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rusty james news

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  • Dans la tradition secrète, le corps humain est considéré comme le symbole ultime de l'univers. Chaque partie du corps correspond à un idéal spirituel, une constellation étoilée ou un élément alchimique. De cette manière, les anciens philosophes se connectaient directement à toutes les choses, et par cette connexion, ils pouvaient influencer le monde qui les entourait, rusty james blog
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Archives
17 janvier 2017

Le mystère révélé des cathédrales

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La plus forte impression de notre prime jeunesse, - nous avions sept ans, - celle dont nous gardons encore un souvenir vivace, fut l’émotion que provoqua, en notre âme d’enfant, la vue d’une cathédrale gothique. Nous en fûmes, sur-le-champ, transporté, extasié, frappé d’admiration, incapable de nous arracher à l’attrait du merveilleux, à la magie du splendide, de l’immense, du vertigineux que dégageait cette œuvre plus divine qu’humaine.
Depuis, la vision s’est transformée, mais l’impression demeure. Et si l’accoutumance a modifié le caractère primesautier et pathétique du premier contact, nous n’avons jamais pu nous défendre d’une sorte de ravissement devant ces beaux livres d’images dressés sur nos parvis, et qui développent jusqu’au ciel leurs feuillets de pierre sculptés.
En quel langage, par quels moyens pourrions-nous leur exprimer notre admiration, leur témoigner notre reconnaissance, tous les sentiments de gratitude dont notre cœur est plein, pour tout ce qu’ils nous ont appris à goûter, à reconnaître, à découvrir, même ces chefs-d’œuvre muets, ces maîtres sans paroles et sans voix ?

Sans paroles et sans voix ? — Que disons-nous ! Si ces livres lapidaires ont leurs lettres sculptées, - phrases en bas-reliefs et pensées en ogives, - ils n’en parlent pas moins par l’esprit, impérissable, qui s’exhale de leurs pages. Plus clairs que leurs frères cadets, - manuscrits et imprimés, - ils possèdent sur eux l’avantage de ne traduire qu’un sens unique, absolu, d’expression simple, d’interprétation naïve et pittoresque, un sens purgé des finesses, des allusions, des équivoques littéraires.
"La langue de pierres que parle cet art nouveau, dit avec beaucoup de vérité J. F. Colfs [1], est à la fois claire et sublime. Aussi, elle parle à l’âme des plus humbles comme à celle des plus cultivés. Quelle langue pathétique que le gothique de pierres ! Une langue si pathétique, en effet, que les chants d’un Orlande de Lassus ou d’un Palestrina, les œuvres d’orgue d’un Haendel ou d’un Frescobaldi, l’orchestration d’un Beethoven ou d’un Cherubini, et, ce qui est plus grand que tout cela, le simple et sévère chant grégorien, le seul vrai chant peut-être, n’ajoutent que par surcroît aux émotions que la cathédrale cause par elle-même. Malheur à ceux qui n’aiment pas l’architecture gothique, ou, du moins, plaignons-les comme des déshérités du cœur".
Sanctuaire de la Tradition, de la Science et de l’Art, la cathédrale gothique ne doit pas être regardée comme un ouvrage uniquement dédié à la gloire du christianisme, mais plutôt comme une vaste concrétion d’idées, de tendances, de foi populaires, un tout parfait auquel on peut se référer sans crainte dès qu’il s’agit de pénétrer la pensée des ancêtres, dans quelque domaine que ce soit : religieux, laïque, philosophique ou social.
Les voûtes hardies, la noblesse des vaisseaux, l’ampleur des proportions et la beauté de l’exécution font de la cathédrale une œuvre originale, d’incomparable harmonie, mais que l’exercice du culte ne paraît pas devoir occuper en entier.

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Si le recueillement, sous la lumière spectrale et polychrome des hautes verrières, si le silence invitent à la prière, prédisposent à la méditation, en revanche l’appareil, la structure, l’ornementation dégagent et reflètent, en leur extraordinaire puissance, des sensations moins édifiantes, un esprit plus laïque et, disons le mot, presque païen. On y peut discerner, outre l’inspiration ardente née d’une foi robuste, les mille préoccupations de la grande âme populaire, l’affirmation de sa conscience, de sa volonté propre, l’image de sa pensée dans ce qu’elle a de complexe, d’abstrait, d’essentiel, de souverain.
Si l’on vient à l’édifice pour assister aux offices divins, si l’on y pénètre à la suite des convois funèbres ou parmi le joyeux cortège des fêtes carillonnées, on s’y presse également en bien d’autres circonstances. On y tient des assemblées politiques sous la présidence de l’évêque ; on y discute le prix du grain et du bétail ; les drapiers y fixent le cours des étoffes ; on y accourt pour quérir le réconfort, solliciter le conseil, implorer le pardon. Et il n’est guère de corporations qui n’y fassent bénir le chef-d’œuvre du nouveau compagnon et ne s’y réunissent, une fois l’an, sous la protection de leur saint Patron.
D’autres cérémonies, fort attrayantes pour la foule, s’y maintinrent pendant la belle période médiévale. Ce fut la Fête des Fous, - ou des Sages, - kermesse hermétique processionnelle, qui partait de l’église avec son pape, ses dignitaires, ses fervents, son peuple, - le peuple du moyen âge, bruyant, espiègle, facétieux, débordant de vitalité, d’enthousiasme et de fougue, - et se répandait dans la ville... Satire hilarante d’un clergé ignorant, soumis à l’autorité de la Science déguisée, écrasé sous le poids d’une indiscutable supériorité. Ah ! la Fête des Fous, avec son char du Triomphe de Bacchus, traîné par un centaure et une centauresse, nus comme le dieu lui-même, accompagné du grand Pan ; carnaval obscène prenant possession des nefs ogivales ! Nymphes et naïades sortant du bain ; divinités de l’Olympe, sans nuages et sans tutu : Junon, Diane, Vénus, Latone se donnant rendez-vous à la cathédrale pour y entendre la messe ! Et quelle messe ! Composée par l’initié Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, selon un rituel païen, et où les ouailles de l’an 1220 poussaient le cri de joie des bacchanales : Evohé ! Evohé ! - Et les escholiers en délire de répondre :

Hœc est clara dies clararum clara dierum !
Hæc est festa dies festarum festa dierum [2] !

Ce fut encore la Fête de l’Âne, presque aussi fastueuse que la précédente, avec l’entrée triomphale, sous les arceaux sacrés, de maître Aliboron, dont le sabot foulait, jadis, le pavé juif de Jérusalem. Notre glorieux Christophore y était célébré dans un office spécial où l’on exaltait, après l’épître, cette puissance asine qui a valu à l’Eglise l’or de l’Arabie, l’encens et la myrrhe du pays de Saba. Parodie grotesque que le prêtre, incapable de comprendre, acceptait en silence, le front courbé sous le ridicule, versé à pleins bords, par ces mystificateurs du pays de Saba, ou Caba, les cabalistes en personne ! Et c’est le ciseau même des maîtres imagiers du temps, qui nous confirme ces curieuses réjouissances. En effet, dans la nef de Notre-Dame de Strasbourg, écrit Witkowski [3], "le bas-relief d’un des chapiteaux des grands piliers reproduit une procession satirique où l’on distingue un pourceau, porteur d’un bénitier, suivi d’ânes revêtus d’habits sacerdotaux et de singes munis de divers attributs de la religion, ainsi qu’un renard enfermé dans une châsse. C’est la Procession du Renard ou de la Fête de l’Âne". Ajoutons qu’une scène identique, enluminée, figure au folio du manuscrit no 5055 de la Bibliothèque nationale.

Ce furent, enfin, ces coutumes bizarres où transparaît un sens hermétique souvent très pur, qui se renouvelaient chaque année et avaient pour théâtre l’église gothique, comme la Flagellation de l’Alleluia, dans laquelle les enfants de chœur chassaient, à grands coups de fouet, leurs sabots [4] ronflants hors des nefs de la cathédrale de Langres ; le Convoi de Carême-Prenant ; la Diablerie de Chaumont ; les processions et banquets de l’Infanterie dijonnaise, dernier écho de la Fête des Fous, avec sa Mère Folle, ses diplômes rabelaisiens, son guidon où deux frères, tête-bêche, se plaisent à découvrir leurs fesses ; le singulier Jeu de Pelote, qui se disputait dans le vaisseau de Saint-Etienne, cathédrale d’Auxerre, et disparut vers 1538 ; etc.

II.

 
La cathédrale est le refuge hospitalier de toutes les infortunes. Les malades qui venaient, à Notre-Dame de Paris, implorer Dieu pour le soulagement de leurs souffrances, y demeuraient jusqu’à leur guérison complète. On leur affectait une chapelle, située vers la seconde porte, et qui était éclairée par six lampes. Ils y passaient les nuits. Les médecins y donnaient leurs consultations, à l’entrée même de la basilique, autour du bénitier. C’est encore là que la Faculté de médecine, quittant, au XIIIe siècle, l’Université pour vivre indépendante, vint donner ses assises et se fixa jusqu’en 1454, époque de sa dernière réunion, provoquée par Jacques Desparts.
C’est l’asile inviolable des gens poursuivis et le sépulcre des défunts illustres. C’est la cité dans la cité, le noyau intellectuel et moral de l’agglomération, le cœur de l’activité publique, l’apothéose de la pensée, du savoir et de l’art.
Par l’abondante floraison de son ornementation, par la variété des sujets et des scènes qui la parent, la cathédrale apparaît comme une encyclopédie très complète et très variée, tantôt naïve, tantôt noble, toujours vivante, de toutes les connaissances médiévales. Ces sphinx de pierre sont ainsi des éducateurs, des initiateurs au premier chef.
Ce peuple de chimères hérissées, de grotesques, de marmousets, de mascarons, de gargouilles menaçantes, - dragons, stryges et tarasques, - est le gardien séculaire du patrimoine ancestral. L’art et la science, jadis concentrés dans les grands monastères, s’échappent de l’officine, accourent à l’édifice, s’accrochent aux clochers, aux pinacles, aux arcs-boutants, se suspendent aux voussures, peuplent les niches, transforment les vitres en gemmes précieuses, l’airain en vibrations sonores et s’épanouissent sur les portails dans une joyeuse envolée de liberté et d’expression. Rien de plus laïque que l’exotérisme de cet enseignement ! rien de plus humain que cette profusion d’images originales, vivantes, libres, mouvementées, pittoresques, parfois désordonnées, toujours intéressantes ; rien de plus émouvant que ces multiples témoignages de l’existence quotidienne, du goût, de l’idéal, des instincts de nos pères ; rien de plus captivant, surtout, que le symbolisme des vieux alchimistes, habilement traduit par les modestes statuaires médiévaux. À cet égard, Notre-Dame de Paris, église philosophale, est sans contredit l’un des plus parfaits spécimens, et, comme l’a dit Victor Hugo, "l’abrégé le plus satisfaisant de la science hermétique, dont l’église de Saint-Jacques-la-Boucherie était un hiéroglyphe si complet".

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Les alchimistes du XIVe siècle s’y rencontrent, hebdomadairement, au jour de Saturne, soit au grand porche, soit au portail Saint-Marcel, ou encore à la petite Porte-Rouge, toute décorée de salamandres. Denys Zachaire nous apprend que l’usage s’y maintenait encore l’an 1539, "les dimanches et jours de festes", et Noël du Fail dit que "le grand rendez-vous de tels académiques estoit à Nostre-Dame de Paris" [5].
Là, dans l’éblouissement des ogives peintes et dorées [6], des cordons de voussures, des tympans aux figures multicolores, chacun exposait le résultat de ses travaux, développait l’ordre de ses recherches. On y émettait des probabilités ; on y discutait les possibilités ; on y étudiait sur place l’allégorie du beau livre, et ce n’était pas la partie la moins animée de ces réunions que l’exégèse abstruse des mystérieux symboles.
Après Gobineau de Montluisant, Cambriel et tutti quanti, nous allons entreprendre le pieux pèlerinage, parler aux pierres et les interroger. Hélas ! il est bien tard. Le vandalisme de Soufflot a détruit en grande partie ce qu’au XVIe siècle le souffleur pouvait admirer. Et, si l’art doit quelque reconnaissance aux éminents architectes Toussaint, Geffroy Dechaume, Bœswillwald, Viollet-le-Duc et Lassus qui restaurèrent la basilique, odieusement profanée par l’Ecole, la Science ne retrouvera jamais ce qu’elle a perdu.
Quoi qu’il en soit, et malgré ces regrettables mutilations, les motifs qui subsistent encore sont assez nombreux pour qu’on n’ait pas à y regretter le temps et la peine d’une visite. Nous nous estimerons donc satisfaits et largement payé de notre effort, si nous avons pu éveiller la curiosité du lecteur, retenir l’attention de l’observateur sagace et montrer aux amateurs de l’occulte qu’il n’est pas impossible de retrouver le sens de l’arcane dissimulé sous l’écorce pétrifiée du prodigieux grimoire.

III.

Auparavant, il nous faut dire un mot du terme de gothique, appliqué à l’art français qui imposa ses directives à toutes les productions du moyen âge, et dont le rayonnement s’étend du XIIe au XVe siècle.
D’aucuns ont prétendu, à tort, qu’il provenait des Goths, ancien peuple de la Germanie ; d’autres ont cru qu’on appelait ainsi cette forme d’art, dont l’originalité et l’extrême singularité faisaient scandale aux XVIIe et XVIIIe siècles, par dérision, en lui imposant le sens de barbare : telle est l’opinion de l’École classique, imbue des principes décadents de la Renaissance.
La vérité, qui sort de la bouche du peuple, a pourtant maintenu et conservé l’expression d’Art gothique, malgré les efforts de l’Académie pour lui substituer celle d’Art ogival. Il y a là une raison obscure qui aurait dû porter à réflexion nos linguistes, toujours à l’affût des étymologies. D’où vient donc que si peu de lexicologues aient rencontré juste ?
- De ce fait très simple que l’explication doit en être recherchée dans l’origine cabalistique du mot plutôt que dans sa racine littérale.
Quelques auteurs perspicaces, et moins superficiels, frappés de la similitude qui existe entre gothique et goétique, ont pensé qu’il devait y avoir un rapport étroit entre l’Art gothique et l’Art goétique ou magique.
Pour nous, art gothique n’est qu’une déformation orthographique du mot argotique, dont l’homophonie est parfaite, conformément à la loi phonétique qui régit, dans toutes les langues et sans tenir aucun compte de l’orthographe, la cabale traditionnelle. La cathédrale est une œuvre d’art goth ou d’argot. Or, les dictionnaires définissent l’argot comme étant "un langage particulier à tous les individus qui ont intérêt à se communiquer leurs pensées sans être compris de ceux qui les entourent" . C’est donc bien une cabale parlée. Les argotiers, ceux qui utilisent ce langage, sont descendants hermétiques des argonautes, lesquels montaient le navire Argo, parlaient la langue argotique, - notre langue verte -, en voguant vers les rives fortunées de Colchos pour y conquérir la fameuse Toison d’Or. On dit encore aujourd’hui d’un homme très intelligent, mais aussi très rusé : il sait tout, il entend l’argot. Tous les Initiés s’exprimaient en argot, aussi bien les truands de la Cour des Miracles, - le poète Villon à leur tête -, que les Freemasons, ou francs-maçons du moyen âge, "logeurs du bon Dieu", qui édifièrent les chefs-d’œuvre argotiques que nous admirons aujourd’hui. Eux-mêmes, ces nautes constructeurs, connaissaient la route du jardin des Hespérides...
De nos jours encore, les humbles, les misérables, les méprisés, les insoumis avides de liberté et d’indépendance, les proscrits, les errants et les nomades parlent l’argot, ce dialecte maudit, banni de la haute société, des nobles qui le sont si peu, des bourgeois repus et bien pensants, vautrés dans l’hermine de leur ignorance et de leur fatuité. L’argot reste le langage d’une minorité d’individus vivant en dehors des lois reçues, des conventions, des usages, du protocole, auxquels on applique l’épithète de voyous, c’est-à-dire de voyants, et celle, plus expressive encore, de Fils ou Enfants du soleil. L’art gothique est, en effet, l’art got ou cot (Xo), l’art de la Lumière ou de l’Esprit.
Ce sont là, pensera-t-on, de simples jeux de mots. Nous en convenons volontiers. L’essentiel est qu’ils guident notre foi vers une certitude, vers la vérité positive et scientifique, clef du mystère religieux, et ne la tiennent pas errante dans le dédale capricieux de l’imagination. Il n’y a, ici-bas, ni hasard, ni coïncidence, ni rapport fortuit ; tout est prévu, ordonné, réglé, et il ne nous appartient pas de modifier à notre gré la volonté imperscrutable du Destin. Si le sens usuel des mots ne nous permet aucune découverte capable de nous élever, de nous instruire, de nous rapprocher du Créateur, le vocabulaire devient inutile. Le verbe, qui assure à l’homme l’incontestable supériorité, la souveraineté qu’il possède sur tout ce qui vit, perd sa noblesse, sa grandeur, sa beauté et n’est plus qu’une affligeante vanité. Or, la langue, instrument de l’esprit, vit par elle-même, bien qu’elle ne soit que le reflet de l’Idée universelle. Nous n’inventons rien, nous ne créons rien. Tout est dans tout. Notre microcosme n’est qu’une particule infime, animée, pensante, plus ou moins imparfaite, du macrocosme. Ce que nous croyons trouver par le seul effort de notre intelligence existe déjà quelque part. C’est la foi qui nous fait ressentir ce qui est ; c’est la révélation qui nous en donne la preuve absolue. Nous côtoyons souvent le phénomène, voire le miracle, sans le remarquer, en aveugles et en sourds. Que de merveilles, que de choses insoupçonnées ne découvririons-nous pas, si nous savions disséquer les mots, en briser l’écorce et libérer l’esprit, divine lumière qu’ils renferment ! Jésus ne s’exprimait paraboles ; pouvons-nous nier la vérité qu’elles enseignent ? Et dans la conversation courante, ne sont-ce pas des équivoques, des à peu près, des calembours ou des assonances qui caractérisent les gens d’esprit, heureux d’échapper à la tyrannie de la lettre, et se montrant à leur manière cabalistes sans le savoir ?
Ajoutons enfin que l’argot est une des formes dérivées de la Langue des Oiseaux, mère et doyenne de toutes les autres, la langue des philosophes et des diplomates. C’est elle dont Jésus révèle la connaissance à ses apôtres, en leur envoyant son esprit, l’Esprit-Saint. C’est elle qui enseigne le mystère des choses et dévoile les vérités les plus cachées. Les anciens Incas l’appelaient Langue de cour, parce qu’elle était familière aux diplomates, à qui elle donnait la clef d’une double science : la science sacrée et la science profane. Au moyen âge, on la qualifiait de Gaie science ou Gay-sçavoir, Langue des dieux, Dive-Bouteille [7]. La Tradition nous assure que les hommes la parlaient avant l’édification de la tour de Babel [8], cause de sa perversion et, pour le plus grand nombre, de l’oubli total de cet idiome sacré. Aujourd’hui, en dehors de l’argot, nous en retrouvons le caractère dans quelques langues locales telles que le picard, le provençal, etc., et dans le dialecte des gypsies.
La mythologie veut que le célèbre devin Tirésias [9] ait eu une parfaite connaissance de la Langue des Oiseaux, que lui aurait enseignée Minerve, déesse de la Sagesse. Il la partageait, dit-on, avec Thalès de Milet, Melampus et Apollonios de Tyane [10], personnages fictifs dont les noms parlent éloquemment, dans la science qui nous occupe, et assez clairement pour que nous ayons besoin de les analyser en ces pages.

IV.

À de rares exceptions près, le plan des églises gothiques, - cathédrales, abbatiales ou collégiales -, affecte la forme d’une croix latine étendue sur le sol. Or, la croix est l’hiéroglyphe alchimique du creuset, que l’on nommait jadis cruzol, crucible et croiset (dans la basse latinité, crucibulum, creuset, a pour racine crux, crucis, croix, d’après Ducange).

C’est en effet dans le creuset que la matière première, comme le Christ lui-même, souffre la Passion ; c’est dans le creuset qu’elle meurt pour ressusciter ensuite, purifiée, spiritualisée, déjà transformée. D’ailleurs le peuple, gardien fidèle des traditions orales, n’exprime-t-il pas l’épreuve humaine terrestre par des paraboles religieuses et des similitudes hermétiques ? — Porter sa croix, gravir son calvaire, passer au creuset de l’existence sont autant de locutions courantes où nous retrouvons le même sens sous un même symbolisme.

N’oublions pas qu’autour de la croix lumineuse vue en songe par Constantin apparurent ces paroles prophétiques qu’il fit peindre sur son labarum : In hoc signo vinces ; tu vaincras par ce signe. Souvenez-vous aussi, alchimistes mes frères, que la croix porte l’empreinte des trois clous qui servirent à immoler le Christ-matière, image des trois purifications par le fer et par le feu. Méditez pareillement ce clair passage de saint Augustin, dans sa Dispute avec Tryphon (Dialogus cum Tryphone, 40) : "Le mystère de l’agneau que Dieu avait ordonné d’immoler à Pâque, dit-il, était la figure du Christ, dont ceux qui croient teignent leurs demeures, c’est-à-dire eux-mêmes, par la foi qu’ils ont en lui. Or, cet agneau, que la loi prescrivait de faire rôtir en entier, était le symbole de la croix que le Christ devait endurer. Car l’agneau, pour être rôti, est disposé de façon à figurer une croix : l’une des branches le traverse de part en part, de l’extrémité inférieure jusqu’à la tête ; l’autre lui traverse les épaules, et l’on y attache les pieds antérieurs de l’agneau (le grec porte : les mains, […])".

La croix est un symbole fort ancien, employé de tous temps, en toutes religions, chez tous les peuples, et l’on aurait tort de la considérer comme un emblème spécial au christianisme, ainsi que le démontre surabondamment l’abbé Ansault [11]. Nous dirons même que le plan des grands édifices religieux du moyen âge, par adjonction d’une abside semi-circulaire ou elliptique soudée au chœur, épouse la forme du signe hiératique égyptien de la croix ansée, qui se lit ankh, et désigne la Vie universelle cachée dans les choses. On en peut voir un exemple au musée de Saint-Germain-en-Laye, sur un sarcophage chrétien provenant des cryptes arlésiennes de Saint-Honorat. D’autre part, l’équivalent hermétique du signe ank est l’emblème de Vénus ou Cypris (en grec, […], l’impure), le cuivre vulgaire que certains, pour voiler davantage le sens, ont traduit par airain et laiton. "Blanchis le laiton et brûle tes livres", nous répètent tous les bons auteurs. […] est le même mot que […], soufre, lequel a la signification d’engrais, fiente, fumier, ordure. "Le sage trouvera notre pierre jusque dans le fumier, écrit le Cosmopolite, tandis que l’ignorant ne pourra pas croire qu’elle soit dans l’or."

Et c’est ainsi que le plan de l’édifice chrétien nous révèle les qualités de la matière première, et sa préparation, par le signe de la Croix ; ce qui aboutit, pour les alchimistes, à l’obtention de la Première pierre, pierre angulaire du Grand Œuvre philosophal. C’est sur cette pierre que jésus a bâti son Église ; et les francs-maçons médiévaux ont suivi symboliquement l’exemple divin. Mais avant d’être taillée pour servir de base à l’ouvrage d’art gothique aussi bien qu’à l’œuvre d’art philosophique, on donnait souvent à la pierre brute, impure, matérielle et grossière, l’image du diable.

Notre-Dame de Paris possédait un hiéroglyphe semblable, qui se trouvait sous le jubé, à l’angle de la clôture du chœur. C’était une figure de diable, ouvrant une bouche énorme, et dans laquelle les fidèles venaient éteindre leurs cierges ; de sorte que le bloc sculpté apparaissait souillé de bavures de cire et de noir de fumée. Le peuple appelait cette image Maîstre Pierre du Coignet, ce qui ne laissait pas d’embarrasser les archéologues. Or, cette figure, destinée à représenter la matière initiale de l’Œuvre, humanisée sous l’aspect de Lucifer (qui porte la lumière, - l’étoile du matin), était le symbole de notre pierre angulaire, la pierre du coin, la maîtresse pierre du coignet. "La pierre que les édifians ont rejettée, écrit Amyraut [12], a esté faite la maistresse pierre du coin, sur qui repose toute la structure du bastiment ; mais qui est pierre d’achoppement et pierre de scandale, contre laquelle ils se heurtent à leur ruine." Quant à la taille de cette pierre angulaire, - nous entendons sa préparation, - on peut la voir traduite en un fort joli bas-relief de l’époque, sculpté à l’extérieur de l’édifice, sur une chapelle absidiale, du côté de la rue du Cloître-Notre-Dame.

V.

Tandis qu’on réservait au tailleur d’images la décoration des parties saillantes, on attribuait au céramiste l’ornementation du sol des cathédrales. Celui-ci était ordinairement dallé, ou carrelé à l’aide de plaques de terre cuite peintes et recouvertes d’un émail plombifère. Cet art avait acquis au moyen âge assez de perfection pour assurer aux sujets historiés une suffisante variété de dessin et de coloris. On utilisait aussi de petits cubes de marbre multicolores, à la manière des mosaïstes byzantins. Parmi les motifs le plus fréquemment employés, il convient de citer les labyrinthes, que l’on traçait sur le sol, au point d’intersection de la nef et des transepts. Les églises de Sens, de Reims, d’Auxerre, de Saint-Quentin, de Poitiers, de Bayeux ont conservé leurs labyrinthes. Dans celui d’Amiens, on remarquait, au centre, une large dalle incrustée d’une barre d’or et d’un demi-cercle de même métal, figurant le lever du soleil au-dessus de l’horizon. On substitua plus tard au soleil d’or un soleil de cuivre, et ce dernier disparut à son tour sans jamais être remplacé. Quant au labyrinthe de Chartres, vulgairement appelé la lieue (pour le lieu), et dessiné sur le pavé de la nef, il se compose de toute une suite de cercles concentriques qui se replient les uns dans les autres avec une infinie variété. Au centre de cette figure se voyait autrefois le combat de Thésée et du Minotaure. C’est encore là une preuve de l’infiltration des sujets païens dans l’iconographie chrétienne et, conséquemment, celle d’un sens mytho-hermétique évident. Cependant, il ne saurait être question d’établir un rapport quelconque entre ces images et les constructions fameuses de l’antiquité, les labyrinthes de Grèce et d’Egypte.
Le labyrinthe des cathédrales, ou labyrinthe de Salomon, est, nous dit Marcellin Berthelot [13], "une figure cabalistique qui se trouve en tête de certains manuscrits alchimiques, et qui fait partie des traditions magiques attribuées au nom de Salomon. C’est une série de cercles concentriques, interrompus sur certains points, de façon à former un trajet bizarre et inextricable ".
L’image du labyrinthe s’offre donc à nous comme emblématique du travail entier de l’Œuvre, avec ses deux difficultés majeures : celle de la voie qu’il convient de suivre pour atteindre le centre, - où se livre le rude combat des deux natures, - l’autre, du chemin que l’artiste doit tenir pour en sortir. C’est ici que le fil d’Ariane lui devient nécessaire, s’il ne veut errer parmi les méandres de l’ouvrage sans parvenir à en découvrir l’issue.
Notre intention n’est point d’écrire, comme le fit Batsdorff, un traité spécial pour enseigner ce qu’est le fil d’Ariane, qui permit à Thésée d’accomplir son dessein. Mais, en nous appuyant sur la cabale, nous espérons fournir aux investigateurs sagaces quelques précisions sur la valeur symbolique du mythe fameux.
Ariane est une forme d’airagne (araignée), par métathèse de l’i. En espagnol, ñ se prononce gn ; […] (araignée, airagne) peut donc se lire arabné, arabni, arahgne. Notre âme n’est-elle pas l’araignée qui tisse notre propre corps ? Mais ce mot se réclame encore d’autres formations. Le verbe […] signifie prendre, saisir, entraîner, attirer ; d’où […], ce qui prend, saisit, attire. Donc, […] est l’aimant, la vertu renfermée dans le corps que les Sages nomment leur magnésie. Poursuivons. En provençal, le fer est appelé aran et iran, suivant les différents dialectes. C’est l’Hiram maçonnique, le divin Bélier, l’architecte du Temple de Salomon. L’araignée, chez les félibres, se dit aragno et iragno, airagno ; en picard, arègni. Rapprochez tout cela du grec […], fer et aimant. Ce mot a les deux sens. Ce n’est pas tout. Le verbe […] exprime le lever d’un astre qui sort de la mer : d’où […] (aryan), l’astre qui sort de la mer, se lève ; […], ou ariane est donc l’Orient, par permutation de voyelles. De plus, […] a aussi le sens d’attirer ; donc […] est aussi l’aimant. Si maintenant nous rapprochons […] qui a donné le latin sidus, sideris, étoile, nous reconnaîtrons notre aran, iran, airan provençal, l’[…] grecque, le soleil levant.
Ariane, l’araignée mystique, échappée d’Amiens, a seulement laissé sur le pavé du chœur la trace de sa toile...
Rappelons, en passant, que le plus célèbre des labyrinthes antiques, celui de Cnossos en Crète, qui fut découvert en 1902 par le docteur Evans, d’Oxford, était appelé Absolum. Or, nous ferons remarquer que ce terme est voisin d’Absolu, qui est le nom par lequel les alchimistes anciens désignaient la pierre philosophale.

VI.

Toutes les églises ont leur abside tournée vers le sud-est, leur façade vers le nord-ouest, tandis que les transepts, formant les bras de la croix, sont dirigés du nord-est au sud-ouest. C’est là une orientation invariable, voulue de telle façon que fidèles et profanes, entrant dans le temple par l’Occident, marchent droit au sanctuaire, la face portée du côté où le soleil se lève, vers l’Orient, la Palestine, berceau du christianisme. Ils quittent les ténèbres et vont vers la lumière.
Par suite de cette disposition, des trois roses qui ornent les transepts et le grand porche, l’une n’est jamais éclairée par le soleil ; c’est la rose septentrionale, qui rayonne à la façade du transept gauche. La seconde flamboie au soleil de midi ; c’est la rose méridionale ouverte à l’extrémité du transept droit. La dernière s’illumine aux rayons colorés du couchant ; c’est la grande rose, celle du portail, qui surpasse en surface et en éclat ses sœurs latérales. Ainsi se développent, au fronton des cathédrales gothiques, les couleurs de l’Œuvre, selon un processus circulaire allant des ténèbres, - figurées par l’absence de lumière et la couleur noire, - à la perfection de la lumière rubiconde, en passant par la couleur blanche, considérée comme étant "moyenne entre le noir et le rouge".
Au moyen âge, la rose centrale des porches se nommait Rota, la roue. Or, la roue est l’hiéroglyphe alchimique du temps nécessaire à la coction de la matière philosophale et, par suite, de la coction elle-même. Le feu soutenu, constant et égal que l’artiste entretient nuit et jour au cours de cette opération, est appelé, pour cette raison, feu de roue. Cependant, outre la chaleur nécessaire à la liquéfaction de la pierre des philosophes, il faut, en plus, un second agent, dit feu secret ou philosophique. C’est ce dernier feu, excité par la chaleur vulgaire, qui fait tourner la roue et provoque les divers phénomènes que l’artiste observe dans son vaisseau :

D’aller par ce chemin, non ailleurs, je t’avoue ;
Remarque seulement les traces de ma roue.
Et pour donner partout une chaleur égalle,
Trop tost vers terre et ciel ne monte ny dévalle.
Car en montant trop haut le ciel tu brusleras,
Et devallant trop bas la terre destruiras.
Mais si par le milieu ta carrière demeure,
La course est plus unie et la voye plus seure [14].

La rose représente donc, à elle seule, l’action du feu et sa durée. C’est pourquoi les décorateurs médiévaux ont cherché à traduire, dans leurs rosaces, les mouvements de la matière excitée par le feu élémentaire, ainsi qu’on peut le remarquer sur le portail nord de la cathédrale de Chartres, aux roses de Toul (Saint-Gengoult), de Saint-Antoine de Compiègne, etc. Dans l’architecture des XIXe et XVe siècles, la prépondérance du symbole igné, qui caractérise nettement la dernière période de l’art médiéval, a fait donner au style de cette époque le nom de Gothique flamboyant.
Certaines roses, emblématiques du composé, ont un sens particulier qui souligne davantage les propriétés de cette substance que le Créateur a signée de sa propre main. Ce sceau magique révèle à l’artiste qu’il a suivi le bon chemin, et que la mixtion philosophale a été préparée canoniquement. C’est une figure radiée, à six pointes (digamma), dite Etoile des Mages, qui rayonne à la surface du compost, c’est-à-dire au-dessus de la crèche où repose Jésus, l’Enfant-Roi.
Parmi les édifices qui nous offrent des roses étoilées à six pétales, - reproduction du traditionnel Sceau de Salomon [15], - citons la cathédrale Saint-Jean et l’église Saint-Bonaventure de Lyon (roses des portails) ; l’église Saint-Gengoult à Toul ; les deux roses de Saint-Vulfran d’Abbeville ; le portail de la Calende à la cathédrale de Rouen ; la splendide rose bleue de la Sainte-Chapelle, etc.
Ce signe étant du plus haut intérêt pour l’alchimiste, — n’est-ce point l’astre qui le guide et lui annonce la naissance du Sauveur ? — on nous saura gré de réunir ici certains textes qui relatent, décrivent, expliquent son apparition. Nous laisserons au lecteur le soin d’établir tous rapprochements utiles, de coordonner les versions, d’isoler la vérité positive combinée à l’allégorie légendaire dans ces fragments énigmatiques.

VII.

Varron, dans ses Antiquitates rerum humanarum, rappelle la légende d’Enée, sauvant son père et ses pénates des flammes de Troie, et aboutissant, après de longues pérégrinations, aux champs de Laurente [16], terme de son voyage. Il en donne la raison suivante :
Ex quo de Trojia est egressus Æneas, Veneris eum per diem quotidie stellam vidisse, donec ad a rum Laurentum veniret, in quo eam non vidit ulterius ; qua recognovit terras esse fatales [17]. (Depuis son départ de Troie, il vit tous les jours et pendant le jour, l’étoile de Vénus, jusqu’à ce qu’il arrivât aux champs Laurentins, où il cessa de la voir, ce qui lui fit connaître que c’étaient les terres désignées par le Destin.)
Voici maintenant une légende extraite d’un ouvrage qui a pour titre le Livre de Seth, et qu’un auteur du VIe siècle relate en ces termes [18] :

"J’ai entendu quelques personnes parlant d’une Ecriture qui, quoique peu certaine, n’est pas contraire à la foi et est plutôt agréable à entendre. On y lit qu’il existait un peuple à l’Extrême Orient, sur les bords de l’Océan, chez lequel il y avait un Livre attribué à Seth, qui parlait de l’apparition future de cette étoile et des présents qu’on devait apporter à l’Enfant, laquelle prédiction était donnée comme transmise par les générations des Sages, de père en fils.
Ils choisirent douze d’entre eux parmi les plus savants et les plus amateurs des mystères des cieux et se constituèrent pour l’attente de cette étoile. Si quelqu’un d’entre eux venait à mourir, son fils ou le proche parent qui était dans la même attente, était choisi pour le remplacer.
On les appelait, dans leur langue, Mages, parce qu’ils glorifiaient Dieu dans le silence et à voix basse.
Tous les ans, ces hommes, après la moisson, montaient sur un mont qui, dans leur langue, s’appelait Mont de la Victoire, lequel renfermait une caverne taillée dans le rocher, et agréable par les ruisseaux et les arbres qui l’entouraient. Arrivés sur ce mont, ils se lavaient, priaient et louaient Dieu en silence pendant trois jours ; c’est ce qu’ils pratiquaient pendant chaque génération, toujours dans l’attente si, par hasard, cette étoile de bonheur ne paraîtrait pas pendant leur génération. Mais à la fin, elle parut, sur ce Mont de la Victoire, sous la forme d’un petit enfant, et offrant la figure d’une croix ; elle leur parla, les instruisit et leur ordonna de partir pour la Judée.
L’étoile les précéda ainsi pendant deux ans, et le pain ni l’eau ne manquèrent jamais dans leurs courses.
Ce qu’ils firent ensuite est rapporté en abrégé dans l’Evangile. »

La figure de l’étoile serait différente, d’après cette autre légende, d’époque inconnue [19] :

"Durant le voyage, qui dura treize jours, les Mages ne prirent ni repos ni nourriture ; le besoin ne s’en fit pas sentir, et cette période leur sembla n’avoir que la durée d’un jour. Plus ils approchaient de Bethléem, plus l’étoile brillait avec éclat ; elle avait la forme d’un aigle, volant à travers les airs et agitant ses ailes ; au-dessus était une croix."

La légende suivante, qui a pour titre Des choses qui arrivèrent en Perse, lors de la naissance du Christ, est attribuée à jules Africain, chronographe du IIIe siècle, bien qu’on ne sache à quelle époque elle appartienne réellement [20] :

"La scène se passe en Perse, dans un temple de Junon ([…]), bâti par Cyrus. Un prêtre annonce que Junon a conçu. - Toutes les statues des dieux dansent et chantent à cette nouvelle. - Une étoile descend et annonce la naissance d’un Enfant Principe et Fin. Toutes les statues tombent le visage contre terre. - Les Mages annoncent que cet Enfant est né à Bethléem et conseillent au roi d’envoyer des ambassadeurs. - Alors paraît Bacchus ([…]), qui prédit que cet Enfant chassera tous les faux dieux. — Départ des Mages, guidés par l’étoile. Arrivés à Jérusalem, ils annoncent aux prêtres la naissance du Messie. - À Bethléem, ils saluent Marie, font peindre par un esclave habile, son portrait avec l’Enfant et le placent dans leur temple principal avec cette inscription : À Jupiter Mithra ([…] — au dieu soleil), au Dieu grand, au Roi jésus, l’empire des Perses fait cette dédicace. »
"La lumière de cette étoile, écrit saint Ignace [21], surpassait celle de toutes les autres ; son éclat était ineffable, et sa nouveauté faisait que ceux qui la regardaient en étaient frappés de stupeur. Le soleil, la lune et les autres astres formaient le chœur de cette étoile."

Huginus à Barma, dans la Pratique de son ouvrage [22], emploie les mêmes termes pour exprimer la matière du Grand Œuvre sur laquelle paraît l’étoile : "Prenez de la vraie terre, dit-il, bien imprégnée des rayons du soleil, de la lune et des autres astres."
Au IVe siècle, le philosophe Chalcidius, qui, comme le dit Mullachius, le dernier de ses éditeurs, professait qu’il fallait adorer les dieux de la Grèce, les dieux de Rome et les dieux étrangers, a conservé la mention de l’étoile des Mages et l’explication que les savants en donnaient. Après avoir parlé d’une étoile appelée Ahc par les Egyptiens, et qui annonce des malheurs, il ajoute :

"Il y a une autre histoire plus sainte et plus vénérable, qui atteste que par le lever d’une certaine étoile furent annoncés, non des maladies ni des morts, mais la descente d’un Dieu vénérable pour la grâce de la conversation avec l’homme et pour l’avantage des choses mortelles. Les plus savants des Chaldéens, ayant vu cette étoile en voyageant pendant la nuit, en hommes parfaitement exercés à la contemplation des choses célestes, recherchèrent, à ce que l’on raconte, la naissance récente d’un Dieu, et ayant trouvé la majesté de cet Enfant, ils lui rendirent les vœux qui convenaient à un si grand Dieu. Ce qui vous est beaucoup plus connu qu’à d’autres [23]."

Diodore de Tarse [24] se montre plus positif encore lorsqu’il affirme que "cette étoile n’était pas une de celles qui peuplent le ciel, mais une certaine vertu ou force ([…]) urano-diurne ([…]), ayant pris la forme d’un astre pour annoncer la naissance du Seigneur de tous".
Évangile selon saint Luc, II, v. 1 à 7 :

"Or, en la même contrée, se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs, veillant tour à tour à la garde de leurs troupeaux. Voilà qu’un Ange du Seigneur se présenta devant eux, et une lumière divine les environna, et ils furent saisis d’une grande crainte ; mais l’Ange leur dit :
"Ne craignez point, car voici que je vous apporte la Bonne Nouvelle d’une grande joie pour tout le peuple ; c’est qu’il vous est né aujourd’hui dans la ville de David un Sauveur qui est le Christ-Seigneur ; et ceci sera pour vous le signe : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche".
Au même instant se joignit à l’Ange une multitude de la milice céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté."

Évangile selon saint Matthieu, II, v. I à II :

"Lors donc que jésus fut né en Bethléem de Juda, aux jours du roi Hérode, voilà que des Mages vinrent d’Orient à Jérusalem, disant : Où est Celui qui est né, roi des juifs, car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus l’adorer ?
... Alors Hérode, les Mages secrètement appelés, s’enquit d’eux avec soin du temps où l’étoile leur était apparue et, les envoyant à Bethléem, il dit :
Allez, informez-vous exactement de l’Enfant, et, lorsque vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir afin que, moi aussi, j’aille l’adorer.
Ceux-ci donc, après avoir entendu le roi, s’en allèrent ; et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue en Orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vînt et s’arrêtât au-dessus du lieu où était l’Enfant.
Or, voyant l’étoile, ils se réjouirent d’une grande joie, et entrant dans la maison, ils trouvèrent l’Enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l’adorèrent ; puis, leurs trésors ouverts, ils lui offrirent des présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe."

À propos de faits si étranges et devant l’impossibilité d’en attribuer la cause à quelque phénomène céleste, A. Bonnetty [25], frappé du mystère qui enveloppe ces narrations, interroge :
"Qui sont ces Mages, et que faut-il penser de cette étoile ? C’est ce que se demandent en ce moment les critiques rationalistes et autres. Il est difficile de répondre à ces questions, parce que le Rationalisme et l’Ontologisme anciens et modernes, puisant toutes leurs connaissances en eux-mêmes, ont fait oublier tous les moyens par lesquels les anciens peuples de l’Orient conservaient les traditions primitives."
Nous retrouvons la première mention de l’étoile dans la bouche de Balaam. Celui-ci, qui serait né dans la ville de Péthor, sur l’Euphrate, vivait, dit-on, vers l’an 1477 av. J.-C., au milieu de l’empire assyrien à ses débuts. Prophète ou Mage en Mésopotamie, Balaam s’écrie :
"Comment pourrai-je maudire celui que son Dieu ne maudit pas ? Comment donc menacerai-je celui que Jéhovah ne menace pas ? Ecoutez !... je la vois, mais pas maintenant ; je la contemple, mais pas de près... Une étoile se lève de Jacob et le sceptre sort d’Israël..." (Num., XXIV, 47).
Dans l’iconographie symbolique, l’étoile sert à désigner aussi bien la conception que la naissance. La Vierge est souvent représentée nimbée d’étoiles. Celle de Larmor (Morbihan), qui fait partie d’un fort joli triptyque interprétant la mort du Christ et la souffrance de Marie, - Mater dolorosa, - où l’on peut remarquer, dans le ciel de la composition centrale, le soleil, la lune, les étoiles et l’écharpe d’Iris, tient de la main droite une grande étoile, - maris stella, - épithète donnée à la Vierge dans une hymne catholique.
G. J. Witkowski [26] nous décrit un vitrail très curieux, qui se trouvait près de la sacristie, dans l’ancienne église Saint-Jean à Rouen, aujourd’hui détruite. Ce vitrail figurait la Conception de saint Romain. "Son père, Benoît, conseiller de Clotaire II, et sa mère Félicité, étaient couchés dans un lit, entièrement nus, selon l’usage qui dura jusqu’au milieu du XVIe siècle. La conception était figurée par une étoile qui brillait sur la couverture en contact avec le ventre de la femme... Les bordures de cette vitre, déjà singulière par son motif principal, étaient ornées de médaillons où l’on distinguait, non sans surprise, les figures de Mars, Jupiter, Vénus, etc., et pour qu’on n’eût aucun doute sur leur identité, la figure de chaque déité était accompagnée de son nom."

VIII.

De même que l’âme humaine a ses replis secrets, de même la cathédrale a ses couloirs cachés. Leur ensemble, qui s’étend sous le sol de l’église, constitue la crypte (du grec […], caché).
En ce lieu bas, humide et froid, l’observateur éprouve une sensation singulière et qui impose le silence : celle de la puissance unie aux ténèbres. Nous sommes ici dans l’asile des morts, comme à la basilique de Saint-Denis, nécropole des illustres, comme aux Catacombes romaines, cimetière des chrétiens. Des dalles de pierre ; des mausolées de marbre ; des sépulcres ; débris historiques, fragments du passé. Un silence morne et pesant emplit les espaces voûtés. Les mille bruits du dehors, ces vains échos du monde, n’arrivent plus jusqu’à nous. Allons-nous déboucher dans les cavernes des cyclopes ? Sommes-nous au seuil d’un enfer dantesque, ou sous les galeries souterraines, si accueillantes, si hospitalières aux premiers martyrs ? - Tout est mystère, angoisse et crainte en cet antre obscur...
Autour de nous, nombreux, des piliers énormes, massifs, parfois jumelés, dressés sur leurs bases larges et chanfreinées. Chapiteaux courts, peu saillants, sobres, trapus. Formes rudes et frustes, où l’élégance et la richesse cèdent le pas à la solidité. Muscles épais, contractés sous l’effort, qui se partagent sans défaillance le poids formidable de l’édifice entier. Volonté nocturne, muette, rigide, tendue dans une résistance perpétuelle à l’écrasement. Force matérielle que le constructeur sut ordonner et répartir, en donnant à tous ces membres l’archaïque aspect d’un troupeau de pachydermes fossiles, soudés les uns aux autres, arrondissant leurs dos osseux, creusant leurs ventres pétrifiés sous la poussée d’une charge excessive. Force réelle, mais occulte, qui s’exerce dans le secret, se développe dans l’ombre, agit sans trêve dans la profondeur des substructions de 1’œuvre. Telle est l’impression dominante qu’éprouve le visiteur en parcourant les galeries des cryptes gothiques.
Jadis, les chambres souterraines des temples servaient de demeure aux statues d’Isis, lesquelles devinrent, lors de l’introduction du christianisme en Gaule, ces Vierges noires que le peuple, de nos jours, entoure d’une vénération toute particulière. Leur symbolisme est d’ailleurs identique ; les unes et les autres montrent, sur leur soubassement, la fameuse inscription : Virgini pariturœ ; à la Vierge qui doit enfanter. Ch. Bigarne [27], nous parle de plusieurs statues d’Isis désignées sous le même vocable. "Déjà, dit l’érudit Pierre Dujols, dans sa Bibliographie générale de l’Occulte, le savant Elias Schadius avait signalé, dans son livre De dictis Germanicis, une inscription analogue : Isidi, seu Virgini ex qua filius proditurus est [28]. Ces icônes n’auraient donc point le sens chrétien qu’on leur prête, du moins exotériquement. Isis avant la conception, c’est, dit Bigarne, dans la théogonie astronomique, l’attribut de la Vierge que plusieurs monuments, bien antérieurs au christianisme, désignent sous le nom de Viro paritura, c’est-à-dire la terre avant sa fécondation, et que les rayons du soleil vont bientôt animer. C’est aussi la mère des dieux, comme l’atteste une pierre de Die : Matri Deum Magna ideæ." On ne peut mieux définir le sens ésotérique de nos Vierges noires. Elles figurent, dans la symbolique hermétique, la terre primitive, celle que l’artiste doit choisir pour sujet de son grand ouvrage. C’est la matière première à l’état de minerai, telle qu’elle sort des gîtes métallifères, profondément enfouie sous la masse rocheuse. C’est, nous disent les textes, "une substance noire, pesante, cassante, friable, qui a l’aspect d’une pierre et se peut broyer en menus morceaux à la façon d’une pierre". Il apparaît donc régulier que l’hiéroglyphe humanisé de ce minéral en possède la couleur spécifique et qu’on lui réserve pour habitat les lieux souterrains des temples.
De nos jours, les Vierges noires sont peu nombreuses. Nous en citerons quelques-unes qui, toutes, jouissent d’une grande célébrité. La cathédrale de Chartres est la mieux partagée sous ce rapport ; elle en possède deux, l’une, désignée sous le vocable expressif de Notre-Dame-sous-Terre, dans la crypte, est assise sur un trône dont le socle porte l’inscription déjà relevée : Virgini parituræ ; l’autre, extérieure, appelée Notre-Dame-du-Pilier, occupe le centre d’une niche remplie d’ex voto sous forme de cœurs embrasés. Cette dernière, nous dit Witkowski, est l’objet de la dévotion d’un grand nombre de pèlerins. "Primitivement, ajoute cet auteur, la colonne de pierre qui lui sert de support était "cavée" des coups de langue et de dents de ses fougueux adorateurs, comme le pied de saint Pierre, à Rome, ou le genou d’Hercule que les païens adoraient en Sicile ; mais, pour la préserver des baisers trop ardents, elle fut entourée d’une boiserie en 1831." Avec sa Vierge souterraine, Chartres passe pour être le plus ancien de tous les pèlerinages. Ce n’était d’abord qu’une antique statuette d’Isis "sculptée avant Jésus-Christ", ainsi que le racontent d’anciennes chroniques locales. Toutefois, notre image actuelle ne date que de l’extrême fin du XVIIIe siècle, celle de la déesse Isis ayant été détruite, à une époque inconnue, et remplacée par une statue de bois, tenant son Enfant assis sur les genoux, laquelle fut brûlée en 1793.
Quant à la Vierge noire de Notre-Dame du Puy, - dont les membres ne sont pas apparents, - elle affecte la figure d’un triangle, par sa robe qui la ceint au col et s’évase sans un pli jusqu’au pied. L’étoffe en est décorée de ceps de vigne et d’épis de blé, - allégoriques du pain et du vin eucharistiques, - et laisse passer, au niveau de l’ombilic, la tête de l’Enfant, aussi somptueusement couronnée que celle de sa mère.
Notre-Dame-de-Confession, célèbre Vierge noire des cryptes Saint-Victor, à Marseille, nous offre un beau spécimen de statuaire ancienne, souple, large et grasse. Cette figure, pleine de noblesse, tient un sceptre de la main droite et a le front ceint d’une couronne à triple fleuron (pl. 1).
Notre-Dame de Rocamadour, but d’un pèlerinage fameux, déjà fréquenté l’an 1166, est une madone miraculeuse dont la tradition fait remonter l’origine au juif Zachée, chef des publicains de Jéricho, et qui domine l’autel de la chapelle de la Vierge construite en 1479. C’est une statuette de bois, noircie par le temps, enveloppée dans une robe de lamelles d’argent qui en consolide les débris vermoulus. "La célébrité de Rocamadour remonte au légendaire ermite, saint Amateur ou Amadour, lequel sculpta en bois une statuette de la Vierge à laquelle de nombreux miracles furent attribués. On raconte qu’Amateur était le pseudonyme du publicain Zachée, converti par Jésus-Christ ; venu en Gaule, il aurait propagé le culte de la Vierge. Celui-ci est fort ancien à Rocamadour ; cependant, la grande vogue du pèlerinage ne date que du XIIe siècle" [29].
À Vichy, la Vierge noire de l’église Saint-Blaise y est vénérée "de toute ancienneté", ainsi que le disait déjà Antoine Gravier, prêtre communaliste au XVIIe siècle. Les archéologues datent cette sculpture du XIVe siècle, et, comme l’église Saint-Blaise, où elle est déposée, ne fut construite, dans ses parties les plus anciennes, qu’au XVe siècle, l’abbé Allot, qui nous signale cette statue, pense qu’elle figurait autrefois dans la chapelle Saint-Nicolas, fondée en 1372 par Guillaume de Hames.
L’église de Guéodet, nommée encore Notre-Dame-de-la-Cité, à Quimper, possède aussi une Vierge noire.
b[Camille Flammarion [30] nous parle d’une statue analogue qu’il vit dans les caves de l’Observatoire, le 24 septembre 1871, deux siècles après la première observation thermométrique qui y fut faite en 1671.]b "Le colossal édifice de Louis XlV, écrit-il, qui élève la balustrade de sa terrasse à vingt-huit mètres au-dessus du sol, descend au-dessous en des fondations qui ont la même profondeur : vingt-huit mètres. À l’angle de l’une des galeries souterraines, on remarque une statuette de la Vierge, placée là cette même année 1671, et que des vers gravés à ses pieds invoquent sous le nom de Nostre-Dame de dessoubs terre." Cette Vierge parisienne peu connue, qui personnifie dans la capitale le mystérieux sujet d’Hermès, paraît être une réplique de celle de Chartres, la benoiste Dame souterraine.
Un détail encore, utile pour l’hermétiste. Dans le cérémonial prescrit pour les processions de Vierges noires, on ne brûlait que des cierges de couleur verte.
Quant aux statuettes d’Isis, — nous parlons de celles qui échappèrent à la christianisation, — elles sont plus rares encore que les Vierges noires. Peut-être conviendrait-il d’en rechercher la cause dans la haute antiquité de ces icônes. Witkowski [31] en signale une que logeait la cathédrale Saint-Etienne, de Metz. "Cette figure en pierre d’Isis, écrit l’auteur, mesurant 0 m. 43 de haut sur 0 m. 29 de large, provenait du vieux cloître. La saillie de ce haut relief était de 0 m. 18 ; il représentait un buste nu de femme, mais si maigre que, pour nous servir d’une expression imagée de l’abbé Brantôme, "elle ne pouvoit rien monstrer que le bastiment" ; sa tête était couverte d’un voile. Deux mamelles sèches pendaient à sa poitrine comme celles des Dianes d’Ephèse. La peau était colorée en rouge, et la draperie qui contournait la taille en noir... Une statue analogue existait à Saint-Germain-desPrés et à Saint-Etienne de Lyon."
Toutefois, ce qui demeure pour nous, c’est que le culte d’Isis, la Cérès égyptienne, était fort mystérieux. Nous savons seulement qu’on fêtait solennellement la déesse, chaque année, dans la ville de Busiris, et qu’on lui sacrifiait un bœuf. "Après les sacrifices, dit Hérodote, les hommes et les femmes, au nombre de plusieurs myriades, se portent de grands coups. Pour quel dieu ils se frappent, j’estime que ce serait de ma part une impiété que de le dire." Les Grecs, de même que les Égyptiens, gardaient un silence absolu sur les mystères du culte de Cérès, et les historiens ne nous ont rien appris qui pût satisfaire notre curiosité. La révélation aux profanes du secret de ces pratiques était punie de mort. On considérait même comme un crime de prêter l’oreille à la divulgation. L’entrée du temple de Cérès, à l’exemple des sanctuaires égyptiens d’Isis, était rigoureusement interdite à tous ceux qui n’avaient point reçu l’initiation. Cependant, les renseignements qui nous ont été transmis sur la hiérarchie des grands prêtres nous autorisent à penser que les mystères de Cérès devaient être du même ordre que ceux de la Science hermétique. En effet, nous savons que les ministres du culte se répartissaient en quatre degrés : l’Hiérophante, chargé d’instruire les néophytes ; le Porte-Flambeau, qui représentait le Soleil ; le Héraut, qui représentait Mercure ; le Ministre de l’Autel, qui représentait la Lune. À Rome, les Céréalies se célébraient le 12 avril et duraient huit jours. On portait, dans les processions, un œuf, symbole du monde, et l’on y sacrifiait des porcs.
Nous avons dit plus haut qu’une pierre de Die, représentant Isis, la désignait comme étant la mère des dieux. La même épithète s’appliquait à Rhéa ou Cybèle. Les deux divinités se révèlent ainsi proches parentes, et nous aurions tendance à ne les considérer qu’en tant qu’ expressions différentes d’un seul et même principe. M. Charles Vincens confirme cette opinion par la description qu’il donne d’un bas-relief figurant Cybèle, que l’on a vu, durant des siècles, à l’extérieur de l’église paroissiale de Pennes (Bouches-du-Rhône), avec son inscription : Matri Deum. "Ce curieux morceau, nous dit-il, a disparu vers 1610 seulement, mais il est gravé dans le Recueil de Grosson (p. 20)." Analogie hermétique singulière : Cybèle était adorée à Pessinonte, en Phrygie, sous la forme d’une pierre noire que l’on disait être tombée du ciel. Phidias représente la déesse assise sur un trône entre deux lions, ayant sur la tête une couronne murale de laquelle descend un voile. Parfois, on la figure tenant une clef et paraissant écarter son voile. Isis, Cérès, Cybèle, trois têtes sous le même voile.

IX.

Ces préliminaires achevés, il nous faut maintenant entreprendre l’étude hermétique de la cathédrale, et, pour limiter nos investigations, nous prendrons pour type le temple chrétien de la capitale, Notre-Dame de Paris.
Notre tâche, certes, est difficile. Nous ne vivons plus au temps de messire Bernard, comte de Trévise, de Zachaire ou de Flamel. Les siècles ont laissé leur trace profonde au front de l’édifice, les intempéries l’ont creusé de larges rides, mais les ravages du temps comptent peu au regard de celles qui imprimèrent les fureurs humaines. Les révolutions y gravèrent leur empreinte, regrettable témoignage de la colère plébéienne ; le vandalisme, ennemi du beau, y assouvit sa haine par d’affreuses mutilations, et les restaurateurs eux-mêmes, quoique portés des meilleures intentions, ne surent pas toujours respecter ce que les iconoclastes avaient épargné.
Notre-Dame de Paris élevait jadis sa majesté sur un perron de onze marches. À peine isolée, par un parvis étroit, des maisons de bois, des pignons aigus étagés en encorbellement, elle gagnait en hardiesse, en élégance ce qu’elle perdait en masse. Aujourd’hui, et grâce au recul, elle paraît d’autant plus massive qu’elle est plus dégagée, et que ses porches, ses piliers et ses contreforts portent directement sur le sol ; les remblais successifs ont peu à peu comblé ses degrés et fini par les absorber jusqu’au dernier.
Au milieu de l’espace limité, d’une part, par l’imposante basilique, et, de l’autre, par l’agglomération pittoresque des petits hôtels garnis de flèches, d’épis, de girouettes, percés de boutiques peintes aux poutrelles sculptées, aux enseignes burlesques, creusés sur leurs angles de niches ornées de madones ou de saints, flanqués de tourelles, d’échauguettes à poivrières, de bretèches, au milieu de cet espace, disons-nous, se dressait une statue de pierre, haute et étroite, qui tenait un livre d’une main et un serpent de l’autre. Cette statue faisait corps avec une fontaine monumentale où se lisait ce distique :

Qui sitis, huc tendas : desunt si forte liquores,
Pergredere, æternas diva paravit aquas.
Toi qui as soif, viens ici : Si par hasard les ondes manquent,
Par degré, la Déesse a préparé les eaux éternelles.

Le peuple l’appelait tantôt Monsieur Legris, tantôt Vendeur de gris, Grand jeûneur ou Jeûneur de Notre-Dame.
Bien des interprétations ont été données sur ces expressions étranges, appliquées par le vulgaire à une image que les archéologues ne purent identifier. La meilleure explication est celle que nous en fournit Amédée de Ponthieu [32], et elle nous semble d’autant plus digne d’intérêt que l’auteur, qui n’était point hermétiste, juge sans parti pris et prononce sans idée préconçue :
"Devant ce temple, nous dit-il en parlant de Notre-Dame, se dressait un monolithe sacré que le temps avait rendu informe. Les anciens le nommaient Phœbigène [33] fils d’Apollon ; le peuple le nomma plus tard Maître Pierre, voulant dire Pierre maîtresse, pierre de pouvoir [34] ; il se nommait aussi messire Legris, alors que gris signifiait feu, et particulièrement feu grisou, feu follet...
Selon les uns, ces traits informes rappelaient ceux d’Esculape, ou de Mercure, ou du dieu Terme [35] ; selon d’autres, ceux d’Archambaud, maire du Palais sous Clovis II, qui avait donné le fonds sur lequel l’Hôtel-Dieu était bâti ; d’autres y voyaient les traits de Guillaume de Paris, qui l’avait érigé en même temps que le portail de Notre-Dame ; l’abbé Lebœuf y voit la figure de Jésus-Christ ; d’autres, celle de sainte Geneviève, patronne de Paris.
Cette pierre fut enlevée en 1748, quand on agrandit la place du Parvis-de-Notre-Dame."
Vers la même époque, le chapitre de Notre-Dame reçut l’ordre de supprimer la statue de saint Christophe. Le colosse, peint en gris, s’adossait au premier pilier de droite, en entrant dans la nef Il avait été érigé en 1413 par Antoine des Essarts, chambellan du roi Charles VI. On voulut l’enlever en 1772, mais Christophe de Beaumont, alors archevêque de Paris, s’y opposa formellement. Ce ne fut qu’à sa mort, en 1781, qu’il fut traîné hors de la métropole et brisé. Notre-Dame d’Amiens possède encore le bon géant chrétien porteur de l’Enfant-Jésus, mais il ne doit d’avoir échappé à la destruction que parce qu’il fait corps avec la muraille : c’est une sculpture en bas-relief. La cathédrale de Séville conserve aussi un saint Christophe colossal et peint à fresque. Celui de l’église Saint-jacques-la-Boucherie périt avec l’édifice, et la belle statue de la cathédrale d’Auxerre, qui datait de 1539, fut détruite, par ordre, en 1768, quelques années seulement avant celle de Paris.
Pour motiver de tels actes, il est évident qu’il fallait de puissantes raisons. Bien qu’elles nous paraissent injustifiées, nous en trouvons cependant la cause dans l’expression symbolique tirée de la légende et condensée, - trop clairement sans doute, - par l’image. Saint Christophe, dont Jacques de Voragine nous révèle le nom primitif : Offerus, signifie, pour la masse, celui qui porte le Christ (du grec […]) ; mais la cabale phonétique découvre un autre sens, adéquat et conforme à la doctrine hermétique. Christophe est mis pour Chrysophe : qui porte l’or (gr. crusojoroz). Dès lors, on comprend mieux la haute importance du symbole, si parlant, de saint Christophe. C’est l’hiéroglyphe du soufre solaire (jésus), ou de l’or naissant, élevé sur les ondes mercurielles et porté ensuite, par l’énergie propre de ce Mercure, au degré de puissance que possède l’Elixir. D’après Aristote, le Mercure a pour couleur emblématique le gris ou le violet, ce qui suffit à expliquer pourquoi les statues de saint Christophe étaient revêtues d’un enduit du même ton. Un certain nombre de vieilles gravures conservées au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale, et représentant le colosse, sont exécutées au simple trait et d’une teinte bistre. La plus ancienne date de 1418.
On montre encore, à Rocamadour (Lot), une gigantesque statue de saint Christophe, élevée sur le plateau Saint-Michel, qui précède l’église. À côté, on remarque un vieux coffre ferré, au-dessus duquel est fiché dans le roc, et retenu par une chaîne, un grossier tronçon d’épée. La légende veut que ce fragment ait appartenu à la fameuse Durandal, l’épée que brisa le paladin Roland en ouvrant la brèche de Roncevaux. Quoi qu’il en soit, la vérité qui se dégage de ces attributs est fort transparente. L’épée qui ouvre le rocher, la verge de Moïse qui fait jaillir l’eau de la pierre d’Horeb, le sceptre de la déesse Rhée, dont elle frappe le mont Dyndime, le javelot d’Atalante sont un seul et même hiéroglyphe de cette matière cachée des Philosophes, dont saint Christophe indique la nature et le coffre ferré le résultat.
Nous regrettons de n’en pouvoir dire plus sur le magnifique emblème à qui la première place était réservée dans les basiliques ogivales. Il ne nous reste pas de description précise et détaillée de ces grandes figures, groupes admirables par leur enseignement, mais qu’une époque superficielle et décadente fit disparaître sans avoir l’excuse d’une indiscutable nécessité.
Le XVIIIe siècle, règne de l’aristocratie et du bel esprit, des abbés de cour, des marquises poudrées, des gentilshommes à perruques, temps béni des maîtres à danser, des madrigaux et des bergères Watteau, le siècle brillant et pervers, frivole et maniéré qui devait sombrer dans le sang, fut particulièrement néfaste aux œuvres gothiques.
Entraînés par le grand courant de décadence qui prit sous François Ier le nom paradoxal de Renaissance, incapables d’un effort équivalent à celui de leurs ancêtres, tout à fait ignorants de la symbolique médiévale, les artistes s’appliquèrent à reproduire des œuvres bâtardes, sans goût, sans caractère, sans pensée ésotérique, plutôt qu’à poursuivre et à développer l’admirable et saine création française.
Architectes, peintres, sculpteurs, préférant leur propre gloire à celle de l’Art, s’adressèrent aux modèles antiques contrefaits en Italie.
Les constructeurs du moyen âge avaient en apanage la foi et la modestie. Artisans anonymes de purs chefs-d’œuvre, ils édifièrent pour la Vérité, pour l’affirmation de leur idéal, pour la propagation et la noblesse de leur science. Ceux de la Renaissance, préoccupés surtout de leur personnalité, jaloux de leur valeur, édifièrent pour la postérité de leur nom. Le moyen âge dut sa splendeur à l’originalité de ses créations ; la Renaissance dut sa vogue à la fidélité servile de ses copies. Ici, une pensée ; là, une mode. D’un côté, le génie ; de l’autre, le talent. Dans l’œuvre gothique, la facture demeure soumise à l’Idée ; dans l’œuvre renaissante, elle la domine et l’efface. L’une parle au cœur, au cerveau, à l’âme : c’est le triomphe de l’esprit ; l’autre s’adresse aux sens : c’est la glorification de la matière. Du XIIe au XVe siècle, pauvreté de moyens mais richesse d’expression ; à partir du XVIe, beauté plastique, médiocrité d’invention. Les maîtres médiévaux surent animer le calcaire commun ; les artistes de la Renaissance laissèrent le marbre inerte et froid.
C’est l’antagonisme de ces deux périodes, nées de concepts opposés, qui explique le mépris de la Renaissance et sa répugnance profonde pour tout ce qui était gothique.
Un tel état d’esprit devait être fatal à l’œuvre du moyen âge ; et c’est à lui, en effet, que nous devons attribuer les mutilations sans nombre que nous déplorons aujourd’hui.

Notes:

[1] J. F. Colfs, La Filiation généalogique de toutes les Ecoles gothiques, Paris, Baudry, 1884.
[2] Ce jour est célèbre parmi les jours célèbres !
Ce jour est jour de fête parmi les jours de fête !
[3] G. J. Witkowski, L’Art profane à l’Eglise. Étranger. Paris, Schemit, 1908, p. 35.
[4] Toupie au profil de Tau ou Croix. En cabale, sabot équivaut à cabot ou chabot, le chat botté des Contes de ma Mère l’Oie. La galette de l’Épiphanie contient parfois un sabot au lieu d’une fève.
[5] Noël du Fail, Propos rustiques, baliverneries, contes et discours d’Eutrapel (ch. X). Paris, Gosselin, 1842.
[6] Dans les cathédrales, tout était doré et peint de couleurs vives. Nous avons le texte de Martyrius, évêque et voyageur arménien du XVe siècle, qui en fait foi. Cet auteur dit que le porche de Notre-Dame de Paris resplendissait comme l’entrée du paradis. On y voyait le pourpre, le rose, l’azur, l’argent et l’or. On peut encore apercevoir des traces de dorure au sommet du tympan du grand portail. Celui de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois a conservé ses peintures, sa voûte azurée constellée d’or.
[7] La Vie de Gargantua et de Pantagruel, par François Rabelais, est une œuvre ésotérique, un roman d’argot. Le bon curé de Meudon s’y révèle comme un grand initié doublé d’un cabaliste de premier ordre.
[8] Le tour, la tournure ba employée pour bel.
[9] Tirésias avait, dit-on, perdu la vue pour avoir dévoilé aux mortels les secrets de l’Olympe. Il vécut pourtant "sept, huit ou neuf âges d’homme" et aurait été successivement homme et femme !
[10] Philosophe dont la vie, bourrée de légendes, de miracles, de faits prodigieux, semble fort hypothétique. Le nom de ce personnage quasi fabuleux ne nous paraît être qu’une image mytho-hermétique du compost, ou rebis philosophal, réalisé par l’union du frère et de la sœur, de Gabritius et de Beva, d’Apollon et de Diane. Dès lors, les merveilles racontées par Philostrate, étant d’ordre chimique, ne sauraient nous surprendre.
[11] M. l’abbé Ansault, La Croix avant Jésus-Christ. Paris, V. Rétaux, 1894.
[12] M. Amyraut, Paraphrase de la Première Epître de saint Pierre (ch. II, v. 7). Saumur, jean Lesnier, 1646, p. 27.
[13] La Grande Encyclopédie. Art. Labyrinthe. T. XXI, p. 703.
[14] De Nuysement, Poème philosophic de la Vérité de la Phisique Mineralle, dans Traittez de l’Harmonie et Constitution generalle du Vray Sel. Paris, Périer et Buisard, 1620 et 1621, p. 254.
[15] La convallaire polygonée, vulgairement Sceau de Salomon, doit son appellation à sa tige, dont la section est étoilée comme le signe magique attribué au roi des Israélites, fils de David.
[16] Cabalistiquement, l’or enté, greffé.
[17] Varro, dans Servius, Eneid, t. III, p. 386.
[18] Opus imperfectum in Mattheum. Hom. II, joint aux Œuvres de saint jean Chrysostome, Patr. Grecque, t. LVI, p. 637.
[19] Apocryphes, t. II, p. 469.
[20] Julius Africanus, dans Patr. Grecque, t. X, p. 97 et 107.
[21] Epître aux Ephésiens, C. XIX.
[22] Huginus à Barrna, Le Règne de Saturne changé en Siècle d’or. Paris, Derieu, 1780.
[23] Chalcidius, Comm. in Timœum Platonis, c. 125 ; dans les Frag. Philosophorum grœcorum de Didot, t. II, p. 210. - Chalcidius s’adresse, de toute évidence, à un initié.
[24] Diodore de Tarse, Du Destin, dans Photius, cod. 233 ; Patr. Grecque, t. CIII, p. 878.
[25] A. Bonnetty, Documents historiques sur la Religion des Romains, t. II, p. 564.
[26] G. J. Witkowski, L’Art profane à l’Eglise. France. Paris, Schemit, 1908, p. 382.
[27] Ch. Bigarne, Considérations sur le Culte d’Isis chez les Eduens, Beaune, 1862.
[28] À Isis, ou à la Vierge de qui le Fils prendra naissance.
[29] La Grande Encyclopédie, t. XXVIII, p. 761.
[30] Camille Flammarion, L’Atmosphère. Paris, Hachette, 1888, p. 362.
[31] Cf. L’Art profane à l’Eglise. Étranger. Op. Cit., p. 26.
[32] Amédée de Ponthieu, Légendes du Vieux Paris. Paris, Bachelin-Deflorenne, 1867, p. 91.
[33] Engendré du soleil ou de l’or.
[34] C’est la pierre angulaire dont nous avons parlé.
[35] Les Termes étaient des bustes d’Hermès (Mercure).

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16 janvier 2017

Detox Aluminium et Silicium un puissant antidote.

BQk53vAluminium et Silicium, par le Dr Yves Baccichetti.

Maladie d’Alzheimer, fibromyalgie, explosion de l’ostéoporose. La responsabilité de l’aluminium est démontrée. Le silicium constitue

un puissant antidote.

L’aluminium a commencé à être utilisé au milieu du 19e siècle. Il était à l’époque rare et prisé. A la Cour de Napoléon III, les couverts en aluminium ont un temps remplacés ceux en or. Sa fabrication nécessite beaucoup d’électricité et sa production a été plus importante avec l’abondance de cette dernière. Actuellement, l’aluminium est omniprésent, industrie aéronautique, automobile, habitat mais aussi, et de manière beaucoup plus inquiétante, alimentation, cosmétique, hygiène, et médecine.

L’aluminium est très dangereux pour la santé. Le livre de Virginie Belle « Quand l’aluminium nous empoisonne. Enquête sur un scandale sanitaire » fait le point sur la question. Il a eu pour mérite de faire réagir les autorités sanitaires lesquelles ont commandé des études et des rapports timides car la désinformation est grande et touche les médecins eux-mêmes, tout comme pour les métaux lourds, les laitages, le cholestérol etc.

Comment s’y prend l’aluminium pour opérer ses méfaits?

L’aluminium est surtout absorbé par voie orale mais peut l’être aussi par voie cutanée ou respiratoire. Actuellement certaines grandes marques ont retiré l’aluminium de leurs déodorants.

Dans le corps humain, l’aluminium se substitue au fer, au cuivre et au zinc empêchant les enzymes de fonctionner et perturbant les réactions chimiques.

Les métaux lourds, mercure, plomb, cadmium, agissent de la même manière. Cela entraîne une mortalité accrue, une augmentation des accidents cardiaques, cancers, diabète, et maladies inflammatoires avec une spécificité pour chaque métal. L’aluminium est surtout neurotoxique.

L’aluminium provoque particulièrement maladie d’Alzheimer, fibromyalgie et ostéoporose.

- la maladie d’Alzheimer se caractérise par la présence dans le cerveau de deux protéines anormales: la désorganisation de la protéine TAU et la formation de plaques beta amyloïdes appelées aussi plaques séniles. Cela provoque la mort des cellules nerveuses et la destruction progressive du cortex cérébral. Il est formellement démontré que ces protéines anormales se forment sous l’effet de l’aluminium.

- L’ostéoporose: cela est affirmé par deux grands spécialistes, l’anglais C.Exley, et le français R.Gherardi. Cela semble a priori surprenant mais en fait très logique. Le collagène est un tissu indispensable à la formation de l’os. Une enzyme très importante contribue à sa fabrication: la proline hydroxylase. Or l’aluminium se substitue au fer dans cette enzyme laquelle ne peut plus fonctionner. L’aluminium provoque aussi des modifications de l’immunité avec inflammation chronique et libération de cytokines qui activent les ostéoclastes, cellules qui détruisent l’os.

- La fibromyalgie: il existe moins de donnés sur cette maladie qui n’existait pas il y a 20 ans ce qui est bien la preuve qu’il s’agit d’une maladie due à nos comportements et modes de vie nouveaux. Le professeur Gherardi a montré que la myofascite à macrophages, lésion retrouvée dans la fibromyalgie est due à l’aluminium et se retrouve au point d’injection des vaccins où des dépôts d’aluminium se forment. Après quelques jours il se retrouve dans la circulation générale puis franchit la barrière hématoméningée et atteint le cerveau. Les personnes victimes de cette affection voient leurs troubles s’améliorer après prise prolongée de silicium qui est un chélateur de l’aluminium.

- L’allergie: nous avons remarqué que certains cas d’allergies chez les enfants, eczema, asthme, s’amélioraient après élimination de l’aluminium.

Où se trouve l’aluminium?

L’aluminium est malheureusement ubiquitaire et il est quasiment impossible d’y échapper.

- Ustensiles de cuisine en aluminium, cuisine en papillotes, barquettes, canettes… sont dangereuses car l’acidité de leur contenu (sodas) et le fait de les chauffer détachent des particules d’aluminium qui sont alors absorbées par l’intestin.

- Eau courante: l’aluminium est utilisé pour éclaircir l’eau de certaines villes; officiellement le procédé n’est pas dangereux alors que plusieurs études réalisées en Norvège où les eaux de certaines régions sont naturellement riches en aluminium, montrent que les cas de maladie d’Alzheimer sont beaucoup plus nombreux. La Norvège est également le pays où le taux de fractures de col du fémur est des plus importants. Une étude réalisée en France, par l’Inserm de Bordeaux, l’étude PAQUID, a abouti à des conclusions presque identiques.

- Aliments: l’aluminium est utilisé comme agent de texture et comme colorant. Il se retrouve dans de nombreux gâteaux, fromages, matières grasses tartinables, certains vins et boissons et jusque dans le lait en poudre des nourrissons. Les additifs alimentaires à base d’aluminium: E173, 520, 521, 523, 541, 554, 555, 556, 559 et E55.

- Les médicaments: les pansements gastriques, les épaississants, les médicaments anti-reflux etc. Les polymédications des sujets sont une autre cause connue mais non reconnue de la maladie d’Alzheimer.

- Les vaccins: l’aluminium est utilisé comme adjuvant dans plus de la moitié des vaccins actuels.

4. Le silicium est un puissant antidote de l’aluminium.

Comme l’écrit Michel Dogna, alors que dans toutes les cantines et réfectoires la cuisine se faisait dans des ustensiles d’aluminium, aucun problème ne se posait car nous étions alors protégés par le silicium de notre alimentation ce qui n’est plus le cas actuellement.

Ses modes d’action sont multiples:

- il diminue l’absorption intestinale d’aluminium.

- Il augmente son excrétion rénale et donc son élimination.

- Il l’extrait des enzymes qui peuvent alors refonctionner; par exemple le professeur Birchall a montré que le silicium à fortes concentrations élimine l’aluminium de la proline hydroxylase permettant au fer lié à cet enzyme d’agir à nouveau.

- Fasman, a montré que le silicium à concentration sanguine égale à celle de l’aluminium, l’extrait des protéines TAU et des plaques beta amyloïdes. Lorsque la concentration en silicium est doublée, les protéines Tau et beta amyloïdes retournent à leur état initial. Cela permet donc d’éviter la destruction des cellules nerveuses si entrepris suffisamment tôt.

- Chez les poissons, plantes aquatiques, certains micro organismes, le silicium joue le même rôle protecteur que chez les mammifères. Les études sur les escargots d’eau ont permis de mettre en évidence les mécanismes chimiques précis.

Le silicium est un grand protecteur du cerveau. Cela avait été démontré par un autre spécialiste, Edith Carlisle, qui a démontré que l’administration d’aluminium provoque la maladie d’Alzheimer uniquement chez les sujets âgés lesquels ont perdu leur silicium. Les sujets jeunes sont protégés de cette maladie par leur silicium. L’intoxication par l’aluminium accélère la perte de silicium du cerveau.

Le silicium est également un grand protecteur de manière formellement démontrée de l’os, des articulations, du système artériel et de tout l’appareil cardiovasculaire.

Le corps a besoin de 5 à 6mg de silicium par jour pour fonctionner correctement. Si l’alimentation ne les apporte pas, le corps les puise dans les organes les plus riches, l’aorte, la peau, les tendons et articulations, le cerveau et les reins qui perdent leur silicium et se dégradent progressivement.

Il convient donc d’adopter une alimentation riche en silicium ou de se supplémenter régulièrement notamment à partir de la cinquantaine. Mais toutes les formes de silicium ne sont pas adaptées et certaines aboutissent même à des effets inverses. Il convient donc de bien se documenter avant d’entreprendre cette démarche. Le silicium organique contenu dans les plantes est le plus adapté. La prêle est la plante la plus riche en silicium. Elle est présente sur Terre depuis 250 millions d’années ce qui témoigne de son contenu en substances protectrices. Elle contient, par exemple, de la vitamine C sous six formes différentes, des sels minéraux absorbables, comme potassium, magnésium, calcium, phosphore et de nombreux anti-oxydants. Or la prêle ne peut vivre sans silicium ce qui souligne l’importance de ce dernier.

Mais pour être efficace elle doit être utilisée avec des règles rigoureuses: pression à froid, afin de ne pas contenir certains antioxydants et huiles essentielles comme le quercétol, elle ne doit pas être mélangée à d’autres plantes sauf rares exceptions et elle ne doit surtout pas être mélangée à d’autres formes de silicium comme silicates ou sels de silicium.

A ces conditions, la prêle est à notre connaissance la meilleure source de silicium assimilable.

Références.

Virginie Belle, « Quand l’aluminium nous empoisonne », enquête sur un scandale sanitaire, Ed. Max Milo.

Aluminum-dependent regulation of intracellular silicon in the aquatic invertebrate Lymnaea stagnalis Mahmoud Desouky,*† Ravin Jugdaohsingh,‡ Catherine R. McCrohan,* Keith N. White,* and Jonathan J. Powell Proc Natl Acad Sci U S A. 2002 March 19; 99(6): 3394–3399.

EXLEY C (Editor) (2001) Aluminium and Alzheimer’s Disease: The Science that Describes the Link. Elsevier Science, Amsterdam, The Netherlands. 441p.

EXLEY C & KORCHAZHKINA O (2001) The association of aluminium and beta amyloid in Alzheimer’s disease. In: Aluminium and Alzheimer’s Disease: The Science that Describes the Link. Elsevier Science, Amsterdam, The Netherlands. pp. 421-433.

BIRCHALL JD, EXLEY C, CHAPPELL JS & PHILLIPS MJ (1989) Acute toxicity of aluminium to fish eliminated in silicon-rich acid waters.Nature, 338, pp. 146-148.

EXLEY C & BIRCHALL JD (1993) Aluminium and Alzheimer’s Disease. Age and Ageing, 22, pp. 391-392.

EXLEY C (1996) Amyloid, aluminium and the aetiology of Alzheimer’s disease. Medical Journal of Australia, 164, pp. 252-253.

EXLEY C (2006) Aluminium-adsorbed vaccines. The Lancet Infectious Diseases 6, p. 189

EXLEY C, KORCHAZHKINA O, JOB D, STREKOPYTOV S, POLWART A & CROME P (2006) Non-invasive therapy to reduce the body burden of aluminium in Alzheimer’s disease. Journal of Alzheimer’s Disease 10, pp. 17-24.

Fasman, Method For Treating And Preventing Alzheimer’s Disease

Alzheimer Dis Assoc Disord.1987;1(2):83-9.Effect of dietary silicon and aluminum on silicon and aluminum levels in rat brain. Carlisle EM, Curran MJ.Division of Nutritional Sciences, School of Public Health, UCLA 90024.

15 janvier 2017

Les corps subtils et les lois de resonances quantiques

IntuitionK

La Tradition nous enseigne que l’être humain est composé de sept corps (un corps physique et six corps subtils) distincts, mais reliés entre eux par un système cohérent de transmission d’information. Six de ces corps nous sont directement acces- sibles par l’expérience humaine, lors de notre vie ici-bas, le 7 e corps – le corps divin – est davantage lié à notre expérience de l’au-delà.

Le terme de « corps » n’est pas très approprié dans une vision quantique et moderne, mais il est facile à comprendre, car faisant directe- ment référence à la notion de corps physique, le corps qui nous est le plus accessible dans notre réalité quotidienne. Nos différents corps peuvent être compris comme des outils d’ex- périmentation de la réalité visible et invisible. Notre corps physique, par les sensations et les perceptions, nous renseigne sur notre environ- nement physique. Objectivité et subjectivité L’expérimentation de la réalité des plans physi- ques a la particularité d’être partageable par le plus grand nombre d’individus.

C’est ce qui est communément appelé « la réalité objective ». Il en va de même pour tous les autres corps, sauf qu’ils sont en grande partie liés à des réa- lités invisibles, plus subtiles, moins partagea- bles, car plus personnelles. L’expérimentation de ces corps demande du ressenti, car elle fait appel à notre expérience personnelle, à notre monde intérieur. Pour cette raison, nous la nommons « réalité subjective » par opposition à la « réalité objective ». L’objectif signifie que nous sommes séparés de ce qui est ressenti – le sujet est séparé de l’objet. Le subjectif signifie que le sujet et l’objet sont indissociables. Les sciences phy- siques sont objectives, les sciences humaines sont subjectives. Plus nous expérimentons des plans subtils avec nos corps subtils, plus cette réalité est subjective, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit également d’une réalité,

propre à cette personne et qu’il ne convient pas de la juger. Notre société accorde beaucoup d’im- portance à la réalité objective, au point de dénigrer, voire même de nier, la réalité subjec- tive. Lorsqu’un enfant parle à un être invisible – considéré comme imaginaire – notre cerveau gauche nous dit que tout cela n’existe pas et que ça lui passera quand il sera devenu grand. Si nous faisons appel à notre cerveau droit, cet être imaginaire nous renseigne parfaitement, par le langage symbolique et le ressenti, sur la réalité intérieure de l’enfant. La pertinence des informations obtenues en est même déconcer- tante quand on sait l'interpréter.

 

Une personne utilisant son cerveau gauche ne pourra jamais comprendre une autre personne utilisant son cerveau droit, car la première manière de fonctionner se réfère à la réalité objective alors que la deuxième est branchée sur la réalité subjective. En n’utilisant que la moitié de notre cerveau, il est évident que nous occultons la moitié de la réalité. Une perception probabiliste Nous pouvons considérer chaque « corps » comme un outil de perception d’une partie de la vaste réalité. Cette perception doit toujours être considérée comme une probabilité d’accéder à une information. Cette probabilité, très élevée dans le plan phy- sique, l'est de moins en moins à mesure que l’on accède à des plans plus subtils (voir dans le tableau ci-contre).

Le terme de « corps » peut être compris comme « champ d’influence ». C’est-à-dire qu’une force – ou une information – agit sur ce champ et en modifie les caractéristiques. Prenons l’exemple d’une aiguille que l’on approche de la peau d’une personne. Lorsque l’aiguille (force-information) touche la peau, le cerveau traduit l’information en « douleur », nous avertissant ainsi qu’une force a pénétré le champ d’influence du corps physique. La peau (le corps physique) réagit à la présence de l’aiguille (la force) en se déformant sous son influence. Ce processus est exactement le même dans les plans subtils. Dans le plan éthérique, l’onde de forme de l’aiguille déforme le corps éthérique et donc le champ vital. En utilisant son ressenti (perception probabiliste du corps éthérique), nous pouvons percevoir la pré- sence (perturbation du champs éthérique) de l’aiguille (onde de forme de l’objet), même à plusieurs mètres du corps physique. L es corps subtils 9 C’est en faisant ce type d’expérience, facile à reproduire, qu’il est possible de démontrer l’existence des corps subtils, dans le cas pré- sent, du corps éthérique et du champ vital qui en est l'émanation vibratoire. Il en va de même pour l’expérimentation de tous les autres plans subtils. Il est évident que ces expériences ne sont pas à la portée de tout un chacun. Cela demande de développer son ressenti, par un entraînement ad hoc, comme il est possible d'augmenter son acuité visuelle ou auditive. Plus le ressenti est développé, c’est-à-dire peu encombré d’infor- mations parasites provenant de l’environne- ment ou émanant de la personne elle-même, plus la probabilité d’accéder à une information subtile est grande et pertinente. Bien entendu, une personne ne sentant rien aura tendance à nier le phénomène et tout ce qui pourrait pro- venir de ces plans. Essayez de prouver à un aveugle de nais- sance que les couleurs existent. C’est toutefois possible s’il les expérimente à travers ses corps subtils, chaque couleur se traduisant en une sensation bien précise. Loi d'action-réaction Nous appelons « loi d’action-réaction » le mécanisme par lequel nous accédons à des informations et à la façon dont nous les trai- tons au travers de notre filtre personnel, notre expérience vécue. Lorsque nous captons une information ou res- sentons quelque chose, il est alors possible de réagir et d’agir. Nous ressentons la douleur provoquée par l’aiguille et nous pouvons agir en conséquence.

Cette possibilité d’action en retour est parfois inhibée par notre système de croyance et les peurs qui en découlent. Cela va conditionner notre réaction face à ce stimu- lus. L'inhibition de l'action cause un stress non gérable pour la personne. Toute information provenant de l’environ- nement physique et subtil nous permet d’accéder à notre monde intérieur. Chaque événement du quotidien, aussi physique soit-il, n’est que le reflet de notre psyché. Lorsque nous en devenons pleine- ment conscient, le hasard disparaît et nous ne vivons plus que des synchronicités.

10 Loi de résonance La résonance est le phénomène qui nous permet d’entrer en interaction avec des informations extérieures à nous-mêmes. C’est probablement l’unique moyen de créer un pont entre le microcosme (l’être humain) et le macrocosme (l’univers). Toute sensation ou perception n’est envisageable que par résonance avec une informa- tion contenue dans l’un des corps subtils qui composent la personne. Même les sensations physiques n’échappent pas à ce que nous appelons « loi de résonance ».

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C’est par affinité, par résonance, que l’être humain fonctionne, aussi bien dans sa relation avec l’univers qu’avec ses congénères, selon le dicton « qui se ressemble s’assemble ». Sans y mettre de jugement, le bon attire le bon et le mauvais attire le mauvais; le bien attire le bien et le mal attire le mal; le beau attire le beau et le laid attire le laid. La compréhension de la loi de résonance, dite aussi « loi d’attraction », permet de devenir pleinement conscients de ce qui nous arrive, nous offrant alors une oppor- tunité de nous transformer si nous le sou- haitons. Loi de pesanteur Nous appelons « loi de pesanteur » le proces- sus qui tend à conduire les informations les plus subtiles vers la densité. Les différents corps s’emboîtent les uns dans les autres, à la manière des poupées russes. Plus la vibration d’un corps subtil est élevée, plus ce corps est grand et se superpose au corps précédent.

Dans l’idéal, ils s’emboîtent parfaitement et les informations des plans les plus subtils peuvent ainsi migrer vers les corps les plus denses, jusqu’au corps physique. La Tradition nomme « aura » l’ensemble des corps subtils. La forme et les déformations d’un corps physi- que sont des réactions, dans le plan physique, d’émotions vécues (plan astral) et jugées par le mental (plan mental) avec le filtre de nos croyances. Tout ce qui est dans le physique est le reflet des plans subtils . La limite du champ d’influence Cette limite, dans le cas du corps physique est très restreinte dans l’espace et le temps. En revanche, pour les corps subtils, nous pou- vons « toucher » des objets qui ne sont ni ici ni maintenant. Les champs subtils permettent des expériences dans le non-localisé et dans le non-temps. Aura par électroréflexologie Aura par électrophotonique Aura par clairvoyance

11 Plus la physique quantique progresse, plus elle rejoint les hypothèses de la Tradition. Peu à peu, les connaissances ésotériques se voient confirmées par des expériences physi- ques. Si nous avons fait l’acquisition de machines quantiques, c’est parce que nous avons l’in- time conviction que la biophysique explique mieux la réalité de ce que nous vivons, nos expériences, notre ressenti, nos perceptions, notre manière de concevoir l’être humain, que ne le fait la vision traditionnelle biochimique. Une vision quantique de la réalité n’exclut pas la vision de la Tradition. Bien au contraire, les deux se complètent, parlant de la même chose, mais pas avec les mêmes mots. Ce qui suit est une tentative de faire le lien entre la notion de « champ » et celle de « corps ». Le sujet est complexe et demande un mini- mum de bagage scientifique. Le Corps Le Corps appartient au plan physique, à l’électromagnétisme. Il fonctionne grâce à la piezzo-électricité, maintenant ainsi une diffé- rence de potentiel dans les cellules. Ce potentiel tombe à zéro au moment de la mort.

La mémoire du corps physique est contenue dans l’ADN et l’ensemble des molécules constituant la matière vivante. La Tradition enseigne que la vie est une force capable de créer des liaisons entres deux choses. De cette union et de leur mise en mouvement naît la pulsation. Le cœur cesse de battre, le cerveau cesse d’émettre des impulsions, et c’est la mort.

En observant la matière dans son fondement, tout est pulsation, mouvement, rotation de particules, polarisées sur elles-mêmes et autour d’autres particules. Le principe de vie est donc partout, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. P hysique quantique et Tradition Les plans de conscience, le Corps, l' Âme, l'Esprit et les champs cellulaires crée des ordres pour H2 (Âme) support de l'information :

la lumière immatériel mémoire contenue dans la lumière (mémoire akashique) immortel contient l'Esprit et la partie immortelle de l'Âme fonctionne grâce à la lumière champ cellulaire H3 / champ de forme éthérique relais de H3 (Esprit) pour donner des ordres à H1 (Corps) support de l'information : onde du neutrino (onde de forme) immatériel mémoire contenue dans l'eau intracellulaire mortel contient les informations liées aux pensées et aux émotions fonctionne grâce au champ magnétique (ions métalliques) Âme / champ cellulaire H2 / champ de mémoire physique exécute les ordres de H2 (Âme) support de l'information: onde photonique matériel mémoire contenue dans l'ADN mortel fonctionne grâce à la piezzo-électricité Corps / champ cellulaire H1 / champ électromagnétique astral mental causal spirituel divin champ de conscience / champ mouvement Esprit (dans l'au-delà) champ unitaire / champ des particules au moment de la mort physique transfert d'une partie de H2 > H3 une partie de l'Âme immortelle rejoint l'Esprit immortel lors de l'incarnation H3 cherche un H2 et s'incarne dans un H1 l'Esprit choisi une Âme et incarne un Corps 12 En biophysique, le champ électromagnétique cellulaire est appelé « champ H1 » selon la terminologie d’Émile Pinal. Ce champ est mesurable physiquement ; les biophotons conduits par ce champ en sont le support de l’information cellulaire. C’est le champ mesuré par l'appareil GDV par le procédé électropho- tonique.

Le champ H1 ne fait qu’exécuter les ordres provenant d’un champ plus subtil, le champ de mémoire. Le corps fabrique toutes les subs- tances nécessaires à son fonctionnement. Une molécule d’adrénaline est créée lorsque nous avons peur. C’est la peur qui crée l’adré- naline et non l’inverse. Le corps physique est donc matériel et mortel, dans le sens où les particules n’ayant plus leurs liaisons maintenues par la force de vie (l’énergie vitale) se décom- posent et il redevient « poussière ». L’Âme L’Âme peut être définie par ce qui anime le corps physique.

L’Âme est mortelle, dans le sens qu’elle disparaît lors de la mort physique. Ce qui animait le corps n’est plus, les charges sont récupérées par des Élémentaux chargés de les recycler. Du point de vue biophysique, l’Âme correspond au champ de mémoire, le « champ H2 ». Ce champ, à mi-chemin entre le physique et le subtil, fonctionne grâce au champ magnéti- que issu des ions métalliques et des métaux contenus dans les molécules présentes dans les cellules. Il se peut aussi que ce champ très faible provienne de l’eau intracellulaire, grâce aux propriétés inhérentes à la molécule d’eau. Au moment de la mort, les métaux migrent en 2-3 jours hors des cellules. Ainsi le champ magnétique disparaît et, avec lui, toutes les informations (mémoires) qui étaient contenues dans ce champ.

Ces mémoires, appelées aussi « mémoires cellulaires » contiennent les informations liées aux pensées et aux émo- tions vécues et mémorisées (cristallisées) par la personne. Le support de cette information est l’onde du neutrino. L’onde du neutrino est aussi appelée « onde du vide ». Ce sont les « ondes de forme » de la Tradition. Les mémoires cellulaires peuvent être apparentées à des formes, les fameux clusters que l’on trouve dans de l’eau dite « structurée » telle que l’eau intracellulaire. Ces mémoires peuvent aussi se trouver dans les particules, et modifier leur spin. Nous appelons « champ de torsion » les mémoires densifiées dans le corps éthérique, d’informa- tion provenant des plans astral et mental. Le champ de torsion est dit « gauche » lorsqu’il contient des mémoires négatives, et « droit » si ces mémoires sont positives pour le vivant.

Le champ de torsion survit à la mort, jusqu’à la dissolution de la matière qui lui a servi de support. Nous pensons que c’est l’eau dans le corps qui capte les ondes du neutrino (les ondes de forme) et les amplifie pour que l’ADN, tel un résonateur, entre en interaction et envoie les informations au cerveau pour être filtrées et analysées. Moins notre eau intracellulaire est saturée de mémoires négatives – « champ de torsion gauche » pour le plan éthérique – « charges astrales » pour le plan astral – « pensées négatives » pour le plan mental – plus nous avons la possibilité de capter des informations provenant de l’environnement. Nous devenons de plus en plus sensibles. Le propre du vivant est sa capacité à augmenter sans cesse la quantité d’informations issues du monde exté- rieur, à ouvrir son « champ de conscience ».

La « connaissance » est le fait de ressentir et d’intégrer ces informations dans son corps physique. Au moment de la mort, le champ de mémoire, le champ cellulaire H2 disparaît en déversant une partie de ses informations dans un champ plus subtil, le champ de forme H3. La Tradition dit qu’une partie de l’Âme, celle qui est immor- telle, rejoint l’Esprit. Le restant disparaît en 2-3 jours. Des mesures au GDV ont confirmé que le rayonnement issu de H1 disparaît en grande partie à l’instant de la mort, puis continue à disparaître lentement, étape par étape au cours des trois jours qui suivent. La Tradition recommande de veiller un défunt pendant trois jours pour que son Âme puisse quitter le corps physique en paix et rejoindre la « Lumière ».

13 Les trois corps, l’éthérique, l’astral et le mental, forment l’Âme. Tout trois disparaissent à la mort physique. Le corps astral étant plus « volatil » que le corps éthérique, il peut parfois s’en détacher quelque peu, tout en maintenant un lien, le « Fil d’Argent », avec le corps éthérique. La personne se trouve alors en état de « décorpo- ration ». Elle se trouve avec sa « conscience » hors du corps physique. Elle ne ressent plus les informations provenant du plan physique et peut traverser la matière, car l’Âme est immatérielle. Tout est perçu par les ondes de formes, comme si on se déplaçait dans un univers virtuel. Une des propriétés des ondes de forme est de ne pas être tributaire de l’es- pace-temps, une personne en état de « décor- poration » peut se retrouver n’importe où en un instant et observer ce qui s’y passe. Certaines techniques chamaniques et certai- nes substances psychotropes ont pour effet de provoquer ce que l'on appelle « voyage cha- manique ».

Le résultat s'apparente beaucoup à la « décorporation », mais comporte des risques de créer des « brèches » dans les corps subtils. Les adeptes de ces techniques peu maîtrisables en subissent les conséquences en étant « fragmentés » et « éclatés » pendant des années. Le corps mental nous permet d’accéder aux plans situés au-dessus. Notre mental sert de réceptacle pour les informations provenant du champ de forme; il peut aussi les « sculpter » et les densifier dans le plan astral et éthérique. Le cerveau est conçu pour transformer les ondes de forme en signal électrique et donc interagir avec le plan physique. Nous pen- sons que le cerveau n’est pas sensible aux molécules, mais uniquement aux formes des molécules (leur onde de forme). Le cerveau ne traiterait pas des substances mais des informations. Si on est sensible aux ondes de forme, il devient possible de se soigner avec des informations comme par exemple avec l’ho- méopathie, la biorésonance, la morathérapie et bien d’autres techniques faisant partie de la « médecine quantique » dite aussi « médecine énergétique et informatique ».

L’Esprit L’Esprit est la volonté agissante qui cherche, par l’intermédiaire d’une Âme, à vivre des expériences dans un corps physique. L’Esprit fait partie d’une autre dimension que la Tradition appelle « au-delà ». Donc au-delà du champ de conscience habituel en tant qu’âme incarnée dans un corps. L’Esprit est immortel et immatériel; nous le partageons avec d'autres. C’est l’Âme qui est individuelle et représente la somme du vécu personnel. Au moment de la mort, les éléments de l’Âme qui ont une importance (pensées, émotions, actes) pour l’Esprit, allant dans le sens qu’il avait décidé d’expérimenter, se joignent à lui. L’Esprit contient toutes les mémoires accu- mulées au fil du temps, depuis la création de l’univers. Il est ce que la Tradition appelle « mémoire akashique ». Le support de l’infor- mation est la lumière. C’est justement cette « Lumière » que perçoivent les personnes fai- sant une expérience de mort imminente. En biophysique, le camp de forme ou champ morphique appelé H3 est ce que la Tradition nomme « plan causal » et la religion « Saint- Esprit ».

Ce champ, émanant d’une autre dimension, est la matrice de tout ce qui existe, de tous les possibles. Dans notre vision des plans subtils, il devrait normalement exister encore deux autres champs, le « champ de conscience » ou « champ de mouvement », lié au plan spirituel, et le « champ unitaire » ou « champ de particule », lié au plan divin. Toute particule est un point d’unité qui se déplace en conscience dans un mouvement associé à une forme. L’Esprit n’est peut-être pas si éloigné de nous, il est peut-être à l’intérieur de chaque particule immortelle qui nous constitue. champ de forme = forme (ruban Moebius) champ de conscience = mouvement champ unitaire = particules l'Esprit et le champ unitaire ultime

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Article extrait du livre "Science et conscience de l'invisible" de Stéphane Cardinaux & Catherine Martin
 
13 janvier 2017

Pourquoi les gens sont les plus farouches defenseurs de la pensee dominante: Le conformisme social

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Pourquoi les gens se disputent toujours losrque l'on remet en cause la pensee dominante la réponse se trouve dans cette excellent documentaire cela va audelà deu simple conditionnement cest indetectable et terriblement efficace . Richard aimerait intervenir dans la réunion pour évoquer un problème qui lui tient à coeur mais une voix intérieure le su pplie de ne pas se mettre en avant, de ne pas se faire rema rquer... Milena , qui s'est - depuis toujours - déclarée hostile à ce qu'une femme ait le droit de se faire avorter, s'aperçoit qu'elle est enceinte. Or un enfant dans l'immédiat serait pour elle, une cata strophe... Rosine , pensant bien faire, a forcé ses enfants à manger. En lisant Alice Miller , elle en vi ent à se demand er si elle ne s'est pas vengée ainsi de ce que sa propre mère lui avait fait subir a utrefois En lisant " Les Héritiers " de Bourdieu et Passeron ,

Bob découvre le rôle d'instance de légitimation joué par le système scolaire dans la transmission héréditaire d es pr i- vilèges à l'intérieur des couches favorisées de notre société. Cette information le g ê- nerait peu s'il n'était tout à la fois militant syndical convaincu et professeur partic i- pant à ce titre à l'élimination des enfants des m ilieux défavorisés. J'aime bien ce que dit S. et je l'écoute avec plaisir, avec une certaine admiration même, jusqu'au moment où changeant de sujet, il prend une position tout à fait o p- posée à la mienne... D écoute toujours avec émotion les Quatre derniers lieder de Richard Straus s. En lisant une biographie du compositeur, D ap prend qu'il fut un musi cien officiel du IIIème Reich ... Resc apé des camps d'extermination, une telle information ne peut le laisser i ndifférent... Après avoir pendant 35 ans mené la vie frugale d'un curé de par oisse ouvrière, Luc découvre qu'il n'a plus la foi. Va -t-il choisir la sincérité et jeter le trouble parmi ses paroissiens, courir le risque d'un rejet violent par ces gens qui s ont maintenant sa seule famille ? Renoncer à son statut religieux, c'est aussi devoir trouve r un log e- ment, un nouvel emploi ...

D'autre part, prêcher pour un Dieu auquel il ne croit plus, justifier ce qui lui semble profondément choquant, devenir un mensonge vivant, cela lui semble tout à fait impossible... En 1960 , un journali ste c ommuniste français découvre , à l'occasion d'un voyage à l'Est, la formidable imposture des régimes soviétiques. Devait -il dire la vérité, dé- sespérer Billa ncourt et devenir pour ses amis et ses camarades, mais aussi pour ses employeurs , le renégat dont on s e détourne ? Devrait -il, pour survivre économiqu e- ment, chercher un emploi au Figaro, en somme passer à l'ennemi ? Il décida de se taire mais quelque chose s'était cassé à l'intérieur et il ne survécut que quelques a n- nées à sa terrible prise de con science... Harassé après 10 heures passées dans son atelier de chaudronnerie , Adolfo n'a pas supporté les pleurs de son fils et l'a giflé violemment. Le coup a réussi, mais Adolfo qui se veut un bon père, est maintenant mal à l'aise.

conflit entre valeur et but. J'ai évoqué plus hau t le cas assez banal de Milena. L a question du copiage dans les examens peut aussi nous fournir une illustration simple : SACHA qui sèche, peut, en louchant sur la copie de SARAH qui sait, trouver quelques idées et s'en t i- rer ; mais SACHA a des principes. S'il copie, il sera en dissonance avec ses princ i- pes . S'il ne copie pas, il sera en dissonance avec ses objectifs... Des deux côtés son mal est infini... Conflit entre deux loyautés C'est une situation familière pour les enfants déchirés entre des parents en conflit, ou sommés de dénoncer un cam arade... Parfois il s'ag it plutôt d'ambivalence : peur/attirance, amour/haine ou plus banalement affe ction/rancune... Parfois, notre territoire d'implication est divisé : Par exemple, les gens que nous aimons sont en conflit, ou bien les gens que nous estimons ne s'estiment pas ; o u bien encore nous admirons quelqu'un qui n'a que mépris pour un objet (livre, film , musique) qui nous a entho usiasmé. Ici encore les mésententes familiales peuvent fournir de r iches illustrations : outre les enfants déchirés évoqués plus haut, la figure la plus courante me semble celle qui écartèle un être humain lorsque le compagnon choisi (ou la compagne) et la mère ne s'acceptent pas. Parfois la fêlure est plus complexe et plus ou moins défin itive. Si je n'ai jamais senti un regard positif de mon paren t sur moi, puis -je m'estimer ? Et s i je n'ai pas d'estime pour moi -même 1 , puis -je estimer quelqu'un qui m'e stime ? Ces décalages, ces conflits, ces ambivalences, ces morcellements sont des v a- riantes du phénomène de dissonance et si nous y sommes attentifs, nous déco u- vrons que, plusieurs fois dans l'heure, nous sommes concernés .

Quand des personnes échangent fréquemment et de manière non défensive, les divergences tendent à s'estomper et la communication gagne en s écurité mais il n'y a pas que des avantages dans la mesure où les occasions de dissonances se restre i- gnent.. La tentation du mépris FRANTZ a choisi de deveni r professeur de maths par amour des maths. Il se r e- trouve enseignant des notions très élémentaires à des enfants faibles et peu mot i- vés... Va -t-il s'installer dans le m épris des élèves ? ou bien déplacer son intérêt vers un nouveau type de complexité et rech ercher pou rquoi les élèves ne comprennent pas? Amour et préjugé Al i est très amoureux de Célimène 1 et méprise les femmes qui ont eu de no m- breux amants Juliette lui dit que Célimène en a eu quelques diza ines. Comment réduire cette dissonance ? On peut en visager diverses v ariantes : 1- Ali renonce à son mépris pour les femmes qui ont choisi cette liberté et il peut ainsi continuer d'aimer Célimène . 2- Il rejette Célimène et préserve ainsi les principes qui lui f urent inculqués.

 

12 janvier 2017

Vidéos Rare L’immortel comte de Saint-Germain , a t'il decouvert le secret du temps .

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Je suis le comte de Saint-Germain et je traverse le temps et l’histoire pour apporter mon message aux hommes. Mon histoire est incroyable et pourtant elle est vraie. Des amis m’ont demandé de l’enregistrer afin que tout le monde connaisse la mission que je dois accomplir en France, en cette année 1972. Je ne cherche pas à vous convaincre. J’accomplis simplement ce que des forces mystérieuses pour vous me poussent à faire.

Nous sommes douze de par le monde venus du fond des temps. Dans quelques semaines, mon Maître par le savoir, Nicolas Flamel, viendra me rejoindre.

Maintenant écoutez… voici mon histoire.

une videos tres rare qui nous montre un homme  qui pretend etre celui qui a a crée les roses croix ,et qui detient des secrets incroyables , a vraiment le profil du parfait vampire , detenant   le secret de la creation de l'or et du voyage dans le temps celle de la transmigration de l'ame . Occultiste confirmé ,on pense a un  excentrique au debut mais plus on l'ecoute plus on se rend compte que ce qu'il dit est reel et il ne peut l'inventer a voir cest assez surprenant ,comme discours et image censurés qui avaient disparu ce comte de Saint-Germain n’ést pas seulement bon chimiste, mais aussi parfait alchimiste et détenteur d'un grand secret ce doc est a voir pour vous forger votre propre opinion

C’est un trait curieux du caractère humain que de considérer les étrangers et l’inconnu comme un danger. Ce trait rend l’homme soupçonneux et inquiet en face de tout nouveau venu qui ne se conforme pas au mode de penser et aux règles de conduite établis.

Lorsque le comte de Saint-Germain, parut en Angleterre, en 1745, il ne fut pas surprenant qu’un honorable Anglais conformiste comme l’était Horace Walpole, ait donné de lui le portrait suivant : « Il chante et joue du violon à merveille, il compose, il est fou et déraisonne. »

Certaines encyclopédies vont plus loin encore dans leur jugement sur ce personnage mystérieux et le traitent, simplement, « d’aventurier ». Mais il y a un abîme entre l’épithète dont on affuble un homme et l’étude objective de sa vie et de sa nature. La plupart des commentaires défavorables sur Saint-Germain ont des sources politiques.

Pour la police française, il fut un espion prussien. D’autres services secrets européens le soupçonnèrent d’être à la solde de la Russie ou des jacobites anglais. Toutefois, ainsi que l’écrivit Lord Holdernesse à Mitchell, l’ambassadeur d’Angleterre en Prusse : « Son interrogatoire ne fit apparaître aucune preuve matérielle. »

Voltaire, l’un des plus grands esprits qui aient illustré le brillant XVIIIe siècle, avait une opinion définitive sur le comte de Saint-Germain : « C’est un homme qui sait tout », disait-il.

Dans les Mémoires de mon temps qu’écrivit le prince Karl Von Hesse-Kassel, grand ami et disciple de Saint-Germain, il estime que le comte est « l’un des plus grands philosophes qui aient jamais existé  ».  [1]

Le comte Johann Karl Phillip Cobenzl (1712-1770), ambassadeur d’Autriche à Bruxelles, avait aussi une très haute opinion de Saint-Germain : « Il sait tout, disait-il et il montre une droiture et une bonté d’âme qui forcent l’admiration. » [2]

Notre incursion dans la vie de Saint-Germain aborde ses réalisations scientifiques, c’était un maître des sciences anciennes dont nous pouvons discerner les traces dans l’histoire et la légende.

Ce fut le maréchal de Belle-Isle qui présenta le comte de Saint-Germain à Mme de Pompadour et à Louis XV en 1749. Le roi s’ennuyait ; la marquise vit en cet étranger un moyen de le distraire. Le comte eut, sur l’alchimie, la science et autres sujets, plusieurs longs entretiens avec le roi et sa favorite.

Stéphanie-Félicité, comtesse de Genlis (1746-1830), pédagogue qui écrivit plus de 80 volumes et reçut une pension de Napoléon I, disait dans ses Mémoires (Paris, 1825),que Saint-Germain « était fort instruit en physique et grand chimiste ». « Mon père », ajoutait-elle, « très qualifié pour en juger, était sur ce point un grand admirateur de ses capacités. » [3]

CENSURÉ TRÉS RARE Le Comte de Saint Germain un homme etrange vampire ou occultiste

Saint-Germain, le grand alchimiste

Sans aucun doute, le comte de Saint-Germain n’était pas seulement bon chimiste, mais aussi parfait alchimiste. On lit dans le London Chronicle du 3 juin 1760 : « En toute justice nous pouvons dire que cet homme doit être considéré comme un étranger inconnu mais inoffensif, il a des ressources dont la provenance est inexplicable mais qui lui permettent de mener grand train. Venant d’Allemagne, il parvint en France avec la réputation éclatante d’un alchimiste qui possède la poudre secrète et, de ce fait, la médecine universelle. On murmura que l’étranger pouvait faire de l’or. Le pied sur lequel il vit paraît confirmer cette rumeur. »

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La collection de diamants et de pierres précieuses du comte augmentait encore sa réputation d’alchimiste. Le baron Charles-Henri de Gleichen, diplomate danois en France, publia dans Mercure étranger, Paris (1813), le récit des rencontres qu’il eut avec Saint-Germain. Au cours de l’une d’elles « il me montra », dit-il, « une quantité de gemmes et surtout des diamants de couleur, d’une grandeur et d’une perfection extraordinaires. Je crus voir les trésors d’Aladin, possesseur de la lampe merveilleuse ». [4]

De nombreux épisodes attestent l’habileté de Saint-Germain dans la transmutation des métaux. Lorsque le marquis de Valbelle lui rendit visite dans son laboratoire, l’alchimiste lui demanda une pièce d’argent de six francs. Après l’avoir enduite d’une substance noirâtre, il la soumit au feu ; quelques minutes plus tard, le comte retira la pièce du four et quand elle fut refroidie, elle n’était plus en argent, mais en or fin. [5]

Casanova relate une expérience semblable dans ses Mémoires : « Le comte me demanda si j’avais sur moi quelque monnaie. Je pris plusieurs pièces et les mis sur la table. Il se leva et sans me dire ce qu’il allait faire, prit un charbon ardent, le posa sur une plaque de métal et plaça une pièce de douze sols sur le charbon après avoir posé sur la monnaie un grain de poudre noire. Le comte alors souffla dessus et en deux minutes elle parut incandescente. “ Attendez, me dit-il, laissez-la refroidir. ” Elle refroidit presque instantanément. “ Prenez-la, elle est à vous ”, dit l’alchimiste. Je pris la pièce de monnaie et vis qu’elle était changée en or. » [6]

Casanova resta toutefois quelque peu sceptique sur cette transmutation, mais l’histoire est de celles qui méritent l’attention. Le comte de Cobenzl fut aussi témoin, chez Saint-Germain, de « la transmutation d’un morceau de fer en un métal aussi beau que l’or et au moins aussi propre aux travaux d’orfèvrerie ».

Lorsqu’un chapelain de la cour de Versailles demanda soupçonneusement à Saint-Germain s’il ne s’adonnait pas à la magie noire, celui-ci répliqua que son laboratoire ne comportait rien de surnaturel et qu’il était lui-même un chercheur sérieux dont les découvertes étaient déjà utiles à l’humanité.

Si la pierre philosophale servit à l’alchimiste à fabriquer de l’or et des diamants, elle lui permit aussi de confectionner une eau de Jouvence.

De nombreux écrits, issus de personnes ayant connu Saint-Germain, indiquent qu’il possédait un élixir dont il fit présent à certains, en de rares occasions.

Dans une lettre à Frédéric le Grand, Voltaire fait une allusion significative à la longévité du comte : « Il aura probablement, écrit-il, l’honneur de voir Votre Majesté au cours des cinquante prochaines années. »

L’examen des documents contemporains, lettres, mémoires, articles de presse, permettra peut-être de tirer une conclusion sur le pouvoir qu’eut Saint-Germain de conserver vigueur et jeunesse au-delà des limites assignées à l’homme.

Notre premier témoin, le baron de Gleichen (1735-1807) rapporte dans ses Mémoires qu’il a entendu « Rameau et une vieille parente d'un ambassadeur de France à Venise, attester avoir connu M. de Saint-Germain en 1710, quand il avait l’apparence d’un homme de cinquante ans ». Jean-Philippe Rameau (1683-1764) est le célèbre compositeur d’opéras et de ballets. [7]

De leur côté, le maréchal de Belle-Isle et Mme du Hausset décrivent deux scènes qui soulignent de façon typique l’intérêt que Saint-Germain avait suscité chez Mme de Pompadour par sa réputation de perpétuelle jeunesse. 

« — Vous prétendez donc avoir fabriqué un élixir de Jouvence ? dit la favorite.

—    Ah ! madame, répond le comte, toutes les femmes désirent l’élixir de jeunesse et tous les hommes convoitent la pierre philosophale ; les unes, la beauté éternelle, les autres, l’éternelle fortune.

—    Quel âge avez-vous ?

—    Quatre-vingt-cinq ans, peut-être !

—    Vous ne m’abuserez pas, monsieur de Saint-Germain, j’en saurai davantage sur vos prétentions, s’exclama la marquise. J’ai déjà démasqué maints imposteurs et charlatans.

—    L’homme qui est devant vous est votre égal, madame, risposta fièrement Saint-Germain. Avec votre permission, souffrez que je me retire. »

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L’âge de l’alchimiste fut une nouvelle fois discuté en 1758 et Mme du Hausset consigna le débat mot pour mot  [8] :  

« — Vous ne nous dites toujours pas votre âge, remarque la Pompadour, et vous vous donnez pour fort vieux. La comtesse de Gergy, qui était ambassadrice à Venise il y a cinquante ans, je crois, dit vous y avoir connu tel que vous êtes aujourd’hui.

—    Il est vrai, Madame, que j’ai connu Mme de Gergy il y a bien longtemps.

—    Mais suivant ce qu’elle dit, vous auriez plus de cent ans à présent !

—    Ce n’est pas impossible, dit le comte en riant, mais je conviens qu’il est possible que cette dame, que je respecte, radote.

—    Elle dit que vous lui avez donné un élixir aux effets merveilleux, elle prétend qu’elle a longtemps paru n’avoir que 24 ans. Pourquoi n’en donneriez-vous pas au roi ? questionna la marquise.

—    Ah ! madame, s’écria-t-il avec une sorte d’effroi, que je m’avise de donner au roi une drogue inconnue ! Il faudrait que je fusse fou ! »

Refusant de donner son élixir à Louis XV, Saint-Germain n’en prépara pas moins des crèmes de beauté très efficaces dont la Pompadour fut enchantée.

Chronologie, selon les sources de l'époque

Les réminiscences de Rameau et de Mme de Gergy placent notre alchimiste à Venise en 1710. A cette date, il paraît avoir environ cinquante ans. Il était donc né vers 1660 et en 1758, comme le disait la marquise, il frisait la centaine.

De 1737 à 1742, Saint-Germain est l’hôte très honoré du shah de Perse.

En 1745, l’auteur anglais Horace Walpole écrit à Mann résidant à Florence : « L’autre jour fut saisi un curieux homme qui vit sous le nom de comte de Saint-Germain. Il est à Londres depuis deux ans. »

Le prince Ferdinand Lobkowitz reçoit le comte à Vienne sous son toit au cours des années 1745-1746.

En 1749 il arrive à Paris sur l’invitation du maréchal de Belle-Isle qui, nous l’avons vu, l’introduit à la cour de Versailles.

En 1750, l’éditeur Walsh, de Londres, publie la musique pour violon composée par Saint-Germain, ce qui nous fournit encore une date précise pour établir la biographie du personnage. [9]

En 1756, le général Robert Clive, fondateur de la colonie britannique des Indes, rencontre Saint-Germain dans ce lointain pays.

comte_de_saint_germain_bustele plus incroyable cest que la statue a le meme regard que le personnage de 1960 sur la videos incroyable il ya une ressemblance indeniable ......le fait quil soit en communication en permanence avec des entités est la possibilité que ce soit qune coquille vide dans laquelle on reintegre l'EGO de st germain oui souvenez vous ce quarin ,le compagnon de lhomme qui vit plusieurs siecles et qui connait parfaitement toute la vie et les secret du mage ce serait la seul explication et le plus grand secret des roses croix c'est tout a fait possible avec des rites de transmigrations des ames que lon trouve chez les egyptiens et dans le livre des morts tibetain l'idee m'est venue en regardant la vidéos .....

Le comte réside à Saint-Pétersbourg en 1762 et prend part au coup d’Etat qui place la Grande Catherine sur le trône de Russie. A la fin de la même année, et en 1763, il est à Chambord, plongé dans ses expériences chimiques et alchimiques.

Sa trace est retrouvée à Berlin, en 1768, et l’année suivante, son passage est signalé en Italie, en Corse et à Tunis.

En 1770, il est l’hôte du comte Orlov lorsque la flotte russe est au mouillage à Livourne (Italie). Saint-Germain porte alors l’uniforme de général russe et les frères Orlov ont toujours parlé du rôle important qu’il joua dans la révolution de palais dont la Grande Catherine fut la bénéficiaire.

Durant les années 70, le comte séjourne en Allemagne où il participe aux activités des francs-maçons et rose-croix avec son protecteur, ami et disciple, le prince Karl de Hesse-Kassel.

Les registres de l’église d’Eckernfôrde, en Allemagne, renferment le procès-verbal suivant : « Décédé le 27 février, enterré le 2 mars 1784, celui qui se donnait le nom de comte de Saint-Germain et Weldon, sur lequel on n’a pas d’autres renseignements, a été inhumé dans l’église de notre ville. »

Le document paroissial qui ne dit pas où le comte était né n’indique pas davantage la véritable identité du « soi-disant comte de Saint-Germain ». Mais si nous nous référons à Rameau et à la comtesse de Gergy, il aurait eu 124 ans au moment de son décès !

Toutefois, un an après cette mort officiellement enregistrée, nous trouvons le mystérieux personnage participant à une réunion maçonnique ! Le Freimauer Brüderschaft in Frankreich insère cette notice : « Parmi les francs-maçons invités à la grande conférence de Wilhelmsbad le 15 février 1785, nous trouvons Saint-Germain et Saint-Martin parmi beaucoup d’autres. » [10]

La comtesse de Genlis, déjà cité plus haut, consigne un fait extravagant dans ses Mémoires - elle aurait rencontré le comte à Vienne en 1821 !

Peu après cette date, le comte de Châlons, ambassadeur de France à Venise, prétend également avoir tenu une conversation avec l’immortel Saint-Germain sur la place Saint-Marc.

Si, dans cette même Venise et d’après le témoignage de Mme de Gergy, le comte paraissait avoir la cinquantaine en 1710, nous pouvons calculer qu’en 1821 il aurait eu 161 ans !

Le grand âge et l’extrême verdeur du comte de Saint-Germain sont une réalité qui ne peut s’expliquer sans admettre l’hypothèse de la pierre philosophale. Le grand Voltaire aurait-il eu raison qui disait de l’alchimiste : « C’est un homme qui ne meurt jamais » ? [11]

La Très Sainte Trinosophie

L’unique manuscrit qui nous soit parvenu du comte de Saint-Germain est la Très Sainte Trinosophie dont l’original est à la bibliothèque de Troyes.

Le document renferme des illustrations symboliques et un texte hermétique. La section 5 contient quelques axiomes étranges :

« A peine étais-je parvenu à la surface de la terre, que mon conducteur invisible m’entraina plus rapidement encore, la vélocité avec laqu’elle nous parcourions les espaces aeriens ne peut être comparée à rien qu’a elle même; en un instant j’eus perdu de vue les plaines sur les qu’elles je dominais... j’avais observé avec étonnement, que j’étais sorti du sein de la Terre (...) La Terre ne me semblait plus qu’un nuage confus, j’étois élevé à une hauteur immense mon guide invisible m’abandonna je redescendis pendant un assez long tems je roulai dans l’espace; déja la terre se deployait a mes regards troublés (...) je voyois des globes rouler autour de moi, des terres graviter à mes peids. Etc... »

Sans trop d’imagination, le passage suggère un long vol spatial au cours duquel la Terre devient minuscule, ainsi qu’elle le parut aux équipages d’Apollo. Mais Saint-Germain dut aller plus loin que la Lune car il semble avoir atteint les planètes.

Transmutation, prolongement de la vie, voyage spatial, conquête du temps sont les frontières de la science et l’on peut admettre que le comte de Saint-Germain avait accès à la fontaine secrète du savoir.

Notes :

Bibliographie :

  • Nous ne sommes pas les premiers, Andrew Tomas, éd. Albin Michel, Paris, 1972.
  • Jean Mourat et Paul Louvet, St Germain le Rose-Croix immortel. Gallimard, Paris, 1934.
  • « Anecdotes of a Mysterious Stranger », in London Chronicle, 31 mai - 3 juin, 1760.
  • Jean Léclaireur : « Le secret du comte de Saint-Germain », in Le lotus bleu, nº 7, 27 septembre 1895.
  • La Très sainte trinosophie. Édition intégrale, Paris, Denoël, 1971.
  • Franz Graeffer. Kleine Wiener Memoiren, Wien, 1846.
  • Horace Walpole, Letters to Sir Horace Mann. London, 1833.

Table des illustrations :

  • 1) Le comte de Saint-Germain ? {Source inconnue}
  • 2) La seule et unique gravure représentant le comte de Saint-Germain, [ portrait gravé au burin par N. Thomas, en 1783 d’après une œuvre originale peinte à l’huile, introuvable à ce jour. La gravure a été reproduite en janvier 1785 par le « journal de Berlin » (Berlinirche Monatrchrift) sous le titre « Le Comte de Saint-Germain, célèbre Alchimiste » ]
  • 3) Page de titre des Mémoires de Madame Du Hausset.
  • 4) Buste du comte de Saint-Germain. Musée Nicolas Roerich, Moscou.
  • 5) La Très Sainte Trinosophie
  • http://www.inmysteriam.fr/personnages-enigmatiques/limmortel-comte-de-saint-germain.html
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12 janvier 2017

les Jésuites sont a l'origine de la science moderne

Jesuits

Nombreux sont les personnes qui pensent que la science etait opposée a la religion , et que la religion a empeché la science de developper ses theories ,alors que ce sont les Jésuites qui ont développé la science ,dans quel but  ,il est étrange ,que  ces sciences  ont servi a ébranler la bible et sa génése etrange pour des hommes censés etre des hommes d'église qui ne travaillaient qu'à la négation de leur dogme .

À l’issue d’un accident de guerre, en 1521, au siège de Pampelune, Ignace de Loyola, grièvement blessé à la jambe par un boulet de canon, a sublimé son énergie sexuelle de manière contrôlée. Ce n’est pas nouveau, car c’est la base même de l’occultisme. Mais il a codifié un système de développement occulte très efficace en liaison avec la force de la planète Mars ou, tout au moins, avec l’un des esprits de cette sphère.

On amuse les gens avec le yoga de la Kundalini, mais les hauts initiés jésuites détiennent de puissants secrets. De plus, leurs chefs sont dirigés par des entités occultes supérieures tel celui qui inspira Ignace de Loyola, ainsi que son incarnation suivante, le clairvoyant Swedenborg. Le « Jésus » des Jésuites est un prête-nom, une couverture fallacieuse car jamais Jésus ne commanda la ruse et le meurtre pour faire avancer le royaume de Dieu. Loyola était un militaire espagnol du XVIe siècle qui rêvait de conquérir le monde, mais qui réalisa que la religion était le meilleur moyen pour entrer chez l’ennemi avec des paroles de paix à la bouche. Blessé, il resta longtemps allongé ce qui lui permit d’analyser ses mécanismes psychiques les plus subtils. Il sublima l’énergie sexuelle et mit au point un système de développement psychique qui fabrique des anormaux. Il se fit prêtre pour infiltrer l’Église, débarqua à Rome, promit au pape de sauver son trône du danger de la Réforme, établit une milice totalitaire camouflée en ordre religieux et partit à la conquête de l’univers « Pour la plus grande gloire de Dieu ». C’est ainsi qu’il devint l’agent du destin dans l’âge noir. Il se mit au « service du Pape », ce qui signifie exactement le contraire si l‘on connaît le langage Jésuite. C’est dire que la religion catholique est totalement entre les mains du général de l’ordre, le pape noir, qui n’est lui-même que la pointe de la pyramide visible.

Tous les Jésuites du monde sont dans une obéissance absolue, et selon leur formule « s’abandonner comme un cadavre », ils sont comme des robots entre les mains de leurs chefs. Ils forment donc un corps militaire d’élite – à la fois prêtres et guerriers – présent dans tous les pays. C’est une armée démoniaque qui a investi la Terre, et la liaison des Jésuites avec les Gris extraterrestres est plus que probable.
Ils contrôlent les polices secrètes, les armées et les organismes internationaux.

À travers ces relais, ils expérimentent ce qu’ils veulent sur les populations. Par exemple, la guerre du Viêt-Nam leur a permis d’éliminer leurs adversaires dans ce pays, et le génocide du Cambodge a nettoyé un million de bouddhistes récalcitrants à la conversion chrétienne. Les bouddhistes de la tradition du Petit Véhicule ont particulièrement souffert, alors qu’au contraire les Lamas tibétains sont financés par les Jésuites. Sans cette aide, le lamaïsme ne serait pas connu du public et le Dalaï-Lama ne bénéficierait pas d’une telle publicité. Il faut un sérieux coup de pouce pour monter aussi haut lorsqu’on est un pauvre réfugié sans patrie ni argent.

Autre info qui n’est pas anodine, le sceau des illuminati était déjà utilisé par les jésuites en 1744, soit 26 ans avant leur création par Weishaupt.

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2 fondateurs de la géologie, et Roger Boscovich (1711 - 1787), pionnier de la théorie atomique moderne. Un chapitre important de cette période est la saga des astro nomes jésuites de Chine où, à partir de l’arrivée de Matteo Ricci (1552 - 1610) à Pékin, ils introduisirent l’astronomie européenne et dirigère nt durant 150 ans l’Observatoire impérial. Les travaux des astronomes jésuites en Inde et en Indochine sont moins connus. La découverte de l’Amérique fut pour les Jésuites l’occasion d’étudier la terre, la faune et la flore du nouveau monde , et d’explorer des territoires in connus depuis le Canada jusqu’à la Patagonie. A partir de leur intérêt pour la géographie, les Jésuites dessinèrent les premières cartes de nombreuses régions d’Amérique, de Chine, d’Inde, du Tibet et d’Ethiopie. Alors que les travaux scientifiques des Jésuites connaissaient un sommet, ils furent interrompus par la suppression de l’ordre en 1773. Un nouveau chapitre des travaux scientifiques des Jésuites démarra avec la restauration de l’ordre en 1814. A partir de 1825, les Jésuites fondèr ent un nouveau réseau d’environ 70 observatoires astronomiques, météorologiques et sismologiques dans le monde entier.

Ceux qui étaient installés en Afrique, en Asie et en Amérique Centrale et Amérique du Sud firent partie, dans beaucoup de cas, des premières institutions scientifiques de ces pays. Durant cette période, les Jésuites apportèrent des contributions importantes, particulièrement dans l’étude et la prévision des ouragans tropicaux a insi que dans la recherche en sismologie et dans le magnétisme terrestre. Parmi les personnalités marquantes de cette période, citons Angelo Secchi (1818 - 1878), directeur de l’observatoire du Collège romain et pionnier de l’astrophysique ; Stephen Perry (1833 - 1889), directeur de l’observatoire de Stonyhurst (Grande - Bre tagne), l’un des premiers chercheurs en géomagnétisme e t en physique solaire ; James Macelwane (1883 - 1956), professeur de géophysique à l’université Saint Louis (USA) et directeur de l’Association s ismologique jésuite , et Pierre Teilhard de Chardin (1881 - 1 955), paléontologue qui travailla sur les premiers fossiles humains de Chine et devint célèbre par ses idées sur l’évolution et sur l’avenir de l’humanité. De nos jours, les Jésuites dirigent 133 universités et environ 200 collèges du second degré dans le monde entier. Un certain nombre de professeurs de science jésuites allient l’enseignement et la recherche, gardant ainsi vivante la tradition scientifique de la Compagnie de Jésus. 2. Science et spiritualité jésuite Nous en arrivons à la question suivante : comment peut - on expliquer la présence particulière des Jésuites en science ? Il ne fait pas de doute que d’autres ordres religieux ont aussi connu de hautes figures scientifiques, comme par exemple Gregor Mandel, pionnier de la génétique faisant partie de l’ordre des Augustiniens. Cependant, avec les Jésuites, nous constatons une présence continue et institutionnelle depuis les tout premiers jours de leur fondation jusqu’à présent. Un signe de cette présence particulière dans le domaine scientifique rési de dans le fait que , dix - huit ans après la naissance de l’observatoire du Vatican, le pape Pie X en confia la d irection aux Jésuites, comme c’est encore le cas aujourd’hui. Cet engagement dans les sciences apparut durant la première période de l’histoire d e la Compagnie de Jésus et dura jusqu’à la suppression de l’ordre en 1773 ; elle fut poursuivie après sa restauration en 1814 jusqu’à nos jours, ainsi que nous l’avons vu dans le court résumé précédent. Il est, par conséquent, pertinent de poser la questio n de la spécif icité jésuite expliquant cet engagement dans les domaines scientifiques. Steven J. Harris écrivit l’ une des premières tentatives de réponse à cette question 2 .

Il l’a basée sur les seuls Jésuites des XVIIème et XVIIIème siècles, mais on peut aussi appliquer ses idées aux Jésuites modernes. Dans une analyse très bien fondée et détaillée, Harris situe la base de l’engagement des Jésuites en faveur de la science s ur ce qu’il appelle la « spiritualité apostolique », qui est au cœur de « l’idéologie jésuite ». L’expression « idéologie jésuite » fut employée pour la première fois par Ritka Feldhay pour décrire leur façon de considérer la connaissance comme moyen du sa lut 3 . Pour Harris, 2 Steven J. Harris, Transposing Merton’s thesis: Apostolic spirituality and the establishment of the Jesuit scientific tradition. Science in Context , 3 (1989), 29 - 65. 3 Rivka Feldhay, Knowledge as salvation in Jesuit culture. Science in C ontext , 1 (1987), 195 - 213. 3 les principaux éléments de cette spiritualité sont les suivants. En premier lieu, l’importance attribuée au service chrétien qui a canalisé les sentiments religieux vers l’extérieur et dans des activités mondaines qui ne sont pas habitue llement associées à la vie religieuse. A cela, il ajoute un engagement actif avec le monde, qui conduit au respect de l’expérience ou au fait de « tester au moyen de l’expérience » et à « la preuve par l’expérience », qui sont devenus des méthodes standard pour évaluer les idées et les projets. Dans le domaine scientifique, l’importance a été accordée aux aspects expérimentaux des observations et des expériences.

C’est ainsi que, pour Harris, la spiritualité apostolique , qui constitue la force de base forma nt le caractère de toute activité de tout Jésuite, comprend la motivation pour un travail scientifique. Un autre élément est une « estime pour le savoir » particulière. Cet aspect conduit à ce qu’il appelle la « sanctification du savoir », responsable de l ’énorme effort des Jésuites depuis leur origine dans le domaine de l’éducation, avec la fondation des collèges et des universités. D’après Harris, la sanctification du savoir les a conduits à prendre des engagements avec les activités séculières mises au s ervice de buts spirituels in fine, autrement dit le salut des âmes. Il voit cette action menée dans trois domaines principaux : dans l’éducation, dans les monarchies d’ Europe et dans les missions étrangères. Des facteurs historiques, également mentionnés par Harris, ont joué un rôle important. Tout d’abord, il cite la coïncidence entre la fondation de la Compagnie de Jésus et le début de la science moderne et son engagement envers l’éducation dans les écoles et les universités. Quand ils ouvrirent leurs éco les, les Jésuites ne souffraient d’aucune tradition doctrinale pour les conditionner, comme ce fut le cas, par exemple, des Dominicains et des Franciscains. Les Jésuites ont pu plus facilement incorporer leur enseignement dans les courants neufs de la scie nce moderne et ainsi répondre aux exigences sociales de l’époque.

De cette façon, les Jésuites ont pu incorporer dans leur enseignement les nouveaux courants des sciences mathématiques et expérimentales. Clavius, de par son influence, fit un grand effort p our introduire l’enseignement des mathématiques dans les collèges jésuites, ce qui fut finalement accepté comme norme établie pour tous les établissements du Ratio Studiorum. Il insista sur le fait que les mathématiques sont une vér itable science, à l’enco ntre de l’opinion générale des cercles traditionnels de son temps, et sur leur nécessité absolue pour étudier la philosophie naturelle. L’introduction des sciences mathématiques comme élément important des programmes des collèges jésuites constituait égale ment une réponse à l’importance sociale croissante que la science moderne était en train d’acquérir. Christopher Schneider était conscient de cette exigence sociale et de son importance apostolique. Dans une lettre à Johannes Rader, il observa que l’étude des mathématiques devrait être mieux prise en compte parmi les Jésuites. A Paul Gudin, professeur de mathématiques au collège de Graz, il écrivait : « Il est évident que les mathématiques sont le filet avec lequel on peut attraper les élites et les nobles, et les enrôler au service de Dieu 4 ». La nouveauté de l’engagement des Jésuites envers les sciences mathématiques est exprimée dans le document adressé au roi d’Espagne Philippe IV par les professeurs des universités de Salamanque et Alcalá de Henares tra itant de la montée du collège des Jésuites de Madrid, le Collège Impérial, au rang universitaire de Reales Estudios (Etudes Royales). Ils étaient opposés aux projets du roi et écrivaient qu’il n’était ni convenable ni « décent » pour des religieux d’enseig ner des matières profanes telles que les mathématiques, l’astrologie, la navigation et les sciences militaires. Les Jésuites répondirent qu’ils pouvaient justement enseigner ces matières car elles faisaient partie des programmes d’une école ecclésiastique et religieuse, qu’elles étaient nécessaires pour enseigner la philosophie, et qu’elles étaient utiles pour éviter « le recours abusif du public en général à la superstition et à la prévision de l’avenir 5 ». Après la restauration de la Compagnie de Jésus au XIXème siècle, la présence de Jésuites en science était également justifiée en tant qu’argument apologétique contre ceux qui, à l’époque, attaquaient 4 Steven J. Harris, Les chaires de mathématiques. Luce Giard (ed.), Les Jésuites à la renaissance . Paris : Presses Universitaires de France, (1995) , 239 - 262, (253 - 254). 5 José Simón Díaz, Historia del Colegio Imperial de Madrid . Madrid: Consejo Superior de Investigaciones Científicas (1952), 72 - 84. 4 l’Église en disant qu’elle était ennemie de la science. La présence de savants jésuites et l’ existence de leurs institutions scientifiques furent présentées comme argument évident sur la fausseté de ces accusations et comme exemple de la compatibilité entre la science et la foi chrétienne. Aloysius Cortie (1859 - 1925), directeur de l’observatoire d e Stonyhurst, écrivant en 1923 au sujet d’Angelo Secchi, remarquait : « Les ennemis de la Sainte Église ont fait un tel usage abusif de la science comme arme pour attaquer ses vérités les plus fondamentales , que l’impression s’est manifestée parmi beaucoup de ses enfants selon laquelle l’étude de la science est nuisible et dangereuse pour la foi...

Le Père Secchi est un exemple frappant de quelqu’un qui savait unir religion et science 6 ». Outre ces éléments historiques , en liaison avec les besoins apostolique s dans le travail éducatif des collèges et universités, il nous faut chercher des éléments intrinsèques plus spécifiques dans la spiritualité jésuite. On peut également trouver quelques éléments d’une spiritualité apostolique dans d’autres ordres religieux modernes (fondés après le XVIIème siècle) , certains à la suite de l’exemple jésuite, mais n’offrant pas une telle présence dans les domaines scientifiques. Il nous faut, par conséquent, chercher des éléments plus spécifiques dans la spiritualité jésuite a postolique afin d’expliquer cette tradition scientifique particulière On peut trouver les traits fondamentaux de ce qu’on appelle « la spiritualité ignat ienne », fondés sur les expériences ascétique s et mystiques de Saint Ignace, dans ses deux grands ouvra ges : les Exercices spirituels , et les Constitutions

7 . Les E xercices spirituels, corpus de prières et de méditations pour un mois, au début et à la fin de la formation de tout Jésuite, et répété durant huit jours chaque année, forment le cœur de cette spir itualité. C’est là qu’il nous faut chercher les motivations qui peuvent expliquer l’engagement particulier des Jésuites envers la science. La caractéristique la plus imp ortante de la spiritualité ignat ienne est une mystique du service, compris comme servic e à Dieu à travers le ministère apostolique envers les hommes

8 . Les Constitutions définissent le but de la Compagnie de Jésus « non seulement pour aider au salut et au perfectionnement de ses propres membres par la grâce divine, mais à l’aide de la même gr âce pour aider au salut et au perfectionnement de leurs frères humains

9 ». Saint Ignace comprend ce service comme un service à l’Église. Il a souvent répété dans ses écrits ce qui est devenu la devise des Jésuites, que tout doit être fait pour « la plus gr ande gloire de Dieu » ( Ad majorem Dei Gloriam ). On peut déjà trouver cela dans Saint Paul : « faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31), mais Saint Ignace a ajouté le comparatif « plus grande » pou r indiquer que les Jésuites ont le devoir de rechercher non seulement la gloire de Dieu, mais la plus grande gloire. Dans la première méditation des Exercices spirituels, « Principe et Fondation » , il exhorte chacun à agir à chaque occasion, « en désirant et en choisissant seulement ce qui nous cond uit le mieux vers le but pour lequel nous avons été créés

10 ». Le terme « plus » (en latin magis ) est un élément important de cette spiritualité. En tout temps et en toute circonstance, cette spiritualité est ce qui pousse les Jésuites à chercher « plus » d ans leur activité. Ce que de nombreux Jésuites ont trouvé dans leur activité scientifique. Saint Ignace insiste aussi souvent dans ses écrits sur le fait de « trouver Dieu en tout es choses » ; Il parle ainsi d’une conscience croissante de ce que l’on peut trouver Dieu en chaque personne, en chaque lieu et en chaque chose ; c’est la forme que prend une attitude de prière dans la vie active. Il s’agit là d’un aspect important présent dans la dernière méditation des Exercices spirituels et intitulée « Contempl ation pour atteindre l’amour ». Dans cette méditation, il est demandé de « voir comment Dieu est présent dans les créatures, dans les éléments, dans les plantes, dans les animaux, dans les hommes (en moi, moi - même), [...] et de considérer comment Dieu s’emploie à travailler pour moi dans tout ce qui est créé sur la terre ». Voilà qui transforme tout : choses, gens, circonstances, en occasions de trouver Dieu.

De plus Saint Ignace, en insistant sur l’humanité du 6 A. L. Cortie, Angelo S e cchi, S. J. (1818 - 1878). En B. Windle (ed.) Twelve catholic men of science . L ondres: Catholic Truth Society, (1923), 149 - 164. 7 S. Ignacio, Obras , 221 - 238, 432 - 646. 8 Jean - Claude Dhôtel, La spiritualité ignatienne. Points de repère. Paris 1991. 9 S . Ignacio, Obras , (Examen Primero y General, Cap. 1. 3), 466. 10 S. Ignacio, Obra s , 272 - 273. 5 Christ, nous invite à voir que tout ce qui est h umain, et on peut y inclure la science, peut nous servir à rencontrer Dieu. Jerónimo Nadal, un des compagnons de St Ignace, décrit cette attitude par l’expression « contemplatifs dans l’action » pour parler de ce qu’on a appelé « la façon jésuite ». Elle i mplique une union entre la prière et l’action ; on peut trouver Dieu dans le silence de la prière , et dans l’activité du travail. Par conséquent, il n’y a pas d’activité, pas de sujet quelque profane qu’il paraisse, qui ne puisse être transformé en prière. Enseigner les mathématiques ou la physique dans une université, observer la lumière d’une lointaine galaxie ou dessiner la carte d’une région inconnue sont des activités qu’un Jésuite trouve parfaitement compatible s avec sa vocation et à travers laquelle il peut essayer de trouver Dieu dans sa vie. Dans d’autres groupes religieux, ce peut être aussi une attitude personnelle, mais pour les Jésuites, elle jaillit du cœur de leur spiritualité. Angelo Secchi, le célèbre astrophysicien, disait : « La contemplat ion de l’œuvre de Dieu est l’une des activités les plus nobles de l’esprit ; c’est le but principal de l’étude de la nature

11 ». De cette façon, les Jésuites s’impliquent dans des activités, parmi lesquelles la recherche scientifique, que d’autres considère nt incompatibl es, ou du moins peu convenables pour des religieux. On peut les trouver actifs dans un emploi social, responsables de paroisse, chercheurs en biologie ou en astrophysique, écrivains poètes, avec chez tous une motivation basée sur la même spir i tualité : chercher Dieu en toutes choses. Un autre aspect de l a spiritualité apostolique ignat ienne est sa préférence pour choisir des situations ou des activités dont nous dirons qu’elles sont « aux frontières ». Ce que nous voulons signifier ainsi c’est que les Jésuites, au lieu de se consacrer à des activités pastorales traditionnelles à l’intérieur de l’Église, essaient d’entrer en contact avec des activités extérieures parfois considérées non conventionnelles. Le pape Benoît XVI le reconnu t quand il dit aux Jésuites : « Comme mes prédécesseurs vous l’ont dit à plusieurs occasions, l’Église a besoin de vous, compte sur vous et continue à se tourner vers vous avec confiance, en particulier afin d’atteindre ces lieux physiques et spirituels que d’autres n’atteignent pas ou peinent à atteindre

12 ». Voici pourquoi nous pouvons trouver un Jésuite en pri ère dans un monastère bouddhique ou poursuivant des recherches en physique dans un accélérateur de particules. Les Jésuites sont toujours conduit s aux frontières, vers des lieux et des situations où le message chrétien est encore inconnu. Par exemple, c’est cet esprit qui conduisit Ma t teo Ricci et ses compagnons au XVIIème siècle à se présenter à la cour impériale de Chine en tant qu’astronomes occ identaux, à adopter les costumes et les manières des lettrés chinois. Au XIXème siècle et au début du XXème, on considérait que la science était un domaine étranger, sinon hostile, à la religion. Les Jésuites ont senti que leur responsabilité était de mont rer, grâce à leurs travaux scientifiques, qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre science et foi, et que le travail scientifique lui - même peut aussi être une façon de trouver Dieu. De cette attente naquit la fondation du réseau d’observatoires jésuites dis séminés dans le monde. L’homme de science jésuite moderne considère la communauté scientifique comme sa paroisse, brisant ainsi par sa présence de nombreuses frontières et des barrières d’incompréhension. Daniel Linehan (1904 - 1987), inlassable sismologue e t explorateur, conscient de son rôle de prêtre et de savant, fit graver sur le pied de son calice : « Première Messe au Pôle Nord Magnétique 1954 » et « Première Messe au Pôle Sud 1958 ». Ses priorités étaient claires à ses yeux quand il déclara à un journ aliste du magazine Life : « Je donnerais toute ma sismologie pour célébrer une seule Messe comme celle à laquelle vous avez assisté ce matin

13 ». 3. Témoignages de Jésuites hommes de science Les savants jésuites des XVIIème et XVIIIème siècles ne ressentaient pas le besoin de justifier leur activité, qu’ils considéraient comme parfaitement normale. Quelques scientifiques jésuites modernes, cepend ant, ont considéré nécessaire d’écrire à ce sujet. Secchi a été parmi les premiers à 11 Angelo Secchi, Le soleil , Paris : G authier - Villar, 1875 , (Prologue), 6. 12 Discours du pape Benoît XVI à la Congrégation Générale 35. 13 Charlotte B. Harvey, The voyage of the Monte Carlo. Boston College Magazine , ( Fall 2000 ) . 6 le faire. Il a considéré que son travail était une express ion de la compatibilité entre science et religion, sujet controversé à son époque (XIXème siècle) : « La vraie foi n’est pas hostile à la science, mais les deux domaines sont comme deux rayons venant du même Soleil qui devrait illuminer nos esprits au moyen de la vérité

14 ». Teilhard de Chardin, commentant en face d’un groupe de jeunes Jésuites la lettre du Père Général Johannes Janssen de 1947 sur l’apostolat intellectuel, présenta ce qu’il pensait de l’engagement des Jésuites envers la science dans le contexte de sa pensée

15 . Il commença par insister sur l’énorme importance de la science dans le monde moderne, en disant que c’est devenu ce qu’il appelle la Grande Affaire du Monde , « fonction humaine aussi vitale que la nutrition et la reproduction ». Pour lui, la recherche scientifique constitue la pointe de la flèche de l’évolution humaine. Il s’est demandé pourquoi il est si important pour nous, Jésuites, de prendre part à la recherche scientifique, et il répondit que « c’est l a forme sous laquelle est cachée et opère plus intensément dans la nature qui nous entoure la puissance créatrice de Dieu ». A travers elle, ajoute - t - il, de nouveaux progrès de conscience apparaissent dans le monde. Teilhard est convaincu du besoin de réco nciliation du « problème des deux fois », la foi en Dieu et la foi en l’homme. Cette réconciliation est nécessaire afin de faire avancer dans le monde le Royaume de Dieu. Pour lui, ces deux fois sont en fait les deux composants essentiels d’un mystique hum ano - chrétien complet. On ne peut rendre présent dans le monde leur réconciliation et leur synthèse à moins que ce soit vécu concrètement, d’où l’importance de la recherche scientifique chez les Jésuites. Teilhard finit sur ces mots : « Nous, prêtres jésuit es, non seulement nous devons nous intéresser, nous prêter, mais nous devons croire à la Recherche parce que la Recherche (poursuivie ‘avec foi’) est le terrain même sur lequel a des chances de s’élaborer la seule mystique humano - chrétienne qui puisse fair e demain une unanimité humaine

16 ». C’est ainsi que nous pouvons trouver dans une formulation diffé rente la même spiritualité ignat ienne qui discerne dans la recherche scientifique le meilleur moyen pour conduire à l’expansion du Royaume de Dieu grâce à la réconciliation des deux fois. Dans son célèbre essai La Messe sur le Monde , Teilhard exprime sous une formulat ion différente le principe ignat ien : trouver Dieu en toutes choses

17 . Dans cette prière, il consacre à Dieu tous les efforts et toutes les souffra nces des hommes, hostie universelle sur l’autel du monde. Dans les années 1960, il y avait un bon nombre, près de 300, de scientifiques jésuites aux Etats - Unis. Ce qui conduisit certains d’entre eux à poser explicitement la question de la vocation du prêtr e - homme de science et du Jésuite - homme de science. C’était un aspect particulier du problème plus général de ce que l’on appelait à l’époque le prêtre avec trait d’union, c’est - à - dire le prêtre avec d’autres activités professionnelles. Frank Haig, professe ur de physique, considère que le prêtre - scientifique ne peut seulement s’expliquer par l’intérêt personnel ou par le rôle apologétique de défense de l’Église

18 . Pour lui, ce sont des raisons nécessaires mais non suffisantes , et il propose que le prêtre - scientifique exerce avant tout un rôle symbolique dans l’intégration d’une vie de la science et d’une vie de la grâce. Il a justifié cette intégration par le besoin vécu maintenant dans l’Église de repenser son message dan s la langue du monde scientifique, et d’être ainsi présente aux frontières de la connaissance. D’après Haig, le prêtre - scientifique « essaie de rendre le monde de la foi et le monde de la science transparents l’un envers l’autre ». Ernest Spittler, professeur de chimie, applique ces concepts a u cas concret des Jésuites et donne une position centrale à leur rôle en tant que prêtres, médiateurs entre Dieu et les hommes

19 . Ce rôle doit être réalisé à l’intérieur de l’Église, 14 Cité par Van Tricht , Secchi (1878), 370. 15 Teilhard de Chardin, Sur la valeur religieuse de la recherche . Science et Christ. Oeuvres 9 , Paris : Éditions du Seuil, 19 65 , 255 - 263 . 16 Ibid., 263 17 Teilhard de Chardin, La Messe sur le monde Le cœur de la Matière Oeuvres 13 , Paris : Éditions du Seuil ( 19 76) , 139 - 156 . 18 Fra n k. R. Haig, vocation of the priest - scientist. Bull. American Association of Jesuit Scientists, 36 (1961), 3 - 21. 19 Ernest G. Spittler, The priest - scientist in the Church. Bull. American Association of Jesuit Scientists, 39 (1962), 30 - 37. 7 et il est « médiateur » à l’égard de la communauté scientifique, et des laïcs catholiques et non - catholiques. Il constitue un véritable apostolat, lequel est souvent caché et , en ce qui concerne les Jésuites, il sera souvent exercé à travers l’éducation. William Meissner, psycho - analyste, l’applique plus directement au Jésuite - scientifique qui adopte deux rôles, celui de prêtre, et celui de scientifique, et déclare que l’individu est ainsi placé dans une situation qui n’est pas libre de conflits, de frustrations, d’insécurité et d’anxiété

20 . Afin de résoudre ces conflits, il propose la nécessité d’intégrer les valeurs de la science et les valeurs de la vie jésuite. Le prêtre - scientifique est avant tout un prêtre, et il exerce une fonction spécifiquement religieuse, apostolique et symbolique en même temps. Elle est apostolique dan s la mesure où il passe pour quelqu’un qui porte témoignage de la vérité. Elle est symbolique dans la mesure où il est le signe visible de la plénitude de la vie religieuse chrétienne : « Il est, alors, le symbole de l’unification dans la vérité des savoir s religieux et scientifiques, de la foi et de la raison, de la sagesse catholique et du savoir séculier, de l’Église et de la science moderne ». Meissner présente ce qui est spécifiquement jésuite dans ce qu’il nomme la « proposition jésuite », que nous co mprenons comme la spiritualité jésuite. Il commence par considérer les moyens permettant à la Compagnie de Jésus de poursuivre ses fins, telles qu’elles sont proposées par St Ignace dans les Constitutions, et dont certaines sont surnaturelles et d’autres n aturelles

21 . Si on l’applique au Jésuite - scientifique, ceci implique la complémentarité de l’idéal religieux de la sainteté personnelle et de l’engagement pour la science. Pour un Jésuite, le travail scientifique doit toujours être apostolique et Meissner i nterprète cette obligation comme étant « de l’incarnation », c’est - à - dire participant à la présence du Verbe incarné de Dieu parmi les hommes pour la sanctification de toute activité humaine. Il reconnaît les difficultés inhérentes à l’exécution de cette f onction , qui doit être une synthèse dynamique entre le fait d’être, authentiquement, homme de Dieu et homme de science. C’est un rôle complexe, Meissner l’admet, et en conséquence il y aura toujours une certaine tension dans la vie d’un Jésuite - scientifiqu e. Timothy Toohig, Jésuite travaillant sur la physique des particules au Fermilab, essaie de trouver la connexion entre son travail de physicien et sa spiritualité 22 . Il démarre en considérant que la physique cherche à comprendre la structure ultime de la m atière, ses constituants élémentaires et les forces qui les lient, en même temps que l’origine et le destin final de l’univers. Pour cette raison, dit - il , ne soyons pas surpris que des physiciens tels qu’Albert Einstein et Werner Heisen b er g et, plus récemm ent, Stephen Hawking et Steven Weinberg, dans certains de leurs écrits, parlent d es questions ultimes de l’existence , et finissent par parler, d’une façon ou d’une autre, de Dieu. Toohig essaie de montrer qu’il existe une certaine analogie entre le travail des physiciens et la recherche de Dieu. Il examine la façon dont Einstein et Niels Bohr reconnaissent la présence d’un mystère caché derrière la structure de l’univers qui reste toujours ouvert à de nouvelles intuitions et de nouvelles inspirations. Tous deux, selon Toohig, avaient une approche intuitive des problèmes physiques et pratiquaient leurs travaux avec la profonde conviction de l’existence d’une simplicité sous - jacente de la structure de la matière. Il se demande si ces attitudes ne témoignent pa s d’une spiritualité sous - jacente et d’une certaine expérience implicite de Dieu. Toohig, dans son analyse, utilise le concept d’ « expérience transcendantale » développé par le théologien jésuite allemand Karl Rahner, signifiant par là une expérience de la transcendance présente chez chacun, et constituant en soi une « connaissance anonyme et non - thématique de Dieu ». Toohig pense qu’il y a une similitude entre cette expérience transcendantale et l’expérience des physiciens en face du mystère de l’univers. Il affirme que, bien que ce ne soit pas dit, on peut considérer la recherche en physique comme une quête de Dieu. On peut mettre en question cette similitude, mais on peut comparer son intention de trouver un certain sens « religieux » dans l’expérience sc ientifique elle - même à la propositio n 20 William W. Meissner, The Jesuit as a priest - scientist. Bull. American Association of Jesuit Scientists, 40 (1963), 25 - 33. 21 San Ignacio, Obras, ( Constituciones X, 3, 813 - 814), 641 - 642. 22 Timothy E. Toohig, Physics re search, a search for God. Studies in the Spirituality of Jesuits , 21/2 (1999), 1 - 26. 8 ignatienne de trouver Dieu en toutes choses. Toohig présente également des analogies entre certains autres aspects de la spiritualité ignat ienne tels, par exemple, que l’expérience de la rédemption personnelle à de profonds niveaux de la vie, proposée dans les Exercices spirituels, et la faim que les physiciens montrent dans leur vie pour une pénétration toujours plus profonde du mystère de l’univ ers. Il va jusqu’à suggérer une certaine similitude entre l’expérience d’Einstein découvrant de nouvelles théories physiques et l’expérience mystique de St Ignace sur la création , près du fleuve Cardoner. L’approche de José Gabriel Funes, actuel directeur de l’observatoire du Vatican, est plus spécifique ; il démarre en déclarant que la tradition scientifique jésuite a ses ra cines dans la spiritualité ignat ienne

23 . Il discute les défis à la foi chrétienne posés par la science de nos jours et l’appel à l’« ap ôtre scientifique » à être présent aux frontières entre l’Église et le monde de la science, et il offre son propre témoignage selon lequel il n’existe pas de conflit entre les deux. A l’objection pratique selon laquelle il existe de nos jours d’autres prob lèmes plus urgents pour un prêtre, Funes répond par la scène de l’onction de Jésus à Béthanie (Mc 14, 3 - 9) justifiant ce que l’on peut considérer comme une vie « gâchée » dans l’étude des galaxies, mais accomplie au service du Seigneur. Il termine avec l’i dée, déjà mentionnée par d’autres, que le prêtre - scientifique joue le rôle de pont entre l’Église et la communauté scientifique. Un autre membre de l’équipe de l’observatoire du Vatican, Paul Gabor, essaie de répondre à la question : l’implication des Jésu ites dans la science est - elle une expression de l’identité jésuite elle - même, c’est - à - dire est - elle de l’ordre du charisme, ou bien est - ce le résultat d’influences extérieures

24 ? Il commence par un panorama du travail scientifique dans la Société depuis Cl avius au XVIème siècle jusqu’à la Congré gation Générale 31 de 1961. A nalysant la motivation derrière ce travail, Gabor présente d’abord les motivations extérieures, par exemple apologétiques et utilitaires, qu’il considère comme insuffisantes. Puis il exam ine les motivations internes et relie la recherche scientifique avec la spiritualité igna ienne dans les Constitutions et les Exercices spirituels de St Ignace. Gabor déclare que « la science est pratiquée pour son propre intérêt dans la Société, en tant qu e véritable quête spirituelle ». C’est ainsi qu’il déclare que les raisons étrangères, telles que pragmatiques, pastorales, pédagogiques et spirituelles ne sont pas nécessaires et que la motivation fondamentale des scientifiques jésuites est la recherche e lle - même. Il affirme également que l’on peut trouver de nombreux parallèles entre la vie scientifique et la vie spirituelle. En ce qui concerne en particulier la physique, Gabor trouve qu’il y a plusieurs aspects dans le travail du physicien, tels que le goût du jeu, la poursuite de la sagesse, les implications et dimensions ascétiques, qui sont des exemples de ses affinités spirituelles. Il termine en disant qu’« il existe une affinité indiscutable entre la science et la spiritualité ignatienne ». Dans ces quelques témoignages nous avons vu que les scientifi ques jésuites voient eux - mêmes leur activité non seulement compatible avec, mais conséq uence de leur spiritualité ignat ienne , justifiée en elle - même et non seulement par des motivations utilitaires apost oliques. Nous avons vu aussi qu’il y a un véritable effort pour montre r les affinités entre le travail scientifique et cette spiritualité, bien qu’il ne soit pas parfaitement clair de définir en quoi consiste nt ces affinités. Gabor reconnaît qu’il existe d es témoignages plutôt que des analyses approfondies, mais il trouve frustrant le manque d’études systématiques concernant la spiritualité du travail scientifique. Funes déclare que parmi les Jésuites il existe différentes façons de vivre l’apostolat scient ifique, de même qu’il y a de nombreuses façons différentes de vivre la vocation jésuite elle - même. Comme exemple, il présente les différences entre un Matteo Ricci et un Teilhard de Chardin , et il s’identifie davantage avec le premier

25 . Tous les témoignages débutent par le postulat selon lequel pendant presque toute son histoire, les Jésuites se sont distingués dans l’Église en tant qu’appartenant à l’institution qui a eu, et a encore, un engagement spécial et une implication dans la science. Leur conclusion fait, d’une certaine façon , le 23 José G. Funes, Una imagen evangélica para el apostolado científico (Mc 14, 3 - 9). Rev. de Espiritualidad Ignaciana , 37, (2007) 87 - 95. 24 Paul Gabor, Jesuit identity and science. An inside look. En Petra Čemus (ed.) Proceedings of the Bohemia Jesuitica Conference (Prague 25 - 27 April 2006) Prague: Carolinum (2010), 647 - 660. 25 Funes, Una Imagen (2007), 92. 9 lien entre cette implication et la spiritualité igna t ienne, fondement de la vie jésuite, bien que cette relation soit exprimée à partir de différents points de vue et que d’autres études soient nécessaires. 4. Pr atique scientifique et vie jésuite Il y a encore une question que nous devons étudier sur la façon dont l’engagement envers la science a été vécue de fait par les Jésuites dans le contexte de le ur propre ordre religieux et comment il a été vu par d’autres Jésuites, en particulier par leurs supérieurs. Tout d’abord, il nous faut tenir compte du fait que les hommes de science ont été, et sont toujours, une petite minorité parmi les Jésuites. Leur formation, en quelque sorte, les sépare du reste de leurs frère s, qui s’occupent plus spécialement de théologie, de philosophie et d’humanités, ou de travail pastoral direct. Il est vrai qu’ils ont suivi une formation théologique et philosophique similaire, mais leur formation et leur travail scientifiques ne sont pas partagés par les autres. Voilà pourquoi, parfois, le scientifique jésuite peut se sentir un peu incompris, ou isolé dans son travail, un peu un « outsider » dans sa propre communauté. Les supérieurs regrettent aussi parfois ne pas pouvoir dédier les scien tifiques à d’autres tâches qu’ils considèrent plus utiles. Mordechai Feingold examine la situation en détail avec les Jésuites scientifiques des XVIIème et XVIIIème siècles, et il pose la question : pourquoi, parmi eux, n’y a - t - il pas de savants de premièr e grandeur comme Galilée, Descartes ou Newton

26 ? Bien qu’il soit permis de s’interroger sur la pertinence de cette question, puisque les savants de ce niveau sont si rares qu’il est difficile à une institution d’apporter une seule contribution. Mais la que stion permet à Feingold d’examiner une série de circonstances qui dressent des obstacles dans les activités des scientifiques jésuites. Il se demande même s’il n’existe pas de réelle incompatibilité entre la vocation jésuite et l’engagement envers une scie nce séculière, puisque pour eux la science est toujours un moyen vers une fin et non une fin en elle - même. Il nous faut admettre que pour un Jésuite le travail scientifique, comme n’importe quelle autre activité de Jésuite, est finalement orientée vers le but apostolique du salut des âmes. Cependant, ceci n’invalide pas leur engagement pour la science, puisque même les plus grands savants ont une variété de motivations dans leur travail. La pureté de la poursuite de la science pour elle - même est, en fait un mythe, comme l’a montré le sociologue de la science Robert K. Merton

27 . Feingold examine une série de problèmes pratiques qui pourraient placer des obstacles dans la progression de la carrière scientifique d’un Jésuite. Parmi eux, il place le peu d’intérêt de ses supérieurs pour ce type d’études et l’urgence présentée par d’autres domaines considérés comme plus importants. Un exemple concret en est la priorité attribuée par les supérieurs aux besoins d’enseignement dans les collèges et les universités par r apport à la recherche. Un autre exemple de ce problème réside dans la priorité donnée à la publication de livres scolaires par opposition aux résultats de recherches. Feingold pose que les Jésuites ont excellé davantage en tant que professeurs et formateur s dans les domaines scientifiques qu’en tant que chercheurs eux - mêmes. Citons en exemples les étudiants de collèges jésuites tels que Torricelli, Descartes, Laplace, Volta, Buffon et Lalande. D’autres obstacles rencontrés par les Jésuites dans leur travail scientifique, selon Feingold, sont les réticences des supérieurs à l’égard des nouveautés, les règles pour l’unité de la doctrine, la censure intérieure de l’ordre et l’auto - censure des auteurs eux - mêmes. Un problème con cret qui affecta les scientifiques jésuites au XVIIème et au XVIIIème siècles fut l’acceptation du système de Copernic en astronomie et en physique atomique. Il nous faut reconnaître la présence de ces problèmes, reconnus par les scientifiques jésuites eux - mêmes, mais ce ne furent pas des obstacles insurmontables. Nous ne pouvons pas non plus séparer de façon aussi drastique l’enseignement et la recherche ; si les Jésuites ont été de si bons professeurs de science, c’est qu’ils unissaient enseignement et re cherche. 26 Mordechai Feingold, Jesuits : Savants. En M. Feingold (ed.), Jes uit science and the republic of letters . Cambridge (Mass.): The MIT Press (2002), 1 - 45. 27 Robert K. Merton, La sociología de la ciencia . Madrid, Alianza Universidad (1973), (Las pautas de conducta de los científicos) 423 - 443. 10 L’œuvre scientifique des Jésuites dans la Société restaurée après 1814 a été principalement centrée sur les observatoires et les universités. Cette époque ne connaissait plus de préjugés contre les théories scientifiques depuis que la science étai t séparée des questions philosophiques et théologiques. Les scientifiques jésuites jouissaient d’une liberté complète dans leurs travaux du domaine scientifique. Teilhard de Chardin, par exemple, n’eut jamais aucun problème pour la publication de ses trava ux scientifiques. De plus, ses supérieurs lui conseillèrent de rester dans le domaine scientifique et de ne pas se mêler de questions théologiques. Les travaux des nouveaux observatoires, fondés après 1824, étaient grandement appréciés par les Jésuites, no urris et encouragés par les supérieurs jusqu’aux années 1970, où ils commencèrent à décliner. En 1893, le Père Général Luis Martin, parlant des travaux effectués à l’observatoire de Manille (Philippines), déclara qu’ils contribuaient non seulement à la « s plendeur de la science et à la bonne réputation de notre Société, mais aussi à l’utilité des scientifiques et à l’assistance des âmes, but de toutes nos études et activités selon notre institution

28 ». Pierre Lejay (1898 - 1958), directeur de l’observatoire d e Zikawei (Chine), se plaignait en 1933 de ce que le travail scientifique de l’observatoire n’était pas suffisamment apprécié par la Mission jésuite chinoise, quelques missionnaires le considérant comme une perte de temps. Le Père Général Wladimir Ledochow ski lui écrivit pour lui dire qu’« il avait toujours protesté personnellement contre cette opinion injuste » et pour mettre en évidence « la haute importance du travail intellectuel et la faveur qu’il a toujours eu e dans l’ Église et les traditions missionn aires 29 ». Nous pouvons conclure que le travail scientifique jouit encore d’une grande estime parmi les Jésuites, sauf par quelques critiques qui ne comprennent pas son importance. Dans les temps modernes, l’importance donnée à l’enseignement, que nous avon s vue dans la période précédente, est toujours d’actualité, du fait du plus grand nombre d’universités dirigées par des Jésuites et du besoin de professeurs jésuites dans les départements des sciences. Ernesto Gherzi (1886 - 1976), dernier directeur de l’obs ervatoire de Zikawei qui travailla ensuite à l’observatoire géophysique jésuite de Montréal, se plaignait en 1970 du peu de soutien qu’il rencontrait chez les autres Jésuites dans ses recherches de géophysique. Louis Larendeau, Provincial de la province ca nadienne française jésuite, reconnut que les supérieurs n’étaient pas souvent familiers du monde de la science de sorte que la vocation des scientifiques jésuites est rarement récompensée, spécialement en ce qui concerne ceux qui font de la recherche. Cependant, il concède que l’enseignement est mieux reconnu et accepté

30 . Carl - Henry Geschwind, écrivant dans le contexte des travaux jésuites contemporains de sismologie aux Etats - Unis pose aussi la question, comme Feingold : les Jésuites ont - ils travaillé en s cience pour la science ou bien poursuivaient - ils d’autres fins ? Il déclare qu’au XIXème siècle la tradition scientifique jésuite s’était effacée et qu’en Amérique du Nord « idéologiquement, une absence de goût pour une libre recherche » s’était développée

31 . C’est faire fi de personnalités telles que Angelo Secchi, Stephen Perry et Benito Viñes qui, au XIXème siècle, apportèrent des contributions durables et significatives en astrophysique, en géophysique et en météorologie. Il fait la différence avec l’attitude envers la recherche sismologique de Frederik Odenbach et James Macelwane, considérant que seul le deuxième bénéficiait d’une véritable mentalité scientifique. Nous avons déjà mentionné la complexité des motivations dans le travail scientifique, et comment la présence chez des scientifiques jésuites d’un but religieux ultime n’invalide pas leurs travaux d’hommes de science. Conclusion 28 Lettre au P. Miguel Saderra (3 Nov 1893), Archivum Romanum Societatis Iesu ( ARSI ), Lettres du P. Luis Martín, 1892 - 1906,158 29 Lettre au P. Pierre Lejay (17 Abril 1933). ARSI , Lettres du P. Wladimir Ledochowski, 1915 - 1942, 482 - 483 , . 30 Lettre du provincial de la Province G allo - canadienne Louis Laurendeau au P. Ernesto Gherzi (Montreal, 3 février 1970) Saint - Jérôme, ASJCF , Bo - 214 - 35. 31 Geschwind, Embracing science (1998), 28 y 49.

rien néchappe a ces jésuites ils ont meme un téléscope surnommé lucifer  tres en accord avec leur manigance.

LUCIFER, de son nom complet le Large Binocular Telescope Near-infrared Spectroscopic Utility with Camera and Integral Field Unit for Extragalactic Research, soit en français « Installation spectroscopique proche infrarouge du Grand Télescope binoculaire avec caméra et unité intégrale de champ pour la recherche extragalactique », est un instrument utilisé en astronomie sur le télescope appelé Large Binocular Telescope. L'ensemble fait partie de l'Observatoire international du Mont Graham, construit en 1989. Il est situé sur le Mont Graham, dans le sud-est de l'Arizona aux États-Unis LUCIFER a été mis en service au début 2011 après 10 années de développement et de test. Le sigle correspond à « Instrument pour le Télescope à Large Binoculaire, spectroscopique proche de l'infrarouge avec Caméra et unité intégrale de champs pour la recherche extragalactique1 » : il s'agit d'une caméra couplée à un spectrographe qui viennent compléter le télescope. Ce télescope est considéré comme l'un des télescope les plus puissants au monde.

 

5 janvier 2017

Blanche Neige et les sept chakras -

Tous les peuples devaient être au fait de l'éminent intérêt du conte, poli par la transmission qui s'en fait de siècle en siècle, structuré pour garder bon pied bon oeil, reflet, non des angoisses d'une époque mais de celles qui subsistent de siècle en siècle, témoin des réponses imaginales de l'humanité aux demandes répétées de ses enfants.

Plus près de nous, Bettelheim ou Von Franz croient y déceler de nouveaux trésors, cachés depuis le commencement, mais actifs depuis toujours. Pas nécessairement la violence du sacré, au moins celle de nos pulsions et l'éblouissement de la sublimation envisageable.

Je tenterai de montrer l'intérêt psychodynamique et anthropologique de Blanche Neige et les sept Nains, à partir du point de vue hindou relatif à l'énergie psychique et à ses avatars, sans omettre une nouvelle donne quant à la nécessaire référence à sa compréhension psychanalytique.

Les contes de fée ont été interprétés de plusieurs manières, selon l'angle de vision du commentateur : points de vue historiques, littéraires ou psychanalytiques. Analyse structuraliste, épanchements sentimentaux sur tout ce qui d'eux fut perdu... J'aimerais, quant à moi, que vous m'accordiez d'en prendre prétexte pour s'envisager soi-même. Un peu comme firent les gourous guérisseurs ou certains directeurs spirituels du bouddhisme. Le conte était donné, choisi et médité longtemps, pour ses vertus propres : il exposait le problème et traçait les voies d'une solution dont l'irréalisme se dissoudra peut-être au regard de l'analyste... D'autant que certains d'entre nous, sous l'égide du Rêve Eveillé, demandent à leur patient plus que d'en user : ils les poussent à fomenter leur propre histoire sans omettre les djinns, les fées et les sorcières, les ogres et les ours ...

 

Le caducée, un symbole du système des chakras ?

   

excerpted from

"Decimus Tomus, Operum Divi Aurelii Augustini Hip., ponensis espiscopi, continens reliqua tractata apud populum, quaerum summam indicabit haec pagina versa."

caducee-aug

N'attendez pas un travail d'ensemble comme le firent Bettelheim, Von Franz ou Propp... Je ne prendrai d'eux que pour servir mon propos relativement à la structure de notre être; dont nous tâcherons de n'exclure, au principe, aucun aspect controversé : organique, psychique, sociologique, spirituel, voire paranormal ! Nous ne les exclurons pas mais nous nous garderons d'en parcourir toutes les allées. Nous sommes pressés de rejoindre notre Mère Grand.

A qui nous envoie notre maman car c'est "le rôle des parents de conduire leurs enfants au seuil de la forêt initiatique" (Simonsen, 38) Mais il ne s'agit pas seulement des enfants. Ni de leurs parents comme tels. Il s'agit aussi du pédagogue pour les enfants et du thérapeute pour leurs ainés ! C'est tardivement (XVIII° s.) qu'on se met à réserver les contes aux petits et à les censurer en conséquence. Leur fonction reparait autrement sous les espèces de toutes sortes de fictions, à présent c'est Indiana Jones, les dents de la mer, etc...

Art de conter sophistiqué qui y perd son retour : rien n'en revient au conteur qu'un audimat ou un chiffre d'affaire. Le club des fans réservé aux héros des contes modernes n'ont de vivant que l'apparence et leur parole est pure statistique. Ainsi la star n'a pas plus d'invention que la pièce de carton qui doit s'encastrer exactement aux autres pièces d'un puzzle plastifié. Nous sommes loin du conteur aux aguets de la brillance des yeux, du sourcil levé, de la bouche bée; aux aguets pour la suite, pour développer la péripétie ou amoindrir l'os du fantasme, ajouter ce qui répond aux inquiétudes du moment, du groupe ici présent ou de tel qu'on discerne à peine dans le coin qui le dérobe aux flamboiements de la cheminée...

Blanche-Neige et les sept Nains

Nous allons parcourir rapidement le conte de Blanche Neige pour nous arrêter sur un point précis : celui des sept nains.

C'est l'hiver : nous ne serons pas aux fêtes de l'amour ! Engendrée dans le froid Blanche Neige est exposée aux rigueurs d'un foyer ou le sexe n'est pas roi, ou la reine, toute d'absolu, ne connait de couleur que la rouge, celle de l'excitation sans assouvissement.

Tout est déjà dit. Je pourrais vous planter là et vous laisser déduire la suite...

La conception se fait pourtant par pénétration, non de l'oreille comme il advient chez Rabelais, mais du doigt : cette reine-mère ne peut soutenir son désir de l'avoir et se blesse à l'accouplement qui l'endolorit comme à l'accouchement qui la tue.

Au moins pour faire image et séparer le noir du blanc : on la retrouve, un an plus tard (ou peut-être huit mois si nous en appelons à Spitz) sous les traits si beaux, si durs, si implacables de la belle-mère. Elle est la plus belle des mères mais doute tant de l'être, que le miroir, sa propre mère (et nous voici remontés à la troisième génération) doit sans cesse le lui redire !

Jusqu'au jour fatidique ou sa fille la supplante, de l'aveu véridique du miroir froid et objectif qui ne sait dire que la vérité. Est-ce à dire, comme on l'a souvent commenté, qu'il s'agit de l'Oedipe et que les yeux du miroir sont alors devenus ceux du roi ? Probablement que bien des auditeurs, enfants ou plus murs, l'entendront ainsi... A moins qu'ils n'aient quelques relents de ce huitième mois ou l'abandon fut à craindre, ou l'intuition d'une conception par des seins de glace...

Car si la reine est jalouse, c'est peut-être à cause du roi qu'on ne voit guère dans le conte, c'est en tous cas parceque Blanche Neige n'a pas voulu rester petite, rester l'image sans éclat de celle qui la porte : elle grandit, elle embellit, elle se fait fille, on devine la femme. Alors sa maman devient verte (ce qui est toujours mauvais signe) et l'envoie se faire égorger par le chasseur. autant dire papa. Un peu faible sans doute puisqu'il s'exécute; mais un papa quand même : il fera mine d'exécuter la petite mais ne donnera en festin à sa femme qu'un semblant de cette chair rebelle.

Elle ne se sent pas pour autant très à son aise : elle est une fois de plus, abandonnée dans la forêt profonde...

Elle n'a d'autre ressource que la dépersonnalisation, come disent les psychiatres : elle ne saura plus où elle est, que désirer, que faire. Elle ne saura même plus qui elle est, ni même si elle existe !  Le temps est cassé, l'univers brisé et jusqu'à son corps dont elle avait imprudemment anticipé l'unité dans l'amour fallacieux... (un certain narcissisme !).

Comme les bons jouets, elle est cassée. Mais elle n'a pas tout perdu. Sa destruction comme unité reine lui laisse de la santé : les vaillantes pulsions partielles qui vont se mettre à son service et oeuvrer à sa reconstruction. Car les petits nains ne sont pas paresseux : "aï Hi, Aï Ho, On revient du boulot !"; de la mine s'il vous plait ! Un peu d'affollement à la découvrir endormie... mais ils en prendront soin.

Chacun de nous sait bien que lorsqu'il se repose ou se décourage, tout ne s'arrête pas pour autant ! Le bruissement affairé de la vie - souterraine soit-elle - continue. Le sang circule, l'air pénètre, les plexus aiguillent, les hormones modulent...

L'éclatement, le morcellement, la mort ne va pas jusqu'à son terme à chacun des rejets que nous essuyons; il est des ressources profondes, des espérances souterraines...

Vous savez la suite : la reine cherchera en vain à parfaire son oeuvre de mort : par l'étouffement que donne le blanc lacet de l'angoisse, par la séduction du peigne noir, par le poison rouge d'une pomme insincère...

Ce qui tue d'abord Blanche Neige n'est autre que la prise de conscience angoissante de son abandon, elle n'est pas désirée : cela l'étouffe; mais les nains lui apprennent le "release", ils coupent les lacets, lui enseignent la relaxation !...

Le peigne: on sait que le peigne est pour les japonais, un moyen de communication avec les puissances d'en haut ou d'identification à elles; il pénètre la tête d'en haut... Ainsi la mère jalouse fait-elle usage de ce qu'elle est investie des puissances d'en haut, elle use des oripeaux sur-moïques, elle injecte en sa fille le poison délétère de la culpabilisation, de l'idéal spirituel mortifiant, d'une unité de mort basée sur la maitrise abusive et généralisée de toutes les puissances vitales instinctives... Cependant les nains sont encore présents et savent quoi faire : retirer le peigne, renoncer à cette unité d'airain qui n'a rien à faire avec la vie...

Reste l'arme qui dépasse leurs ressources, celle de la régression orale, si nous écoutons Bettelheim. Blanche Neige n'est pas dépourvue de nostalgie, elle redemande d'un sein rouge qui l'empoisonne, la voilà inerte pour longtemps, cent ans peut-être, en tous cas jusqu'à l'éveil d'une pulsion vers l'extérieur qui prenne appui sur une image paternelle idéalisée : un charmant garçon vous dis-je...

A moins qu'il ne s'agisse de l'arbre de la connaissance, une forme plus primitive du bien et du mal, du vrai et du faux. Tous les désirs bannis, exclus, éteints : totale aphanisis... Peut-être tout simplement la haine de l'homme que le trébuchement d'un serviteur lui permettra de recracher...

Les petits amis ne peuvent plus rien pour elle, sauf de lui vouer un culte, de l'exposer aux regards admiratifs, au sommet de la montagne... Elle est ainsi exposée au désir d'un autre qui la sauvera de son morcellement et de sa léthargie. La morale est sauve qui punira d'enfer sa méchante mère : elle devra chausser des souliers chauffés à blanc et danser jusqu'à la mort; chatiment ou se lit le sceau final d'un amour maternel qui ne lui permit jamais le repos...

Nous n'avons plus besoin des nains !

Aussi ferons nous leur autopsie :

Les Sept Chakras

Le nombre est magique et placebo, d'où l'abus qu'on peut en faire. Il s'agit peut être là d'un fait de structure; non seulement de celle que Propp discerne en énonçant sept[1][1] personnages répondant à sept fonctions[2][2] et qui seraient présents dans tout conte, mais d'une structure qui précède le langage et ne doit que peu aux avatars culturels : une division dont le fondement serait anatomique, physiologique, psychologique et universel. Autant dire un archétype à remonter jusqu'aux temps les plus primitifs de l'inexistence humaine : les mammifères ou même mes vertébrés si pas les chromosomes tout court...

 Suggestion par trop imprudente à ne pas lui donner de suite ! Mais nous comptons le faire.

 Aujourd'hui je me contenterai de donner à chacun des sept nains, par delà le petit nom dont les a baptisé Walt Disney, une fonction anthropologique précise.

 

Nains

Squelette

Chakra

Organe de perception

Organe d'action

Pulsion

Sephiroths
gauches

Sephiroths
du milieu

Sephiroths
droits

Simplet

Voute du
Crâne

sahasrara

( ? )

 ( ? )

Mystique (?)

 

Keter

 

Prof

Base du Crâne

ajna

E.S.P. (?)

P.K. ( ?)

Epistémophilique

Binah

 

Hochmah

Atchoum

Cervicales

Vishudda

ouie

Voix

invocante

Pechad

 

Hesed

Joyeux

Thorax

Anahata

Tact

Phallus

phallique

 

Tiphereth

 

Timide

Lombaires

Manipoura

Vue

Anus

Anale

Hod

 

Nizah

Grincheux

Sacrées

Svâdhishthâna

Goût

Main

Orale

 

Iesod

 

Dormeur

Coccyx

Muladhara

Odorat

Pied

Sécuritaire

 

Malkhout

 

Pour le Yoga, il existe au moins cinq formes du souffle (vayu) , qu'on fait correspondre aux cinq premiers chakras :

  1. Apana (expiration)      : chakra muladhara (qui siège au niveau de l'anus)
  2. Vyana (distribution)    : chakra svâdhishthâna (all-pervading: It moves all over the body)
  3. Samana (assimilation) : chakra manipura (qui siège au niveau du nombril)
  4. Prâna (inspiration)      : chakra anahata (qui siège au niveau du coeur)
  5. Udana (expression)     : chakra vishudda(qui siège au niveau de la gorge)

Les couleurs et les chakras

Les dessins de lotus représentant chacun des chakras, comportent de nombreux éléments. A chacun de ces éléments on attribue une couleur en harmonie avec sa signification symbolique.

On peut aussi considérer que chaque chakra correspond à une couleur dominante qui symbolise ses valeurs essentielles.

La tradition en a proposé une grille que les ésotéristes et d'autres auteurs relativement récents ont remplacé souvent par une distribution des septr couleurs de l'arc-en-ciel avec le rouge en bas et le violet en haut, en raison de la longueur d'onde des différentes couleurs. Le seul argument traditionnel en rapport avec cette correspondance pourrait se chercher dans le cheval blanc (Ucchaisshravas), ancêtre de tous les chevaux, issu du barattage de la mer de lait. Ses sept bouches symboliseraient les sept couleurs de l'arc-en-ciel.

 

Chakra

tattva
couleur donnée par la tradition
en fonction du tattva
ésotérisme
    selon Arthur Avalon selon Ajit Mookerjee  

sahasrara

absolu
-
-
violet

ajna

esprit
...
blanc
indigo

Vishudda

espace
blanc
jaune
bleu

Anahata

air
gris-fumée
vert

Manipura

feu
rouge
jaune

Svâdhishthâna

eau
blanc
bleu
orange

Muladhara

terre
jaune
rose
rouge

 

Nous écrivions ailleurs : "Il existe six types de transe qu'on pourrait rapprocher des différents caractères exhibés par différents démons ou esprits évoqués par le biais des verres et des tables tournantes. Les types sont les suivants :

  1. mystique
  2. [???]
  3. furieux, érotique
  4. comique
  5. tragique
  6. amer"
  7. [dogmatique, pontifiant]

Nous pouvons assez facilement les mettre en relation avec les centres pulsionnels et les nains :

 

 

Nains

Squelette

Chakra

Organe de perception

Organe d'action

Pulsion

Souffles

type de transe

Simplet

Voute du
Crâne

sahasrara

( ? )

 ( ? )

Mystique (?)

-
perte de connaissance

Prof

Base du Crâne

ajna

E.S.P. (?)

P.K. ( ?)

Epistémophilique

-

dogmatique, pontifiant

Atchoum

Cervicales

Vishudda

ouie

Voix

invocante

Udana (expression)

amer

Joyeux

Thorax

Anahata

Tact

Phallus

phallique

Prana (inspiration)
tragique

Timide

Lombaires

Manipoura

Vue

Anus

Anale

Samana (assimilation)

comique

Grincheux

Sacrées

Svâdhishthâna

Goût

Main

Orale

Vyana (distribution)
furieux, érotique

Dormeur

Coccyx

Muladhara

Odorat

Pied

Sécuritaire

Apana (expiration)
?

Victor Hugo déjà s'intéressait au Yoga et propose un beau texte que nous pouvons rattacher au Sahasrara chakra : "Suprématie"

 

La ligne latérale des poisssons, une métamérie évidente

 

La ligne latérale (ébauche de l'audition chez les poissons) est métamérisée, comme le seront d'une certaine façon le labyrinthe et la cochlée (d'après Alfred Tomatis).

C’est un tube sur chacun des côtés de l'animal. Elle est munie d'une ou plusieurs ouvertures qui permettent au poisson d'être en communication directe et constante avec le milieu extérieur.
Ces tubes sont tapissés de cellules capables, en fonction de l'existence de leur panache ciliaire, de créer des impulsions d'influx nerveux En réponse aux stimuli de contact et de pression émanant du milieu ou des tissus.

ligne-laterale


activité génératrice d'énergie

si on injecte de l'eau à l'un des bouts du tube-ligne-latérale on voit se mobiliser les nageoires ; une injection en sens inverse engendre leur mobilisation en sens inverse. L'immobilité se rétablit dès que l'injection s'arrête.

Cet appareil est extraordinairement sensible et son activité peut être considérée comme permanente, incessante. obéissant aux mobilisations liquidiennes.

 

Voies de cet effet stimulant

La stimulatioon dépend de l'inclinaison des cils par rapport à la surface, orientation angulaire qui elle-même reste fonction des déplacements liquidiens ou de la pression exercée sur la surface ciliée.

1°) Les cellules ciliées sont les parties essentiellement actives des lignes latérales ; elles agissent tactilement par rapport au milieu liquide environnant. Le rôle de la ligne latérale est de toucher l'eau.

2°) La distribution de l'influx nerveux répond à une répartition métamérique.

La ligne latérale grâce permet de connaître certains aspects de l'environnement:

force gravitaire, pressions variables avec la profondeur, déplacements topographiques. La ligne latérale permet, grâce à sa direction antéro-postérieure, de connaître les déplacements, linéaires ou rotatifs, variables ou permanents, en direction latérale droite ou gauche.

Toute mobilisation liquidienne provoque la sensation de déplacement relatif :
- si le liquide bouge sans action musculaire? le milieu est en mouvement, pas l’individu
- s’il y a activité musculaire ? l’individu se perçoit en mouvement actif
- angulation initiale des cils des cellules ciliées ? accélération
- angulation inverse ? décélération
- angulation stable dans une direction ou dans l'autre ?Vitesse de croisière.
- différences d'angulation des cils entre les deux canaux ? Rotation

- contact avec le milieu;
- localiser l'animal dans le milieu
- ébaucher une auto-connaissance du corps.



métamérie


La métamérie va-t-elle persister dans les organismes plus évolués ?

Il semble que oui :

circuits vestibulo-spinaux à l'adresse des racines antérieures qui seront en partie commandées par le vestibule auditif

fonction posturale. Liée à la représentation métamérique vestibulo spinale.

La centralisation du Système nerveux gardera l'architecture de correspondance localisatrice de l'ancienne division métamérique (Tomatis)

 

Système nerveux végétatif et chakras

Au niveau du système nerveux, il convient de s'intéresser aux nerfs responsables de la vie de relation qui nous permettent de recevoir des informations par nos sens et d'agir par nos muscles; c'est le système cérébro-spinal.

On s'intéressera aussi aux systèmes neuro-végétatifs :

  • le système sympathique (ergotrope) dans la moelle thoracique et lombaire; il correspond aux chakras thoracique ou Anahata et lombaire ou Manipura.
  • et para-sympathique (trophotrope) dans le tronc cérébral et la moëlle sacrée. Ces deux sous ensembles comportent aussi des voies réceptrices et des voies effectrices. Il correspond aux chakras Ajna (?), Vishudda, Svadhishthana, muladara.

 

d'après http://www.physiologie.staps.univ-mrs.fr/ImagesIcones/4-SN_Vegetatif.pdf

 

Projections des chakras (projection métamérique) sur des "fragments corporels"

SNV1

A la suite des travaux en acupuncture de l'Ecole de Lyon, on considère qu'il existe une "représentation", une "projection" de l'ensemble du corps sur le pavillon de l'oreille. Cette projection pourrait être assez précise et bien marquée, notamment en cas de souffrance d'un organe particulier. On positionne la tête en bas et les fesses en haut; cette disposition serait vérifiable par détection de points de meilleure conductivité électrique grâce à un appareil convenablement étalonné.

Ce type de projection pourrait se retrouver également au niveau de la plante des pieds, sur les gencives, sur les dessins que présente l'iris, etc...

Selon la tradition indienne, les doigts de la main auraient chacun une fonction symbolique distincte rattachable aux différents chakras :

ainsi :

  • le pouce symboliserait ce qui est le plus élevé (sahasrara et ajna ?)
  • l'index correspondrait à l'âme (vishuddha ? anahata ?)
  • le majeur correspondrait à la colère (manipura ?)
  • l'annulaire à l'envie (svadhishthana ?)
  • et l'auriculaire au désir (muladara ?)

BIBLIOGRAPHIE

 

  1. Auriol  B.       Blanche Neige et les sept chakras,(ouvrage en préparation)
  2. Auriol B. Yoga et Psychothérapie, Privat (épuisé)
  3. Auriol B Introduction aux Méthodes de Relaxation, 2° Edition, Privat
  4. Auriol B.  La Clef des Sons, Eres éd., 1991
  5. Bettelheim B.  Psychanalyse des Contes de Fée,Laffont, 1976
  6. Donnars J. La Transe : Technique d'épanouissement, L'Homme et la Connaissance, 1981
  7. Von Franz M.L. L'interprétation des Contes de Fée, La Fontaine de Pierre, 1978
  8. Jeanperrin M.  Le Conte : Langage transitionnel dans l'institution, DESS, Psychologie Clinique, UTM, 1977
5 janvier 2017

Religion et spiritualité à l’ère de l’ego

les-dangers-du-new-age-15

Dans un monde chaotique et stressé, la vogue du New Age ne s’est jamais aussi bien portée. Est-il en train de supplanter les églises traditionnelles ou s’agit-il d’un phénomène éphémère ?

Le New Age n’est rien d’autre qu’un retour aux anciennes idées gnostiques. A proprement parlé, le Gnosticisme a d’abord été un mouvement religieux ésotérique dans les premiers siècles de notre ère qui a rivalisé avec le Christianisme. Il propose une initiation à des vérités secrètes. Seuls certains « élus » peuvent recevoir ces connaissances.

Le gnostique est celui qui possède la gnosis («  connaissance » en grec) - une connaissance secrète mystique capable de faire se rejoindre le mystère humain avec le mystère divin. Les gnostiques, comme le dit Jean-Paul II (Cf « Entrez dans l’Espérance »), détournent la parole de Dieu « au nom d’une connaissance profonde de Dieu ».

Le New Age, comme jadis le gnosticisme, propose une spiritualité alternative en marge du Christianisme.

Quelle est cette connaissance ?

Le regard du gnostique sur le monde est dualiste : La réalité se divise en deux éléments irréductibles :
> Le bien, d’un côté, qui s’associe fondamentalement au monde spirituel (le royaume de la lumière).
> Le mal, de l’autre, qui s’attache au monde matériel (le royaume des ténèbres).

Deux pouvoirs suprêmes (ou dieux) s’opposent l’un à l’autre - le dieu indicible et inconnaissable, duquel émane une série de divinités de deuxième rang, et le dieu du mal, ou démiurge, qui a produit l’univers de matière brute et le dirige avec l’aide de ses mauvais démons.

L’homme est composé de corps, d’âme et d’esprit. L’esprit est la vérité même de l’homme, une « étincelle divine », une portion de la tête de dieu. Lors d’un chute tragique, l’esprit de l’homme a été jeté dans un monde obscure et emprisonné dans un corps et une âme individuelle. Le démiurge et les démons garde l’esprit de l’homme emprisonné dans la matière. D’où le besoin d’un sauveur spirituel, un messie ou « Christ » pour apporter la gnose rédemptrice. Ce sauveur est un guide, un maître qui révèle à une certaine « élite » (les Gnostiques) leur vraie nature spirituelle et les aide à sortir du rêve dans lequel ils sont enfermés.

Les Gnostiques seront ainsi libérés du monde matériel... et le non-gnostiques, condamnés à la réincarnation.

Du Gnosticisme au New Age

Avec l’essor du christianisme, les anciennes idées ésotériques de l’Antiquité se sont développées vers un nouveau type de syncrétisme gnostique. Au cours des premiers siècles après J.C., les apôtres et les pères de l’Eglise eurent à combattre plusieurs systèmes « chrétiens » gnostiques, comme ceux de Cerinthus, Manander, Saturninus, Valentinus, Basilides, Ptolemaeus, ainsi que ceux contenus dans certains évangiles apocryphes (de la vérité et de la perfection, de Judas (Iscariote), Philippe et Thomas).

Au troisième siècle, l’église manichéenne, se répand depuis la Perse à travers le Moyen-Orient, la Chine, l’Europe méridionale et l’Afrique du Nord, où le jeune Augustin devint temporairement adepte.

Des enseignements semblables au Manichéisme ont refait surface en Europe au cours du Moyen Age dans des groupes comme les Pauliciens (Arménie, 7ème siècle), les Bogomilistes (Bulgarie, 10ème siècle), les Cathares ou Albigeois (Sud de la France, 12ème siècle), les Cabales juives et les spéculations métaphysiques relatives à l’alchimie.

Les temps modernes ont assistés à la résurgence du gnosticisme dans la pensée philosophique : les lumières, l’idéalisme hégélien, certains courants existentialistes, le nazisme, la psychologie de Jung, la société théosophique et la franc-maçonnerie.

Plus récemment, le gnosticisme (rebaptisé « New Age ») est revenu à la mode grâce notamment au succès immense de quelques « films-cultes » comme « la Guerre des Etoile », « Harry Potter » et « Matrix ».

Le New-Age est-il compatible avec la foi chrétienne ?

Non, le New Age, à l’aube du Troisième Millénaire, est en passe de devenir le plus dangereux ennemi de notre foi chrétienne. Il est d’autant plus dangereux qu’il « ressemble » sous certains aspects à notre foi chrétienne.

Pourquoi est-il incompatible ?

  1. parce que le New Age considère le monde comme un univers clos, sans véritable transcendance. Le Créateur chrétien est amour - une trinité de personnes qui veulent établir avec nous une relation personnelle d’amour - bien différent de ce dieu inconnaissable, comme la « force » de la Guerre des Etoiles, qui est une énergie que l’on peut manipuler à plaisir. Le Dieu de la Révélation a fait toute chose « bonne » : le mal n’est pas une force égale à Dieu. Au contraire : il jaillit du libre choix des hommes et des anges, qui ne seront jamais plus que des simples créatures limités.
  2. Parce que le New Age propose une conception de l’homme dualiste. Il prétend d’une certaine façon que l’homme est prisonnier dans son corps. Les chrétiens pensent au contraire que, malgré le péché originel, il n’y a rien de « mauvais » en soi dans l’homme. Le corps aussi est bon : il permet de s’aimer, de parler, d’agir pour les autres. Tellement bon d’ailleurs que nous croyons à la « résurrection » des corps.
  3. Parce que le New Age attribue seulement à certains la chance d’être sauvé. Il ne s’agit pas d’une libération qui découle d’une réponse personnelle à l’amour de Dieu, mais d’un privilège offert à une poignée d’élus. Derrière cette arrogante idéologie se trouve une bien triste image de Dieu (qui n’aime donc pas tous ses enfants et ne désire par que tous soient sauvés) et une image flatteuse des « élus ».

Comment ces théories pénètrent-elles dans la culture ?

En formant un « terreau idéologique » sous-jacent dans des grandes œuvres littéraires, cinématographiques et artistique.

Prenons quelques exemples dans le cinéma :

  1. la Guerre des Etoiles : voilà une excellente épopée, riche en valeur humaine (l’esprit de chevalerie, le contrôle de ses sentiments, le sens de l’honneur...) mais dont l’arrière-plan métaphysique est truffé d’idéologie gnostique. Le danger de ce film réside dans le fait qu’il semble être tout à fait compatible avec nos valeurs chrétiennes alors qu’en fait, il ne l’est pas du tout. La Guerre des Etoiles est le choc entre les deux pouvoirs suprêmes de l’univers : la « force » et le « côté obscur de la force », exploité par « l’empereur » (le démiurge) et ses démons (Darth Vader et les autres). Les héros gnostiques sont les « Jedis » qui possèdent la « connaissance secrète » de leurs propre pouvoirs spirituels : ils savent utiliser la « force » présente dans le cosmos. Chaque Jedi reçoit un maître qui lui apprend à acquérir la « force rédemptrice ». Ben Kenobi, par exemple, a été le maître de d’Anakin, puis de son fils Luke Skywalker. Le plus grand guide spirituel dans la saga est Yoda, un membre aîné et respecté dans le conseil des Jedis et un général dans la guerre des clones. C’est un univers clos (immanent) qui réduit le divin à une « force », laquelle se trouve en opposition avec son côté obscur.
  2. Matrix : Le monde de Matrix est un univers divisé en deux : le « pays des rêves » (matérialiste) et le « pays de la vraie réalité » (gnosticiste). Un jour, Morpheus révèle à Neo que les êtres humains sont les prisonniers d’une fausse réalité. Pourquoi ? Quelques temps auparavant, des hommes avaient créé Matrix, un être intelligent artificiel. Ayant besoin de l’énergie des hommes pour survivre, Matrix était devenue une machine à générer des rêves dans la tête des gens. Plusieurs millions d’hommes et de femmes prisonniers dans un gigantesque laboratoire étaient entretenus depuis la naissance jusque la mort dans une monde de fausse réalité : pensant qu’ils vivaient, mangaient, travaillaient... ils n’étaient en fait que les victimes d’une gigantesque illusion orchestrée d’un bout à l’autre par Matrix afin de sucer leur énergie avec l’aide de ses « agents ». Cependant, un homme parvint à libérer les premiers êtres humains et à leur enseigner la vérité avant de mourir. L’Oracle (un prophète) avait prédit que cet homme allait revenir pour libérer tous les peuples et les conduire vers Zion, la dernière cité humaine. Cependant, une poignée d’hommes et de femmes libres s’étaient mis à la recherche de cet homme. Morpheus pense que Neo est cet Homme en question et essaye de libérer son esprit de façon à lui permettre d’agir comme le sauveur qu’il est.
  3. Harry Potter : Harry Potter suit le meme schema. Il décrit le choc entre la magie “blanche” pratiquée par les sorcières et les magiciens (les gnostiques) et les arts “obscurs” exploités par le Seigneur obscur Voldemort (le démiurge) et ses disciples dans la « Slytherin House » (les démons). Chaque professeur de Hogwarts est bien sûr un maître, avec Albus Dumbledore à la tête de l’école. Les non-gnostiques sont appelés « Muggles », des êtres humains ignorants, comme la famille Dursley, qui sont sujets aux lois du monde matériel. On attend d’Harry Potter qu’il devienne finalement le « Christ », le sauveur. Notez que le garçon ne DEVIENT jamais un magicien : il n’ACQUIERT pas ses pouvoirs magiques. Il découvre seulement, à travers un long entraînement, qu’il EST un magicien et qu’il POSSEDE ces pouvoirs depuis la naissance. C’est cela le gnosticisme.


Selon une étude publiée sous le nom de Religion et spiritualité à l’ère de l’ego, un tiers des Suisses vivraient sous l’influence de « spiritualités alternatives » qui s’affichent aujourd’hui sans tabou. Dans tous les milieux, on peut entendre des notions telles que « Dieu est énergie », « matière et esprit ne font qu’un », « la méditation guérit ».


Dans les années 2000, on identifiait ce courant sous la dénomination New Age. Les adeptes d’aujourd’hui préfèrent les termes de « quête spirituelle » ou de « nouveau paradigme ». Ingrid Meyer dirigeant la Librairie du bien-être à Fribourg, se satisfait de cette vulgarisation : « Avant, on nous regardait un peu de travers, on parlait de sectes. Aujourd’hui, c’est devenu tout à fait normal ».
 

Cette mouvance surfe sur les maux du siècle où perte de sens, burn-out ou allergies peuvent trouver leur solution dans les ondes positives, le véganisme ou la quête de soi. Elle se veut sans dieu unique ni hiérarchie.
Elle mélange allègrement méditation orientale, chamanisme et physique quantique. Des auteurs en vogue dans ce milieu comme Gregg Braden ou Nassim Haramein, affichent d’imposants cursus scientifiques pour diffuser leurs théories sur le « code divin » ou « l’univers connecté ».

 

Le consommateur de nouvelles spiritualités peut avoir tâté différentes drogues, avoir recours à des thérapies néo-new age. Il est critique envers le rationalisme dominant et fréquente des conférences sur le thème « Science et spiritualité ». Il peut soutenir que des « êtres astraux venus de Vega influencent sa vie ».
L’adepte type est une femme ayant atteint la quarantaine, ayant un haut niveau de formation, vivant dans une ville moyenne, avec une proportion non négligeable de divorcés (19%).
L’une de ces adeptes, en quête de sens à donner à sa vie, s’est rendue chez une chamane pratiquant la « récupération d’âme ». Elle a également fait une « régénération de mémoire ancestrale », de la « biodécodification » et des retraites au rythme de tambours chamaniques. En quelques mois, elle a absorbé toutes les croyances néo-new age.
De ces femmes, Samiel en a fait son fonds de commerce. Devenue conseillère et guide pour des professionnelles en
plein doute existentiel, elle veut donner du sens à leurs vies parce qu’elle-même a été en proie au doute. Après avoir quitté son mari et son emploi, elle se met au yoga puis décide d’ouvrir un cabinet de coaching. En 2010, lors d’une conférence sur les prophéties mayas, elle est frappée par l’annonce du « changement de paradigme » et par le pouvoir du « féminin sacré ».


Cette notion de « féminin sacré » ainsi que celle du « changement d’ère » ou du « changement de paradigme » sont les leitmotive de ce courant. Adepte convaincue, Nicole Schwab, biologiste moléculaire de formation estime que « la force de ce mouvement, ce qui fait que cette quête spirituelle est encore plus grande aujourd’hui, c’est qu’on ressent une sorte d’urgence (…) Le monde est en déséquilibre. On a donné trop d’importance à une façon masculine de voir les choses. Au détriment d’une autre partie de l’être humain : l’intuition, l’empathie, la capacité de ressentir et d’être connecté à l’environnement ». En effet, cette mouvance a aussi un côté terroir et nature.
 

Joëlle Chautems est connue pour ses ouvrages sur les « hauts lieux vibratoires », les « lieux enchantés » qui se sont écoulés à plus de 10000 exemplaires. Dans sa boutique, des cristaux censés protéger des mauvaises ondes et des personnages tirés de jeux vidéo tels que le Seigneur des Anneaux ou Game of Thrones reflètent son inspiration écologique et païenne. Son commerce et son activité d’écrivain ont profité de la banalisation du mouvement new age. Elle admet que dans les grandes librairies, l’espace consacré à ce genre de littérature a triplé ces dernières années.
 

La mouvance possède également ses lieux de vacances et perce dans des secteurs inattendus comme chez ces vignerons séduits par le biodynamisme ou chez les sportifs de haut niveau.
Les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique restent le principal vecteur de la pénétration du new age. La Suisse compte pas moins de 17000 thérapeutes agréés, agrément leur permettant de voir leurs prestations remboursées par les assurances maladie complémentaires. L’offre de soins est devenue pléthorique voire déroutante par sa diversité : respiration alchimique, méthode de libération des cuirasses, lecture de « recueils akashiques », chromothérapie, détoxification, sans oublier le reiki qui fait fureur en ce moment. Certains n’hésitent pas à se faire rembourser une séance de chamanisme en l’estampillant « réflexologie ». Le Centre d’information sur les croyances (CIC) de Genève rappelle qu’il s’agit avant tout d’activités lucratives. Brigitte Knobel estime que la formation à ces « thérapies » est très rapide et permet d’acquérir un statut d’indépendant avec un faible contrôle de l’État.

 

Selon Irene Becci, professeure à l’Université de Lausanne, « il y a un regain de légitimité de cette mouvance ». Les religions traditionnelles se mettent même à utiliser son vocabulaire, « on ne parle plus de lecture de psaumes, mais de méditation sur les psaumes ». Si d’aucuns affirment que la religiosité new age est en train de supplanter les églises traditionnelles, d’autres sont plus sceptiques : à mesure qu’elle devient plus visible, elle risquerait de se heurter aux sarcasmes et aux critiques du matérialisme dominant.

Les méthodes « psychologisantes »

Les thèses développées par ces pseudo-thérapeutes s’appuient sur une approche «psychologisante» reposant sur trois postulats :

  • la culpabilité du patient dans le développement de sa maladie ou de son mal être,
  • l’angoisse de la maladie,
  • la revendication d’un mieux être dans une société individualiste et matérialiste.

C’est aujourd’hui un domaine d’offres pléthoriques attachées à des labels en renouvellement constant où se côtoient professionnels de santé, médecins et paramédicaux, ainsi que thérapeutes individuels auto proclamés à l’issue de formations non homologuées aux contenus, durée et coûts divers.

Les différentes méthodes classées dans cette catégorie, sont résolument excluantes de la médecine traditionnelle. Ce parti non négociable et non contestable soumet à l’emprise mentale celui qui y adhère,et le met en danger dès lors qu’il est atteint d’une pathologie grave ou qu’il développe des dysfonctionnements mentaux induits par son thérapeute.
Outre la victime directe, ces situations sont à l’origine de ruptures familiales douloureuses, notamment pour les enfants.

« Le décodage biologique » et les pratiques assimilées

La Miviludes a eu à de nombreuses reprises à traiter des théories de Ryke Geerd Hamer condamné en 2004 à trois ans de prison ferme pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine, suite à la plainte déposée par un homme dont l’épouse atteinte d’un cancer du sein était décédée du fait du refus de traitements éprouvés. La méthode préconisée par cet ancien médecin allemand exclut tout simplement le recours aux traitements conventionnels pour soigner le malade.

Cette prétendue « nouvelle médecine » repose sur le postulat selon lequel toute maladie est la résultante d’un choc psychologique intense et d’un conflit intérieur non résolu. La théorie de R.G. Hamer est partie du rapprochement qu’il a fait entre la mort de son fils en 1978 et l’apparition chez lui d’un cancer au cours de l’année suivante.

Ainsi naîtra la « médecine nouvelle germanique » qui s’appuie sur cinq lois biologiques dites lois d’airain. La méthode Hamer, à l’image d’autres méthodes, théorise le charlatanisme.

Il s’agit d’une « méthode naturelle de soins » largement fondée sur les "capacités libérées d’auto-guérison du malade, à condition que n’interfèrent pas dans ce processus, les traitements conventionnels". Tout le monde peut guérir soit spontanément, soit dans de rares cas avec le soutien d’un thérapeute. Cette théorie est pour R.G. Hamer universelle, qu’il s’agisse de pathologies bénignes ou graves. Le cancer par exemple s’expliquerait par un stress important qui affaiblirait les défenses immunitaires, voire provoquerait une réaction somatique de grande ampleur.

La condamnation de R.G. Hamer ne semble pas avoir mis un terme à ses activités. Réfugié en Norvège, il continue via son site Internet à diffuser sa méthode et à recruter de nouveaux « patients ». Les témoignages reçus à la Miviludes tendent à démontrer que R.G. Hamer cible depuis peu les enfants. Les tenants de la méthode Hamer ont été jusqu’à créer un site Internet appelé « le cancer » ce qui a pu créer une confusion avec le site officiel e-cancer développé par l’Institut national du cancer (INCA) qui a été alerté par la Miviludes.

R.G. Hamer a pu former de nombreux élèves à sa méthode. Le plus connu de ses disciples français est Claude Sabbah qui, avec sa méthode dite de « biologie totale des êtres vivants » affirme identifier l’événement déclencheur des maladies comme le cancer. Pour cela, il dit s’aider des théories du psychanalyste Carl Jung sur l’inconscient, de la programmation neurolinguistique (PNL), de la psychogénéalogie et de la théorie des cycles biologiques du cerveau, développée par le psychologue Marc Fréchet.

Avec le temps, d’autres "sous-écoles" sont apparues. On citera entre autres Christian Flèche, à l’origine infirmier de formation, qui fait l’apologie et la publicité de la PNCAVT qu’il a créée, « la psycho-bio-thérapie par le décodage biologique », en décriant celles, cependant proches, de R.G. Hamer d’une part et de C. Sabbah, d’autre part. Tout en déclarant vouer estime et reconnaissance à R.G. Hamer pour « ses apports fabuleux », il affirme que celui-ci « est tout sauf scientifique ». C. Flèche critique sévèrement la manière d’enseigner et de soigner de R.G. Hamer ; il écrit à son sujet : « Hamer s’est trompé » et il lui reproche son « absence de conscience thérapeutique », son incapacité à se remettre en question, sa « psychorigidité », sa certitude de détenir la vérité, laissant évidemment entendre que lui, C. Flèche, en est plus proche grâce au « travail sur lui-même » qu’il a réalisé.

Tout cela a conduit R.G. Hamer à rebaptiser sa méthode « médecine nouvelle germanique » pour se démarquer de ce qu’il estime être des contrefaçons de sa méthode originelle…

La Miviludes a recensé des dizaines d’annuaires de thérapeutes. À titre d’exemple, le site annuaire-thérapeute.com présente un glossaire de 64 méthodes pratiquées par 10 000 thérapeutes. Parmi ces méthodes figure la biologie totale présentée ainsi : « Le décodage biologique permet de traduire ce que le mal physique nous dit de nos maux psychologiques ». Ce site recense 130 thérapeutes « spécialisés » dans le décodage biologique. Le prix moyen d’une consultation est de 60 euros. Quelques exemples des liens établis entre une pathologie et une situation précise de la vie courante sont donnés sur le site Passeportsanté.net : ainsi la sclérose en plaques aurait pour origine une perte d’emploi après une chute au travail. Le cancer des os serait dû à un patron constamment méprisant …

Tout aussi inquiétante est la multiplication des structures qui n’hésitent pas à utiliser la dénomination de "centre de santé en décodage biologique" alors que la création des centres de santé obéit à des dispositions très strictes du Code de la santé publique. Ce type de dénomination reprise par des pseudo-thérapeutes pour des pratiques potentiellement dangereuses peut induire en erreur bon nombre de nos concitoyens  en quête  de soins. On ne peut donc qu’appeler l’attention des collectivités territoriales comme des chambres de commerce et d’industrie sur la nécessité, avant de s’associer ou d’accompagner la création de ce type de structure, de vérifier que le projet est conforme à la législation relative aux centres de santés qui soumet leur ouverture à une autorisation du directeur général de l’agence régionale de santé territorialement compétente.

Le caractère préoccupant de toutes ces théories et des enseignements qui les accompagnent – notamment en matière de cancer – apparaît enfin à la consultation de forums de discussion sur la santé, à l’intérieur desquels les concepteurs de méthodes non éprouvées font insérer des mots clés qui renvoient vers leurs propres sites. Il s’agit là d’un moyen d’approcher les malades.

Les psychothérapies déviantes ou les faux souvenirs induits

Ces techniques parmi lesquelles le rebirth ou les thérapies du rêve éveillé sont mises en œuvre dans le secret de cabinets de consultation. Quand elles sont utilisées par des thérapeutes dépourvus d’acquis validés et usant de leur pouvoir de suggestion, elles sont redoutables dans le processus de mise sous emprise des patients au moyen de faux souvenirs d’inceste ou de viol commis par des ascendants "révélés" par le thérapeute, ce qui conduit inévitablement à des ruptures familiales voire à des procédures judiciaires intra-familiales dans lesquelles la parole des victimes peut apparaître crédible pour les experts alors que les faits ont été totalement inventés par le thérapeute qui est parvenu à en persuader son "patient". Ces méthodes sont particulièrement pernicieuses. 
 
En vogue Outre Atlantique, elles compteraient déjà 800 victimes principalement dans les pays anglo-saxons (Voir p. 41 à 42 du rapport d’activités 2005 MIVILUDES et pages 39 à 50 puis 159 à 169 du rapport annuel 2007 de la Miviludes).
En France, un pseudo-thérapeute de faux souvenirs induits a été condamné le 12 juin 2012 pour abus de faiblesse par le tribunal correctionnel de Paris.

La méthode SIMONTON

Elle a été créée par le docteur Carl Simonton, cancérologue, directeur médical du Simonton Cancer Center, en Californie qui prétend « prendre en charge psychologiquement les malades du cancer. L’objectif est "d’apprendre à maîtriser la dimension psychologique et émotionnelle, (...et) favoriser ainsi des transformations en profondeur, notamment face aux difficultés, aux situations de crises, aux maladies ".

L'analyse transactionnelle

Créée par Eric Berne dans les années 1960, elle peut être définie comme « une théorie de la personnalité et une psychothérapie systématique en vue d'une croissance personnelle et d'un changement personnel. ». « Toute personne a une valeur positive en tant qu’être humain ». Il en découle une psychologie de la croissance humaine fondée sur l’hypothèse que chacun peut apprendre à avoir confiance en soi et devenir autonome.

La programmation neurolinguistique (PNL)

Elle est définie par ses concepteurs comme « l’étude de la réalité subjective de l'individu ». Elle consiste en quelque sorte à reprogrammer le cerveau afin d'y ajouter de nouveaux potentiels. Développer la confiance en soi, mieux gérer ses émotions, ou encore apprendre à résoudre les conflits constituent quelques domaines que la PNL est censée améliorer.

Ennéagramme

Cette méthode vise à dresser une cartographie de l’esprit humain en classant les individus en 9 types de personnalités. L’ennéagramme, qui utilise une figure géométrique constituée par un polygone et un triangle inscrits dans un cercle, est présenté comme un instrument d’analyse psychologique des individus et des groupes.  L’ennéagramme est présent dans différentes méthodes apparentées au coaching et est souvent associé à d’autres techniques psychologiques telle que la Programmation Neurolinguistique (PNL).

E.M.D.R (eye movement desensitization and reprossessing)

Il s’agit d’une méthode thérapeutique censée permettre par les mouvements oculaires la remise en route d’un traitement adaptatif naturel d’informations douloureuses bloquées (par exemple après un choc traumatique), la mobilisation de ressources psychiques et la restauration d’une estime de soi déficiente. Mise en oeuvre par des non-médecins hors de tout protocole de soins scientifiquement validé, cette méthode peut conduire à un risque d'emprise mentale.

 Les méthodes par massage ou apposition des mains

La fasciathérapie

La fasciathérapie est une thérapie manuelle fondée dans les années 80.

Ses promoteurs la résument ainsi :

  • Thérapie globale, la fasciathérapie prend en compte le patient dans sa totalité physique, psychique, sociale et culturelle.
  • Thérapie qui sollicite les forces d'auto-régulation somatique et psychique, la fasciathérapie crée les conditions pour que le corps du patient trouve la réponse à sa problématique.
  • Thérapie centrée sur la personne, la fasciathérapie s'inscrit dans un modèle global de santé qui ne s'adresse pas seulement à la maladie mais qui rend le patient acteur et auteur de sa santé.

La kinésiologie

Fondée dans les années 1960 par un chiropracteur américain, la kinésiologie est une méthode de thérapie holistique inspirée par la médecine Chinoise.

Cette technique psycho corporelle recourt à un test musculaire de communication au plan physique et émotionnel. Proposée à tous les âges de la vie et à tous publics, elle permettrait aux usagers de la méthode d’optimiser le capital « ressources personnelles » avec l’accompagnement d’un thérapeute, et de parvenir à l’auto-guérison des difficultés existentielles et des maladies.

Mouvance née dans le sillage du New Age, ses adeptes et sympathisants prônent de manière plus ou moins radicale la rupture avec des habitudes de vie jugées néfastes, au profit de choix naturels et authentiques comme l’alimentation biologique, les médecines douces, les thérapies non médicamenteuses ou encore l’écologie.

La radicalisation de certains adeptes de cette mouvance a conduit à des dérives à caractère sectaire dans laquelle la dimension hygiéniste portée au rang de dogme a constitué un facteur déterminant.

Une affaire jugée en juin 2005 par la Cour d’assises de Quimper, illustre ce constat. Des parents, au nom de conceptions idéologiques inhérentes à la pratique de la kinésiologie et des "lois biologique"s de Ryke Geerd Hamer, avaient adopté pour eux-mêmes et leurs enfants le régime végétalien dans leur quête d’une alimentation purifiée. Cette alimentation carencée en protéines animales et en vitamines et leur extrême défiance à l’égard d’un monde médical jugé a priori dangereux causaient la mort de leur bébé, qui allaité par la mère depuis sa naissance, s'était retrouvé en état de malnutrition majeure. 

Le Reiki

Cette technique d’origine japonaise consiste à poser doucement les paumes des mains sur différents points du corps. La méditation fait le reste... Le praticien initié à la technique est présenté comme un canal de l’énergie universelle qui sera transmise au patient pour rétablir la force vitale.

Le Reiki est également préconisé par ses défenseurs dans la prise en charge des troubles psychologiques liés à l’enfance. Si elle ne met pas toujours directement en danger l’enfant, cette méthode induit néanmoins une perte de chance vis-à-vis de l’amélioration de son état de santé et des possibilités réelles et durables de guérison.

Des témoignages accablants ont été recueilis par les associations de vicitmes.

Le massage Tui Na

Il s’agit d’une branche de la médecine chinoise qui est présentée par ses adeptes comme un moyen d'entretenir la santé et de prévenir les maladies. Elle permettrait aussi de soigner la plupart des problèmes de santé (ponctuels ou chroniques), dont les troubles cutanés, musculo-squelettiques, neurologiques, digestifs, respiratoires, génitaux, hormonaux, de même que certaines infections et certains problèmes émotifs.
Ces éléments de description interpellent d’eux-mêmes.

En tant que telle, cette pseudo médecine peut conduire des malades à des comportements d'adhésion irréductible impliquant une interruption de leur traitement ou celui de leur enfant, ce qui entraîne une perte de chance juridiquement répréhensible. Le risque peut se caractériser notamment par une déstabilisation mentale, des coûts de prestation démesurés, des ruptures familiales et des atteintes à l’intégrité physique des patients.

La pratique de ces "massages", au-delà du risque de mise en danger de certains malades, apparaît comme susceptible de donner lieu à la commission de nombreuses infractions, tel que l’exercice illégal de la kinésithérapie.

Les méthodes par ingestion de substances diverses

Johanna Budwig

Johanna Budwig prétend s’attaquer au cancer ou à d’autres maladies en faisant ingérer au malade de l’huile essentielle de lin non chauffée et non traitée et du lait caillé, appelé la crème Budwig, connue en France par l’intermédiaire de Catherine Kousmine, aujourd'hui décédée. Pour les adeptes de Johanna Budwig « cette méthode est prouvée mais elle serait étouffée par l’industrie du cancer ». Elle aurait été nominée à sept reprises pour le prix Nobel de médecine, mais l’industrie pharmaceutique s’y serait opposée... La théorie du complot expliquerait tout.

Rudolf Breuss

Rudolf Breuss propose, quant à lui, une cure de jus de légumes de 42 jours comme cure anti-cancer.

Alain Scohy

Alain Scohy propose de soigner le cancer par un traitement à base de jus de citron. En 2002, après un redressement fiscal, il s’installe en Espagne où il continue de diffuser sa théorie et à organiser des sessions de formation. Son traitement par la vitamine C « apporterait aux Microzymas le terrain indispensable (acide et réduit) pour bâtir ou rebâtir les organes déficients, les tissus endommagés, les cellules, et même les cellules nerveuses tuées par l’aluminium des vaccins par exemple qui ne seraient pas renouvelables d’après la médecine conventionnelle ». A. Scohy prétend avoir la certitude que: « la vitamine C à haute dose est vraiment efficace sur les cancers et peut bloquer leur croissance et les faire fondre sans le moindre inconvénient ou risque vital même s'il nous faut rester vigilants sur d'éventuelles difficultés d'administration ; la prise peut se faire très facilement par voie orale ou par lavements si l'on utilise du L-ascorbate de sodium pur »...

la méthode Simoncini

Médecin italien radié de l’ordre italien, le "docteur" Simoncini professe une théorie sur la nature mycosique du cancer et son traitement par le bicarbonate de soude. Selon lui, « la raison d’être des mouvements alternatifs est l’incapacité de la médecine conventionnelle à résoudre les problèmes des patients qui semblaient obtenir de plus grands bénéfices de ces thérapies qui les évaluaient et les traitaient comme des êtres complets ». Cependant, il admet lui-même que sa théorie est fondée sur une idée qu’il aurait eu en tant que naturopathe : le cancer serait dû à « un champignon que l’on peut traiter en administrant du bicarbonate de soude en injection locale ou parentérale, ce qui permettrait d’éliminer la maladie en trois ou quatre jours » . Cette théorie, comme toutes les pratiques non conventionnelles, n’est fondée sur aucun critère scientifique. M. Simoncini organise régulièrement des conférences pour vanter sa méthode. La dernière en date organisée par « Le cercle de Jade » devait se tenir en juillet 2010 dans une commune des Alpes-Maritimes. Dans le cadre de sa mission de vigilance, la Miviludes est intervenue afin d’alerter le maire sur les risques liés à de tels discours. Cette intervention a permis d’obtenir la déprogrammation de la conférence.

Jean Lefoll

Jean Lefoll, chirurgien-dentiste, propose quant à lui trois acides pour traiter le cancer : l’acide trichloracétique, l’acide trifluoroacétique, l’acide tribromoacétique.

l'urinothérapie

Enfin, l’urinothérapie consiste en l’application ou en l’absorption d’urine. Amaroli est le nom « poétique » d’une technique de santé qui consiste à recycler son urine en la buvant.

Les méthodes aux fins de prévention et de développement personnel

Elles répondent à l’attente d’une approche globale de la personne, dite "holistique", et aux promesses de « naître sans tare, de vivre plus vieux et de mourir mieux ».Dans ce courant, le jeûne est prôné comme facteur de prévention des maladies et comme thérapie efficace. On y trouve aussi des régimes comme le végétalisme.
Ces approches, portées par la vague écologiste et la mouvance New Age, ont connu un réel succès ces dernières années, attirant un nombre important d’adeptes, mais sont en revanche responsables de nombreuses victimes. Cette catégorie de pratiques compte un nombre significatif d'affaires judiciaires.

L’hygiénisme ou les dogmes du déséquilibre alimentaire
 

L’instinctothérapie, c'est-à-dire la seule consommation d’aliments crus sélectionnés sur leur odeur, est pratiquée au sein de petits groupes épars. L’un d’entre eux, installé à Montramé en Seine et Marne, a dérapé sous l’influence de son gourou Guy Claude Burger reconnu coupable de viols sur mineurs et condamné à 15 ans de réclusion criminelle.

L’association Joie et Loisirs dans le Morvan dont l’objet était le partage de loisirs en commun, pratiquait une hygiène alimentaire déséquilibrée et l’imposait aux enfants. Six de leurs membres ont été condamnés en mars 2006 par la cour d’appel de Paris pour des pratiques relevant de l’exercice illégal de la médecine ayant entraîné la mort de trois enfants dont un bébé. (Voir p. 227 à 228 du rapport d’activités 2006 de la MIVILUDES)

Des parents adeptes du groupe Tabitah’s Place ont également été condamnés à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir volontairement privé de soins leur fils de moins de 15 mois.

Dans cette catégorie, sont également pointés les groupes qui allient pratique sportive intense et jeûne parfois poussé à l’extrême. L’inquiétude grandit quand ces stages sont destinés aux adolescents qui sont exposés dans ces conditions à des déséquilibres physiques et psychiques.

Le respirianisme promu en France par la prêtresse australienne Jashmuheen (Ellen Greve) repose sur la pratique du jeûne total acquis à l’issue d’un processus sacré de 21 jours au delà duquel il est envisageable de se nourrir uniquement d’air et de lumière... Cette pratique est responsable de décès à l’étranger. En France, elle est l’objet d’une surveillance étroite des colloques et stages de « sa prêtresse ».

Les pratiques de développement personnel
 

Le mythe de l’enfant parfait est au centre de pratiques à risques rejetant les approches conventionnelles de la grossesse,de la naissance et de la petite enfance. Critiquant la surmédicalisation, cette mouvance soutient notamment la thèse des naissances naturelles loin des plateaux techniques des maternités et l’entourage de la mère par des accompagnatrices, sans connaissances médicales spécifiques, appelées doulas (Voir rapport MIVILUDES 2006 p.67 à 69).

Cette tendance a des liens avec des groupes pointés par les rapports parlementaires, comme Spirituel Human Yoga (SHI), de tradition" guérisseuse", qui proposent des séances d’harmonisation du fœtus pour prévenir le handicap.

Kryeon
Ce concept apparu Outre Atlantique, protégé sous la marque EMF Balancing déposée par la société Energy Extension, concerne les activités de la thérapeute Peggy Dubro.
Selon cette mouvance, « l’harmonisation EMF ouvre la voie à notre évolution. Elle nettoie, fortifie et équilibre notre propre structure électromagnétique afin que nous puissions nous brancher complètement à l’énergie universelle, la recevoir et l’utiliser. Cette harmonie permet d’améliorer notre état de santé ».
Objet d’une littérature abondante et de la vente de nombreux produits spécifiques, cette "théorie" concerne tout particulièrement les enfants signalés pour leur hyper activité ou tout simplement pour des comportements différents. Appelés enfants "indigo", en raison d'une "aura" bleutée les entourant, ou encore « cristal »,  ils seraient promis à un destin exceptionnel. Des formations de praticiens en énergie sont proposées tout particulièrement aux professionnels de santé et aux parents d’enfants réputés "indigos" afin de déprogrammer et de transformer les mémoires restrictives cellulaires. Quelques 40 agents recruteurs agiraient en France.

Le néo chamanisme
Selon Pierre Couliano et Mircea Eliade, « le chamanisme est un ensemble de méthodes extatiques et thérapeutiques dont le but est d’obtenir le contact avec l’univers parallèle mais invisible des esprits et l’appui de ces derniers dans la gestion des affaires humaines ».
Ces techniques sont mises en œuvre principalement autour de la consommation de deux substances hallucinogènes, l’ayahuasca et l’iboga, pour des expériences extrêmes dans le cadre de stages sur le territoire national, au cours de voyages en Amérique du Sud (Pérou) ou en Afrique (Gabon), ou pour le sevrage de toxicomanes.
L’ingestion de ces substances présente des risques vitaux. Des décès en particulier des toxicomanes ont abouti au classement dans la catégorie des stupéfiants de l’ayahuasca (mars 2005) et de l’iboga (mars 2007).(Voir les rapports de la MIVILUDES 2005 et 2009).

Les méthodes par le « rééquilibrage de l’énergie »

Par exemple, la médecine énergétique et le biomagnétisme disent permettre de nettoyer l’organisme de déchets énergétiques et favoriser une libre circulation des énergies dans l’organisme.

L’ Energiologie prétend quant à elle à l’étude et à la connaissance de l’énergie vitale du monde. Par sa vision intérieure, l’énergiologue verrait à l’intérieur du corps des dérives énergétiques et les causes de leur dissociation. Le regard du praticien permettrait de recréer l’unité du terrain et de restaurer la santé…

La guérison est considérée comme un choix du patient, comme le suggèrent les extraits suivants empruntés à un texte de Serge Fitz consultable sur le site  « Alternatives Médecines Evolutives Santé et Sciences Innovantes » :

« La guérison véritable (à ne pas confondre avec les rémissions) se produit lorsque le malade réalise ce qui se passe et coopère. Le choix de la thérapie devient alors en quelque sorte secondaire (médecine officielle ou médecines alternatives) puisque la personne sait ce qu’elle doit dépasser. En revanche, lorsque le malade subit une pression sans comprendre ce qui lui arrive et cède à celle-ci, il perd le contrôle de sa vie. (…). L’essence de la maladie se situe au niveau de l’être et de la manière dont il aborde la vie. Il y a donc à expliquer au malade que son corps réagit aux difficultés qu’il traverse, et que seul le changement de son regard, de son mode de vie, de son monde d’alimentation lui permettront de se tirer d’affaire. (…) Pour cela, il importe d’abandonner tous les masques et les compromissions car dans toute maladie, il y a un mensonge à soi-même… à débusquer. Se sortir du cancer, ce n’est pas chercher à gommer les symptômes en procédant de l’extérieur, c’est s’interroger sur le pourquoi de son apparition et résoudre le conflit énergétique de l’intérieur. »

La « libération des cuirasses »  (MLC) vise par des mouvements à instaurer un dialogue avec son propre corps afin de le libérer des tensions qui s’y sont accumulées. Cette méthode peut être recommandée par des pseudothérapeutes aux personnes handicapées moteur.

 

http://www.derives-sectes.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/les-d%C3%A9rives-sectaires-dans-le-domaine-de-la-sant%C3%A9/quell

photos laura marie https://lauramarietv.com/les-dangers-du-new-age/

https://qe.catholique.org/sectes-et-spiritualites-diverses/3991-qu-est-ce-que-le-new-age
(Source : L’Hebdo.ch, 24.12.2015)

4 janvier 2017

LE MOUVEMENT R.E.M OU LE SECRET DES REVES ET DE LA MORT

 

 

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Les chercheurs ne savent pas à quoi servent les mouvements des yeux. Peretz Lavie (en) pense que les mouvements groupés sont en rapport direct avec le contenu du rêve. En effet, il y a des cas où cela a pu être démontré comme dans le « rêve du jeu de tennis »1, mais il s’agit de preuves isolées et Michel Jouvet ne pense pas qu’il y a un lien obligatoire2. En effet, les aveugles de naissance n’ont pas de mouvements des yeux groupés, leurs rêves se caractérisent par des bruits, des sensations de toucher et des états émotionnels. Mais il existe également des mouvements simples et isolés qu’on trouve chez les voyants et les aveugles. On pense que ces mouvements accompagnent le travail de mémorisation qui s’effectue pendant le sommeil paradoxal3.

Ce phénomène est très utile aux chercheurs qui étudient les rêves car il permet de reconnaître assez facilement une phase de sommeil paradoxal. Ces mouvements sont notamment utilisés dans les recherches sur le rêve lucide.

 

interpretation-reveLE  R.E.M rapid eye mouvement se déclenche dès que vous allez vous endormir alors votre esprit se projette dans un vortex qui le fera traverser notre dimension, une fois sur place votre 3e OEIL s'active et vous voyez ,les éveillés ont Ce troisième oeil actif même éveillés et voient les yeux fermés ......

Dans certaines traditions, le rêve est une pratique spirituelle. Pour le bouddhisme tibétain, qui comporte une pratique de yoga du rêve, apprendre à rêver, c’est apprendre à mourir?

 

bardo thodol

 

DANS LE  Livre des morts tibétain, le Bardo-Thodöl (2). En le lisant, puis en interrogeant des maitres tibétains à son sujet, j’ai été frappé par le rappel régulier qui est fait dans le bouddhisme de la similitude entre les états que l’on traverse dans les rêves et ce que l’on serait susceptible de« rencontrer » au moment de la mort.

Le sommeil est le frère de la mort, CHEZ LES MUSULMANS : ﴾ Allah reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu’Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé. ﴿ (Sourate 39 Az-Zoumar/Les Groupes V 42)

 

halom le revehttp://www.kabbale.eu

Selon Zohar I, 183b, « rien ne se matérialise dans le monde qui n’ait été d’abord révélé à une personne dans un rêve » et Zohar I 251b, « les édits de la Cour Céleste sont d’abord montrés aux enfants de l’homme dans les rêves, ensuite après un court laps de temps, les choses arrivent ».

 

« Le Créateur nous a modelé afin que la part divine de notre âme puisse être d’une certaine manière détachée durant le sommeil de ses liens physiques. Les aspects supérieurs de l’âme sont élevés et séparés du corps. Un aspect de la part divine de l’âme reste avec la part inférieure de l’âme. Les aspects détachés se meuvent dans certains royaumes spirituels et sont impliqués là, soit avec des forces spirituelles qui se trouvent dans la nature, soit avec des anges ou des démons. Ils expérimentent ce qui leur est déterminés en ce royaume. Parfois, alors qu’ils se trouvent dans les sphères supérieures, ils peuvent transmettre des informations reçues à l’âme qui est restée en bas. Cela réveille l’imagination et cause des images mentales.

Parfois l’information est vraie et parfois elle est fausse, selon la source de ces informations. L’information elle-même entre dans l’imagination et se mêle avec les autres pensées, désirs et phénomènes physiques qui en perturbent la transmission. D’autres fois, les informations parviennent clairement » (Rabbi Moshé Chaïm Luzzatto, La Voie de Dieu, III1:6).

 

Le Zohar I 183a nous met en garde : « on ne doit jamais raconter son rêve à n’importe qui si ce n’est à un ami proche ».

 

Le Zohar (I, 150b) : « certains rêves sont vrais et d’autres sont des mensonges » qui fait suite à Berakhot 55a « il n’y a aucun rêve qui n’ait une part de mensonge en lui ».

 

Traité Bérakhoth Chapitre 9 Page 57 b

 

Cinq éléments représentent un soixantième (d’autres), ce sont : le feu, le miel, le Shabbat, le sommeil et le rêve. Le feu représente un soixantième de la Géhenne ; le miel représente un soixantième de la manne ; le Shabbath représente un soixantième du monde à venir ; le sommeil représente un soixantième de la mort, le rêve représente un soixantième de la prophétie.

 

« Le rêve apparaît à l’homme sans aucune intervention de la réflexion ou du raisonnement. » Rabbi Bahyay, « Le Rêve » 12e s.

 

On voit que l'homme rêve lorsque, dans son sommeil, il a des mouvements oculaires rapides. On ne sait pas encore très bien si ces mouvements indiquent que les yeux "suivent le rêve" ou si ce sont des mouvements aléatoires.

CE QUE la science ignore est la fonction des yeux au moment du sommeille some eye devrait on dire  ; le sommeille et la mort sont identique comme un rêve et un cauchemard les deux se produisent dans un même état de mort physique  .

Pourquoi ? parce que votre ame quitte votre corps quand vous dormez et chaque matin elle retourne dans votre corps .la preuve est simple si vous etes une personne éveillé alors il vous arrive  de reprendre votre esprit juste avant que votre ame ne regagne votre corps etendu sur son lit et vous vous verrez descendre et pénétrer dans votre corps ,vous avez certainement réalisé ce genre d'expérience , si non demandez à des amis ils vous confirmeront ce phénomène ,'  nous avons une âme et notre corps est juste un ancrage terrestre 3D ET TIREZ EN  les conclusions qu'il se doit , ce sera le début d'une vraie quête spirituelle pas de tunning nuageux de sectes satanistes qui vous orientent vers l'adoration de votre nombril .

 

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C'est l'histoire d'une dame qui remarqua qu'elle faisait toutes les nuits le même rêve. Elle se promenait dans un grand jardin, était attirée par une grande maison blanche et elle allait vers elle.
Elle souhaitait visiter cette maison mais personne ne répondait a ses appels, elle était déçue elle sonnait, elle criait, et enfin elle se réveillait. Ce rêve se répétait pendant de longs mois avec une telle précision qu'elle finit par penser que pendant son enfance elle avait dû voir ce parc et cette maison. Si bien qu'elle avait décidé de passer ses vacances sur les routes de la région à la recherche de la maison de ses rêves. Un jour retournant chez elle, elle eût la sensation d'être déjà passée par là, quelque chose l'attirait elle n'avait jamais éprouvé ça.
Elle suivit son instinct quand elle vit un petit chemin, elle le prit et, à travers les arbres on devinait une maison. Elle sut tout de suite que c'était la maison de ses rêves. Elle était maintenant devant la maison, elle sortit de la voiture, monta rapidement les marche et sonna .Elle avait peur que personne ne reponde mais presque tout de suite un domestique parut.

C'étais un homme au visage triste très vieux vêtu d'un veston noir. En la voyant il parut très surpris et il la regarda sans parler.
- Je vais, lui dit-elle, vous demander une faveur un peu étrange. Je ne connais pas les propriétaires de cette maison mais je serais heureuse s'ils m'autorisaient à la visiter.
- La maison est à louer, madame, dit-il comme avec regret, et je suis là pour la faire visiter.
- À louer ? Comment les propriétaires eux même n'habitent-ils pas une maison si belle ?
- Les propriétaires l'habitaient, madame. Ils l'ont quittée depuis que la maison est hantée.
- Hantée ? dit-elle. Voilà qui ne m'arrêtera guère. Je ne savais pas que par ici on croyait encore aux revenants ...
- Je n'y croirais pas, madame, dit-il sérieusement, si je n'avais moi-même rencontré si souvent dans le parc, la nuit, le fantôme qui a mis mes maîtres en fuite.
- Quelle histoire ! dit-elle en essayant de sourire.
- Une histoire, dit le vieillard d'un air de reproche, dont vous au moins, madame, ne devriez pas rire, puisque ce fantôme, c'était vous.

Peut être sommes nous les âmes errantes qui hantons les maisons et les rêves des autres ,qui croyant faire un mauvais rêve : dans lequel des millions de personnes et d'entités interagissent un monde dans les mondes et cela ,expliquerait les sentiments de déjà vu ' (les lieux les personnes etc ) un voyage dans le temps ou se côtoient morts d'un soir  et vivants d'un jour . R.james

 

 

4 janvier 2017

Les sept Dormants d'Ephèse et leur chien dans la caverne

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En 249, Dèce était un des plus cruels empereurs romains. Il a envoyé "ad patres" une série impressionnante de gens.
Durant ses voyages, il s'arrêta quelques jours à Ephèse afin d'y faire le ménage.
Il y avait 7 chrétiens - que Grégoire de Tours appelle les frères germains - Maximin, Malchus, Martinien, Denis, Jean, Sérapion et Constantin qui était le plus jeune. Ils faisaient partie de la milice romaine.
Dèce apprit qu'ils étaient chrétiens et, comme il ne voulait pas perdre sept jeunes hommes de belle stature, il essaya de les persuader de sacrifier à ses dieux. Comme rien n'y faisait, il les raya de la milice et les renvoya chez eux, leur donnant un répit pour qu'ils changent d'avis.
Ils décidèrent de s'absenter pour un temps et laisser passer la tempête. Ils quittèrent la ville et allèrent se cacher dans une caverne située sur une montagne voisine qu'on appelait le Mont-Ochlon. (La légende dorée dit : le Mont Célion) (d'autres disent le Mont Pion)
Afin de se nourrir, ils envoyèrent à la ville Constantin, le plus jeune, déguisé en pauvre, pour acheter quelques provisions.

 

Après un voyage en Asie, Dèce était repassé par Ephèse et avait commandé qu'on lui amena les 7 jeunes gens. Comme on lui expliqua qu'ils avaient fui, Dèce entra dans une grande colère et décida de les retrouver.
Constantin, qui faisait des courses, apprit ce qui se passait et revint en informer ses frères à la caverne.
Après s'être sustentés, ils s'endormirent tranquillement. Ce sommeil fut un sommeil de mort. Ils décédèrent tous les 7 sans sans se réveiller.
L'empereur ayant découvert où ils se cachaient, décida de fermer la grotte pour qu'ils soient ensevelis tout vivant. Théodose et Barbe, deux officiers de sa garde eurent soin de faire graver les noms des frères sur une plaque de plomb. Ayant mis cette plaque dans un coffre en cuivre, ils le scellèrent et le jetèrent dans la grotte avant qu'elle ne soit fermée.
Puis Dèce mourut et fit place à d'autre empereurs moins belliqueux.

Le temps passa. Les sept jeunes gens n'étaient toujours pas réveillés. En 408, le pouvoir tomba entre les mains de l'empereur Théodose le jeune. Celui-ci était très religieux. Il combattit ardemment une hérésie qui avait cours à ce moment et qui niait la résurrection des morts.
Les petits bollandistes parlent de l'hérésie des Sadducéens qui niaient non seulement la résurrection des morts mais aussi l'existence des anges et des esprits. Ils vivaient au temps du Christ et leurs doctrines avaient pris naissance au temps de Salomon, avec leur fondateur : Sadoq.
Théodose le jeune était très affligé des doctrines que les hérétiques risquaient de répandre au sujet de la résurrection des morts.
Il y avait à Ephèse une homme appelé Adolius, qui était devenu propriétaire de la montagne dans laquelle se trouvait la grotte des 7 jeunes gens. Comme il avait un grand nombre de bêtes, il décida d'y faire bâtir une bergerie afin de mettre ses troupeaux à couvert. Les ouvriers cherchant des pierres, prirent celles qui bouchaient la porte de la grotte. Elle demeura donc ouverte sans que personne entrât dedans.
Alors, les Dormants se réveillèrent. Ils étaient pareils qu'au moment où ils s'étaient endormis. Ils envoyèrent Constantin pour chercher de la nourriture. Mais celui-ci fut très surpris de voir que l'on pouvait trouver des croix partout et que les gens les vénéraient. Il décida d'acheter du pain et de retourner très vite auprès de ses compagnons pour leur raconter ce qui se passait. Mais au moment de payer, il donna des pièces si anciennes que le boulanger et les personnes présentes se mirent dans la tête que Constantin avait trouvé un trésor. Il lui mirent la corde au cou et le traînèrent jusque devant le juge. Le juge le questionna en lui demandant qui étaient ses parents. Mais personne ne les connaissait. D'autre part, les pièces étaient marquées d'une inscription qui datait de 377 ans, au temps de l'empereur Dèce.
A la suite des menaces du juge, Constantin se jeta à ses pieds et le conjura de le suivre ainsi que l'évêque. Tout le monde les suivit. Arrivé à la grotte, l'évêque entra le premier et trouva le coffre de cuivre et les plaques de plomb sur laquelle les noms et l'histoire des Saints étaient marqués. Puis ils aperçurent les 6 autres jeunes gens tout illuminés. Les assistants étaient émerveillés et se prosternèrent devant les Saints.
Ensuite les 7 Saints, ayant pris congé, reprirent leur posture et s'endormirent à nouveau définitivement.
On voulut leur faire des sépulcres d'or, mais ils apparurent dans la nuit pour dire que cette dépense était inutile. Ils restèrent dans la grotte, couvert de voiles de soie. Ils y sont encore.

On dit qu'ils avaient dormi 377 ans, mais la Légende Dorée en doute et affirme qu'ils ne dormirent que pendant 196 ans.
Ca ne vous rappelle pas Blanche-neige, tout ça ? Avec les 7 nains des cavernes et leur maisonnette au pied de la montagne. Blanche neige qui s'endort d'un sommeil qui ressemble à la mort et qui se réveille quand arrive un prince charmant. Combien de temps a-t-elle dormi ?


A Vieux Marché, près de Plouaret en Bretagne, il existe un culte des Sept Dormants. Chaque année un pèlerinage rassemble des centaines de gens. Il y a 7 sources qui s'écoulent d'un rocher.

Le Coran, dans la Sourate 18, ajoute un chien à l'histoire. Ce chien s'appelle "Al-Raqim." La fête catholique des Sept Dormants a lieu en Canicule. (chien)
8 - "As-tu fais attention que l'histoire des compagnons de la caverne et d'Al-Raqim est un de nos signes et une chose extraordinaire ?...
10 - "Nous avons frappé leurs oreilles de surdité dans la caverne pendant un certain nombre d'années.
11 - "Nous les réveillâmes ensuite pour voir qui d'entre eux saurait compter le temps qu'ils y étaient restés...
16 - "Tu aurais vu le soleil, quand il se levait, passer à droite de l'entrée de la caverne, et, quand il se couchait, s'en éloigner à gauche... C'est un des miracles de Dieu...
17 - "Tu aurais cru qu'ils veillaient, et cependant ils dormaient; nous les retournions tantôt à droite et tantôt à gauche. Leurs chiens étaient couchés, les pattes étendues, à l'entrée de la caverne.
Si, arrivé à l'improviste tu les eusses vus dans cet état, tu t'en serais détourné et enfui : tu aurais été transi de frayeur.

Le signification de certains éléments n’en demeure pas moins obscure, notamment le sens de l’expression "Gens de la Tablette" (Ahl al-Raqîm) désignant les dormants, l’importance accordée à leur chien, ou encore la raison du mystère entourant leur nombre seul connu de Dieu et de quelques élus - qui, dans la tradition mystique, seraient de hauts théosophes et mystiques ayant su dépasser l’aspect extérieur (zâhir) de la religion pour accéder à son sens vrai et profond (bâtin). [11] Les grands commentateurs du Coran tels que Tabarî, Ibn Kathîr ou encore Fakr al-Dîn Râzî se sont penchés sur la question, sans réussir pour autant à fournir de réponse définitive et étayée.

Sourate 18. La caverne (Al-Kahf) / Récitation en VO & Traduction en Français de l'histoire de la caverne en lisant cette sourate nous lisons qu'elle parle que nous avons pas introduit de tortuosité dans ce livre en référence aux tortuosités ajoutés dans la bible par le vatican qui a divisé et crée un schisme énorme dans la chrétienté , la bible contient des vérités qui helas avec la traduction tortueuse des scribes nous amènes a accepter des faussetés qui ne sont nullement present dans les versions en grec ou en araméens ou arabe il suffit de regarder les chrétiens d'orient leur manière de prier comme le faisait moise et jesus  on voit de suite la distorsion occasionné par le passage du message par rome  cest pour cette raison que on lis dans le coran ,que la verité est aussi chez les chrétiens  mais pas toute a cause de ce que le vatican a fait pour les derouter ,ce fait est rappellé  dans cette sourate .Un croyant avant tout ce nest pas un supporter avec un maillot avec le numero de son prophète mais un fervent croyant est celui qui demande a dieu de le guider humblement et sans rejeter la vérité parce quelle nest pas supporter par son club auquel il  adhère tous les croyants véridique ne supporte que L'eternel et ne passe pas leur temps a idolatrer des messagers de dieu ,ceux qui font cela ne sont pas croyant mais justes des supporters amen amin shalom un createur avec un seul message que seul lesprit humble et eclairé trouvera ,dieu ne guide pas les arrogants les injustes et les gens plein de gloriole qui vivent dans l'ignorance et la suffisance detiennent que peu de science et n'en cherche pas en acceptant comme evangile ,ce qui ne lest pas avant de croire il faut etudier et confronter abraham moise jésus mohamed comparer leur vie leur discours et leur livre aisni votre vision sera aiguisée et votre esprit avisé ,godbless "La foi doit précédé l'intelligence ,pour que lintelligence soit la récompense de la foi" St augustin


Ce thème raconté dans le Coran est pré-Islamique. Des fouilles ont été faites dans la grotte qui est orientée Nord-Sud. Le soleil se lève donc à l'ouest et se couche à l'est, dans un temps inversé. Jacques Bonnet parle d'une danse guidée par le soleil.
Il y a une relation entre la grotte de Sainte Marie Madeleine, à la Sainte Baume et la grotte des 7 Dormants à Ephèse dans laquelle Grégoire de Tours dit que Marie-Madeleine était enterrée (Voir aussi saint Willibrod d'Echternach - Echternach signifie "7 renaissants").

Elles ont toutes les deux une histoire de chien qui garde l'entrée. Le chien de Madeleine à la Sainte Baume est représenté par le Pilon.(pilou) Or, le nom de la montagne d'Ephèse est le Pion ? Les deux cavrenes sont orientées Nord-Sud.

De plus un récit les relie, celui du "Sermon de la Magdeleine" dans lequel une reine qui meurt en accouchant d'un fils alors qu'elle était sur un bateau en partance pour la terre Sainte, est laissée par son mari sur une île déserte avec son enfant. Au retour, le mari retrouvera son enfant et sa femme qui se réveillera à la suite d'un long sommeil semblable à la mort. Tout ça grâce à la Magdeleine.
Voir aussi le Coran qui raconte une histoire de poisson perdu au confluent des 2 mers et qui prend une voie souterraine. (Coran, Sr 18 v. 60 )
Le thème est très complexe. Les Soufis, parlent de Khizr et d'Ilias et de poisson et de bien d'autres choses. Mais tout cela se croise et les images des "verdoyants", des "Elie", des "7 Dormants" et de "Marie-Madeleine" tournent dans la tête tout en associant des sites comme Ephèse, Echternach, Plouaret et cela apparaît comme une immense configuration par laquelle se relie le christianisme et l'Islam.
A lire le beau livre de Jacques Bonnet (Artémis d'Ephèse et la légende des 7 Dormants - Éd. Geuthner, 1977) mais une chose est de lire des textes et autre chose est de relier les thèmes entre eux.

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