Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rusty james news
rusty james news
  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

 

90243223_3015402811831487_8561877086778687488_o (1)

3323033

coronavirus-patentes

images (19)

219-2199429_love-heart-beautiful-wallpapers-happy-valentines-day-nature

1025600_652515874786871_1894874949_o


nVskOPKB

téléchargement (100)

universal-biometric-identity-1024x576

91848411

téléchargement (11)

tree_horizon_sunset_128367_5000x2830

f04543b60ef77267e2b31c5f3920fbb0

photo-1542805700-2fadb851b97a

qxJUj0O

 

pIHMc8u

7kKizZj

ZcuYl3V


sea-beach-sunset-boats-red-sky-1080P-wallpaper-middle-size

night-sky-background-7047

sky-wallpaper-38

18557077_1435376306500820_5842715664996553589_n

 

 

798041343248-national-geographic-wallpaper-zealand-photo-waikawau-desktop-bigest-images

Firefox_Screenshot_2017-02-18T13-56-14

16195622_1077703329024709_5740688279216232976_n

sf

 

Pyramides-Gizeh

atlantide-compressor

Ancien-arbre-1

Ancien-arbre-2 - Copie

Ancien-arbre-3 - Copie

h21

h25

h25

h26

h27

SDSDS

SZSDFZFS

ZDZD

931270ecd7_50010171_bohr-heisenberg-aip-niels-bohr-library

don

 

1a686c3b37ddba12f5e282679288047b

62e74d09a526f5250c3c16f5bbb7d342

3a2057e1930aac61c9451db179973253

5aa85f74b15975d75e8a6d4e547b40b0

5c3e0b7842f37a0d63504d0a032ca422

5f6fce1a34d9027bdedb78ef0658a5af

9dbf5fc4a80275b619f44e3e7a8314d2

a37cf9c85664975cf3660c8f21f70899

a96a954487d536bd6f75942a6d02f5b9

a977356a4e04ae0cdaf4c67ca90d1939

ad9ee9f2e4a1d0e83945b78313c60f27

b7e27913185d0679a669ce0f634d95f0

Archives
foie
16 juillet 2016

Les Meridiens du FOIE et les régulateurs d'énergie en medecine chinoise

MeridianMannequin2

Celui-ci se trouve à droite sous le diaphragme à et l’intérieur de la cage thoracique. C’est un organe yin (interne et vital) mais sa fonction est yang car l’énergie du foie est très actif et résolu, tendant à disperser l’énergie.
Le Foie exerce deux grandes fonctions : réguler la circulation de l’énergie et drainer et mettre le sang en réserve. Il a également des liens avec les tendons, les yeux, les ongles ainsi que l’activité des rêves.

Le foie assure la libre circulation du Qi

Nous avons vu dans un article précédent sur le printemps que le foie a trait à la saison printanière. C’est une bonne manière d’aborder cette fonction la plus importante du foie. Au printemps, la nature explose de toute part. Elle le fait dans tous les sens, de tous les côtés. En cette saison, rien ne peut arrêter cette puissance de vie qui se réveille et se remet à circuler avec vigueur dans toute chose vivante (animaux, plantes comme êtres humains…).

Au niveau énergétique, le foie fonctionne de manière similaire à l’intérieur du corps : il assure au Qi une circulation sans obstacle dans tout le corps, dans tous les viscères et dans toutes les directions. Le sens normal de circulation du Qi du Foie est d’aller vers le haut et vers l’extérieur, dans toutes les directions. Cette fonction première du foie dont le terme chinois désignant cette fonction signifie « couler » et « libérer », permet ainsi de nourrir en énergie toutes les partie du corps. C’est ce qui explique l’importance de cette fonction, car elle concerne toutes les parties du corps et tous les viscères. On dit que le foie organise toutes les grandes fonctions du corps par sa capacité à faire circuler partout le QI.

Le Foie est souvent comparé à un Général de l’armée, car c’est donc à lui que l’on doit l’organisation générale de toutes les fonctions du corps dans la mesure où il assure au Qi une circulation libre et correctement orientée. C’est ainsi que l’on dit que le Foie est la source du courage et de l’esprit de décision, si toutefois il est en bonne santé. « Le Foie est comme le général d’une armée car c’est lui qui décide de la stratégie« .


Principaux déséquilibres énergétiques liés à cette fonction : l’émotionnel et le digestif.

Toute médaille ayant sa facette, cette fonction est à l’origine de nombreux déséquilibres. Le foie fait « couler », et « libère » le Qi dit-on. Nombre de déséquilibres interviennent lorsque cette fonction est empêchée : l’énergie est alors stoppée et s’accumule littéralement dans le foie. On parle alors de surpression du foie qui se traduit souvent par des sensations de tensions internes et d’anxiété permanente. Cette tension se libère parfois partiellement par à-coups, telle la vapeur d’une cocotte-minute, par montée brusque d’énergie le plus souvent vers le haut du corps. Elle provoque alors des perturbations émotionnelles. Elle peut également se diriger vers l’estomac et la rate, mettant à mal le processus de digestion ( mauvaise digestion, selles molles, ballonnements, remontée acides….).


Le foie, organe émotionnel

L’énergie du foie est par excellente une énergie montante : visualisez quelqu’un en colère, émotion liée au foie : on l’imagine plus facilement sautillante ou bondissante que « plombée ». C’est le même processus qui se passe lorsqu’une personne rougit face à une situation inconfortable ou difficile. Dans un tel cas, au lieu de faire circuler harmonieusement l’énergie dans le corps, le foie s’agite puis se bloque (plus ou moins selon l’intensité de l’émotion). Un peu comme un cocotte-minute, il rejette le trop plein d’énergie vers la tête. C’est ce qui explique cette sensation de chaleur et d’empourprement du visage. C’est ainsi que le foie est considéré comme l’organe des émotions. Dès qu’une émotion nous traverse, le foie en est affecté et s’agite à la hauteur de la force de l’émotion favorisant la montée de l’énergie vers le haut du corps. On comprend alors toute l’importance d’une bonne gestion de ses émotions pour rester en bonne santé qui garantit cette libre circulation du qi du foie.

Nous le verrons plus bas, c’est à partir de ce principe que l’on peut combattre une trop grande une trop grande émotivité ou mieux gérer ses émotions : au travers de techniques qui vont chercher à freiner la montée de l’énergie vers le haut de la tête.

L’énergie du foie est également une énergie qui va vers l’extérieur : on dit qu’elle est expansive. C’est elle qui nous pousse à créer des liens avec notre environnement et nos semblables. Ainsi, l’énergie du foie a lien avec l’affirmation de l’individualité de la personne, l’affirmation de son point de vue face au monde. D’une manière plus large, elle comprend également la capacité créatrice. Les personnes créatrices ont généralement un foie particulièrement actif – et parfois les déséquilibres qui vont avec…

L’expansivité de l’énergie du foie supporte mal la contrainte. Ainsi, si cette expansivité est contrariée, l’énergie du foie va être affectée et la fonction de bonne circulation du Qi va en être altérée, générant de puissants déséquilibres. C’est notamment le cas dans la vie sociale qu’elle soit familiale ou professionnelle lorsque l’individualité de la personne est niée par des situations d’irrespect, dévalorisantes ou humiliantes, ou encore par des processus de double-contrainte.

Faute de pouvoir s’exprimer vers l’extérieur, l’énergie se retourne contre la personne elle-même et se stocke dans le foie et se transforme alors en colère rentrée, en culpabilité, en ressentiment ou encore en frustration. A un niveau élevé, elle peut également mener à des phases dépressives. Le plus souvent, cette compression de l’énergie du foie s’exprime par des irritations soudaines, des poussées de colère, des tensions musculaires, des maux de tête, des insomnies (notamment vers 3 ou 4 heures).


L’influence du foie sur la digestion

Qui n’a pas connu une mauvaise digestion provoquée par un dîner familial ou professionnel particulièrement tendue ? En garantissant la libre circulation du Qi, le foie aide l’estomac et la rate dans leur fonction digestive. On dit qu’il « assiste la rate et l’estomac à la digestion des aliments ». Au niveau de l’estomac, il garantit la descente du bol alimentaire vers l’intestin grêle Dans le cas contraire (ici un repas tendu), le Qi du foie stagne et empêche cette descente avec, pour conséquence possibles, des éructations, des régurgitations acides, des nausées, voire des vomissements. S’il envahit la Rate, il perturbe la fonction de transformation et de transport de la nourriture, empêche la montée du Qi de la Rate et provoque des ballonnements, des selles molles. C’est pour cela que manger dans une ambiance détendue est indispensable à une bonne digestion.

Si le Foie n’assure pas sa fonction de faire circuler librement le Qi dans tout l’organisme, cela a aussi des conséquences sur l’écoulement de la bile. Cette dernière peut se trouver bloquée avec des difficulté à digérer les graisses, un goût amer dans la bouche, des éructations et même dans les cas les plus prolongés, une jaunisse. Les personnes dites « bileuses » correspondent précisément à ce cas. Rajoutons ici que les déchets filtrés par le foie sont éliminés dans la bile. Une bonne production et un écoulement régulier de bile sont donc non seulement garants de bonnes digestions, mais aussi d’une bonne détoxication.

Trajet du méridien du Foie

meridien-du-foie1-368x1024

Le méridien du foie débute derrière l’ongle du gros orteil (F1), remonte entre les 1er et 2e orteils à un demi pouce du bord de la palme (F2). On remonte un pouce et demi au dessus à la réunion des 1er et 2e métatarsiens, dans l’espace interosseux (F3), puis en avant de la malléole interne, dans le creux du jambier antérieur (F4).

Puis, 5 pouces au dessus du sommet de la malléole interne, sur le bord postérieur du tibia (F5).

2 pouces au dessus, sur le bord du tibia (F6), là ou on constate une légère dépression au toucher. Toujours en remontant, sur la face postérieure et inférieure de la tubérosité du tibia, à savoir 3 cm au dessous du pli interne du genou ou 1 pouce en arrière du point 9 de la rate/pancréas on arrive au (F7).

Ensuite, à l’extrémité du pli du genou, dans le creux en avant des tendons des muscles demi-tendineux et demi-membraneux se trouve le (F8).

On localise le (F9) à environ 4 cm au dessus du condyle interne du fémur (légère dépression sur la face interne de la cuisse).

Puis toujours en remontant au niveau de l’artère fémorale, le (F10), à 1 cm au dessous du pli de l’aine. 1 cm plus haut le (F11).

En remontant toujours un peu vers l’intérieur, à 1 cm au dessous de la symphyse pubienne, le (F12).

Puis, juste au dessous de l’extrémité de la 11e côte le (F13).

Le méridien se termine en (F14) situé sous le mamelon entre la 6e et 7e côte.

p_f

Il permet le stockage des éléments nutritifs et régule aussi l’énergie nécessaire à l’activité générale. Il détermine aussi la capacité de résistance à la maladie en débloquant l’énergie nécessaire aux mécanismes de défense en cas d’agression de la maladie.

Il joue un rôle important dans l’alimentation, la décomposition et la désintoxication du sang. C’est ici que s’inscrit son rôle par rapport aux sentiments, aux affects. En effet le sang qui dépend du Cœur, transporte les émotions. Si ce sang est « vicié », la qualité des émotions est mauvaise et les sentiments qu’elle nourrit seront à leur tour de mauvaise qualité.

Par sa relation étroite avec le sang, il joue un rôle important dans le processus immunitaire. Il draine les toxines, règle la coagulation et régularise le métabolisme. Il détermine la qualité générale de l’énergie. Il gère notre rapport à l’affect comme le méridien de la Vésicule Biliaire mais cette fois-ci au niveau Yin, c’est-à-dire de « l’intérieur », en transformant, par épuration, filtrage, les émotions en sentiments.

Le méridien du Foie maintient l’ordre à l’intérieur du corps et de l’âme d’un regard clair et nous permet de faire des projets et de voir nettement où nous voulons aller.

Il est associé aux yeux, aux muscles, aux tendons, aux ligaments et aux organes génitaux. Pouvant se traduire par des problèmes de vue, la jaunisse, de tendinites, des crampes musculaires.

Associé à la Colère. Peut apparaître un tempérament impatient, prompt à la colère, à la rigidité mentale et physique. En raison de ses caractéristiques, on dit aussi que le Foie exerce une influence sur la capacité que nous avons à organiser notre vie

Le Foie Stocke le sang

  • Il régularise le volume du Sang en fonction de l’activité physique.

p_f

Le Foie régularise le volume du Sang en fonction de l’activité physique. Lorsque le corps est au repos, le Sang retourne au Foie, lorsque le corps est en activité, le Sang va aux muscles. Il s’agit d’un processus d’autorégulation, coordonné avec l’activité physique.

Wang Ping, de la dynastie des Tang, écrivait : « Le Foie stocke le Sang… Lorsqu’une personne bouge, le Sang va dans les vaisseaux…Lorsqu’une personne est au repos, il va au Foie ». Lorsque l’individu est au repos et que le Sang retourne au Foie, il contribue à reconstituer l’énergie du corps. Lorsqu’il va aux muscles, au cours d’exercices divers, il les nourrit et les humidifie pendant tout le temps où ils sont en action. Le fait que le Foie exerce une fonction de régularisation sur le volume du Sang a une influence importante sur le niveau énergétique de l’individu. Lorsque le Sang se dirige au bon moment aux endroits adéquats du corps, il nourrit les tissus appropriés et nous donne donc de l’énergie.

Il contribue à la résistance du corps aux facteurs pathogènes externes. Si les fonctions du Foie sont normales, le Sang nourrit bien la peau et les muscles qui sont alors capables de bien résister aux attaques des facteurs pathogènes externes. Si cette fonction est perturbée, le Sang irrigue mal et nourrit mal la peau et les muscles au moment nécessaire, pendant l’activité physique, et le corps est alors plus facilement envahi par les facteurs pathogènes externes.

Le Foie est souvent comparé à un général de l’armée, car c’est à lui que l’on doit l’organisation générale de toutes les fonctions du corps dans la mesure où il assure à l’Énergie une circulation libre et correctement orientée.

D’autres facteurs, plus importants, interviennent pour déterminer la résistance aux facteurs pathogènes, et notamment la force du Ki (Énergie) Protecteur et celle du Ki du Poumon. Toutefois, il est important de ne pas négliger l’importance du Foie dans ce domaine.

  • Il règle les menstruations.

La fonction de stockage du Sang par le Foie est extrêmement importante dans la physiologie et la pathologie de la femme. Nombre de problèmes gynécologiques sont dus à un dysfonctionnement du Ki ou du Sang du Foie.

Si le Ki du Foie est bloqué, cela peut entraîner une stagnation du Sang du Foie avec tension prémenstruelle, règles douloureuses, et caillots noirs dans le sang menstruel.

Le stockage du Sang par le Foie a également des répercussions sur le Ren Mai (Vaisseau Concepteur) et le Chong Mai (Vaisseau Gouverneur) , car ces deux Vaisseaux Extraordinaires sont très intimement liés à l’utérus. Tout dysfonctionnement du Foie induit un déséquilibre de ces deux Vaisseaux et affecte les menstruations.

  • Le Sang du Foie humidifie aussi les yeux et les tendons.

Si le Sang du Foie est insuffisant, la vision est trouble, les muscles souffrent de crampes et les tendons se contractent.

Enfin, il existe une relation d’influence réciproque entre le Sang et le Foie : si le Sang n’est pas normal, s’il est insuffisant ou atteint par la Chaleur, il peut affecter les fonctions du Foie. Inversement, si les fonctions du Foie ne sont pas normales, cela peut affecter la qualité du Sang et entraîner certaines maladies de la peau, comme l’eczéma ou le psoriasis. Cette idée a été avancée par le Dr. J. Shen qui prétend que, tout comme entreposer de la nourriture dans un endroit inapproprié peut la gâter (par exemple dans un récipient sale, ce qui va favoriser la prolifération des bactéries), de même, un dérèglement des fonctions du Foie, qui représente l’endroit où est stocké le Sang, peut « gâter le Sang et engendrer des maladies de la peau ».

p_f

Il assure la libre circulation du Ki (Énergie)

De toutes les fonctions du Foie, c’est celle qui est la plus importante et elle est pratiquement toujours au centre des déséquilibres du Foie.

Dans la théorie des Cinq Éléments, le mouvement du Ki du Foie peut être associé au caractère Bois et à son mouvement expansif dans toutes les directions.

Cette fonction a trois aspects principaux :

  • Elle est en relation avec l’état émotionnel.
  • Elle est en relation avec la digestion.
  • Elle est également en relation avec la sécrétion de bile.

– La fonction du Foie d’assurer une libre circulation au Ki a une influence très profonde sur l’état émotionnel. Si cette fonction est normale, le Ki circule normalement et la vie émotionnelle est harmonieuse. Si cette fonction est altérée, la circulation du Ki est obstruée, le Ki est bloqué et on voit apparaître un sentiment de frustration, de la dépression, de la colère refoulée, ainsi que des symptômes physiques comme des douleurs au niveau des hypocondres, une sensation de nœud dans la gorge, ou une distension abdominale. Chez les femmes, on peut trouver des symptômes de tension prémenstruelle avec dépression, irritabilité et distension des seins. Cette relation est réciproque : un Ki du Foie bloqué entraîne des tensions émotionnelles et des frustrations, et inversement une vie émotionnelle caractérisée par la frustration ou la colère refoulée, perturbe la fonction du Foie et altère la libre circulation du Ki.

– Lorsque le Foie est en bonne santé, il assure la libre circulation du Ki et aide ainsi l’Estomac et la Rate à assurer leur fonction digestive. Si le Ki du Foie circule librement, l’Estomac peut faire mûrir et pourrir la nourriture, et la Rate peut extraire le ki des Aliments. Si le Foie est perturbé, le Ki du Foie stagne, il peut envahir l’Estomac et empêcher la descente du Ki de l’Estomac avec, pour conséquence, des éructations, des régurgitations acides, des nausées et des vomissements. S’il envahit la Rate, il perturbe la fonction de transformation et de transport de la nourriture, empêche la montée du Ki de la Rate et provoque des diarrhées. C’est ce que l’on nomme « le Bois agresse la Terre » dans la théorie des Cinq Eléments. C’est un des aspects pathologiques de ce qu’est la perturbation d’une fonction physiologique normale du Ki du Foie, et qui consiste à assister l’Estomac et la Rate. Une circulation sans obstacle du Ki du Foie est de première importance pour assurer une circulation du Ki harmonieuse dans tout le Réchauffeur Moyen. Comme le Ki de l’Estomac doit descendre et celui de la Rate monter, le Réchauffeur Moyen se situe à un carrefour du Ki qui circule dans des directions diverses. Le rôle du Foie est alors de s’assurer que le Ki de l’Estomac et celui de la Rate circulent dans le bon sens et sans entrave.

– Si le Foie n’assure pas la libre circulation du Ki, ceci a des répercussions sur l’écoulement de la bile. Si le Ki du Foie stagne, l’écoulement de la bile peut se trouver bloqué avec, pour conséquence, un goût amer dans la bouche, des éructations ou une jaunisse.

p_f

Il gouverne les tendons ligaments et muscles

L’état des tendons a une influence sur notre capacité de mouvement et d’activité physique. C’est la contraction ou le relâchement des tendons qui assure le mouvement des articulations. La faculté de contraction ou de relâchement des tendons dépend de la façon dont ils sont nourris et humidifiés par le Sang du Foie.

Si le Sang du Foie est abondant, les Tendons sont bien nourris et bien humidifiés, les articulations bougent correctement et librement, les muscles fonctionnent bien. Si le Sang du Foie est insuffisant, les Tendons ne sont pas suffisamment nourris et humidifiés, et il en résulte des contractions, des spasmes, des problèmes d’extension et de flexion, des engourdissements des membres, des crampes musculaires, des tremblements, de la tétanie ou de la faiblesse des membres. C’est pourquoi : « Lorsque le Ki du Foie décline, les Tendons ne peuvent plus bouger ». L’influence du Foie sur les Tendons a également une autre signification qui correspond à certains états neurologiques dans la perspective de la médecine occidentale. Par exemple, un enfant qui a contracté une maladie infectieuse comme la méningite, avec température élevée et convulsions, souffre, en termes de médecine chinoise, d’une attaque Chaleur qui a provoqué un Vent du Foie. Le Vent Interne du Foie entraîne des contractions et des tremblements musculaires qui engendrent des convulsions.

p_f

Il se manifeste dans les ongles

Si le Sang du Foie est abondant, les ongles sont sains et bien humidifiés. Si le Sang du Foie est insuffisant, les ongles ne sont pas suffisamment nourris, ils deviennent sombres, cassants, secs et rainurés. On lit : « Le Foie contrôle les Tendons et son état de santé se reflète dans les ongles ».

Il s’ouvre aux yeux

L’œil est l’organe des sens qui est associé au Foie. C’est parce que les yeux sont nourris et humidifiés par le Sang du Foie qu’ils peuvent voir. le Sang du Foie est abondant, les yeux sont humidifiés correctement et la vision est bonne. Si le Sang du Foie est insuffisant cela peut entraîner une vision trouble, de la myopie, des mouches volantes, du daltonisme, ou une impression de sable dans les yeux qui sont secs, vision brouillée,  yeux rouges, douloureux, irrités, tremblements du globe oculaire.

Outre le Foie, d’autres viscères Yin et Yang ont une influence sur les yeux, et plus particulièrement le Cœur, le Rein, le Poumon, la Vésicule Biliaire, la Vessie et l’Intestin Grêle. « L’Essence des cinq viscères Yin et des six viscères Yang monte irriguer les yeux ». En particulier, l’Essence du Rein nourrit les yeux, de sorte que bon nombre de pathologies chroniques des yeux sont dues à l’épuisement de l’Essence du Rein. Le Cœur est également en relation étroite avec les yeux. » L’œil reflète l’état du Cœur, qui abrite l’Esprit ». « Le Cœur concentre l’Essence des 5 viscères Yin, ce qui se voit dans l’œil ». Ainsi, l’œil reflète également l’état de l’Esprit et du Cœur.

En conclusion, le Rein et le Cœur sont les deux viscères Yin qui, en plus du Foie, sont le plus étroitement liés aux yeux. Traditionnellement, le Ki du Foie est associé à la capacité des yeux de distinguer les Cinq Couleurs, et le Sang du Foie est associé à une bonne vision.

p_f.ht7_Le Foie est lié a l’esprit de décision

Tout comme en cas de maladie, le Ki du Foie peut facilement stagner, devenir excessif, et le Yang du Foie monter et engendrer de l’irritabilité et de la colère, cette même énergie produite par le Foie peut, en cas de bonne santé, engendrer une grande force créatrice et un esprit de décision affirmé. C’est pour cela que l’on dit, en médecine chinoise, qu’un Foie en bonne santé donne à l’individu fermeté et résolution, ainsi qu’un allant et un dynamisme sans pareil.

Le Foie influence la montée et la croissance

Lorsque l’individu est en bonne santé, le Ki du Foie monte et se propage dans toutes les directions pour assurer au Ki une circulation sans obstacle dans la totalité du corps. Le terme de « croissance » est à comprendre ici dans un sens symbolique, car le Foie est associé au Bois, qui est lui-même comparé à la montée de la sève qui permet la croissance de l’arbre. Dans les cas pathologiques, le mouvement de montée du Ki du Foie peut devenir incontrôlable et entraîner une séparation du Yin et du Yang, ainsi qu’une montée excessive du Yang du Foie et du Feu du Foie. Cet état se traduit par de l’irritabilité, des accès de colère, un visage rouge, des étourdissements, des acouphènes et des céphalées.

Le Foie contrôle l’organisation

On dit que c’est le Foie qui nous donne la capacité d’organiser notre vie de façon sage et harmonieuse. Dans les cas pathologiques, les déséquilibres du Foie peuvent se traduire par une incapacité à organiser notre vie et à lui trouver un sens.

Le Foie déteste le Vent

Les climats venteux affectent souvent le Foie. On voit ainsi que la relation entre le Foie et le « Vent » concerne non seulement le Vent Interne mais aussi le Vent Externe. Il n’est pas rare de voir des patients qui souffrent de déséquilibre du Foie se plaindre de céphalées et de raideurs de la nuque qui apparaissent après une période de temps venteux.

Le Foie peut provoquer des convulsions

Les convulsions sont la manifestation d’un Vent Interne qui provient toujours du Foie.

Le Foie est associe au coté gauche

Bien que situé du côté droit, le Foie est associé au côté gauche du corps pour plusieurs raisons. On dit que les céphalées localisées du côté gauche de la tête proviennent du Foie, et plus précisément d’un Vide de Sang du Foie, alors que les céphalées localisées du côté droit proviennent de la Vésicule Biliaire. Bien entendu, ceci n’est pas toujours vérifié en pratique. Le côté gauche de la langue reflète plus particulièrement l’état du Foie, alors que le côté droit reflète celui de la Vésicule Biliaire. Pour ce qui est du diagnostic par les pouls, on sent, bien entendu, l’énergie du Foie du côté gauche.

.

Symptômes pathologiques Symptômes Psychologiques

 Lumbago, vomissement, énurésie rétention d’urine

          Travailleur acharné, facilement affecté émotionnellement, irritable, nerveux

Plénitude Vide
 Colère, colère rentrée, flatulences, vomissement, renvois Spasmes, démangeaisons, enflure du bas ventre, diarrhée, diminution de l’acuité visuelle

Sources

D’après les cours de Rolland San Salvadore de 2005 à 2007 au Centre Shiatsu § Dô In.

Croquis : Précis d’Acuponcture chinoise, Académie de médecine traditionnelle chinoise aux Editions Dangles 2006, traduit de l’édition originale « An outine of Chinese Acupuncture », publiée en langue anglaise sur les presses des Editions en langues étrangères de Pékin, en 1975.

 

Publicité
Publicité
27 juin 2016

Quels sont les signes d’un besoin de détoxication hépatique ?

Soigner-le-foie-500x325-500x325

Dans notre organisme le foie est le principal organe en charge d’assurer la détoxication, et son activité s’adapte à la quantité de xénobiotiques qui lui est amenée. Ces xénobiotiques sont des molécules étrangères à notre organisme tels que les médicaments, les hormones, les métaux lourds, mais aussi les composés chimiques associés à la préparation des aliments (tels que les fameux corps de Maillard). Le foie est la principale usine « d’épuration » de l’organisme : il traite la plupart des molécules qui lui sont étrangères et filtre en permanence le sang. Les cellules qui le constituent – les hépatocytes – bénéficient pour ce faire d’une longue durée de vie, de l’ordre d’une année voire de 500 jours, et d’une capacité importante de régénération.

Comment votre foie élimine-t-il les xénobiotiques ?

Pour assurer l’élimination des xénobiotiques, le foie intervient en plusieurs étapes pour transformer la substance initialement toxique en un dérivé soluble, qui sera éliminé par les urines ou les matières fécales. Le foie va éliminer ces substances à travers plusieurs étapes complexes, dont le bon fonctionnement dépend du niveau d’exposition aux xénobiotiques mais également de la prédisposition génétique et du statut nutritionnel.

Quels sont les signes d’un besoin de détoxication hépatique ?

Quand le foie n’est plus en mesure d’éliminer efficacement les xénobiotiques, différents symptômes peuvent apparaître : fatigue chronique, difficultés de récupération, acouphènes, migraines, somnolences post-prandiales, mauvaise haleine, langue chargée, réveils nocturnes, teint pâle ou jaunâtre, nausées avec sensibilité accrue aux odeurs fortes, à l’alcool ou à la caféine, etc. Je vous conseille de vous référer à un professionnel de santé pour déterminer si ces symptômes sont en lien avec une surcharge hépatique, indépendamment de l’existence d’une perturbation des marqueurs biologiques.

En pratique, voici quelques conseils pour faciliter le travail du foie :

  • Favoriser l’apport de certains nutriments : antioxydants (vitamines C, E, bêta-carotène, polyphénols, flavonoïdes, caroténoïdes, zinc, manganèse, cuivre, sélénium), acides aminés (méthionine, glutamine), oligo-éléments (magnésium, vitamines du groupe B).
  • Faites une part belle aux végétaux frais à chaque repas, d’origine biologique, crus ou cuits à chaleur douce. De manière générale privilégiez des cuissons douces, à la vapeur, notamment pour éviter la formation des corps de Maillard (composés chimiques formés lors de la cuisson des grillades par exemple).
  • Hydratez-vous : au moins 1,5 voire 2 L d’eau par jour, pour permettre un fonctionnement optimal du foie et de son drainage des toxiques.
  • Certains aliments permettent de soutenir les fonctions de « détox » du foie : les brocolis, les choux, l’ail, le curcuma, le café (maximum 2 café par jour, d’origine biologique et avant 17h, traditionnel et non au percolateur favorisant le passage d’Aluminium), le radis noir, le romarin, les petites baies. L’artichaut est plutôt utilisé sous forme de complément alimentaire du fait de l’utilisation de la tige et non de la feuille.
  • Le desmodium (Desmodium adscendens) peut être utilisé en cas d’atteinte des cellules du foie, par exemple suite à une hépatite. La chlorella favorise elle l’élimination des métaux lourds.
  • Attention au millepertuis et au pamplemousse, qui peuvent interagir négativement avec le processus de détoxication hépatique. En cas de traitement médicamenteux, le plus simple est de demander conseil à votre médecin ou de lire l’article développé qui suit.

 

En conclusion, faut-il systématiquement réaliser une cure de détoxication ?

Au regard de l’environnement dans lequel nous évoluons, soulager les fonctions du foie par certains aliments semble en effet bénéfique. Si vous êtes notamment sujet(te) aux troubles fonctionnels évoqués précédemment, la fameuse cure de « détox » peut s’avérer nécessaire en complément d’une alimentation de qualité. Prenez-soin de votre foie, il le mérite !

Pour ceux qui veulent aller plus loin et découvrir le dossier complet, c’est par ici !

 

Faut-il se « détoxifier » ?

Jeûne, monodiète, drainage : info ou intox ? La détoxication est un thème indémodable pour les médias. Mais que se cache-t-il véritablement derrière ces termes ? Est-ce efficace, et vraiment nécessaire ? Sommes-nous exposés aux toxiques en permanence ? Faisons le point sur ces régimes « détox ».

Notre environnement est-il toxique ?

Médicaments, hormones et antibiotiques contenus dans les viandes animales industrielles, alcool, tabac, pilules contraceptives, pesticides, herbicides, gaz d’échappement, métaux lourds (pour ne citer que le Cadmium contenu dans le tabac ou encore le Béryllium présents dans certains amalgames dentaires, le Plomb, le Mercure, l’Arsenic, le Nickel ou l’Aluminium), phtalates, bisphénol A, additifs alimentaires, solvants, détergents, etc. Autant de substances totalement étrangères à l’organisme auxquels nous sommes régulièrement confrontés depuis quelques décennies et regroupées sous le terme de xénobiotiques (littéralement « molécules étrangères à la vie »). Notre environnement est devenu bien différent de celui dans lequel évoluaient nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Cette liste est malheureusement non exhaustive. On pourrait  la compléter par les composés issus des cuissons à haute température, les amines hétérocycliques formées lors des grillades ou des fritures, les corps de Maillard donnant ce fameux gout grillé aux aliments. Que des bonnes choses pour le palais, me direz-vous. Peut-être, tout est affaire de gout. Par contre votre organisme, lui, n’apprécie guère cette accumulation de toxiques. D’autres sources de pollutions, issues la plupart du temps d’un organisme vivant, peuvent exister : on parle de toxines endogènes quand elles sont produites par l’organisme humain (les métabolites hormonaux ou l’ammoniac par exemple) ou exogènes si elles proviennent d’un organisme étranger (comme la toxine botulique). Toutefois pour des raisons de simplification, nous regrouperons l’ensemble des substances sous le terme de « toxiques ».

Mais alors… Serions-nous tous condamnés face à cette invasion de toxiques ? Fort heureusement, non. La machinerie cellulaire est encore une fois formidablement organisée pour y répondre efficacement. L’organisme dispose en effet de plusieurs organes d’élimination, les émonctoires, pour traiter et éliminer les toxines. Il s’agit principalement des poumons, de la peau, des intestins et du foie. Toutefois, comme pour l’ensemble des fonctions cellulaires, tout est une question d’équilibre et d’homéostasie : en cas de défaut d’élimination ou d’excès d’exposition à ces toxiques, ceux-ci peuvent s’accumuler dans l’organisme.

La notion d’intoxication est complexe. Certaines substances peuvent en effet s’avérer hautement toxiques et engendrer des troubles endocriniens, une lésion de certains organes voire un décès. D’autres possèdent quant à eux des effets plus insidieux, du fait de leur accumulation progressive dans l’organisme. Ils peuvent être à l’origine d’un risque accru de cancer par mutation de l’ADN ou d’une perturbation des réactions enzymatiques des cellules, entraînant fatigue, perte de vitalité et troubles fonctionnels. Tout dépend de la dose, de la voie d’absorption, du type et de la gravité de l’exposition. Les effets à long terme de ces toxiques peuvent par ailleurs s’additionner pour créer une malencontreuse synergie, « l’effet cocktail », délicate à évaluer. Le système d’évaluation des risques est en effet avant tout fondé  sur l’établissement de Doses Journalières Admissibles (DJA) par l’organisme pour chaque polluant ou sur la mesure de biomarqueurs d’exposition dans les urines et dans le sang. La science relative à la toxicologie étant complexe mais en dehors du sujet, j’invite ceux qui souhaitent approfondir ces notions à explorer les ouvrages du Pr Narbonne, expert Français toxicologue et auteur du livre « Sang pour sang toxique ». Nous n’aborderons donc pas ici la toxicité aiguë des substances dangereuses pour l’organisme, mais davantage les effets insidieux sur la vitalité de tous ces xénobiotiques polluant le foie.

Le foie, un organe majeur pour notre santé

Imaginez une usine de retraitement des déchets active 24h sur 24, assurant plus de 500 fonctions différentes et en charge de filtrer tout ce que vous buvez, mangez ou faites pénétrer dans votre organisme. Cet organe, actif tout au long de votre vie et pesant 1,5 kg, c’est votre foie. C’est un organe essentiel au maintien d’un état de santé optimal et dont l’implication dans de nombreux troubles fonctionnels est souvent sous-estimée.  En effet, nos pensées pour le foie sont en général dédiées aux lendemains difficiles, après une soirée bien arrosée ou un repas copieux. Mais au delà de son rôle dans la digestion, le foie assure le dur labeur de traiter la plupart des molécules étrangères à l’organisme et de filtrer en permanence le sang circulant dans l’ensemble de l’organisme. Fort heureusement, les cellules qui le constituent – les hépatocytes – bénéficient pour ce faire d’une longue durée de vie, de l’ordre d’une année voire de 500 jours. Elles possèdent par ailleurs une capacité de renouvellement particulièrement étonnante. Le foie d’un rat se reconstitue par exemple en moins de 10 jours lorsque l’on réalise une ablation de 70% de celui-ci.  De manière schématique, vous régénérez votre foie environ une fois par an, en particulier la nuit. Pour l’anecdote, dans la mythologie, Prométhée fut condamné par Zeus à se faire éternellement dévorer le foie le jour par un aigle tandis qu’il se reconstituait la nuit, après avoir volé les Dieux en offrant le feu sacré à la race humaine. La capacité de régénération du foie semblait donc déjà connue des Grecs anciens !

Quels sont les signes d’un besoin de détoxication ?

Sans foie, point de vie. Au delà de son rôle de détoxication, le foie assure en effet bien d’autres fonctions. On peut ainsi citer la formation de la bile, la mise en réserve des glucides sous forme de glycogène, la participation au métabolisme des graisses, la formation de corps cétoniques (en cas de jeûne) et d’urée, la synthèse des enzymes, des protéines plasmatiques de l’inflammation, des facteurs de coagulation, etc. On comprend alors aisément que le foie soit un organe sans cesse en quête d’énergie !

Une sollicitation prolongée à travers une consommation importante de xénobiotiques peut s’avérer à l’origine de nombreux troubles fonctionnels non spécifiques, tels que :
  • Fatigue chronique,
  • Difficultés de récupération,
  • Acouphènes,
  • Migraines,
  • Somnolences post-prandiales,
  • Mauvaise haleine,
  • Langue chargée,
  • Réveils nocturnes (le foie étant particulièrement actif la nuit, les réveils entre 2 et 4h du matin seraient, selon la médecine chinoise, caractéristiques d’une faiblesse hépatique),
  • Teint pâle ou jaunâtre,
  • Nausées avec sensibilité accrue aux odeurs fortes, à l’alcool ou à la caféine, etc.

Si certains de ces symptômes vous concernent, que vous êtes soumis à un traitement médicamenteux ou hormonal, et que vous êtes d’amateur d’alcool, de café et peu attentif à l’origine (biologique ou non) des aliments que vous consommez, cet article vous sera utile ! Bien entendu, l’analyse et la pondération de ces troubles fonctionnels par un professionnel de santé demeurent indispensables pour déterminer leur lien possible avec une surcharge hépatique. Ces signes peuvent en effet ne pas être associés à une perturbation de la biologie classiquement utilisée comme marqueur d’une atteinte hépatique  (transaminases, gamma GT, bilirubine, phosphatases, etc.).  Pour autant votre foie peut s’avérer dépassé par cet afflux de xénobiotiques ou être en déficit de micronutriments indispensables à la bonne réalisation de ses fonctions. Par ailleurs, le métabolisme du foie étant étroitement lié à celui de l’intestin à travers ce que l’on appelle le cycle entéro-hépatique, il est fréquent qu’une perturbation du métabolisme de l’un des deux organes impacte celui du second.

Prenons l’exemple de Mme S., femme dynamique de 28 ans. Mme S. vit à Paris, est cadre et amatrice de café à longueur de journée pour compenser la fatigue liée à des soirées parfois bien arrosées. Sous pilule contraceptive et fumeuse, elle banalise la prise de paracétamol du fait de ses maux de tête répétés et de ses acouphènes qu’elle attribue à son rythme de vie stressant. Elle vient consulter car elle se sent fatiguée, sujette à des inconforts digestifs récurrents et à des réveils nocturnes. Elle attribue cette fatigue à une alimentation constituée de repas pris bien souvent à l’extérieur et sans petit déjeuner car elle n’a pas faim le matin, se réveillant nauséeuse. Elle est adepte des régimes détox dont elle entend régulièrement parler : après avoir testé le régime raisins, le jeûne, la monodiète et le régime sans gluten, elle souhaite s’inscrire dans une démarche globale, consciente que son hygiène de vie est étroitement liée à son état.

 

Comment votre foie élimine-t-il les xénobiotiques ?

Pour assurer l’élimination des xénobiotiques, le foie intervient en plusieurs étapes, dans l’objectif de transformer la substance initialement toxique en un dérivé soluble pouvant être éliminé par les urines et les matières fécales. La plupart de ces molécules toxiques sont en effet liposolubles, expliquant d’ailleurs qu’elles s’accumulent dans les cellules du tissu adipeux, les adipocytes. Pour cette raison, les poissons gras en fin de chaîne alimentaire tels que le saumon ou le thon peuvent accumuler des quantités significatives de métaux lourds, à l’inverse des petits poissons (sardines, maquereaux, anchois) qui sont donc à privilégier. La parenthèse étant refermée, revenons à notre foie qui doit donc éliminer ces substances à travers deux étapes, que l’on nomme « phases ». Courage, un peu de concentration s’impose :

  • La phase I est dite de fonctionnalisation. Les enzymes de cette phase, regroupées pour la plupart sous le terme de cytochromes P450, vont « oxyder » les toxiques liposolubles en leur ajoutant un radical chimique spécifique. Le stress oxydatif est généralement considéré comme responsable du vieillissement cellulaire, mais n’oublions pas qu’il assure des rôles essentiels au bon fonctionnement de l’organisme lorsqu’il est bien contrôlé, à l’instar de cette première phase. Il s’agit du système d’oxydation le plus puissant de l’organisme. Le statut en micronutriments est donc essentiel pour permettre à ces complexes enzymatiques de fonctionner de manière optimale : les vitamines B2, B3, B6, B9 et B12, le Magnésium, le Zinc, le Manganèse, le Chrome et le Cuivre sont particulièrement importants. L’activité des cytochromes est par ailleurs variable en fonction des individus du fait de l’existence d’un polymorphisme génétique important. A noter que les composés intermédiaires issus de cette première phase sont alors instables et peuvent s’avérer plus toxiques que les composés originels, notamment en cas de statut antioxydant insuffisant.
  • La phase II est dite de conjugaison. Elle est en charge, non pas de garantir une bonne syntaxe, mais de transformer les substances oxydées issues de la première phase en molécules hydrosolubles pouvant être ainsi éliminées par les urines et la bile. Cette transformation est assurée selon différents mécanismes en fonction de la nature des substances. On parle alors de sulfoconjugaison, de glucurono-conjugaison, de détoxication par méthylation ou par acétylation. Au-delà de leur dénomination technique, ces réactions sont dépendantes du statut nutritionnel, notamment en Glutathion, Taurine, Arginine, Glutamine, Ornithine, oligo-éléments, vitamines B2, B5, B6, B9, B12 et C. Par ailleurs, le début de cette seconde phase neutralise les dérivés oxydés issus de la première phase : l’organisme doit donc bénéficier d’un statut optimal en nutriments antioxydants et assurant le bon fonctionnement de certaines enzymes au nom soporifique de SOD (Super Oxyde Dysmutase) et GPx (Glutathion Peroxydase) : vitamines C, E, bêta-carotène, Sélénium, Cuivre, Manganèse, Zinc, flavonoïdes, etc.
  • Une dernière phase dite de solubilisation, en charge d’éliminer enfin les métabolites de l’organisme alors devenus hydrosolubles, grâce à la bile.

Le mécanisme de détoxication hépatique, complexe, est régi par l’équilibre entre les différentes phases. En fonction de notre génétique, notre capacité à transformer les toxiques en dérivés intermédiaires peut varier de manière significative. Par ailleurs, la première phase est dite « inductible » : les enzymes peuvent devenir de plus en plus efficaces et de plus en plus nombreuses en fonction du niveau d’exposition aux toxiques. Ce qui peut apparaître de prime abord comme un avantage certain : oui, à la condition essentielle que la seconde phase soit toutefois aussi efficace. En effet, rappelez-vous que les molécules intermédiaires peuvent être plus toxiques que les molécules originelles. C’est d’ailleurs une des raisons de toxicité de certains médicaments chez des personnes présentant un déséquilibre de fonctionnement entre ces deux phases de détoxication. Il peut par ailleurs exister une interaction entre ces dérivés et certaines protéines cellulaires à l’origine de la formation d’haptènes, molécules potentiellement impliquées dans des réactions inflammatoires ou immunitaires. Prenons pour exemple l’alcoolisme chronique : la première phase permet de métaboliser l’éthanol (l’alcool) en dérivés toxiques, notamment l’acétaldéhyde, qui doivent alors être solubilisés au cours de la seconde phase. Si cette dernière est déficiente, les métabolites intermédiaires seront à l’origine d’une atteinte des cellules du foie, voire d’une cirrhose en cas d’exposition chronique. Cette notion d’inductibilité enzymatique explique d’ailleurs la raison pour laquelle les personnes consommant régulièrement de l’alcool sont de moins en moins sujettes à l’ivresse, l’alcool étant rapidement métabolisé en acétaldéhyde. L’efficacité de la seconde phase est, quant à elle beaucoup moins inductible que la première et sous la dépendance de nombreux facteurs, dont :

  • La prédisposition génétique. Citons à titre d’exemple le président Churchill qui tolérait une grande quantité d’alcool sans déclencher pour autant de complications majeures pour sa santé.
  • Le statut en micronutriments, évoqué précédemment, et en particulier en acides aminés soufrés (méthionine, cystéine, taurine), substrats essentiels à la phase de conjugaison.

 

La Taurine, bon ou mauvais pour la santé ?

L’image de la Taurine est régulièrement mise à mal à travers son utilisation à forte dose dans les boissons énergisantes et suite à l’avis exprimé par l’organisme en charge de la sécurité sanitaire, l’ANSES (anciennement AFSSA). Rappelons pourtant que la Taurine, à dose physiologique, est un dérivé d’acide aminé soufré indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. Il intervient dans les métabolismes cardiaques, musculaires, de détoxication, de production des acides biliaires et compose naturellement les viandes, les produits laitiers, les algues ou encore les huîtres. Les apports alimentaires représentent toutefois environ 200 mg/jour, soit 5 fois moins qu’une seule canette de boisson énergisante, cette dernière associant par ailleurs et surtout d’autres ingrédients tels que la caféine ou le glucuronolactone à forte dose. Ce cocktail peut alors provoquer des complications détonantes sur le plan cardiaque ou psychique.

Quels sont les effets de l’alimentation sur le foie ?

La consommation importante d’alcool, d’aliments riches en pesticides, additifs, hormones ou antibiotiques dans les viandes animales, une cuisson trop forte des aliments sous forme grillée (y compris tous les produits brunis par la réaction de Maillard : croûte de pain, biscuits, produits torréfiés, etc.) sont autant de facteurs alimentaires augmentant le travail de détoxication par le foie. Une consommation importante et chronique d’aliments glucidiques à fort index glycémique favorise également les risques de stéatose hépatique non alcoolique.

Faites-vous du foie gras ?

Nous parlons bien ici de votre foie et non de celui des oies ou des canards… Touchant de 20 à 40 % de la population adulte dans les pays occidentaux et près d’un adolescent sur 3, la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD pour non-alcoholic fatty liver disease) peut progresser vers une fibrose à un stade avancé ou une cirrhose (21% des patients atteints selon une étude menée sur 132 patients) (1). Cette maladie est par ailleurs étroitement liée au diabète : plus de 90% des patients obèses souffrant de diabète présentent cette maladie. Le foie ayant une capacité de régénération importante, son atteinte sous forme de fibrose peut être réversible à la condition d’une prise en charge médicale et nutritionnelle adaptée. En revanche, la cirrhose est un stade plus avancé dans lequel les hépatocytes perdent leur capacité de régénération : elle devient alors irréversible.

Une sédentarité chronique, des repas trop riches, notamment en glucides à index glycémique élevé sont à l’origine d’une sécrétion accrue d’insuline par le pancréas. Or l’insuline agit sur une hormone (HSL, Hormone-Sensitive Lipase) favorisant la libération d’acides gras libres et leur diffusion dans le foie, tout en augmentant la conversion de glucose en acides gras, qui pourront alors former des triglycérides stockés sous forme de graisse dans le foie. Une telle accumulation peut générer un afflux de composés inflammatoires du fait d’un stress oxydatif, à l’origine de fibroses puis de la cirrhose.

Plusieurs études menées par le Dr Ludwig ont mis en évidence un risque accru d’accumulation de graisses dans le foie suite à la consommation d’aliments à index glycémique élevé, notamment ceux riches en amylopectine (2, 3)Pour rappel, l’index glycémique permet de quantifier l’effet des glucides présents dans un aliment sur l’élévation du taux de sucre, donc secondairement sur la sécrétion d’insuline (voir article).

Le fructose est un glucide possédant un index glycémique bas et a été de ce fait mis en avant pendant des années comme substitut idéal au sucre de table (saccharose). Consommé sous la forme de fruits ou de miel, il ne présente aucun risque pour la santé. A l’inverse, l’excès de fructose est à l’origine d’une accumulation de graisses dans le foie et de triglycérides dans le sang, d’un risque accru de diabète, d’obésité, voire d’hyperperméabilité intestinale (4, 5).

Or de nombreux produits industriels et sodas, en particulier issus d’Outre-Atlantique, contiennent du sirop de maïs riche en fructose (High Fructose Corn Syruputilisé pour ses propriétés industrielles en termes de liant et de pouvoir sucrant. Il s’agit là d’un exemple caractéristique de l’effet bénéfique d’un nutriment à faible dose et délétère lorsqu’il est consommé à l’excès.

Bonne nouvelle… ce mécanisme est réversible : réduire la consommation d’aliments à index glycémique élevé tout en veillant à un apport suffisant de graisses  (huiles d’olive, de colza, de noix, de lin, avocat, petits poissons gras, oléagineux) et de protéines de qualité est un geste particulièrement bienveillant pour le foie (6).

Le statut micronutritionnel est essentiel pour permettre aux enzymes en charge de la détoxication hépatique d’assurer leurs fonctions : antioxydants (vitamines C, E, bêta-carotène, polyphénols, flavonoïdes, caroténoïdes, Zinc, Manganèse, Cuivre, Sélénium), acides aminés (méthionine, cystine,  glutamine, arginine), oligo-éléments, magnésium, vitamines B (B1, B2, B3, B5, B6, B9 et B12). Une alimentation riche en végétaux frais, d’origine biologique, crus ou cuits à chaleur douce est donc le premier geste santé à réaliser pour prendre soin de son foie.

Certains aliments permettent de soutenir les fonctions de détoxication du foie : on peut ainsi citer le brocoli (7), les choux de Bruxelles, l’ail, le curcuma, la betterave, la pomme, le gingembre, les algues... Ils possèdent la propriété de stimuler les gènes des enzymes de la seconde phase, point intéressant pour les personnes présentant un génotype défavorable. Le brocoli (en particulier les jeunes pousses) est riche en sulforaphanes, reconnus pour leurs propriétés sur la prévention du cancer. Plus précisément, le brocoli contient un actif de la famille des glucosinolates et une enzyme, la myrosinase qui interagissent pour produire le sulforaphane, uniquement lorsque le végétal est croqué, la mastication permettant de mettre en contact les deux actifs.  Par ailleurs une étude publiée dans la revue Journal of Food Science en 2013 révèle que cette enzyme est inactivée par la cuisson ou la surgélation (8).

Rien de tel donc que de jeunes pousses de brocoli frais ! Vous pouvez également les agrémenter de radis (blanc ou noir), chou (rouge, chinois), roquette, cresson, moutarde forte ou wasabi, qui contient naturellement de la myrosinase.

Le café, riche en antioxydants et acide caféique, présente de nombreux bénéfices sur la santé, en particulier dans le cadre de la prévention de la maladie de Parkinson, d’Alzheimer, du diabète ou de certains cancers (pancréas). Boire quotidiennement du café semble également réduire les risques de maladies chroniques du foie (9). Toutefois, sa consommation mérite d’être modérée (environ 2 cafés par jour, d’origine biologique et avant 17h, traditionnel et non au percolateur favorisant le passage d’Aluminium) compte tenu des effets de la caféine sur le système nerveux.

Le jus de pamplemousse inhibe quant à lui l’activité des enzymes du complexe cytochrome P450 3A4 (ou CYP3A4) de la première phase du fait de la présence d’un composé spécifique, la naragénine. Le jus est donc à éviter en cas de surcharge hépatique ou chez les personnes sous traitement médicamenteux (statines, benzodiazépines, ciclosporine et cisapride notamment). A titre d’exemple, un seul verre de jus de pamplemousse peut modifier durant 72 heures la pharmacocinétique d’un médicament. Le Millepertuis traditionnellement utilisé dans  les compléments alimentaires pour le traitement des syndromes dépressifs ou des troubles du sommeil, majore lui l’activité des cytochromes P450, de même que le tabac, l’alcool et certains médicaments (anti-infectieux, anti-épileptiques).

Bien entendu, l’hydratation est un facteur essentiel pour assurer une détoxication hépatique efficace. Il est d’ailleurs bien connu que les lendemains de soirées bien arrosées sont particulièrement difficiles pour les personnes qui n’ont pas pris la peine de s’hydrater suffisamment (avec de l’eau !) pour compenser l’effet déshydratant de l’alcool. Boire au minimum 1,5 à 2 L d’eau par jour est donc essentiel.

 

L’effet délétère de l’alcool sur le foie n’est par ailleurs plus à démontrer. Mais qu’en est-il du vin ? Riche en resvératrol, un antioxydant particulièrement puissant pour protéger des maladies cardio-vasculaires et dégénératives, du cancer et du diabète, il expliquerait en partie le French Paradox. Toutefois, le vin peut également contenir de nombreux pesticides et de fortes quantités de sulfites, en particulier les vins blancs moelleux, majorant ainsi la surcharge en xénobiotiques du foie et réduisant la dégradation de l’alcool.  Attention donc à la qualité et à l’origine du vin. Les vins d’origine biologique sont à privilégier, pour votre foie autant que pour les viticulteurs, parole d’amateur !

Privilégier une chaleur douce pour la cuisson (vapeur) afin de limiter la production de composés toxiques (corps de Maillard, amines hétérocycliques produites lors des grillades notamment).

Quel est l’intérêt d’une complémentation et de la phytothérapie ?

De nombreux actifs végétaux peuvent être intéressants pour soutenir les fonctions hépatiques, voire stimuler la détoxication. Toutefois, plusieurs types d’actions peuvent être distinguées.

Certains extraits végétaux sont utilisés pour stimuler la sécrétion de bile (action cholérétique) ou son évacuation vers l’intestin (action cholagogue), afin de  « drainer » le foie en cas de surcharge ou de foie paresseux :

  • L’artichaut est riche en un composé amer, la cynaropicrine, que l’on trouve dans les feuilles, mais également en acides phénols comme la cynarine ou l’acide caféique. Les feuilles d’artichaut ont quant à elle la réputation de faciliter la digestion. La teneur de l’artichaut en acides phénols lui permet de protéger les hépatocytes contre le stress oxydant. Chez la femme allaitante la consommation d’artichaut est déconseillée, celui-ci pouvant inhiber le processus de lactation.
  • Le radis noir possède des propriétés similaires à celles de l’artichaut ainsi qu’une action cholagogue (il facilite l’évacuation de la bile vers l’intestin), de même que le romarin (10). Le radis noir contient des flavanoïdes et raphanol, ainsi que des glucosinolates pouvant se transformer en principes actifs, comme le sulforaphane, induisant lui-même les enzymes de détoxication de la phase II. Les cytochromes de la phase I sont inhibés par d’autres enzymes. Sa consommation permet donc d’optimiser les fonctions de détoxication du foie.
  • Le romarin contient, comme l’artichaut, des acides phénols (acides rosmarinique et caféique), des flavonoïdes, des dérivés terpéniques, quinones diterpéniques et essences aromatiques. Il peut être apporté sous forme d’infusion de feuilles.

 Les complexes micronutritionnels sont eux destinés à soutenir les fonctions de détoxication du foie à travers les enzymes de phase I et II.

 

D’autres actifs sont utilisés pour leurs qualités protectrices :

  • Le curcuma possède des propriétés hépato-protectrices. Son association à la pipérine, extraite du poivre, permet par ailleurs d’améliorer sa biodisponibilité (11). Riche en curcuminoïdes, le curcuma possède également des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires : il représente de ce fait un formidable allier pour votre santé
  • Le chardon-marie, riche en silymarine et silybine, est également régulièrement utilisé pour les mêmes qualités. Grâce à ces propriétés, il peut être utile en complément d’un traitement médicamenteux pour une hépatite, mais également en protection du foie contre une chimiothérapie.
  • Le sulforaphane est le principe actif du brocoli dont nous avons parlé précédemment. Certains compléments alimentaires proposent des extraits standardisés et sont souvent associés aux vitamines, minéraux et antioxydants évoqués au cours de cet article. Le glutathion (stocké dans le foie) et l’acide alpha-lipoïque (intervenant dans le recyclage du glutathion) sont des antioxydants naturellement produits par l’organisme et parfois proposés sous forme de complémentation en cas d’atteinte hépatique ou de déficits.
  • L’apport de Taurine peut également être intéressant en cas de besoin accru de soutien des fonctions hépatiques.
  • En cas de sollicitation importante du foie, les besoins en vitamine B3 sont majorés. L’organisme peut en effet fabriquer partiellement cette vitamine en utilisant un acide aminé particulier, le Tryptophane, dont on a déjà évoqué l’intérêt dans la production d’un neuromédiateur, la sérotonine. Dans le cadre d’un programme micronutritionnel, il s’agit d’un point à considérer en cas de troubles de l’humeur notamment (voir cet article).
  • Enfin, le Desmodium (Desmodium adscendens) est une plante d’origine Africaine, particulièrement intéressante en cas d’atteinte des cellules du foie (les hépatocytes) et dont l’importation en France est attribuée au Dr Pierre Tubéry dans les années 1970. A la différence des autres actifs mentionnés précédemment, ce végétal possède la propriété d’intervenir sur la régénération des hépatocytes : il est donc notamment conseillé en cas de cirrhose, d’hépatites ou suite à une chimiothérapie.
  • L’ail des ours, la Coriandre et la Chlorella sont quant à eux davantage utilisés pour favoriser l’élimination des métaux lourds.

Que de solutions pour un seul besoin ! Effectivement, à l’image du travail de votre foie et du nombre de mécanismes impliqués, les actions possibles sont multiples. Mais il existe un besoin essentiel et commun à toutes ces situations : la nécessité de bénéficier d’enzymes fonctionnelles, donc d’une alimentation riche en micronutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés soufrés) et d’une bonne hydratation. Ainsi, le foie assurera ses fonctions efficacement. En fonction des situations, le choix peut alors se porter vers une restauration du statut en micronutriments en priorité, associée à des végétaux à l’action détoxifiante (artichaut par exemple pour les toxines et chlorella pour les métaux lourds) ou soutenant la régénération des hépatocytes (le desmodium) si ces derniers ont été atteints par un traitement médicamenteux ou une hépatite.

Avoir recours à un jeûne ou à une monodiète (de raisin ou de tout autre aliment rendu vertueux par les médias) permet en toute logique d’alléger le travail du foie, la quantité de nutriments et de xénobiotiques étant ainsi considérablement réduite. L’organisme pourra alors naturellement consacrer son énergie à éliminer l’excès de toxiques accumulés antérieurement et à son fonctionnement général. Ces phases de restrictions alimentaires doivent toutefois demeurer ponctuelles : de tels choix doivent en effet s’envisager sur le court terme au risque de générer des déficits nutritionnels, donc une moindre efficacité des réactions enzymatiques et une difficulté à la réintroduction d’une alimentation plus conventionnelle. Jeûner un jour par mois, voire plus fréquemment pour certains, n’entravera pas le statut en micronutriments. Pour autant une telle démarche ne s’avère pas indispensable pour permettre au foie d’assurer ses fonctions.

Et le foie du sportif ? (12)

Bien souvent délaissé au profit des muscles… Le foie est pourtant un organe essentiel en matière de pratique sportive. Il est notamment en charge de stocker, sous forme de glycogène hépatique, le glucose distribué dans le sang entre les repas. Son métabolisme est en étroite relation avec celui de son acolyte, le glycogène musculaire : il est donc impliqué dans la gestion de la performance, notamment à travers les métabolismes de la glycogénolyse, de la néoglucogénèse et du cycle de Cori. Par ailleurs, l’activité physique est responsable d’une production accrue de déchets que le foie va devoir éliminer, d’autant plus que contrairement à d’autres organes, l’entraînement en endurance ne semble pas associé à une adaptation du foie, hormis une légère augmentation de sa taille. Cet organe, bien que fortement irrigué (de l’ordre de 1,5 à 1,8 L par minute au repos) est relativement « bien » protégé au cours de l’effort, malgré une légère diminution du volume sanguin hépatique (de l’ordre de 15%, variable en fonction de l’activité physique). Les pathologies hépatiques liées à la pratique sportive sont avant tout d’origine traumatique (en cyclisme notamment), virale (en cas de ravitaillement douteux) ou secondaires au coup de chaleur à l’effort. Toutefois la prise de médicaments, de compléments alimentaires dont la traçabilité n’est pas garantie, ou de produits dopants augmente de manière significative les risques de toxicité hépatique, au delà de tout débat éthique. Certains écrits mentionnent une légère baisse des taux de glutathion après l’exercice qui, associée aux pertes accrues en oligo-éléments et à la consommation importante d’oxygène, expose le sportif à des risques majorés de stress oxydatif.

En conclusion, faut-il systématiquement réaliser une cure de détoxication ?

Au regard de l’environnement dans lequel nous évoluons et du nombre de xénobiotiques auxquels nous sommes quotidiennement confrontés, oui, j’aurais tendance à conseiller de soutenir la détoxication par une cure de micronutriments et d’extraits végétaux au moins une fois par an. Elle n’est pour autant pas indispensable pour tous et dépend, d’une part de notre phénotype (ou prédisposition génétique) et d’autre part du niveau d’exposition aux toxiques. Si vous êtes sujet(te) aux troubles fonctionnels évoqués précédemment, une telle cure peut s’avérer nécessaire. Et bien entendu, elle ne trouve à mon sens sa pleine légitimité qu’intégrée à une démarche globale de prise en charge de la qualité de l’alimentation et de l’hygiène de vie générale.

Anthony Berthou

Références :

http://www.sante-et-nutrition.com/nutrition-et-detoxication/

  1. Gramlich T, Kleiner DE, McCullough AJ, Matteoni CA, Boparai N, Younossi ZM. Pathologic features associated with fibrosis in nonalcoholic fatty liver disease. Hum Pathol. 2004 Feb;35(2):196-9.
  2. Ludwig DS. Examining the health effects of fructose. JAMA. 2013 Jul 3;310(1):33-4.
  3. Scribner KB, Pawlak DB, Ludwig DS. Hepatic steatosis and increased adiposity in mice consuming rapidly vs. slowly absorbed carbohydrate. Obesity (Silver Spring). 2007 Sep;15(9):2190-9.
  4. Kavanagh K, Wylie AT, Tucker KL, Hamp TJ, Gharaibeh RZ, Fodor AA, Cullen JM. Dietary fructose induces endotoxemia and hepatic injury in calorically controlled primates. Am J Clin Nutr. 2013 Aug;98(2):349-57.
  5. Livesey G, Taylor R. Fructose consumption and consequences for glycation, plasma triacylglycerol, and body weight: meta-analyses and meta-regression models of intervention studies. Am J Clin Nutr. 2008 Nov;88(5):1419-37.
  6. Browning JD, Baker JA, Rogers T, Davis J, Satapati S, Burgess SC. Short-term weight loss and hepatic triglyceride reduction: evidence of a metabolic advantage with dietary carbohydrate restriction. Am J Clin Nutr. 2011 May;93(5):1048-52.
  7. Kall MA, Vang O, Clausen J. Effects of dietary broccoli on human drug metabolizing activity. Cancer Letters. 1997 Mar 19 ; 114 (1-2) : 169-70.
  8. Dosz EB, Jeffery EH. Modifying the processing and handling of frozen broccoli for increased sulforaphane formation. J Food Sci. 2013 Sep;78(9):H1459-63.
  9. Molloy JW, Calcagno CJ, Williams CD, Jones FJ, Torres DM, Harrison SA. Association of coffee and caffeine consumption with fatty liver disease, nonalcoholic steatohepatitis, and degree of hepatic fibrosis. Hepatology. 2012 Feb;55(2):429-36.
  10. Inatania R, Nakatani N, Fuwaa H. Antioxidative effect of the constituents of rosemary (Rosmarinus officinalis L.) and their derivatives. Agric. Biol. Chem. 1983 ; 47 : 51-8.
  11. Chuang SE, Kuo ML, Hsu CH, Chen CR, Lin JK, Lai GM, Hsieh CY, Cheng AL. Curcumin-containing diet inhibits diethylnitrosamine-induced murine hepatocarcinogenesis. Carcinogenesis. 2000 Feb;21(2):331-5.
  12. Moses F. The effect of exercise on the gastrointestinal tract. Sport Med. 1990;9(3):156-72.
5 novembre 2015

Voici 5 infusions pour nettoyer les reins, poumons, côlon, foie et la lymphe

gif-animc3a9-plaisir-passion-1059

Les infusions que vous allez découvrir vous aideront à nettoyer votre corps et à stimuler vos organes pour vous débarrasser de diverses toxines, comme les polluants, la graisse qui s’accumule dans les tissus, les minéraux en excès et les métaux lourds.

Le foie contribue à l’élimination des déchets toxiques et métaboliques, le côlon est une partie du système digestif qui élimine les toxines et les reins pompent régulièrement de l’urine pour éliminer les déchets métaboliques.

Voici 5 infusions pour nettoyer les poumons, reins, côlon, foie et la lymphe

Infusion pour nettoyer les reins (1 litre)

Cette infusion nettoie les reins, nourrit les voies urinaires et stimule la circulation de la lymphe ce qui aide à prévenir les infections. N’utilisez pas cette infusion si vous êtes enceinte ou allaitante.

2 cuillères à soupe de feuilles séchées de pissenlit (ou 4 càs de feuilles fraîches de pissenlit )

1 cuillère à soupe de persil séché (ou 2 càs de persil frais)

1 cuillère à café de fleurs séchées de trèfle rouge

Du miel

Mélangez ces plantes dans un bocal en verre de 1 litre. Remplissez le bocal d’eau bouillante. Laissez infuser pendant 10 minutes. L’infusion sera amère, donc ajoutez du miel. Buvez 2 à 3 tasses chaudes par jour.

Infusion pour nettoyer les poumons (3 tasses)

Cette tisane est efficace pour soulager la congestion des voies respiratoires, les rhumes et les bronchites. Elle apaise les bronches irritées et élimine l’excès de mucus dans les poumons.

1 cuillère à soupe de fleurs de molène
1 cuillère à soupe de menthe poivrée
1 cuillère à soupe de racine de réglisse (facultatif)

Dans trois tasses d’eau laissez mijoter la racine de réglisse pendant environ 10 minutes. Ajoutez la menthe poivrée et la molène et laissez mijoter 10 minutes de plus.

Infusion pour nettoyer le côlon (1 litre)

Cette infusion contient des plantes qui sont légèrement laxatives et amères afin de stimuler le système digestif.

2 parts de feuilles fraîches de pissenlit
2 parts de feuilles fraîches d’ortie
2,5 cm de gingembre frais, haché
1 part de racine de rumex (yellow dock), coupée en morceaux de 2 cm
1 cuillère à soupe de racine de réglisse, émincée
1 litre d’eau bouillante
Du miel

Hachez les plantes fraîches. Ajoutez la racine de rumex, la racine de réglisse et le gingembre. Versez l’eau bouillante, couvrez la casserole et laissez infuser pendant 15-20 minutes. La boisson a un gout amèr, donc ajoutez du miel et buvez 3 à 5 tasses chaudes par jour de cette infusion pendant un maximum de trois jours.

Infusion pour nettoyer le foie (3 tasses)

Les graines de chardon-Marie sont considérées comme un nettoyant puissant du foie. Elles contiennent des composés phytochimiques qui stimulent la sécrétion de bile provenant du foie et de la vésicule biliaire.

1 càs de graines de chardon-Marie

Écrasez les graines de chardon-Marie en une poudre fine avec un mortier et un pilon. Versez de l’eau bouillante sur les graines broyées et laissez infuser pendant 20 minutes. Filtrez le mélange avec une passoire et jetez les graines. Buvez une tasse trois fois par jour: deux fois avant le repas et une fois avant d’aller vous coucher.

Infusions pour nettoyer les reins, poumons, côlon, foie et la lymphe :

Infusion pour nettoyer la lymphe (3 tasses)

Le système lymphatique est un réseau de drainage des fluides, d’organes et de vaisseaux qui sont responsables de l’élimination des déchets cellulaires et des agents étrangers tels que bactéries, virus, toxines, etc. La lymphe est le liquide qui circule à travers le système lymphatique. La lymphe se déplace à travers les ganglions lymphatiques où ils sont détruits.

2 parts de calendula
2 parts de gaillet gratteron
1 part de molène

Mélangez les plantes dans un bocal en verre. Remplissez le bocal d’eau bouillante. Laissez infuser pendant 10 minutes. Buvez 2 à 3 tasses par jour pendant 2 à 3 semaines.

On peut commencer par exemple avec 1 cuillère à café de racine de rumex, et augmenter la quantité ensuite.

http://www.cdiscount.com/au-quotidien/alimentaire/ecrase-racine-de-reglisse/f-1270134-auc8435100810303.html?idOffre=42653391 vous trouverez toutes ces plantes chez tous les herboristes repertoriée ici entrer le nom de la plante sur le moteur de recherche

Source : sante-nutrition

Publicité