Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rusty james news
rusty james news
  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog

 

90243223_3015402811831487_8561877086778687488_o (1)

3323033

coronavirus-patentes

images (19)

219-2199429_love-heart-beautiful-wallpapers-happy-valentines-day-nature

1025600_652515874786871_1894874949_o


nVskOPKB

téléchargement (100)

universal-biometric-identity-1024x576

91848411

téléchargement (11)

tree_horizon_sunset_128367_5000x2830

f04543b60ef77267e2b31c5f3920fbb0

photo-1542805700-2fadb851b97a

qxJUj0O

 

pIHMc8u

7kKizZj

ZcuYl3V


sea-beach-sunset-boats-red-sky-1080P-wallpaper-middle-size

night-sky-background-7047

sky-wallpaper-38

18557077_1435376306500820_5842715664996553589_n

 

 

798041343248-national-geographic-wallpaper-zealand-photo-waikawau-desktop-bigest-images

Firefox_Screenshot_2017-02-18T13-56-14

16195622_1077703329024709_5740688279216232976_n

sf

 

Pyramides-Gizeh

atlantide-compressor

Ancien-arbre-1

Ancien-arbre-2 - Copie

Ancien-arbre-3 - Copie

h21

h25

h25

h26

h27

SDSDS

SZSDFZFS

ZDZD

931270ecd7_50010171_bohr-heisenberg-aip-niels-bohr-library

don

 

1a686c3b37ddba12f5e282679288047b

62e74d09a526f5250c3c16f5bbb7d342

3a2057e1930aac61c9451db179973253

5aa85f74b15975d75e8a6d4e547b40b0

5c3e0b7842f37a0d63504d0a032ca422

5f6fce1a34d9027bdedb78ef0658a5af

9dbf5fc4a80275b619f44e3e7a8314d2

a37cf9c85664975cf3660c8f21f70899

a96a954487d536bd6f75942a6d02f5b9

a977356a4e04ae0cdaf4c67ca90d1939

ad9ee9f2e4a1d0e83945b78313c60f27

b7e27913185d0679a669ce0f634d95f0

Archives
crise
6 novembre 2011

Un trader à la BBC alerte :L'argent de millions de gens va s'évaporer

burndol_dees

Intervention d'un trader à la BBC. Alessio Rastani:

Le marché va tomber lourdement et va s'écrouler parce qu'ils sont désormais dirigés par la peur: les investisseurs, tout l'argent des fonds spéculatifs et des grands fonds d'investissements, les institutions ne croient pas dans ce plan de sauvetage, en fait ils savent que le marché est grillé et que la bourse est foutue. L'euro, ils s'en fichent, ça ne les concerne pas, ils bougent l'argent vers des placements plus sûrs comme des bons du trésor et des dollars, donc ce sauvetage ne fonctionnera pas.

BBC: Nous entendons bien que quels que soit les propositions des politiciens, cela ne changera rien et qu'elles ne sont pas bonnes; pouvez-nous nous dire quelles mesures rendront les investisseurs plus confiants? AR: Question difficile... Personnellement, tout cela n'a pas d'importance, je suis un trader, je me fiche de ces considérations. Si j'ai une opportunité de faire de l'argent j'y vais, donc on se fiche de savoir comment on améliore l'économie, comment on améliore cette situation, notre boulot est faire de l'argent avec cela. Personnellement, j'ai rêvé de cette situation depuis 3 ans; je dois confesser que je rêve de récession, je rêve de moments comme ceux-là.

Pourquoi? Parce que les gens semblent ne pas se souvenir que la dépression dans les années 30 n'était pas seulement le crash des marchés, il y a eu des gens qui étaient préparés à se faire de l'argent sur ce crash, et je pense que n'importe qui peut faire ça, ce n'est pas réservé à quelques personnes parmi l'élite, tout le monde peut faire de l'argent, c'est une opportunité BBC: Comme vous pouvez le voir, les gens autour de moi sont carrément effondrés avec ce que vous venez de dire; nous apprécions votre franchise, mais tout ceci ne va pas aider la zone euro... AR: Ecoutez-moi: pour tous ceux qui regardent cette émission, cette crise économique est comme un cancer. Si vous attendez en pensant que le problème va s'éloigner, comme le cancer, ca va grossir et ce sera trop tard.

Ce que je veux dire à tout le monde c'est: Préparez-vous! Le temps n'est pas à attendre des solutions des gouvernements, les gouvernements ne dominent pas le monde, Goldman Sachs domine le monde! Goldman Sachs se fiche des plans de sauvetages, commee les grands fonds d'investissements, je veux dire aux gens, pour les aider, qu'ils peuvent faire de l'argent sur cette crise, ce ne sont pas seulement les traders.

Ce qu'ils ont à faire est d'apprendre comment faire de l'argent avec ce marché qui plonge. La première des choses que les gens devraient faire est de protéger leurs actifs, protéger ce qu'ils ont, parce que dans moins de 12 mois, selon mes prédictions, l'argent de millions de gens va s'évaporer et ce n'est que le début. Donc, je dirais, préparez-vous et agissez maintenant. Le plus gros risque maintenant est de ne rien faire. BBC Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions. Traduction: Cpt Anderson

Publicité
Publicité
3 novembre 2011

Une des plus grosses maisons de courtage de Wall-Street a fait faillite aujourd’hui

mf global
Une des plus grosses maisons de courtage de Wall-Street a fait faillite aujourd’hui.

Victime de la dette européenne, MF Global a vu son action plonger de -70% la semaine dernière.
La société avait une exposition de 6 milliards de dollars en dettes souveraines européennes dont la moitié en dette italienne et 1 milliard en dette espagnole.

C'est la fin d'un des noms phares de Wall Street. Le courtier américain MF Global, qui vient de connaître une semaine noire, s'est placé lundi 31 octobre sous la protection du régime des faillites. Avec des actifs de plus de 41 milliards de dollars, le groupe entre dans l'histoire des 10 plus gros dépôts de bilan des Etats-Unis depuis plus de 30 ans.

Cette « fin » signe aussi l'échec de la stratégie de son patron, Jon Corzine, ancien dirigeant de Goldman Sachs et ex gouverneur du New Jersey, visant à transformer MF en banque d'investissement -impliquant une plus grande prise de risque sur les fonds propres. Ses positions en Europe ont été pointées du doigt par le régulateur, les analystes et les agences de notation : le groupe a publié tout récemment une exposition de 6,3 milliards de dollars à la dette souveraine européenne, notamment italienne et espagnole. « Vouloir changer de business model était très courageux. Mais c'est beaucoup plus compliqué de le faire lorsque le volume traité n'est pas celui de Goldman Sachs », souligne un observateur du secteur. « Quand on fait du trading pour compte propre, il faut une taille critique, comparable à celle d'une vraie banque. Il faut bien séparer les métiers », ajoute Jean-Pierre Aubin, président du courtier BGC en France (précisant ne pas avoir d'activité pour compte propre).

Parmi les plus importants créanciers de MF Global figurent les banques JP Morgan et Deutsche Bank, et même la chaîne de télévision américaine CNBC.

MF Global, qui aurait engagé dès la semaine dernière des banques pour le conseiller sur une vente totale ou partielle, n'aurait pas réussi à céder ses actifs ou à se vendre en totalité. Selon la presse anglo-saxonne, l'intermédiaire aurait eu des discussions avec l'américain Interactive Brokers Group, qui ont achoppé. Les négociations portaient sur une offre autour de 1 milliard de dollars, d'après le « Wall Street Journal ». Le quotidien précisait toutefois que la transaction était compliquée et que le montant pouvait changer. « Un milliard, ça me paraissait beaucoup... », souligne un professionnel.

MF Global, spécialiste des matières premières et des dérivés listés (avec des activités proches de celles du français Newedge), issu d'une scission du britannique Man Group en 2007, aurait discuté avec au moins cinq acquéreurs potentiels : des banques, des sociétés de capital investissement et des courtiers, rapporte l'agence Bloomberg. Macquarie Group, Barclays, State Street, ou encore JC Flowers faisaient partie des établissements cités comme potentiels « prédateurs ». Certains étaient notamment intéressés par sa clientèle privée haut de gamme.

http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/0201722092330-le-courtier-mf-global-affaibli-par-la-dette-europeenne-depose-le-bilan-241950.php

Le dépôt de bilan du groupe pourrait envoyer une onde de choc sur les marchés similaire à la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008.
A qui le tour ?
3 novembre 2011

La banque BNP Paribas va supprimer des centaines de postes !

bnp criseLa banque BNP Paribas a annoncé jeudi des mesures draconiennes, notamment une décote de 60 % de ses titres grecs, des cessions massives d’obligations d’État et des réductions d’effectifs, pour accélérer son adaptation au nouvel environnement financier et réglementaire. Ces décisions ont lourdement pesé sur le résultat du troisième trimestre, qui s’affiche en baisse de 71 % à 541 millions d’euros. La seule décote supplémentaire sur les titres grecs aura amputé le bénéfice de 2,25 milliards d’euros, la banque allant même plus loin que les 50 % d’effacement prévus par l’accord européen du 27 octobre. « C’est la dernière fois que nous participons à un exercice volontaire vis-à-vis de la Grèce », a déclaré le directeur général Baudouin Prot, estimant qu’ »il y a un temps pour tout » et que « le temps du volontarisme (était) terminé ».

Après les multiples rebondissements de la crise grecque depuis deux ans, le patron du groupe a indiqué qu’un défaut total de la Grèce serait « tout à fait gérable pour BNP Paribas », dont l’exposition résiduelle aux titres publics hellènes atteignait 1,6 milliard d’euros fin octobre. Si l’accroissement de la décote sur la Grèce était attendue, l’annonce d’une forte réduction du portefeuille de titres d’État, notamment ceux des pays dits fragiles de la zone euro, a surpris. Au total, l’exposition de la banque à la dette publique de l’Italie, de l’Espagne, de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande est passée de 28,9 milliards d’euros fin juin à 16,5 milliards fin octobre. L’opération a généré une perte de 362 millions d’euros mais permet à BNP Paribas de diminuer sa sensibilité aux tracas des dettes souveraines.

Précisions mi-novembre

Décidée à agir, la banque française a également annoncé l’accélération de son programme de réduction des besoins de financement en dollars et donné des détails sur sa stratégie de réduction de son bilan, déjà entamée à 80 %. Elle prévoit également des réductions de coûts fixes en banque de financement et d’investissement de l’ordre de 450 millions d’euros, soit environ 10 % des coûts de cette activité, a expliqué Beaudoin Prot. Ces économies passeront par la suppression de plusieurs centaines de postes, qui seront précisées mi-novembre. Beaudoin Prot a souligné que « de telles suppressions se réalisent dans la plupart des banques d’investissement du monde » et que « chez BNP Paribas, qui n’a pas embauché massivement depuis deux ans, elles seront plus limitées ». Le dirigeant a précisé que ces suppressions ne concernaient pas la banque de détail en France, en Belgique et en Italie.

Pris de cours, le marché a d’abord accueilli fraîchement ces annonces, reléguant le titre BNP Paribas en queue de CAC 40 à l’ouverture, avant de revoir son opinion. Vers 11 h 45, l’action était en hausse de 5,12 % à 31,20 euros, dans un marché parisien en progression de 1,44 %. L’analyste de CM-CIC Securities, Pierre Chedeville, a salué « une adaptation au contexte à marche forcée », relevant que les résultats de la banque étaient en hausse hors éléments exceptionnels. Dans son souci de donner le maximum de visibilité au marché, BNP Paribas a également avancé que son ratio de fonds propres « durs » (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux prêts consentis) serait de 9,1 % à fin juin 2012, date butoir fixée par le régulateur pour atteindre au minimum 9 %.

Une prévision qui ne prend pas en compte les résultats qui seront dégagés d’ici là, ce qui signifie que la banque se laisse une belle marge de manoeuvre pour rémunérer ses actionnaires. Refusant de donner des éléments sur le niveau du dividende qui sera versé au titre de 2011, Beaudoin Prot a néanmoins affirmé que « rien ne va dans (le) sens » d’une suppression de la rémunération des actionnaires.

http://www.lepoint.fr/

17 octobre 2011

Crise systémique globale - Quatrième trimestre 2011


crise systemic gmobale 2012 rusty jamesComme anticipé par LEAP/E2020 depuis Novembre 2010, et répété à plusieurs reprises jusqu'en Juin 2011, le second semestre de 2011 a bien débuté par une rechute brutale et majeure de la crise. Près de 10.000 milliards USD des 15.000 milliards d'actifs-fantômes annoncés dans le GEAB N°56 sont déjà partis en fumée. Le reste (et probablement beaucoup plus) va s'évanouir au cours du quatrième trimestre de 2011 qui sera marqué par ce que notre équipe appelle « la fusion implosive des actifs financiers mondiaux ». Ce sont les deux principaux centres financiers mondiaux, Wall Street à New York et la City de Londres, qui vont être les « réacteurs privilégiés » de cette fusion. Et, comme prévu par LEAP/E2020 depuis plusieurs mois, c'est la solution des problèmes de la dette publique de certains Etats de l'Euroland qui va permettre à cette réaction d'atteindre sa masse critique, après laquelle plus rien n'est contrôlable ; mais c'est aux Etats-Unis que se trouve l'essentiel du carburant qui va alimenter la réaction et la transformer en choc planétaire réel (1). Depuis Juillet 2011 nous n'avons fait qu'entamer le processus qui conduit à cette situation : le pire est donc devant nous et très proche !

Dans ce communiqué public du GEAB N°57, nous avons choisi d'aborder très directement l'immense opération de manipulation qui est organisée autour de la crise grecque et de l'Euro (2), tout en décrivant son lien direct avec le processus de fusion implosive des actifs financiers mondiaux. Par ailleurs, dans ce GEAB N°57, LEAP/E2020 présente ses anticipations du marché de l'or pour la période 2012-2014 ainsi que ses analyses sur le néo-protectionnisme qui va se mettre en place à partir de la fin 2012. Outre nos recommandations mensuelles sur la Suisse et le Franc suisse, les devises, l’immobilier et les marchés financiers, nous présentons également nos conseils stratégiques adressés aux dirigeants du G20 à moins de deux mois du sommet du G20 qui se tiendra à Cannes.

 

Evolution de l’indice de production économique US (1974-2011) (en grisé : récessions ; ligne pointillée bleue : niveau d’alerte à la récession ; en bleu : indice de production économique et en rouge, la projection pour les 3° et 4° trimestres 2011) - Source : Streetalk/Mauldin, 08/2011
Evolution de l’indice de production économique US (1974-2011) (en grisé : récessions ; ligne pointillée bleue : niveau d’alerte à la récession ; en bleu : indice de production économique et en rouge, la projection pour les 3° et 4° trimestres 2011) - Source : Streetalk/Mauldin, 08/2011
Crise grecque et Euro : état des lieux de la vaste opération de manipulation en cours

Mais, revenons donc à la Grèce et ce qui commence à être un « antique scénario très répétitif (3)», dont nous avons déjà expliqué qu'il revenait sur le devant de la scène médiatique chaque fois que Washington et Londres entraient dans de graves difficultés (4). D'ailleurs, comme par hasard, l'été a été catastrophique pour les Etats-Unis qui sont désormais entrés en récession (5), qui ont vu leur note financière dégradée (un événement jugé impensable par la totalité des « experts » il y a seulement six mois) et qui ont exposé au monde étonné l'état de paralysie générale de leur système politique (6), tout en étant incapables de mettre en place la moindre mesure sérieuse de réduction de leurs déficits (7). Parallèlement, le Royaume-Uni s'enfonce dans la dépression (8) avec des émeutes d'une rare violence, une politique d'austérité qui échoue à maîtriser les déficits budgétaires (9) tout en plongeant le pays dans une crise sociale sans précédent (10) et une coalition au pouvoir qui ne sait même plus pourquoi elle gouverne ensemble sur fond du scandale des collusions entre dirigeants politiques et l'empire Murdoch. Aucun doute, avec un tel contexte, tout était mûr pour une relance médiatique de la crise grecque et de son corollaire, la fin de l'Euro !

Si LEAP/E2020 devait résumer le scénario « façon Hollywood » ou « FoxNews » (11), on aurait le synopsis suivant : « Pendant que l'iceberg US est en train de percuter le Titanic, l'équipage entraîne les passagers à la recherche de dangereux terroristes grecs qui auraient posé des bombes à bord ! » En terme de propagande, la recette est connue : elle consiste à faire diversion pour permettre d'abord de sauver les passagers qu'on veut (les élites informées qui savent très bien qu'il n'y a pas de terroristes grecs à bord) puisque tout le monde ne pourra pas être sauvé ; et ensuite, de masquer le plus longtemps possible la vraie nature du problème pour éviter une révolte à bord (y compris d'une partie de l'équipage qui croit sincèrement qu'il y a bien des bombes à bord).

Pour se concentrer sur le fond, on doit souligner que les « promoteurs » d'une crise grecque qui serait une crise fatale pour l'Euro passent leur temps à répéter cela depuis maintenant près de deux ans sans que quoique ce soit de leurs prévisions ne se réalise (12) (mis à part continuer à parler du sujet). Les faits sont têtus : malgré ce déchaînement médiatique qui aurait emporté nombre d'économies ou de monnaies (13), l'Euro est stable, l'Euroland a fait des bonds de géant en matière d'intégration (14) et s'apprête à franchir de nouvelles étapes encore plus spectaculaires (15), les pays émergents continuent à se diversifier hors des Bons du Trésor US et à acheter des dettes de l'Euroland, et la sortie de la Grèce de la zone Euro est toujours totalement inenvisageable hormis dans les articles de médias anglo-saxons dont les auteurs n'ont en général pas la moindre idée du fonctionnement de l'UE et encore moins des tendances fortes qui l'animent.

Maintenant notre équipe ne peut rien faire pour ceux qui veulent continuer à perdre de l'argent en pariant sur un effondrement de l'Euro (16), une parité Euro-Dollar, ou une sortie de la Grèce de l'Euroland (17). Les mêmes ont dû dépenser beaucoup d'argent pour se prémunir contre la soi-disant « épidémie mondiale de grippe H1N1 » qu'experts, politiciens et médias en tout genre ont « vendu » pendant des mois aux populations mondiales et s'est avérée être une énorme mascarade alimentée en partie par les laboratoires pharmaceutiques et des cliques d'experts à leurs ordres (18). Le reste, comme toujours, est auto-alimenté par le manque de réflexion (19), le sensationnalisme et le conformisme des médias dominants. Dans le cas de la crise Euro-grecque, le scénario est analogue, avec Wall Street et la City dans le rôle des laboratoires pharmaceutiques (20).

 

Comparaison des données économiques Euroland-USA (2010) (Etat de la dette, chômage, croissance, balance des paiements) - Source : Spiegel, 07/2011
Comparaison des données économiques Euroland-USA (2010) (Etat de la dette, chômage, croissance, balance des paiements) - Source : Spiegel, 07/2011
Quand Wall Street et la City paniquent devant les solutions qu’est en train d’inventer l’Euroland

Nous rappelons en effet, que ce qui affole Wall Street et la City, ce sont les enseignements que sont en train de tirer les dirigeants et les peuples de l'Euroland de ces trois années de crise et des solutions inefficaces qui y ont été apportées. La nature de l'Euroland crée un espace de discussion sans équivalent au sein des élites et des opinions publiques américaines et britanniques. Et c'est bien ce qui gêne Wall Street et la City, qui systématiquement cherchent à tuer cet espace de discussion, soit en essayant de le plonger dans l'affolement avec des annonces sur la fin de l'Euro par exemple ; soit en le réduisant à une perte de temps et en en faisant une preuve d'inefficacité de l'Euroland, d'inaptitude à résoudre la crise. Ce qui est un comble compte tenu de la paralysie complète prévalant à Washington.

Pourtant, c'est bien cet espace de discussion qui permet aux Eurolandais d'avancer sur le chemin d'une solution durable à la crise actuelle. Cet espace de discussion fait partie intégrante de la construction européenne où des visions contradictoires des méthodes et des solutions s'affrontent avant in fine de s'entendre sur un compromis (et c'est toujours le cas comme le prouvent les décisions très importantes prises depuis Mai 2010). Il élargit ainsi le débat à une multitude d'acteurs, venus de 17 pays différents, de plusieurs institutions communes, et il s'ancre dans les débats de dix-sept opinions publiques (21). Or, c'est de la confrontation des idées que jaillit la lumière : de la confrontation brutale des idées, le philosophe grec Héraclite disait, il y a 2 500 ans, "de quelques-uns elle a fait des dieux de quelques-uns des hommes ; des uns des esclaves, des autres des hommes libres". Or les citoyens de l'Euroland refusent que cette crise les transforme en esclave et c'est pour cela que les débats intra-européens actuels sont nécessaires et utiles. En trois ans, entre 2008 et 2011, ils ont notamment permis deux choses essentielles pour l'avenir :

. ils ont relancé l'intégration européenne autour de l'Euroland et l'ont placé désormais sur une trajectoire d'intégration accélérée. Notre équipe anticipe désormais une forte relance de l'Europe politique à partir de la fin 2012 (analogue à celle des années 1984-1985) avec notamment un traité d'intégration politique de l'Euroland qui sera soumis à un référendum trans-Euroland d'ici 2015 (22).

. ils ont permis l'émergence progressive de deux idées simples mais très fortes : sauver les banques privées ne sert à rien pour résoudre la crise et il est nécessaire que les marchés (c'est-à-dire essentiellement les grands opérateurs financiers de Wall Street et de la City) assument intégralement leurs risques, sans plus de garantie de la part des Etats. Aujourd'hui, ces deux idées sont au cœur du débat eurolandais, aussi bien dans l'opinion publique que dans les élites … et elles gagnent chaque jour du terrain. C'est cela qui provoque la peur de Wall Street et de la City et des grands opérateurs financiers privés. C'est cela qui est la mèche déjà bien consommée qui va déclencher la fusion implosive des actifs financiers mondiaux au quatrième semestre (bien entendu dans le contexte dominant de la récession US et de l'incapacité de réduire les déficits publics). Si les marchés commencent à anticiper une décote de 50% des titres grecs ou espagnols, c'est qu'ils sentent bien la direction que prennent les événements dans l'Euroland. Pour LEAP/E2020, il ne fait aucun doute que les esprits sont mûrs, un peu partout dans l'Euroland, pour s'orienter vers une mise à contribution de 50%, voire plus, des créanciers privés pour résoudre les futurs problèmes d'endettement public. C'est un problème pour les banques européennes sans aucun doute, mais il sera géré pour garantir les épargnants. Les actionnaires eux vont devoir assumer pleinement leur responsabilité : c'est bien d'ailleurs le fondement du capitalisme !

Wall Street et la City, et leurs relais médiatiques, voudraient désespérément que ce débat n'ait pas lieu, qu'il soit clôt par la panique, que les gouvernants soient obligés d'écouter leurs « experts » qui leur assurent que le seul moyen est de continuer à recapitaliser les banques, à les inonder de liquidités (23) … comme c'est le cas à Washington et Londres. Deux pays où ces mêmes établissements financiers font la pluie et le beau temps dans les gouvernements.

D'ailleurs le combat fait rage autour de la BCE comme nous l'avions mentionné dans un GEAB précédent : la nomination de Mario Draghi, ancien de Goldman Sachs, la démission de Jurgend Stark (24), … ressortent de ces tentatives de mettre Francfort sous la même tutelle que Londres et Washington. Mais, elles sont condamnées d'avance du fait même de cet espace ouvert, structurellement inscrit dans la construction européenne, où les discussions sont nourries par l'échec des politiques de 2008 et l'irruption croissante des opinions publiques dans le débat. « Chi va piano va sano e va lontano » (25) disent les Italiens. Cette crise est d'ampleur historique comme nous le rappelons depuis Février 2006. Les mesures à prendre pour la traverser au mieux et en sortir plus fort (des hommes libres et non pas des esclaves pour reprendre Héraclite) exigent donc des débats sérieux et profonds (26) … donc du temps. Et le temps pris par les Eurolandais, c'est de l'argent perdu pour les marchés … ce qui explique leurs craintes. LEAP/E2020 pense bien entendu qu'il faut aussi agir et nous avons souligné dès Mai 2010 que les actions entreprises dans l'Euroland étaient d'une ampleur sans précédent dans l'histoire européenne récente. Et nous estimons qu'il faut laisser le temps au second plan d'aide à la Grèce de se mettre en œuvre. Pour le reste, nous savons aussi que les dirigeants actuels sont pour la plupart en « fin de course » et qu'il faut attendre la mi-2012 pour assister à une nouvelle accélération majeure de l'intégration de l'Euroland (27).

Pendant ce temps, avec 340 Milliards USD à trouver en 2012 (28) pour se refinancer, les banques européennes et américaines vont continuer à s’entre-tuer tout en essayant de maintenir la situation pré-crise qui leur assurait un soutien illimité des banques centrales. Pour l’Euroland, ils risquent d’avoir une très mauvaise surprise.

 

Evolution comparée de l’indice de la Réserve de Philadelphie et de la production industrielle US (2002-2011) - Sources : Philadelphia Fed, MarketWatch, 08/2011
Evolution comparée de l’indice de la Réserve de Philadelphie et de la production industrielle US (2002-2011) - Sources : Philadelphia Fed, MarketWatch, 08/2011
Le quatrième trimestre 2011 marque la fin des deux paradigmes-clés du monde d'avant la crise

La fusion implosive du quatrième trimestre va ainsi directement résulter de la rencontre entre deux nouvelles réalités qui contredisent deux conditions fondamentales d'existence du monde d'avant la crise :

. l'une, née en Europe, consiste à rejeter désormais l'idée que les opérateurs financiers privés, dont Wall Street et la City sont l'incarnation par excellence, ne sont pas pleinement responsables des risques qu'ils prennent. Or, depuis plusieurs décennies, c'était l'idée dominante qui a alimenté le formidable développement de l'économie financière : « Pile je gagne, face tu me renfloues ». L'existence même des grandes banques et assurances occidentales est devenue intrinsèquement liée à cette certitude. Les bilans des grands acteurs de Wall Street et de la City (et de nombreuses grandes banques de l'Euroland et du Japon) sont incapables de résister à ce formidable changement de paradigme (29).

. l'autre, générée aux Etats-Unis, est la fin avérée du moteur US de la croissance mondiale (30) sur fond de paralysie politique complète du pays qui de facto va terminer l'année 2011 comme la Grèce a terminé l'année 2009 : le monde découvre peu-à-peu que le pays a une dette qu'il n'est plus capable d'assumer, que ses créanciers ne veulent plus prêter et que son économie est incapable de faire face à une austérité significative sans plonger dans une profonde dépression (31). D'une certaine manière, l'analogie peut aller plus loin : tout comme l'UE et les banques, de 1982 à 2009, ont prêté à la Grèce sans compter … et sans lui demander sérieusement des comptes, sur la même période, le monde a prêté sans compter aux Etats-Unis en croyant sur parole ses dirigeants quant à l'état de l'économie et des finances du pays. Et dans les deux cas, l'argent a été gaspillé dans des booms immobiliers sans avenir, dans des politiques de clientélisme dispendieuses (aux Etats-Unis, le clientélisme, c'est Wall Street, l'industrie pétrolière, les opérateurs de santé), dans des dépenses militaires improductives. Et dans les deux cas, tout le monde découvre qu’on ne peut pas en quelques trimestres réparer des décennies d’inconscience.

Le « perfect storm » politico-financier US de Novembre 2011

Ainsi, en Novembre 2011 les Etats-Unis se préparent un « perfect storm » politico-financier qui fera ressembler les problèmes de l’été à une légère brise de mer. Les six éléments de la future crise sont déjà réunis (32) :

. le « supercomité » (33) chargé de décider des coupes budgétaires pour lesquels il n’y a eu aucun accord cet été s’avèrera incapable de résoudre les tensions entre les deux partis (34)

. l’automatisme des coupes budgétaires censé se mettre en place faute d’accord entraînera une crise politique majeure à Washington et des tensions croissantes notamment avec les militaires et les bénéficiaires des aides sociales. Dans le même temps, cet « automatisme » (une véritable abdication du pouvoir décisionnel par le Congrès et la Présidence des Etats-Unis) génèrera des troubles majeurs dans le fonctionnement de l’appareil d’Etat.

. les autres grandes agences de notation rejoindront S&P dans la dégradation de la note US et la diversification hors des Bons du Trésor US s’accélèrera, sachant que les Etats-Unis dépendent désormais essentiellement de financements à court terme (35)

. l’incapacité de la Fed à faire autre chose que parler et à manipuler les bourses ou les prix de l’essence aux Etats-Unis (36), rend désormais impossible tout « sauvetage » de dernière minute

. au cours des trois mois à venir, le déficit public US va s’accroître considérablement car les revenus fiscaux sont actuellement déjà en train de s’effondrer sous l’effet de la rechute en récession (37). Autant dire que le plafond d’endettement accru voté il y a quelques semaines sera atteint largement avant les élections de Novembre 2012 (38) … et c’est une information qui va se répandre comme une traînée de poudre dès le quatrième trimestre 2011 … renforçant toutes les craintes des investisseurs de voir les Etats-Unis suivre l’exemple de l’Euroland pour la Grèce et obliger leurs créanciers à assumer de lourdes pertes

. le nouveau plan de Barack Obama en matière de lutte contre le chômage n’aura aucun effet significatif. D’une part, il n’est pas à la hauteur du défi et ne peut pas de ce fait mobiliser les énergies du pays ; et d’autre part, il va être taillé en pièces par les Républicains qui ne conserveront que les réductions d’impôts … dont le seul résultat sera d’accroître encore plus l’endettement du pays (39).

 

Connections des membres du super-comité US sur la dette avec les lobbyistes de Washington - Source : Washington Post, 09/2011
Connections des membres du super-comité US sur la dette avec les lobbyistes de Washington - Source : Washington Post, 09/2011
Pour LEAP/E2020, c'est donc la conjonction de tous ces éléments fin 2011 qui va déclencher ce grand choc financier … une sorte de choc ultime projetant définitivement la planète hors du monde d'avant la crise. Mais il restera à construire le monde d'après car plusieurs avenirs sont possibles, à partir de 2012. Comme l'anticipe Franck Biancheri dans son livre, la période 2012-2016 constitue un carrefour historique. Il faudra essayer de ne pas se tromper de chemin (40) !


-----------
Notes:

(1) Pour l'instant, et comme nous le répétons depuis plusieurs trimestres, l'hystérie médiatique et financière autour de la crise grecque appartient essentiellement au domaine de la propagande et de la manipulation. Pour s'en rendre compte, il suffit de constater que, hors de la Grèce, aucun citoyen de l'Euroland ne se rendrait compte qu'il y a une crise en Grèce si les médias ne faisaient pas régulièrement leurs titres sur ce sujet. Alors qu'aux Etats-Unis, les ravages quotidiens de la crise n'ont pas besoin de couverture médiatique pour être ressentis durement par des dizaines de millions d'Américains.

(2) Car elle vise à brouiller et manipuler la perception de la réalité alors que notre travail vise au contraire à essayer de dévoiler cette même réalité.

(3) Tous les 3 ou 4 mois, on a une « bouffée » de crise grecque/fin de l'Euro, qui s'évanouit aussi vite qu'elle est arrivée quand tout le monde constate qu'in fine il ne se passe rien d'autre que la poursuite du processus tortueux de décision de l'Euroland et de la lente sortie de la Grèce de son « trou noir budgétaire ». Les déclencheurs varient bien entendu car sinon le public ne marcherait plus : un trimestre on va utiliser « la révolte des Grecs contre l'austérité » pour expliquer que tout va s'enflammer … y compris l'Euro (les enchaînements qui conduisent d'Athènes à l'ensemble de l'Euroland sont toujours très vagues ou simplistes, mais peu importe puisque les journalistes ne se posent pas de questions) ; le trimestre suivant, comme cet été par exemple, on utilisera une chute des bourses mondiales pour désigner un coupable …. la Grèce … mille fois plus importante bien entendu que des événements aussi insignifiants que l'entrée des USA en récession ou la dégradation de la note US ! Et ainsi de suite. Les dieux grecs sont décidément toujours bien vivants et très puissants pour parvenir à faire trembler le monde de cette manière.

(4) Voir cet extrait du GEAB N°51

(5) Sources : MarketWatch, 14/09/2011 ; New York Times, 13/09/2011 ; USAToday, 07/09/2011 ; La Tribune, 05/09/2011 ; Mish’s, 29/08/2011 ; USAToday, 29/08/2011 ; CNBC, 17/06/2011

(6) Cela n'a pas dû surprendre les lecteurs du GEAB, puisque dans le GEAB N°49 de Novembre 2010, nous avions anticipé « la paralysie politique générale et l'entrée des USA dans l'austérité en 2011 ».

(7) Pour se détendre sur un sujet sérieux, on peut regarder ce clip de rap au thème très politique « Augmente le plafond de la dette ». Source : Telegraph, 29/07/2011

(8) Source : Telegraph, 31/08/2011

(9) Ainsi, en cumulant dette privée et publique, le Royaume-Uni est le pays le plus endetté au monde. Source : Arabian Money, 28/08/2011

(10) Les associations humanitaires et sociales du pays luttent actuellement pour leur survie financière faute de dons et subventions. Source : Guardian, 02/08/2011

(11) Les deux traitent l'information à peu près de la même manière.

(12) Même la Suisse « peg » sa devise à l’Euro désormais. Ce qui devrait faire réfléchir les Eurosceptiques comme le titre le Spiegel du 07/09/2011

(13) Imaginez l'état du Dollar ou de la Livre si les médias et experts consacraient la même énergie à décrire et fantasmer tous les problèmes des Etats-Unis ou du Royaume-Uni. Si par exemple, on tirait pour la Grande-Bretagne lors des émeutes de l'été, le même type de conclusions que celles tirées pour de bien sages manifestations grecques (comparées à la violence anglaise).

(14) Ainsi, l’UE augmente significativement son budget pour la recherche alors que les restrictions se multiplient aux Etats-Unis. Source : Nature, 05/07/2011

(15) Même le Wall Street Journal du 12/09/2011, peu suspect d’europhilie aigüe, reconnaît que l’Euroland s’apprête à passer une nouvelle étape d’intégration via un nouveau traité. Le Spiegel du 02/09/2011 confirme cette tendance.

(16) Comme l’explique clairement John Tammy dans Real Clear Markets du 25/08/2011 : « Le problème de l’Europe n’est vraiment pas l’Euro ».

(17) Nous soulignons à ce propos que l'anticipation politique, méthodologie sur laquelle sont fondés les travaux de LEAP/E2020, ne vise pas à se faire plaisir en prenant ses rêves (ou ses cauchemars) pour des réalités (approche idéologique par excellence), mais qu'elle est un instrument d'aide à la décision, bien ancré dans le monde réel. Et nous conseillons aux lecteurs de bien garder en mémoire un test très simple pour faire la différence entre les deux approches et déterminer ainsi quel degré de fiabilité accorder à une analyse sur l'évolution de la crise : les analyses passées ont-elles permis de prévoir justement et de manière régulière les développements de la crise ? Ou bien au contraire, rien ou presque de ce qui a été annoncé ne s'est réalisé ? Ensuite, à vous de choisir ce que vous voulez utiliser pour prendre vos décisions ; mais au moins le ferez-vous en connaissance de cause !

(18) A ce sujet, pour ce qui concerne la crise actuelle, LEAP/E2020 estime que la prise de conscience croissante, au sein des dirigeants et des opinions publiques de l'Euroland, du fait qu'il y a au minimum une opération de propagande venue d'outre-Manche et d'outre-Atlantique destinée à « casser la confiance dans l'Euro », va entraîner dans l'année à venir une révision radicale des références et de la crédibilité des journalistes et experts traitant de la crise. Car qui dit manipulation ou complot pour reprendre le mot de Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, organisme qui rassemble les patrons des grandes entreprises françaises, dit relais inconscients ou agents manipulateurs. Et l'Euroland qui se croyait, encore il y a peu, dans une grande fraternité avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni découvre que les choses sont beaucoup plus compliquées que cela. En 2012 nous estimons donc que nombre de médias de l'Euroland vont commencer à questionner l'objectivité, voire l'honnêteté, de journalistes formés quasi-exclusivement aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni et/ou dans des grands médias anglo-saxons en pointe en matière d'attaque contre l'Euro. France24, où la situation décrite ci-après est très fréquente, vient d'en fournir un exemple remarquable. Interviewant la présidente du MEDEF sur ses déclarations à propos d'un complot américain contre l'Euro (France24, 05/09/2011), la journaliste Stéphanie Antoine n'a eu de cesse de mettre en doute sans argument la position de Laurence Parisot, ajoutant des mines éloquentes pour montrer qu'elle ne croyait pas un mot de ce que disait son interlocutrice. Le CV de Stéphanie Antoine sur Wikipédia est clair : elle a travaillé à New York et Londres pour ABC, CNBC et Bloomberg. Comme Laurence Parisot accusait notamment les médias US, on comprend mieux l’absence d'objectivité de la journaliste sur ce sujet. Pour notre équipe, il est certain que les journalistes et experts dotés de ce type de références, essentiellement voire uniquement US et UK, vont être progressivement mis sur la touche au cours de l'année à venir, dans l'ensemble des grands médias de l'Euroland. Dans ce domaine aussi le monde d'avant est en train de disparaître.

(19) On en a un bon exemple avec l'interview de l'ancien ministre allemand des Finances Peer Steinbrück réalisée par deux journalistes du Spiegel le 12/09/2011. Le premier échange est éloquent : les journalistes commencent par affirmer que l'Euro ne peut pas être sauvé. L'ancien ministre leur demande d'où ils tiennent cette « vérité » et les journalistes se justifient en répétant un cliché véhiculé par les Eurosceptiques de tout bord depuis des années : « parce qu'en fait ça ne peut pas marcher car nos économies sont différentes ». Deux enseignements à tirer de cette exemple : les journalistes se positionnent en « experts » … c'est le politicien qu'ils interrogent qui est obligé de leur poser des questions sur la légitimité de leurs affirmations. Et en fait d'expertise, ils ne font que répéter des lieux communs sans aucune analyse du sujet qu'ils sont censés traiter. C'est hélas la situation dominante dans les médias européens depuis des mois sur ce sujet. A la décharge des journalistes, ils sont victimes de l'incapacité des dirigeants actuels de l'Euroland à présenter une vision de long terme. Ce simple fait permettrait de dissiper ce « brouillard de guerre » en une minute. Par ailleurs les commentaires de Peer Steinbrück sont très intéressants et décrivent, selon LEAP/E2020, assez fidèlement le processus des mois à venir.

(20) Et les Eurosceptiques de droite et de gauche à la manœuvre sur le continent européen, qui croient avoir trouvé la justification de leurs analyses même si elles sont démenties chaque jour pourtant par les faits et les progrès de l'intégration européenne. Ils seraient plus avisés de se concentrer sur la manière d'obtenir une démocratisation de la gouvernance de l'Euroland qui est en train de se mettre en place, plutôt que de rêver à leurs « lendemains qui chantent » et qui sont déjà tombés dans les oubliettes de l'Histoire.

(21) On peut lire ce très intéressant article repris de la Vanguardia par PressEurop du 08/09/2011 sur les deux manières d’être en crise, comparant l’Italie et l’Espagne.

(22) Nous reviendrons d'ici la fin 2011 sur l'anticipation détaillée de l'évolution de l'Euroland à l'horizon 2015 ; mais une chose est déjà certaine : Londres ne peut plus s'y opposer et on verra dans les prochaines semaines que le Royaume-Uni cherchera uniquement à négocier quelques avantages en échange de son inéluctable approbation à l'intégration accrue de l'Euroland. D’ailleurs, Londres ne peut plus s’offrir le moindre choc économique supplémentaire faute de voir l’économie britannique s’effondrer. Source : Telegraph, 15/09/2011

(23) La décision des banques centrales occidentales du 15/09/2011 de recommencer à inonder de Dollars les grandes banques n’aura pas plus d’effet durable que précédemment. Cela ne fait que confirmer la situation très fragile de tous ces établissements financiers … censés avoir passés des « stress tests » qui garantissaient leur solidité. Pour le reste, cela pousse les banques de la zone Euro à prêter en Euro : 2012 devrait voir cette situation s’imposer rapidement. Sources : MarketWatch, 15/09/2011 ; Les Echos, 12/09/2011

(24) Mais pas uniquement : avec Weber et Stark, on assiste aussi à la fin de la génération des « Bundesbankers » de la RFA. Leur vision des choses était certainement adaptée à la gestion de la banque centrale d'Allemagne de l'Ouest, mais les défis de la BCE pour les années à venir sont d'un autre ordre. La génération « Erasmus » des banquiers centraux doit maintenant prendre toute sa place. Et quelles que soit ses convictions, cette génération connaît l'importance stratégique du débat entre Européens avant de se lancer dans de grandes réformes. Entre l'urgence de la crise et le nécessaire débat de fond entre Européens, il est plus que temps de renouveler les élites allemandes et françaises en particulier puisqu'elles sont au cœur du processus : finies les certitudes « scientifiques » des experts/décideurs allemands et terminée l'arrogance brillante des technocrates/décideurs français. Des deux côtés, on a besoin de gens sachant travailler avec l'équipe Euroland : une qualité que tous les Eurolandais doivent garder en tête avant d'élire leurs prochains dirigeants.

(25) « Qui va lentement va sainement, et qui va sainement va loin »

(26) C'est d'ailleurs la grande évolution 2011 du débat sur la crise en Allemagne : finis les délires de 2010 sur le retour au Deutsche Mark, il existe désormais en Allemagne un débat réel et sérieux sur les meilleurs moyens de réussir la prochaine étape d'intégration de l'Euroland. Il est regrettable qu'en France un tel débat n'existe pas. Il faudra attendre l'élection du ou de la candidate socialiste en Mai 2012 pour pouvoir passer à cette étape. A ce moment-là, les deux pays pourront à nouveau jouer un vrai rôle moteur. Actuellement ils jouent surtout en position défensive : c'est nécessaire mais pas suffisant pour 2012.

(27) Cela dit les Eurobonds sont désormais à portée de main. Source : MarketWatch, 30/08/2011

(28) Source : International Financing Review, 02/09/2011

(29) Déjà les hedge funds sortent exsangues de l’été 2011. Source : Les Echos, 01/09/2011

(30) On peut lire cet article intéressant de The Nation du 19/07/2011 qui décrit le passage des Etats-Unis en 50 ans d’une prospérité de masse à une récession durable.

(31) Les ménages américains sont en effet encore plus endettés que leur gouvernement ! Sources : MSNBC, 09/09/2011 ; AlJazeera, 04/09/2011 ; Yahoo Finance, 28/07/2011

(32) Dans le prochain GEAB, notre équipe développera ses anticipations sur les Etats-Unis à l’horizon 2015.

(33) Source : Washington Post, 14/09/2011 ; The Hill, 08/09/2011

(34) Sources : Washington Post, 14/09/2011

(35) Sources : Financial Post, 01/09/2011 ; CNBC, 08/08/2011

16 octobre 2011

74 milliards de Bons du Trésor vendus à la FED en 6 semaines

fed-up-thursday-bernanke-needs-to-go-big-or-g-L-byllA256 milliards de dollars en Bons du Trésor américains ont été vendus à la FED par des institutions d'origine inconnue. Ce qui signifie que certaines personnes ou pays se sont débarrassés de leur papier "made in USA" en les considérant comme des actifs toxiques.

74 milliards de Bons du Trésor vendus à la FED en 6 semaines : le plus haut niveau de l'histoire !
Le 12 octobre, 17,7 milliards de dollars ont été échangé à la demande des vendeurs.
Quelqu'un, quelque part, est très mécontent du papier américain et comprend que la chaîne de Ponzi planétaire sera bientôt exposée au grand jour.
La graphique exprimé en semaines ci-dessous, vous montre (courbe noire)  la quantité de dette américaine détenue par des institutions étrangères hors USA.
Nous remarquons une baisse significative de cette courbe. Nous remarquons également qu'une masse importante de Bons du Trésor ont été restitué (en rouge). Ce qui ne s'est jamais vu depuis la création de la Réserve Fédérale.
 UST Custodial 1
Voici un autre graphique plus explicite sur les flux enregistrés ces 6 dernières semaines :
UST Custodial 2_0 
Le statut bancale de réserve mondiale du billet vert commence à refaire surface, précisément, comme beaucoup l'ont mis en garde.
D'ici quelques temps, la Chine devrait suivre le mouvement en se délestant à son tour et la FED S.A. se retrouvera à faire tourner son imprimerie comme jamais depuis sa création en décembre 1913 pour honorer ses achats en monnaie de singe !
La manipulation des cours de l'or et l'argent ne pourra plus tenir très longtemps..
Publicité
Publicité
16 octobre 2011

Arrestation de 27 personnes pour avoir voulu fermer leur compte .

 banque-trop-chere-1

une femme a voulu sortir et a été aussitôt rattrapée et ramenée dans la banque.
Certains protestataires coincés à l'intérieur ont même tenté de communiquer leurs noms et adresses à ceux qui sont restés dehors.
Des cas similaires sont survenus ailleurs dans d'autres banques. On rapporte plusieurs dizaines d'arrestations arbitraires.
IL n'y a pas de mots pour décrire cette situation absurde et grotesque, on ne peut que constater que les banques ont tous les droits et que leurs clients sont en fait des esclaves.
L'Amérique est en train de sombrer dans une dictature ou les droits des améri cains  se réduisent chaque jour un peu plus.


 

http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/g/a/2011/10/14/bloomberg_articlesLT2M1B0YHQ0X.DTL

22 août 2011

Poussées pétainistes : Guéant promeut la délation dans les quartiers

1769041866Nicolas Sarkozy aime bien jouer les durs en matière de sécurité alors qu’en réalité, avec le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux imposé par la révision générale des politiques publiques (RGPP), les coupes sont claires partout dans les budgets de la Police et de la Gendarmerie.

Comment faire face alors à la montée de la criminalité, conséquence de la crise économique, du manque criant de repères dans la société, et de mauvaises exemples qui viennent d’en haut ? Comment regagner la confiance des Français à quelques mois des élections présidentielles alors que Marine Le Pen se maintient à 16 % dans les sondages ?


Claude Guéant a cru trouver l’idée géniale en demandant aux citoyens de jouer eux-mêmes aux vigilantes, c’est-à-dire à prendre eux-mêmes en main la justice, via des projets du type « voisins vigilants ».

Ce concept vicieux a d’abord été promu à Cour-Cheverny dans le Loir-et-Cher. Première étape : la Gendarmerie a été chargée de surveiller des zones beaucoup trop vastes par rapport à ses capacités à y assurer une présence suffisante ; deuxième étape : à l’été 2008, une vague de vols a eu lieu dans la zone résidentielle de Cour-Cheverny où dans ce paisible village de 2700 habitants, quinze villas ont été cambriolées en un mois ; troisième étape : furieux, les citoyens mettent en place des rondes et s’organisent en véritable milice civile et parfois armée, plongeant la préfecture dans l’embarras ; quatrième étape : pour éviter les dérapages, la Gendarmerie propose l’adoption du concept « voisins vigilants », testé déjà dans les Alpes Maritimes, où les citoyens créent leur propre réseau des « vigilantes » avec, comme dans l’ancienne RDA, un « référent » en contact avec la Gendarmerie pour chaque pâté de maisons.

D’après le Journal du Dimanche, « les habitants se mettent à l’affût, notent tout ce qui leur paraît douteux : inconnus qui rôdent, démarcheurs insistants, voitures au pas… Puis préviennent le référent du pâté de maisons, qui a son tour alerte la Gendarmerie ». Parmi les choses soi-disant « étranges » à signaler : « un rassemblement nocturne de jeunes qui vident des bières à proximité de leur école ».
Ce concept a d’abord été testé dans 29 communes des Alpes Maritimes ; désormais Claude Guéant a appelé tous les préfets à le « promouvoir » au niveau national.

Rappelons que ce concept de vigilantes est hérité de la Rome impériale, où la lutte contre les incendies, mais aussi l’arrestation des esclaves en fuite, ou des mendiants, était attribué à des vigiles urbani.

Livrer le pouvoir d’appliquer la justice à d’autres qu’aux autorités représentant l’Etat, chargées de veiller sur le bien commun, équivaut à « privatiser » la justice, à la donner à des personnes qui pourront s’en servir non pour protéger la collectivité mais pour défendre leurs intérêts les plus étroits.

Ceci ne peut conduire qu’aux pratiques de délation qu’on a constatées lors de l’occupation durant la deuxième guerre mondiale. Il faut, au contraire, rétablir une force de l’ordre au service des citoyens, ayant un sens de sa mission républicaine, rétribuée et formée pour être à la hauteur de cette tâche.

Que les citoyens tentent de se protéger eux-mêmes face à la défaillance de l’Etat est compréhensible. Le problème est, cependant, que ce n’est pas telle ou telle commune qui menace de prendre l’eau. Du fait des politiques financières de nos gouvernants, c’est la Maison France qui risque de couler.

Nous vous invitons donc, à exercer votre pleine vigilance citoyenne à l’égard des nos gouvernants au niveau national et surtout, à vous engager pleinement, et de façon totalement légitime, à les changer.

http://www.solidariteetprogres.org/Poussees-petainistes-Gueant-promeut-la-delation-dans-les-quartiers_07962

15 août 2011

Documentaire :Les conséquences de la privatisation des services publics

Dallas_USA_1600x1200Réalisateur : Florian Opitz

 Enquête aux quatre coins du monde sur les conséquences de la privatisation des services publics et leurs effets concrets dans la vie des individus.

Bongani et son équipe d'électriciens «guerilleros» sillonnent les rues de Soweto pour raccorder au réseau ceux qui sont privés d'électricité parce qu'ils ne peuvent plus payer leur facture. Simon, conducteur de locomotive, parle des accidents mortels qui se sont multipliés depuis la privatisation des chemins de fer à l'époque de Margaret Thatcher. Minda, qui vit dans un bidonville aux Philippines, doit se débrouiller chaque semaine pour trouver l'argent nécessaire à la dialyse de son fils, car le système de santé privatisé n'assure plus les pauvres du pays. A Cochabamba, en Bolivie, les habitants se mobilisent contre une multinationale américaine qui a pris le contrôle de la distribution d'eau dans la ville. Le documentaire donne aussi la parole aux tenants de la privatisation, représentants de la Banque mondiale et du FMI ou chefs d'entreprises privatisées.

 


Dégats (1sur5) privatisation par gaune_692
Dégats (2sur5) privatisation par gaune_692
Dégats (3sur5) privatisation par gaune_692
Dégats (4sur5) privatisation par gaune_692
Dégats (5sur5) privatisation par gaune_692

14 août 2011

Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non.

mondialisation_320-2010« Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial ». (David Rockefeller). Plus de quarante ans avant cette déclaration, James Paul Warburg (1896-1969), officier de l’OSS et membre du CFR, affirmait le 7 février 1950, devant le Sénat des Etats-Unis :

« Nous aurons un gouvernement mondial, que nous le voulions ou non. La seule question est à savoir si le Gouvernement Mondial sera instauré par l’adhésion, ou par la conquête. »

Aujourd’hui, nous avons les Bush, les Jacques Attali et Nicolas Sarkozy qui reprennent les mêmes termes, le même PLAN. Est-ce que cela s’appelle un complot ? A chacun de répondre.

Les familles oligarchiques qui orchestrent cette crise « majeure » si nécessaire pour introduire le Nouvel Ordre Mondial et son inéluctable REFORME MONETAIRE pour plumer la classe moyenne et appauvrir encore plus les gens modestes, répètent ce que leurs ancêtres ont fait avec le krach de 1929. Dans les années 1920, Paul Warburg est l’un des hommes les plus riches et les plus influents dans le monde. Il est particulièrement en charge du système monétaire des Etats-Unis et de Wall Street.

Il fera venir directement d’Angleterre Winston Churchill dans son bureau pour lui dire ceci, au matin de l’ouverture de la bourse du jeudi 29 octobre 1929 : « Nous allons vous montrer notre puissance ! »

A dix heures, la cloche sonna pour indiquer l’ouverture de la séance. En quelques mois, l’économie américaine allait s’effondrer et l’avènement d’Hitler allait suivre.

Donc, le KRACH de 1929 répondait à un objectif devenu clair dans les années qui suivirent avec la crise d’hyperinflation en Allemagne et l’arrivée du Parti nazi et d’A. Hitler, financés par les banques de Wall Street, comme l’avait été Lénine quelques années auparavant.

Que veulent-ils aujourd’hui ? Finaliser la troisième étape du plan Pike publié par William Carr en 1954-58, à une époque où absolument PERSONNE ne pouvait anticiper les contours de la géopolitique actuelle…
Pour les nouveaux lecteur et un rappel toujours utile aux « anciens »

Cette « planification » fut connue grâce à une correspondance du 15 août 1871 entre les deux hommes. Cette lettre fut exposée une seule fois au British Museum Library de Londres. Heureusement, un officier de marine canadien et «chercheur anti-maçonnique», le commodore William Guy Carr put en prendre connaissance. Il se trouvait sur ces lieux en qualité de conseiller des Etats-Unis à la conférence de San Francisco du 26 juin 1945. Ce qu’il découvrit bouleversa sa vie. Du résumé qu’il fit, des notes qu’il releva, et des passages qu’il copia, un livre allait les reproduire en 1954, à une époque où il était humainement impossible de prévoir ce à quoi nous assistons progressivement : Pawns in the Game (chap.1, pp. 15 et 16).
« … La Première Guerre mondiale devait être livrée afin de permettre aux Illuminés de renverser le pouvoir des Tsars en Russie et de faire de ce pays une forteresse du Communisme athée. Les diver-gences suscitées par les agents des Illuminés entre l’Empire britannique et l’Empire allemand furent utilisées pour fomenter cette guerre. A la fin de cette guerre, le Communisme devait être édifié et utilisé pour détruire les autres gouvernements et pour affaiblir les religions ».

« La Seconde Guerre mondiale devait être fomen-tée en profitant des divergences entre les Fascistes et les Sionistes politiques. Cette guerre devait être menée de telle sorte que le Nazisme soit détruit et que le Sionisme politique soit assez fort pour instaurer l’état souverain d’Israël en Palestine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Internationale Communiste devait devenir assez forte pour équilibrer la Chrétienté. Elle devait alors être contenue et tenue en échec jusqu’au moment où l’on aurait recours à elle pour le cataclysme social final ».

« La Troisième Guerre mondiale doit être fomentée en profitant des divergences suscitées par les agents des “Illuminés” entre les Sionistes politiques et les dirigeants du monde islamique. La guerre devra être orientée de telle manière que l’Islam (le monde arabe et le monde musulman) et le Sionisme politique (incluant l’Etat d’Israël) se détruisent réciproquement, tandis que les autres nations, une fois de plus divisées et opposées entre elles sur cette affaire, seront en cette circonstance contraintes de se combattre jusqu’à leur complet épuisement physique, moral, spirituel et économique ».

Quand le commodore William Guy Carr a publié cette lettre, juste avant les années 1960, il était impossible d’imaginer les contours de la géopolitique actuelle. Les choses se sont éclaircies seulement à la lumière de l’interprétation faite (par les pantins qui ont l’apparence de gouverner) des événements du 11-Septembre. Même la veille du 11-Septembre, ce n’était pas évident. Depuis, tout s’enchaîne selon la logique de ce plan. D’aucuns, surtout ceux qui ont intérêt à ce que le peuple ne comprenne rien et ne voit rien, diront hasard. Les médias à la solde des oligarques du mondialisme qui les contrôlent diront que si vous clamez la vérité sur ce sujet vous êtes étiqueté de « complotiste » et donc rangé dans la rubrique des gens dérangés. Ces médias continueront à faire croire que les deux pantins représentés par les deux partis politiques dominants dans chaque pays « évolués » vous sauveront et résoudront les problèmes de votre vie. Mensonge ! Ces pantins sont toujours membres de quelques petites sociétés secrètes, elles-mêmes intégrées dans une toile d’araignée dirigée humainement par ces mêmes oligarques. Chacun d’eux a des casseroles dans sa vie de manière à ce que le pouvoir de l’ombre, celui qui tient les manettes, puisse exiger de lui qu’il respecte le cahier des charges. C’est pourquoi, quand le peuple dit « non » à un référendum, ce dirigeant passera outre, comme cela fut le cas en France avec le traité européen.

Ce sont les mêmes qui assurent que la faillite des Etats et l’effondrement des monnaies est aussi le fruit du hasard. Pourtant, le Prix Nobel Soljenytsine (1918-2008), qui s’intéressait au plan des sociétés secrètes cherchant un « renversement sociétal », avait abouti aux mêmes conclusions que celles de LIESI et de plusieurs historiens sérieux. Soljenytsine était si horrifié de ses découvertes sur ce pouvoir de l’ombre qu’il avait interdit de publier ses conclusions tant qu’il serait en vie.

14 août 2011

Risque imminent d’effondrement total du secteur bancaire.

iceberg_3Gouvernements sous la coupe des banques
L’urgence du contre-choc

Il y avait quelques raisons de ne pas être entièrement convaincu de la thèse de Naomi Klein sur la « stratégie du choc » (1). Elle est sans doute très pertinente dans bon nombre de cas, notamment pour les pays du Sud ou les économies en transition. Mais elle n’a pas non plus la généralité qu’elle revendique implicitement, et il est assez évident que l’installation du néolibéralisme dans les économies dites « développées » ne répond pas au modèle du « choc » — plutôt à la mise en œuvre progressive et « à froid » d’un programme qui s’est systématisé et approfondi à mesure qu’il se déployait. Il faut cependant reconnaître que, pour la première fois, son analyse pourrait se trouver spectaculairement vérifiée au cœur même du capitalisme « développé ».

Avec l’implacable déterminisme d’un mécanisme horloger, la crise de la finance privée a muté en crise des finances publiques. La chose était fatale pour deux raisons au moins. En premier lieu, il était tout à fait impossible que les pouvoirs publics se désintéressent du risque imminent d’effondrement total du secteur bancaire. Le légitime débordement de colère que suscite le spectacle de la finance, de nouveau resplendissante aux frais du contribuable, n’ôte rien à cet état de fait : le sauvetage n’était pas une option. Que le renflouement des banques ait mêlé solidarité de classe et copinages variés (2) aux nécessités de l’urgence vitale n’est pas douteux, mais ne justifie en rien de nier aucun des ingrédients du mélange et surtout pas le dernier.

Pas très fiers tout de même, d’ailleurs moins d’avoir sauvé la finance que d’être incapables de lui imposer quoi que ce soit de sérieux en contrepartie — le vrai débat —, les gouvernements plastronnent néanmoins devant leurs opinions publiques en expliquant que, la finance remise et ses dettes remboursées, les plans de sauvetage in fine n’auront rien coûté, parfois même « rapporté de l’argent au contribuable ». Il faut objectivement reconnaître que le propos n’est pas que pure rodomontade ni usuelle contrefaçon. Les débours réels du gouvernement français auront été très modestes, le rétablissement général de la finance a dispensé les garanties d’avoir à jouer, et les refinancements d’urgence octroyés aux banques ont été dûment remboursés, avec profits pour le budget de l’Etat (3). Le rétrécissement du coût du sauvetage de la finance est, en apparence, plus spectaculaire encore aux Etats-Unis. Parti sur une enveloppe de 700 milliards de dollars, le Trouble Asset Relief Program (TARP, soit « programme d’assistance aux actifs troublés », délicieux euphémisme...), pour des raisons assez semblables, voit son addition finale réduite à moins de 100 milliards — que l’administration Obama entend d’ailleurs éponger complètement à l’aide d’une taxe spéciale levée sur les banques pour une période de dix ans.

La présentation flatteuse de cet heureux dénouement laisse cependant de côté quelques disgracieux détails, notamment le rôle décisif joué par les entités paragouvernementales telles que Fannie Mae, Freddie Mac et la Federal Housing Finance Agency (FHFA), intensément sollicitées pour éviter l’effondrement complet de l’immobilier et de la croissance, mais dont les coûts particuliers de sauvetage ont été prudemment sortis du bilan précédent, pour la double raison que ces coûts-là — 400 milliards de dollars tout de même... — sont bien moins sûrement récupérables. La finance est sauvée et la récession limitée, mais par report du gros des tensions en un lieu confiné dont rien ne peut garantir qu’il ne s’y produira pas bientôt une belle explosion (4).

Il y a surtout que, circonscrivant le coût de l’intervention publique au sauvetage des institutions financières, les bilans avantageux oublient en route l’essentiel, à savoir ce qu’il en coûte aux budgets de faire face au brutal ralentissement de l’activité et aux abyssales pertes de recettes fiscales qui se sont ensuivies. L’explosion des dettes et des déficits publics passe donc bien moins par les « plans de sauvetage » que par la médiation élargie de la macroéconomie — et là, pas d’échappatoire ni de miraculeux rétablissement possibles.

L’allongement des chaînes qui mènent des causes aux effets finaux étant le plus sûr moyen de faire perdre de vue les liaisons d’ensemble, la finance croit maintenant pouvoir faire comme si elle avait elle-même payé l’écot de ses petits débordements et renvoyer tout le reste (chômage, récession, déficits) aux lointaines complexités de la macroéconomie — bien triste, mais pas son affaire. Et comme la vergogne est un mot qui n’entre pas dans son vocabulaire, la voilà même qui, reprenant du poil de la bête, n’hésite plus à faire, comme par le passé, la leçon aux Etats, impécunieux et définitivement irresponsables. L’explosion des dettes publiques est un problème, répètent, le front plissé, les gérants des départements fixed income (5)... sauvés dans l’urgence du trépas par l’argent du contribuable.

Florissantes à nouveau, en partie du fait que les soutiens publics massifs à la conjoncture d’ensemble leur évitent une seconde fois de périr sous l’explosion des mauvaises dettes qui les auraient fatalement emportées autrement, les banques n’ont visiblement pas de scrupule, santé refaite, à spéculer désormais contre les Etats qui les ont tirées du gouffre, faisant par là monter le coût des emprunts publics, donc aggravant le problème des déficits... dont elles sont elles-mêmes l’origine.

Et voilà où le « choc » commence à prendre forme. Les salariés souffrent-ils de la récession ? Comme contribuables, ils paieront au surplus l’ajustement budgétaire ! Ce sera donc la double peine. Avec une habileté qu’on ne peut pas ne pas trouver remarquable, l’idéologie néolibérale est en train d’opérer en sa faveur le renversement radical d’un événement qui aurait dû signer son acte de décès : loin de se contenter de l’une de ces récurrentes séquences de « rigueur », la voilà qui annonce en fait un programme de démantèlement de l’Etat d’une ampleur encore jamais vue — en fait à proportion même de l’explosion des dettes et déficits publics que ses propres réalisations viennent d’engendrer. Un judoka n’aurait pas fait mieux.

Là où les chocs « ordinaires » considérés par Naomi Klein venaient généralement du dehors — coups d’Etat, contre-révolutions, catastrophes naturelles —, créant un état de désordre à la suite duquel seulement l’agenda néolibéral embrayait, le choc présent a été entièrement produit de l’intérieur et se trouve exploité par les forces qui auraient dû en être définitivement disqualifiées... mais trouvent encore l’audace d’en tirer l’occasion d’une avancée supplémentaire. Voilà donc que l’ampleur même de la déconfiture du néolibéralisme crée, par ses conséquences, le motif et le prétexte de sa reconduction à une échelle élargie ! Car il va sans dire que, pour revenir des déficits à deux chiffres ou presque (en points du produit intérieur brut [PIB]) vers les 3 % du pacte de stabilité, il va falloir trancher dans le vif avec une brutalité sans précédent. On quitte donc le registre de la « réforme » incrémentale en vigueur depuis deux décennies pour entrer dans un régime inédit de bouleversement accéléré, car il est des seuils d’« ajustement » où il n’est plus question d’un changement de degré mais d’un changement de nature.

Et là où la finance se contente de tenir le discours technique des risques de défaut souverain et des tensions sur les taux longs, l’appareil idéologique élargi — experts remis en selle, médias dévoués de longue date ou n’en étant plus à une contradiction près — a déjà commencé à offrir ses services. Impossible de passer une journée sans que se fasse entendre quelque part une voix prophétique avertissant du désastre et appelant à l’effort. Le matraquage « dette publique » est devenu un bruit de fond permanent et l’on trouverait difficilement dans le passé récent un cas de « travail » de l’opinion plus intense et plus continu — on pourra d’ailleurs y voir un indice de l’ampleur des transformations en préparation.

Etonnamment revigoré après une année de dépression intellectuelle où lui aussi a bien cru son cher capitalisme au bord de l’écroulement, The Economist entend ne laisser à personne le magistère de la reconquista. Le voilà donc qui, depuis un trimestre, multiplie avec méthode et exhaustivité les dossiers spéciaux « finances publiques ». Royaume-Uni, Etats-Unis et puis, bien sûr, les cas les plus croustillants, trop beaux pour être vrais, Irlande, Espagne, Grèce, occasions de répéter la même enthousiasmante injonction : « réduction ». Pour qui voudrait se convaincre que les grands libéraux sortent de leur période honteuse et sont de nouveau à l’offensive, il suffirait de prendre connaissance du ton sur lequel l’« hebdomadaire de référence » fait part de ses impératifs conseils : « Dans le monde de l’entreprise, réduire les effectifs de 10 % est monnaie courante. Il n’y a pas de raison que les gouvernements ne puissent le faire également. (...) Les salaires du secteur public peuvent être abaissés compte tenu de la sécurité de l’emploi. (...) Les retraites du secteur public sont bien trop généreuses (...) (6) », le tout dans un éditorial intitulé avec nuance « Stop ! » et conclu d’un avertissement sans ambiguïté : «  The Economist reviendra sur toutes ces questions dans les mois qui viennent » — on peut lui faire confiance.

On peut aussi ne pas consentir entièrement à cette fatalité annoncée ni se résoudre à sortir en charpie du tir de barrage idéologique — pour ne rien dire des conséquences matérielles du « choc » lui-même. C’est pourquoi il est utile de rassembler en un tableau cohérent l’ensemble encore épars des signes avant-coureurs afin de donner une idée plus nette du programme en cours d’élaboration. Les salariés du secteur public irlandais, à qui l’on a « proposé » des baisses nominales de salaire de l’ordre de 10 %, savent déjà à quoi s’en tenir ; pour le même motif, leurs homologues grecs sont promis à la même punition (avec en prime le chaleureux soutien de la Commission européenne) ; quant aux Français, ils mettront bientôt bout à bout la réforme des retraites, les projets de licenciement des fonctionnaires et l’idée (insensée) d’une constitutionnalisation de l’équilibre budgétaire pour avoir une vue plus claire de la destruction de l’Etat social qui les attend ; avec peut-être pour effet que, dans tous ces pays, rompant avec le prudent gradualisme des décennies antérieures, la violence concentrée inhérente au « choc » même ne laissera pas cette fois les corps sociaux sans réaction.

C’est pourquoi aussi, dans cette éventualité, et s’il est difficile de tomber dans le déni du problème budgétaire, on n’est pas tenu d’envisager comme seule solution la voie de sortie des coupes sauvages là où quelques possibilités intéressantes (mais systématiquement écartées) méritent d’être rappelées.

Quitte à n’en considérer qu’une, c’est bien sûr à l’augmentation du prélèvement fiscal qu’il faut penser pourvu que celui-ci soit bien dirigé afin de ne pas tuer la croissance ni faire payer le coût de la crise à ceux qui n’auront eu aucune part à son déclenchement. On dira que cette clause ne laisse qu’un contingent de sujets taxables des plus étroits. Ça n’est pas faux en nombre mais c’est — heureusement — très inexact en assiette. A vrai dire, les « sujets » en question entrent dans des catégories assez variées, qui déclinent autant de modalités fiscales annonçant des rendements tout à fait prometteurs. Transactions financières, institutions financières et « personnes financières » sont les heureux candidats à la réparation de leurs propres nuisances puisque, on l’a compris, la seule idée directrice admissible de l’ajustement fiscal tient qu’il reviendrait exclusivement à la finance de payer la totalité du coût de sa crise.

S’il est permis de douter des mérites de la taxe Tobin comme instrument de transformation radicale des « données » de la spéculation financière internationale, dont elle ne modifie pas fondamentalement les structures, il est cependant utile de se souvenir que, précisément en tant que taxe, elle ne perd rien de ses robustes propriétés fiscales : elle rapporte (7) ! Elle rapporte même beaucoup puisque, comme il l’a été noté à de si nombreuses reprises, le volume astronomique des transactions offre un levier faramineux qui rend extraordinairement juteux les taux nominaux de prélèvement les plus modestes.

Quand bien même une taxe sur les transactions serait en premier lieu payée par les institutions financières, ces dernières viennent immédiatement en second, et à titre plus direct, comme préposées au passage de la serpillière. On aura du mal à considérer qu’une taxe sur les banques (et les fonds) tombe dans la déraison économique réservée à l’inconscience révolutionnaire maintenant que même l’administration Obama en prend le chemin ; et c’est un vaste terrain d’exercice qui s’offre à l’imagination fiscale pour déterminer les modalités précises de ce prélèvement : sur les profits, l’actif total, les actifs les plus risqués (pour en décourager la croissance), la masse salariale des mieux payés, pour combler simplement le trou présent ou constituer en plus un fonds de garantie futur, etc. ? Et puisqu’on ne voit pas pourquoi les actionnaires, propriétaires donc responsables, seraient exonérés des petits travaux ménagers de leurs banques, l’interdiction de tout dividende pendant la période à éponger n’aurait rien que de parfaitement logique.

Viennent enfin les sujets physiques. Cadres dirigeants des banques, administrateurs (on les oublie trop souvent), traders, auxquels il faudrait d’ailleurs ajouter, au-delà du périmètre des seules institutions financières, tous leurs semblables du même centile (8). C’est à ce moment sans doute qu’on s’offusquera de mesures si étroitement ciblées qu’elles sont vouées à ne rapporter que très peu, et ne peuvent par conséquent avoir d’autre efficacité que symbolique, attestant par là leur caractère exclusivement punitif. Mais c’est oublier que ce groupe de contribuables, il est vrai très étroit en nombre, n’en capte pas moins depuis une décennie et demie une part croissance de la masse salariale globale et qu’il constitue à lui seul une assiette qui se compte en points de PIB.

Il n’est pas inutile de redire que si, oui, la question des bonus et des rémunérations (pour le secteur bancaire) demeure secondaire dans l’économie générale de la crise financière, elle n’en est pas moins de la plus haute importance du point de vue politique de la justice sociale — et maintenant de l’opportunité fiscale. Comme — le discours de la finance et de ses collaborateurs étant très prévisible — nous aurons immanquablement droit au spectre de la « fuite des cerveaux », autant avertir tout de suite qu’il entre dans la zone des rendements décroissants, ne fait plus peur à grand monde, commence même à agacer un peu, et en fait ne tient pas la route une seconde confronté à quelques objections sérieuses (9).
Quelques-uns dans le « système »
commencent à sentir monter en eux
une sainte trouille

Et puis, quitte à faire dans l’avertissement, autant dire les choses un peu plus carrément encore. Le processus qui a fait muter la crise de finance privée en crise de finances publiques ne s’arrêtera pas en si bon chemin : l’étape d’après est celle qui fait tourner la crise de finances publiques en crise politique. Quelques-uns dans le « système » commencent à sentir monter en eux une sainte trouille, et l’on tiendra pour une indication très significative que de notoires ennemis de la finance comme MM. Dominique Strauss-Kahn et Jean-Claude Trichet se soient publiquement inquiétés de ce que les corps sociaux prendraient probablement très mal qu’on leur demandât de venir éponger une nouvelle crise financière. Le plus drôle, si l’on peut dire, tient au fait que non seulement l’hypothèse d’une « prochaine » n’est nullement à exclure mais qu’elle a toute chance de démarrer dans le compartiment des dettes publiques, en conséquence directe donc de la gestion de la crise précédente — il est vrai que ça va commencer à faire beaucoup.

Gageons que, pour calmer un peu le populo mécontent, les syndicats les plus institutionnels, faisant désormais partie, aux côtés de la droite et de la « gauche » social-démocrate, d’un bloc de pouvoir unifié de fait par-delà ses divisions secondes, organiseront quelques innocentes marches, si possible un jour de soleil, entre République et Nation, peut-être même des pique-niques. Il est cependant possible que l’option « promenade urbaine » ne soit plus suffisante et que le populo en question, un peu las de se promener, finisse par trouver qu’il en a également assez de se sentir promené.

Sans préjuger de ce qui pourrait se passer alors, et dont les Grecs nous donnerons peut-être bientôt un avant-goût, il est utile de se souvenir qu’un groupe qui n’est pas naturellement méchant ne le devient jamais autant qu’à force d’avoir été maltraité et surtout de se retrouver dans une situation de laquelle on ne cesse de lui répéter qu’il n’y a aucune issue — aucune autre que celle qui le maltraite. D’autres issues, il y en a (10). Présentées avec un peu de fermeté, elles pourraient même prendre l’allure d’un contre-choc.
Frédéric Lordon

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 > >>
Publicité