiel et il ne faudra pas le répéter : il a travaillé pendant longtemps dans les abattoirs de Chicago où il pesait des milliers de porcs tous les jours. Voilà pourquoi." Mon ami, l'honorable Chauncey M. Depew, raconte qu'un Anglais, surpris par une des ses anecdotes, resta perplexe, et que c'est seulement un an plus tard qu'il en éclata de rire. Moi, il faut que je le confesse, j'ai mis plus d'un an pour comprendre la blague de Johnson. Mon bien-être vient tout simplement du fait que je fais preuve de modération et de prudence dans ma vie et le plus surprenant de tout cela, c'est que trois fois durant ma jeunesse la maladie avait fait de moi une épave devant laquelle tous les médecins avaient baissé les bras. En outre, mon ignorance et mon insouciance m'ont fait courir toutes sortes de risques, de dangers et tomber dans des pièges dont je me suis sorti comme par enchantement. J'ai failli me noyer une dizaine de fois, me faire ébouillanté et être brûlé vif. J'ai été enfermé, oublié et j'ai manqué mourir de froid. Il s'en est fallu d'un cheveu que je me fasse attraper par des chiens enragés, des cochons et d'autres animaux sauvages. J'ai survécu à des maladies horribles et dû faire face à bien des mésaventures ; le fait que je sois aujourd'hui entier et en vie me paraît relever du miracle. Toutefois, en me rappelant tous ces incidents, je suis convaincu que si j'en ai été protégé, ce n'est pas du tout par hasard. Le but d'un inventeur est de trouver des solutions pour préserver la vie. Que ce soit en mettant certaines énergies au service de l'humanité, en perfectionnant les appareils, ou en inventant des dispositifs qui rendent la vie plus confortable, il contribue à améliorer la sécurité de notre existence. Par ailleurs, il est plus à même de se protéger en cas de danger que l'homme moyen, parce qu'il est vigilant et prévoyant. S'il n'existait aucune autre preuve que je possédais ces qualités-là, mes expériences personnelles suffiraient à le démontrer. Le lecteur pourra en juger à la lecture de ces quelques exemples.

Alors que j'avais environ 14 ans, je voulus un jour effrayer quelques amis qui se baignaient avec moi. J'avais l'intention de plonger sous une longue structure flottante et de refaire tranquillement surface à l'autre bout. Je savais nager et plonger aussi naturellement qu'un canard et j'étais confiant dans mon succès. Je plongeai donc dans l'eau et lorsque je fus hors de vue, je me retournai et nageai très vite en direction opposée. Je pensai que j'avais largement dépassé la structure et je remontai à la surface, lorsqu'à ma grande consternation, ma tête heurta une poutre. Je replongeai très vite et me remis à nager très vite jusqu'à ce que l'air commençât à me manquer. Je remontai alors pour la deuxième fois, et ma tête toucha une nouvelle fois une poutre. Je commençai à désespérer. Toutefois, je rassemblai toute mon énergie et entrepris frénétiquement une troisième tentative, mais le résultat fut le même. Je ne pouvais plus respirer et la douleur devint insupportable ; la tête me tournait et je commençais à sombrer. C'est à ce moment-là, alors que la situation semblait désespérée, que j'ai eu un de ces flashes de lumière dans lequel la structure m'apparut en vision au-dessus de moi. Ai-je vu ou deviné qu'il y avait un petit espace entre la surface de l'eau et les planches qui reposaient sur les poutres, toujours estil que, bien qu'au bord de l'évanouissement, je remontai et vins presser ma bouche près des planches ; je réussis à inhaler un peu d'air, mais malheureusement il était mélangé avec des gouttes d'eau qui ont failli me faire étouffer. J'ai répété cette procédure plusieurs fois comme en transe, jusqu'à ce que mon coeur, qui battait la chamade, revint à la normale et que je retrouvai mes esprits. Ensuite, je fis un certain nombre d'autres tentatives pour remonter à l'air libre, mais j'avais complètement perdu le sens de l'orientation, et j'échouai toujours. Finalement, je réussis malgré tout à sortir de mon piège, tandis que mes amis me croyaient déjà mort et s'étaient mis à la recherche de mon corps. Cette imprudence mit fin aux baignades cet été-là ; toutefois, j'oubliai bientôt la leçon, et ce n'est que deux ans plus tard que je devais retomber dans une situation encore plus fâcheuse. Près de la ville où je faisais mes études à l'époque, il y avait une grande minoterie et un barrage qui traversait le fleuve. En règle générale, l'eau ne montait pas à plus de 5 à 8 cm au-dessus du barrage, et nager jusqu'à lui était un sport pas très dangereux auquel je m'adonnais souvent. Un jour, je me rendis seul au fleuve pour m'amuser comme d'habitude. Toutefois, lorsque je fus à une courte distance du mur, je réalisai avec effroi que l'eau avait monté et qu'elle m'emportait rapidement. J'essayai de revenir en arrière, mais il était trop tard. Heureusement, je réussis à m'agripper au mur avec les deux mains et donc à éviter d'être emporté par-dessus. La pression sur ma poitrine était très forte, et j'avais du mal à garder la tête hors de l'eau. Il n'y avait âme qui vive tout alentour et mes cris furent étouffés par le grondement de la cascade. Je m'épuisai petit à petit et eus de plus en plus de mal à résister à la pression. J'étais sur le point de lâcher prise et d'être précipité sur les rochers au bas de la cascade, lorsque je vis dans un éclair de lumière le diagramme familier illustrant le principe hydraulique qui veut que la pression d'un liquide en mouvement soit proportionnelle à la surface exposée, et automatiquement je me tournai sur mon flanc gauche.

La pression fut réduite comme par magie et il me fut relativement plus facile de résister à la force du courant dans cette position. Cependant le danger était toujours là. Je savais que tôt ou tard je serais emporté dans les chutes d'eau, car il était impossible que des secours arrivent à temps, même si j'avais dû attirer l'attention de quelqu'un. Je suis ambidextre aujourd'hui, mais à l'époque j'étais gaucher et j'avais relativement peu de force dans mon bras droit. C'est pourquoi je n'osai pas me retourner pour me reposer sur l'autre côté, et il ne me restait donc plus rien d'autre à faire que de pousser mon corps le long du barrage. Il fallait que je m'éloigne du moulin auquel je faisais face, car le courant y était plus rapide et plus profond. Ce fut une entreprise longue et douloureuse et je fus près d'échouer à la fin, car je sentis une dépression dans le mur. Le peu de force qu'il me restait m'a quand même permis de la franchir, et je m'évanouis en atteignant la rive ; c'est là que l'on m'a trouvé. Ma chair était à vif sur tout mon côté gauche, et il a fallu des semaines avant que la fièvre ne tombe et que je sois guéri. Ce ne sont que deux de mes nombreux accidents, mais ils suffisent à révéler que si je n'avais pas eu cet instinct d'inventeur, je ne serais pas là aujourd'hui pour en parler. Les gens me demandent souvent comment et quand j'ai commencé mes inventions. Pour autant qu'il me souvienne, la première tentative fut assez ambitieuse, car elle impliquait à la fois l'invention d'un appareil et d'une méthode. Pour la première j'avais déjà un prédécesseur, mais je fus le fondateur de la deuxième. Voici comment cela s'est passé. Un de mes camarades de jeu avait reçu une ligne et tout le matériel de pêche, ce qui fut un événement dans le village ; le lendemain, ils allèrent tous pêcher des grenouilles. J'étais resté seul parce que je m'étais justement disputé avec ce copain-là. Je n'avais jamais vu un vrai hameçon ; je pensais qu'il s'agissait de quelque chose d'extraordinaire, doté de qualités particulières, et je regrettais vraiment de ne pas être de la partie. Poussé par cette frustration, je me procurai un morceau de fil de fer, martelai un bout en pointe acérée entre deux pierres, le recourbai et l'attachai à une ficelle solide. Ensuite, je coupai une baguette, réunis quelques appâts et descendis jusqu'au ruisseau où il y avait des grenouilles en abondance. Toutefois, je n'ai pas pu en pêcher une seule, et je commençai à perdre courage lorsque j'eus l'idée de lancer l'hameçon tout nu devant une grenouille assise sur une souche. Au début elle se tassa, puis, petit à petit, ses yeux sortirent de l'orbite et furent injectés de sang ; elle enfla jusqu'à doubler de volume et happa rageusement l'hameçon. J'ai immédiatement tiré sur la ficelle. Je répétai inlassablement cette manoeuvre, et elle se montra infaillible. Lorsque mes camarades me rejoignirent, ils devinrent verts de jalousie parce qu'ils n'avaient rien attrapé du tout, malgré leur attirail sophistiqué. J'ai gardé le secret pendant très longtemps et je savourais mon monopole ; toutefois, dans l'ambiance des fêtes de Noël, je leur ai vendu la mèche. Chacun alors fut capable de faire comme moi, et l'été suivant il y eut une hécatombe parmi les grenouilles.

Dans mon expérience suivante, il semblerait que ce fut la première fois que j'aie agi sous une impulsion instinctive ; ces impulsions allaient me dominer ultérieurement et me pousser à mettre les énergies de la nature au service de l'humanité. En l'occurrence, j'ai utilisé des hannetons qui sont une véritable calamité dans ce pays, car parfois ils sont capables de casser les branches des arbres par le seul poids de leurs corps. Les buissons étaient noirs de hannetons. J'ai attaché quatre de ces bestioles sur des copeaux disposés en croix qui tournaient sur un pivot très mince et qui transmettaient leur mouvement à un disque plus grand, ce qui m'a permis d'obtenir une "puissance" considérable. Ces créatures étaient très performantes ; une fois qu'elles avaient commencé à tournoyer, rien ne pouvait plus les arrêter ; cela durait des heures, et plus il faisait chaud, plus elles travaillaient. Tout allait pour le mieux, lorsqu'un gamin bizarre entra en scène. C'était le fils d'un officier de l'armée autrichienne à la retraite. Ce galopin mangeait les hannetons vivants et en jouissait comme s'il dégustait les meilleures huîtres. Ce spectacle dégoûtant mit un terme à mes efforts dans ce domaine très prometteur et depuis, il m'est devenu impossible de toucher un hanneton ou un autre insecte. Il me semble que c'est alors que j'ai commencé à démonter et à remonter les pendules de mon grandpère. J'ai toujours réussi la première opération, mais j'ai souvent échoué dans la deuxième. C'est pourquoi il mit un terme à mes activités d'une manière un peu brutale, et j'ai mis trente ans avant de reprendre une montre en mains. Peu de temps après cela, je me mis à fabriquer une espèce de fusil à bouchon, constitué d'un tuyau, d'un piston et de deux bouchons de chanvre. Pour tirer, il fallait presser le piston contre son ventre et pousser très vite le tube en arrière avec les deux mains. L'air entre les bouchons était alors comprimé et montait à une température élevée, jusqu'à ce que l'un des bouchons soit expulsé à grand bruit. L'astuce consistait à savoir sélectionner, parmi toutes les tiges creuses qui traînaient dans le jardin, celle qui avait un creux conique adapté,. Mon arme fonctionnait à merveille, mais mes activités entrèrent malheureusement en conflit avec les carreaux des fenêtres de notre maison, et je subis un découragement douloureux. Si mes souvenirs sont exacts, j'ai ensuite commencé à tailler des épées dans des meubles mis à ma disposition. À cette époque, j'étais sous le charme de la poésie nationale serbe et plein d'admiration pour les actes de ses héros. Je passais des heures à abattre mes ennemis, représentés par les tiges de maïs, ce qui abîmait évidemment les récoltes, et me valut quelques fessées de ma mère, qu'elle ne me donna pas pour la forme mais avec le plus grand sérieux. Tout cela, et bien d'autres choses encore, s'est passé avant que j'aie six ans et que je ne fréquente le cours préparatoire à l'école du village de Smiljan où je suis né. À la fin de cette année scolaire, nous déménageâmes à Gospic, une petite ville tout proche.

Ce changement de résidence fut catastrophique pour moi. Cela m'a presque fendu le coeur de devoir me séparer de nos pigeons, de nos poules et de nos moutons, et de notre merveilleux troupeau d'oies qui s'envolaient dans les nuages le matin et qui revenaient gavées au crépuscule dans une formation de combat à faire pâlir de honte un escadron de nos meilleurs aviateurs actuels. Dans notre nouvelle maison, je me sentais comme un prisonnier regardant passer des étrangers dans la rue derrière ses stores. Ma timidité était telle que j'aurais préféré faire face à un lion rugissant qu'à un de ces types de la ville qui déambulaient sous les fenêtres. Toutefois, l'épreuve la plus dure fut celle du dimanche, lorsque je devais m'habiller et aller à la messe. Là il se passa un incident dont la seule pensée allait continuer de glacer mon sang comme du lait caillé pendant des années. C'était ma deuxième aventure dans une église, car peu de temps auparavant, j'avais été enfermé dans une vieille chapelle sur une montagne difficile d'accès, qui n'était fréquentée qu'une fois par an. Ce fut une expérience horrible, mais celle-ci était pire. Il y avait une dame très riche en ville, une femme gentille mais emplie de suffisance, qui venait toujours à la messe maquillée à outrance, vêtue d'une robe avec une énorme traîne, et accompagnée de sa suite. Un dimanche, je venais de faire sonner les cloches dans le beffroi et je me précipitais au bas des escaliers ; tandis que cette grande dame sortait d'un air majestueux, je sautai sur sa traîne. Elle se déchira dans un bruit formidable comme si une recrue inexpérimentée venait de tirer un feu de salve. Mon père était blanc de rage. Il me donna un léger soufflet sur la joue - le seul châtiment corporel que mon père m'ait jamais donné, mais je le ressens encore comme s'il datait d'hier. L'embarras de cette situation et la confusion qui a suivi sont inénarrables. Je fus quasiment mis au ban de la société jusqu'à ce quelque chose se passât qui me racheta dans l'estime de la communauté. 3. La maison familiale des teslaà Gospic. Le lycée où il fit ses études est partiellement visible sur la droite. L'homme en soutane, à droite, est l'oncle de tesla, Petar, évêque orthodoxe serbe en Bosnie

Publicité