Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rusty james news
rusty james news
  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

 

90243223_3015402811831487_8561877086778687488_o (1)

3323033

coronavirus-patentes

images (19)

219-2199429_love-heart-beautiful-wallpapers-happy-valentines-day-nature

1025600_652515874786871_1894874949_o


nVskOPKB

téléchargement (100)

universal-biometric-identity-1024x576

91848411

téléchargement (11)

tree_horizon_sunset_128367_5000x2830

f04543b60ef77267e2b31c5f3920fbb0

photo-1542805700-2fadb851b97a

qxJUj0O

 

pIHMc8u

7kKizZj

ZcuYl3V


sea-beach-sunset-boats-red-sky-1080P-wallpaper-middle-size

night-sky-background-7047

sky-wallpaper-38

18557077_1435376306500820_5842715664996553589_n

 

 

798041343248-national-geographic-wallpaper-zealand-photo-waikawau-desktop-bigest-images

Firefox_Screenshot_2017-02-18T13-56-14

16195622_1077703329024709_5740688279216232976_n

sf

 

Pyramides-Gizeh

atlantide-compressor

Ancien-arbre-1

Ancien-arbre-2 - Copie

Ancien-arbre-3 - Copie

h21

h25

h25

h26

h27

SDSDS

SZSDFZFS

ZDZD

931270ecd7_50010171_bohr-heisenberg-aip-niels-bohr-library

don

 

1a686c3b37ddba12f5e282679288047b

62e74d09a526f5250c3c16f5bbb7d342

3a2057e1930aac61c9451db179973253

5aa85f74b15975d75e8a6d4e547b40b0

5c3e0b7842f37a0d63504d0a032ca422

5f6fce1a34d9027bdedb78ef0658a5af

9dbf5fc4a80275b619f44e3e7a8314d2

a37cf9c85664975cf3660c8f21f70899

a96a954487d536bd6f75942a6d02f5b9

a977356a4e04ae0cdaf4c67ca90d1939

ad9ee9f2e4a1d0e83945b78313c60f27

b7e27913185d0679a669ce0f634d95f0

Archives
petrole
22 octobre 2019

Les "combustibles fossiles" ne résultent pas de matières végétales et animales en décomposition,

fossil-fuel-hoax-abiotic-petroleum

 


Que se passerait-il s’il était prouvé que les "combustibles fossiles" ne résultaient pas de matières végétales et animales en décomposition, mais étaient créés au sein de la Terre en raison d’une simple chimie et vous ne pouviez pas avoir peur de croire que nous "manquions" de pétrole et gaz naturel?

Les estimations de la quantité de pétrole brut que nous avons extraite de la planète varient énormément. En mai 2009, un rapport publié dans l'International Journal of Oil, Gas and Coal Technology indiquait que nous en avions peut-être utilisé plus que nous le pensions.

L'idée que nous sommes à court de pétrole n'est pas nouvelle. Les scientifiques nous ont dit que le pétrole est une ressource limitée qui a été formée il y a des millions d'années par la végétation en décomposition et la biomasse d'espèces éteintes de plantes et d'animaux. Avec environ 1 billion de barils de pétrole déjà extraits de puits profonds depuis le début du forage commercial vers 1870, beaucoup prédisent que nous approchons du point médian du pétrole restant sur la planète.

Mais il y a toujours eu ceux qui prétendent que le pétrole est une substance naturelle qui se forme automatiquement dans le manteau de la Terre. Ils disent que c'est pratiquement partout, si vous pouvez percer assez profondément pour l'exploiter.

Les partisans de ce que l'on appelle le "pétrole abiotique" affirment que la preuve en est que de nombreux puits coiffés, qui étaient auparavant sèches, se retrouvent à nouveau nombreux après de nombreuses années. Ils affirment que le pétrole reconstitué est fabriqué de manière naturelle. forces dans le manteau de la Terre.

 

 


 

 


Les critiques de la théorie abiotique sont en désaccord. Ils prétendent que les puits bouchés peuvent sembler se remplir après quelques années, mais ils ne se régénèrent pas. Il s’agit simplement du fait que le pétrole migre lentement à travers les interstices des zones de haute pression vers la zone de basse pression du trou de forage. Si cette huile est aspirée, le remplissage du trou prendra encore plus de temps. Ils soutiennent que le pétrole est une ressource non renouvelable générée et déposée dans des conditions biologiques et géologiques particulières.

Jusqu'à présent, ces adeptes du "pétrole abiotique" ont été écartés comme des professes de "mauvaise science" mais - hélas - une nouvelle étude a prouvé qu'ils avaient raison!

D'après ScienceDaily, des chercheurs de l'Institut royal de technologie (KTH) de Stockholm ont réussi à prouver que les fossiles d'animaux et de plantes ne sont pas nécessaires pour générer du pétrole brut et du gaz naturel. Les résultats sont révolutionnaires car cela signifie, d’une part, qu’il sera beaucoup plus facile de trouver ces sources d’énergie et, d’autre part, que l’on peut les trouver partout dans le monde.

"Grâce à nos recherches, nous pouvons même dire où trouver du pétrole en Suède", explique Vladimir Kutcherov, professeur à la Division de la technologie énergétique de KTH.

En collaboration avec deux collègues de recherche, Vladimir Kutcherov a simulé le processus impliquant une pression et de la chaleur qui se produisent naturellement dans les couches internes de la terre, le processus qui génère des hydrocarbures, le composant principal du pétrole et du gaz naturel.

Selon Vladimir Kutcherov, les résultats montrent clairement que l’approvisionnement en pétrole n’est pas sur le point de s’achever, ce que les chercheurs et les experts du domaine craignent depuis longtemps.

 

Huile abiotique

La théorie de la formation de pétrole abiotique suggère que le pétrole brut est le résultat de processus géologiques naturels et éventuellement en cours. Cette théorie a été développée en Union soviétique pendant la guerre froide, car l'Union devait être autonome en termes de production de sa propre énergie. La science derrière la théorie est solide et est basée sur des preuves expérimentales en laboratoire et sur le terrain. Cette théorie a aidé à identifier et donc à développer un grand nombre de gisements de gaz et de pétrole. Des exemples de tels champs sont le champ South Khylchuyu et le champ controversé Sakhalin II.

Dans sa forme la plus simple, la théorie est que le carbone présent dans le magma situé sous la croûte réagit avec l’hydrogène pour former du méthane ainsi qu’un grand nombre d’hydrocarbures principalement alcanes. Les réactions sont plus compliquées que cela, avec plusieurs étapes intermédiaires. Des roches minérales particulières telles que le granit et d'autres roches à base de silicium agissent en tant que catalyseurs, ce qui accélère la réaction sans devenir réellement impliqué ou consommé dans le processus.

Des expériences ont montré que, dans des conditions extrêmes de chaleur et de pression, il est possible de convertir de l’oxyde de fer, du carbonate de calcium et de l’eau en méthane. Des hydrocarbures contenant jusqu'à 10 atomes de carbone ont été produits par des scientifiques russes le siècle dernier et confirmés par de récentes expériences américaines. L'absence de grandes quantités d'oxygène gazeux libre dans le magma empêche les hydrocarbures de brûler et donc de former le dioxyde de carbone, molécule à l'état d'énergie inférieure. Les conditions présentes dans le manteau terrestre seraient facilement suffisantes pour que ces petites chaînes d'hydrocarbures se polymérisent en molécules à chaîne plus longue trouvées dans le pétrole brut.

Vladimir Kutcherov ajoute qu'il est impossible que le pétrole fossile, avec l'aide de la gravité ou d'autres forces, s'infiltre à une profondeur de 10,5 kilomètres dans l'État du Texas, par exemple, qui est riche en gisements de pétrole. Comme le voit Vladimir Koutcherov, c'est une preuve supplémentaire, à côté de ses propres recherches, de la genèse de ces sources d'énergie - qu'elles peuvent être créées autrement que par l'intermédiaire de fossiles. Cela a longtemps fait l'objet de discussions animées entre scientifiques.

 


 

 


"Il ne fait aucun doute que nos recherches prouvent que le pétrole brut et le gaz naturel sont générés sans la présence de fossiles. Tous les types de substrat rocheux peuvent servir de réservoirs de pétrole", a déclaré Vladimir Kutcherov, qui ajoute que cela est vrai des terres émergées. pas encore été prospecté pour ces sources d’énergie.

Mais la découverte a plus d'avantages. Le degré de précision dans la recherche de pétrole est considérablement amélioré - de 20 à 70%. Étant donné que le forage de pétrole et de gaz naturel est un processus très coûteux, le tableau des coûts sera radicalement modifié pour les sociétés pétrolières, et probablement aussi pour les consommateurs.

"Les économies seront de plusieurs milliards", a déclaré Vladimir Kutcherov.

Pour identifier les domaines où il est intéressant de forer du gaz naturel et du pétrole, Vladimir Kutcherov a utilisé ses recherches pour aboutir à une nouvelle méthode. Cela implique de diviser le globe en une grille finement maillée. La grille correspond à des fissures, appelées «canaux de migration», traversant des couches sous-jacentes situées sous la surface de la Terre. Partout où ces fissures se rencontrent, il convient de percer.

Selon Vladimir Kutcherov, ces résultats de recherche sont extrêmement importants, car 61% de la consommation énergétique mondiale provient du pétrole et du gaz naturel.

La prochaine étape de ce travail de recherche impliquera davantage d’expériences, mais le raffinage de la méthode facilitera surtout la recherche d’endroits propices au forage de pétrole et de gaz naturel.

Les travaux de recherche de Vladimir Kutcherov, Anton Kolesnikov et Alexander Goncharov ont récemment été publiés dans la revue scientifique Nature Geoscience.

 

Il est largement prouvé que le pétrole provient de processus biologiques 1, 2, 3 . La question de savoir si des hydrocarbures peuvent également être produits à partir de molécules de précurseurs abiogènes dans les conditions de haute pression et de haute température caractéristiques du manteau supérieur reste une question ouverte. Il a été proposé que les hydrocarbures générés dans le manteau supérieur puissent être transportés par des failles profondes dans des régions moins profondes de la croûte terrestre et contribuer ainsi aux réserves de pétrole 4, 5Ici, nous utilisons la spectroscopie Raman in situ dans des cellules à enclume de diamant chauffées au laser pour surveiller la réactivité chimique du méthane et de l’éthane dans des conditions de manteau supérieur. Nous montrons que lorsque le méthane est exposé à des pressions supérieures à 2 GPa et à des températures comprises entre 1 000 et 1 500 K, il réagit partiellement pour former des hydrocarbures saturés contenant 2 à 4 atomes de carbone (éthane, propane et butane), de l'hydrogène moléculaire et du graphite . À l'inverse, l'exposition de l'éthane à des conditions similaires entraîne la production de méthane, ce qui suggère que la synthèse d'hydrocarbures saturés est réversible. Nos résultats appuient l'hypothèse selon laquelle des processus abiogènes dans le manteau supérieur peuvent produire des hydrocarbures plus lourds que le méthane.

Autres études pertinentes: 1. Laboratoire de géophysique, Institution Carnegie de Washington,

Washington, District de Columbia 20015, États-Unis2.

Académie d'Etat de technologie chimique fine de Moscou Lomonossov, 117571 Moscou,

Russie3. Institut royal de technologie, SE-100 44 Stockholm, Suède

Publicité
Publicité
6 octobre 2019

Shell brûle de grandes quantités d’éthane car elle ne peut pas le vendre

fuel-reserves

La société pétrolière Shell brûle de grandes quantités d’éthane car elle ne peut pas le vendre à son client habituel, qui est une usine située sur la même propriété, propriété d’ExxonMobil. Le site est officiellement connu sous le nom de «Mossmorran» et est utilisé par de nombreuses sociétés pétrolières et gazières. Les résidents à proximité de la propriété où brûle l'éthane se plaignent de la pollution, de la lumière et du bruit provenant du site.

 

Les résidents espéraient que l'incendie ne se produirait que pendant une courte période, mais l'usine d'ExxonMobil ne sera de nouveau opérationnelle qu'au moins en novembre. L'usine est actuellement en cours de construction et coûtera au moins 140 millions de livres. Elle devrait durer jusqu'en novembre. Jusque-là, Shell a l'intention de continuer à utiliser le combustible, insistant sur le fait qu'ils n'ont nulle part où le stocker et qu'il n'a d'autre choix que de le brûler.

Selon la  BBC , un porte-parole des liquides de gaz naturel de Shell Fife a déclaré: « L’usine d’éthylène Fife (ExxonMobil) est actuellement le principal client de l’éthane fourni par l’usine de traitement des liquides de gaz naturel de Shell Fife et transforme l’éthane en éthylène. Nos fusées éclairantes brûlent l'excès d'éthane, car l'usine d'éthylène de Fife n'est actuellement pas disponible pour recevoir l'éthane et le transformer en éthylène.

«Nous avons pris des mesures au sein du système d'approvisionnement de la mer du Nord (SEGAL) pour aider à gérer la situation et explorons activement d'autres points de vente d'éthane lors de la fermeture temporaire. Cependant, le volume pris par l’usine d’éthanol Fife est important et toute solution est susceptible de contenir un volume plutôt que le volume total d’éthane produit par l’usine Fife Natural Gas Liquids », ajoute le communiqué.

Les brûlures durent depuis des mois et rendent la vie horrible pour la communauté environnante. Cependant, le site suscite la frustration des habitants et des militants écologistes depuis de nombreuses années, car ce type d'activité est malheureusement extrêmement répandu.

Les résidents ont posté des vidéos sur les médias sociaux, montrant comment les feux de l'usine éclairent le ciel la nuit.

 

 

La société insiste sur le fait que les incendies sont sécuritaires et fortement contrôlés, mais toute la zone environnante est très préoccupée par leur santé et leur sécurité.

 

Les incendies peuvent être vus et entendus à des kilomètres.

 

Selon la BBC, la Scottish Environment Protection Agency a reçu au moins 1 400 plaintes cette année, dont la plupart émanent de résidents locaux préoccupés par leur santé et leur bien-être  .

James Glen, président du Mossmorran Action Group, a déclaré que son organisation avait reçu des centaines de rapports de personnes préoccupées par leur santé.

"Les gens souffrent de difficultés respiratoires, de maux de tête et de maux de yeux, mais ils sont également préoccupés par les taux de cancers rares ainsi que par les cancers les plus courants " , a déclaré Glen.

Il y a également beaucoup d'enfants asthmatiques dans la région, qui finissent par avoir de plus en plus de difficultés à respirer les jours où les brûlures sont plus intenses.

La situation a empiré plus que jamais sur le site depuis que Shell a commencé à brûler de tels volumes d'éthane, mais la pollution, les bruits forts et les éclairs de lumière tout au long de la soirée sont courants dans la région. Lorsque l'installation d'ExxonMobil sera réparée, bon nombre de ces problèmes continueront de persister, mais ne seront probablement pas aussi graves.

 

 

A propos de l'auteur

John Vibes est un auteur et journaliste qui s'intéresse particulièrement à la contre-culture et privilégie des solutions aux problèmes sociaux axées sur les solutions. Il est également l'hôte de la conférence Free Your Mind et du podcast Free Thought Project.

30 juin 2019

Quelle matière est à l'origine de la formation du pétrole .

 

 

téléchargement (31)

En 1888, des scientifiques allemands,  Hoefer et  Engler,  firent  une expérience  en soumettant  du poisson  à  une température  de  400 °C   sous une pression de 1 MPa. Ils parvinrent  à  obtenir  des  hydrocarbures,  de la paraffine,  de l'huile lubrifiante, contenant des alcènes,  des  naphtènes et  des  arènes.

 

Plus tard en 1919, l'académicien Zelinsky  tint   une  expérience  similaire mais  avec  un matériau  initial  composé de la vase organique - le sapropèle,  originaire  du lac Balkhach. Il  obtint  dans  la  tranformation du benzène,  du kérozène,  de l'huile brute ainsi  que du méthane.

Par  cette  expérience,  il prouva  l'origine organique du pétrole.  Que pourrait-il  y  avoir  de plus compliqué ?

 

Pourtant,  d'autres partis survinrent, en 1866 le  chimiste français Berthelot suggéra  que le  pétrole  était formé  dans les  entrailles de la terre à  partir de minéraux. Il founit plusieurs expériences  en soutien de sa théorie, synthétisant des hydrocarbures à partir de substances inorganiques.

 

Dix ans plus tard, le 15 octobre 1876, Mendeleïev soumit un exposé détaillé sur la formation du pétrole à la société des  sciences chimiques de Russie. Le  savant pensait que lors  de la formation de la croûte terrestre des fissures  laissèrent pénétrer l'eau dans les  couches profondes, rencontrant finalement les carbures de fer pour réagir sous l'influence de la température et de la pression ambiantes, ce qui conduisit à la formation d'oxydes de fer et des hydrocarbures tels que l'éthane. La substance résultante monte vers la croûte supérieure par les mêmes fractures et sature les roches poreuses. Ainsi  des dépôts de gaz et de pétrole se forment.

 

Dans son raisonnement, Mendeleïev se réfère à des expériences sur l'obtention de l'hydrogène et des hydrocarbures non saturés à partir d'une action de l'acide sulfurique sur la fonte enrichie en carbone.

 

Il est vrai que les hypothèses  du  « chimiste pur » Mendeleïev n'eurent pas beaucoup de succès auprès des géologues, qui pensaient que des expériences menées en laboratoire différaient beaucoup des processus produits dans la nature.

 

D'une manière inattendue, la théorie de l'origine carbonée, ou comme on l'appelle, a-biologique, a acquis  de nouvelles preuves venant des astrophysiciens. L'étude des spectres des  corps célestes a montré que l'atmosphère de Jupiter ainsi que celle d'autres grandes planètes et les gaz des comètes contiennent des composés de carbone et d'hydrognène. Et donc cela veut dire que la nature synthétise des matières organiques à partir de substances inorganiques. C'est en effet sur ce fait que la théorie de Mendeleïev a été construite.

 

Donc à ce jour, il existe  deux théories sur l'origine de la formation du pétrole, l'une biologique qui voit son origine dans les restes d'animaux et de plantes, l'autre a-biologique, développée par Mendeleïev prétendant que son origine est dans la synthèse naturelle de composés inorganiques.

 

Et bien que la plupart des géologues adhèrent à la théorie biogénique (ndt biologique), les litiges subsistent encore jusqu'à ce jour. L'enjeu de la vérité sur cette affaire est trop important : si les partisans de la théorie biogénique ont raison, alors il est à craindre que les réserves de pétroles seront bientôt épuisées. Si la vérité est du côté de leurs adversaires, alors ces craintes sont vaines.  En effet, les tremblements de terre qui se produisent aujourd'hui fracturent la croûte terrestre et il y a suffisament d'eau pour réagir avec le noyau qui selon eux est composé de fer.  En résumé, tout ceci permet de penser que du pétrole se forme de nos jours ce qui veut dire qu'il n'est pas à craindre de voir ses réserves s'épuiser.

 

Examinons les arguments en faveur de l'une ou l'autre théorie.

 

Mais d'abord quelques remarques sur la structure de la terre qui nous permettront de comprendre la construction des hypothèses scientifiques. Pour résumer, la terre se compose de trois sphères concentriques. La première couche est la croûte terrestre solide. Vient ensuite le manteau. Enfin au centre se trouve le noyau. Cette structure est identique depuis 4.5 Mds d'années. Entre la croûte et le manteau du noyau existe une  chaleur intense provoquant  des phénomènes géologiques - tremblements de terre, éruptions volcaniques, dérive des continents...

 

LES THEORIES NON-ORGANIQUES

 

Les premières  théories  sur l'origine du pétrole remontent à l'antiquité. On  a retrouvé par exemple, un récit grec du savant Strabon qui vécut il y a deux mille ans : « Dans le royaume d'Appolon, écrit-il, il existe un lieu appelé Nymphée, un rocher  crachant le feu, sous lequel coulent des sources d'eau chaude et de l'asphalte provenant de la fusion des blocs dans les profondeurs de la terre ».

 

Strabon a ainsi lié deux faits : l'éruption du volcan et la formation de l'asphalte - ainsi qu'il appelait le pétrole. Et... s'est trompé ! Il y  a  ving siècles, n'existait pas à cet endroit de volcan actif dans les lieux mentionnés. Ce que Strabon prenait pour une éruption était en fait l’éjection d'eaux souterraines, accompagnées  de   pétrole et de gaz. Phénomène que l'on peut observer de nos jours à Apchéron et dans la péninsule de Taman.

 

Cependant, malgré l'erreur  du raisonnement de Strabon, il y avait l'hypothèse correcte de la transformation dans la terre. Cette voie a été abandonnée pour longtemps. C'est seulement en 1805 que le célèbre naturaliste allemant Humboldt, se basant sur ses observations des éruptions du Vésuve, reprend ce point de vue : « Nous ne pouvons douter du fait que le pétrole se produit par distillation dans les roches primitives dans de très grandes profondeurs où se produisent les  phénomènes volcaniques », écrit-il.

 

La théorie inorganique  s'est peu à peu installée, et lorsque Mendeleïev présenta sa théorie carbonique de l'origine du pétrole, de nombreux arguments et faits en sa  faveur s'étaient accumulés. Et les années qui suivirent virent encore l'apparition de nouveaux arguments dans ce sens.

 

Au cours des années 1877-1878, des chercheurs français faisant réagir de l'acide chlorhydrique sur de la fonte blanche (ndt- saturée en carbone), de la vapeur d'eau sur du fer incandescent, obtinrent de l'hydrogène ainsi qu'un grand nombre d'hydrocarbures dont l'odeur était proche de celle du pétrole.

 

Outre l'hypothèse volcanique chez les partisans de l'originie inorganique du pétrole, existe aussi celle de l'origine extra-terrestre. En 1889, le géologue Sokolov émis l'hypothèse que dans une période très ancienne, lorsque notre planète n'était encore qu'une bulle de gaz, celui-ci contenait des hydrocarbures.  Lors du refroidissement des gaz et la condensation en phase liquide, ces hydrocarbures se sont dissouts dans le magma formé. Quand ce liquide magmatique s'est solidifié sur la croûte terrestre, selon les lois de la physique, il s'est séparé des hydrocarbures. Ces hydrocarbures sont passés à travers les fissures de la croûte, remontant dans les hautes strates et formant ainsi les gisements de gaz et de pétrole.

 

A notre époque, les deux hypothèses, volcanique et cosmologique, ont été fusionnées par un chercheur contemporain de Novossibirsk, Salnikov. Il a émis l'hypothèse qu'un satellite, contenant en son sein beaucoup d'hydrocarbures, avec une orbite proche de la terre, serait progressivement tombé sur notre planète, comme il arrive parfois avec les satellites artificiels. La poussée intense a augmenté la tectonique des plaques. Des milliards de tonnes de cendre volcanique, de puissantes coulées de boues ont enseveli les hydrocarbures apportés du cosmos dans les couches profondes de la terre, où sous l'effet des hautes températures et pressions ils se sont tranformés en pétrole et en gaz.

 

Pour légitimer ses conclusions, Salnikov indique l'emplacement particulier de ces gisements. En reliant les emplacements des gisements découverts, il a obtenu des sinusoïdes parallèles qui, d'après lui, ressemblent aux trajectoires des satellites artificiels de la terre.

 

La liste des hypothèse inorganiques ne serait pas complète sans mentionner le célèbre pétro-géologue Koudriavtsev. Il a rassemblé et synthétisé dans les années 50, de gigantesques données géologiques sur les gisements de pétrole et de gaz connus dans le monde.

 

Tout d'abord, il a attiré l'attention sur le fait que la plupart des gisements de pétrole et de gaz ont été découverts dans les zones de fractures profondes de l'écorce terrestre. Cette idée n'est pas nouvelle en soi : ce fait a également attiré l'attention de Mendeleïev. Mais Koudriavtsev a considérablement élargi l'application géographique de ces conclusions ainsi que leur argumentation.


Par exemple, dans le nord de la Sibérie, dans une région appelée la ride de Markhinine, on trouve très souvent des résurgences de pétrole en surface. Sur une profondeur de deux kilomètres les roches sont imbibées de pétrole. Et dans le même temps, l'analyse montre que la proportion de carbone est très faible : entre 0.02% et 0.04%. Mais à mesure qu'on s'éloigne de la ride, la quantité de roche enrichie en composés organiques augmente, alors que la quantité de pétrole diminue fortement.

 

Se basant sur ce fait ainsi que d'autres données, Koudriavtsev affirme que le gisement pétrolifère de la ride  Markhinine n'est probablement pas associé à la matière organique, mais à une fracture dans les profondeurs de la terre qui fournit le pétrole.

 

De semblables formations se trouvent dans d'autres régions du monde. Par exemple, dans l’état du Wyoming, États-Unis, les habitants se sont depuis longtemps chauffés avec des blocs d'asphalte qu'ils prennent dans les Montagnes de cuivres voisines. Mais ces montagnes granitiques ne peuvent accumuler le pétrole ou le gaz. Ces minéraux peuvent remonter des profondeurs terrestres à travers les fissures.

 

De plus, des traces d'huile apparaissent dans le tubes de kimberlite utilisée par la nature pour synthétiser le diamant. De tels canaux, venant des cassures explosives dans la croûte terrestre, conséquentes de la percée profonde des gaz et magmas, peuvent être  tout à fait appropriés pour la formation de pétrole et de gaz.


Réunissant tous ces faits, Koudriavtsev a établi son hypothèse magmatique de l'origine du pétrole. Se sont d'abord formés dans le manteau de la terre à partir de carbone et d'hydrogène, sous hautes pressions et températures, les radicaux hydrocarbures CH, CH2 et CH3. Ils traversent la matière du manteau de la zone de haute pression vers la zone de basse pression, et prioritairement vers les zones de fractures, où la baisse de pression est particulièrement marquée. En montant dans les différentes couches de l'écorce terrestre, les hydrocarbures, dans des zones  moins chaudes, réagissent entre eux et avec l'hydrogène formant le pétrole. Ainsi formé le pétrole liquide peut se déplacer verticalement et  horizontalement à travers les fissures et s'accumuler dans des poches imperméables.

 

A partir de ces bases théoriques, Koudriavtsev conseilla de chercher de l'huile non seulement dans  les couches hautes de l'écorce mais plus profondément. Cette prévision s'est brillament confirmée et chaque année les profondeurs de forage augmentent.

 

Dans les années 60 on a réussi à répondre à cette question importante : « Pourquoi les hydrocarbures si fragiles, constituant le pétrole, ne se désintègrent pas en éléments chimiques légers  dans les couches profondes de la terre,  siège  de hautes températures  ? » . Car en effet, c'est ce que l'on peut constater dans les expériences de laboratoire. De telles réactions sont à la base du procédé de craquage du pétrole. Il s'avère que dans la nature c'est l'association de réactions simples qui génère des composés complexes... La modélisation mathématique des réactions chimiques prouve qu'une telle synthèse est tout à fait possible si aux hautes températures nous combinons les hautes pressions. Ces deux paramètres comme on le sait, sont réalisés dans les entrailles de la terre.

D’autre part, certains scientifiques font valoir une autre théorie sur l’origine du pétrole, la théorie biogénique. Les théories biogéniques ont été soutenues par la plupart des scientifiques nationaux et étrangers. L’académicien V. I. Vernadsky, fondateur de la géochimie moderne du pétrole, a aussi écrit au début du siècle : « Les organismes sont sans doute à l’origine de l’apparition du pétrole ». L’académicien I. M. Goubkine, dans son livre « La science pétrologique », paru en 1932, y produit le résumé scientifique le plus complet et détaillé de cette époque de l’étude de l’huile et du gaz.

 

Goubkine considérait le sapropel (la vase bitumineuse d’origine végétale et animale) comme matériau originaire dans la formation du pétrole. Dans les zones côtières où la vie y est particulièrement riche, se produit une accumulation relativement rapide de ces résidus organiques. Après un certain temps, ils sont recouverts par des sédiments plus récents qui les protègent de l’oxydation. Les processus ultérieurs se produisent alors sans oxygène sous l’influence de bactéries anaérobiques. Sous l’effet de l’immersion de la plaque enrichie des composés organiques avec le dépôt d'atterrissements et le déplacement tectonique en profondeur, la température et la pression augmentent. Ces processus qui ont ensuite reçu l’appellation de catagenèse, conduisent finalement à la transformation des matières organiques en pétrole.


Les idées de Goubkine sur la formation du pétrole constituent le fondement de l’hypothèse moderne de son origine organique. De nos jours, beaucoup de ses positions ont été élargies et complétées. Ainsi, par exemple, on a longtemps cru que l’accumulation initiale des matières organiques devait se faire dans l’océan. Mais il semble que le pétrole puisse se former dans un environnement continental, dans les marais, les lacs, les rivières où se trouvent suffisamment de matières organiques.


Outre les températures et pression impliquées dans les processus naturels, il y a aussi l’électricité. L’académicien Vorobiev a émis l’hypothèse que l’électricité joue un rôle important dans les processus de développement de notre planète. Selon lui, les roches ont des propriétés diélectriques beaucoup plus grandes que l’atmosphère. Et par conséquent, les tempêtes peuvent se produire non seulement dans l’atmosphère, mais aussi dans la terre. De fortes décharges électriques produisent des particules de plasma qui présentent une forte réactivité chimique. Cette circonstance crée à son tour les conditions préalables aux réactions qui ne seraient pas possibles sans elles. Selon Vorobiev, le méthane libéré par les composants organiques, lorsque soumis à des décharges électriques, peut libérer des atomes d’hydrogène, formant ainsi les radicaux libres hydrocarbonés CH1, CH2 et CH3. Se liant entre eux, ils forment l’acétylène, l’éthylène et d’autres hydrocarbures que l’on retrouve dans le pétrole.


Selon Vorobiev, un des mécanismes d’ électrisation des masses minérales se produit lors du glissement tectonique de deux plaques rocheuses en contact. Par conséquent, les processus de rupture des plaques de la croûte terrestre peut favoriser la conversion d’énergie mécanique en électricité. Et figurez-vous que ces arguments tout à fait inattendus ont été confirmés par la pratique géologique. Ainsi, on remarqua en 1933, que la forme des nuages dans les zones de faille de l’écorce terrestre étaient tout à fait différentes de celle observée hors de ces zones. Les instruments de physique modernes indiquent que la conductivité électrique augmente dans les zones de fractures.

 

Il existe aussi une hypothèse intéressante selon laquelle le pétrole se forme aussi à partir des éléments organiques joints avec les sédiments dans les régions océaniques où se produit la subduction de la plaque océanique sous la plaque continentale. En d’autres termes,  il existe des processus tectoniques qui autorisent la présence de matières dans les grandes profondeurs terrestres. Ce mécanisme de serrage par pression dans les zones de subduction des plaques est similaire à celui utilisé pour contraindre l’huile d’un moteur à circuler dans les différentes pièces mécaniques de la machine.

 

Le pétrole déjà formé peut être soumis à diverses influences. Par exemple, sous la pression de la couche lithosphérique qui glisse depuis le continent, il peut être « épreint » des roches sédimentaires et migrer activement dans la direction de la poussée. Cet effet « fer à repasser » permet d’expliquer la formation d’importants gisements de pétrole dans une zone relativement petite comme celle du golfe Persique.

 

Par suite de la migration des substances organiques dans le manteau, de leur transformation ultérieure et de l’éjection avec les eaux géothermiques des hydrocarbures ainsi formés dans les couches supérieures de la croûte terrestre, ceux-ci se trouvent présents dans les gaz volcaniques durant les éruptions.

 

Une telle théorie, qui tient compte de la tectonique des plaques de la croûte terrestre, s’est avérée très productive aussi du point de vue pratique. Par exemple, aux USA, des forages sont menés dans les zones des Rocheuses dites synclinales chevauchées. Et pour l’instant, deux champs de pétroles et de gaz y ont été trouvés, qui selon les règles standards n’auraient pu y être.

 

En 1980, dans l’état de Wyoming, un puits de forage de prospection à 1888 mètres a pénétré une couche du précambrien constituée de granit. Après avoir traversé encore 2700 mètres de la roche, on a découvert des sédiments calcaires du crétacé. Inexplicable, cette alternance de roches d’âges géologiques différents, a trouvé une explication simple : une plaque de granit, en son temps, a été déposée sur les roches sédimentaires.

 

Le forage a été poursuivi, et les foreurs ont découvert des gisements de gaz exploitables à une profondeur de 5,5 km. De nos jours, l’exploitation commerciale est en cours dans les Rocheuses, et les gisements probables sont estimés à 2,8 Mds de tonnes de carburant conventionnel. C'est un gisement singulier.

 

Le cycle du carbone dans la nature

Ainsi, comme vous avez pu le constater, les deux points de vue sont productifs, et les deux reposent non seulement sur des conclusions logiques, mais aussi sur des faits réels. Alors est-il nécessaire de discuter plus avant ? Cela ne vaut pas la peine. Un point de vue intéressant de cette conclusion a été présenté par le géologue réputé V. P. Gavrilov.


« On peut trouver une solution, -  écrit-il, - si l’on suit le cycle du carbone dans la nature. Le premier à avoir présenté un essai réussi du processus global de circulation du carbone dans la nature, fut V. I. Vernadsky. Il a supposé que le carbone, ainsi que les éléments associés à la formation du pétrole, du gaz, de la houille et d’autres roches font partie du système géochimique global du cycle dans la croûte terrestre »

Cela étant, suivons le chemin parcouru par le carbone et ses composés dans la nature.


Le plus commun des composés est le dioxyde de carbone.

La quantité totale de cette substance dans l’atmosphère est estimée à la quantité astronomique de 400 Mds de tonnes. Durant les cycles de l’eau et la photosynthèse, plus de 800 M de tonnes sont absorbées annuellement. Si le cycle du carbone n’existait pas, le carbone aurait disparu de l’atmosphère il y a quelques milliers d’années, emprisonné dans les roches naturelles. Selon des évaluations récentes, la masse de dioxyde de carbone piégée dans les roches, représente approximativement 500 fois celle de l’atmosphère.

 

Un autre transporteur de carbone est le méthane. Il est présent dans l’atmosphère pour une quantité non-négligeable : 5 Mds de tonnes. Cependant, le méthane s’échappe de l’atmosphère terrestre vers les couches stratosphériques et ensuite dans l’espace. De plus, du méthane est consommé dans des réactions photochimiques. La durée de vie des molécules de méthane dans l’atmosphère est d’environ 5 années.

 

Par suite, pour remplir cette masse, il devrait parvenir 1 Md tonnes de méthane des réserves souterraines terrestres, lequel vient effectivement de l’évaporation du méthane, ou, comme spécifié par Vernadsky, « le gaz de respiration de la terre ».

 

Si on se limite au cycle classique du carbone, alors toutes les réserves atmosphériques de la terre, de la biomasse et des océans seraient épuisées au cours de 50 à 100 mille ans. Cependant, cela ne se produit pas. Il est nécessaire d’admettre que les réserves de carbone de la planète se remplissent continuellement. Les scientifiques considèrent que les sources principales de carbone sont le cosmos et le manteau de la Terre.


L’espace nous fournit la matière carbonique avec les météorites. Plus exactement, devrait-on dire « il avait fourni ». De nos jours, la matière carbonée venant de l’espace est insignifiante : elle représente à peine 10-9 de la masse collectée dans une année à travers le processus de sédimentation. Mais selon la plupart des spécialistes, il n’en a pas été toujours ainsi : aux ères géologiques précédentes, la poussière cosmique était beaucoup plus importante.

En second, et de nos jours, le principal fournisseur de carbone est le manteau planétaire, principalement non seulement lors de l’éruption de volcans, comme considéré précédemment, mais aussi dû au dégazage des couches profondes, comme résultant de la respiration de la planète. De même, les réserves de carbone ne sont pas illimitées et doivent donc être remplies d’une manière ou d’une autre. Et un tel mécanisme a pleinement fonctionné jusqu’à maintenant. C’est le mécanisme de glissement des plaques océaniques et du manteau terrestre l’une sur l’autre qui entraîne les sédiments de la croûte océanique dans le manteau.

 

Tel est en apparence le cycle du carbone dans la nature. Cela devrait réconcilier les tenants de la théorie organique avec ceux de la théorie non-organique. Les pro-organiques pensent que le carbone prérequis à la formation du pétrole a nécessairement pour origine la matière vivante. Et il en est très probablement ainsi. Des recherches sur d’autres planètes comme Vénus et Mars ont montré l’absence de gaz d’hydrocarbures, très probablement à cause de l’absence de la biosphère sur ces planètes, donc, le cycle terrestre de transformation du carbone n’y existe pas.

 

Mais les non-organiques ont aussi raison puisque toutes les substances vivantes organiques ont aussi été formées à partir des matières non-organiques. Cependant, le voile n’a pas été entièrement levé et la compréhension n’est pas totale, mais en fin de compte la science connaîtra la vérité un jour.

 

Cela veut dire qu’il est nécessaire d’utiliser toutes les théories et hypothèses dont dispose la science moderne et ne pas limiter leur champ à un procédé particulier, ce qui aboutira à la réussite. Et comme dit le célèbre géologue américain M. Halbouty : « Je suis fermement convaincu qu’à l’avenir nous trouverons beaucoup plus de pétrole et de gaz qu’aujourd’hui. Je pense que nous sommes limités uniquement par notre manque d’imagination et de détermination ».

 

Source ngfr.ru

Traduit par Piero Canova pour TdR

3 juillet 2014

Toute la violence de la guerre en Tchétchénie… filmée par les auteurs eux-mêmes.

97348956_o

 

Les hommes d'elites de putine  en intervention en tchetchenie ont pris ces Images souvenirs, prises avec une caméra amateur, d’une "opération antiterroriste" sur le village de Komsomolskoe. Entre "War Game" et partie de chasse, la destruction minutieuse, heure par heure, jour après jour, du village – dont les habitants ont été rassemblés tel un bouclier humain devant les soldats ; puis la reddition contre promesse d’amnistie de quelque deux cents survivants terrés dans les abris, combattants et civils mêlés.

Des hommes parfaitement identifiables sur les images du soldat Volodia, vivants, aux mains d’une unité russe dont on découvre les commandants, présents eux aussi. Le lendemain, beaucoup sont là, sur des images filmées par un officier du ministère de la justice : ils ont été sauvagement torturés, certains sont décédés. Images d’une rare violence.

Le film relate l’histoire de ces hommes, civils et combattants, sacrifiés, emportés par ce que Moscou nomme "opération antiterroriste". Confrontés à ces images – celles que les soldats russes ont vendues aux familles -, quelques rares survivants, retrouvés réfugiés en Europe – ou les proches des hommes morts sous la torture, ou pourrissant encore en prison – se souviennent et racontent.

Mais l’histoire de Komsomolskoe n’est pas celle d’une bavure : c’est l’histoire de toute la violence de la guerre en Tchétchénie… filmée par les auteurs eux-mêmes.


Génocide Tchétchène 1/2 par Super_Resistence
Génocide Tchétchène 2/2 par Super_Resistence

Un film de Mylène Sauloy

2004 – France – Beta numérique & DV Cam

 

13 décembre 2013

L’industrie pétrolière est un parasite qui détruit la terre avec la methode du fracking

1029_BP_CATA_A

 

L’industrie pétrolière est un parasite qui détruit la terre comme le feraient des moustiques géants, qui suce son sang tout en injectant un liquide infecté à la place. Oui, l’«invasion» est en marche et depuis longtemps.
Des groupes environnementaux ont protesté contre cet horrible empoisonnement de la nappe phréatique, mais en vain. Voilà le résultat quand un grand pétrolier est impliqué – tout le monde se fait acheter;
        Sous la minime supervision du gouvernement fédéral, une myriade de produits chimiques est injectée dans le sol au nom de l’exploration énergétique de l’Ouest. Parmi ces produits chimiques, les biocides sont considérés comme présentant une menace grave pour la santé publique et l’environnement.
        La fracturation hydraulique, connue sous le nom de « fracking» » pour faire court, est le procédé qu’environ 90 pour cent des puits de pétrole et de gaz aux États-Unis subissent pour faciliter l’extraction. Les biocides sont utilisés pour tuer les microorganismes qui peuvent interférer avec d’autres fluides et des méthodes sont utilisées pour stimuler l’extraction, et empêcher la corrosion des tuyaux.

        En 2005, l’industrie pétrolière et gazière a obtenu une exemption sur la  »Loi sur la salubrité de l’eau potable », ce qui permet l’injection de fluides toxiques directement dans les eaux souterraines sans supervision par l’US Environmental Protection Agency (EPA). Avant l’adoption de cette politique, l’EPA a mené une étude qui conclut que le fracking constitue une menace minime pour les sources souterraines d’eau potable et ne détermine pas de justifier une étude plus approfondie; l’étude a soulevé des critiques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’agence. Malgré l’inquiétude des professionnels de la santé publique et des propriétaires fonciers qui ont été victimes eux-mêmes de l’eau contaminée (lire l’histoire de Laura Amos), l’agence a continué à exiger une réglementation minimale de l’industrie.
Un peu difficile à imaginer?
Pas quand on sait qui sont les contrôleurs et comment ils sont dirigés. Nous parlons non seulement de gens mauvais, cupides, mais dont les intentions de pas mal d’entre eux sont sérieusement maléfiques. Pas tous, car plusieurs sont autant de dupes prêts à prendre le train en route.

Avoir une connaissance préalable des effets potentiels sur la vie humaine et la santé de notre planète et faire quand même pression sur les organismes gouvernementaux pour qu’ils se conforment à leurs désirs, il faut plus que de la cupidité. Et les sous-fifres n’ont qu’à suivre.
Comment le séisme pourrait être déclenché
La ligne de faille de New Madrid est répertoriée dans la zone rouge ci-dessous, mais on suppose qu’elle s’étend plus loin vers le golfe du Mexique. Il y a eu des séismes graves dans le passé, le plus récent dans l’histoire en cours fut d’une magnitude de 7 et 8 en 1811-1812.

petrole_BP_puit
    Les tremblements de terre de New Madrid en 1811-1812 furent des séismes intenses au niveau des plaques et ont débuté par deux forts séismes le 16 décembre 1811. Ces tremblements de terre restent les plus puissants qui aient jamais frappé l’est des États-Unis. Ces événements, ainsi que la zone sismique où ils se sont produits, ont été nommés en rapport avec la ville de New Madrid sur le Mississippi, territoire de la Louisiane, actuellement le Missouri.

    On estime que les tremblements de terre ont été ressentis fortement sur environ 130.000 kilomètres carrés, et modérément sur près de 3 millions de kilomètres carrés. Le tremblement de terre historique de 1906 à San Francisco, par comparaison, n’a été modérément ressenti que sur environ 16.000 kilomètres carrés.
La carte suivante indique la gamme des effets mentionnés ci-dessus en comparaison avec le séisme de Los Angeles en 1994. Le fracking cause des tremblements de terre

En vidant de vastes cavités et en découpant le sous-sol, on peut s’attendre à obtenir des répercussions. Surtout si c’est juste le long d’une ligne de faille connue.

Les habitants préoccupés qui résident juste sur la ligne de faille de New Madrid en Arkansas savent exactement ce que fait le « fracking » et avaient ceci à dire juste quelques semaines auparavant:

 

    Nouvelles: Les tremblements de terre dans l’Arkansas à Greenbrier augmentent au même rythme que les forages de gaz naturel et le fracking! ack Reed est un géologue-géophysicien à la retraite de Texaco qui n’accepte pas l’opinion largement répandue en ce qui concerne les lignes de faille de New Madrid ou un  »golfe passif ».

Pas étonnant qu’il soit une des rares voix. Aujourd’hui, la science est faite pour coller aux besoins des entreprises et de la politique, et non l’inverse.
 Selon lui, le golfe a été et est tectoniquement actif – et il est l’origine probable non seulement de l’activité sismique de New Madrid mais aussi des zones sismiques de Middleton Place-Summerville près de Charleston, en Caroline du sud (août 2010)
    « Pendant toutes les années où j’ai travaillé dans le bassin du golfe du Mexique j’ai été forcé d’accepter la théorie du golfe «passif», qui soutient que le seul mouvement dans le bassin est l’empilement sédimentaire en amont qui déplaçait les sels vers le sud, a dit Reed. « Mais il y a peu de preuves à l’appui de cette théorie, et cela ne correspond pas à ce qui est observé géologiquement ou géophysiquement. »
     »Toute cette zone à travers les États-Unis souffre d’un certain type d’activité tectonique que je crois être liée à la tectonique profondément enfouie dans le golfe du Mexique « Les habitants de l’Indiana ont de bonnes raisons de se préparer. Les experts disent que ce n’est qu’une question non pas de si mais de quand l’Indiana sera secoué par un tremblement de terre majeur sur la zone sismique de New Madrid ou de la New Wabash Valley.
Le CUSEC (consortium central pour les séismes US) a déclaré: «La probabilité d’un séisme de magnitude 6 ou plus dans le centre des États-Unis est assez importante dans un proche avenir, avec une chance de 25 à 40 pour cent de se produire dans n’importe quelle période d’ici 50 ans . Un séisme d’une magnitude de 7 à 8, a prévenu le consortium, « pourrait entraîner de grandes pertes en vies humaines et des dégâts matériels en milliards de dollars. »

 

Au début des années 90 (soit 11 ans avant les attentats du 11 septembre), Steve Jackson, l'inventeur du jeu de rôles, avait créé un nouveau jeu, certaines cartes, sur les 100 que compte le jeu, annonçaient des événements futurs dont nous avons été récemment les témoins pour certains d'entre eux. 
 
Le jeu a été finalement, après un raid des services secrets Américains en 1990 et une amende de 300 000$ pour délit de piratage de secrets d'état... mis sur le marché en 1995" 
 multinationaloilcompaniestheoregoncrud

Publicité
Publicité
9 novembre 2013

Un conflit stratégique pourrait éclater entre Alger et Bamako à cause du pétrole des frontières

6029053-8992082
D’ailleurs, plusieurs voix au Mali sont en train de s’interroger sur le devenir des gisements pétroliers qui se trouvent à la frontière qui sépare les deux pays. En effet, des voix se sont élevées à Bamako pour réclamer une issue rapide et sans incident concernant l’exploitation des gisements pétroliers qui se trouvent à la frontière algéro-malienne et qui pourraient, selon ces mêmes voix, engendrer un véritable conflit stratégique dans les années à venir. Il s’agit notamment de l’expert malien Ousmane Konaté qui, dans une déclaration faite à un quotidien malien, s’est montré très inquiet à l’idée que l’Algérie «viole» les gisements pétroliers situés au niveau des frontières.

Le conseiller technique au ministère malien des Mines, chargé du pétrole, est allé plus loin en indiquant qu’»en cas de découverte de pétrole au Mali, un pays situé au sud de la République d’Algérie, ce pays voisin pourrait exploiter le pétrole malien». Cette crainte du côté de Bamako est en train de s’amplifier surtout après le retour au calme, au lendemain du déclenchement d’une guerre express contre les groupes terroristes au Nord-Mali.

Cette peur, qui pourrait envenimer les relations entre Alger et Bamako, fait aussi suite à l’élection présidentielle qui a vu l’arrivée au pouvoir du nouveau président malien Ibrahima Boubacar Keita, car c’est avec le retour petit à petit des institutions au Mali que les Maliens voient grand. « Le Mali ne dispose que de cinq bassins sédimentaires. Notre pays réunit toutes les conditions pour que le Mali exploite un jour le pétrole au niveau de ses frontières, mais tel n’est pas le cas pour le moment. Toutefois, l’Algérie pourrait nous dépasser et avoir notre pétrole», a précisé Konaté.

En plus d’Ousmane Konaté, d’autres experts et hommes politiques maliens n’ont pas caché leurs craintes concernant le pétrole malien situé à la frontière avec l’Algérie. Selon leurs propos, les gisements pétroliers se trouvent sous de grands rochers donc pour les exploiter, il faudra d’énormes moyens et seules les compagnies étrangères possèdent les moyens nécessaires pour ce genre d’exploitations. Pour le Mali, il est impossible d’arriver à investir dans ces gisements, malgré le rêve que caressent les Français de les exploiter.

l’Algérie refuse une telle action, car il s’agit d’une stratégie politique et sécuritaire. Pour arriver à exploiter ces gisements de pétrole, il faut tout d’abord que les deux pays, l’Algérie et le Mali, négocient l’exploitation de cette grande partie des frontières. C’est une stratégie et personne ne peut, pour le moment, «violer» le pétrole des frontières. Néanmoins, les Maliens ne cachent pas leurs appréhensions et considèrent que l’avenir de cette question stratégique est incertain, car ils savent très bien que les autorités algériennes ne pourront en aucun cas accepter l’exploitation du pétrole aux frontières par des compagnies étrangères. L’usage de la force dans ce conflit potentiel n’est pas à écarter également, a expliqué une source malienne.
on voit mal comment le mali pourrait attaquer l'algérie sans la france et les usa  en embuscade.


Source: www.algerie-focus.com/blog/2013/09/un-conflit-strategique-pourrait-eclater-entre-alger-et-bamako-a-cause-du-petrole-des-frontieres/#sthash.pAmJk3BB.dpuf

http://www.tamoudre.org/developpement/energies/un-conflit-strategique-pourrait-eclater-entre-alger-et-bamako-a-cause-du-petrole-des-frontieres.html http://www.tamoudre.org/developpement/energies/un-conflit-strategique-pourrait-eclater-entre-alger-et-bamako-a-cause-du-petrole-des-frontieres.html

2 mai 2013

La crise grec est un prétexte pour s'emparer des réserves colossales de gaz et de pétrole en mer Egée

petrole grec

Tensions croissantes pour l’énergie en Mer Égée

Après l’étude de la Méditerranée orientale, William Enghdal se concentre sur les ressources découvertes récemment en mer Egée, qui annoncent un profond bouleversement du paysage géopolitique. Dans le cas de la Grèce, alors que l’exploitation des réserves découvertes permettraient de résorber la dette, les maitres étrangers de cet État qui a perdu sa souveraineté ont des plans très différents. Ainsi Hillary Clinton est venue en personne à Athènes pour assurer les intérêts des États-Unis et de son époux Bill dans la région, alimentant pour le moins les tensions avec la Russie.

JPEG - 124.4 ko

La découverte fin 2010 d’importantes réserves de gaz naturel dans les eaux israéliennes en Méditerranée a incité les pays voisins à inspecter de plus près leurs propres eaux. Les résultats montrent que l’ensemble de la Méditerranée orientale regorge d’immenses réserves de pétrole et de gaz inexploitées. Ceci a d’énormes conséquences politiques, géopolitiques, économiques et pourrait avoir aussi des conséquences militaires.

Les premières explorations ont confirmé que les réserves en pétrole et en gaz étaient impressionnantes partout dans les eaux au large de la Grèce, de la Turquie, de Chypre et de la Syrie.

Le sirtaki énergétique grec

Avec la crise financière désastreuse que connaît le pays, il n’est pas surprenant que le gouvernement grec se soit sérieusement mis à chercher du pétrole et du gaz. Depuis qu’il en a trouvé, le pays s’est mis à danser un curieux ballet avec le FMI et les gouvernements de l’Union européenne, une sorte de « sirtaki de l’énergie » afin de savoir qui contrôlera ces immenses découvertes et donc, qui en bénéficiera en dernier ressort.

En décembre 2010, alors qu’il semblait que la crise grecque pouvait encore être résolue sans plans de sauvetage géant ou privatisations, le ministère grec de l’Énergie a constitué un groupe d’experts afin étudier les perspectives en matière de pétrole et de gaz dans ses eaux. L’industrie pétrolifère et gazière du pays a commencé à augmenter ses investissements après une première petite découverte de pétrole en 2009. Des études géologiques plus importantes ont alors été conduites. Les premières estimations révélèrent que la quantité de pétrole au large des côtes grecques dépasserait 22 milliards de barils dans la mer Ionienne à l’ouest et quelque 4 milliards de barils dans le nord de la mer Égée, à l’est.

Les parties sud de la mer Égée et de la mer de Crète ne sont pas encore explorées et les chiffres pourraient in fine s’avérer être beaucoup plus élevés. Un précédant rapport du Conseil National Grec pour la Politique Énergétique annonçait : « La Grèce est l’un des pays les moins explorés en Europe au regard des réserves d’hydrocarbures potentielles » . Selon l’analyste Aristote Vassilakis, « les enquêtes mesurant la quantité de gaz naturel ont évalué les réserves à 9 000 milliards de dollars » . Même si une petite partie seulement de ceci était disponible, cela suffirait à transformer radicalement les finances de la Grèce et de toute la région.

David Hynes, l’expert en ressources pétrolières de l’Université de Tulane (Nouvelle-Orléans) a confié récemment à un auditoire à Athènes que la Grèce pourrait potentiellement résoudre sa crise et rembourser toute la dette publique via l’exploitation des nouveaux gisements de gaz et de pétrole découverts. Il estime que cela pourrait rapporter au pays plus de 300 milliards d’euros sur 25 ans. Mais au lieu de cela, le gouvernement grec est contraint d’accepter des remaniements ministériels, des réductions de salaires et des suspensions du versement de retraites pour obtenir un deuxième prêt de la part l’UE et de du FMI, ce qui ne fera que conduire le pays plus profondément encore sur le chemin du déclin économique.

Il est notoire que les dirigeant du FMI et de l’UE, et notamment d’Allemagne, demandent que la Grèce vende ses ports et ses entreprises publiques, parmi lesquelles bien sûr les compagnies pétrolières d’État, afin de réduire sa dette. Dans le meilleur des cas, la vente des actions rapporterait au pays 50 milliards d’euros ]. Les plans prévoient que l’entreprise publique de gaz naturel, DEPA, privatise 65 % de ses actions pour rembourser la dette [6]. Les acheteurs viendraient probablement de l’extérieur du pays, comme ce fut le cas pour d’autres entreprises grecques dans la même situation.

Le problème, au-delà de la demande du FMI que la Grèce brade ses ressources pétrolifères, réside dans le fait que la Grèce n’a pas déclaré de Zone Économique Exclusive (ZEE) comme la plupart des autres pays qui forent pour trouver du pétrole. Il y avait peu de besoins jusqu’alors. Une ZEE confère à l’État des droits spécifiques relatifs aux richesses du sous-sol dans ses eaux déclarées en vertu de la Troisième Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, entrée en vigueur en Novembre 1994. En vertu de celle-ci, une nation peut prétendre à une ZEE jusqu’à 200 milles marins de ses côtes

La Turquie a déjà déclaré qu’elle considérerait comme un « acte de guerre » le fait que la Grèce fore plus loin dans la mer Egée [8]. Jusqu’à présent cela n’avait pas prêté à conséquences car aucune réserve de pétrole ou de gaz n’étaient connues. Désormais il s’agit d’un tout autre enjeu.

Evangelos Kouloumbis, ancien ministre de l’Industrie a récemment déclaré que le pays pourrait « couvrir 50 % de ses besoins avec le pétrole découvert dans les champs offshore de la mer Egée, et le seul obstacle est l’opposition turque vis à vis d’une éventuelle exploitation grecque »

Hillary aussi sait danser

En juillet 2011, Washington a rejoint le sirtaki énergétique grec. La secrétaire d’État Hillary Clinton s’est rendue à Athènes en ayant en tête les questions énergétiques. Elle était accompagnée de son envoyé spécial pour l’énergie eurasiatique, Richard Morningstar. Morningstar a été le conseiller spécial du président Bill Clinton, chargé de la diplomatie énergétique dans le bassin capien, et l’un des agents stratégiques de Washington dans les batailles géopolitiques visant à démembrer l’ex-Union soviétique et à faire encercler la Russie alors plongée dans le chaos par d’anciens États de l’URSS pro-OTAN.

Morningstar et le très controversé Matthew Bryza ont été les principaux architectes à Washington des projets étasuniens d’oléoducs et de gazoducs consistant à couper la Russie et ses ressources en gaz de l’Union Européenne. Bryza est un opposant déclaré à l’oléoduc russe South Stream qui passe à travers les pays de l’Est de la Méditerranée [10]. Clairement l’administration Obama n’est pas neutre concernant les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz. Trois jours après qu’Hillary ait quitté Athènes, le gouvernement grec a proposé la création d’une nouvelle agence gouvernementale pour gérer les appels d’offre en matière de prospections et de forages.

Morningstar est le spécialiste étasunien de la guérilla économique contre la politique énergétique russe. Il fut décisif dans la maintient du controversé oléoduc BTC qui part de Bakou, rejoint Tbilissi en Géorgie et va jusqu’au port Turc de Ceyhan, une coûteuse entreprise conçue uniquement pour éviter un transit via la Russie. Il a ouvertement proposé que la Grèce et la Turquie abandonnent leurs différents historiques concernant Chypre, ainsi que de nombreuses autres questions et s’entendent pour gérer conjointement leurs réserves de pétrole et de gaz en mer Egée. Il a également dit au gouvernement grec qu’il devait oublier la coopération avec Moscou sur le gazoduc South Stream ainsi que le projet de gazoduc Bourgas-Alexandroupolis

Selon un rapport de l’analyste politique Aristote Vassilakis publié en juillet 2011, l’objectif de Washington en poussant ainsi la Grèce et la Turquie à unir leurs forces sur le pétrole et le gaz réside dans le partage prévu des revenus de ces exploitations. Selon son rapport, Washington propose que la Grèce obtienne 20 % du chiffre d’affaires, la Turquie 20 % et la société états-unienne Noble Energy, société qui a déjà assuré le forage dans les eaux israéliennes et au large des cotés grecques, obtiendrait la part du lion, c’est à dire 60 %

Bill, l’époux de la secrétaire d’État Hillary, est lobbyiste à Washington pour le compte de Noble Energy.

Les complications chypriotes

JPEG - 134.1 ko
Le président chypriote Demetris Christofias et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou à Chypre en février 2012.

Comme si ces complications géopolitiques ne suffisaient pas, Noble Energy, a également découvert d’énormes volumes de gaz au large de la République de Chypre. En Décembre 2011 la compagnie a annoncé un forage réussi dans une zone dont on estime qu’elle recèle au moins 200 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Charles Davidson, le directeur général de Noble Energy, a fait remarquer à la presse que « cette dernière découverte démontre que ce bassin est de première importance au niveau mondial, en terme de quantité et de qualité » [14].

Chypre est une pièce compliquée sur l’échiquier. Des documents déclassifiés du gouvernement états-unien des années 1970 révélés récemment, montrent qu’Henry Kissinger, qui était lors le secrétaire d’État, aurait activement encouragé et facilité l’armement du régime turc de l’ancien élève de Kissinger à Harvard et Premier ministre Bulent Ecevit pour organiser une invasion militaire de Chypre en 1974, ayant pour effet la partition ethnique de l’île entre un espace turc au nord et un autre grec et chypriote au sud ; une division qui perdure encore aujourd’hui. La stratégie de Kissinger, soutenue par les Britanniques, était destinée à créer un prétexte pour une présence militaire permanente états-unienne et britannique afin de pratiquer des écoutes militaires dans la Méditerranée orientale durant la Guerre froide.

Aujourd’hui, la partie grecque du sud, où Noble Energy a découvert de larges gisements de gaz, est membre de l’UE. Son président, Demetris Christofias, est l’unique dirigeant communiste de l’Union européenne. Il est également un ami proche d’Israël, et de la Russie. En outre, il est très critique à l’égard de la politique étrangère états-unienne, ainsi que de la Turquie

En ce moment, Israël envisage de construire un gazoduc sous-marin depuis les champs israéliens du Levant à travers les eaux de Chypre jusqu’à la terre ferme grecque, pour approvisionner le marché de l’UE. Les gouvernements de Chypre et d’Israël se sont entendus sur la délimitation de leurs zones économiques respectives, en ignorant la Turquie. Cette dernière a ouvertement menacé Chypre du fait de son accord avec Noble Energy. La Russie a réagi en déclarant qu’elle ne tolérerait pas les menaces turques contre Chypre, compliquant encore un peu plus les relations russo-turques

Les relations turco-israéliennes quant à elles, amicales par le passé, sont devenues de plus en plus tendues ces dernières années sous la politique étrangère d’Erdogan. Ankara a exprimé sa préoccupation au sujet des liens récents entre Israël et ses adversaires historiques, la Grèce et la partie grecque de Chypre. La République turque de Chypre du Nord, alliée de la Turquie, craint de ne pas être représentée de façon juste dans le partage du gaz après qu’Israël et Nicosie aient signé un accord pour se répartir les 250 kilomètres de mer qui les séparent. [18]

Il devient évident, surtout quand nous jetons en parallèle un regard sur la carte de la Méditerranée orientale, que l’appétit féroce pour les réserves de pétrole et de gaz et leur exploitation pose les bases d’un conflit de grande ampleur dans la zone, impliquant les intérêts stratégiques des États-Unis, de la Russie, de l’Union Européene, d’Israël, de la Turquie, de la Syrie et du Liban.

F. William Engdah

[1] « Greek Companies Step Up Offshore Oil Exploration-Large Reserves Possible », par Ioannis Michaletos, balkanalysis.com, 8 décembre 2010.

[2] Ibid.

[3] « Hillary came to Greece to seal oil exploration deals ! », par Hellas Frappe, hellasfrappe.blogspot.com, 21 juillet 2011.

[4] « Drilling for oil in the Aegean may help ease Greece’s debt crisis », par Chris Blake, hellenext.org, 7 juillet 2011.

[5] Ibid.

[6] « Greece Considering Plugging Aegean Islands into Turkish Energy Grid », par John Daly, businessinsider.com, 22 novembre 2011.

[7] Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer, 6ème partie, article 76, Définition du plateau continental.

[8] Chris Blake, op. cit.

[9] Ioannis Michaletos, op. cit.

[10] Hellas Frappe, op. cit.

[11] Ibid.

[12] Ibid.

[13] « Vast gas fields found off Israel’s shores cause trouble at home and abroad », par Hugh Naylor, thenational.ae, 34 janvier 2011.

[14] « Significant Natural Gas Discovery Offshore Republic of Cyprus », Communiqué de presse de Noble Energy, maritime-executive.com, 28 décembre 2011.

[15] « New documents link Kissinger to two 1970s coups », par Larisa Alexandrovna et Muriel Kane, rawstory.com, 26 juin 2007. The Cyprus Conspiracy, America Espionnage and the Turkish invasion, par Brendan O’Malley et Ian Craig, I.B. Tauris éditeur, 1999.

[16] « http://turkeymacedonia.wordpress.co..., par Yilan, turkeymacedonia.wordpress.com, 30 mai 2011.

[17] « Turkey and Cyprus Gas : More Troubles Ahead in 2012 », par Stephen Blank, silkroadstudies.org, 9 janvier 2011.

[18] Hugh Naylor, op. cit.

F. William Engdahl

F. William Engdahl Journaliste états-unien, spécialiste des questions énergétiques et géopolitiques. Dernier ouvrage paru en français : OGM : semences de destruction - L’arme de la faim (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2008). Dernier ouvrage en anglais : Gods of Money : Wall Street and the Death of the American Century (2010).

 
Le bassin du Levant et Israël - une nouvelle donne géopolitique ?
Le bassin du Levant et Israël - une nouvelle donne géopolitique ?
La ruée vers le gaz en méditerranée (1ère partie)
 
Les projets secrets pour le Yémen
Les projets secrets pour le Yémen
Point de la situation avant l’insurrection
 
Washington et l
Washington et l’avenir du Kirghizistan : la sécurisation d’un pivot géostratégique
À qui profite la révolution au Kirghizistan ? (4/4)
 
La nouvelle importance géopolitique de Lubmin
 


 

12 mars 2013

Al-Qaida n’existe pas Un documentaire édifiant qui explique comment et pourquoi ce fantasme fut créé

imagesGG

« Le Pouvoir des Cauchemars » est un documentaire produit par la BBC qui s’applique à démontrer qu’Al-Qaida n’existe pas et que l’idée d’une menace terroriste globale est un pur fantasme. Un documentaire édifiant qui explique comment et pourquoi ce fantasme fut créé, qui en bénéficie, et pourquoi il résiste si bien à l’épreuve du temps. A voir absolument !


LE POUVOIR DES CAUCHEMARS (11 septembre 2001... par ReOpen911

4 février 2013

Conversations sur les Soulèvements démocratiques Mondiaux et les Nouveaux Défis à l'Empire US

 

imagesfbse

 

Les USA ont-ils le même niveau de contrôle sur les ressources énergétiques du Moyen-Orient qu’auparavant?

Les pays majeurs producteurs de pétrole sont toujours fermement sous le contrôle des dictatures soutenues par l’Occident. Donc, en fait, les progrès accomplis par le Printemps Arabe sont limités, mais pas inexistants. Le système dictatorial contrôlé par l’Occident s’effrite. En réalité, cela fait déjà un moment qu’il s’effrite. Alors, par exemple, si vous remontez 50 ans en arrière, les ressources énergétiques – le principal souci des stratèges US – étaient pour la plupart nationalisées. Il y a constamment des tentatives de renverser cela, mais ils n’y sont pas parvenus.

Prenez l’invasion US de l’Irak, par exemple. Pour tous sauf un idéologue dévoué, c’était assez évident que nous avons envahi l’Irak non pas par amour de la démocratie mais parce que c’est le deuxième ou troisième producteur mondial de pétrole, et se trouve en plein milieu de la région produisant le plus de ressources énergétiques. Vous êtes censés ne pas le dire. C’est considéré comme étant une théorie du complot.

 

Les USA ont été sévèrement défaits en Irak par le nationalisme irakien – surtout par de la résistance passive. Les USA pouvaient tuer des insurgés, mais ils ne pouvaient pas gérer un demi-million de personnes manifestant dans la rue. Petit à petit, l’Irak a été en mesure de démanteler les contrôles mis en place par les forces d’occupation. En novembre 2007, il devenait plutôt clair qu’il allait être très difficile d’atteindre les objectifs US. Et à ce moment-là, c’est intéressant, ces objectifs ont été clairement énoncés. Donc en novembre 2007, l’administration Bush II a sorti une déclaration officielle décrivant ce que serait dorénavant tout arrangement avec l’Irak. Il y avait deux demandes majeures: une, que les USA soient libres de mener des opérations militaires depuis ses bases militaires, qu’ils conserveront; et deux, « encourager le flux de capitaux étrangers en Irak, surtout les investissements US. » En janvier 2008, Bush fut très clair sur ce point dans une de ses déclarations signées. Quelques semaines plus tard, face à la résistance irakienne, les USA ont dû laisser tomber? Le contrôle de l’Irak disparaît sous leurs yeux.

L’Irak était une tentative pour ré-instaurer par la force quelque chose ressemblant à l’ancien système de contrôle, mais elle fut repoussée. De manière générale, je pense, les politiques US restent constantes, remontant jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale. Mais la capacité à les rendre vraies sont en déclin.

En déclin pour cause de faiblesse économique?

En partie parce que le monde devient tout simplement plus diversifié. Il a maintenant des centres de pouvoir plus diversifiés. À la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, les USA étaient à l’apogée de leur puissance. Ils détenaient la moitié de la richesse financière de la planète et chacun de ses rivaux était soit sérieusement endommagé soit détruit. Ils avaient une position de sécurité inimaginable et ont développé des plans pour, essentiellement, diriger le monde – ce qui n’était pas irréaliste à l’époque.

C’est ce qui s’appelait la projection sur « Grand Théâtre »?

Oui. Tout juste après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, George Kennan, patron de l’équipe de stratégie politique du State Department US (ministère des affaires étrangères, ndt), ainsi que d’autres, en ont ébauché les détails, et ceux-ci furent ensuite mis en œuvre. Ce qui se passe maintenant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, jusqu’à un certain point, ainsi qu’en Amérique du Sud remonte jusqu’à la fin des années ’40. La première résistance couronnée de succès à l’hégémonie US fut en 1949. C’est alors qu’arriva un événement qui, de manière intéressante, est appelé « la perte de la Chine ». C’est une phrase vraiment très intéressante, jamais remise en question. Il y a eu beaucoup de discussions pour savoir qui était responsable de la perte de la Chine. C’est devenu un grand débat domestique. Mais c’est une phrase qui retient l’attention. Vous ne pouvez perdre quelque chose que si vous en êtes propriétaire. C’était tout simplement tenu pour acquis: nous possédons la Chine – et s’ils avancent vers l’indépendance, nous avons perdu la Chine. Plus tard vinrent des inquiétudes sur « la perte de l’Amérique Latine », « la perte du Moyen-Orient », « la perte de » certains pays, le tout basé sur la préconception que nous possédons le monde et que toute chose qui affaiblit notre contrôle est une perte pour nous et nous cherchons comment le recouvrer.

Aujourd’hui, si vous lisez, disons, des journaux de politique étrangère ou, d’un point de vue de dérision, écoutez les débats des Républicains, ils demandent, « Comment pouvons-nous empêcher davantage de pertes? »

D’un autre côté, la capacité à préserver le contrôle s’est grandement réduite. En 1970, le monde était déjà économiquement ce qui s’appelle tripolaire, avec un centre industriel Nord-Américain basé aux USA, un centre européen basé en Allemagne, comparable par sa taille, et un centre d’Asie Orientale basé au Japon, qui était alors la région connaissant la croissance la plus dynamique au monde. Depuis, l’ordre économique mondial est devenu beaucoup plus diversifié. Il est donc plus ardu de mettre en œuvre nos politiques, mais les principes sous-jacents n’ont guère changé.

Prenez la doctrine Clinton. La doctrine Clinton était que les USA ont le droit de recourir à la force unilatéralement pour garantir « l’accès illimité à des marchés-clés, ressources énergétiques, et ressources stratégiques. » Cela va plus loin que tout ce que George W. Bush a dit. Mais c’était dit tout doucement et n’était ni arrogant ni abrasif, et n’a donc pas causé beaucoup de tollé. La croyance en un tel droit se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Cela fait aussi partie de la culture intellectuelle.

Tout juste après l’assassinat d’Oussama ben Laden, parmi les « hourras » et les applaudissements, il y eut quelques commentaires critiques remettant en cause la légalité de l’acte. Il y a plusieurs siècles, il existait une chose connue sous le nom de présomption d’innocence. Si vous arrêtez un suspect, il est suspect jusqu’à ce qu’il ait été prouvé coupable. Il doit être amené en procès. C’est une partie centrale de la loi US. Vous pouvez la retrouver jusque dans la Magna Carta (texte fondateur de la Common Law, architecture juridique anglo-saxonne remontant à 1215, ndt). Il y avait donc quelques voix qui s’élevaient pour dire que nous ne devrions pas rejeter la base même de la loi anglo-états-unienne. Cela mena à moult réactions coléreuses et offusquées, mais les plus intéressantes étaient, comme d’habitude, à l’aile gauche du spectre politique humaniste. Matthew Yglesias, un commentateur humaniste de gauche réputé et très respecté, a écrit un article où il ridiculisait de telles prises de position. Il a dit qu’elles étaient « incroyablement naïves », idiotes. Et il en a ensuite exprimé la raison. Il a dit que « l’une des fonctions principales de l’ordre institutionnel international est précisément de légitimer l’usage de la force militaire létale par les puissance occidentales. » Il ne parlait bien entendu pas de la Norvège. Il parlait des USA. Et donc le principe sur lequel est basé le système international est que les USA peuvent faire usage de la force à volonté. Parler des USA violant la loi internationale ou quelque chose du même ordre est étonnamment naïf, complètement idiot. Incidemment, j’étais la cible de ces remarques, et je confesse volontiers ma culpabilité. Je pensse en effet que la Magna Carta et la loi internationale sont des choses qui méritent qu’il y soit fait attention.

Je n’en parle que pour illustrer le fait que dans la culture intellectuelle, même à ce qu’il faut appeler l’aile gauche humaniste du spectre politicien, les principes de base n’ont guère changé. Mais la capacité à les rendre réels a été sévèrement réduite. C’est pourquoi vous entendez parler tout le temps de déclin états-unien. Jetez un œil au numéro de fin d’année du magazine Foreign Affairs, le principal journal de l’establishment. Sa page de couverture demande, en gros caractères, « Les USA sont-ils finis? » C’est une complainte habituelle de ceux qui croient qu’ils devraient tout détenir. Si vous croyez que vous devriez tout posséder et que quoi que ce soit vous échappe, c’est une tragédie, le monde s’effondre. Alors les USA sont-ils finis? Il y a longtemps nous avons « perdu » la Chine, nous avons perdu l’Asie du Sud-Est, nous avons perdu l’Amérique Latine. Peut-être perdrons-nous les pays du Moyen6orient et d’Afrique du Nord. Les USA sont-ils finis? C’est une espèce de paranoïa, mais c’est la paranoïa des super-riches et des super-puissants. Si vous n’avez pas tout, c’est un désastre.

Le New York Times décrit la « difficulté politique définissant le Printemps Arabe: comment concerter des pulsions états-uniennes contradictoires qui comprennent le soutien au changement démocratique, un désir de stabilité, et la vigilance face aux Islamistes qui sont devenus une force politique considérable. » Le Times identifie trois objectifs états-uniens. Qu’en dites- vous?

Deux d’entre eux sont corrects. Les USA sont en faveur de la stabilité. Mais il faut se souvenir de ce que veut dire la stabilité. La stabilité veut dire la conformité aux ordres des USA. Donc, par exemple, l’une des accusations faites à l’Iran, la grande menace de politique étrangère, est qu’il déstabilise l’Irak et l’Afghanistan. Comment? En essayant d’étendre son influence dans des pays avoisinants. D’un autre côté, nous « stabilisons » les pays lorsque nous les envahissons et les détruisons.

J’ai parfois cité l’une de mes illustrations préférées de ce fait, qui vient d’un très bon analyste en politique étrangère humaniste, James Chace, un ancien éditeur de Foreign Affairs. Alors qu’il écrivait au sujet du renversement du régime de Salvador Allende et l’imposition de la dictature d’Augusto Pinochet en 1973, il a dit que nous avions dû « déstabiliser » le Chili dans les intérêts de la stabilité. Cela n’est pas perçu comme une contradiction – et n’en est pas. Nous avons dû détruire le système parlementaire afin d’acquérir la stabilité, voulant dire qu’ils font comme nous leur disons. Donc oui, nous sommes pour la stabilité de ce point de vue technique.

L’inquiétude autour de l’Islam politique est tout comme l’inquiétude face à tout développement indépendant. Tout ce qui est indépendant doit vous inquiéter parce qu’il pourrait travailler contre vous. En fait, c’est un peu ironique, parce que traditionnellement les USA et la Grande-Bretagne ont grosso modo fortement soutenu l’intégrisme islamique, pas l’Islam politique, en tant que force pour bloquer le nationalisme séculaire, la vraie menace. Donc, par exemple, l’Arabie Saoudite est l’état le plus extrêmement intégriste du monde, un état islamique radical. Elle a un zèle de missionnaire, répandant l’Islam radical au Pakistan, finançant le terrorisme. Mais c’est le bastion de la politique US et britannique. Ils l’ont constamment soutenue contre la menace de nationalisme séculaire de l’Égypte de Gamal Abdel Nasser et de l’Irak de Abd al-Karim Qasim, parmi beaucoup d’autres. Mais ils n’aiment pas l’Islam politique parce qu’il peut devenir indépendant.

Le premier des trois points, notre désir de démocratie, c’est à peu près du niveau de Joseph Staline parlant de la dévotion soviétique pour la liberté, la démocratie et l’émancipation pour le monde. C’est le genre de phrase qui vous fait rire quand vous l’entendez venant de commissaires politiques russes ou de religieux iraniens, mais vous opinez de la tête poliment et peut-être même avec admiration quand vous l’entendez de la part de leurs homologues occidentaux.

Si vous regardez les livres d’histoire, le désir de démocratie est une mauvaise blague. C’est même un fait reconnu par des intellectuels éminents, bien qu’ils ne le disent pas de cette manière. L’un des intellectuels majeurs sur la soi-disante promotion de la démocratie est Thomas Carothers, qui est plutôt conservateur et hautement respecté – un néo-Reaganiste, pas un humaniste flamboyant. Il a travaillé dans le State Department de Reagan et a beaucoup de livres traitant de l’histoire de la promotion de la démocratie, qu’il prend très au sérieux. Il dit que oui, il y a un idéal états-unien profondément ancré, mais il a une histoire singulière. L’histoire est que chaque administration US est « schizophrène ». Ils ne soutiennent la démocratie que si elle se conforme à certains intérêts stratégiques et économiques. Il le décrit comme une étrange pathologie, comme si les USA avaient besoin de prescription psychiatrique ou je ne sais quoi. Bien sûr, il y a une autre interprétation, mais c’en est une qui ne vous vient pas à l’esprit si vous êtes un intellectuel bien éduqué et de manières correctes.

Plusieurs mois après le renversement de Moubarak en Égypte, il était à la barre confronté à des accusations de crimes et à une condamnation. Il n’est pas concevable que des dirigeants US soient jamais tenus responsables de leurs crimes en Irak ou ailleurs. Cela va-t-il bientôt changer?

C’est à la base du principe d’Yglesias: la fondation même de l’ordre international est que les USA ont le droit de faire usage de la violence à volonté. Alors comment pouvez-vous accuser qui que ce soit?

Et personne d’autre n’a ce droit.

Bien sûr que non. Quoique, nos clients si, peut-être. Si Israël envahit le Liban et tue un millier de personnes en détruisant la moitié du pays, ok, ça passe. C’est intéressant. Barack Obama était sénateur avant de devenir président. Il n’a pas fait grand-chose en tant que sénateur, mais il en a fait une ou deux, dont une dont il est particulièrement fier. En fait, si vous alliez voir son site web avant les primaires, il a souligné le fait que, pendant l’invasion israélienne du Liban en 2006, il a, en commun avec d’autres, sponsorisé une résolution du Sénat réclamant que les USA ne fassent rien pour gêner les actions militaires d’Israël jusqu’à ce qu’ils aient atteint leurs objectifs, et censurent l’Iran et la Syrie parce qu’ils soutenaient la résistance à la destruction par Israël du sud-Liban, pour la cinquième fois en vingt-cinq ans. Donc ils héritent de ce droit. D’autres clients le font, aussi.

Mais les droits résident essentiellement à Washington. Voilà ce que veut dire posséder le monde. C’est comme l’air que vous respirez. Vous ne pouvez pas le remettre en question. Le principal fondateur de la théorie contemporaine en relations internationales, Hans Morgenthau,, était vraiment une personne d’assez bon aloi, l’un des rares chercheurs en politique et spécialistes en affaires internationales à critiquer la guerre du Vietnam sur des arguments moraux, et non tactiques. Très rare. Il a écrit un livre intitulé Le But de la Politique Américaine. Vous savez déjà ce qui va venir. Les autres pays n’ont pas de buts. Celui des USA, par contre, est « transcendant »: amener la justice et la liberté au reste du monde. Mais c’est un bon homme de lettres, comme Carothers. Il a donc étudié les annales. Il a dit, quand vous étudiez les annales, il semble que les USA n’ont pas fait honneur à leur but transcendant. Mais ensuite il ajoute, que critiquer notre but transcendant « est tomber dans le même erreur que l’athéisme, qui nie la validité de la religion sur des bases similaires » – ce qui est une bonne comparaison. C’est une croyance religieuse profondément ancrée. Si profond qu’il va être difficile de la démêler. Et si quiconque la remet en question, cela mène à de l’hystérie et souvent à des accusations d’anti-américanisme ou de « haine envers les USA » – des concepts intéressants qui n’existent pas dans des sociétés démocratiques, seulement dans des sociétés totalitaires et ici, où elles sont tout simplement tenues pour acquises.

Noam Chomsky est Professeur d’Institut Emeritus au MIT, au département de linguistiques et de philosophie.

Source: http://www.tomdispatch.com/post/175645/tomgram%3A_noam_chomsky%2C_why_it%27s_%22legal%22_when_the_u.s._does_it/?utm_source=TomDispatch&utm_campaign=69677fc999-TD_Chomsky2_3_2013&utm_medium=email#more

Traduit depuis le web par Will Summer

30 octobre 2011

En libye : tout ce que l'on vous a caché.

En libye : tout ce que l'on vous a caché.
Il n'ya pas de facture d'électricité en Libye; l'électricité est gratuite pour tous ses citoyens. Il n'ya pas d'intérêt sur les prêts, les banques en Libye sont propriété d'Etat et de prêts accordés à tous ses citoyens à zéro pour cent d'intérêt par la...
Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité