Il y a quelques années, le professeur Etienne Guillé, spécialiste de la biologie moléculaire végétale (université de Paris-Sud Orsay) a découvert que notre ADN n’entrait en activité que lorsqu’il était porteur de métaux. Ensuite, et ce fut un vrai choc pour ce savant peu familier de rêveries ésotériques, il s’aperçut que ces métaux correspondaient aux définitions alchimiques et étaient en relations concrètes avec la Tradition qui a attribué à chacune de nos planètes un métal. De plus, ce sont ces métaux qui provoquent les variations les plus caractéristiques et les plus fortes de la molécule d’ADN. Entrons avec lui dans le monde féerique de nos molécules les plus intelligentes, ce monde des ADN, véritables signatures de notre personnalité, de notre moi unique. Transformons-nous en alchimistes, en radiesthésistes, en astrologues, allons-y sans crainte, Etienne Guillé nous gardera de toute extravagance et nous resterons, grâce à lui, dans le cadre de la science vraie.
L’ALCHIMIE revient à l’honneur toute une littérature en est imprégnée. Et pourtant que de querelles n’a-t-elle pas soulevées au cours des siècles écoulés !
Considérés parfois comme des précurseurs des chimistes, les alchimistes sont souvent pris pour des charlatans et dans le meilleur des cas pour de doux rêveurs. Et pourtant nous avons en nous des images qui de l’œuvre au noir à l’œuvre au rouge imprègnent notre inconscient collectif. Nous n’avons aucune preuve matérielle que les « souffleurs » aient réussi à transformer le plomb en or, mais nous restons attachés au concept de pierre philosophale comme si elle avait toutes les vertus pour expliquer des processus que nous ne comprenons pas clairement.
L’intuition des alchimistes n’était-elle pas juste ? La radioactivité est due à une rupture violente de certains atomes dont les fragments sont eux-mêmes des atomes d’autres corps. La radioactivité est donc une transmutation naturelle. En 1919, Rutherford réalisa la première transmutation artificielle provoquée en laboratoire. Ainsi en frappant le béryllium par les particules émises par le polonium, nous obtenons des neutrons qui ont toutes les propriétés matérielles attribuées à la pierre philosophale. Donc les alchimistes ont imaginé des théories mais ils n’avaient pas, semble-t-il, les moyens matériels pour les vérifier.
Une autre interprétation des données alchimiques a été fournie plus récemment par C.G. Jung. Il proposa que ce que l’alchimiste voit dans la matière ou croit qu’il peut y voir, est en fait l’ensemble de son propre inconscient qu’il projette. Dans cette conception, Jung admet implicitement que l’alchimie forme un tout qui a très peu varié au cours des siècles.
Entre cette alchimie matérielle imaginée et cette alchimie spirituelle, nous proposons une troisième voie que nous baptiserons l’alchimie énergétique. Elle découle de la découverte de métaux dans les chromosomes des cellules vivantes et surtout à l’intérieur même de la molécule d’ADN. Ces métaux provoquent des variations caractéristiques de la conformation de la molécule en des sites spécifiques entraînant des variations énergétiques permettant l’ouverture ou la fermeture de la double hélice. Les métaux qui provoquent les variations les plus caractéristiques et les plus extrêmes de la conformation de la molécule d’ADN sont ceux qui ont été attribués par les alchimistes aux planètes et luminaires connus à cette époque : l’or au Soleil, le fer à Mars, l’étain à Jupiter et le plomb à Saturne d’une part, l’argent à la Lune, mercure à Mercure et le cuivre à Vénus, d’autre part.
La découverte des métaux dans la molécule d’ADN :
Entre 1965 et 1970, de nombreux laboratoires décrivaient dans de nombreux tissus des molécules d’ADN qu’ils qualifiaient d’« anormales ». Étudiant le mécanisme du cancer, notre équipe s’est rendu compte que ces molécules anormales étaient présentes en proportions relatives importantes dans les ADN isolés de divers tissus tumoraux. De manière générale, ces molécules subissaient des variations qualitatives et quantitatives dans différentes circonstances physiologiques et pathologiques qui correspondent aux changements de programme de développement tels que les étapes de l’embryogénèse, de différenciation, de dédifférenciation et de tumorisation. Par rapport à de l’ADN nu, ces molécules se comportent comme si des ligands les déstabilisaient. Nous avons émis l’hypothèse que ces propriétés soient dues à la présence de métaux fixés aux bases de la molécule et contribuant ainsi à modifier sa conformation en solution et probablement in situ.
Nous avons montré la validité de notre hypothèse en dosant les métaux présents dans les différentes fractions d’ADN par une technique très sensible, dérivée de la polarographie : la voltamétrie avec redissolution anodique. Les métaux qui ont pu ainsi être mis en évidence dans la molécule d’ADN sont le cuivre, le plomb, le fer, le zinc, le cadmium, le manganèse, le mercure, l’argent, l’or, le nickel, le cobalt, l’étain, l’aluminium, le platine, etc…
Ces métaux sont soit liés aux bases, soit aux bases et aux phosphates sur des séquences spécifiques qui s’appellent des séquences répétées ou itératives. Ces liaisons métal-base vont changer la conformation de la molécule sur toute une longueur de celle-ci. Il en résulte généralement un abaissement de la quantité d’énergie nécessaire pour ouvrir ces séquences d’ADN. Pour donner un exemple, alors qu’un ADN standard n’est pas ouvert à 90° C dans des conditions de force ionique comparables à celles des cellules, avec un atome de cuivre pour 50 paires de bases, il est ouvert à la température moyenne de notre corps : 37° C. Le métal arrive à l’ADN porté par une molécule transporteur spécifique appelé chélatant. En fait, dans les cellules, il existe de véritables chaînes de transporteurs de métaux constitués par des acides aminés, des peptides, des protéines, des polyamines, des facteurs de croissance et des hormones. Remarquons d’ailleurs qu’au cours de ces mêmes phases de changement de programme de développement où nous avons vu que les teneurs en métaux se modifient, des variations de même type se produisent au niveau des transporteurs. Ainsi, dans le cas de cellules cancéreuses, de nouveaux transporteurs apparaissent, d’autant plus chélatants que les cellules sont plus cancéreuses.
La quantité des métaux liés à des transporteurs circulant dans les cellules est soumise à un processus de régulation. Lorsque le taux de métaux essentiels est trop grand ou lorsqu’un métal toxique pénètre dans les cellules, il y a induction de la synthèse protéique. Il se forme ainsi des thionéines — protéines très riches en acides aminés soufrés — qui sont des sites de séquestration des métaux en excès. Ces protéines qui constituent de véritables réservoirs à métaux pourront à la demande les libérer en fonction des besoins de la cellule.
Lorsqu’un métal se lie aux bases de l’ADN, il va généralement contribuer à déstabiliser toute une séquence de la molécule d’ADN considérée. Cette déstabilisation se traduira par une perturbation locale de la conformation de la molécule d’ADN pouvant contribuer au déclenchement de l’activité génétique de la région du génome ainsi mise en jeu, c’est ainsi que la transcription et la réplication de l’ADN sont induites en fonction de l’état du métabolisme du système étudié. Cette perturbation locale qui est donc liée à la réception des signaux de l’environnement pourra avoir des conséquences sur l’ensemble du génome ; si elle peut être transmise à distance par une propriété de la molécule d’ADN qui a été baptisée téléaction. A notre connaissance, il semble que seuls deux types de séquences d’ADN respectivement inclus en Adénine – Thymine et en Quinine et Cytosine soient capables de transmettre un signal le long d’une molécule d’ADN[ Ces séquences dites alternées subissent aussi des modifications corrélées à l’entrée dans l’ADN de tel ou tel métal et à la présence de tel ou tel type de transporteur.
Confrontation des données moléculaires et des données techniques :
Il est très significatif de constater que les métaux qui provoquent les variations de conformation les plus spécifiques de la molécule d’ADN, sont ceux qui ont été attribués par les alchimistes aux luminaires et aux planètes connues à cette époque. Depuis cette époque, le zinc, le manganèse et le cobalt ont été attribués aux trois dernières planètes découvertes : Uranus, Neptune et Pluton. Même si nous disposons de peu d’informations scientifiques pour l’étain et le fer alors que ce dernier métal est le plus concentré in vivo dans la molécule d’ADN, nous pensons que cette correspondance ne constitue pas une pure coïncidence. D’autres métaux que ceux attribués aux planètes sont susceptibles de se fixer aux bases de la molécule d’ADN, mais les variations de conformation qu’ils provoquent sont moins typiques que celles des sept métaux de la tradition et peuvent être qualitativement rattachées aux variations induites par l’un des sept précédents.
Le tableau 1 montre la correspondance entre les planètes, les organes végétaux, animaux et humains et les métaux. Sur la circonférence, les métaux sont classés en fonction de leur poids atomique et de manière à illustrer la polarité qui les lie, impossible à mettre en évidence dans le tableau de Mendeleïev. Par exemple, le fer et le cuivre sont liés dans la fonction de respiration et dans l’induction du processus de floraison. L’étain et le mercure jouent des rôles très différents dans le potentiel hydrique. La polarité de l’argent et du plomb est difficile à mettre en évidence dans les données physiologiques mais est tout à fait démontrable dans leur action thérapeutique (Pélikan, 1952)[2]. Cette correspondance ne signifie pas que la lune par exemple agisse seulement à des moments précis de ses phases ascendantes ou descendantes sur les ions argent liés à des endroits spécifiques de l’ADN nucléaire à des concentrations généralement extrêmement faibles. En fait, il est possible que les variations du champ électromagnétique de la lune soient plus efficaces sur les ions argent que sur les ions cuivre ou cadmium qui peuvent aussi se fixer sur les mêmes sites de l’ADN que les ions argent mais avec une constante d’affinité plus faible.
Dans chacune de nos cellules, nous avons donc une sorte de mini-zodiaque, à la périphérie du noyau, dans les séquences répétées de l’ADN présent dans l’hétérochromatine constitutive. Les séquences d’ADN par leur nature et leur place jouent le rôle énergétique des signes du zodiaque, c’est-à-dire de milieux actifs qui en fonction du microenvironnement pourront prendre telle ou telle conformation dans l’espace. Les métaux jouent le rôle des planètes qui peuvent être considérées comme des sources indifférenciées de l’énergie. La fixation d’un métal sur une base de l’ADN va modifier la conformation de toute une séquence de l’ADN : il en résultera la spécification d’une forme déterminée d’énergie qui pourra être transmise à distance jusqu’aux gènes en fonction de la nature et de l’organisation des séquences voisines. Nous pouvons dire que le métal et la séquence d’ADN définissent la qualité de l’énergie susceptible d’être transmise à distance. Une des conséquences fondamentales de ce fait est qu’il n’existe qu’un nombre fini de qualités de l’énergie susceptible d’être induite dans une molécule d’ADN. Ces qualités de l’énergie ont été décrites par la tradition à une autre échelle que celle du patrimoine génétique : les descriptions que nous fournissent l’astrologie et la radiesthésie nous paraissent les plus signifiantes.
Ainsi cette citation de C. Suarès[empruntée à une description des énergies du zodiaque s’applique tout à fait aux énergies élémentaires mises en jeu dans la réception et la transmission des signaux de l’environnement par la molécule d’ADN. « L’astrologie est l’examen des énergies cosmiques balayant continuellement le Zodiaque et les sept planètes sont des agents qui imposent à chaque signe leur teinture. Grands teinturiers de l’espace, les planètes organisent et désorganisent, elles participent activement au battement vie et mort. »