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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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ecole
17 novembre 2018

Le Danger du Yoga dans les écoles et de la méditation transcendantale

Effets secondaires - Kundalini

.
Articles scientifiques et livre d'experts

Descamps, Marc-Alain. (2005). L’éveil de la kundalini. Éditions Alphée. (Amazoon)

Ce professeur de psychologie est psychanalyste et professeur de yoga depuis plus de 50 ans. Il a voyagé dans tout l'Orient et a fait dix séjours aux Indes. Dans ce livre, il parle de la kundalini et de ces symptômes. Voici différentes informations données :

 

  • Depuis les années 70, les témoignages d'expériences sauvages de kundalini n'ont cessés de se multiplier.
  • Aucune expérience de montée de kundalini n'est semblable à une autre.
  • Les agents déclencheurs ne sont pas seulement le yoga. Il peut y avoir la méditation, une chute, une relation sexuelle, un massage, la drogue, ...
  • Il fournit un modèle-type en 8 critères pour reconnaître l'éveil de kundalini. Le critère essentiel est la montée incontrôlable d'énergie dans le dos. Il y a aussi la présence de son que l'on entend, de chaleur qui part du sacrum, de lumière souvent interne, d'un éveil sexuel, de sentiments de joie, de mouvements spontanés qui imitent les postures de yoga, des dons (voyance, prévisions,...).
  • Il présente une enquête avec 17 témoignages sur plus d'une centaine recueillis.
  • Il mentionne que son maître Swami Haruharanda a donné, à une certaine époque, des cours de kriya-yoga en France et qu'à ce moment, c'est tous les jours que des élèves victimes de montées sauvages de kundalini venaient le supplier de les aider.
  • Les expériences sauvages présentent souvent de nombreux désagréments qui sont des effets de cette énergie que la médecine ne peut soigner car ce sont des malaises non-physiques.
  • L'éveil ne se produit souvent qu'une fois car les gens abandonnent par la suite leur pratique.
  • Il présente la revue de littérature des auteurs qui ont traité de ce sujet.
    Dès 1950, Jean Hébert avertis des dangers. "Troubles cardiaques incurables, destruction de la moelle épinière, désordres sexuels et folie..."
  • Des psychiatres, tels que dre Kason et dr Jacques Vigne écrivent sur le sujet.
  • Il fait une description des divers troubles selon une logique de l'endroit où l'énergie de kundalini se bloque, du sacrum à la tête, en passant par le long de la colonne vertébrale. Les gens n'éprouveront pas tous les troubles mais un ou deux.
  • Il présente les études scientifiques et les textes traditionnels avec des expériences vécues de kundalini.
  • Le physio-kundalini est devenue une notion scientifique à cause des travaux de Itzhac Bentov, ingénieur biomédical.
  • Le Dr Lee Sanella psychiatre ophtalmologiste a publié The kundalini experience en 1987 qui présente 17 cas.
  • Il donne des informations sur les centres de recherches sur la kundalini dans le monde dont la Kundalini Research Network aux États-Unis.
  • Il parle de la recherche de Else Johansen qui a eu un éveil de kundalini après un an de yoga. Elle a fait une recherche au Danemark, sur 250 cas, 76 ont été étudiés : "42 n'ont pas été prévenus par leur professeurs de yoga, 32 sont allés dans une clinique de psychiatrie où sans les comprendre on les a qualifiés de psychotiques ou schizophrènes, 17 ont pensé se suicider.
    Etc..

De Gracia. (2005). Do psychedelic drugs mimic awakened kundalini. [Texte complet]

"L'idée de kundalini provient du yoga Tantrique et se réfère à une supposée "énergie" qui se trouve latente dans la plupart des gens à la base de la colonne vertébrale. En pratiquant des exercices yogique spécifiques, on peut supposément "réveiller" cette kundalini, qui mène à son tour aux des changements sévères dans la conscience incluant le début de capacités psychiques et conférant possiblement l'illumination. Ces idées Tantriques ont aussi été adoptées par certaines traditions occultes Occidentales pendant ce siècle. Cependant, qui me frappe est la similitude accablante entre des rapports par les gens qui ont subi le réveil de kundalini et ce qui arrive aux gens qui ont pris des drogues hallucinogènes. Selon Charles Tart, on peut considérer ces deux états comme des états altérés de conscience (ACS) (Traduction automatique)[Citation originale]

Greyson, Bruce. (1993). The physio-kundalini syndrome and mental Illness. The Journal of Transpersonal Psychology, 25(1). [Texte complet]

Greyson fait une analyse des auteurs qui ont définit la kundalini tel que Bentov avec le "physio-kundalini syndrome", il présente aussi différents effets de la kundalini afin de faire des distinctions entre ces effets et ceux de la maladie mentale.

"Dans des traditions spirituelles Orientales, le mécanisme biologique tant de l'illumination individuel que de l'évolution de l'espèce vers une conscience plus élevée est appelé kundalini, une force potentielle qui une fois éveillée, peut produire une variété d’effets mentaux, émotionnels, physiques et spirituels."


"On dit que kundalini dormante est logée à la base de la colonne vertébrale (Muktananda, 1974; Kason et al. 1993) et lorsque réveillé elle peut voyager vers le haut le long de la moelle épinière jusqu'au cerveau, où elle peut stimuler une chambre inerte du cerveau (le brahma randhra), menant à la transformation biologique et l'expension des perceptions (Krishna, 1972, 1975)."


"Itzhat Bentov (1977) un ingénieur biomédical qui a étudié les effets physiologiques d’états altérés de conscience, conclut que l’évolution biologique normale du système nerveux de l’être humain peut être accélérée sous certaines circonstances et propose une explication mécanique et physiologique du syndrôme de kundalini appelé le "physio-Kundalini syndrome"."


"Grennwell (1990), décrit ses clients qui, sous l’influence du processus de la kundalini, consultent en thérapie parce qu’ils se sentent désengagés par rapport à leur sentiment de soi d’avant, ont des comportements irrationnels, des visions, font des mouvements involontaires habituellement associés avec la maladie mentale, souffrent de douleurs et de changements physiques. Elle énumère un des effets de l’éveil de la kundalini comme un bouleversement émotionnel et psychologique, incluant l’intensification de conflits psychologiques non résolus, la peur de la mort ou de la folie, les sautes d’humeurs accablantes, une sensibilité accrue à l'humeur des autres, confusion, comportement implusif ou ritualiste, insomnie, appétit sexuel intense et habituel, questions quand à l'identité du genre, voir des lumières ou entendre des sons, indécision et "question de frontières", grandiose, état de conscience comme celles des transes. »

«Gopi Krishna revendique d’innombrables cas d’éveils spontanés de la kundalini qui mène à la folie ou à des maladies mentales moins sévères. À part la psychose, il y a aussi plusieurs personnes chez qui l’éveil de la kundalini a mené à la névrose et à d’autres désordres psychiques. Ils mènent une vie débalancée sans traverser la frontière dans le territoire des fous incurables (1974a, p.149). Bentov (1977) estime que de 25 à 30 pourcent des schizophrènes institutionnalisés puissent avoir expérimenté un phénomène de kundalini »."Contrairement à Krisna (1974a, 1975), Bentov (1977), et Sannella (1987), Sri Aurobindo (1971) croit que la kundalini en soi ne produirait pas de psychose dans quelqu’un qui auparavant était en bonne santé, mais que quelqu’un, dont le système nerveux est faible et qui est déjà prédisposé à des problèmes émotionnels peut décompenser sous le stress de l’éveil de la kundalini."


"Certains phénomènes de kundalini ressemblent, dans leur description, aux symptômes de la schizophrénie. Par exemple, entendre des voix intérieures, une manifestation de la kundalini, ressemble aux hallucinations auditives, un symptôme de la schizophrénie, être bloqué dans certaines positions (postures) inhabituelles, une autre manifestation de la kundalini, ressemle à la rigidité catonique, un autre symptôme de la schizophrénie, les expériences de kundalini soudaines, les variations d’humeur intenses sans raison ressemblent aux symptômes de la schizophrénie...; et des pensées se faisant rapides ou ralentissantes dans l’éveil de la kundalini, ressemblent aux désordres de la pensée de la schizophrénie. "

Greyson, Bruce. (2000). Some neuropsychological correlates of the physio-kundalini syndrome. The Journal of Transpersonal Psychology, Vol. 32(2): 123–134.

Greyson a fait une étude sur 321 membres d’une organisation intéressés dans les expériences spirituelles et mystiques. Il regarde les relations entre l’éveil de la kundalini et des variables neuropsychologiques. Une analyse de régression multiple suggère que l’éveil de la kundalini est significativement reliée aux mesures de prédisposition de fantaisie, dissociation, absorption, hyperconnexion temporel-limbique… Mais l'auteur reste incertain si l'éveil de kundalini a causé ces effets neuropsychologiques ou si les personnes avec ce profil neuropsychologique étaient plus vulnérables à l'éveil de kundalini.


Hansen G. (1995). Schizophrenia or spiritual crisis? On « raising the kundalini » an its diagnostic classification, Weekly Journal of The Danish Medical Association, July. * [PubMed] [en Danois].

House, Richard (2001). Psychopathology, psychosis and the kundalini: postmodern perpectives on unusual subjective experience. Chapter 7 in Isabel Clarke (ed.) Psychosis and Spirituality Exploring the New Frontier, Whurr Publishers, London, 2001, pp. 107-25. [Texte complet]
.
Kason, Yvonne. (2000). Farther Shores: Exploring How Near-Death, Kundalini and Mystical Experiences Can Transform Ordinary Lives. Toronto: Harper Collins Publishers, Revised edition.


Le Fanu, J.A. (2002). A clutch of new syndromes ? Journal of the Royal Society of Medecine, 95: 118-125. [Texte complet]

Extrait intéressant : "Il y a des hallucination hypnagogique qui ont été attribuées à l’expérience de la kundalini, qui elle, est une expérience mystique de l’Orient …» "Ces symptômes mystérieux ne sont pas communs, mais ils posent un challenge au corps médical alors qu’ils engendrent des consultations répétitives et des investigations. Ils peuvent aussi causer considérablement de détresse, de la part des symptômes eux-mêmes et de par l’incapacité à établir un diagnostic, spécialement lorsque les médecins insinuent que ce qui n’est pas explicable médicalement est psychologique ». (Traduction automatique)

Lukoff, David Ph. D. Spiritual Competency Resource Center.

"La Kundalini est un processus complexe de transformation physio-psychospirituelle décrites dans la tradition yogique. L'énergie Kundalini est présumée résider à la base de la colonne vertébrale. Une fois réveillé, elle peut s'élever à travers les chakras (centres psychiques situés le long de la colonne vertébrale du coccyx jusqu'au sommet de la tête), créant des symptômes physiques allant de sensations de chaleur et de tremblements à des rires ou des pleurs involontaires, parler en langues, la nausée, la diarrhée ou de la constipation, la rigidité ou la mollesse, et des mouvements et des sons comme des animaux. L'éveil de la Kundalini peut ressembler à de nombreux troubles médicaux, ainsi que psychiatrique. La nature physique de ces symptômes peuvent imiter les "troubles de conversion", l'épilepsie, les problèmes du bas du dos, la sclérose en plaques, une crise cardiaque ou un syndrome inflammatoire pelvien. La réaction émotionnelle à l'éveil de la Kundalini peut être confondue avec les troubles impliquant l'anxiété, la dépression, l'agressivité, et les syndromes organiques. Une variété de pratiques spirituelles, y compris la méditation et le yoga Hatha, peuvent amner cela, et il peut également se
produire. " (Traduction automatique)[Citation originale]

Sannella, Lee. (1992). The Kundalini Experience: Psychosis or Transcendence? Lower Lake: Integral Publishing. [Texte complet]

Scotton, Bruce (1996) The phenomenology and treatment of kundalini. in Chinen, Scotton and Battista (Editors). Textbook of transpersonal psychiatry and psychology. (pp.261–270). New York: Basic Books, Inc. *

Sovatsky, Stuart (1998). Words from the Soul: Time, East/West Spirituality, and Psychotherapeutic Narrative. New York: State University of New York Press.*

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28 novembre 2016

Une psychiatre affirme que l’école est à la racine de la plupart des problèmes mentaux dans le monde

Le-systeme-educatif_mainstory3Une psychiatre affirme que l’école est à la racine de la plupart des problèmes mentaux dans le monde.
par Shaun Kerry, M.D.



En tant que psychiatre sociale, j’examine la société un peu comme un médecin examine un patient. L’un des maux les plus troublants que je rencontre est notre système scolaire, qui - sans jamais s’en rendre compte - nuit à la majorité de nos élèves.
C’est ma conviction que notre système scolaire est la cause la plus fondamentale des problèmes sociaux auxquels notre société est aujourd’hui confrontée. Loin d’être chère, la solution à ce problème ne coûterait rien.
D’un point de vue psychiatrique, nos caractéristiques mentales primordiales comprennent les émotions, le jugement, le sens des priorités, l’empathie, la conscience, les relations interpersonnelles, l’estime de soi, l’identité, l’indépendance, la capacité de se concentrer, et un certain nombre de fonctions du cerveau dans son ensemble qui défient toute description. Je vais placer toutes ces caractéristiques sous l’expression ’pleine conscience’ [NdT : ’mindfulness’]. Le niveau de compréhension en lecture, les facultés en mathématiques, les scores aux tests standardisés ont une place bien moins haute dans la liste des priorités.
Il y a une forte hausse de l’incidence des maladies mentales immédiatement après que les enfants commencent l’école. Cela suggère que quelque chose dans notre système scolaire est en conflit direct avec la psyché humaine. Le film oscarisé American Beauty capture l’essence même du dysfonctionnement social dans le monde d’aujourd’hui, et a le pouvoir de représenter de nombreuses choses qui ne peuvent pas être exprimée de la même façon à l’écrit. Je vous invite à voir ce film. Notez que la plupart des personnages de ce film souffrent d’un trouble majeur de la personnalité. En restructurant nos écoles, de nombreux troubles pourraient être évités. Je vais vous montrer comment.
Premièrement, nous devons vaincre notre obsession de relier la réussite scolaire à un emploi du temps. Chacun a une personnalité tout à fait unique, et par conséquent, apprend à un rythme différent. Certaines personnes sont prêtes à apprendre à lire à 3 ans, tandis que d’autres sont plus aptes à apprendre à lire à 10 ans. Dans les écoles, nous gavons les élèves de matières directement dans leur gosier. Nous négligeons de prendre conscience, cependant, que les enfants apprennent bien plus vite et plus efficacement s’ils sont réceptifs et désireux d’apprendre la matière. Les enfants peuvent maîtriser les bases de la lecture, l’écriture et l’arithmétique bien plus rapidement si nous leur autorisions à apprendre ce qu’ils veulent apprendre quand ils veulent l’apprendre.
Avant 1850 environ, l’école comme nous l’entendons aujourd’hui - n’était pas considérée comme cruciale pour le développement des jeunes esprits. Certes, certains enfants allaient à l’école, mais seulement à chaque fois qu’ils le voulaient.
L’enseignement en classe était loin d’être obligatoire, et pourtant les enfants apprenaient à lire, écrire, et exécuter des opérations arithmétiques. En effet, le bureau du sénateur Kennedy avait une fois publié un document indiquant qu’avant la mise en œuvre de la scolarité obligatoire, le taux d’alphabétisation était de 98%. Ensuite, le chiffre n’a jamais dépassé 91%.

Forcer les gens à apprendre n’a aucune valeur, et est extrêmement dangereux. Les devoirs, les notes, le travail inutile, et la compétition sont au cœur des problèmes qui affligent nos écoles. La motivation à apprendre doit venir de l’intérieur de l’élève. Nous devenons souvent si préoccupé par répondre aux demandes des autres que nous perdons le lien avec ce que nous ressentons et ce que nous sommes. J’ai rencontré et travaillé avec de très nombreuses personnes qui sont intellectuellement bien développées, mais qui ont perdu tout contact avec leur moi intérieur.

Comme les enfants, tout le monde est curieux et avide d’apprendre. Avant de fréquenter l’école et d’être soumis à ce processus de coercition, les enfants parviennent à apprendre une langue complexe (dans les familles bilingues, deux langues) et une quantité abondante de choses sur leur environnement. Il n’y a pas de raison à ce qu’un tel apprentissage ne continue pas sans les effets négatifs de l’institutionnalisation rigide et des notes normalisées des devoirs, qui semblent constituer la base de l’éducation moderne. Plutôt que d’entraver la croissance de nos enfants, nous devons fournir un environnement qui les nourrira, et facilitera l’apprentissage continu,l'école véritable machine de soumission par la note ,avec devoir et récompense maître et élève ,il faut donner l'amour de la connaissance et non plus la peur de ne pas savoir ,la peur deviendra la première nature de nos têtes blondes en grandissant formathé (laicité) à obéir au système dominant ,il accepteront plus facilement l'esclavage moderne trop fière d'exhiber leur diplôme comme un trophée si durement gagné mais au prix de la perte de leur innocence et de ce don fabuleux l'inée et l'intuition. Rusty james.

19 février 2014

le député UMP Bernard Debré se dit effrayé par la « déconstruction sexuelle » des enfants entamée par le gouvernement

manoangelica

 

 

genre-debre-bernard« Les tenants du genre sont des castrateurs ». Sur son blog , le député UMP Bernard Debré se dit effrayé par la « déconstruction sexuelle » des enfants entamée par le gouvernement.

Dans son viseur, un programme mis en place à la rentrée, intitulé « les ABCD de l’égalité », visant à lutter contre les stéréotypes de genre à l’école primaire. Pour en résumer grossièrement l’idée : l’avenir des petites filles et des petits garçons ne doit plus être dicté par le fait qu’elles sont des petites filles et qu’ils sont des petits garçons.

Les opposants à ce programme parlent d’une « théorie du genre » imposée dans les classes, qui chercherait à nier toute différence sexuelle. Najat Vallaud-Belkacem rétorque que cette théorie n’existe pas et que seul « l’apprentissage à l’égalité entre les filles et les garçons » compte.

Dans ce débat, Bernard Debré ne fait pas dans la nuance. Après la parution d’une pleine page sur le sujet dans Le Figaro ce mardi, le député de Paris parle d’une « idéologie totalitaire » et y voit « la fin des petits garçons et des petites filles » :

Dès le plus jeune âge, il faut que les enfants se déconstruisent. Il n’y aura plus de petit garçon et de petite fille, il y aura des « on », car les pronoms « il » ou « elle » sont sexués. Après avoir fait des médiocres, voici qu’il faut faire des « indéterminés ». Cette théorie est absurde, mortifère et dangereuse.L’urologue poursuit en prédisant une société constituée « d’êtres hybrides, psychologiquement diminués » qui auront envie de se « révolter » une fois leurs hormones en éveil :

Ces enfants seront des êtres hybrides, psychologiquement diminués, complexés et pour beaucoup en révolte contre la société quand la puberté agira sur leurs sens.  Ils nous en voudront pour notre prétention, notre hégémonie culturelle dévoyée. Ce sera le côté mortifère de cette réforme inacceptable.

Et le député de considérer les initiateurs de ces programmes de lutte contre les stéréotypes fille-garçon de « castrateur » :

Cette déconstruction psychologique pourrait aller, pourquoi pas, jusqu’à demander à la médecine d’intervenir pour s’assurer de la neutralité du genre. Elle utiliserait des antihormones (antihormone mâle, antihormone femelle). C’est le terme médical approprié, pour véritablement déconstruire la société. Les tenants du genre sont des castrateurs.

Les « ABCD de l’égalité », mis en place conjointement par le ministère de l’Éducation et celui des Droits des femmes, sont expérimentés à la rentrée dans cinq académies et s’adresse à des élèves de la grande section de maternelle au CM2. Après évaluation, le dispositif pourra être étendu à toute la France à la rentrée 2014.

Une formation sur la « lutte contre les stéréotypes de genre dans les pratiques professionnelles » est également prévue dans les écoles supérieures du professorat et de l’Éducation (Espe), qui remplacent les IUFM et ouvrent à la rentrée 2013.

18 octobre 2013

Enfance en péril : Le redoutable asservissement aux nouveaux médias

IGNORANCE ENFNCE

Télévisions, manipulation de masse par le biais des informations officielles mensongères, accès complet à internet, pornographie et cruauté accessible à tous, Facebook, réseaux sociaux, téléphone portable évolué (smartphone), tablette tactile haut de gamme avec accès internet en illimité, jeux vidéos ultra-violent et aliénant, dessin animés sauvage, immoral et abrutissant, films et clip musicaux imprégnés de violence, de sexe, de drogues et de symbolisme sataniste, le tout emballé dans une fausse idéologie maçonnique tirant ses sources dans les profondeurs ténébreuses des loges de la franc-maçonnerie moderne, elle même étroitement liées à la philosophie païenne, New Age et anti-christique et émanant de la contre réforme catholique commandé par des jésuites obscure sur ordre du vatican : c’est ici le sombre tableau de notre monde actuel dont l’ensemble complexe des rouages composant l’immense mécanique machiavélique a bel et bien été conçu dans le seul but d’éloigner chaque homme de la vérité divine et unique révélée en Jésus-Christ. Concernant l’implication des Jésuites et du Vatican dans le chaos actuel, toute une conférence détaillées sortira bientôt sur le site à ce sujet.

Évidemment, il existe des côtés positifs aux médias et technologies actuels, mais rare sont ceux qui savent en exploiter les avantages sans absorber le venin mortel qui y est répandu.

La vidéo le montre très bien : notre jeunesse est devenu complètement accroc et prisonnière des nouvelles technologies dont la finalité, en bout de courses, est d’éloigner la masse de la Vérité divine en la noyant dans une multitude d’informations et d’activité aussi inutiles que superflue. Jouant perfidement sur l’égoïsme et le plaisir personnel, l’aveuglement s’en retrouve renforcé. Un exemple parmi tant d’autres : nous en sommes arrivées à un tel point d’insensibilité et d’égocentrisme que plus personne ne s’indigne de voir des campagnes publicitaires immenses prônant l’adultère ou la prostitution en public ! Cet ensemble hideux de séduction, de manipulation et d’immoralité perverse est un des nombreux veaux d’or moderne que l’homme, dans sa folie, s’est forgé en collaboration étroite et de manière consciente ou inconsciente avec le prince des ténèbres. Pour le profane et les âmes non avertis ne croyant pas véritablement au monde spirituelle (ce qui est malheureusement le cas de la majorité en France), lisez bien ce qui suit :  Nous vivons dans un monde ou la dualité mal/bien est omniprésente, que cela soit en nous même ou à l’extérieur de notre être, ne soyez donc pas étonné de voir régulièrement le nom de Jésus-Christ ou celui de Satan à travers cet article car finalement, la bataille est véritablement spirituelle, le monde démoniaque est une réalité tout comme le monde angélique au service de Dieu en est une, n’en doutez jamais sinon, vous serez continuellement berné, trompé et balloté entre divers courant de pensées sans jamais parvenir à la vérité et ainsi, vous ne pourrez jamais saisir ce qu’il se passe dans ce monde et la perdition sera votre destination finale, c’est très sérieux. Par contre, si vous décidez de croire et de chercher la vérité, les preuves se manifesteront à vous tôt ou tard. La véritable crise est spirituelle et la véritable solution est également spirituelle. Ce ne sont pas des affirmations gratuites : non seulement les preuves ne manquent pas, mais plus que jamais, le monde a besoin de prendre connaissance de toutes ces vérités disponibles afin de mener le bon combat de la vérité que les médias, complices conscients et/ou inconscients du mal, veulent stopper : ne négligez donc pas cet article tout comme les prochains à venir qui apporteront encore d’autres preuves au sujet de tout ce qui est dit ici. Cette dualité se vérifiera d’ailleurs encore une fois ici : bien des personnes ouvriront leur coeur et découvriront la vérité et travailleront pour le bien tandis que d’autre choisiront l’incrédulité et de manière consciente ou inconsciente se retrouveront dans le camps du mal.

Maintenant, analysons plus en détail l’impact des médias principaux sur la jeunesse.

http://www.prisedeconscience.org/

2 octobre 2013

Ecole : quand des profs expérimentent une classe sans note

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L’école peut-elle changer ? Les profs peuvent-ils expérimenter des projets, pour modifier les façons de faire, les pédagogies, les habitudes ? Et quand des projets innovants font leurs preuves, peut-on les développer, les généraliser ? Témoignage dans un collège parisien, sur un projet de classe sans note, qui bouscule les parents, chamboule les habitudes, émancipe les élèves... et rencontre des résistances de l’administration locale de l’Éducation Nationale.

 L’Éducation Nationale se modernise, elle déroule pour de bon le tapis rouge des nouvelles technologies, les « TICE » comme on dit dans le jargon éducatif. Aujourd’hui on accède à « l’ENT » – l’espace numérique de travail – et on échange plus facilement des informations avec les parents, entre collègues, avec la direction et les différents services académiques. Pour dessiner quelle pédagogie ? Pour former quel individu ? Pour esquisser quel type de sociabilité dans la société de demain ? Peu importe ! Le tout, c’est de moderniser l’Éducation nationale. Et si vous parlez de boulevard numérique laissé au marché de la connaissance, potentiel de croissance dont l’État aura bientôt tort de se priver, vous passez pour un paranoïaque...

Les recommandations à l’innovation sont omniprésentes dans la maison École. Il n’existe pas un niveau de l’échelle qui fasse défaut : national, académique, établissement. Organisation verticale, centralisée, huilée. L’encouragement ne circule pas, il tombe et atterrit dans votre casier, sur les murs de la salle des profs, dans les séminaires académiques. Sur le papier tout reste ouvert : innovez, on vous suit. Évidemment, l’innovation ne va pas s’affranchir de la tendance « évaluationniste » du moment. Alors vous remplirez des bilans. Tout est mis en œuvre pour se prémunir de tout gaspillage de l’argent public. Des fois que les personnels enseignants monteraient des projets éducatifs aussi chronophages pour eux qu’irresponsables pour nos élèves... juste pour le plaisir.

Une école sans note ?

Pour autant, lorsqu’on prend un peu trop au sérieux les encouragements de l’institution à innover, on réalise que dès que le projet risque de prendre une tournure légèrement divergente par rapport à la ligne idéologique du moment – dès qu’il sera question de laisser aux élèves la parole, l’initiative de pouvoir exister autrement dans la classe qu’en machine à mémoriser, le temps de rentrer ou non dans les apprentissages, de chercher à créer des cheminements didactiques qui puissent être empruntées singulièrement... – alors la bonne parole institutionnelle et incitative s’enroue. Et peut devenir plus invective.

Nous avons monté lors de l’année scolaire passée un projet de classe innovant (qui porte presque mal son qualificatif) : un projet de classe sans note, au collège. C’est loin d’être le premier. Ce genre de dispositif a fleuri depuis plusieurs années sur le territoire national, cautionné par le livret personnel de compétence (le LPC), obligatoire pour l’obtention du brevet depuis 2005. Le LPC impose à l’échelle nationale, très maladroitement, une autre manière d’évaluer que la notation... en plus de la notation.Cette mesure nous a servi d’alibi pour monter un projet qui ne se limite évidemment pas à remplir des listes d’items parfois fantasques et souvent vagues ou insuffisants. A titre d’exemple, pour ma discipline, l’éducation physique et sportive, il existe dans le LPC deux seuls items, qui se battent en duel. Un peu restrictif pour un enseignement qui pèse en moyenne plus de 3h par semaine pour chaque élève...

Nous avons commencé « petit » pour cette première année, avec une seule classe. Pas vraiment le choix : certains collègues intègrent le projet juste pour nous faire plaisir. Il n’y aura qu’une équipe pédagogique donc qu’une classe. Le niveau 6ème. Ce qui permet la continuité avec l’enseignement primaire, où pas mal de collègues pratiquent ce type d’évaluation. Les objectifs du dispositif tournent autour de trois pôles :

 Permettre à tous les élèves de s’inscrire dans les apprentissages avec sens, plaisir en privilégiant la coopération à la compétition. Pas de note, mais des validations à quatre niveaux de compétences. Pour les élèves, de quoi se comparer aux autres point par point, mais ça s’arrête là ! On ne leur met pas dans les mains à chaque trimestre un ensemble d’indicateurs leur permettant de se classer les uns les autres avec une finesse qui laisse perplexe.

 Faire construire aux élèves des méthodes de travail qui renforcent leur autonomie dans les apprentissages, de différentes natures (capacités, connaissances, attitudes). Faire réfléchir l’élève à son cheminement personnel d’apprentissage. Lui faire se poser des questions. Créer un apprentissage anti-passif. Un élève, ce n’est pas une machine à engranger, restituer, oublier pour faire de la place, engranger à nouveau...

 Renforcer la qualité de l’ambiance de travail entre les élèves à travers des relations scolaires de coopération, terreau d’une éducation citoyenne, outil précieux de prévention des violences, en permettant à chacun des élèves de construire sa place dans la classe et le collège.

Déconstruire les fantasmes des parents

Un œil attentif est tourné du coté des parents. Il faut déconstruire les fantasmes et établir une relation à travers des réunion régulières : « Non, tout ne sera pas permis dans la classe !... Oui, nous suivons les programmes... Oui, vous pourrez observer l’évolution des résultats de votre enfant... Non, ce n’est pas un projet pour élèves fragiles uniquement... ». Nous communiquerons un bulletin trimestriel qualitatif et non un recueil imbuvable de toutes les compétences abordées, et les inviterons à assister à une restitution d’un travail de la classe.Les mises en œuvre seront simples : l’équipe enseignante dispose d’une heure de concertation dans la semaine pour harmoniser ses pratiques d’évaluation, autour de l’approche par compétence. Cette pointe de l’iceberg implique que l’on se mette d’accord sur des attentes pédagogiques communes. Bref, un travail en équipe régulier. Dans l’enseignement secondaire, dans l’Éducation nationale française et son collège unique, structurellement incompatible avec toute organisation locale. On a donc fait avec ce qu’on avait... Une formation du service de formation académique (DAFOR) : six demi-journée étalées sur l’année. Environ une heure de concertation hebdomadaire payée, sur trois réalisées [1]. On a fait aussi avec nos cultures/formations professionnelles différentes d’une matière à l’autre. On a essayé d’inventer un langage commun autour des compétences et de leur apprentissage. Mot fourre-tout qu’il la bien fallu s’approprier.

Concrètement : confection de grille de cheminement d’apprentissage, co-construction avec les élèves de ces grilles, auto et co-évaluation, devoir à retravailler sous le principe de l’effacement d’ardoise (un meilleur résultat permet d’effacer le résultat précédent, obtenu pour le même devoir), projet interdisciplinaire permettant à l’élève d’apprendre à développer les mêmes compétences dans des matières différentes, tutorat des élèves entre eux... Un champ des possibles s’ouvre, qui occupent nos longues soirées d’hiver et nous poussent à rester jusqu’à la fermeture du collège. Du travail pour rentrer dans cette nouvelle démarche d’enseignement et faire rentrer les élèves dans cette autre manière d’apprendre. Un changement d’angle de vue aussi.

Élèves autonomes

Au-côté de tout cela, un travail en « vie de classe » qui s’articule autour de la création d’une institution : le conseil. Technique issue de la pédagogie de Fernand Oury, proche de celle de Freinet [Lire ici]. Objectif : ouvrir un espace-temps de discussion collective et d’initiative autour de sujets proposés par les élèves, dans le respect strict de règles d’écoute, de parole, de posture. Ces règles sont arbitrées par les élèves eux-mêmes, qui s’emparent de rôles pour l’occasion : distributeur de parole, maître du temps, responsable gêneur... L’enseignant est président du conseil. Ouvert sur son environnement, le conseil peut décider d’inviter un membre de la communauté éducative : la CPE, trois collègues, sont venus en invités. Citoyenneté en acte, donc.La classe, débordante d’énergie en début d’année, composée de son lot d’élèves inadaptés, en décrochage, en situation de handicap, d’autres excellents élèves ou plus passifs... La cour des miracles prend petit à petit forme d’une classe à climat de travail, hétérogène mais qui apprend à discuter pour régler ses conflits, qui se met au travail avec plaisir, qui progresse dans sa très grande majorité, « autonomes pour des 6èmes »...

Quel bilan en fin d’année ?

Qu’en disent les élèves ? La discussion est équilibrée. Mode d’évaluation plus précis ou moins précis ? C’est quoi, une moyenne ? Certains aimeraient être évalués comme le sont les trois autres classes de 6ème du collège. Soif de normativité compréhensible pour ces pré-ados. Qu’en serait-il si toutes les classes de 6èmes étaient sans note ? Beaucoup disent apprécier avoir plus de temps pour apprendre, pouvoir refaire les devoirs avec le principe de l’effacement d’ardoise, réfléchir à comment ils pourraient faire pour progresser. Ils ont tous apprécié les conseils de vie de classe, l’ambiance de classe est bonne, tout le monde se sent à sa place. Lorsqu’il y a un problème (et il y en a eu ! ), on arrive à le résoudre ensemble.Qu’en disent les parents ? Ils sont plutôt satisfaits. Approche pour certains déroutante. Pour ces trois parents-là, c’est quand même plus clair avec les notes ! Et ces bonnes vieilles moyennes qui nivellent toute la complexité de l’apprentissage... Mais peut-être aussi son intérêt ? Difficulté, bien compréhensible, de changer les repères que nous avons construits... lorsque nous étions nous-même élèves.

La plate-forme numérique qui sert à communiquer les résultats des élèves manque de lisibilité. Nous sommes d’accord avec eux. Il y a trop de compétences à décrypter, on s’y noie. Effet d’entraînement, aussi : comme les parents sont inquiets de la validité du projet, nous les abreuvons de résultats : un bon prof c’est un prof qui évalue beaucoup. Avec des notes ou pas ! Mais les bulletins sous leur forme qualitative et étoffée ont été appréciés. Le suivi des élèves aussi. Ils ont progressé en autonomie dans leur travail.

Bousculer des habitudes

L’équipe de profs a l’impression d’avoir essuyé les plâtres coté parents... avec une certaine réussite. Et qu’en disons-nous, équipe pédagogique initiatrice du projet ? Neuf souhaitent continuer, deux non. Heure de concertation, échanges autour de la classe, construction d’évaluations en commun, semaine interdisciplinaire... Tout ça nous a pris beaucoup de temps, nous a demandé de bousculer des habitudes, d’inventer d’autres pratiques pédagogiques. Mais dans l’ensemble, l’équipe y voit un résultat éducatif concluant.Mais alors, élèves, parents, profs sont dans l’ensemble satisfaits ? Projet validé, arrêt des notes dans notre bon collège ? Non, pas tout le monde ! La direction du collège traîne des pieds à l’idée de continuer le dispositif avec la classe, passée en 5ème, en plus de l’appliquer à une nouvelle classe en 6ème. C’est pourtant pas brutal comme continuité du projet ! Mais c’est notre méthode : doucement, à la vitesse du rouleau compresseur. Pour la nouvelle 6ème d’accord. Mais la montée de niveau... trop compliqué pour madame la principale. Une heure de concertation sur deux équipes pédagogiques, c’est contraignant pour la constitution des emplois du temps.

Éloge de la compétition

Et puis, ce n’est pas l’engouement exalté et euphorique du coté des autres collègues, à l’idée de passer un certain temps à changer leurs pratiques pédagogiques en équipe. Certains sont « moyennement convaincu mais s’il faut je ne refuserai pas ». Comme au début du projet pour notre équipe de départ. Et pourtant : 9 pour et 2 contre au résultat des courses. Une opportunité à saisir ? Pas suffisant pour les deux personnels de direction.Pourtant, les élèves ont, malgré « la pire des classes de 6ème du début d’année », progressé dans leur très grande majorité (un cas de décrochage sur 30 élèves). Pourtant, il y a eu des effets riches d’un point de vue éducatif, l’instauration de relations coopératives entre les élèves. Pourtant, les parents sont dans l’ensemble satisfaits du projet. Les membres parents élus au conseil d’administration l’ont défendu et ne comprennent pas la position de la chef d’établissement.

La situation aura au moins permis d’abattre ses cartes : la chef d’établissement ne peut s’empêcher à la fin d’une réunion pédagogique portant sur l’avenir du projet, de faire l’éloge de la compétition à l’école. « Ce n’est pas dans ce collège que vous ferez de l’innovation », « ici ce n’est pas l’autogestion »... Ou comment la bureaucratie de l’École produit en son sein des professionnels qui s’empêchent de penser et d’agir. Le plus étonnant ? Madame la principale décrit dans un séminaire académique ce qui se passe d’innovant dans son collège. Sans rire. Elle le défend plutôt bien devant les autorités !

Une institution où personne n’est libreL’institution de l’Education nationale, centralisée, verticale, a bien du mal à valoriser les initiatives locales même formalisées et validées, même évaluées. Des initiatives portées par les premiers responsables de toute innovation : les praticiens de l’éducation. Se sent-elle menacée par sa base ? Des élèves qui prennent la parole, qui discutent et s’écoutent, qui soulèvent des problèmes du quotidien au collège et proposent des résolutions comme la transformation d’un plan de classe, une rectification au règlement intérieur... Ces pratiques constituent-elles une menace pour la légitimité d’une administration ? Quel inconscient collectif avons-nous construit autour de la sécurité pour refuser la mise en place d’une telle éducation à la démocratie à l’École ?

« Seule la liberté d’action permet une prise de responsabilité. Est-il possible de concilier de telles propositions avec les règles d’une institution bureaucratique où tout acte est télécommandé, toute initiative est « couverte », où personne, à quelque niveau que ce soit, n’est libre ? Où personne n’est responsable. C’est le but recherché ? Alors il faut le dire. », ont écrit Fernand Oury et Jacques Pain (Chronique de l’école-caserne, 1972)

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11 septembre 2013

James Webb – La crise existentielle chez les enfants surdoués

Source : Supporting Emotional Needs of the Gifted (SENG) via Davidson Institute,  »Existential depression in gifted individuals », via The Unbound Spirit)

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Posté par Sofo. Photo Claire Gibbs.

D’après mon expérience, les personnes surdouées et talentueuses sont plus susceptibles de connaître une forme de dépression qu’on appelle une crise existentielle. Bien que quiconque puisse traverser un épisode de crise existentielle suite à un décès important ou la peur de perdre un proche, qui met en évidence le caractère éphémère de la vie, les personnes ayant une grande capacité intellectuelle sont plus enclines à avoir spontanément une crise existentielle. Parfois, cette crise existentielle est liée à l’expérience de désintégration positive évoquée par Dabrowski (1996).

La crise existentielle est une dépression qui survient quand un individu affronte certaines questions fondamentales de l’existence. Yalom (1980) décrit quatre questions (ou « préoccupations ultimes ») – la mort, la liberté, l’isolement et l’insignifiance. La mort est un événement inévitable. La liberté, dans un sens existentiel, renvoie à l’absence de structure extérieure. C’est-à-dire que les humains n’entrent pas dans un monde structuré de lui-même. Nous devons donner au monde une structure que nous créons nous-mêmes. L’isolement témoigne du fait que quelle que soit la proximité avec une autre personne, il reste toujours une distance, et nous sommes toujours seuls. L’insignifiance découle de ces trois points. Si nous devons mourir, si nous construisons notre propre monde, et si chacun de nous est ultimement seul, alors quel est le sens de la vie ?

Pourquoi ces préoccupations existentielles reviennent de manière disproportionnée chez les surdoués ? En partie parce qu’avant même d’en arriver à ces notions, une analyse et réflexion sérieuse est nécessaire, plutôt que juste se concentrer sur les aspects superficiels et quotidiens de la vie. D’autres caractéristiques plus spécifiques aux enfants surdoués les y prédisposent également.

Comme les enfants surdoués sont capables d’imaginer comment les choses pourraient être autrement, ils sont souvent idéalistes. Cependant, ils voient en même temps que le monde est loin d’être ce qu’il pourrait être. Comme ils ont un caractère passionné, les enfants surdoués ressentent une profonde déception et frustration quand les idéaux ne sont pas atteints. De même, ces jeunes comprennent rapidement les incohérences, l’arbitraire et les absurdités de la société et des comportements qui les entourent. Les traditions sont remises en question ou contestées. Par exemple, pourquoi il a-t-il des restrictions aussi sévères liées au sexe ou à l’âge ? Pourquoi les gens adoptent des comportements hypocrites qui leur font faire le contraire de ce qu’ils disent ? Pourquoi les gens disent des choses qu’ils ne voulaient pas dire ? Pourquoi tant de gens sont si inconscients et insensibles dans leurs relations avec les autres ? A quel point une personne peut changer le monde ?

Quand les enfants surdoués tentent d’échanger ces préoccupations avec les autres, ils rencontrent généralement des réactions qui vont de l’étonnement à l’hostilité. Ils découvrent que les autres personnes, et surtout de leur âge, ne partagent clairement pas leurs préoccupations, et au contraire se concentrent plutôt sur les problèmes concrets et sur le fait de répondre aux attentes des autres. Ces jeunes, surtout les plus doués, se retrouvent souvent isolés dès le CP et parfois aussi de leur famille car ils constatent que les autres ne sont pas disposés à discuter de ces graves questions.

Quand leur caractère passionné se mélange à leur potentiel multiple, ces jeunes sont extrêmement frustrés par les limites existentielles de l’espace et du temps. Il n’y a tout simplement pas assez d’heures dans une journée pour développer tous les talents qu’ont la plupart de ces enfants. Faire des choix parmi les possibilités est en effet arbitraire; il n’y a pas de choix qui soit « ultimement le meilleur ». Il est même difficile de choisir une vocation si l’on a un choix de carrière à faire entre des passions, des talents et un potentiel sensiblement égal pour le violon, la neurologie, les mathématiques théoriques et les relations internationales.

La réaction des jeunes surdoués face à ces frustrations (encore une fois avec passion) est souvent la colère. Mais ils découvrent vite que leur colère est vaine, car elle est dirigée en fait vers le « destin » ou d’autres choses qu’ils ne peuvent pas contrôler. Une colère qui n’a pas d’impact se transforme rapidement en dépression.

Dans une telle dépression, les enfants surdoués essaient généralement de trouver un sens, un point d’ancrage qui leur permette de sortir du bourbier de « l’injustice ». Mais souvent, plus ils essayent de s’en sortir, plus ils prennent conscience que leur vie est finie et brève, qu’ils sont seuls et qu’ils ne sont qu’un très petit organisme dans un monde assez grand, et qu’il y a une liberté effrayante en ce qui concerne la façon dont on choisit de vivre sa vie. C’est à ce moment-là qu’ils s’interrogent sur le sens de la vie et demandent, « La vie n’est-elle que ça ? N’y a-t-il pas ultimement de sens ? La vie n’a-t-elle de sens que si je lui en donne un ? Je suis un organisme minuscule, insignifiant, seul dans un monde absurde, arbitraire et capricieux où ma vie n’a pas d’effet, et où je finis par mourir. Est-ce tout ce qu’il y a ?« .

Ces préoccupations sont courantes chez les adultes réfléchis qui traversent les crises du milieu de la vie. Cependant, ces questions existentielles sont très inquiétantes quand elles sont récurrentes dans un esprit de douze ou quinze ans. Ces crises existentielles méritent une attention particulière, car elles peuvent être des précurseurs au suicide.

Comment pouvons-nous aider nos brillants jeunes à faire face à ces questions ? Nous ne pouvons pas faire grand-chose en ce qui concerne la finitude de notre existence. Cependant, nous pouvons les aider en leur apprenant à sentir qu’ils sont compris et pas si seuls que ça, et qu’il y a des moyens de gérer leur liberté et leur sensation d’isolement.

Dans une certaine mesure, on peut réduire la sensation d’isolement en montrant simplement à l’enfant que quelqu’un d’autre comprend les problèmes qu’il/elle affronte. Même si votre expérience n’est pas exactement la même que la mienne, je me sens beaucoup moins seul si je sais que vous avez eu des expériences plutôt similaires. C’est pourquoi les relations sont extrêmement importantes dans l’adaptation à long terme des enfants surdoués (Webb, Meckstroth and Tolan, 1982).

Une façon particulière de briser la sensation d’isolement passe par le toucher. Les enfants qui vivent la solitude existentielle ont le même besoin d’être tenus et touchés que les autres. Le touché semble être un aspect fondamental et instinctif de l’existence, comme en témoigne le lien mère-enfant ou le syndrome de « retard de croissance ». J’ai souvent « prescrit » des câlins quotidiens pour un enfant souffrant de crise existentielle et ai conseillé aux parents d’adolescents réticents à leur dire : « Je sais que que ne veux peut-être pas un câlin, mais j’ai besoin d’un câlin. » Une étreinte, un léger toucher sur le bras, une bousculade espiègle, ou même un « high five » peuvent être très important pour un tel enfant, car cela établit au moins un lien physique.

Les questions et les choix qu’implique la gestion de sa liberté sont plus d’ordre intellectuels, par opposition aux aspects rassurants du contact comme solution sensorielle à une crise émotionnelle. Les enfants surdoués qui se sentent dépassés par la myriade de choix d’un monde non structuré, peuvent trouver un grand réconfort à étudier et rechercher les moyens alternatifs qui ont permis à d’autres personnes de structurer leur vie. En lisant comment d’autres personnes ont choisi des chemins spécifiques pour grandir et s’épanouir, ces jeunes peuvent utiliser la bibliothérapie comme une méthode pour comprendre que les choix sont simplement des bifurcations sur le chemin de la vie, et qu’ils peuvent tous les conduire à un sentiment d’accomplissement et de réalisation (Halsted, 1994). Nous avons tous besoin de construire notre propre philosophie personnelle de croyances et de valeurs pouvant servir de cadres valables pour nos vies.

Ce sont ces questions existentielles qui conduisent tant d’individus surdoués à s’impliquer aussi intensément dans des « causes » (qu’elles soient universitaires, politiques et sociales, ou idéologiques). Malheureusement, ces questions existentielles peuvent également provoquer des périodes de dépression, souvent mélangées à des tentatives désespérées, maladroites, de « s’intégrer ». Aider ces personnes à identifier les questions existentielles de base peut être utile, mais seulement si c’est fait de manière gentille et tolérante. En outre, ces jeunes devront comprendre que les questions existentielles ne peuvent être traitées en une seule fois, mais devront être fréquemment revues et reconsidérées.

En substance, donc, nous pouvons aider de nombreuses personnes qui ont des crises existentielles si nous pouvons leur faire comprendre qu’elles ne sont pas si seuls, et si nous pouvons les encourager à adopter le message d’espoir du poète afro-américan Langston Hughes :

Accroche-toi bien à tes rêves, car si les rêves meurent, la vie est un oiseau aux ailes brisées qui ne peut pas voler. Accroche-toi à tes rêves, Car s’ils s’envolent, La vie est un champ stérile couvert de neige. 

~Langston Hughes

Références

Dabrowski, K. (1966). The Theory of Positive Disintegration. International Journal of Psychiatry, 2(2), 229-244.

Halsted, J. (1994). Some of My Best Friends Are Books: Guiding Gifted Readers from Pre-School through High School. Scottsdale, AZ: Gifted Psychology Press, Inc. (Formerly Ohio Psychology Press).

Webb, J. T., Meckstroth, E. A. and Tolan, S. S. (1982). Guiding the Gifted Child: A Practical Source for Parents and Teachers. Scottsdale, AZ: Gifted Psychology Press, Inc. (formerly Ohio Psychology Press).

http://newsoftomorrow.org/vie/surdouance/james-webb-la-crise-existentielle-chez-les-enfants-surdoues

Yalom, I. D. (1980). Existential Psychotherapy. New York: Basic Books.

8 septembre 2013

L'école est une prison qui peut causer de graves dommages psychologiques aux enfants.

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« Libre d’Apprendre : Pourquoi libérer l’instinct du jeu rend nos enfants plus heureux, plus autonomes, et de meilleurs élèves pour toute la vie »
Les parents envoient leurs enfants à l'école avec les meilleurs intentions, pensant qu'ils en ont besoin pour devenir des adultes productifs et épanouis. Ils doutent souvent du bon fonctionnement des écoles, mais la sagesse conventionnelle veut que ces problèmes peuvent être résolus avec plus de moyens, de meilleurs enseignants, des programmes plus difficiles, et/ou des examen plus rigoureux.

Et si le problème venait de l'école elle-même ? La triste réalité est que l'une de nos institutions préférées, par sa nature même, ne répond pas aux besoins de nos enfants et de notre société.

L'école est un passage obligé pour les enfants, qui restreint fortement leur liberté - les adultes ne toléreraient pas eux-même de telles contraintes dans leurs lieux de travail. Ces dernières décennies, nous avons forcé nos enfants à rester de plus en plus de temps dans ce cadre, et de solides preuves (résumées dans mon dernier livre) indiquent que ce n'est pas sans causer de graves dommages psychologiques. Par ailleurs, plus les scientifiques étudient le mode d'apprentissage naturel des enfants, plus ils comprennent qu'un apprentissage enthousiaste, profond et authentique, n'est possible que dans des conditions quasiment opposées à celles de l'école.

La scolarité obligatoire fait partie intégrante de notre culture depuis plusieurs générations. Aujourd'hui, la plupart des gens auraient du mal à imaginer comment les enfants peuvent apprendre le nécessaire pour réussir en société sans passer par l'école. Le président Obama et le secrétaire à l'éducation Arne Duncan aiment tant l'école qu'ils veulent même allonger les jours et les années scolaires. La plupart des gens pensent que la conception de base des écoles, telle qu'on la connait aujourd'hui, est validée par des preuves scientifiques montrant que c'est ainsi que les enfants apprennent le mieux. Mais en réalité, rien n'est plus loin de la vérité.

Les écoles telles que nous les connaissons aujourd'hui sont le produit de l'histoire, et pas d'une recherche sur l'apprentissage. La conception actuelle de nos écoles découle de la Réforme protestante. On vit alors apparaître des écoles pour apprendre aux enfants à lire la Bible, à croire en l'Ecriture et aux figures d'autorité, sans les remettre en question. Les premiers fondateurs des écoles l'indiquent clairement dans leurs écrits. L'idée que les écoles aient pour but le développement de la pensée critique, de la créativité, de l'initiative personnelle ou de la capacité à apprendre par soi-même - des compétences essentielles dans notre économie actuelle - ne leur effleurait même pas l'esprit. Que les enfants agissent par eux-même était pour eux un péché qu'il fallait casser ou réprimer à tout prix.

Même si l'Etat a repris les écoles, les rendant obligatoires et laïques, la structure de base et les méthodes d'enseignement n'ont pas changées. Les tentatives de réformes ultérieures sur des points superficiels n'ont pas modifié la conception de base. La méthode hiérarchique, par évaluation, suppose que l'apprentissage repose sur un système de récompense et de punissions où la curiosité et le vrai désir d'apprendre n'ont pas leur place. Elle sert surtout à endoctriner et rendre obéissant. Il n'est pas étonnant que de grands entrepreneurs et innovateurs dans le monde aient quitté l'école à un jeune âge (comme Thomas Edison), ou disaient détester l'école et apprendre non pas grâce à elle, mais de leur côté (comme Albert Einstein).

Il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui même les « meilleurs élèves » (et peut-être eux en particulier) rapportent que le processus de scolarisation les « lessive ». Un élève diplômé avec brio, a expliqué à un journaliste pourquoi il remettait à plus tard l'université : « le désir de bien réussir me rongeait et je n'ai pas beaucoup dormi ces deux dernières années. J'avais cinq ou six heures de devoirs tous les soirs. La dernière chose que que je voulais était que ça continue. »

La plupart de élèves - qu'ils aient de bons résultats, des résultats moyens ou qu'ils soient en échec scolaire - ont perdu leur goût de l'apprentissage à leur entrée au collège ou au lycée. Mihaly Czikszentmihalyl et Jeremy Hunter ont récemment mené une étude sur plus de 800 élèves de la sixième jusqu'à la terminale, dans 33 écoles différentes dans le pays. Les élèves devaient porter une montre-bracelet spéciale émettant un signal au hasard durant la journée. A chaque fois que le signal retentissait, ils devaient remplir un questionnaire indiquant où ils étaient, ce qu'ils faisaient et s'ils étaient heureux ou malheureux. C'est à l'école qu'ils étaient - de loin - le moins heureux, et à l'extérieur qu'ils étaient le plus heureux, quand ils jouaient ou discutaient avec des amis. A l'école, ils ressentaient de l'ennui, de l'anxiété ou les deux. [NdT : voir aussi l'article "Pourquoi avoir la tête ailleurs nous rend malheureux".] D'autres chercheurs ont montré qu'à chaque nouvelle année, les élèves adoptent des attitudes de plus en plus négatives envers les matières enseignées, en particulier envers les mathématiques et les sciences.

La société en général tend à ignorer ces conclusions. Nous ne sommes pas surpris qu'apprendre soit désagréable. Nous pensons que c'est une pilule qu'il faut avaler et qui finira par payer sur le long terme. Certaines personnes pensent même que c'est une bonne chose que l'école soit désagréable car cela permettrait aux enfants d'apprendre à tolérer les désagréments, puisque de toute manière la vie après l'école n'est pas agréable. Peut-être que l'école est-elle la raison de ce triste point de vue. Bien sûr, il y a des haut et des bas dans la vie, à l'âge adulte comme dans l'enfance. Mais il y a bien des façons d'apprendre à tolérer les désagréments sans devoir rajouter à cela une scolarité désagréable. Les recherches montrent que les personnes de tous âges apprennent mieux quand elles sont motivées à approfondir des questions qui les concernent réellement, et des objectifs de vie qui sont les leurs. Dans ces conditions, apprendre devient en général amusant.

* * *

J'ai passé une grande partie de ma carrière de chercheur à étudier comment les enfants apprennent. Les enfants viennent au monde avec la capacité magnifique de diriger leur propre éducation. La nature leur a donné de puissants instincts éducatifs, comme la curiosité, le ludisme, la sociabilité, l'attention à ce qu'il se passe autour d'eux, et le désir de grandir et de faire aussi bien que les enfants plus âgés et les adultes.

La preuve que tout cela vaut pour les petits enfants se trouve sous les yeux de tous ceux qui ont regardé un enfant grandir de la naissance jusqu'à l'âge scolaire. Par leurs propres efforts, les enfants apprennent à marcher, courir, sauter et grimper. Ils apprennent leur langue maternelle en partant de rien, et apprennent ensuite à affirmer leur volonté, à débattre, amuser, ennuyer, se faire des amis, charmer et poser des questions. Par les interrogations et l'exploration, ils acquièrent énormément de connaissances sur leur environnement matériel et social, et par le jeu, ils acquièrent des compétences pratiques favorisant leur développement physique, intellectuel, social et émotionnel. Ils font tout cela avant que quiconque ne cherche à leur enseigner quelque chose, de quelque manière systématique que ce soit.

Cette étonnante progression et capacité d'apprendre ne s'arrête pas d'un coup quand l'enfant a 5 ou 6 ans. C'est nous qui y mettons un terme avec ce système coercitif qu'est l'école. La leçon la plus importante et mémorable de notre système scolaire est que nous devons éviter autant que possible un apprentissage sous la forme du travail.

Mes recherches portaient sur l'apprentissage chez les enfants qui sont « d'âge scolaire » mais qui ne sont pas envoyés à l'école, ou qui ne sont pas dans une école tel qu'on l'entend habituellement. J'ai examiné comment se déroule l'apprentissage des enfants dans les cultures qui n'ont pas d'écoles, surtout les cultures de chasseurs-cueilleurs, le genre de cultures dans lesquelles notre espèce a évolué. J'ai également étudié l'apprentissage dans notre culture, quand on laisse aux enfants le soin de s'éduquer par eux-mêmes et qu'on leur donne la possibilité et les moyens de s'instruire. Dans ces conditions, la curiosité naturelle des enfants et leur goût de l'apprentissage persiste tout au long de l'enfance et de l'adolescence, jusqu'à l'âge adulte.

Un autre chercheur qui a documenté la puissance de l'auto-apprentissage est Sugata Mitra. Il a installé des ordinateurs en plein air dans des quartiers très pauvres en Inde, où la plupart des enfants ne vont pas à l'école et sont majoritairement illettrés. A chaque fois qu'il a installé un tel ordinateur, des dizaines d'enfants s'attroupaient tout autour, et comprenaient comment l'utiliser sans l'aide des adultes. Ceux qui ne savaient pas lire ont commencé à lire en interagissant avec l'ordinateur et les autres enfants. Les ordinateurs ont permis aux enfants d'accéder à toute la connaissance du monde - dans un village isolé, les enfants qui ne savaient rien sur les micro-organismes ont fait des recherches sur les bactéries et les virus grâce à leur ordinateur et ont utilisé cette nouvelle connaissance de manière appropriée dans leurs conversations.

Les expériences de Mitra illustrent comment les trois aspects fondamentaux de la nature humaine - la curiosité, le ludisme et la sociabilité - peuvent se combiner à merveille dans un but éducatif. La curiosité a attiré les enfants vers l'ordinateur et les a poussé à l'explorer; le ludisme les a motivé à apprendre comment l'utiliser; et la sociabilité a permis à ce que les apprentissages individuels des enfants se répandent comme une traînée de poudre à des dizaines d'autres enfants.

* * *

De nos jours, dans notre culture, de nombreuses voies permettent aux enfants d'appliquer leurs pulsions et instincts naturels à l'apprentissage de tout ce qu'il leur faut pour une vie adulte réussie. Plus de 2 millions d'enfants aux Etats-Unis suivent désormais une éducation à la maison ou au sein de la collectivité plutôt qu'à l'école, et une proportion croissante des familles privilégient un apprentissage autogéré plutôt que des approches pédagogiques conventionnelles. Ces parents ne donnent pas de leçons, ne font pas passer d'examens, mais établissent un milieu de vie qui facilite l'apprentissage. Ils aident aussi leurs enfants à participer à des activités communautaires qui vont dans le sens de leur apprentissage. Certaines familles de ce genre suivent cette approche depuis longtemps et leurs enfants sont désormais des adultes qui réussissent dans l'enseignement supérieur et dans leurs carrières.

Ma collègue Gina Riley et moi avons récemment interrogé 232 de ces familles. Selon leur témoignage, les principaux avantages de cette approche reposent dans une curiosité, une créativité et un goût de l'apprentissage ininterrompu chez les enfants, et dans la liberté et l'harmonie qui règne dans la famille quand il n'y a pas les pressions et les horaires de l'école, et pas non plus la manipulation obligée pour que les enfants fassent des devoirs qui ne les intéressent pas. Comme l'a dit une des mères : « Il y a très peu de stress dans nos vies... Nous avons une relation très étroite fondée sur l'amour, la confiance et le respect mutuel. » Puis elle poursuit : « En tant qu'enseignante je vois que ma fille a une pensée critique que n'a pas la plupart des élèves adultes de l'université... Ma fille vit et apprend dans le monde réel et adore ça. Que pourrais-je demander de plus ? »

Riley et moi finissons une étude sur environ 80 adultes qui ont eu une éducation autogérée à la maison quand ils étaient « d'âge scolaire ». Les résultats complets ne sont pas encore connus, mais il est clair que ceux qui ont choisi cette approche appartenaient à des milieux socio-économiques variés et sont devenus dans l'ensemble des adultes épanouis.

Comme l'approche autogérée de l'éducation à la maison a gagné en popularité, de plus en plus de centres et de réseaux sont apparus pour offrir des ressources, des liens sociaux et des opportunités éducatives supplémentaires pour les enfants et les familles qui suivent cette approche (voir le nouveau site AlternativesToSchool.com). Grâce à cela - et avec les bibliothèques et autres ressources communautaires qui ont toujours été disponibles, et bien sûr, avec Internet - les opportunités éducatives sont illimités.

Mais toutes les familles n'ont pas les moyens ou le désir de mettre en place une éducation autogérée à la maison. Certaines préfèrent l'option d'une école dite démocratique, où les enfants sont responsables de leur propre éducation dans un cadre qui optimise leurs opportunités éducatives et où il y a d'autres enfants avec qui se socialiser et apprendre. (Il ne faut pas confondre ces écoles avec les écoles Montessori ou d'autres types d'écoles « progressistes » où il y a plus de jeux et de choix que dans les écoles classiques, mais qui néanmoins maintiennent un système hiérarchique maître-élève et un programme relativement uniforme que tous les élèves sont censés suivre).

Depuis de nombreuses années, j'ai observé comment se déroulait l'apprentissage dans une de ces écoles, la Sudbury Valley School, à Framingham, dans le Massachusetts. On dit que c'est une école, mais c'est en réalité très différent ce qu'on entend par « école ». Les élèves, de 4 à 18 ans, font ce qu'ils veulent pendant la journée, tant qu'ils respectent les règles de l'école. Ces règles, choisies démocratiquement à l'Assemblée de l'Ecole par les élèves et le personnel, n'ont rien à voir avec l'apprentissage; mais ont à voir avec le maintien de la paix et de l'ordre. Elles sont appliquées par un système juridique calqué sur celui de notre société. L'école a actuellement 150 élèves environ et 10 membres de personnel. Elle fonctionne avec un budget par élève inférieur de moitié à celui des écoles publiques de la région. Elle accepte quasiment tous les élèves qui le souhaitent et dont les parents acceptent de les inscrire.

Aujourd'hui, il y a environ deux douzaines d'écoles aux Etats-Unis qui suivent ouvertement le modèle de Sudbury Valley, et d'autres qui reprennent ses caractéristiques principales. Par rapport à d'autres écoles privées, ces écoles ont des frais de scolarités peu élevés, et certaines ont des frais variant selon des échelles mobiles. Les élèves viennent de milieux très différents et leurs personnalités sont très variées.

Si vous ne l'avez jamais vu de vos yeux vus, il est difficile d'imaginer comment une telle école peut fonctionner. Et pourtant, Sudbury Valley existe depuis maintenant 45 ans et comporte des centaines de diplômés, qui se débrouillent très bien dans le monde réel.

Il y a quelques années, mon collègue David Chanoff et moi avons mené une étude de suivi des diplômés de l'école. Nous avons constaté que ceux qui ont suivi des études supérieures (75 pourcent environ) n'ont pas signalé de difficulté particulière à entrer dans une école de leur choix et à réussir une fois admis. Même ceux qui n'avaient jamais suivi de cours formels ont bien réussi dans des universités et grandes écoles prestigieuses. En tant que groupe, qu'ils aient suivis des études supérieures ou non, ils ont eu beaucoup de facilité à trouver un travail. Ils ont intégré un large éventail de professions, comme les affaires, les arts, la science, la médecine, et d'autres métiers du service et métiers spécialisés. La plupart ont déclaré que le grand avantage de l'éducation de Sudbury Valley a été de pouvoir acquérir un sens de la responsabilité personnelle et une capacité de maîtrise de soi qui leur a servi dans de nombreux aspects de leur vie. Beaucoup ont aussi parlé de l'importance des valeurs démocratiques qu'ils avaient acquises, par la pratique, à l'école. Plus récemment, deux grandes études sur les diplômés, menées par l'école elle-même, ont donné des résultats similaires et ont été publiées dans des livres.

Les élèves de cet établissement apprennent à lire, à calculer et utiliser des ordinateur de manière ludique, tout comme les enfants dans les cultures de chasseurs-cueilleurs apprennent à chasser et cueillir. Ils développent aussi des intérêts et des passions spécialisés, qui peuvent conduire directement ou indirectement à des carrières. Par exemple, un mécanicien et inventeur très prometteur a joué pendant son enfance à construire et démonter des objets pour voir comment ils marchaient. Un autre diplômé, devenu professeur de mathématique, jouait de manière intense et créative avec les maths. Et encore un autre, une patronnière de haute couture, jouait à confectionner des vêtements de poupée puis des vêtements pour elle et ses amis.

Je suis convaincu que Sudbury Valley fonctionne aussi bien parce qu'elle offre un cadre éducatif qui favorise le développement personnel des capacités naturelles des enfants. Cela suppose certaines conditions :
a) la possibilité illimitée de jouer et d'explorer (ce qui leur permet de découvrir et de poursuivre leurs intérêts);

b) la possibilité d'être soutenus par un grand nombre d'adultes attentifs et instruits qui les aident sans les juger;

c) une mixité entre enfants et adolescents d'âges différents (car les jeux dans ces conditions sont beaucoup plus propices à l'apprentissage que lorsque tous les enfants sont tous du même niveau);

d)
la participation directe dans une communauté stable, morale, démocratique, dans laquelle ils acquièrent un sens de la responsabilité envers les autres et pas juste pour eux. Pensez-y : Il n'y a aucune de ces conditions dans les écoles classiques.
Je ne dis pas que l'éducation autogérée est une panacée. La vie n'est pas toujours facile, quelles que soient les conditions. Mais mes recherches et les recherches d'autres personnes m'ont convaincu, au-delà de tout doute, que les pulsions naturelles et les capacités des jeunes à apprendre sont tout à fait suffisantes pour motiver leur éducation toute entière. Quand ils recherchent l'aide des autres, ils la demandent. Nous ne devons pas à forcer les gens à apprendre; nous devons simplement donner la liberté et la possibilité de le faire. Bien sûr, tout le monde ne va pas apprendre la même chose, de la même manière, ou au même rythme. Mais c'est une bonne chose. Notre société se nourrit de la diversité. Notre culture dépend d'une grande variété de compétences, d'intérêts et de personnalités. Et surtout, il nous faut des personnes qui vivent leur passion et qui sont responsables d'elles-mêmes durant leur vie. C'est le propre des personnes qui ont choisi leur propre éducation.

Peter Gray est un professeur émérite de psychologie à l'université de Boston. Son dernier livre s'intitule : « Free to Learn : Why Unleashing the Instinct to Play Will Make Our Children Happier, More Self Reliant, and Better Prepared for Life«  (Basic Books, 2013). Il est aussi l'auteur d'un manuel d'introduction à la psychologie (« Psychology, » Worth Publishers, maintenant dans sa sixième édition), d'un blog régulièrement mis à jour pour le magazine Psychology Today (Freedom to Learn), et de nombreux articles scientifiques sur les méthodes d'apprentissage naturelles des enfants. Avec ses collègues, il a récemment lancé un site web (AlternativesToSchool.com) conçu pour aider les familles à trouver et établir un cadre pour l'apprentissage autogéré des enfants.
http://fr.sott.net/article/16762-Peter-Gray-l-ecole-est-une-prison
23 octobre 2010

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