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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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Archives
rose croix
12 janvier 2017

Vidéos Rare L’immortel comte de Saint-Germain , a t'il decouvert le secret du temps .

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Je suis le comte de Saint-Germain et je traverse le temps et l’histoire pour apporter mon message aux hommes. Mon histoire est incroyable et pourtant elle est vraie. Des amis m’ont demandé de l’enregistrer afin que tout le monde connaisse la mission que je dois accomplir en France, en cette année 1972. Je ne cherche pas à vous convaincre. J’accomplis simplement ce que des forces mystérieuses pour vous me poussent à faire.

Nous sommes douze de par le monde venus du fond des temps. Dans quelques semaines, mon Maître par le savoir, Nicolas Flamel, viendra me rejoindre.

Maintenant écoutez… voici mon histoire.

une videos tres rare qui nous montre un homme  qui pretend etre celui qui a a crée les roses croix ,et qui detient des secrets incroyables , a vraiment le profil du parfait vampire , detenant   le secret de la creation de l'or et du voyage dans le temps celle de la transmigration de l'ame . Occultiste confirmé ,on pense a un  excentrique au debut mais plus on l'ecoute plus on se rend compte que ce qu'il dit est reel et il ne peut l'inventer a voir cest assez surprenant ,comme discours et image censurés qui avaient disparu ce comte de Saint-Germain n’ést pas seulement bon chimiste, mais aussi parfait alchimiste et détenteur d'un grand secret ce doc est a voir pour vous forger votre propre opinion

C’est un trait curieux du caractère humain que de considérer les étrangers et l’inconnu comme un danger. Ce trait rend l’homme soupçonneux et inquiet en face de tout nouveau venu qui ne se conforme pas au mode de penser et aux règles de conduite établis.

Lorsque le comte de Saint-Germain, parut en Angleterre, en 1745, il ne fut pas surprenant qu’un honorable Anglais conformiste comme l’était Horace Walpole, ait donné de lui le portrait suivant : « Il chante et joue du violon à merveille, il compose, il est fou et déraisonne. »

Certaines encyclopédies vont plus loin encore dans leur jugement sur ce personnage mystérieux et le traitent, simplement, « d’aventurier ». Mais il y a un abîme entre l’épithète dont on affuble un homme et l’étude objective de sa vie et de sa nature. La plupart des commentaires défavorables sur Saint-Germain ont des sources politiques.

Pour la police française, il fut un espion prussien. D’autres services secrets européens le soupçonnèrent d’être à la solde de la Russie ou des jacobites anglais. Toutefois, ainsi que l’écrivit Lord Holdernesse à Mitchell, l’ambassadeur d’Angleterre en Prusse : « Son interrogatoire ne fit apparaître aucune preuve matérielle. »

Voltaire, l’un des plus grands esprits qui aient illustré le brillant XVIIIe siècle, avait une opinion définitive sur le comte de Saint-Germain : « C’est un homme qui sait tout », disait-il.

Dans les Mémoires de mon temps qu’écrivit le prince Karl Von Hesse-Kassel, grand ami et disciple de Saint-Germain, il estime que le comte est « l’un des plus grands philosophes qui aient jamais existé  ».  [1]

Le comte Johann Karl Phillip Cobenzl (1712-1770), ambassadeur d’Autriche à Bruxelles, avait aussi une très haute opinion de Saint-Germain : « Il sait tout, disait-il et il montre une droiture et une bonté d’âme qui forcent l’admiration. » [2]

Notre incursion dans la vie de Saint-Germain aborde ses réalisations scientifiques, c’était un maître des sciences anciennes dont nous pouvons discerner les traces dans l’histoire et la légende.

Ce fut le maréchal de Belle-Isle qui présenta le comte de Saint-Germain à Mme de Pompadour et à Louis XV en 1749. Le roi s’ennuyait ; la marquise vit en cet étranger un moyen de le distraire. Le comte eut, sur l’alchimie, la science et autres sujets, plusieurs longs entretiens avec le roi et sa favorite.

Stéphanie-Félicité, comtesse de Genlis (1746-1830), pédagogue qui écrivit plus de 80 volumes et reçut une pension de Napoléon I, disait dans ses Mémoires (Paris, 1825),que Saint-Germain « était fort instruit en physique et grand chimiste ». « Mon père », ajoutait-elle, « très qualifié pour en juger, était sur ce point un grand admirateur de ses capacités. » [3]

CENSURÉ TRÉS RARE Le Comte de Saint Germain un homme etrange vampire ou occultiste

Saint-Germain, le grand alchimiste

Sans aucun doute, le comte de Saint-Germain n’était pas seulement bon chimiste, mais aussi parfait alchimiste. On lit dans le London Chronicle du 3 juin 1760 : « En toute justice nous pouvons dire que cet homme doit être considéré comme un étranger inconnu mais inoffensif, il a des ressources dont la provenance est inexplicable mais qui lui permettent de mener grand train. Venant d’Allemagne, il parvint en France avec la réputation éclatante d’un alchimiste qui possède la poudre secrète et, de ce fait, la médecine universelle. On murmura que l’étranger pouvait faire de l’or. Le pied sur lequel il vit paraît confirmer cette rumeur. »

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La collection de diamants et de pierres précieuses du comte augmentait encore sa réputation d’alchimiste. Le baron Charles-Henri de Gleichen, diplomate danois en France, publia dans Mercure étranger, Paris (1813), le récit des rencontres qu’il eut avec Saint-Germain. Au cours de l’une d’elles « il me montra », dit-il, « une quantité de gemmes et surtout des diamants de couleur, d’une grandeur et d’une perfection extraordinaires. Je crus voir les trésors d’Aladin, possesseur de la lampe merveilleuse ». [4]

De nombreux épisodes attestent l’habileté de Saint-Germain dans la transmutation des métaux. Lorsque le marquis de Valbelle lui rendit visite dans son laboratoire, l’alchimiste lui demanda une pièce d’argent de six francs. Après l’avoir enduite d’une substance noirâtre, il la soumit au feu ; quelques minutes plus tard, le comte retira la pièce du four et quand elle fut refroidie, elle n’était plus en argent, mais en or fin. [5]

Casanova relate une expérience semblable dans ses Mémoires : « Le comte me demanda si j’avais sur moi quelque monnaie. Je pris plusieurs pièces et les mis sur la table. Il se leva et sans me dire ce qu’il allait faire, prit un charbon ardent, le posa sur une plaque de métal et plaça une pièce de douze sols sur le charbon après avoir posé sur la monnaie un grain de poudre noire. Le comte alors souffla dessus et en deux minutes elle parut incandescente. “ Attendez, me dit-il, laissez-la refroidir. ” Elle refroidit presque instantanément. “ Prenez-la, elle est à vous ”, dit l’alchimiste. Je pris la pièce de monnaie et vis qu’elle était changée en or. » [6]

Casanova resta toutefois quelque peu sceptique sur cette transmutation, mais l’histoire est de celles qui méritent l’attention. Le comte de Cobenzl fut aussi témoin, chez Saint-Germain, de « la transmutation d’un morceau de fer en un métal aussi beau que l’or et au moins aussi propre aux travaux d’orfèvrerie ».

Lorsqu’un chapelain de la cour de Versailles demanda soupçonneusement à Saint-Germain s’il ne s’adonnait pas à la magie noire, celui-ci répliqua que son laboratoire ne comportait rien de surnaturel et qu’il était lui-même un chercheur sérieux dont les découvertes étaient déjà utiles à l’humanité.

Si la pierre philosophale servit à l’alchimiste à fabriquer de l’or et des diamants, elle lui permit aussi de confectionner une eau de Jouvence.

De nombreux écrits, issus de personnes ayant connu Saint-Germain, indiquent qu’il possédait un élixir dont il fit présent à certains, en de rares occasions.

Dans une lettre à Frédéric le Grand, Voltaire fait une allusion significative à la longévité du comte : « Il aura probablement, écrit-il, l’honneur de voir Votre Majesté au cours des cinquante prochaines années. »

L’examen des documents contemporains, lettres, mémoires, articles de presse, permettra peut-être de tirer une conclusion sur le pouvoir qu’eut Saint-Germain de conserver vigueur et jeunesse au-delà des limites assignées à l’homme.

Notre premier témoin, le baron de Gleichen (1735-1807) rapporte dans ses Mémoires qu’il a entendu « Rameau et une vieille parente d'un ambassadeur de France à Venise, attester avoir connu M. de Saint-Germain en 1710, quand il avait l’apparence d’un homme de cinquante ans ». Jean-Philippe Rameau (1683-1764) est le célèbre compositeur d’opéras et de ballets. [7]

De leur côté, le maréchal de Belle-Isle et Mme du Hausset décrivent deux scènes qui soulignent de façon typique l’intérêt que Saint-Germain avait suscité chez Mme de Pompadour par sa réputation de perpétuelle jeunesse. 

« — Vous prétendez donc avoir fabriqué un élixir de Jouvence ? dit la favorite.

—    Ah ! madame, répond le comte, toutes les femmes désirent l’élixir de jeunesse et tous les hommes convoitent la pierre philosophale ; les unes, la beauté éternelle, les autres, l’éternelle fortune.

—    Quel âge avez-vous ?

—    Quatre-vingt-cinq ans, peut-être !

—    Vous ne m’abuserez pas, monsieur de Saint-Germain, j’en saurai davantage sur vos prétentions, s’exclama la marquise. J’ai déjà démasqué maints imposteurs et charlatans.

—    L’homme qui est devant vous est votre égal, madame, risposta fièrement Saint-Germain. Avec votre permission, souffrez que je me retire. »

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L’âge de l’alchimiste fut une nouvelle fois discuté en 1758 et Mme du Hausset consigna le débat mot pour mot  [8] :  

« — Vous ne nous dites toujours pas votre âge, remarque la Pompadour, et vous vous donnez pour fort vieux. La comtesse de Gergy, qui était ambassadrice à Venise il y a cinquante ans, je crois, dit vous y avoir connu tel que vous êtes aujourd’hui.

—    Il est vrai, Madame, que j’ai connu Mme de Gergy il y a bien longtemps.

—    Mais suivant ce qu’elle dit, vous auriez plus de cent ans à présent !

—    Ce n’est pas impossible, dit le comte en riant, mais je conviens qu’il est possible que cette dame, que je respecte, radote.

—    Elle dit que vous lui avez donné un élixir aux effets merveilleux, elle prétend qu’elle a longtemps paru n’avoir que 24 ans. Pourquoi n’en donneriez-vous pas au roi ? questionna la marquise.

—    Ah ! madame, s’écria-t-il avec une sorte d’effroi, que je m’avise de donner au roi une drogue inconnue ! Il faudrait que je fusse fou ! »

Refusant de donner son élixir à Louis XV, Saint-Germain n’en prépara pas moins des crèmes de beauté très efficaces dont la Pompadour fut enchantée.

Chronologie, selon les sources de l'époque

Les réminiscences de Rameau et de Mme de Gergy placent notre alchimiste à Venise en 1710. A cette date, il paraît avoir environ cinquante ans. Il était donc né vers 1660 et en 1758, comme le disait la marquise, il frisait la centaine.

De 1737 à 1742, Saint-Germain est l’hôte très honoré du shah de Perse.

En 1745, l’auteur anglais Horace Walpole écrit à Mann résidant à Florence : « L’autre jour fut saisi un curieux homme qui vit sous le nom de comte de Saint-Germain. Il est à Londres depuis deux ans. »

Le prince Ferdinand Lobkowitz reçoit le comte à Vienne sous son toit au cours des années 1745-1746.

En 1749 il arrive à Paris sur l’invitation du maréchal de Belle-Isle qui, nous l’avons vu, l’introduit à la cour de Versailles.

En 1750, l’éditeur Walsh, de Londres, publie la musique pour violon composée par Saint-Germain, ce qui nous fournit encore une date précise pour établir la biographie du personnage. [9]

En 1756, le général Robert Clive, fondateur de la colonie britannique des Indes, rencontre Saint-Germain dans ce lointain pays.

comte_de_saint_germain_bustele plus incroyable cest que la statue a le meme regard que le personnage de 1960 sur la videos incroyable il ya une ressemblance indeniable ......le fait quil soit en communication en permanence avec des entités est la possibilité que ce soit qune coquille vide dans laquelle on reintegre l'EGO de st germain oui souvenez vous ce quarin ,le compagnon de lhomme qui vit plusieurs siecles et qui connait parfaitement toute la vie et les secret du mage ce serait la seul explication et le plus grand secret des roses croix c'est tout a fait possible avec des rites de transmigrations des ames que lon trouve chez les egyptiens et dans le livre des morts tibetain l'idee m'est venue en regardant la vidéos .....

Le comte réside à Saint-Pétersbourg en 1762 et prend part au coup d’Etat qui place la Grande Catherine sur le trône de Russie. A la fin de la même année, et en 1763, il est à Chambord, plongé dans ses expériences chimiques et alchimiques.

Sa trace est retrouvée à Berlin, en 1768, et l’année suivante, son passage est signalé en Italie, en Corse et à Tunis.

En 1770, il est l’hôte du comte Orlov lorsque la flotte russe est au mouillage à Livourne (Italie). Saint-Germain porte alors l’uniforme de général russe et les frères Orlov ont toujours parlé du rôle important qu’il joua dans la révolution de palais dont la Grande Catherine fut la bénéficiaire.

Durant les années 70, le comte séjourne en Allemagne où il participe aux activités des francs-maçons et rose-croix avec son protecteur, ami et disciple, le prince Karl de Hesse-Kassel.

Les registres de l’église d’Eckernfôrde, en Allemagne, renferment le procès-verbal suivant : « Décédé le 27 février, enterré le 2 mars 1784, celui qui se donnait le nom de comte de Saint-Germain et Weldon, sur lequel on n’a pas d’autres renseignements, a été inhumé dans l’église de notre ville. »

Le document paroissial qui ne dit pas où le comte était né n’indique pas davantage la véritable identité du « soi-disant comte de Saint-Germain ». Mais si nous nous référons à Rameau et à la comtesse de Gergy, il aurait eu 124 ans au moment de son décès !

Toutefois, un an après cette mort officiellement enregistrée, nous trouvons le mystérieux personnage participant à une réunion maçonnique ! Le Freimauer Brüderschaft in Frankreich insère cette notice : « Parmi les francs-maçons invités à la grande conférence de Wilhelmsbad le 15 février 1785, nous trouvons Saint-Germain et Saint-Martin parmi beaucoup d’autres. » [10]

La comtesse de Genlis, déjà cité plus haut, consigne un fait extravagant dans ses Mémoires - elle aurait rencontré le comte à Vienne en 1821 !

Peu après cette date, le comte de Châlons, ambassadeur de France à Venise, prétend également avoir tenu une conversation avec l’immortel Saint-Germain sur la place Saint-Marc.

Si, dans cette même Venise et d’après le témoignage de Mme de Gergy, le comte paraissait avoir la cinquantaine en 1710, nous pouvons calculer qu’en 1821 il aurait eu 161 ans !

Le grand âge et l’extrême verdeur du comte de Saint-Germain sont une réalité qui ne peut s’expliquer sans admettre l’hypothèse de la pierre philosophale. Le grand Voltaire aurait-il eu raison qui disait de l’alchimiste : « C’est un homme qui ne meurt jamais » ? [11]

La Très Sainte Trinosophie

L’unique manuscrit qui nous soit parvenu du comte de Saint-Germain est la Très Sainte Trinosophie dont l’original est à la bibliothèque de Troyes.

Le document renferme des illustrations symboliques et un texte hermétique. La section 5 contient quelques axiomes étranges :

« A peine étais-je parvenu à la surface de la terre, que mon conducteur invisible m’entraina plus rapidement encore, la vélocité avec laqu’elle nous parcourions les espaces aeriens ne peut être comparée à rien qu’a elle même; en un instant j’eus perdu de vue les plaines sur les qu’elles je dominais... j’avais observé avec étonnement, que j’étais sorti du sein de la Terre (...) La Terre ne me semblait plus qu’un nuage confus, j’étois élevé à une hauteur immense mon guide invisible m’abandonna je redescendis pendant un assez long tems je roulai dans l’espace; déja la terre se deployait a mes regards troublés (...) je voyois des globes rouler autour de moi, des terres graviter à mes peids. Etc... »

Sans trop d’imagination, le passage suggère un long vol spatial au cours duquel la Terre devient minuscule, ainsi qu’elle le parut aux équipages d’Apollo. Mais Saint-Germain dut aller plus loin que la Lune car il semble avoir atteint les planètes.

Transmutation, prolongement de la vie, voyage spatial, conquête du temps sont les frontières de la science et l’on peut admettre que le comte de Saint-Germain avait accès à la fontaine secrète du savoir.

Notes :

Bibliographie :

  • Nous ne sommes pas les premiers, Andrew Tomas, éd. Albin Michel, Paris, 1972.
  • Jean Mourat et Paul Louvet, St Germain le Rose-Croix immortel. Gallimard, Paris, 1934.
  • « Anecdotes of a Mysterious Stranger », in London Chronicle, 31 mai - 3 juin, 1760.
  • Jean Léclaireur : « Le secret du comte de Saint-Germain », in Le lotus bleu, nº 7, 27 septembre 1895.
  • La Très sainte trinosophie. Édition intégrale, Paris, Denoël, 1971.
  • Franz Graeffer. Kleine Wiener Memoiren, Wien, 1846.
  • Horace Walpole, Letters to Sir Horace Mann. London, 1833.

Table des illustrations :

  • 1) Le comte de Saint-Germain ? {Source inconnue}
  • 2) La seule et unique gravure représentant le comte de Saint-Germain, [ portrait gravé au burin par N. Thomas, en 1783 d’après une œuvre originale peinte à l’huile, introuvable à ce jour. La gravure a été reproduite en janvier 1785 par le « journal de Berlin » (Berlinirche Monatrchrift) sous le titre « Le Comte de Saint-Germain, célèbre Alchimiste » ]
  • 3) Page de titre des Mémoires de Madame Du Hausset.
  • 4) Buste du comte de Saint-Germain. Musée Nicolas Roerich, Moscou.
  • 5) La Très Sainte Trinosophie
  • http://www.inmysteriam.fr/personnages-enigmatiques/limmortel-comte-de-saint-germain.html
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21 juillet 2014

Origines de l'alchimie par M. Berthelot

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La chimie est née d'hier : il y a cent ans à peine qu'elle a pris la forme d'une science moderne. Cependant les progrès rapides qu'elle a faits depuis ont concouru, plus peut-être que ceux d'aucune autre science, à transformer l'industrie et la civilisation matérielle, et à donner à la race humaine sa puissance chaque jour croissante sur la nature. C'est assez dire quel intérêt présente l'histoire des commencements de la chimie. Or ceux-ci ont un caractère tout spécial : la chimie n'est pas une science primitive, comme la géométrie ou l'astronomie ; elle s'est constituée sur les débris d'une formation scientifique antérieure ; formation demi-chimérique et demi-positive, fondée elle-même sur le trésor lentement amassé des découvertes pratiques de la métallurgie, de la médecine, de l'industrie et de l'économie domestique. Il s'agit de l'alchimie, qui prétendait à la fois enrichir ses adeptes en leur apprenant à fabriquer l'or et l'argent, les mettre à l'abri des maladies par la préparation de la panacée, enfin leur procurer le bonheur parfait en les identifiant avec l'âme du monde et l'esprit universel.

L'histoire de l'alchimie est fort obscure. C'est une science sans racine apparente, qui se manifeste tout à coup au moment de la chute de l'empire romain et qui se développe pendant tout le moyen âge, au milieu des mystères et des symboles, sans sortir de l'état de doctrine occulte et persécutée : les savants et les philosophes s'y mêlent et s'y confondent avec les hallucinés, les charlatans et parfois même avec les scélérats. Cette histoire mériterait d'être abordée dans toute son étendue par les méthodes de la critique moderne. Sans entreprendre une aussi vaste recherche qui exigerait toute une vie de savant, je voudrais essayer de percer le mystère des origines de l'alchimie et montrer par quels liens elle se rattache à la fois aux procédés industriels des anciens égyptiens, aux théories spéculatives des philosophes grecs et aux rêveries mystiques des alexandrins et des gnostiques. Les origines mystiques. Les saintes écritures rapportent qu'il y a un certain genre de démons ayant commerce avec les femmes. Hermès en a parlé dans ses livres sur la nature. Les anciennes et saintes écritures disent que certains anges, épris d'amour pour les femmes, descendirent sur la terre, leur enseignèrent les œuvres de la nature ; et à cause de cela ils furent chassés du ciel et condamnés à un exil perpétuel. De ce commerce naquit la race des géants. Le livre dans lequel ils enseignaient les arts est appelé chêma : de là le nom de chêma appliqué à l'art par excellence. Ainsi parlait Zosime le panopolitain, le plus vieux des chimistes authentiques, exposant les origines de la chimie, dans son livre imouth (c'est à dire dédié à  Imhotep, dieu égyptien), livre adressé à sa sœur Théosébie. Ce passage est cité par Georges Le Syncelle, polygraphe grec du VIIIe siècle. D'autres nous disent que ces œuvres de la nature, maudites et inutiles, enseignées par les anges tombés à leurs épouses, étaient l'art des poisons, des secrets des métaux et des incantations magiques (Tertullien). Le nom du livre chêma se retrouve en Egypte sous la forme chemi, titre d'un traité cité dans un papyrus de la XIIe dynastie et recommandé par un scribe à son fils.

Il est probable que le sujet en était tout différent. C'était un vieux titre, repris plus tard pour s'en autoriser, comme il est arrivé souvent dans l'antiquité. Quoiqu'il en soit, le passage de Zosime est des plus caractéristiques. Sans en conclure, avec les adeptes du XVIIe siècle, que l'alchimie était déjà connue avant le déluge, il est certain qu'il nous reporte aux imaginations qui avaient cours en Orient dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Isis, dans son discours à son fils Horus, autre ouvrage alchimique des plus anciens, raconte également que la révélation lui fut faite par Amnael, le premier des anges et des prophètes, comme récompense de son commerce avec lui. Quelques lignes étranges du chapitre V de la genèse, probablement d' origine babylonienne, ont servi de point d'attache à ces imaginations. " les enfants de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles, choisirent des femmes parmi elles " . De là naquit une race de géants, dont l'impiété fut la cause du déluge. Leur origine est rattachée à Enoch. Enoch lui-même est fils de Caïn et fondateur de la ville qui porte son nom, d'après l'une des généalogies relatées dans la genèse (chapitre IV) ; il descendait au contraire de Seth et il disparut mystérieusement du monde, d'après la seconde généalogie (chapitre V) à ce personnage équivoque on attribua un ouvrage apocryphe composé un peu avant l'ère chrétienne, le livre d'Enoch, qui joue un rôle important dans les premiers siècles du christianisme. Georges Le Syncelle nous a conservé des fragments considérables de ce livre, retrouvé depuis dans une version éthiopienne. Il en existe une traduction française imprimée dans le dictionnaire des apocryphes de Migne, Ti, P 395- 514.

Dans ce livre, ce sont également les anges pécheurs qui révèlent aux mortelles les arts et les sciences occultes. " ils habitèrent avec elles et ils leur enseignèrent la sorcellerie, les enchantements, les propriétés des racines et des arbres..., les signes magiques..., l'art d'observer les étoiles... il leur apprit aussi, dit encore le livre d'Enoch en parlant de l'un de ces anges, l'usage des bracelets et ornements, l'usage de la peinture, l'art de se peindre les sourcils, l'art d'employer les pierres précieuses et toutes sortes de teintures, de sorte que le monde fut corrompu " . Les auteurs du IIe et du IIIe siècle de notre ère reviennent souvent sur cette légende. Clément D'Alexandrie la cite (vers 200 de notre ère) dans ses stromates, 1 v Tertullien en parle longuement. " ils trahirent le secret des plaisirs mondains ; ils livrèrent l'or, l'argent et leurs œuvres ; ils enseignèrent l'art de teindre les toisons ". De même : " ils découvrirent les charmes mondains , ceux de l'or, des pierres brillantes et de leurs œuvres " . Ailleurs Tertullien dit encore : " ils mirent à nu les secrets des métaux ; ils firent connaître la vertu des plantes et la force des incantations magiques, et ils décrivirent ces doctrines singulières qui s'étendent jusqu'à la science des astres ". On voit combien l'auteur est préoccupé des mystères des métaux, c'est à dire de l'alchimie, et comment il l'associe avec l'art de la teinture et avec la fabrication des pierres précieuses, association qui forme la base même des vieux traités alchimiques contemporains, retrouvés dans les papyrus et dans les manuscrits. La magie et l'astrologie, ainsi que la connaissance des vertus des plantes, remèdes et poisons, sont confondues par Tertullien avec l'art des métaux dans une même malédiction, et cette malédiction a duré pendant tout le moyen âge. Ailleurs Tertullien assimile ces anges qui ont abandonné Dieu par amour pour les femmes et révélé les arts interdits au monde inexpérimenté ; il les assimile, dis-je, à leurs disciples, les mages, les astrologues et les mathématiciens, et il établit un parallèle entre l'expulsion de ceux-ci de Rome, et celle des anges du ciel. Il m'a paru nécessaire de développer ces citations, afin de préciser l'époque à laquelle Zosime écrivait : c'est l'époque à laquelle les imaginations relatives aux anges pécheurs et à la révélation des sciences occultes, astrologie, magie et alchimie, avaient cours dans le monde. On voit qu'il s'agit du IIIe siècle de notre ère.

Les papyrus de Leide présentent également les recettes magiques associées aux recettes alchimiques. La proscription de ceux qui cultivaient ces sciences n'est pas seulement un vœu de Tertullien, elle était effective et cela nous explique le soin avec lequel ils se cachaient eux-mêmes et dissimulaient leurs ouvrages sous le couvert des noms les plus autorisés. Elle nous reporte à des faits et à des analogies historiques non douteuses. La condamnation des mathématiciens, c'est à dire des astrologues, magiciens et autres sectateurs des sciences occultes, était de droit commun à Rome. Tacite nous apprend que sous le règne de Tibère on rendit un édit pour chasser d'Italie les magiciens et les mathématiciens ; l'un d'eux, Pituanius, fut mis à mort et précipité du haut d'un rocher. Sous Claude, sous Vitellius, nouveaux sénatus-consultes, atroces et inutiles, ajoute Tacite. En effet, dit-il ailleurs, ce genre d'hommes qui excite des espérances trompeuses est toujours proscrit et toujours recherché. L'exercice de la magie et même la connaissance de cet art étaient réputés criminels et prohibés à Rome, ainsi que nous l'apprend formellement Paul, jurisconsulte du temps des antonins. Paul nous fait savoir qu'il était interdit de posséder des livres magiques.

Lorsqu'on les découvrait, on les brûlait publiquement et on en déportait le possesseur ; si ce dernier était de basse condition, on le mettait à mort. Telle était la pratique constante du droit romain. Or l'association de la magie, de l'astrologie et de l'alchimie, est évidente dans les passages de Tertullien cités plus haut. Cette association avait lieu particulièrement en Egypte. Les papyrus de Leide, trouvés à Thèbes, complètent et précisent ces rapprochements entre l'alchimie, l'astrologie et la magie ; car ils nous montrent que les alchimistes ajoutaient à leur art, suivant l'usage des peuples primitifs, des formules magiques propres à se concilier et même à forcer la volonté des dieux (ou des démons), êtres supérieurs que l'on supposait intervenir perpétuellement dans le cours des choses. La loi naturelle agissant par elle-même était une notion trop simple et trop forte pour la plupart des hommes d'alors : il fallait y suppléer par des recettes mystérieuses. L'alchimie, l'astrologie et la magie sont ainsi associées et entremêlées dans les mêmes papyrus. Nous observons le même mélange dans certains manuscrits du moyen âge, tels que le manuscrit grec 2419 de la bibliothèque nationale. Cependant les formules magiques et astrologiques ne se retrouvent plus en général dans la plupart des traités alchimiques proprement dits. Il n'en est que plus intéressant de signaler les traces qui y subsistent encore.

Tels sont le dessin mystérieux, désigné sous le nom de Chrysopée ou art de faire de l'or de Cléopâtre  et les alphabets magiques du manuscrit 2249, analogues à ceux d' un papyrus cité par Reuvens et dont M Leemans a reproduit le fac simile. La théorie de l'œuf philosophique, le grand secret de l'œuvre, symbole de l'univers et de l'alchimie, donnait surtout prise à ces imaginations. Les signes bizarres du scorpion et les caractères magiques transcrits dans nos manuscrits ; la sphère ou instrument d'Hermès pour prédire l'issue des maladies, dont les analogues se retrouvent à la fois dans le manuscrit 2419 et dans les papyrus de Leide ; la table d'émeraude, citée pendant tout le moyen âge, et les formules mystiques : " en haut les choses célestes, en bas les choses terrestres " qui se lisent dans les traités grecs, à côté des figures des appareils, attestent la même association. Si elle n'est pas plus fréquente dans les ouvrages parvenus jusqu'à nous, c'est probablement parce que ces manuscrits ont été épurés au moyen âge par leurs copistes chrétiens. C'est ce que l'on voit clairement dans le manuscrit grec de la bibliothèque de saint Marc, le plus ancien de tous, car il paraît remonter au XIe siècle. On y trouve non seulement la chrysopée de Cléopâtre (Fol 188) et la formule du scorpion ( Fol 193), mais aussi le labyrinthe de Salomon (Fol 102, V), dessin cabalistique, et, sous forme d'additions initiales (Fol 4), une sphère astrologique, l'art d'interpréter les songes de Nicéphore, ainsi que des pronostics pour les quatre saisons.

Les alphabets magiques s'y lisent encore ; mais on a essayé de les effacer (Fol 193), et l'on a gratté la plupart des mots rappelant l'œuf philosophique. Il paraît s être fait à cette époque, c'est à dire dès le Xe ou XIe siècle, un corps d'ouvrages, une sorte d'encyclopédie purement chimique, séparée avec soin de la magie, de l'astrologie et de la matière médicale. Mais ces diverses sciences étaient réunies à l'origine et cultivées par les mêmes adeptes. On s'explique dès lors pourquoi Dioclétien fit brûler en Egypte les livres d'alchimie, ainsi que les chroniqueurs nous l'apprennent. Dès la plus haute antiquité d'ailleurs, ceux qui s'occupent de l'extraction et du travail des métaux ont été réputés des enchanteurs et des magiciens. Sans doute ces transformations de la matière, qui atteignent au-delà de la forme et font disparaître jusqu'à l'existence spécifique des corps, semblaient surpasser la mesure de la puissance humaine : c' était un empiètement sur la puissance divine.

Voilà pourquoi l'invention des sciences occultes et même l'invention de toute science naturelle ont été attribuées par Zosime et par Tertullien aux anges maudits. Cette opinion n'a rien de surprenant dans leur bouche ; elle concorde avec le vieux mythe biblique de l'arbre du savoir, placé dans le paradis terrestre et dont le fruit a perdu l'humanité. En effet la loi scientifique est fatale et indifférente ; la connaissance de la nature et la puissance qui en résulte peuvent être tournées au mal comme au bien : la science des sucs des plantes est aussi bien celle des poisons qui tuent et des philtres qui troublent l'esprit, que celle des remèdes qui guérissent ; la science des métaux et de leurs alliages conduit à les falsifier, aussi bien qu'à les imiter et à mettre en œuvre pour une fin industrielle. Leur possession, même légitime, corrompt l'homme. Aussi les esprits mystiques ont-ils toujours eu une certaine tendance à regarder la science, et surtout la science de la nature, comme sacrilége, parce qu'elle induit l'homme à rivaliser avec les dieux. La conception de la science détruit, en effet, celle du dieu antique, agissant sur le monde par miracle et par volonté personnelle : " c'est ainsi que la religion, par un juste retour, est foulée aux pieds ; la victoire nous égale aux dieux ! " s'écrie Lucrèce avec une exaltation philosophique singulière. " ne crois pas cependant, ajoute-t-il, que je veuille t'initier aux principes de l'impiété et t'introduire dans la route du crime " . Par suite de je ne sais quelle affinités secrètes entre les époques profondément troublées, notre siècle a vu reparaître la vieille légende, oubliée depuis seize cents ans. Nos poètes, A De Vigny, Lamartine, Leconte De Lisle, l'ont reprise tour à tour. Dans eloha, A De Vigny ne dit qu'un mot : les peuples... etc. Mais Lamartine, dans la chute d'un ange, a serré de plus près le mythe. Il nous décrit la civilisation grandiose et cruelle des dieux géants, leur corruption, leur science, leur art des métaux : dès mon enfance... etc.

Dans la douzième vision, au milieu des ministres de leurs crimes, apparaissent, par une assimilation par suite de je ne sais quelles affinités secrètes entre les époques profondément troublées, notre siècle a vu reparaître la vieille légende, oubliée depuis seize cents ans. Nos poètes, A De Vigny, Lamartine, Leconte De Lisle, l'ont reprise tour à tour. Dans eloha, A De Vigny ne dit qu'un mot : les peuples... etc. Mais Lamartine, dans la chute d'un ange  a serré de plus près le mythe. Il nous décrit la civilisation grandiose et cruelle des dieux géants, leur corruption, leur science, leur art des métaux : dès mon enfance... etc. Dans la douzième vision, au milieu des ministres de leurs crimes, apparaissent, par une assimilation presque spontanée, les agents des sciences maudites et les " alchimistes ". Leconte De Lisle a repris le mythe des enfants d'énoch et de Caïn, à un point de vue plus profond et plus philosophique. Après avoir parlé d'Hénokia : la ville... etc. Le poète oppose, comme Lucrèce, au dieu jaloux qui a prédestiné l'homme au crime, la revanche de la science, supérieure à l'arbitraire divin et à la conception étroite de l'univers théologique : j'effondrerai... etc. Il y avait déjà quelque chose de cette antinomie, dans la haine contre la science que laissent éclater le livre d'énoch et Tertullien. La science est envisagée comme impie, aussi bien dans la formule magique qui force les dieux à obéir à l'homme, que dans la loi scientifique qui réalise, également malgré eux, la volonté de l'homme, en faisant évanouir jusqu'à la possibilité de leur pouvoir divin. Or, chose étrange, l'alchimie, dès ses origines, reconnaît et accepte cette filiation maudite. Elle est d'ailleurs, même aujourd'hui, classée dans le recueil ecclésiastique de Migne parmi les sciences occultes, à côté de la magie et de la sorcellerie. Les livres où ces sciences sont traitées doivent être brûlés sous les yeux des évêques, disait déjà le code théodosien. Les auteurs étaient pareillement brûlés. Pendant tout le moyen âge, les accusations de magie et d'alchimie sont associées et dirigées à la fois contre les savants que leurs ennemis veulent perdre. Au XVe siècle même, l'archevêque de Prague fut poursuivi pour nécromancie et alchimie, dans ce concile de constance qui condamna Jean Huss. Jusqu'au XVIe siècle ces lois subsistèrent. Hermolaus Barbarus, patriarche d'Aquilée, nous apprend, dans les notes de son commentaire sur dioscoride, qu'à Venise, en 1530, un décret interdisait l'art des chimistes sous la peine capitale ; afin de leur éviter toute tentation criminelle, ajoute-t-il. Telle est, je le répète, la traduction constante du moyen âge. C'est ainsi que l'alchimie nous apparaît vers le IIIe siècle de notre ère, rattachant elle-même sa source aux mythes orientaux, engendrés ou plutôt dévoilés au milieu de l'effervescence provoquée par la dissolution des vieilles religions. 4-sources gnostiques.

L'étude des papyrus et des manuscrits conduit à préciser davantage l'époque et le point de contact entre l'alchimie et les vieilles croyances de l'Egypte et de la Chaldée. En effet, ce contact coïncide avec le contact même de ces croyances et de celles des chrétiens au IIe et au IIIe siècle. Les premiers alchimistes étaient gnostiques. D'après Reuvens, le papyrus N 75 de Leide renferme un mélange de recettes magiques, alchimiques, et d'idées gnostiques ; ces dernières empruntées aux doctrines de Marcus. Les auteurs de nos traités, Zosime, Synésius, Olympiodore, sont aussi tout remplis de noms et d'idées gnostiques. " livre de vérité de Sophé l'égyptien : c'est ici l'œuvre divine du seigneur des hébreux et des puissances Sabaoth " . Ce titre déjà cité reparaît deux fois : une fois seul, une autre fois suivi des mots : " livre mystique de Zosime Le Thébain " . On reconnaît l'analogue de l'évangile de la vérité et de la pistis Sophia de Valentin, ainsi que la parenté de l'auteur avec les juifs et avec les gnostiques. En effet les mots " seigneur des hébreux et Sabaoth " sont caractéristiques. Quant au nom de Sophé l'Egyptien, c'est une forme équivalente à celui de Souphis, c'est à dire du Chéops des grecs. Le livre qui lui est ici attribué rappelle un passage d'Africanus, auteur du IIIe siècle de notre ère, qui a fait un abrégé de l'historien Manéthon, abrégé compilé plus tard par Eusèbe. " le roi Souphis, dit Africanus, a écrit un livre sacré, que j'ai acheté en égypte, comme une chose très précieuse ". On vendait donc alors sous le nom du vieux roi des livres apocryphes, dont les auteurs réels étaient parfois nommés à la suite, comme dans le titre de notre ouvrage de Zosime. Le serpent ou dragon qui se mord la queue ouroboros est plus significatif encore : c'est le symbole de l'œuvre, qui n'a ni commencement ni fin. Dans les papyrus de Leide, il est question d'un anneau magique, sur lequel ce serpent est tracé.

Il est aussi figuré deux fois dans le manuscrit 2327, en tête d'articles sans nom d'auteur, dessiné et colorié avec le plus grand soin, en deux et trois cercles concentriques, de couleurs différentes, et associé aux formules consacrées : " la nature se plaît dans la nature, etc. " il est pourvu de trois oreilles, qui figurent les trois vapeurs, et de quatre pieds, qui représentent les quatre corps ou métaux fondamentaux : plomb, cuivre, étain, fer. Les derniers détails rappellent singulièrement la salamandre, animal mystérieux qui vit dans le feu, lequel apparaît déjà à Babylone et en Egypte, et dont Aristote, Pline, Sénèque et les auteurs du siècle suivant rappellent souvent les propriétés mystérieuses. Il en est aussi question dans les papyrus de Leide et parmi les pierres gravées gnostiques de la collection de la bibliothèque nationale : elle jouait un certain rôle dans les formules magiques et médicales de ce temps, à la suite de la figure du serpent, on lit dans le manuscrit 2327 un exposé allégorique de l'œuvre : " le dragon est le gardien du temple. Sacrifie-le, écorche-le, sépare la chair des os et tu trouveras ce que tu cherches ". Puis, viennent successivement l'homme d'airain, qui change de couleur et se transforme dans l'homme d'argent ; ce dernier devient à son tour l'homme d'or. Zosime a reproduit tout cet exposé avec plus de développement. Les mêmes allégories se retrouvent ailleurs dans un texte anonyme, sous une forme qui semble plus ancienne : l'homme d'airain est plongé dans la source sacrée, il change non seulement de couleur, mais de corps, c' est à dire de nature métallique, et il devient l'homme d'asemon , puis l'homme d'or.

L'argent est ici remplacé par l'asemon, c' est à dire par l'électrum, alliage d'or et d'argent, qui figurait au nombre des vieux métaux égyptiens. Remarquons encore ces allégories, où les métaux sont représentés comme des personnes, des hommes : c'est là probablement l'origine de l'homunculus du moyen âge ; la notion de la puissance créatrice des métaux et de celle de la vie s'étant confondues dans un même symbole. Un autre traité de Zosime renferme une figure énigmatique, formée de trois cercles concentriques, qui semblent les mêmes que ceux du serpent, et entre lesquels on lit ces paroles cabalistiques : " un est le tout, par lui le tout, et pour lui le tout, et dans lui le tout. Le serpent est un ; il a les deux symboles (le bien et le mal) et son poison (ou bien sa flèche), etc. " un peu plus loin vient la figure du scorpion et une suite de signes magiques et astrologiques. Ces axiomes reparaissent, mais sans la figure, écrits à l'encre rouge au folio 88 du N 2327 : probablement la figure existait ici dans le texte primitif ; mais le copiste ne l'aura pas reproduite. Dans le manuscrit de saint Marc, Fol 188, V, et dans le manuscrit 2249, Fol 96, sous le nom de chrysopée de Cléopâtre, le même dessin se voit, plus compliqué et plus expressif. En effet, non seulement les trois cercles sont tracés, avec les mêmes axiomes mystiques ; mais le centre est rempli par les trois signes de l'or, de l'argent et du mercure. Sur le côté droit s'étend un prolongement en forme de queue, aboutissant à une suite de signes magiques, qui se développent tout autour. Le système des trois cercles répond ici aux trois couleurs concentriques du serpent citées plus haut. Au dessous, on voit l image même du serpent ouroboros, avec l'axiome central : " un le tout " .

Le serpent, aussi bien que le système des cercles concentriques, est au fond l'emblême des mêmes idées que de l'œuf philosophique, symbole de l'univers et symbole de l'alchimie. Ce sont là des signes et des imaginations gnostiques, ainsi que le montre l'anneau magique décrit dans le papyrus de Leide et comme on peut le voir dans l'histoire des origines du christianisme de M Renan. Le serpent qui se mord la queue se présente continuellement associé à des images d'astres et à des formules magiques sur les pierres gravées de l'époque gnostique. On peut s'en assurer dans le catalogue imprimé des camées et pierres gravées de la bibliothèque nationale de Paris, par Chabouillet. Les numéros 2176, 2177, 2180, 2194, 2196, 2201, 2202, 2203, 2204, 2205, 2206, etc., portent la figure de l'ouroboros, avec toutes sortes de signes cabalistiques. De même la salamandre, N 2193. Au N 2203 on voit Hermès, Sérapis, les sept voyelles figurant les sept planètes, le tout entouré par le serpent qui se mord la queue. Au N 2240, le signe des planètes avec celui de Mercure, qui est le même qu'aujourd'hui. C'étaient là des amulettes et des talismans, que l'on suspendait au cou des malades, d après Sextus Empiricus médecin du IVe siècle, et que l'on faisait servir à toutes sortes d'usages. Ces symboles sont à la fois congénères et contemporains de ceux des alchimistes. Le serpent qui se mord la queue était adoré à Hiérapolis en Phrygie, par les naasséniens, secte gnostique à peine chrétienne. Les ophites, branche importante du gnosticisme, comprenaient plusieurs sectes qui se rencontraient en un point, l'adoration du serpent, envisagé comme le symbole d'une puissance supérieure ; comme le signe de la matière humide, sans laquelle rien ne peut exister ; comme l'âme du monde qui enveloppe tout et donne naissance à tout ce qui est, le ciel étoilé qui entoure les astres ; le symbole de la beauté et de l'harmonie de l'univers. Le serpent ouroboros symbolisait donc les mêmes choses que l'œuf philosophique des alchimistes. Le serpent était à la fois bon et mauvais. Ce dernier répond au serpent égyptien apophis, symbole des ténèbres et de leur lutte contre le soleil. L'ophiouchos, qui est à la fois un homme et une constellation, joue un rôle essentiel dans la mythologie des pérates, autres ophites ; il prend la défense de l'homme contre le méchant serpent. Nous le retrouvons dans olympiodore. Ailleurs nous rencontrons la langue spéciale des gnostiques : " la terre est vierge et sanglante, ignée et charnelle " nous disent les mêmes auteurs.

Les gnostiques, ainsi que les premiers alchimistes et les néoplatoniciens d'Alexandrie, unissaient la magie à leurs pratiques religieuses. On s'explique par là la présence de l'étoile à huit rayons, signe du soleil en Assyrie, parmi les symboles qui entourent la chrysopée de Cléopâtre, aussi bien que dans les écrits valentiniens. Elle semble rappeler l'ogdoade mystique des gnostiques et les huit dieux élémentaires égyptiens, assemblés par couples mâles et femelles, dont parle Sénèque.

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