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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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19 juillet 2015

J.C. Michéa – L’enseignement de l’ignorance

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Source : Scriptoblog via SOTT)


Jean-Claude Michéa

Pour Jean-Claude Michéa, la crise de l’école participe d’une crise plus large, celle de notre société. Il faut donc l’analyser dans le cadre de la dynamique sociale générale. Petite note de lecture, pour ceux qui ne connaîtrait pas la thèse, imparable, de « L’enseignement de l’ignorance ».

Michéa commence par rappeler que la dynamique sociale contemporaine est caractérisée par le primat de l’économie politique, qui énonce que pour construire la paix entre les hommes, il faut dissiper tous les obstacles devant le libre jeu du marché. Ceci suppose évidemment qu’on détruise aussi les obstacles existant à l’intérieur des individus, pour fabriquer des hommes purement rationnels, ne s’inscrivant plus que dans les catégories de l’économie politique. Le problème est qu’un tel individu, étant dépourvu de toute valeur transcendante (puisque la raison économique l’amène à ne suivre que son intérêt bien compris), ne peut s’inscrire dans une chaîne de transmission du savoir (qui suppose que l’on suive un intérêt autre qu’individuel).

L’histoire des trente dernières années est donc, pour Michéa, l’histoire d’un pari impossible : construire une société qui transmette, alors qu’elle est faite d’individus enfermés dans les catégories de l’économie politique. Pendant des siècles, la « société capitaliste » n’a pu fonctionner qu’en s’appuyant sur des types anthropologiques (l’enseignant, en particulier) qui précisément n’avaient pas de place dans la logique intrinsèque de cette société. A présent, on prétend faire fonctionner cette société uniquement sur ses propres principes, et donc l’on nie les fonctions qui, jusque là, lui était apportées en quelque sorte de l’extérieur (l’école, en particulier). On a donc rompu un compromis entre le capitalisme et les conditions antérieures à son existence, qui étaient, de manière invisible, ses garde-fous et ses auxiliaires.

Une fois qu’on a compris cela, la crise de l’école prend sa vraie signification. Elle est en réalité une bataille menée par le capitalisme mondialisé pour instituer, vaille que vaille, une des bases logistiques de son emprise absolue. Il s’agit de préparer un monde où, dixit notre classe dirigeante, 20 % de la population mondiale suffira à faire tourner l’outil de production. Et un monde, donc, où 80 % de l’humanité, déclarée surnuméraire, devrait être gouvernée sans qu’on l’encadre par le travail.

La méthode choisie pour encadrer cette humanité en trop sera, toujours si l’on en croit les milieux dirigeants, le tittytainment (Z. Brzezinski) – comprendre « un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante », ou si l’on préfère « du pain et des jeux ». Si l’on réfléchit à l’école qu’il faudra mettre en place pour préparer les masses à cette société, on voit qu’elle combinera des filières d’excellence chargées de former les élites et une formation à caractère purement technique destinée aux 20 % « utilisables », mais n’appartenant pas à l’élite. Cette formation technique pourra d’ailleurs être donnée « à distance », via les réseaux électroniques, ce qui ouvrira un marché aux grandes firmes tout en permettant d’économiser les salaires des enseignants. Quant aux 80 % de « surnuméraires », il s’agira de les préparer au tittytainment en leur apprenant l’ignorance bienheureuse.

Pour conduire à bien cette réforme de l’enseignement, devenu enseignement de l’ignorance, il faudra évidemment former d’abord les enseignants. On les rééduquera donc en les soumettant à la tutelle d’une armée de spécialistes en « sciences de l’éducation », chargés pour dire les choses simplement de créer des profs pas très malins mais très soumis, tout juste capables d’apprendre à leurs élèves à se comporter en crétins dociles, manipulables puisque esclaves de leurs pulsions (ce qui, soit dit en passant, constitue une excellente définition des IUFM français).


Le livre sur Amazon (et aussi en Kindle)

Pour conduire cette mutation en toute quiétude, on veillera à changer non le contenu, mais la méthode de l’enseignement, tant il est vrai qu’en l’occurrence, la forme conditionne le fond. Le prof deviendra donc un animateur, et l’école sera promue « lieu de vie » (et non plus lieu de transmission du savoir). Et pour achever de faire passer la pilule, on profitera du bougisme un peu cul-cul de la « gauche », devenue purement sociétale, et on confiera à la droite le rôle de bad cop – rôle dont elle s’acquittera avec beaucoup de mesure, étant donné qu’en réalité, c’est son programme que la gauche applique pour son compte, utilisant l’imbécilité des crétins « de gôche » pour faire passer des réformes/sabotages qui déplairaient à l’électorat « de drouète », lequel, également constitué en grande partie d’ahuris incohérent, ne veut pas des conséquences de ce qu’il souhaite…

Où en est-on de ce programme ? Michéa laisse le lecteur juge. Mais il semble bien qu’à ses yeux, la messe soit dite. Le tittytainment a réussi, et la question que nous devons nous poser n’est plus « quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? », mais bien « à quels enfants allons-nous laisser le monde ? »

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21 novembre 2013

Une école où la vie s’ennuie n’enseigne que la barbarie

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L’école est au centre d’une zone de turbulence où les jeunes années sombrent dans la morosité, où la névrose conjuguée de l’enseignant et de l’enseigné imprime son mouvement au balancier de la résignation et de la révolte, de la frustration et de la rage.

Elle est aussi le lieu privilégié d’une renaissance. Elle porte en gestation la conscience qui est au coeur de notre époque: assurer la priorité au vivant sur l’économie de survie.

Elle détient la clé des songes dans une société sans rêve : la résolution d’effacer l’ennui sous la luxuriance d’un paysage où la volonté d’être heureux bannira les usines polluantes, l’agriculture intensive, les prisons en tous genres, les officines d’affaire véreuses, les entrepôts de produits frelatés, et ces chaires de vérités politiques, bureaucratiques, ecclésiastiques qui appellent l’esprit à mécaniser le corps et le condamnent à claudiquer dans l’inhumain.

Stimulé par les espérances de la Révolution, Saint-Just écrivait: « Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Il a fallu deux siècles pour que l’idée, cédant au désir, exige sa réalisation individuelle et collective.

Désormais, chaque enfant, chaque adolescent, chaque adulte se trouve à la croisée d’un choix: s’épuiser dans un monde qu’épuise la logique d’une rentabilité à tout prix, ou créer sa propre vie en créant un environnement qui en assure la plénitude ou l’harmonie. Car l’existence quotidienne ne se peut confondre plus longtemps avec cette survie adaptative à laquelle l’ont réduite les hommes qui produisent la marchandise et sont produits par elle.

Nous ne voulons pas plus d’une école où l’on apprend à survivre en désapprenant à vivre.

La plupart des hommes n’ont été que des animaux spiritualisés, capables de promouvoir une technologie au service de leurs intérêts prédateurs mais incapables d’affiner humainement le vivant et d’atteindre ainsi à leur propre spécificité d’homme, de femme, d’enfant.

Au terme d’une course frénétique au profit, les rats en salopette et en costumes trois pièces découvrent qu’il ne reste qu’une portion congrue du fromage terrestre qu’ils ont rongé de toutes parts. Il leur faudra ou progresser dans le dépérissement, ou opérer une mutation qui les rendra humains.

Il est temps que le memento vivere remplace le memento mori qui estampillait les connaissances sous prétexte que rien n’est jamais acquis.

Nous nous sommes trop longtemps laissé persuader qu’il n’y avait à attendre du sort commun que la déchéance et la mort. C’est une vision de vieillards prématurés, de golden boys tombés dans la sénilité précoce parce qu’ils ont préféré l’argent à l’enfance. Que ces fantômes d’un présent conjugué au passé cessent d’occulter la volonté de vivre qui cherche en chacun de nous le chemin de sa souveraineté!

Que l’enfance se soit prise au piège d’une école qui a tué le merveilleux au lieu de l’exalter indique assez en quelle urgence l’enseignement se trouve, s’il ne veut pas sombrer plus avant dans la barbarie de l’ennui, de créer un monde dont il soit permis de s’émerveiller.

Gardez-vous cependant d’attendre secours ou panacée de quelque sauveur suprême.

Il serait vain, assurément, d’accorder crédit à un gouvernement, à une faction politique, ramassis de gens soucieux de soutenir avant tout l’intérêt de leur pouvoir vacillant; ni davantage à des tribuns et maîtres à penser, personnages médiatiques multipliant leur image pour conjuguer la nullité que reflète le miroir de leur existence quotidienne. Mais ce serait surtout marcher au revers de soi que de s’agenouiller en quémandeur, en assisté, en inférieur, alors que l’éducation doit avoir pour but l’autonomie, l’indépendance, la création de soi, sans laquelle il n’est pas de véritable entraide, de solidarité authentique, de collectivité sans oppression.

Une société qui n’a d’autre réponse à la misère que le clientélisme, la charité et la combine est une société mafieuse. Mettre l’école sous le signe de la compétitivité, c’est inciter à la corruption, qui est la morale des affaires.

La seule assistance digne d’un être humain est celle dont il a besoin pour se mouvoir par ses propres moyens. Si l’école n’enseigne pas à se battre pour la volonté de puissance, elle condamnera des générations à la résignation, à la servitude et à la révolte suicidaire. Elle tournera en souffle de mort et de barbarie que ce chacun possède en soi de plus vivant et de plus humain.

Je ne suppose pas d’autre projet éducatif que celui de se créer dans l’amour et la connaissance du vivant. En dehors d’une école buissonnière où la vie se trouve et se cherche sans fin – de l’art d’aimer aux mathématiques spéculatives -, il n’y a que l’ennui et le poids mort d’un passé totalitaire. »

                 Raoul Vaneigem (Avertissement aux écoliers et lycéens)

http://diktacratie.com/une-ecole-ou-la-vie-sennuie-nenseigne-que-la-barbarie/

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