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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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hepatocytes
27 juin 2016

Quels sont les signes d’un besoin de détoxication hépatique ?

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Dans notre organisme le foie est le principal organe en charge d’assurer la détoxication, et son activité s’adapte à la quantité de xénobiotiques qui lui est amenée. Ces xénobiotiques sont des molécules étrangères à notre organisme tels que les médicaments, les hormones, les métaux lourds, mais aussi les composés chimiques associés à la préparation des aliments (tels que les fameux corps de Maillard). Le foie est la principale usine « d’épuration » de l’organisme : il traite la plupart des molécules qui lui sont étrangères et filtre en permanence le sang. Les cellules qui le constituent – les hépatocytes – bénéficient pour ce faire d’une longue durée de vie, de l’ordre d’une année voire de 500 jours, et d’une capacité importante de régénération.

Comment votre foie élimine-t-il les xénobiotiques ?

Pour assurer l’élimination des xénobiotiques, le foie intervient en plusieurs étapes pour transformer la substance initialement toxique en un dérivé soluble, qui sera éliminé par les urines ou les matières fécales. Le foie va éliminer ces substances à travers plusieurs étapes complexes, dont le bon fonctionnement dépend du niveau d’exposition aux xénobiotiques mais également de la prédisposition génétique et du statut nutritionnel.

Quels sont les signes d’un besoin de détoxication hépatique ?

Quand le foie n’est plus en mesure d’éliminer efficacement les xénobiotiques, différents symptômes peuvent apparaître : fatigue chronique, difficultés de récupération, acouphènes, migraines, somnolences post-prandiales, mauvaise haleine, langue chargée, réveils nocturnes, teint pâle ou jaunâtre, nausées avec sensibilité accrue aux odeurs fortes, à l’alcool ou à la caféine, etc. Je vous conseille de vous référer à un professionnel de santé pour déterminer si ces symptômes sont en lien avec une surcharge hépatique, indépendamment de l’existence d’une perturbation des marqueurs biologiques.

En pratique, voici quelques conseils pour faciliter le travail du foie :

  • Favoriser l’apport de certains nutriments : antioxydants (vitamines C, E, bêta-carotène, polyphénols, flavonoïdes, caroténoïdes, zinc, manganèse, cuivre, sélénium), acides aminés (méthionine, glutamine), oligo-éléments (magnésium, vitamines du groupe B).
  • Faites une part belle aux végétaux frais à chaque repas, d’origine biologique, crus ou cuits à chaleur douce. De manière générale privilégiez des cuissons douces, à la vapeur, notamment pour éviter la formation des corps de Maillard (composés chimiques formés lors de la cuisson des grillades par exemple).
  • Hydratez-vous : au moins 1,5 voire 2 L d’eau par jour, pour permettre un fonctionnement optimal du foie et de son drainage des toxiques.
  • Certains aliments permettent de soutenir les fonctions de « détox » du foie : les brocolis, les choux, l’ail, le curcuma, le café (maximum 2 café par jour, d’origine biologique et avant 17h, traditionnel et non au percolateur favorisant le passage d’Aluminium), le radis noir, le romarin, les petites baies. L’artichaut est plutôt utilisé sous forme de complément alimentaire du fait de l’utilisation de la tige et non de la feuille.
  • Le desmodium (Desmodium adscendens) peut être utilisé en cas d’atteinte des cellules du foie, par exemple suite à une hépatite. La chlorella favorise elle l’élimination des métaux lourds.
  • Attention au millepertuis et au pamplemousse, qui peuvent interagir négativement avec le processus de détoxication hépatique. En cas de traitement médicamenteux, le plus simple est de demander conseil à votre médecin ou de lire l’article développé qui suit.

 

En conclusion, faut-il systématiquement réaliser une cure de détoxication ?

Au regard de l’environnement dans lequel nous évoluons, soulager les fonctions du foie par certains aliments semble en effet bénéfique. Si vous êtes notamment sujet(te) aux troubles fonctionnels évoqués précédemment, la fameuse cure de « détox » peut s’avérer nécessaire en complément d’une alimentation de qualité. Prenez-soin de votre foie, il le mérite !

Pour ceux qui veulent aller plus loin et découvrir le dossier complet, c’est par ici !

 

Faut-il se « détoxifier » ?

Jeûne, monodiète, drainage : info ou intox ? La détoxication est un thème indémodable pour les médias. Mais que se cache-t-il véritablement derrière ces termes ? Est-ce efficace, et vraiment nécessaire ? Sommes-nous exposés aux toxiques en permanence ? Faisons le point sur ces régimes « détox ».

Notre environnement est-il toxique ?

Médicaments, hormones et antibiotiques contenus dans les viandes animales industrielles, alcool, tabac, pilules contraceptives, pesticides, herbicides, gaz d’échappement, métaux lourds (pour ne citer que le Cadmium contenu dans le tabac ou encore le Béryllium présents dans certains amalgames dentaires, le Plomb, le Mercure, l’Arsenic, le Nickel ou l’Aluminium), phtalates, bisphénol A, additifs alimentaires, solvants, détergents, etc. Autant de substances totalement étrangères à l’organisme auxquels nous sommes régulièrement confrontés depuis quelques décennies et regroupées sous le terme de xénobiotiques (littéralement « molécules étrangères à la vie »). Notre environnement est devenu bien différent de celui dans lequel évoluaient nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Cette liste est malheureusement non exhaustive. On pourrait  la compléter par les composés issus des cuissons à haute température, les amines hétérocycliques formées lors des grillades ou des fritures, les corps de Maillard donnant ce fameux gout grillé aux aliments. Que des bonnes choses pour le palais, me direz-vous. Peut-être, tout est affaire de gout. Par contre votre organisme, lui, n’apprécie guère cette accumulation de toxiques. D’autres sources de pollutions, issues la plupart du temps d’un organisme vivant, peuvent exister : on parle de toxines endogènes quand elles sont produites par l’organisme humain (les métabolites hormonaux ou l’ammoniac par exemple) ou exogènes si elles proviennent d’un organisme étranger (comme la toxine botulique). Toutefois pour des raisons de simplification, nous regrouperons l’ensemble des substances sous le terme de « toxiques ».

Mais alors… Serions-nous tous condamnés face à cette invasion de toxiques ? Fort heureusement, non. La machinerie cellulaire est encore une fois formidablement organisée pour y répondre efficacement. L’organisme dispose en effet de plusieurs organes d’élimination, les émonctoires, pour traiter et éliminer les toxines. Il s’agit principalement des poumons, de la peau, des intestins et du foie. Toutefois, comme pour l’ensemble des fonctions cellulaires, tout est une question d’équilibre et d’homéostasie : en cas de défaut d’élimination ou d’excès d’exposition à ces toxiques, ceux-ci peuvent s’accumuler dans l’organisme.

La notion d’intoxication est complexe. Certaines substances peuvent en effet s’avérer hautement toxiques et engendrer des troubles endocriniens, une lésion de certains organes voire un décès. D’autres possèdent quant à eux des effets plus insidieux, du fait de leur accumulation progressive dans l’organisme. Ils peuvent être à l’origine d’un risque accru de cancer par mutation de l’ADN ou d’une perturbation des réactions enzymatiques des cellules, entraînant fatigue, perte de vitalité et troubles fonctionnels. Tout dépend de la dose, de la voie d’absorption, du type et de la gravité de l’exposition. Les effets à long terme de ces toxiques peuvent par ailleurs s’additionner pour créer une malencontreuse synergie, « l’effet cocktail », délicate à évaluer. Le système d’évaluation des risques est en effet avant tout fondé  sur l’établissement de Doses Journalières Admissibles (DJA) par l’organisme pour chaque polluant ou sur la mesure de biomarqueurs d’exposition dans les urines et dans le sang. La science relative à la toxicologie étant complexe mais en dehors du sujet, j’invite ceux qui souhaitent approfondir ces notions à explorer les ouvrages du Pr Narbonne, expert Français toxicologue et auteur du livre « Sang pour sang toxique ». Nous n’aborderons donc pas ici la toxicité aiguë des substances dangereuses pour l’organisme, mais davantage les effets insidieux sur la vitalité de tous ces xénobiotiques polluant le foie.

Le foie, un organe majeur pour notre santé

Imaginez une usine de retraitement des déchets active 24h sur 24, assurant plus de 500 fonctions différentes et en charge de filtrer tout ce que vous buvez, mangez ou faites pénétrer dans votre organisme. Cet organe, actif tout au long de votre vie et pesant 1,5 kg, c’est votre foie. C’est un organe essentiel au maintien d’un état de santé optimal et dont l’implication dans de nombreux troubles fonctionnels est souvent sous-estimée.  En effet, nos pensées pour le foie sont en général dédiées aux lendemains difficiles, après une soirée bien arrosée ou un repas copieux. Mais au delà de son rôle dans la digestion, le foie assure le dur labeur de traiter la plupart des molécules étrangères à l’organisme et de filtrer en permanence le sang circulant dans l’ensemble de l’organisme. Fort heureusement, les cellules qui le constituent – les hépatocytes – bénéficient pour ce faire d’une longue durée de vie, de l’ordre d’une année voire de 500 jours. Elles possèdent par ailleurs une capacité de renouvellement particulièrement étonnante. Le foie d’un rat se reconstitue par exemple en moins de 10 jours lorsque l’on réalise une ablation de 70% de celui-ci.  De manière schématique, vous régénérez votre foie environ une fois par an, en particulier la nuit. Pour l’anecdote, dans la mythologie, Prométhée fut condamné par Zeus à se faire éternellement dévorer le foie le jour par un aigle tandis qu’il se reconstituait la nuit, après avoir volé les Dieux en offrant le feu sacré à la race humaine. La capacité de régénération du foie semblait donc déjà connue des Grecs anciens !

Quels sont les signes d’un besoin de détoxication ?

Sans foie, point de vie. Au delà de son rôle de détoxication, le foie assure en effet bien d’autres fonctions. On peut ainsi citer la formation de la bile, la mise en réserve des glucides sous forme de glycogène, la participation au métabolisme des graisses, la formation de corps cétoniques (en cas de jeûne) et d’urée, la synthèse des enzymes, des protéines plasmatiques de l’inflammation, des facteurs de coagulation, etc. On comprend alors aisément que le foie soit un organe sans cesse en quête d’énergie !

Une sollicitation prolongée à travers une consommation importante de xénobiotiques peut s’avérer à l’origine de nombreux troubles fonctionnels non spécifiques, tels que :
  • Fatigue chronique,
  • Difficultés de récupération,
  • Acouphènes,
  • Migraines,
  • Somnolences post-prandiales,
  • Mauvaise haleine,
  • Langue chargée,
  • Réveils nocturnes (le foie étant particulièrement actif la nuit, les réveils entre 2 et 4h du matin seraient, selon la médecine chinoise, caractéristiques d’une faiblesse hépatique),
  • Teint pâle ou jaunâtre,
  • Nausées avec sensibilité accrue aux odeurs fortes, à l’alcool ou à la caféine, etc.

Si certains de ces symptômes vous concernent, que vous êtes soumis à un traitement médicamenteux ou hormonal, et que vous êtes d’amateur d’alcool, de café et peu attentif à l’origine (biologique ou non) des aliments que vous consommez, cet article vous sera utile ! Bien entendu, l’analyse et la pondération de ces troubles fonctionnels par un professionnel de santé demeurent indispensables pour déterminer leur lien possible avec une surcharge hépatique. Ces signes peuvent en effet ne pas être associés à une perturbation de la biologie classiquement utilisée comme marqueur d’une atteinte hépatique  (transaminases, gamma GT, bilirubine, phosphatases, etc.).  Pour autant votre foie peut s’avérer dépassé par cet afflux de xénobiotiques ou être en déficit de micronutriments indispensables à la bonne réalisation de ses fonctions. Par ailleurs, le métabolisme du foie étant étroitement lié à celui de l’intestin à travers ce que l’on appelle le cycle entéro-hépatique, il est fréquent qu’une perturbation du métabolisme de l’un des deux organes impacte celui du second.

Prenons l’exemple de Mme S., femme dynamique de 28 ans. Mme S. vit à Paris, est cadre et amatrice de café à longueur de journée pour compenser la fatigue liée à des soirées parfois bien arrosées. Sous pilule contraceptive et fumeuse, elle banalise la prise de paracétamol du fait de ses maux de tête répétés et de ses acouphènes qu’elle attribue à son rythme de vie stressant. Elle vient consulter car elle se sent fatiguée, sujette à des inconforts digestifs récurrents et à des réveils nocturnes. Elle attribue cette fatigue à une alimentation constituée de repas pris bien souvent à l’extérieur et sans petit déjeuner car elle n’a pas faim le matin, se réveillant nauséeuse. Elle est adepte des régimes détox dont elle entend régulièrement parler : après avoir testé le régime raisins, le jeûne, la monodiète et le régime sans gluten, elle souhaite s’inscrire dans une démarche globale, consciente que son hygiène de vie est étroitement liée à son état.

 

Comment votre foie élimine-t-il les xénobiotiques ?

Pour assurer l’élimination des xénobiotiques, le foie intervient en plusieurs étapes, dans l’objectif de transformer la substance initialement toxique en un dérivé soluble pouvant être éliminé par les urines et les matières fécales. La plupart de ces molécules toxiques sont en effet liposolubles, expliquant d’ailleurs qu’elles s’accumulent dans les cellules du tissu adipeux, les adipocytes. Pour cette raison, les poissons gras en fin de chaîne alimentaire tels que le saumon ou le thon peuvent accumuler des quantités significatives de métaux lourds, à l’inverse des petits poissons (sardines, maquereaux, anchois) qui sont donc à privilégier. La parenthèse étant refermée, revenons à notre foie qui doit donc éliminer ces substances à travers deux étapes, que l’on nomme « phases ». Courage, un peu de concentration s’impose :

  • La phase I est dite de fonctionnalisation. Les enzymes de cette phase, regroupées pour la plupart sous le terme de cytochromes P450, vont « oxyder » les toxiques liposolubles en leur ajoutant un radical chimique spécifique. Le stress oxydatif est généralement considéré comme responsable du vieillissement cellulaire, mais n’oublions pas qu’il assure des rôles essentiels au bon fonctionnement de l’organisme lorsqu’il est bien contrôlé, à l’instar de cette première phase. Il s’agit du système d’oxydation le plus puissant de l’organisme. Le statut en micronutriments est donc essentiel pour permettre à ces complexes enzymatiques de fonctionner de manière optimale : les vitamines B2, B3, B6, B9 et B12, le Magnésium, le Zinc, le Manganèse, le Chrome et le Cuivre sont particulièrement importants. L’activité des cytochromes est par ailleurs variable en fonction des individus du fait de l’existence d’un polymorphisme génétique important. A noter que les composés intermédiaires issus de cette première phase sont alors instables et peuvent s’avérer plus toxiques que les composés originels, notamment en cas de statut antioxydant insuffisant.
  • La phase II est dite de conjugaison. Elle est en charge, non pas de garantir une bonne syntaxe, mais de transformer les substances oxydées issues de la première phase en molécules hydrosolubles pouvant être ainsi éliminées par les urines et la bile. Cette transformation est assurée selon différents mécanismes en fonction de la nature des substances. On parle alors de sulfoconjugaison, de glucurono-conjugaison, de détoxication par méthylation ou par acétylation. Au-delà de leur dénomination technique, ces réactions sont dépendantes du statut nutritionnel, notamment en Glutathion, Taurine, Arginine, Glutamine, Ornithine, oligo-éléments, vitamines B2, B5, B6, B9, B12 et C. Par ailleurs, le début de cette seconde phase neutralise les dérivés oxydés issus de la première phase : l’organisme doit donc bénéficier d’un statut optimal en nutriments antioxydants et assurant le bon fonctionnement de certaines enzymes au nom soporifique de SOD (Super Oxyde Dysmutase) et GPx (Glutathion Peroxydase) : vitamines C, E, bêta-carotène, Sélénium, Cuivre, Manganèse, Zinc, flavonoïdes, etc.
  • Une dernière phase dite de solubilisation, en charge d’éliminer enfin les métabolites de l’organisme alors devenus hydrosolubles, grâce à la bile.

Le mécanisme de détoxication hépatique, complexe, est régi par l’équilibre entre les différentes phases. En fonction de notre génétique, notre capacité à transformer les toxiques en dérivés intermédiaires peut varier de manière significative. Par ailleurs, la première phase est dite « inductible » : les enzymes peuvent devenir de plus en plus efficaces et de plus en plus nombreuses en fonction du niveau d’exposition aux toxiques. Ce qui peut apparaître de prime abord comme un avantage certain : oui, à la condition essentielle que la seconde phase soit toutefois aussi efficace. En effet, rappelez-vous que les molécules intermédiaires peuvent être plus toxiques que les molécules originelles. C’est d’ailleurs une des raisons de toxicité de certains médicaments chez des personnes présentant un déséquilibre de fonctionnement entre ces deux phases de détoxication. Il peut par ailleurs exister une interaction entre ces dérivés et certaines protéines cellulaires à l’origine de la formation d’haptènes, molécules potentiellement impliquées dans des réactions inflammatoires ou immunitaires. Prenons pour exemple l’alcoolisme chronique : la première phase permet de métaboliser l’éthanol (l’alcool) en dérivés toxiques, notamment l’acétaldéhyde, qui doivent alors être solubilisés au cours de la seconde phase. Si cette dernière est déficiente, les métabolites intermédiaires seront à l’origine d’une atteinte des cellules du foie, voire d’une cirrhose en cas d’exposition chronique. Cette notion d’inductibilité enzymatique explique d’ailleurs la raison pour laquelle les personnes consommant régulièrement de l’alcool sont de moins en moins sujettes à l’ivresse, l’alcool étant rapidement métabolisé en acétaldéhyde. L’efficacité de la seconde phase est, quant à elle beaucoup moins inductible que la première et sous la dépendance de nombreux facteurs, dont :

  • La prédisposition génétique. Citons à titre d’exemple le président Churchill qui tolérait une grande quantité d’alcool sans déclencher pour autant de complications majeures pour sa santé.
  • Le statut en micronutriments, évoqué précédemment, et en particulier en acides aminés soufrés (méthionine, cystéine, taurine), substrats essentiels à la phase de conjugaison.

 

La Taurine, bon ou mauvais pour la santé ?

L’image de la Taurine est régulièrement mise à mal à travers son utilisation à forte dose dans les boissons énergisantes et suite à l’avis exprimé par l’organisme en charge de la sécurité sanitaire, l’ANSES (anciennement AFSSA). Rappelons pourtant que la Taurine, à dose physiologique, est un dérivé d’acide aminé soufré indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Il intervient dans les métabolismes cardiaques, musculaires, de détoxication, de production des acides biliaires et compose naturellement les viandes, les produits laitiers, les algues ou encore les huîtres. Les apports alimentaires représentent toutefois environ 200 mg/jour, soit 5 fois moins qu’une seule canette de boisson énergisante, cette dernière associant par ailleurs et surtout d’autres ingrédients tels que la caféine ou le glucuronolactone à forte dose. Ce cocktail peut alors provoquer des complications détonantes sur le plan cardiaque ou psychique.

Quels sont les effets de l’alimentation sur le foie ?

La consommation importante d’alcool, d’aliments riches en pesticides, additifs, hormones ou antibiotiques dans les viandes animales, une cuisson trop forte des aliments sous forme grillée (y compris tous les produits brunis par la réaction de Maillard : croûte de pain, biscuits, produits torréfiés, etc.) sont autant de facteurs alimentaires augmentant le travail de détoxication par le foie. Une consommation importante et chronique d’aliments glucidiques à fort index glycémique favorise également les risques de stéatose hépatique non alcoolique.

Faites-vous du foie gras ?

Nous parlons bien ici de votre foie et non de celui des oies ou des canards… Touchant de 20 à 40 % de la population adulte dans les pays occidentaux et près d’un adolescent sur 3, la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD pour non-alcoholic fatty liver disease) peut progresser vers une fibrose à un stade avancé ou une cirrhose (21% des patients atteints selon une étude menée sur 132 patients) (1). Cette maladie est par ailleurs étroitement liée au diabète : plus de 90% des patients obèses souffrant de diabète présentent cette maladie. Le foie ayant une capacité de régénération importante, son atteinte sous forme de fibrose peut être réversible à la condition d’une prise en charge médicale et nutritionnelle adaptée. En revanche, la cirrhose est un stade plus avancé dans lequel les hépatocytes perdent leur capacité de régénération : elle devient alors irréversible.

Une sédentarité chronique, des repas trop riches, notamment en glucides à index glycémique élevé sont à l’origine d’une sécrétion accrue d’insuline par le pancréas. Or l’insuline agit sur une hormone (HSL, Hormone-Sensitive Lipase) favorisant la libération d’acides gras libres et leur diffusion dans le foie, tout en augmentant la conversion de glucose en acides gras, qui pourront alors former des triglycérides stockés sous forme de graisse dans le foie. Une telle accumulation peut générer un afflux de composés inflammatoires du fait d’un stress oxydatif, à l’origine de fibroses puis de la cirrhose.

Plusieurs études menées par le Dr Ludwig ont mis en évidence un risque accru d’accumulation de graisses dans le foie suite à la consommation d’aliments à index glycémique élevé, notamment ceux riches en amylopectine (2, 3)Pour rappel, l’index glycémique permet de quantifier l’effet des glucides présents dans un aliment sur l’élévation du taux de sucre, donc secondairement sur la sécrétion d’insuline (voir article).

Le fructose est un glucide possédant un index glycémique bas et a été de ce fait mis en avant pendant des années comme substitut idéal au sucre de table (saccharose). Consommé sous la forme de fruits ou de miel, il ne présente aucun risque pour la santé. A l’inverse, l’excès de fructose est à l’origine d’une accumulation de graisses dans le foie et de triglycérides dans le sang, d’un risque accru de diabète, d’obésité, voire d’hyperperméabilité intestinale (4, 5).

Or de nombreux produits industriels et sodas, en particulier issus d’Outre-Atlantique, contiennent du sirop de maïs riche en fructose (High Fructose Corn Syruputilisé pour ses propriétés industrielles en termes de liant et de pouvoir sucrant. Il s’agit là d’un exemple caractéristique de l’effet bénéfique d’un nutriment à faible dose et délétère lorsqu’il est consommé à l’excès.

Bonne nouvelle… ce mécanisme est réversible : réduire la consommation d’aliments à index glycémique élevé tout en veillant à un apport suffisant de graisses  (huiles d’olive, de colza, de noix, de lin, avocat, petits poissons gras, oléagineux) et de protéines de qualité est un geste particulièrement bienveillant pour le foie (6).

Le statut micronutritionnel est essentiel pour permettre aux enzymes en charge de la détoxication hépatique d’assurer leurs fonctions : antioxydants (vitamines C, E, bêta-carotène, polyphénols, flavonoïdes, caroténoïdes, Zinc, Manganèse, Cuivre, Sélénium), acides aminés (méthionine, cystine,  glutamine, arginine), oligo-éléments, magnésium, vitamines B (B1, B2, B3, B5, B6, B9 et B12). Une alimentation riche en végétaux frais, d’origine biologique, crus ou cuits à chaleur douce est donc le premier geste santé à réaliser pour prendre soin de son foie.

Certains aliments permettent de soutenir les fonctions de détoxication du foie : on peut ainsi citer le brocoli (7), les choux de Bruxelles, l’ail, le curcuma, la betterave, la pomme, le gingembre, les algues... Ils possèdent la propriété de stimuler les gènes des enzymes de la seconde phase, point intéressant pour les personnes présentant un génotype défavorable. Le brocoli (en particulier les jeunes pousses) est riche en sulforaphanes, reconnus pour leurs propriétés sur la prévention du cancer. Plus précisément, le brocoli contient un actif de la famille des glucosinolates et une enzyme, la myrosinase qui interagissent pour produire le sulforaphane, uniquement lorsque le végétal est croqué, la mastication permettant de mettre en contact les deux actifs.  Par ailleurs une étude publiée dans la revue Journal of Food Science en 2013 révèle que cette enzyme est inactivée par la cuisson ou la surgélation (8).

Rien de tel donc que de jeunes pousses de brocoli frais ! Vous pouvez également les agrémenter de radis (blanc ou noir), chou (rouge, chinois), roquette, cresson, moutarde forte ou wasabi, qui contient naturellement de la myrosinase.

Le café, riche en antioxydants et acide caféique, présente de nombreux bénéfices sur la santé, en particulier dans le cadre de la prévention de la maladie de Parkinson, d’Alzheimer, du diabète ou de certains cancers (pancréas). Boire quotidiennement du café semble également réduire les risques de maladies chroniques du foie (9). Toutefois, sa consommation mérite d’être modérée (environ 2 cafés par jour, d’origine biologique et avant 17h, traditionnel et non au percolateur favorisant le passage d’Aluminium) compte tenu des effets de la caféine sur le système nerveux.

Le jus de pamplemousse inhibe quant à lui l’activité des enzymes du complexe cytochrome P450 3A4 (ou CYP3A4) de la première phase du fait de la présence d’un composé spécifique, la naragénine. Le jus est donc à éviter en cas de surcharge hépatique ou chez les personnes sous traitement médicamenteux (statines, benzodiazépines, ciclosporine et cisapride notamment). A titre d’exemple, un seul verre de jus de pamplemousse peut modifier durant 72 heures la pharmacocinétique d’un médicament. Le Millepertuis traditionnellement utilisé dans  les compléments alimentaires pour le traitement des syndromes dépressifs ou des troubles du sommeil, majore lui l’activité des cytochromes P450, de même que le tabac, l’alcool et certains médicaments (anti-infectieux, anti-épileptiques).

Bien entendu, l’hydratation est un facteur essentiel pour assurer une détoxication hépatique efficace. Il est d’ailleurs bien connu que les lendemains de soirées bien arrosées sont particulièrement difficiles pour les personnes qui n’ont pas pris la peine de s’hydrater suffisamment (avec de l’eau !) pour compenser l’effet déshydratant de l’alcool. Boire au minimum 1,5 à 2 L d’eau par jour est donc essentiel.

 

L’effet délétère de l’alcool sur le foie n’est par ailleurs plus à démontrer. Mais qu’en est-il du vin ? Riche en resvératrol, un antioxydant particulièrement puissant pour protéger des maladies cardio-vasculaires et dégénératives, du cancer et du diabète, il expliquerait en partie le French Paradox. Toutefois, le vin peut également contenir de nombreux pesticides et de fortes quantités de sulfites, en particulier les vins blancs moelleux, majorant ainsi la surcharge en xénobiotiques du foie et réduisant la dégradation de l’alcool.  Attention donc à la qualité et à l’origine du vin. Les vins d’origine biologique sont à privilégier, pour votre foie autant que pour les viticulteurs, parole d’amateur !

Privilégier une chaleur douce pour la cuisson (vapeur) afin de limiter la production de composés toxiques (corps de Maillard, amines hétérocycliques produites lors des grillades notamment).

Quel est l’intérêt d’une complémentation et de la phytothérapie ?

De nombreux actifs végétaux peuvent être intéressants pour soutenir les fonctions hépatiques, voire stimuler la détoxication. Toutefois, plusieurs types d’actions peuvent être distinguées.

Certains extraits végétaux sont utilisés pour stimuler la sécrétion de bile (action cholérétique) ou son évacuation vers l’intestin (action cholagogue), afin de  « drainer » le foie en cas de surcharge ou de foie paresseux :

  • L’artichaut est riche en un composé amer, la cynaropicrine, que l’on trouve dans les feuilles, mais également en acides phénols comme la cynarine ou l’acide caféique. Les feuilles d’artichaut ont quant à elle la réputation de faciliter la digestion. La teneur de l’artichaut en acides phénols lui permet de protéger les hépatocytes contre le stress oxydant. Chez la femme allaitante la consommation d’artichaut est déconseillée, celui-ci pouvant inhiber le processus de lactation.
  • Le radis noir possède des propriétés similaires à celles de l’artichaut ainsi qu’une action cholagogue (il facilite l’évacuation de la bile vers l’intestin), de même que le romarin (10). Le radis noir contient des flavanoïdes et raphanol, ainsi que des glucosinolates pouvant se transformer en principes actifs, comme le sulforaphane, induisant lui-même les enzymes de détoxication de la phase II. Les cytochromes de la phase I sont inhibés par d’autres enzymes. Sa consommation permet donc d’optimiser les fonctions de détoxication du foie.
  • Le romarin contient, comme l’artichaut, des acides phénols (acides rosmarinique et caféique), des flavonoïdes, des dérivés terpéniques, quinones diterpéniques et essences aromatiques. Il peut être apporté sous forme d’infusion de feuilles.

 Les complexes micronutritionnels sont eux destinés à soutenir les fonctions de détoxication du foie à travers les enzymes de phase I et II.

 

D’autres actifs sont utilisés pour leurs qualités protectrices :

  • Le curcuma possède des propriétés hépato-protectrices. Son association à la pipérine, extraite du poivre, permet par ailleurs d’améliorer sa biodisponibilité (11). Riche en curcuminoïdes, le curcuma possède également des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires : il représente de ce fait un formidable allier pour votre santé
  • Le chardon-marie, riche en silymarine et silybine, est également régulièrement utilisé pour les mêmes qualités. Grâce à ces propriétés, il peut être utile en complément d’un traitement médicamenteux pour une hépatite, mais également en protection du foie contre une chimiothérapie.
  • Le sulforaphane est le principe actif du brocoli dont nous avons parlé précédemment. Certains compléments alimentaires proposent des extraits standardisés et sont souvent associés aux vitamines, minéraux et antioxydants évoqués au cours de cet article. Le glutathion (stocké dans le foie) et l’acide alpha-lipoïque (intervenant dans le recyclage du glutathion) sont des antioxydants naturellement produits par l’organisme et parfois proposés sous forme de complémentation en cas d’atteinte hépatique ou de déficits.
  • L’apport de Taurine peut également être intéressant en cas de besoin accru de soutien des fonctions hépatiques.
  • En cas de sollicitation importante du foie, les besoins en vitamine B3 sont majorés. L’organisme peut en effet fabriquer partiellement cette vitamine en utilisant un acide aminé particulier, le Tryptophane, dont on a déjà évoqué l’intérêt dans la production d’un neuromédiateur, la sérotonine. Dans le cadre d’un programme micronutritionnel, il s’agit d’un point à considérer en cas de troubles de l’humeur notamment (voir cet article).
  • Enfin, le Desmodium (Desmodium adscendens) est une plante d’origine Africaine, particulièrement intéressante en cas d’atteinte des cellules du foie (les hépatocytes) et dont l’importation en France est attribuée au Dr Pierre Tubéry dans les années 1970. A la différence des autres actifs mentionnés précédemment, ce végétal possède la propriété d’intervenir sur la régénération des hépatocytes : il est donc notamment conseillé en cas de cirrhose, d’hépatites ou suite à une chimiothérapie.
  • L’ail des ours, la Coriandre et la Chlorella sont quant à eux davantage utilisés pour favoriser l’élimination des métaux lourds.

Que de solutions pour un seul besoin ! Effectivement, à l’image du travail de votre foie et du nombre de mécanismes impliqués, les actions possibles sont multiples. Mais il existe un besoin essentiel et commun à toutes ces situations : la nécessité de bénéficier d’enzymes fonctionnelles, donc d’une alimentation riche en micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés soufrés) et d’une bonne hydratation. Ainsi, le foie assurera ses fonctions efficacement. En fonction des situations, le choix peut alors se porter vers une restauration du statut en micronutriments en priorité, associée à des végétaux à l’action détoxifiante (artichaut par exemple pour les toxines et chlorella pour les métaux lourds) ou soutenant la régénération des hépatocytes (le desmodium) si ces derniers ont été atteints par un traitement médicamenteux ou une hépatite.

Avoir recours à un jeûne ou à une monodiète (de raisin ou de tout autre aliment rendu vertueux par les médias) permet en toute logique d’alléger le travail du foie, la quantité de nutriments et de xénobiotiques étant ainsi considérablement réduite. L’organisme pourra alors naturellement consacrer son énergie à éliminer l’excès de toxiques accumulés antérieurement et à son fonctionnement général. Ces phases de restrictions alimentaires doivent toutefois demeurer ponctuelles : de tels choix doivent en effet s’envisager sur le court terme au risque de générer des déficits nutritionnels, donc une moindre efficacité des réactions enzymatiques et une difficulté à la réintroduction d’une alimentation plus conventionnelle. Jeûner un jour par mois, voire plus fréquemment pour certains, n’entravera pas le statut en micronutriments. Pour autant une telle démarche ne s’avère pas indispensable pour permettre au foie d’assurer ses fonctions.

Et le foie du sportif ? (12)

Bien souvent délaissé au profit des muscles… Le foie est pourtant un organe essentiel en matière de pratique sportive. Il est notamment en charge de stocker, sous forme de glycogène hépatique, le glucose distribué dans le sang entre les repas. Son métabolisme est en étroite relation avec celui de son acolyte, le glycogène musculaire : il est donc impliqué dans la gestion de la performance, notamment à travers les métabolismes de la glycogénolyse, de la néoglucogénèse et du cycle de Cori. Par ailleurs, l’activité physique est responsable d’une production accrue de déchets que le foie va devoir éliminer, d’autant plus que contrairement à d’autres organes, l’entraînement en endurance ne semble pas associé à une adaptation du foie, hormis une légère augmentation de sa taille. Cet organe, bien que fortement irrigué (de l’ordre de 1,5 à 1,8 L par minute au repos) est relativement « bien » protégé au cours de l’effort, malgré une légère diminution du volume sanguin hépatique (de l’ordre de 15%, variable en fonction de l’activité physique). Les pathologies hépatiques liées à la pratique sportive sont avant tout d’origine traumatique (en cyclisme notamment), virale (en cas de ravitaillement douteux) ou secondaires au coup de chaleur à l’effort. Toutefois la prise de médicaments, de compléments alimentaires dont la traçabilité n’est pas garantie, ou de produits dopants augmente de manière significative les risques de toxicité hépatique, au delà de tout débat éthique. Certains écrits mentionnent une légère baisse des taux de glutathion après l’exercice qui, associée aux pertes accrues en oligo-éléments et à la consommation importante d’oxygène, expose le sportif à des risques majorés de stress oxydatif.

En conclusion, faut-il systématiquement réaliser une cure de détoxication ?

Au regard de l’environnement dans lequel nous évoluons et du nombre de xénobiotiques auxquels nous sommes quotidiennement confrontés, oui, j’aurais tendance à conseiller de soutenir la détoxication par une cure de micronutriments et d’extraits végétaux au moins une fois par an. Elle n’est pour autant pas indispensable pour tous et dépend, d’une part de notre phénotype (ou prédisposition génétique) et d’autre part du niveau d’exposition aux toxiques. Si vous êtes sujet(te) aux troubles fonctionnels évoqués précédemment, une telle cure peut s’avérer nécessaire. Et bien entendu, elle ne trouve à mon sens sa pleine légitimité qu’intégrée à une démarche globale de prise en charge de la qualité de l’alimentation et de l’hygiène de vie générale.

Anthony Berthou

Références :

http://www.sante-et-nutrition.com/nutrition-et-detoxication/

  1. Gramlich T, Kleiner DE, McCullough AJ, Matteoni CA, Boparai N, Younossi ZM. Pathologic features associated with fibrosis in nonalcoholic fatty liver disease. Hum Pathol. 2004 Feb;35(2):196-9.
  2. Ludwig DS. Examining the health effects of fructose. JAMA. 2013 Jul 3;310(1):33-4.
  3. Scribner KB, Pawlak DB, Ludwig DS. Hepatic steatosis and increased adiposity in mice consuming rapidly vs. slowly absorbed carbohydrate. Obesity (Silver Spring). 2007 Sep;15(9):2190-9.
  4. Kavanagh K, Wylie AT, Tucker KL, Hamp TJ, Gharaibeh RZ, Fodor AA, Cullen JM. Dietary fructose induces endotoxemia and hepatic injury in calorically controlled primates. Am J Clin Nutr. 2013 Aug;98(2):349-57.
  5. Livesey G, Taylor R. Fructose consumption and consequences for glycation, plasma triacylglycerol, and body weight: meta-analyses and meta-regression models of intervention studies. Am J Clin Nutr. 2008 Nov;88(5):1419-37.
  6. Browning JD, Baker JA, Rogers T, Davis J, Satapati S, Burgess SC. Short-term weight loss and hepatic triglyceride reduction: evidence of a metabolic advantage with dietary carbohydrate restriction. Am J Clin Nutr. 2011 May;93(5):1048-52.
  7. Kall MA, Vang O, Clausen J. Effects of dietary broccoli on human drug metabolizing activity. Cancer Letters. 1997 Mar 19 ; 114 (1-2) : 169-70.
  8. Dosz EB, Jeffery EH. Modifying the processing and handling of frozen broccoli for increased sulforaphane formation. J Food Sci. 2013 Sep;78(9):H1459-63.
  9. Molloy JW, Calcagno CJ, Williams CD, Jones FJ, Torres DM, Harrison SA. Association of coffee and caffeine consumption with fatty liver disease, nonalcoholic steatohepatitis, and degree of hepatic fibrosis. Hepatology. 2012 Feb;55(2):429-36.
  10. Inatania R, Nakatani N, Fuwaa H. Antioxidative effect of the constituents of rosemary (Rosmarinus officinalis L.) and their derivatives. Agric. Biol. Chem. 1983 ; 47 : 51-8.
  11. Chuang SE, Kuo ML, Hsu CH, Chen CR, Lin JK, Lai GM, Hsieh CY, Cheng AL. Curcumin-containing diet inhibits diethylnitrosamine-induced murine hepatocarcinogenesis. Carcinogenesis. 2000 Feb;21(2):331-5.
  12. Moses F. The effect of exercise on the gastrointestinal tract. Sport Med. 1990;9(3):156-72.
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