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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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quantique
15 janvier 2017

Les corps subtils et les lois de resonances quantiques

IntuitionK

La Tradition nous enseigne que l’être humain est composé de sept corps (un corps physique et six corps subtils) distincts, mais reliés entre eux par un système cohérent de transmission d’information. Six de ces corps nous sont directement acces- sibles par l’expérience humaine, lors de notre vie ici-bas, le 7 e corps – le corps divin – est davantage lié à notre expérience de l’au-delà.

Le terme de « corps » n’est pas très approprié dans une vision quantique et moderne, mais il est facile à comprendre, car faisant directe- ment référence à la notion de corps physique, le corps qui nous est le plus accessible dans notre réalité quotidienne. Nos différents corps peuvent être compris comme des outils d’ex- périmentation de la réalité visible et invisible. Notre corps physique, par les sensations et les perceptions, nous renseigne sur notre environ- nement physique. Objectivité et subjectivité L’expérimentation de la réalité des plans physi- ques a la particularité d’être partageable par le plus grand nombre d’individus.

C’est ce qui est communément appelé « la réalité objective ». Il en va de même pour tous les autres corps, sauf qu’ils sont en grande partie liés à des réa- lités invisibles, plus subtiles, moins partagea- bles, car plus personnelles. L’expérimentation de ces corps demande du ressenti, car elle fait appel à notre expérience personnelle, à notre monde intérieur. Pour cette raison, nous la nommons « réalité subjective » par opposition à la « réalité objective ». L’objectif signifie que nous sommes séparés de ce qui est ressenti – le sujet est séparé de l’objet. Le subjectif signifie que le sujet et l’objet sont indissociables. Les sciences phy- siques sont objectives, les sciences humaines sont subjectives. Plus nous expérimentons des plans subtils avec nos corps subtils, plus cette réalité est subjective, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit également d’une réalité,

propre à cette personne et qu’il ne convient pas de la juger. Notre société accorde beaucoup d’im- portance à la réalité objective, au point de dénigrer, voire même de nier, la réalité subjec- tive. Lorsqu’un enfant parle à un être invisible – considéré comme imaginaire – notre cerveau gauche nous dit que tout cela n’existe pas et que ça lui passera quand il sera devenu grand. Si nous faisons appel à notre cerveau droit, cet être imaginaire nous renseigne parfaitement, par le langage symbolique et le ressenti, sur la réalité intérieure de l’enfant. La pertinence des informations obtenues en est même déconcer- tante quand on sait l'interpréter.

 

Une personne utilisant son cerveau gauche ne pourra jamais comprendre une autre personne utilisant son cerveau droit, car la première manière de fonctionner se réfère à la réalité objective alors que la deuxième est branchée sur la réalité subjective. En n’utilisant que la moitié de notre cerveau, il est évident que nous occultons la moitié de la réalité. Une perception probabiliste Nous pouvons considérer chaque « corps » comme un outil de perception d’une partie de la vaste réalité. Cette perception doit toujours être considérée comme une probabilité d’accéder à une information. Cette probabilité, très élevée dans le plan phy- sique, l'est de moins en moins à mesure que l’on accède à des plans plus subtils (voir dans le tableau ci-contre).

Le terme de « corps » peut être compris comme « champ d’influence ». C’est-à-dire qu’une force – ou une information – agit sur ce champ et en modifie les caractéristiques. Prenons l’exemple d’une aiguille que l’on approche de la peau d’une personne. Lorsque l’aiguille (force-information) touche la peau, le cerveau traduit l’information en « douleur », nous avertissant ainsi qu’une force a pénétré le champ d’influence du corps physique. La peau (le corps physique) réagit à la présence de l’aiguille (la force) en se déformant sous son influence. Ce processus est exactement le même dans les plans subtils. Dans le plan éthérique, l’onde de forme de l’aiguille déforme le corps éthérique et donc le champ vital. En utilisant son ressenti (perception probabiliste du corps éthérique), nous pouvons percevoir la pré- sence (perturbation du champs éthérique) de l’aiguille (onde de forme de l’objet), même à plusieurs mètres du corps physique. L es corps subtils 9 C’est en faisant ce type d’expérience, facile à reproduire, qu’il est possible de démontrer l’existence des corps subtils, dans le cas pré- sent, du corps éthérique et du champ vital qui en est l'émanation vibratoire. Il en va de même pour l’expérimentation de tous les autres plans subtils. Il est évident que ces expériences ne sont pas à la portée de tout un chacun. Cela demande de développer son ressenti, par un entraînement ad hoc, comme il est possible d'augmenter son acuité visuelle ou auditive. Plus le ressenti est développé, c’est-à-dire peu encombré d’infor- mations parasites provenant de l’environne- ment ou émanant de la personne elle-même, plus la probabilité d’accéder à une information subtile est grande et pertinente. Bien entendu, une personne ne sentant rien aura tendance à nier le phénomène et tout ce qui pourrait pro- venir de ces plans. Essayez de prouver à un aveugle de nais- sance que les couleurs existent. C’est toutefois possible s’il les expérimente à travers ses corps subtils, chaque couleur se traduisant en une sensation bien précise. Loi d'action-réaction Nous appelons « loi d’action-réaction » le mécanisme par lequel nous accédons à des informations et à la façon dont nous les trai- tons au travers de notre filtre personnel, notre expérience vécue. Lorsque nous captons une information ou res- sentons quelque chose, il est alors possible de réagir et d’agir. Nous ressentons la douleur provoquée par l’aiguille et nous pouvons agir en conséquence.

Cette possibilité d’action en retour est parfois inhibée par notre système de croyance et les peurs qui en découlent. Cela va conditionner notre réaction face à ce stimu- lus. L'inhibition de l'action cause un stress non gérable pour la personne. Toute information provenant de l’environ- nement physique et subtil nous permet d’accéder à notre monde intérieur. Chaque événement du quotidien, aussi physique soit-il, n’est que le reflet de notre psyché. Lorsque nous en devenons pleine- ment conscient, le hasard disparaît et nous ne vivons plus que des synchronicités.

10 Loi de résonance La résonance est le phénomène qui nous permet d’entrer en interaction avec des informations extérieures à nous-mêmes. C’est probablement l’unique moyen de créer un pont entre le microcosme (l’être humain) et le macrocosme (l’univers). Toute sensation ou perception n’est envisageable que par résonance avec une informa- tion contenue dans l’un des corps subtils qui composent la personne. Même les sensations physiques n’échappent pas à ce que nous appelons « loi de résonance ».

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C’est par affinité, par résonance, que l’être humain fonctionne, aussi bien dans sa relation avec l’univers qu’avec ses congénères, selon le dicton « qui se ressemble s’assemble ». Sans y mettre de jugement, le bon attire le bon et le mauvais attire le mauvais; le bien attire le bien et le mal attire le mal; le beau attire le beau et le laid attire le laid. La compréhension de la loi de résonance, dite aussi « loi d’attraction », permet de devenir pleinement conscients de ce qui nous arrive, nous offrant alors une oppor- tunité de nous transformer si nous le sou- haitons. Loi de pesanteur Nous appelons « loi de pesanteur » le proces- sus qui tend à conduire les informations les plus subtiles vers la densité. Les différents corps s’emboîtent les uns dans les autres, à la manière des poupées russes. Plus la vibration d’un corps subtil est élevée, plus ce corps est grand et se superpose au corps précédent.

Dans l’idéal, ils s’emboîtent parfaitement et les informations des plans les plus subtils peuvent ainsi migrer vers les corps les plus denses, jusqu’au corps physique. La Tradition nomme « aura » l’ensemble des corps subtils. La forme et les déformations d’un corps physi- que sont des réactions, dans le plan physique, d’émotions vécues (plan astral) et jugées par le mental (plan mental) avec le filtre de nos croyances. Tout ce qui est dans le physique est le reflet des plans subtils . La limite du champ d’influence Cette limite, dans le cas du corps physique est très restreinte dans l’espace et le temps. En revanche, pour les corps subtils, nous pou- vons « toucher » des objets qui ne sont ni ici ni maintenant. Les champs subtils permettent des expériences dans le non-localisé et dans le non-temps. Aura par électroréflexologie Aura par électrophotonique Aura par clairvoyance

11 Plus la physique quantique progresse, plus elle rejoint les hypothèses de la Tradition. Peu à peu, les connaissances ésotériques se voient confirmées par des expériences physi- ques. Si nous avons fait l’acquisition de machines quantiques, c’est parce que nous avons l’in- time conviction que la biophysique explique mieux la réalité de ce que nous vivons, nos expériences, notre ressenti, nos perceptions, notre manière de concevoir l’être humain, que ne le fait la vision traditionnelle biochimique. Une vision quantique de la réalité n’exclut pas la vision de la Tradition. Bien au contraire, les deux se complètent, parlant de la même chose, mais pas avec les mêmes mots. Ce qui suit est une tentative de faire le lien entre la notion de « champ » et celle de « corps ». Le sujet est complexe et demande un mini- mum de bagage scientifique. Le Corps Le Corps appartient au plan physique, à l’électromagnétisme. Il fonctionne grâce à la piezzo-électricité, maintenant ainsi une diffé- rence de potentiel dans les cellules. Ce potentiel tombe à zéro au moment de la mort.

La mémoire du corps physique est contenue dans l’ADN et l’ensemble des molécules constituant la matière vivante. La Tradition enseigne que la vie est une force capable de créer des liaisons entres deux choses. De cette union et de leur mise en mouvement naît la pulsation. Le cœur cesse de battre, le cerveau cesse d’émettre des impulsions, et c’est la mort.

En observant la matière dans son fondement, tout est pulsation, mouvement, rotation de particules, polarisées sur elles-mêmes et autour d’autres particules. Le principe de vie est donc partout, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. P hysique quantique et Tradition Les plans de conscience, le Corps, l' Âme, l'Esprit et les champs cellulaires crée des ordres pour H2 (Âme) support de l'information :

la lumière immatériel mémoire contenue dans la lumière (mémoire akashique) immortel contient l'Esprit et la partie immortelle de l'Âme fonctionne grâce à la lumière champ cellulaire H3 / champ de forme éthérique relais de H3 (Esprit) pour donner des ordres à H1 (Corps) support de l'information : onde du neutrino (onde de forme) immatériel mémoire contenue dans l'eau intracellulaire mortel contient les informations liées aux pensées et aux émotions fonctionne grâce au champ magnétique (ions métalliques) Âme / champ cellulaire H2 / champ de mémoire physique exécute les ordres de H2 (Âme) support de l'information: onde photonique matériel mémoire contenue dans l'ADN mortel fonctionne grâce à la piezzo-électricité Corps / champ cellulaire H1 / champ électromagnétique astral mental causal spirituel divin champ de conscience / champ mouvement Esprit (dans l'au-delà) champ unitaire / champ des particules au moment de la mort physique transfert d'une partie de H2 > H3 une partie de l'Âme immortelle rejoint l'Esprit immortel lors de l'incarnation H3 cherche un H2 et s'incarne dans un H1 l'Esprit choisi une Âme et incarne un Corps 12 En biophysique, le champ électromagnétique cellulaire est appelé « champ H1 » selon la terminologie d’Émile Pinal. Ce champ est mesurable physiquement ; les biophotons conduits par ce champ en sont le support de l’information cellulaire. C’est le champ mesuré par l'appareil GDV par le procédé électropho- tonique.

Le champ H1 ne fait qu’exécuter les ordres provenant d’un champ plus subtil, le champ de mémoire. Le corps fabrique toutes les subs- tances nécessaires à son fonctionnement. Une molécule d’adrénaline est créée lorsque nous avons peur. C’est la peur qui crée l’adré- naline et non l’inverse. Le corps physique est donc matériel et mortel, dans le sens où les particules n’ayant plus leurs liaisons maintenues par la force de vie (l’énergie vitale) se décom- posent et il redevient « poussière ». L’Âme L’Âme peut être définie par ce qui anime le corps physique.

L’Âme est mortelle, dans le sens qu’elle disparaît lors de la mort physique. Ce qui animait le corps n’est plus, les charges sont récupérées par des Élémentaux chargés de les recycler. Du point de vue biophysique, l’Âme correspond au champ de mémoire, le « champ H2 ». Ce champ, à mi-chemin entre le physique et le subtil, fonctionne grâce au champ magnéti- que issu des ions métalliques et des métaux contenus dans les molécules présentes dans les cellules. Il se peut aussi que ce champ très faible provienne de l’eau intracellulaire, grâce aux propriétés inhérentes à la molécule d’eau. Au moment de la mort, les métaux migrent en 2-3 jours hors des cellules. Ainsi le champ magnétique disparaît et, avec lui, toutes les informations (mémoires) qui étaient contenues dans ce champ.

Ces mémoires, appelées aussi « mémoires cellulaires » contiennent les informations liées aux pensées et aux émo- tions vécues et mémorisées (cristallisées) par la personne. Le support de cette information est l’onde du neutrino. L’onde du neutrino est aussi appelée « onde du vide ». Ce sont les « ondes de forme » de la Tradition. Les mémoires cellulaires peuvent être apparentées à des formes, les fameux clusters que l’on trouve dans de l’eau dite « structurée » telle que l’eau intracellulaire. Ces mémoires peuvent aussi se trouver dans les particules, et modifier leur spin. Nous appelons « champ de torsion » les mémoires densifiées dans le corps éthérique, d’informa- tion provenant des plans astral et mental. Le champ de torsion est dit « gauche » lorsqu’il contient des mémoires négatives, et « droit » si ces mémoires sont positives pour le vivant.

Le champ de torsion survit à la mort, jusqu’à la dissolution de la matière qui lui a servi de support. Nous pensons que c’est l’eau dans le corps qui capte les ondes du neutrino (les ondes de forme) et les amplifie pour que l’ADN, tel un résonateur, entre en interaction et envoie les informations au cerveau pour être filtrées et analysées. Moins notre eau intracellulaire est saturée de mémoires négatives – « champ de torsion gauche » pour le plan éthérique – « charges astrales » pour le plan astral – « pensées négatives » pour le plan mental – plus nous avons la possibilité de capter des informations provenant de l’environnement. Nous devenons de plus en plus sensibles. Le propre du vivant est sa capacité à augmenter sans cesse la quantité d’informations issues du monde exté- rieur, à ouvrir son « champ de conscience ».

La « connaissance » est le fait de ressentir et d’intégrer ces informations dans son corps physique. Au moment de la mort, le champ de mémoire, le champ cellulaire H2 disparaît en déversant une partie de ses informations dans un champ plus subtil, le champ de forme H3. La Tradition dit qu’une partie de l’Âme, celle qui est immor- telle, rejoint l’Esprit. Le restant disparaît en 2-3 jours. Des mesures au GDV ont confirmé que le rayonnement issu de H1 disparaît en grande partie à l’instant de la mort, puis continue à disparaître lentement, étape par étape au cours des trois jours qui suivent. La Tradition recommande de veiller un défunt pendant trois jours pour que son Âme puisse quitter le corps physique en paix et rejoindre la « Lumière ».

13 Les trois corps, l’éthérique, l’astral et le mental, forment l’Âme. Tout trois disparaissent à la mort physique. Le corps astral étant plus « volatil » que le corps éthérique, il peut parfois s’en détacher quelque peu, tout en maintenant un lien, le « Fil d’Argent », avec le corps éthérique. La personne se trouve alors en état de « décorpo- ration ». Elle se trouve avec sa « conscience » hors du corps physique. Elle ne ressent plus les informations provenant du plan physique et peut traverser la matière, car l’Âme est immatérielle. Tout est perçu par les ondes de formes, comme si on se déplaçait dans un univers virtuel. Une des propriétés des ondes de forme est de ne pas être tributaire de l’es- pace-temps, une personne en état de « décor- poration » peut se retrouver n’importe où en un instant et observer ce qui s’y passe. Certaines techniques chamaniques et certai- nes substances psychotropes ont pour effet de provoquer ce que l'on appelle « voyage cha- manique ».

Le résultat s'apparente beaucoup à la « décorporation », mais comporte des risques de créer des « brèches » dans les corps subtils. Les adeptes de ces techniques peu maîtrisables en subissent les conséquences en étant « fragmentés » et « éclatés » pendant des années. Le corps mental nous permet d’accéder aux plans situés au-dessus. Notre mental sert de réceptacle pour les informations provenant du champ de forme; il peut aussi les « sculpter » et les densifier dans le plan astral et éthérique. Le cerveau est conçu pour transformer les ondes de forme en signal électrique et donc interagir avec le plan physique. Nous pen- sons que le cerveau n’est pas sensible aux molécules, mais uniquement aux formes des molécules (leur onde de forme). Le cerveau ne traiterait pas des substances mais des informations. Si on est sensible aux ondes de forme, il devient possible de se soigner avec des informations comme par exemple avec l’ho- méopathie, la biorésonance, la morathérapie et bien d’autres techniques faisant partie de la « médecine quantique » dite aussi « médecine énergétique et informatique ».

L’Esprit L’Esprit est la volonté agissante qui cherche, par l’intermédiaire d’une Âme, à vivre des expériences dans un corps physique. L’Esprit fait partie d’une autre dimension que la Tradition appelle « au-delà ». Donc au-delà du champ de conscience habituel en tant qu’âme incarnée dans un corps. L’Esprit est immortel et immatériel; nous le partageons avec d'autres. C’est l’Âme qui est individuelle et représente la somme du vécu personnel. Au moment de la mort, les éléments de l’Âme qui ont une importance (pensées, émotions, actes) pour l’Esprit, allant dans le sens qu’il avait décidé d’expérimenter, se joignent à lui. L’Esprit contient toutes les mémoires accu- mulées au fil du temps, depuis la création de l’univers. Il est ce que la Tradition appelle « mémoire akashique ». Le support de l’infor- mation est la lumière. C’est justement cette « Lumière » que perçoivent les personnes fai- sant une expérience de mort imminente. En biophysique, le camp de forme ou champ morphique appelé H3 est ce que la Tradition nomme « plan causal » et la religion « Saint- Esprit ».

Ce champ, émanant d’une autre dimension, est la matrice de tout ce qui existe, de tous les possibles. Dans notre vision des plans subtils, il devrait normalement exister encore deux autres champs, le « champ de conscience » ou « champ de mouvement », lié au plan spirituel, et le « champ unitaire » ou « champ de particule », lié au plan divin. Toute particule est un point d’unité qui se déplace en conscience dans un mouvement associé à une forme. L’Esprit n’est peut-être pas si éloigné de nous, il est peut-être à l’intérieur de chaque particule immortelle qui nous constitue. champ de forme = forme (ruban Moebius) champ de conscience = mouvement champ unitaire = particules l'Esprit et le champ unitaire ultime

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Article extrait du livre "Science et conscience de l'invisible" de Stéphane Cardinaux & Catherine Martin
 
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3 décembre 2016

La théorie Quantique pourrait expliquer la télépathie

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Débat sur la télépathie entre Rupert Sheldrake et Lewis Wolpert

Débat présidé par Edward Nugee, 15 Janvier 2004, à Londres


La célèbre revue scientifique Nature a rendu compte, il y a de cela quelques mois, d’un débat sur la télépathie qui s’est déroulé le 15 janvier à la Royal Society of Arts de Londres. Devant un public d’environ 200 personnes, sont intervenus : Rupert Sheldrake, en tant qu’avocat de la réalité du phénomène, auteur de plusieurs livres mettant en pratique des expériences souvent simples et ingénieuses (notamment sur le sentiment d’être observé, sur le fait de deviner qui appelle au téléphone, sur l’attidude du chien ou du chat au moment où le maître rentre de son travail, etc.) et Lewis Wolpert, en tant que sceptique, biologiste du University College de Londres et vulgarisateur célèbre au Royaume-Uni. Voici la traduction en français de ce débat.

Le Pr. Wolpert va d’abord parler pendant 15 mn. Il a dit que c’est tout ce dont il avait besoin ! Il est manifestement sûr de lui. Rupert Sheldrake va ensuite avoir une demi-heure pour récapituler certaines des preuves de l’existence de la télépathie. Lewis aura 10 mn pour soumettre ces preuves à une revue critique et Rupert Sheldrake aura 10 mn pour répondre. Le débat sera ensuite ouvert au public pendant une heure et d emi, après quoi nos deux intervenants auront chacun 5 mn pour exposer leur position finale.

En association avec la fondation Nowhere

Intervenants :
-  Rupert Sheldrake, biologiste et auteur de Le septième sens
-  Lewis Wolpert, professeur d’anatomie, Université college London

Présidé par : Edward Nugee Q. C.

Date : 15 janvier 2004

Lieu : RSA, 8 rue John Adam, Londres

NB Ceci est une retranscription inédite de l’événement. Bien que tous les efforts aient été faits pour s’assurer de son exactitude, il peut y avoir des erreurs phonétiques, ou autres, dues aux variations inévitables de la qualité d’enregistrement et de la traduction écrite. Merci de nous contacter pour nous signaler toute erreur que nous nous empresserons de corriger.

Les points de vue exprimés ne sont pas nécessairement ceux de la RSA ou de ses membres.

Edward Nugee : Liz Winder nous a présenté mais c’est en réalité la seconde série de conférences de ce 250ème anniversaire de la Royal Society of Arts. Il y en a eu une autre hier soir intitulée « se défaire de la loi » mais nous ne nous débarrasserons pas de la loi aussi facilement que ça et j’ai le privilège d’avoir été choisi pour présider le débat de ce soir sur la télépathie. Ce débat est soutenu, comme Liz l’a indiqué, par la fondation Nowhere et nous sommes heureux d’accueillir Terry Ingham, PDG et 6 autres membres de la fondation et du groupe. Si vous voulez en savoir plus sur la fondation Nowhere, allez sur internet. Tout ce que je dirai, entre autre, c’est que la fondation cherche à mettre sur pieds des projets révolutionnaires à la limite de nos connaissances et pour moi, le débat de ce soir est un bon exemple d’un tel projet et je ne suis pas surpris qu’il ait suscité beaucoup d’intérêt, tellement d’intérêt que tout fut complet en trois jours de réservation dès décembre. Maintenant, je vais vous présenter brièvement nos intervenants.

A ma droite, le professeur Lewis Wolpert. Depuis 1966, il a été Chef de Département de Biologie, a exercé la médecine, d’abord à l’Hôpital Universitaire du Middlesex et puis, je crois, a fait partie du collège de la Faculté de Médecine. Il est membre permanent de la Royal Society depuis presque 25 ans et a été, pendant 5 ans, président d’un Comité Scientifique d’Information. Il la été aussi président du Committee for the Public Understanding of Science. Il a publié plusieurs livres dont un ayant le titre intrigant, à mes yeux, de The Unnatural Nature of Science et il a animé de nombreux programmes sur Radio 3 et BBC2. Vous vous rappelez peut-être, il y a 5 ans, d’une série de trois programmes intitulés A Living Hell basée sur son livre Malignant Sadness, The Anatomy of Depression et son nom, j’en suis sûr, est bien connu de la plupart d’entre vous.

A ma gauche, voici Rupert Sheldrake. Rupert est biologiste. Il a été Directeur de recherches en biochimie au collège Clare de Cambridge pendant 6 ans et membre de recherche de la Royal Society. Pendant 4 ans, il a été physiologiste à Hyderabad en Inde où il a travaillé sur la physiologie des plants en condition semi-aride, situation que l’on retrouve dans une grande partie de l’Inde et qui, je trouve, a apporté une contribution notable à la capacité de ce pays à nourrir sa population qui est maintenant de plus d’un milliard d’habitants. Il a publié plus de 50 articles dans des journaux scientifiques et a aussi écrit de nombreux livres dont le plus connu est probablement Sept expériences qui peuvent changer le monde qui a été élu livre de l’année en 1994 par le British Institute for Social Inventions.

Voici notre programme de ce soir, le Pr. Wolpert va d’abord parler pendant 15 mn, il dit que c’est tout ce dont il avait besoin ! Il est manifestement sûr de lui. Rupert Sheldrake va ensuite avoir une demi-heure pour récapituler certaines des preuves de l’existence de la télépathie. Lewis aura ensuite 10 mn pour soumettre ces preuves à une revue critique et Rupert Sheldrake aura 10 mn pour répondre. Le débat sera ensuite ouvert au public pendant une heure et d emi, après quoi nos deux intervenants auront chacun 5 mn pour exposer leur position finale. Après la conclusion du débat, vous êtes tous invités à un cocktail.

Avant que je ne demande au Pr. Wolpert d’ouvrir le débat, il me semble intéressant de vous proposer un vote à mains levées pour voir si vous croyez ou non à l’existence de la télépathie. Que ceux qui croient que la communication télépathique entre les êtres humains ou entre les hommes et les animaux est possible ou susceptible de se produire, lèvent la main. Oh Lewis, vous êtes plutôt minoritaire... et ceux qui ont un esprit ouvert sur la question ? bien, il y a quelques personnes qui sont venus sans idées préconçues. Nous referons de même à la fin de la soirée pour voir si certains ont changé d’avis. Maintenant, Pr. Wolpert, ouvrez le débat.

Pr. Lewis Wolpert : Très bien, merci infiniment. Je suis le conférencier barbant. Rupert vous dira des choses plus intéressantes. Je suis vraiment stupéfait que vous soyez autant à vous être déplacés et qu’autant d’entre vous croient à la télépathie. C’est fascinant. Je suis en train d’écrire un livre sur la croyance mais je n’en parlerai pas maintenant. Bon, laissez moi vous expliquer ma position concernant la télépathie et les autres phénomènes paranormaux. Je pense que ce serait vraiment très très très enthousiasmant si c’était vrai. Vous savez, cela ouvrirait des perspectives, et je pense que Rupert l’a bien compris, si n’importe lequel de ces phénomènes, disons si les anges existaient, je pense que ce serait absolument merveilleux. S’il y avait vraiment des fées au fond du jardin, ce serait passionnant ! Si vraiment les pensées pouvaient passer d’une personne à une autre, ce serait un phénomène totalement nouveau et cela serait extrêmement excitant et je crois que la voie que je prends, et c’est une voie ennuyeuse, je l’admets, est de dire que la nature même de la science est basée sur la preuve et le fait marquant est qu’il n’y en aucune de persuasive. Maintenant il se pourrait que la Reine soit un espion russe. C’est une possibilité, en effet. Mais les preuves ne sont pas très probantes. Je pense que vous serez d’accord avec moi. Qu’il y ait des fantômes, je le sais. J’ai des amis très proches qui en ont vu. Il n’y a pourtant aucun doute. Ca ne veut pas dire que parce qu’elle a vu des fantômes, ça ne veut pas dire qu’ils existent réellement.

Ma position au regard de la télépathie et des phénomènes paranormaux est que ce serait merveilleux si c’était vrai mais il n’y a aucune preuve qui ne le soutienne. Aucune preuve fiable. Maintenant, laissez-moi vous dire ce que je pense. Actuellement, une des façons d’aborder ce phénomène dans sa globalité est basée sur l’idée d’un célèbre chimiste appelé Irving Langmuir. C’était un chimiste brillant qui a créé le terme « science pathologique » et ce qu’il entendait par science pathologique, ce sont ces sortes de sciences qui se concentrent sur de nombreux phénomènes totalement ahurissants. L’effet observé est toujours minuscule. C’est à la limite de la détectabilité. L’importance de l’effet semble indépendante de quoi que ce soit. C’est généralement un fantastique théorème et quand il y a des critiques concernant les expériences, il y a toujours des explications ad hoc sur le pourquoi de leur apparition. Je pense, en ce qui concerne la télépathie -j’ai regardé la littérature à ce sujet- qu’il n’y a pas un seul exemple dans toute la littérature scientifique qui n’étaye de façon fiable ce phénomène. Je vais me répéter au cas où vous ne m’auriez pas bien entendu ! Il n’y a pas, dans toute la littérature scientifique, convenablement référencée dans des journaux appropriés comme le British Journal of Psychology, un seul article qui soit convaincant quant à la capacité des pensées à être transférées, et ça n’est pas franchement surprenant. Je ne dis pas que c’est impossible.

Vous voyez, on a un jour demandé à Richard Feynman, un très célèbre physicien, s’il croyait aux soucoupes volantes et Feynman a répondu « non » et on lui a dit « c’est une bien piètre science. Quelles sont vos preuves qu’elles n’existent pas ? ». Il a répondu « je n’ai pas de preuves qu’elles n’existent pas. C’est mon intuition et j’en suis terriblement désolé. Les preuves à leur sujet sont vraiment très maigres. » Mais ne vous méprenez pas. Le fait que les preuves soient maigres ne veut pas dire que ça n’existe pas et il y a beaucoup d’exemples dans l’histoire de la science où les preuves étaient très maigres et finalement, finalement ça s’est avéré être vrai. « Un des meilleurs exemples (dit-il en citant son propre livre !) est bien sûr la dérive des continents. » Si vous vous souvenez, Alfred Wegener, un éminent géologue allemand, croyait que les continents s’étaient éloignés et c’est pour cela que l’Amérique du Sud a l’air de s’emboîter si bien avec l’Afrique. Personne ne le croyait, on le prenait pour un fou. Les physiciens disaient « je n’ai jamais entendu une telle ânerie » et puis, en fin de compte, les preuves sont apparues et il s’avéra qu’il avait vu juste. Le très grand Lord Kelvin, un des plus grands physiciens de tous les temps, a vraiment eu de fausses idées sur l’âge de la terre. C’est parce que ses idées sur la température étaient erronées. Il ne savait rien de la radioactivité. Ainsi, les scientifiques peuvent être vraiment opposés à certaines idées et puis finalement se tromper, l’un des plus beaux exemples - et je l’adore - est Newton lui-même. Quand Newton a avancé ses idées sur la gravité, puis-je vous rappelez ce que Leibniz disait, à savoir « chaque corps physique exerce une force d’attraction sur les autres. Vous pouvez ne pas le croire monsieur mais vous et moi nous attirons mutuellement ! » comme le fait le reste du public. Ces verres sont attirés entre eux par une force proportionnelle à leur masse et inversement proportionnelle au carré de la distance entre eux. Et quand cela arriva, Leibniz le grand physicien allemand dit « une occulte propriété insensée que je ne pourrai jamais élucider, peut-être même un esprit, pour ne pas dire dieu lui-même, était à l’œuvre pour l’expliquer. » Et Newton dit « vous savez, c’est difficile, et il est inconcevable que la matière brute inanimée puisse, sans modification ou autre chose de non matériel, agir et influencer une autre matière sans support matériel. » Et il continua mais je ne vous livrerai pas l’entière citation « c’est tellement absurde que je crois qu’aucun homme ayant un sens philosophique puisse tomber là-dedans mais la gravité doit être causée par un agent car c’est ce que montrent les preuves. » Alors c’est vraiment là... toute la question, il s’agit des preuves.

Maintenant je crois qu’aucun de vous ne veuille nier les corps - nous ne comprenons toujours pas vraiment la gravité à ce que j’en vois - ces corps, vous et moi sommes attirés les uns les autres par nos poids. Vous plus que moi, vous êtes plus lourd que moi ! C’est réciproque. C’est absolument surprenant et quand vous en arrivez à des choses remarquables comme la mécanique quantique, c’est vraiment surprenant de toutes les manières qui soient mais il faut être prudent. Il y a eu tellement d’affirmations et l’une des plus célèbres est, si vous vous souvenez, celle de Benveniste qui a publié un article dans Nature disant que bien qu’une substance particulière ait été diluée tant de fois qu’il n’en reste plus aucune molécule dans l’eau, cette substance pouvait encore avoir un effet et que la mémoire résidait dans l’eau. Il a été montré que c’était faux et donc, encore une fois, toute la question tient dans les preuves. Tout ce que je peux dire en regardant la littérature et en écoutant la remarque d’Irving Langmuir c’est que toutes les études en relation avec la perception extrasensorielle et la télépathie tombent merveilleusement dans la catégorie de la science pathologique. Tout petit effet, non répétable, beaucoup d’excuses de la part de ceux qui ne peuvent le refaire et bien sûr, cela va à l’encontre de l’intuition qu’il se passe quelque chose dans le cerveau. Tout biologiste ou physicien qui y pense dirait que c’est hautement invraisemblable. Ca ne veut pas dire que ce n’est pas vrai. Comme je continue à le dire, il y a eu beaucoup de cas dans la science où l’on pensait les choses fausses et qu’elles se sont avérées vraies.

Pourquoi les gens croient-ils en ces choses ? Et bien, il y a tant de coïncidences. Vous savez, vous recevez un coup de téléphone et vous dites « mince alors, je pensais justement à ... ». J’ai une amie, Pat Williams, qui affirme assez souvent qu’elle sait quand je vais l’appeler mais des coïncidences arrivent et ce n’est pas là le problème. Je crois qu’une grande part de la confusion vient de ce que j’appellerais la confusion « Clever Hans ». Laissez moi vous parler de Clever Hans. Cela remonte à plus de 100 ans. Il y avait un aristocrate russe appelé William Von Osten qui tenait beaucoup à montrer que les animaux étaient beaucoup plus intelligents que les gens ne le pensent. Il acheta un cheval qu’il entraîna à résoudre des problèmes mathématiques en tapant du pied et il voyagea à travers le monde avec ce cheval, Clever Hans, pour montrer comme cet animal était intelligent. Oh, c’était impressionnant ! Mais arriva un scientifique appelé Oscar Vogt qui dit « c’est très étrange, je vais préparer une série de tests pour voir si Hans est aussi intelligent que je le crois. » Quand il posa à Hans une série de questions auxquelles Von Osten ne connaissait pas la réponse, le cheval fut très mauvais et il s’avéra que si on lui mettait des œillères pour qu’il regarde l’ardoise et qu’on lui demande de taper... mauvaises nouvelles. Il s’avéra que le cheval avait appris à regarder la tête de Von Osten qui bougeait très légèrement comme cela -avez-vous vu mes sourcils se lever ? Les chevaux sont très sensibles aux sourcils apparemment et c’est comme ça que Clever Hans savait réfléchir. Je pense qu’il faut, avec ces expériences, être très très très prudent sur l’erreur expérimentale, l’influence de la recherche et, bien qu’il m’ait fallu 10 mn et 36s pour en parler, ma position est aussi simple que cela : il n’y a aucune preuve pour soutenir l’idée que les pensées peuvent être transmises d’une personne à un animal, d’un animal à une personne, d’une personne à une personne ou d’un animal à un animal. Merci beaucoup.

Edward Nugee : C’est admirablement bref et nous fait un peu avancer dans notre programme. Rupert, vous avez une demi-heure maintenant pour convaincre, sinon le Pr. Wolpert, du moins ceux qui n’ont pas d’idées préconçues.

Rupert Sheldrake : Merci. Eh bien, Lewis Wolpert et moi sommes d’accord sur une chose : la science est basée sur des preuves. Il pense qu’il n’y a aucune preuve convaincante de la télépathie. Bien sûr cela dépend de la facilité avec laquelle on peut convaincre quelqu’un. Il y a beaucoup de créationnistes qui pensent qu’il n’y a aucune preuve convaincante pour l’évolution. Si vous avez l’esprit étroit et que vous êtes persuadé d’avoir raison, aucune des preuves ne fera la plus petite différence. Je pense que la vrai question est : quelles sont les preuves de la télépathie ? Et c’est ce dont je vais vous parler.

Personnellement, je pense qu’il y a beaucoup de preuves persuasives pour la télépathie et que les expériences qui ont été menées pour le prouver sont loin d’être pathologiques. Elles ont été réalisées, en grande partie, par des gens qui n’avaient pas de subventions... ils ont rencontré tout un tas d’obstacles sur leur chemin. Ce ne sont pas des gens appartenant aux institutions scientifiques le plus souvent et il me semble qu’il s’agit plus de science héroïque que pathologique. De toute façon, il y a différentes catégories de preuves. Pour moi, la plus importante et la plus convaincante est le fait qu’autant de gens pensent avoir vécu des expériences télépathiques. En effet, selon des études anglaises, européennes, américaines et d’un peu partout dans le monde, la plupart des gens croient qu’ils ont vécu ces expériences. Maintenant, certains diront, comme Lewis Wolpert, qu’en réalité c’est une illusion, que ce sont des coïncidences que les gens prennent pour de la télépathie. Leur mémoire leur a joué des tours, les faisant oublier quand ils ont tort et se souvenir quand ils ont vu juste et ainsi de suite. Mais le fait est que des millions, des centaines de millions, en fait, des milliards de gens rationnels, tout à fait normaux croient qu’ils ont eu ces expériences. Auraient-ils tous tort et se feraient-ils des illusions si facilement ?

Deuxièmement, il y a eu beaucoup de recueils de cas, d’histoires d’expériences télépathiques. Elles sont généralement rejetées dans leur intégralité comme étant anecdotiques. Une anecdote est par définition une histoire non publiée. En grec « an » signifie « non » et « ekdot » publié. Beaucoup de branches de la science sont basées sur l’expérience. C’est le point de départ de la science. On ne peut pas le nier et il y a eu beaucoup de recueils de cas et si vous rassemblez des centaines d’anecdotes et qu’il y a beaucoup de gens qui ont vécu la même expérience... les anecdotes deviennent de l’histoire naturelle. J’ai moi-même des bases de données avec plus de 5000 cas et c’est la même histoire que vous entendez encore et toujours. Il pourrait y avoir des antécédents où les gens croyaient et se trompaient, néanmoins il y a une quantité énorme de ce genre de preuves.

Mais d’un point de vue scientifique, pour écarter l’objection manifeste qui a été soulevée depuis le tout début de la recherche sur la télépathie, à savoir qu’il ne s’agit que d’une histoire de coïncidences, vous devez mener des expériences pour réellement estimer la probabilité des coïncidences. Et en 1880, avec la création de la Society for Psychical Research, des méthodes statistiques ont été appliquées à cette recherche en commençant par le grand physicien sir William Barett. En réalité, ce fut l’un des premiers champs de la science où les statistiques furent réellement utilisées dans le cadre de recherche expérimentale. La recherche psi a en fait ouvert la voie à beaucoup de sciences à venir. La preuve statistique est importante car le seul moyen qu’on ait d’affirmer qu’une chose est une coïncidence est de connaître sa probabilité de se produire. On peut alors comparer ce qui se produit réellement par rapport à ce que l’on s’attend à obtenir par hasard.

Je vais vous parler maintenant principalement de la recherche expérimentale sur la télépathie qui se décline classiquement en 4 types. Le premier type comprend les expériences de divination de cartes développées par sir William Barrett. Si on se base sur une revue récente de toutes ces premières publications, il y a eu 186 articles publiés décrivant 3 600 000 essais. Cela donne, tout réuni, les résultats que vous voyez... sur l’ensemble des articles publiés dans des revues. Il y a 186 articles, plus de 30 investigateurs... la signification statistique est astronomique. P égal 1 fois 10^(-21) vous pouvez exprimer par cette formule la part de la chance, le résultat cumulatif étant dû au hasard. C’est basé sur une technique, largement utilisée en médecine appelée « meta-analyse » où l’on combine les résultats de nombreuses études différentes. C’est sur cette base que l’Institute for Clinical Excellence évalue l’efficacité clinique. C’est une sacrée référence en science qui permet de combiner différents types de données. De toute façon c’est la conséquence de la combinaison de tous ces articles. Le résultat est répétable. Il est vrai que dans le cas de la divination de cartes, on obtient un résultat plutôt minime mais quand un résultat minime est répété des centaines, des milliers, dans ce cas-ci, des millions de fois, cela devient très significatif.

La seconde sorte d’expériences sur la télépathie est la transmission de dessins. Beaucoup de gens ont fait des tests où une personne fait un dessin et une autre personne dans une autre pièce ou une autre ville doit essayer de reproduire ce dessin. Il y a eu des réussites spectaculaires avec ce genre d’expérience. Le résumé le plus célèbre est celui de l’écrivain américain Upton Sinclair qui a publié un livre intitulé Mental Radio en 1930. Ca a été un grand best-seller. Il est difficile de quantifier les similarités même si elles sont frappantes aussi cette voie n’a, dans l’ensemble, pas été poursuivie par les parapsychologues.

Dans les années 60, un nouveau genre de recherche a vu le jour en parapsychologie expérimentale impliquant des tests sur les rêves télépathiques. Beaucoup de gens ont vécu des expériences télépathiques en rêve et dans ces expériences, les gens venaient dormir dans un laboratoire. Quand ils commençaient à rêver, ce qui était mesuré par les mouvements rapides oculaires, un expérimentateur dans un bâtiment différent assez éloigné du rêveur regardait une image choisie au hasard et se concentrait pour voir s’il pouvait transmettre cette image au rêveur. Ces expériences ont donné des résultats positifs et hautement significatifs mis ensemble. Je vais vous montrer les résultats, une méta-analyse des données sur le rêve télépathique, qui ont été obtenus entre 1966 et 1973. 25 études publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture, 450 essais, une signification statistique de 1,3x10-8 ou si vous préférez, 75 millions de chances contre 1 que ce ne soit pas dû au hasard. Et voici maintenant les résultats des tests individuels. Voici des graphes, le seuil de confiance est de 95 %, que l’on voit ici. Certains étaient en fait, en dessous du hasard, d’autres au même niveau mais la plupart étaient au-dessus du hasard. Et si on les combine tous, en utilisant des techniques statistiques standard, voici le résultat là avec un graphe qui montre que c’est significativement au-dessus du hasard. Il est faux de dire que ce n’est pas réplicable. La plupart le sont. Il y en a certainement quelques-uns qui n’ont pas suivi le modèle général. C’est très courant en science. C’est certainement le cas dans beaucoup d’essais médicaux, c’est pourquoi on utilise cette technique. Peu d’expériences marchent de la même façon à chaque fois. Peut-être que cela arrive dans les salles de classe mais dans la vraie science aux Frontières de la Recherche, c’est plus confus et ce genre de chose est assez normal dans beaucoup de domaines scientifiques.

Puis, il y a eu le développement d’une nouvelle sorte d’expérience, les tests télépathiques « Ganzfeld », qui ont eu lieu depuis les années 1970 dans les laboratoires de parapsychologie. Dans ces tests, le sujet est couché dans une pièce dans un état de privation sensorielle léger avec des moitiés de balles de ping-pong sur les yeux, un bruit blanc dans les écouteurs, une lumière rouge, une atmosphère détendue pendant que quelqu’un dans une autre pièce ou un autre bâtiment regarde une photo ou un vidéoclip, choisi au hasard parmi un groupe de photos ou de vidéos, la question est alors : le sujet peut-il dire, identifier parmi 4 images qui lui sont montrées à la fin, laquelle est celle que l’autre personne regardait. Si ce n’était que de la devinette, le taux de réussite serait de 25 %. Et bien, les expériences Ganzfeld conduites entre 1974 et 1985 ont été passées en revue en 1985 avec ces résultats. 25 études publiées, 762 essais... globalement la signification statistique (que vous voyez là) est de mille milliards contre un. Voici le résultat des études individuelles. Une fois encore, comme pour les essais sur le rêve télépathique, il y en a eu des négatifs et des sceptiques disent « ça n’est absolument pas réitérable, untel a obtenu des résultats négatifs. » Vrai, mais si vous regardez le schéma entier, la signification totale est donnée ici et vous voyez que c’est au dessus du seuil de hasard. Encore une fois c’est un assez petit résultat mais néanmoins, c’en est un. Si vous regardez les effets de l’aspirine dans la prévention des crises cardiaques, vous verrez des résultats beaucoup plus petits que ceux-là et ce sont des procédures médicales déjà recommandées.

En 1985, ces études furent passées en revue par un certain nombre de personnes qui s’autoproclamaient « sceptiques éclairés ». Ce sont des gens qui ont réellement étudié ces expériences, ils ont émis un certain nombre de critiques tout en admettant que le résultat était là... il se passait quelque chose. Ils ont avancé un certain nombre de critiques que les parapsychologues ont ensuite tenté de contrer en automatisant la procédure et en excluant diverses choses qui auraient pu mener à des fuites d’information. Bien évidemment, l’effet « Clever Hans » est connu depuis le tout début de la parapsychologie et tout cela se passe dans des pièces séparées. Ainsi il n’y a aucune possibilité de signaux subtils. Toutes ces expériences font l’objet d’un examen minutieux de la part de sceptiques extrêmement hostiles et irréprochables qui sont prompts à se jeter sur la moindre imperfection. C’est probablement le champ de recherche le plus rigoureux et le plus lourdement surveillé de toute la science. Les sceptiques ont relevé quelques points faibles éventuels et, tenant compte de ça, les tests d’auto-ganzfeld furent créés. Passés en revue en 1977, ils ont donné ces résultats. Dans 6 laboratoires... presque 2000 essais... et voici la signification... voilà les études détaillées et les résultats combinés. Cela inclut les tous premiers tests jusqu’en 1985. Les 10 tests les plus récents sur le Ganzfeld, dans une revue publiée en 2001, montrent de nouveau un résultat significatif, pas aussi important mais montrant une grande probabilité que ce ne soit pas du hasard.

Bien qu’il me semble que ce genre de preuves recueillis par les parapsychologues grâce à des recherches menées en laboratoire soit assez impressionnantes et même convaincantes, elles ont pourtant un grand désavantage, celui d’être basé sur des situations extrêmement artificielles. En voulant être scientifiques, beaucoup de ces expériences se sont trop éloignées de la télépathie de la vie courante. En particulier, dans la vie courante, la télépathie se produit la plupart du temps entre personnes qui se connaissent bien. Cela arrive généralement entre partenaires, entre mère et enfant, jumeaux, meilleurs amis, parfois entre thérapeute et patient s’il y a transmission d’un lien émotionnel et ainsi de suite. Ca n’arrive pas entre étrangers dans la vraie vie ou du moins, si cela se produit, c’est très rare. Pour commencer, dans ces expériences de laboratoire, la manière typique de procéder et de demander à un couple d’étrangers (généralement des étudiants à l’heure du déjeuner) de deviner des cartes choisies pour leur absence de signification émotionnelle dans des pièces séparées. Ce qui me surprend, c’est qu’ils aient obtenu des résultats aussi positifs. Personnellement, je ne me serais pas attendu à des résultats aussi positifs que ceux que l’on vient de voir avec de si mauvaises conditions pour la télépathie. Dans un certain sens, je crois que les parapsychologues se sont fait du tort à eux-mêmes en travaillant avec des conditions si peu naturelles et autant éloignées de la réalité. Cependant, il y a eu des études expérimentales sur la télépathie dans des conditions beaucoup plus naturelles. Une que j’apprécie plus particulièrement, en fait c’est la toute première que j’ai pu lire, a été menée par Sir Rudolph Peters qui était professeur de biochimie à Oxford. Puis il est venu à Cambridge où je l’ai rencontré quand j’ai travaillé au Département de Biochimie de Cambridge. Un jour, dans le salon de thé du laboratoire, le sujet de la télépathie a été lancé et, à cette époque, j’étais un sceptique primaire standard et j’ai dit : « ce ne sont que des sottises, il s’agit de coïncidences ou d’illusion etc... » Sir Rudolph, qui était un collège très intelligent et charmant, dit « eh bien, je n’en suis pas si sûr. » Il a ajouté « j’ai examiné un cas qu’un ami a trouvé » et il me l’a raconté. C’était une mère qui vivait à Cambridge avec son fils, un attardé mental profond. L’histoire est parvenue jusqu’à Sir Rudolph par le biais d’un de ses amis ophtalmologiste. Ce garçon avait une très mauvaise vision. Quand il l’examina, le gamin eu de brillants résultats au test de la vue ce qu’il ne pouvait comprendre. Il fit sortir la mère de la pièce et le score du gamin chuta. Il n’y arrivait pas sans sa mère. Ils firent ensuite d’autres tests et trouvèrent que le garçon pouvait réussir toutes sortes de choses si sa mère était là. Bien sûr ils pensèrent que c’était dû à l’effet « Clever Hans ». Alors ils mirent la mère dans une autre pièce et ça continua à marcher. Puis, ils firent une série d’expériences contrôlées depuis le laboratoire de Cambridge jusqu’au laboratoires de Babraham, à environ 5 miles de Cambridge, où l’on montrait à la mère une série de cartes avec des lettres ou des nombres, dans une séquence aléatoire et à l’autre bout du fil on disait au garçon quand l’essai commençait et il devait alors deviner quelle lettre ou chiffre c’était. Tout fut aussi enregistré sur bande au cas où quelqu’un aurait répliqué que des signaux subtils passaient par le téléphone. Les résultats de cet essai furent très différents des résultats d’essais de laboratoires de parapsychologie normaux. Voilà les 479 essais impliquant des nombres, le taux de réussite dû au hasard pour des nombres de 1 à 10 est de 10 %. Il a obtenu un score de 32 %... la signification est là... 1x10-27 et avec les lettres, 163 essais... le taux dû au hasard est de 4 % car il y a 26 lettres. Score réel 32 % (10-75). Ce sont des résultats incroyablement significatifs, beaucoup plus impressionnants que la parapsychologie de laboratoire standard. Ca n’est pas un cas isolé. La littérature de recherche psychique est pleine d’études de ce type. Personne n’a jamais relevé de point faible dans cette étude. Ils l’ont simplement ignorée et sir Rudolph Peters était très enthousiaste lorsqu’il m’en a parlé. (Cela a été publié dans un journal à comité de lecture). Il a dit : « aimeriez vous écouter les bandes pour voir si vous pouvez détecter un bruit de fond ? » Je les ai écouté... Je ne pouvais pas... il n’y avait aucun signe... Ca a été examiné par des illusionnistes et des magiciens professionnels. Personne n’a rien trouvé. Alors quelles ont été les suites ? C’est resté dans l’ombre comme la plupart des recherches à ce sujet car cela n’allait pas dans le sens du courant de la littérature scientifique, parce que c’est un domaine tabou. De toute façon, c’est l’exemple d’une étude qui montre, il me semble, des résultats assez nets.

J’ai moi-même mené des recherches dans des domaines plus proches des phénomènes de la vie quotidienne. En collectant un grand nombre d’histoires et en faisant des enquêtes, j’ai essayé d’identifier quels sont les domaines les plus courants où les gens vivent des expériences télépathiques et j’ai essayé de mettre au point des expériences pour le tester dans la réalité ou dans des conditions les plus proches possibles de celles de la vie quotidienne. On dit très couramment que les mères sont télépathes avec leur bébé et des mères qui allaitent prétendent être physiologiquement télépathes dans le sens où leur lait coule, leurs seins commencent à suinter si elles sont loin de leur bébé à faire, par exemple les courses dans un supermarché alors que le bébé a besoin d’elles. Ca n’avait jamais été étudié alors j’ai monté un essai comparatif où l’on a surveillé la perte de lait chez 9 mères allaitantes sur une période de 2 mois. Nous avons déterminé exactement quand leur lait coulait et avons également surveillé quand le bébé se réveillait, ils étaient à plusieurs kilomètres, pour voir si la perte de lait était corrélée avec les réveils du bébé. Ca l’était... elles n’avaient pas toujours raison mais la probabilité que ce soit une coïncidence était d’un milliard contre un. Aussi, vous pourriez penser que ce ne sont que des rythmes synchronisés. Eh bien ça ne l’était pas, ça ne suivait pas de schémas particuliers mais si vous analysez les statistiques pour éliminer tout rythme possible, vous obtenez toujours un résultat significatif. Beaucoup de mamans affirment en avoir fait l’expérience... les données montrent que cela semble se produire, davantage d’études sont certainement nécessaires mais voici un exemple de télépathie quotidienne qui semble être corrélée avec ce qui se passe.

Probablement le type le plus courant de télépathie manifeste dans le monde moderne est la télépathie en lien avec les appels téléphoniques comme l’a déjà mentionné Lewis Wolpert et la réponse habituelle est exactement celle qu’il a donné : « c’est juste une coïncidence... Vous vous souvenez quand vous avez vu juste et vous oubliez les millions de fois où vous vous êtes trompé et qu’il n’y avait rien. » J’ai fait des études qui montrent que c’est de loin le genre de télépathie le plus répandu du monde moderne. Les enquêtes montrent que pour une population moyenne, 80 % des gens affirment avoir fait l’expérience de penser à quelqu’un qui les a ensuite appelé d’une façon apparemment télépathique ou d’avoir appelé quelqu’un qui leur a dit « c’est marrant, je pensais justement à toi » Combien de personnes ici, pour voir, ont vécu ce genre d’expériences avec les coups de téléphones ? Eh bien, je dirais que c’est assez proche de la moyenne nationale. Maintenant, pouvons-nous ne pas en tenir compte si facilement ? Cet argument facile qui a régné en sciences depuis 100 ans, depuis l’invention du téléphone n’a pas un soupçon de preuve en sa faveur. Personne n’a jamais fait de tests. Bon, c’est très bien d’avancer une hypothèse mais en science, émettre des hypothèses ne suffit pas. On doit les tester et il y a très peu de domaines scientifiques où les gens peuvent avancer des hypothèses sans aucune preuve et obtenir l’approbation universelle de la communauté scientifique. C’est un de ces domaines pathologiques de la science ordinaire, je pense, où il y a un déni de l’évidence, un refus des preuves et, en fait, une ignorance volontaire. Peut-on tout de même le tester ? Peut-on aller plus loin que de simples arguments de salon ? la réponse est oui, on peut faire des expériences sur la télépathie téléphonique et j’en suis maintenant, avec l’aide de ma collègue Pam Smart, qui est ici ce soir, à plus de 800 de ces tests.

Voici comment se déroulent ces expériences : nous trouvons des gens qui disent que ça leur arrive, nous leur demandons de nommer 4 personnes avec qui cela serait susceptible de se produire, ce sont habituellement des amis proches ou des membres de la famille et ensuite ils restent assis à la maison. Ils sont filmés - le téléphone posé sur une table devant eux. Ce sont des fixes car, bien sûr, tous les mobiles ont des écrans d’identification du correspondant. Ils savent qu’ils vont recevoir un appel vers disons 10 h. A 10 h le téléphone sonne, c’est une de ces 4 personnes. Avant de décrocher, ils doivent deviner de qui il s’agit. Ils n’ont aucun moyen rationnel de le savoir car on l’a choisi au hasard 10 minutes plus tôt. Ainsi, c’est une démarche randomisée. La personne est à des kilomètres. Il n’y a pas d’effet « Clever Hans » en remarquant des signes de la tête ou quoi que ce soit d’autre... juste le téléphone qui sonne et ils doivent deviner qui. Au hasard, ils peuvent tomber juste une fois sur quatre soit 25 %. En réalité, le taux de réussite moyen est loin bien au dessus du hasard. Voici les résultats de nos expériences résumés sur cette feuille. Nos premières expériences n’étaient pas filmées et pouvaient, éventuellement, être ouvertes à la triche. Nous avions 63 sujets, moins rigoureux que les autres mais ici, le résultat dû au hasard est de 25 %, les vrais résultats : 40 %... significativité 4x10-16. C’est un résultat extrêmement significatif. Bien sûr, nous avons voulu éliminer la triche c’est pourquoi nous sommes passés à la version filmée et voici les résultats là. Les scores sont en fait plus élevés dans les expériences filmées que dans celles qui ne le sont pas : 45 % à 10-12 de signification. Ainsi ces expériences ont produit des résultats considérables. Elles sont actuellement reproduites dans 2 autres universités, Cape Town et Amsterdam. La télévision en a diffusé une version il y a quelques mois qui a été réalisé avec 5 personnes. Ils ont chois les Nolan Sisters, un groupe pop des années 80 car ils pensaient que si ils devaient faire des expériences à la télévision ce devait être avec des célébrités. Et bien les Nolan Sisters se sont bien débrouillées. Leur taux de réussite a été de 50 %, statistiquement significatif, et c’est passé sur Channel Five, certains d’entre vous l’ont probablement vu. Bien, maintenant la télépathie téléphonique, c’est assez facile de réaliser ces expériences. Elles font de bons projets scolaires mais maintenant je mène des expériences sur la télépathie par email.

C’est un phénomène similaire. Beaucoup de gens ont dit qu’ils pensent à quelqu’un et qu’ensuite ils reçoivent un message d’eux. Est-ce juste une coïncidence ? Le seul moyen de le savoir est de faire le test. Nous avons la même démarche pour les emailers potentiels. Ils sont choisis au hasard. Vous savez que vous allez avoir un message à un moment précis et juste avant, vous devez deviner de qui il s’agit. Le taux de réussite dû au hasard est de 25 %. Avec 50 participants dans des expériences non filmées, le taux de réussite est de 40 %, semblable à la télépathie téléphonique. Avec 5 participants dans des expériences filmées, le taux de réussite est de 46 %... encore une fois extrêmement significatif. Avec l’aide de Mike Lambert, cela a été mis en place sur internet sous une forme automatisée et vous pouvez mener cette expérience vous-même en allant sur mon site. Vous pouvez faire 10 essais en moins de 20 minutes. Tout ce dont vous avez besoin c’est d’amis qui acceptent d’être en ligne en même temps. Ainsi ce genre de recherche peut maintenant être testé par n’importe qui. Vous n’êtes pas obligé de me croire sur parole.

Je voudrais parler maintenant dans le temps qui nous reste de la télépathie des animaux. C’est extrêmement courant. Beaucoup de gens ont eu des expériences télépathiques avec des chiens ou des chats. Avec Pam Smart, nous avons fait des centaines d’expériences, filmé des expériences sur des chiens qui savent quand leur maître rentre à la maison. Ils se lèvent et vont attendre derrière une porte ou une fenêtre quand leur maître est sur le chemin du retour et nous avons montré que cela arrive même quand les gens rentrent à des moments aléatoires. Tout a été filmé, cela a été évalué de façon objective, cela arrive même quand ils prennent le taxi, ce n’est pas dû au hasard. C’est hautement significatif statistiquement et cela a été reproduit, plutôt à contrecoeur, par des sceptiques impatients de discréditer la chose et ils ont obtenus exactement les mêmes résultats. Je n’ai pas le temps de vous les montrer, étant donné mon temps limité, et je préfère vous parler maintenant des expériences que je mène actuellement sur un perroquet voyant qui vit à New York !

La propriétaire de ce perroquet a découvert qu’il captait ses pensées. Il semblait savoir ce qu’elle pensait. Il a un vocabulaire de 950 mots actuellement. C’est l’animal parlant le plus accompli au monde. Comme il a été maintenant prouvé que les perroquets peuvent parler de façon expressive. Ce perroquet fait des phrases et il capte ses pensées. Il interrompt même ses rêves quand il dort à côté d’elle. Il la réveille en commentant ses rêves ! La première fois que j’ai entendu ça, je n’y ai bien sûr pas cru. Je pensais que c’était loin du fin fond de tout ce que j’avais déjà pu faire ! Je suis allé la voir à Manhattan, à New York où elle habite. Nous avons de simples tests où je lui ai demandé de regarder des images dans une autre pièce et le perroquet disait ce qu’elle regardait. Je ne voyais aucun moyen possible ou imaginable de tricher. Alors, nous avons mis au point une expérience filmée avec toute une série d’images scellées dans des enveloppes cachetées dans un ordre aléatoire. Elle les ouvrait dans une pièce avec une caméra. Dans une autre pièce, le perroquet - sans personne d’autre, à un autre étage - était filmé tout le temps. Les transcriptions ont été faites indépendamment pour voir si il disait ce qu’elle regardait. Le taux de réussite était incroyable. En 71 essais, il a eu raison 23 fois, 32 % Il y avait 19 mots possibles. Ce résultat est énormément supérieur au hasard et je vais vous montrer une vidéo qui vous montrera l’atmosphère de cette expérience particulière. [La vidéo défile... à partir de là la seule voix est celle du perroquet. C’est difficile à croire, car cela sonne comme Amy... car il a un accent américain, il y a des sous-titres pour que ce soit plus clair. Celle là est obscure... vous verrez en gros plan, pourtant, qu’il y a la tête d’un type derrière la vitre de la voiture. Fin de la vidéo]

Bien, il me reste peu de temps et je crains de ne plus pouvoir en parler en détails mais je dois juste préciser que ces expériences ont été évaluées et transcrites séparément par trois personnes différentes. Les statistiques ont été faites par un statisticien indépendant, un professeur de statistiques d’Amsterdam, et tout a été décrit et publié dans un journal à comité de lecture. En fait, cela sort aujourd’hui dans le Journal of Scientific Exploration. J’ai amené des copies des articles sur les expériences filmées de télépathie téléphonique, d’un chien qui sait quand son maître revient et celui-ci, qui sera disponible par la suite. Il n’y en a pas assez pour tout le monde mais si quelqu’un est particulièrement intéressé par les détails techniques, vous pouvez les lire ici à votre guise.

Bien je n’ai plus le temps et j’aurai pu en dire beaucoup plus mais j’espère que j’en ai dis assez pour montrer qu’il y a en réalité plutôt beaucoup de preuves de la télépathie. Cela ne peut pas convaincre les gens qui ne veulent pas croire à la télépathie ou qui sont convaincus que c’est impossible car, par définition, toute preuve doit être défectueuse, frauduleuse ou je ne sais quoi d’autre mais pour beaucoup de gens qui sont plus ouverts d’esprit, je pense qu’il y a vraiment de quoi faire et que ce que nous voyons ici est de la science normale qui procède avec des conditions plutôt défavorables mais qui procède de façon normale avec des hypothèses, des tests, des preuves, des critiques, des techniques perfectionnées et ainsi de suite. Bien, je finirais en le répétant encore une fois. Je pense qu’il y a beaucoup de preuves de télépathie de toutes sortes dont des preuves expérimentales dans des conditions bien définies.

Edward Nugee : Avant de laisser la parole au public, nous allons donner à Lewis Wolpert l’opportunité de reprendre de façon critique ce qu’il a entendu.

Pr. Lewis Wolpert : Bien c’est difficile de faire une revue critique sans prendre chaque cas séparément. Il me semble, en tant que scientifique, qu’il est un peu étrange que les gens qui travaillent dans ce champ de recherche ne fassent qu’apporter davantage d’exemples. Ils ne font absolument aucun effort pour comprendre ce qui se passe. Vous voyez, tout scientifique normal dirait : « prenons notre meilleur cas de télépathie ». Disons que c’est le téléphone. « Maintenant, essayons de comprendre ce qui se passe. Par exemple, quelle est l’influence de la distance ? Qu’est-ce qui se passe si je triche réellement et pas les autres ou seulement la personne que j’ai désigné, la personne finira t’elle par savoir ? » En d’autres termes, essayer de falsifier les hypothèses.

Ca ne se passe pas comme ça et, voyez-vous, mon embarras vient des articles que j’ai en face de moi Rupert. Devant moi, un article de Richard Wiseman, Matthew Smith et Julie Milton réalisé en fait avec votre chien... (désolé, pas de Pam Smart dans les collaborateurs) avec votre chien Jaytee, dont vous prétendez qu’il sait quand (il me semble que c’était vous) quand vous rentrez à la maison et leur analyse du comportement du chien Jaytee montre que le chien n’en avait aucune idée. Il peut sortir pour toutes sortes de raisons comme, vous savez, quelqu’un qui passe, un chat dans l’arbre voisin. Il n’avait aucune idée de quand vous rentriez à la maison. Et voilà quelqu’un qui essaye de reproduire votre expérience et prouve tout simplement qu’elle est fausse. Maintenant, je suis désolé, je ne travaille pas dans ce champ de recherche mais c’est le genre de problèmes que nous les scientifiques...

J’ai un autre article ici de Julie Milton et Richard Wiseman qui est une méta analyse des tests de perception extrasensorielle des médias, une méta analyse du genre dont Rupert vous a parlé, en regardant toutes les études et en représentant un point... nous aimons bien utiliser des grands nombres, montrant environ 1.5 million d’essais. L’analyse montre qu’il n’y a rien. Maintenant, la seule façon, bien sûr, de résoudre ça est d’examiner ces choses. Vous savez, je crois que vous devez comprendre que si la télépathie existait réellement, la neuroscience écarquillerait les yeux, serait éblouie. Ils travailleraient tout de suite dessus. Ce serait excitant au-delà des mots. Les scientifiques ne sont pas aussi bornés que vous semblez le croire. Si vous prenez mon propre champ de recherche, par exemple, nous sommes tellement embourbés dans les détails que vous pourriez parfois mourir d’ennui... Je le pense vraiment. C’est technique... de trouver un nouveau phénomène qui pourrait ouvrir un tout nouveau monde... vous sauteriez dessus illico. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Tout simplement, il n’y a pas de bon système expérimental qui vous donne des résultats fiables. Je sais que Rupert vous a donné tous ces nombres de centaine de millions de chances contre le hasard. La seule approche serait d’essayer de faire répéter ces expériences par d’autres gens et je pense, quand par exemple Rupert y va de son anecdote personnelle... Je suis vraiment désolé, je ne prends pas les anecdotes personnelles au sérieux. Désolé, ce n’est pas comme ça que fonctionne la science. Désolé, vous croyez en fait... laissez moi vous donner une de vos anecdotes personnelles. Quand vous êtes à 400 miles à l’heure en avion, pensez vous qu’il y a une force qui vous pousse en avant ? Oui ou non ? Allez ne soyez pas timides... oui ou non ? Il n’y en a pas, vous le savez. La force cause l’accélération pas le mouvement. Alors votre anecdote... vous diriez tous « bien sûr qu’il y a une force, c’est l’avion qui me fait avancer. C’est faux ». Alors l’anecdote, j’en ai peur, ne marche pas et je pourrais vous donner des millions d’exemples. Je suis vraiment désolé, ce n’est pas impressionnant. Et aussi quand Rupert dit « 186 articles ont été publiés dans la littérature scientifique » Quelle littérature scientifique ? La littérature parapsychologique. Maintenant je suis snob (et oui je le suis bien sûr) si c’était dans le British Journal of Psychology ou Science ou Nature ou les Transactions of the Royal Society, je le prendrais plus au sérieux et si c’était un vrai phénomène, ces journaux le publierait. Il n’en est pas question. Qu’en est-il de nous ? Pourquoi nous, les scientifiques, devrions nous être ennuyés de l’existence de la télépathie bien que nous ne puissions l’expliquer ? Vous savez, on ne comprend pas vraiment la mécanique quantique. J’ai une citation ici de fameux physiciens disant « oui, la mécanique quantique marche ». On ne le comprend pas vraiment. C’est juste une des choses avec laquelle il faut vivre et nous essayerons de l’étudier et je veux revenir aux gens qui, comme Rupert, travaillent dessus et n’essayent même pas de comprendre ce qui se passe. Ils ne veulent pas savoir l’importance de l’effet, ils ne veulent pas savoir qu’ils peuvent le compliquer, ils ne savent pas quelles barrières on pourrait dresser pour empêcher le transfert des pensées. Alors c’est juste un joli exercice spirituel pour que quelqu’un se sente vraiment mieux et quand on en arrive à celle de la mère de l’enfant, la chance...

j’aurai besoin de regarder ces statistiques car je répliquerai encore une fois que la probabilité de coïncidence est ici extrême... laissez moi vous dire... prenez une pièce, d’accord ? Ne croyez vous pas qu’il est remarquable que parmi un petit groupe de personnes, très souvent deux d’entre elles ont le même anniversaire ? Ne trouvez vous pas... vous trouvez ? Savez vous combien de gens il faut dans une pièce pour que la probabilité que deux d’entre vous aient exactement le même anniversaire soit d’un d emi ? Je parie que vous ne savez pas... 23... alors si vous voulez faire de l’argent, rassemblez 50 personnes et cela équivaut à ce qu’il y en ait deux dans cette pièce qui ont exactement la même date de naissance... vous ferez une fortune. Il en faut seulement 23. Si vous ne me croyez pas, prenez n’importe qui (comme je l’ai fait avec des étudiants) et laissez les écrire leur date de naissance dans un ordre aléatoire. Combien en moyenne doivent le faire avant qu’il n’y en ait deux qui aient la même date de naissance ? 23.

les coïncidences peuvent être beaucoup plus surprenantes que vous ne l’imaginez. Je trouve que l’exemple de l’enfant et la mère où l’enfant pourrait deviner les nombres exacts. Je pense que quelqu’un devrait regarder ça de façon très... Je veux dire, c’est un exemple remarquable mais il faudrait regarder plus en détails et pourquoi n’ont-ils fait aucun effort pour trouver ce qui cloche ou ce qui marche bien. Donc ce sont de charmantes histoires qui, je le regrette, me laissent entièrement non convaincu qu’il y ait quelque chose appelé perception extrasensorielle... désolé.

Rupert Sheldrake : Bien, j’ai remarqué pendant la diffusion du film sur le perroquet que Lewis ne regardait pas ! Ce film a été montré à la télévision... et au tout début de nos investigations, il en a fait de même. Ils ont demandé à un sceptique de commenter. Lewis est apparu sur l’écran et a dit : « La télépathie c’est de la foutaise... il n’y a aucune espèce de preuve que des personnes, des animaux ou des choses soient télépathes. » Les réalisateurs ont été surpris qu’il n’ait même pas demandé à voir la preuve avant de la commenter et je pense que c’est un peu comme le Cardinal Bellarmine et les gens qui ne veulent pas regarder à travers le télescope de Galilée. Je pense qu’on est ici au niveau de ne pas vouloir savoir - ce qui n’est pas de la vraie science. Je suis désolé d’avoir à le dire Lewis. Laissez moi aborder ces points particuliers.

Il a dit que dans les expériences sur le téléphone, nous n’avons pas pris la peine d’étudier les effets de la distance. Nous l’avons fait. Si vous lisez l’article, nous avons délibérément recruté des gens en Angleterre qui avaient des amis vivant en Australie, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud. Nous l’avons testé à distance jusqu’aux Hébrides Extérieures, précisément pour voir si cela dépend de la distance. Non... la distance n’a aucun effet. On a regardé d’autres variables... familiers versus inconnus. Vous vous rappelez, je pense, que la télépathie se produit avec des gens familiers mais pas avec des inconnus, et ici, quand on compare les résultats des familiers et des inconnus, vous verrez qu’avec les familiers, le résultat tourne autour de 53 % hautement significatif. Les inconnus étaient au seuil du hasard. Il y avait un biais d’estimation. Les gens disent les noms des gens familiers plus que des inconnus et quand on corrige ça, voici les résultats. C’est toujours, cependant, très significatif cette différence entre les familiers et les inconnus. Ca c’est pour la télépathie téléphonique et par email. En fait, nous étudions actuellement ces seules variables. Elles sont toutes dans ces articles publiés que vous êtes invités à amener à la maison après.

Maintenant, venons en au cas du chien médium, Jaytee. Ce chien appartient à Pam Smart qui est là ce soir - ce que nous avons trouvé dans nos expériences c’est que le chien... voici certaines moyennes des expériences où le chien... voici les périodes de 10 minutes après le départ de Pam, là le nombre de secondes à la fenêtre évalué à partir d’une cassette vidéo par un tiers qui ne sait rien de l’expérience pour une mesure objective du temps passé à la fenêtre. Voici les 10 premières minutes de son retour vers chez elle à au moins 5 miles de loin. Voici les expériences de distance moyenne et voici les courtes. Le chien est allé quelquefois à la fenêtre alors qu’elle ne rentrait pas à la maison pour aboyer des chats ou regarder de l’agitation dehors ou des gens arrivant en voiture mais il est allé beaucoup plus à la fenêtre quand elle était sur le chemin du retour et il a commencé à attendre dans les 10 minutes avant qu’elle ne commence à rentrer, quand elle décide de rentrer ou quand elle reçoit un signal aléatoire sur un biper pour lui dire de rentrer. Il était hautement significatif qu’il se trouvait plus à la fenêtre lorsqu’elle était sur le chemin du retour et ce n’était pas l’histoire qu’il aurait attendu un certain temps puis qu’il serait allé ça et là car dans ces courtes expériences vous voyez qu’il restait longtemps à la fenêtre alors qu’au moment où elle sortait il n’y était pas. Ces résultats sont hautement significatifs, hautement reproductibles. Il y en a eu beaucoup.

Le cas de Richard Wiseman et des ses collègues en est un très intéressant. Wiseman est l’un des plus grands sceptiques médiatiques. C’est un sceptique éclairé dans le sens où il lit la littérature et sait ce qui se passe et fait réellement des expériences. Cependant, c’est un sceptique très engagé qui croit que ces choses sont fondamentalement impossibles et Wiseman a accepté de mener ces expériences avec Pam Smart. Il a inventé un critère de réussite ou d’échec pour le chien qui était qu’il devait aller à la fenêtre sans raison apparente pour Wiseman... la première expérience c’était 60 secondes. Puis il a modifié le critère pour le porter à 2 minutes sans raisons apparentes. Si le chien allait à la fenêtre sans raison apparente alors qu’elle ne rentrait pas à la maison, il échouait au test. Il a publié un article dans le British Journal of Psychology disant qu’il avait échoué au test. Voilà l’article. Il a fait un communiqué de presse. Il est notoire que la plupart de nos grands journaux sont des sceptiques invétérés (la plupart d’entre eux). Ils sont très crédules quand l’affirmation vient des sceptiques. Les journaux en étaient remplis. « Le chien médium échoue au test »... « Le chien médium n’arrive pas à mettre les scientifiques sur la piste » et ainsi de suite ! C’était à la radio, à la télévision... Le phénomène a été réfuté dans son entier et tout le monde l’a gobé (qui pourrait croire ça) et on a entendu une déclaration catégorique de Lewis. Pourtant, si vous mettez les données de Wiseman sur un graphique, ce qu’il n’a pas fait dans son article bien que je lui ai envoyé des graphiques avant qu’il ne le soumette, montrant que c’est un système auto-étayé, renforcé par un système de tabous et de préjugés, ce qui, je trouve, est une honte pour la science. Je pense que c’est un scandale, vraiment, que ce genre de comportements se perpétue dans le monde scientifique car cela discrédite la science dans son entier et il me semble qu’une des choses qui désillusionnent réellement les gens au sujet de la science c’est l’impression qu’il ne s’agit pas en fait de preuves... mais de dogmes et mon opinion est que la science a besoin de preuves et pas de dogmes et personnellement, je considère la télépathie comme une affaire type sur ce principe fondamental.

Edward Nugee : Merci beaucoup Lewis et Rupert et maintenant c’est à votre tour. Je vous demanderai de donner votre nom et dans la mesure du possible, de faire aussi court que vous le pourrez.

Eugene Belgaum ( ?) : Bonsoir M. le Président. Merci au Pr. Wolpert et à Rupert Sheldrake pour ces présentations vraiment vivantes. Je ne suis pas un universitaire. J’ai juste publié un livre sur ce que vous appelleriez la « science controversée ». Il s’appelle Why we exist. Pour que les choses soient claires, je dirai que je crois en l’existence de la télépathie et je crois qu’elle a été prouvée scientifiquement. Je me ferai l’écho des propos de Sheldrake. Si les scientifiques maintiennent le dogme, la science court le danger d’être court-circuitée, tout comme une organisation religieuse car les gens avancent avec leur propre bon sens et leur propre intelligence. Laissez moi vous citer très brièvement ce que Robert Jastro (et c’est dans mon livre), un astronome qui a fondé l’Institut Goddard des Etudes Spatiales de la NASA en Amérique, a dit sur ce genre de sujet. Il a dit : « les scientifiques ne supportent pasl’idéequ’unphénomène naturel ne puisse pas être expliqué. Il y a comme une religion en science qui dit que tout événement de l’univers peut s’expliquer de façon rationnelle. » M. le Président, vous nous avez demandé d’être brefs. Je ne vais pas poursuivre là-dessus mais ce genre de problèmes est devenu vraiment important et va au-delà des arguments habituels pour la bonne raison que nous sommes sur le point d’intervenir sur la nature même de nos êtres. Nous avons fait des recherches, nous décodons le génomehumain, nous parlons de clonage humain et il est temps de reconnaître que nous ne sommes pas seulement des entités physiques, peu importe le nom que vous voulez leur donner, des énergies ou... il y a des choses en l’être humain que nous ne comprenons pas et nous devons avoir une approche holistique envers notre existence pour nous informer alors que nous avançons avec ces expériences qui peuvent modifier la nature de notre être et la nature de notre environnement. C’est le message essentiel de mon livre. Merci beaucoup.

Henrietta Dobson : Rupert vous avez dit que c’est un sujet tabou et c’est pourquoi il n’est pas beaucoup accepté par la communauté scientifique. Pourriez-vous en dire un peu plus sur la raison de ce tabou ?

Rupert Sheldrake : J’espère que Lewis aura aussi quelque chose à dire parce que... je pense que c’est un sujet tabou. Il est extraordinaire que les scientifiques qui prétendent être rationnels ou rationnalistes deviennent extraordinairement irrationnels lorsqu’il s’agit de télépathie. La confiance en les preuves part aussitôt en fumée. Cela réveille souvent de profondes émotions et je me demande souvent pourquoi la possible existence de la télépathie dérange autant les gens. Pourquoi est-ce quelque chose de si profondément dérangeant ? Je crois que les raisons sont historiques. Elles remontent au moins au siècle des lumières où la volonté était de faire avancer la science et la raison et de rejeter la religion et la superstition, la crédulité, le folklore etc... Ainsi la télépathie, à cette époque on n’appelait pas ça télépathie, mais d’une certaine façon, ces phénomènes psychiques ont été rejetés dans la catégorie superstition et depuis lors, les gens rationnels sont supposés ne pas y croire. Je pense que c’est pourquoi (en tant que fait sociologique) que vous ne trouverez pas d’articles sérieux à ce sujet dans les grands journaux ou sur les programmes horizon de la BBC car c’est inacceptable pour le discours rationnel et les gens instruits - pas seulement les scientifiques mais la plupart des diplômés universitaires - savent qu’ils sont censés faire partie de ce projet « d’éclaircissement » et, au moins en public, sont supposés nier la télépathie ou, du moins, de ne pas en parler. La sanction sinon est d’être considéré comme crédule, superstitieux ou stupide et personne ne veut perdre son rang intellectuel. Alors je pense que ce tabou a été établi assez tôt et qu’il est toujours en place depuis lors. Si vous regardez les controverses de la fin du 19ème siècle, vous verrez que ce sont les mêmes qu’aujourd’hui, le même type d’arguments. Les gens pour disaient « voici les preuves ». Les gens contre « ce n’est pas possible, les preuves ne sont pas crédibles ». C’est très étrange en science comme des idées nouvelles sont tout à fait acceptables. Par exemple, David Deutsch, un physicien d’Oxford a écrit un livre sur le voyage dans le temps. Il a aussi écrit un livre sur les univers multiples, l’idée qu’à chaque observation physique l’univers se divise et qu’il y a des milliards, des trillions, des quadrillions d’univers parallèles complètement inobservés. Il bénéficie d’une place respectable en physique à Oxford. Il n’y a aucune preuve de son postulat et cependant, c’est assez toléré en physique. Pourtant, au sujet de la télépathie, David Deutsch dit à peu près la même chose que Lewis Wolpert. « Ce sont des âneries, pas le moindre soupçon de preuves. ». Je sais qu’il n’a pas étudié les preuves mais pourtant la même personne peut avoir des théories complètement folles sur les univers paranormaux et malgré tout, ce tabou total de la télépathie coexiste au sein du même individu.

Personnellement, je pense que la télépathie n’est pas menaçante. Je crois que la télépathie est une aptitude naturelle des communautés d’animaux pour communiquer ensemble. Je pense que ça existe. Ma propre théorie, je n’en ai pas parlé faute de temps, ma théorie est que les membres d’un groupe ont ce que j’appelle un sens morphique qui les relie entre eux... des flopées d’oiseaux, des bancs de poissons. Je crois à un phénomène de champ. Les membres d’une communauté animale, lorsqu’ils sont séparés, restent connectés entre eux par ce champ qui s’étire au lieu de se briser... et chacun peut communiquer avec l’autre télépathiquement. Je pense que c’est un mode normal de communication animale. Pour finir, la nature de ce champ est, en réalité, assez proche d’un phénomène bien connu en physique quantique appelé « non-localité » où des particules faisant partie du même système quand elles s’éloignent, gardent une connexion non-locale... un changement chez l’une affecte instantanément l’autre indépendamment de la distance. Peu importe leur éloignement. Il n’y a pas de loi quadratique inverse. Quand Einstein a d’abord réalisé cette implication de la théorie quantique, il a cru que la théorie quantique devait être fausse car si elle était juste, cela impliquerait « a spooky action at a distance » (effroyable action à distance). Il s’est avéré que la théorie quantique est juste, Einstein avait tort et ces particules ou systèmes qui appartiennent au même système quand ils sont séparés conservent cette connexion non-locale. Des organismes qui appartiennent à un même groupe social ou un chien et son maître, des jumeaux, des parents, des mères et leurs bébés... peuvent s’éloigner. Je préfère ça. Si la théorie quantique est vraiment fondamentale, alors on peut voir des choses analogues, homologues même, au niveau des organismes. Dans la mesure où les gens ont des théories de la télépathie, c’est une des principales candidates. Je n’ai pas parlé des théories. Lewis a dit « il n’y en a aucune ». Il y en a plein, probablement trop, on ne manque pas de travaux théoriques dans ce domaine.

Romy Shovelton : Question pour Lewis. J’ai peur que vous ne vous soyez contredit vous-même en l’espace de deux minutes dans votre dernière intervention car vous avez dit que les « scientifiques normaux », comme vous dites, « essayeraient de trouver ce qui se trame » et puis vous avez dit que « nous savons que la mécanique quantique marche mais nous ne comprenons pas vraiment pourquoi et c’est accepté » et vous avez aussi dit plus tôt à ce propos « beaucoup de scientifiques ont fini par dire « nous avions toujours pensé que la vie était ainsi et finalement nous avons trouvé que nous avions tort » ». Alors ma question est : qu’est-ce qui pourrait vous faire changer d’avis ?

Pr. Lewis Wolpert : Je trouve que c’est une bonne question. J’y pense souvent en lien avec Dieu pour parler franchement. Un petit miracle aiderait l’affaire. J’apprécierais un système bien défini de la télépathie. Vous voyez ce qui est frappant c’est ce qui est transmis télépathiquement. C’est trivial à l’extrême. Qui vous appelle ? zzzzzzzz ! Est-ce si important pour maintenir la communication du groupe de savoir qui est au bout du fil ? La mère et l’enfant, ça je peux comprendre mais je dirais que la plupart de la communication télépathique est si ennuyeuse et si triviale qu’il serait difficile de voir pourquoi l’évolution l’aurait choisie. Ce qui me persuaderait serait si vous pouviez lire ce que je pense maintenant. Je vais penser à un nombre à 5 chiffres et je vais essayer de vous le transmettre et si Rupert arrive à lire ce numéro je suis prêt à retirer tout ce que j’ai dit ! Je veux voir la télépathie faire quelque chose d’intéressant... ne me dites pas qui va me téléphoner.

Rupert Sheldrake : Je pense à un nombre, voulez-vous le deviner ?

Pr. Lewis Wolpert : Non, je ne veux pas deviner votre nombre. Je veux juste dire qu’une des choses qui m’ennuient au sujet de la télépathie quand je déplore qu’elle ne soit pas étudiée, c’est quelle quantité pouvez vous transmettre. Oui, vous avez le choix entre quatre noms. Pourriez-vous transmettre une pièce de Shakespeare ? Pourriez-vous envoyer une lettre entière par télépathie ? J’aimerais que quelque chose d’intéressant soit transmis télépathiquement.

Edward Nugee : Tout le monde pourrait-il penser à un nombre à 5 chiffres ? Il y a 200 personnes dans cette salle. Il y a environ 90 000 nombres à 5 chiffres. Cela donne une probabilité de réussite de environ [ ?]. Bien si vous êtes concentrés et si Lewis l’est aussi... maintenant dites nous et nous verrons si quelqu’un a le même résultat !

Rupert Sheldrake : 56565

Dans le public : Je l’ai !

Edward Nugee : Quelqu’un a-t-il juste ? Bien ça fait 450 contre 1.

Question du public : Une question pour le Pr. Wolpert. D’après ce qu’a dit Rupert Sheldrake... il a utilisé deux mots « honteux » et « comportement », et je me demandais si vous voudriez bien commenter ce que vous pensez à propos de ce que j’ai lu, mais je ne suis pas sûr que ce soit vrai, que vous ne croyiez pas, en quelque sorte, à la dépression jusqu’à ce que vous en souffriez vous-même. Je me demandais si vous avez maintenant l’esprit ouvert sur la dépression. Vous pourriez...

Pr. Lewis Wolpert : Merci... Je n’ai certainement pas l’esprit ouvert. Les esprits ouverts sont une mauvaise chose... tout y passe ! Alors je n’ai pas l’esprit ouvert. Ca pourrait être un stupide cliché mais d’un autre côté, trop d’ouverture ne vous mène absolument nulle part. Je veux dire que je n’ai pas besoin de croire aux fées, aux anges et tous ces autres créatures insensées... ou à l’astrologie ou à la télépathie. En ce qui concerne la dépression, j’ai dit que je ne comprenais pas la dépression. Ce n’est pas que je n’y croyais pas. Je savais que des gens avaient des dépressions. Mon propre père en a eu une grosse mais je ne savais pas de quoi il en retournait. Oui, je pense que si je vivais réellement des expériences répétées de télépathie où quelqu’un pourrait en fait me transmettre quelque chose de vraiment extraordinaire, je reverrais certainement ma position mais pas sur le principe du téléphone, désolé.

[Ally Carsney ???] : Une question pour Rupert au sujet de la télépathie. 1) Croyez-vous que ce soit quelque chose qui puisse se développer ? 2) Cela pourrait-il, à l’avenir, devenir à un certain stade une capacité par laquelle nous pourrions transmettre des pièces de Shakespeare ou autre ?

Rupert Sheldrake : Eh bien, comme Lewis, je m’intéresse à la quantité d’informations que l’on peut transférer... Ce qui se passe dans des conditions évolutives. Prosaïquement, bien que certains exemples... la plupart de ceux étudiés par les parapsychologues sont totalement triviaux, comme transmettre des nombres. Comme le test proposé par Lewis, entre inconnus, de transmettre des nombres sans sens. C’est le genre d’expérience qui a peu de chances de marcher. Dans la vie quotidienne, les cas de télépathies les plus impressionnants sont quand cela se produit. Les mères et les bébés en sont un exemple mais beaucoup de gens ont vécu l’expérience de voir soudain quelqu’un ou de l’entendre au moment où il meurt ou qu’il est en danger. Cela arrive aussi... J’ai fait des expériences avec des chiens qui le font. J’ai plus de 100 cas de données sur des chiens qui hurlent mystérieusement sans raison apparente et il s’avère par la suite que leur maître a subi un grave accident ou est mort, loin et sans que personne ne le sache dans l’entourage du chien. Beaucoup de ces cas sont en lien avec la mort et la détresse. Certains de ces cas impliquaient des chiens qui savaient leur maître en danger et qui se sont débrouillé pour sauver leur vie en forçant les gens à aller quelque part, ou dans certains cas, en empêchant des suicides. Je pense que dans beaucoup de cas la télépathie a à voir avec des choses qui ont une grande signification biologique. On ne peut pas, bien évidemment, faire d’expériences là-dessus. Vous ne pouvez pas demander à quelqu’un de mourir à un moment aléatoire pour que vous puissiez observer le chien et si vous travaillez à l’Université, il y a des comités d’éthique et autres alors évidemment vous ne pouvez pas faire des choses qui impliquent des perturbations émotionnelles. La plupart des expériences de télépathie les plus puissantes sont celles de communication d’une nécessité ou d’un besoin. Elles concernent les nécessités, les besoins, les demandes... Elles concernent les appels silencieux. Les gens veulent que quelqu’un viennent à eux. Il y a parfois des informations plus détaillées qui sont transmises mais la télépathie est le bon terme. Télépathie veut dire « sensation distante », tele-pathie, distante sensation, comme l’empathie, la sympathie. Ce n’est pas de la transmission de pensées. Cela ne concerne pas à l’origine les pensées, les images. Cela concerne au départ les sensations, les besoins. Quand vous dites « pouvons nous développer une plus grande sensitivité ? », je crois que la question est « Pourquoi avons-nous perdu autant de la sensitivité de nos ancêtres ? ». Il y a beaucoup d’histoires de voyageurs en Afrique qui disent qu’on considère comme normal dans de nombreuses régions d’Afrique que les membres d’une tribu savent quand quelqu’un arrive, quand quelqu’un a besoin de quelqu’un d’autre quelque part, ils partent et trouvent ce quelqu’un qui a besoin d’eux à 50 miles de là. Ils réagissent à ça tout le temps. Avant l’invention du téléphone, c’est ce que les gens faisaient et il y a des témoignages d’amérindiens, d’aborigènes australiens, d’explorateurs. Généralement, les anthropologues ne l’ont pas étudiés car ils étaient convaincus que c’est impossible. Ils sont venus avec un état d’esprit rationaliste et n’ont pas documenté les choses des cultures traditionnelles qui en sont les aspects les plus intéressants. Alors je crois que si nous voulons savoir jusqu’à quel point cela peut être utile dans les sociétés humaines, nous devons regarder les sociétés traditionnelles, celles qui survivent encore, où elles n’ont pas encore été complètement balayées. Même dans notre société cela n’a pas complètement disparu, et il me semble que l’exemple du téléphone est une survivance résiduelle de la réponse aux appels à distance. Le téléphone nous permet d’appeler les gens à n’importe quelle distance. Nous formons l’intention avant de réaliser l’appel et je pense que c’est pour cela qu’ils réagissent. Lewis a raison, c’est un exemple assez trivial mais je pense qu’être capable d’appeler les gens à distance n’est pas trivial et je crois que ces une des racines évolutives de la télépathie.

Roger Harridan : Je fais partie de la catégorie de ceux qui sont venus l’esprit ouvert. Donc probablement l’esprit vide. Mais je ne suis pas complètement sceptique. J’avais déjà vu le travail de Rupert sur les chiens et je dois dire que j’étais extrêmement sceptique car cela semblait être profondément incroyable mais ce qu’on a vu ce soir c’est un nuage de statistiques du Dr Sheldrake et vraiment, ce que j’attendais de vous, Pr. Wolpert, c’est plutôt un examen d’expertise d’un ou deux cas. Au lieu de cela, vous avez répliqué avec une grande intelligence, de l’élégance et du charme mais vous n’avez pas vraiment, à mon sens, démoli aucun de ses propos et j’aimerais vous inviter à vous pencher sur un cas particulier, celui de l’expérience de Wiseman sur le chien. Wiseman a-t-il eu raison d’arrêter l’expérience là où il l’a fait ou aurait-il dû continuer à observer les données comme elles sont apparues.

Pr. Lewis Wolpert : Bien, je suis vraiment désolé... j’ai l’article devant moi. Ce n’est pas vraiment mon domaine d’expertise. Cela a été discuté et cet article très convaincant montre que le chien ne se rend pas compte du retour de son maître.

Roger Harridan : Mais Rupert Sheldrake a montré un autre graphique. Il a analysé...

Pr. Lewis Wolpert : Nous devons nous poser ensemble et regarder très attentivement car ces graphiques, tels qu’il les a décrits, semblaient avoir peu de rapports avec ce que j’ai devant moi, désolé !

Roger Harridan : Et au sujet du perroquet ?

Question du public : [inaudible] discrédité.

Pr. Lewis Wolpert : J’ai peur que le simple fait de dire de quelqu’un qu’il a été discrédité ne suffise pas à le discréditer. Bien que je pense que la télépathie soit discréditée, cela ne veut pas nécessairement dire qu’elle le soit.

Susan Reed [membre] : Je suis philosophe, pas scientifique, alors je regarde ça d’un point de vue un peu plus émotionnel et sentimental auquel aspire Rupert Sheldrake. Je pense que tout le problème de manque de conviction envers la télépathie vient des gens qui n’ont pas vraiment de conscience spirituelle, et je pense que cela revient à la question, comme Rupert Sheldrake, du lien affectif. Il y a tellement d’isolement dans notre société. Nous n’avons plus ce lien que les animaux ressentent dans leur volée ou leur meute ou ce que d’autres gens ressentent dans leur tribu. Nous avons tendance à être trop éloignés dans notre société. Alors nous manquons de ça dans une large mesure. Cela devait être plus courant dans les petits villages ou autres en Angleterre et peut-être avant le siècle des Lumières, et je pense qu’il faut revenir aux enseignements religieux qui parlent tous de télépathie. Cela concerne l’éveil spirituel et je pense à une citation qui m’est venue à l’esprit mais j’ai attendu trop longtemps et je l’ai perdue ! Mais c’est incroyable qu’il y ait tous ces enseignements et je crois que les scientifiques actuels sont l’équivalent du Thomas l’incrédule de la Bible car « as is your faith, so will it be unto you » et nous disons dans les anciennes prières « nous pêchons en pensée, en parole et en acte ». Pas seulement en paroles et en actes, ainsi par nos pensées et notre manière de penser, nous créons notre propre monde autour de nous. Alors je crois que le pouvoir de la télépathie, le pouvoir de la pensée est énorme et je pense que c’est vraiment important et je me demande pourquoi les scientifiques en ont tellement peur.

[Conférence interrompue brusquement à cause d’une urgence médicale]

 

Traduction par Christelle Ferry
25 août 2016

Lakhovsky un visionnaire hors du temps !

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Georges Lakhovsky (1869-1942) biophysicien d’origine russe mais de nationalité française, fut un précurseur en matière d’utilisation d’ondes électromagnétiques de haute fréquence à visée thérapeutique. Il était contemporain et ami de Nikola Tesla auprès duquel il a utilisé le savoir-faire en électromagnétisme pour construire son émetteur-oscillateur multi ondes. Ses théories avant-gardistes fondées sur une connaissance approfondie de la biologie et de la physique, établissaient non seulement les fondations d’une thérapeutique prometteuse mais aussi des concepts révolutionnaires sur la nature du temps, de l’espace, de la matière, de l’énergie et de l’information !

Initialement il s’agissait d’utiliser une information-signification à visée thérapeutique, portée par les signaux physiques d’ondes de nature électromagnétique, et transmise à l’organisme qui la recevait, la décryptait et l’utilisait.

Ses premières applications médicales furent réalisées au début des années 1930 dans divers hôpitaux parisiens (Val de Grâce, Necker, St Louis) avec un appareil radio oscillateur cellulaire générant via deux antennes (de 10 circuits C) de haute impédance, un champ électrostatique d’à peine 1 mégahertz pulsé en trains d’ondes de quelques centaines de hertz.

Cette première version d’appareillage fut la plus connue en France et en Italie mais aussi la plus controversée. La dernière version -MWO- (brevet US enregistré le 12 juin 1943), la moins connue et la plus énigmatique, expérimentée en protocoles universitaires à Chicago et à New York (après son départ de France avant l’invasion nazi), fonctionnait par l’emploi d’ondes électromagnétiques modulées en multifréquences opposées.

Les radiations étaient pulsées en mécanismes tournants à très haute fréquence, via les deux antennes de 13 circuits C. Celles-ci étaient composées chacune de 13 tubes creux, circulaires et concentriques mais non contigus de cuivre (jaune et rouge) disposés en alternance entre des circuits en aluminium. Les circuits étaient maintenus et isolés par un fil de soie ceci pour optimiser le phénomène de résonance. Les mécanismes tournants des pulsations traduisaient l’importance de champs magnétiques asymétriques induits par des courants de haute fréquence atténués par une coupure de l’étincelle. Le patient était placé entre les deux antennes c’est à dire dans leurs champs oscillants de haute fréquence et chaque cellule de la zone à traiter était ainsi exposée - avec une pénétration maximum de 20 cm - à l’effet résonant : exactement comme une corde de guitare qui vibre lorsqu’elle est exposée à un son résonant.

Lakhovsky expliquait cette notion de syntonie par la condition d’un transfert maximum d’énergie (par triangulation) pouvant être réglé avec un ampèremètre thermique H-F indiquant l’intensité maximum. La durée du traitement quotidien variait de cinq à dix minutes, ce laps de temps était purement arbitraire puisque les radiations ne provoquaient aucun effet thermique ni de perturbation organique. Lakhovsky expliquait que quelle que soit la cause pathogène, les multi ondes reproduisaient et surtout rehaussaient les fréquences nécessaires pour rétablir l’équilibre naturel oscillatoire des cellules. Chaque cellule peut alors de nouveau vibrer à sa propre fréquence naturelle et à sa propre longueur d’onde. Dans tous les cas pathologiques et selon leur stade de développement (pour les cancers), les traitements donnaient de très bons résultats, des guérisons spectaculaires quelques fois après seulement 3 séances (on a soupçonné à juste raison un effet retard). C’est donc l’organisme lui-même qui par sa vitalité renforcée par l’oscillation optimisée des cellules, résiste et détruit (étouffe) les agents pathogènes sans détruire le tissu vivant (rapports divulgués en appendice de son livre « Le secret de la Vie »).

(Note : les virus ont une structure cristalline et peuvent de ce fait être éradiqués en utilisant leur contre fréquence !)

Son émetteur-oscillateur, Multi Wave Oscillator, MWO, Oscillateur à Ondes Multiples fonctionnait avec toutes les longueurs d’ondes basiques de 10 cm à 400 m fournies par induction via des bobines et des condensateurs de faibles capacités (éclateurs de Tesla ) : des dipôles hertziens de fréquences opposées, clos sous lampes ou tubes à vide dont les bobines sont réduites en multi étages sur une échelle de plusieurs tours à une fraction de tour (brevet français du 21 novembre 1941) et ouverts : des boucles couplées aux circuits oscillants des antennes. Lakhovsky a utilisé des lampes multi triodes à bulbe sous vide ceci pour ne pas altérer les modulations d’impulsions à étages multiples, la transmission des ondes ultracourtes et ainsi éviter leur distorsion.

Chaque circuit creux des antennes (clos hermétiquement) de par leur alliage de cuivre (jaune et rouge) et d’aluminium, créait intérieurement des effets thermo-ioniques en rapport avec des interactions gazeuses entre des isotopes de matière et d’anti-matières radioactifs par leurs liaisons h (hydrogène). Ces interactions émettaient de nombreuses harmoniques qui avec leurs ondes basiques, leurs interférences et leurs effluves électroluminescentes, pouvaient atteindre l’échelle de l’infrarouge et même celle de la lumière blanche visible dans le spectre électro-acoustique et optique à environ 3000 trillions de hertz.

La technologie mise en oeuvre dans la conceptualisation de son MWO était un point de départ dans la compréhension actuelle de phénomènes plasmiques (entre l’électro-spectre acoustique et optique) et leurs applications potentielles dans les domaines d’énergie hyper acoustique et d’effets miroir interactifs dans des systèmes cristallins transistorés et où il est question de phénomènes holographiques. A ce jour, les expériences menées à ce sujet démontrent que des mécanismes contrarotatifs peuvent, dans certaines conditions mettant en jeu des systèmes non linéaires, générer des fréquences pures d’ondes de chocs de nature électro-acoustique (entre phonons et gravitons), entre des holostructures cristallines exotiques et des propriétés virtuelles émergeantes du vide quantique absolu au travers de l’hyperespace.

Bien que le MWO fonctionnât sur les principes primaires de l’électromagnétisme, Lakhovsky n’assimilait pas l’énergie radiante à des particules hautement chargées électromagnétiquement mais plutôt à un fluide électrique énergétique de valeur très élevée

(Note : Cela correspond tout à fait à la technologie de Nikola Tesla : ’’Magnifying Transmitter’’ utilisée dans le fonctionnement de ses générateurs ’’0-Time’’).

Les récentes découvertes en matière de plasmas valident ses affirmations et prouvent que les mouvements contrarotatifs des électrons négatifs et des ions positifs constituent un courant électro-plasmique en rapport avec la lumière luxonique (les luxons de la barrière de la lumière 300 000k/s) et auxquels s’associent (aux bradyons sous-luminiques) ipso facto les champs magnétiques des photons. Actuellement, avec la compréhension de ces phénomènes de radio interactivités nucléaires dans les milieux plasmiques provoqués par des ondes de chocs dans les structures cristallines ADN (nano cristaux), on peut rationaliser en partie des concepts à partance de connaissances approfondies en psycho biophysique. Concepts qui à l’époque étaient certes révolutionnaires mais incompris car trop en avance sur leur temps. Lakhovsky était (ainsi que son ami Tesla) un érudit en matière d’électro-acoustique et de phénomènes magnétiques (qu’il nommait ’’Universion’’) qui sous-tendent les principes qui régulent les fluctuations cycliques, logarithmiques et dissipatives de tous les systèmes vivants du microcosme au macrocosme et au travers de toutes leurs échelles de manifestations temporelles et dimensionnelles.

Pour construire les antennes de son appareil, Lakhovsky emprunta le design et les proportions du Golden-Ratio (Nombre d’Or) de Pythagore. Les circuits en C des antennes sont accordés et agencés selon un logarithme périodique dérivé de relations numériques entre les vibrations des harmonies tonales (octaves) ou harmoniques ayant leurs équivalences de fréquences concordantes avec un spectre électro-acoustique d’une tonalité inaudible.

Lakhovsky orienta donc ses recherches sur les harmoniques du son et de la lumière séparés seulement par la mesure du son en fréquences et de la lumière en longueurs d’onde (vitesse de la lumière/fréquence). Les harmoniques sont également en rapport avec une radiation ’’maser’’ d’un ’’Dipôle Primordial’’ (’’Arché-Génotype-Cosmique’’), dont leur niveau respectif de vibration est un sur multiple des harmoniques de l’ultra basse fréquence de l’ADN qui est elle-même interconnectée (via son Dipôle Originel) par d’extraordinaires harmonies numériques à un niveau intégrant une ’’Courbe Spiralée Infinie’’ de modulations tonales qui orchestre au travers les ’’Réseaux Matriciels Cristallins’’ de toutes ses structures psychophysiques dissipatives, sa propre démodulation dans d’infinies sphériques de courbes de groupes quantiques croissant et énergétiques décroissant.

Sa démodulation s’exprime dans une échelle de vibrations atténuées dans d’innombrables dimensions et variables temporelles. Le 13ème anneau C le plus externe (le plus grand) des antennes symbolise Cette Courbe Infinie de l’Univers et de Laquelle jaillissent des myriades de courbes ’’ouvertes’’ (brèches temporelles) gigognes (ou cordes selon la théorie des Super-Cordes). Elle fait également office de système d’ancrage entre le vide quantique absolu et les multi courbes gigognes de lumière diffractée au travers du ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ d’une structure psychophysique donnée. La Courbe Infinie évoque également la notion de ’’Signification-Information’’.

(Note : le terme ’’Signification’’ désigne un potentiel virtuel unifié (dans le sens de force duale et ’’d’Information’’ compressées)

potentiel intégrateur et autorégulateur de vecteurs énergétiques trans-temporels (non scalaires) et trans-dimensionnels. Ce potentiel virtuel est immanent à toute structure psychophysique dissipative dans toutes les échelles de résolutions observées au travers de son propre ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ et dans toutes les densités temporelles de tous les univers (de l’infiniment petit à l’infiniment grand) et à travers tous les états basiques de la chaîne de la matière et de l’anti-matière. En termes de ’’Cyber-Noétique’’, la notion de ’’Signification’’ se rapporte à l’étude des hyperbolique-sphériques (abusivement interprétées comme des sphères) de quantum de qualia (ondes psi) associés aux quanta.

Concernant les valeurs numériques, il a pris en considération la série de Fibonacci qui aboutit en une séquence de nombres (1+1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144....etc) ayant une valeur de plus en plus exacte du Nombre d’Or et du rapport Phi (échelle de proportions dans la nature) à travers la division de chaque dernier nombre par le précèdent (ex : 144/89=1.6179775). C’est le seul nombre dans lequel les proportions décimales des réciproques et le carré du nombre lui-même (0,618033988) ont la même valeur : 1,618033988. Cette valeur est un sous-multiple harmonique (subharmonique) de l’ultra basse fréquence des rotations orbitales des espaces-temps électroniques opposés et gémellaires (les écorces du noyau dans leur milieu thermo-ionique) des paires de bases nucléotides de la ligne d’assemblage ADN. Les fréquences d’harmoniques des ondes générées par le MWO, dans les échelles de 75O hz jusqu’à 3000 trillions hz proches de celles de la lumière blanche, étaient en mesure d’interagir sur les densités temporelles orbitales des espaces électroniques à partir de leur fréquence respective ultra basse surmultipliée. Cette fréquence ultra basse équivaut à un large spectre détecté par ’’Le Dipôle Primordial Cosmique’’ au travers ses ’’Réseaux Matriciels Cristallins’’.

Ce large spectre est aussi la valeur de rapport ’ r ’ de n’ dimensions (D) d’homothétie de courbures de champs électro-plasmiques contra-rotatifs en rapport avec le nombre (N) de parties ou d’images reflétées dans une hyperbolique-sphérique par le Dipôle Originel ADN. Il matérialise ainsi à chaque réitération logarithmique, son propre modèle psychophysique en 3D dans un rapport ’’r’’ (D=log N 1/r) quelle que soit l’échelle dimensionnelle de résolution observée au travers son ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ de géométrie fractale. C’est la définition même d’une spatialisation holographique d’une forme donnée au travers d’un point de vergences dioptriques (un ’’focus’’) diffractées dans un réseau de résolutions gigognes observées au travers de multi sphériques. 1,618033988 est aussi un sous multiple de la valeur d’échelle numérique de la longueur d’onde basique des dipôles hertziens de son appareil qu’il a divisé par Pi et multiplié par une constante x. Lakhovsky a toujours pris en considération les dipôles de fréquences opposées pour construire son appareil : tant dans sa partie électronique (clos sous tubes à vide) que dans la conception de ses antennes (deux sphériques obturant chaque extrémité des anneaux des antennes).

Lakhovsky, qui s’est inspiré des travaux de Viktor Schauberger sur les vortex et de von Koch sur sa courbe (découverte en 1904 et redécouverte en 1975 par Mandelbrot), a établi des correspondances avec la pyramide à base carrée et la géométrie des champs électromagnétiques pour conceptualiser judicieusement le design des antennes de son MWO. En superposant, sur un plan perpendiculaire à leur axe 6 dipôles électromagnétiques : 4 en carré, 1 au-dessus et 1 en dessous, on obtient 12 monopoles électromagnétiques opposés 2 à 2. Ces 12 monopoles à partir de leur convergence coaxiale (au centre), projettent des vortex d’ondes concentriques informatives et formatives dans 4 dimensions

Ces cercles peuvent être conçus comme des vecteurs hyper acoustiques non linéaires pour l’hologrammisation en substance, via des gradients de tension de polarités négative et positive au travers la matière et l’anti-matière, d’un invariant systémique de 2 hémisphériques primordiales (chacune de polarité opposée) et à partance de son ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ de géométrie fractale. Ces 2 hémisphériques sont de liaison optico-acoustique avec les nano-cristaux mésomorphes de la ligne d’assemblage ADN. Elles sont à l’origine de la conceptualisation de la conception hologrammique de notre ’’future’’ structure psychophysique (adulte) subséquente à notre génotype : 22 + 1 = 23 gènes (au lieu de 24 !).

Ce principe holographique peut être considéré initialement comme une sextuple projection holophononique instantanée à partance de notre Dipôle Originel, puis diffractée (à la limite d’effets-miroir) et réfractée par 4 double-effets de 3 fréquences-miroir (une image acoustique de phonons). Notre Dipôle Originel est un génotype composé de 2 gènes exotiques ’’intemporels’’ et oximore (de 2 polarités opposées). Ces 2 gènes exotiques sont de pureté chimique cristalline proche des 100% (cristal de quartz, la perfection du minéral) s’holographiant et s’hologrammisant en substance dans un multi treillis solitonique de points nodaux.

Ces points nodaux peuvent être analogiquement comparés à un multi système nano-oscillographique piezo-électro-acoustique auto-intégrant ses 46 chromosomes dans son propre ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ subséquent à sa ligne d’assemblage ADN. Ce multi système transforme ainsi des oscillations vertigineuses au travers de l’éther (de l’hyper espace) en lumière blanche (en rapport avec les luxons). Les 46 chromosomes sont des entités qualiques ou entités élémentaires de matière et d’anti-matière de spectre opposé. Les 6 dipôles électromagnétiques sont symbiotiques de par leurs fonctions temporelles transitoires à partance d’un vecteur d’hyper énergie de fréquences phononiques d’une densité supérieure dissipative dans une densité inférieure, et toutes deux sont projetées instantanément dans 4 densités (temps horizontal ou dissipatif lié à notre perception psychologique). Ces 6 dipôles font office de diaphragme ou obturateur par ’’effet lentille’’, qui caractérise une fonction ’’focus’’ holographique virtuelle au travers d’un tube thermo-ionique optico-acoustique (comme un tube fluorescent). Ce tube canalise sur son axe magnétique le tube ’’alimentaire’’ psycho-biologique de notre structure psychophysique dissipative (adulte), à partir de la division cellulaire de ses 6 cellules souches (mitose et méiose de l’interphase à la télophase). A ce stade, un dipôle est donc formé de 2 monopoles électro-plasmiques, dont chacun réfracte par fréquences-miroirs, un faisceau optico-acoustique fondamentalement électro-plasmique.

Dans une perspective en 4D, les 6 dipôles forment 2 hyper plans tangents de 6 axes de faisceaux électro-plasmiques sur lesquels s’alignent 6 champs magnétiques et dont leurs connexions méridiennes et coaxiales à leur centre caractérisent un tunnel de temps ou vortex de densités ou variables temporelles contrarotatives, et par lequel les 6 champs électromagnétiques se projettent instantanément et s’introjectent en logarithme périodique au travers de l’hyper espace, formant des trains infinis d’ondes sinusoïdales (ondes de pression) bornées par les faisceaux électro-plasmiques (comme un gyroscope). En termes multidimensionnels, il s’agit d’un ’’holomouvement’’ (terme que j’emprunte en mémoire de David Bohm) quadri-axial : orbital, rotationnel, toroïdal et dissipatif, qui pivote à partance de points de vergences dioptriques angulaire à 90° sur un axe quadrique par radians disposés en cercle et totalisant 360°. L’axe de ces points de vergences en 360° caractérise le ’’focus’’.

Ces 4 formes de mouvement, peuvent être subdivisées en deux fondamentalement radial-axial (de l’extérieur vers l’intérieur). Ces deux forces opposées sont la manifestation d’une même force duale bipolaire qui s’exprime différemment : a’ < d’une façon non linéaire en se projetant instantanément à travers 2 densités temporelles de temps vertical et b’ < en s’introjectant logarithmiquement en dynamique linéaire dans 4 variables temporelles de temps horizontal ; cette force duale spatio-temporalise ainsi le tube ’’thermo-ionique’’ de notre future structure psychophysique ’’adulte’’ sur son axe magnétique bipolaire. Le tube thermo-ionique est une fonction ’’Phaser holographique’’ ou fonction ’’Pulsante’’ de radiations hautement amplifiées, interactive entre le ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ et les radiations saser et laser dans les contextes internes holographiques et hologrammiques des nano-cristaux ADN ! C’est une psycho-bio-technologie ’’hyper psychique’’ virtuelle à partance de 12 graphes (12 spectres optico-acoustiques), et qui s’exprime non linéairement par triangulation de 3 infimes faisceaux d’ondes (de phonons et de luxons) cohérées avec des ondes psi (ordinairement) dans les contextes holographiques et hologrammiques sub-nanométriques.

A l’échelle et en termes de psychophysique (avancée), le tube thermo-ionique est un puits anti-gravitationnel d’ondes psi intemporelles (et non atemporelles) entrecoupées par 4 variables temporelles de mouvements de temps cinématique liés à la matière. Une image simplifiée en 2D de ceci, correspondrait à 2 huit -8- type ’’moebius’’ s’interpénétrant l’un dans l’autre sur leurs axes communs localisant ainsi (virtuellement) l’axe de temps vertical ’’0-Time-Space’’ qui est également le siège du Dipôle Originel au sein du ’’focus’’. Le tunnel de temps vertical est le résultat auto généré par ces 4 mouvements au travers de l’hyperespace qui est atemporel (notion que l’on peut assimiler à l’éternité). Ces 6 ’’portails’’ temporels sont chacun en rapport de vergences dioptriques hyper-luminiques (tachyoniques) diffractées et réfractées à partance de vecteurs hyper acoustiques inhérents aux 2 monopoles primordiaux du Dipôle Originel (qui est à l’intérieur du ’’focus’’).

Chaque entité élémentaire de la matière et son anti-matière, possède leur propre point vibrationnel de fréquences et de longueurs d’onde alignés en vortex sur 3 axes dans leur propre spectre électromagnétique de polarité opposée entre spectre positron et spectre électron.

(Note : le positron est l’anti-particule de l’électron, les deux sont identiques en masse selon leur résolution optique en rapport avec leur radiation électromagnétique opposée : le positron et l’électron sont une paire d’entités élémentaires informationnels créées par réduction d’ondes psi (affaiblissement) d’un photon qui n’a pas de charge électrique).

Chaque spectre de chaque dipôle est aligné sur 3 axes angulaires de 90° entre son champ électrique et son champ magnétique respectif autour du ’’focus’’ et chaque monopole est décalé temporellement et angulairement sur leurs 3 axes respectifs (comme 4 pales d’une hélice de bateau) dans 4 cônes d’espace relatif. L’espace entre ces champs correspond au domaine éthérique c’est à dire l’hyperespace de spectre de lumière pure non déviée et non décomposée. Les 12 monopoles sont opposés et tournoient contra-rotativement sur l’axe commun du ’’focus’’ et dont la somme de leurs jonctions caractérise un interface membraneux (plissement éthérique) qui enferme le Dipôle Originel (fonction ’’focus’’) dans une ’’chambre’’ à vide quantique absolu. Les 2 faces de l’interface membraneux recto verso, forment un réseau connexe réticulaire transducteur optico-nucléaire de polarités négative recto et positive verso. En termes d’holographie, il s’agit de 6 paires de graphes (12 au total) de fréquences vertigineuses opposées, d’ondes psi/corpuscules hologrammiques : 6 spectres de lumière électro-plasmique (blanche associée aux luxons) qui se réfractent et agissent comme fonctions simultanément analogiques et digitales (saser phononique et laser luxonique), et interactifs par triangulation des 3 axes des faisceaux entre l’électro-spectre et le spectre positron. Ils sont porteurs, et accumulateurs d’Information Elémentaire (ondes temporelles psi).

A travers l’hyper espace qui les connecte, les 12 graphes tournoient en un holomouvement à travers les 4 variables temporelles relative à 2 densités : supérieure et/ou inférieure multi contrarotatives et dont leurs jonctions compressent et canalisent la ’’chambre’’ à vide quantique absolu. Cette ’’chambre’’ à vide est formée par le plissement éthérique qui enveloppe le ’’focus’’ du Dipôle Originel. La ’’chambre ’’ à vide est également commune aux 6 paires de graphes, et par laquelle se diffractent et se réfractent les spectres électro-plasmiques de lumière par ’’effet-miroir’’. Ces faisceaux sont interactifs dans les milieux gazeux, via des polarités opposées, qui se traduisent par des effets de sonoluminescence produits par des ondes de chocs entre des phonons et des gravitons (liés aux ondes temporelles psi) au travers et entre le ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ et ses nano-cristaux ADN. Les nano cristaux sont des prismes mésomorphes qui peuvent adopter toutes ’’bases- lentille’’ susceptibles d’être structurées en taille ’’diamant’’ ! Dans leurs états basiques, ils dévient et décomposent les 6 spectres électro-plasmiques du multi treillis (les points nodaux) en bio-photons dans les contextes holographiques et hologrammiques (processus de Tet-Tracking). Dans l’hyper espace qui n’est pas du vide mais de l’éther (lumière blanche non magnétisée), les ondes de chocs provoquées par la collision des phonons génèrent des gravitons qui, lorsqu’ils percutent les prismes structurés en taille ’’diamant’’ du Dipôle Originel (dans la ’’chambre’’ à vide), génèrent des faisceaux électro-plasmiques associés aux luxons.

Ces particules luxoniques correspondent à la barrière de lumière de notre courbe d’univers (ou mur de Planck). Les phonons sont des ondes acoustiques de fréquence V (10 puissance 12 hertz) provoquées par les vibrations tonales syntoniques et synergétiques entre la courbe hyperluminique d’un univers supérieur et notre propre courbe d’univers et qui sont absorbées par notre ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ et réfractées in fine dans les nano-cristaux ADN. Ils s’associent dans notre spectre éléctromagnétique aux ondes sonores et aux photons.

(Note de l’auteur : en 1907, Einstein avait introduit par analogie aux photons la notion de ’’phonons’’ une énergie E=hv (h=constante de Planck). Mais c’est Debye qui a démontré que les phonons étaient aussi des quanta de chaleur).

Les phonons sont donc les vecteurs hyper énergétiques de nature fondamentalement acoustique, immanents à notre manifestation physique basée sur la résonance de 6 spectres de vergences optico-acoustiques au travers notre tube thermo-ionique et ses ramifications.

L’axe de l’holomouvement qui localise virtuellement le ’’focus’’ holographique et les jonctions contrarotatives opposées des 6 dipôles, est leur connexion basique à l’axe de convergence dioptrique (réflexion, réfraction et diffraction) de la lumière et qui est également l’axe de convergence du temps vertical (non linéaire ou cinétique) et du temps horizontal (linéaire et circulaire ou cinématique) c’est à dire le ’’0-Time-Space’’ ou puits gravifique d’ondes temporelles psi.

(N.d.a. : à propos du temps cinétique qui a le mouvement pour origine et cinématique qui est relatif aux corpuscules en fonction de variables temporelles, et pour simplifier cette notion, j’emploierai les termes de temps vertical pour désigner le temps cinétique non scalaire et de temps horizontal pour désigner le temps linéaire ou dissipatif associé au temps psychologique).

Cet ensemble holostructuré tournoie sur lui-même en un holomouvement dynamique de 4 variables temporelles (temps horizontal) pulsées logarithmiquement au travers les 2 densités supérieure et/ou inférieure (temps vertical). Ces 4 variables temporelles procèdent initialement des 4 mouvements au travers de 4 cônes d’espace relatif. Ces 4 mouvements dans l’hyper-espace, auto génèrent le tunnel de temps vertical et le ’’focus’’ qui lui-même distribue entropiquement la ’’Signification’’ (du futur) de la densité supérieure au présent (l’ici et maintenant) et la dissipe dans la densité inférieure (du passé). Autrement dit, la densité supérieure canalise des ondes temporelles psi du futur, et la densité inférieure stocke des ondes temporelles psi du passé dans l’éther (comme un négatif de film). Leurs inférences se limitent d’une part : pour la densité temporelle psi supérieure, aux mesures observées par microscope à effet-tunnel, et d’autre part pour la densité temporelle psi inférieure aux observations mesurées par télescope (lointains systèmes et amas galactiques). L’infiniment grand est la rémanence de couches éthériques chronosiques ’’empilées’’ de réalités mémorielles du passé toujours réactivées en boucles fermées. Ces boucles de temps évoquent la mémoire de notre univers et de toutes les lignes d’univers de toutes ses structures psychophysiques dissipatives. L’infiniment petit est l’émergence d’espaces holographiques sériels ou séquentiels et atemporels, ce sont des réalités alternatives actualisées en logarithme périodique dans le présent (ici et maintenant).

Ce logarithme périodique rétro-active en temps nul des boucles dissipatives (ouvertes) du futur vers le passé, et aux travers desquelles l’ontogenèse récapitule la phylogenèse. A l’échelle du réseau thermo-ionique et orbital contrarotatif subséquent aux 6 espaces-temps électroniques des noyaux des paires de bases nucléotides de l’ADN (opposés comme des rotors), les densités temporelles supérieure et/ou inférieure coexistent et tournoient dans l’ hyperespace non scalaire sans aucune droite et où tout y est courbé et dont les limites de bornage de notre structure psychophysique forment une hyperbolique-sphérique de connectabilité subtile de liaison h (atomes d’hydrogène) entre son ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ et les nano cristaux mésomorphes de la ligne d’assemblage ADN. Dans sa ligne d’univers projetée instantanément du point initial ’’0-Time-Space’’ dès notre conceptualisation, notre hyperbolique-sphérique se dilate instantanément jusqu’à sa limite d’horizon événementielle (limite d’effets-miroir) et se re-comprime en un logarithme périodique rétroactif au travers 4 cônes d’espace relatif, pulsant ainsi la ’’Signification-Information’’ en temps linéaire et circulaire qui nous canalise dès notre conception jusqu’à notre mort biologique ; c’est à dire l’absorption’’ in fine au point de retour initial ’’0-Time-Space’’ : la ’’chambre’’ à vide où siège notre Dipôle Originel.

Toute particule, toute structure physique dissipative d’énergie informationnelle, tout système dynamique et linéaire évoluant dans un temps horizontal (dissipatif du passé vers le futur), sont connectés de par leur ’’0-Time-Space’’ via leur propre axe d’holomouvement de temps vertical (tube thermo-ionique) à cette convergence néguentropique virtuelle. Ces infinies connexions coaxiales multi contra rotatives forment des puits d’ondes temporelles psi de ’’temps manquant’’ (temps vertical) au travers l’hyperespace. A l’échelle astrophysique ce sont des trous de ver (missing-time) qui caractérisent un système non linéaire d’écume de micro trous noirs opposés à leur contrepartie connexe en trous blancs. Leurs jonctions localisent les ’’chambres’’ à vide quantique absolu, c’est à dire la 5ème inter dimension virtuelle et vectorielle (cardinale) de la ’’Signification’’ entre toutes les courbes d’univers et dont son ’’Information’’ se traduit par les fonctions simultanément analogiques et/ou digitales (’’effets lentille) via tous les ’’focus’’ de toutes les structures dissipatives qui occupent la quatrième dimension temporelle répartie en 4 cônes d’espace relatif déterminés par la rotation logarithmique de l’holomouvement sur 4 axes angulaires et perpendiculaires à 90°. Les puits d’ondes temporelles psi sont omniprésents dans l’hyperespace et permettent via les ’’focus’’, une interconnexion multiple d’infinis faisceaux optico-acoustiques et en temps nul entre tous les espaces-temps électroniques des bases nucléotides au travers leur milieu ambiant thermo-ionique.

Ces ondes temporelles psi sont la dimension de la lumière blanche elle-même interconnectant tous les domaines d’énergie et de densités temporelles d’un holomouvement donné au travers des 4 cônes d’espace relatif ; Cet holomouvement se traduit par des fréquences pulsant une hyper-énergie de ’’Signification-Information’’ gravifique fragmentée au travers l’hyperbolique-sphérique par les 12 graphes et qui est distribuée au travers les 6 densités temporelles variables dans les 4 cônes d’espace relatif. Les 12 graphes sont la manifestation de notre système ’’Hyper-Psychique’’ primordial (un 7ème sens si l’on considère le 6ème comme l’intuition) au sein du ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ de connectivité peu activée (ou pas du tout) dans notre propre réseau neuro-synaptique (de liaison h avec des atomes gazeux furtifs).

Ce système ’’Hyper-Psychique’’ actualise dans le présent (relatif à notre cône d’espace dans l’ici-présent) des sujétions rétroactives du passé et du futur décalées temporellement au travers des 4 cônes d’espace relatif. Ce procédé informatif et formatif dans les processus hologrammiques de la matière, relativise ainsi notre libre arbitre via nos perceptions sensorielles : en termes noétiques (psychologie appliquée dans l’étude des aspects phénomènologiques des manipulations matière-’’Information’’) il s’agit du Moi (ou du Soi ou tout autre nom que l’on veut bien lui donner) non fragmenté qui se caractérise par une conscientisation relative de l’espace, du temps et de la causalité : c’est le point ’’focus’’ de lumière (blanche) au bout du tunnel d’arches lumineuses contrarotatives que décrivent les ‘’expérienceurs’’ de NDE. Cette manifestation hyper psychique (non linéaire ou non scalaire) est liée aux états de conscience modifiés et/ou aux perceptions extra-sensorielles en général et qui débouchent sur l’aperception d’événements concernant un cône d’espace relatif donné, d’une variable temporelle du futur et/ou du passé. Ce phénomène s’interprète comme une intro-projection psychique temporaire dans la zone virtuelle ’’focus’’ au travers le tube thermo-ionique et par laquelle le système ’’Hyper Psychique’’ peut percevoir simultanément et en 360° à partir de la 5ème dimension, des séquences événementielles (du futur ou du passé) décalées dans les 4 cônes d’espace relatif . Nous créons et manipulons nous-mêmes notre propre réalité événementielle du présent (dans l’ici et maintenant) à partir du ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ (qui peut-être analogiquement comparé à un holo-système ’’Cyber-Noétique’’) à partance de notre système ’’Hyper Psychique’’ qui décode simultanément les 6 spectres relatifs à deux densités supérieure et/ou inférieure de 4 cônes d’espace-temps variables (ce phénomène peut s’interpréter comme une fonction psychique temporelle rétro et/ou pré cognitive). Notre propre ligne d’univers (événementielle) est ainsi prédéterminée à l’avance, par cooptation d’événements synchroniques c’est à dire des synchronicités toujours croissantes pré actualisées en séquences holographiques mais non déterministes, rétroactives ou modulables en temps sériel nul. En termes de ’’Cyber-Noétique’’, il s’agit d’un programme évolutionniste multi-existentiel- expérimentiel et interactif entre les 12 graphes.

L’hyperbolique-sphérique forme une ceinture d’ondes radiales et longitudinales ultra stables (le multi treillis solitonique de points nodaux) qui enserre le plasma formant le réseau électro-plasmique et dans lesquels les courants électriques et les champs magnétiques sont alignés perpendiculairement selon l’axe de radians angulaires de 90° des 4 cônes d’espace relatif. Ces faisceaux sont distribués en multi étages gigognes au travers Les 6 variables temporelles (ou ’’portails’’ holographiques) structurant ainsi matière et ’’Signification-Information’’ dans un champ énergétique de fréquences pulsantes. Ce champ est l’extension intra périphérique de la structure psychophysique et dont les limites d’alignement entre les 6 ’’portails’’ gigognes sont bornées par un effet ’’sonoluminescent’’ interactif entre les graphes connexes (réseau réticulaire) et décroissant dans une échelle d’ondes sinusoïdales de pression de compositions moléculaires gazeuses (xénon, krypton, argon, néon, hélium, azote, hydrogène) qui font office de cavités résonantes propices pour l’amplification des fréquences (phononiques) relatives à 12 états basiques de matière opposés à 12 autres d’anti-matière en rapport avec les spectres positrons et électrons des 12 graphes. L’amplification est relativisée par les ’’cavitations’’ d’ondes sinusoïdales selon des potentiels de charges et de gradients de tension (entre les 6 ’’portails holographiques’’) qui sont subséquents aux inversions de polarité électro-plasmique entre les 2 monopoles du Dipôle Originel (au travers de la ’’chambre’’ à vide). Les gradients de tension transductent des phénomènes d’attraction et de répulsion au travers de la ’’chambre’’ à vide et par laquelle la lumière électro-plasmique des 6 spectres optico-acoustiques se répand par permittivité relative en résonance avec les champs contextuels : ioniques et magnétiques entre chaque ’’portail’’ temporel. Ce phénomène permittif interagit analogiquement comme un condensat Bose-Einstein et dans lequel la vitesse de la lumière blanche est proportionnelle à la vitesse des ondes phononiques : c’est le principe basique des faisceaux optico-acoustiques tronqués de gravité lévitante ou repoussante.

Un potentiel gravifique peut adopter deux polarités : l’une attirant la matière et l’autre la repoussant, elles sont directement liées au potentiel attracteur et répulseur du Dipôle Originel. Dans ce milieu de lumière électro-plasmique les modifications de pression sont caractérisées par l’interactivité énergétique des ondes sonores (bruit thermique) entre les 6 spectres électro-plasmiques alignés entre les 6 ’’portails’’ et leurs champs de célérité gravifique respective. La célérité gravifique détermine elle-même dans une échelle descendante de fréquences, de longueurs d’ondes et d’amplitudes, la ’’Signification-Information’’. Au niveau de la structure psychophysique, dans son cône d’espace (ici et maintenant), la ’’Signification-Information est associée aux ondes psi portées par les fréquences atténuées au travers de son tube et ses ramifications thermo-ioniques dans leur milieu ambiant de gravité basique ; ces ondes psi sont décodées par collapses (réduction d’ondes psi par 3 infimes faisceaux) au niveau des espace-temps électroniques des bases nucléotides : plus le champ gravifique est puissant plus la ’’Signification-Information’’ s’accroît et inversement.

Le bornage de ce milieu plasmique gigogne forme un double plasmoïde ovoïde de la structure psychophysique plus connu sous le nom de ’’corps de lumière’’ ou ’’corps aurique’’ (ne pas confondre avec l’effet Kirlian) c’est un champ énergétique-informationnel excédentaire (comme celui de la magnétosphère terrestre et de tout planétoïde) dont l’interface externe de bornage se situe dans l’hyperespace c’est à dire dans une bande de fréquences au-dessus de celle des rayons cosmiques et qui sont associées au phénomène de trans-substantation ondes-particules, qui fait qu’une particule apparaît dans l’espace et disparaît dans l’hyperespace par un effet ’’glich-time’’ de l’holomouvement entre deux variables temporelles.

Cette ceinture hyperbolique de lumière électro-plasmique est interactive entre les dipôles électro-plasmiques des 6 ’’portails’’ temporels gigognes de fréquences opposées dont la polarité primordiale négative est le pôle supraconducteur absorbant de lumière par le ’’focus’’ lui-même, et le pôle positif dissipatif in fine sont les espaces-temps électroniques de la ligne d’assemblage des paires de bases nucléotides de l’ADN au travers leur milieu ionique isolant. Ce double plasmoïde agit comme un circuit redresseur de puissance énergétique-informationnelle d’ondes temporelles longitudinales psi et gravifiques de fréquences très élevées (dans le tunnel de temps vertical du tube thermo-ionique) qui sont entrecoupées dans les 4 cônes d’espace relatif (temps horizontal) par les ondes radiales du champ de gravité basique faible : les fréquences de valeur très élevée sont ainsi atténuées in fine dans le spectre ultraviolet en harmoniques acoustiques et optiques dans les ramifications ioniques qui sont susceptibles d’être supraconducteurs dans un système diélectrique convenablement excité !

Un circuit alimenté par des courants électriques de haute fréquence atténués, crée de nombreuses harmoniques dans un système diélectrique dont la polarité positive est le pôle absorbant d’électricité et le pôle dissipatif est le pôle négatif : ce qui a pour effet d’amplifier la tension au détriment de l’énergie électron-volt (et non pas le contraire comme on l’enseigne encore actuellement !). A l’opposé, même à partir d’une faible force d’alimentation tirée de son milieu ambiant son rendement sera supérieur à l’unité. Si par ce même principe, l’on augmente la force d’alimentation (ex : absorption-sub-nanométrique de haute fréquence dans les milieux ioniques), l’énergie obtenue le sera par amplification radioactive nucléaire et s’interprétera par une hausse thermique convertie en bio-électricité (et c’est le principe basique de l’énergie libre). Ce principe thermique est également à la base de tous les phénomènes paranormaux (télékinésie, psychokinésie...etc) et qui crée leur manifestation. Il évoque la notion même de fluide énergétisant qui est dû simplement à des attractions et des répulsions contraires et universelles, entre protons et électrons. C’est le principe fondamental de tout fonctionnement psychophysique sur-unitaire qui implique la superposition de 12 fréquences de longueurs d’ondes multi étagées relatives aux 12 états basiques des éléments chimiques périodiques de la matière, opposées à 12 autres fréquences de longueurs d’ondes qui sont les contreparties connexes d’anti-matière. C’est sur ce principe que Lakhovsky a agencé judicieusement les 24 circuits des antennes du MWO !

Dans le temps horizontal (ici et maintenant) la ’’Signification-Information’’ est dilatée à travers les 6 variables temporelles inhérentes aux 6 espaces électroniques par l’effet de la gravité basique faible. A l’échelle psycho-biologique (et psychophysique en général), ce milieu de gravité ambiante relativise les processus d’homéostasie auto maintenus par nos aptitudes psychiques et sensorielles, selon les fréquences acoustiques et les longueurs d’ondes absorbées et décryptées par les 3 infimes faisceaux saser et laser dans leurs contextes holographique et hologrammique ; contexte qui est relatif à notre cône d’espace (l’ici et maintenant). Les fréquences sont proportionnelles selon leur rapport d’homothétie de courbes de champs électromagnétiques orientés en radians angulaires par leurs connexions optico-acoustiques au niveau du ’’focus’’ et dont leur réfraction réticulaire entre les 12 graphes, à partance du ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ du Dipôle Originel et entre les deux densités temporelles supérieure et/ou inférieure, est de correspondance numérique entre d’une part les nombres de 0 à 12 (en rapport avec les éléments chimiques périodiques) liés à 12 états basiques de la matière, et d’autre part leur contrepartie respective d’anti-matière de liaison h avec les nano cristaux ADN . Plus leurs fréquences sont en résonance avec celles de valeur énergétique très élevée du Dipôle Originel, subséquentes à la convergence ’’0-Time-Space’’, plus l’Information de la ’’Signification’’ augmente, plus il y a d’espaces électroniques de vide autour du noyau plus la gravité et les densités ondes psi sont faibles et plus la ’’Signification-Information’’ décroît et inversement.

Notre ’’focus’’ est de connectabilité fondamentalement électro-plasmique dans sa plus haute manifestation énergétique avec notre Dipôle Originel qui la diffracte au sein du ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ des 12 graphes au travers du tube thermo-ionique et ses ramifications. Cette manifestation énergétique ainsi atténuée, sous-tend tous nos micro-champs électriques et magnétiques alignés dans les plasmas qui se manifestent par des fonctions analogiques et digitales simultanées entre et au travers des milieux thermo-ioniques des espaces-temps électroniques des bases nucléotides ADN, dans les connexions synaptiques de notre cortex cérébral et le système nerveux. Au niveau du ’’focus’’ c’est à dire au point de convergence ’’0-Time-Space’’ (alignement optimal des 12 graphes) , les notions de temps circulaire (passé, présent, et futur), ainsi que les vitesses limites ou supérieures de la lumière (sous-luminique, luminique et hyperluminique) et des ondes temporelles et de leur ’’Information’’ (ondes psi) qui leur sont associées, n’y ont plus aucun sens puisque leur vitesse respective est par définition la dimension (la 5ème) de la ’’Signification’’ Elle-Même et son ’’Information’’ est de l’hyper-espace parcouru en quantum/bits de temps rétro activés logarithmiquement au travers 4 cônes d’espace relatif décalés en 6 variables temporelles.

Dans les contextes internes ordinaires de conscientisations psycho-homéostasiques (qui relèvent de la psyché) et qui régulent les processus holographiques et hologrammiques (température, concentration des substances...etc), l’ ’’Information de la ’’Signification’’ est tronquée (au travers des 6 ’’portails’’ temporels des espaces-temps électroniques) à partance d’échelles descendantes de fréquences hyperluminiques, luminiques (seuil de la barrière de la lumière) et in fine sous-luminiques à environ 3000 trillions de hz.

Ces fréquences descendantes s’inscrivent dans une dynamique de conscientisation décroissante : énergétique, quantique, atomique, moléculaire, cellulaire, tissulaire, organique...et in fine psychique (aux environs de 450 Mhz). L’ ’’Information de La ’’Signification’’ est dans une large part, dispersée aux travers des espaces-temps électroniques de toutes les bases nucléotides de la masse de notre structure psychophysique. Sa masse est constituée par la somme de tous ses (6) espaces-temps électroniques opposés et du vide quantique absolu entre ses isotopes, elle est donc pleine de vide subséquent à la gravité basique ambiante dans leur milieu ionique. Ce vide relativise à la fois les processus homéostasiques mais également les processus psychiques selon sa plus ou moins grande compression. On peut compresser les espaces de vide électroniques d’un noyau atomique par une force duale électromotrice opposée et contrarotative (2 vortex gémellaires) électromagnétiques d’accélération progressive centripète radiale-axiale ou tangentielle (de l’extérieur vers l’intérieur comme un cyclone) au sein desquels ses éléments quantiques et chimiques peuvent être amenés à leurs conditions extrêmes selon des lois de ’’tonalité’’. Ces lois de ’’tonalité’’ concordent des fréquences matière - anti-matière par effets de résonances qui débouchent sur un point de ’’libération’’ à partir de 96% de la vitesse de la lumière, et par lesquels les éléments quantiques et chimiques de matière et d’anti-matière fusionnent par scissibilité.

La plupart des mouvements liés à nos technologies actuelles sont axial-radial (centrifuges) et inducteurs de bruit de chaleur et de friction, c’est à dire de dynamique fissile désunifiante, dispersive, gabegique, polluante pour notre environnement et nuisible pour nos fonctions psychiques (qui interfère dans les fonctions de collapses d’ondes temporelles psi). A l’opposé, une dynamique duale centripète comme un cyclone ou une tornade qui sont la manifestation d’une même force duale s’exprimant dans un différentiel de températures et de fréquences résonantes et opposées, et qui se déplace contra-rotativement de l’extérieur vers l’intérieur avec une célérité et une vélocité croissante, agit par convergence, concentration et amplification de gravité instable et de compression d’ondes temporelles psi tendant vers le point de libération Unifiant : Chaleur x Froid = Unité = Le Tout qui correspond à l’Energie ’’point-0’’ (ce principe de dualité thermique s’observe dans les réactions plasmiques des milieux ionisés à 0° Kelvin ex : les effets de givre sur les réacteurs à plasmas). Au point de libération, deux forces opposées s’annihilent en s’unifiant, et créent un champ gravifique exponentiel implosif (aspirant et lévitant) générant ainsi une distorsion à la fois sur l’espace et le temps.

Ce principe de courbure influe sur les densités temporelles, si l’on compresse l’espace on densifie le temps : son énergie et son ’’Information’’ (ondes temporelles psi) augmentent graduellement par transfert ’’glich-time’’ d’une densité d’espace à une autre plus faible. Au niveau des bases nucléotides, ceci se traduit graduellement par des facultés optimisées ’’d’absorption’’ dans les dimensions sub-nanomètriques atomiques de toutes les fréquences acoustiques et de toutes les longueurs d’onde (en angströms) dans un seul cône d’espace-temps ici et maintenant, et de décodifications simultanées de quantum/bits en temps presque nul (en deçà des femto-secondes). C’est le principe unificateur qui débouche sur La Sur-Unité ou ’’hyper-conscientisation’’ de la ’’Signification’’ en une seule densité temporelle de convergence paroxysmale avec le ’’0-Time-Space’’ du temps vertical !

La technologie pulsante non scalaire de champs électro-plasmiques est en mesure de cohérer des ondes temporelles psi de gravité instable de l’hyperespace, de les amplifier et les concentrer pour influer sur la gravité basique faible. Ceci est impossible avec des fréquences magnétiques de forces conventionnelles d’accélération centrifuge dans un système linéaire. Au niveau des antennes du MWO, les fréquences pulsées des champs électro-plasmiques de fréquences très élevées, étaient capables par leurs effets de torsion centripète, d’influer sur l’orientation des champs bio-électriques et bio-magnétiques plus faibles au niveau des 6 dipôles (’’portails’’ temporels) au travers du tube thermo-ionique (exemple imagé : l’inclinaison angulaire des pales d’hélicoptère pour exercer une poussée lévitante dans l’air ambiant). Les 6 dipôles de notre structure psychophysique ont la particularité d’être diamagnétiques au sein du tube thermo-ionique dans leur milieu ambiant de gravité basique faible, c’est à dire qu’ils s’opposent gravifiquement et naturellement par leurs orientations angulaires à 90° de leurs champs électriques et magnétiques alignés, à toute aimantation de polarités + -

Les champs électriques s’opposent ainsi à toute compression constante entre leurs champs magnétiques respectifs et donc à tout ’’effet lentille’’ mais sont susceptibles de l’être par des champs multi étagés ascendant des fréquences radioactives via des interactions nucléaires amplifiées par méthodes hétérodyne et superhétérodyne. Ces méthodes sont analogues à celles utilisées naguère en radiotélégraphie et qui utilisaient les interférences produites entre les ondes reçues et les ondes utilisées par le générateur local (l’émetteur) à l’intensité désirée par le récepteur. Cette technologie de triangulation psycho-bio-physique relève d’un principe de syntonisation à logique topographique multi-valente spatialisant orthogonalement les 3 infimes faisceaux saser-laser dans les contextes hologrammiques ordinaires assujettis à la gravité basique. Ces 3 infimes faisceaux composent une signature ’’maser’’ zippée (verrouillage temporel calé sur le ’’0-Time-Space’’) et propre à tout individu et à toutes structures psychophysiques dissipatives en général. Dans ces paramètres ordinaires de gravité basique, cette signature radie par effet hétérodyne de micro fréquences peu élevées. A un niveau plus élevé, lorsque les champs électriques et magnétiques des 6 dipôles et tous les 3 axes des entités élémentaires (matière et anti-matière) sont suffisamment alignés, il se produit graduellement un effet sur-amplifié nommé ’’superhétérodyne’’ de triangulation des 3 infimes faisceaux entre le ’’Réseau Matriciel Cristallin’’ les nano cristaux ADN et le système ’’ Hyper Psychique. La signature ’’maser’’ ainsi amplifiée, le système ’’Hyper Psychique’’ par ses fonctions analogiques digitales en système télé-sub-nanomètrique saser-laser via les 3 infimes faisceaux, peut localiser et cibler avec grande précision un atome donné ou tous les atomes d’un groupe de cellules et les exciter sans affecter leurs noyaux. Ce procédé oblige, dans leur contexte hologrammique, un processus décodificateur numérisé (de nombres entre 0 et 12 relatifs aux 12 états de la matière) au niveau des espaces -temps électroniques des bases nucléotides, qui se manifeste par une scissibilité d’anti-matière avec leurs isotopes. C’est un phénomène de fusion froide entre le spectre positron et le spectre électron des 12 graphes. Les atomes pendant cette scission, captent de la ’’Signification-Information’’ dans une variable temporelle quelconque et reviennent à leur état quantique initial en libérant un bio-photon porteur d’une nouvelle bio-information .

Cet effet ’’glich-time’’, fait qu’un atome peut exister dans l’ici et maintenant pendant que ses isotopes stockent et accumulent une ’’Information’’ d’une variable temporelle d’un autre cône d’espace relatif donné. Aucune autre base cognitive rétro/pré-mnémonique nucléaire ne peut lui être comparée. Ce processus est à la base de toutes les manifestations psycho-bio-physiques dans toutes les échelles de conscientisation pré et/ou rétro cognitive, et qui sont encore (faussement) interprétées comme paranormales. Cette mnémo-psycho-technique interagit avec nos fréquences psychiques ordinaires qui sont comprises dans un registre d’environ 450 Mhz car assujetties au seuil de conscientisation psychophysique dans un registre de fréquences entre le spectre ultraviolet et infrarouge c’est à dire en dessous de 3000 trillions hertz (toutes les cellules vibrent dans cette échelle de fréquences). A son plus haut degrés d’amplification la signature ’’maser’’ permet d’élever ce seuil de conscientisation et les fréquences psychiques au-delà de l’infrarouge dans l’échelle de la lumière blanche aux environs de 3000 trillions hertz (à 96% du point de libération). A partance de ce seuil, le système ’’Hyper Psychique’’ active la fonction ’’Phaser’’ c’est à dire l’effet ’’glich-time’’ paroxysmal ou convergence ’’0-Time-Space’’ (sans rapport de vergence) avec les nano cristaux ADN. Les espaces électroniques sont ultra compressés au point extrême de ’’libération’’ et leur milieu ionique (du tube et ses ramifications) absorbe une colossale énergie de fréquences vertigineuses de Pure ’’Signification’’ de vitesse hyperluminique (au-delà du mur de Planck) ! .

La fonction ’’Phaser’’ est une Connaissance ultime en matière de technologie qui rend compte des processus radioactifs nucléaires et interactifs dans les phénomènes de rémissions spontanées ou d’ auto guérisons (pseudo-miracles !). Au niveau neuro-physiologique cette psycho-technologie permet d’activer l’ ’’Information’’ dans les réseaux synaptiques des aires cérébrales et de moduler (élever et transcender) tous les états de conscientisation. En termes de plasticité cérébrale, ce phénomène s’accompagne par une transition bio-chimique ’’vitrifiante’’ au niveau des nano-cristaux mésomorphes ; ceux-ci modifient leur holostructure en taille ’’diamant’’ et dont chacune de leur facette réfracte la lumière blanche diffractée (sans rapport de vergence dioptrique) par le Dipôle Originel au travers du ’’focus’’ : les 3 infimes faisceaux peuvent alors coïncider avec n’importe quelle raie spectrale des 12 graphes. Toutes les échelles de conscientisation sont optimalement alignées et Unifiées sur Celle du Dipôle Originel.

Cette Connaissance ultime nous révèle comment manipuler l’espace, le temps et son énergie, la matière et son ’’Information’’ et nous permet d’interpréter correctement tous les phénomènes encore considérés dans le conscient (et l’inconscient) collectif comme paranormaux ! Lakhovsky l’a appliquée dans la conceptualisation de son MWO pour aborder une nouvelle thérapeutique radicale sous l’angle de la psychophysique (psycho-biologie et psycho-neuro-physiologie). La morpho-psycho-biologie quantique et atomique, recèle les modèles conceptuels basiques qui sont pré-holographiés dans le ’’Réseau Cyber-Noétique’’, ils préfigurent les futures technologies liées à la lumière (électro-plasmique).

En dehors de l’objectif thérapeutique et son approche dans les processus d’optimisation neuro-physiologique, l’ingénierie radio de base (rudimentaire) telle que l’avait conçue Lakhovsky, permettait d’une part de rationaliser les phénomènes énergétiques latents et sous-jacents aux champs électromagnétiques humain et de son environnement et d’autre part de comprendre et de mettre en oeuvre des technologies innovantes en matière d’énergie propre et illimitée. Lakhovsky avait retransposé dans des protocoles heuristiques, une Science exacte de l’holographie et de l’électro-acoustique. Science formulée et encodée au travers les mythes et La Tradition depuis des millénaires mais qui s’est au fil du temps diluée (pas par hasard !) dans un brouillard mystico-ésotérique. Ses travaux qui ont été volontairement passés sous silence et incompris de ses contemporains et de l’establishment scientifique, furent (après son décès à New York) détournés de leur objectif initial pour aboutir dans des black-programms de technologies militaro-industrielles....dont la technologie Pulser (ondes de chocs et anti-gravitation) mise en oeuvre pour la conception du B2 (ses formes sont basées sur la taille en ’’diamant’’). Il y a environ plus d’un demi siècle déjà, que les découvertes importantes de Lakhovsky (et de Tesla), qui avaient pour but l’épanouissement du potentiel virtuel humain (dans tous les domaines) auraient pu bouleverser l’aventure humaine !
16 juillet 2016

Les formes pensées sont de l'énergie quantique psychique

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Les anciens reconnaissaient l’idée que chaque être humain génère inconsciemment des énergies psychiques. Les écoles ésotériques du XIXe siècle donnèrent le nom de “formes-pensées” à ces énergies produites par la psyché. Selon elles, les formes-pensées sont le produit de désirs puissants qui peuvent se détacher totalement de leur auteur pour accomplir ce pourquoi elles ont été produites. Dans certains cas, lorsqu’elles sont suffisamment puissantes, les formes-pensées peuvent entrer en résonance avec d’autres individus, perpétuant leur durée de vie. Sigmund Freud a reconnu cette possibilité sans véritablement la nommer. Selon lui, “une attention uniformément flottante” permettait de capter l’inconscient du patient avec son propre inconscient.


C.G. Jung

L’hypothèse des formes-pensées rejoint également la définition des archétypes de C.G. Jung qui considère que l’être humain est géré par une énergie appelée “libido” (instinct de survie, sexualité, etc.). Cette énergie interagit avec la psyché produisant des symboles que Jung appelle “archétypes”. Tout comme les formes-pensées, les archétypes sont autonomes et peuvent entrer en résonance avec la conscience humaine. [...] Jung observa ce phénomène par l’étude des rêves alors que les écoles ésotéristes (plus particulièrement celle d’Annie Besant et du Révérend Leadbeater) par l’utilisation de la clairvoyance. Par Écoute Imaginaire, il est possible de les observer sous la forme de symboles visuels, auditifs ou kinesthésiques. Le décodage de ces symboles par Écoute Imaginaire permet de comprendre la représentation de la réalité que la personne s’est construite tout au long de sa vie. Il est intéressant de noter que certaines recherches scientifiques proposent l’idée que des énergies psychiques sont émises par des individus. F. Cazzamalli, professeur de neuropsychiatrie à l’université de Modène en Italie, l’a démontré dans les années 1920 :

“… les activités mentales sont à la base d’émissions électromagnétiques captables à distance. Ces émissions sont particulièrement intenses lors de tensions émotionnelles importantes et peuvent par contre ne plus être captées par l’appareil lorsque le sujet se calme148.”

Annie Besant

Annie Besant

Il est possible d’émettre l’idée que ces émissions électromagnétiques sont en fait l’expression, à un niveau électrique, des énergies psychiques pouvant être captées et décodées par notre support imaginaire. Les travaux du docteur Léonard Ravitz de l’université William and Mary permettent d’aller plus loin. Celui-ci démontra en 1959 que les changements du champ d’énergie d’une personne sont liés à son état mental et à sa stabilité psychologique. Il émit l’hypothèse qu’il existe un champ associé au processus de la pensée dont les perturbations se manifestent par des symptômes psychologiques. [...] Ainsi lorsqu’un individu émet des énergies psychiques qui ne sont pas en harmonie avec lui, celles-ci peuvent perturber la qualité énergétique de son champ biolumineux et à la longue, sa santé physique. On rejoint ici la vieille idée que la psyché influence le corps.

Concrètement, ça donne quoi ?

Une forme-pensée est la programmation d’une pensée ou d’une idée que l’on transmet ou dispose dans un emplacement spatio-temporel spécifique, afin de pouvoir créer un effet de pensée/idée à son contact. Pour mieux comprendre, prenons un exemple : vous êtes dans une librairie, et vous voyez un livre qui vous intéresse, seulement, vous n’avez ni argent ni papier et crayon sur vous pour l’acheter ou vous en rappeler. Comment faire pour ne pas oublier ? Vous allez créer une forme-pensée qui vous le rappellera dès que vous reviendrez chez vous ! Ainsi, dès que vous arriverez chez vous, vous allez recevoir le contenu de cette forme-pensée et vous allez pouvoir commander ce livre par internet.

Donc voilà pour la description, maintenant, voyons en les applications et comment ça fonctionne.

Comment en créer ?

Pour faire une forme-pensée, il n’y a rien de bien difficile. Au début, il vous faudra un peu de concentration et de volonté. A force de réussir, vous finirez par n’avoir besoin plus que de quelques secondes de concentration. Et puis c’est très pratique, donc n’hésitez pas à investir un peu de votre temps pour vous y entrainer.
Nous allons prendre le cas décrit dans l’introduction pour étudier comment faire, ainsi vous aurez directement un cas pratique.

Vous êtes donc dans une librairie, vous avez trouvé un livre qui vous intéressait, et vous voulez vous en rappeler. Pour l’exemple, le livre en question sera “Time Machine”, de H.G. Wells. Donc, la première chose à faire, c’est se concentrer. Il faut avoir l’esprit totalement disponible pour espérer réussir. Faites donc rapidement le vide, et maintenant, pensez à l’endroit spatio-temporel auquel vous voulez affecter la forme-pensée. Par spatio-temporel, j’entends vraiment spatial et temporel. Pourquoi ? Parce que vous allez pouvoir programmer votre forme-pensée sur la durée, ou la faire apparaître à un moment précis. Vous pouvez très bien décider par facilité de programmer la pensée “de maintenant” jusqu’à ce que vous la trouviez, mais vous pouvez aussi la programmer pour n’apparaître que dans 2 jours ou une semaine si vous savez que vous ne pourrez pas utiliser correctement cette forme-pensée avant.

Dans notre exemple, nous allons programmer la pensée pour qu’elle soit disposée devant l’ordinateur, et qu’elle arrive au moment où l’on sera sur internet.

Vous êtes donc concentrés, vous savez où et quand vous voulez envoyer cette pensée, et vous savez ce que vous voulez y inclure. Vous voilà prêt ! La procédure maintenant, va être d’imaginer une forme, soit quelconque, soit d’une sphère ou n’importe quoi, et de l’imaginer à l’endroit où vous voulez qu’elle soit. Ensuite, pour l’emplacement temporel, dans mon cas ce sera par rapport à des conditions, donc je vais les établir mentalement (en y pensant tout simplement) :  “cette  ne sera disponible devant mon ordinateur qu’au moment où je pourrais aller sur internet.”
Pensez-le clairement, soyez assurés de ce que vous dites, et il n’y a aucune raison pour que ça fonctionne pas 

Une fois que vous avez défini l’emplacement, définissez le contenu : “Me rappeler de commander “Time Machine” de H.G. Wells sur internet”.
Ensuite, vous pouvez le répéter une nouvelle fois si vous voulez ancrer un peu plus la forme-pensée, mais si vous êtes sûrs de vous, ça doit déjà être bon.

Maintenant, vous pouvez retourner à vos occupations et oublier ce livre. Quand vous rentrerez chez vous, au moment où vous serez sur internet, cette pensée vous reviendra subitement à l’esprit, et vous pourrez ainsi penser à commander ce livre.

Pour toutes les autres programmations, la base sera la même, vous n’aurez qu’à changer vos pensées pour les adapter à ce que vous voulez faire passer dans la forme-pensée. Si vous voulez rendre la forme-pensée accessible à d’autres personnes que vous, il vous suffit au moment de la programmation de définir qui pourra y avoir accès. Là, deux choix : soit vous nommez directement les personnes, soit vous désignez un groupe potentiel. Par exemple, “toutes les personnes qui passeront ici ne regarderont pas ce tag sur le mur”.

Donc voilà pour le comment, maintenant allons voir un peu du côté du pourquoi.

Pourquoi les utiliser ?

Les applications des formes-pensées sont assez vastes, mais il est à peu près certain que la plus grande utilité restera le bloc notes par pensées.

L’avantage, c’est qu’étant immatériel, il peut contenir beaucoup de choses, et des choses que vous n’avez pas forcément envie que d’autres puissent connaître. Et donc si vous avez peur de noter quelque chose parce que vous pensez que quelqu’un pourra le voir, une petite forme-pensée règlera le problème.

Par contre, n’allez pas trop vite dans le compliqué. Entrainez-vous tout d’abord sur des formes-pensées simples, histoire de vous familiariser avec la programmation de pensées. Une fois que vous maitriserez bien, vous pourrez passer à plus complexe.

çà c'est la version de supermarché  et le mensonge raccoleur nuageux ,les formes pensées ont toujours étaient utilisés pour tout autre chose ,

egregore

Les formes-pensées peuvent se manifester, selon la nature de la volonté qui les a engendrées, sous une diversité de formes. Sous la forme d’images oniriques que vous percevez généralement pendant le sommeil.

En effet, pendant le sommeil, dans les mondes intérieurs, sur le plan de matière subtile, l’âme perçoit ces formes. Ce sont parfois les formes engendrées par vos propres pensées dans la journée…

Ce sont quelquefois aussi les matérialisations des intentions d’autrui à votre égard. Les formes-pensées engendrées par des gens qui en veulent à votre bonheur dans l’entourage familial, professionnel, social…

Ce sont peut-être aussi les répercussions de votre propre vouloir: les répercussions de vos pensées, de vos paroles, de vos actes, de vos œuvres quotidiennes.

Ce sont peut-être enfin les évènements devant se produire dans votre vie, dans un avenir proche ou lointain; ou des réponses à vos prières ou à vos requêtes.

L’activité et l’influence occulte des formes-pensées

Les formes-pensées  sont de matière subtile. Elles transcendent les barrières de l’espace et du temps. Elles constituent l’un des vecteurs de l’influence à distance et la pierre de soutènement de la magie blanche et de la magie noire.

Lorsque vous regardez, admirez ou enviez quelqu’un. Lorsque vous avez des échanges amicaux et inamicaux avec une connaissance, un(e) ami(e), un adversaire. Lorsque vous pensez à une personne. Dans tous ces cas vos pensées se matérialisent immédiatement en formes-pensées. Qui se dirigent vers la personne. Et qui se fixent à elle.

Et inversement vous êtes aussi la victime inconsciente de milliers de formes-pensées engendrées par l’entourage familial, professionnel, social. Ces formes-pensées souillent votre corps astral.

Elles empêchent votre étoile de briller de mille feux. Elles peuvent aussi malheureusement, à la longue, attirer le mal, la malchance et le malheur dans votre vie.

Tout d’abord, les formes-pensées fixées au corps astral attirent des formes-pensées de même nature éparses dans l’univers engendrées par les milliards d’hommes et de femmes sur la surface de la Terre.

Elles s’accumulent et se condensent sans cesse en vertu de la loi d’attraction des affinités. Et elles influencent la personne regardée, admirée, enviée…

Ensuite des pensées similaires aux formes-pensées dirigées, projetées montent en cette personne. Faiblement dans un premier temps. Et dans un second temps avec force. Elles influencent les décisions, les jugements et les actes de cette personne.

Enfin, si rien n’est fait pour leur élimination, par suite de leur condensation, les formes-pensées peuvent se matérialiser en un précipité de matière dense. Elles obligent alors la victime à vivre jusqu’à la lie la forme engendrée: le divorce, la stérilité, l’échec scolaire…

Tel est le processus de l’envoûtement. Comment vous désenvoûter? Purifiez périodiquement votre corps astral des formes malveillantes et malfaisantes qui souillent votre corps subtil. Utilisez les plantes de désenvoûtement. Renseignez-vous aussi auprès des vendeuses de plantes médicinales…

La magie blanche et la magie noire

Les pensées se matérialisent, conformément à leur genre, en formes-pensées positives ou en formes-pensées négatives.

Les formes-pensées négatives se matérialisent, à leur tour, en évènements conformes à leur nature: maladies; accidents; malchance; déboires; perte de l’emploi….

Toutes les personnes, hommes, femmes, qui émettent des pensées négatives engendrant des formes-pensées négatives, malveillantes et provoquant le mal, font, ipso facto, sans le savoir, de la magie noire.

Par contre les personnes engendrant des formes-pensées positives et des évènements heureux font, sans le vouloir et sans le savoir, de la magie blanche.

La magie est l’art d’agir sur les êtres, les choses et les évènements avec efficacité par la parole, le geste, l’image, la pensée ou le recours aux forces naturelles.

Surveillez vos pensées

La création est pénétrée, interpénétrée, maintenue, soutenue et animée par la force de Dieu. La force divine qui flue partout depuis le Temple de Dieu, situé à l’extrême limite de la sphère divine, jusqu’aux confins inférieurs de l’univers comporte trois forces fondamentales: la force divine, la force spirituelle  et la force essentielle, deux gradations inférieures de la force divine.

Par votre origine spirituelle, vous êtes relié, par votre vouloir intuitif, étincelle de la force divine, à la force spirituelle que vous mettez en mouvement, dirigez par vos pensées et avec laquelle vous engendrez des formes-pensées, positives et négatives.

Vous devenez, ipso facto, par votre vouloir,  des anges de Lumière ou des ténèbres et des suppôts du diable.

Pour toutes ces raisons surveillez vos pensées. Pensez positivement. Remplacez vos pensées négatives par des pensées positives correspondantes chaque fois que celles-ci vous assaillent et vous perturbent.

Car toutes vos pensées retombent sur vous-même, en bien ou en mal en vertu de la loi.

« Quiconque est à l’origine d’une forme se trouve lié à l’oeuvre qu’il a créée, même s’il l’a destinée à autrui et il provoque par cette liaison le retour des radiations. » (2) Tenez-en compte.

(1) Abd- Ru-Shin. Dans la Lumière de la Vérité. Message du Graal. Tome 2 conférence 15 Page 82

(2) Abd-Ru-Shin. Dans la Lumière de la Vérité. Message du Graal. Tome2 conférence 2 Page 14

Si vous avez votre troisième oeil ouvert ,alors toute forme d'énergie que vous croiserait se matérialisera non plus dans le reve mais éveillé et la première fois si vous etes avec une personne réceptive ,vous lui ferez la peur de sa vie, ces formes pensées une fois activée vous allez en baver pour comprendre qu' elles ne sont pas réelles dans votre dimension à vous et vous croirez à une manifestation surnaturelle , il vous faudra emmettre la pensée " ce n'est pas réelle c'est une illusion avec une ferme conviction ,cette onde scalaire detruira et annulera l'effet de la forme pensée parasite ,ce n'est pas à la porté du premier venu, et je déconseille de jouer avec ces énérgies car de vraies entités peuvent s'en servir de diversion pour vous envahir et vous destabiliser si elle perçoive votre faiblesse ou interet  dans ces phenomènes , vous tomberez dans une grande paranoia cauchemardesque et hp direct , on se jette pas dans le vide sans parachute et ce parachute se construit doucement avec l'evolution de votre conscience et de vos connaissances , on brule pas les étapes  on monte pas sur un ring avec un champion du monde après 3 cours de boxe soyez modeste et méfiant . Rusty james.

Sources

23 août 2015

Nos états d'âme modifient notre ADN

 

 

A contre-pied du déterminisme implacable du « tout génétique », de nombreux chercheurs constatent aujourd’hui que nos expériences, nos émotions, nos actions façonnent l’expression de nos gènes en permanence.

Influence des stress
adn
  Si l’on sait depuis longtemps que le stress et les traumatismes psychiques influent à la fois sur les comportements et sur la santé, les récents travaux montrent qu’ils attaquent directement l’ADN.
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Violences, mauvais traitements, abus sexuels, abandon et autres traumatismes psychologiques laissent une trace indélébile à l’âge adulte, comme l’avait déjà observé Sigmund Freud il y a plus d’un siècle. Depuis, une multitude d’études cliniques l’ont confirmé : ceux qui ont subi de grands traumatismes dans l’enfance sont globalement plus sujets à la dépression, à la toxicomanie, aux comportements asociaux, mais aussi à l’obésité, au diabète et aux maladies cardiovasculaires. Pis, ce mal-être s’ancre parfois en nous… avant la naissance ! Car d’autres études montrent que les enfants dont la mère a subi un stress psychologique prolongé ou un traumatisme psychique intense pendant la grossesse ont plus de risques que les autres d’être anxieux, dépressifs, voire schizophrènes.
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C’est un fait que la psychologie a établi et qui fait consensus : il existe un lien entre traumatismes psychiques et comportements. Quel lien ? Comment des expériences négatives peuvent-elles s’inscrire dans l’organisme, au point d’affecter durablement le comportement ou la santé ?

L'effet de l'esprit sur le corps
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Le secret de cette empreinte biologique serait niché au cœur de nos cellules, là où les effets du stress perturbent l’organisme en s’attaquant à l’ADN. Ce pouvoir étrange de l’esprit sur le corps, la biologiste australo-américaine Elizabeth Blackburn, prix Nobel de médecine 2009, et Elissa Epel, psychiatre à l’université de Californie, l’ont montré en 2004 en comparant l’ADN de mères d’enfants en bonne santé à celui de mères d’enfants atteints d’une maladie grave et chronique, comme l’autisme ou un handicap moteur et cérébral. Eh bien, chez ces dernières, soumises au stress psychologique chronique, l’ADN présente des signes de vieillissement précoce… Comme s’il était « rongé » par l’angoisse.
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adn Plus précisément, c’est l’extrémité des chromosomes qui est atteinte. En effet, au cœur des cellules, l’ADN est condensé sous forme de chromosomes, à l’extrémité desquels se trouvent des « capuchons » appelés télomères qui les protègent de l’érosion au fil des divisions cellulaires. Cependant, ils raccourcissent progressivement au fur et à mesure que la cellule vieillit. Or, chez ces mères angoissées, les télomères sont anormalement courts, reflétant un vieillissement accéléré de 9 à 17 ans ! « Nous observons ainsi un lien direct entre les émotions et ce qui se passe dans la cellule, précise Elissa Epel. Et nous avons aussi constaté que lorsque le niveau de stress diminue la longueur des télomères augmente ! » Comment le stress pourrait-il raccourcir les télomères ? « On ne comprend pas encore le mécanisme, reconnaît Elizabeth Blackburn. Nous cherchons du côté des interactions entre le cortisol, l’hormone du stress, dont le taux élevé est associé à une réduction de l’activité de la télomérase, la molécule chargée de l’entretien des télomères. »
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Fixés aux extrémités de chaque chromosome, les télomères raccourcissent progressivement au fil de l’âge. Mais un stress chronique peut les réduire de manière anormale, jusqu’à accélérer le vieillissement cellulaire de plusieurs années.

Un résultat fascinant
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Les changements de méthylation temporaires sont visibles sur l’hippocampe d’un rat soumis à un stress important. A dr., les groupements méthyles, en noir, sur les gènes des neurones, ont disparu.
Mais ce n’est pas tout. Car non content de s’attaquer aux télomères, l’état de stress inscrit sa marque directement sur nos gènes, modifiant de façon ciblée et durable certains de nos comportements. Cette action relève d’un phénomène biologique dont l’importance se dévoile de plus en plus aujourd’hui : l’épigénétique, terme désignant les modifications chimiques qui affectent l’ADN, autres que les mutations qui touchent la structure même de la molécule. Ces modifications épigénétiques sont comme de petites « étiquettes » – des groupements méthyles – qui indiquent à la machinerie cellulaire quels gènes elle doit utiliser ou, au contraire, ignorer. A la clé ? La méthylation empêche physiquement l’expression des gènes en se plaçant sur l’ADN (voir infographie).
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Or, les biologistes constatent que stress et traumatismes psychiques entraînent des erreurs d’étiquetage épigénétique dans la zone cérébrale qui gère les émotions, l’hippocampe… Une équipe menée par Michael Meaney, à l’université McGill (Canada), l’a montré en 2004 en comparant le cerveau de bébés rats cajolés par leur mère à ceux de ratons délaissés. adn Le délaissement induit des modifications épigénétiques qui bloquent le gène utilisé pour produire le récepteur aux corticoïdes dans l’hippocampe. Or, ce récepteur contrôle la réponse au stress en réduisant le taux sanguin de cortisol, l’hormone libérée en cas de stress. En clair, les rats délaissés possèdent moins de récepteurs au cortisol, et sont alors moins armés pour faire face au stress. Perpétuellement angoissés, ils souffrent de troubles de la mémoire et d’un comportement dépressif. Même à l’âge adulte, le moindre dérangement prend chez eux des proportions alarmantes…
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Ces deux souris Agouti sont dotées d’un gène de la couleur du pelage identique. Selon le degré de méthylation de ce gène, lié au stress, l’une est jaune, avec même une susceptibilité à l’obésité, et l’autre brune et sans problème de santé.

Ce fascinant résultat peut-il être extrapolé à l’homme ? Oui, répondent les mêmes chercheurs qui, en mars 2009, ont publié les résultats de l’analyse du cerveau de personnes décédées par suicide, certaines ayant été victimes de sévices sexuels dans l’enfance, d’autres non. Chez celles ayant subi des abus, le gène du récepteur aux corticoïdes est bloqué par une méthylation de l’ADN des neurones… de l’hippocampe, tout comme chez les rats abandonnés. « Ces personnes ont donc naturellement un taux de cortisol élevé, ce qui est souvent associé à un état dépressif majeur », explique Moshe Szyf, l’un des auteurs de l’étude. Ainsi, en affectant les gènes qui permettent de lutter contre les tensions, les traumatismes précoces altèrent durablement la capacité à surmonter les difficultés, favorisant le risque suicidaire.
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 Depuis deux ans, les études qui confirment le rôle de l’environnement et du vécu dans l’apparition des troubles mentaux se multiplient. En 2008, des chercheurs canadiens du Centre de l’addiction et de la santé mentale, à Toronto, ont comparé le cerveau de personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles bipolaires à celui de témoins. Chez les premières, 40 gènes présentaient une méthylation anormale. Or, ces gènes s’avèrent pour la plupart impliqués dans le développement cérébral ou la transmission des messages entre les neurones.
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Certes, les scientifiques sont encore loin de pouvoir faire la part du biologique dans les maladies psychiatriques. Mais certaines données sont troublantes : c’est parfois en remontant très loin dans l’histoire d’un individu, avant sa naissance, que l’on trouve la « source » de la maladie. Ainsi, en 2008 également, une étude danoise menée sur 1,38 million de femmes a montré que le fait d’être confronté à la maladie ou au décès d’un proche juste avant ou pendant la grossesse augmente de 67 % le risque de schizophrénie chez l’enfant à naître.  En outre, lorsqu’une femme est dépressive ou anxieuse pendant sa grossesse, le bébé a tendance à présenter un marquage épigénétique anormal sur le gène du récepteur aux corticoïdes. Avec pour conséquence un nourrisson au taux de cortisol élevé, très sensible au stress. La preuve que nos gènes gardent la cicatrice des événements vécus avant même la naissance !
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« Je pense que la plupart des maladies chroniques comme l’asthme, le cancer, le diabète, l’obésité et des maladies neurologiques (autisme, troubles bipolaires, schizophrénie) résultent en partie d’une mauvaise régulation épigénétique lors des premiers stades de développement », estime Randy Jirtle, directeur du laboratoire d’épigénétique à la Duke University, aux Etats-Unis. Alors que le génome d’un individu reste très stable au cours de sa vie, l’ensemble des marques épigénétique qui régulent l’eHP001_adn-cosmos-1xpression des gènes – son « épigénome » – varie constamment, en réaction aux variations extérieures… Et c’est justement son rôle : « L’épigénome est une interface entre nos gènes, qui sont statiques, et notre environnement, variable », explique Randy Jirtle. Ainsi, la « partition »génétique reste la même, mais son interprétation peut varier au cours de la vie, en fonction de son marquage épigénétique.

Des empreintes positives
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Mais alors, si le marquage épigénétique est dynamique, serait-il réversible ? L’expérience de chercheurs de l’université Rockefeller, à New York, le laisse penser. Ils ont réussi en novembre 2009 à « annuler » les effets épigénétiques causés par le stress dans le cerveau de souriceaux, en leur donnant… du Prozac, un anti-dépresseur. Mieux, la trichostatine A, un médicament proche du valproate, utilisé pour réguler les troubles de l’humeur dans certaines psychoses, a permis de supprimer le marquage épigénétique anormal et de corriger le comportement de rats adultes ayant été négligés par leur mère à la naissance.
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  En outre, les émotions positives peuvent heureusement, elles aussi, laisser leur empreinte. En 2008, des travaux menés au Massachusetts General Hospital ont montré que huit semaines de relaxation suffisaient à modifier l’expression de plusieurs centaines de gènes, selon un profil totalement opposé à celui induit par le stress. Par ailleurs, une nouvelle étude menée à l’université de Saarland, à Hambourg, vient de montrer que l’activité physique ralentit le raccourcissement des télomères dans les globules blancs. De son côté, Elissa Epel lance une étude pour étudier les effets de la méditation sur la longueur des télomères.
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« En fait, le message de l’épigénétique est optimiste. Ses empreintes peuvent être inversées, et nous cherchons maintenant à utiliser des médicaments agissant sur ce marquage pour soigner les maladies mentales », explique Moshe Szyf. Il y a aussi des chances pour que le soutien social et psychologique suffise à corriger le marquage épigénétique chez les personnes à risque ». Ainsi, contrairement à ce qu’affirmaient les scientifiques dans les années 1990, nous ne sommes pas uniquement le produit de nos gènes. Nos expériences, nos émotions, nos actions façonnent l’expression de ces gènes en permanence. Avec la certitude que rien n’est irrémédiable.

Marine Corniou
pour Source-Ressources et Science et Vie
www.source-ressource.comhttp://www.energie-sante.net/fr/hp/HP001_nos-etats-ame-modifient-notre-adn.php

 

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13 mai 2015

Doc : Signes secrets des mains des Francs-Maçons et symboles cabalistiques occultes

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Signes secrets des mains des Francs-Maçons et symboles cabalistiques occultes

21 novembre 2014

La Divine Matrice de Gregg Braden

La Divine Matrice (Gregg Braden)

 

La Divine Matrice est la toile de fond de notre univers. C’est ce qui unit tous les êtres vivants, de l’infiniment petit à l’infiniment grand.

 

Ce livre traite de la physique quantique et l’auteur, extrêmement bien documenté (109 références à des études scientifiques et des écrits célèbres), nous explique les nouvelles découvertes sur le fonctionnement de notre univers. Notre univers est relié par ce qu’il appelle La Divine Matrice. La Divine Matrice est dotée d’un Esprit conscient et intelligent et nous en faisons partie. Elle est constituée d’un champ d’énergie universel unissant tout ce qui existe. Le seul langage que la Matrice comprend est celui des sentiments.

Les découvertes les plus étonnantes sont celles-ci :

  • Découverte 1 : Il existe un champ d’énergie qui unit toute la création.
  • Découverte 2 :Ce champ joue un rôle de contenant, de pont et de miroir pour nos croyances  intérieures.
  • Découverte 3 : Ce champ n’est pas localisé et il est holographique. Chacune de ses parties est connectée à toutes les autres et reflète l’ensemble sur une plus petite échelle.
  • Découverte 4 : Nous communiquons avec ce champ par le langage de l’émotion.

Cependant les percées en physique quantique qui ont forcé les scientifiques à se remettre en question sont les découvertes suivantes :

  • L’ADN humain exerce un effet direct sur ce dont notre monde est fait.
  • L’émotion humaine exerce un effet direct sur l’ADN lequel affecte ce dont notre monde est fait.
  • La relation entre les émotions et l’ADN transcende le temps et l’espace. Les effets sont les mêmes quelle que soit la distance.

Gregg Braden est l’auteur de plusieurs ouvrages dont les succès figurent sur la liste du New York Times.  Il a débuté sa carrière comme concepteur de systèmes informatiques chez Martin Marietta Aerospace, géologue informatique chez Phillips Petroleum et directeur de l’exploitation technique chez Cisco Systems. Pendant plus de 20 ans, il a parcouru des villages, de hautes montagnes visitant des monastères et des temples anciens et lisant des textes oubliés afin d’en découvrir les secrets. Il est considéré comme une autorité dans le domaine des liens entre la sagesse du passé et la science, la guérison et la paix de notre avenir.

L’auteur parvient à réconcilier les points de vue scientifiques avec les anciennes traditions spirituelles grâce à de nombreux exemples, tirés même de sa vie personnelle. La science et le mysticisme décrivent tous deux une force qui connecte tout et nous donne le pouvoir d’influencer le comportement de la matière – et la réalité elle-même – simplement par notre perception du monde qui nous entoure.

L’un des exemples les plus ahurissants que l’auteur cite est celui-ci : L’armée américaine a effectué des expériences sur un donneur de cellules. Le donneur était séparé de ses cellules et a été soumis à différentes émotions. Il s’avère que l’ADN s’est comporté comme s’il était toujours connecté à la personne qui éprouvait les émotions. Même si le donneur et son ADN étaient séparés par des distances allant jusqu’à 560 kilomètres, les résultats étaient toujours les mêmes. « Nous ne pouvions pas expliquer par nos concepts conventionnels pourquoi l’ADN réagissait aux émotions de son donneur. » De plus la réaction de l’ADN était simultanée, ils étaient encore interconnectés, donc l’énergie des émotions du donneur n’a voyagé nulle part, car elle était déjà partout.

Il me semble opportun ici de souligner l’importance d’une telle découverte. C’est donc dire que tout changement que nous souhaitons voir survenir dans notre monde, qu’il s’agisse de la guérison d’un être cher, de la paix au Moyen-Orient ou tout autre conflit armé n’a pas besoin d’être envoyé de notre cœur et de notre esprit aux endroits qui en ont besoin. Il n’est pas nécessaire d’envoyer quoi que ce soit nulle part. Une fois que nos prières sont en nous, elles sont déjà partout. Cependant pour que nos prières fonctionnent, elles doivent être dénuées d’égo et de jugement.

À l’image de SME, la Divine Matrice englobe tous les aspects de l’être humain, nos relations avec les autres, avec nous-mêmes, notre santé physique et celle de notre âme, notre intellect et notre santé financière.

Lorsqu’on a bien assimilé le principe, plus rien n’est impossible, même les guérisons qui tiennent du miracle. Car lorsque nous parlons à la Divine Matrice le langage des émotions, elle nous répond par les événements de notre vie.

Nous devons devenir dans notre vie ce que nous choisissons d’expérimenter dans notre monde. Nous devons nous débarrasser de nos peurs pour aller de l’avant, car le plus grand secret de la création, c’est que nous avons le pouvoir de créer dans le monde extérieur ce que nous imagions par nos croyances. Cela ne semble-t-il pas trop simple pour être vrai? Et si c’était vrai?

Jacynthe Payette

 

 

 

3 juillet 2014

Notre identité et notre conscience sont définies par l'âme

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Nombreux sont les matérialistes qui nient l'existence de l'âme humaine , prétendant que l'être humain est réduit à un amas de matière , et que la conscience, la raison, et l'intellect humaine n'ont pour origine que des "réactions chimiques" à l'intérieur du cerveau humain .Cependant , cette allégation est complètement renversée par les observations et découvertes scientifiques modernes .La science a prouvé que la conscience humaine ne peut être réduite à de la matière et que cette conscience ne peut être expliquée en terme de fonctions du cerveau . Aujourd'hui, de nombreux chercheurs sont convaincus que la conscience humaine est due à une source inconnue au-delà des neurones du cerveau et des atomes inconscients qui la le forment .
Dans son livre :"the Mystery of the mind" , le neurochirurgien canadien Wilder Penfield

Wilder Penfield

 fait la conclusion suivante :"
"Après des années d'efforts pour expliquer la raison uniquement sur la base des actions du cerveau , je suis arrivé à une conclusion : il serait plus simple ( et plus logique) d'adopter l'hypothèse que notre être consiste en deux éléments fondamentaux ( cerveau et pensée[ ou âme] ) . car il est certain qu'il sera toujours impossible d'expliquer la conscience sur la base des actions neuronales du cerveau..je suis forcé à choisir l'hypothèse que notre être est basé sur deux éléments fondamentaux " (Wilder Penfield, The Mystery of the Mind: A Critical Study of Consciousness and the Human Brain, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1975, p. 80.
Deux autres évidences soutiennent cette conclusion : d'une part l'ensemble des cellules du cerveau humain sont détruites régulièrement, et remplacées par d'autres cellules, si l'on suit l'hypothèse matérialiste : toutes nos mémoires, nos souvenirs, nos idées, notre identité devraient disparaitre au bout de sept années ( toutes les cellules de notre corps sont remplacées chaque sept ans maximum ) , or l'être humain garde avec lui ses souvenirs et son identité tout au long de sa vie , ce qui rejette complètement l'hypothèse matérialiste , d'autre part si l'on considère le cerveau humain et une brique , et qu'on remplace chaque électron dans le cerveau humain par un électron qu'on récupère de la brique et vice versa , que vas t il se passer ? la brique devient elle consciente ? l'homme perdra t il sa conscience ? la réponse est évidente : la brique ne deviendra jamais consciente car la conscience ne dois pas son origine aux atomes ou électrons inconscients , mais à l'existence d'une âme consciente qui perçoit , réfléchit et décide .
Le célèbre physicien britannique Roger Penrose explique ces faits dans son livre The Emperor's New Mind :

"Qu'est ce qui donne à une personne particulière son identité individuelle? s'agit il des atomes qui composent son corps ? son identité dépend elle d'un choix particulier d'électrons, protons et autres particules composant l'atome ? il existe au moins deux raisons pour que ce ne soit pas vrai . D'une part, il y a un changement continu dans la

Notre identité invividuelle est elle dependante des Atomles qui composent notre corps , se demande Roger Penrose .

 matière de tout corps vivant, cela s'applique particulièrement aux cellules du cerveau . malgré le fait qu'aucune nouvelle cellule n'est produite après la naissance, la grande majorité d'atomes de toute cellule vivante ( incluant chaque cellule de cerveau) et ainsi toute la matière de nos corps a été remplacée plusieurs fois depuis notre naissance .
la seconde raison vient de la physique quantique ... si un électron dans le cerveau d'un humain fut obligé d'être échangé avec un électron d'une brique, l'état du système sera exactement le même qu'avant, aucune différence, la même chose pour les protons et toute autre particule, atomes, molecules...si le contenue matériel d'une personne fut échangé avec celui qui y correspond dans les particules des briques d'une maison, rien ne se passera "
(Roger Penrose, The Emperor's New Mind, Penguin Books, 1989, pp. 24-25,

Le rôle du cerveau


Dans l'optique de ce qu'on vient de voir , une question se pose quant au vrai rôle du cerveau , lorsqu'on découvre par la voie de l'imagerie médicale que certaines parties du cerveau sont sollicitée pour une fonction donnée ( l'ouïe , l'odorat..) certains se précipitent de conclure que c'est bien une preuve que c'est le cerveau qui perçoit cette

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Le cerveau n'est ici qu'un outil de transmission, exactement comme fait un ordinateur qui transmet les ordres qu'on lui écrit et les affiche sur un écran

fonction , ce qui est complètement absurde , le scientifique évolutionniste Thomas Huxley , malgré son acharnement pour le darwinisme ( au point ou l'on l'appelle le Bull Dog de Darwin) avoue :
"Comment une chose aussi remarquable que l'état de conscience puisse résulter d'un irritant tissu nerveux, c'est aussi incrédible que l'apparition de Génie lorsque Aladin frotta sa lampe" Steven Pinker, How The Mind Works.
Le cerveau n'est ici qu'un outil de transmission, exactement comme fait un ordinateur qui transmet les ordres qu'on lui écrit et les affiche sur un écran , l'être qui perçoit est celui qui se trouve devant cet écran , et non pas l'ordinateur en lui même .
Diane Ackermann a décrit ce qu'est la conscience en utilisant ces mots :
" le cerveau est silencieux, obscur et bête. Il ne sent rien, ne voit rien.. le cerveau peut se jeter à travers des montagnes ou à travers l'espace. il peut imaginer une pomme et l'expérimenter comme étant réelle. cependant le cerveau connait à peine la différence entre une pomme imaginaire et une pomme observée .... le cerveau n'est pas la raison, cette dernière est comme un fantôme dans une machine ".Ackermann, An Alchemy Of Mind , p. 5
Le fantôme dans la machine dont parle Ackermann n'est autre que l'âme que dieu a octroyé à ses créatures vivantes , le corps n'est qu'une enveloppe de chair , notre identité et notre conscience sont définies par l'âme que dieu nous as donné .

26 janvier 2014

Le moteur de l’humanité - L’énergie du mouvement - Les trois manières d’intensifier l’énergie humaine

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Le moteur de l’humanité - L’énergie du mouvement - Les trois manières d’intensifier l’énergie humaine

 Parmi la variété infinie de phénomènes que la Nature offre à nos sens, le seul à nous frapper réellement d’étonnement et d’admiration est cette activité incroyablement complexe que, dans son ensemble, nous appelons la vie humaine. Son origine mystérieuse porte le voile d’un passé éternellement brumeux, sa nature nous est incompréhensible à cause de sa complexité infinie, et son but est caché dans les profondeurs insondables du futur. D’où vient-elle ? Qui est-elle ? Vers quoi tend-elle ? Ce sont les grandes questions auxquelles les sages de tous les temps ont cherché à répondre.

La science moderne dit : le Soleil est notre passé, la Terre est notre présent et la Lune notre futur. Issus d’une masse incandescente, nous nous transformerons en une masse gelée. Les lois de la Nature sont impitoyables ; très vite nous sommes entraînés immanquablement vers notre perte. D’après Lord Kelvin, notre espérance de vie serait relativement courte, soit de quelque six millions d’années, après quoi la lumière éclatante du soleil se sera éteinte, sa chaleur fécondante aura disparu et notre propre Terre ne sera plus qu’un bloc de glace, fonçant dans la nuit éternelle. Toutefois, ne désespérons pas. Il subsistera toujours une faible étincelle de vie et il se pourrait que, sur une étoile lointaine, s’allume un nouveau feu. En effet, il semblerait que cette possibilité séduisante soit tout à fait réaliste, si l’on en juge les superbes expérimentations du professeur Dewar avec l’air liquide, qui ont prouvé que les germes de la vie organique ne sont pas détruits par le froid, quelle que soit son intensité ; par conséquent, ils peuvent voyager dans l’espace interstellaire. En attendant, notre route s’illumine des lumières éclatantes des sciences et des arts, dont l’intensité ne cesse d’augmenter ; ils font naître des merveilles et nous offrent des plaisirs qui nous aident grandement à oublier notre funeste destin.

Bien que nous n’arrivions pas à comprendre la vie humaine, nous savons avec certitude qu’elle est mouvement, de quelque nature qu’il soit. On ne peut parler de mouvement qu’en présence d’un corps qui est mû et d’une force qui le fait bouger. Partant, qui dit vie, dit masse animée par une force. Toute masse a son inertie et toute force cherche à perdurer. En raison de ces propriétés et conditions universelles, un corps quelconque, qu’il soit à l’arrêt ou en mouvement, aura tendance à rester en l’état, tandis qu’une force se manifestant où que ce soit et pour quelque raison que ce soit, engendre une force opposée équivalente, ce qui veut dire qu’immanquablement tout mouvement dans la nature doit être rythmique. Il y longtemps déjà que cette vérité toute simple a été énoncée par Herbert Spencer, quoique son raisonnement fût quelque peu différent. Elle est corroborée par toutes nos perceptions - par le mouvement d’une planète, le flux et le reflux des marées, par les répercussions de l’air, le balancement d’un pendule, les oscillations d’un courant électrique, et par tous les phénomènes infiniment variés de la vie organique. La vie humaine, dans son ensemble n’en atteste-t-elle pas ? La naissance, la croissance, la vieillesse et la mort d’un individu, d’une famille, d’une race ou d’une nation, sont-elles autre chose qu’un cycle ? Toutes les manifestations de la vie, même dans ses apparences les plus complexes - et l’homme en est un bel exemple -, même si elles sont compliquées et impénétrables, ne sont donc que des mouvements qui doivent être gouvernés par les mêmes lois mécaniques que celles qui régissent l’ensemble de l’univers physique.

Lorsque nous parlons de l’homme, notre conception doit être celle de l’humanité constituant un tout, et avant de mettre en pratique des méthodes scientifiques pour analyser son mouvement, nous devons d’abord l’accepter en tant que réalité physique. Mais qui donc douterait encore aujourd’hui que ces millions d’individus, avec leurs innombrables différences de types et de caractères, ne forment qu’une seule entité, une unité ? Bien que libres de penser et d’agir, nous sommes reliés entre nous comme les étoiles dans le firmament, par des liens résistant à toute épreuve. Ces liens, nous ne pouvons pas les voir, mais les ressentir. Si je me coupe le doigt, j’aurai mal ; ce doigt est une partie de mon corps. Si je vois un ami souffrir, je souffre aussi ; mon ami et moi ne faisons qu’un. Et si je vois un ennemi se faire abattre, j’en ai de la peine, bien qu’il ne soit qu’un amas de matière dont je ne me soucie pas plus que de tous les autres amas de matière dans l’univers. N’est-ce pas la preuve que chacun de nous n’est qu’une partie d’un tout ?

Ce concept est défendu par les doctrines religieuses les plus sages depuis des siècles, probablement parce que, non seulement il peut garantir la paix et l’harmonie entre les hommes, mais il incarne parallèlement une vérité bien fondée. Les bouddhistes l’expriment d’une manière, les chrétiens d’une autre, bien qu’ils disent tous deux la même chose : nous ne faisons qu’un. Toutefois, les preuves métaphysiques ne sont pas les seules que nous puissions avancer pour défendre cette idée. La science, elle aussi, reconnaît que les individus sont en connexion les uns avec les autres, bien que ce ne soit pas tout à fait dans le même sens où elle reconnaît que les soleils, planètes et lunes d’une constellation ne forment qu’un seul corps ; il ne fait aucun doute que dans un futur plus ou moins proche, nous en aurons des confirmations expérimentales, lorsque nos moyens et méthodes d’analyse psychiques et d’autres états et phénomènes seront hautement perfectionnés. En outre, cette grande entité humaine est éternelle. Les individus sont éphémères, les races et les nations apparaissent puis disparaissent, mais l’humanité survit. C’est en cela même que réside la différence majeure entre un individu et le tout. C’est également en cela que l’on peut trouver une explication partielle à beaucoup de ces merveilleux phénomènes héréditaires qui sont le fruit d’innombrables siècles d’influences minimes mais continues.

Partons du principe que l’humanité est une masse poussée par une force. Bien que ce mouvement n’ait pas un caractère de translation qui impliquerait un déplacement dans l’espace, il est soumis aux lois générales de la mécanique, et l’énergie associée à cette masse est mesurable, selon des principes bien connus, en multipliant la moitié du produit de la masse par le carré d’une vitesse donnée. Un boulet de canon, par exemple, possède au repos une certaine quantité d’énergie sous forme de chaleur que nous pouvons mesurer de la même manière. Nous disons que le boulet est constitué d’un nombre incalculable d’infimes particules appelées atomes ou molécules, qui vibrent ou tournoient les uns autour des autres. Nous déterminons leurs masses et leurs vitesses et calculons, à partir de là, l’énergie de chacun de ces minuscules systèmes ; en additionnant le tout, nous obtenons une idée de toute l’énergie thermique contenue dans le boulet qui, apparemment, est au repos. C’est de cette manière purement théorique que nous pouvons alors calculer cette énergie, en multipliant la moitié de la masse totale - c’est à dire la moitié de la somme de toutes les petites masses - par le carré d’une vitesse déterminée par la vitesse de chaque particule. C’est de cette même manière que nous pouvons envisager de mesurer l’énergie humaine, soit en multipliant la moitié de la masse humaine par le carré d’une vitesse que nous ne sommes pas encore en mesure de calculer. Toutefois, cette lacune n’affectera pas l’exactitude des conclusions que je vais en tirer et qui découlent d’un principe rationnel selon lequel toute la nature est gouvernée par les mêmes lois de masse et de force.

Cependant, l’humanité n’est pas une masse quelconque, constituée d’atomes et de molécules tournoyants, ne contenant que de l’énergie thermique. Elle est une masse avec certaines qualités supérieures, en raison du principe de vie créatif qui la caractérise. Sa masse, comme l’eau d’une vague dans l’océan, est continuellement renouvelée, la nouvelle remplaçant l’ancienne. En outre, elle grandit, se perpétue et meurt ; il y a donc altération indépendante du volume et de la densité de la masse. Et ce qu’il y a de plus extraordinaire, c’est qu’elle peut augmenter ou réduire la vitesse de son mouvement, grâce à son pouvoir mystérieux de s’approprier plus ou moins d’énergie d’une autre substance et de la transformer en énergie motrice. Toutefois, nous pouvons ignorer ces changements très lents et prétendre que l’énergie humaine se mesure par la moitié du produit de sa masse par le carré d’une certaine vitesse hypothétique. Cependant, quelle que soit notre manière de calculer cette vitesse, et quelle que soit l’unité de sa mesure, nous devons, en accord avec ce concept, arriver à la conclusion que le grand problème de la science est, et sera toujours, d’intensifier cette énergie ainsi définie. Il y a quelques années, je fus aiguillonné par la lecture de cet excellent ouvrage de Draper, "L’Histoire du développement intellectuel en Europe", qui décrit l’évolution de l’homme de manière très vivante, et je réalisai que le premier devoir de tout homme de science était de trouver une réponse à cet éternel problème. Je vais tenter de décrire brièvement certains des résultats de mes propres investigations.

 Prenons le Diagramme A : M représente la masse de l’humanité. Cette masse est poussée en avant par une force f et repoussée par une autre force R, partiellement force de friction et partiellement force négative, qui agit dans la direction opposée et qui freine le mouvement de la masse. Une telle force antagoniste est présente dans tout mouvement et il faut en tenir compte. La différence entre ces deux forces est la force effective qui donne une vitesse V à la masse M dans le sens de la flèche sur la ligne représentant la force f. Conformément à ce qui a été dit plus haut, l’énergie humaine sera déterminée par le produit ½M V2 = ½ MV x V, M représentant la totalité de la masse de l’humanité, selon l’acception ordinaire du terme "masse", et V étant une vitesse hypothétique que, en l’état actuel de la science, nous sommes incapables de définir ou de déterminer avec précision. C’est pourquoi, intensifier l’énergie humaine, revient à augmenter ce produit et, comme nous allons le voir sous peu, il n’existe que trois manières d’atteindre ce résultat : elles sont représentées dans le Diagramme A. La première manière figure en haut du diagramme et il s’agit d’augmenter la masse (représentée par le cercle en pointillés), tandis que les deux forces en opposition ne changent pas. La deuxième manière figure au milieu du diagramme et il s’agit ici de réduire la valeur de la force de freinage R à une valeur r, tandis que la masse et la force d’impulsion ne changent pas. La troisième manière, représentée par la figure en bas du diagramme, consiste à augmenter la valeur de la force d’impulsion f à une valeur F, alors que la masse et la force de freinage R ne changent pas. Manifestement, il existe des limites absolues en ce qui concerne l’accroissement de la masse ou la réduction de la force de freinage ; toutefois, la force d’impulsion, elle, peut être intensifiée à l’infini. Chacune de ces trois possibilités présente une facette différente du problème majeur de l’intensification de l’énergie humaine  ; nous allons maintenant analyser ses trois parties distinctes, dans l’ordre.

Première question : comment augmenter la masse humaine ? - La combustion de l’azote dans l’atmosphère.

 Il existe manifestement deux façons d’augmenter la masse de l’humanité : premièrement, en stimulant et soutenant les forces et conditions qui permettent son développement et deuxièmement en faisant obstacle à et en réduisant celles qui ont tendance à la diminuer. La masse pourra augmenter à condition qu’elle surveille attentivement sa santé, en se nourrissant convenablement, en respectant la modération, en régulant ses habitudes, en promouvant le mariage, en surveillant constamment les enfants et, d’une manière plus générale, en respectant les nombreuses règles et lois des religions et de l’hygiène. Toutefois, une nouvelle masse peut se joindre à l’ancienne selon trois possibilités. Soit la nouvelle masse a la même vitesse que l’ancienne, soit elle a une vitesse inférieure ou supérieure. Pour obtenir une idée de l’importance relative de ces trois possibilités, imaginez un train, comptant une centaine de locomotives, qui roule sur des rails, et supposez que, pour augmenter son énergie motrice, quatre locomotives supplémentaires viennent le compléter. Si ces quatre locomotives avancent à la même vitesse que celle du train, l’énergie globale sera augmentée de 4% ; si leur vitesse est égale à la moitié de celle du train, l’augmentation ne sera que de 1% ; mais si leur vitesse est le double de celle du train, l’augmentation de l’énergie sera de l’ordre de 16%. Cet exemple très simple montre bien qu’il est très important que la nouvelle masse ait une vitesse plus élevée. Ou, pour citer un autre exemple, si les enfants ont le même degré de développement que leurs parents - c’est-à-dire s’ils représentent une masse "de vitesse égale" - l’énergie augmentera simplement proportionnellement au nombre d’enfants. S’ils ont une intelligence ou un développement inférieurs, ils seront une masse "de vitesse inférieure" et l’augmentation de l’énergie ne sera que très faible. Par contre, s’ils sont plus avancés, soit une masse "de vitesse supérieure", alors cette nouvelle génération renforcera l’énergie humaine globale de manière très substantielle. Il est impératif d’empêcher toute arrivée d’une masse "de vitesse inférieure" à celle requise par cette loi que paraphrase ce proverbe, Mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain). Par exemple, le fait de ne chercher qu’à développer la musculature comme cela se pratique dans certains de nos lycées, me semble équivalent à un apport de masse de "vitesse inférieure" et je ne le conseille pas, quoique mon point de vue fût différent lorsque j’étais moi-même étudiant. La première chose à faire est de pratiquer des exercices physiques avec modération, afin d’assurer un bon équilibre entre le corps et l’esprit, et le plus haut rendement intellectuel. L’exemple ci-dessus montre que l’objectif le plus important est celui de l’éducation, ou de l’augmentation de la "vitesse" de la masse nouvellement arrivée.

À l’inverse, il n’est guère besoin de préciser que tout ce qui va à l’encontre des doctrines religieuses et des lois d’hygiène tend à réduire la masse. Le whisky, le vin, le thé, le café, le tabac et autres excitants sont responsables de la baisse de la durée de vie de nombreuses personnes et devraient être utilisés avec modération. Toutefois, je ne pense pas qu’il soit judicieux de supprimer des habitudes ancrées depuis des générations en appliquant des mesures rigoureuses. Il est plus sage de prêcher la modération que l’abstinence. Nous sommes devenus dépendants de ces stimulants, et s’il est nécessaire de faire des réformes, elles devront être lentes et graduelles. Ceux qui consacrent toute leur énergie dans de tels buts feraient mieux de se tourner vers d’autres directions où ils seraient plus utiles, comme par exemple la distribution d’une bonne eau potable.

Pour chaque personne qui succombe aux effets d’un stimulant, il y en a au moins mille qui meurent des conséquences de l’absorption d’eau polluée. Ce liquide précieux, qui diffuse tous les jours une nouvelle vie dans nos corps, est parallèlement le principal vecteur des maladies et de la mort. Les germes de la destruction qu’il véhicule sont des ennemis d’autant plus menaçants qu’ils œuvrent subrepticement. Ils décident de notre sort pendant que nous vivons et jouissons de cette vie. La majorité des gens sont tellement ignorants ou peu attentifs dans leur consommation d’eau et les conséquences de ces négligences sont tellement désastreuses, qu’un philanthrope qui se consacrerait à informer ceux qui se nuisent de la sorte, ne pourrait pas se rendre plus utile. Si l’eau potable était systématiquement purifiée et stérilisée, la masse humaine augmenterait de manière considérable. Il faudrait faire respecter une consigne très stricte - qui pourrait être renforcée par le vote d’une loi -, à savoir de faire bouillir ou de stériliser l’eau dans tous les ménages et lieux publics. Le simple filtrage est insuffisant pour prévenir toute infection. Toute la glace à usage interne devrait être préparée artificiellement à partir d’une eau parfaitement stérile. S’il est généralement reconnu qu’il est très important d’éliminer les germes pathogènes de l’eau potable dans les villes, on ne fait cependant pas grand chose pour améliorer la situation actuelle, dans la mesure où l’on n’a pas encore découvert de méthode satisfaisante pour stériliser de grandes quantités d’eau. Grâce à des appareils électriques perfectionnés, il devient aujourd’hui possible de produire de l’ozone à bas coût et en grandes quantités, et ce désinfectant idéal semble être une solution heureuse à ce problème crucial.

La passion des jeux, le stress des affaires et l’excitation - principalement celle en milieu boursier - sont grandement responsables de la réduction de la masse, d’autant plus que les individus concernés sont des unités de valeur supérieure. L’incapacité de dépister les premiers symptômes d’une maladie et le fait de négliger cette dernière avec désinvolture, représentent d’importants facteurs de mortalité. En relevant soigneusement les moindres signes d’un danger imminent et en ciblant consciencieusement tous nos efforts pour s’en prévenir, nous suivrions non seulement les sages lois de l’hygiène dans l’intérêt de notre bien-être et la réussite de nos entreprises, mais nous agirions parallèlement au nom d’un devoir moral plus élevé. Chacun devrait considérer son corps comme le cadeau précieux de quelqu’un qui l’aime par-dessus tout, comme une merveilleuse œuvre d’art, dont la beauté et la maîtrise dépassent l’entendement humain, d’une délicatesse et d’une fragilité telles qu’un mot, un souffle, un regard, voire une pensée, est susceptible de la blesser. La malpropreté qui engendre la maladie et la mort est non seulement autodestructrice, mais aussi une habitude hautement immorale. En préservant notre corps de toute infection, en veillant à sa bonne santé et à sa pureté, nous exprimons notre vénération pour les principes supérieurs qui l’habitent. Celui qui suit les règles d’hygiène dans cet esprit, témoigne d’une grande exigence morale. Le relâchement des mœurs est un mal terrible qui empoisonne l’esprit comme le corps et qui est responsable de la grande réduction de la masse humaine dans certains pays. De nombreux penchants et coutumes actuels entraînent des résultats pareillement nuisibles. Par exemple, la vie en société, l’éducation moderne et les ambitions des femmes qui ont tendance à les éloigner de leurs tâches ménagères et à se comporter comme des hommes, vont obligatoirement les détourner de l’idéal élevé qu’elles représentent, réduire leur pouvoir de création artistique et entraîner la stérilité et un affaiblissement général de la race. Je pourrais citer un millier de maux supplémentaires mais, dans l’ensemble et relativement au sujet qui nous préoccupe, ils n’égaleraient jamais ce seul autre, à savoir le manque de nourriture engendré par la pauvreté, la misère et la famine. Des millions d’individus meurent chaque année faute de nourriture et, partant, la masse ne peut pas augmenter. Même dans nos communautés plus évoluées et malgré les nombreuses œuvres caritatives, cela reste, selon toute vraisemblance, le fléau majeur. Je n’entends pas par-là le manque absolu de nourriture, mais celui d’une alimentation équilibrée et saine.

Un des problèmes les plus importants d’aujourd’hui est donc d’arriver à obtenir de la bonne nourriture en grande quantité. En règle générale, l’élevage de bétail comme moyen de subvenir aux besoins de nourriture est répréhensible, parce que, compte tenu de ce que j’ai dit plus haut, cela conduirait inévitablement à un complément de masse de plus "faible vitesse". Il est certainement préférable de cultiver des légumes et c’est pourquoi je pense que le végétarisme est le meilleur moyen de se débarrasser des habitudes barbares actuelles. Il est manifeste que nous sommes capables de survivre en ne mangeant que des végétaux et même d’améliorer notre potentiel de travail. De nombreuses races, qui ne se nourrissent pratiquement que de végétaux, affichent une forme et une force physiques supérieures. Il ne fait aucun doute que certains végétaux, comme la farine d’avoine, sont plus économiques que la viande et sont mieux adaptés qu’elle pour atteindre de hautes performances mécaniques et mentales. En outre, une telle nourriture éprouve incontestablement moins nos organes de digestion et a une valeur inestimable, dans la mesure où elle nous nourrit mieux et nous rend plus sociables. En raison de ces faits, il faudrait tout mettre en œuvre pour que cesse cet abattage gratuit et cruel des animaux, qui témoigne de mœurs subversives. Afin de nous libérer des instincts et appétits bestiaux qui nous avilissent, il faut s’attaquer à leurs racines mêmes  : nous devrions réformer radicalement notre comportement face à la nourriture.

Il semblerait qu’il n’y ait aucun besoin philosophique de nourriture. Il est tout à fait envisageable que des êtres organisés puissent vivre sans nourriture et puiser dans le milieu environnant toute l’énergie dont ils ont besoin pour le bon équilibre de leurs fonctions vitales. Un cristal nous apporte la preuve très nette de l’existence d’un principe vital formateur, et bien que nous soyons incapables de comprendre la vie d’un cristal, il n’en est pas moins un être vivant. À côté des cristaux, il se pourrait qu’il y ait d’autres formes de vie matérielles et individualisées, peut-être de constitution gazeuse ou composées de substances encore plus ténues. En raison de cette possibilité - voire probabilité - nous ne pouvons pas, d’amblée, renier l’existence de formes de vie organisées sur une autre sphère, tout simplement parce que nous pensons que ses facteurs planétaires ne permettent pas l’existence de la vie telle que nous la concevons. Par ailleurs, nous ne pouvons pas prétendre avec certitude que certaines de ces formes de vie n’existent pas ici, dans notre monde, au milieu de nous, car leur constitution et leur manifestation de vie sont susceptibles d’être d’une nature telle, que nous sommes incapables de les percevoir.

Évidemment, on pourrait envisager de produire une nourriture artificielle comme moyen d’augmenter la masse humaine ; toutefois, une démarche dans ce sens ne me paraît pas raisonnable, du moins pour le moment. Il n’est pas certain que ce type d’alimentation nous soit salutaire. Nos habitudes sont le produit d’adaptations séculaires continues et nous ne pouvons pas les changer de manière radicale, sans risquer de devoir subir des conséquences imprévues et, selon toute probabilité, désastreuses. Une expérience aussi équivoque ne devrait pas être tentée. Il me semble que le meilleur moyen de parer aux ravages du mal, serait de trouver des moyens pour augmenter la rentabilité des sols. C’est pourquoi la préservation des forêts est d’une importance qu’il ne faudrait pas sous-estimer ; parallèlement, il faudrait grandement préconiser l’utilisation de l’énergie hydraulique pour la transmission de l’électricité, ce qui, de bien des façons, éviterait que le bois ne serve de combustible et, partant, la déforestation. Toutefois, tous ces moyens ne permettent que des progrès limités.

Pour que la terre devienne plus productive, elle a besoin d’être fertilisée plus efficacement par des moyens artificiels. Partant, le problème de la production alimentaire se réduit à celui de la recherche du meilleur fertilisant. Nous ne savons toujours pas ce qui a rendu le sol fertile. Expliquer son origine reviendrait probablement à expliquer l’origine de la vie elle-même. La roche qui s’est désintégrée sous l’effet de l’humidité, de la chaleur, du vent et des intempéries, n’a pas pu, à elle seule, entretenir la vie. Une condition quelconque et inexpliquée a dû surgir, portant en elle un nouveau principe, qui permit la formation de la première couche susceptible d’entretenir des organismes inférieurs, comme la mousse. Les mousses alors contribuèrent par leur vie et leur mort à enrichir la qualité porteuse de vie du sol, ce qui permit à d’autres organismes plus complexes de se développer, et ainsi de suite, jusqu’à ce que s’épanouissent finalement des végétaux plus développés et la vie animale. Bien que les théories relatives à la fertilisation originelle du sol soient toujours controversées, force est de constater que le sol ne peut pas entretenir la vie indéfiniment et qu’il faut trouver le moyen de lui redonner les substances qui lui ont été retirées par les végétaux. Les composés d’azote sont les plus importantes et les plus précieuses de toutes ces substances et c’est pourquoi leur production à bas coût est la clé qui résoudra le problème majeur de la nourriture. Notre atmosphère est une source inépuisable d’azote et si nous savions l’oxyder et produire ces composés, l’humanité en serait le premier bénéficiaire.

Cela fait très longtemps que cette idée trotte dans la tête des scientifiques, mais jusqu’ici ils n’ont pas trouvé de moyens vraiment efficaces pour atteindre ce but. Le problème est d’autant plus ardu que l’azote a une inertie exceptionnelle et qu’il ne se laisse même pas combiner avec l’oxygène. Cependant, voilà que l’électricité vient au secours des scientifiques : les capacités de réaction en sommeil dans cet élément, peuvent être stimulées par un courant électrique adéquat. De la même manière qu’un morceau de charbon, bien qu’ayant été en contact avec l’oxygène pendant des siècles sans jamais brûler, va se combiner à lui lorsqu’il aura été allumé, l’azote excité par l’électricité va s’enflammer. Toutefois, je n’ai pas réussi à produire des décharges électriques susceptibles d’exciter de manière efficace l’azote atmosphérique jusqu’à une date relativement récente, bien que, déjà en mai 1891, j’aie expliqué lors d’une conférence scientifique, une nouvelle forme de décharge, ou flamme électrique appelée "feu électrique de St Elme" qui, en plus de son potentiel de produire de l’ozone en abondance, possède aussi les qualités exactes pour exciter des réactions chimiques. Cette décharge, ou flamme, mesurait alors seulement de 7,5 cm à 10 cm de long, son action chimique était tout aussi faible et, par conséquent, le processus de l’oxydation de l’azote fut un échec. Le problème était de savoir comment intensifier la réaction. Il fallait, manifestement, produire des courants électriques d’un certain type, afin de rendre le processus de l’ignition de l’azote plus efficace.

J’ai réalisé mes premiers progrès après avoir découvert que la réaction chimique de la décharge pouvait être considérablement amplifiée en utilisant des courants de fréquence ou de taux vibratoire extrêmement élevé. Ce fut un nouveau pas important, mais dans la pratique, il ne m’a pas permis d’aller beaucoup plus loin. J’allai donc étudier, dans une étape suivante, les effets de la tension électrique des impulsions du courant, de leurs formes d’onde et autres traits caractéristiques. Puis j’analysai l’influence de la pression atmosphérique et de la température, celle de la présence d’eau et d’autres éléments, et c’est ainsi que, progressivement, j’allai assurer les meilleures conditions pour déclencher la plus forte réaction chimique de la décharge et obtenir le plus haut degré d’efficacité du processus. Évidemment, les progrès furent lents ; toutefois j’avançai, petit à petit. La flamme devint de plus en plus grande et son effet d’oxydation de plus en plus intense. Alors qu’elle ne fut au début qu’une étincelle insignifiante de quelques centimètres de long, elle se transforma en un merveilleux phénomène électrique, un feu rugissant, dévorant l’azote dans l’atmosphère et mesurant entre 18 m et 21 m. Ce qui ne fut donc initialement qu’une hypothèse devint lentement, presque imperceptiblement, une réalité. Je n’en ai pas encore fini de mes travaux, loin s’en faut, mais si vous vous reportez à la figure 1, dont le titre est révélateur, vous verrez à quel point mes efforts ont été récompensés. La décharge qui est visible sous la forme d’une flamme a été produite par des oscillations électriques intenses qui passent par la bobine et qui excitent violemment les molécules électrifiées dans l’air. Cela permet de créer une puissante réaction entre deux constituants de l’atmosphère habituellement indifférents l’un à l’autre, qui se combinent très vite, sans que soit prise une mesure additionnelle quelconque pour intensifier la réaction chimique de la décharge. Lors de la production de composés d’azote selon ce procédé, il faudra évidemment veiller à utiliser tous les moyens qui permettent d’amplifier l’intensité de la réaction et l’efficacité du processus. Par ailleurs, il faudra prendre les dispositions nécessaires pour fixer les composants qui se seront formés, parce qu’ils sont en général instables, l’azote redevenant inerte en très peu de temps. La vapeur est un moyen simple et efficace pour fixer les composés de façon permanente. Les résultats obtenus montrent qu’il est possible d’oxyder l’azote dans l’air en quantités illimitées, en n’utilisant qu’une puissance mécanique bon marché et des appareils électriques très simples. De nombreux composés d’azote peuvent être produits à travers le monde de cette manière, à bas coût, et en quantité voulue ; et grâce à ces composés, le sol pourra être fertilisé et sa productivité ne cessera d’augmenter. C’est ainsi que l’on pourra obtenir une abondance de nourriture saine et bon marché, naturelle, et à laquelle nous sommes déjà habitués. Cette nouvelle source inépuisable de nourriture sera d’un secours inestimable pour l’humanité, car elle va contribuer à l’augmentation de la masse humaine et à une intensification énorme de son énergie. J’espère que bientôt le monde verra naître une industrie qui, d’ici quelque temps, atteindra une importance comparable à celle de l’industrie sidérurgique.

 1 : "Pour brûler l’azote dans l’atmosphère " Ce résultat fut obtenu par la décharge d’un oscillateur électrique de 12 millions de volts. La tension électrique alternant 100 000 fois par seconde, excite l’azote normalement inerte et provoque sa combinaison avec l’oxygène. La décharge ressemblant à une flamme sur la photo mesure près de 20 m.

Deuxième question : comment réduire la force freinant la masse de l’humanité ? - La science des "téléautomates".

 Comme je l’ai déjà dit plus haut, la force qui ralentit l’humanité dans sa marche est en partie une force de friction et en partie une force négative. Pour illustrer la différence entre ces deux forces, je dirai, par exemple, que l’ignorance, la bêtise et l’imbécillité sont des forces de pure friction, ou des résistances, dépourvues de toute tendance directionnelle. Quant aux fantasmes, à la démence, aux tendances autodestructrices, au fanatisme religieux, et aux types de comportement analogues, ce sont tous des forces à caractère négatif, qui agissent dans des directions bien définies. Afin de réduire, voire de vaincre ces forces de freinage dissemblables, il faut utiliser diverses méthodes radicalement différentes. Par exemple, on sait ce dont un fanatique est capable, et on peut prendre des mesures préventives, on peut lui expliquer, le convaincre et même le remettre dans le droit chemin et changer son vice en vertu ; mais il est impossible de prévoir les actes d’une brute ou d’un imbécile et on est obligé d’agir avec lui comme on le ferait avec une masse inerte, sans jugeote, déchaînée par les éléments furieux. Une force négative sous-entend la présence de quelque talent, qui est parfois remarquable, bien que mal orienté, mais qu’il est possible de maîtriser et de dompter à l’avantage de la personne. Par contre, une force de friction sauvage sous-entend immanquablement des dégâts. Par conséquent, la première réponse d’ordre général à la question ci-dessus est : il faut remettre toutes les forces négatives dans le droit chemin et réduire toutes les forces de friction.

Il ne fait aucun doute que, parmi toutes les résistances de friction, celle qui retarde le plus la progression de l’humanité est l’ignorance. Ce n’est pas sans raison que le sage Bouddha a dit : "l’ignorance est la plus grande plaie dans ce monde." La friction qui résulte de l’ignorance, et qui est largement amplifiée par les nombreuses langues et nationalités, ne peut être réduite que par la diffusion de la connaissance et la réunification de tous les éléments hétérogènes de l’humanité ; ce devrait être notre objectif principal. Bien que l’ignorance ait retardé la marche en avant de l’homme dans le passé, il est manifeste qu’aujourd’hui, ce sont les forces négatives qui prédominent. Parmi elles sévit une force beaucoup plus importante que les autres, à savoir les organisations militaires. Si nous considérons les millions d’individus - souvent les plus capables d’un point de vue mental et physique et qui sont le fleuron de l’humanité - contraints à une vie d’inactivité et de non-productivité, si nous considérons les immenses sommes d’argent nécessaires à l’entretien quotidien des armées et des machines de guerre qui demande un gros investissement humain, et tous ces efforts inutiles consacrés à la production d’armes et d’instruments de destruction, les pertes humaines et l’entretien d’un esprit barbare, il y a de quoi être consterné devant cet énorme gâchis résultant de ce contexte déplorable. Comment pouvons-nous combattre au mieux ce terrible fléau ?

Les lois et l’ordre public nécessitent le maintien de forces organisées. Aucune communauté ne peut exister et prospérer sans une discipline rigoureuse. Chaque pays doit pouvoir se défendre au besoin. La situation actuelle n’est pas le fruit du passé, et un changement radical ne peut pas s’opérer dès demain. Si les nations procédaient au désarmement en même temps, il est plus que probable que s’ensuivrait une situation pire que la guerre elle-même. La paix universelle est un très bel objectif, toutefois il ne peut être atteint d’un seul coup. Nous avons vu dernièrement que même les efforts les plus nobles des hommes investis de la plus grande puissance mondiale, n’ont pratiquement eu aucun effet. Et ce n’est pas étonnant, car l’instauration de la paix universelle est, pour le moment, matériellement impossible. La guerre est une force négative qui ne peut pas être transmuée en énergie positive, sans passer d’abord par les phases intermédiaires. C’est comme si l’on cherchait à faire tourner en sens opposé une roue en mouvement, sans d’abord la freiner, l’arrêter et la faire repartir dans l’autre sens.

On a prétendu que le perfectionnement d’armes de destruction massive mettrait un terme aux guerres. J’ai partagé ce sentiment moi-même pendant très longtemps, mais aujourd’hui je m’aperçois que c’est une grosse erreur. De tels développements en modifieront le déroulement, mais ils ne les empêcheront pas. Au contraire, je pense que chaque invention d’une arme nouvelle et chaque nouvelle recherche dans cette direction, ne font qu’appâter de nouveaux talents et compétences et attiser une nouvelle ardeur, car elles représentent un aiguillon et sont donc génératrices d’une force d’impulsion pour de nouveaux développements. Prenons comme exemple la découverte de la poudre à canon. Pouvons-nous imaginer un changement plus radical que celui qui a fait suite à cette découverte ? Imaginons que nous vivions à cette époque : n’aurions-nous pas pensé que le temps des guerres était révolu, maintenant que l’armure du chevalier devenait un accessoire ridicule et que la force physique et l’adresse, jusque-là vitales, perdaient toute leur valeur ? Pourtant, la poudre à canon n’a pas arrêté les guerres, bien au contraire, ce fut un stimulant puissant. Je ne crois pas non plus que les guerres pourront un jour cesser par le truchement de quelque développement scientifique ou idéologique, aussi longtemps que règneront des conditions semblables ou analogues à celles d’aujourd’hui, car la guerre est elle-même devenue une science et elle en appelle à certains sentiments les plus sacrés dont l’homme soit capable. En fait, on peut se demander si un homme qui refuserait de se battre au nom d’un principe élevé serait bon à quoi que ce soit. Ce n’est pas l’esprit qui fait l’homme, ni le corps du reste ; c’est l’esprit et le corps. Nos vertus et nos faiblesses sont inséparables, comme le sont l’énergie et la matière. L’homme n’existe pas en dehors de cette dualité.

Un autre argument de poids entendu fréquemment, dit que les guerres deviendront bientôt impossibles, sous prétexte que les moyens de défense surpassent les moyens d’attaque. Cette assertion est conforme à une loi fondamentale qui, en substance, dit qu’il est plus facile de détruire que de construire. Cette loi définit les compétences et la place de l’homme. Parce que s’il était plus facile de construire que de détruire, rien n’arrêterait plus l’homme de créer et d’accumuler sans limites. Cette conjoncture est impossible sur notre terre. Si un être avait un tel pouvoir, il ne serait pas un homme, mais un dieu. La défense aura toujours l’avantage sur l’offensive, mais il me semble qu’elle ne suffise pas pour arrêter les guerres. Il est possible de rendre les ports imprenables en mettant en place de nouveaux systèmes de défense, toutefois ceux-ci ne vont pas empêcher deux navires de guerre de s’affronter en haute mer. Et puis, si nous allons au bout de ce raisonnement, nous arriverons à la conclusion qu’il vaudrait mieux pour l’humanité que les rapports de force entre l’attaque et la défense soient inversés. Car si chaque pays, même le plus petit, pouvait s’entourer d’un mur complètement infranchissable et pouvait défier le reste du monde, on arriverait à une situation extrêmement défavorable au progrès de l’humanité. C’est en abolissant toutes les barrières qui séparent les peuples et les pays que la civilisation peut avancer le mieux.

D’autres encore prétendent que l’avènement de l’industrie aéronautique va favoriser la paix universelle. Cependant, je crois que là aussi, on se fourvoie totalement. Cette industrie va certainement émerger bientôt, mais elle ne changera rien à la situation. En fait, je ne vois pas pourquoi une grande puissance comme la Grande-Bretagne ne règnerait pas sur les airs comme sur les mers. Je ne voudrais pas que l’on me prenne pour un prophète, toutefois, je suis sûr que dans les prochaines années naîtra une "puissance de l’air" et que son centre ne sera pas loin de New York. Néanmoins, les hommes continueront joyeusement de se battre.

Dans l’idéal, le développement du principe de guerre devrait finalement conduire à la transformation de toute l’énergie de guerre en une énergie explosive purement potentielle, comme celle d’un condensateur électrique. De cette manière, l’énergie de guerre pourrait être conservée sans peine ; de quantité nettement moindre, elle pourrait cependant être beaucoup plus efficace.

Quant à la sécurité d’un pays face à une invasion étrangère, il est intéressant de relever qu’elle ne dépend que du nombre relatif - et non absolu - des individus et de l’importance de leurs forces et que, si chaque pays réduisait sa puissance de guerre dans les mêmes proportions, la sécurité s’en trouverait inchangée. C’est pourquoi il faudrait un traité international, dont l’objectif serait de réduire ces forces de guerre à un minimum - qui reste absolument indispensable, en raison de l’éducation toujours imparfaite des masses. C’est le premier pas sensé, si on cherche à réduire la force qui freine l’humanité dans sa progression.

Heureusement, il est impossible que les conditions actuelles perdurent indéfiniment, car un nouveau facteur commence à s’imposer. Les choses vont changer pour le mieux, c’est imminent, et je vais maintenant tenter de vous montrer ce qui, selon moi, sera la première avancée vers l’instauration de relations pacifiques entre les pays et par quels moyens elle pourra finalement être réalisée.

Remontons aux tout débuts, lorsque la loi du plus fort était la seule loi. L’étincelle de la raison n’existait pas encore et le faible était totalement à la merci du plus fort. Le faible alors commença à apprendre à se défendre. Il se servit d’une massue, de pierres, d’une lance, d’une fronde, d’un arc et de flèches et, au fil du temps, l’intelligence vint remplacer la force physique comme facteur décisif dans ses affrontements. Son caractère sauvage fut petit à petit tempéré par l’apparition de sentiments plus nobles et ainsi, imperceptiblement, après des siècles de progrès continus, nous avons passé de la bataille sauvage de la bête aveugle à ce que nous appelons "la guerre civilisée" d’aujourd’hui, au cours de laquelle les antagonistes se serrent les mains, se parlent avec courtoisie et fument des cigares durant les trêves, prêts à reprendre le conflit meurtrier au premier signal. Laissez dire les pessimistes, car c’est la preuve manifeste que l’homme a fait de grands et heureux progrès.

Et maintenant, quelle est la prochaine étape dans cette évolution ? Il n’est pas encore question de paix, loin de là. Le prochain changement qui devrait naturellement suivre les développements modernes, est la réduction continue du nombre d’individus engagés dans les guerres. Les dispositifs de guerre auront une puissance extrêmement grande, mais ne demanderont que peu d’hommes pour les manœuvrer. Cette évolution permettra la mise en place progressive d’une machine ou d’un mécanisme nécessitant de moins en moins d’opérateurs militaires, et il va de soi que les grandes unités lourdes, lentes et difficilement gérables seront abandonnées. L’objectif principal sera d’obtenir un dispositif de guerre ayant une vitesse et une puissance énergétique maximum. Les pertes humaines deviendront toujours plus faibles et, finalement, le nombre des personnes engagées dans les conflits diminuera ; le combat s’exercera alors seulement entre les machines, il n’y aura plus de sang versé, et les nations en seront les spectateurs concernés et présomptueux. Lorsque cette situation heureuse sera effective, la paix sera assurée. Toutefois, quel que soit le degré de perfection que l’on va apporter aux canons à tir rapide, aux canons de haute puissance, aux projectiles explosifs, aux torpilleurs ou à d’autres dispositifs de guerre, quel que soit leur degré de pouvoir destructif, cette condition ne pourra jamais être atteinte avec ce type de développement. Tous ces instruments ont besoin d’opérateurs : les machines ne peuvent pas se passer des hommes. Leur objectif est de tuer et de détruire. Leur puissance réside dans leur capacité à faire le mal. Aussi longtemps que les hommes se rencontreront sur des champs de bataille, le sang sera versé. Et le sang versé entretiendra toujours des passions barbares. Afin de briser cet esprit implacable, il faut renverser la vapeur, faire adopter un tout nouveau principe, quelque chose qui n’a jamais existé en temps de guerre : un principe qui, forcément, inévitablement, va transformer la bataille en simple spectacle, en pièce de théâtre, un conflit sans sang versé. Pour atteindre ce résultat, il faudra pouvoir se passer des hommes : les machines devront se battre entre elles. Mais comment atteindre ce qui paraît impossible ? La réponse est pourtant assez simple : construire une machine capable de se comporter comme si elle faisait partie d’un être humain - pas un simple appareil mécanique fait de leviers, de vis, de roues, de pièces intermédiaires et rien de plus, mais une machine possédant un principe supérieur, qui lui permettra de fonctionner comme si elle était pourvue d’intelligence, d’expérience, de raisonnement, de jugement, bref, d’un cerveau ! Je suis arrivé à cette conclusion après une vie de réflexions et d’observations, et je vais maintenant vous décrire brièvement comment j’ai réussi à accomplir ce qui, au début, ne semblait être qu’un rêve irréalisable.

Il y a très longtemps, lorsque j’étais un petit garçon, je souffrais de troubles singuliers qui, semble-t-il, étaient dus à une extraordinaire excitabilité de la rétine. Je voyais apparaître des images qui étaient tellement persistantes qu’elles troublaient ma vue des objets réels et entraient en interférence avec mes pensées. Lorsqu’on prononçait un mot devant moi, l’image de son concept se présentait alors de manière vivante devant mes yeux et, très souvent, il m’était impossible de dire si l’objet que je voyais était réel ou non. Ce phénomène me gênait beaucoup et m’angoissait, et j’ai tout essayé pour me débarrasser de ce sort. Mes tentatives furent vaines pendant longtemps et, je m’en souviens très bien, ce n’est que vers l’âge de 12 ans que j’ai réussi, pour la première fois, à effacer par la force de ma volonté une image qui s’était présentée. Je n’ai jamais été aussi heureux mais, malheureusement (du moins c’est ce que je pensais à l’époque), mes troubles réapparurent et mon anxiété avec eux. C’est alors que mes observations dont je parlais plus haut ont commencé.

Je remarquai, notamment, que chaque fois que l’image d’un objet apparaissait devant mes yeux, j’avais vu auparavant quelque chose qui me faisait penser à lui. Au début, je crus que c’était accidentel, cependant je me suis vite aperçu qu’il n’en était rien. Une impression visuelle, reçue consciemment ou non, précédait invariablement l’apparition de l’image. Peu à peu, mon désir de trouver, à chaque fois, ce qui était à l’origine de cette apparition d’images, se transforma bientôt en besoin. J’observai ensuite que, si ces images suivaient ma perception de quelque chose, mes pensées, elles aussi, étaient conditionnées de la même manière. Et là encore, j’eus le même désir de savoir quelle image avait déclenché mes pensées ; la recherche de cette impression visuelle originelle devint bientôt ma seconde nature. Cela devint un automatisme mental pour ainsi dire et, au fil des ans, cette pratique continue et presque inconsciente développa mon aptitude à localiser à chaque fois et, en règle générale, instantanément l’impression visuelle qui déclenchait mes pensées. Toutefois, ce n’est pas tout. Peu de temps après, je m’aperçus que mes mouvements s’exécutaient de la même manière, et à force de recherches, d’observations, de vérifications continues, année après année, je fus très heureux de pouvoir prouver, quotidiennement, par chacune de mes pensées et chacun de mes mouvements, que je suis un automate capable de se mouvoir, que ces mouvements ne font que répondre à des stimuli externes qui impressionnent mes organes sensoriels, et que je pense, agis et me déplace en conséquence. Je ne me souviens que d’un cas ou deux dans toute ma vie, où je fus incapable de localiser la première impression qui suggéra un mouvement, une pensée, ou même un rêve.

Fort de ces expériences, il m’est tout naturellement venu l’idée, il y a très longtemps, de construire un automate qui me représenterait d’un point de vue mécanique et qui réagirait comme je le fais aux influences extérieures, mais bien sûr d’une manière beaucoup plus primitive. Par ailleurs, il me fallait équiper cet automate d’une force motrice, d’organes de mouvement, d’organes de commande et d’un ou plusieurs organes sensoriels, adaptés de telle façon qu’ils puissent être excités par des stimuli externes. Je pensais que cette machine allait exécuter ses mouvements comme un être humain, dans la mesure où elle possédait toutes ses principales caractéristiques, ou composants, mécaniques. Pour compléter ce modèle, seules manquaient alors la capacité de croissance, de propagation et, surtout, l’intelligence. Dans ce cas précis, néanmoins, la capacité de croissance n’était pas nécessaire, puisque l’on peut construire une machine dont le développement est terminé, pour ainsi dire. Quant à sa capacité de propagation, on peut pareillement s’en passer, puisque dans un modèle mécanique, elle concerne seulement le processus de fabrication. Peu importe que l’automate soit constitué de chair et de sang ou de bois et de métal, pourvu qu’il soit capable de remplir toutes les tâches d’un être intelligent. Pour cela, il lui fallait un élément correspondant au mental qui contrôlerait tous les mouvements et opérations, et le ferait agir en toutes circonstances inattendues, en toute connaissance de cause, avec bon sens, jugeote et expérience. Il m’était facile d’incorporer cet élément dans la machine, en lui transmettant ma propre intelligence et ma propre compréhension. Je développai donc cette invention, et une nouvelle science venait de naître, à laquelle on donna le nom de "Téléautomatique", ce qui veut dire art de contrôler à distance les mouvements et opérations des automates. (Nous dirions aujourd’hui la robotique)

Ce principe pouvait évidemment être appliqué à tout type de machine se déplaçant sur terre, sur mer ou dans les airs. Lorsque je le mis en pratique la toute première fois, je choisis un sous-marin (voir figure 2). À l’intérieur, se trouvait une batterie à accumulation qui fournissait la puissance motrice. L’hélice, actionnée par un moteur, représentait l’organe de locomotion. Le gouvernail, actionné par un autre moteur alimenté également par la batterie, représentait les organes de commande. Quant à l’organe sensoriel, j’ai d’abord pensé utiliser un dispositif sensible aux rayons lumineux, comme une pile de sélénium, pour représenter l’œil humain. Toutefois, après réflexion suite à des difficultés expérimentales et autres, j’en conclus que le contrôle de l’automate ne pouvait pas s’effectuer de manière entièrement satisfaisante par la lumière, la chaleur radiante, les radiations hertziennes, ou par des rayons en général, c’est-à-dire par des perturbations qui passent en lignes droites à travers l’espace. Une des raisons était que tout obstacle entrant dans le champ entre l’opérateur et l’automate empêcherait le contrôle de ce dernier. Une autre raison était que l’appareil sensitif, représentant l’œil, devait être placé dans une position bien définie par rapport à l’appareil de contrôle à distance, et cette obligation limitait grandement le contrôle. Une troisième raison très importante était qu’avec l’utilisation de rayons il deviendrait difficile, voire impossible, de transmettre à l’automate des caractéristiques personnelles ou qui le distinguerait d’autres machines de ce type. Il fallait que l’automate réponde à un seul signal, tout comme une personne répond à un nom. Tous ces facteurs m’ont amené à penser que l’appareil sensoriel de la machine devait correspondre à l’oreille plutôt qu’à l’œil d’un être humain, car dans ce cas, ses actions pourraient être contrôlées indépendamment d’éventuels obstacles, sans avoir à tenir compte de sa position par rapport à l’appareil de contrôle à distance et, enfin et surtout, il resterait sourd et insensible, comme un serviteur fidèle, à tous les signaux, sauf à celui de son maître. Donc, pour le contrôle de l’automate, il devenait impératif d’utiliser à la place des rayons, des ondes ou des perturbations qui se propagent dans toutes les directions à travers l’espace, comme les sons, ou qui suivent des lignes de moindre résistance, quoique courbes. Je suis arrivé à mes fins en utilisant un circuit électrique placé à l’intérieur du bateau, et en l’ajustant ou en l’ "accordant" exactement sur les vibrations électriques de même nature que celles qui lui étaient transmises par un "oscillateur électrique" à distance. Ce circuit en réagissant, quoique faiblement, aux vibrations transmises, influait sur des aimants et d’autres dispositifs qui commandaient les mouvements de l’hélice et du gouvernail, ainsi que les opérations de nombreux autres appareils.

 2 : "Le premier Téléautomate utilisable en pratique". Machine dont tous les mouvements physiques et de translation, toutes les opérations du mécanisme intérieur sont contrôlés à distance, sans fil. Le sous-marin représenté sur la photo n’a pas d’équipage, il contient sa propre force motrice, son moteur à propulsion et de direction et de nombreux autres accessoires, qui sont tous contrôlés à distance et sans fil, par la transmission de vibrations électriques vers un circuit intégré dans le bateau et réglé de manière qu’il ne réponde qu’à ces seules vibrations.

 C’est avec ces moyens très simples que je viens de décrire que l’intelligence, l’expérience et la capacité de jugement de l’opérateur à distance - son mental, pour ainsi dire - furent incorporés dans cette machine qui, partant, devenait capable de se mouvoir et d’effectuer toutes ses opérations avec bon sens et intelligence. Elle se comportait tout comme l’aurait fait une personne qui, les yeux bandés, obéit aux directives qu’elle reçoit par son ouïe.

Les automates qui ont été construits jusqu’à ce jour avaient "un mental emprunté", si l’on peut dire, car chacun n’était qu’une partie de l’opérateur à distance qui leur transmettait ses ordres intelligents ; toutefois cette science est encore balbutiante. Bien que cela ne soit pas concevable à l’heure actuelle, mon but est de démontrer que l’on peut inventer un automate qui aurait son "propre mental", et par-là j’entends qu’il sera indépendant de tout opérateur, livré entièrement à lui-même et capable de réagir à des facteurs externes affectant ses organes sensoriels et d’effectuer une grande diversité d’actes et d’opérations, comme s’il était pourvu d’intelligence. Il sera capable de suivre un trajet préétabli, ou d’obéir à des ordres donnés longtemps à l’avance. Il sera capable de discerner entre ce qu’il doit ou ne doit pas faire, de faire des expériences ou, en d’autres termes, d’enregistrer des impressions qui auront un rôle décisif dans ses actions subséquentes. En fait, j’ai déjà conçu un tel plan.

Bien que j’aie construit cette invention il y a de nombreuses années, et que je l’aie très souvent expliquée aux visiteurs lors de démonstrations dans mon laboratoire, ce n’est que bien plus tard, et après que je l’eus perfectionnée, qu’elle devint connue et que - et c’est tout naturel - elle donna lieu à des polémiques et fut l’objet de rapports sensationnels. Cependant, la plupart des gens n’ont ni saisi la véritable signification de cette nouvelle science, ni reconnu l’immense potentiel du principe sous-jacent. Pour autant que j’aie pu en juger des nombreux commentaires qui fusèrent alors, les résultats que j’ai obtenus étaient considérés comme étant parfaitement impossibles. Même les rares personnes qui étaient prêtes à admettre la faisabilité de mon invention, ne lui accordaient pas plus de valeur qu’à une torpille autopropulsée, destinée à faire sauter des navires de guerre, mais dont le succès n’était pas garanti. Comme il existe des torpilles guidées par des fils électriques et des moyens de communication sans fil, on en a déduit, d’une manière générale, que j’avais simplement réussi à diriger un tel bateau avec des rayons hertziens ou autres. Si mes résultats devaient se limiter à cela, mes progrès auraient, en effet, été bien minces. Toutefois, la science que j’ai développée ne se contente pas de faire changer de direction un navire en déplacement ; elle offre les moyens de contrôler parfaitement, à tous égards, les innombrables mouvements de translation, comme toutes les opérations de tous les organes internes d’un automate individualisé, quel que soit leur nombre. Les critiques du contrôle de l’automate à distance émanaient de personnes qui n’ont aucune idée des merveilleux résultats que l’on peut obtenir en utilisant des vibrations électriques. La science avance lentement, et il est difficile de faire face à, et d’accepter, de nouvelles vérités. Évidemment, ce principe permet de développer des armes tant pour la défense que pour l’attaque, et leur puissance de destruction est d’autant plus grande que la méthode peut être utilisée aussi bien dans les sous-marins que dans l’aéronavale. Il n’y a pratiquement pas de limites quant à la quantité d’explosifs qu’une telle machine peut transporter, ou à la distance à laquelle elle peut frapper, et il est quasiment impossible d’échouer. En outre, la puissance de cette nouvelle méthode ne réside pas uniquement dans son pouvoir de destruction. Elle introduit dans les guerres un élément qui jusqu’ici n’a jamais existé : une machine de combat sans équipage, qui peut servir les assaillants comme les défenseurs. Les développements continus dans cette direction doivent finalement faire de la guerre un combat entre machines, sans hommes et sans victimes - une situation qu’il est impossible d’atteindre sans cette nouvelle invention mais qui, à mon avis, est nécessaire en tant que préliminaire à une paix durable. L’avenir dira si j’ai eu raison ou tort. J’ai exposé mes idées sur ce sujet avec une profonde conviction, quoique en toute humilité.

L’instauration de relations pacifiques durables entre les pays serait le meilleur moyen de réduire la force qui empêche l’humanité d’avancer et, partant, serait la meilleure solution à cet important problème de l’humanité. Le rêve d’une paix universelle se réalisera-t-il jamais ? Espérons-le. Lorsque toute l’obscurité sera dissipée à la lumière de la science, lorsque toutes les nations n’en feront qu’une et que le patriotisme sera l’égal de la religion, lorsque tous parleront la même langue, qu’il n’y aura plus qu’un seul pays, un seul but, alors le rêve sera devenu réalité.

Troisième question : comment augmenter la force d’accélération de la masse humaine ? - L’exploitation de l’énergie solaire.

 Des trois solutions possibles au problème majeur de l’intensification de l’énergie humaine, celle-ci est de loin la plus importante, non seulement à cause de sa signification intrinsèque, mais aussi parce qu’elle est en rapport intime avec tous les nombreux facteurs et conditions qui déterminent la marche de l’humanité. Afin de procéder avec méthode, il va falloir que je m’étende sur tous les facteurs qui, depuis le début de mes recherches, m’ont permis de trouver une solution, et qui m’ont conduit, petit à petit, aux résultats que je vais décrire maintenant. En ce qui concerne les forces majeures qui déterminent la marche en avant, il serait intéressant de revenir, dans un premier temps, sur l’étude analytique que j’ai faite, ne serait-ce que pour donner une idée de cette "vitesse" hypothétique qui, comme cela a été dit au début, sert à mesurer l’énergie humaine ; toutefois, si j’allais au fond de la chose maintenant, comme je désirerais le faire, cela me conduirait hors du cadre du sujet présent. Il me suffit de préciser que la résultante de toutes ces forces va toujours dans la direction de la raison et que c’est donc elle qui détermine, à tout moment, la direction de la marche de l’humanité. Cela signifie que tous les efforts entrepris dans le domaine scientifique, qu’ils soient d’ordre rationnel, utile ou pratique, doivent aller dans le sens dans lequel se déplace l’humanité. L’homme pratique et rationnel, le scientifique, l’homme d’affaires, le philosophe, le mathématicien ou le prévisionniste doit soigneusement planifier son travail, pour que ses effets aillent dans la direction de ce mouvement, car c’est alors qu’il sera le plus efficace ; c’est dans cette connaissance et cette compétence que réside le secret de son succès. Toute nouvelle découverte, toute nouvelle expérience ou tout nouveau facteur qui vient enrichir notre connaissance et qui est du domaine de la raison, aura des répercussions sur ce dernier et partant changera la direction du mouvement ; toutefois, celui-ci devra toujours aller dans le sens de la résultante de tous ces efforts qu’à ce moment-là nous estimons sensés, c’est-à-dire protecteurs de l’homme, utiles, profitables ou pratiques. Ces efforts concernent notre vie quotidienne, nos besoins et notre bien-être, notre travail et nos affaires, et ce sont eux qui font avancer l’humanité.

Toutefois, lorsque nous regardons ce monde affairé tout autour de nous, cette masse complexe qui journellement palpite d’activités, que voyons-nous, si ce n’est un immense rouage d’horloge actionné par un ressort ? Dès que nous nous levons le matin, nous sommes bien obligés de constater que tout ce qui nous entoure a été fabriqué par des machines : l’eau que nous utilisons a été pompée hors du sol par l’énergie vapeur ; notre petit-déjeuner vient de très loin par train ; les ascenseurs dans nos maisons et bureaux, les voitures qui nous y emmènent, fonctionnent tous à l’énergie ; lorsque nous faisons nos courses et dans toutes nos occupations journalières, nous dépendons encore d’elle ; tous les objets qui nous entourent nous en parlent ; et le soir, lorsque nous rentrons dans nos habitations fabriquées par les machines, tout le confort matériel de notre maison, notre poêle bien chaud et nos lampes nous rappellent, de peur que nous ne l’oubliions, combien nous sommes dépendants de l’énergie. Et si par malheur les machines s’arrêtent, lorsque la ville est paralysée par la neige ou que les activités qui entretiennent la vie sont arrêtées par quelque phénomène temporaire, nous réalisons avec effroi qu’il nous serait impossible de vivre sans énergie motrice. Énergie motrice veut dire travail. C’est pourquoi intensifier la force d’accélération de la marche de l’humanité signifie exécuter plus de travail.

Nous pouvons donc dire que les trois solutions possibles au gros problème de l’accroissement de l’énergie humaine, peuvent se résumer en trois mots : nourriture, paix et travail. Pendant des années, j’ai réfléchi et médité, je me suis égaré dans des spéculations et des théories en considérant l’humanité comme une masse mue par une force, comparant son mouvement inexplicable avec un mouvement mécanique ; cependant, en appliquant les lois rudimentaires de la mécanique à l’analyse de ce dernier, j’ai finalement trouvé ces solutions, et j’ai réalisé qu’elles m’avaient déjà été enseignées dans ma petite enfance. Ces trois mots sont les piliers du christianisme. Leur signification scientifique et leur sens sont devenus clairs pour moi : la nourriture doit augmenter la masse, la paix doit ralentir la force de freinage, et le travail doit intensifier la force d’accélération de la marche de l’humanité. Ce sont les trois seules solutions possibles à cet important problème, et chacune d’elles a la même fonction et vise le même but, à savoir l’intensification de l’énergie humaine. À la lumière de ceci, nous serons obligés de reconnaître que la religion chrétienne est remplie de sagesse, d’une profondeur scientifique et d’un grand sens pratique, et qu’elle est en contraste très net avec les autres religions. Elle est immanquablement le résultat d’expérimentations pratiques et d’observations scientifiques conduites pendant des siècles, alors que d’autres religions semblent issues de seuls raisonnements abstraits. Ses commandements principaux et récursifs sont le travail, d’inlassables efforts utiles et enrichissants, entrecoupés de périodes de repos et de récupération dans le but d’atteindre une plus grande efficacité. C’est donc à la fois le christianisme et la Science qui nous inspirent pour que nous donnions le meilleur de nous-mêmes, afin d’augmenter les performances de l’humanité. C’est ce problème, qui est le plus important de tous les problèmes de l’humanité, que j’aimerais approfondir maintenant.

La source de l’énergie humaine - Les trois méthodes d’exploitation de l’énergie solaire.

 Posons-nous tout d’abord la question suivante : d’où vient toute cette force motrice ? Quel est le ressort qui fait tout avancer ? Nous voyons l’océan monter et descendre, les rivières s’écouler, le vent, la pluie, la grêle et la neige battre contre nos fenêtres, les trains et les bateaux à vapeur partir et revenir  ; nous entendons le cliquetis des véhicules, les rumeurs dans les rues ; nous touchons, sentons et goûtons, et nous philosophons sur tout cela. Tous ces mouvements, depuis le flux de l’immense océan jusqu’à celui, très subtil, engendré par notre pensée, ont tous la même origine. Toute cette énergie émane d’un seul centre, d’une seule source : le soleil. Le soleil est le ressort qui fait tout avancer. Le soleil entretient toutes les vies humaines et fournit aux hommes leur énergie. Voici donc une nouvelle réponse à la grande question qui nous préoccupe : pour augmenter la force d’accélération de la marche de l’humanité, il faut mettre plus d’énergie solaire à son service. Nous honorons et vénérons ces grands hommes du passé dont les noms rappellent leurs succès immortels et qui furent des bienfaiteurs de l’humanité : le réformateur religieux et ses maximes de vie remplies de sagesse, le philosophe et ses profondes vérités, le mathématicien et ses formules, le physicien et ses lois, l’explorateur avec ses principes et secrets arrachés à la nature, l’artiste et ses œuvres d’art ; mais qui l’honore, lui, le plus grand de tous - qui connaît seulement son nom ? - celui qui, pour la première fois, a utilisé l’énergie solaire pour faciliter le travail d’un prochain plus faible que lui ? Ce fut le premier acte philanthropique dans l’histoire de l’humanité et ses conséquences furent inestimables.

L’homme disposait, depuis les tout débuts déjà, de trois possibilités pour exploiter l’énergie solaire. L’homme des cavernes, quand il réchauffait ses membres engourdis par le froid autour d’un feu qu’il avait réussi à allumer, se servait de l’énergie solaire emmagasinée dans son combustible. Lorsqu’il portait un fagot dans sa caverne pour y faire un feu, il transportait l’énergie solaire emmagasinée d’un endroit à un autre pour ensuite l’utiliser. Lorsqu’il hissait la voile sur son embarcation, il utilisait l’énergie solaire transmise à l’atmosphère ou au milieu environnant. Il ne fait aucun doute que la première utilisation citée est la plus ancienne. La découverte fortuite du feu apprit à l’homme sauvage à apprécier sa chaleur bienfaisante. Ensuite est probablement née en lui l’idée de transporter les braises rougeoyantes dans son abri. Et finalement, il apprit à se servir de la force des courants rapides de l’eau et de l’air. Il est caractéristique que dans les développements modernes les progrès se soient effectués dans le même ordre. L’utilisation de l’énergie emmagasinée dans le bois ou le charbon ou, d’une manière plus générale, dans les combustibles, conduisit à l’invention de la machine à vapeur. Ensuite, de grands progrès furent réalisés dans le cadre du transport de l’énergie, avec l’utilisation de l’électricité, qui permettait de transmettre l’énergie d’un point à un autre sans avoir à transporter le combustible. Mais pour ce qui est de l’utilisation de l’énergie dans le milieu ambiant, il semblerait qu’aucun progrès n’ait encore été réalisé.

Les derniers résultats des développements dans ces trois domaines sont : premièrement, la combustion froide de charbon dans une pile ; deuxièmement, l’utilisation efficace de l’énergie du milieu environnant ; et troisièmement, la transmission de l’énergie électrique sans fil vers n’importe quel lieu. Quel que soit le moyen pour arriver à ces résultats, leur application pratique nécessite un emploi massif de fer, et ce métal inestimable jouera sans aucun doute un rôle essentiel dans les développements à venir dans ces trois domaines. Si nous réussissons à brûler du charbon par un processus froid et si nous obtenons donc de l’énergie électrique d’une manière efficace et peu coûteuse, nous aurons souvent besoin de moteurs électriques dans le cadre de nos utilisations pratiques de cette énergie, c’est-à-dire de fer. Pour tirer l’énergie du milieu et pour utiliser cette énergie, nous aurons besoin de machines, donc encore de fer. Si nous voulons transmettre l’énergie électrique sans fil à une échelle industrielle, nous serons appelés à utiliser de nombreux générateurs d’électricité, donc encore une fois, du fer. Quoi que nous décidions de faire, le fer sera vraisemblablement, encore plus que par le passé, la ressource principale pour atteindre nos objectifs dans un futur proche. Il est difficile de dire pendant combien de temps son règne durera, car aujourd’hui déjà l’aluminium apparaît comme un rival menaçant. Pour le moment et parallèlement à la recherche de nouvelles sources d’énergie, il est essentiel de progresser dans la fabrication et l’utilisation du fer. De gros progrès sont possibles dans ces derniers domaines et ils sont susceptibles d’augmenter considérablement la productivité de l’humanité.

Les grandes possibilités offertes par le fer pour augmenter la productivité de l’humanité - Le terrible gaspillage dans la fabrication du fer.

 De nos jours, le fer est de loin le facteur de progrès le plus important. Il contribue, plus que tout autre produit industriel, à accélérer la marche de l’humanité. L’utilisation de ce métal est devenue tellement courante et sa relation avec tout ce qui concerne notre vie est si intime, qu’il nous est devenu aussi indispensable que l’air que nous respirons. Son nom est synonyme d’utilité. Bien que l’influence du fer soit importante dans le développement actuel de l’humanité, sa contribution effective à la force poussant l’humanité en avant, est largement inférieure à ce qu’elle pourrait être. Tout d’abord, telle quelle est menée actuellement, sa fabrication engendre un énorme gaspillage de combustible, c’est-à-dire d’énergie. Par ailleurs, une partie seulement du fer obtenu est utilisée à des fins utiles. Une bonne partie va créer des résistances de friction, tandis qu’une autre grande partie va servir à développer des forces négatives qui retardent grandement l’avancée de l’humanité. C’est ainsi que la force négative de la guerre est presque entièrement constituée de fer. Il est impossible d’estimer avec précision l’ordre de grandeur de cette force de freinage la plus importante de toutes, mais elle est certainement très considérable. Si, par exemple, 10 représente la force d’impulsion positive actuelle résultant de toutes les utilisations utiles du fer, je ne pense pas exagérer en estimant la force négative de la guerre autour de 6, en considérant toutes ses influences et résultats négatifs. Sur la base de ces estimations, la force d’impulsion effective du fer agissant dans la bonne direction, sera la différence entre les deux nombres, soit 4. Mais si la fabrication des machines de guerre cessait, par le biais de l’instauration de la paix universelle, et si toutes les luttes pour la suprématie entre les pays se transformaient en compétition commerciale productive, durable et saine, la force d’impulsion positive apportée par le fer se mesurerait par la somme des deux nombres, soit 16, ce qui veut dire que cette force serait du quadruple de sa valeur actuelle. Bien sûr, cet exemple est juste donné pour que l’on ait une idée de l’énorme augmentation de la productivité de l’humanité, qui pourrait résulter d’une réforme radicale des industries sidérurgiques fournissant l’artillerie.

Une autre économie d’énergie tout aussi inestimable pourrait être obtenue en parant à l’énorme gaspillage de charbon qui est inévitablement lié aux techniques de production de fer actuelles. Dans certains pays, comme la Grande Bretagne, on commence à ressentir les douloureux effets de ce gaspillage de combustible. Le prix du charbon ne cesse d’augmenter et les pauvres en souffrent de plus en plus. Bien que nous soyons loin de "l’épuisement des mines de charbon" tant redouté, la charité nous ordonne d’inventer de nouvelles méthodes de production de fer, qui n’impliqueront pas de gaspillage barbare de ce matériau précieux, dont nous tirons aujourd’hui la plus grande partie de notre énergie. Il est de notre devoir de réserver ces stocks d’énergie aux générations futures, ou du moins, de ne pas y toucher aussi longtemps que nous n’avons pas trouvé le moyen de brûler le charbon de manière plus économique. Nos descendants auront besoin de plus de combustible que nous. Nous devrions être capables de fabriquer le fer dont nous avons besoin en utilisant l’énergie solaire, en ne gaspillant pas de combustible du tout. L’idée de faire fondre le minerai de fer avec des courants électriques obtenus à partir de chutes d’eau a, évidemment, déjà surgi dans l’esprit de ceux qui travaillent dans ce sens. J’ai moi-même passé beaucoup de temps à tenter de développer un procédé qui soit fonctionnel et qui permettrait de produire du fer à peu de frais. Après avoir étudié ce sujet plus à fond, j’ai découvert qu’il n’était pas rentable de fondre le minerai directement avec le courant électrique et, partant, j’ai développé une méthode qui est beaucoup plus économique.

Un nouveau procédé permettant une production économique du fer.

 Avec ce projet industriel, tel que je l’avais développé il y a six ans, il s’agissait d’utiliser le courant électrique obtenu à partir de chutes d’eau, non pour faire fondre directement le minerai, mais pour décomposer l’eau dans un premier temps. Afin de réduire les coûts de l’installation, je voulais produire le courant dans des dynamos simples et très bon marché, que j’avais conçues spécialement dans ce but. Il s’agissait de brûler ou de re-combiner l’hydrogène libéré lors de la décomposition par électrolyse, avec l’oxygène de l’air, et non avec l’oxygène dont il venait d’être séparé. De cette manière, la presque totalité de l’électricité qui avait servi à la fission de l’eau était regagnée sous forme de chaleur grâce à sa liaison avec l’hydrogène. C’est cette chaleur qui devait servir à faire fondre le minerai. J’avais l’intention d’utiliser l’oxygène obtenu comme sous-produit lors de la fission de l’eau, à d’autres fins industrielles, ce qui aurait été certainement très rentable d’un point de vue financier, car c’est le moyen le plus économique pour obtenir ce gaz en grandes quantités. En tout cas, il aurait pu servir à brûler toutes sortes de déchets, les hydrocarbures bon marché ou le charbon de mauvaise qualité que l’on ne peut ni brûler à l’air libre, ni utiliser à d’autres fins utiles, ce qui permettait, par ailleurs, d’obtenir beaucoup de chaleur pour faire fondre le minerai. Pour que le procédé soit encore plus économique, j’envisageai, en outre, de prendre des dispositions pour que le métal chaud et les produits de la combustion, en sortant du feu, viennent chauffer le minerai avant qu’il ne soit placé dans le feu, ce qui permettait de réduire considérablement la perte de chaleur lors de la fonte. J’ai calculé que l’on pouvait fabriquer approximativement 20 000 kilos de fer par cheval-vapeur, par an, avec ce procédé. J’en ai largement déduit les pertes inévitables et la quantité citée ne représente que la moitié de celle que l’on pourrait obtenir en théorie. Me basant sur des estimations et sur des données pratiques se référant à un type de sable à minerai que l’on trouve en grandes quantités dans la région des Grands Lacs et même en comptant les frais de transport et de main d’œuvre, j’en conclus qu’en certains endroits, le fer pouvait être fabriqué à bien moindre coût qu’avec toutes les autres méthodes utilisées. Ce résultat pouvait s’obtenir d’autant plus facilement que l’oxygène, obtenu à partir de l’eau, pouvait servir à d’autres fins plus profitables que celle de faire fondre le minerai. L’installation augmenterait encore ses revenus si la demande de ce gaz devenait plus forte et, partant, le fer deviendrait encore meilleur marché. J’ai développé ce projet en visant essentiellement les intérêts industriels et j’espère qu’un jour un merveilleux papillon industriel sortira de la chrysalide poussiéreuse et endormie.

La production de fer à partir de sable à minerai par un principe de séparation magnétique est en soi très avantageuse, puisqu’il n’y a aucune perte en charbon  ; mais l’utilité de cette méthode est limitée car il faut ensuite faire fondre le fer. Quant au concassage du minerai de fer, je pense que la seule manière intelligente d’y procéder, serait d’utiliser la force hydraulique ou une autre énergie obtenue autrement, sans brûler de combustible. Ce serait une grande avancée dans la fabrication du fer, si on utilisait un procédé électrolytique froid, car il permettrait d’extraire le fer à moindre coût et aussi de le fondre en formes voulues, sans recourir à un combustible. Le fer, tout comme certains autres métaux, n’a jusqu’ici pas pu être traité par électrolyse, mais il ne fait aucun doute que ce type de procédé froid va finir par remplacer la méthode actuelle grossière de coulée dans la métallurgie et ainsi mettre un terme à l’énorme gaspillage de combustible nécessaire aux réchauffements répétés du métal dans les fonderies.

Il y a quelques décennies encore, l’utilité du fer était basée presque uniquement sur ses remarquables propriétés mécaniques ; toutefois, depuis l’avènement de la commercialisation à grande échelle de la dynamo et des moteurs électriques, sa valeur pour l’humanité a augmenté considérablement à cause de ses qualités magnétiques uniques. Ces dernières ont encore été améliorées dernièrement ; tout a commencé il y a treize ans, lorsque je découvris que la performance d’un moteur alternatif pouvait être doublée en utilisant de l’acier doux Bessemer, au lieu du fer laminé comme à l’accoutumée. J’ai fait remarquer ceci à M. Albert Schmid, alors directeur d’une corporation industrielle travaillant dans ce domaine, dont les efforts inlassables et les compétences ont largement contribué à la suprématie de l’industrie électrique américaine. Il a suivi mes suggestions et a construit des transformateurs en acier, qui se sont avérés bien meilleurs. Les recherches ont alors continué sous la direction de M.  Schmid et les impuretés de "l’acier" furent éliminées petit à petit (de l’acier il n’en portait que le nom, car, en réalité, c’était du fer doux) ; il en résulta bientôt un produit qu’il était difficile de vouloir encore améliorer.

L’ère imminente de l’aluminium - Le déclin de l’industrie du cuivre - Le grand potentiel économique de ce nouveau métal.

 Les progrès réalisés ces dernières années sur la qualité du fer ne nous permettent pratiquement plus d’aller plus loin. Nous ne pouvons pas espérer augmenter sa limite de rupture, son élasticité, sa dureté ou sa malléabilité ; quant à ses qualités magnétiques, elles sont aujourd’hui imperfectibles. Une amélioration notoire lui a été apportée récemment, en mélangeant un faible pourcentage de nickel au fer, mais il n’y a plus beaucoup de marge de manœuvre pour d’autres avancées dans cette direction. De nouvelles découvertes éventuelles, si elles ne peuvent pas augmenter de beaucoup les propriétés qui font la valeur de ce métal, pourraient toutefois en réduire les coûts de fabrication. Le futur immédiat du fer est assuré par son bas prix et ses qualités mécaniques et magnétiques hors pair. Elles sont d’un ordre tel qu’aucun autre produit ne peut le concurrencer aujourd’hui. Toutefois, il ne fait aucun doute que d’ici quelque temps, le fer, dans beaucoup de ses domaines aujourd’hui incontestés, devra passer le sceptre à un autre métal : l’ère future sera l’ère de l’aluminium. Il y a 70 ans seulement que ce merveilleux métal fut découvert par Woehler, et l’industrie de l’aluminium, qui n’a guère plus de 40 ans, attire déjà l’attention du monde entier. Une croissance aussi rapide n’a jamais été enregistrée dans l’histoire de la civilisation. Il y a peu de temps encore, l’aluminium se vendait au prix exorbitant de 30 à 40 dollars la livre ; aujourd’hui, on peut l’avoir, à volonté, pour quelques cents. Néanmoins, ce prix sera bientôt considéré tout aussi exorbitant, car il est possible de faire de grands progrès dans ses méthodes de fabrication. La plupart du métal est aujourd’hui fabriquée dans de hauts-fourneaux électriques par un procédé combinant la fusion et l’électrolyse, ce qui permet d’obtenir un certain nombre de caractéristiques avantageuses, mais qui, bien sûr, implique une grande perte d’électricité. Mes calculs montrent que le prix de l’aluminium pourrait être réduit considérablement si, dans sa fabrication, on utilisait une méthode similaire à celle que j’ai proposée pour la fabrication du fer. La fusion d’une livre d’aluminium ne demande que 70% de la chaleur nécessaire à faire fondre une livre de fer et comme son poids est seulement du tiers de ce dernier, on pourrait obtenir quatre fois plus d’aluminium que de fer à partir d’une énergie thermique donnée. Cependant, la solution idéale serait un processus de fabrication électrolytique à froid, et j’ai misé tous mes espoirs là-dessus.

Les progrès réalisés dans l’industrie de l’aluminium vont inévitablement avoir pour conséquence l’anéantissement de l’industrie du cuivre. Elles ne peuvent exister et prospérer ensemble, et la dernière est condamnée sans aucun espoir de retour. Aujourd’hui déjà, il est moins cher de transporter le courant électrique dans des fils d’aluminium que de cuivre ; le coulage de l’aluminium est moins onéreux et le cuivre n’a aucune chance de rivaliser dans des utilisations domestiques ou autres. Une nouvelle baisse du prix de l’aluminium ne pourra être que fatale pour le cuivre. Toutefois, les progrès du premier ne se feront pas sans résistance, car, comme toujours dans des cas semblables, les grands complexes industriels absorberont les plus petits : les énormes puissances économiques du cuivre prendront le contrôle de l’industrie de l’aluminium encore insignifiante et l’industrie du cuivre qui tournera au ralenti va freiner l’envolée de l’industrie de l’aluminium. Cependant, cela ne fera que retarder, et non empêcher, la révolution imminente.

Toutefois, l’aluminium ne s’attaquera pas seulement au cuivre. Dans un futur relativement proche, il s’engagera dans une bataille sans merci avec le fer et ce dernier se montrera un adversaire difficile à terrasser. L’issue de ce combat dépendra du degré de nécessité du fer dans la fabrication des machines électriques. L’avenir seul le dira. Le magnétisme intrinsèque du fer, est un phénomène isolé dans la nature. Bien que différentes théories aient déjà été avancées, on ne sait toujours pas pourquoi ce métal se comporte de manière aussi radicalement différente des autres métaux dans ce domaine. Pour ce qui est du magnétisme, les molécules des différentes substances se comportent comme des faisceaux creux partiellement remplis d’un liquide lourd, qui restent en équilibre au milieu, à la manière d’un jeu de bascule en équilibre sur son pivot. Il existe évidemment des facteurs perturbateurs dans la nature qui vont faire que chaque molécule, ou que ce faisceau, va basculer soit dans un sens, soit dans l’autre. Si les molécules partent dans un sens, la substance sera magnétique ; si elles partent dans l’autre, elle ne le sera pas. Mais dans les deux cas il y a stabilité, tout comme c’est le cas dans le faisceau creux, et cela est dû au fait que le liquide se précipite vers la partie la plus basse. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que les molécules de toutes les substances connues partent dans une direction, tandis que celles du fer partent dans l’autre. Il semble que ce métal ait une origine tout à fait différente de celle des autres sur cette terre. Il est peu vraisemblable que l’on découvrira quelque autre matériau meilleur marché, susceptible de rivaliser ou de surpasser le fer quant à ses qualités magnétiques.

À moins que nous ne nous mettions à utiliser un courant électrique aux caractéristiques radicalement différentes, le fer nous restera indispensable. Pourtant, les avantages qui y sont liés ne sont qu’apparents. Aussi longtemps que nous utilisons des forces magnétiques faibles, il sera de loin supérieur à tout autre matériau ; mais si nous trouvons des moyens de produire des forces magnétiques plus importantes, on obtiendra de meilleurs résultats sans lui. En fait, j’ai déjà construit des transformateurs électriques dans lesquels je n’utilise pas de fer et qui sont capables de faire dix fois plus de travail par livre que ceux qui contiennent du fer. J’ai obtenu ces résultats en utilisant des courants électriques de vibration très élevée, produits par une nouvelle méthode, à la place des courants ordinaires utilisés actuellement dans l’industrie. J’ai également réussi à faire marcher des moteurs électriques sans fer avec ces courants à haute vibration, mais jusqu’ici, les résultats ont été inférieurs à ceux obtenus avec les moteurs habituels contenant du fer, bien qu’en théorie, les premiers dussent être capables de faire beaucoup plus de travail par unité de poids que les derniers. Toutefois, les difficultés apparemment insurmontables, qui font obstacle aujourd’hui, pourraient finalement être surmontées, ce qui marquera la fin de l’utilisation du fer ; toutes les machines électriques seront alors construites en aluminium et, selon toute probabilité, à un prix ridiculement bas. Ce serait un coup sévère, voire fatal, pour le fer. Dans d’autres branches de l’industrie, telle la construction navale et dans tous les domaines où les structures doivent être le plus léger possible, le progrès de ce métal sera plus rapide. Comme il convient parfaitement pour ce type de construction, il est certain qu’il va supplanter le fer tôt ou tard. Il est fort probable qu’au fil du temps, nous serons capables de lui donner beaucoup de ces qualités qui font du fer un matériau de valeur.

Bien qu’il soit impossible de dire quand cette révolution industrielle aura lieu, il ne fait aucun doute que le futur appartient à l’aluminium et qu’il deviendra le facteur essentiel dans l’augmentation de la productivité de l’humanité. Dans ce domaine, il a des capacités bien supérieures à celles de tout autre métal. J’estime son potentiel économique à plus de cent fois celui du fer. Bien qu’elle soit surprenante, cette estimation n’est pas exagérée. Tout d’abord, il faut se rappeler que le stock d’aluminium disponible est trente fois supérieur à celui du fer, ce qui, en soi, offre de grandes possibilités. Par ailleurs, je le répète, ce métal est beaucoup plus maniable que le fer, ce qui augmente sa valeur. Bon nombre de ses caractéristiques le rapprochent d’un métal précieux, ce qui lui donne encore plus de prix. Sa conductivité électrique à elle seule, qui est, pour un poids donné, supérieure à celle de tout autre métal, suffirait pour qu’il soit considéré comme un des plus importants facteurs de progrès de l’humanité. Comme il est extrêmement léger, le transport des objets manufacturés demande beaucoup moins d’efforts. En vertu de cette propriété, il va faire la révolution dans la construction navale et comme il va faciliter les transports et les déplacements, il va contribuer à augmenter sérieusement la productivité de l’humanité. Toutefois, je crois que son plus grand potentiel économique se situera dans le domaine de l’aéronautique, car il contribuera grandement à son avènement. Les instruments télégraphiques vont, petit à petit, aider au développement des hommes les moins civilisés. Les moteurs électriques et les ampoules le feront encore plus vite, cependant, les plus grands progrès seront réalisés dans l’aviation. Les voyages vont devenir de plus en plus faciles et ils vont être le meilleur moyen de réunir les éléments hétérogènes de l’humanité. Nous devons, comme première étape vers ce but, construire un accumulateur plus léger ou obtenir plus d’énergie à partir du charbon.

Travaux visant à obtenir plus d’énergie à partir du charbon - La transmission de l’électricité - Le moteur à gaz - La pile à charbon froid (soit une pile à combustible à oxydation lente).

 Je me souviens d’un temps où je considérais la production d’électricité à partir de la combustion de charbon dans une pile, comme la meilleure contribution pour faire avancer l’humanité, et je suis surpris de constater combien mon point de vue a été modifié à mesure que j’avançais dans mes travaux dans ce domaine. Il me semble aujourd’hui que le fait de faire brûler du charbon dans une pile - avec plus ou moins d’efficacité - n’est qu’un simple expédient, une étape dans l’évolution vers quelque chose de plus parfait. Après tout, en générant de l’électricité par ce moyen, nous détruisons de la matière, ce qui est un procédé barbare. Nous devrions être capables d’obtenir de l’énergie sans brûler de matière première. Toutefois, je suis loin de sous-estimer la valeur d’une telle méthode de combustion. Aujourd’hui, la plupart de l’énergie motrice vient du charbon et, soit directement, soit par ses sous-produits, il intensifie énormément l’énergie de l’humanité. Malheureusement, dans tous les procédés utilisés de nos jours, la majeure partie de l’énergie du combustible est dissipée inutilement. Les meilleures machines à vapeur n’utilisent qu’une petite fraction de l’énergie totale. Même dans les moteurs à gaz avec lesquels on peut obtenir de meilleurs résultats - surtout avec les derniers modèles -, il y a toujours un gaspillage barbare. Dans nos systèmes d’éclairage électrique, nous n’utilisons que 0,33 % de toute l’énergie du combustible, et encore moins dans l’éclairage au gaz. Dans nos diverses utilisations du charbon sur la planète, nous n’utilisons, tout bien considéré, certainement pas plus de 2% de toute l’énergie disponible en théorie. Celui qui arrivera à mettre un terme à ce gaspillage fou serait un grand bienfaiteur de l’humanité, bien que la solution qu’il apportera ne puisse pas être permanente, car elle conduirait finalement à l’épuisement des stocks de la matière première. Des efforts sont entrepris, principalement dans deux directions, afin d’obtenir plus d’énergie à partir du charbon, à savoir dans la production d’électricité et celle de gaz comme énergies motrices. Des succès notoires ont déjà été enregistrés dans ces deux domaines.

L’arrivée des systèmes à courant alternatif pour la transmission de l’électricité, marque le début d’une époque où l’énergie du charbon disponible pour l’humanité devient plus économique. Évidemment, toute l’énergie obtenue à partir de chutes d’eau permet d’économiser autant de combustible et profite à l’humanité, et est d’autant plus rentable qu’elle ne demande que peu d’efforts de la part de l’homme ; dans la mesure où ce procédé est le plus parfait de tous ceux que l’on connaisse pour exploiter l’énergie solaire, il contribue de bien des façons, à l’avancement de la civilisation. En outre, l’électricité nous permet d’extraire beaucoup plus d’énergie du charbon que par le passé. Au lieu de transporter le charbon vers de lointaines destinations de consommation, nous le brûlons près des mines, produisons de l’électricité dans les dynamos et envoyons le courant vers les villes lointaines : donc nous faisons de sérieuses économies. Au lieu de faire fonctionner les machines à l’usine, selon la vieille manière peu économique avec courroies et arbres, nous produisons de l’électricité avec la vapeur et faisons marcher des moteurs électriques. C’est ainsi qu’il n’est pas rare d’obtenir deux à trois fois plus d’énergie motrice effective à partir du combustible, en plus de nombreux autres avantages importants. C’est dans ce domaine, ainsi que dans celui de la transmission d’énergie sur de grandes distances, que le système alternatif, avec sa mécanique idéalement simple, va entraîner une révolution dans l’industrie. Toutefois, ces progrès n’ont pas encore été ressentis dans beaucoup de domaines. Par exemple, dans les bateaux à vapeur et les trains, les arbres et essieux sont toujours actionnés par la puissance de la vapeur. Un plus grand pourcentage de l’énergie thermique du charbon pourrait être transformé en énergie motrice en utilisant, à la place des machines navales et des locomotives actuelles, des dynamos actionnées par des machines à gaz ou à vapeur de haute pression spécialement conçues, et en utilisant l’électricité obtenue pour la propulsion. De cette manière, on pourrait obtenir entre 50% et 100% de plus d’énergie effective à partir du charbon. On a du mal à comprendre pourquoi les ingénieurs n’accordent pas plus d’attention à un fait aussi simple et évident. Ce type d’amélioration serait particulièrement bénéfique aux bateaux à vapeur au long cours, car elle supprimerait le bruit et augmenterait leur vitesse et leur tonnage.

Le rendement énergétique du charbon a été encore amélioré grâce aux derniers moteurs à gaz plus perfectionnés qui, en moyenne, produisent deux fois plus d’énergie que les meilleurs moteurs à vapeur. L’introduction des moteurs à gaz est facilitée par l’importance de l’industrie du gaz. Comme l’utilisation de la lumière électrique augmente, on utilise de plus en plus le gaz pour obtenir de l’énergie thermique et motrice. Le gaz est très souvent fabriqué près des mines de charbon et envoyé vers les lieux de consommation lointains, ce qui permet de réaliser des économies à la fois sur les frais de transport et sur l’utilisation de l’énergie du combustible. Les conditions actuelles en mécanique et en électrotechnique font que la manière la plus sensée de produire de l’énergie à partir du charbon est, bien sûr, de fabriquer le gaz près du gisement de charbon et de l’utiliser, soit sur place, soit à distance, afin de produire de l’électricité pour l’industrie avec des dynamos actionnées par des moteurs à gaz. Le succès commercial d’une telle installation est largement fonction de la construction de moteurs à gaz à grande puissance nominale de CV qui, à en juger par les gros efforts fournis dans ce domaine, ne tarderont pas à envahir le marché. Au lieu d’utiliser directement le charbon, comme à l’accoutumée, le gaz sera fabriqué à partir de lui et brûlé pour économiser de l’énergie.

Néanmoins, toutes ces améliorations ne seront que des étapes intermédiaires dans l’évolution vers quelque chose de plus parfait car, finalement, nous devrons réussir à obtenir de l’électricité à partir du charbon d’une manière plus directe, sans perdre beaucoup de son énergie thermique. On ne sait toujours pas si le charbon peut être oxydé par un processus froid. Sa combinaison avec l’oxygène produit invariablement de la chaleur et la question de savoir si l’énergie de cette combinaison du carbone avec un autre élément peut être transformée directement en énergie électrique, reste ouverte. Sous certaines conditions, l’acide nitrique brûle le carbone en générant de l’électricité, mais la solution ne reste pas froide. D’autres moyens pour oxyder le charbon ont été proposés, toutefois, ils ne garantissent pas d’aboutir à un procédé efficace. Moi-même ai complètement échoué dans ce domaine, mais peut-être moins que certains qui ont "perfectionné" la pile à charbon froid. C’est au chimiste de résoudre ce problème, et non au physicien, car celui-ci détermine à l’avance tous ses résultats, de manière que lorsqu’il en vient aux expérimentations, il ne peut que réussir. En chimie, bien que ce soit une science exacte, les méthodes sûres, comme celles qui sont disponibles en physique et qui permettent de résoudre de nombreux problèmes, n’existent pas. Dans ce domaine, les résultats s’obtiennent plus après des expérimentations menées avec patience, que par déduction ou calcul. Toutefois, le temps est proche où le chimiste pourra suivre clairement une voie soigneusement tracée à l’avance et où la méthode, qui lui permettra d’arriver aux résultats désirés, sera purement déductive. La pile à charbon froid (soit à combustible à oxydation lente), est susceptible de donner une grosse impulsion au développement d’appareils électriques ; elle pourrait conduire en peu de temps à la construction d’avions d’utilisation plus pratique et favoriser énormément l’avènement de l’automobile. Néanmoins, tous ces problèmes et bien d’autres seraient mieux réglés - et de manière plus scientifique - avec un accumulateur léger.

L’énergie du milieu - Le moulin-à-vent et le moteur solaire - L’énergie motrice extraite de la chaleur terrestre - L’électricité issue de sources naturelles.

 En plus des combustibles, il existe beaucoup d’autres matières dont nous pourrions tirer de l’énergie. Par exemple, une immense quantité d’énergie est emprisonnée dans le calcaire et on pourrait faire marcher des moteurs, si on libérait l’acide carbonique avec de l’acide sulfurique ou d’une autre manière. J’ai déjà construit un tel moteur et il a fonctionné de manière très satisfaisante.

Toutefois, quelles que soient les sources d’énergie primaires dont nous allons nous servir à l’avenir, si nous voulons être rationnels, il faudra chercher à la produire sans brûler de matière première. Il y a longtemps que je suis arrivé à cette conclusion, et pour obtenir ce résultat, seules deux possibilités s’offrent à nous, comme je l’ai déjà dit plus haut : soit exploiter l’énergie solaire existant dans le milieu environnant, soit transmettre cette énergie solaire à distance et à travers ce milieu, depuis un endroit où elle aura pu être obtenue sans brûler de matière première. À cette époque, j’ai tout de suite rejeté la deuxième solution puisqu’elle est totalement inconcevable dans la pratique, et je me suis mis à étudier les possibilités de la première.

Bien que ce soit difficile à croire, il est néanmoins un fait que l’homme, depuis des temps immémoriaux, disposait d’un assez bon appareil qui lui permettait d’utiliser l’énergie du milieu environnant : c’est le moulin-à-vent. Contrairement aux idées reçues, le vent peut fournir une énergie très considérable. Toute une série d’inventeurs, en proie à des illusions, ont passé des années de leur vie à chercher à "exploiter les marées", et certains ont même proposé de comprimer l’air avec l’énergie du flux et du reflux pour en obtenir de l’énergie, sans jamais comprendre les signes que leur faisait le vieux moulin-à-vent sur la colline, alors qu’il agitait tristement ses bras en les priant de s’arrêter. Le fait est qu’un moteur actionné par de l’énergie marémotrice aurait, en règle générale, une bien petite chance de rivaliser commercialement avec le moulin-à-vent qui est, de loin, le meilleur appareil, puisqu’il permet d’obtenir beaucoup plus d’énergie d’une manière bien plus simple. Autrefois, l’énergie éolienne avait une valeur inestimable pour les hommes, ne serait-ce que parce qu’elle leur permettait de traverser les mers et les océans ; aujourd’hui, elle joue toujours un rôle très important dans les voyages et les transports. Cependant, cette méthode idéalement simple d’exploitation de l’énergie solaire connaît de sérieuses limites. Les appareils sont gros par rapport à un rendement donné, et l’énergie est produite par intermittence, ce qui nécessite son stockage et augmente les frais de l’installation.

Toutefois, une autre manière plus intéressante pour obtenir de l’énergie, est l’exploitation de l’énergie des rayons solaires qui, sans cesse, viennent frapper la Terre, et dont la puissance énergétique dépasse les quatre millions de CV par 2,5 km2. Bien que l’énergie moyenne, reçue où que ce soit chaque année par km2, ne soit qu’une petite fraction de cette somme globale, nous disposerions d’une source d’énergie inépuisable, si nous pouvions découvrir une méthode efficace pour utiliser l’énergie des rayons. Le seul moyen rationnel que je connaissais, alors que j’entamai mes investigations dans ce domaine, était d’utiliser un type de moteur thermique ou thermodynamique, actionné par un fluide volatil s’évaporant dans une chaudière sous la chaleur des rayons solaires. Cependant, mes recherches plus approfondies et mes calculs ont montré que, malgré la très grosse quantité d’énergie apparemment reçue des rayons solaires, cette méthode ne permettait d’utiliser en pratique qu’une infime partie de cette énergie. Par ailleurs, l’énergie fournie par le rayonnement solaire est irrégulière et j’ai rencontré le même type de limitations qu’avec l’utilisation du moulin-à-vent. Après avoir longuement étudié ce mode de production d’énergie motrice à partir du soleil et compte tenu de la nécessité d’une chaudière de gros volume, du faible rendement de la machine thermique, des coûts supplémentaires pour stocker l’énergie et d’autres inconvénients, je suis arrivé à la conclusion que le "moteur solaire", dans la majeure partie des cas, ne pouvait pas être exploité à l’échelle industrielle avec succès.

Une autre manière d’obtenir de l’énergie motrice à partir du milieu sans avoir à brûler de matière première, serait d’utiliser la chaleur emmagasinée dans la terre, l’eau ou l’air pour faire marcher un moteur. Tout le monde sait que les profondeurs du globe sont très chaudes ; les observations ont montré que la température augmente d’1° C tous les 30 m. Il n’est pas inconcevable de pouvoir surmonter les difficultés à creuser des puits et de mettre en place des chaudières à une profondeur de quelque 3650 mètres - ce qui correspond à une augmentation de la température d’environ 120° C - et nous pourrions certainement exploiter la chaleur interne du globe terrestre. En fait, il ne serait même pas nécessaire de creuser en profondeur pour utiliser la chaleur emmagasinée. Les couches supérieures de la terre et les couches d’air qui se trouvent juste au-dessus, ont une température suffisamment élevée pour pouvoir libérer certaines substances extrêmement volatiles, qui pourraient remplacer l’eau dans nos chaudières. Il ne fait aucun doute qu’un bateau puisse avancer sur l’océan grâce à un moteur actionné par ce type de fluide volatil, sans aucune autre énergie si ce n’est la chaleur extraite de l’eau. Toutefois, la puissance obtenue par ce procédé serait très faible, à moins de prendre des mesures complémentaires.

L’électricité produite par des phénomènes naturels est une autre source d’énergie exploitable. Les éclairs contiennent d’énormes quantités d’électricité, susceptible d’être transformée et stockée pour une utilisation future. Il y a quelques années, j’ai publié une méthode de transformation de l’électricité qui faciliterait la première étape de ce travail ; cependant, il sera plus difficile de stocker l’énergie des décharges des éclairs. En outre, il est connu que des courants électriques circulent constamment à travers la terre et qu’il existe, entre la terre et l’air, une différence de tension électrique qui varie en fonction de l’altitude.

À ce propos, j’ai découvert, lors d’expérimentations récentes, deux nouveaux faits très importants. Premièrement, le mouvement axial de la Terre et probablement aussi son mouvement de translation, génèrent de l’électricité dans un fil qui part du sol et qui monte très haut dans les airs. Toutefois, la quantité d’électricité qui passe continuellement dans ce fil reste minime, tant que l’électricité ne peut pas s’écouler dans l’air. Cet écoulement sera grandement facilité si on place, au sommet du fil, un terminal conducteur de grande surface et comportant beaucoup d’arêtes acérées ou des pointes. Nous pouvons donc obtenir de l’électricité de manière continue avec un simple fil qui s’élance dans les airs, mais malheureusement, en faible quantité.

Deuxièmement, les couches supérieures de l’atmosphère sont continuellement chargées d’électricité dont la polarité est à l’inverse de celle de la Terre. C’est du moins ainsi que j’ai interprété mes observations, et il semblerait que la Terre, avec son enveloppe isolante et conductrice, constitue un condensateur électrique de grande charge contenant, probablement, une grande quantité d’énergie électrique qui pourrait être mise au service de l’humanité si on pouvait l’atteindre avec un fil qui monte très haut dans les airs.

Il est possible, voire probable, que d’autres sources d’énergie seront découvertes au fil du temps, dont nous n’avons aujourd’hui aucune idée. Nous pourrions même trouver des méthodes de mise en application de forces comme le magnétisme ou la gravité, pour actionner des machines sans utiliser d’autres moyens. De tels exploits, bien que très improbables, ne sont pas impossibles. Je vais citer un exemple pour donner une parfaite idée de ce que nous pourrions espérer, mais que nous n’atteindrons jamais. Imaginons un disque constitué d’un quelconque matériau homogène qui tourne, en équilibre parfait et sans frottement, sur un axe horizontal au-dessus du sol. Dans de telles conditions, ce disque peut s’arrêter dans n’importe quelle position. Il se pourrait que l’on découvre comment faire tourner un tel disque de manière continue et lui faire faire un travail grâce à la force de gravité, sans aucune autre intervention de notre part. Toutefois, il est impossible que ce disque tourne tout seul et travaille sans l’intervention d’une force extérieure. Car si c’était possible, nous aurions affaire à ce que l’on appelle scientifiquement un "perpetuum mobile", une machine créant sa propre force motrice. Pour faire tourner ce disque par la force de gravité, il suffit d’inventer un écran contre cette force. Un tel écran empêcherait cette force d’agir sur une moitié du disque, qui alors se mettrait à tourner. Nous ne pouvons pas renier cette possibilité, du moins pas avant de connaître la nature exacte de la force de gravité. Supposons que cette force soit due à un mouvement comparable à celui d’un courant d’air venant du haut et se dirigeant vers le centre de la Terre. L’impact d’un tel courant sur les deux moitiés du disque serait identique et c’est pourquoi, normalement, le disque ne se mettrait pas à tourner ; mais si une moitié était protégée par une plaque qui arrête le mouvement, alors il tournerait.

L’abandon des méthodes connues - Les possibilités d’un moteur ou d’une machine "automatique", inanimé, et néanmoins capable, telle une créature vivante, de puiser de l’énergie dans le milieu - La méthode de production idéale d’une force motrice.

 Au début de mes recherches à ce sujet et lorsque les concepts que je viens de citer ou d’autres analogues se présentèrent à mon esprit pour la première fois, et bien que j’ignorasse un certain nombres de faits que j’ai cités ci-dessus, l’étude des différents moyens d’utiliser l’énergie ambiante m’a néanmoins convaincu qu’il fallait abandonner radicalement les méthodes alors connues, si on voulait arriver à une solution pratique parfaitement satisfaisante. Le moulin-à-vent, le moteur solaire, la machine actionnée par la chaleur terrestre ne permettaient d’obtenir qu’une énergie en quantité très limitée. Il fallait découvrir un autre moyen qui permettrait d’obtenir plus d’énergie. Il y a suffisamment d’énergie thermique dans le milieu, toutefois, les méthodes alors connues ne permettaient que d’en extraire une petite quantité pour alimenter un moteur. Par ailleurs, le débit de l’énergie était très faible. En d’autres termes, le problème était de découvrir quelque nouvelle technique qui permettrait à la fois d’utiliser plus d’énergie thermique du milieu et de l’en extraire plus vite.

J’essayais vainement d’imaginer comment atteindre ces objectifs, lorsque je tombai sur certaines déclarations de Carnot et de Lord Kelvin (qui, à l’époque, s’appelait toujours Sir William Thomson) qui disaient qu’il fût pratiquement impossible à un mécanisme inanimé ou à une machine automatique de faire descendre la température d’une partie de l’air en dessous de celle du milieu environnant, et de fonctionner avec la chaleur récupérée. Ces affirmations m’intéressèrent au plus haut point. Une créature vivante pouvait, de toute évidence, réaliser ces choses-là, et comme mes expériences passées m’ont convaincu qu’une créature vivante n’est pas autre chose qu’un automate ou, en d’autres termes, une "machine automatique", j’en conclus qu’il était possible de construire une machine qui agirait pareillement. Je conçus donc le mécanisme suivant, comme première étape pour atteindre cet objectif. Imaginons une thermopile constituée d’un certain nombre de tiges de métal qui, posée sur le sol atteindrait l’espace, au-delà de l’atmosphère. La chaleur d’en bas véhiculée vers le haut par ces tiges de métal, refroidirait la terre, les mers ou les airs, selon l’emplacement de la partie inférieure des tiges, avec comme résultat bien connu, la génération d’un courant électrique circulant dans ces tiges. Les deux terminaux de la thermopile pourraient alors être reliés par un moteur électrique qui, en théorie, devrait pouvoir fonctionner sans cesse, jusqu’à ce que le milieu en bas refroidisse au point d’atteindre la température de celle de l’espace. Nous aurions donc un moteur inanimé qui, de toute évidence, serait capable de refroidir une partie du milieu jusqu’en dessous de la température ambiante et de fonctionner avec la chaleur récupérée.

Toutefois, serait-il possible d’obtenir des conditions similaires sans devoir monter aussi haut ? Imaginons, pour les besoins de la cause, une enceinte T, illustrée dans le diagramme B, dans laquelle l’énergie pourrait uniquement circuler à travers un canal O, et que, d’une manière ou d’une autre, il y ait à l’intérieur de cette enceinte un milieu possédant très peu d’énergie, tandis qu’elle baigne dans le milieu ambiant ordinaire ayant beaucoup d’énergie. Dans de telles conditions, l’énergie passera par le canal O, tel que l’indique la flèche, et elle sera convertie en une autre sorte d’énergie. La question était de savoir si de telles conditions pouvaient être obtenues ? Pourrions-nous produire artificiellement une telle "dépression" dans laquelle l’énergie du milieu environnant pourrait s’écouler ? Supposons que l’on puisse maintenir une température extrêmement basse, par un procédé quelconque, dans un espace donné ; le milieu environnant serait alors appelé à libérer de la chaleur qui pourrait être convertie en énergie mécanique ou autre, puis utilisée. Si nous pouvions mettre ce concept en application, nous pourrions obtenir de l’énergie de façon continue, en tout point du globe, nuit et jour. En outre, dans l’abstrait, il semblerait possible de créer une compensation rapide de la perturbation du milieu et donc de puiser très rapidement de l’énergie.

Voici donc un concept qui, s’il était réalisable, offrirait une solution heureuse au problème de l’extraction de l’énergie du milieu. Mais l’est-il vraiment ? J’étais convaincu qu’il le fût, d’une manière ou d’une autre, et voici l’une d’entre elles. Imaginons que nous nous trouvions à une altitude - ou niveau - élevée, ce qui peut être représenté par la surface d’un lac de montagne, très haut au-dessus du niveau de la mer ; ce niveau représente le zéro absolu de la température dans l’espace interstellaire. La chaleur s’écoule avec l’eau du niveau supérieur à un niveau inférieur et, partant, si nous pouvons laisser s’écouler l’eau du lac jusque vers la mer, nous pouvons aussi laisser monter la chaleur de la surface de la Terre jusque dans les régions froides supérieures. La chaleur, tout comme l’eau, peut faire un travail en s’écoulant vers le bas, et si nous doutions tout à l’heure de pouvoir obtenir de l’énergie du milieu avec une thermopile, l’analogie que voilà va dissiper tout doute. Toutefois, pouvons-nous refroidir un espace donné et faire couler en permanence de la chaleur à l’intérieur ? Pour créer une telle "dépression" ou "trou froid", pour ainsi dire, dans le milieu, cela reviendrait à créer dans le lac un espace soit vide, soit rempli d’une substance beaucoup plus légère que l’eau. C’est ce que l’on obtiendrait en plaçant une cuve dans le lac et en pompant toute l’eau de cette dernière. Nous savons que, si ensuite

 on fait retourner l’eau dans la cuve, elle serait capable de faire exactement la même quantité de travail que celle qui fut nécessaire pour le pompage, mais rien de plus. Par conséquent, cette double opération qui consiste d’abord à faire sortir l’eau, puis à la laisser retomber, n’offre aucun avantage. Cela voudrait donc dire qu’il est impossible de créer une telle dépression dans le milieu. Mais réfléchissons un instant. La chaleur, bien que respectant certaines lois générales de la mécanique, comme tout fluide, ne se comporte pas comme un fluide ; c’est de l’énergie qui peut être transformée en d’autres formes d’énergie, à mesure qu’elle passe d’un niveau supérieur à un niveau inférieur. Pour que notre analogie mécanique soit correcte et complète, nous devons donc partir du principe que l’eau, lors de son passage dans la cuve, est convertie en quelque chose d’autre que nous pourrions extraire sans utiliser d’énergie, ou alors très peu. Par exemple, si la chaleur est représentée dans cette analogie par l’eau du lac, l’oxygène et l’hydrogène qui composent l’eau peuvent illustrer les autres formes d’énergie par lesquelles passe la chaleur quand elle passe du chaud vers le froid. Si ce processus de transformation de la chaleur était absolument parfait, aucune chaleur n’arriverait au niveau inférieur, puisqu’elle serait entièrement transformée en d’autres formes d’énergie. Donc selon ce cas idéal, toute l’eau qui rentrerait dans la cuve serait décomposée en oxygène et hydrogène avant d’atteindre le fond de la cuve, avec comme résultat, que l’eau ne cesserait de couler dans la cuve qui, elle, resterait toujours vide, puisque les gaz formés s’en seraient échappés. Nous pourrions donc produire - moyennant initialement un certain travail pour créer la dépression afin que la chaleur ou, en l’occurrence, l’eau puisse y entrer - des conditions qui nous permettent d’obtenir n’importe quelle quantité d’énergie sans aucun autre travail. Ce serait une méthode idéale pour obtenir de l’énergie motrice. Nous ne connaissons aucun processus de conversion de chaleur aussi parfait dans l’absolu, et par conséquent, un peu de chaleur va toujours finir par atteindre le niveau inférieur, ce qui revient à dire que, dans notre analogie mécanique, un peu d’eau va arriver au fond de la cuve, qui va se remplir petit à petit, et qu’il va falloir pomper continuellement. Mais bien évidemment, la quantité d’eau à pomper sera plus faible que celle qui y entre ou, en d’autres termes, l’énergie nécessaire à maintenir les conditions initiales sera moindre que celle qui est produite par la chute de l’eau, ce qui signifie qu’une certaine énergie pourra être récoltée du milieu. Ce qui n’est pas converti en coulant vers le bas peut être remonté avec sa propre énergie, et ce qui est converti est pur bénéfice. Donc l’efficacité du principe que j’ai découvert est uniquement fonction de la conversion de l’énergie dans son écoulement vers le bas.

Premiers efforts pour construire un moteur automatique - L’oscillateur mécanique - Les travaux de Dewar et Linde - L’air liquide.

 Fort de cette découverte, je commençai à imaginer des moyens pour réaliser mes plans et, après de longues réflexions, j’ai finalement conçu un ensemble d’appareils qui devaient permettre d’obtenir de l’énergie du milieu par un processus de refroidissement permanent de l’atmosphère. Ce dispositif, en transformant en permanence la chaleur en travail mécanique, devenait de plus en plus froid et, s’il était possible d’atteindre une température très basse de cette manière, alors il devenait possible de produire une dépression pour cette chaleur et d’extraire de l’énergie du milieu. Ceci semblait en contradiction avec les affirmations de Carnot et de Lord Kelvin, que j’ai cités plus haut ; toutefois, la théorie de ce procédé me fit penser que ce résultat pouvait être atteint. Je crois que je suis arrivé à cette conclusion à la fin de 1883, alors que j’étais à Paris ; c’était à une époque où mon esprit était obnubilé par une invention que j’avais développée l’année précédente et qui, depuis, a été connue sous le nom de "champ magnétique en rotation". Durant les années suivantes, j’ai continué à perfectionner le projet que j’avais imaginé et à étudier ses conditions de fonctionnement, sans faire de grands progrès toutefois. L’introduction commerciale de l’invention que je viens de citer dans ce pays, m’a réclamé un très gros investissement personnel jusqu’en 1889, l’année où je repris l’idée du moteur automatique. Contrairement à ce que je croyais initialement, l’étude des principes impliqués et mes calculs me montrèrent que je ne pouvais pas arriver au résultat escompté dans la pratique avec les appareils classiques. Cela me conduisit, dans un deuxième temps, à l’étude d’un type de moteur appelé généralement "turbine" qui, de prime abord, semblait offrir les meilleures chances pour réaliser mon idée. Toutefois, j’eus vite fait de découvrir que la turbine non plus ne convenait pas. Mes conclusions me montrèrent cependant que si un moteur pouvait être amené à un haut degré de perfection, le plan, tel que je l’avais conçu, devenait réalisable, et je décidai de développer ce type de moteur, dont l’objectif principal était de transformer la chaleur en énergie mécanique avec le moins de perte possible. Une propriété caractéristique de ce moteur était que le piston, qui devait faire le travail, n’était relié à rien d’autre et qu’il était parfaitement libre de vibrer à une vitesse énorme. Les difficultés mécaniques que je rencontrai dans la construction de ce moteur étaient plus grandes que je ne l’avais imaginé, et les progrès furent lents. Je continuai mes travaux jusqu’au début de 1892, date à laquelle je me rendis à Londres pour assister aux expériences admirables du professeur Dewar avec des gaz liquéfiés. D’autres avaient déjà liquéfié des gaz, et notamment Ozlewski et Pictet avaient mené des expériences remarquables dans ce domaine ; cependant, il y avait une vigueur dans le travail de Dewar qui tenait du prodige. Ses expériences montrèrent, quoique d’une manière différente de celle que j’avais envisagée, qu’il était possible d’atteindre de très basses températures en transformant la chaleur en énergie mécanique et je m’en retournai, très impressionné par ce que j’avais vu, et convaincu plus que jamais que mon plan était réalisable. Je repris à zéro les travaux que j’avais temporairement abandonnés et je finis bientôt par développer un moteur d’un haut degré de perfection, que j’appelai "l’oscillateur mécanique". Dans cet appareil, je réussis à me passer des garnitures, des soupapes et de tout graissage, et à produire une vibration du piston tellement rapide que les arbres en acier très résistant, qui y étaient rattachés et qui vibraient longitudinalement, se déchirèrent en deux. En combinant ce moteur avec une dynamo d’un design spécial, j’obtins un générateur électrique très efficace qui, grâce à la vitesse d’oscillation invariable qu’il permettait d’atteindre, était d’une valeur inestimable pour mesurer et déterminer les propriétés physiques. J’ai exposé différents types de ce moteur appelé "oscillateur électrique et mécanique" au Congrès Électrotechnique à l’exposition universelle de Chicago durant l’été 1893, lors d’une conférence dont je n’ai jamais publié le contenu, ayant été débordé par d’autres obligations professionnelles. À cette occasion, j’ai exposé les principes de l’oscillateur mécanique, toutefois, les fonctions originelles de cet appareil sont publiées ici, pour la première fois.

Tel que je l’avais conçu initialement, il y avait, dans ce processus d’utilisation de l’énergie du milieu, une combinaison de cinq éléments essentiels et chacun d’eux dut être étudié et développé, car il n’existait aucun appareil de ce type. L’oscillateur mécanique était le premier élément de cet ensemble et lorsque je l’eus perfectionné, je commençai à travailler au deuxième, qui était un compresseur à air, dont le design ressemblait à certains égards à celui de l’oscillateur mécanique. Je rencontrai des difficultés similaires lors de leur construction ; je m’acharnai néanmoins dans mon travail et, vers 1894, ces deux éléments de l’ensemble étaient fin prêts. J’avais ainsi obtenu un appareil pour comprimer l’air, pratiquement à n’importe quelle pression, un dispositif incomparable avec les appareils ordinaires, car beaucoup plus simple, plus petit et plus efficace. Je venais d’entamer les travaux du troisième élément qui, en association avec les deux premiers, devait donner une machine de réfrigération d’une simplicité et d’une efficacité exceptionnelles, lorsque par malheur mon laboratoire fut détruit par un incendie, ce qui paralysa mes travaux et me fit prendre du retard. Peu de temps après, le Dr Carl Linde annonça la liquéfaction de l’air par un procédé d’auto-refroidissement, démontrant qu’il était possible de procéder au refroidissement de l’air jusqu’à ce qu’il devienne liquide. C’était exactement la seule preuve expérimentale dont j’avais encore besoin pour montrer que l’on pouvait obtenir de l’énergie à partir du milieu, de la manière dont je l’avais envisagé.

La liquéfaction de l’air obtenue par auto-refroidissement ne fut pas, comme cela fut dit, une découverte accidentelle, mais un résultat scientifique que l’on ne pouvait plus cacher plus longtemps et qui, selon toute vraisemblance, n’a pas pu échapper à Dewar. Je pense que cette avancée fascinante est largement due aux travaux extraordinaires de ce grand Écossais. Malgré tout, l’œuvre de Linde est restée légendaire. La production de l’air liquide a été menée pendant quatre ans en Allemagne, à une échelle beaucoup plus importante que dans tout autre pays et cet étrange produit a été utilisé dans des buts variés. On en attendait beaucoup à l’origine, mais jusqu’à ce jour, son utilisation est restée très modérée dans le milieu industriel. En utilisant le type d’appareil que je suis en train de mettre au point, les coûts deviendront probablement largement plus abordables, toutefois, son succès commercial restera discutable. S’il est utilisé comme réfrigérant, il n’est pas économique, sa température étant trop basse. Il est tout aussi coûteux de maintenir un corps à basse température qu’il l’est de le maintenir à une température très élevée ; il faut du charbon pour que l’air puisse rester froid. L’air liquide ne peut pas encore rivaliser avec l’électrolyse dans la fabrication de l’oxygène. Il ne convient pas comme explosif, parce que sa basse température le rend, encore une fois, peu efficace, et il est toujours beaucoup trop cher pour servir d’énergie motrice. Il est cependant intéressant de relever qu’en faisant tourner un moteur à l’air liquide, on peut gagner une certaine quantité d’énergie à partir de ce moteur ou, en d’autres termes, à partir du milieu environnant qui maintient la chaleur du moteur, puisque 200 livres de fonte de fer de ce dernier fournissent une énergie d’1 CV effectif par heure. Mais ce gain du consommateur est annulé par une perte égale du producteur.

Ces travaux, pour lesquels je m’investis depuis si longtemps, sont loin d’être terminés. Il reste à perfectionner un certain nombre de détails mécaniques et à maîtriser certaines difficultés d’une autre nature, et je ne peux pas espérer construire un moteur automatique capable de tirer de l’énergie du milieu environnant avant longtemps, même si toutes mes attentes devaient se concrétiser. J’ai été victime, dernièrement, de circonstances qui ont retardé mes travaux ; toutefois, ce délai fut bénéfique pour diverses raisons.

Une de ces raisons est que j’ai eu largement le temps de réfléchir à ce que pourraient être les applications finales de ce développement. J’ai travaillé pendant longtemps, parfaitement convaincu que la mise en pratique de cette technique pour obtenir de l’énergie à partir du soleil, serait d’une valeur inestimable pour l’industrie ; cependant, mes recherches incessantes dans ce domaine ont révélé que, bien que mes attentes soient légitimes, elle sera moins rentable commercialement que je ne le pensais.

La découverte de propriétés inattendues de l’atmosphère - Des expériences étranges - Transmission d’électricité à travers un fil, sans retour - Transmission sans fil à travers la Terre.

 Une autre raison est que je fus amené à reconnaître que la transmission de l’électricité, à n’importe quelle distance dans le milieu, était de loin la meilleure solution au problème de l’exploitation de l’énergie solaire pour le bien-être de l’humanité. J’ai cru fermement, pendant de nombreuses années, que ce type de transmission était irréalisable à l’échelle industrielle, toutefois, je fis une découverte qui m’a fait changer d’avis. J’ai remarqué que sous certaines conditions, l’atmosphère qui, normalement, est un très bon isolant, revêt des propriétés conductrices et devient donc capable de transporter n’importe quelle quantité d’énergie électrique. Néanmoins, il me semblait que la mise en pratique de cette découverte, soit de transporter de l’électricité sans fil, comportait des difficultés insurmontables. Il s’agissait de produire et de gérer des tensions électriques de plusieurs millions de volts ; il fallait inventer et mettre au point des générateurs d’un nouveau type, capables de résister à l’énorme stress électrique, et il fallait obtenir une sécurité totale contre tous les dangers des courants de haute tension dans le système, avant même de pouvoir concevoir sa mise en pratique. Tout cela demandait beaucoup de temps et ne pouvait se faire en quelques semaines, mois ou même années. Les travaux demandaient de la patience et des efforts soutenus et les progrès furent lents. J’ai toutefois pu obtenir d’autres résultats de valeur au cours de ces longs travaux, desquels je vais m’efforcer de rendre compte, en énumérant dans l’ordre les avancées principales qui ont été réalisées .

Bien qu’inattendue, la découverte de la conductivité de l’air ne fut que le résultat d’expériences que j’avais menées dans un domaine spécifique quelques années auparavant. Je crois que ce fut en 1889 que des oscillations électriques excessivement rapides m’ont offert certaines possibilités, qui m’ont déterminé à concevoir un certain nombre d’appareils spéciaux adaptés à leur étude. La construction de ces machines fut très difficile en raison des exigences particulières et demanda énormément de temps et d’efforts ; toutefois mon travail fut largement récompensé, car il m’a permis d’obtenir plusieurs résultats tout à fait nouveaux et d’une grande importance. Une des premières observations que je fis avec ces nouvelles machines, c’est que les oscillations électriques d’un taux extrêmement élevé, agissent d’une manière extraordinaire sur l’organisme humain. C’est ainsi que j’ai pu démontrer, par exemple, que de puissantes décharges électriques de plusieurs centaines de milliers de volts, qui alors étaient considérées comme mortelles, pouvaient traverser le corps sans désagrément et sans conséquences préjudiciables. Ces oscillations produisirent d’autres effets physiologiques spécifiques et, après que je les eus rendus publics, de très bons médecins s’en emparèrent avec empressement pour les étudier plus à fond. Ce nouveau domaine s’est montré profitable au-delà de toute espérance et durant les quelques années qui ont suivi, les développements ont été tels, qu’il est devenu un département important et légitime en médecine. Ces oscillations permettent aujourd’hui d’obtenir facilement des résultats qui auparavant étaient impossibles et elles permettent de faire facilement beaucoup d’expériences qui, jusqu’ici, étaient du seul domaine du rêve. Je me rappelle toujours avec délectation comment, il y a neuf ans, j’ai fait passer une décharge d’une puissante bobine d’induction sur mon corps, pour démontrer à une assemblée de scientifiques que ces courants électriques aux vibrations très rapides étaient relativement inoffensifs et je me souviens de l’étonnement de mon public. Je serais prêt aujourd’hui, avec beaucoup moins d’appréhension qu’à cette époque, à faire passer sur mon corps toute l’énergie électrique de toutes les dynamos aujourd’hui en fonctionnement au Niagara, soit entre 40 000 et 50 000 CV. J’ai produit des oscillations électriques d’une intensité telle, que lorsqu’elles passaient à travers mes bras et mon buste, des fils qui étaient reliés par mes mains se mirent à fondre et pourtant, je n’en ressentais aucune gêne. J’ai énergisé avec ces oscillations un circuit, constitué d’épais fils de cuivre, de manière tellement puissante que des masses de métal et même des objets, dont la résistance électrique était bien plus grande que celle du tissu humain, approchés ou placés dans le circuit, s’échauffèrent à une très haute température et fondirent, souvent avec la violence d’une explosion, et pourtant, j’ai souvent avancé ma tête dans ce même espace où régnait ce tumulte terriblement destructeur, sans ressentir quoi que ce soit et sans effets secondaires préjudiciables.

Par ailleurs, j’ai constaté qu’avec ce type d’oscillations on pouvait produire de la lumière d’une manière nouvelle et plus économique, ce qui permettait d’obtenir un système idéal d’éclairage électrique avec des tubes à vide, qui rendait superflu le remplacement des ampoules ou des filaments incandescents, et peut-être même l’utilisation de fils à l’intérieur d’un bâtiment. La luminosité augmente proportionnellement à la vitesse des oscillations et, partant, son succès commercial dépendra de la production économique de vibrations électriques de vitesse extrêmement élevée. Dernièrement, j’ai eu beaucoup de succès dans ce domaine et la mise sur le marché de ce nouveau système d’éclairage ne saurait tarder.

Mes recherches m’ont conduit à de nombreux autres observations et résultats notoires, dont l’un des plus importants fut la démonstration de la faisabilité d’alimenter en énergie électrique un fil, sans retour. Au début, je pouvais seulement faire passer des petites quantités d’électricité de cette nouvelle façon, mais dans ce domaine aussi mes efforts furent couronnés de succès.

La figure 3 est une photo qui montre, comme son titre l’indique, une véritable transmission de ce type, effectuée avec des appareils qui ont été utilisés pour d’autres expériences, que je décris ici. On jugera du degré de perfectionnement de mes dispositifs, car lors de ma première démonstration au début de 1891, mon appareil ne fut capable que d’allumer une seule ampoule (ce qui alors, dit-on, tenait du merveilleux), alors qu’aujourd’hui, je peux affirmer être capable d’allumer, avec cette méthode, 400 à 500 ampoules, voire beaucoup plus, sans problème. En fait, cette méthode permet de produire une quantité d’énergie illimitée et faire fonctionner tout type d’appareil électrique.

 3 : "Expérience illustrant une alimentation en électricité avec un seul fil, sans retour". Une ampoule à incandescence toute simple, dont un ou les deux terminaux sont reliés au fil à l’extrémité supérieure de la bobine montrée sur cette photo, est allumée par les vibrations électriques transmises à travers la bobine par un oscillateur électrique qui ne fonctionne qu’avec 5% de sa puissance maximale.

 Après avoir démontré la faisabilité de ce type de transmission, il m’est bien sûr tout naturellement venu à l’esprit d’utiliser la Terre comme conducteur, ce qui rendait tous les câbles électriques superflus. Quelle que soit la nature de l’électricité, elle se comporte comme un fluide incompressible, et la Terre peut être considérée comme un immense réservoir d’électricité, que je pensais pouvoir modifier efficacement avec un appareil électrique soigneusement conçu. C’est pourquoi mon nouvel objectif fut de mettre au point un dispositif spécial, susceptible d’être très efficace pour créer une perturbation de l’électricité dans la Terre. Les progrès dans cette nouvelle direction furent évidemment lents et les travaux décourageants, jusqu’à ce que, finalement, je réussisse à perfectionner un nouveau type de transformateur, ou bobine d’induction, spécialement adapté à ce but spécifique. La figure 4 vous montrera qu’il devient ainsi possible non seulement de transmettre d’infimes quantités d’électricité pour faire fonctionner des appareils sensibles - ce qui fut mon premier objectif -, mais aussi des quantités appréciables d’électricité  ; cette photo illustre une expérience de ce type, menée avec le même appareil. Les résultats furent d’autant plus remarquables que la partie supérieure de la bobine n’était pas reliée à un fil ou à une plaque pour amplifier les effets.

 4 : " Expérience illustrant la transmission d’énergie électrique sans fil à travers la Terre." La bobine représentée ici, dont l’extrémité - ou terminal - inférieure est reliée à la terre, est parfaitement réglée sur les vibrations d’un oscillateur électrique à distance. L’ampoule est reliée à un fil indépendant en forme de boucle et alimentée par induction par la bobine excitée par les vibrations électriques qui lui sont transmises à travers le sol par un oscillateur qui ne fonctionne qu’avec 5% de sa puissance maximale.

La télégraphie "sans fil" - Le secret du réglage - Des erreurs dans les études hertziennes - Un récepteur d’une merveilleuse sensibilité.

 Mes expériences dans ce dernier domaine furent fructueuses et elles m’ont permis, dans un premier temps, de mettre au point un système de télégraphie sans fil que j’ai décrit lors de deux conférences scientifiques, en février et mars 1893. Le diagramme C illustre la mécanique du système ; la partie supérieure montre le dispositif électrique tel que je l’avais alors décrit, tandis que la partie inférieure montre son équivalent en mécanique. Le système est extrêmement simple dans son principe. Imaginons deux diapasons F et F1, l’un dans la station émettrice et l’autre dans la station réceptrice ; leur branche inférieure est reliée à un minuscule piston p qui est intégré dans un cylindre.

 Les deux cylindres communiquent avec un réservoir R aux parois élastiques, qui doit être fermé et rempli d’un fluide léger et incompressible. En butant une des branches du diapason F de manière répétée, le petit piston p entre en vibration, et ses vibrations se transmettent à travers le fluide jusqu’au diapason F1 qui est "accordé" sur le diapason F, ou, en d’autres termes, qui a la même fréquence que ce dernier. Le diapason F1 entre alors en vibration, et cette vibration sera intensifiée par l’action continue du diapason F jusqu’à ce que sa branche supérieure se mette à osciller fortement et établisse une connexion électrique avec un contact fixe c’’ qui excite un dispositif électrique ou autre, servant à enregistrer les signaux. C’est de cette manière très simple que des messages peuvent être échangés entre les deux stations, car un autre contact similaire c’ est prévu dans ce but, près de la branche supérieure du diapason F, de manière que le dispositif puisse être utilisé dans chaque station, soit comme récepteur, soit comme émetteur.

Le système électrique représenté dans la partie supérieure du diagramme C est le même dans son principe, les deux fils ou circuits ESP et E1S1P1 qui montent à la verticale représentent les deux diapasons et les pistons qui leur sont rattachés. Ces circuits sont en connexion avec le sol par deux plaques E et E1 et avec deux feuilles métalliques aux sommets P et P1 qui emmagasinent l’électricité et donc amplifient considérablement les effets. Le réservoir fermé R, aux parois élastiques, est remplacé dans ce cas par la Terre, et le fluide par l’électricité. Ces deux circuits sont "accordés" et opèrent exactement de la même manière que les deux diapasons. Au lieu d’exciter le diapason F dans la station émettrice, on génère des oscillations électriques dans le fil vertical transmetteur ESP grâce à une source S contenue dans ce fil, qui se propagent dans le sol et qui viennent toucher le fil vertical récepteur E1S1P1 en y excitant les oscillations électriques correspondantes. Ce dernier fil, ou circuit, inclut un appareil sensible ou récepteur S1 qui est alors activé et qui active à son tour un relais ou tout autre appareil. Chaque station est évidemment pourvue d’une source d’oscillations électriques S et d’un récepteur sensible S1, et un dispositif simple permet d’utiliser alternativement les deux circuits pour envoyer ou recevoir des messages.

L’accord exact entre les deux circuits garantit de gros avantages et, en fait, il est essentiel pour l’utilisation pratique du système. À cet égard, il existe des erreurs fort répandues dans les rapports techniques concernant ce sujet qui, en règle générale, décrivent ces circuits et dispositifs comme ayant ces atouts, alors que visiblement leur construction même prouve que c’est impossible. Pour atteindre des résultats maximums, il est essentiel que la longueur de chaque fil ou circuit, depuis sa connexion avec la terre et le sommet, soit du quart de la longueur d’onde de la fréquence électrique dans le fil ou, en d’autres termes, égale à cette longueur multipliée par un nombre impair*. Si cette règle n’est pas respectée, il est pratiquement impossible de prévenir les interférences et d’assurer l’intimité des conversations. C’est en cela que réside le secret du réglage. (* il est tout de même curieux que Tesla insiste sur ce point, car les scientifiques d’aujourd’hui sont formels : le nombre doit être PAIR)
Pour obtenir les résultats les plus satisfaisants, il est toutefois nécessaire de recourir à des vibrations électriques de basse fréquence. Le dispositif à étincelles de Hertz, que les expérimentateurs utilisent généralement et qui produit des oscillations de très haute fréquence, ne permet pas un réglage effectif, et de légères perturbations suffisent à rendre un échange de messages impossible. Toutefois, il existe des dispositifs efficaces, conçus par des scientifiques, qui permettent d’obtenir un réglage presque parfait. La figure 5 montre une expérience réalisée avec le dispositif amélioré, auquel je fais souvent référence, qui donne une idée de cette caractéristique ; elle est très figurative et bien expliquée dans sa légende.

 5 : "Photo de bobines réagissant à des oscillations électriques". Cette image montre un certain nombre de bobines au réglage distinct, répondant aux vibrations qui leur sont transmises à travers la terre depuis un oscillateur électrique. La grande bobine à droite montrant une puissante décharge, est accordée à la vibration de base qui est de 50 000/s ; les deux grandes bobines verticales à deux fois plus ; la bobine blanche plus petite à quatre fois plus et les autres bobines plus petites à des fréquences encore plus élevées. Les vibrations produites par l’oscillateur furent tellement intenses qu’elles influencèrent même une petite bobine accordée à une fréquence 26 fois supérieure à celle de la fréquence de base.

 Depuis que j’ai décrit les principes simples de la télégraphie sans fil, j’ai eu de maintes occasions de remarquer que des éléments aux caractéristiques identiques avaient été utilisés, parce qu’on pensait sincèrement que les signaux sont transmis à des distances considérables par des rayons "hertziens". Ceci n’est qu’un des nombreux malentendus qu’ont fait naître les études de physiciens regrettés. Il y a environ 33 ans, Maxwell, reprenant une expérience prometteuse que Faraday avait menée en 1845, développa une théorie idéalement simple, qui reliait intimement la lumière, la chaleur radiante et des phénomènes électriques, en prétendant qu’ils étaient tous dus aux vibrations d’un fluide hypothétique d’une finesse inconcevable, appelé éther. Il n’a été fait aucune vérification expérimentale avant que Hertz, sur les bons conseils de Helmholtz, entreprît une série d’expérimentations à ce sujet. Hertz procéda avec une ingéniosité et une perspicacité extraordinaires, mais ne consacra que peu d’énergie à la perfection de son dispositif démodé. Par conséquent, il manqua d’observer le rôle important de l’air dans ses expériences, un point que je découvris plus tard. En répétant ses expériences, j’obtins des résultats disparates, donc je me risquai à signaler cet oubli. La force des preuves avancées par Hertz pour appuyer la théorie de Maxwell, résidait dans la juste estimation des fréquences de vibration des circuits qu’il utilisait. Je maintins néanmoins qu’il ne pouvait pas avoir obtenu les fréquences qu’il croyait. Les vibrations obtenues avec le type d’appareils qu’il utilisait sont, en règle générale, beaucoup plus faibles à cause de la présence de l’air, qui provoque un effet amortissant sur les circuits électriques de vibration très rapide et de haute tension, de la même manière qu’un fluide agit sur un diapason en vibration. J’ai toutefois, depuis cette époque, découvert d’autres erreurs, et je considère depuis très longtemps que ses résultats ne sont rien d’autre que des vérifications expérimentales des conceptions poétiques de Maxwell. Les travaux de ce grand physicien allemand furent un immense stimulus pour la recherche actuelle en électricité, mais en même temps, ils ont dans une certaine mesure paralysé les esprits scientifiques parce qu’ils fascinaient, et ont donc gêné les recherches indépendantes. Chaque nouvelle découverte était présentée de manière à correspondre avec sa théorie, et de ce fait, la vérité a souvent été, inconsciemment, déformée.

En développant ce système de télégraphie, je n’avais qu’une idée en tête : effectuer des communications à n’importe quelle distance sur Terre ou dans le milieu environnant ; j’estimai cette application pratique d’une importance transcendante, principalement à cause de l’effet psychologique qu’il ne manquerait pas d’avoir sur toute la planète. Pour atteindre cet objectif je pensai, dans un premier temps, utiliser des stations relais aux circuits accordés, dans l’espoir de pouvoir envoyer des signaux sur de très grandes distances, même avec les appareils de puissance très modérée dont je disposais alors. J’étais persuadé, toutefois, que des appareils conçus avec soin pouvaient envoyer des signaux en tout point du globe, quelle que fût la distance, sans avoir à passer par des stations intermédiaires. J’ai eu cette conviction lorsque je fis la découverte d’un singulier phénomène électrique, que j’ai décrit en 1892 lors de conférences données pour des scientifiques à l’étranger, et que j’ai appelé le "balai en rotation". Il s’agit d’un faisceau de lumière qui se forme, sous certaines conditions, dans une ampoule à vide et dont la sensibilité aux influences magnétiques et électriques alentour frise, pour ainsi dire, le surnaturel. Ce faisceau lumineux est mis en rotation par le magnétisme de la Terre à raison de 20 000 fois par seconde ; le sens de la rotation est ici à l’inverse de ce qu’il serait dans l’hémisphère sud, tandis que dans la région de l’équateur magnétique, le faisceau ne tournerait pas du tout. Dans son état le plus sensible, quoique difficile à atteindre, il répond aux influences magnétiques et électriques à un degré incroyable. La simple contraction des muscles du bras, soit le plus léger changement électrique dans le corps d’un observateur debout à une certaine distance, l’affectera de manière très perceptible. C’est dans cet état de très haute sensibilité qu’il sera également capable d’indiquer les moindres changements magnétiques ou électriques dans la Terre. L’observation de ce merveilleux phénomène m’impressionna outre mesure, tant et si bien que je fus convaincu qu’il permettait d’établir facilement des communications à n’importe quelle distance, à condition toutefois que l’appareil soit perfectionné au point de pouvoir produire un changement d’état magnétique ou électrique, même faible, dans le globe terrestre ou dans le milieu environnant.

Développement d’un nouveau principe - L’oscillateur électrique - Production de "mouvements" électriques immenses - La Terre répond à l’homme - La communication interplanétaire entre dans le domaine de la probabilité.

 Je décidai de concentrer tous mes efforts sur cette tâche délicate, bien qu’elle me demandât des sacrifices énormes, car les difficultés qu’il fallait surmonter étaient telles que je savais qu’il me faudrait des années de travail. Cela voulait dire que je devais toutefois reporter d’autres travaux dans lesquels j’aurais préféré m’investir, mais j’avais la conviction que mes énergies ne pouvaient pas servir un but plus noble que celui-ci ; car je pris conscience qu’un appareil efficace de production d’oscillations électriques puissantes était non seulement nécessaire pour atteindre mon but, mais qu’il était aussi la clé d’autres problèmes électriques, voire humains, de la plus haute importance. Il devait non seulement permettre de communiquer à n’importe quelle distance sans fil, mais aussi de transmettre de grandes quantités d’énergie, de brûler l’azote dans l’air, de produire un éclairage efficace et d’obtenir beaucoup d’autres résultats de valeur scientifique et industrielle inestimable. En fin de compte, j’eus la satisfaction de réaliser ce travail en utilisant un nouveau principe, qui a le mérite d’être basé sur les merveilleuses propriétés du condensateur électrique, l’une d’elles étant qu’il peut se décharger ou faire exploser l’énergie emmagasinée en un laps de temps incroyablement court. C’est pourquoi il n’a pas de rival pour sa violence explosive. Comparée à sa décharge, une explosion de dynamite est un souffle de phtisique. Il permet de produire les courants et les tensions électriques les plus élevés, et la plus grande agitation dans le milieu. Une autre de ses propriétés de valeur égale, est que sa décharge peut vibrer à la fréquence voulue, jusqu’à atteindre plusieurs millions d’oscillations par seconde.

J’étais arrivé à la limite des fréquences productibles par d’autres moyens, lorsque j’eus la bonne idée de recourir au condensateur. Je l’adaptai de manière qu’il puisse se charger et se décharger alternativement très vite par une bobine comprenant quelques tours de fil résistant, qui représentait l’enroulement primaire d’un transformateur ou d’une bobine d’induction. Chaque fois que le condensateur se déchargeait, le courant passait en tremblotant dans le fil primaire et entraînait des oscillations correspondantes dans le secondaire. Je venais donc de développer un transformateur ou bobine d’induction, basé sur un nouveau principe, que j’appelai "l’oscillateur électrique", qui partageait les qualités uniques caractérisant le condensateur, et permettait d’atteindre des résultats inespérés par d’autres moyens. Ce type d’appareil perfectionné permet aujourd’hui d’obtenir facilement des effets électriques de tout type et des intensités inimaginables jusque-là. Cet appareil a déjà souvent été mentionné et ses parties essentielles sont montrées sur la figure 6. Pour certains objectifs, un puissant effet d’induction est nécessaire, pour d’autres, une montée rapide du courant, ou une fréquence très élevée, tandis que d’autres encore nécessiteront des "mouvements" (amplitudes) électriques immenses. Les photos des figures 7, 8, 9 et 10 sont celles d’expériences menées avec un oscillateur de ce type ; elles peuvent servir à illustrer certaines de ces caractéristiques et donner une idée de l’ampleur des effets réellement produits. La légende de ces photos me dispense de tout autre commentaire.

 6 : "Photo des parties essentielles de l’oscillateur électrique utilisé dans les expériences décrites."

 7 : "Expérimentation qui illustre l’effet d’induction d’un oscillateur électrique de forte puissance." La photo montre trois ampoules à incandescences ordinaires allumées à pleine puissance par du courant induit dans une boucle locale, constituée d’un seul fil formant un carré de 15 m de côté et qui inclut les ampoules, placée à 30 m du circuit primaire alimenté en énergie par l’oscillateur. La boucle inclut également un condensateur électrique et est exactement accordée aux vibrations de l’oscillateur, qui fonctionne à moins de 5% de sa puissance maximale.

 8 : "Expérimentation cherchant à démontrer que l’oscillateur peut provoquer des explosions électriques de grande puissance." La bobine, qui est partiellement représentée sur cette photo, crée, entre la Terre et un immense réservoir, un courant électrique alternatif d’une fréquence de 100 000 cycles par seconde. Les réglages sont tels que le réservoir se remplit complètement et éclate à chaque alternance au moment précis où la tension électrique atteint son maximum. La décharge fait un bruit assourdissant, vient frapper une bobine non reliée à près de 7 m de là, et entraîne une telle agitation électrique dans le sol qu’il se forme des étincelles de 2,5 cm de long autour d’une conduite d’eau à 90 m du laboratoire.

 9 : "Expérimentation servant à montrer la capacité de l’oscillateur à créer un grand courant électrique." La boule sur la photo, recouverte de métal poli d’une surface de près de 2 m2, représente un gros réservoir d’électricité, et la casserole en cuivre retournée en dessous au bord tranchant est une grande ouverture par laquelle l’électricité peut s’échapper avant d’aller remplir le réservoir. La quantité d’électricité créée est si importante que, bien que la majeure partie s’écoule par les bords de la casserole ou par l’ouverture, la boule ou réservoir est néanmoins vidée et remplie jusqu’à déborder en alternance (comme le montre la décharge au sommet de la boule) 150 000 fois par seconde.

 10 : "Expérimentation illustrant l’effet d’un oscillateur électrique produisant une énergie de 75 000 CV." La décharge qui crée un grand courant d’air, à cause du réchauffement de l’air, est entraînée vers le haut à travers l’ouverture dans le toit du bâtiment. Sa largeur atteint jusqu’à plus de 21 m. La tension est de plus de 12 millions de volts et le courant alterne à raison de 130 000 fois par seconde.

 Même si les résultats montrés peuvent paraître extraordinaires, ils sont négligeables comparés à ceux que l’on peut obtenir avec des appareils conçus selon ces mêmes principes. J’ai produit des décharges électriques dont l’ampleur, d’un bout à l’autre, était probablement de plus de 30 m ; il ne serait toutefois pas difficile d’obtenir des longueurs cent fois plus grandes. J’ai produit des "mouvements" électriques d’une puissance d’environ 100 000 CV, mais il serait facile d’obtenir des puissances de 1, de 5 ou de 10 millions CV. Lors de ces expérimentations, j’ai obtenu des effets plus importants que tout ce qui a jamais été produit par l’homme, et pourtant, ces résultats ne sont que l’embryon de ce qui reste à venir.

Il est inutile de démontrer que la communication sans fil peut se faire vers tout point du globe avec un tel dispositif et j’en ai eu la certitude absolue par une de mes découvertes. En voici une analogie : lorsque nous parlons très fort et que nous entendons un écho de notre voix, nous savons que les sons de la voix ont atteint un mur à distance, ou une frontière, d’où ils ont été réfléchis. Une onde électrique est réfléchie de la même manière qu’un son et le même signe que transmet l’écho est transmis par un phénomène électrique appelé onde "stationnaire", c’est-à-dire une onde dont les ventres et nœuds sont fixes. Au lieu d’envoyer des ondes sonores vers un mur à distance, j’ai envoyé des vibrations électriques vers un lointain obstacle sur la Terre et, au lieu que ce soit le mur, c’est la Terre qui a répondu. À la place de l’écho, j’ai obtenu une onde électrique stationnaire, une onde réfléchie par un point éloigné.

Les ondes stationnaires dans la terre autorisent non seulement la télégraphie sans fil à toutes distances, mais elles nous permettront également d’obtenir des résultats spécifiques très importants, qu’il serait impossible d’atteindre d’une autre manière. Grâce à elles par exemple, nous pourrons produire à volonté, à partir d’une station émettrice, un effet électrique dans toute région particulière du globe ; nous pourrons déterminer la position relative ou le parcours d’un objet en déplacement, comme ceux d’un bateau sur l’océan, la distance qu’il a parcourue ou sa vitesse ; ou nous pourrons encore envoyer une onde électrique par-dessus la Terre à la vitesse voulue, de celle d’une tortue à celle de la lumière.

Grâce à ces développements, nous avons toutes les raisons de penser que, dans un futur relativement proche, la plupart des messages télégraphiques transocéaniques seront transmis sans câbles. Pour des distances plus courtes, un téléphone "sans fil" permettra de communiquer sans l’intervention de spécialistes. Plus la distance à franchir sera grande, plus la communication sans fil deviendra rationnelle. Le câble est non seulement un outil fragile et coûteux, mais il nous limite également dans la vitesse des transmissions, à cause d’un certain facteur électrique inhérent à sa physique. Une centrale destinée aux communications sans fil soigneusement conçue, doit pouvoir effectuer plusieurs fois la quantité de travail d’un câble, et parallèlement, elle sera bien moins coûteuse. Je pense que d’ici quelque temps, la communication par câbles deviendra obsolète, car cette nouvelle méthode permettra non seulement d’envoyer des messages plus vite et à un moindre coût, mais elle sera aussi beaucoup plus sûre. Si l’on utilise certains moyens que j’ai inventés pour encoder les messages, les transmissions pourront s’effectuer dans une intimité presque parfaite.

Jusqu’à ce jour, j’ai observé les effets ci-dessus sur une distance limitée à quelque 1000 km, mais dans la mesure où la puissance des vibrations productibles avec un oscillateur de ce type est quasi illimitée, je suis plutôt confiant quant à la réussite d’une telle centrale à effectuer des communications transocéaniques. Et ce n’est pas tout. Mes mesures et calculs ont montré, qu’en utilisant ces principes, il est parfaitement possible de produire, sur ce globe, un " mouvement " électrique d’une telle ampleur, qu’il ne fait aucun doute qu’il puisse être perceptible sur quelques-unes des planètes les plus proches de nous, comme Mars ou Vénus. Cela signifie que les communications interplanétaires sont passées du stade de la possibilité à celui de la probabilité. En fait, il ne fait aucun doute que nous puissions produire un effet précis sur une de ces planètes avec cette nouvelle méthode, c’est-à-dire en perturbant les conditions électriques de la Terre. Ce moyen pour effectuer de telles communications est toutefois fondamentalement différent de tous les autres qui ont déjà été avancés par les scientifiques. Dans tous les cas antérieurs, l’observateur ne pouvait utiliser dans son instrument qu’une infime partie de toute l’énergie qui arrive sur la planète, c’est-à-dire la quantité qu’il est possible de concentrer dans un réflecteur. Toutefois, grâce à la méthode que j’ai développée, il pourra concentrer dans son instrument la majeure partie de toute l’énergie transmise à la planète et les chances de pouvoir établir une communication seront alors multipliée des millions de fois.

En plus des machines pour produire les vibrations de la puissance voulue, nous avons besoin de moyens sensibles, capables de révéler les effets des faibles influences exercées au-dessus de la Terre. C’est dans ce but que j’ai inventé de nouvelles méthodes. Elles vont, entre autres, nous permettre de détecter la présence d’un iceberg ou d’un autre objet sur la mer à une distance considérable. Elles m’ont également permis de découvrir un phénomène terrestre jusque là inexpliqué. Il est certain que nous pouvons envoyer un message vers une planète et il est probable que nous obtenions une réponse, car l’homme n’est pas la seule créature dans l’Infini, possédant un cerveau.

La transmission sans fil de l’électricité à toutes distances entre dans le domaine de la faisabilité - Les meilleurs moyens pour accroître la force d’accélération de la masse humaine.