Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
. Dans cette vidéo, on découvre le système de terrasses incas dénommées "andén". On constate ici, encore une fois, que ce site présente également des objets énigmatiques : de gros blocs de pierres débités présentant des formes et des traces trahissant l'usage de machines très sophistiquées.
La Russie est un vaste territoire où les mystères sont nombreux. L’un des endroits les plus énigmatiques demeure sans doute la vallée d’Arkaim, qui a accueilli voilà plus de 4000 ans un peuple étrange dont la technologie et les connaissances étaient bien supérieures aux autres peuples de l’époque. Retour sur les secrets des anciens habitants d’Arkaim…
Le plus fascinant ne se voit que du ciel !
« Mais la cité de la vallée d’Arkaim n’est pas seulement une ville de 40 siècles idéalement construite… le plus fascinant ne se voit que du ciel ! »
Une cité contemporaine de Babylone
Située dans l’Oural près de la ville de Chelyabinsk, l’antique cité d’Arkaim a été découverte en 1987 et a été officiellement datée de 40 siècles ! Cette zone de la Russie devait subir des travaux dans les années 90 pour construire un barrage et ainsi abriter un immense réservoir d’eau afin de faciliter l’irrigation de la région. Mais devant les multiples mystères de la cité ancienne, les travaux ont été annulés afin de permettre aux archéologues d’effectuer des fouilles en profondeur. Initialement prévu pour une durée de 12 mois, le report des travaux a finalement été définitif, ce qui montre l’importance de cette découverte. Les archéologues eux-mêmes n’en reviennent pas, comme l’explique Gennady Zdanovich, un des responsables de la première expédition dans la vallée d’Arkaim : « C’était absolument irréel ; le projet de construction du bassin d’eau et du barrage, un projet de plusieurs millions de dollars, a été complètement avorté. Cela prouve sans conteste l’importance scientifique du site pour les responsables politiques ! ». Loin d’avoir encore livré tous ses secrets, Arkaim est le théâtre de nouvelles fouilles tout au long de cette année ; le président Poutine s’est même déplacé en personne pour visiter les ruines de l’ancienne ville que l’on estime contemporaine de Babylone et des premières cités égyptiennes ! La question qui taraude la communauté des historiens et archéologues est fascinante : quelle est donc la civilisation qui construisit Arkaim ?
Technologie, astronomie, ésotérisme…
Car l’architecture de la cité est saisissante de modernité, et ne ressemble guère aux villages bâtis il y a 4000 ans. Les archéologues ont pu constater que toutes les maisons étaient équipées pour résister aux intempéries et aux tempêtes, mais aussi au feu, les murs étant imprégnés d’une substance ignifugée… Ils assurent même que ces habitations présentent toutes les « commodités modernes » : stockage de la nourriture reliée à un système d’aération, eau potable avec puit souterrain pour chaque maison, fours et ustensiles de cuisine évolués, réseau d’égouts très efficace… Une liste incroyable qui prouve le savoir-faire de l’ancienne civilisation ayant vécu dans cette région de l’Oural. Mais Arkaim n’est pas seulement une ville de 40 siècles idéalement construite, et le plus fascinant ne se voit que du ciel ! En effet, Arkaim a été bâti à la fois pour être une cité, mais aussi pour faire office de temple, et d’observatoire astronomique ! L’architecture choisie par les bâtisseurs inconnus est intrigante, puisqu’elle consiste à former d’énormes cercles concentriques. « Un vol en hélicoptère au-dessus d’Arkaim procure une sensation incroyable. Les énormes cercles concentriques disséminés dans la vallée sont clairement visibles. » confirme le scientifique russe Vadim Chernobrovy, avant de s’interroger sur les mobiles de l’ancien peuple. « La ville et ses alentours sont uniformément englobés dans ces cercles. Nous ne savons toujours pas quelles étaient leurs fonctions, à savoir s’ils étaient fabriqués dans un but défensif, scientifique, éducatif ou rituel. Certains chercheurs estiment même que ces cercles étaient utilisés comme plate-forme d’atterrissage d’un ancien aéroport spatial… ».
Des rituels qui restent à déchiffrer
Les scientifiques ont en outre fait une dernière découverte surprenante : dans cette architecture pensée autour de la géométrie du cercle, il existe une exception : la place centrale de l’ancienne cité d’Arkaim, construite… sous la forme d’un carré. Des traces de feu et de combustion à des endroits précis du site laissent supposer que c’est sur cette place centrale que se déroulaient un certain nombre de rituels. Le mystérieux peuple d’Arkaim faisait-il des offrandes aux dieux en fonction de certains alignements astronomiques ? Les archéologues déterrent chaque jour de nouveaux indices qui les aideront à mieux appréhender le véritable mode de vie de cette civilisation pour le moment inconnue. Dans le même temps, plusieurs ufologues se sont rendus sur place pour tenter de dénicher des indices d’une ancienne présence extraterrestre. Et il est vrai que la zone présente de curieux phénomènes géophysiques : fluctuations de température et d’électricité, variation du champ magnétique à l’intérieur des cercles, conductivité du sol… autant de pistes de recherche pour tenter de percer dans l’année les fascinants secrets d’Arkaim et de son peuple aux connaissances avancées…
Synopsis : Il y a quatre mille ans, les habitants d’Arkaim ont subitement quitte leur ville (situee dans le sud de la region de Tcheliabinsk, en Russie) avant de la bruler entierement. La cite a une structure circulaire originale, coordonnee avec le mouvement des etoiles. Beaucoup croient de nos jours aux caracteristiques mystiques du secteur et le relient avec les legendes de la Siberie antique et des Monts Oural.
D’autres extraits : - Arkaim est parfois nommee: “ ville de la Svastika ” ou ” ville du Mandala ” (a cause de son plan), ou encore ” capital antique de la civilisation aryenne, decrite dans l’Avesta et les Vedas”
- Arkaim (observation de 18 phenomenes astronomiques en utilisant 30 elements, precision de 1 arc-minute) est parfois comparee a une version plus precise de Stonehenge (observation de 15 phenomenes astronomiques en utilisant 22 elements, precision de 10 arcminutes a un degre)
- Les medias ont signale que des visiteurs de la vallee d’Arkaim ont pu voir des lumieres etranges se deplacer dans le ciel la nuit (et qui ne suivaient pas la trajectoire normale des satellites), des flashes lumineux, des amas de brouillard, etc.
- Selon certains temoins, il est possible de ressentir une tension psychique irraisonnee dans le secteur, ou encore un changement du rythme cardiaque, de la tension arterielle, de la temperature corporelle.
- La temperature atmospherique autour d’Arkaim peut s’elever et tomber de 5 degres en moins de 5 minutes.
- Les arbres dans les forets voisines souffrent de maladies, et leurs troncs sont anormalement tordus – signes caracteristiques pour certains de zones geo-pathogenes ayant un impact defavorable sur les plantes, les animaux, et les humains.
- " J’ai rencontré une femme russe qui a côtoyé une vielle dame (92ans à l’époque) qui travaillait comme archéologue. Elle avait encore les papiers signés de son nom, de documents du kgb interdisant formellement de parler, même à leur familles des découvertes d’alors. Elle aurai vu de ses yeux des statuettes et des “livres” très bien conservés, écrite par une civilisation inconnue. Sinon il y a aussi l’île de Solovski, où l’on a découvert des pyramides “en forme de gouttes”. Dans les années 1990, deux chercheurs, trouve des entrées, de long couloirs fait par l’homme. Les fouilles sont très difficiles car la forêt est très dense à cet endroit et le sol évolue beaucoup, notamment à cause des racines. "
- En complement : le site archéologique d’Arkaim et la région de Tcheliabinsk en Russie (articles Wikipedia). A noter qu’un grave accident nucleaire s’est produit prés de Tcheliabinsk en 1957, dans le Complexe nucleaire Mayak.
Une partie de notre histoire toujours soumise à l’omerta d’une caste.
Les organisateurs se sont-ils sérieusement enquis de la possibilité ou ont-ils essuyé un refus ? Toujours est-il que l’exposition sur Arkaïm, que nous avions brièvement évoquée, ne parcourra pas les musées de France pour faire connaître ce site archéologique exceptionnel. Elle a été démontée par l’Institut de paléontologie humaine de Paris et l’université d’Etat de Tchéliabinsk, le laboratoire départemental de préhistoire du Lazaret. Tous les objets ont quitté le musée des Merveilles à Tende et les confins des Alpes Maritimes pour reprendre la route de la steppe russe.
Nous éprouvons de l’amertume pour cette issue et aussi pour être le seul média à la stigmatiser, comme nous avons été le seul, avec la presse locale, à signaler cette exposition doublement inédite. C’était la première fois que l’occasion était donnée en France de prendre une connaissance détaillée de découvertes spectaculaires et de mesurer leur importance. Peu de monde l’aura vue. Elle en aurait éclairé plus d’un.Les objets ont repris la route.
Quand on demandait à Charles de Gaulle de délimiter l’Europe, le fondateur de la Vème République était plus précis dans ces considérations que les politiciens actuels. Il répondait qu’elle allait de l’Atlantique à l’Oural. L’archéologie lui donne raison. Arkaïm est un élément probatoire de cette réalité en même temps qu’une des pièces majeure du puzzle continental dont la reconstitution, commencée au XIXe siècle, est loin d’être achevée pour réévaluer l’histoire ancienne des Européens dépréciée pendant de longs siècles et ans.
On savait que, entre -3 600 et -2 200, les steppes qui s’étendaient des Carpates et du Danube au Fleuve Jaune, soit une ceinture de 7.000 km de long sur 1.000 km de large, devenus l’Ukraine et la Russie Méridionale jusqu’à l’Oural, étaient occupées par des cultures pratiquant l’agriculture et l’élevage, recourant à la construction de tumuli funéraires, ayant domestiqué le cheval et pratiquant la métallurgie.
Après avoir évoqué des campements saisonniers, au mieux des fortifications faites de plusieurs enceintes de pierre entourant des maisons de fondations de pierre, l’archéologie, pour rester spectaculaire, faisait un saut directement à la grande culture scythe du 1er millénaire. A l’époque où s’édifiaient, les premières grandes pyramides égyptiennes sur le versant méridional, on était accoutumé à sous-estimer ce qui existait au nord.
Le miracle d’Arkaïm : une cité sort du sol presque intacte
Tout à fait accidentelle puisque le lieu était devenu un vaste chantier à vocation hydrologique, la découverte d’Arkaim en 1987 va être un coup de tonnerre. On savait que cette « Contrée des Cités » recélait, à la latitude de Magnitogorsk et sur une distance de 400km, une vingtaine de sites occupés, distant les uns des autres d’une quarantaine de kilomètres. Mais les fouilles n’avaient donné que des résultats modestes. Et voilà que, discernable seulement des airs, émerge une cité qui se distingue des autres par l’état d’intégrité unique des ses ouvrages de fortification et ses sépultures, son architecture saisissante de modernité et son système de traitement des commodités, sans commune mesure avec les villages bâtis à la même époque qu’on nous avait présentés jusque là.
Et d’abord ses formes étranges : deux cercles enchâssés sur un puissant système défensif ingénieusement ramifié par des liaisons. Dans l’arrondi, des rangées d’habitations de forme parallélépipédique, accolées et orientées vers le noyau, avec une distribution précise de pièces dotées de foyer, des matériaux ignifuges sur les murs, un système alimentation et d’évacuation hydraulique branché en réseau. En partie centrale de cette ville, susceptible d’abriter 2.500 personnes, une esplanade de forme géométrique et dégagée : une sorte de forum.
Cette découverte soulève aussi de multiples interrogations. A commencer pat le choix des formes. Quelle signification donner à une architecture inédite et d’abord à ces cercles concentriques qui renvoient tout aussi bien à une formalisation symbolique en érection à la même époque et à des milliers de kilomètres à l’Ouest, à Stonehenge. Mais renvoient aussi à l’Est du monde par son analogie avec une pièce de monnaie chinois ou à un mandala tibétain.
Une place dans la géographie sacrée ?
Dans la symbolique de la tradition, la roue représente le temps, l’univers, le cosmos dans lequel s’inscrit l’ordonnancement spatial du carré, c’est à dire de la croix, renvoyant au quatre points cardinaux. La construction d’Arkaïm et même la position géographique relèverait-elle, comme s’interroge Paul Catsaras dans la revue « Hyperborée » (CRUSOE 4642 route de Roquefavour 13122 Ventabren), d’une géographie sacrée et, par sa latitude et son orientation polaire, appellerait-elle un parallèle avec Stonehenge, déjà citée, et Tiahuanaco dans la Cordillère des Andes ?
Ces questions, on peut le déplorer, ne semblent nullement préoccuper des archéologues comme Jean Paul Demoule. 15 ans après, ce professeur de la Sorbonne se contente, dans un ouvrage tout récent dont il a la direction scientifique et sur lequel nous reviendrons - « L’Europe un continent redécouvert par l’archéologie » Gallimard) - d’indiquer que ce site « a transformé notre vision de l’âge du bronze des steppes en montrant des cités de forme inusuelles à l’élaboration complexe ». Comment et pourquoi ? Nous ne le saurons sans doute jamais, en tout cas en provenance de ces sectes scientifiques où règne une omerta sur bien des aspects de la pré et proto-histoire de l’Europe. Dégagez il n’y a rien à voir !
Mais, derrière la première série de questions, s’en profilent de plus fondamentales. Quels étaient les peuples qui ont façonné ces constructions et quelle était leur origine? Que pensaient-ils ? Que parlaient-ils ? En quoi croyaient-ils ? Là encore, n’allons surtout pas chercher la réponse dans le travail de monsieur Demoule qui, soit n’a pas regardé, soit n’a rien vu des dessins ou des signes sur les objets, les poteries : cercles, carrés, losanges, triangles, zigzags et, « horresco referens », svastikas.
Les savants de l’ex-Union Soviétique, peut être même d’anciens communistes, ont été plus rapides dans leurs investigations sur les rites funéraires, l’organisation sociale. Ils sont aussi plus loquaces, se permettant de « supposer les prémices d’un pouvoir détenu par un chef de tribu unique et d’une certaine hiérarchisation avec l’existence d’une élite. L’autorité de ce groupe d’individus n’était pas fondée sur des contraintes économiques mais sur des valeurs religieuses traditionnelles.
Les cauchemars de Mr Demoule et le berceau de Zarathoustra
Les membres de l’élite tenaient le rôle de prêtres et disposaient également d’une position importante dans le domaine militaire. La richesse des sépultures féminines permet de percevoir que les femmes possédaient un statut social important. Il est même possible qu’il y ait eu des femmes prêtresses. »
Tout cela leur « semble correspondre à l’émergence des sociétés divisées en trois classes : les guerriers, les prêtres et les artisans, typiques des civilisations indo-européennes ». On comprend que Jean Paul Demoule fasse des cauchemars, lui qui s’emploie à ne jamais prononcer ce terme dans ses travaux, dont on mesure tout de suite la sincérité.
Sommes-nous face aux représentants de la plus ancienne civilisation caucasienne, dans « le berceau du prophète Zarathoustra », comme l’avancent certains scientifiques enthousiastes ? Rappelons que dans les hypothèses avancées sur la localisation du foyer d’origine de l’indo-européen, qui se définit d’abord comme une réalité linguistique, mais avec forcément des locuteurs d’un type physique caractéristique, sur lequel nous ne nous étendrons pas ici, l’école de Marija Gimbutas élit justement l’aire géographique d’Europe centrale et de Russie méridionale.
Fait hautement symptomatique : deux visiteurs de marque se sont déplacés à Arkaïm : Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Sing. Quel rapport entre les deux ? Le premier voit dans Arkaïm la capitale d’un « empire aryen » ; aryanité que le second endosse comme base de la culture polythéiste de l’Inde moderne. Rappelez-vous d’Arkaïm, faites en un but de voyage et même de pèlerinage. Le nom fera encore parler de lui. Peut être même que Jean Paul Demoule viendra à contrition et finira par cracher le morceau.
Arkaïm (en russe : Аркаим) est un site archéologique situé dans la steppe au sud de l'Oural, 8,2 km au nord-nord-ouest d'Amourski, et à 2,3 km au sud-sud-est d'Alexandronvski, deux villages de l'oblast de Tcheliabinsk, Russie, juste au nord de la frontière du Kazakhstan.
Le site est généralement daté du XVIIe siècle av. J.-C.. D'autres datations, remontant jusqu'au XXe siècle av. J.-C., ont été proposées. Il s'agissait d'une implantation de la culture Sintachta.
Bien que le site ait été incendié et abandonné, beaucoup de détails sont visibles et bien conservés. Arkaïm est similaire dans la forme mais bien mieux préservé que sa voisine Sintachta (en), où le premier char a été déterré. Le site était protégé par deux parois circulaires. Il y avait une place centrale, entourée de deux cercles de logements séparés par une rue. Le site couvre environ 20 000 m2. Le diamètre du mur d'enceinte était de 160 m. Il a été construit à partir de la terre tassée dans des cadres en bois, et renforcé par des briques d'argile non brûlées, avec une épaisseur de 4-5 m. et une hauteur de 5,5 m. L'ensemble des lieux est entouré d'un fossé de 2 m de profondeur.
Il y a quatre entrées différentes perçant la paroi extérieure et intérieure avec une entrée principale à l'ouest. Les habitations disposaient d'une surface de 110-180 m². L'anneau extérieur comprend 39 ou 40 logements, avec des ouvertures donnant sur une rue circulaire qui fait le tour des lieux. L'anneau intérieur comprend 27 logements, disposés le long de la paroi interne, avec des portes ouvrant sur la place centrale carrée de 25 par 27 m. La rue centrale est drainée par un canal couvert. Zdanovitch estime qu'environ 1 500 à 2 500 personnes pourraient avoir vécu dans la colonie.
À proximité des murs d'Arkaïm, étaient des terres arables, 130-140 m par 45 m (430 à 460 m par 150 m), irriguées par un réseau de canaux et de fossés. Des vestiges de graines de millet et d'orge ont été trouvés.
La date du XVIIe siècle av. J.-C. suggère que l'établissement de cette colonie était contemporain, ou bien a suivi de peu, la migration indo-aryenne en Asie du Sud et en Mésopotamie (la culture Gandhara figurant dans le nord du Pakistan à partir de 1600 av. J.-C., les dirigeants Indo-Européens Mitanni atteignant l'Anatolie 1500 ans av. J.-C., les deux étant à peu près distantes de 3 000 km de la zone du Sintachta-Petrovka), et que c'était soit les débuts d'une culture iranienne, ou bien encore une branche indo-iranienne inconnue qui n'a pas survécu à son histoire.
Depuis sa découverte, Arkaïm a éveillé l'attention d'une large portion du public et des médias en Russie, y compris des organisations esotériques, New Age et pseudoscientifiques. On a pu dire qu'il s'agissait du plus énigmatique des sites archéologiques sur tout le territoire russe, et, comme pour de nombreuses découvertes archéologiques, un certain nombre d'interprétations contradictoires ont été avancées.
Swastika City
Afin de faire un peu de publicité au site archéologique, les premiers investigateurs ont surnommé Arkaïm « Swastika City », « Mandala City », et « l'ancienne capitale de la civilisation aryenne des origines, comme décrite dans l'Avesta et les Védas ». La description se réfère à la forme en svastika, qui (avec un peu d'imagination) peuvent sembler similaires à la croix gammée, mais avec des bras arrondis (similaire à la lauburu) attaché à un anneau central au lieu d'une croix.
Observatoire
La similitude de la latitude, la date et la taille conduit certains archéoastronomes (Bystrushkin 2003) à comparer Arkaïm avec Stonehenge en Angleterre. Selon leurs déclarations, l'observatoire néolithique de Stonehenge permet l'observation de 15 phénomènes astronomiques à partir de 22 éléments, alors que l'observatoire d'Arkaïm permet l'observation de 18 phénomènes astronomiques à partir de 30 éléments. La précision des mesures de Stonehenge est estimée à 10 arc-minute à un degré, alors qu'à Arkaïm il descend à 1 arc-minute. Une telle précision des observations astronomiques n'a pas été répétée avant la compilation de l'Almageste environ 2 millénaires plus tard. L'interprétation selon laquelle Stonehenge ou Arkaïm auraient servi en tant qu'observatoires n'est pas universellement acceptée.
http://messagesdelanature.ek.la/la-mysterieuse-cite-d-arkaim-p94682 En savoir plus sur http://herboyves.blogspot.com/2013_07_28_archive.html#XXFLJPafoX7AaddM.99
Des scientifiques suédois découvrent un fœtus logé sur les pieds d'une momie évêque lorsqu'ils étaient en train d'étudier. L'on pense que ce fœtus aurait été caché intentionnellement. Une incroyable et surprenante découverte que n'auraient jamais pensée les archéologues. C'est à un évêque de Lund en Suède, Peder Winstrup, mort en 1679 et enterré un an plus tard dans la cathédrale de la ville qu'appartient la sépulture en question...sidéré comme l'un des corps les mieux conservés du 17e siècle. (LUNDUNIVERSITY / YOUTUBE)
Le cercueil de l'évêque protestant luthérien Peder Winstrup (1605-1679) renfermait un secret. Il reposait tranquillement depuis près de trois cent cinquante ans dans la crypte de la cathédrale de Lund, en Suède. Des scientifiques qui voulaient étudier le corps de l'ecclésiastique en raison de son exceptionnelle conservation (naturellement momifié) ont découvert le corps d'un bébé caché à ses pieds, rapporte dimanche 21 juin le Guardian (article en anglais).
Le cadavre de ce fœtus de cinq à six mois a été repéré par les scientifiques lorsqu'ils ont observé le cercueil de l'évêque au scanner. "Il a été délibérément caché sous ses pieds au fond du cercueil", explique le directeur du musée historique de l'université de Lund. Il ajoute qu'"il y a peut-être un lien entre l'évêque Winstrup et cet enfant". "Mais il est plus probable que le corps de ce bébé a été caché par un employé de l'évêque lors de l'organisation des funérailles."
Des tests ADN seront réalisés pour déterminer s'il y a un éventuel lien entre l'enfant et l'évêque. Peder Winstrup a été marié deux fois (les évêques et les pasteurs luthériens peuvent en effet se marier) et a eu officiellement deux enfants.
A l’instar de Pompéi ensevelie sous les cendres du Vésuve, il semblerait qu’un tremblement de terre au XVIème siècle soit à l’origine de l’ensevelissement du site d’Ozette sous une coulée de boue. Situé sur la Péninsule Olympique, à l’Ouest de Seattle (Washington), et occupé depuis le premier siècle de notre ère, le site est unique en son genre. Sa conservation exceptionnelle et la richesse des objets retrouvés lors des fouilles en ont fait une “Pompéï américaine”. C’est donc un voyage au cœur de l’ancien village Makah d’ Ozette que je vous invite à entreprendre.
Carte de la Péninsule Olympique et des réserves actuelles d’Indiens
A la suite d’un orage en 1969-1970 furent découvertes des traces du village disparu d’Ozette, cinquième village du peuple Makah. Les premières fouilles eurent lieu dès 1970 sous l’égide de Richard Daugherty alors que plusieurs plank houses sont exhumées de terre : quatre dans leur totalité plus deux autres partielles. La coulée de boue permis une excellente conservation du site dans une région où l’humidité détruit la plupart des restes de l’activité humaine en deux cents ans.
Pendant onze ans, ce sont plus de 55.000 objets qui sont retrouvés dans les maisons et aux abords. Ces objets sont aujourd’hui pour la plupart conservés au Makah Cultural and Research Center à Neah Bay.
Ozette, National Register of Historic Places
Les maisons, appelées shed plank houses, étaient fabriquées en cèdre rouge, abondant sur toute la côte Nord-Ouest du Pacifique. Construites le long de la côte, elles mesuraient environ 30m de long en moyenne, abritant environ trois à cinq familles. A Ozette, des milliers de panneaux de bois retrouvés permirent une reconstitution du village : toit, murs, banquettes, poteaux de support. Un système de drainage réalisé à partir de planches de bois et d’os de baleine s’occupaient de l’étanchéité du sol des maisons. Les fouilles ont aussi permis de recomposer l’aménagement de l’espace intérieur de la maison : préparation des repas, fabrication d’objets, réserve, repos, etc.
Maisons et canoës Makah sur la plage de Neah Bay, University of Washington Library, 1911
Parmi les objets retrouvés, environ 6000 étaient réalisés à partir de la vannerie et du tissage : paniers, vêtements, chapeaux, matelas, berceaux. Les objets en bois sont cependant les plus nombreux : outre les maisons et leurs décors, on y a aussi découvert des coins, des crochets pour appâts, des clubs, des masses, des arcs et flèches, des pointes et des coffres sculptés. A un niveau inférieur, ont été découverts des artefacts plus anciens : des éclats en pierre, des couteaux, des pierres abrasives et meules en pierre.
Certains objets furent retrouvés en association, formant des panoplies pour chaque activité : chasse, pêche, chasse à la baleine, travail du bois, etc.
Trophée de chasse : col de baleine recouvert de plus de 700 dents de loutre
Habitée depuis le 1er siècle avant Jésus Christ selon les datations au Carbone 14, le site d’Ozette nous offre un magnifique aperçu de ce que pouvait être la vie d’un peuple de la côte Nord-Ouest jusqu’au XVIème siècle. Les tribus présentes descendaient de populations installées sur la côte Nord-Ouest il y a 10.000 ans. Les Makah, plus précisément, sont apparentés aux tribus du Sud de Vancouver Island sont les Nootka, face à la Péninsule Olympique. Ozette faisait partie des cinq villages Makah occupés toute l’année : Neah Bay, Biheda, Wayatch, Tsoo-yess et Ozette, situés au niveau de Cape Flattery au Sud du Détroit de San Juan de Fuca. Il se peut qu’Ozette ait été un village semi-autonome de par son éloignement des autres villages.
Les activités principales du village étaient la chasse au phoque et à la baleine ainsi que la pêche en été ; le travail du bois et les cérémonies hivernales comme les potlatchs en hiver. L’organisation sociale était semblable à celle que l’on retrouve dans les tribus septentrionales : les décorations variaient au sein des différents espaces dédiés à chaque famille selon la position sociale d’un noyau familial. On y retrouvait entre autre des symboles héraldiques ou des trophées de chasse à la baleine. Les distinctions sociales variaient selon l’activité de la famille. L’organisation sociale était aussi régie par des lois héréditaires et de parenté.
Nous pouvons aussi comprendre les relations entre les différentes tribus et leurs échanges grâce à la découverte de coquillages d’ormeau provenant de Vancouver Island par exemple ; mais aussi des paniers enroulés de Puget Sound (au Sud) et des bols en bois sculptés de la rivière Columbia (Canada). La présence de ces objets pouvait être due à l’échange de présents organisés lors des potlatchs (cérémonies de distributions de biens) ou bien d’échanges commerciaux. Bien que la totalité du site n’ait pas encore été fouillé et étudié, on comprend déjà, alors que les premiers contacts avec les Européens n’auront pas lieu avant deux cent ans, que le peuple Makah, ainsi que les tribus de la côte Nord-Ouest, était, dès leur sédentarisation, un peuple organisé, sédentaire aux diverses pratiques culturelles, sociales et rituelles. Le dernier mot ira pour l’une des plus remarquables découvertes sur ce site : un pétroglyphe relatant un fait historique, l’arrivée d’un bateau à voile.
Pétroglyphe : arrivée d’un bateau, Ozette
Bibliographie
Amérique du Nord, Arts premiers ; Janet Berlo et Ruth Phillips ; 2006, Albin Michel
Handbook of the American Indian, Volume 7 : Northwest Coast ; Smithsonian Institution, Washington, 1990
Indians of the Northwest Coast ; Maximilien Bruggmann et Peter R. Gerber, Facts on File New York & Oxford, 1989
Combien parmi les nombreux touristes qui séjournent aux Canaries s’intéressent aux Guanches? Il n’est pas aisé d’y obtenir des informations à moins de visiter quelques sites comme le « Museo de la Naturaleza y el Hombre » à Santa Cruz de Ténerife.
Le terme espagnol « Guanchos » serait, selon Nunez de la Pena, une déformation par les espagnols de « Guanchinet », terme local signifiant homme ( Guan ) de Tenerife ( Chinet ). Stricto sensu, les Guanches seraient donc uniquement les aborigènes de l'île de Ténerife. Le terme a ensuite été étendu à l'ensemble des populations indigènes de l'archipel. Tenerife est un toponyme d'origine amazigh. Dans cette langue berbère, Tin Irifi signifie « endroit de la soif », pour confirmer que l’eau est une denrée rare sur cette île.
<>Les Guanches seraient d'origine paléo-berbère. Les Berbères qui peuplèrent une grande partie de l'Afrique du Nord dès l'époque de l'ancienne Égypte, auraient, depuis les côtes sud du Maroc actuel, traversé cette partie de l'Atlantique, et ce, avant le début de l’ère chrétienne. Y avait-il d’autres peuples avant leur arrivée ? On ne le sait pas même si certains ont pu évoquer un peuplement préhistorique proche de l’homo sapiens dit de Cro Magnon. Dans l'hypothèse d'une migration berbère, deux époques sont possibles : celle de la culture mégalithique ( 5° au 3° millénaire ), et celle de l'époque des Phéniciens et des Carthaginois. (Ancien DNA analysis and the origin of the Guanches,Nicole Maca-Meyer& al, European Journal of Human Genetics (2004) 12, 155–162et Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique des origines à nos jours. Ellipses Edition, 2009) Actuellement, les chercheurs espagnols pensant qu’il y a probablement eu plusieurs vagues plus ou moins rapprochées dans le temps. En France la fréquence du Groupe Rhésus négatif se situe à 15% de la population). Entre les sources historiographiques et les recherches archéologiques (toujours en cours ), il est donc difficile de dire si les Guanches furent ou non les premiers habitants des îles Canaries.
Lorsque les Espagnols débarquèrent aux îles Canaries au début du XIVème siècle, ils durent s’imposer par la force aux Guanches, c’est-à-dire aux tribus qui résidaient dans ces îles et en particulier à Tenerife. Ils sont décrits par les conquistadors comme des individus blonds de grande taille. Il fallut plus d’un siècle aux Espagnols pour conquérir ce petit territoire qui comprend 8 iles habitées dont la superficie totale ne fait pas 8000 km², soit à peu près la superficie de la Corse. Les premiers contacts des Guanches avec le monde chrétien furent donc très violents et les indigènes de ces îles quand ils étaient vaincus et capturés étaient le plus souvent réduits en esclavage. Actuellement les Guanches, exterminés, ont disparu.
Qui étaient les Guanches ? : small;">Les Guanches ont été identifiés successivement comme des aventuriers scandinaves égarés, des Celtes venus de la péninsule ibérique, des tribus cousines des Basques. Certains caractères culturels font évoquer une proximité avec les populations précolombiennes d’Amérique du Sud et Centrale. De nos jours, ils sont reconnus comme des descendants de tribus libyco-berbères venues du Maroc dont les côtes sud ne sont distantes que d’une centaine de km. En amazigh ils sont nommés Igwanciyen. En effet le lien de parenté entre Guanches et Berbères est attesté par les similitudes de leurs toponymes, leurs pratiques culturelles, leurs rites mortuaires et les gravures rupestres. De même, les yeux bleus et la chevelure blonde ne sont pas rares chez les Berbères, en particulier chez ceux d’entre eux qui ne se sont pas métissés aux Arabes après la conquête musulmane de l’Afrique du Nord. Enfin des études génétiques menées sur des momies guanches au début des années 2000 permettent d’affirmer une parenté étroite avec les Berbères .Un examen de sang et de restes de viscères prélevés sur les momies Guanches a permis de mettre en valeur une caractéristique sanguine extrêmement rare : la prédominance du groupe O Rhésus négatif, inconnue parmi les populations européennes vivantes. Cette proportion se rapproche de celles remarquée chez les tribus Berbères du Haut-Atlas ( 80%, contre 84% à Tenerife et 95% sur Gran Canaria ). En France la fréquence du Groupe Rhésus négatif se situe à 15% de la population. L’haplo-groupe le plus courant chez eux est le R1B ce qui indique une forte influence basque et aussi un héritage berbère car la même prédominance du rhésus négatif a été remarquée chez les Basques, peuple à l'origine toujours discutée chez les Basques la proportion de Rhésus négatif est toujours inférieure à 30% sauf chez les Basques émigrés en Amérique où elle atteint 35%. On estime qu’avant la conquête espagnole du XVème siècle, les Guanches étaient au nombre de 30 000 à la Grande Canarie et à Tenerife, plus de 4000 à La Palma, plus d’un millier sur El Hierro et quelques centaines à Lanzarote et à Fuerteventura. Comme les Maures, population originaire de Maurétanie c’est-à-dire de l’actuel Maroc et des trois-quarts ouest de l’Algérie, ils élevaient de grands chiens, d’où le nom de l’Archipel des Canaries qui dérive de canis ( chien en latin ) et vivaient pour la plupart dans des grottes. Pline l’Ancien signale dans son Histoire Naturelle que le roi Maure Juba II a envoyé au début de l’ère chrétienne une expédition vers ces îles à la rencontre des tribus émigrées. C’est ainsi qu’il nomma une ile Pluviala ( du latin pluvia, la pluie ) qui serait Gomera ou El Hierro, alors que Nivaria ( de niva la neige ) est certainement tenerife quiaurait interpellé les explorateurs grâce à l’enneigement hivernal du Teide, volcan qui culmine à 3718 m.
small;">Les Guanches formaient une société tribale avec à la tête de chaque tribu un chef ou un roi jouissant d’un pouvoir quasi absolu. Ils vivaient comme les Berbères des Matmatas de Tunisie ou les Chaouias des Aurès en Algérie le plus souvent dans des grottes naturelles mais certains résidaient dans de modestes habitations en pierre : les grottes et les cavernes les plus petites étaient utilisées comme greniers à céréales ou comme lieux de culte.
La société guanche était de type patriarcal, mais les femmes bénéficiaient d’une réelle considération. Ainsi on sait que sur l’île de la Grande Canarie, les droits de succession étaient transmis par la mère et non par le père. Mais lorsque les temps étaient durs, ils l’étaient encore plus pour les femmes. En période de disette, l’infanticide était une pratique habituelle dans tout l’archipel, avec les filles pour victimes exclusives.
Comme dans toute l'Europe néolithique, les Guanches vouaient une importance particulière à l’élément féminin en tant que symboles de fertilité et de fécondité que personnifiait la femme. Celle-ci jouissait donc d’une place privilégiée au sein d’une communauté fortement hiérarchisée. >Les Guanches vivaient de l’agriculture, l’élevage, la chasse et la cueillette. Ils se nourrissaient essentiellement de protéines (chèvres et poissons ) et de gofio ( à base d’orge moulue et grillée ), plats toujours consommés de nos jours, même si la population guanche a complètement disparu.
La peau de chèvre était l’élément prépondérant dans l’habillement, les bijoux étaient des parures en terre cuite avec perles et coquillages. Les outils et les armes étaient fabriqués à partir du bois, de la pierre et des os.
Les Guanches avaient un dieu baptisé Alcorac à la Grande Canarie, Abora à La Palma et Achaman à Tenerife. Ces divinités étaient étroitement associées au Soleil qui s’appelait Magec. Les habitants de Tenerife pensaient que l’Enfer( Hadès ) se trouvait dans le cratère du volcan Teide et qu’il était sous les ordres d’un démon nommé Guayota. C’étaient donc des païens.
L’archipel des Canaries était connu au temps de l’Empire romain et des guerres puniques sous le nom d’Insulae Fortunatae ou Iles des bienheureux. L’histoire a retenu que c’est un capitaine génois du nom de Lanzerotto Malocello ( Lancelot Maloisel ) qui est arrivé par hasard au début du XIVème siècle sur une île à laquelle il a donné son nom : Lanzarote. A l’arrivée des envahisseurs au XVème siècle, l’ensemble du territoire comprenait au moins 25 suzerainetés, le record étant détenu par La Palma qui comprenait 12 territoires autonomes. Ces clans étaient enclins à se quereller.
Le 1er mai 1402, un seigneur normand, Jean de Béthencourt, arrive à Lanzarote avec quelques hommes et des religieux dans l’intention d’évangéliser ces peuples païens. Ils ne rencontrent aucune résistance des indigènes qu’ils nommèrent Guanches et qui étaient alors gouvernés par le roi Guardafia ( mencey ) et bâtissent un fort sur Fuerteventura. Ces hommes se croyaient seuls au monde et étaient persuadés être les derniers survivants d’une terrible catastrophe qui avait anéanti le reste du monde. L’île était divisée en 2 royaumes tribaux – Jandia au sud et Maxorata au Nord - séparés par un muret long de 6 km. Les Guanches résistèrent plus ou moins aux assauts des Européens, mais ils furent rapidement soumis, exploités, évangélisés pour être finalement vendus comme esclaves. Les révoltes furent réprimées dans le sang. La Palma et surtout Tenerife résistèrent longuement. En mai 1493, 1000 soldats et 150 cavaliers débarquèrent sur l’île de Tenerife. Les envahisseurs furent repoussés lors de la première bataille d’Acentejo par les Guanches qui furent avantagés par leur meilleure connaissance du relief montagneux. Mais le 25 décembre 1494, 5000 Guanches emmenés par leur roi Bencomosont furent écrasés par les Espagnols à La Victoria. Tenerife est la dernière île à être soumise. La culture originale des Guanches est presque totalement anéantie.
Une culture originale
: small;">Les Guanches embaumaient leurs morts qu’ils inhumaient, pratique inhabituelle pour des sociétés néolithique. C’est ce qui fait dire aux archéologues que l’existence des Guanches remonterait à au moins 3000 ans avant notre ère. Sur l’île de Hierro, on a découvert des grottes sépulcrales où ils déposaient les cadavres embaumés près d’autels pyramidaux ou tronconiques. Un millier de momies ont été retrouvées dans des niches aménagées dans la grotte du Barranco de Herque sur l’île de Tenerife. Cette pratique rappelle celle pratiquée au Pérou par les populations précolombiennes.
Les Guanches éviscéraient les cadavres à l’aide de couteaux d’obsidienne ( roche volcanique ) avant de les bourrer d’herbes aromatiques. Ils étaient ensuite séchés au soleil puis enveloppés dans des peaux de chèvres finement cousues à l’aide de boyaux effilés. Pour momifier leurs morts, ils utilisaient la sève du dragonnier qui est une résine rouge qui évoque la couleur du sang. Les momies portent souvent une abondante chevelure rouge et sont ensevelies en décubitus latéral gauche, les mains jointes sur la poitrine, tout comme les momies péruviennes. Elles sont parfois découvertes dans des cavernes, face à la paroi rocheuse, accroupies ou assises, tout comme les momies mexicaines ou les premières momies égyptiennes. Les Guanches inhumaient des chiens avec leurs maîtres, ainsi que des poteries et autres éléments nécessaires à la vie de l’au-delà.
La découverte de pyramides à plusieurs étages à Tenerife au style évoquant celui des pyramides méso-américaines continuent d’interroger les scientifiques. Le site de Güimar compte plusieurs pyramides à étages avec une orientation nord-sud sur l’axe du solstice d’été. La perfection de la taille des diverses pierres d’angle et des structures pyramidales leur confère un caractère cérémoniel, voir astronomique peut-être en relation avec le culte solaire. L’Institut d’Astrophysique des Canaries a remarqué que le sommet de ces structures était un lieu propice à l’observation du ciel. Entre les pyramides beaucoup voient des espaces délimités qui ont pu avoir pour fonction de permettre la célébration d’un culte ou d’expériences sur les cultures. En effet, l’observation des mouvements de la lune et du soleil a pu permettre d’identifier des cycles agricoles comme semble l’étayer leur localisation près des points d’eau et l’abondance de représentations astrales ou cosmologiques rupestres.
Cette population Guanche n’a pas livré tous ses secrets, c’est pourquoi elle interpelle les ethnologues.
http://euro-synergies.hautetfort.com/archeologie/
Roger Vetillard Ex: http://metamag.fr
LES GUANCHES Une civilisation aux Canaries et aux Açores Les archipels des Canaries et des Açores constitueraient les ultimes vestiges d'un continent englouti.
Les archipels des Canaries et des Açores constitueraient les ultimes vestiges du continent englouti. Qu'on soit d'accord ou pas avec cette hypothèse, il faut reconnaître que l'origine des premiers Canariens pose un réel problème ethnologique. Quand les navigateurs français débarquèrent en 1406 pour la première fois aux îles Canaries, ils se trouvèrent en présence d'indigènes au teint clair et de taille haute, qui se désignaient eux-mêmes sous le terme de Guanches, mot qui veut dire " homme ".
Lorsqu'il fut possible de comprendre leur langue, les Français furent étonnés de voir que les Guanches se croyaient seuls au monde, persuadés d'être les derniers survivants d'une terrible catastrophe qui, plusieurs millénaires auparavant, avait anéanti l'humanité toute entière. Pendant près de 60 ans, les Français vécurent en harmonie avec les populations locales.
>Au début, cependant, le peuple guanche s'opposa à cette incursion étrangère. Avant que Jean de Bethencourt chambellan de Charles VI, puisse étendre son hégémonie sur les Canaries, ses troupes eurent à faire face à la résistance désespérée des Guanches qui préféraient la mort à la servitude.
Dans ces combats, les Français reconnurent le courage et la bonne foi de ces indigènes. Jean de Béthencourt racontera d'ailleurs lui-même que ses soldats s'étant emparés d'un groupe de femmes réfugiées dans une grotte de Fuerteventura, ils virent l'une d'elles étrangler son enfant pour qu'il ne tombât pas entre les mains des envahisseurs.
La conquête de l'archipel des Canaries par les Espagnols, en 1478, acheva de réduire ce peuple à l'impuissance. Dans ce même temps, une épouvantable épidémie, appelée par les Espagnols " modorra ", décima les Guanches qui n'avaient pas accepté la défaite. Dès lors, les survivants se virent offrir le baptême et leurs noms désormais hispanisés se confondirent bientôt avec ceux des conquérants.
Les ethnologues anciens et modernes qui ont étudié la nature de cette race guanche ont distingué deux types bien distincts. L'un, le plus répandu, de taille haute supérieure à 1,80 m, imberbe, aux yeux et à la peau clairs, et au front de penseur. L'autre, de taille plus réduite, avec une peau sensiblement plus brune, des yeux de jais et un profil convexe qui révélerait un origine sémite. Il y a encore, mais de façon très localisée, à Gomera, des individus de courte taille et à tête large. Les Français d'abord, puis les Espagnols, furent très étonnés d'observer ce peuple guanche aux mœurs si archaïques, mais héritiers d'une civilisation évoluée et originale. Tout en ignorant l'usage des métaux et des tissus et n'utilisant que des outils en pierre, ils connaissaient en revanche l'écriture, l'astronomie et appréciaient la poésie. Leur législation, encore, était très élaborée et leur religion avait des rites compliqués. L'alphabet des Guanches, fort heureusement recueilli par les premiers missionnaires envoyés aux Canaries, ressemble aux alphabets des langues sémitiques (Phénicien, Carthaginois, Hébreu). Mais on a découvert à plusieurs reprises dans les îles de l'archipel, des inscriptions en caractères inconnus. Lors d'un voyage effectué sur place, Robert Charroux a pu photographier une des ces inscriptions alphabétiformes à La Caleta (île Hierro).
Les linguistes ont pu établir certaines connexions entre le Guanche et les dialectes parlés par les Touaregs et par les Berbères, et plus spécialement par les Senhadja qui habitent le Hoggar. Des traces d'influence arabe semblent certaines. Il ne fait aucun doute, pour le moins, que le monde antique connut l'existence des Guanches. Ainsi, le roi de Mauritanie, Juba II, qui vivait au Ier siècle de notre ère, nous parle des îles habitées par cette ethnie. II vante leur nombreuse population et leur prospérité. L'île actuelle de Ténériffe, aux riches plantations de palmiers dattiers, était appelée jadis " Junonia ". Plus loin encore dans les siècles, Platon lui-même décrit les Guanches comme de grands hommes blonds, mais il leur prête aussi une maîtrise incomparable dans l'art de traiter les métaux et d'édifier les cités. Ce qui est incontestablement à l'opposé des possibilités guanches du XVème siècle, qui n'utilisaient plus qu'un outillage d'os, de pierre ou de bois, et aménageaient des grottes pour y habiter. En rapport encore avec d'anciennes relations entre les Guanches et des peuplades du Sahara, le colonel Braghine cite une trouvaille près de San Miguel, dans l'île de Ténériffe, d'une soixantaine de momies, environnées d'un grand nombre de poteries et de peaux de lion. Or, souligne cet auteur, " ce qui a plongé les savants dans une grande perplexité, c'est que le lion n'a jamais existé sur ces îles ! "( L'énigme de l'Atlantide, 1952).
Le rapprochement linguistique du guanche et de l'arabe constituerait pour plusieurs auteurs une preuve de l'origine atlante de la population des Canaries. Les Touaregs avec qui ils auraient été en rapport, ancêtres eux-mêmes des Garamantes, seraient les descendants de ce " peuple de la mer " refoulé de la Vallée du Nil par les soldats du Pharaon Ramsès Il au XIIIe siècle avant notre ère.
Récemment enfin, des anthropologues ont fait observer une prédominance du groupe sanguin O parmi les Canariens de souche. Or, avec eux se signalent les Basques et les Corses. Si il est à peine besoin de souligner combien le " mystère " basque n'a toujours pas été élucidé, on se souviendra que les Corses furent entraînés dans l'immense déferlement des envahisseurs venus du Nord. Comme dans l’Europe néolithique, les Guanches vouaient une importance particulière à l’élément féminin, en tant que symboles de fertilité et de fécondité que personnifiait la femme. Celle-ci jouissait donc d’une place privilégiée au sein de cette communauté fortement hiérarchisée, dont témoignent les rituels de momification et la richesse des matériaux ( peaux essentiellement ) dans les sépultures. On a également observé divers cas de trépanation, sans doute à des fins thérapeutiques ou chamaniques. Enfin, s’il nous reste peu d’éléments sur leur culte des morts, on connaît néanmoins quelques pratiques qu’avaient les menceys nouvellement élus sur le corps de leurs prédécesseurs. La religion monothéiste des Guanches semble avoir associé leurs momies à des motifs peints, et gravés tant sur le mobilier funéraire que sur les parois des cavernes où les rites étaient pratiqués. En effet, les Canariens y déposaient leurs morts, le plus souvent en décubitus dorsal. Les sépultures collectives étaient courantes et aménagées de murets pour compartimenter les corps en diverses niches. Nobles et notables bénéficiaient, quant à eux, de tumuli ou de grottes artificielles selon le cas, très fréquents sur l’autre île de Gran Canaria. Les tumuli sont inexistants sur Ténériffe, et les grottes artificielles de Gran Canaria étaient généralement regroupées en nécropoles. La momification semble avoir été réservée aux seuls nobles et notables ( menceys ), quoique la variété des procédés donne à penser que le reste de la population ait pu aussi en bénéficier. La technique consistait en une éviscération préalable pratiquée pour les seuls menceys, mais le cerveau n’était jamais extrait comme en Egypte ancienne. Le corps était ensuite recousu et exposé au soleil pour dessèchement, avant d’être ceint de bandelettes végétales et enveloppé d’un linceul en peaux travaillées.
Les momies exhumées depuis les grottes ont été retrouvées souvent enveloppées de jonc, avec leurs viscères placées dans des récipients déposés près du corps, ce qui rappelle là la pratique des vases canopes en Egypte.
D'après les archéologues, l'ancien peuple qui a construit Stonehenge a choisi le site dans le Wiltshire moderne en raison de sa signification solaire.
Dans ce qui est décrit comme une "pièce manquante du puzzle" dans la compréhension du plus grand site préhistorique d'Angleterre, les fouilles confirment la théorie selon laquelle l'ancienne voie processionnelle a été construite le long d'un relief glaciaire qui était naturellement sur l'axe du solstice, selon le professeur Mike Parker Pearson, un des principaux experts sur Stonehenge: «Le but original du monument reste encore auréolé de mystère, mais c'est un indice très important».
La voie, connue sous le nom d'Avenue, fait 2.4km de long depuis le monument. Après la fermeture de la route A344, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origines naturelles qui se trouvaient entre les bords situés le long de la voie. Le parcours s'étend sur 2.4km de l'entrée nord-est des menhirs à l'Ouest d'Amesbury. Il a été comparé à l'avenue londonienne The Mall menant à Buckingham Palace. Après la fermeture de la route A344, qui traversait de la voie, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Les fouilles ont été menées par le Wessex Archaeology pour l'English Heritage. Juste en dessous de la surface de la route actuelle, ils ont mis au jour des fossés creusés par les bâtisseurs préhistoriques. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origine naturelle qui se trouvaient entre les talus qui longent le tracé de l'Avenue. Ces talus ont été créés par l'eau de fonte glaciaire et pointent naturellement, dans un sens, directement sur le coucher du soleil en plein hiver, et dans l'autre sens, sur le lever du soleil au milieu de l'été. Le Professeur Parker Pearson est enthousiasmé par cet indice, qu'il décrit comme «extrêmement important»: «cela nous en dit beaucoup sur les raisons pour lesquelles Stonehenge est situé où il est et pourquoi ils étaient si intéressés par les solstices. Cela n'a pas à voir avec l'adoration du soleil, une sorte de calendrier ou d'observatoire astronomique. Ce relief naturel se trouve être sur l'axe du solstice, ce qui relie le ciel et la terre en un tout». Il a expliqué que Stonehenge à tout à voir avec le thème des solstices et nos ancêtres on pu le voir dans le paysage.
Dans la zone centrale du site, il y a les pierres bleues, avec à l'intérieur des pierres sarsen disposées en forme de fer à cheval. L'élément le plus éloigné du site est l'Avenue qui consiste en deux talus parallèles distants de 12m et des fossés internes. Les flèches rouges montrent comment le solstice s'aligne avec l'Avenue. Le Dr Heather Sebire, conservateur de Stonehenge de l'English Heritage, a déclaré: «La partie de l'Avenue qui a été coupée par la route a évidemment été détruite pour toujours, mais nous avions bon espoir que l'archéologie en dessous de la route allait survivre. Et ici, nous l'avons: la pièce manquante du puzzle. Il est passionnant de trouver un élément de matériel qui fait officiellement la connexion que nous espérions». Elle s'attend à ce que les dernières découvertes suscitent un débat académique important, et l'English Heritage n'a pas exprimé une opinion sur les talus formés naturellement, leur interprétation se confinant aux fossés. La route originale A344 doit être gazonnée au cours de l'année prochaine dans le cadre d'une transformation de ce site du patrimoine mondial, qui attire plus d'un million de visiteurs annuels. Un nouveau centre d'accueil sera ouvert, à 2.4km, pour permettre à Stonehenge de renouer avec le paysage environnant. La dernière étude a également permis d'identifier trois trous où les pierres manquantes auraient résidé sur le cercle extérieur du sarsen; preuve, pense-t-on, que le cercle a bien été achevé à un moment donné. C'est une découverte que même les études les plus sophistiquées n'avaient pas réussi à repérer jusqu'ici. Deux membres du personnel aux yeux d'aigle ont réussi à identifier des surfaces d'herbe sèche.
Un hoax gros comme une... pyramide. Un passionné des théories des ancêtres extra-terrestres de l'humanité utilise Google Earth pour "découvrir" des pyramides au pôle sud. Il découvre aussi qu'une expédition scientifique a construit une station tout près!
Plutôt que de montrer de vrais photos de très bonne qualité, prises par les occupants de la station voisine, du mont Utsteinen (c'est son nom) telle que celle-ci :
L’ancienne cité égyptienne Héracléion fut autrefois une légende, l’homme moderne la connaissait seulement grâce au mythe et aux anciens historiens.
Alors, quand l’archéologue sous-marin français Franck Goddio a découvert ses ruines en 2000, personne ne s’y attendait.
Cependant, malgré tous les obstacles, ils tombèrent sur la cité sous-marine décrépite mais magnifique et, avec elle, un aperçu de son passé glorieux.
Héracléion, une cité égyptienne engloutie
Une cité perdue entre légende et réalité, Héracléion, également connue sous le nom de Thonis, était autrefois considérée comme un mythe.
Elle a connu des débuts légendaires, il paraît que Hélène et Paris de Troie y avaient été bloqués avant le début de la guerre de Troie. Il a même été dit que Hercules avait lui-même visité la cité, lui donnant son autre nom.
Les anciens historiens Hérodote, Diodore, et Strabon ont également mentionné la cité légendaire.
Pourtant, malgré sa forte présence dans l’histoire grecque, avant sa découverte en 2000, aucune trace de la ville n’avait été retrouvée. Jusque-là, les chercheurs n’étaient même pas sûrs que Héracléion et Thonis étaient une seule et même ville.
Cependant, avec la découverte relativement récente, les chercheurs ont acquis des connaissances sur Héracléion.
Cette cité anciennement prospère date du 12ème siècle avant JC, et a connu une période de richesse extraordinaire. C’était une ville portuaire, et tous les navires en provenance du monde grec devaient obligatoirement passer par elle. Elle a également eu une importance religieuse, probablement en raison de son temple d’Amon.
Héracléion, une cité égyptienne engloutie
Au fil des ans, de nombreux tremblements de terre et inondations se sont abattus sur cette ville, avant qu’elle ne soit engloutie par la mer, probablement en l’an 700 après J.-C pendant 1200 ans.
Héracléion a une superficie globale de recherche de 11 par 15 km et se trouve près d’Alexandrie, en Egypte, dans la baie d’Aboukir. La fouille qui a duré 13 ans a déterré divers objets, dont…
Plus de 60 navires qui ont été enterrés sous l’argile épaisse du lit de la mer Des pièces d’or et des poids en bronze et en pierre De grandes statues de 16 pieds et des centaines de petites statues de dieux mineurs Des dalles de pierres inscrites en grec ancien et en égyptien ancien Plusieurs petits sarcophages en calcaire qui auraient contenu des animaux momifiés Des ancres pour plus de 700 navires
A la découverte d'une fabuleuse civilisation longtemps ignorée qui, durant plus d'un millénaire, a tenu tête à son puissant voisin égyptien : le royaume nubien.
L'archéologue suisse Charles Bonnet exhume sept statues de pharaons noirs sur le site de Kerma, au Soudan. Ces œuvres monumentales dormaient à trois mètres sous terre depuis deux millénaires et demi. Non seulement elles offrent une nouvelle clé pour comprendre la civilisation nubienne, mais leur remarquable état de conservation permet de se faire une idée du visage de ces souverains noirs. Toutes les autres représentations trouvées jusque-là étaient trop détériorées. Cette découverte extraordinaire montre l'importance de Kerma, ville à l’organisation complexe qui s’étendait sur 20 hectares. Elle était vraisemblablement la capitale d'un royaume nubien qui, pendant plus de mille ans (de -2 500 à -1 500 avant J.-C.), a préservé son indépendance face au très envahissant voisin égyptien. Un État autonome, puissant, dont le rayonnement économique et culturel commence tout juste à être mesuré. L'État de Kerma est même considéré aujourd'hui comme une civilisation à part entière. Si sa proximité avec l'Égypte l'a influencé, il a indéniablement développé une identité propre. Les archéologues le considèrent d'ailleurs comme le premier grand royaume d'Afrique. Plus tard, en 747 av. J.-C., des souverains nubiens s'empareront même de la terre des pharaons, et cinq rois africains régneront sur l'Égypte, qui connaîtra alors une période de prospérité et de renouveau artistique. Mais cet épisode sera de courte durée (un peu moins d'un siècle). La dynastie nubienne cédera sous les coups des Assyriens et des rois du Delta. Dès lors, les Égyptiens s'efforceront de faire disparaître les traces de ces pharaons noirs, notamment en mutilant les statues les représentant.
2 km de côtes, 150m de largeur maximum, 600 m de longueur, soit 80500m2. 47°24’42” de latitude nord et 4°57’27” ouest du méridien de Paris! Nous sommes ... moins de 6 km au large de Piriac, Loire Atlantique. Un lieu peu connu, presque invisible sur les cartes. Il s’agit d’une petite île: Aduna, puis Insula au XIe S., son nom évoluera: Adunat, Audumet, Duamit, Dumay, Du Metz, Du Mes, Du Mêt, pour enfin arriver au nom d’aujourd’hui: Ile Dumet. Il est probable que cette île soit l’ultime vestige d’une terre émergée qui s’effondra avec le bouleversement du massif Armoricain, 5000 ans avant notre ère. Et l’homme occupe déjà cette terre depuis les temps immémoriaux: “on rapporte que dans les filets de pêcheurs remontent encore dans ce secteur de curieuses pierres sculptées, poteries lisses et noires...” C’est ce qui autorise la supposition que l’antique Piriac se trouvait entre Dumet et son emplacement actuel. Une autre théorie avance que l’effondrement de la bande de terre, de faible hauteur, détachant ainsi l’îlot, remonterait seulement au XIIe S. Ce sera l’été 1974, lors d’une campagne de recherche sous marine, qu’à 10 m de profondeur entre Dumet et Piriac, des vestiges de constructions seront retrouvés.
Situation de l'île Dumet. Ancienne carte.
Citons aussi à ce sujet J. Morlent (1819): “On peut, sans témérité, assurer qu’autrefois, elle faisait partie de la terre ferme, que la mer, aidée par le temps, a miné les rochers granitiques qui la joignaient au continent et s’est ainsi ouvert un passage après avoir renversé la digue que la nature opposait en vain à ses efforts. On rapporte que l’ancien château de Piriac conservait dans ses archives, plusieurs chroniques qui prouvaient évidemment les faits. Le vandalisme a détruit ces monuments, il a égaré la main de cet ignorant ouvrier qui effacait avec le ciseau, des caractères armoricains que les siècles avaient épargnés (sur une croix entre Piriac et Guérande). Si l’on ajoute foi à la tradition, Piriac était à une époque extrêmement reculée, une ville forte, riche et commerçante. Elle n’occupait pas les lieux où l’on voit maintenant le bourg. Mais une partie de l’espace compris entre l’Ile du Met et le continent. L’Océan l’a engloutie.”
L’occupation très ancienne de ce morceau du continent est indéniable, et des restes l’attestaient encore au XIXe S.
Il s’agissait d’une enceinte gauloise et, sans doute, d’un lieu de culte druidique. L’ensemble est encore longuement décrit en 1850 comme un exemple du genre et dans un état de conservation remarquable. 50 ans suffiront pour en effacer toutes traces... Les pierres serviront aux travaux d’aménagement sur l’île, mais des silex, poteries, monnaies, et articles de bronze seront sauvés par quelques “amateurs d’antiquités”.
L’île connaîtra tous les types d’envahisseurs, et leurs “agréments”, au fil de l’histoire: Romains, Danois, Saxons mais aussi Espagnols, Anglais... Nazis! Il serait fastidieux et hors propos de citer ces morceaux historiques illustrés seulement de violences guerrières et navales. Rien de bien nouveau sous le soleil de l’humanité, hélas!
TERRE SAINTE ?
Il y eut, nous le savons maintenant, un lieu de cultes des époques Celtes, Gauloises et Romaines. Au Ve S., l’île est le refuge de quelques ermites dont on avait retrouvé, au siècle dernier, quelques traces éparses. 1123, l’île est sous la possession de l’épiscopat de Nantes par une charte royale de Louis VI. Mais elle sera ensuite vendue aux moines cisterciens de St Sauveur de Redon qui la défrichèrent pour l’occuper. Jusqu’en 1771, ce point de terre reste propriété religieuse. A cette date, les bénédictins, las et agacés des défilés guerriers incessants et incompatibles avec leur vie monacale, cèdent l’île au comte Jacques de Mahé de la Bourdonnais, sire de Lauvergnac. Quelques traditions merveilleuses font état de miracles religieux en raison de la foi des moines accrochés... ce grain de roche particulièrement propice aux récits fantastiques et miraculeux.
DUMET LA GUERRIERES
Plan du fort circulaire
Rien de bien remarquable dans la succession guerrière qui fit et défit quelques camps retranchés fortifiés et un ou deux points en mer où se superposent des épaves échouées sur les fonds marins de Dumet.
1557 base d’invasions anglaises et espagnoles. 1590 l’île servira de tête de pont à Jean d’Aquilla. 1655 installation des premières positions d’artillerie de marine pour défendre l’embouchure de la Vilaine. 1750 et 1760 Dumet devient un fort solide sous les ordres du duc d’Aguillon. En 1756, le fort ... plan circulaire est terminé. Il est construit avec les pierres d’appareillages des constructions antiques et romaines. A cette occasion seront réutilisées les douves romaines. Cette forteresse sera baptisée “RA” et personne ne saura vraiment le pourquoi de ce nom. 1758 les Anglais reprennent l’île. 1782 le fort est repris par la France est démilitarisé. Et ce sera la Révolution Française qui apportera son lot de violence et d’occupations avec les Chouans et royalistes soutenus par les Anglais. Nous voici au XIXe S.
Le génie militaire décide la construction d’un nouveau fort du type “Vauban” de forme carrée cette fois. Comme le remarque judicieusement Emile Letertre, si on connaît tout sur le fort de Ré de 1756, rien ne transpirera jamais à propos de cette nouvelle place forte dérisoire par ses capacités purement stratégiques.
le fort 'carré'
Entre 1820 et 1870, ce fort fera l’objet d’une série d’aménagements très particuliers tant sur l’île que sur la côte qui lui fait face. Nous savons que des travaux “d’aménagement” seront conduits de nuit et dans le plus grand secret. Même aujourd’hui il est toujours impossible d’en savoir davantage sur ces activités militaires souterraines... tous les sens du mot. Nous pourrions même douter des faits si Maxime du Camp et Flaubert n’en avaient attestés involontairement. Année 1944 l’Allemagne Nazie s’empare du secteur de Piriac. Curieusement si ces derniers envahisseurs s’emparent de l’île, ils n’y installent aucun système de défense. Ils semblent même, au contraire, respecter étrangement l’îlot et en interdisent toute approche par l’ordonnance du 10 mars 1944. On peut s’interroger encore sur ce curieux et inhabituel comportement.
MYTHOLOGIE ET MYSTERES DE L’ILE
L’îlot n’échappe pas au légendaire merveilleux. Strabon, 60 ans avant notre ère, remarque que seules des femmes habitent l’île: des Samnites! Voici ce qu’il en dit: “Des femmes samnites peuplaient cette île: elles ne communiquaient avec leurs époux qui habitaient le continent voisin qu’une fois l’an. Une fois l’an aussi pour ces femmes, ou plutôt ces prêtresses, il était d’usage d’abattre et rebâtir le temple qu’elles desservaient. Une sorte de délire frénétique présidait cette oeuvre mystérieuse. Couronnées de lierre et choisissant l’instant des ténêbres, elles se rendaient à la lueur des flambeaux vers cet édifice dont le culte ordonnait la démolition. Si l’une des prêtresses tombait ou laissait échapper son fardeau, elle était aussitôt déchirée par ses compagnes... La portion de terre du continent faisant face à l’île est riche de légendes mystérieuses. Il est vrai que les nombreuses grottes marines du littoral se prêtent parfaitement à ce genre de récits.
le tombeau d'Almanzor
L’une d’elles serait le tombeau du roi Salomon enfoui ici, avec toutes ses richesses, faute de n’avoir trouvé un vaisseau pour conduire sa dépouille sur l’île. Puis il est question de multiples pierres à cupules tournées vers l’île. La légende dit qu’elles devaient être portées sur le “bout de la terre” mais que les eaux coupèrent l’accès... Alors elles restèrent là, tournées vers cette destination qu’elles ne pouvaient plus jamais atteindre. Citons aussi le “tombeau d’Almanzor”. Rognon rocheux percé de nombreuses cupules imitant le drapé d’un drap mortuaire sur un tombeau. Ce rocher n’est accessible qu’à marée basse. Quelques souterrains réputés se dirigeant tous vers la mer, et dont un seul permettrait l’accès sur (sous!) l’île. Ce souterrain serait connu seulement des familles royales (refrain bien connu et déjà entendu par ailleurs!).
Et puis des grottes aux noms évocateurs: “Trou du moine fou”, “La mine”, “Trou au loup”, “Grotte du chat (ou chas)”, “Le sphinx”, La grotte “Madame”. C’est de cette dernière que la dame d’Almanzor guettait le retour de son époux des croisades... C’est de là qu’elle vit son vaisseau faire naufrage à l’instant d’arriver. En désaffectant le vieux cimetière, d’étranges tombeaux furent mis à jour, et en 1912 des travaux de terrassement permirent la découverte de squelettes ensevelis debouts face à l’île.
D’AUTRES ENIGMES
Décembre 1955. L’affaire du Grey Gannet: c’est le nom d’un bateau tout neuf abandonné près de l’embouchure de la Vilaine. Au sol des traces étranges et nombreuses témoignent d’une activité rapide et intense. Nul ne sut jamais ce qu’était devenu l?équipage et ce qui avait motivé l’abandon d’un bateau de 30 tonneaux entièrement neuf, ni la nature des activités concernant cette affaire. Traces identiques sur l’île Dumet. L’affaire restera sans suite. Dans les années 1890, la famille de Montaigu achète une propriété sur l’île. Les Montaigu se disaient descendants de Gilles, archevêque de Rouen, habile conseiller de Philippe le Bel contre le Temple, et aussi descendant de Pierre Guérin de Montaigu, Grand Maître des hospitaliers protégeant les pélerins avant l’arrivée des Templiers. Vers 1980, l’île était toujours habitée depuis 20 ans par un certain Robert Fleury de Valois et sa compagne. Ils y cherchaient, de façon discrète et tenace, un dépôt très précieux pour la rénovation sacrée de la France, parait il. D’autres personnes vinrent se perdre sur ce point de terre oubliée: Colette, Cocteau, un certain Trotski, Zola, Alponse Daudet, Flaubert et Ducamp, Chopin, et quelques figures politiques de haut niveau. Mais la tradition de l’île Dumet ne mentionne t elle pas qu’il y a toujours sur (ou sous?) l’île une “résidence” réservée et en attente pour le chef de la nation française... qu’il ait été Roi, Empereur ou Président. (encore ce refrain bien connu) Bien sûr l’île a ses histoires de trésors. Les anciens récits font état que sous le premier fort circulaire un dépôt “royal” dort depuis des lustres dans l’attente de servir un monarque oublié (et toujours ce refrain connu!). Peut être est ce là. Le lien entre Ré, RA, le soleil, l’or, la forme circulaire du premier fort, quelques travaux discrets de “maçonneries”, les traces d’engins lourds aussi discrets que pressés, un bateau vide... Une “aiguille creuse” avant la lettre puisqu’en face est la “grotte du chas”! A moins qu’il nous faille, maintenant qu’il est question “d’aiguille” regarder celles de notre montre à seule fin de la mettre ... à l’heure de l’île Dumet. C’est à dire: à l’heure juste terrestre!!
LE PÔLE DU MONDE
Si la France eut le privilège rare du méridien zéro dit “de Paris” elle a aussi, et toujours cette fois, celui de détenir le “point zéro” du pôle des terres émergées.
Rome possède une pierre cubique avec gravé dessus: “OMBILICUS ROMAE ET TERRAE”. Ce qui faisait de la ville sainte le nombril du monde. Titre auquel elle ne peut plus prétendre en raison de l’île Dumet. Les terres émergées sont concentrées dans l’hémisphère nord, et pour l’austral elles représentent à peine 20%. Le problème du pôle magnétique ne se pose pas. Par contre celui des continents devint vite une autre nécessité, dès l’atlas dressé par Mercator et sa célèbre tentative de projection. Au XVIIIe S., le profil général des terres est pratiquement complet. Buache, avec ses “lignes isobathes” propose de situer, en Europe, un point zéro des continents. Ce sera la ruée des capitales européennes s’alignant, au coude ... coude, pour une course au titre de “pôle des Terres”. Les discussions s’engagent fiévreusement et les propositions se succèdent. Après bien des arguments de toutes sortes, le Dr Beythien impose un dernier triangle de choix: Belle Ile, Nantes et Vannes. L’Institut Océanographique proclame, en 1912, à l’Académie des Sciences, que le Pôle Continental du globe terrestre est définitivement reconnu, par tous les représentants des grandes nations, et situé sur l’île Dumet. Son antipode est au sud de la Nouvelle Zélande. Cette déclaration aura d’autres conséquences: ce point “zéro” du globe sert à étalonner et réajuster latitudes et longitudes ainsi qu’à caler minutieusement les méridiens. Mais encore depuis 1912, ce point stratégique géographique et topographique est utilisé pour le calage réglage de tous les faisceaux horaires ainsi que pour les répartitions horaires des capitales de tous les pays du globe... soit: “le ‘TOP’ de l’Heure Mondiale”!!! Si la France perdait le méridien zéro dit “de Paris” elle gagnait avec le pôle du monde la suprématie de l’Espace et du Temps de la totalité de notre planète. Et le Pr Berget d’ajouter: “La France, étant au centre de l’Hémisphère où se trouvent tous les peuples civilisés, était tout indiquée pour remplir cette fonction. Géographiquement, notre pays domine tout l’Hémisphère des terres habitées.”
Et ceci dans la plus complète ignorance et indifférence pour la plupart des citoyens de notre pays. Sans pratiquer un chauvinisme effréné et abusif, il semblait utile d’en dépoussiérer le souvenir... à toutes fins utiles. Et puisqu’il est question de “fin”, nous en laisserons le mot à Emile Letertre qui écrit joliment à propos de l’île Dumet:
“Langue de terre perdue dans l’océan, masse sombre et lointaine émergeant tout juste de la mer aux heures de brume, joyau scintillant au soleil du matin, tout ... coup jaillie de son écrin d’azur ou d’émeraude, l’île évoque parfois curieusement ces mirages qui subjuguent les familiers du désert...”